Rapport d’Evaluation Rapide des Besoins des Personnes Déplacées Internes dans les Communes de et Socoura dans le Cercle de Mopti (Région de Mopti)

RAPPORT D’EVALUATION RAPIDE DES BESOINS DES PERSONNES

PLACÉES INTERNES DANS LES COMMUNES DE MOPTI ET SOCOURA DANS LE CERCLE DE MOPTI

RAPPORT D’EVALUATION RAPIDE DES BESOINS DES

PERSONNES DEPLACEES INTERNES DANS LES COMMUNES DE MOPTI ET SOCOURA DANS LE CERCLE DE

MOPTI.

REGION DE MOPTI

Du 11 au 12 mars 2021

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I. CONTEXTE Depuis le début de l’année 2019, la situation sécuritaire et humanitaire n’a cessé de se dégrader considérablement. Cette dégradation est liée principalement à la recrudescence des conflits intercommunautaires exacerbés par la présence d’hommes armés non identifiés et des milices d’autodéfense, les risques liés aux EEI, les attaques contre les villages et les abus et violences des droits humains dans presque toute la région de Mopti. Le pic de ces violences ou attaques liées aux conflits communautaires a été atteint lors des attaques de Koulongo, Ogossagou, Sobane Dah, Binedama, Baye etc. Cette situation a eu comme conséquences les mouvements de populations vers les zones jugées plus paisibles comme Mopti ville, Ségou et Bamako entre autres. Cette situation a aussi engendré des défis liés à l’accès humanitaire et aux services sociaux de base tout en créant des risques de vulnérabilisassions des communautés. Ainsi, à la suite de l’afflux des PDI vers la Commune de Mopti et communes voisines comme Socoura, le premier site abritant des PDI a été mis en place par les autorités régionales le 04 avril 2019. En plus de ce site, des nombreux sites informels se sont érigés aux alentours de la ville et souvent dans des familles d’accueil. A la date du 31 janvier 2021, le DTM fait état de 144,899 PDI dans la région de Mopti. Le même DTM note une augmentation de 7,054 PDI entre décembre 2020 et janvier 2021. Il faut noter que le Cercle de Mopti à lui seul, totalise 28,633 PDIs à la date du 31 décembre 2021. Du 1er décembre 2020 au 12 février 2021, la DRDSES (Mopti) a enregistré 681 nouveaux ménages soient 3,026 PDI dans les communes de Mopti, Socoura et . Ces nouvelles PDI sont reparties sur vingt-deux (22) sites d’accueil et proviennent des Cercles de , , , Koro et Djenne. Apres analyse de la situation et au vu des risques de vulnérabilité de ces PDI, le GIAC du 23 février 2021 a décidé de l’organisation d’une évaluation multisectorielle dans les Communes de Mopti, Socoura et Konna. Les sites concernés par la présente évaluation sont : Le site officiel, Dialango, , Bamako Coura, Banguetaba, Tiaboli, Walirdé, Saréma, Socoura, Barbe 2, Komoguel, Medina Coura, Mopti Hindé, Takoti, Sirifi 1, Sirifi 2 (Banguetaba), Millionkin, Pare, Bas-fond, Tombouctou Coura et Ouro Nema.

II. OBJECTIFS ET METHODOLOGIE DE LA MISSION

1. OBJECTIF GENERAL : Conduire une évaluation d’évaluation multisectorielle des besoins humanitaires ciblant les nouvelles PDI dans les communes de Mopti et Socoura.

2. OBJECTIFS SPECIFIQUES : - Evaluer les besoins humanitaires des PDI récemment arrivées dans les communes de Mopti et Socoura. - Cerner les intentions des PDI. - Renforcer la coordination entre les acteurs impliqués dans la réponse aux urgences dans la région.

