Cahier De Propositions No 2 12E Congrès 19-20-21-22 Mai 2017
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Cahier de propositions no 2 12e congrès 19-20-21-22 mai 2017 __________________________________________________________________ Vous trouverez dans ce document les propositions du Comité de coordination national (CCN) concernant, d’une part, les alliances possibles avec le PQ et, d’autre part, des propositions pour l’unification des forces progressistes contre l’austérité et pour l’indépendance, ainsi qu’une proposition concernant la forme de présentation du programme dans sa version finale. Ce deuxième cahier est devenu nécessaire suite aux propositions adoptées au conseil national (CN) de novembre 2016, qui avait inscrit à l’ordre du jour du présent congrès la décision sur les alliances. De plus, comme vous le savez, suite au conseil national, nous avons entrepris le chantier Renouveau politique 2018 qui vise à créer des alliances avec les mouvements sociaux et les mouvements politiques progressistes et indépendantistes. C’est dans ce contexte que des discussions ont eu lieu depuis le mois de décembre dernier avec Option nationale. Nous y avons sérieusement envisagé une entente politique qui pourrait prendre la forme d’une fusion des deux partis. Vous trouverez une proposition qui va dans ce sens dans le présent cahier. Vous trouverez également un lexique de langage commun produit par le Comité électoral. Afin de débuter ces réflexions dans un esprit d’ouverture, de respect et de rigueur, nous rappelons aux membres la résolution du CN de novembre 2016 qui constitue notre base d’unité sur ces questions. Nous voulons mettre en lumière ce qui nous unit, pour nous permettre de décider, ensemble, des avenues les plus prometteuses pour notre parti. • Que le CN mandate le CCN d’ouvrir un chantier de réflexion et d’action large impliquant les membres et les instances de QS sur les sujets et avec les groupes suivants : • Les convergences et les alliances possibles entre QS et des mouvements sociaux et politiques incluant les Premières Nations et les Inuit ainsi que des partis politiques qui s’engagent à porter lors de la prochaine campagne électorale un projet politique inclusif pour la réalisation de la souveraineté, féministe et solidaire des Premières Nations et des Inuit et de leur droit à l’autodétermination, porteurs de valeurs comme la fin de l’austérité et le réinvestissement massif dans les services publics et les programmes sociaux, l’égalité entre les femmes et les hommes, le féminisme, la diversité, une transition écologiste et la fin du développement des hydrocarbures et proposant un nouveau mode de scrutin mixte compensatoire qui établit une véritable représentation proportionnelle à l’Assemblée nationale. D’autre part, le congrès doit adopter l’Enjeu 5, qui est le dernier de la démarche et qui va finaliser notre programme. La Commission politique (CP) aura à mettre en forme la version finale et, à cet égard, il est souhaité de revoir une décision déjà prise par le congrès concernant l’ordre de présentation des éléments de notre programme. Le document est divisé en trois blocs : • Bloc 1 Propositions sur les alliances politiques; • Bloc 2 Proposition de négociation avec Option nationale; • Bloc 3 Proposition de revoir la décision du congrès de 2009 sur la version finale du programme. Date limite pour soumettre des propositions ou amendements : 15 avril 2017 à minuit. Les faire parvenir à [email protected]. Merci de votre participation, bons débats ! Gaétan Châteauneuf Secrétaire général TABLE DES MATIÈRES Bloc 1 : p. 3 Option A : p. 4 Option B : p. 12 Option C : p. 18 Bloc 2 : p. 20 Bloc 3 : p. 22 BLOC 1 : Propositions sur les alliances Un langage commun S’entendre entre deux organisations n’est pas une chose simple. Il y a plusieurs niveaux d’entente. Nous proposons ici un langage commun pour éclairer le débat et avoir tous et toutes une idée sur le sens des mots. Nous ne prétendons pas qu’il s’agit ici du sens « juste » ou « vrai » des mots, simplement nous nous donnons un guide pour débattre entre nous à l’intérieur du parti. Ainsi, nous invitons les diverses propositions dans le cadre du Chantier Renouveau politique 2018 à adopter ce vocabulaire afin d’éviter toute confusion. Catégorie générale : Entente Quelque rapport favorable que ce soit avec une autre organisation politique (considérée généralement comme adversaire) est une entente. C’est le terme général pour désigner l’ensemble des possibilités sans les définir plus avant. Donc, être contre toute entente c’est dire qu’on ne souhaite voir se réaliser aucune des options mentionnées plus bas. Variété des ententes possibles, de la plus proche à la plus distante Type d’entente Définition Fusion L’objectif de cette entente est, qu’à terme, les deux organisations politiques concernées n’en forment qu’une. Le programme, le nom, les candidatures, la structure organisationnelle deviennent les