Jeanne D'arc De Drancy Premier Centenaire 1903-2003 Amicale Jadiste Edition Spéciale
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Jeanne d’Arc de Drancy Premier Centenaire 1903-2003 Amicale Jadiste Edition spéciale 11 Mai 2003 Edito du Président Alain Melaye Il y a ceux qui créent les associations, Il y a ceux qui les animent, Il y a ceux qui aiment y vivre, Et y apporter toute leur ardeur. Je souhaite que tous ceux qui sont adhérents à la JAD ou le deviendront connaissent autant de joie et éprouvent le même plaisir que moi à faire prospérer une association qui ne laisse personne indifférent. Activités Sportives et Culturelles . 1903 Patronage 1903 Gymnastique 1903 Harmonie 1910 Préparation militaire 1910 Tir 1918 Football 1918 Athlétisme 1919 Cross Country 1920 Théâtre 1920 Colonie et centre de vacances 1920 Bal et Kermesse 1946 Basket 1959 Judo et arts martiaux Jeunes du club en 1959 Hand Ball Zouave, 1922. 1963 Echanges Franco-Allemand 1967 Tennis de Table 1968 Natation 1968 Stages sportifs 1973 Tennis 1977 Pétanque Rue Sadi Carnot 1981 Volley Ball en 1910. 1983 Triathlon 1983 Cyclotourisme 1988 Gymnastique de détente 1990 Billard 1995 Patinage artistique sur roulettes 1995 Rink Hockey 1995 Aide aux Devoirs Stade de la JAD . 1996 Darts Vue prise de la 1997 Yoga rue Bon Houdard. 1998 Escrime 2002 Marche Nordique 2002 Vo Thuat Recueil de récits d’anciens du club et Photos 1 prêtées gracieusement. Remerciements à toutes et à tous. SALUT LES ANCIENS par Jacques Couturier. Ca y est nous y sommes. La JAD a 100 ans, mais les An- ciens reconnaîtraient ils leur JAD? Notre Association a eu plusieurs visages au cours de ce siècle. Le Patro de Sœur Anne Marie est devenu une association sportive en apparen- ce comme beaucoup d’autres. Si nous exceptons les trois guerres que nous avons traversées, tout le monde y a eu droit, le grand bouleversement reste la décléricalisation de 1968. La JAD Tombe de Sœur Catherine (à est devenue indépendante vis-à-vis de la Paroisse. Mais en restant affiliée à gauche) et Sœur Anne Marie la FSCF, elle a marqué son souci de rester fidèle à l’esprit de ses fonda- (à droite) qui ont créé le Patro teurs. Le respect de certaines valeurs est resté vivant : Amitié, Solidarité, garçons en 1903. Fidélité, Loyauté sont des mots qui ont leur sens. Même si nous n’avons toujours pas été parfaits, nous avons toujours su nous remettre en cause chaque fois qu’il l’a fallu. L’approche des activités sportives reste identi- que tout imprégnée du respect de chaque personne quelque soit sa valeur. Bien sûr les plus anciens auraient du mal à reconnaître leur JAD, les activi- tés ne sont plus les mêmes, les effectifs, les moyens ont énormément aug- mentés. Mais pour peu qu’ils soient curieux, ils retrouveraient sans doute l’esprit et l’atmosphère qu’ils ont connus. Certes nous pouvons avoir des regrets, notons par exemple la fermeture des colos d’Arçon et de Malre- vers. N’ont-elles pas été en autres, une pépinière extraordinaire de diri- geants. Mais la vie continue, reconnaissons le, beaucoup d’anciens doivent en partie à la JAD les hommes qu’ils sont devenus. Les vertus qui leur ont été enseignées, les amitiés qu’ils y ont liées, les ont façonnées. Nombreux d’ailleurs sont ceux qui en plus de leurs activités familiales ou professionnelles parfois très absorbantes, ont pris des responsabilités béné- voles dans les domaines très divers : sport, syndicat, paroisse, commune, loisirs, parents d’élèves etc. Et même si le bilan sportif est loin d’être négligeable, c’est ce bilan hu- main que nous préférons. La JAD œuvre essentiellement éducative à ses débuts, n’a pas failli au cours de ces 100 années. Bon courage aux dirigeants actuels pour conti- La Jeanne d’Arc dessi- nuer cette œuvre éducative au profit des jeunes, leur tâche est lourde mais née par Michel Batezat combien exaltante. Heureux les Anciens qui en cette année du Centenaire peuvent dire ou pro- Pourquoi la « Jeanne mettre qu’ils ont su rendre ou qu’ils rendent ce qu’ils avaient reçu de la d’Arc »? par Jacques Bou- JAD là où la vie les a conduit ou les conduira. langer. La J.A.D a été créée en 1903, c’est un peu plus de 30 ans après la terrible déroute française de 1870, l’écroulement du Second Empire, l’invasion de la France et l’occupation de Paris par les Prussiens, la perte de l’Alsace et de la Lorraine. Quelque temps après cette défaite, un sentiment de revanche commence à s’élever en France. Un peu partout, des associa- tions sportives et de jeunesse se créent dans cet esprit, dont certaines resteront célèbres jusqu’à nos jours « A J Auxerre » au football ou « l’Alsace de Bagnolet » en basket. Jeanne d’Arc