N°20 Été 2006

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N°20 Été 2006 De la tête aux pieds - n° 20 - Solstice d’été 2006 Le magazine en ligne des Ateliers du Rythme Editeur responsable : A. Massart - Concept et mise en page : A. Koustoulidis et D. Parfait - © 2006 - Avogadro Edito Réflexions mesurées Scanné pour vous Et le faire, c’est mieux … Les Ateliers du Rythme ont eu la chance de rencontrer Ramesh Shotham, un éminent percussionniste de Madras ayant suivi une éducation musicale « inversée », pourrait-on dire. C’est, en effet, par le EDITO biais des cultures pop, rock et jazz occidentales que celui-ci s’intéressa peu à peu à ses racines musicales indiennes. Dans l’interview qu’il nous a accordée, il nous détaille son parcours et nous fait part de ses D’après Alain Daniélou, il existait déjà au VIe millénaire avant J.-C. fascinations tout en nous initiant aussi aux arcanes de la rythmique dans le sous-continent indien une codification des frappes du tambour. d’Inde du Sud à travers quelques exemples choisis qu’il nous scande Chaque frappe y était associée à une ou plusieurs syllabes, ce qui de sa voix chaude et vibrante. semble indiquer une forme précoce de récitation rythmique. En effet, Afin, cependant, que les deux grandes traditions musicales de l’Inde l’articulation phonémique humaine est telle qu’à partir d’une certaine soient représentées dans ce numéro – et que nous puissions, par la vitesse, il nous est pratiquement impossible d’enchaîner certaines même occasion, mesurer les chemins parcourus par les syllabes syllabes. Si l’on remplace celles-ci par d’autres, une fois sur deux originelles – nous avons demandé à Pierre Narcisse, qui enseigne et par exemple, l’articulation redevient beaucoup plus aisée et la vitesse pratique professionnellement les tablas depuis de nombreuses années, atteinte peut être plus haute. La codification dont parle Alain Daniélou de dégager pour nous quelques trames de l’écheveau rythmique que révèle ainsi, non seulement, une grande sophistication dans le jeu du représente le tabla solo. Il nous en fait découvrir les formes et les tambour, mais laisse aussi sous-entendre une exécution rythmique d’une variations de base. vélocité considérable, issue probablement des capacités kinésiques des poignets et des doigts comme de celles des muscles articulatoires. Alexis Koustoulidis, quant à lui, nous propose de rester en phase avec la mouvance « World » en nous invitant à superposer certaines de ces La tradition indienne est une superposition de cultures. La civilisation fameuses syllabes à notre bonne vieille pulsation binaire et d’observer dravidienne, toujours représentée dans les états du Sud, essuya à partir ce qui se produit. Mais avant que d’envisager un dialogue musical e du XV siècle avant J.-C. plusieurs vagues successives d’invasions fructueux et prometteur entre l’Orient et l’Occident, il convient de e indo-aryennes. Vers le XIII siècle de notre ère, tout le territoire du commencer humblement. C’est ce que je vous suggère en relevant à Nord dut faire face à l’arrivée des envahisseurs moghols, ce qui divisa deux, cette fois, le défi de ce trimestre. Car, bien au-delà de ce petit progressivement la tradition musicale indienne en un style du Nord, exercice technique, le vrai défi restera toujours de s’approcher de la ou hindoustani et un du Sud style, appelé carnatique. Au-delà de la source dont émanent les syllabes et les rythmes que véhicule l’Inde, e colonisation européenne que connût l’Inde à partir du XVI siècle, aujourd’hui encore. ce pays d’un milliard d’habitants subit aujourd’hui, comme nous, les assauts de la mondialisation. Il n’est que d’écouter les musiques issues de Bollywood pour s’en apercevoir… A.M. Réflexions mesurées Entretien avec Ramesh Shotham Natif de Madras, Ramesh Shotham a suivi un parcours atypique pour un percussionniste indien. À l’origine, jeune batteur de rock autodidacte surfant sur la vague post-woodstockienne des années 60, il dut attendre la découverte de Ravi Shankar et du Mahavishnu Orchestra pour que s’éveille en lui un intérêt pour ses propres racines musicales. Il se mit alors à étudier le pakhawaj et le tavil, puis rencontra le grand maître T.A.S. Mani, qui parfit sa formation. En 1980, à la suite d’une tournée retentissante en Europe avec un groupe indo-jazz-fusion, il s’établit en Allemagne. Depuis, Ramesh Shotham a enregistré et tourné avec de nombreux musiciens de jazz, dont Steve Coleman, Carla Bley, Charlie Mariano ou Rabih Abou-Kahlil. Il dirige actuellement le groupe « Madras Special » et propose une méthode pédagogique du rythme qu’il nomme « Global Tala ». Les Ateliers du Rythme l’ont rencontré pour vous. Ramesh Shotham, racontez-nous un peu comment