DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE Formation Générale

MÉMOIRE DE MAÎTRISE

Présenté par : RAKOTOARIVELO Andrinaly Sous la direction de : Madame RAKOTOARISOA Jacqueline Maitre de conférences 12 Juin 2010

DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE Formation Générale

MÉMOIRE DE MAÎTRISE

LA COMMUNE URBAINE D’ ET SES ENVIRONS IMMEDIATS DANS LA REGION

Présenté par : RAKOTOARIVELO Andrinaly Sous la direction de : Madame RAKOTOARISOA Jacqueline Maître de conférences

Juin 2010

REMERCIEMENTS Le présent travail n’a pu être abouti sans la contribution de nombreuses personnes et institutions à qui nous tenons à présenter notre profonde gratitude. Nos sincères remerciements s’adressent tout particulièrement à : Madame Joselyne RAMAMONJISOA , Professeur Titulaire au Département de Géographie, qui a donné de son précieux temps malgré ses lourdes tâches pour présider notre jury ; Monsieur Mparany ANDRIAMIHAMINA , qui a accepté d’apporter son appréciation sur le présent travail ; Madame Jacqueline RAKOTOARISOA, notre directeur de recherche qui a veillé minutieusement à la bonne réalisation de notre recherche ; Tous les enseignants et le personnel administratif et technique du département de Géographie ; Toutes les entités et personnes enquêtées dans les Fokontany et Arrondissement de la commune urbaine d’Ambohimahasoa et des communes rurales riverains immédiats qui ont bien voulu nous accorder leur attention ;

Que tous ceux qui ont de près ou de loin contribué à la réalisation de ce mémoire trouvent ici notre profonde reconnaissance.

i

RESUME

S’adonnant à l’étude du district d’Ambohimahasoa, ce mémoire a pour objectif de contribuer à l’’étude des relations ville campagne entre la commune urbaine d’Ambohimahasoa et ses environs immédiats. Situé sur les Hautes Terres Centrales Malgaches, dans le pays Betsileo, le district d’Ambohimahasoa hérite ses caractère tant en milieu physique (relief, hydrographie, climat, sol et végétation) qu’humaine (culture, structure et activité de la population.) Il représente son milieu avec un taux de ruralité de 80%. Ainsi, dans le district, la relation ville campagne existe entre la ville d’Ambohimahasoa et ses environs immédiats qui sont des communes rurales. Alors que, le taux d’urbanisme est encore faible dans le district, Ambohimahasoa est la seule commune urbaine dans le district qui entretient des relations fonctionnelles avec les communes rurales. La complémentarité entre ces deux entités distinctes se concrétise comme suit:  la ville est un centre de décision, de diffusion et d’innovation,  les environs immédiats sont des aires d’influence urbaine, fournisseurs et ravitailleurs des produits et matériaux nécessaires pour la ville. De ce fait, nous avons pu constater que l’étude par commune de la ville d’Ambohimahasoa, de la commune rurale d’, d’ et de permet de vérifier les interdépendances entre la ville et les communes rurales. Puis, nous avons pu comprendre aussi que les influences de la ville sont plus importantes dans les communes périphériques immédiates. Cette situation est due à l’effet de distance espace temps.

Mots clef : Betsileo, Ambohimahasoa, relation ville campagne, commune urbaine

ii

LISTE DES ACRONYMES AFAFI : Asa FAmbolena sy FIompiana CE : Cours Elémentaire CEG : Collège d’Enseignement General CHD : Centre Hospitalière de District CI : Conservation International CISCO : Circonscription Scolaire CM : Cours Moyenne CP : Cours Préparatoire CSA : Centre de Service Agricole CSB : Centre de Santé de Base CSD : Centre de Santé du District DE : Diplômé d’Etat DSRP : Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté EPP : Ecole Primaire Publique FAF : Fer Acide Folique FJKM: Fiangonana Jesosy Kristy eto Madagasikara FM : Modulation de Fréquence Fonc : Fonctionnaire FORM : FOrum des Restaurateur de FRAM: Fikambanan’ny ray aman-drenin’ny mpianatra FTM: Foibe Taontsaritany Malagasy IADE: Ialatsara DEveloppement JIRAMA: Jiro sy Rano Malagasy Lat: Latitude Long : Longitude MAP : Madagascar Action Plan MAEP : Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche Niv : Niveau ONG : Organisation Non Gouvernementale PADR : Plan d’Action du Développement Rural PAS : Programme d’Ajustement Structurel PPN : Produit de Première Nécessité PPP : Partenariat Publique Privée PSDR : Plan Stratégique pour le Développement Rural R : Riziculture RFI : Radio France International R.P : Révérend Père RN7 : Route National n°7 SAF : Sekoly Ambaratonga Fototra SNLPC : Stratégie Nationale de Lutte Contre la Pauvreté SOLIMA : SOlika MAlagasy SRA : Système de Riziculture à la ligne SRI : Système de Riziculture Intensif T : Tanety TIAVO : Tahiry Ifamonjena Amin’ny VOla UE : Union Européenne

iii

GLOSSAIRE Amphibolites : une famille de minéraux en prisme plus ou moins prolongés, en aiguille ou en fibre, à section transversale losangique. Charnokitiques : ensemble comportant des charnokites et des granulites, et un volume important de gabbros et d’anorthosites, parfois accompagné de péridotite. Cristallins : qui se rapportent aux cristaux et à l’état solide les caractérisant. Dahalo : association des malfaiteurs. Dolérites : intermédiaire entre les gabbros, grenus et les basaltes, microlitiques à grain vis ible à la loupe. Gneiss : métamorphisme générale, très commune, mézo-à catazonale le plus souvent à grain moyen ou grossier. Goethite : système orthorombique, en cristaux tabulaires ou en prismes courts et en masse concrétionnées, elle est jaunâtre, rougeâtre, brun noir et accompagne les autres oxydes de fer. Granites : magma plutonique très communes de teinte claire. Ils forment la plus grandes parties de l’écorce des continents et de nombreux types peuvent être distingués. Kaolinite : argiles Migmatites : ensemble, qui à l’échelle d’affleurement et non du petit échantillon isolé, est un mélange des roches de types granite et gneiss. Pegmatites : roches magmatique silicaté dont les cristaux fréquemment automorphes sont les de grande taille. Renin-jaza : des sages femmes traditionnelles Rurbanisation : fai t pour les villages situé près des grandes villes de devenir des banlieues de celui-ci. Schistes cristallins : ensemble des roches du métamorphisme général de la séquence pélitique regroupant les schistes sériciteux ou chloriteux, les micachistes et les gneiss. Sillimanite : nésosilicate d’alumine qui se trouve dans les roches métamorphisme du type micaschiste et gneiss. Sobika : genre de panier artisanal fabriqué avec des plantes. Tandroho : types de passoire fabriquée avec des plantes pour cueillir des petits poissons. Tanety : des terres ou terroir cultivable différent de la rizière.

iv

LISTE DES PHOTOGRAPHIES n°1 : Site de la ville ...... 7 n° 2: Vente aux étalages des petits détaillants à Atalata ...... 30 n°3 : La commercialisation des sobika et des « Tandroho » ...... 32 n°4: Commercialisation des bèches ...... 33 n° 5: La route non classée d’Ampitana...... 35 n° 6 : Site de l’hôtel village Riandrano ...... 68 n°7 : Les produits du site ...... 70 n° 8 : L’architecture garée par le site ...... 70 n°9: La culture Betsileo dans le site ...... 70

LISTE DES CROQUIS

Croquis n° 1: Localisation de la zone d’2tude ……………………………………………………………………………………………….3 Croquis n° 2: Occupation du sol dans la commune urbaine d’Ambohimahasoa ………………………………………..7 Croquis n° 3: La topographie du district …………………………………………………………………………………………………….10 Croquis n° 4: Géologie du district d’Ambohimahasoa………………………………………………………………………………. 12 Croquis n° 5: croquis noyau de la ville ……………………………………………………………………………………………………….17 Croquis n° 6: La répartition de la population dans la zone d’étude ………………………………………………………..39

LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Division administrative du district d’Ambohimahasoa ...... 13 Tableau 2 : Composition de la population dans la commune d’Ampitana ...... 18 Tableau 3 : Evolution des effectifs de scolarisation à Ampitana ...... 19 Tableau 4: Déplacement de la population ...... 20 Tableau 5: Division administrative de la commune d’Ankerana ...... 20 Tableau 6: Composition de la population dans la commune d’Ankerana ...... 21 Tableau 7: Evolution de la population scolaire à Ankerana ...... 21 Tableau 8 : Déplacement de la population ...... 22 Tableau 9 : Evolution des effectifs général dans l’éducation à Vohiposa ...... 24 Tableau 10: Déplacement de la population ...... 25 Tableau 11: Calendrier industrielle ...... 56 Tableau 12: Zone, Commune, Rôle ...... 60 Tableau 13: Répartition de la population selon leur secteur d’Activité ...... 61

v

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Courbe de précipitation dans la station d’Ambohimahasoa ...... 8 Figure 2 : Structure par âge de la population dans la commune rurale de Vohiposa ...... 23 Figure 3 : Les interrelations ville-campagne ...... 41 Figure 4 : Rapport effectif du cheptel et nombre d’éleveurs ...... 42 Figure 5: Proportion des cultivateurs par groupe de culture et par proportion des pratiquants ...... 43 Figure 6 : Répartition des produits agraires dans la commune rurale d’Ampitana ...... 44 Figure 7 : Rapport effectif du cheptel et nombre d’éleveurs ...... 45 Figure 8 : Répartition des cultivateurs par culture ...... 45 Figure 9 : Répartition des produits agraires dans la commune rurale d’Ankerana ...... 46 Figure 10 : Rapport d’effectif entre éleveur et cheptel ...... 47 Figure 11: Rapport des agriculteurs selon la culture ...... 48 Figure 12 : Répartition des produits agraires dans la commune rurale de Vohiposa ...... 49 Figure 13 : Représentation des zones d’influence urbaine ...... 58 Figure 14 : Schéma récapitulatif sur l’amélioration et les possibilités de développement mener par l’agriculture ...... 63

vi

Sommaire FORMATION GENERALE FORMATION GENERALE REMERCIEMENTS MADAME JACQUELINE RAKOTOARISOA,

RESUME

S’ADONNANT A L’ETUDE DU DISTRICT D’AMBOHIMAHASOA, CE MEMOIRE A POUR OBJECTIF DE CONTRIBUER A L’’ETUDE DES RELATIONS VILLE CAMPAGNE ENTRE LA COMMUNE URBAINE D’AMBOHIMAHASOA ET SES ENVIRONS IMMEDIATS. SITUE SUR LES HAUTES TERRES CENTRALES MALGACHES, DANS LE PAYS BETSILEO, LE DISTRICT D’AMBOHIMAHASOA HERITE SES CARACTERE TANT EN MILIEU PHYSIQUE (RELIEF, HYDROGRAPHIE, CLIMAT, SOL ET VEGETATION) QU’HUMAINE (CULTURE, STRUCTURE ET ACTIVITE DE LA POPULATION.) IL REPRESENTE SON MILIEU AVEC UN TAUX DE RURALITE DE 80%. AINSI, DANS LE DISTRICT, LA RELATION VILLE CAMPAGNE EXISTE ENTRE LA VILLE D’AMBOHIMAHASOA ET SES ENVIRONS IMMEDIATS QUI SONT DES COMMUNES RURALES. ALORS QUE, LE TAUX D’URBANISME EST ENCORE FAIBLE DANS LE DISTRICT, AMBOHIMAHASOA EST LA SEULE COMMUNE URBAINE DANS LE DISTRICT QUI ENTRETIENT DES RELATIONS FONCTIONNELLES AVEC LES COMMUNES RURALES. LA COMPLEMENTARITE ENTRE CES DEUX ENTITES DISTINCTES SE CONCRETISE COMME SUIT:  LA VILLE EST UN CENTRE DE DECISION, DE DIFFUSION ET D’INNOVATION,  LES ENVIRONS IMMEDIATS SONT DES AIRES D’INFLUENCE URBAINE, FOURNISSEURS ET RAVITAILLEURS DES PRODUITS ET MATERIAUX NECESSAIRES POUR LA VILLE. DE CE FAIT, NOUS AVONS PU CONSTATER QUE L’ETUDE PAR COMMUNE DE LA VILLE D’AMBOHIMAHASOA, DE LA COMMUNE RURALE D’AMPITANA, D’ANKERANA ET DE VOHIPOSA PERMET DE VERIFIER LES INTERDEPENDANCES ENTRE LA VILLE ET LES COMMUNES RURALES. PUIS,

vii

NOUS AVONS PU COMPRENDRE AUSSI QUE LES INFLUENCES DE LA VILLE SONT PLUS IMPORTANTES DANS LES COMMUNES PERIPHERIQUES IMMEDIATES. CETTE SITUATION EST DUE A L’EFFET DE DISTANCE ESPACE TEMPS.

LISTE DES ACRONYMES

GLOSSAIRE

LISTE DES PHOTOGRAPHIES

LISTE DES CROQUIS

LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES FIGURES

INTRODUCTION

CHAPITRE I: UN DISTRICT CARACTERISTIQUE DES HAUTES TERRES CENTRALES

I.1 : OCCUPATION ANCIENNE I.2 : SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE I.2.1. Site de la ville I.2.2. Situation géographique Source : FTM, BD 500 I.2.3 : Situation administrative

CHAPITRE II L’ORGANISATION SPATIALE DU CHEF LIEU DE DISTRICT

II.1 : LE NOYAU DE LA VILLE II.2 : LES AUTRES QUARTIERS DE LA VILLE II.2.1 Les Fokontany : foyers de peuplement II.2.2 Les Fokontany moyennement et faiblement peuplés

CHAPITRE III LE CAS DES TROIS COMMUNES D’AMPITANA, D’ANKERANA ET DE VOHIPOSA

III.1 : LA COMMUNE RURALE D’AMPITANA : LA PLUS PROCHE DE LA COMMUNE URBAINE III.1.1 : Une population fortement jeune

viii

II.1.2 : Le secteur éducatif III.1.3 : Transport III.2: LA COMMUNE RURALE D’ANKERANA III.2.1 : Une population moyennement jeune II.2.2 :Le secteur éducatif III.2.3 : Transport III.3 : LA COMMUNE RURALE DE VOHIPOSA III.3.1 : UNE POPULATION A FORTE CHARGE DEMOGRAPHIQUE Figure 2 : Structure par âge de la population dans la commune rurale de Vohiposa III.3.2 : Le secteur éducatif III.3.3 : Transport

CHAPITRE IV : AMBOHIMAHASOA : SES FONCTIONS URBAINES

IV.1 : LA FONCTION ADMINISTRATIVE IV.1.1 : Le pouvoir décentralisé dans la commune urbaine IV.1.2 : Le pouvoir déconcentré au sein du district IV.2 : ACTIVITES TERTIAIRES : LE COMMERCE IV.2.1 : L’expansion du commerce de détail IV.2.2 : Le commerce de gros insuffisant IV.2.3 : L’artisanat IV.3 : LA FONCTION DE COMMUNICATION ET DE SERVICE IV.3.1 : L’insuffisance de transports et des moyens de communication IV.3.2 : Le réseau de télécommunications en développement

CHAPITRE V : LES INTERACTIONS VILLE CAMPAGNE

V.1 : LA SYMBIOSE VILLE CAMPAGNE V.2 : LA SIMPLIFICATION DE LA TRAME DE LA VILLE V.3 : L’IMPORTANCE DU PARTENARIAT RURAL-URBAIN :

CHAPITRE VI : LES FONCTIONS ECONOMIQUES DES COMMUNES PERIPHERIQUES

VI.1 : LA COMMUNE RURALE D’AMPITANA VI.1.1 : Une économie à base de subsistance VI.1.2 : La distribution des produits agricoles de la commune rurale d’Ampitana VI.2 : LA COMMUNE RURALE D’ANKERANA VI.2.1 : Une économie entièrement rurale VI.2.2 : La diffusion des produits agricoles de la commune rurale d’Ankerana VI.3 : LA COMMUNE RURALE DE VOHIPOSA VI.3.1 : Une économie à base agricole VI.3.2 : La destination des produits agricoles de la commune rurale de Vohiposa

CHAPITRE VII : LES LIMITES DE DEVELOPPEMENT DANS L’INTER- RELATION

ix

VII.1 : LES PERFORMANCES DANS L’INTER – RELATION VII.1.1 : La ville d’Ambohimahasoa VII.1.2 : Les communes périphériques VII.2 : LES FACTEURS DE FAIBLESSE DANS LES INTERRELATIONS VII.2.1 : L’insuffisance et le mauvais état des infrastructures de base : VII.2.2 : L’insécurité : VII.2.3 : La dégradation de l’environnement : VII.2.4 :L’insuffisance des Infrastructures d’appuies aux activités paysannes : VII.2.5: La macrocéphalie urbaine pour une ville relais VII.2.6: La domination de l’aspect rural dans la ville VII.2.7 : L’informel en développement

CHAPITRE VIII : LES FACTEURS DE DYNAMISME ET LEUR POIDS : ISOCHRONE DE L’ORGANISATION DE L’ESPACE

CHAPITRE IX : LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT DANS L’INTER- RELATION

XI.1 : L’AMELIORATION DES INFRASTRUCTURES DE BASE IX.2 : LA VALORISATION DE LA VILLE IX.3: L’ECOTOURISME, UNE ACTIVITE NAISSANTE IX.3.1 : Le centre IALATSARA DEVELOPPEMENT (IADE) IX.3.2 : L’Hôtel Village Riandrano CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE

x

INTRODUCTION

Par son indépendance en 1960, Madagascar a été libéré de l’économie coloniale. Classée parmi les pays sous développés, la grande île n’a cessé d’explorer des issues pour sortir de la pauvreté. La crise économique qui se succédait depuis les années 1970 à Madagascar a plongé la population dans une spirale de paupérisation ou marasme économique. Elle réduit les différentes politiques économiques à une stratégie de survie. Au cours de la période 1980 - 1993 1, le taux de la pauvreté passe de 47% à 70%. Tous les régimes qui se sont succédé, ont déclaré être à l’origine d’une croissance économique substantielle. Mais l’effet de cette croissance n’est pas visible au quotidien de la majeure partie de la population malgache, qui est essentiellement rurale (80%). Dans le milieu rural malgache, plus particulièrement sur les Hautes Terres Centrales comme celui du district d’Ambohimahasoa, la pauvreté rime avec une surcharge démographique. Dans la ville d’Ambohimahasoa, l’exode rural est encore faible et seuls les étudiants se déplacent à l’intérieur et à l’extérieur même de la région.

LOCALISATION ET CHOIX DU SUJET

Le district d’Ambohimahasoa se trouve dans les Hautes Terres Malgaches, région Haute Matsiatra (croquis n°1). Il s’étend sur 1 824 km² de surface, avec une altitude moyenne de 1 300m, entre 47°13 de longitude Est et 21° 06 de latitude Sud. Longeant la route nationale n°7 sur 80 km, borne kilométrique 348 vers Tuléar, le district est délimité :

- au Nord par le district d’Ambositra, - au Nord-Ouest par le district de Manandriana et d’Ambatofinandrahana, - au Sud par le district de II, - à l’Est par le district d’Ifanadiana, - à l’Ouest par le district d’.

