Examen Royaume Du Cambodge Évaluation De La Stratégie Et Du Programme De Pays
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Cote du document: EC 2018/100/W.P.2/Rev.1 Point de l’ordre du jour: 3 Date: 23 février 2018 F Distribution: Publique Original: Anglais Royaume du Cambodge Évaluation de la stratégie et du programme de pays Note aux membres du Comité de l’évaluation Responsables: Questions techniques: Transmission des documents: Oscar A. Garcia Alessandra Zusi Bergés Directeur du Bureau indépendant Fonctionnaire principale de de l’évaluation du FIDA l’Unitédes organes directeurs téléphone: +39 06 5459 2274 téléphone: 39 06 5459 2092 courriel: [email protected] courriel: [email protected] Fumiko Nakai Fonctionnaire principale chargée de l’évaluation téléphone: +39 06 5459 2283 courriel: [email protected] Comité de l’évaluation — Centième session Rome, 23 mars 2018 Pour: Examen EC 2018/100/W.P.2/Rev.1 Table des matières Résumé ii Appendice I. Agreement at Completion Point 1 (accord conclusive) II. Main report - Kingdom of Cambodia – Country strategy and 7 programme evaluation (Rapport principal - Royaume du Cambodge – Évaluation de la stratégie et du programme de pays) i EC 2018/100/W.P.2/Rev.1 Résumé A. Contexte 1. En 2017, le Bureau indépendant de l’évaluation du FIDA (IOE) a procédé à la première évaluation de la stratégie et du programme de pays (ESPP ou l’évaluation) pour le Royaume du Cambodge. L’ESPP a porté sur l’évolution de la stratégie, des résultats et de la performance du partenariat établi entre le FIDA et le Gouvernement royal cambodgien depuis le lancement des opérations du Fonds en 1997, et plus particulièrement sur le portefeuille d'investissements des dix dernières années. Le portefeuille d'investissements couvert par l’évaluation comprend sept projets approuvés entre 2000 et 2016; des activités complémentaires hors prêts telles que la gestion des savoirs, l’établissement de partenariats et la concertation sur les politiques, ainsi que des dons; et la stratégie et la gestion du programme de pays. 2. Objectifs. Cette ESPP avait deux grands objectifs: i) l’évaluation des résultats et de la performance de la stratégie et du programme financés par le FIDA; et ii) l’établissement de conclusions et la formulation de recommandations concernant les futurs partenariats entre le FIDA et le Gouvernement royal du Cambodge visant à renforcer l'efficacité du développement et à mettre fin à la pauvreté rurale. 3. Processus de l’ESPP. Cette ESPP a été réalisée en plusieurs phases. Durant la phase préparatoire, une mission préparatoire s’est déroulée au Cambodge du 23 janvier au 3 février 2017, une étude sur dossier de la documentation disponible a été réalisée et le document d’orientation de l’ESPP a été élaboré. Entre la mission préparatoire et la mission principale de mai 2017, une évaluation de la performance du Projet d’amélioration des moyens de subsistance des populations rurales dans les provinces de Kratie, Preah Vihear et Ratanakiri (RULIP) a été menée en mars 2017 afin d’étayer l’ESPP. La mission principale de l’ESPP s’est déroulée dans le pays du 1er au 23 mai 2017 et elle a comporté des réunions à Phnom Penh, ainsi que des visites de terrain conduites par deux équipes dans dix provinces. 4. Évolution du contexte national. Le FIDA a débuté ses activités dans le pays en 1996, lors de la période de reconstruction et de relèvement qui a fait suite à près de deux décennies de guerre. Depuis lors, le contexte national et rural a profondément changé. Le Royaume du Cambodge a connu une forte croissance économique. Le taux de pauvreté a chuté, passant de 50% en 2007 à 13,5% en 2014. Les revenus des ménages ruraux ont augmenté et leur composition a considérablement évolué: de nombreux ménages ruraux pauvres sont désormais salariés dans les secteurs nationaux de l’habillement ou de la construction, ou ont migré vers la Thaïlande, ce qui se traduit par une pénurie de main-d’œuvre dans les zones rurales. Une croissance agricole soutenue, bien que plus lente ces dernières années, a également contribué au recul de la pauvreté rurale. La plupart des villages ont vu leur accès aux infrastructures et aux services financiers s’améliorer sensiblement. 5. Présence du FIDA au Cambodge. Le Cambodge est devenu membre du FIDA en 1992, peu après la signature, en 1991, de l’Accord de paix de Paris. Le FIDA a approuvé son premier prêt en 1996 dans le cadre du cofinancement d’un projet avec la Banque mondiale et, à ce jour, le FIDA a appuyé neuf projets d’investissement représentant une valeur totale de 353,9 millions d’USD, auxquels il a contribué à hauteur de 179,5 millions d’USD, dont 50 millions d’USD sous forme de dons1. Le nombre total de bénéficiaires estimé au stade de la conception, 1 Dons accordés au titre du Cadre pour la soutenabilité de la dette et du Programme d’adaptation de l’agriculture paysanne (ASAP). ii EC 2018/100/W.P.2/Rev.1 pour ces neuf projets, est d’environ 5,69 millions de personnes (soit 1,28 million de ménages). 