Les Guitarrillas Du Nord Du Departement De Potosi (Bolivie): Morphologie, Utilisation Et Symbolique

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Les Guitarrillas Du Nord Du Departement De Potosi (Bolivie): Morphologie, Utilisation Et Symbolique Bull. Inst. fr. études andines 1990, 19, N° 1, pp. 183-213 LES GUITARRILLAS DU NORD DU DEPARTEMENT DE POTOSI (BOLIVIE): MORPHOLOGIE, UTILISATION ET SYMBOLIQUE Philippe Lyèvre * Résumé Ce travail se propose d'étudier une famille de cordophones regroupée sous le vocable de "guitarrilla " qui, tant au niveau morphologique et fonctionnel qu'au niveau symbolique, est porteuse d'un profond et ancestral contenu culturel. Ce groupe d'instruments aux caractéristiques originales, est intimement lié aux cultes de la terre, de l'eau et de la fertilité qui sont parmi les éléments majeurs du panthéon andin, en particulier dans les sociétés natives du nord du département de Potosi (Bolivie). Les "guitarrillas", instruments traditionnels de la saison des pluies, sont d'identité fondamentalement Quechua, comme la majorité des cordophones boliviens. Cependant, à un niveau supérieur, on doit les considérer comme un reflet de la symbiose culturelle andine qu'est actuellement la société traditionnelle de Bolivie. L'ensemble de ces concepts confère à ce type d'instrument une fonction sociale qui démontre que la musique fait toujours partie de la vie quotidienne de la société rurale bolivienne. Mots clés: Musicologie, cordophones, typologie, symbolique, Bolivie, nord de Potosi. Resumen: Las Guitarrillas del norte dcl departamento de Potosi (Bolivia): morfologia, utilizaciàn y simbâlica Este trabajo se propone estudiar una familia de cordôfonos reagrupados bajo el nombre de "guitarrillas ", que tanto a nivel morfolôgico y funcional, como a nivel simbâlico, tiene un profundo y ancestral contenido cultural. Este conjunto de instrumentes, que tiene caracterîsticas originales, esta intimamente relacionado con los cultos de la tierra, cl agua y la fertilidad, los cuales son elementos esenciales del panteôn andino, particularmente en las sociedades nativas del norte del departamento de Potosi (Bolivia). Las guitarrillas, tradicionalmente tocadas unicamente durante la época de' lluvia, son de identidad fundamentalmente Quechua, como la mayoria de los cordôfonos bolivianos. Sin embargo, hay que considerarlas como un reflejo de la simbiosis cultural andina que caracteriza la actual sociedad tradicional bolivi. na. Este conjunto de conceptos confiere a este tipo de instrumento un papel social que demuestra que la musica aun forma parte de la vida cotidiana de la sociedad rural boliviana. Palabras Claves: Musicologîa, cordôfonos, tipologfa, simbôlica, Bolivia, norte de Potosi. • IBBA, c/o Embajada de Francia, Casilla 824, La Paz, Bolivie. 184 PH. LYEVRE Abstract: The Guitarrillas of thc norlh of Ihc dcparmcnt of Potosi (Bolivia): Morphology, Use and Symbolics This study présents a cordophonc's family regrouped by the name of "guilarrilla", which has a deep and ancestral cultural significance, al morphological, functional and symbolical levels. This original group of instruments, is closely related to the earth, water and fertility cuits, which are major elements of the andean panthéon, particularly in the native societies of the north of the department of Potosi (Bolivia). The "guitarrillas", traditional instruments of the rain season, belong more specifically to the Quechua identity, as most of the bolivian cordophones. However, at a higher level, they have to be considered as a reflection of the àndean culture symbiosis, which characterizes the present traditional bolivian society. This group of concepts confers to this kind of instrument a ' social function, which demonstrates that music is part of thc daily life of the rural bolivian society. Kcy word s: Musicology, cordophones, typology, symbolics, Bolivia, north of Potosi. I. GENERALITES INTRODUCTION Les guitarrillas (*)(s.Z.) représentent une famille de cordophones(*) typique d'une région centrale de la Bolivie, et de type intermédiaire entre la guitare et un petit instrument très employé dans les Andes, appelé charango (*). Ce travail est un essai de classification de ces instruments dans le groupe des cordophones, et à l'intérieur de leur propre famille; il repose sur l'étude d'une centaine de spécimens étudiés et photographiés, au cours de divers voyages dans lesquels j'ai été, le plus souvent, accompagné par des natifs des lieux. Sur ma lancée, j'ai également réalisé, dans le nord du département de Potosi, des enregistrements intéressant principalement cet instrument, à l'occasion de l'ouverture de la saison des pluies. En outre, ayant moi-même construit un Certain nombre d'instruments. à cordes, j'ai tenté d'aller le plus loin possible dans la description des objets tout en respectant la confidencialité de la construction. Les termes techniques marqués par un astérisque sont regroupés dans le lexique situé en fin d'article. 