3. METHODOLOGIE : L’évaluation a été conduite par des équipes multisectorielles et multi-acteurs, à l’aide de la grille d’évaluation MIRA au niveau d’un échantillon de ménages sous forme de focus groupes de discussion au niveau de chacun des six (06) sites de regroupement composés des représentants (hommes, femmes et jeunes) de l’ensemble des vingt-deux sites d’accueil. Chaque Cluster a pu réviser l’outil pour mieux cerner la situation du secteur tout en gardant en tête le temps prévu pour la conduite des focus groupes. Sur chaque site d’accueil les équipes se sont entretenues avec un maximum de douze (12) personnes (hommes, femmes et jeunes, enfants) représentant l’ensemble des PDI/site.

Il a été fait recours aussi à : • Des discussions au niveau des focus groupes et entretiens individuels pour administrer le questionnaire MIRA, • De l’Observation directe sur terrain au niveau des sites des PDIs

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1. Zones et Populations cibles : Sur les 22 sites d’accueil, six (6) sites de regroupements ont été retenus pour la tenue des focus groupes de discussion avec les PDI :

• Site 1 : Site officiel, Socoura, Takoti, Barbe 2, • Site 2 : Dialango, Ouro-Nema, TBT Koura Diondiori • Site 3 : Bamako Coura, Tiaboli • Site 4 : Banguetaba, Sirifi 1 et 2, Millionkin • Site 5 : Walirdé, Saréma, Paré • Site 6 : Mopti Hindé, Medina Coura, Bas-fond, Komoguel

Chaque site recevra la visite d’une équipe composée des membres de chaque secteur et respectant le genre.

2. Constitution et composition des équipes : Afin d’administrer le questionnaire MIRA aux six focus groupes constitués, trois (3) équipes constituées chacune des représentants des clusters et groupes de travail fonctionnels dans la région ont été mise en place.

• Equipe 1 : OCHA, HCR, UNFPA, OIM, OXFAM, DRDSES ; WVI, GRAT, YAGTU, WHH ; CSPEEDA, DRPC, OIM, IMADEL ; HELP, WVI, SAVE THE CHILDREN, DRS, COOPI, OMS, PNUD, ODI Sahel, PAM

• Equipe 2: DRDSES, AMSS, UNFPA, SAVE THE CHILDREN, EDUCO-, PAM, CARE MALI, YA- G-TU, HCR, DRPC, OIM, ACTION MOPTI; WORLD VISION; EVEIL, UNICEF, WVI, DRS, OMS, GRAT; OIM, GRAT

• Equipe 3: OCHA, CIAUD-CANADA, AADI, DRDSES, COOPI, FAO, WHH. CSPEEDA; YA-G-TU, HCR, DRPC, OIM, DRDSES, UNICEF; MERCY CORPS, SAVE THE CHILDREN, OMS, DRS, YA-G- TU, SCPEEDA, OIM, GRAT

Chaque équipe a désigné un chef d’équipe et un rapporteur.

A la fin de l’évaluation qui a pris deux jours (du 11 au 12 mars 2021), les représentants des clusters et des groupes de travail au niveau des trois équipes ont été fusionnés pour des besoin de rapportage.

NB : En amont de l’évaluation, les PDI ont informées et sensibilisées par une équipe mise en place sur la conduite de l’évaluation (méthodologie, programmes, lieux, composition de leurs représentants).

Sous le lead d’OCHA, la DRDSES, IMADEL, AMSS, CIAUD-CANADA, YA-G-TU ont effectué la mobilisation et la dissémination de l’information au niveau des sites.

Du point de vue logistique, OCHA, UNHCR, PAM, WVI, ODI SAHEL, … ont facilité le déplacement des équipes sur les sites.

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III. ANALYSE DES BESOINS : 1. PROTECTION Dans leur milieu d’origine, l’insécurité croissante dans les cercles de Bankass, Bandiagara et Koro sont les principales raisons qui ont poussé ces personnes déplacées internes (PDIs) en majorité des peulhs et des dogons à quitter leur lieu d’origine pour la ville de Mopti et la commune de Socoura. Le paroxysme de l’insécurité, des menaces de conflits inter et intra-communautaires, les attaques et menaces d’attaques contre des villages, les violations des droits de l’Homme (assassinats, enlèvements de personnes), les vols de bétail, les menaces ciblées sont des conséquences directes des mouvements de populations enregistrés au cours de cette évaluation. D’un constat général, à la suite des différents échanges ces PDIs se sentent plus en sécurité dans la ville de Mopti, contrairement à leurs lieux d’origine.