6. Le FIDA a défini trois stratégies de pays sous la forme de programmes d’options stratégiques pour le pays (COSOP), lesquels ont été formulés en 1998, 2008 et 2013. Les priorités et l’approche du programme de pays ont évolué en réponse aux nouveaux besoins et compte tenu de l’expérience du FIDA dans le pays. Les COSOP de 1998 et de 2008 étaient axés sur l’agriculture et le développement rural selon une approche décentralisée, contribuant ainsi à la politique publique de décentralisation et de déconcentration. Le COSOP de 2013 préconisait de passer d’une approche axée sur les moyens de subsistance à une stratégie axée sur les marchés, de cesser de promouvoir la décentralisation des services publics pour privilégier un concept élargi de prestation de services ruraux favorables aux pauvres avec des acteurs non gouvernementaux, et de mettre plus explicitement l’accent sur la résilience des ménages ruraux pauvres. B. Performance du portefeuille d'investissements 7. Pertinence. Les orientations générales des projets sont conformes aux politiques publiques et à celles du FIDA, en étant axées sur l'amélioration de la productivité et la diversification, ainsi que sur la mise en œuvre de la politique gouvernementale de décentralisation et de déconcentration. En particulier, l’appui à la décentralisation, qui a probablement été l'élément apparaissant le plus régulièrement dans le portefeuille précédent, a été très pertinent au regard de la politique gouvernementale de décentralisation et de déconcentration. 8. Cela étant, la conception du portefeuille a quelque peu tardé à reconnaître certaines évolutions majeures du contexte rural, parmi lesquelles: i) l’évolution rapide des sources de revenus non agricoles et du phénomène de migration, qui a entraîné des pénuries de main-d’œuvre dans les villages et renforcé la nécessité d’accorder davantage d’attention au revenu du travail, plutôt qu’au rendement des récoltes; et ii) la percée rapide de la prestation de services financiers, qui se traduit par l’existence de services de microfinance dans la plupart des villages. Cette dernière évolution explique pourquoi l’appui apporté aux fonds renouvelables collectifs, incorporé à de nombreux projets, est devenu moins pertinent au fil du temps. La question de l’accès aux marchés n’a guère été prise en compte dans le cadre des premiers projets, malgré son inclusion dans les politiques et la stratégie gouvernementales. 9. À l’exception des deux plus récents, les projets ont appliqué une approche relativement centrée et détaillée du ciblage des ruraux pauvres, mais l’identification des bénéficiaires potentiels n’a pas été nécessairement suivie d’un appui adéquat. 10. Efficacité. Les projets ont promu des techniques agricoles améliorées principalement au moyen de services de formation et de vulgarisation, souvent appuyés par des fonds renouvelables collectifs. L’adoption, par les agriculteurs, des techniques améliorées a été en deçà des attentes, essentiellement en raison de faiblesses dans la méthode de formation et de vulgarisation, conjuguées à des conditions peu favorables, notamment l'accès à l’eau insuffisant et la pénurie de main-d’œuvre. Quant aux services relatifs à la vulgarisation et à la formation, les projets ont systématiquement mis l’accent sur la demande mais la formation a souvent suivi une approche descendante et fondée sur l’offre, reposant largement sur une gamme de programmes standard. Toutefois, dans les projets les plus récents, des améliorations ont été constatées en ce qui concerne la démarche en matière de vulgarisation et de formation. 11. Les prêts des fonds renouvelables collectifs ont probablement favorisé l’adoption des techniques agricoles améliorées, mais ce lien s’est affaibli en raison du contexte en pleine mutation. Du fait de la progression des revenus et des envois de iii EC 2018/100/W.P.2/Rev.1 fonds et de la disponibilité d'autres sources de prêts, les prêts des fonds renouvelables collectifs sont devenus, pour bon nombre de ménages, une simple source de liquidité parmi d’autres. 12. Le portefeuille a visé à améliorer la prestation de services et les infrastructures au niveau local dans le cadre du dispositif de décentralisation et de déconcentration. Le recrutement d'agents de vulgarisation communaux par les projets a permis de remédier à l'insuffisance des effectifs publics extrêmement limités dans le secteur de la vulgarisation. Les projets ont en outre encouragé les agriculteurs les plus avancés à conseiller les autres agriculteurs, avec une efficacité variable. Le principal point à souligner est le fait que les projets, en acheminant les investissements par l'intermédiaire de structures décentralisées, ont fourni aux administrations provinciales et infranationales de l’agriculture, des affaires féminines et du développement rural des possibilités d’"apprentissage par la pratique".