En tant qu’habitant de la région, nous avions pu constater la prééminence de la commune urbaine d’Ambohimahasoa par rapport aux autres communes périphériques, aussi bien lointaines qu’immédiates. Mais faute de moyen, et étant donné que ses périphéries lointaines

1 Information recueillie dans le Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté, 2002, page 1 : introduction générale

1

sont souvent en zone tampon avec d’autre district, nous avons choisi ses périphéries immédiates (croquis n°1) comme zone d’étude ; ceci pour mieux effectuer notre recherche. Aussi, en tant qu’étudiant chercheur, nous avons choisi comme thème de mémoire de maîtrise : « Ambohimahasoa et ses environs immédiats (région Haute Matsiatra) ».

PROBLEMATIQUE

La question que pose le présent mémoire porte sur la relation entre la ville d’Ambohimahasoa et ses communes périphériques immédiates :

« En tant que commune urbaine et chef lieu de district, dans quelles mesures la ville d’Ambohimahasoa polarise-telle ses périphéries immédiates ?»

Cette question exige des réponses claires et précises. De ce fait, une analyse plus approfondie sur les relations existantes entre la ville d’Ambohimahasoa et ses périphéries immédiates s’avère être nécessaire. C’est ainsi qu’on a sélectionné les 3 communes rurales, à savoir : Ampitana, Ankerana et Vohiposa. Elles sont les zones les plus en relation symbiotique avec la commune urbaine d’Ambohimahasoa.

OBJET D’ETUDE La réponse à cette problématique nous permet d’atteindre notre objet d’étude qui est l’étude des relations ville campagne entre la ville d’Ambohimahasoa et ses périphéries immédiates . DEMARCHE DE RECHERCHE Pour aboutir à l’objet d’étude et répondre à la problématique, la méthode « déductive » a été adoptée sous trois parties. Cette méthode consiste : - dans la première partie, à l’étude compilatoire des données bibliographiques primaires collectées. Elle révèle la première phase de l’étude selon les termes de référence du travail ; - en deuxième partie, au déplacement sur terrain pour la collecte de l’information réelle ; - en troisième partie, au dépouillement, analyse et interprétation des données, ainsi que de la rédaction finale. - Ainsi, le début de l’étude a été marqué par la fréquentation des différents centres de documentation (bibliothèques, sites internet...). La consultation des documents concernant la zone étudiée a permis d’obtenir de plus amples informations sur l’état des lieux et mieux comprendre les faits existants.

2

Croquis n° 1: Localisation de la zone d’2tude

Source: Arrangement de l’auteur BD500,FTM

3

Lors des travaux sur terrain, la méthodologie choisie a permis de récolter directement les informations et données provenant de la population locale et des responsables administratifs locaux. Durant l’observation et l’enquête, des interviews ont été entreprises puis la tradition orale a été prise en considération. L’étude sur terrain a eu pour but de faire un bilan complet de la vie sociale et économique de la population locale. La troisième et dernière partie du travail de recherche a été consacrée au dépouillement, analyse et interprétation des données obtenues pour la rédaction finale. Toutefois, les difficultés rencontrées n’étaient pas négligeables au cours de la recherche. L’une des plus importantes est le refus de la population de répondre aux questions posées. La multitude des enquêtes effectuées par différentes entités publiques et organisation non gouvernementale dans cette zone a rendu la population locale quelquefois réticente. En effet, au lieu de répondre à notre question, ils nous ont demandé les résultats d’enquêtés effectuées auparavant par d’autres personnes ou association. En plus, comme le thème s‘intéressait au sujet délicat de la vie quotidienne de la population locale, aussi bien rurale qu’urbaine, leur suspicion ne s’était pas brisée complètement, malgré les conseils obtenus dans la première phase du terrain. Ce qui a provoqué le faible taux d’échantillonnage. Après la troisième phase, pour pouvoir répondre à la problématique, un plan linéaire à trois parties a été choisi, les parties sont enchainées et dépendantes d’elles mêmes dans tous les niveaux (chapitres, divisions et subdivisions), avec l’appui des photos, tableaux, croquis et figures nécessaires à l’illustration du mémoire :  La première partie nous décrit la commune urbaine d’Ambohimahasoa et sa région, comprend trois chapitres : Un district caractéristique des régions Hautes Terres Centrales. L’organisation spatiale du chef lieu de district et les trois communes périphériques.  Dans la seconde partie étudie le dynamisme étroit de la ville d’Ambohimahasoa et ses environs immédiats, elle comprend les volets suivants : les fonctions urbaines, l’interaction ville campagne et les fonctions économique des communes périphériques.  Dans la troisième partie ce sont les limites et perspectives de développement dans les inter - relations de la commune urbaine d’Ambohimahasoa et ses périphéries immédiates dont les chapitres sont, les limites de développement dans l’inter- relation, les facteurs de dynamismes et leur poids, les perspectives de développement dans l’inter – relation et l’écotourisme.

4

Chapitre I: UN DISTRICT CARACTERISTIQUE DES HAUTES TERRES CENTRALES

I.1 : Occupation ancienne

Historiquement, la région est le berceau des royaumes du centre de l’ethnie betsileo, le royaume a été crée par Andriamanalina ou Andriamanalimbetany au XVIIème S. C’est l’un des petits fils de Ralambo ou Ralambovitaony. La richesse du royaume a été basée sur la mise en culture des Vallées, le développement des troupeaux, la fabrication des étoffes et surtout de l’ardeur au travail des populations Betsileo. En arrivant à l’amont Nord – Est de la vallée de Sahamadio, la beauté de la ville d’Ambohimahasoa est si frappante. Le regard est fasciné par une plaine harmoniser par des maisons plus ou moins aligner à tendance Nord – Sud, baliser par la colline de Lanjaina à l’ Ouest. Lanjaina, un ancien village Betsileo était le lieu où habitaient les rois. qui se trouvait à l’Ouest a été un grand village avant Ambohimahasoa. Mais en 1893 sous le commandement de RAMANAMIRAONDY à cause du paludisme, l’Etat Malgache y avait délocalisé tous les centres administratifs et la ville fut appelée Ambohimahasoa. Depuis, la ville n’a cessé de se développer. Elle abritait quelque grand magasin d’écoulement des produits comme celui de M. LABORDE avec l’industrie LACHAIZE (industrie de transformation : fabrication des boites de conserve et des confitures) qui faisait de la ville d’Ambohimahasoa la deuxième ville électrifiée de Madagascar après Antananarivo et celui de M. PASCAULT. Le commerce de base de l’époque a été la vente du riz vers Mananjary et sur la ligne de F.C.E.

Voici quelque chiffre de l’époque :

 Riz : 2 000 / 12 000 t

 Viande et confiture (boîte de conserve) : 100 t / an

 Porc : 3 000 têtes

La ville a été dotée d’une gare-routière (transport de voyageurs et des marchandises) vers Mananjary. Cette activité appartenait à l’Etat Malgache et transférée au TRANSUD.

5

Pour la ville d’Ambohimahasoa, elle a été créée depuis le temps de la colonisation. Deuxième ville électrifiée après Antananarivo par l’existence de l’usine de conservation Lacheize, son statut est varié de chef lieu de cantonnement au chef lieu de district.

I.2 : Situation géographique et administrative

I.2.1. Site de la ville Appartenant au pays Betsileo avec une image de pays montagnard des Hautes Terres Centrales, la ville d’Ambohimahasoa a comme site primitif le sommet de la colline (lieu où se trouve les centres administratifs jusqu’à nos jours). Mais ce site évolue avec le temps et surtout avec la croissance démographique de la ville. De ce fait, la ville s’élargie vers des vallons et longe la Route nationale 7. Le site primitif n’est pas abandonné mais les nouvelles constructions se rapprochent des lieux de marché que soit le marché quotidien ou le grand marché hebdomadaire de Sabotsy, puis aux alentours des collèges et lycée (Antaninarenina et Avaratsena). Le Fokontany d’Ankiboka (Lieu où se trouvent le CHD et le CSBII) aussi abrite beaucoup de nouvelle construction d’habitation, ce Fokontany aussi est proche du Lycée privé Victoire RASOAMANARIVO et le stade municipal d’Andriambato.

I.2.2. Situation géographique Le district d’Ambohimahasoa se situe dans la région Haute-Matsiatra. Sa superficie s’étend jusqu’à 1963.10 km² (soit 9.37% du 20 958.69 km², la superficie totale de la région). La ville s’étend sur une aire de 1800 Km². Appartenant au Haute Terre Malgache, son climat est soumis au domaine climatique d’altitude à deux saisons, la saison pluvieuse et chaude, la saison sèche et fraîche. Dans ce district la perturbation tropicale est rarement à caractère dévastatrice; exceptionnellement le cyclone Géralda en 1994 qui avait provoqué beaucoup de dégâts du point de vue environnemental, social et économique.

6

Croquis n° 2: Occupation du sol dans la commune urbaine d’Ambohimahasoa

7

Figure 1 : Courbe de précipitation dans la station d’Ambohimahasoa Station Ambohimahasoa Periode: 1961-1981 Lat: 21°06’S; Long: 47°13’E; Alt: 960m

200

180

160

140

120

100 Précipitation (mm) 80 Nombre jours de pluies 60

40

20

0

Source : Service Météorologie Ampandrianomby Normales de précipitation (en mm et 1/10) Le climat est de type tropical d’altitude. Comme la distinction entre les saisons sèche et humide est nette. D’après la figure n°1 on constate que la saison de pluie est très marquée en été, du mois de novembre au mois de mars. Elles tombent encore en Juillet - Août mais l’averse est sous forme de pluie fine ou brouillard. Les plus fortes intensités peuvent se produire aussi bien en saison humide (au cours d’un cyclone par exemple le mois de février) qu’au tout début de la saison (octobre et novembre) au cours duquel les violents orages peuvent éclater et/ou avec des averses de grêle quelquefois important. Du point de vue géologique, nous rattachons la feuille d’Ambohimahasoa au système de graphite, elle est caractérisée par la fréquentation de certaine formation à graphites et à sillimanite (croquis n°2). Cette région présente les ensembles géologiques suivants : • des formations superficielles anciennes et récentes, des roches éruptives, des schistes cristallins,

8

• les formations superficielles et récentes comprennent les alluvions des cours d’eau peu étendues et les petits bancs de cuirasse ferrugineuse, • comme roches éruptives, nous distinguons entre autres les dolérites, les différents types de granites, les pegmatites et les roches à faciès charnockitiques, • les schistes cristallins sont les migmatites, les gneiss avec leur cortège minéral [quartz, feldspath, biotite, sillimanite, graphite les micaschistes, les quartzites peu variés et abondants, les cipolins et les amphibolites rares]. Ces roches se rencontrent sur la partie Ouest et Nord Ouest.

9

Croquis n° 3: La topographie du district

Source : BD500 FTM, arrangement de l’auteur

10

Du point de vue géomorphologique, le district est marqué par des chaines de montagne formées par les roches dures et résistantes à l’érosion. Le relief assez accidenté et plus accusé ne dérange pas la monotonie d’ensemble. A l’Est se localise le massif granitique du Tafia avec une altitude maximum de 1667m. Ailleurs, nous observons des dépressions tracées en rizières qui forment dans l’ensemble des vallées étroites aménager en rizières. En système hydrologique, le district d’Ambohimahasoa est arrosé par de nombreux petits cours d’eau, notamment la rivière Ankona qui alimente des centaines de réseaux de micro-barrage. Mais les cours d’eau ont pour source principale le Matsiatra et se jettent dans le canal de Mozambique. Du Nord au Sud, ces cours d’eau affluent sont rejoints par les rivières Sahamadio (Affluant d’Ankona) ; Fanindrona ; Isaka ; Imongo…tandis que Andohanamorona appartient au versant de l’Océan Indien. La plupart de ces cours d’eau passant dans les vallées encaissées ont un caractère torrentiel, sinon ils traversent des zones marécageuses, parfois à eau profonde. L’alluvionnement le long de ces cours d’eau est souvent très faible, sinon inexistant. Ces poches alluviales assez développées existent dans les zones où la pente est moins prononcée. Celle-ci a d’ailleurs une grande importance économique. Même si la région disposait l’une des plus grandes réserves de forêts artificielles de l’Afrique de l’Est, les forêts naturelles ne subsistent pratiquement plus sur le district et laissent la place à la savane et délimitées par un mince filet de forêt dense ombrophile de moyenne altitude (voir carte de la végétation). Depuis la fin du XIX e siècle, des travaux de reboisement utilisant l’eucalyptus fournissent aujourd’hui le bois nécessaire à la population. Un reboisement économique de pinus paluta a été entrepris en régie depuis les années 1950.

Ce district présente des sols très évolués de type ferralitique. Le type de sol est ferralitique jaune sur rouge et rouge de superficies assez importantes mais discontinues Les matériaux argileux dans ces sols sont essentiellement constitué par de la kaolinite. Le sol ferralitique à cause de leur nature a un niveau de fertilité du sol faible. La stérilisation du sol est aggravée par la forte latérisation. L’érosion est peu importante mais marquée par le glissement de terrain aux alentours de la route nationale 7 (type hydrique). Dans l’ensemble, il s’agit des sols rouges et des sols jaunes sur rouges, caractéristiques des régions chaudes et humides. Les sols jaunes sont riches, plus riches en goethite dans les régions humides et les sols rouges riches en hématite L’altération chimique du substrat géologique est très poussée et entraîne une importante épaisseur du sol.

11

Croquis n° 4: Géologie du district d’Ambohimahasoa

Source : FTM, BD 500 Arrangement de l’auteur

12

I.2.3 : Situation administrative

Le district d’Ambohimahasoa est formé de 10 arrondissements avec 18 communes dont une commune urbaine qui est la commune urbaine d’Ambohimahasoa, le chef lieu du district et 17 communes rurales formées de 158 Fokontany. Il est limité au Nord par le district d’Ambositra, à l’Est par Ifanadiana, au Sud par Fianarantsoa et à l’Ouest par celui d’Ikalamavony. Le district est traversé par la route nationale n°7 (RN7) sur une distance de 80 km de Nord au Sud. Tableau 1 : Division administrative du district d’Ambohimahasoa

ARRONDISSEMENT COMMUNES COMPOSANTES 1-Ambohimahasoa 1-Ambohimahasoa

2-Ampitana 2-Ampitana

3-Ankerana

3-Ankafina Tsarafidy 4-Ankafina Tsarafidy 5-Morafeno 4- 6-Befeta 7-Kalalao 5-Camp-Robin 8-Camp-Robin 9- 6-Fiadanana 10-Fiadanana 7-Isaka 11-Isaka 12-Vohitrarivo 8- 13-Manandroy 14- 9- 15-Sahave 16-Ambohinamboarina 10-Vohiposa 17-Vohiposa 18-

Source: Monographie du district

13

Chapitre II L’ORGANISATION SPATIALE DU CHEF LIEU DE DISTRICT

A travers la commune urbaine d’Ambohimahasoa, la population est inégalement repartie dans les neufs Fokontany (voir annexe II, tableau 1). Elle est classée en 03 foyers de peuplement avec un nombre d’habitants nettement supérieur à 1000. Le Fokontany d’Atalata est le plus peuplé. Vient ensuite celui d’Avaratsena puis Anteviahitra avec 1324 habitants et enfin celui d’Ankiboka. Les Fokontany les moins peuplés de la commune ont un nombre d’habitant inferieur à 300, comme celui d’Ampanidinana et Bemasoandro. La commune a ² pour densité globale de 552,18 habitants au km qui est 25 fois supérieur à la moyenne 2 nationale : 22 habitants au km par le recensement national de 1993.

Cette inégale répartition de la population dans chaque Fokontany nous permet de les classifier.

II.1 : Le noyau de la ville Le noyau central de la ville d’Ambohimahasoa se localise à Atalata. Ce Fokontany se situe au centre de la ville, sur un relief peu accidenté et moyennement étendu. Ce Fokontany abrite des constructions nouvelles comme le marché quotidien d’Atalata, une dizaine de magasins de gros et de demi-gros appartenant à des natifs malgaches, deux stationnements de taxis-brousse des lignes zonales, reliant Ambohimahasoa avec Vohiposa et Camp-Robin vers le nord et Fianarantsoa vers le sud, des boutiques pour les vêtements, des quincailleries, une station JOVENNA, une pharmacie, une dizaine d’hôtels, le commissariat de police et une brigade de la gendarmerie nationale, la poste, le bureau du percepteur, le bureau du district et celui de la mairie elle-même (croquis 5). Le Fokontany d’Atalata a un plan désordonné du type originel où n’apparait aucune ligne directrice. Et même si la ville est traversée par la RN7, cela n’a pas influencé totalement le plan de la ville. Cette organisation de l’espace montre l’inexistence d’un plan directeur urbain, on y voit des petits commerçants illicites et des épiceries à chaque recoin des rues et ruelles avec des gargotes qui ne suivent pas les normes du côté hygiène. Avec sa densité moyenne de 410 habitants au km², le Fokontany d’Atalata est la seule qui abrite des populations à majorité urbaine avec des activités tertiaires assurés par 2873 habitants. Ce Fokontany est fortement animé quotidiennement par des flux d’homme très importants, de populations locales ou venantes des périphéries immédiates et même lointaine. L’animation

14

vient de l’existence des deux stations de taxis-brousse et par la présence des hôtels qui accueillent les passagers de la RN7 ou pour des services administratifs. Ainsi, toutes les voies d’accès existantes dans la commune convergent au centre de la ville.

II.2 : Les autres quartiers de la ville

Même si le Fokontany d’Atalata est considérée comme le noyau central de la ville d’Ambohimahasoa, on ne peut pas oublier les huit autres Fokontany qui l’entourent avec des distances inégales. Comme Ambohimahasoa est une ville carrefour et que le Fokontany Atalata est au centre de ce carrefour, à part la RN7 toutes les voies d’accès existantes, tels les voies intra-quartiers se ramifient dans toutes les directions pour rejoindre les autres quartiers. Les autres Fokontany abritent des populations rurales dans le monde urbain, des populations qui ont une structure économique suburbaine avec des activités rurales (agriculture et élevage). Comme le cas d’Anteviahitra à l’Ouest qui a 1000 habitants ruraux sur les 1384 populations globales et Antoabe avec 584 habitants ruraux sur les 686 habitants généraux, alors qu’ils font partie de la commune urbaine d’Ambohimahasoa. Et c’est dans ces Fokontany qu’on trouve la majorité des maisons d’habitation individuelle désordonnées du point de vue architectural. Mais en matière d’infrastructure urbaine, ces Fokontany sont dotés de l’eau et de l’électricité de la JIRAMA et de l’eau de la FIKRIFAMA. Avec la population du noyau urbain, la population de ces autres quartiers assure le flux et reflux d’homme dans le cadre de la navette quotidienne. Et surtout anime la commune pendant la journée et le week-end car en général, Ambohimahasoa n’est pas une ville nocturne. Seul dans le noyau qu’existe des activités nocturnes qui sont assurés par des hôteliers et des petits commerçants des produits artisanaux locaux , des miels et des fruits pour satisfaire la demande de ceux qui voyage sur la RN7.

II.2.1 Les Fokontany : foyers de peuplement

Le tableau de distribution de la population par Fokontany dans la commune (voir annexe II tableau 1) nous évoque que, la commune urbaine d’Ambohimahasoa est peuplée de 9 989 habitants en 2007. Cette population qui occupe une surface de 18.02 km² représente une densité moyenne de 554.32 habitants au km², elle est inégalement répartie au sein de la commune. D’où, les quatre foyers de peuplement qui abrite tous plus de 1 000 habitants chacun. Ce taux se différencie entre elles : d’abord, Atalata, qui est le noyau urbain de la ville avec ces qualités d’attraction a 3271 habitants dont le plus fort en nombre d’habitant. Ensuite, Avaratsena avec 1384 habitants, dont son spécificité est l’existence du grand marché

15

hebdomadaire d’Asabotsy .Il abrite aussi des temples religieux, des écoles publiques ou privées (Collège Saint Joseph de Clinique) et le dispensaire (SAF/FJKM). Puis, le Fokontany d’Anteviahitra, héberge 1324 habitants occupant la plus étendue des Fokontany de la commune. De plus, ce Fokontany aussi reste dans la mode de vie rurale pour une structure économique suburbaine. Comme partout dans le monde rural, les maisons d’habitations sont éparpillées à travers les champs d’exploitations. Et enfin, Ankiboka à l’Est avec un nombre de 1045 d’habitants, ce Fokontany abrite à la fois le CSB II et le CHD et le Lycée privé Victoire RASOAMANARIVO.

