Cahier de propositions no 2 12e congrès 19-20-21-22 mai 2017

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Vous trouverez dans ce document les propositions du Comité de coordination national (CCN) concernant, d’une part, les alliances possibles avec le PQ et, d’autre part, des propositions pour l’unification des forces progressistes contre l’austérité et pour l’indépendance, ainsi qu’une proposition concernant la forme de présentation du programme dans sa version finale. Ce deuxième cahier est devenu nécessaire suite aux propositions adoptées au conseil national (CN) de novembre 2016, qui avait inscrit à l’ordre du jour du présent congrès la décision sur les alliances. De plus, comme vous le savez, suite au conseil national, nous avons entrepris le chantier Renouveau politique 2018 qui vise à créer des alliances avec les mouvements sociaux et les mouvements politiques progressistes et indépendantistes. C’est dans ce contexte que des discussions ont eu lieu depuis le mois de décembre dernier avec Option nationale. Nous y avons sérieusement envisagé une entente politique qui pourrait prendre la forme d’une fusion des deux partis. Vous trouverez une proposition qui va dans ce sens dans le présent cahier.

Vous trouverez également un lexique de langage commun produit par le Comité électoral.

Afin de débuter ces réflexions dans un esprit d’ouverture, de respect et de rigueur, nous rappelons aux membres la résolution du CN de novembre 2016 qui constitue notre base d’unité sur ces questions. Nous voulons mettre en lumière ce qui nous unit, pour nous permettre de décider, ensemble, des avenues les plus prometteuses pour notre parti.

• Que le CN mandate le CCN d’ouvrir un chantier de réflexion et d’action large impliquant les membres et les instances de QS sur les sujets et avec les groupes suivants :

• Les convergences et les alliances possibles entre QS et des mouvements sociaux et politiques incluant les Premières Nations et les Inuit ainsi que des partis politiques qui s’engagent à porter lors de la prochaine campagne électorale un projet politique inclusif pour la réalisation de la souveraineté, féministe et solidaire des Premières Nations et des Inuit et de leur droit à l’autodétermination, porteurs de valeurs comme la fin de l’austérité et le réinvestissement massif dans les services publics et les programmes sociaux, l’égalité entre les femmes et les hommes, le féminisme, la diversité, une transition écologiste et la fin du développement des hydrocarbures et proposant un nouveau mode de scrutin mixte compensatoire qui établit une véritable représentation proportionnelle à l’Assemblée nationale.

D’autre part, le congrès doit adopter l’Enjeu 5, qui est le dernier de la démarche et qui va finaliser notre programme. La Commission politique (CP) aura à mettre en forme la version finale et, à cet égard, il est souhaité de revoir une décision déjà prise par le congrès concernant l’ordre de présentation des éléments de notre programme.

Le document est divisé en trois blocs :

• Bloc 1 Propositions sur les alliances politiques; • Bloc 2 Proposition de négociation avec Option nationale; • Bloc 3 Proposition de revoir la décision du congrès de 2009 sur la version finale du programme.

Date limite pour soumettre des propositions ou amendements : 15 avril 2017 à minuit. Les faire parvenir à [email protected].

Merci de votre participation, bons débats !

Gaétan Châteauneuf Secrétaire général

TABLE DES MATIÈRES

Bloc 1 : p. 3 Option A : p. 4 Option B : p. 12 Option C : p. 18

Bloc 2 : p. 20

Bloc 3 : p. 22

BLOC 1 : Propositions sur les alliances

Un langage commun S’entendre entre deux organisations n’est pas une chose simple. Il y a plusieurs niveaux d’entente. Nous proposons ici un langage commun pour éclairer le débat et avoir tous et toutes une idée sur le sens des mots. Nous ne prétendons pas qu’il s’agit ici du sens « juste » ou « vrai » des mots, simplement nous nous donnons un guide pour débattre entre nous à l’intérieur du parti. Ainsi, nous invitons les diverses propositions dans le cadre du Chantier Renouveau politique 2018 à adopter ce vocabulaire afin d’éviter toute confusion.

Catégorie générale : Entente Quelque rapport favorable que ce soit avec une autre organisation politique (considérée généralement comme adversaire) est une entente. C’est le terme général pour désigner l’ensemble des possibilités sans les définir plus avant. Donc, être contre toute entente c’est dire qu’on ne souhaite voir se réaliser aucune des options mentionnées plus bas.

Variété des ententes possibles, de la plus proche à la plus distante Type d’entente Définition Fusion L’objectif de cette entente est, qu’à terme, les deux organisations politiques concernées n’en forment qu’une. Le programme, le nom, les candidatures, la structure organisationnelle deviennent les mêmes. Alliance Une alliance n’est pas une fusion, les deux entités restent bien divisées. Cependant, il y a accord à la fois sur des éléments programmatiques et sur des stratégies électorales. Il faut donc des propositions politiques communes et aussi des stratégies de candidatures communes (retraits ou appuis de la part d’une organisation ou de l’autre). Une alliance peut mener à un gouvernement de coalition sur la base des éléments politiques communs. Pacte Un pacte n’est pas une alliance, il ne concerne que la stratégie électorale et non les propositions politiques. Ainsi, deux organisations s’entendent pour dire qu’elles présenteront ou non des candidatures dans certaines circonscriptions pour favoriser la victoire de l’une ou de l’autre, mais elles n’ont pas de programme commun et elles n’envisagent pas a priori de former un gouvernement de coalition. Convergence La convergence n’est pas un pacte, personne ne s’engage à faire quoi que ce soit du point de vue électoral. La convergence c’est la volonté de différentes organisations, partageant des positions politiques similaires, de se rencontrer au sein de forums organisés par un groupe tiers pour discuter de leurs positions et, éventuellement, les harmoniser, sans pour autant établir un programme commun.

Option A • Québec solidaire vise un véritable front uni contre l’austérité, pour la transition énergétique et pour l’indépendance

• Argumentaire

Introduction Durant les 18 mois où le PQ a été au pouvoir, sa stratégie a été de tirer le tapis sous les pieds de la CAQ pour aller chercher son électorat. Ses politiques économiques et sa campagne identitaire allaient dans ce sens, mais cela n’a pas fonctionné. Même si l’électorat de la CAQ demeure toujours dans sa mire, le PQ a commencé une autre stratégie, celle de la convergence pour battre le gouvernement Couillard. Cette politique vise à imposer l’idée du vote stratégique en sa faveur aux prochaines élections en tentant de démontrer que QS est l’artisan de la division. C’est la carte que Lisée a jouée dans l’élection partielle de Verdun. Les sondages lui donnaient un déficit par rapport au résultat de 2014 et la moitié de l’exécutif de la circonscription venait de claquer la porte au moment de son élection. Il a donc jeté la responsabilité de ses déboires sur le refus de QS de faire alliance. Il vient de jouer la même carte dans Gouin, après que tous ses sondages l’aient donné perdant; il a déclaré qu’il ne présenterait pas de candidat.