mêmes. Alliance Une alliance n’est pas une fusion, les deux entités restent bien divisées. Cependant, il y a accord à la fois sur des éléments programmatiques et sur des stratégies électorales. Il faut donc des propositions politiques communes et aussi des stratégies de candidatures communes (retraits ou appuis de la part d’une organisation ou de l’autre). Une alliance peut mener à un gouvernement de coalition sur la base des éléments politiques communs. Pacte Un pacte n’est pas une alliance, il ne concerne que la stratégie électorale et non les propositions politiques. Ainsi, deux organisations s’entendent pour dire qu’elles présenteront ou non des candidatures dans certaines circonscriptions pour favoriser la victoire de l’une ou de l’autre, mais elles n’ont pas de programme commun et elles n’envisagent pas a priori de former un gouvernement de coalition. Convergence La convergence n’est pas un pacte, personne ne s’engage à faire quoi que ce soit du point de vue électoral. La convergence c’est la volonté de différentes organisations, partageant des positions politiques similaires, de se rencontrer au sein de forums organisés par un groupe tiers pour discuter de leurs positions et, éventuellement, les harmoniser, sans pour autant établir un programme commun. Option A • Québec solidaire vise un véritable front uni contre l’austérité, pour la transition énergétique et pour l’indépendance • Argumentaire Introduction Durant les 18 mois où le PQ a été au pouvoir, sa stratégie a été de tirer le tapis sous les pieds de la CAQ pour aller chercher son électorat. Ses politiques économiques et sa campagne identitaire allaient dans ce sens, mais cela n’a pas fonctionné. Même si l’électorat de la CAQ demeure toujours dans sa mire, le PQ a commencé une autre stratégie, celle de la convergence pour battre le gouvernement Couillard. Cette politique vise à imposer l’idée du vote stratégique en sa faveur aux prochaines élections en tentant de démontrer que QS est l’artisan de la division. C’est la carte que Lisée a jouée dans l’élection partielle de Verdun. Les sondages lui donnaient un déficit par rapport au résultat de 2014 et la moitié de l’exécutif de la circonscription venait de claquer la porte au moment de son élection. Il a donc jeté la responsabilité de ses déboires sur le refus de QS de faire alliance. Il vient de jouer la même carte dans Gouin, après que tous ses sondages l’aient donné perdant; il a déclaré qu’il ne présenterait pas de candidat. Dans les faits, le PQ au pouvoir s’est toujours confronté aux revendications du mouvement syndical et populaire en appliquant la logique d’austérité imposée par la classe dirigeante. Il a instauré des changements majeurs dans la société québécoise qui révèlent la réalité de son projet politique. Il a été le premier à freiner de façon durable l’essor du mouvement syndical au début des années 1980, il a débuté la déstructuration du secteur public sous Lucien Bouchard, et cela, avec des conséquences durables et il soutient le libre-échange, qui est à l’opposé du contrôle souverain d’un État sur son économie et son environnement. Selon le professeur Jacques Rouillard spécialisé en histoire du syndicalisme, l’offensive du gouvernement du PQ dans les années 1980 avait placé pour la première fois les syndicats sur la défensive depuis la montée du syndicalisme dans les années 1960 : « La défaite des syndicats des secteurs public et parapublic, qui étaient à l’avant-garde du mouvement syndical jusque-là, marque l’entrée dans une nouvelle époque où ils sont acculés à la défensive. » Ce coup de force a tracé la voie à suivre : les différents gouvernements continueront par la suite d’utiliser abondamment les lois et la menace de loi spéciale comme moyen de pression contre les syndicats. À noter que Jean-François Lisée, alors ministre québécois des Relations internationales et du Commerce extérieur, affirmait en 2013 que le Canada et l’Europe étaient en voie de conclure une entente commerciale bien meilleure que ce qu’on avait l’habitude de voir auparavant : « Ce n’est plus le libre-échange avec la dictature du marché. » C’est ce même Jean-François Lisée qui se défend maintenant en exigeant des compensations du fédéral pour les pertes encourues par l’industrie québécoise. Le défi pour la société québécoise ne consiste pas uniquement à battre le gouvernement libéral, mais à faire élire un parti qui a une autre vision de la société et qui propose des solutions au bénéfice de la population. À ce chapitre, le PQ a adopté durant les 18 mois du gouvernement Marois une politique d’austérité similaire, sinon pire, à celle des libéraux. En effet, les deux budgets présentés par le ministre Marceau étaient plus austères que le dernier budget Bachand et similaires au premier budget Leitão. Quant aux secteurs ciblés par ces coupes, dans chacun des cas ce sont comme d’habitude les consommateurs et consommatrices, les services publics et les personnes qui y travaillent.