II.2.2 Les Fokontany moyennement et faiblement peuplés

Hors ces grands foyers de peuplement, le nombre de la population dans chaque Fokontany est inférieur à 1 000 habitants. De ce fait, nous pouvons les classées sous deux catégories distinctes :

 Un nombre de population entre 1000 et 500 habitants C’est le cas du Fokontany d’Ambohimanatrika, avec ces 975 habitants, il a comme densité 650 habitants par km². Ce taux est dû à l’influence du marché d’Asabotsy à Avaratsena, car le Fokontany se localise à la proximité du grand marché hebdomadaire de la commune. Il y a aussi le Fokontany d’Andondona qui a 873 habitants. Ce taux est marqué par la présence des établissements scolaires publics (EPP, Lycée). Par conséquent la population est composée par des étudiants venant des autres communes pour continuer leurs études en niveau III.  Une population inférieure à 500 habitants Ce sont des quartiers périphériques qui ne font pas encore partie des activités urbaines, ces quartiers suburbains ont des activités entièrement rurales. De plus dans ces Fokontany aussi, on y remarque que les infrastructures urbaines sont encore insuffisantes, du fait qu’il se trouve dans les zones lointaines du noyau central de la ville. Ils assurent l’approvisionnement de la ville en matière de légumes, charbon de bois, bois de chauffage, des produits de l’élevage … Dans la commune urbaine d’Ambohimahasoa, l’inégale répartition de la population est considérable. La localisation de chaque Fokontany est la clef majeure de cette diversification frappante. Le nombre de la population diminue du centre de la ville vers les périphéries.

16

Croquis n° 5: croquis noyau de la ville

17

Chapitre III LE CAS DES TROIS COMMUNES D’AMPITANA, D’ANKERANA ET DE VOHIPOSA

III.1 : La commune rurale d’Ampitana : la plus proche de la commune urbaine Situé à 5km au Sud de la commune urbaine d’Ambohimahasoa, la commune rurale d’Ampitana a une superficie totale de 144 km ². La commune regroupe 8 Fokontany, dont la distance entre chaque Fokontany et la commune varie de 2 à 9 km (croquis 1). Pour la commune rurale d’Ampitana, l’utilisation du sol se repartie en 288 ha pour des superficies irriguées y compris les rizières, puis 28 ha de cultures permanentes, 70ha de terrains reboisés et 50 ha de forêts naturelles, enfin une superficie de 20 ha de prairies et pâturages naturels. Elle est traversée par la rivière d’Ankona sur une longueur de 7 km. En infrastructure routières, Ampitana est doté de 5 km de route bitumée qui la relie avec le district puis 65 km de piste à l’intérieur de la commune et 22 km de piste reliant le district et la commune. Pour les réseaux hydro agricoles, la commune a une douzaine de barrages qui domine une superficie de 400 ha et irrigue une surface de 315 ha (PCD).

III.1.1 : Une population fortement jeune Pour bien apercevoir la structure de la population dans la commune, nous allons voir le tableau qui suit avec les données détailler en 2007. Tableau 2 : Composition de la population dans la commune d’Ampitana Pop T. T Densité -15 15 – 46 – + 60 Taille de immigration émigration Au km² ans 45 60 ans ménage

12945 2,75 (%) 0,64 (%) 89,8 7133 4101 1179 532 7

Source : Enquête auprès de la commune, Août 2008

D’après le tableau 2, on peut tirer que, d’abord la commune a une population majoritairement jeune dont le moins de quinze ans couvre le plus de la moitié de la population total. Et que même si la commune est proche de la ville, l’exode rural n’est pas remarquable. Au contraire, elle attire plus d’émigrant (2,75%) que d’émettre des immigrants (0,64%). En taux de concentration de la population, Ampitana, avec ces 89,9 habitants au kilomètre carré dépasse largement la moyenne nationale du recensement de 1993 (22 hab /km²). Et que le ménage rural a comme taille de 7 personnes.

18

A Ampitana, même si la commune a un CSBII avec 1 médecin et1 sage femme, la médecine traditionnelle est le plus pratiqué surtout en accouchement des nouveaux nés. La commune recensait 16 Renin-jaza.

II.1.2 : Le secteur éducatif Tableau 3 : Evolution des effectifs de scolarisation à Ampitana 2006-2007 2007-2008 2008-2009 AMPITANA NIVEAU I NIVEAU II NIVEAU I NIVEAU II NIVEAU I NIVEAU II PB PV PB PV PB PV PB PV PB PV PB PV ECOLE 10 3 1 9 2 1 9 2 1 ELEVE 1867 1154 118 1370 422 136 1537 448 163 Source : CISCO Ambohimahasoa, Novembre 2009 PB : Publique PV : Privé Le tableau 3 nous a démontré que, dans la commune rurale d’Ampitana, on note une régression de la population scolaire pour l’année 2007 - 2008. Cette régression est remarquable aussi en nombre d’école et surtout, entre les nivéaux pour chaque année scolaire. Et que, en Niveau II, l’école privée n’existe pas encore. L’école privée dans le Niveau I est assurée par les missions chrétiennes pour aider la population. La commune avait 2 édifices pour le FJKM, 8 pour le Catholique et 3 pour les autres religions. En télécommunication, la commune peut capter la télévision nationale (TVM) et 5 ondes radiophoniques (RNM, Radio Mampita, Radio Fy, Radio Ainga, Radio Tohivakana). Par sa position géographique proche du chef lieu de district, les réseaux téléphoniques mobiles existant à Madagascar (Telma, Orange, Zain) aussi couvrent une grande partie orientale de la commune. Par contre, même si elle est si proche du chef lieu de district, Ampitana n’est pas encore doté d’un équipement électrique. Pour l’alimentation en eau potable, le taux de couverture est encore faible, car seuls 4 Fokontany sur 12 sont dotés des bornes fontaines.

III.1.3 : Transport

La commune rurale n’a pas une ligne de transport pour la relier vers d’autres communes et même pour le chef lieu de district. Et pour se rendre dans d’autres localités, c’est la marche à pied qui assure le déplacement. Et pour l’écoulement des produits, si les collecteurs ne sont pas venus, c’est la porte à tête qui assure le transport. La commune rurale

19

d’Ampitana n’a pas de marché communal. Elle est avec Ambohimahasoa pour le Grand marché de Sabotsy. A part le samedi, le ravitaillement en produits de première nécessité quotidienne est assuré par les 20 épiceries détaillants locales. Même avec ce handicap matériel, la population locale est très mobile suivant leurs besoins. Tableau 4: Déplacement de la population Fréquence Trajet % Journalier Chef lieu district vers chef lieu Commune Rurale 65 Plus d’une fois par semaine Fokontany vers chef lieu Commune Rurale 20 Mensuel Chef lieu district vers chef lieu Commune Rurale 10 Fokontany vers chef lieu Commune Rurale Bi – mensuel Région vers chef lieu Commune Rurale 5 Source : Enquête commune, Août 2008

III.2: La commune rurale d’Ankerana

Localisé à 7 km à l’Ouest de la commune urbaine d’Ambohimahasoa, la commune rurale d’Ankerana s’étend sur une superficie totale 56 km ². Elle regroupe 8 Fokontany, dont la distance entre chaque Fokontany et le chef lieu de la commune varie de 3 à 70 km. Tableau 5: Division administrative de la commune d’Ankerana Fokontany Distance/ commune (km) 20 Ankazondrano – Ouest 70 Ankerana 0 Malaza Itomboana 18 Tsiandanitsa 13 Lavarano 3 Imaro 5 Manakanda 8 Source : Monographie commune, 2007 L’utilisation du 56 km² du sol est repartie comme suit, 224 ha pour des superficies irrigables non irriguées, 175 ha pour des superficies irriguées y compris les rizières, puis 30 ha de cultures permanentes, 7095 ha pour des cultures temporaires, enfin une superficie de 60 ha de prairies et pâturages naturels. Elle est traversée par la rivière d’Ankona sur une longueur de 10 km.

20

En infrastructure routières, Ankerana est reliée avec le chef lieu du District sur une piste de 7 km, 32 km de piste à l’intérieur de la commune et 5 km de voie ferroviaire reliant les différents Fokontany de la commune. Pour les réseaux hydro agricoles, la commune a 7 barrages qui dominent une superficie de 175 ha et irrigue une surface de 116 ha.

III.2.1 : Une population moyennement jeune Pour bien apercevoir la structure de la population dans la commune, nous allons voir le tableau qui suit avec les données détailler en 2007. Tableau 6: Composition de la population dans la commune d’Ankerana Pop T. T Densité -11 11 – 18 – + 60 Taille de émigration immigration Au km² ans 18 60 ans ménage

11028 1,75 (%) 0,95 (%) 151 3926 1854 4479 769 6

Source : Registre d’état civil communal, 2007 D’après ce tableau 6, on peut tirer que, d’abord la commune a une population fortement jeune dont le moins de dix huit ans couvre le plus de la moitié de la population total. La population active aussi n’est pas négligeable dans la commune avec un nombre de 4479 personnes sur 11028. Sur le taux de concentration de la population, Ankerana, avec ces 151 habitants au kilomètre carré dépasse largement la densité moyenne nationale du recensement de 1993 (22 hab /km²). Et que le ménage rural est peuplé de 6 personnes en moyenne. A Ankerana, la commune a un CSBII avec 1 médecin et1 sage femme, mais la médecine traditionnelle va de paire avec la médecine moderne pour les différents soins de la population.

II.2.2 :Le secteur éducatif Tableau 7: Evolution de la population scolaire à Ankerana 2006-2007 2007-2008 2008-2009 ANKERANA NIVEAU I NIVEAU II NIVEAU I NIVEAU II NIVEAU I NIVEAU II PB PV PB PV PB PV PB PV PB PV PB PV ECOLE 9 4 1 9 4 1 9 4 1 1876 1314 79 1652 254 233 1928 340 321 ELEVE Source : CISCO Ambohimahasoa, Novembre 2009 PB : Publique PV : Privé Le tableau 7nous a démontré que, dans la commune rurale d’Ankerana, on note une évolution en dent de scie de la population scolaire entre l’année 2006 - 2009. Cette évolution

21

est remarquable en nombre d’élève d’année en année. Entre les différents niveaux du même pour chaque année scolaire, on note un fort taux de déperdition des élèves en salle, d’un niveau inferieur vers un niveau supérieur. Par exemple, pour l’année scolaire 2007-2008 dans l’enseignement primaire. Et que, en Niveau II, l’école privée n’existe pas encore. L’école privée dans le Niveau I est assurée par les missions chrétiennes pour aider la population. La commune a 4 édifices pour le FJKM, 6 pour le Catholique. En télécommunication, la commune peut capter la télévision nationale (TVM) et 4 ondes radiophoniques (RNM, Radio Mampita, Radio Ainga, Radio Tohivakana). Par sa position géographique proche du chef lieu de district, les réseaux téléphoniques mobiles existant à Madagascar (Telma, Orange, Zain) aussi couvrent une grande partie orientale et la partie Sud de la commune. Par contre, de même pour la commune rurale d’Ampitana, Ankerana n’est pas encore doté d’un équipement électrique. Pour l’alimentation en eau potable, c’est la rivière d’Ankona qui approvisionne les Fokontany car la couverture en point d’eau est encore inexistante.

III.2.3 : Transport

La commune rurale est desservie par une ligne de transport pour la relier avec le chef lieu de district. Ce trajet assure le trajet une fois par jour. Pour se rendre dans d’autres localités, c’est la marche à pied qui assure le déplacement. Et pour l’écoulement des produits, c’est la porte à tête qui assure le transport. Même avec ce handicap matériel, la population locale est très mobile suivant leurs besoins. Tableau 8 : Déplacement de la population Fréquence Trajet % Journalier Chef lieu district vers chef lieu Commune Rurale 55 Plus d’une fois par semaine Fokontany vers chef lieu Commune Rurale 25 Mensuel Chef lieu district vers chef lieu Commune Rurale 16 Fokontany vers chef lieu Commune Rurale Bi – mensuel Région vers chef lieu Commune Rurale 4 Source : Enquête commune, Août 2008

III.3 : La commune rurale de Vohiposa

Situé à 26 km au Nord de la commune urbaine d’Ambohimahasoa, la commune rurale de Vohiposa s’étend sur une superficie totale 111 km ². En tant qu’ex-« Firaisampokon-

22

tany », elle devient un chef lieu communale et regroupe 11 Fokontany selon la division administrative , dont la distance ent re chaque Fokontany et le chef lieu de la commune varie de 3 à 14 km (annexe II, tableau 5) . Dans la commune rurale de Vohiposa, l’occupation générale du sol est de 1500 ha pour des superficies irriguée s y compris les rizières, 3 ha de terrains reboisée, 2 ha de forêts naturelles . Elle est traversée par la rivière d e Fanindrona. En infrastructure routières, Vohiposa est reliée avec le chef lieu du District par la RN7 sur une distance de 26 km, dont 23 km route bitumée et 3 km de piste. À l’intérieur de la commune , il y a 36 km de piste reliant les différents Fokontany de la commune. Pour les réseau x hydro agricoles, la commune a 10 barrages qui domi nent une superficie de 900 ha et irrigue une surface de 300 ha.

III.3.1 : Une population à forte charge démographique

Figure 2 : Structure par âge de la population dans la commune rurale de Vohiposa

3%

31% 37% -11 ans

11 – 18

29% 18 – 60

60 ans

Source : Monographie de la commune 2007 D’après cette figure 2, on peut tirer que, d’abord entant que commune rurale, Vohiposa a une forte densité par rapport aux deux communes étudi er précédemment. Ensuite, la structure de la population est bien équilibrée à traver s les groupes d’âge jusqu’à la

23

soixantaine, le troisième âge fait une chute libre. Chaque ménage abrite 6 personnes dans la commune. La commune a un CSBII avec 1 médecin, 1 sage femme et1 infirmière. Pour la médecine traditionnelle, la population l’utilise pour des différents petits soins.

III.3.2 : Le secteur éducatif Tableau 9 : Evolution des effectifs général dans l’éducation à Vohiposa 2006-2007 2007-2008 2008-2009 AMPITANA NIVEAU I NIVEAU II NIVEAU I NIVEAU II NIVEAU I NIVEAU II PB PV PB PV PB PV PB PV PB PV PB PV ECOLE 16 10 1 16 10 1 1 16 10 1 1 3630 2302 561 2504 1188 661 32 2880 1264 669 86 ELEVE Source : CISCO Ambohimahasoa, Novembre 2009 PB : Publique PV : Privé Le tableau 9 nous a démontré que, comme les deux cas dans la commune rurale d’Ampitana et d’Ankerana, l’évolution en dent de scie de la population scolaire entre l’année 2006 – 2009 est notable. Cette évolution est remarquable en nombre d’élève d’année en année. Entre les différents nivéaux du même pour chaque année scolaire, on note un fort taux de déperdition des élèves en salle, du Niveau I vers le Niveau II, que ce soit dans les établissements publics que privés. Par exemple, pour l’année scolaire 2007-2008 dans l’enseignement primaire. En Niveau II, Vohiposa a un seul établissement privé qui est géré par le FLM. C’est établissement récent qui a été ouvert en 2007 - 2008 voir son effectif doubler en 2008 -2009. Les écoles privées dans le Niveau I aussi sont assurés par les missions chrétiennes. La commune a 4 édifices pour le FLM, 10 pour le Catholique et 6 pour les autres. En télécommunication, la commune ne peut pas capter la télévision nationale, sauf par satellites. Cette pratique est naissante dans le chef lieu de la commune, il y a 6 antennes. Et 3 ondes radiophoniques (RNM, Radio Mampita, Radio Tohivakana). En réseaux téléphoniques mobiles, seul le réseau Zain couvre la commune. Auparavant, la commune était dotée de téléphone fixe tiré directement de la poste d’Ambohimahasoa, mais avec le vol des fils, ce service a été arrêté. Avec la poste, le service de télécommunication est assuré par les différents courriers. Le poste avancé de la gendarmerie et le CSB II dans le chef lieu de la commune utilise aussi le BLU. En électrification, la commune a une installation publique qui éclaircit la route principale le soir de 19h à 20h 30mn. L’utilisation des groupes électrogènes assure l’électrification de quelque dizaine de ménage. Pour l’alimentation en eau potable, le taux de couverture en point d’eau est encore insuffisant, le chef lieu communale a des bornes

24

fontaines mais cette installation ne fonctionne pas convenablement, pour les autres Fokontany, l’approvisionnement est assurée auprès des sources et du fleuve de Fanindrona. La commune rurale est desservie par une ligne de transport pour la mettre en liaison avec le chef lieu de district. Ce ligne assure le trajet une fois par jour. Pour se rendre dans d’autres localités, c’est la marche à pied qui assure le déplacement. Et pour l’écoulement des produits, c’est la porte à tête, la charrette qui assurent le transport. Même avec ce handicap matériel, la population locale est très mobile suivant leurs besoins.

III.3.3 : Transport Dans la commune rurale de Vohiposa, elle a un marché communal du mercredi qui la donne le nom d’Alarobia-Vohiposa. De ce fait, plusieurs opérateurs économiques participent dans la répartition des produits de la commune.

Tableau 10: Déplacement de la population Fréquence Trajet % Journalier Chef lieu district vers chef lieu Commune Rurale 75 Plus d’une fois par semaine Fokontany vers chef lieu Commune Rurale 16 Mensuel Chef lieu district vers chef lieu Commune Rurale 6 Fokontany vers chef lieu Commune Rurale Bi – mensuel Région vers chef lieu Commune Rurale 3 Source : Enquête commune, Août 2008

CONCLUSION PARTIELLE

Cette première partie du devoir nous a décrit la situation générale de notre zone d’étude. De cela que nous avons pu voir la différence entre la commune urbaine et ses périphéries immédiates, même si le chef lieu de district est encore une ville de deuxième catégorie. De plus, cette partie elle-même nous révèle sur l’importance de la RN7, que la commune rurale qui est en liaison avec la commune urbaine d’Ambohimahasoa a plus d’autonomie économique que les deux autres communes rurales. Les deux autres communes, malgré leur proximité de la ville d’Ambohimahasoa sont encore plus ou moins enclavées. Cette situation est due à l’état des CIP existantes qui l’inter - relient. Sur ce que nous allons voir dans la deuxième partie du travail, le dynamisme entre la ville et ses environs immédiats

25

Chapitre IV : AMBOHIMAHASOA : SES FONCTIONS URBAINES

En plus de ces critères relevant du caractère urbain, la ville d’Ambohimahasoa est caractérisée par ses fonctions principales : généralement un éventail d’activités tertiaires (essentiellement le transport, le commerce et les services, l’administration et les forces armées) auxquelles correspond une contribution socioculturelle particulière; certaines catégories socioprofessionnelles, notamment les cadres, les professions libérales, et les employés sont plus représentés que d’autres en milieu urbain. Puis sa fonction politique au sens large qui est la fonction de commandement est fondamentale à la commune urbaine ; elle est cependant encore plus accentuée dans la ville d’Ambohimahasoa que dans les chefs lieux communales de ses périphéries. L’aspect central (par rapport à sa banlieue, à la campagne et la région environnantes) et centralisateur de la ville est constitutif de la fonction urbaine, au même titre que la symbolique d’identification (équipements, des hauts lieux du pouvoir ou du culte, des sièges sociaux des coopératives ou associations) qui constitue un point d’ancrage et de cohésion du regroupement urbain. La commune urbaine d’Ambohimahasoa assure les trois fonctions types urbaines : La fonction de responsabilité La fonction d’enrichissement La fonction de transmission et de service

IV.1 : La fonction administrative

Dans la fonction de responsabilité comme dans toute les villes de Madagascar, l’activité de la ville d’Ambohimahasoa comprend l’administration ; l’enseignement ; l’éducation et la religion. Par ces attributions, c’est une vaste responsabilité dont ces éléments sont inter-liés entre eux. Pour la commune urbaine d’Ambohimahasoa, ses caractères existaient avant le district. Mais ces deux entités sont abritées par la même ville et se sont complémentaire l’une de l’autre. Par cela, nous allons voir les portraits de ces deux entités. Ceci nous amène vers la déconcentration et la décentralisation qui consistent en une opération de transfert des pouvoirs de l’Etat vers les autorités locales.