Dans les faits, le PQ au pouvoir s’est toujours confronté aux revendications du mouvement syndical et populaire en appliquant la logique d’austérité imposée par la classe dirigeante. Il a instauré des changements majeurs dans la société québécoise qui révèlent la réalité de son projet politique. Il a été le premier à freiner de façon durable l’essor du mouvement syndical au début des années 1980, il a débuté la déstructuration du secteur public sous Lucien Bouchard, et cela, avec des conséquences durables et il soutient le libre-échange, qui est à l’opposé du contrôle souverain d’un État sur son économie et son environnement.

Selon le professeur Jacques Rouillard spécialisé en histoire du syndicalisme, l’offensive du gouvernement du PQ dans les années 1980 avait placé pour la première fois les syndicats sur la défensive depuis la montée du syndicalisme dans les années 1960 : « La défaite des syndicats des secteurs public et parapublic, qui étaient à l’avant-garde du mouvement syndical jusque-là, marque l’entrée dans une nouvelle époque où ils sont acculés à la défensive. » Ce coup de force a tracé la voie à suivre : les différents gouvernements continueront par la suite d’utiliser abondamment les lois et la menace de loi spéciale comme moyen de pression contre les syndicats.

À noter que Jean-François Lisée, alors ministre québécois des Relations internationales et du Commerce extérieur, affirmait en 2013 que le Canada et l’Europe étaient en voie de conclure une entente commerciale bien meilleure que ce qu’on avait l’habitude de voir auparavant : « Ce n’est plus le libre-échange avec la dictature du marché. » C’est ce même Jean-François Lisée qui se défend maintenant en exigeant des compensations du fédéral pour les pertes encourues par l’industrie québécoise. Le défi pour la société québécoise ne consiste pas uniquement à battre le gouvernement libéral, mais à faire élire un parti qui a une autre vision de la société et qui propose des solutions au bénéfice de la population. À ce chapitre, le PQ a adopté durant les 18 mois du gouvernement Marois une politique d’austérité similaire, sinon pire, à celle des libéraux. En effet, les deux budgets présentés par le ministre Marceau étaient plus austères que le dernier budget Bachand et similaires au premier budget Leitão.

Quant aux secteurs ciblés par ces coupes, dans chacun des cas ce sont comme d’habitude les consommateurs et consommatrices, les services publics et les personnes qui y travaillent. Rien en ce qui regarde l’augmentation des revenus, comme l’augmentation des redevances minières, les modifications au taux d’imposition, la lutte à l’évasion fiscale.

C’est cette conviction qui nous conduit à proposer une alternative politique de gauche : celle de construire Québec solidaire dans le cadre de la lutte pour le renforcement des mouvements sociaux dans leur résistance aux politiques néolibérales et dans leurs aspirations à l’émancipation sociale et nationale du Québec. 1. Le sens et les objectifs de la politique de convergence du PQ

Jean-François Lisée s’est fait élire comme chef du Parti québécois en rejetant la perspective de la tenue d’un référendum sur la souveraineté du Québec et en le reportant à un deuxième mandat. Les élections de 2018 doivent essentiellement être le moment du rejet du gouvernement Couillard. Une coalition doit être construite pour réaliser cet objectif stratégique. La question de la souveraineté du Québec doit donc être écartée de la campagne électorale, car elle n’est pas porteuse, selon Lisée, à l’étape actuelle d’une réussite dans ce projet d’écarter ce parti néolibéral et fédéraliste.

Pour ce faire, le Parti québécois doit, d’une part, remobiliser ses troupes en démontrant que le gouvernement libéral participe à la normalisation provinciale du Québec et à la destruction de tous les acquis sociaux du modèle québécois. Il doit, d’autre part, capter le vote de la base des partis et des forces sociales qui ont à cœur la défense de ces acquis sociaux.

Dans le discours péquiste, Québec solidaire est invité à donner la priorité à la victoire contre les libéraux en 2018. Le vote pour QS, sauf dans ses bastions, devient un obstacle au renversement du gouvernement Couillard en divisant le vote progressiste. La faiblesse du soutien au Parti québécois serait attribuée à la division du vote francophone progressiste causée par Québec solidaire.

2. Les types d’alliances 2. a. Une alliance stratégique visant la lutte pour le pouvoir

L’élection est un moment où sont posées tant la question du projet de société que celle de qui doit diriger cette société. Toute idée de lutte conjointe pour le pouvoir pose l’existence d’une plateforme commune que partageraient les parties d’une éventuelle coalition électorale, appelée à devenir une alliance parlementaire disposant de la balance du pouvoir ou même une coalition gouvernementale. La proposition d’une plateforme commune dans ce contexte, qui cherche à faire abstraction des différences stratégiques au niveau des projets politiques de chaque formation, sèmera la confusion sur l’incapacité et le refus du Parti québécois d’affronter les intérêts de la classe dominante, et nourrira la démobilisation sur l’importance du projet défendu par un parti politique comme Québec solidaire, dont le projet d’émancipation implique une société mobilisée.

Nous rejetons donc toute perspective de participation à un gouvernement conjoint avec le Parti québécois. Pourquoi? Parce qu’on ne doit pas faire abstraction des bases politiques du Parti québécois et de sa pratique gouvernementale concrète à toutes les fois qu’il a été au pouvoir. Le ranger dans le camp du progressisme est une source de confusion qui ne peut que nourrir des illusions sur la volonté du Parti québécois à rompre avec la logique néolibérale et sur sa démission stratégique face au combat pour l’indépendance du Québec qu’il cherche à reporter aux calendes grecques.

La politique péquiste s’est toujours limitée au cadre de la gestion capitaliste, en respectant les modes dominants d’accumulation. Alors que la bourgeoisie, au Canada comme ailleurs, a lancé une contre- offensive et a développé des politiques néolibérales, le Parti québécois a développé une gestion économique et politique néolibérale. Sur le terrain national, le Parti québécois s’est avéré incapable de faire une démarche de rupture réelle avec la bourgeoisie canadienne et son État. En 2014, il a fait de la charte des valeurs son cheval de bataille à des fins électoralistes et il a porté atteinte, de façon durable, aux communautés culturelles, particulièrement à la communauté maghrébine. En fracturant ainsi la population du Québec, il a rendu impossible la tenue d’un référendum gagnant sous sa gouverne, et ce, pour des années à venir. Tant au plan de la conception de l’économie que de la politique, et de l’indépendance tronquée qu’il défend, le PQ présente un projet stratégique radicalement différent de ce que défend Québec solidaire. L’important pour le développement de Québec solidaire, c’est de réussir à montrer à la population que les objectifs stratégiques poursuivis par l’un et l’autre parti s’opposent radicalement.

2. b. Des arrangements tactiques visant à jouer sur de possibles déplacements dans la base électorale du PQ vers QS et inversement

Ces réalités ont amené des membres de Québec solidaire à se rabattre sur des arrangements tactiques. Il s’agirait de compter toucher une rente politique (augmentation du nombre de député-e-s de QS) par un appui au vote stratégique pour le Parti québécois dans des comtés où nous pourrions contribuer à sa défaite, par la division des votes si nous maintenons une candidature de QS. Dans les comtés éventuellement gagnables par QS (les comtés où nous serions arrivés en deuxième position derrière le PLQ), le PQ se retirerait. Dans les comtés où QS est en troisième ou en quatrième position, mais dont les votes empêchent le PQ de gagner, c’est QS qui se retirerait (ou qui ne ferait aucune campagne électorale).

