LES COMORES ET LA DE~~K.CRATIE

Les Comores et la démocratie

’ARCHIPEL des Comores certains l’assimilent moins à un L accède à l’indépendance en phénomène de démocratisation 1975 à l’exception de l’île de qu’à une (( situation d’anarchie )). Mayotte. Durant plusieurs siècles, Dans l’esprit de cet article, il ces îles étaient sous le contrôle de s’agit bien d’un processus original quelques familles sultanesques, sur- de démocratisation. Ainsi, nous tout à . Tout comme le allons passer en revue les différents régime sultanesque, l’organisation régimes et mettre en lumière leurs de la vie sur l’ensemble de ces îles, apports au processus de démocrati- qui est de type communautaire sation en cours. Nous soulèverons basée sur la famille élargie et le vil- dans un deuxième temps certaines lage, survivra à la colonisation fian- questions que ce processus impose çaise. aux politistes. Au lendemain de L’indépen- dance, est ren- versé par un coup d’Etat dirigé par Le régime révolutionnaire Ali Soilih qui instaure un régime d’Ali Soilih révolutionnaire. Ce demier va pen- dant deux ans et demi s’attaquer à Une politique volontariste la bourgeoisie locale pour imposer un nouvel ordre politique. Ce pas- La lutte contre les dépenses sage éphémère de la révolution a ostentatoires liées aux coutumes indirectement contribué au déclen- locales, le charlatanisme, le chô- chement d’un processus interne de mage, la corruption, les inégalités démocratisation. Le retour pendant sociales et l’inapplication de la loi, une dizaine d’années d’un régime marque fortement le programme (( sultanesque )), dirigé par Ahmed politique du nouveau régime. Les Abdallah, n’arrivera plus à renver- coutumes, avant la politique révo- ser ce processus et, depuis les lutionnaire d’Ali Soilih, avaient un années 90, on assiste à un renforce- rôle capital dans l’organisation ment de ce dernier grâce à certains sociojuridique de la communauté à principes démocratiques autorisés l’échelle villageoise. L‘exécution de par le régime de Saïd Mohamed ces coutumes permet aux individus Djohar, et réappropriés en partie d’accéder à un rang social impor- par le peuple. tant et les contraint moralement à Pour beaucoup d’intellectuels se comporter comme sages. En comoriens, la situation est encore contrepartie, ils ont un pouvoir de loin d’être ce que l‘on pourrait qua- décision reconnu de tous et de tou- lifier de démocratique. Et de ce fait, tes.

122 Du dirigisme et des acquis démo- traditionnel, qui n’a plus le droit de wutiques pratiquer ,normalement ses coutu- mes, et 1’Etat. Les méthodes utilisées pour Le régime révolutiofmaire est atteindre ces objectifs sont les sui- renversé par un coup d’Etat dirigé vantes : par en mai 1978. Dès campagnes de sensibilisation l’annonce de la nouvelle, les mai- menées par le (( Mongozi )) (1) lui- sons se vident ;les rues et les places même et par la Jeunesse révolution- publiques sont remplies d’une foule naire (2), à travers des meetings, animée par une joie immense. chansons populaires, documents Après deux ans et demi d’étouffe- écrits en langue locale, etc. Pour ce ment, la vie traditionnelle retrouve faire, une campagne d’alphabétisa- enfin son cycle normal caractérisé tion de masse est entreprise. De la par les événements à l’occasion des- même façon, un enrichissement de quels tout le monde a droit au la langue comorienne par une vul- ((M’Mokaram )) (repas de fête servi garisation de nouveaux mots pour au village). Les (( gradés R de la désigner des concepts politiques société retrouvent enfin leur droit (tels que (( inbabaizdrano wu zikao za de sages. nzaeska )) = lutte des classes,

des enseignementsI primaire et secondaire et l’émancipation nota- (1) Nom comorien donné au prési- ble de la femme qui, désormais, dent Ali Soilih et qui peut être traduit par : guide, phare, éducateur. peut prendre la parole sur une (2) Jeunes lycéens chargés de l’exécu- estrade pour manifester un engage- tion du pouvoir révolutionnaire. ment quelconque (politique, vie (3) Personnes désignées par la Jeu- associative...). nesse révolutionnaire pour représenter le nouveau pouvoir au niveau du village. Quelques années après la mort