En d’autres termes les PDIs de Barbé sollicitent plus de communication de la part des forces armées qui mènent des exercices en périphérie de leur lieu de déplacement. Car le plus souvent elles ressentent de la peur lorsqu’ elles entendent les tirs d’armes sans savoir réellement ce qui se passe.

Du reste de la cohésion sociale, il ressort que la cohabitation entre les cibles et les familles d’accueils se passe bien dans l’ensemble malgré une méfiance des communautés hôtes d’accueil vis-à-vis des nouveaux PDIs.

Essentiellement l’accès aux services sociaux de base est difficile pour certains nouveaux PDIs notamment celles de Bamako- Coura et Tiaboli, vu qu’elles ne disposent pas d’assez de moyens pour se rendre dans les centres de santé. Les discussions ont également permis de savoir que l’accès aux services d’état civil est disponible pour ces bénéficiaires. Enfin de compte, les difficultés sont liées aux manques de moyens financiers, la distance des aires de santé, l’insuffisance de point d’eau fonctionnel.

Par ailleurs l’accès aux sites improvisés, à travers les échanges de certains PDIs qui font mention de cotisations mensuelles (500 f/ménage par mois) pour occuper un espace sur le site de Médina Coura.

Tout bien pesé, les PDIs rencontrées témoignent avoir bénéficié de sensibilisation sur l’existence de la maladie à coronavirus à travers des émissions télévisées, radiophoniques et le bouche à oreille. Elles connaissent les gestes barrières mais les appliques difficilement par manque de moyens pour se munir des kits sanitaires.

. Etat Psychologique des PDIs : Les populations déplacées internes retournés vivent dans la peur d’être expulsées par les propriétaires des maisons inachevées qu’ils habitent. Cette anxiété provoque des répercussions négatives sur la capacité de résilience de ces populations déjà affectés par le déplacement. S’ajoute à ces vécus, la peur des violences à l’encontre des femmes, jeunes filles et enfants à travers des insultes, des menaces, de tentatives d’agressions physiques sur les enfants qui poussent les chefs de ménages à être en permanence en alerte. Cette situation provoque chez ces derniers des troubles comportementaux de méfiance et d’isolement continue vis-à-vis de leurs semblables. La présence des personnes aux besoins spécifiques notamment le cas de (2 femmes PDIs) souffrant de troubles mentaux est remarquable sur le site de Walirdé. Partant de ces faits, nous remarquons la présence de femmes cheffes de ménages à Walirdé, Paré, Bamako Coura. Des sentiments d’extrême détresse sur le plan Psychique animent ces populations face à l’insuffisance de protection physique et matériels, le manque d’intimité entre les couples liés au surpeuplement dans les abris (6 femmes dans 3 ménages sur le site de Saréma), la délocalisation, la stigmatisation et la séparation des couples amenant des femmes à vivre sans leurs maris. Certains époux ont été contraints à l’exode pour pouvoir faire face à la situation.

1.1. PROTECTION DE L’ENFANT Il ressort des discussions que plus de la majorité des enfants ne disposant pas d’acte de naissance et les adultes aussi ne disposent pas de pièces d’identités nationale.

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Également la plupart sont non-scolarisés et on note que certains ont repris l’école à travers les efforts des parents (Lycée Hamadoun Dicko, Groupe scolaire de Medina Coura et Medersa pour ceux de Mopti). Néanmoins certains enfants font des travaux journaliers pour aider leurs parents à subvenir aux besoins de la famille. Par ailleurs 5 enfants séparés dont 3 garçons et 2 filles ont été signalés sur le site de Barbé 2 et 3 enfants non accompagnés et 4 enfants séparés identifié sur le site de Bamako Coura. 1.2. VBG : A la suite des focus d’échanges avec les femmes et les filles des sites, il en ressort des actes de violence comme le constat d’un cas de viol, (site de Diondiori) la tentative d’enlèvement d’enfant (site de Diondiori), d’agression sexuelle, d’agression physique (site Dialango, Ouro Néma), harcèlement sexuel (site Tombouctou Coura), des menaces sont souvent effectuées contre les femmes et filles sur ces différents sites. A ces violences s’ajoutent la souffrance affligée par la stigmatisation venant de certains membres de la communauté d’accueil, du fait d’être indexés comme des peureux ayant abandonné leur localité d’origine (site Ouro Néma). Les vols de biens matériels (ustensiles de cuisines, habits, les tentes données comme abris par les humanitaires) sont enregistrés ces derniers temps, ce qui entraine une anxiété chez ces femmes.