La perspective de ces arrangements tactiques repose sur une série d’erreurs d’appréciation tant au plan des intentions prêtées à la direction péquiste qu’au plan des hypothèses de report majoritaire des votes du PQ vers QS ou des votes de QS vers le PQ. Il est certain que la direction péquiste ne souhaite pas le renforcement de QS dans les élections qui viennent ou dans celles qui vont lui succéder. Prétendre le contraire ne tient pas la route. Sa perspective est d’affaiblir QS en rendant notre parti responsable de son affaiblissement et de ses déboires. Son orientation stratégique est claire : une vague de votes pour le PQ est nécessaire pour battre le PLQ. Le vote stratégique, c’est un vote pour le PQ. Voilà le centre de sa campagne politique contre QS depuis sa défaite en 2014.

La convergence pour le PQ, c’est une campagne visant à démontrer à la base électorale de QS qui veut se débarrasser du gouvernement Couillard que le meilleur moyen de le faire c’est de voter PQ. Dans ce contexte, croire que la base électorale du PQ pourrait se déplacer en bloc vers QS dans certains comtés est pour le moins illusoire. Dans le passé, les déceptions face au PQ n’ont pas conduit vers un déplacement significatif vers QS, mais vers le camp des abstentionnistes.

Déjà, nombre d’indépendantistes mécontents du report du référendum à un deuxième mandat risquent d’emprunter cette voie. Le passage de la base électorale de QS vers le PQ ne semble pas du tout assuré également. Là aussi, l’abstentionnisme serait renforcé. Et cela, les stratèges du PQ en sont sans doute très conscients.

Ces manœuvres auraient un impact négatif sur les bases militantes de notre parti et sur des secteurs de notre base électorale. Que signifierait pour nos équipes militantes, même réduites, le fait de ne pas mener campagne, si ce n’est des pressions à la démobilisation. Les secteurs de notre base électorale qui rejettent le cours identitaire du PQ, que celui-ci tend à masquer actuellement mais qui peut ressurgir suite aux aléas de la conjoncture, nous suivraient difficilement sur cette voie. Ces manœuvres pourraient amener à discréditer QS pour une assez longue période.

Les arrangements tactiques et les démarches de désistement négociées dans des associations électorales ne peuvent que jeter la confusion et affaiblir Québec solidaire dans sa démarche de construction.

Le PQ se hâterait d’expliquer que QS compte sur la victoire du PQ pour renverser Couillard et qu’il considère donc que le PQ est dans le camp des partis progressistes, et que l’attitude la plus conséquente serait donc de voter PQ dans tous les comtés pour être certain de nourrir la vague péquiste capable de renverser le PLQ.

3. Les axes d’un front uni que doit développer Québec solidaire dans les mois et années qui viennent

Ne pas s’accrocher au bloc nationaliste dirigé par le Parti québécois

Le Parti québécois n’est pas le navire amiral de l’indépendance. Il en est un naufrageur. Son néolibéralisme, ses positions pro-impérialistes (rejet dans un avenir indéterminé de la lutte pour l’indépendance, libre-échange, politique d’austérité, perspective de rejoindre les alliances militaires) sont la démonstration que l’indépendance est instrumentalisée pour donner une cohérence au bloc hégémonique qu’il a su créer… et qu’il cherche à perpétuer.

Au bloc nationaliste dirigé par le Parti québécois, il faut opposer un s’appuyant sur les classes ouvrière et populaire défendant un programme anti-austéritaire, anti-libre échange, pour une transition écologique basée sur une politique d’investissements économiques publics et pour une démarche d’accession à l’indépendance basée sur une approche radicalement démocratique qui passe par l’élection d’une Assemblée constituante et la tenue d’un référendum sur ses travaux, tout cela dans un premier mandat.

Il faut tout le contraire d’une politique de dialogue qui gomme nos divergences avec le PQ. Il faut le bilan concret du Parti québécois au pouvoir (gouvernement Marois) comme dans l’opposition pour démontrer qu’il a repris, toutes les fois qu’il était au pouvoir, les perspectives du milieu des affaires québécois:

• politiques d’austérité : dérèglementation – privatisation – libre-échange; • politiques environnementales : exploration du pétrole en sol québécois – tergiversations de la direction péquiste sur le projet d’Énergie Est – place prépondérante du privé dans le tournant énergétique envisagé; • soutien aux traités de libre-échange (ALÉNA, AÉCG, Traité transpacifique…).

• Notre proposition

Un front uni contre l’austérité, pour la transition énergétique et pour l’indépendance

Nous devons nous appuyer sur les grands enjeux de l’heure afin de dégager une position cohérente pour lutter contre les politiques néolibérales. Les forces sociales en lutte contre les mesures d’austérité ne peuvent se confiner à la seule lutte revendicative. La lutte doit obligatoirement déboucher sur une lutte politique.

Cahier 2 - Proposition 1- Option A Il est proposé que : • Québec solidaire vise à unifier les gens qui refusent le libre-échange, qui veulent réaliser l’indépendance du Québec et qui aspirent à créer une nouvelle constitution qui redéfinira, par l’élection d’une Assemblée constituante, nos institutions afin d’instaurer une société démocratique, féministe et plurielle. • Québec solidaire vise à unifier dans une même lutte ceux et celles qui veulent investir dans nos services publics afin que tous et chacune aient droit à un service universel de qualité. • Québec solidaire vise à unifier ceux et celles qui aspirent à une transition énergétique rapide, animée par un investissement public massif dans les infrastructures de transport et pour le développement des énergies renouvelables. • Québec solidaire mène, au moyen des chantiers du Renouveau politique, seul ou en collaboration avec d’autres partis et organisations, à partir du printemps 2017, une campagne pour l’indépendance du Québec qui liera la question nationale avec les enjeux de la réforme de nos institutions démocratiques, de la transition énergétique et du climat, de la protection des services publics et des programmes sociaux et de la lutte contre la pauvreté et les inégalités, sur la base d’une vision féministe, inclusive et civique de la nation québécoise et en solidarité avec les Premières Nations et leur droit à l’autodétermination. • Québec solidaire s’adressera également aux militants et militantes issues des mouvements sociaux en les invitant à s’impliquer dans le combat électoral avec nous ou à nos côtés, sous la forme de candidatures de QS ou en appui. • Québec solidaire annonce dès maintenant son intention de faire de la question de l’indépendance du Québec un des enjeux de son combat lors des élections générales de 2018 et invite Option nationale à s’allier à Québec solidaire autour de cette perspective. Québec solidaire rejette la proposition du PQ et son calendrier de reporter la lutte pour l’indépendance pour de nombreuses années. • À défaut d’accord mutuel avec Option nationale, Québec solidaire présentera, dans les 125 circonscriptions du Québec, des candidats et candidates en favorisant la juste place des femmes dans la parité, ce qui signifie la place des femmes dans les circonscriptions importantes également. Il ne fera pas d’alliance avec des partis qui s’inscrivent dans des pratiques néolibérales ou qui pratiquent des politiques d’exclusion, qu’elles soient sur des bases culturelles, ethniques ou raciales.