123 d‘Ali Soilih, on voit apparaître dans le nom de Front démocratique les villages une certaine réhabilita- (FD) pour éduquer politiquement tion de sa personnalité. Cette réha- le peuple dans les différents quar- bilitation est exprimée au niveau tiers. Le but est de l’amener A se des palabres et à travers les chan- soulever spontanément contre le sons populaires. régime (I excellenciel 1). Les alisoili- histes, impulsés par l’Organisation de la jeunesse comorienne (OJC) Le régime a excellenciel)) établie en , commencent d’Ahmed Abdallah également à se mobiliser, mais de façon moins engagée. Après une Retour iì ten régime de type siclta- dizaine d’années d’exercice du pou- nesqice (1978 iì 1989) voir, Ahmed Abdallah est assassiné en 1989, en présence des maîtres A la chute du régime révolu- absolus de sa garde (dont Bob tionnaire, Ahmed Abdallah rede- Denard). vient président et fait des Comores Si ce régime a bafoué la démo- une république fédérale islamique. cratie politico-administrative, sa Des elections législatives sont orga- non-ingérence dans les affaires cou- nisées et un chef de gouvernement tumières des communautés villa- est nommé. Les pouvoirs de ce der- geoises permet à ces dernières de nier comme ceux des élus devien- continuer le processus naturel de nent très vite fictifs. Ceci a amené démocratisation de l’organisation les gens de la rue à qualifier les de la vie à l’échelle du village. députés de masama (4). L‘écart socio-économique entre les classes populaires et la Le régime de Papa Djo )) bourgeoisie détentrice du pouvoir se creuse de jour en jour. Pour u Papa démocrate, anarchiste, gen- manifester leur contestation, les docrate ou révolutionnaire I) ? gens de la rue utilisent des expres- sions humoristiques en s’adressant Après Ahmed Abdallah, Saïd am proches du pouvoir (( excellen- Mohamed Djohar, demi-frère de ciel n, telles que : repiblik feda rile feu le président Ali Soilih et sur- qu’on peut littéralement traduire nommé (( Papa Djo )) prend le pou- par (( nous, république, mangeons voir de façon intérimaire et l’argent )). Le phénomène de migra- (i décrète i) la démocratie et le plura- tion vers la France et l’île de lisme politique. Ce nouveau climat Mayotte qui marque ces années 80 va favoriser : contribue à atténuer le choc de l’émergence d’un embryon de l’injustice socio-économique. syndicalisme au niveau des agricul- Alors que le pouvoir (( excellen- teurs et autres catégories profes- ciel B semble se solidifier, des jeunes sionnelles ; diplômés parmi les pro-marxistes le développement de la liberté s’organisent clandestinement sous d’expression avec une (( démonopo- lisation B des médias : apparition de (4) e Applaudissements )). Pour les radios libres et de journaux indé- gens de la rue, les députés ne font pendants ; qu’applaudir à tout ce que dit et veut le Père de l’indépendance, son Excellence le l’extériorisation de la sensibi- président Ahmed Abdallah. lité politique au niveau du peuple.

