Pourtant, Ils En Veulent…
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Sport / Dossiers sportifs EN : Djabou, Abdoun, Hachoud, Benmoussa et Doukha Pourtant, ils en veulent… A l’heure d’une pause-bilan qui ne peut être que forcément positive dans la mesure où le premier palier des objectifs assignés a été atteint sans grande difficulté, un optimisme un peu plus mesuré serait davantage plus approprié que cette euphorie béate dont fait montre le sélectionneur national Vahid Halilhodzic. Si l’on ne peut nier les gros progrès constatés à tous les niveaux au sein du club Algérie, on ne peut également affirmer que tout est parfait ou donne l’impression de l’être. Au chapitre si complexe de la rédemption voulue et souhaitée du “produit local”, il y a d’ailleurs forcément matière à débattre. Car s’il est vrai que Halilhodzic a eu le grand mérite de lancer dans le bain les prometteurs Islam Slimani et Saïd Belkalem que la double confrontation face à la Libye a permis de devenir des titulaires à part entière, il est tout aussi vrai qu’il a, en parallèle, freiné dans leurs élans les tout aussi prometteurs Mokhtar Benmoussa, Abderrahmane Hachoud et Azzedine Doukha, pour ce qui est des joueurs évoluant dans le championnat national et oublié d’autres comme Abdelmoumène Djabou et Djamel Abdoun que leurs valeurs intrinsèques plébiscitent, incontestablement, comme d’aspirants en puissance à des places de titulaires au sein du onze national. Surtout en cette période transitoire où chaque élément doit prouver plus que les autres qu’il mérite de figurer dans la liste des vingt-trois concernés par la CAN, à condition bien sûr de bénéficier, au même titre que les autres sélectionnables, des mêmes chances et du même temps de jeu à même de pouvoir démontrer cela. Or, à l’inverse de Belkalem et de Slimani, les autres éléments sus-mentionnés n’ont pas eu cette “faveur”. La retraite d’Antar Yahia, la blessure de Majid Bougherra et le long chômage technique de Rafik Halliche ont, ainsi, contraint Vahid Halilhodzic à faire confiance à Belkalem qui, pour sa part, le lui a bien rendu en se montrant impeccable à chacune de ses deux titularisations dans l’axe central de la défense des Verts aux côtés de Carl Medjani. La longue indisponibilité d’Abdelkader Ghezzal, son manque d’efficacité devant le but ainsi que la sanction disciplinaire à l’encontre du tout aussi peu efficace Rafik Djebbour ont, en parallèle, permis à Islam Slimani d’exploser avec cinq buts marqués en autant de rencontres, mordant à pleines dents dans cette chance inouïe qui s’est présentée à lui. Abderrahmane Hachoud, en revanche, n’a pas eu ce bonheur. En dépit de prestations de haute facture dans les joutes amicales, le sélectionneur national lui a préféré de défenseurs de plus “grande taille” face au Mali alors qu’il était pressenti pour occuper son habituel flanc droit, avant de devoir assister, impuissant, à l’évolution de Mehdi Mostefa de milieu récupérateur en arrière latéral droit ! Idem pour Mokhtar Benmoussa auquel la blessure de Djamel Mesbah n’a pas réellement rendu service puisqu’il a constaté, de visu, qu’il n’était que le troisième choix à son poste derrière un Liassine Cadamuro, certes, polyvalent mais aucunement surprenant. Hachoud et Benmoussa sont, d’ailleurs, en droit de s’interroger et de se poser des questions. S’ils n’ont pas été utilisés par Vahid Halilhodzic en l’absence de véritables titulaires et face à un adversaire libyen qui demeure loin des standards continentaux ou de haut niveau, qu’en sera-t-il lors de matches à gros enjeux à la CAN-2013 et face aux gros bras du circuit africain ? Le même raisonnement s’appliquerait également à Azzedine Doukha qui, en dépit de briller dans le championnat national et d’enchaîner des prestations aussi abouties les unes que les autres, s’est vu reléguer au simple et quelque peu vexant statut de remplaçant d’un Raïs M’bolhi chômeur ! Abdelmoumène Djabou, qui suit des tribunes le retour en grâce de Khaled Lemmouchia et les entrées en jeu de Saâd Tedjar alors que toute l’Algérie du football est unanime à reconnaitre que les deux éléments réunis n’égaleraient en rien son génie balle au pied, est tout aussi en droit de s’interroger sur son véritable rôle à tenir et surtout à venir au sein du la sélection. Etincelant à l’Olympiakos où il est devenu le régulateur du jeu des Athéniens alors qu’il ne figure même pas dans la liste élargie de l’équipe nationale de son pays, Djamel Abdoun paraît dans le mêmes cas, sinon plus compliqué avec cette histoire non confirmée de sanction qui ne dit pas son nom. A moins de trois mois de la Coupe d’Afrique des Nations 2013, il parait d’ailleurs extrêmement difficile aux Hachoud, Benmoussa, Doukha, Djabou et autre Abdoun d’inverser la tendance ou de renverser la vapeur en leur faveur, d’autant plus que Vahid Halilhodzic, fort désormais d’une campagne éliminatoire réussie, semble sûr de ses choix. Le seul match amical à venir, programmé le 14 novembre face à la Bosnie, changera-t-il la donne à même de permettre à ces “oubliés de Halilhodzic” de démontrer qu’ils ont le talent, le profil et les caractéristiques pour faire partie des 23 de la CAN ? Cette “chance” qui a (largement) souri aux Slimani, Soudani et Belkalem, mais que seul coach Vahid peut provoquer, leur sera-t-elle accordée ?Sauront-ils la provoquer et la saisir à temps alors que ce même temps ne joue guère en leur faveur et risque même de les voir perdre leur statut de sélectionnés en perspective de la phase finale sud-africaine ? Autant de questions qui trouveront certainement leurs réponses dans les prochaines et imminentes manœuvres stratégiques du Coach Vahid… R. B..