Conclusion

Le conseil national de QS a encadré le présent débat de balises et de dates butoirs afin d’agir sur des bases décisionnelles claires. Nous avons formulé la proposition qui suit sur son propre mérite et en nous appuyant sur les critères établis par le CN. Ce texte n’est pas en réaction à une autre (position), il n’est pas le miroir inversé d’une autre posture. Notre position a été exposée sans jamais caractériser une autre façon de voir les choses, nul recours, non plus, à des adjectifs.

Dans le cours de la finalisation de cette position on nous a fait remarquer des questions et des objections auxquelles il convient de tenter maintenant de répondre. Ainsi:

« Beaucoup de nos membres en région, qui se sentent isolé-e-s, ou qui, au contraire, connaissent un certain niveau de collaboration avec des membres et des instances du PQ, désirent cette convergence, cette alliance et un pacte électoral avec le PQ. »

Oui nous avons entendu cet appel. Notre plus ardent désir consiste à développer QS au-delà de la région montréalaise. Or, c’est surtout à Montréal que notre force organisationnelle pourrait soutenir un coude-à-coude de la sorte. Cela n’est pas un jugement sur les personnes, nos membres, mais un constat objectif. Une telle alliance freinera, stoppera notre développement et celui du Renouveau politique tant dans nos rangs qu’à l’extérieur, développement que nous appelons toutes et tous de nos vœux.

Au plan électoral, nos confrontations à l’extérieur de Montréal sont surtout avec le PQ, c’est un fait. Il n’y a qu’à regarder la réaction épidermique du député de Rimouski à la vue d’une affiche de QS.

Dans « la vraie vie », le PQ vise à s’adresser à notre électorat et à ravir les votes dans toutes les régions. Le simple souhait de Québec solidaire de penser faire une alliance électorale avec le PQ encouragera une population soucieuse de se débarrasser des libéraux dans sa conviction d’appuyer le parti pour lequel le vote compte, selon le principe qu’il vaut mieux voter pour l’original plutôt que pour la copie. Et c’est dans les régions hors Montréal que cela aura le plus d’impact. Il n’y a pratiquement que Laurier-Dorion, situé d’ailleurs à Montréal, qui constitue actuellement l’exception confirmant la règle, où nous sommes deuxième dans un comté libéral. Par ailleurs nous entendons faire élire un-e solidaire dans Hochelaga-Maisonneuve.

Les arguments à l’effet qu’il faudrait calculer ceci et cela, l’argent perdu que nous recevrions du DGEQ ou non, etc., sont vains au regard de la nécessité de notre développement partout au Québec.

Notre position s’enracine dans les valeurs et les principes énoncés par le CN au lancement de ce chantier de réflexion et d’action. C’est avec cette grille que nous en venons à tirer notre conclusion. Serait-ce idéologique que de refuser de pactiser avec le PQ, notamment à cause de son refus de faire de la souveraineté un enjeu. Voilà pourtant l’un des quelques critères établis et adoptés par le CN. Ces critères ne constituent pas une sorte de « menu » auquel on pourrait ne souscrire qu’en partie. Il ne s’agit pas d’une cafétéria dans laquelle on prendrait un peu de ci et un peu de ça. Le conseil national fut des plus clairs à ce sujet: c’est un ensemble indivisible. Pas question d’y soustraire, par exemple, la question de l’indépendance du Québec.

Toute ambiguïté sur le rôle anti-social du PQ placerait QS au mieux à la traîne, à la remorque, en réaction à ce parti. Ce n’est pas ainsi que le Renouveau politique se produit. Éviter d’être possiblement victime d’un vote stratégique en 2018 en embrassant la stratégie de la convergence avec le PQ est un non-sens.

Certains diront: « Oui mais, que dire en 2018 en embrassant la stratégie de Couillard en 2018? » Comme si cela ne constituait pas, pour nous aussi, le vœu le plus cher! Oui, mais pas à n’importe quel prix; pas par n’importe quoi. Cette alternance provincialiste, ce désir de prise du pouvoir pour cette seule fin d’être au pouvoir ne constitue pas un programme. Poursuivre l’austérité, le développement pétrolier québécois, etc., les manigances, les manœuvres électoralistes, tout cela a en effet développé un cynisme et un désenchantement profonds, une réelle désaffection du politique.

Ce n'est pas en recourant à ce type d'entourloupe que les forces vives de la société se recombineront et se mobiliseront dans la rue et dans les urnes. Nous sommes fiers et fières de faire partie de celles et ceux ayant poussé afin de mettre sur pied ces chantiers tant de réflexion que d'action pouvant nous mener à un renouveau politique. Le PQ est, au mieux, un chemin déjà été emprunté et qui a été lourd de conséquences. Ce renouveau ne passe pas par le PQ.

OPTION B Pour que Québec solidaire devienne la maison de celles et ceux qui se battent contre le néolibéralisme et contre le gouvernement libéral

Introduction

Lors du congrès de mai 2017, Québec solidaire devra faire un choix crucial : envisager l’option de négocier un pacte électoral avec le Parti québécois dans le but de battre le gouvernement libéral ainsi que ses politiques néfastes pour le Québec, ou encore refuser toute alliance avec ce parti et développer des alliances avec des mouvements sociaux ou autres partis résolument indépendantistes et véritablement progressistes. Les tenants et tenantes de ce texte sont d’avis que la nécessité politique du moment, autant pour le développement de notre parti que pour le bien du Québec, impose la décision d’ouvrir des négociations avec le Parti québécois dans le but de négocier un pacte électoral qui ouvre des perspectives de développement substantiel de notre option progressiste.

Québec solidaire a atteint un niveau de développement qui exige ce genre de réflexion. Nous sommes convaincu-e-s d’être à la veille d’un point de bascule qui nous permettra de rompre avec les limitations du système électoral actuel et d’augmenter substantiellement notre appui électoral et le nombre de député-e-s QS. Auparavant, notre petite taille imposait la nécessité de se battre contre vents et marées, et contre tous les partis, afin d’imposer notre présence. À travers les années, nous avons réussi à acquérir une présence électorale significative, surtout à Montréal mais aussi en région, ce qui fait en sorte que notre électorat, et celui qui hésite encore à voter pour nous, a une influence certaine sur l’issue électorale dans un grand nombre de circonscriptions. Nous sommes aujourd’hui en mesure d’utiliser ce capital politique afin d’augmenter notre présence, mais nous pouvons aussi perdre ce capital si nous ne jouons pas bien nos cartes.

Aujourd’hui, après presque 15 ans de gouvernement du PLQ, une grande partie de la population du Québec a soif de changement. De larges fractions de l’électorat constatent un blocage politique et exigent une issue pour se débarrasser de ce gouvernement néfaste. Qu’on soit favorable ou contraire aux pactes avec le PQ, nous avons la responsabilité de répondre à cette clameur populaire. Notre réponse à cette clameur doit donc offrir une possibilité de victoire, maintenir et accentuer la clarté de notre profil politique progressiste et nous permettre de grandir davantage.

Conjoncture actuelle

Le fractionnement de l’électorat francophone entre diverses options politiques permet, certes, de mieux exprimer la diversité idéologique de l’électorat, mais aussi d’assurer la réélection perpétuelle du PLQ au pouvoir. Grâce à l’appui de ses bastions électoraux fédéralistes et au système électoral actuel conçu pour l’alternance entre deux partis, si rien ne change dans le cours actuel des choses, on peut prévoir un gouvernement libéral majoritaire en 2018.