1. PRESENTATION GENERALE DES INSTRUMENTS -ttà - Classification Les chercheurs du Musée d'Ethnographie et Folklore de La Paz intègrent l habituellement les guitarrillas (s./.) dans la famille des charangos à cause de leurs cinq chocurs(*) de cordes, schéma qui correspond effectivement au charango, mais en fait, de par leur morphologie, elles sont beaucoup plus proches d'une guitare rudimentaire, avec quelques variations concernant le nombre de cordes, de cases • LES GUITARR1LLAS DE POTOSI 185 frettées(*) et la profondeur de la caisse. Il est donc préférable de considérer les guitarrillas (s./.) comme une famille instrumentale à part entière, car comme nous le verrons plus loin, ce terme recouvre des instruments d'apparence très différente. - Terminologie Il existe pour ce type d'instrument un grand nombre de noms, d'ailleurs employés avec plus ou moins de discernement par les musiciens. Parmi les plus courants, il faut surtout mentionner: guitarrilla, guitarrôn (*), guitarra de lluvia, talachi (*), konkhota, charango de carnaval ou de pascua, pumputo, chilin-chilin, campo, etc.. - Répartition géographique Le centre d'influence des guitarrillas (s./.) se situe dans la partie nord du département de Potosi, (norte de Potosi), autour des bourgades de Llallagua, Uncia, Catavi, Caripuyo au nord, de San Pedro de Buena Vista à l'est, et jusque dans le département de Cochabamba; à l'ouest parfois aussi dans le département d'Oruro, quoique ce soit plus rare, à Chayanta, Pocoata, Macha, Ocuri, et même jusqu'à Sucre et Tarabuco, bien que dans ces deux derniers cas, il s'agisse, d'instruments dérivés (Fig. 1). 186 PH. LYEVRE - La famille des guitarrillas (s./.) Dans sa typique version de base, on rencontre deux grands types de guitarrillas: le guitarrôn et le talachi, qui diffèrent par un certain nombre de détails essentiellement liés à la facture de la table d'harmonie des instruments, ainsi qu'à celle de leur manche. On rencontre également, dans la partie sud de la zone précédemment citée, une variété de guitarrôn beaucoup plus plate, entre autres caractéristiques, nommée justement guitarrilla (s.s.). Enfin il existe quelques instruments dérivés, notamment la jalisca (*), la mediana (*), et la jitara (*), qui sont en général natifs des départements avoisinants. - Historique de l'instrument Si l'on admet aujourd'hui que le charango est un descendant de l'ancienne vihuela de mano (*) à cinq choeurs, elle-même ancêtre de la guitare moderne, et non un descendant de cette dernière en tant que telle, la généalogie des guitarrillas (s./.) est quant à elle plus hésitante. Pour certains, elles descendent en droite ligne d'une guitare et seraient nées d'un compromis entre celle-ci et ce dont les paysans avaient le plus l'habitude, à savoir le charango, sur la base d'une tessiture (*) grave. Ceci en ferait donc des instruments "modernes", puisque postérieurs au charango, soit, mais aussi à la guitare actuelle. En réalité, ceci va à l'encontre de l'opinion de la majorité des musiciens qui affirment que leurs ancêtres en jouent depuis des générations. On pourrait admettre également que la guitarrilla (s./.) dérive, elle aussi, de la vihuela à cinq choeurs, que sa naissance soit contemporaine ou postérieure à celle du charango. Le fait qu'il en existe quelques rares spécimens très anciens (dont un au musée d'Ethnographie et Folklore de La Paz) abonde également dans ce sens. - Accordature Elle répond à un schéma présenté Fig. 2a; c'est le modèle le plus courant, quoiqu'il en existe d'autres, avec en particulier des agencements de cordes différents (voir plus loin). Le pentagramme de la Fig. 2a correspond à une donnée exacte sur l'échelle sonore, car il en faut une, mais mieux vaut le considérer comme une série d'écarts relatifs par rapport à la note la plus grave, en sachant que cette note est elle- même très variable. En d'autres termes, les musiciens, qui ignorent la référence du diapason, accordent leurs instruments de manière très variable dans l'échelle sonore, mais en respectant toujours l'écart relatif entre les notes. Dans tous les cas, la corde grave centrale sert de référence pour l'accord mineur principal, autrement dit la tonique (Fig.2b). [2 LES GUITARR1LLAS DE POTOSI 187 n —V- /T\ U * 4s) —<2r tt-t S 1» i i * »• <» 11 i • m - Fig. 1- a) Accordature courante des guitarrillas (sX) ; b) Positions d'accords plaqués courantes. Il est à remarquer que ces positions mentionnées Fig. 2b, ne nécessitent jamais plus de deux doigts apposés sur le manche, contrairement à celles de la guitare qui parfois en demandent quatre, voir même cinq, dans le cas de certaines guitares modernes. Bien sûr, il existe d'autres temples (*) et en particulier: . Un temple talachi (Llallagua), . Un temple plus typique de Macha, . à Ocuri, un temple diablo (*), et des accordatures particulières sur cinq cordes doubles et choeurs variables. - Cordes y Elles sont actuellement presque toutes métalliques (fer, acier simple ou bronzé), en particulier pour les chanterellesC) appelées tara ou k'ewa , ou de nylon pour les bourdons (*)(N°. 3 et 5); les cordes de boyau sont devenues exceptionnelles de nos jours. 188 PH. LYEVRE 2. CARACTERISTIQUES MORPHOLOGIQUES GENERALES COMMUNES AUX DIFFERENTS TYPES Tout d'abord il faut dire que tous les représentants de cette famille (il s'agit là des instruments courants dans le Norte de Potosi, et pas des dérivés) ont, entre autres caractéristiques communes, celles d'être de facture rustique et d'utilisation quasi exclusivement paysanne.
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