Guillaume De Lorris Et Jean De Meung ; Publ
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Le roman de la rose / par Guillaume de Lorris et Jean de Meung ; publ. d'après des ms. par Ernest Langlois Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Guillaume de Lorris (1200?-1260?),Jean de Meung (124.?-1304?). Le roman de la rose / par Guillaume de Lorris et Jean de Meung ; publ. d'après des ms. par Ernest Langlois. 1914-1924. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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SOCIÉTÉ DES ANCIENS TEXTES FRANCAIS LE ROMAN DE LA ROSE PAR GUILLAUME DE LORRIS ET JEAN DE MEUN 1 Le R. et Pny. Imp. Marchesson. Peyriller, Rofchon Gamon, successeur LE ROMANDE LAROSE PAR GUILLAUME DE LORRIS ET JEAN DE MEUN PUBLIÉ D'APRÈS LES MANUSCRITS PAR ERNEST LANGLOIS TOME PREMIER INTRODUCTION PARIS LIBRAIRIE DE FIRMIN-DIDOT ET C'e RUE JACOB, 56 M DCCCCXIV Publication proposée à la Société le ty mai iQt2. Approuvée par le Conseil dans sa séance du 2t.juillet 1912, sur le rapport d'une Commission composée de MM. J. Bédier, P. Meyer et A. Thomas. Commissaire responsable M: A. THOMAS. A MA COURAGEUSE COLLABORATRICE, A MA FEMME, GEORGETTE LANGLOIS EN TÉMOIGNAGE DE PROFONDE AFFECTION ET DE RECONNAISSANCE JE DÉDIE CETTE ÉDITION E. L. INTRODUCTION I. LE ROMAN ET SES AUTEURS LES AUTEURS. Le Roman de la Rose est l'œuvre collective de deux auteurs le second en date, après l'avoir terminé, a pris la sage précaution d'y introduire, vers le milieu (v.io526- 652), une courte digression où sont donnés, en rime pour plus de sécurité, le nom de celui qui a commencé le poème, le nom et le lieu de naissance du continua- teur le vers où le premier s'est arrêté et celui où l'autre a repris l'œuvre interrompue. Guillaume de Lorris est l'auteur des ~o58 premiers vers la suite est de Jean Chopinel, né à Meun-sur-Loire, qui l'a écrite plus de ~.o ans après la mort de Guillaume. GUILLAUME DE LORRIS. Lorris est apparemment le pays de Guillaume; c'est une petite ville du Gâtinais, sise entre Orléans et Tome I. t 2 INTRODUCTION!. 1 Montargis. Les particularités dialectales du poème ne s'opposent pas à cette identification; il est à noter pourtant que Guillaume, ayant à mentionner un grand fleuve, nomme la Seine et non la Loire (v. n2) et, nez d'autre part, qu'il fait une allusion peu flatteuse au des Orléanaises (v. 1:04). Guillaume savait le latin, il n'était cependant pas un grand clerc, car il prenait Scipion pour un roi. avoir Son poème est le récit d'un songe -~j'il prétend eu « il y a cinq ans ou plus », alors qu'il était dans sa ou vingtième année; on peut supposer qu'il avait 25 26 ans lorsqu'il le commença. Paris Dans la Littérature française du moyen ag'e, G. dit que Guillaume, ayant connu le Tournoiement d'An- techr ist, de Huon de Méry, écrit en 1235, on ne peut faire remonter plus haut la première partie du Roman de la Rose (§ iti). J'ai montré ailleurs combien était faiblement fondée cette assertion'. Cependant si Jean de Meun a terminé sa continuation entre 1275 et !28o, comme j'essaierai plus loin de le montrer, et s'il est vrai de la date que Guillaume était mort depuis plus 4o ans, donnée par G. Paris, « vers 123y », est admissible, mais elle n'est pas assurée on pourrait la reculer au moins jusqu'en t2z5 et l'avancer au moins jusqu'en 1240 r. Supposer que par le fleuve « qui estoit po mendre de Seine ') ['auteur a voulu désigner la Loire serait faire une hypo- thèse sans fondement. 