124 La place qu’occupe la musique tra- Que vos actes soient des vrais ditionnelle est alors exemplaire. La actes chanson d’Abdou Mhadji ci-après Yirilaziniu en est un exemple parmi tant C’est de notre devoir d’autres : Yeni lawanza zidjo hidjri zhanyu ((Amaniyahe nzasiwa nayi par- wyontsi hanihe Vous serez tous responsables de Que la paix des îles soit acquise vos actes. B Watukufii waongozi mwahirenga Papa Djo sera élu président et ze dwoinzana son régime sera marqué par : Chers dirigeants, lorsque vous une niultiplication departispoli- aurez pris les responsabilités tiques souvent autour d’un homme Zohaniba na zahurendra ou d’une île. Beaucoup de ces partis Que vos paroles soient suivies vont faire une coalition pour soute- d’actions nir le régime de Papa Djo ; Hodjelebwe, wuzade mwema une (( gendocratie (6) mas- wuyeneye ye masiwa quée par un jeu de règles démocra- Comme l’arrivée d’un bébé tiques (majorité parlementaire, dont la joie est partagée de tous, elle motion de censure, etc.) ; (la démocratie) doit donner la joie une politique du ventre plus ou à toutes les îles nioins démocratisée. L’aide étrangère Heiayi madlioinzana ya cornori, qui passe de plus en plus par les deniokrasi yiriwaliya populations pour la concrétisation Vous les responsables des des projets pratiquement autogérés Comores, la démocratie s’est pré- rend le peuple plus ou moins indif- sentée à nous. Que chacun sache ses férent à cette politique du ventre. devoirs La plupart des régions vont pouvoir réaliser des programmes de déve- (I Wowungwana rihundru zama- loppement : mise en place de rou- slia yenafasi yinu kayi dja kaya ni, tes, écoles, hôpitaux, adduction L‘indépendance, nous l’avons d’eau, caisses d’épargne et de cré- acquise depuis longtemps mais dit, etc. La responsabilisation des cette liberté n’existait pas villageois dans les programmes de Nariliugade hamabeya ri~ius- développement va leur permettre hangiriye d’avoir une expérience démocrati- Ensemble (toutes les couches que encore plus enrichie et plus sociales), “Let’s preserve him (5)” (I progressiste ; Nyi inawaziri nganyi vanu ? une multitude de gouveineinents Vous les ministres, êtes-vous toujours éphémères et une ((déva- présents ? luation )) du titre et de la fonction de Tsasi ridja ministre. Qui n’aurait pas pu être Oui nous sommes arrivés ministre dès lors qu’il lit, écrit et Zitrendrwa na zike za kwelu parle la langue de Molière? Une condition préalable quand même : être membre insoupçonné du RDR. (5) L’auteur personnifie la liberté apportée par la démocratie pour montrer à quel point celle-ci est importante; d‘où (6) Ce terme, qui est utilisé dans la l’emploi du (I him )) au lieu du (i it 1). Ces presse comorienne, signifie que l’exercice nuances n’existant pas en français, je me du pouvoir politique est influencé par le suis permis de recourir à l’anglais. gendre du président.