Si ce scénario se concrétise, cela implique la continuité des politiques néolibérales de ce gouvernement, l’affaiblissement de nos services publics par les politiques visant le déficit zéro et l’appauvrissement de notre démocratie au profit d’une conception autoritaire du pouvoir politique.

Dans ce contexte, les mouvements sociaux, qu’ils soient syndicaux, communautaires, étudiants, environnementaux ou autres, ne réussissent pas à mettre de l’avant un rapport de force en mesure de contenir le rouleau compresseur néolibéral. Leur opposition est sectorielle, fractionnée et bien que ces mouvements puissent compter sur des larges bassins militants, leurs luttes ne réussissent pas à déborder vers une lutte sociale globale, impliquant de larges secteurs de la population, fédérant ainsi des segments sociaux en opposition au régime du PLQ et aux politiques néolibérales.

Devant cet état de fait, plusieurs manifestent leur impatience devant le « blocage » de la situation politique actuelle et font pression sur le PQ et sur QS en particulier pour négocier une forme d’alliance ou de pacte en mesure de mettre en échec l’hégémonie gouvernementale du PLQ et de la droite en général. Cette impatience fera en sorte d’augmenter considérablement, en 2018, la pression pour le « vote stratégique ». Cela ne peut qu’avantager le parti le plus en mesure de constituer l’option de remplacement du gouvernement actuel, soit le Parti québécois. Nous courons donc le risque de voir de larges parties de notre électorat actuel ou potentiel opter pour ce qui est perçu comme la nécessité du moment : se débarrasser des libéraux.

Dans quels termes le débat se pose-t-il pour Québec solidaire?

Le développement de notre option politique exige une progression en nombre de votes et de député-e-s élu-e-s sous notre bannière en 2018. Stagner ou même reculer sur ces deux aspects sera interprété, autant à l’intérieur de notre parti qu’à l’extérieur, comme un signe d’épuisement de notre option. Nous avons certainement grandi depuis 10 ans et nous pouvons affirmer que nous sommes à la veille d’une poussée de croissance. Or, notre position est fragile. Nous sommes encore un petit parti qui peut être grandement affecté par un recul électoral.

Dans ce contexte, le risque est réel que Québec solidaire soit marginalisé par le désir de l’électorat de se débarrasser du gouvernement Couillard. Si cette hypothèse se concrétise, cela se traduira par une perte du nombre de votes pour QS et par la continuité de notre cantonnement sur l’île de Montréal.

En effet, cette « poussée de croissance » dont nous avons tant besoin peut-elle se produire dans un contexte de forte pression pour le vote stratégique? Nous croyons malheureusement que non. Le désir de se débarrasser du gouvernement libéral est trop fort et la grande majorité de l’électorat opposé au PLQ ne peut se convaincre, malgré nos appels répétés dans ce sens, qu’on peut assimiler le PLQ au PQ. Aux yeux de cet électorat, le PQ peut bien avoir un comportement erratique, voire de droite et inféodé aux classes dominantes, ou encore fortement teinté d’une idéologie identitaire, il demeure un parti foncièrement social-démocrate qui représente une alternative valable au désastre libéral. Au mieux, une partie de cet électorat peut bien renoncer à voter pour le PQ, mais ces votes iront-ils nécessairement à QS? La réponse est négative. En 2014, QS n’a réussi à capter qu’une fraction des votes perdus par le PQ. On peut supposer que ces votes ont été captés par d’autres partis, outre QS, ou encore ont grossi le camp des abstentionnistes.

Les risques d’un pacte électoral avec le PQ

D’autre part, en matière électorale, toute proposition politique permettant un gain comporte aussi une perte. Établir un pacte électoral avec le PQ, même limité, peut avoir un effet négatif sur notre base électorale, qui constate la nature néolibérale de ce parti, ou des secteurs fortement opposés au PQ mais qui ne votent pas pour nous, comme les communautés issues de l’immigration. Ces dernières ont trouvé refuge au PLQ, par réaction à la charte des valeurs du PQ, et nous voir établir un pacte avec le PQ peut les éloigner davantage de la perspective d’un appui électoral à QS. Pour amoindrir ce risque réel, dans le cas où QS établit un pacte électoral avec le PQ, celui-ci devra nécessairement se faire sur la base du rejet ferme de toute dérive identitaire du PQ. Pour les autres segments réfractaires à tout rapprochement avec le PQ, il faudra mettre de l’avant une réponse politique démontrant les gains politiques d’une telle opération et le maintien de notre profil critique envers le PQ.

Les termes du débat incluent aussi la question des pertes financières et organisationnelles si jamais un pacte est établi avec le PQ. Nous ne servons pas notre cause si un pacte nous prive d’importantes ressources financières assurant notre développement. À cet égard, après étude de différentes hypothèses portant sur les différentes formes des pactes, les pertes financières paraissent relativement faibles. Selon certains scenarios, l’impact financier pourrait même être positif.

Au-delà de la mécanique d’échange de comtés dans un tel accord, il y a aussi une autre interrogation légitime : celle de notre développement dans les régions. Il est possible, après un examen approfondi des dynamiques de chaque circonscription ou région électorale, d’envisager un échange de comtés qui permette à QS d’avoir plusieurs foyers de développement régional, non seulement pour percer ailleurs qu’à Montréal, mais aussi pour reporter la mobilisation des membres des comtés échangés sur des comtés régionalement voisins et obtenus en retour de l’échange. Cette possibilité existe dans plusieurs régions du Québec.

Malgré cela, il y a un véritable enjeu concernant les pertes organisationnelles. Malgré l’appel à nous investir dans des comtés voisins, qu’adviendra-t-il de nos organisations locales concernées si elles ne présentent pas de candidature? Les démobilise-t-on au risque de sérieusement hypothéquer la survie de ces associations pour 2022, ou même avant dans le cas de l’élection d’un gouvernement minoritaire? Cette question est d’une importance cruciale, surtout si l’hypothèse d’un pacte de grande ampleur est envisagée, impliquant un grand nombre de circonscriptions. Selon nos statuts et notre culture organisationnelle, une décision de cette importance doit être adoptée par nos instances locales et il n’est pas question de déroger à cette règle.

Le PQ, parti bourgeois?

Les adversaires de la possibilité de pactes électoraux ont déjà démontré, et avec éloquence, le caractère néolibéral de ce parti, de sa tendance à « clignoter à gauche dans l’opposition et virer à droite une fois au pouvoir ». On doit aussi ajouter la tentation permanente du PQ à jouer la carte de la menace de l’immigration, allant même jusqu’à la stigmatisation de certaines communautés racisées, les arabo- musulmans en particulier, et ce, à des fins vulgairement électorales. Cette tendance découle non seulement de l’influence politique grandissante des versants nationalistes sectaires, toujours présents dans la société québécoise, en particulier au PQ, mais aussi à la CAQ, et qui aujourd’hui s’expriment ouvertement, deviennent même une force politique agissante, dans le contexte d’islamophobie et de xénophobie grandissant dans les sociétés occidentales. Sur un terrain plus pratique, la dérive identitaire du PQ devient nécessaire en présence d’autres forces politiques de droite, la CAQ en particulier, qui chasse dans les même terres et qui fait de la défense de l’identité québécoise un porte-étendard politique. Le PQ, disputant le même électorat à la CAQ, ne peut lui laisser le champ libre sur ce terrain et doit aussi se présenter comme le défenseur de l’identité québécoise menacée par le « multiculturalisme globalisant » (sic).

