République Démocratique Du Congo 2011
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
UNION EUROPÉENNE MISSION D’OBSERVATION ÉLECTORALE République démocratique du Congo 2011 RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO RAPPORT FINAL Élections présidentielle et législatives 28 novembre 2011 MISSION D’OBSERVATION ÉLECTORALE DE L’UNION EUROPÉENNE SOMMAIRE I- RÉSUMÉ Page 5 II- INTRODUCTION Page 8 III- CONTEXTE POLITIQUE Page 9 1. L’amorce d’un repli démocratique Page 9 2. Forces et stratégies politiques en présence Page 10 2.1 Le retour de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) Page 10 2.2 Confinement et affrontement Page 10 2.3. L’opposition désunie Page 11 3. La difficile interprétation politique des résultats présidentiels Page 12 3.1 Un Katanga unanime Page 12 3.2 Le cas du Bandundu Page 13 4. Analyse des résultats de l’élection législative Page 15 IV- CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL Page 16 1. Le système électoral présidentiel Page 16 2. Le système électoral législatif Page 17 3. Analyse générale du cadre juridique Page 17 4, La loi électorale Page 18 5. Le respect du cadre juridique pendant la campagne électorale Page 18 6. Le respect du cadre juridique pendant le scrutin et la compilation des Page 19 résultats V- CONTENTIEUX ÉLECTORAL Page 21 1. L’absence de Cour Constitutionnelle Page 21 2. La Cour Suprême de Justice Page 21 3. Une nouvelle procédure du contentieux électoral Page 22 4. Le contentieux sur les listes de candidats Page 22 5. Le contentieux durant la campagne électorale Page 23 6. Le contentieux durant le scrutin Page 23 7. Les recours sur les résultats provisoires déposes a la Cour Suprême Page 23 8. Les arrêts sur les résultats provisoires Page 25 VI- ADMINISTRATION ÉLECTORALE Page 25 1. La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) Page 25 1.1 Mandat et composition de la CENI Page 26 1.2 Structure et fonctionnement Page 26 1.3 Structure nationale et démembrements locaux Page 26 1.4 Personnel et formation Page 29 1.5 Les partenaires internationaux de la CENI dans le processus électoral Page 30 1.6 Une administration électorale fragilisée Page 31 2. Le corps électoral Page 32 2.1 Références légales Page 32 2.2 Constitution du fichier électoral biométrique Page 33 2.3 Évaluation du fichier électoral Page 33 3. Enregistrement des candidats Page 36 3.1 Dispositions légales Page 36 3.2 Procédures d’enregistrement des candidatures Page 36 4. Préparation des scrutins présidentiel et législatifs Page 37 2 4.1 Éducation civique et information des électeurs Page 38 4.2 Préparatifs électoraux Page 38 5. Observation des scrutins présidentiel et législatifs du 28 novembre 2011 Page 39 5.1. Observation des scrutins Page 39 5.2 Rôle des observateurs nationaux Page 41 5.3 Rôle des témoins des candidats/partis politiques Page 42 6. Établissement des résultats Page 42 6.1 Centralisations locale et nationale des résultats provisoires Page 42 6.2 Proclamation des résultats provisoires Page 43 VII- MÉDIA Page 45 1. Paysage médiatique Page 45 2. Cadre juridique du secteur médiatique Page 45 3. Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) Page 46 4. Le monitoring des médias Page 46 5. Incidents contre les médias Page 47 VIII- DROITS HUMAINS Page 48 1. Cadre juridique et institutionnel Page 49 2. Les limitations au suffrage universel en RDC Page 50 3. Situation du respect des droits humains liés au processus électoral Page 50 3.1 Avant la campagne électorale Page 50 3.2 Pendant la campagne électorale Page 51 3.3 Le jour du scrutin et la période post-scrutin Page 51 IX- GENRE ET PARTICIPATION DES FEMMES Page 52 1. Une discrimination persistante à l’égard des femmes dans le cadre juridique Page 52 2. Les femmes en tant qu’électrices, candidates et leur participation le jour du Page 53 scrutin 3. Violence liée à la participation des femmes au processus électoral Page 53 X - RECOMMANDATIONS Page 54 IX- ANNEXES Page 58 3 LISTES DES ACRONYMES AETA Agir pour des Élections Transparentes et Apaisées ASADHO Association Africaine de droits de l’homme BRTC Bureau de Réception et de Traitement des Candidatures BVD Bureau de Vote et de Dépouillement CA Chef d’Antenne CAFCO Cadre permanent de Concertation de la Femme Congolaise CASE Commission Africaine pour la Surveillance des Élections CCV Chef de Centre de Vote CEJP Commission Épiscopale Justice et Paix CENCO Conférence Épiscopale Nationale du Congo CENI Commission Électorale Nationale Indépendante CI Centre d’Inscription CLCR Centre Local de Compilation des Résultats CNT Centre National de Traitement CONAFED Comité National Femme et Développement CSAC Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de Communication CSJ Cour Suprême de Justice CVD Centre de Vote et de Dépouillement EFEAC École de Formation Électorale en Afrique Centrale FARDC Forces Armées de la République Démocratique du Congo ECC Église du Christ au Congo IFES International Foundation for Electoral Systems LE Loi Électorale MOEUE Mission d’Observation Électorale de l’Union Européenne