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Au-delà de la caricature, ce dernier occidental du terme, jouent alors un point est à percevoir comme une rôle de conseillers techniques oficiezrx véritable révolution sociopolitique, du ministre sur les nominations à en tout cas dans l’île d’Anjouan où faire. Ce faisant, des pères de le système sultanesque a été jus- famille, des petits fonctionnaires, que-là le plus flagrant. Qui aurait etc., abandonnent leurs responsabi- imaginé que tout d’un coup des lités familiales et/ou professionnel- ministres puissent provenir des vil- les pour se rendre dans la capitale lages (( les plus reculés P d’Anjouan ? (où ils peuvent alors rester jusqu’à Plus original, qui aurait imaginé un mois) et conseiller leur proche que, sur les six premiers ministres ministre. de Papa Djo, quatre puissent pro- venir des régions périphériques Fin d’un amalgame politique ? anjouanaises : Nyurnakélé, Mja- mawé, Bimbini, Mirontsy (7) ? Plus Cette politique qui affiche à la étonnant, qui aurait imaginé que fois tout et son contraire ne pouvait l’un de ces ex-premiers ministres durer longtemps. En effet, le régime (M. Ibrahim Halidi) puisse, aux de Papa Djo est renversé par Bob dernières élections présidentielles, Denard en 1995. Mais au fond, suf- occuper un des meilleurs rangs dans fisait-il de renverser le régime pour la ville excellentielle (Domoni) et assainir la situation ? Nous n’igno- devancer ainsi le candidat soutenu rons pas le rôle important que joue par une bonne partie de la famille la France au sujet de l’évolution du feu Ahmed Abdallah ? Quand on politique aux Comores, mais cela sait que même le révolutionnaire fera l’objet d’un article ultérieur. déclaré, le président Ali Soilih (demi-frère de Papa Djo), n’avait jamais osé prendre un premier Le régime du Mwandziwa ministre en dehors d’une (( ville sul- Bure (S), Taki Mohamed tanesque)), on est tenté de se Abdoulkarim demander si Papa Dja ne serait pas un (demi) révolutionnaire ? Encore Un régime légitime faudrait-il déterminer exactement lequel, entre Papa Djo et le gendre, Papa Djo est remplacé par Taki serait le vrai (( révolutionnaire D... Mohamed Abdoulkarim en 1996 un phénonzène d’intégration de suite à des élections plurales et l’informel dans la politique. On démocratiques organisées sous le observe sous le régime de Papa Djo contrôle des organisations interna- une situation oÙ une partie du pou- tionales. La totalité des candidats voir de décision de (certains) minis- reconnaissent la régularité des élec- tres devient un pouvoir partagé non tions et acceptent leur défaite face plus entre ses collaborateurs offi- à Talu qui obtient au deuxième tour ciels et lui, mais entre son parti poli- près de 65 % des voix. tique, des personnes isolées de son village et lui. Ces personnes isolées, Une légitimité mal appréciée par le qui sont instruites ou non au sens (I Mwandziwa )) Taki ?

(7) I1 s’agit respectivement de Une observation sur la manière MM. Ibrahim Halidi, Mohamed Abdou Madi, Saïd Ali Mohamed et Halifa Hou- madi. (8) (I Qui est adoré de fait. r)

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dont l’actuel régime exerce le pou- l’importance de cette légitimité : les voir laisse penser que ce dernier résultats qu’il a obtenus aux élec- apprécie mal sa légitimité. Ceci est tions plurales, démocratiques et illustré par les événements sui- incontestées de mars 1996 ;le sur- vants : nom de (( Mwandziwa Bure )) qu’on - peu de temps après la prise lui a attribué. A la lumière de ce qui de ses fonctions, le Mwandziwa va vient d’être dit, on peut se deman- renvoyer, lors d’un discours spécial der si monsieur le Président a raison adressé à la nation, tous les fonc- de rechercher ce qu’il a déjà sous la tionnaires. Dans quelle rue ce dis- main. cours ne sera pas applaudit ? Le ton du Mwaizdziwa lors de ce discours rappelle alors le Mongozi Ali Soilih Un réel processus de aujourd’hui regretté du peuple. démocratisation Une semaine après, les mêmes fonctionnaires regagnent leur poste Des régimes sultanesques du après un soi-disant contrôle admi- XVI‘ siècle à 1975 oÙ le pouvoir poli- nistratif. Cet acte, vide de fait, a tico-économique était monopolisé qngendré une déception populaire. par quelques famille‘s sultanesques, Etait-ce un geste à but purement on est passé en une décennie à une populiste (pour se rendre autant situation où ce pouvoir se décentra- populaire que le Mongozi feu Ali lise de plus en plus au niveau des Soilih) ? C’est là une question que régions, même des plus périphéri- certaines personnes de la rue n’ont ques. Les différents régimes passés pas manqué de se poser ; ont ainsi engendré des apports suc- - le Mwandziwa prône et pré- cessifs sur le plan démocratique : la voit dans la nouvelle constitution démocratisation des enseigne- une réduction draconienne du ments, l’alphabétisation des adul- nombre de partis politiques à deux, tes, l’enrichissement du langage en tout cas jamais plus de trois. comorien en matière politique, N’est-ce pas là, même si l’intention l’adoption d’une politique de déve- de départ est tout autre, une prati- loppement décentralisée basée sur que qui est antidémocratique et de les structures villageoises, etc. nature à affecter la légitimité du Un certain nombre de ces Mwandzizua? Lors du vote de la apports successifs sont en cours nouvelle constitution, ainsi que d‘appropriation par le peuple lui- celui du parlement, la grande oppo- même, qui manifeste ainsi son sition n’a pas participé au scrutin ; extrême sensibilité à la vie politique. - malgré une allocution radio- On peut citer l’amélioration du lan- diffusée du nouveau président qui gage politique; la formation en dit qu’il n’y aura pas de place pour matière politique et civique qui est la politique politicienne, le phéno- prise en charge par les villages à tra- mène de (( phagocytose o de la poli- vers des personnes autodidactes tique par l’informel s’accentue plus (politique informelle) et des grou- que jamais. pes de musique traditionnelle L’actuel président bénéficie (chansons). Grâce à ces divers incontestablement au départ d’une moyens, le processus de démocrati- légitimité au niveau de la majorité sation qui a, aussi paradoxal que du peuple comorien. Un double cela puisse paraître, été catalysé par (( baromètre B permet de mesurer le régime révolutionnaire et dirigiste