Les risques de VBG sont élevés compte tenu du manque d’abris sûrs pour certains ménages qui sont obligés de dormir chez d’autres personnes ou dans des habitations inachevées. L’insuffisance des toilettes pour le nombre croissant d’utilisateurs obligent d’innombrables femmes et filles à aller satisfaire leurs besoins dans les buissons ; Ce qui peut les exposer directement à des violences (agressions sexuelle et viol). Les femmes visitées bénéficient de la visite des équipes de la clinique mobile de Save the Children. Ainsi lors de la visite il a été dénombré 17 cas de femmes enceintes (7 – Walirdé ; 1 Saréma, 3 Tombouctou Coura, 5 Diondiori, 1 Dialango.)

2. SECURITE ALIMENTAIRE ET MOYENS D’EXISTENCE 2.1. PREOCCUPATIONS ALIMENTAIRES L’analyse des données recueillies des focus groupes indique une situation alimentaire bien précaire pour les PDI depuis leur arrivée sur les sites concernés. Il s’agit en effet des communautés vivant exclusivement d’agriculture, d’élevage et du petit commerce (notamment pour les femmes). Ces moyens d’existence ont été fortement affectés par la crise à travers la destruction des champs et matériels agricoles, l’abandon des champs et périmètres maraichers, les vols et enlèvements massifs de bétail, etc. Cette situation a ainsi dégradé considérablement les différentes dimensions de la sécurité alimentaire tel que décrit ci-après. . Disponibilité des vivres Du croisement des données recueillies des focus groupes, il ressort que les marchés sont suffisamment approvisionnés en produits alimentaires divers. Toutefois, les ménages déplacés ne disposent globalement d’aucun stock en vivres car ils ont tout laissé au cours de leur déplacement. De ce fait, leur consommation alimentaire s’en trouve dégradée tant quantitativement que qualitativement d’autant plus que ces ménages ont été amenés à réduire considérablement le nombre de leurs repas qui passent de 3 (voire 4) par jour à 2 au profit des plus vulnérables (enfants, femmes enceintes et/ou allaitantes et personnes âgées). . Accès aux vivres Il n’y a pas de problèmes d’accès physique ou sécuritaire aux marchés car les sites concernés par l’enquête résident dans les centres urbains et péri-urbains de Mopti et Sévaré qui constituent leurs principaux centres d’approvisionnement. Ces sites sont aussi très proches des marchés. Cependant, l’accès aux vivres reste limité essentiellement par le manque de moyens financiers dû à la perte des moyens d’existence et des sources de revenus. . Utilisation des aliments Les ménages déplacés enquêtés à travers les focus groupes sont principalement des agropasteurs. Ils vivaient principalement de mil et de riz qui constituent d’ailleurs leurs préférences alimentaires. Compte tenu de leurs conditions financières, ces ménages ne consomment que des céréales reçus du voisinage ou des personnes de bonne volonté. De même, beaucoup de ménages ont adopté la stratégie de préparation unique à double usage (préparer le

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2.2. STRATEGIES D’ADAPTATION Face à leurs problèmes alimentaires, les ménages ont développé un certain nombre de stratégies qui pourraient affecter leur bien-être physique et mental et leur intégration sociale de façon durable. On peut retenir essentiellement : Stratégies positives Stratégies négatives  Prestations journalières rémunérées  Vente des biens  Coupe et vente du bois  Retrait des enfants de l'école  Mendicité  Reduction de nombre et la quantité de repas Consommation des aliments de qualité inférieure et moins chers  Envoi des enfants pour manger chez les amis ou les voisins  Emprunts et Crédits

3. EAU, HYGIENE ET ASSAINISSEMENT 3.1 Approvisionnement en eau Les PDI s’approvisionnent en eau à partir des bornes fontaines, des pompes a motricité humaine et des puits se trouvant au niveau des différents sites. Les puits sont en général situés dans des concessions et constituent la principale source d’approvisionnement en eau pour les PDI se trouvant dans des familles d’accueil. Ces puits tarissent à une période de l’année engendrant une insuffisance dans l’accès à l’eau potable. L’eau est stockée dans des récipients avec les moyens de bord (barrique, seau) sans protection.