héroïne de l’histoire, ayant « bouté les Anglais hors de France », donne son nom ou ses dérivés à de nombreuses as- sociations : « Jeanne la Lorraine », « La Domrémy », etc. et Nos jeunes gymnastes posent avec le drapeau de la donc la Jeanne d’Arc de Drancy. Jusqu’aux années 1955, la SOCIETE DE GYMNASTIQUE DE DRANCY . JAD possède une harmonie de près de 30 membres ainsi qu’un hymne particulier encore chanté par nos plus anciens et même un drapeau! Jeanne d’Arc, en plus de ses caractéristiques historiques, est aussi une Sainte de l’Eglise Catholique. Cela signifie qu’à l’origine et pendant plusieurs décennies, la JAD fut liée à la Paroisse Sainte Louise de Marillac à Drancy par la nomination d’un vicaire, aumônier de la JAD, d’où l’appellation Paul André, vicaire mort pour la France de notre terrain de football. Vous voyez que le choix de « Jeanne d’Arc » en 1903 comme patronne de la JAD, n’a rien à voir avec la récupération politique qui en est faite ces derniers temps. Suite page suivante => 2 Notre Histoire : 1903—1917 Naissance du club racontée par Joseph Couturier extrait de son récit en 73. Il faut se représenter Drancy et ses habitants au début du siècle : quelques fermes, quelques exploitations maraîchères et des familles ouvrières qui s’évadaient déjà de l’enfer parisien pour devenir des mal lotis (la viabilité étant nulle dans les lotissements). Les plus chanceux étaient ceux qui travaillaient sur place au Chemin de Fer du Nord ou de Ceinture (la SNCF n’existait pas encore) ou dans les usines du Bourget. Il n’y avait pas de week-end et le repos hebdomadai- re (en principe le dimanche) ne fut appliqué qu’en 1906. Les jeunes n’avaient guère la possibilité de faire de longues sorties car un bon vélo coûtait 175f quand un « grouillot » ou un « arpète » de l’Electro Mécanique ne gagnait que 30f par mois! Les parents qui bénéficiaient pas d’allocations familiales avaient du mal à joindre les deux bouts. Il y avait pratique- ment peu de distractions à cette époque pour les jeu- Comme nous le commente Joseph Couturier nos tam- nes. bours et clairons accompagnent nos fêtes et défilés. C’est devant cette situation que les sœurs de Saint Vincent de Paul ont décidé de s’intéresser aux jeunes en créant un Patronage de filles au Château de Drancy et également un pour les garçons au 105 Rue Sadi Carnot (*). Ce dernier était dirigé par la Sœur CATHERINE et la Sœur ANNE MARIE. C’est d’ailleurs à la famille de cette dernière, fille d’une famille de riches industriels, que Marcel Lebon fit l’acquisition du terrain appelé aujourd’hui « Stade PAUL ANDRE ». La Sœur CATHERINE exerçait avec le sourire une grande autorité sur les garçons, petits et grands, qui se pliaient de bonne grâce à la discipline générale. Avant la guerre de 1914, l’activité principale était la gymnastique éducative, la gymnastique aux agrès et les pyramides sous la surveillance d’un moniteur. Il y avait également les tambours et les clairons pour les défi- lés. La tenue était en blanc avec ceinture bleue. La société avait pris le titre de « SOCIETE DE GYMNAS- TIQUE DE DRANCY » avec son drapeau et adoptée Jeanne d’Arc comme patronne. Le football de compé- tition n’existait pas encore, le basket encore moins. Un camp se formait contre un autre et quelques séances d’athlétisme complétaient le programme sportif. Il existait de bons éléments en course et en saut. En été quand il faisait chaud, des parties intéressantes de croquet s’engageaient dans la cour du « 105 » et quand il pleuvait ou quand il faisait nuit de bonne heure, les jeux de cartes ou de dames intéressaient tout le monde (Sœur ANNE MARIE était très forte aux dames!). La guerre de 1914 est venue tout modifier. Malgré les appels rapprochés des classes 14/15/16/17 les effectifs n’ont pas baissé du fait que les mobilisés ont été remplacés par les réfugiés du Nord et du Nord Est envahis par l’ennemi. Il y avait beaucoup de bons éléments parmi eux et grâce à quelques non mobilisés (notamment un mutilé du travail) la société a prospéré et s’est constituée en 1917 en association légale sous le nom de JEANNE D’ARC DE DRANCY affiliée à la FGSPF (Fédération Gymnastique et Sportive des Patronages de France. Ce titre a été modifié par la suite en FSF puis en FSCF (Fédération Sportive et Culturelle de France). La Fédération existe toujours et la JAD continue à y adhérer. * Ecole Saint Germain. Licence de Paul Griveau de 1917. Un de nos tous premiers gymnastes. Notez que nous avons là des signatures difficiles à trouver, notamment outre celle de Paul, celle du Général Max Récamier Premier Président de la JAD, mais également celle du Docteur Paul Michaux, fondateur de la FGSPF.