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Dossiers sportifs

Une revanche à prendre, un rang à faire respecter

À l’instar de sa sortie estivale du mois d’août, partiellement manquée face à la Guinée et entachée d’une parité à la saveur diversement appréciée et différemment commentée, l’équipe nationale de football effectuera sa rentrée officielle demain soir au stade Mustapha-Tchaker de Blida face à son homologue malienne pour le compte de la dernière journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014. Assurés depuis le mois de juin dernier et cette expédition doublement victorieuse au Bénin et au Rwanda de cette première place du groupe H donnant accès à l’ultime tour qualificatif au tournoi planétaire, les Verts tenteront surtout de se rassurer avant cette décisive échéance. Surtout qu’en dépit des semaines qui se sont écoulées, des vacances prises et de la promotion vécue par une bonne partie des éléments composant l’ossature de l’EN qui ont été au centre de transferts de prestige, la pilule amère qu’aura été ce nul face à la Guinée n’a pas encore été digérée par le staff technique.Connaissant, de fait, l’exigence professionnelle de coach Vahid, il va sans dire que cette confrontation sans véritable enjeu face au Mali ne sera, assurément, pas prise à la légère par la sélection nationale et ne risque, certainement pas, de passer pour un match-exhibition au parfum de kermesse destiné à amuser la foule ou à fêter le passage aux barrages. D’autant plus que se profile déjà à l’horizon cette double-confrontation avec un gros calibre du continent encore à déterminer. Question de chasser le doute, de se refaire une santé mentale, de se rassurer, de rassurer les foules et, entre autres, d’envoyer des signaux forts au futur écueil qui se dressera sur la route de Rio de Janeiro, la victoire demain soir face au Mali devient incontournable pour l’EN. Mais pas que. Il faudra une belle prestation, des buts, des sourires, des combinaisons réussies, chasser le doute et se rassurer avant novembre. Sans cela, cette confrontation sans enjeu face aux Maliens risque de faire autant mal aux Verts que sa devancière amicale face aux Guinéens. Ce package laisse, ainsi, à penser que Vahid Halilhodzic ne s’amusera certainement pas à faire des essais sur ce match-là. Les absences délibérées des éléments sous le menace d’une suspension que sont Essaïd Belkalem, , Adlène Guedioura et pour, justement, ne pas être pris au dépourvu lors des barrages, ainsi que les indisponibilités pour blessures diverses des , Liassine Cadamuro et forceront encore plus le sélectionneur national à réfléchir à deux fois avant de lancer son onze titulaire au sein duquel figurera inévitablement l’attaquant milanais avec comme finalité première : l’alignement de la meilleure équipe, la plus complète, la plus prête, la plus compétitive et la plus à même de forcer au respect aussi bien l’adversaire d’un soir septembral qu’un barragiste en quête d’un statut de mondialiste. A cela s’ajoutera bien évidemment le si indispensable ingrédient de la revanche sportive, incomparable stimulant pour engendrer un maximum de motivation chez les joueurs avant d’accueillir ce Mali, certes éliminé, mais qui peut se prévaloir d’être la seule équipe du groupe à avoir fait tomber les Verts, qui plus est, sur terrain neutre. C’était le dimanche 10 juin 2012 à Ouagadougou, au Burkina-Faso (2-1). Il s’agira, ni plus ni moins, que de prouver, face à un grand du continent qui a terminé la dernière Coupe d’Afrique des Nations sur le podium, à une belle et valeureuse troisième loge, que c’est le talent retrouvé des Verts qui a fini par faire la différence dans ce groupe H et non pas l’inconsistance de rivaux qui a dessiné une autoroute pour l’EN.

R. B.