IV.1.1 : Le pouvoir décentralisé dans la commune urbaine

La décentralisation gère le transfert d’attributions de l’État à des collectivités territoriales, juridiquement différentes de lui. Dans le cas de la décentralisation, ces organes

26

ont leur identité propre et disposent d’une véritable autonomie vis-à-vis de l’État. La commune présente deux formes de décentralisation :

 la décentralisation territoriale, car elle intéresse les collectivités locales. Et pour cela, les habitants de la commune codifient leurs affaires administratives par l’intermédiaire de leurs élus par un suffrage universel qui sont le conseil municipal et son maire. Pourtant, pour éviter toute anomalie au principe de l’indivisibilité de la République Malgache, les collectivités locales sont installées sous la vigilance d’un préfet qui est chargé de vérifier à posteriori la légalité de leurs décisions. En cas de nécessité, le délégué du gouvernement a le devoir d’être le juge compétent qui statue sur la légalité des actes contestés.  la décentralisation technique qui est différente de la précédente par son caractère d’où son nom : la décentralisation technique ou fonctionnelle, même par service. Elle coïncide à l’énoncé des établissements public tel le Centre Hospitalier du District ou la brigade de la Gendarmerie National. Habituellement restituées à la collectivité publique dont ils assurent la continuité. Ces personnes sont distinctes de l’Etat et des collectivités territoriales car elles peuvent être affectées n’importe où dans ses services à travers le pays et sont soumises au principe de spécialité. Selon leur capacité, ils sont limités à la gestion du service qui leur a été prêté (assuré la sécurité urbaine pour la police et la sécurité de la commune pour la Gendarmerie). Avec son pouvoir administratif, pour assurer leur fonction, ces corps ont leur propre organisation (conseil d’administration, directeur…), leur propre budget, recevoir des dons et des patrimoines en relation avec leur spécificité. Mais comme tous les organes décentralisés, elles sont soumises à une vérification par la collectivité de rattachement qui est leur tutelle, le ministère de l’intérieur pour la Police. S’exerçant sous le contrôle du juge, la tutelle peut ne porter que sur la légalité du comportement de l’autorité décentralisée ou bien encore sur l’opportunité des mesures prises.

IV.1.2 : Le pouvoir déconcentré au sein du district La déconcentration est basée sur une répartition du pouvoir et de décision au sein d'une même institution. Le pouvoir détenu par les autorités administratives les plus élevées dans la hiérarchie interne d'une institution (les ministres) est légué en partie à des autorités qui leur sont subordonnées (par exemple, les préfets). Nommés par le pouvoir central, les acteurs de la déconcentration restent donc subordonnés à l’autorité de l’État. L’autorité déconcentrée est donc sous la dépendance d’un supérieur hiérarchique aux ordres duquel elle doit se conformer, et qui détient le pouvoir d’annuler ses décisions. Les attributions de l'autorité qui déconcentre ne sont pas réduites puisque globalement la masse des affaires qui 27

l’appartiennent reste la même. La déconcentration ne constitue donc qu’un mode pratique d’aménagement de la centralisation. Et elle offre l’opportunité de proximité des services. Par les compétences déconcentrées, elle améliore les services rendus à la population locale qui constitue la collectivité territoriale. Pourtant, dans le cadre de la déconcentration, les organes qui bénéficient de certaines compétences ne sont que les agents du pouvoir central.

En tant que Chef-lieu de District et ancienne préfecture, la commune urbaine d’Ambohimahasoa abrite les divers bureaux administratifs (Bureau du district ; direction des eaux et forêts ; CISCO ; service des impôts ; commissariat de police et commandement de gendarmerie). Le fait que la ville d’Ambohimahasoa abrite tous les services administratifs correspondant au niveau d’un district facilite la légalisation du droit de la population locale en matière d’administration selon le cas. Par sa fonction, les habitants des communes rurales périphériques (ex : population d’Ankerana ; Ampitana ; Vohiposa en quête des permis de coupe pour l’exploitation forestière) la rejoignent pour son service. Cette situation évoque la fonction de commandement de la ville, comme toutes les décisions viennent d’elle avant d’être appliquées à la campagne (comme l’envoi des techniciens agricoles par le CSA d’Ambohimahasoa pour la vulgarisation des nouveaux produits d’autant matériel que technique vers les différentes communes rurales).

Avec ce pouvoir déconcentré, les fonctions administratives de la ville influencent ses populations riveraines en les attirant vers elle pour la normalisation de leurs dossiers administratifs. Elle offre le droit commun des interventions étatiques. Enfin, les administrations centrales n’ont la vocation à intervenir que dans la mesure où l’exécution de la loi ne peut être déléguée à un échelon territorial quelconque.

La déconcentration et la décentralisation sont deux politiques qui se complètent au lieu de s’opposer et loin d’être contradictoires. Dans l’administration, la déconcentration vise à améliorer l’efficacité de l’action de l’Etat, tandis que la décentralisation tend à rapprocher le processus de décision des citoyens. C’est l’avantage du voisinage.

IV.2 : Activités tertiaires : le commerce

Dans la commune urbaine d’Ambohimahasoa, c’est le commerce qui occupe la majorité des activités de la population. Par cela, la ville rassemble des produits finis et des produits venant de la campagne agricole ou autre. Les produits finis sont généralement les produits de première nécessité, matériels agricoles (charrue, intrant, …), matériaux de 28

construction (ciment, clou, tôle,…), matériels roulants (vélo, moto, …), équipement électrique et électroménager (poste téléviseur, radiophonique, …), pièces détachées de rechange (mécanique ou électronique) et brocantes (commerce d’objets d’occasion, de second main. Des pièces anciennes et rares), vêtements, médicaments pharmaceutiques, boissons hygiéniques et alcooliques. L’activité commerciale occupe la majorité de la population, mais la valeur de leur investissement et la filière choisie dépend des capitaux disponibles pour chaque commerçant. D’où la variation des produits et services offertes par les magasins. Cette question de fond même qui donne naissance aux marchands informels et le choix du marché (pharmacie, quincaillerie, grossiste des produits de première nécessité, épicerie détaillant, bar, des matériels agricoles, ...).

Comme la population de la commune citadine fait partie d’une région parmi les régions pauvres du pays, elle est aussi pauvre, donc elle n’a pas beaucoup de capitaux à investir. C’est pour cela que le commerce de détail est en général sous forme d’épicerie et domine la localité. Le développement du secteur informel est prouvé l’apparition des épiceries à chaque recoin de la rue et des ruelles. Par contre, il n’y a que peu de grossistes dans la commune. C’est encore un manque pour la commune et oblige les détaillants de chercher les marchandises à Fianarantsoa ou d’élaborer un contrat avec le grossiste ambulant qui les ravitaille.

IV.2.1 : L’expansion du commerce de détail

Dans les années mi-quatre-vingt dix, la ville d’Ambohimahasoa a été encore marqué par la rurbanisation. Les activités rurales ont encore été dominantes dans la ville (agriculture, élevage). Mais de nos jours, même si ses activités persistent, les activités urbaines sont basées sur le commerce. Accentué par la poussée démographique et la pauvreté et conscient de l’atout commercial de la ville, par ces fonctions administratives et sa position carrefour, la population citadine et suburbaine vire vers cette filière. Mais avec la pauvreté marquante dans la région, leurs investissements sont miséreux. Le commerce de détail avec des petits commerçants est le plus dominant dans la ville. De ce fait, on rencontre trois types de commerce de détail à Ambohimahasoa que ce soit pendant les jours de marché hebdomadaire (mardi et samedi) que durant les jours ouvrables. Ces types permettent de classer la valeur de l’investissement et le niveau de vie du commerçant.

29

D’abord, la vente à l’étalage qui offre généralement les produits vivriers (légumes, riz, tubercule, poisson sec,..), des fournitures scolaires et même les produits occasionnel (les feux d’artifice, les lanternes…) ou des articles d’usage courant. La vente en plein air constitue l’une des formes les plus traditionnelles de la distribution .Ce type de commerce est dominé par la population à faible revenu car il n’a pas besoin de fonds énorme. En général, les opérateurs sont des femmes. Elles vendent souvent des produits agricoles surtout les produits des cultures de contre saison (légume) et même des produits achetés en gros chez les agriculteurs ou au marché et chez les quelques demi-grossistes de la ville. Par considération du métier, les opérateurs du commerce de détail sont subdivisés en deux groupes, le premier considère l’activité comme primaire et le second la considère comme activité d’appoint pour pallier leur vie quotidienne en les aidants à ajuster leur budget familial.

Par la situation sociale du groupe, c’est la première subdivision qui est majoritaire dans le secteur.

Photo n° 1: Vente aux étalages des petits détaillants à Atalata

Source : Clichés de l’Auteur Juin 2008 Ensuite, les épiceries qui se présentent sous forme de petits magasins. Ce type de commerce est le plus connu dans la ville car il est présent à chaque coin de la rue et ruelle de la ville. Ce commerce a besoin de plus de capital que la vente aux étalages car il nécessite un équipement minimum pour un petit magasin. Mais selon notre enquête en novembre 2007,

30

leurs capitaux varient entre 40.000 - 600.000 Ar. Souvent ils sont associés à la vente des autres produits comme des boissons alcooliques, des médicaments…

Enfin, les gargotes qui sont un type de restaurant beau marché et dont la nourriture est de piètre qualité .C’est un secteur qui n’a pas besoin d’un important fond de démarrage. Par sa localisation carrefour et son rôle administratif, la ville d’Ambohimahasoa avec l’existence du grand marché d’Asabotsy, la clientèle cible est les passagers (des gens qui rejoignent le marché d’Asabotsy ou les bureaux administratifs) et voyageurs (taxi-brousse) dans la ville. Comme la vente à l’étalage, ce commerce est occupé en généralité par des femmes. Leur localisation dépend de leur clientèle cible comme au lieu de marché à Avaratsena ou proche des bureaux et surtout auprès des stationnements de taxi-brousse à Atalata et au bord de la RN7. Pareillement au principe de l’épicerie et du commerce à l’étalage, les commerçants se ravitaillent auprès des agriculteurs ou au grand marché d’Asabotsy, Atalata ou chez les grossistes et demi-grossistes de la ville.

IV.2.2 : Le commerce de gros insuffisant

Il sert d’intermédiaire entre le producteur et le détaillant.

Dans la ville d’Ambohimahasoa, seul le Fokontany d’Avaratsena et d’Atalata abrite les magasins de gros comme le magasin « M » et de demi-gros. Ces activités sont totalement gérées par des Malgaches car dans le district, il n’y avait pas de domination commerciale où d’autre filière par les étrangers. Par ces fonctions, les grossistes et les demi-grossistes assurent le ravitaillement des petits commerçants et collectent les produits locaux pour pouvoir les stocker afin de les revendre en période de soudure ou en situation convenable. Même si cette activité est encore éphémère dans la ville d’Ambohimahasoa, elle tient une place importante dans l’économie urbaine en assurant la continuité du marché, des services de ravitaillement des marchandises pour toutes les clientèles. Dans la ville, les types de grossistes ou demi-gros sont largement dominés par la vente des produits de première nécessité suivie par la vente des produits et matériels concernant l’agriculture et l’élevage puis par la vente des matériaux de construction. Avec la poussée démographique et le développement excessif des commerces de détail, le secteur de gros et demi-gros s’améliore dans la ville d’Ambohimahasoa.

IV.2.3 : L’artisanat Par définition, l’artisanat est un métier manuel qui se fait souvent d’une manière traditionnelle. La commune urbaine n’avait plus d’entreprise depuis la fermeture de

31

l’industrie LACHEIZE, une industrie agro-alimentaire. Depuis ce temps, toutes les activités sont restées à la manière artisanale et pratiquées souvent par des citadins. Dans la pratique, les artisans utilisent des matières premières locales. Leurs production dépend de la clientèle qui est dans la plupart du temps des citadins avec les voyageurs qui font des passages de temps à autre dans la ville tel les touristes, et par développement les clients d’autre région comme ceux de la ville de Fianarantsoa. Mais pour tous les artisans, c’est leurs moyens financiers avec leurs niveaux intellectuels et leur talent qui limitent leurs activités et leur développement. Cette situation est la raison de l’existence des différentes organisations et coopérative. Le TIAVO et le CECAM sont des ONG qui aident la population locale sur le plan économique par le prêt de capitaux, le TSINJOEZAKA dans le soutien social. Par catégorisation, on rencontre trois types d’artisanat possibles dans la commune : - D’abord, l’artisanat qui est réservé à la femme. Au départ, elle sert à fabriquer des articles pour des simples usages familiaux (la vannerie, le tressage, la poterie, la fabrication des sobika). Mais à nos jours, avec la surcharge démographique et la pauvreté elle devient des métiers d’appoint pour pallier le budget du ménage. La fabrication de ces produits artisanaux est d’une manière ancestrale et archaïque mais qui prend de l’évolution avec le temps. Pourtant, le prix des produits artisanaux dépend de l’éloignement du lieu de marché et de la demande des consommateurs. Photo n° 2: La commercialisation des sobika et des « Tandroho »

Source : Cliché de l’auteur, Nov 2008

Ensuite, l’artisanat spécial à la production. Il regroupe en lui seule la menuiserie, la maçonnerie, la charpenterie et la briqueterie. Cette activité est en plein essor actuellement

32

dans le district. Cette hausse de demande fait bonder le prix des produits qui est quelquefois exagéré. Cette activité est le genre des petites entreprises familiales où presque tous les membres y participent. Elle attire plus les jeunes intellectuels en chômage, comme les jeunes qui ont fréquenté les lycées techniques de Fianarantsoa, Ambositra ou d’autre région. La connaissance de l’art est souvent transmise du père au fils ou par des formations proposées par des ONG œuvrant dans le soutien social. Comme l’autre type d’artisanat, c’est une activité complémentaire pour les citadins qui font face à des difficultés financières périodiques. Elle sert à combler les insufisances monétaires dans le budget pour financer des projets familiaux et même pour stabiliser le bon fonctionnement de la vie quotidienne. En matière de permanence, la menuiserie comme la maçonnerie ne sont que des activités occasionnelles, elles dépendent de la demande des clients, des contrats de construction et de la saison car elles nécessitent une saison sèche. D’où son caractère d’appoint pour les autres activités (commerce, agriculture…). Tandis qu’à la fonderie, elles fabriquent essentiellement des matériels agricoles (bèches), des articles de cuisine (couteaux), des outils de menuisier (marteaux, haches) et d’autre comme les sagaies. Contrairement à la menuiserie et la maçonnerie, c’est une activité permanente. Les artisans sont souvent des ruraux qui migrent dans la ville et habitent les Fokontany périphériques. Leurs produits sont écoulés sur le grand marché de Sabotsy et dans d’autre ville et région (Voir photo n°3) ; la fluctuation du marché dépend des évènements comme la découverte des carrières minières (le saphir d’Ilakaka en 1995, la tourmaline à Nandihizana en 2004 – 2005) et la période de labours. Photo n° 3: Commercialisation des bèches

Source : Cliché de l’auteur, Nov 2008 - Enfin, les artisanats de service. A Ambohimahasoa, ces arts regroupent les petits métiers comme la réparation des montres associée à la charge de briquet à gaz, les

33

garages de réparation mécanique et électrique pour auto-moto, des vulcanisateurs, soudure électrique et autogène, chargeurs de batteries, réparation de vélo, couture, cordonnerie, coiffure, service multimédia, dépannage électronique… dans la ville. Ces genres de métier sont beaucoup et commence à dominer les espaces urbains surtout dans le noyau urbain. Ces divers activités servent à satisfaire les demandes de la population aussi bien locale que régionale et même national, car les différents garages secoururent les véhicules des passagers tombées en panne dans la région et assure l’entretient des voitures de la population locale. Dans la commune urbaine aussi, il y a des Fokontany avec des communes voisines qui ne sont pas dotés d’électricité de la JIRAMA et utilisent les batteries comme source d’énergie. Les chargeurs de batteries les aident dans leur adaptation à la situation présente.

En matière de couverture locale, la filière commerce n’arrive pas encore à satisfaire la demande des citadins ni celle des gens venant des communes environnantes immédiat ou lointaine. Les produits vendus sont complétés par des marchandises provenant des autres régions.

IV.3 : La fonction de communication et de service

IV.3.1 : L’insuffisance de transports et des moyens de communication

Par principe, une localité isolée, coupée des autres est loin de l’évolution. La relation et l’interrelation avec autrui est l’un des moteurs de développement d’une région à part ses capacités et atouts économiques. Dans le district d’Ambohimahasoa, cette relation se fait souvent par voie terrestre car la localité n’est dotée ni d’infrastructures ferroviaires ni aériennes. Mais pour la communication, elle a des installations en matériel multimédia. Pour le transport terrestre, dans la ville d’Ambohimahasoa à part la RN7 qui traverse la localité, les infrastructures routières sont en état dérisoire. Elles sont en général en phase de dégradation et besoin d’être entretenus lourdement. Le nid de poule marque le paysage routier, que ce soit dans la ville elle-même ou sur les routes qui la relient avec d’autre localité qui sont ses voisins ou communes périphériques. Pendant l’été, par manque d’entretien, ces nids de poules deviennent des lacustres dans les routes et ruelles qui partent et arrivent de la ville. Par conséquent, il devient des obstacles empêchant la fluidité de la communication et des transports. Les trous transforment les routes en terre battue en surface boueuse, puis le dépôt restant bouche, les différentes infrastructures d’évacuation d’eau existante telles les

34

dalles, buses, canalisations. Ainsi s’ajoute l’érosion et des éboulements qui accentuent le phénomène de lavakisation. Avec ces stades de difficulté, on constate que les problèmes de transports et de la communication entièrement terrestre sont loin d’être résolues dans la commune urbaine d’Ambohimahasoa avec ces périphéries immédiates. Le fait aussi est accentué par le type des routes intercommunales, car seul la RN7 avec des routes inter-Fokontany dans la ville est bitumée, les autres sont encore en terre battue. Aussi leur amortissement annuel est considérable. La ville aussi n’a pas de ligne de taxi-brousse directes vers ces communes périphériques sauf vers Vohiposa. Vers les autres communes, les voies sont en terre carrossable, et même pour aller vers Ampitana qui est la commune la plus proche de la ville avec six kilomètres de distance. La route est classée parmi les RNC (Route Non Classé).