MONUSCO Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo NDI National Democratic Institute OIF Organisation Internationale de la Francophonie PACE Projet d’Appui au cycle Électoral PNC Police Nationale Congolaise PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement PV Procès-verbal RACOJ Réseau des Associations Congolaises des Jeunes contre le sida RDC République Démocratique du Congo RENOSEC Réseau National pour l’Observation et la Surveillance des Élections au Congo RENADHOC Réseau National des ONGs de Droits de l’Homme en RD Congo ROC Réseau d'Observation des Confessions Religieuses RTNC Radio Télévision Nationale Congolaise SEP Secrétariat Exécutif Provincial VSV la Voix des Sans Voix 4 I- RÉSUMÉ 1. A l’invitation du Gouvernement de la République démocratique du Congo et de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), l’Union européenne a déployé une mission d’observation électorale (MOE UE), pour les élections présidentielles et législatives du 28 novembre afin de fournir une évaluation détaillée, impartiale et indépendante du processus électoral. Dirigée par Mariya Nedelcheva, députée européenne, la MOE UE disposait de 147 observateurs en provenance des 27 Etats membres de l’UE, du Canada, de la Norvège et de la Suisse répartis dans l’ensemble des onze provinces de la République Démocratique du Congo sur 35 bases urbaines et rurales, plus les 9 zones de Kinshasa. Elle a officiellement débuté ses activités le 19 octobre 2011 et les a clôturées le 13 janvier 2012. La délégation du Parlement européen, composée de six membres et dirigée par M. Andrés Perello Rodriguez, s’est jointe à la MOE UE et a souscrit à ses conclusions. La MOE UE est indépendante dans ses conclusions et adhère à la Déclaration de principes pour l’observation internationale des élections, commémorée aux Nations Unies en octobre 2005. 2. Les élections présidentielles et législatives du 28 novembre 2011 ont été principalement financées par le Gouvernement congolais et organisées par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Elles se sont tenues officiellement du 28 au 30 novembre 2011, bien que la MOE UE ait constaté que des opérations de vote se soient poursuivies dans certains bureaux jusqu’au 5 décembre 2011. La MOE UE tient à saluer le peuple congolais qui s’est rendu massivement aux urnes faisant preuve de sa volonté démocratique. 3. Le cadre juridique de ces élections a été marqué par : i/ la révision constitutionnelle de janvier 2011 qui a réduit à un seul tour de scrutin l’élection présidentielle ; ii/ la volonté de la CENI de respecter à tout prix la durée du mandat présidentiel, aiguillonnée par le refus de l’UDPS de renégocier les délais, avec comme conséquence de faire du 6 décembre la date limite pour la publication des résultats provisoires, nonobstant les difficultés techniques et logistiques rencontrées ; iii/ le maintien en place de la Cour Suprême de Justice, malgré le prescrit constitutionnel et le vote par le Parlement d’une loi organique instaurant le Conseil Constitutionnel. Des vides juridiques et législatifs importants en outre subsistaient dont la non-régulation du financement des partis politiques et des campagnes électorales. 4. La MOE UE a constaté que la discrimination à l’égard des femmes qui entrave leur pleine participation à la vie politique se poursuit en dépit du fait que la Constitution consacre le principe d’égalité entre les hommes et les femmes et de la parité homme-femme dans les différentes instances de prise de décision. La MOE UE a noté qu’il existe un manque de cohérence entre la Constitution et la loi électorale en ce qui concerne le prince de parité et d’égale représentation. 5. En dehors du respect du délai constitutionnel, la MOE UE regrette que le cadre juridique électoral n’ait pas été respecté dans son entièreté, notamment les délais légaux concernant la publication des listes des électeurs et l’affichage des listes électorales par bureau de vote, l’interdiction de tout affichage de propagande sur les édifices publics, la participation active des agents de la fonction publique à la campagne électorale et l’utilisation des ressources de l’État à des fins de propagande électorale, le fait que, dans beaucoup de circonscriptions, des gouverneurs, des maires et des bourgmestres étaient candidats à la députation sans avoir eu à démissionner de leurs postes. La MOE UE souligne que ni la CENI, ni le parquet n’ont diligenté des actions pour empêcher ces violations à la loi électorale. 5 7. La MOE UE souligne qu’à cause de l’absence effective d’une Cour Constitutionnelle, la Cour Suprême de Justice (CSJ) est la seule instance compétente pour le contentieux électoral. La révision de la loi électorale d’août 2011 a modifié les procédures en matière de contentieux sur les résultats passant d’un système contradictoire, oral, transparent – où la cour siégeait en audience publique avec les plaidoiries des parties concernées – à un système inquisitoire, écrit, opaque où un magistrat mène l’instruction « ex officio » et collecte tous les éléments nécessaires pour régler le contentieux.