Cet aspect met en lumière l’exercice difficile pour le PQ. Celui-ci doit effectuer un grand écart idéologique afin de courtiser l’électorat francophone de droite tenté de voter pour la CAQ sans abandonner l’électorat francophone progressiste, réfractaire aux politiques néolibérales et identitaires, représenté aussi par QS. La stratégie actuelle du PQ consiste à se placer sur le terrain progressiste (salaire minimum à 15$, réforme du mode de scrutin, investissement dans les services publics, etc.), tout en mesurant soigneusement le discours identitaire, ce qui contraste avec la stratégie passée du chef actuel du PQ qui n’a pas hésité à brandir la peur identitaire pour remporter les élections internes dans ce parti. La direction actuelle du PQ est consciente que celui-ci nécessite désespérément un pacte avec QS pour envisager son accession au pouvoir en 2018. Pour cela, il multiplie les gestes afin de nous démontrer qu’il se situe à gauche.

Le PQ peut-il être un allié de QS? Quelles balises pour un éventuel pacte électoral?

Dans ce contexte, le PQ peut-il être un allié de la gauche représentée par QS? Ou encore un simple « partenaire » avec lequel on négocie un pacte électoral? Le PQ ne peut être un allié de QS, trop d’éléments nous séparent sur le fond et sur la forme. Par conséquent, un pacte électoral doit se restreindre à une entente sous la forme d’échanges d’un nombre limité de circonscriptions.

Donc, il n’est pas question pour nous d’une plateforme électorale commune ni d’un programme de gouvernement auquel participeraient des solidaires. Cependant, même un pacte électoral restreint doit être balisé par des engagements minimaux sur un certain nombre d’enjeux fondamentaux, dont le cadre a été défini par le conseil national de novembre 2016.

Dans le cadre défini par ce CN, quatre éléments prennent une importance toute particulière dans le contexte politique actuel : 1) la réforme du mode de scrutin; 2) la fin de l’austérité et le réinvestissement massif dans les services publics et les programmes sociaux; 3) une transition écologiste et la fin du développement des hydrocarbures et 4) un projet politique inclusif pour la réalisation de la souveraineté qui condamne toute politique stigmatisant les groupes minoritaires, en particulier les groupes racisés.

Dans ce pacte électoral, il n’est pas question pour QS de faire partie d’un gouvernement de coalition. Notre appui sera donné à toutes les décisions instaurant les éléments négociés préalablement et nous garderons notre droit de critique sur tous les autres sujets. Si un éventuel gouvernement péquiste instaure des politiques dans le sens des points accordés, QS s’engage seulement à voter du côté du gouvernement lors des votes de confiance.

Pour nous, la possibilité de faire partie d’un gouvernement de coalition doit être écartée. Faire partie du conseil des ministres implique nécessairement la solidarité ministérielle. Cela a pour effet de nous lier étroitement au sort de ce gouvernement, ce qui a pour conséquence d’effacer toute distinction entre QS et le PQ. Il devient alors impossible, ou très difficile, de défaire cette alliance lors d’un scrutin subséquent, puisque nous aurons à porter le bilan de ce gouvernement de coalition. Faire partie du conseil des ministres d’un éventuel gouvernement péquiste hypothèque grandement notre autonomie lors des échéances électorales suivantes.

Nous l’avons dit, QS a acquis une place dans l’échiquier politique actuel. Or, nos acquis sont fragiles et la pression pour se débarrasser du gouvernement libéral qui aura gouverné, à toutes fins pratiques, depuis les 15 dernières années s’exprimera au moyen du vote stratégique, et ce, à notre détriment. Nous devons donc utiliser notre force politique pour grandir et pour améliorer notre rapport de force, sans perdre notre identité politique et sans faire de concessions sur nos principes fondamentaux. Cahier 2 - Proposition 1 - Option B Il est proposé que : • QS contribue à la constitution d’un front social, impliquant les mouvements sociaux, ayant pour objectif de former un bloc social large et progressiste qui a une expression électorale, tel qu’envisagé par l’opération Renouveau politique. • Ce bloc social progressiste lutte contre toutes les politiques néolibérales ainsi que contre les politiques visant à stigmatiser des communautés minoritaires. • Sur le terrain électoral, QS se fixe pour objectif l’augmentation du nombre de votes et des député-e-s solidaires, la défaite du gouvernement du PLQ et l’élection d’un gouvernement qui marque une rupture avec les politiques d’austérité néolibérales, qui favorise une réelle transition écologique, qui insgtaure la réforme du mode de scrutin et qui permette l’avancement d’un projet souverainiste inclusif, et ce, selon la résolution du CN de novembre 2016. • QS entreprenne des discussions avec le Parti québécois en vue d’un pacte électoral impliquant un nombre limité de circonscriptions ayant une députation libérale ou caquiste, un pacte qui minimise les pertes financières pour le parti et qui amoindrit les coûts organisationnels pour nos instances locales et régionales. • Que la parité des candidatures des circonscriptions concernées par le pacte soit assurée. • Que les associations locales, ou régionales les cas échéant, approuvent ou refusent toute proposition les concernant. • Que l’issue de ces négociations soit communiquée aux instances du parti et que celles-ci puissent l’approuver ou non lors d’un congrès.

OPTION C Entente électorale avec le PQ ou non : prendre le temps de bien faire les choses

Avec la question d’une potentielle entente électorale avec le Parti québécois (PQ), Québec solidaire (QS) fait face à l’un des choix les plus difficiles de sa courte existence. Deux grandes options s’offrent à nous : conclure une entente ou ne pas en conclure une – il faudr a b ie n tr anch er.Or , pa r delà la question du choix qui sera fait, il ne faudrait pas oublier une autre donnée fondamentale : le moment où cette décision sera prise. La position que nous avançons dans ce texte repose sur l’idée qu’il est trop précoce, en mai 2017, de sceller le sort de cette « entente » PQ-QS. Ainsi, nous ne nous prononcerons pas sur le bien-fondé des deux grandes options et nous ne présumerons pas de la décision finale. Plutôt, nous soutenons qu’il faut reporter le moment de la décision finale au congrès de novembre 2017 (où sera également traitée la question de la plateforme électorale pour l’élection de 2018).

Lors de son dernier conseil national (CN), QS a dressé une liste de conditions pour entamer des discussions de convergence avec quelque organisation que ce soit, parti politique ou autre. À l’époque – et encore aujourd’hui – il tombait sous le sens que le PQ ne satisfaisait pas à ces conditions (dans quelle proportion? Nous laissons chaque personne juger de cela). Or, la « proposition principale » déposée en janvier dernier par Jean-François Lisée semble avoir été rédigée dans le but de favoriser un rapprochement avec QS. Le PQ étant un parti hétéroclite où se côtoient des progressistes comme des gens se situant davantage à droite sur l’échiquier politique, il serait hasardeux de présumer à ce moment-ci du sort que connaîtra cette proposition principale : d’ici l’automne, les différentes associations locales du Parti québécois seront appelées à adopter, amender ou rejeter les mesures qui s’y trouvent.