Photo n° 4: La route non classée d’Ampitana

Source : Cliché de l’auteur Juillet 2008

En question d’équipement sur les matériels roulants dans le service public, la ville ne possède ni bus ni taxi-ville pour satisfaire la demande quotidienne de ces citadins. Par contre, elle a 15 taxi-brousse qui la relient avec la ville de Fianarantsoa et 5 autres pour couvrir le Nord vers Vohiposa et Camp- Robin. Pour les zones nationales que ce soit vers le Sud jusqu’à Toliara ou vers le Nord pour rejoindre Antsirabe ou Antananarivo les voyageurs pratiquent encore l’auto-stop avec l’aide de quelques négociateurs payé au dixième du frais par le chauffeur prenant (taxi-brousse ou particulier). Comme la route nationale passe dans la ville, les tarifs sont stables et même abordable avec les particuliers qui prennent l’auto-stop.

35

Pour le transport des marchandises, les gros camions ne sont utilisés que dans quelques trajets et la route nationale. Dans la plupart des cas, ce sont les camionnettes qui assurent l’opération. Le frais de transports dépend de la qualité, de la distance, de la quantité de la marchandise avec la distance parcourue et surtout l’état de la voie de communication qui joue avec la durée du voyage et la consommation du véhicule ainsi que les personnels. En matière de carburant, la ville a une station de distribution selon la norme nationale depuis plusieurs dizaines d’années avec le SOLIMA (SOlika Malagasy). Actuellement c’est JOVENNA qui y opère dont le ravitaillement se fait par des camions-citernes. Le produit arrive toujours à satisfaire la demande de la clientèle et le prix suit la moyenne nationale.

IV.3.2 : Le réseau de télécommunications en développement Avant 2007, la ville d’Ambohimahasoa n’avait que le type de téléphone par câble ; un système qui ne consent de transmettre que la parole ou d’autre son entre deux points distants. Mais dans l’expression courante, le mot téléphone indique aussi bien le réseau téléphonique que le terminal individuel des usagers. Mais un réseau téléphonique comprend l’ensemble des terminaux et des liaisons de transmissions, des équipements de communication ainsi que ceux facturant l’utilisation par principe. De nos jours, le téléphone se multiplie d’usage, en matériel de télécopieur ou transmetteur de donnée d’où sa considération de télécommunication. A Ambohimahasoa, la télécommunication est encore en phase de développement même si on y trouve presque tous les types d’installation convenable. D’abord, la ville capte le programme du média national en intégrale (Radio et Télévision). Pour la chaîne télévisée, la ville ne possède pas encore de chaine locale mais pour la radio, elle a la radio privée Ainga qui est un faisceau hertzien supporté par des pylônes dont l’onde a un champ de couverture limité. Par contre, dans la ville, on peut capter d’autres ondes sous modulation de fréquence (FM) comme la radio Mampita de Fianarantsoa ou la radio Catholique et le RFI. Puis en matière de téléphonie, la ville a les deux systèmes courants actuellement. Le téléphone par câble qui est une installation ancienne qui est public et la téléphonie mobile publique (Telma mobile) et privée (Orange, Zain) qui a été installer récemment. Pour la téléphonie mobile, le service n’est fiable que dans la ville, mais il y a d’autres zones servies mais d’une manière limitée, que ce soit en réseau lui-même ou en ravitaillement de crédit de fonctionnement. C’est le cas de la commune rurale de Vohiposa, Ampitana… où il y a des trous de réseau et à Vohiposa, seul le réseau Zain y fonctionne mais l’opérateur n’a pas de kiosque pour servir les clients qui font un bond en consommation, seul un dépôt de crédit y est présent.

36

On constate que, par faute de moyen, le secteur transport est encore un problème majeur pour la ville. En ce qui concerne la télécommunication même si c’est encore insuffisant, elle commence à se développer pour la population avec la téléphonie mobile. Entre la ville d’Ambohimahasoa et ses périphéries, l’exode rural n’est pas un phénomène courant. Les zones rurales semblent toujours exclure de vastes espaces généralement peu peuplé sauf la commune rurale de Vohiposa et en éloignement variable de la ville. Le maintien du peuplement dans ces zones est dû au dynamisme rural par la domination du secteur agricole secondé souvent par des petits commerces. Les différentes données recueillies par les enquêtes sur terrain nous permettent d’identifier l’inégal dynamisme rural. L’inégal développement rural s’explique avant tout par des facteurs de situation géographique relative qui se traduisent essentiellement par la situation des communes rurales proches de la ville ou de son poids démographique.

37

Chapitre V : LES INTERACTIONS VILLE CAMPAGNE

Si la valorisation touristique est encore en développement dans le district et n’avait pas encore sa valeur considérable pour l’économie locale, l’accès à la ville d’Ambohimahasoa, de ces services et informations est le facteur majeur de dynamisme rural. La commune urbaine apparaît comme l’une des chances pour l’espace rural éloigné des informations et formations à jour. Apparemment les rapports d’interdépendance qu’Ambohimahasoa entretient avec les milieux ruraux doivent les fragiliser en principe par l’absorbation de leurs populations sous le phénomène de l’exode rurale. Pourtant, on observe que jusqu’à présent, les communes rurales du district d’Ambohimahasoa sont souvent plus peuplées que la ville. Mais par la faiblesse de sa surface selon la division administrative, en densité, c’est la ville qui abrite la plus forte population au km².

Le croquis n°5 suivant nous montre la répartition et la concentration de la population dans notre zone d’étude. La différence de densité est frappant entre la commune urbaine et les communes rurales. La commune d’Ankerana et celui d’Ampitana sont à la fois proche de la ville et en projection vers le chef lieu de la région d’où son densité plus ou moins élevé. Pour la commune rurale de Vohiposa, c’est sa proximité de la RN7 qui dicte son charge démographique.

V.1 : La symbiose ville campagne

L’analyse des interactions ville campagne nous a permis de comprendre la variation des dynamismes ruraux qui gravit autour de la ville. On y observe le mouvement pendulaire de la population rurale vers la ville pour ses services. Ce déplacement est facile par l’accessibilité de la ville avec ses réseaux routiers même s’ils sont encore en état dérisoire dans certains cas. Les fonctions urbaines favorisent cette situation avec la division fonctionnelle face au rôle des centres principaux des communes rurales en bourgs et même sous forme de petite ville comme le centre communal de Vohiposa. Cette division fonctionnelle explique en partie l’induction urbaine dans le dynamisme rural. La population rurale soutient à son tour les emplois urbains (demande de service, offre de main d’œuvre). Mais le dynamisme rural suscité par l’interaction résulte du développement des activités para- agricoles locales. On observe la concentration des services dans les pôles de bassins de vie quotidienne comme dans la commune rurale de Vohiposa.

38

Croquis n° 6: La répartition de la population dans la zone d’étude

Source : BD500 FTM et arrangement de l’auteur

39

De plus, le développement des activités para- agricoles favorise la diversification des revenus des ménages ruraux. Cette diversification du revenu des ménages ruraux contribue au maintient de l’emploi agricole lui- même et favorise ainsi la mise en valeur des ressources locales rurales.

V.2 : La simplification de la trame de la ville

La fonction de services pour la population est un facteur d’inégale croissance communale. Ce sont les communes les plus peuplées qui ont surtout bénéficié de la diffusion sélective des services rares. La croissance préférentielle des communes rurales est liée à l’accroissement de sa mobilité. Les interactions spatiales sont largement tributaires de la contraction espace-temps. Le rapport d’interdépendance urbain-rural s’exprime très différemment selon la dynamique de la ville elle-même et ce sont les zones en croissance qui suscitent le dynamisme rural.

V.3 : L’importance du partenariat rural-urbain :

La ville diffuse la croissance dans son aire ou zone d’influence grâce à un processus itératif et interactif. L’augmentation de la population rurale induit par la ville engendrent la croissance rurale et confortent l’emploi urbain en retour (demande de services, offre de main- d’œuvre). L’accès à la ville offre les meilleures conditions de maintien de la population rurale. La ville n’assombrie pas leur environnement rural, au contraire, elle joue un rôle de locomotive dans le dynamisme et la préservation de campagnes vivantes dans les communes rurales du district, car l’intégration urbaine est d’importance non négligeable. La ville induit une croissance qui s’auto-entretient grâce à ces interactions rurales-urbaines en boucle croissante. Ce mécanisme interactif explique alors certainement les effets de diffusion locale de la croissance démographique autour de la ville dans un espace à dominante rurale.

40

Figure 3 : Les interrelations ville-campagne

ESPACE RURALE

Diversification des revenus des ménages doubles-actifs Ressource rurale Activité :

• agricole • para-agricole

Déconcentration , maintien ESPACE d’emplois URBAIN Commune urbaine Ambohimahasoa

Fonction de l’espace rural : • actifs navetteurs Services • actifs aux services ruraux urbains

Source : Conception de l’auteur

Légende :

Inter -rurale Influence rurale Influence urbaine Espace rurale

41

Chapitre VI : LES FONCTIONS ECONOMIQUES DES COMMUNES PERIPHERIQUES

Notre zone d’étude est un espace agricole, presque la totalité du revenu des ménages provient des activités agricoles de la production vivrière et du petit élevage. La production vivrière, quant à elle, est destinée principalement à l’autoconsommation et est composée de patate douce, de maïs, de manioc et de riz, dont l’importance économique et le rôle prépondérant dans la sécurité alimentaire des foyers sont essentiels à la survie des ménages. Le petit élevage de cycle court, autre activité d’importance dans la zone, comprend, l’élevage des volailles, l’élevage des zébus et l’élevage porcin. Mais les infrastructures largement insuffisantes (inexistence des lieux de marché dans la commune rurale d’Ampitana et Ankerana, état des circuits intercommunale) posent de sérieux problèmes pour la commercialisation des produits agricoles en général. Cette réalité a généré une articulation du circuit commercial qui est très adapté aux problèmes de la zone, mais qui a entraîné des limitations et des impacts négatifs sur la qualité des produits et le développement économique de la commune. Par ailleurs, les circuits commerciaux ont été construits sur des relations très pyramidales dans lesquelles les plus-values ne sont que peu redistribuées aux producteurs. Pour la commercialisation des produits agricoles, il existe le circuit commercial spatial avec des épiceries improvisées dans les rues et des boutiquiers qui ont des magasins installés chez eux. Les produits vendus dans ces locaux et épiceries sont les produits de première nécessité. Dans ce circuit, la vitesse de péremption et le pouvoir d’achat relativement bas des paysans jouent un rôle fondamental. La quantité de produits mise sur le marché est variable.

VI.1 : La commune rurale d’Ampitana

VI.1.1 : Une économie à base de subsistance Dans la commune rurale d’Ampitana, l’économie est basée sur la production agricole pour des fins alimentaires. Les tableaux suivant nous récapitulent le rapport d’activité communale.

Figure 4 : Rapport effectif du cheptel et nombre d’éleveurs 42

4000 3000

2000 Effectif du cheptel 1000 Nombre d’éleveurs

0

Source : Enquête sur terrain, Août 2008 De cette figure 4 de l’élevage, le bovin prédomine presque la moitié de la population du cheptel. Suivie par des porcins et des volailles. Ce cas est dû à la situation économique des éleveurs, de la culture locale et surtout de la fonction des cheptels selon le sens de la pratique. Dans la commune, la culture des produits vivrière domine l’activité agricole avec 80% des paysans dans la culture des céréales qui est la nourriture de base, 82% dans la culture des racines et tubercules l’aliment secondaire pendant la période de soudure. La culture des légumes assure le besoin de financement quotidien. La culture industrielle est dominée par l’arachide pour la fabrication des huiles d’une façon artisanale. Par contre dans la localité, la culture d’exportation est représentée pa r la culture éphémère de café (annexe II tableau 2). En matière d’équipement et matéri aux agricoles, les paysans sont encore loin de la motorisation agricole, dans la commune, les matéri aux mécaniques sont les plus utilisés (charrette, brouette, charrue, h erse…).

Figure 5: Proportion des cultivateurs par groupe de culture et par proportion des pratiquants

Source : Enquête sur terrain, Août 2008

43

VI.1.2 : La distribution des produits agricoles de la commune rural e d’Ampitana Dans la commune rurale d’Ampitana, la répartition des produits est dictée par l’inexistence du lieu de marché communal. Le chef lieu du district joue un rôle prédominent sur la consommation des produits agricoles vendu s par la commune rurale d’Ampitana. Figure 6 : Répartition des produits agraires dans la commune rurale d’Ampitana

100% Hors de la région 80%

60% Autres District de la région 40%

20% Chef lieu du District 0%

Consommation locale

Source : Enquête personnel le, Aout 2008

En gros, dans la production agricole , la majorité des produits de la commune rurale d’Ampitana assure la subsistance des paysans avec un taux général de 71,43%, dans la portion, la patate douce est consommé localement à 100% et le paddy à 80%.

Par contre, pour l’élevage, les paysans n’en cons omment presque rien. Tous les produits sont écoulés vers le chef lieu de district pour la consommation urbaine, 70% pour les bœufs et 80% pour l es porcs (marché quotidien d’Atalata ) et autres district de la région, les volailles aussi suivent le cours de l a demande urbaine de la ville d’Ambohimahasoa, ou par des collecteurs directs qui viennent des localités environnantes pour collecter le produit et repartent aussitôt. Les collecteurs directs viennent généralement des zones urbaines et proposent des prix p lus intéressants que les commerçants locaux.

44

VI.2 : La commune rurale d’Ankerana

VI.2.1 : Une économie entièrement rurale

Dans la commune rurale d’A nkera na, l’économie est basée sur la production agricole. Figure 7 : Rapport effectif du cheptel et nombre d’éleveurs

20000

15000

10000 Effectif du cheptel 5000 Nombre d’éleveurs 0

Source : Enquête personnel le, Aout 2008

Pour la commune rurale d’Ankerana , l’élevage des volailles occupe la première place des activités aussi bien en effectif qu’en nombre d’éleveurs (Figure10) . Suivie par des bœufs et des porcins. Ce cas est dû à la si tuation économique des éleveurs et la valeur des cheptels selon le urs utilités. Les paysans pratiquent aussi l’aquaculture (pisciculture et rizipisciculture). Figure 8 : Répartition des cultivateurs par culture

Riz 0% 7% 9% 10% Maïs 9% 10% Patate douce 9% Pomme de terre 9% Saonjo 9% 6% Manioc 5% 5% 5% 5% Haricot Soja Voanjobory 1% 1% 1% 2%

Source : Enquête personnel le, Aout 2008

45

Dans la commune, la riziculture est l’agriculture de base (annexe II, tableau 4), la totalité des paysans y pratique sans exception. Puis la culture des produits vivrière s est pratiquée à 90% par les paysans de la commune rurale d’Ankerana. La culture des légumes, des légumineuses et les légumes à bulbes assure le besoin de financement quotidien. La culture industrielle est dominée par l’arachide pour la fabrication des huiles d’ une façon artisanale. Dans la localité, la culture d’exportation est représentée par la culture en faible quantité de caféier (Figure 11). Les fruits sont dominés par l’oranger dont la pratique est égale à la riziculture avec une portion de 100%. En matière d’équipement et matéri aux agricoles, a part les matéri aux mécaniques (charrue, herse, pirogue….), les paysans utilisent des matériaux de pseudo labour, avec l’aide des associations et ONG, 3 pulvérisateurs sont à leurs moyens. La commune rurale d’A nkerana ne possède pas un marché communal et rejoint la commune urbaine d’Ambohimahasoa pour l’écoulement de ces produits agricoles. Elle assure en partie le ravitaillement des produits demandés par la commune urbaine d’Ambohimahasoa.

VI.2.2 : La diffusion des produits agricoles de la commune rurale d’Ankerana

Figure 9 : Répartition des produits agraires dans la commune rurale d’Ankerana

100% Hors de la 80% région

60% Autres District 40% de la région

20% Chef lieu du 0% District Porcs Bœufs Oignon Orange Manioc Carotte Volailles Poissons Arachide Consommation Paddy / / Riz Paddy

Patate douce Patate locale Canne à Cannesucre Pomme de Pomme terre

Source : Enquête personnel le, Aout 2008 Dans la commune rurale d’Ankerana, ce sont le paddy, la patate douce et l a canne à sucre qui assure la sécurité alimentaire locale de la commune rurale d’Ankerana. Le riz

46

comme nourriture de base, la patate douce pour les périodes de soudure et l a canne à sucre pour la fabrication des « siramamy gasy ». Les ventes d’oignons, pomme de terre, arachide et orange au marché communal du chef lieu de district le mardi ou le samedi sont des principales sources de revenues pour les paysans. Par contre, pour l’élevage, les paysans n’en consomment presque rien, même ca s pour la commune précédente . Tous les produits sont écoulés vers le chef lieu de district pour la consommation urbaine, 85% pour les bœufs et 90% pour les porcs (marché quotidien d’Atalata) et autres districts de la région, les volailles aussi suivent le cours de la demande urbaine de la ville d’Ambohimahasoa. Les volailles sont consommés en cas de maladie, jours de fête, par politesse pour des visiteurs d’où la consommation locale à 20%. Les poissons remplacen t la consommation des viandes s’ils ne sont pas vendus. Pour l’instant, considérant la situation d’enclavement des populations paysannes avec la dispersion des habitats , les boutiquiers sont les seuls acteurs sociaux qui offrent une gamme de services dont les paysans ont besoin quotidiennement. Cela se traduit par l’achat des produits agricoles (riz, pomme de terre, manioc…) et les revendes localement pour des autres usages avec les produits de premi ère nécessité.

VI.3 : La commune rurale de Vohiposa

VI.3.1 : Une économie à base agricole Dans la commune rurale d e Vohiposa , l’économie est basée sur la production agricole. Figure 10 : Rapport d’effectif entre éleveur et cheptel

25000 20000 15000 10000 5000 0

Effectifs du cheptel Nombre d’éleveurs

Source : Enquête personnel le, Aout 2008 De cette figure 10 , dans la commune rurale de Vohiposa , l’élevage des volailles est le plus pratiqué par la population aussi bien en effectif (24000) qu’en nombre d’éleveurs (3000) .

47

Suivie par des porcins et des bœufs . Ce cas est dû à la situation économiq ue des éleveurs, de la culture locale et surtout de la fonction des cheptels selon le sens de la pratique. La population locale varie leur production avec l’aquaculture (pisciculture) avec 41 pratiquants. Figure 11: Rapport des a griculteurs selon la culture

Riz Maïs 10% Patate douce 10% 9% 10% Pomme de terre 5% Saonjo Manioc 13% 14% Haricot Soja Voanjobory 5% 13% Carotte 9% Brède Arachide

Pëche 2% 0% Orange 0% 0% 0% Café

Source : Monographie de la commune, 2008

Dans la commune, la riziculture est l’agriculture de base, elle est pratiquée à 85% par des paysans (Figure 15). Puis, la culture des produits vivrière est pratiquée à 60% par les paysans de la commune rurale. La culture des légumes, des légumineuses assur e le besoin de financement quotidien. La culture industrielle est dominée par l’arachide pour la fabrication des huiles d’une façon artisanale avec un taux de 60%. La culture d’exportation est représentée par la culture « éphémère » de café. Les fruits so nt représentés par l’oranger et la pêche dont la pratique est très faible avec un taux de 2% seulement. En matière d’équipement et matérielles agricoles, a part les matériels mécaniques (charrue, herse, pirogue….). Les paysans utilisent des matériels de ps eudo labour (pulvériseur).

