Jour Al Officiel De La République Française
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
* Année 1963. — N" 84 A . N . [,e Nun)Gro : 0,50 F Vendredi 19 Juillet 1963 * JOUR_ AL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE DÉBATS PARLEMENTAIRES ASSEMBLÉE NATIONALE COMPTE RENDU INTÉGRAL DES SÉANCES Abonnements à I ' Edltlon des DEBATS DE L'ASSEMBLEE NATIONALE ; FRANCE ET OUTRE-MER : 22 F ; ETRANGER : 40 F (Compte chèque postal : 9063 .13 . Paris .) PRIÈRE DE JOINDRE LA DERNIÈRE BANDE DIRECTION, REDACTION ET ADMINISTRATION POUR LES CHANGEMENTS D' ADRESSE aux renouvellements et réclamations 26, RUE DESAIX, PARIS 15' AJOUTER 0,20 F CONSTITUTIOW DU 4 OCTOBRE 1958 2° Législature, 2° SESSION ORDINAIRE DE 1962- 1963 COMPTE RENDU INTEGRAL — 4.9^ EANCE Séance du Jeudi 18 Juillet 1963 . Question avec débat de M . Escande : M . Escande. SOMMAIRE M . le secrétaire d ' Etat à la jeunesse et aux sports. 1 . — Questions orales (p . 4270). Education physique dans les écoles primaires rurales. Camping. Question sans débat de M . Flornoy : MM . Flornoy, le secré- Etat à la jeunesse et aux sports. Question sans débat de M . Neuwirth : M . Neuwirth. taire d ' Pratique de sport par les étudiants. Questions avec débat de M. Ballanger et de M. Privat : MM. Bal- langer, Sauzedde. Question sans débat de M . Delorme : MM . Delorme, le secrétaire d 'Etat à la jeunesse et aux sports. MM . Herzog, secrétaire d' Etat à la jeunesse et aux sports ; Bal- langer. Situation sportive et Jeux olympiques. Davoust, Neuwirth, Ballanger, le secrétaire d ' Etat à la jeu- Question sans débat de M . Vivien : MM . Vivien, le secrétaire MM . — Retirée de l'ordre du jour. nesse et aux sports. d'Etat à la jeunesse et aux sports 2. — Renvoi pour avis (p . 4297). Fonctionnement des fédérations sportives et formation des cadres. 3. — Dépôt d ' un projet de loi (p. 4297). Questions sans débat de M . de Chambrun, de M . Bord, de 4, — Dépôt d'une proposition de loi constitutionnelle (p . 1297). M . Flornoy : MM. de Chambrun, Bord, Flornoy. 5. — Dépôt d 'avis (p . 4298). Questions avec débat de M. Nilès et de M . Darchicourt: MM. Nilès, Escande. 6. — Ordre du jour (p. 4298). Suspension et reprise de la séance. MM . le secrétaire d'Etat à la jeunesse et aux sports, Nilès. PRESIDENCE DE M . JEAN CHAMANT, MM. Laudrin, le secrétaire d'Etat à la jeunesse et aux sports. vice-président. Equlpement sportif. La séance est ouverte à quinze heures. Questions sans débat de M . Fajon et de M. Nungesser : MM. Vial- Massat, Nungesser . M. le président. La séance est ouverte . 124 4270 .1S>li\IItl .Iai NATIISN .ILE — SI'. .\N! :f: 1)15 18 JUILLET 1!a n 3 représentants des grandes associations et des clubs qualifiés et aussi ceux des communes qui se penchent spécialement sur ce sujet depuis de nombreuses années. QUESTIONS ORALES Car il est quelque peu paradoxal que des communes consacrent une partie notable de leur budget à équiper des terrains de M . le président. L'ordre du jour appelle les questions orales. camping alors que d'autres éloignent systématiquement les campeurs et les caravaniers. CAMPING Vous l'avez bien compris, je pense, monsieur le ministre. M . le président. Trois questions concernent le camping ; une Alors qu'il y a cinq millions de campeurs dans notre pays, question sans débat de M . Neuwirth et deux questions avec il n'est plus possible de différer encore l'application de mesures débat de MM. Ballanger et Privat. permettant de résoudre le problème des espaces offerts aux M . Neuwirth ex pose à M . le secrétaire d'Etat à la jeunesse campeurs. Ainsi que je vous le rappelais dans le libellé même et aux sports que 1G camping est parvenu à un tel point de de ma question, leurs rassemblements ressemblent trop souvent développement qu'il apparait nécessaire de préciser le statut à des H. L. M . mobiles, dont l'aspect, le long de certaines particulier qui doit lui revenir. En effet, de plus en plus, les de nos routes nationales, est des plus désolants. espaces offerts aux campeurs font ressembler leurs rassem- Ainsi que l'écrivait une grande revue spécialisée, les vacances blements à des H. L. M. mobiles, et il ne manque plus à en plein air et le tourisme constituent l'évasion hors du béton certains, entourés de barbelés, que le mirador pour rappeler de et vers la chlorophylle. fâcheux souvenirs . Or, le camping est devenu un fait social. De telles installations de mauvaise fortune. ont des limites Des millions de nos compatriotes y recherchent des satisfactions singulièrement restreintes et, en tout état de cause, elles et des conditions de vie autres que celles qu'ils connaissent, n'apparaissent plus que comme une caricature du rêve caressé particulièrement dans les grandes agglomérations . Pourtant de pendant onze mois de l'année par ceux — et ils sont nom- nombreuses régions leur sont encore fermées . Il convient breux — qui éprouvent ce besoin de s'évader et de retourner aujourd'hui d'harmoniser les rapports des campeurs et des vers la nature. communes, de déterminer d'une façon précise et équitable les droits des uns et les intérêts des autres . C'est pourquoi il lui Alors qu'aujourd'hui des millions et des millions de campeurs demande quels sont ses projets dans le domaine d'une véritable et de caravaniers découvrent les chemins de l'Europe, notre politique du camping. devoir est de faire en sorte que notre pays, si généreusement pourvu par la nature, sache enfin être capable d'offri en La parole est à m . Neuwirth. étapes, les sites dont en fin de compte il n'est que le gérant pour les hommes . (Applaudissements sur les bancs de l'U . N . R.- M . Lucien Neuwirth . Monsieur le président, monsieur le U . D . T .). ministre, mes chers collègues, le problème crucial, le problème fondamental qui se pose tant aux campeurs qu'aux carava- M. le président. M. Robert Ballanger appelle l'attention de niers est de découvrir des espaces organisés pouvant offrir à M . le ministre de l'éducation nationale sur le problème du la fois des installations sanitaires convenables et une surface camping . Cette forme de tourisme populaire est pratiquée acceptable, à condition bien entendu, que ces espaces ne aujourd'hui par des millions de personnes . Or, le nombre de soient pas loués à des tarifs invraisemblables qui condamnent, terrains aménagés est trop réduit . Les terrains et forêts doma- en fait, le tourisme en plein air. niaux, comme les biens appartenant aux départements et aux Le camping est devenu un fait social, ainsi d'ailleurs que _ communes et aptes à recevoir des campeurs, ne sont pas, et le carave.Iing. Des millions de nos compatriotes y recherchent de loin, utilisés à plein. Les prix exigés par les' dirigeants de des satisfactions et des conditions de vie autres que celles terrains de camping sont trop élevés, quand ils ne sont pas qu'ils connaissent, particulièrement dans les grandes agglo :né- scandaleux, par le jeu de spéculations et de suppléments. Avec rations. les prix actuellement homologués, une famille de cinq personnes paie, pour séjourner un mois dans un terr ain, une somme variant Une véritable politique du camping et du caravaning trace de 180 à 300 F, soit l'équi'aalent du prix du loyer d'un appar- au Gouvernement des voies précises. tement. D' autre part, le matériel de camping est frappé de la Tout d'abord, dans ce domaine comme dans tant d'autres, T. V. A . au taux majoré, ce qui contribue à augmenter le il est impossible de se passer d'intermédiaires. prix de ce matériel. II lui demande : 1" quelles mesures il compte prendre pour améliorer, avec l'ampleur qui convient, Les intermédiaires naturels sont les communes, auxquelles les conditions de la pratique du camping pour la saison 1963 ; le Gouvernement doit apporter son aide matérielle, d'abord, 2" en particulier, s'il n'entend pas reviser les tarifs pour que et aussi des indications car, trop souvent — nous pouvons ceux-ci soient fixés par installation et non par personne et le déplorer — elles font preuve à l'égard des campeurs d'une qu'un maximum de perception soit institué de façon à ce hostilité que rien ne justifie, sinon les abus et les inconve- qu'un séjour prolongé ne conduise pas au paiement d'un nances de quelques individus, ce qui est malheureusement véritable loyer. le lot de toute collectivité humaine. La parole est à M . Ballanger . (Applaudissements sur les bancs Il faut que cette prévention disparaisse, car elle est injuste du groupe communiste .) .et nuisible . Je suis persuadé que si les communes étaient mieux informées par la voix officielle — qui est .la vôtre, M . Robert Ballanger. Mesdames, messieurs, la saison des monsieur le ministre — de ce que représente ce tourisme popu- vacances est ouverte depuis déjà quelques semaines . La discus- laire de plein air, sur le plan social, mais aussi sur le plan sion des problèmes du camping vient donc un peu tardivement. commercial, qui n'est pas à dédaigner, leur attitude changerait. Souhaitons que les propositions et suggestions qui seront émises Il est évident, d'autre part, que certaines petites communes ici trouvent leur application pour 'la prochaine saison de 1964. très étendues ne peuvent, à elle seules, étant donnée la modi- Le sujet, pour aimable et prometteur de joies champêtres et cité .de leur budget, assumer les frais d' aménagement des estivales qu'il soit ; n'en est pas moins sérieux. Il intéresse des camps . Je suis persuadé qu'une formule pourrait être trouvée millions d'usagers . La cure d'air pur, le repos dans l'agreste — je vous la suggère — sous forme d'avances récupérables nature, les plages, la montagne, sont devenus une nécessité sur les indemnités de location payées par les campeurs eux- vitale pour l'organisme intoxiqué des habitants des villes.