Le premier argument en faveur d’un report de la décision de QS sur l’entente électorale avec le PQ découle de cet état de fait : les membres du PQ n’ont pas encore eu le temps de se prononcer sur les éléments programmatiques qui pourraient permettre une « entente ». Par ailleurs, la question de l’entente elle-même n’a jamais été abordée dans une instance nationale du PQ. Pour le dire autrement : nous n’avons aucune idée de ce que pensent les péquistes de cette idée. Tout ce que nous avons eu à nous mettre sous la dent jusqu’à maintenant, ce sont des déclarations de certaines figures en vue du parti – le chef Jean-François Lisée et quelques membres de la députation péquiste, comme Véronique Hivon et Alexandre Cloutier. Or, il est arrivé plusieurs fois dans l’histoire de ce parti que la « tête » et la « base » ne soient pas sur la même longueur d’onde.

Puisque QS a envoyé un signal d’ouverture lors de son CN de novembre 2016, il serait pertinent de voir comment ce signal est reçu au sein du PQ avant de prendre une décision qui scellerait la question. Nous avons appris à nous méfier – avec justesse – des déclarations de Lisée, qui a tendance à changer son fusil d’épaule comme bon lui semble. Mais il y a de bonnes raisons de croire que le vote des membres est un meilleur indicateur de la volonté générale du PQ de négocier ou non des ententes électorales avec nous. Et, surtout, puisque nos conditions sont connues, il serait pertinent de laisser aux péquistes nous montrer le bout de chemin qu’ils et elles sont en mesure de faire dans une entente, si celle-ci est importante à leurs yeux. Dire non à ce moment-ci serait envoyer un signal d’intransigeance, alors que dire oui reviendrait à nous placer en posture de faiblesse tactique alors que s’ouvriraient des négociations pour réaliser ladite entente. Québec solidaire s’est mouillé : au Parti québécois de le faire, maintenant.

Le second argument pour repousser notre décision tient davantage à la question des principes. Puisque QS est fondé sur de fortes valeurs démocratiques, il serait cohérent de laisser les processus décisionnels internes des autres partis suivre leur cours lorsque nous sommes en discussion. La démocratie prend du temps : qui de mieux placé que les solidaires pour le comprendre? Prêchons par l’exemple et ayons la patience que commandent nos principes.

Le troisième argument va dans le même sens : lorsque, à l’automne 2016, Jean-François Lisée a « offert » à QS de présenter une candidature commune à l’élection partielle dans la circonscription de Verdun, notre refus a été motivé par plusieurs raisons, dont la plus importante était que notre parti n’avait pas encore eu l’occasion de se prononcer sur la question de l’« entente ». Avant de rendre notre décision finale sur le sujet, il serait non seulement courtois, mais aussi cohérent av e c no s p r op res décla r aon t s de laisser la même chance aux péquistes.

Enfin, on dit souvent que 6 mois correspondent à une éternité en politique. En autant de temps, la situation politique peut basculer du tout au tout. Ce qui apparaît comme un bon choix à un moment donné peut se transformer en mauvais choix dans d’autres circonstances. Par exemple, nous-mêmes à QS, nous pourrions connaître une croissance spectaculaire pendant ce temps, croissance qui rendrait les ententes électorales moins attrayantes, voire nuisibles. Et la situation inverse pourrait aussi se produire. Prendre 6 mois de plus et nous rapprocher un peu plus de l’échéance électorale avant de décider nous permettrait de prendre une décision mieux informée du contexte politique dans lequel nous nous inscrirons d’ici l’élection.

Bien que nous ne tranchions pas la question des ententes électorales avec le PQ au congrès de mai 2017 en adoptant cette proposition, cela ne veut pas dire que nous laissions la question en suspens ou que nous nous enlisions dans le flou. L’horizon est clair : nous prendrons notre décision en novembre, après avoir laissé la chance au PQ de nous montrer ses intentions par la voix de son congrès. Si cette proposition est adoptée, la balle se trouve clairement dans le camp du PQ et nous ne nous gênerons pas de le faire savoir par la bouche de nos porte-parole.

En terminant, voici la proposition qui découle de tout cela : Considérant que QS, lors de son dernier CN, a énoncé ses conditions pour entamer des discussions autour d’ententes électorales; Considérant que différents partis concernés n’ont pas encore tenu d’instances nationales pour répondre à ces conditions;

Cahier 2 - Proposition 1 - Option C Il est proposé: Que la décision finale au sujet des ententes électorales soit prise au congrès de novembre 2017. Bloc 2 : Proposition de fusion entre Québec solidaire et Option nationale : un potentiel de renouveau politique

Québec solidaire et Option nationale ont toujours été proches, autant d’un point de vue programmatique qu’organisationnel. Si plusieurs éléments de nos programmes nous rapprochent (Pharma-Québec, gratuité scolaire, réforme du mode de scrutin, etc.), il y a tout particulièrement deux propositions fondamentales qui font de nos deux partis de sincères partenaires : notre volonté de concrétiser l’indépendance du Québec et le moyen pour y arriver, l’Assemblée constituante.

Au cours des années, nos deux organisations ont entretenu une communication constante. Nos porte- parole et la direction d’ON se réunissent au moins une fois par année pour échanger sur la conjoncture politique. De plus, QS a toujours été invité à envoyer une délégation au congrès d’ON et nous avons accueilli une délégation de leur part à chacun de nos congrès. Dans le contexte des résolutions adoptées lors du conseil national de novembre 2016 et du chantier sur le Renouveau politique qui s’en est suivi, dès le mois de décembre dernier des conversations ont été entreprises avec Option nationale pour évaluer la possibilité d’un rapprochement de nos deux organisations.

Option nationale partage notre analyse qu’il faut des gestes politiques forts pour débloquer la situation politique actuelle. Celle-ci est marquée par l’omniprésence des politiques néolibérales et par la réélection probable du Parti libéral du Québec. Cela empêche également la tenue d’une démarche constituante vers l’indépendance du Québec. Devant ce constat, les deux organisations sont venues à la même conclusion : il est temps de réunir dans une seule organisation les véritables indépendantistes et progressistes du Québec.

Dès le début de 2018, nos partis politiques seront en mode électoral, un moment très partisan qui rendra quasiment impossible toute tentative de rapprochement. Pour avoir une chance de fonctionner, tout ce processus doit donc se tenir d’ici la fin de l’année 2017.

Pour cette même raison, les options de fonder un nouveau parti ou encore changer le nom de Québec solidaire ont été écartées. Dans les statuts d’Option nationale, il est prévu que cette formation politique est disposée à se joindre à une autre si son programme est jugé suffisamment similaire au sien.