2. Ortg-tMM et Sources ~M.RoMMM de la Rose, p. 83. Aux rap- prochements entre les deux poèmes signalés dans mes Origines, j'en ai ajouté quelques autres dans les notes de mon édition (v. 635, gog, t6g3, 1945, 2o93, 38o3). 3. Les termes dont se sert J. de Meun pour marquer le temps écoulé entre la composition de son poème et la mort de Guillaume sont très vagues « Jehans le continuera Emprès sa mort. Anz trespassez plus de quarante Que faut-il ajouter à ~o ? Ce chiffre de s'applique-t-il à la date du commencement bu à celle l'achève- ment de la continuation ? GUILLAUME DE LORRIS 3 Guillaume ne termina son pas poème la mort pro- bablement l'en Il semble empêcha. pourtant qu'il était près de la conclusion l'amant a conquis le cœur de la jeune fille et obtenu d'elle des gages de son amour. Honte, Peur et se Danger sont rendus; l'amie a été touchée par les « brandons » de Vénus elle agrée les « granz privetez » de l'amant, elle « est preste a recevoir ses jeus », elle lui a donné le baiser doux et savoureux sachant bien c'est « que erres dou remanant ». Elle répond entièrement à son amour et n'est plus séparée de lui que par l'étroite surveillance de ses parents; et cette surveillance est confiée à une duègne, « qui sait toute la vieille dance », mais de qui les largesses de 1 amant auront facilement raison. En somme, il ne reste plus qu'à réduire Male-Bouche et à tromper Jalousie l'amant après quoi pourra cueillir la rose et se réveiller ensuite. SUCCÈS DE LA PREMIÈRE PARTIE DU ROMAN. Le poème de Guillaume a joui d'un grand succès, attesté par différents témoignages indirects que je vais énumérer. Il a suscité deux continuations celle de Jean de Meun, et une autre, Celle-ci est anonyme. très probablement la plus ancienne; bien ne se qu'elle distingue du roman ni par le dialecte ni par la versification, il serait tout à fait déraisonnable de l'attribuer à Guillaume lui-même. C'est une finale postiche, maladroite, beaucoup trop courte; dans ses 78 vers ne figurent pas moins de cinq personnages nouveaux. En voici le. contenu Pitié, Beauté, Bel-Accueil, Loyauté, Doux-Regart, Simplece, profitant de ce que Jalousie s'est endormie, sortent, malgré Peur et à l'insu de Mâle-Bouche, de la tour dont Bonne-Amour leur a ouvert la porte, et viennent à INTRODUCTION I. 4 « le douz bou- l'amant, à qui dame Beauté présente ». une nuit « de ton », dont il fait « con dou sien Après à l'amant soulaz et de deduit », Beauté recommande « celeement » le bouton de rester fidèle, puis reconduit à la tour, Mais totes vois la douce rose close. Au departir ne fu'pas Et le songeur s'éveille. de la Il existe encore un ms. (Bibl. nat. fr. 12786) avec la conclusion sans i~ partie du roman, anonyme, un la suite de Jean de Meun. Gui de Mori en a possédé six manuscrits semblable. Je ne connais pas moins de cette continuation insérée entre les deux qui ont gardé roman. parties du d'abord le Le ms. Bibl. nat. fr. 1573 ne donnait que sans aucune continuation on y poème de Guillaume, celle de Jean. Il est que a. joint ultérieurement probable d'autres manuscrits ont été ainsi formés lorsque parut la seconde partie du roman. les De la classification des manuscrits, il ressort que étaient diversement altérées, copies de la ire partie déjà vint s'y ajouter et par conséquent nombreuses, lorsque la seconde partie. au de Les auteurs qui ont fait des emprunts poème de celui de Jean sont Guillaume avant l'apparition à le croire.