VI.3.2 : La destination des produits agricoles de la commune rurale de Vohiposa

La commune rurale de Vohiposa est doté de marché communale hebdomadaire, tout le mercredi. Elle est rassemblée aussi avec Ambohimahasoa pour le Grand marché de Sabotsy. A part le samedi, le ravitaillement en produits de première nécessité quotidienne est assurée par les épiceries locales. La commune avait 40 épiceries détaillant des PPN, 3 vendeurs

48

d’intrant agricoles, 2 vendeurs des produits Phytosani taires et 2 vendeurs des produits vétérinaires. Figure 12 : Répartition des produits agraires dans la commune rurale de Vohiposa

100% Hors de la région 90%

80% 70%

60% Autres District de la région 50% 40% 30% Chef lieu du 20% District 10%

0%

Consommation locale

Source : Enquête personnel le, Aout 2008 Les paysans de la commune rurale de Vohiposa v endent presque la moitié de leurs productions rizicoles. La nourriture de base est comblée par la patate douce et le manioc pour les périodes de soudure avec un taux de consommation à 100% de la production. Pour l’élevage, la population de la commune consomment plus que celui d’Ampitana et d’Ankerana. Tous les produits sont presque écoulés vers le chef lieu de district pour la consommation urbaine, 75% pour les bœufs et 70% pour les porcs (marché quotidien d’Atalata et hebdomadaire de samedi) et autres district de la région, les volailles aussi suivent le cours de la demande urbaine de la ville d’Ambohimahasoa et celui des collecteurs qui ravitaillent d’autre grande ville (Antsirabe et Antananarivo). Les volailles sont consommés, en cas de maladie, jour s de fête, par politesse pour des visiteurs d’où la consommation locale à 20%. Les poissons remplacent la consommation des viandes s’ils ne sont pas vendus.

49

Conclusion partielle

Dans la deuxième partie du mémoire, nous avons pu analyser que dans la ville d’Ambohimahasoa, selon l’étude apportée sur les trois fonctions de base d’une commune urbaine, c’est sa fonction administrative qui lui donne une grande responsabilité et un poids non négligeable envers ces communes périphériques et la range au centre d’intérêt commune de ces périphéries et cette situation est stabilisée par le grand marché de Sabotsy. On y voit la variation des activités générale même si le secteur secondaire et tertiaire est encore faible et dominer par le secteur primaire et le secteur informel. De plus, dans la répartition des produits agricoles, nous avons constaté que le circuit est de type traditionnel de l’économie de subsistance. Et dans la troisième partie, nous allons entamer les limites et perspectives de développement dans l’inter – relation de la commune urbaine d’Ambohimahasoa et ses périphéries immédiates.

50

Chapitre VII : LES LIMITES DE DEVELOPPEMENT DANS L’INTER-RELATION

VII.1 : Les performances dans l’inter – relation

VII.1.1 : La ville d’Ambohimahasoa Le statut de chef lieu de district et le seul et unique commune urbaine dans le district rend la ville d’Ambohimahasoa avantageuse. Comme dans tous les chefs lieux de district existantes à Madagascar , la ville d’Ambohimahasoa est le champ d’action des plusieurs activités (Administrative, commerciale, petit industrie). Elle assure et anime ses inter - relations envers ses périphéries. Dans l’administration, la commune urbaine d’Ambohimahasoa représente l’Etat malgache par le pouvoir déconcentré à travers des différents services. Car si la commune urbaine d’Antananarivo, en tant que capitale de Madagascar abrite les différents ministères, la ville d’Ambohimahasoa quant à elle abrite les services comme :  le District, le Délégué Administratif pour le Ministère de l’Intérieur ;  le CISCO pour l’Education national ;  la brigade des Eaux et Forêts ;  le poste vétérinaire pour l’élevage ;  la délégation dans l’élevage ;  la délégation pour le ministère de la population ;  les services d’impôts (Centre fiscal, Perception principale) ;  la santé avec le SSD ;  la délégation des la jeunesse et sports. Ambohimahasoa aussi joue le rôle de centre de diffusion des informations et formations. Informations par la station radio communale (Radio Ainga), et formation par les différents services :  les différents établissements scolaires aussi bien publics que prives : • publique (Préscolaire, EPP : primaire, CEG : premier cycle, Lycée : second cycle), • privée (Saint Joseph, Janes Collins, CAT, ESCA, Collège Victoire RASOAMANARIVO) ;  les Centre de formation professionnelle : • Centre de formation en informatique : Rolland Info, MADVISION, CAT;

51

• Cours de formation d’artisanat ; • Cours des langues étrangères : CRG SCHOOL (Anglais), ASJePRO (Anglais- Français), CAT (Français) ;  le CSA (Centre de Service Agricole à Ambatolozoka) ; En matière de sécurité, la ville d’Ambohimahasoa a :  un commissariat pour la Police National ;  une brigade et caserne pour la Gendarmerie National ;  une maison d’arrêt ;  un comité de vigilance (Kalony).

VII.1.2 : Les communes périphériques

Les trois communes périphériques dans ses inters – relations avec la commune urbaine d’Ambohimahasoa assurent le ravitaillement de ce dernier en produits agricoles, matière première de construction et des énergies (bois de chauffe et charbon de bois). Selon le circuit des produits agricoles et élevages des trois communes mentionnées dans la deuxième partie du devoir, la majeure partie des produits non consommer localement sont écoulés dans la ville d’Ambohimahasoa pour la consommation urbaine. Le flux des commerçants et demandeurs de services venant des communes périphériques anime quotidiennement la ville d’Ambohimahasoa et surtout le jour de marché hebdomadaire.

VII.2 : Les facteurs de faiblesse dans les interrelations

VII.2.1 : L’insuffisance et le mauvais état des infrastructures de base :

a. Etat de la route

L’état de la route est l’un des problèmes majeurs bloquant la fluidité et le développement des inters – relations entre la ville d’Ambohimahasoa et ses périphéries. Cette infrastructure aussi est une des bases fondamentales des activités économiques pour la fluidité des flux et la circulation de l’activité. A part la RN7 qui relie la commune urbaine avec ses périphéries comme la commune rurale de Vohiposa, le mauvais état de la route plus tôt les pistes qui relient le relient avec ses communes périphériques freine le développement de cette inter – relation ville campagne. Cet état dérisoire de la voie de circulation est dû au manque d’entretien permanente de l’infrastructure routière. La manque d’entretien entraine une dégradation et même une destruction rapide de l’infrastructure, comme le cas de la commune rurale de Vohiposa, le chef lieu communal avait été doté d’une route principale bitumé par la

52

première République Malgache, cette route relie le chef lieu de la commune avec la RN7 mais actuellement, elle est en phase de dégradation vers une route secondaire.

b. Adduction d’eau potable

L’insuffisance en nombres des équipements ravitaillant l’eau potable (Borne fontaine) aussi bien dans la commune urbaine d’Ambohimahasoa que dans les communes périphériques fragilise la santé de la population. Ce manquement est une des causes principales de la maladie diarrhéiques et des cas de bilharzioses de la population, surtout pendant la saison de pluies.

c. Fragilité de la santé publique

Le développement de la société et le développement économique vont de paire avec la fragilité de la santé publique. A part les problèmes causé par l’insuffisance d’adduction en eau potable, l’insuffisance des nombres de personnel sans parler ni des infrastructures ni des équipements convenables est le facteur des maladies fréquentes (Diarrhée, Bilharziose, Paludisme, Toux). Car dans notre zone d’étude, comme dans tous les districts de la grande île et c’est le cas aussi pour toutes les nations classée parmi les Pays Sous Développés ou en voie de développement, le nombre des médecins n’est pas en fonction du nombre de la population mais en fonction de l’infrastructure. C’est pourquoi que dans tous les CSB II de notre zone d’étude, le personnel est basé par un Médecin Diplômé d’Etat et un Sage Femme.

VII.2.2 : L’insécurité :

L’insécurité est fortement marquée par le maraudage. Le maraudage : il est très répandu dans la campagne et affecte surtout les cultures sur tanety. Ce sont les petits vols des cultures sur pieds à des fins alimentaires ou des petits problèmes monétaires. Par l’insécurité alimentaire, la perturbation des calendriers culturaux, les gens démunis sont tentés de voler pour leur survie.

VII.2.3 : La dégradation de l’environnement :

Même si la protection de l’environnement est d’actualité, et malgré les efforts qui sont menés par le ministère de tutelle avec les organismes aussi bien national qu’international (Education et animation pour la protection de l’environnement, efforts de reboisement). Les feux de brousses, les exploitations sauvages et illicites sont encore des pratiques quotidiennes dans notre zone d’étude, que soit aux alentours de la commune urbaine d’Ambohimahasoa par

53

l’évolution incessante de la demande urbaine en énergie ou en matérielle de construction, que soit dans les trois communes rurales périphériques.

VII.2.4 :L’insuffisance des Infrastructures d’appuies aux activités paysannes :

Dans les inter – relations entre la ville d’Ambohimahasoa et ses périphéries immédiats, les paysans dans ses activités ont une place dominantes pour le développement. Mais le développement est encore lointain. Cela est due à l’insuffisance des encadrements et soutienne aussi bien technique que matériel pour l’application des innovations et les modernisations de l’exploitation. Par conséquent, les paysans emploient encore les modes d’exploitations traditionnelles. De ce fait, pour l’agriculture, les périmètres agricoles sont sous exploités, la productivité est faible, les produits agricoles ne couvrent pas l’autosuffisance alimentaire des paysans et leur économies restent en économie de subsistance, alors que dans les communes rurales, une large gamme de variété culturale y est praticable. Pour l’élevage, l’insécurité, la manque de capital, la manque de professionnalisme avec l’élevage à valeur sentimentale surtout pour l’élevage bovin, la manque des agents vétérinaire sont le reflet de la manque des infrastructures d’appuie pour les paysans. Enfin, la ville d’Ambohimahasoa est victime de la macrocéphalie urbaine. Aussi, elle est dominée par le secteur primaire, la ruralisation et le secteur informel.

VII.2.5: La macrocéphalie urbaine pour une ville relais

Ce phénomène est l’une des conséquences de la forte croissance urbaine à travers le monde. Par définition, il s’agit d’une situation caractérisée par le surdéveloppement d’une ville d’un territoire (d’un pays, d’une région) au détriment des autres. Classifié comme ville carrefour, une ville relais vers le grand Sud et le Sud Est de Madagascar, la commune urbaine d’Ambohimahasoa est cachée par ses deux villes voisines qui sont tous des chefs lieux régionales. La ville d’Ambositra au Nord et celui de Fianarantsoa au Sud sont reliés avec la ville d’Ambohimahasoa par la RN7, le premier est la capitale régionale de la région Amoron’ny Mania et le second celui de la région Haute Matsiatra. A part ses fonctions administratives, ces deux villes ont des influences considérables dans le quotidien de la ville d’Ambohimahasoa. Par exemple, au niveau de l’enseignement, les parents aisés préfèrent d’envoyer leurs élèves à Ambositra ou à Fianarantsoa pour continuer leurs études secondaires. Dans le commerce, comme la ville d’Ambohimahasoa n’a pas de grossiste suffisant en nombre pour satisfaire la demande des habitants aussi biens citadins que

54

campagnards, les détaillants s’approvisionnent soit par le passage du grossiste ambulant venant d’Ambositra ou d’y aller que soient d’aller s’approvisionner à Fianarantsoa. Ce cas démontre le déséquilibre de la hiérarchie urbaine qui est l’un des caractères des villes des Pays Sous Développés. Car, par définition, la hiérarchie urbaine veut dire que, au sein d’une région ou d’une nation, toutes les villes ne jouent pas le même rôle. Par leur taille, leur rayonnement, elles occupent une place plus ou moins importante. C’est cette différenciation que l’on nomme hiérarchie urbaine. Les échelons de la hiérarchie urbaine sont les suivants : bourgs, petites villes, villes moyennes, grandes villes, métropoles, mégalopoles. Et si dans la logique des cas que les communes composantes du district d’Ambohimahasoa devraient faire recours à son ressource ou chef lieu de district pour leurs manques dans leurs chefs lieux communales. Mais le processus est sauté, car les communes rurales ont plus tendance à se ravitailler dans d’autre ville que celui d’Ambohimahasoa.

VII.2.6: La domination de l’aspect rural dans la ville

A part le statut démographique et ses fonctions, le secteur d’activité dominant aussi est l’un des facteurs de classification d’une ville. Une ville est caractérisée par la domination du secteur secondaire et tertiaire dans sa localité. Comme dans la commune urbaine d’Antsirabe, le secteur secondaire est marqué par les différentes industries agroalimentaires (Socolait, KOBAMA…), le secteur tertiaire dans le service public du transport est marqué par le Posy-posy, le cyclo-pousse, les taxis, les mototaxis et les bus. A Ambohimahasoa la ville n’est pas dotée d’un secteur de service comme celui de transport public, elle n’a ni taxi ni bus. Pour le secteur secondaire, la ville a eu l’Usine LACHAIZE…

L’évolution de la seule industrie de la commune urbaine d’Ambohimahasoa depuis le temps Crée en 1900, en 1910 Ambatolozoka localisé au Sud Est du bureau de STRECOPA, le centre avec l’’armée Française a un contrat sur le ravitaillement de l’armée Française pour le SAINDOUX (vers La Réunion ou la France). A l’époque si Antsirabe a été nommé ville d’eau, pour la ville d’’Ambohimahasoa, elle a été nommé ville de lumière. Ambohimahasoa était la deuxième ville électrifiée après Antananarivo dans la grande île. Dans le temps, C’était l’usine LACHAIZE qui avait consommé tous les produits agricoles convenant à l’industrie à l’époque, c’était de type agro-alimentaire de l’époque et chargé d’exporter des viandes et des confitures conservés vers la France et La Réunion. Puis importer des semences de l’étranger pour la rénovation des produits locaux en matière agricole. Ce n’était que les

55

installations électriques datant du temps que la commune urbaine d’Ambohimahasoa avait utilisé depuis 60 à 70 ans pour la couverture des besoins urbaines. Et l’Industrie LACHAIZE avait sa réputation en tant que la seule industrie Agro-alimentaire. Par la politique de nationalisation des industries qui a été adopté par la deuxième république, l’industrie LACHAIZE avait fermé sa porte. Et en 1991 elle est devenue STRECOPA (Société de transformation et de Commercialisation des Produits Agro-alimentaire), dans son calendrier d’exécution, voici le tableau qui résume le programme de l’industrie dans le temps : Tableau 11: Calendrier industrielle Mois Action industrielle Janv – Fév Soins des pêches Mai Ananas et citron Juin-juillet Achards de légumes Déc-Jan Abricots Déc Letchis Source : Enquête sur terrain, Nov 208 Puis, dans la commune urbaine d’Ambohimahasoa, le secteur informel aussi est imposant parmi les secteurs existants.

VII.2.7 : L’informel en développement

L’informel regroupe les activités qui n’obéissent pas aux règles déterminées, dont un caractère non officiel (selon Le Petit Larousse 2009).

Dans la ville d’Ambohimahasoa, cette activité est occupée par les différents intermédiaires qui revendent différents articles souvent de seconde main à l’insu de l’autorité communale. Il y avait aussi, les vendeurs des petits services, surtout les dockers à Atalata et à la proximité du grand marché d’Asabotsy à Avaratsena, les transporteurs avec des charrettes. Cette activité commence à avoir du poids dans la ville d’Ambohimahasoa alors qu’elle ne verse pas des impôts. Aussi un manque est ressenti dans la trésorerie communale de la ville d’Ambohimahasoa. Par conséquent, la commune n’arrive pas à appliquer ses projets d’aménagement et son plan d’assainissement face à la poussée démographique urbaine et la demande de sa population. Pour le secteur commercial, la commune urbaine d’Ambohimahasoa n’a pas encore une directive convenable ni un ensemble ordonné d’idée généralement pour le bon fonctionnement du secteur. De ce fait, les commerçants font de bon lui semble ou selon leurs

56

moyens (connaissance et capital) et ce qui provoque des désordres. Comme le débordement des commerçants au beau milieu de la rue le jour du grand marché d’Asabotsy dans le Fokontany d’Avaratsena et de même pour ses voisins, ou l’union de place des vendeurs de riz blanc avec celle des commerçants de friperie à Atalata. De plus, la commune lui doit fait l’essentiel de ramasser les contributions des commerçants. Dans ce secteur, les céréales, la viande et les légumes occupent les 75% des marchés. En fréquentation, le secteur informel est le préféré massif des consommateurs avec environ 93% des cas, dont le 99% parmi eux c’est pour l’alimentation avec 97% de budget. Les lieux d’achats les plus fréquentés sont, les petites boutiques, ateliers et marchés, les petites gargotes et épiceries. Quelque soit le type de ménage, le secteur informel joue un rôle prépondérant dans la consommation de la population. Même les ménages riches s’approvisionnent chez les informels, avec 67% des ménages riches et 90% des ménages pauvres. Les seuls postes ou le secteur formel joue un rôle important est dans le transport, la santé, les soins personnels. La raison du choix est la proximité des lieux d’habitation et la modestie des prix pour le secteur informel, la qualité du produit pour le secteur formel.

On remarque que, dans la commune urbaine d’Ambohimahasoa, la pauvreté presse la population vers l’informel et non le contraire. Cependant, cette filière avait muté la rurbanisation de la commune vers un monde entièrement urbanisé avec l’aide des autres filières dans le secteur tertiaire (prestation de service). D’après notre enquête et étude sur terrain, dans ses inter - relations, entre la ville d’Ambohimahasoa et ses communes périphériques immédiats, il y a une différence de degré d’influence. De cet degré, le traçage des zones d’influence est faisable à traves l’isochrone qui nous démontre l’organisation de l’espace (voir isochrone).

57

Chapitre VIII : LES FACTEURS DE DYNAMISME ET LEUR POIDS : ISOCHRONE DE L’ORGANISATION DE L’ESPACE

La différenciation des campagnes dépend beaucoup de la fonction rurale. On observe que le développement d’emplois tertiaires de base s’associe à la charge démographique de l’espace à dominante rurale comme la commune rurale de Vohiposa et Ankerana. Dans notre recherche, divers analyses montrent que c’est le poids de la démographie qui est le facteur principal de différenciations des trois communes rurales, des périphéries immédiates de la commune urbaine d’Ambohimahasoa. Il y a aussi l’effet du réseau routier dans la diffusion du dynamisme, ce réseau élimine l’enclavement de la commune à d’autre monde. Que l’on retienne la distance kilométrique et la distance-temps de trajet, la valeur des indicateurs de dynamisme est fortement corrélée à l’accessibilité de la commune par d’autre. De cet situation qu’on observe des dynamismes agricoles dans les communes distantes de la ville. Dans ces zones où l’aire d’influence de la ville (voire isochrone) est relativement faible, la valorisation agricole ne suffit jamais à expliquer le dynamisme des communes rurales. On observe une forte corrélation inverse entre le poids des agriculteurs dans la population active communale et le dynamisme. Cette corrélation est maintenue lorsqu’on analyse les communes rurales d’Ankerana et de Vohiposa qui sont des communes distantes de la ville par rapport à la commune rurale d’Ampitana. Ce résultat confirme l’existence de diversification des ressources des ruraux hors l’agriculture. Au-delà de l’influence directe de la ville que les exploitations agricoles soient relativement grandes même si les champs sont éparpillés et distants les uns des autres. On y trouve trois grands types de stratégies des exploitations agricoles, à savoir la diversification des revenus des ménages agricoles hors de l’exploitation, le développement d’activités para-agricoles (notamment à Vohiposa) ou la prédominance relative de grandes exploitations développant une logique productiviste. Toutefois, on note que les activités para-agricoles (vente directe des produits fermiers et artisanaux) présentent une alternative de développement intéressante pour le maintien de l’agriculture dans des zones où le modèle productiviste ne peut se développer, et d’autant plus qu’il favorise la production de qualité et en quantité adaptée à l’évolution des modes de consommation d’une frange de la population locale et de la population urbaine. Le développement des activités para-agricoles est nettement lié à la possibilité de fréquentation du marché urbain qui offre un seuil de densité de clientèle propice au développement de ces activités.