vous groupe. Bombay était alors la ville la plus occidentalisée : êtes entré en contact avec la musique. Je crois savoir il y avait plein de hippies et nous pouvions y glaner que vous n’avez pas suivi le chemin traditionnel, n’est-ce beaucoup d’informations tout en trouvant un public pour pas ? qui jouer. Après ça, nous nous sommes mis à tourner un peu partout en Inde en nous inspirant de groupes comme À l’époque des Beatles, j’étais au lycée. C’est là que j’ai les Beatles ou les Stones, mais aussi rapidement de Led commencé à jouer de la guitare rythmique en autodidacte. Zepplin, de Cream, de Jimi Hendrix… J’essayais de m’inspirer de leurs chansons, bien qu’il était assez difficile d’accéder à l’information à cette époque. À Dehli, mon frère est allé un jour à un concert de Ravi Shankar dont il est revenu complètement décoiffé. Il s’est Mais vous ne pratiquiez pas du tout la musique aussitôt acheté un sitar et a pris des leçons. Une autre indienne ? fois, dans le club où nous jouions, un touriste voulait se Non, la musique indienne était là, en toile de fond. Ma mère, débarrasser de ses LP avant de rentrer chez lui. Il nous qui était, et est toujours amatrice de musique indienne, a vendu des disques du Mahavishnu Orchestra pour 25 jouait un peu d’harmonium et chantait des bhajans. À roupies. Nous les avons écoutés et ça a fait mouche. cette époque, nous n’avions aucune idée de comment on C’est au travers de cette musique que nous avons abordé pouvait vivre de la musique. Mes frères et moi jouions le jazz. Plus tard quelques excellents musiciens de jazz dans des petits clubs, pour des anniversaires, des réveillons débarquèrent en Inde, comme Louis Banks par exemple. etc., et nos parents nous y encourageaient tout en nous Après nos concerts, nous allions souvent écouter son rappelant que la priorité devait aller à nos études. Pour groupe qui interprétait alors un répertoire fusion. À mes parents, nous faisions partie de la nouvelle génération, l’époque je jouais de la batterie, mais j’étais à la recherche celle de l’Inde libérée et ils attendaient beaucoup de nous. d’autre chose. J’ai pris des cours de tabla, mais je suis Mais après trois ans d’Université, lorsque j’ai obtenu ma malheureusement tombé sur un professeur bien trop licence en Zoologie, avec mon frère cadet, nous sommes conservateur qui me faisait travailler le même rythme partis pour Bombay pour nous y produire avec notre pendant un mois : « Dha Dhin Dhin Dha etc. » À Bombay, Entretien avec Ramesh Shotham ... 1/10 () Chants dévotionnels j’ai pu, par contre, étudier le pakhawaj pendant six mois Cette tradition est-elle liée à celle du Kerala ? avec Arjun Shejwal. J’allais chez lui tous les matins. Bien que le tavil en fasse partie, le Kerala possède une Et cela se passait comment ? tradition de percussions tout à fait différente. On y trouve Il était ouvert. On s’était rencontrés lors d’une jam session aussi un autre tambour appelé chenda que l’on joue avec et il avait entendu ce que je pouvais faire. On passait des des baguettes. C’est une espèce de long tom-tom aigu. heures à jouer ensemble et il me montrait la technique de Au Kerala, on a des grands ensembles de percussion – base de l’instrument. Mais le son du pakhawaj était trop quelque chose d’assez rare en Inde. Cela peut aller jusqu’à particulier ; il ne se mariait pas avec cent percussionnistes jouant ce que je voulais développer. Ce simultanément. Il existe aussi un n’est que lorsque je suis retourné ensemble composé de différents à Madras pour apprendre le tavil tambours : le chenda, qui est le que j’ai commencé à vraiment tambour principal, le maddalam, assimiler les sons et les rythmes une sorte de grand mridangam indiens. J’avais été imprégné du que l’on joue avec les mêmes dés son du tavil toute mon enfance : on métalliques que l’on emploie pour l’entend dans les temples, lors des le tavil ; viennent ensuite le thimila, mariages… Aujourd’hui encore, qui ressemble à un petit conga, et certains des percussionnistes une sorte de talking-drum appelé techniquement les plus avancés sont issus de la tradition edakka, qui mène l’ensemble et donne tous les repères ; du tavil. Bien sûr, il y a aussi les joueurs de mridangam, restent alors finalement les cymbalettes et la trompe. Ce type mais le tavil est plus physique : il arrive que l’on en joue d’ensemble interprète souvent des rythmes à sept ou quatorze pendant quatre heures d’affilée. C’est la raison pour temps et est très impressionnant à écouter. Les danseurs de laquelle les groupes comprennent toujours au moins deux kathakali, par exemple, sont fréquemment accompagnés joueurs de tavil afin qu’ils puissent se partager la tâche.
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