Pour Québec solidaire, la perspective d’une fusion avec Option nationale est tout autant une grande opportunité qu’une confirmation de la justesse de notre opération portant sur le Renouveau politique. Les militant-e-s indépendantistes aguerri-e-s et de grande qualité d’Option nationale auront ainsi accès à de plus grands moyens pour mener des campagnes politiques originales sur l’indépendance. Pour Québec solidaire, l’apport d’Option nationale va revigorer grandement notre profil indépendantiste et confirmera la force politique de notre option. Elle consolidera notre parti dans le rôle de pôle de ralliement des progressistes et indépendantistes du Québec. Cette fusion nous permettra de continuer l’élan entrepris depuis le début de l’année et nous placera en excellente position pour les élections de 2018.

La fusion avec Option nationale sera un événement marquant dans la jeune histoire de notre parti et, nous le souhaitons tous, dans l’histoire contemporaine du Québec. Avec l’apport inestimable d’Option nationale, les progressistes et indépendantistes sortiront grandis de cette opération, démontrant que notre option est la seule capable de briser le blocage politique de notre époque.

Pour toutes ces raisons, nous invitons les délégations des différentes instances de Québec solidaire à adopter la résolution qui suit.

Cahier 2 - Proposition 2 Il est proposé : • Que QS entame des discussions avec ON en vue d’une fusion; • Qu’un rapport d’étape soit transmis aux instances de QS en septembre 2017; • Que la décision quant à la fusion soit tranchée au congrès de l’automne 2017; • Dans ce processus de discussion menant à la fusion, QS s’engage à discuter dans ses instances du développement des campagnes politiques sur l’indépendance du Québec et les moyens d’y accéder.

Bloc 3 : Proposition de revoir la décision du congrès de 2009 • Comment présenter notre programme?

À l’approche du congrès sur l’Enjeu 5, il est temps de prévoir la rédaction d’un document qui rassemblera l’ensemble du programme de Québec solidaire. Il est donc opportun de revenir sur les quelques balises déjà prévues.

En effet, au premier congrès sur le programme, en novembre 2009, deux décisions ont été prises pour éviter un débat sur « ce que devrait être l’article 1 du programme de Québec solidaire » :

[CONGRÈS 2009-05.08] Déclaration de principes Reproduire l’intégralité de la déclaration de principe au début du programme. et [CONGRÈS 2009-05.09] Numérotation des sections du programme a) Que la numérotation des sections du programme soit structurée à partir d’une série de lettres correspondant au sujet traité (ex.: «N» pour question nationale, «C» pour intégration citoyenne, etc.). b) Que le document final du programme mentionne explicitement en introduction que l’ordre de présentation des différentes sections ne signifie pas un ordre de priorité ou d’importance.»

La rédaction finale du programme n’a pas encore été entreprise, mais les plateformes électorales de 2012 et de 2014 ont été l’occasion d’expérimenter différentes façons d’organiser des orientations : • En 2012, • 34 engagements, regroupés par thématique. • Les thématiques étaient présentées par ordre alphabétique (d’Agriculture à Vie démocratique). • Les engagements étaient numérotés de 1 à 34. • En 2014, • 50 engagements, regroupés sous trois grands thèmes transversaux. • Les engagements relevant de certaines thématiques (ex. Santé) se retrouvaient sous un seul thème alors que d’autres étaient répartis entre deux grands thèmes, ou même les trois. • Les engagements étaient numérotés par grand thème, de 1.1 à 1.26 (Québec juste), de 2.1 à 2. 14 (Québec libre) et de 3.1 à 3.12 (Québec vert).

Que nous ont appris ces expériences?

1. La numérotation à l’aide de lettres n’est pas facile à utiliser. Pour numéroter les engagements à l’aide de lettres désignant chaque thématique, il aurait fallu arbitrer entre Agroalimentaire, Altermondialisation et Autochtones pour déterminer qui héritait du A, et attribuer aux « perdants » une lettre, autre que leur initiale, mais facile à retenir et qui ne soit pas déjà l’initiale d’une autre thématique. Le même casse-tête revenait en effet entre Culture et Intégration citoyenne pour le C, entre Économie, Éducation et Environnement pour le E, entre Femmes, Familles (et, éventuellement, Fiscalité) pour le F, etc.

2. L’organisation par grands thèmes, suivant la logique des idées plutôt que celle de l’alphabet, permet une présentation plus intéressante. En 2014, la structure proposée pour la plateforme a même inspiré les slogans de campagne. C’est donc le type d’organisation qui nous semble préférable pour le futur programme. La logique alphabétique sera toujours possible dans un index, mais le programme doit pouvoir être consulté comme un texte suivi, pas seulement comme un dictionnaire.

Que faire de la décision CONGRÈS 2009-05.09 a)?

Un enchaînement logique entre les éléments de programme est-il compatible avec la décision CONGRÈS 2009-05.09 a)? À première vue, non. Supposons, par exemple que nous ayons voulu l’appliquer à la plateforme de 2014: les premiers engagements auraient été numérotés F1 (pour Fiscalité) ou plutôt T1 (pour Taxes – mais quelle initiale aurait-on réservé au Travail?), F1, F2 (pour Famille), E 1 à E 5 (pour Éducation), S 1 et 2 (pour Santé)... Bref, T avant F, F avant E. Une numérotation dénuée de sens et qui n’aurait aidé personne à s’y retrouver.

À supposer que nous retenions la numérotation à l’aide de lettres tel que prévu par la décision CONGRÈS 2009-05.09 a), il faut donc comprendre que la seule façon de s’y retrouver serait de placer les chapitres par ordre alphabético-numérique. C’est donc l’attribution plus ou moins arbitraire des lettres à l’une ou l’autre thématique qui déterminerait leur ordre de présentation. Donnerait-on à Altermondialisation le S (Solidarité internationale) ou le P (Pacifisme)? Et à Autochtones le P (Premières Nations)? ou le N (Nations)?

Nous souscrivons totalement à l’intention du congrès d’éviter le piège de l’article 1 – en fait, de considérer la Déclaration de principes comme notre article 1. Nous croyons par contre que la décision CONGRÈS 2009-05.09 a) constitue une contrainte inutile qui n’a certainement pas été voulue par le congrès.

C’est pourquoi le CCN met à l’ordre du jour du congrès de reconsidérer la décision CONGRÈS 2009- 05.09 a).

Dans un premier temps, le congrès doit décider, aux 2/3 des voix, s’il est d’accord pour reconsidérer la décision CONGRÈS 2009-05.09 a). Notez que cette proposition n’est pas amendable.

Cahier 2 - Proposition 3.1 Il est proposé : De reconsidérer la décision CONGRÈS 2009-05.09 a).

Si la proposition de reconsidération est adoptée, le CCN fait la proposition suivante. Cette proposition est amendable.

Attendu que le programme de Québec solidaire, en tant qu’ensemble d’orientations, doit pouvoir être diffusé sous les formes les plus accessibles, les plus logiques et les plus faciles à consulter; Cahier 2 - Proposition 3.2 Il est proposé que : a) le Congrès annule la décision CONGRÈS 2009-05.09 a) sur la numérotation des sections du programme à l’aide de lettres; b) soit réaffirmée la décision CONGRÈS 2009-05.09 b) à savoir « Que le document final du programme mentionne explicitement en introduction que l’ordre de présentation des différentes sections ne signifie pas un ordre de priorité ou d’importance ».