Figure 13 : Représentation des zones d’influence urbaine

58

ZONE I

ZONE II

ZONE III

LEGENDE

ZONE I : Zone péri – urbaine immédiate dans un rayon de 10 km

ZONE II : Zone péri – urbaine dans un rayon de 20 km

ZONE III : Zone d’influence au-delà de 20 km

Source : Auteur, 2008

59

Le tableau 12 nous montre les rôles respectifs des zones d’influence de toute les communes dans le district d’Ambohimahasoa.

Tableau 12 : Zone, Commune, Rôle Zone Commune Rôle Zone I Ampitana Production agricole, élevage, briqueterie Zone II Ambalankindresy; Ankerana ; Ankafina Production agricole, élevage, Tsarafidy fabrication d’articles artisanaux Ambatosoa ; Ambohinamboarina ; Befeta ; Production agricole, élevage, ; Fiadanana ; Isaka ; Kalalao ; fabrication d’articles artisanaux, Zone III Manandroy ; Morafeno ; Sahatona ; Sahave ; activité para-agricole, commerce Vohiposa ; Vohitrarivo Source : Auteur, 2008

Le district d’Ambohimahasoa est formé de 18 communes dont la commune urbaine d’Ambohimahasoa et les 17 communes rurales périphériques.

Dans la zone I , elle est formée par la commune rurale d’Ampitana avec un rayon inférieur à 10 km. Son rôle est composé de la production agricole avec des cultures vivrières, élevage des bovins pour des fins agricoles, fabrication des briques. Leurs production sont pour satisfaire l’autoconsommation et de ravitailler le marché urbain.

Dans la zone II , des communes entièrement rurales dont l’activité principale de la population est l’agriculture, quelquefois associée à l’élevage et à la fabrication des articles artisanaux comme la poterie ou de l’huile d’arachide…

Dans la zone III , les communes sont au delà de 20 km de la ville d’Ambohimahasoa. Quelques unes sont en zone tampon avec les autres districts comme la commune rurale de Fiadanana au nord, Ambatosoa et Ambalakindresy à l’Est, Ankafina Tsarafidy au Sud, Vohitrarivo à l’Ouest. Dans cette zone, l’activité rurale a évolué. L’agriculture associée à l’élevage reste toujours l’activité principale des paysans mais ils ont développé aussi l’activité para agricole comme le commerce.

60

Chapitre IX : LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT DANS L’INTER-RELATION

Dans ce dernier chapitre du mémoire, on peut étudier deux parties de proposition qui dirige vers l’aménagement et les politiques futurs. En effet, elle comprend d’abord l’amélioration des infrastructures de base puis la revalorisation du secteur secondaire et tout cela a besoin de la redynamisation de la ville d’Ambohimahasoa.

XI.1 : L’amélioration des infrastructures de base

L’amélioration des infrastructures de base est fort recommandable pour un bon développement dans les inter - relations entre la commune urbaine d’Ambohimahasoa et ses communes périphériques immédiates. Ici le terme infrastructure désigne le contraire de la superstructure, c’est l’ensemble des équipements techniques et matériel (annexe II tableau n°11). Selon la répartition générale de la population globale par secteur d’activité dans la zone d’étude, le tableau n°19 nous montre la domination de la ruralité. Tableau 13: Répartition de la population selon leur secteur d’Activité Activités Populations globales en % Agricole 82,07 Elevage 10,66 Transport 0,28 Commerce 2,03 Hôtellerie 0,04 Autres 4,92 Source : Enquête personnelle, Août 2008

De ce tableau de répartition générale de la population par secteur d’activité, comme la majorité de la population sont des agriculteurs, puis éleveurs. Les secteurs de service sont encore restés au service administratif, enseignement et d’autres secteurs sont en phase de démarrage (écotourisme…). a. Le secteur agricole

Les agriculteurs adoptent encore des modes d’exploitation traditionnelle avec des matériaux rudimentaires et archaïques entraînant la pauvreté des productions (ex : rendement moyen de la filière rizicole 2t/ha). La rénovation des matériaux agricoles facilite le développement de

61

l’agriculture. Cela peut se faire soit par la vente promotion des matériaux ou soit par dotation à travers les différents ONG spécialisés dans le secteur. Puis, la réhabilitation de l’infrastructure hydroagricole (barrage et canaux d’irrigation) aussi est fort utile pour élargir et arroser des terrains cultivables. Ensuite, l’appui et l’encadrement techniquement obligatoire pour que les paysans deviennent productifs et compétentes, professionnelles en d’autre terme. Assurer l’information et la sensibilisation continue des paysans sur les nouveaux techniques comme le SRI et produits agricoles (des semences améliorés et adaptés au zone de culture). Développer la capacité des groupements paysans en leurs donnant des avantages collectifs comme le privilège d’accéder au crédit dans le TIAVO ou CECAM et la recherche des collaborateurs.

b. L’eau potable

La sensibilisation sur des thèmes pour l’utilisation de l’eau potable et à l’hygiène est inévitable. L’adduction d’eau potable par des bornes fontaines en nombre suffisant pour toute la population aussi bien citadine que paysanne résout les problèmes de santé liée à ce secteur (diarrhée) surtout durant la saison de pluie. De ce fait, les campagnes de sensibilisation et des ateliers sur des thèmes rapportant à l’utilisation de l’eau potable et à l’hygiène sont à faire. Les sensibilisations doivent être basé sur les risques sanitaires liées à l’eau comme celui des sensibilisations contre l’effet de tabac, les mesures d’hygiènes lier aux appropriations des eaux potables et surtout, la mise en garde de la population sur la contamination à partir du cycle fécaux orale « c’est le cycle qui rapporte des matières fécales dans la bouche, cela est dû à la non lavement de la main d’un individu après avoir effectué ses besoins naturels (dans la nature ou dans une toilette) ou celui d’un enfant et de manger quelque chose directement . Cette action se fait soit, par inconscience du risque, ou par méconnaissance et ou par habitude tout simplement». Le renforcement de l’intensité médicale (nombre d’agent et/ou établissement) dans les communes ayant un taux de service inferieur à la moyenne comme celui d’Ampitana, Ankerana et Vohiposa.

62

Figure 14 : Schéma récapitulatif sur l’amélioration et les possibilités de développement mener par l’agriculture

Développer les techniques agricoles

Développer la capacité des groupements paysans,

Renforcer le système de Améliorer les équipements agricoles financement et accessible pour tous avec les operateurs de microfinances.

Réhabiliter l’infrastructure Assurer l’information et la hydroagricole (barrage et sensibilisation continue des paysans sur les nouveaux canaux d’irrigation ) techniques et produits agricoles

Développement du rendement agricole

Sécurité alimentaire Ouverture à l’économie de marché

Développement de la Amélioration du pouvoir productivité d’achat paysanne

Développement de la Mutation des ruraux vers capacité de travailler une société de consommation

Développement du niveau de vie des ruraux et des accès aux services publics (Santé, éducation…)

Source : Auteur, 2008

63

c. L’enseignement

Un développement est improbable si la qualité de l’enseignement est encore médiocre. La réhabilitation des bâtiments vétustes comme celui d’Ankerana (Annexe III) est à revoir. Il y a aussi la réouverture des écoles fermé comme celui d’Andondona Ambohimahasoa et l’amélioration des conditions de travail des enseignants surtout sur le rapport en nombre des enseignants et élèves. Cette action se concentre sur l’appui aux efforts du FRAM en recrutant des nouveaux maitres pour les écoles publiques. La création des centres de formations professionnelles aussi est utile pour aider celle qui a déjà existé à Ambohimahasoa. Sur le plan social, l’andragogie ou l’alphabétisation des adultes aide les paysans à comprendre et à savoir négocier avec les autres opérateurs comme les collecteurs. d. Les routes Les voies de circulation aussi bien les RN que les pistes inter communales sont les veines de l’inter – relation entre la commune urbaine d’Ambohimahasoa et ses périphéries immédiates. La réhabilitation et l’entretien permanent de cette infrastructure de base fondamentale permet et facilite la liaison entre les quartiers de la ville et entre la ville et ses périphéries, l’action devrait se porter non seulement au niveau des chaussées seulement mais aussi sur les caniveaux pour éviter le bouchage des canaux d’évacuations qui entrainent la destruction rapide de l’infrastructure. e. L’insécurité

La sécurisation alimentaire par l’effort de la population résout le problème d’insécurité. Car, si la population arrive à manger à sa faim, le maraudage sera abolir. Par l’association avec la force de l’ordre que les « DAHALO » seront exterminés. Mais cette action est encore à revoir si le nombre des agents de force de l’ordre et leur équipement ne sont pas convenables à la demande de la population. f. L’environnement

En matière environnementale, la mise en conscience de la population globale sur l’effet néfaste de la dégradation de l’environnement (éboulement au bord de la RN7, érosion intensive, ensablement des terrains agricoles) est fort utile. Puis la création des groupements ou associations paysannes aidés par les forces de l’ordre existant est efficace pour la lutte contre les feux de brousse et les exploitations sauvages. C’est ce groupement aussi qui peut assurer le maintien de l’environnement avec les différents organismes y œuvrant.

64

IX.2 : La valorisation de la ville

Dans les inter - relations, la commune urbaine d’Ambohimahasoa, en tant que premier centre d’intérêts communs de ses périphéries joue des rôles importants au développement de cette inter – relation. L’assurance de son bon fonctionnement et la continuité de ses activités est fort utile. Une élaboration d’un plan communale de développement et/ ou d’un plan directeur urbain est utile.

Voici le plan d’action de la commune urbaine d’Ambohimahasoa : 1. Maitrise de bonne gouvernance 2. Adduction d’eau potable 3. Réhabilitation des rues et ruelles 4. Infrastructure et mise en place d’un marché inter communal 5. Construction d’un abattoir respectant les normes techniques et sanitaires 6. Urbanisation et embellissement de la ville 7. Construction d’un complexe sportif et réhabilitation des terrains de sport 8. Professionnalisation des producteurs agricoles et artisanaux 9. Amélioration et normalisation de l’élevage 10. Promotion du tourisme et amélioration des services de restauration et d’hébergement 11. Electrification des quartiers périphériques 12. Mise en place des foyers des jeunes 13. Normalisation des secteurs informels 14. Informatisation des services de la commune

Mais même si l’Etat et les différents organismes œuvrant dans le développement ne cessent de s’investir pour améliorer le niveau de vie de la population, l’implication des responsables, des paysans et de la population cible à chaque niveau de programme est nécessaire. Pour promouvoir un développement réel et durable, c’est la volonté des différents acteurs pour une action commune et la mobilisation des ressources sont incontournables. Les différents financements et collaborations ne sont que des atouts. De plus dans la commune urbaine d’Ambohimahasoa, l’écotourisme constitue actuellement une nouvelle activité de la population.

65

IX.3: L’écotourisme, une activité naissante

Par définition , le tourisme est l’activité qui consiste à découvrir un site distinct de celui où l’on habite, et/ou à en profiter. De ce tourisme vient l’écotourisme.

L’écotourisme, c’est le tourisme vert qui s’intéresse aux milieux naturels et/ou aux milieux ruraux. Le tourisme vert se différencie des autres formes de tourisme également par :  Le respect de l’environnement par les visiteurs : impacts minimums sur le milieu naturel et socioculturel, infrastructures de petite taille, à l’architecture locale, intégrées dans le paysage, etc.

 Le caractère éducatif de la visite : connaissance de la faune et flore, rencontre avec les populations locales et découverte de leur mode de vie, de leur mode traditionnel d’exploitation de l’environnement (écomusées).

Concrètement, les formes de tourisme vert sont variées, de la promenade dominicale en forêt jusqu’au safari photo au Kenya. Elles ont souvent en commun la localisation dans une zone protégée : parcs nationaux, parcs régionaux, réserves naturelles, etc.

Dans les pays du Sud, l’écotourisme est souvent perçu comme un facteur de développement économique durable, valorisant une ressource naturelle abondante (la biodiversité) sans les détruire (impacts minimums). Cependant, les milieux concernés étant par définition fragiles, ils sont facilement dégradés, et les touristes, venus chercher la nature à l’état «vierge », sont très prompts à changer de destination pour des milieux encore inviolés (unspoiled).

Notre zone d’étude abrite déjà deux centres d’accueils.

Compte tenu de ses spécificités touristiques et sa valeur en passage obligé pour les touristes qui vont faire le Grand-Sud, la commune d’Ambohimahasoa est fréquentée par des différents touristes, qu’ils soient nationaux ou étrangers. Selon le maire de la commune urbaine d’Ambohimahasoa, la commune s’étend de promouvoir le tourisme local en mettant en place des infrastructures y afférentes, dont la construction des centres d’accueil respectant les normes et surtout la préparation de la population pour l’accueil des visiteurs (lutte contre le tourisme sexuel).

66

IX.3.1 : Le centre IALATSARA DEVELOPPEMENT (IADE)

La station forestière d’Ialatsara est incluse dans le district d’Ambohimahasoa de la région Haute-Matsiatra. Elle s’étend sur six communes rurales : Ambohimahasoa, Vohiposa, Ambatosoa, Andraina, Ampitana et Idimby. Elle est traversée par la route nationale n°7 à partir du PK 348, ceux-ci correspondant respectivement aux bornes n°B1 et B2 dans la direction nord-sud. Elle dépend de la Direction régionale et de la Circonscription des Eaux et Forêts de Fianarantsoa, et du Chef de Cantonnement d’Ambohimahasoa.

La présente zone concerne la première parcelle dite « forêt d’Ialatsara » située à droite de la RN7 en direction d’Antananarivo. Elle est limitée par les bornes n°1 à 20 (au bord de la RN7), les bornes n°20 à 16 (limite nord ouest) et les bornes n°2 à 15 (limite est).

a) Historique

Créé en 1934 à la diligence de M BENOIT, chef de la circonscription Forestière de Fianarantsoa, à des fins multiples, elle a été affectée aux Eaux et Forêts par l’arrêté n°1822 du 19 avril 1946. La première convention de location gérance de la station forestière d’Ialatsara est à l’initiative de la société CORANIR. Après une campagne de sensibilisation auprès des populations riveraines et des autorités locales, la convention fût signée le 16 mars 2001. Cette convention intéresse la totalité de la station. Dont les documents de référence sont :  Convention de location gérance entre la société CORANIR et le Ministère des Eaux et Forêts. (26 mars 2001)  Etat des lieux contradictoires de la station (26 mars 2001)

Après le désengagement de la société CORANIR en juillet 2001, la société IADE a sollicité auprès du Ministère la reprise de la convention. Entre -temps, la société AFAFI a déposé une demande pour la parcelle située au sud-ouest de la route nationale 7 (RN7). En partenariat avec l’ONG RAMILAMINA, la société IADE a réalisé un diagnostic rapide des réalités socio-économiques des villages riverains en août et septembre 2001. Après un état des lieux contradictoires effectué le 26,27, 28 septembre, la convention est signée le 12 octobre 2001. Elle intéresse la parcelle sise au nord-est de la RN.

Les documents de référence sont :  Diagnostic socio-économique des villages riverains de la station. Document de projet proposé à l’Union Européenne.

67

 Etat des lieux contradictoires du 02 octobre 2001.  Convention de location gérance entre la société IADE et le Ministère des Eaux et Forêts (12 octobre 2001).

b) Un site éco touristique

L’aménagement effectué par la société IADE dans la station forestière d’Ialatsara a pour but de conserver dynamiquement et rentabiliser sa biodiversité. La politique consiste à valoriser le capital de biodiversité sans le nuire mais au contraire l’enrichir. Cette restauration est la voie qui amène la station à la retrouvaille avec ces vocations premières qui sont : centre de recherche et protection des bassins versants ; ainsi née le projet d’écotourisme.

IADE est un centre de recherche scientifique. Vue ses richesses en biodiversité, la station est l’un des laboratoires naturels pour les chercheurs botaniste et biologiste.

C’est pourquoi que le CI (Conservation International) y envoie des étudiants chercheurs venant des Université de Luxembourg, Bruxelles…

A part sa richesse florale, la station loge aussi une faune riche en variété. Anciennement en jonction avec le corridor oriental, elle comporte une faune résiduelle dont les plus remarquables sont :  Mammifères : Lémuriens (Prophithecus diadema, Hapalémur ; Lémur),  Insectivore (Centetes, Hémicentetes, Sétifer) et vivéridés (Galidia, Cryptocropata).  Oiseaux : Psitaccidés, vangidés et divers rapaces.  Reptiles : Boidés et caméléons  Insectes : Terricoles et arboricoles  Ecrevisse et anguilles.

IX.3.2 : L’Hôtel Village Riandrano Photo n° 5 : Site de l’hôtel village Riandrano

Source : Cliché de l’hôtel 68

a) Historique

À la première génération, le site faisait office d’une petite industrie de Tannerie. Il transforma des cuirs venant de l’industrie agro-alimentaire de l’ex-Fivondronana d’Ambohimahasoa. Mais actuellement, cette industrie ne fonctionne plus à cause d’un programme Etatique. Ce n’est qu’à la troisième génération que l’héritier a aménagé le site en centre d’attraction touristique avec les éléments qui le forme. Le site touristique est chargé de :  centre d’hébergement (chambre et bungalow),  restaurant,  sale de réunion,  espace,  donneur de circuit touristique (visite guide dans le district d’Ambohimahasoa),  espace de campement (espace vert). Avant 2005, par la coopération partenariale avec la région Haute-Matsiatra sous le PPP (Partenariat Public Privé). Le Village Hôtel était un centre de pique-nique ; loisir ; culturel (combat de coq, spectacle en folklorique). En 2004, avec le 1 e P : style RRI pendant 100 jours. En 2005, 2 e P : avec l’Etat, formation sur les normes internationale d’hôtellerie. Adhésion au FORM et par le GIFT le village hôtel devient membre du RRI coopération. Formation gratuite des guides au début. Formation assurée par le ministère du tourisme avec une remise des diplômes reconnus international, mais les autochtones n’étaient pas intéresser pour autant. Il faut bien marquer que durant ces périodes du PPP, l’entrée dans le site était gratuite pour le public. Tout cela, en vue de donner une distraction qui est insuffisante dans le district lui-même et d’inciter aussi les touristes dans toute son évolution. b) Fonction du site L’objet de la création du Village Hôtel dans son activité est la protection de la richesse du district et même de la région. D’abord, protection de la nature ou l’écologie d’où l’étiquette HOTEL ECOLODGE.

69

Photo n° 6 : Les produits du site

Source : Cliché du village hôtel Riandrano Ensuite, de l’architecture typique de la région (habitation type du Betsileo).

Photo n° 7: L’architecture gardée par le site

Source : Cliché du village hôtel Riandrano Enfin, de la culture betsileo tel la danse folklorique Rija Betsileo.