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d’Ali Soilih, semble suffisamment tion restent des clans plus ou moins engagé. Par ailleurs, on assiste à une influents, d’où la constitution des revendication démocratique de la partis autour d’individus plus part de la population dont deux des qu’autour d’un projet global de signes extérieurs sont l’apparition société. Cette démocratisation oÙ le des syndicats (des agriculteurs, des contrôle du pouvoir politico-écono- enseignants, des agents de la santé, mique est en train de passer du cen- etc.) et les chansons populaires invi- tre d’antan (familles sultanesques) tant les politiques à respecter les à des clans ou communautés paraît principes de la démocratie, le normale dans un pays où justement recours à l’ironie, l’apparition d’un l’organisation de la vie est de type grand nombre de radios libres, etc. communautaire. I1 n’empêche La situation actuelle semble qu’on est bien là en face d‘une favorable à un renforcement de la situation qui doit intriguer bien des dynamique en cours. L‘Etat, qui politistes : comment maintenant bénéficie de façon notable de l’aide faire évoluer ce contrôle du pouvoir internationale, pourrait jouer un (ne serait-ce que sur le plan politi- rôle considérable en renforçant les que), des clans influents vers une avancées précédentes, notamment : plus grande partie des groupes? la généralisation de l’alphabé- Comment faire évoluer le pouvoir tisation fonctionnelle ; de choix politique de ces clans vers la poursuite de l’actualisation l’individu et donner un sens réel au de la langue comorienne ; concept de parti politique dans un le maintien des acquis en pays oÙ l’individu ne s’inscrit dans matière électorale : transparence, la nation qu’à travers des registres pluralisme ; intermédiaires : on n’est identifié au la sauvegarde de la pluralité niveau national que par sa commu- médiatique pour une meilleure nauté; et au sein de la commu- prise de recul de la part du régime ; nautê, on n’est identifié que par sa la non-ingérence dans les famille klargie. Bref, le pouvoir de croyances er la vie traditionnelle des décision en matière de choix politi- communautés ; que relève plus du groupe familial élargi que de l’individu. C’est ainsi le renforcement de la politi- qu’on a pu observer des cas de répu- que de développement basée sur les diation en période électorale, pour structures villageoises ; cause de désaccord politique entre la mise à contribution des les membres de deux belles familles mouvements sociaux sur les grands chez des jeunes couples... problèmes du pays liés au dévelop- La cohabitation harmonieuse pement humain. des communautés villageoises apporterait-elle des solutions trans- posables au niveau politique ? Une évolution démocratique qui interpelle les chercheurs Sard Mahamozsdou politistes Université de Paris 1 DEA d’études africaines ; Comme on a pu le remarquer, Option anthropologie jziridiqzie et les bénéficiaires de la décentralisa- politique

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