Photo n° 8: La culture Betsileo dans le site

Source : Cliché du village hôtel Riandrano

70

CONCLUSION

Classée quatrième grande île du monde. Madagascar figure aussi parmi les pays les plus pauvres. Avec une population à forte domination rurale de 70%, la paupérisation y est chronique depuis la crise des années 1970 malgré les efforts des différents gouvernements qui se sont succédé. A l’instar des exemples d’agglomération existante en Afrique ou à Madagascar. Dans les Hautes terres malgaches, en compagnie de ses habitants, Ambohimahasoa constitue ses fonctions à dominations administrative et ses effets polarisateurs qui sont encore éphémères et très limités. Mais pour remplir ces fonctions, comment se présente la complémentarité entre la ville d’Ambohimahasoa et ses périphéries immédiates ? Comment se présente le district d’Ambohimahasoa lui-même ? Quelle est sa valeur envers les communes périphériques ? Quels sont les opportunités qu’elles s’offrent ? Notre étude nous a permis de présenter les relations ville campagne entre la ville d’Ambohimahasoa et ses périphéries. Car, même si la commune urbaine est mal reliée avec ses périphéries sauf avec la commune de Vohiposa qui est proche de la route nationale n°7, elle joue bien son rôle de centre de diffusion malgré les diverses difficultés à surmonter. Comme Paul le Bourdiec2 l’a dit : « les villes ne doivent plus être perçues comme des organismes homogènes et autonomes, mais étudier en fonction de leur diversité interne, et de type de rapport qui les lient avec elle et avec leur environnement rural ». Par cela, le fait d’intégrer l’étude de la vie rurale dans l’analyse de la société urbaine nous a permis d’avoir un bon résultat dans notre recherche. Pour Ambohimahasoa, malgré la domination du sol ferralitique rouge très évoluée de la région et la pauvreté de la population à forte proportion rurale, les paysans ne sont pas encore motivés à quitter leur milieu. Aussi, observe t- on l’absence de l’exode rural et le faible taux de la population citadine dans le district. De ce fait, le district avec son milieu naturel typique des Hautes Terres Malgaches et sa population travailleur de champs qui est le Betsileo a une forte domination rurale. Même la commune urbaine d’Ambohimahasoa a part ces fonctions urbaines est encore une ville marquée par la prédominance de la ruralité d’où la présence des champs de culture à moins d’un kilomètre du centre ville.

2 BOURDIEC (Paul le)-1977 : Ville et Régionalisation de l’espace à Madagascar. 336p

71

Dans cette situation, pour leur population, ville et campagne ont chacune leur responsabilité pour aider ses habitants face aux différents problèmes souvent à base financière. Dans la complémentarité entre la ville d’Ambohimahasoa et ses périphéries immédiates, la ville carrefour d’Ambohimahasoa offre à la fois un marché prometteur en matière de consommation et une source de civilisation pour ces campagnes. Malgré son problème par l’inapplication du plan d’urbanisme, des constructions des nouveaux habitats désordonnées, l’existence même des maisons vétustes dans le noyau de la ville… de son tour les périphéries approvisionnent la ville en produits agricoles, forestières, mains d’œuvre,… des consommateurs des services que la ville les offre à travers les différents centres et agents techniciens. Et même en matière de civilisation urbaine, les grands évènements tels les spectacles ou rencontres sportives attirent les habitants venant des communes périphériques. Dans notre étude, nous avons pu exposer que, malgré le faible taux d’urbanisme et la pauvreté en général de la population, dans ces relations avec ses périphéries, pour une commune urbaine de deuxième catégorie, la ville d’Ambohimahasoa joue un rôle de locomotive de développement en remplissant bien ses fonctions urbaines et en faisant face aux différentes difficultés typiques de la ville des pays sous développés. Par ces pouvoirs, elle rend dynamique ses milieux ruraux dans une relation symbiotique permanente. Toutefois, pour surmonter les diverses difficultés que ce soit locale ou régionale, la solution clef vient toujours d’une analyse à caractère dialectique du concret de la situation existante dans son propre contexte.

72

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrage généraux

1. BASTIAN (S), juin 1985 : Les conséquences sociales et économiques de l’évolution démographique, in bulletin de Madagascar, 8 ème année, p515. 2. BEAUJEU- GARNIER (J) CHABOT (G), 1964 : Traité de géographie urbaine, Armand Colin ; 315p. 3. BEAUJEU- GARNIER (J), 1980 : Géographie urbaine, Armand Colin, Paris, 350p. 4. BREES (G), urbanisation et tradition : Les tendances actuelles, collection Armand colin, Paris224p. 5. DERRUAU (M), 1983 : géographie humaine, Armand Colin, Paris V ème collection U. 6. DESCAMPS (H), 1959 : Les migrations intérieures à Madagascar, édition Berger- Leuvrault, Paris, collection l’homme d’outre mer, 283p. 7. DESCAMPS (H), 1972 : Histoire de Madagascar, édition Berger Leuvrault, Paris CD, 209P 8. ELA (J.M) : Les villes en Afrique noire, édition Karthala, Paris 1983,219p. 9. Equipe inter-réseaux, Grain de sel, Mars –Août 2006, Développement rural et urbanisation, quels enjeux ? Numéro 34-35, 4p. 10. GEORGES (P), 1947 : Précis de géographie urbaine, Paris PUF n°420, les villes et le peuplement urbain de pays d’Europe centrale, recueil des cours géographie : cours recueillis par BOCO, CAT, SIEPIS, CORVEE. 11. GRAIN DE SEL, mars-aout 2006, Développement rurale et urbanisation, quel enjeu ? Numéro 34-35, 9p. 12. GUILCHER (A) BATTISTINI (R), 1967 : Madagascar, géographie régionale, Paris CD, 209P. 13. ISNARD (H), juin 1988 : Géographie urbaine et développement économique à Madagascar, in Madagascar revue de géographie, n°8 janvier, p. 1à9. 14. LACOSTE (Y) ,1965 : Géographie de sous-développement, Magellan, PUF, Paris. 15. LE BOURDIEC (P), 1970-1972 : Croissance et organisation de l’espace urbain et suburbain : morphologie des villes malgaches in la croissance urbaine en Afrique noire et à Madagascar, collection internationale CNRS Tananarive, édition CNRS, Paris, p 157- 175. 16. Ministère de la coopération et du développement, 1980 : Les grandes villes africaines, séminaire du Montpellier 18-25 septembre.

73

17. PARISSE (L), 1970 : Les favelas de l’agglomération de Rio de Jane Rio leur place dans le processus d’urbanisation, Strasbourg, thèse de 3 ème cycle. 18. PAUL (P) et GILLES (S), 1970, Etude rurale : Bilan et perspective de recherche sur les terroirs africains et malgache, 45p. 19. SOPHIE (G) et JEAN-PIERRE (R), 2006, Quel développement à Madagascar, éditions de l’école des hautes études en science sociale, 289p.

Ouvrage spécifique

20. ANDRIANARIVELO (R.V) et RANDRETSA, 1985 : Population de Madagascar : situation actuelle et perspectives d’avenir, Antananarivo RDM-MRSTD, 154p. 21. Bulletin d’information sur la population de Madagascar, octobre 2006, La population et le développement rural à Madagascar, numéro 20,8p. 22. Bulletin d’information sur la population de Madagascar, janvier 2007, Scolarisation et travail des enfants en milieu rural à Madagascar, numéro 23, 7p. 23. Bulletin d’information sur la population de Madagascar, Décembre 2007, Population et développement dans les Hautes Terres de Madagascar, numéro 33, 8p. 24. Bulletin d’information sur la population de Madagascar, mars2008, les migrations internes à Madagascar : que sait-on ? Numéro 36, 6p. 25. ETUDE RURALE, janvier-septembre 1970, Genèse et devenir d’un terroir surpeuplé kansérégé ‘Rwanda) ,270p. 26. ETUDE RURALE, 2007, Quel développement à Madagascar ? Laboratoire d’Anthropologie sociale, 52rue du Cardinal Lemoine-75005Paris, 289p. 27. Fiche monographique du district d’Ambohimahasoa, 2007, 105p. 28. INSTAT, novembre 1996 : Recensement général de la population et de l’habitat 1993, volume1 29. KOTO Bernard, 1996 : Relations ville-campagne dans le Sud-ouest de Madagascar : Exemple de Tuléar. 347p 30. Monographie de la région Haute-Matsiatra, septembre 2005, 110p 31. Monographie du district d’Ambohimahasoa, septembre 2006, 65p 32. Ministère de la Coopération : in manuel d’urbanisme en pays tropical Paris coopération-Développement, 1975 : habitat, volume n°1,336p, secrétariat des missions d’urbanisme et d’habitat.

74

33. Ministère de la Coopération : in manuel d’urbanisme en pays tropical Paris coopération-Développement, 1977 : Artisanat et équipements commerciaux, volume 2,228p. 34. Ministère de la Coopération : in manuel d’urbanisme en pays tropical Paris coopération-Développement, 1983 : Les infrastructures urbaines, volume 5. 35. RAKOTONANAHARY (R), campagne 1962, Etude géologique au 1/100.000 de la feuille Ambohimahasoa, coupure spéciale n° : 52 – 53 36. RAMAMONJISOA (J), 1978 : Tananarive, étude géographique d’un espace urbain, Tome1 : Les hommes et l’organisation de l’espace. Tome 2 : Les hommes et leurs activités thèse du 3 ème cycle. 37. SOPHIE MORCEAU, 2006, Des associations des villes aux associations des champs en pays Betsileo, 111p. 38. Traverse, septembre 2006, La décentralisation, une opportunité pour améliorer le développement et la gouvernance locale : Exemple de communes au Cameroun, 28p. 39. VENNETIER (P), 1979 : Les villes d’Afrique Tropicale, édition Masson, paris, collection géographique tropicale, 190p.

Mémoire de maîtrise

40. MANDIMBISON .A.J, 2009, Contribution à l’étude de feux de brousse et ses impacts dans l’espace géographique des Hautes Terres Centrales malgaches : Cas de la Commune Rurale de Sandrandahy (District de Fandriana, Région d’Amoron’i Mania), 122p. 41. RANDIMBISON H. Voajanahary ; 1993, Une étude géographique de la ruralité d’une ville (L’exemple de Miandrivazo) ,176p. 42. RASOLOHERIMANANA.P, 2008, les différentes types de projet dans la commune rurale d’Ambohimanga –Rova, 112p.

Site internet

43. Google earth « Ambohimahasoa, Madagascar » 44. www. Min-inter.mg « Code de l’habitat » 45. www. Instat.mg « recensement 2004 » 46. www. Wikiversité.org « Géographie urbaine » 47. www.capfida.mg « L’économie traditionnelle » 48. www. notre planète. Info « phénomène climatique »

75

QUESTIONNAIRE D’ENQUETE ENQUETE AUPRES DE LA MAIRIE Date de l’enquête Responsable enquêté * Quel est le nombre de la population ? * Le nombre du FKT ? * Taille du ménage ? Quel est nombre des écoles -publiques : Primaire Secondaire Privées : Primaire Secondaire Taux de scolarisation en % Taux- de Natalité en % - de Mortalité en % Surface agricole utile en (ha) - Surface agricole utilisée en (ha) Elevage ? type ? Destination de la production ? Existe t- il des ONG ? Lesquels Artisanat ? type ? Destination de la production ? Existe-t- il un projet de développement dans le District ? Autre appréciation ?

ENQUETE AUPRES DES PAYSANS SUR LES ACTIVITES RURALES

Renseignements généraux : N° : Age : Statut familial : Commune : Fokontany : Hameau :

Les principales cultures pratiquées :  Riz  Pomme de terre  Contre saison  Manioc  Maïs  Autres

Types de cultures pratiquées :  Irriguée Tanety Tavy Autres

4) Localisation de terrain de cultures :  Hameau  Village Fokontany  Commune District 5) Association de culture :  oui  non Si oui, il s’agit de quelles associations : Êtes-vous propriétaire de terrain de culture ?  oui  non Si non, conditions de terrains de cultures :

Vous avez combien de parcelle ? 8) Est-ce que vous faire une rotation de culture ? Oui Non Si oui, comment organisez –vous les parcelles ?

9) Comment trouvez vous les parcelles ?  Morcelées Insuffisante Fertile Infertile  Dégradée Vaste  Autres

10) Comment se présente le calendrier agricole. « Esquisse » Le rendement Autres activités que l’agriculture, élevage ? Destination de la production : Vente % consommation % Autres remarques ou information à partager ?

Aménagement agricole dans la commune rurale d’Ampitana

Source : Cliché de l’auteur, Novembre 2008

Occupation du sol dans la commune rurale d’Ankerana

Source : Cliché de l’auteur, Novembre 2008

Le marché quotidien d’Atalata dans la commune urbaine d’Ambohimahasoa

Source : Cliché de l’auteur, Juillet 2007

Avaradrova, lieu de vente en étalage des produits artisanaux locaux

Source : Cliché de l’auteur, Décembre 2007

Exemple de l’état dérisoire des infrastructures de base dans les communes rurales

Source : Cliché de l’auteur, Juillet 2007 Exemples de l’état des circuits à intérêt provinciale (CIP) qui relie le chef lieu du district à ses riverains

Source : Cliché de l’auteur, Juillet 2008 .

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS ...... I

RESUME ...... II

LISTE DES ACRONYMES ...... III

GLOSSAIRE...... IV

LISTE DES PHOTOGRAPHIES ...... V

LISTE DES CROQUIS ...... V

LISTE DES TABLEAUX ...... V

LISTE DES FIGURES...... VI

INTRODUCTION ...... 1

PREMIERE PARTIE: AMBOHIMAHASOA ET SA REGION

CHAPITRE I UN DISTRICT CARACTERISTIQUE DES HAUTES TERRES CENTRALES ...... 5

I.1 : OCCUPATION ANCIENNE ...... 5 I.2 : SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE ...... 6 I.2.1. Site de la ville ...... 6 I.2.2. Situation géographique ...... 6 Source : FTM, BD 500 ...... 12 I.2.3 : Situation administrative ...... 13

CHAPITRE II L’ORGANISATION SPATIALE DU CHEF LIEU DE DISTRICT ...... 14

II.1 : LE NOYAU DE LA VILLE ...... 14 II.2 : LES AUTRES QUARTIERS DE LA VILLE ...... 15 II.2.1 Les Fokontany : foyers de peuplement ...... 15 II.2.2 Les Fokontany moyennement et faiblement peuplés ...... 16

CHAPITRE III LE CAS DES TROIS COMMUNES D’AMPITANA, D’ANKERANA ET DE VOHIPOSA ...... 18

III.1 : LA COMMUNE RURALE D’AMPITANA : LA PLUS PROCHE DE LA COMMUNE URBAINE ...... 18 III.1.1 : Une population fortement jeune ...... 18 II.1.2 : Le secteur éducatif ...... 19 III.1.3 : Transport ...... 19 III.2: LA COMMUNE RURALE D’ANKERANA ...... 20 III.2.1 : Une population moyennement jeune ...... 21 II.2.2 :Le secteur éducatif ...... 21 III.2.3 : Transport ...... 22 III.3 : LA COMMUNE RURALE DE VOHIPOSA ...... 22 III.3.1 : UNE POPULATION A FORTE CHARGE DEMOGRAPHIQUE ...... 23 Figure 2 : Structure par âge de la population dans la commune rurale de Vohiposa . 23 III.3.2 : Le secteur éducatif ...... 24 III.3.3 : Transport ...... 25

DEUXIEME PARTIE: LE DYNAMISME ENTER LA VILLE ET SES PERIPHERIES IMMEDIATES

CHAPITRE IV AMBOHIMAHASOA : SES FONCTIONS URBAINES ...... 26

IV.1 : LA FONCTION ADMINISTRATIVE ...... 26 IV.1.1 : Le pouvoir décentralisé dans la commune urbaine ...... 26 IV.1.2 : Le pouvoir déconcentré au sein du district ...... 27 IV.2 : ACTIVITES TERTIAIRES : LE COMMERCE ...... 28 IV.2.1 : L’expansion du commerce de détail ...... 29 IV.2.2 : Le commerce de gros insuffisant ...... 31 IV.2.3 : L’artisanat ...... 31 IV.3 : LA FONCTION DE COMMUNICATION ET DE SERVICE ...... 34 IV.3.1 : L’insuffisance de transports et des moyens de communication ...... 34 IV.3.2 : Le réseau de télécommunications en développement ...... 36

CHAPITRE V LES INTERACTIONS VILLE CAMPAGNE ...... 38

V.1 : LA SYMBIOSE VILLE CAMPAGNE ...... 38 V.2 : LA SIMPLIFICATION DE LA TRAME DE LA VILLE ...... 40 V.3 : L’IMPORTANCE DU PARTENARIAT RURAL-URBAIN : ...... 40

CHAPITRE VI LES FONCTIONS ECONOMIQUES DES COMMUNES PERIPHERIQUES ...... 42

VI.1 : LA COMMUNE RURALE D’AMPITANA ...... 42 VI.1.1 : Une économie à base de subsistance ...... 42 VI.1.2 : La distribution des produits agricoles de la commune rurale d’Ampitana ... 44 VI.2 : LA COMMUNE RURALE D’ANKERANA ...... 45 VI.2.1 : Une économie entièrement rurale ...... 45 VI.2.2 : La diffusion des produits agricoles de la commune rurale d’Ankerana ...... 46 VI.3 : LA COMMUNE RURALE DE VOHIPOSA ...... 47 VI.3.1 : Une économie à base agricole ...... 47 VI.3.2 : La destination des produits agricoles de la commune rurale de Vohiposa ... 48

TROISIEME PARTIE: LIMITES ET PERSPECTIVE DE DEVELOPPEMENT DANS LES INTER-RELATION DE LA COMMUNE URBAINE D'AMBOHIMAHASOA ET SES PERIPHERIES IMMEDIATES

CHAPITRE VII LES LIMITES DE DEVELOPPEMENT DANS L’INTER- RELATION ...... 51

VII.1 : LES PERFORMANCES DANS L’INTER – RELATION ...... 51 VII.1.1 : La ville d’Ambohimahasoa ...... 51 VII.1.2 : Les communes périphériques ...... 52 VII.2 : LES FACTEURS DE FAIBLESSE DANS LES INTERRELATIONS ...... 52 VII.2.1 : L’insuffisance et le mauvais état des infrastructures de base : ...... 52 a. Etat de la route ...... 52 b. Adduction d’eau potable ...... 53 c. Fragilité de la santé publique ...... 53 VII.2.2 : L’insécurité : ...... 53 VII.2.3 : La dégradation de l’environnement : ...... 53 VII.2.4 :L’insuffisance des Infrastructures d’appuies aux activités paysannes : ...... 54 VII.2.5: La macrocéphalie urbaine pour une ville relais ...... 54 VII.2.6: La domination de l’aspect rural dans la ville ...... 55 VII.2.7 : L’informel en développement ...... 56

CHAPITRE VIII LES FACTEURS DE DYNAMISME ET LEUR POIDS : ISOCHRONE DE L’ORGANISATION DE L’ESPACE ...... 58

CHAPITRE IX LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT DANS L’INTER- RELATION ...... 61

XI.1 : L’AMELIORATION DES INFRASTRUCTURES DE BASE ...... 61 a. Le secteur agricole ...... 61 b. L’eau potable ...... 62 c. L’enseignement ...... 64 d. Les routes ...... 64 e. L’insécurité ...... 64 f. L’environnement ...... 64 IX.2 : LA VALORISATION DE LA VILLE ...... 65 IX.3: L’ECOTOURISME, UNE ACTIVITE NAISSANTE ...... 66 IX.3.1 : Le centre IALATSARA DEVELOPPEMENT (IADE) ...... 67 a) Historique ...... 67 b) Un site éco touristique ...... 68 IX.3.2 : L’Hôtel Village Riandrano ...... 68 a) Historique ...... 69 b) Fonction du site ...... 69 CONCLUSION ...... 71 BIBLIOGRAPHIE ...... 73 ANNEXE