De façon spécifique l’évaluation a fait ressortir les difficultés suivantes :  Une insuffisance d’eau pendant les périodes de faible ensoleillement sur le site officiel ;  Un manque d’entretien des panneaux solaires et de l’intérieur de la cuve d’eau sur le site officiel ;  Un manque de bidons ou seaux de collecte d’eau de boisson sur tous les sites ;  Une insuffisance d’eau pendant la période chaude sur les sites de Socoura Annexe et Medina Coura. Pour Socoura Annexe, elle est liée aux coupures d’eau sur le réseau SOMAGEP ;  Insuffisance de kits WASH /NFI (Bidons, Seaux, Bassine, Savons, Pots pour enfants) ;  Pas de point d’eau à Tiaboli, les PDI utilisent l’eau du puits pour les besoins et le bidon coute 25F ;  Certains PDIs puisent l’eau chez les voisins, qui leurs interdisent souvent après 18h même si le besoin se présente.

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3.2 Assainissement : Il y’a en général une insuffisance de latrines favorisant la défécation a l’air libre qui est perceptible sur certains sites. Les latrines des familles hôtes sont en général de type traditionnel dont la conception ne facilite pas l’entretien. Certaines de ces latrines sont en partie endommagées et nécessitent des réhabilitations. De façon particulière les insuffisances constatées sont :  Un manque de puisards pour le château d’eau sur le site de Banguetaba Sirifi 1 ;  La cohabitation des PDI avec leurs animaux sur tous les sites rendant difficile l’assainissement au niveau des ménages ;  Une insuffisance de latrines et douches pour 92 nouveaux ménages à Bargondaga Site Millionkin, Somayaf site Millionkin et Tiaboli ;  L’insalubrité sur les sites de Banguetaba Sirifi 1, Médina Coura et Bamako Coura ;  Une stagnation des eaux usées pendant la saison pluvieuse sur tous les sites ;  Une insuffisance de poubelles et de fosses pour la gestion des ordures sur tous les sites ;  La cohabitation des PDI avec leurs animaux sur tous les sites occasionnant l’insalubrité au niveau des ménages ;

3.3 Hygiène Les PDI enquêtés comprennent la nécessité de se laver les mains pendant les moments critiques. Le manque de savon est évoqué comme obstacle à la pratique du lavage des mains. Le traitement de l’eau est aussi reconnu comme important. A ce niveau le manque de produit de traitement de l’eau est souligné comme obstacle pour certains. Ces insuffisances dans les pratiques d’hygiène exposent les PDI à des maladies diarrhéiques. Les insuffisances liées à l’hygiène sont alors :

 L’absence de savon au niveau des dispositifs de lavage des mains (DLM) sur les sites Médina Coura et Bamako Coura ;  Une insuffisance de traitement des eaux de boisson provenant des puits sur le site de Barbé 2, Bamako Coura et Tiaboli ;  Mauvaise connaissance des mesures d’hygiène (Hygiène alimentaire, stockage d’eau, latrine mal propre et pleine (Bamako Coura et Tiaboli)

4. ABRIS/BNA (BIENS NON ALIMENTAIRES) Les personnes déplacées et les familles hôtes vivent dans des abris précaires, bien vrais que les conditions de logement varient considérablement d’un site à un autre, car certains vivent dans des abris provisoires (cases traditionnelles) ou abris semi durs construits avec des matériaux locaux (type : paille, bois, Seko, tiges etc.) couvert d’une bâche de fois, par contre, d’autres sont logés dans des familles d’accueil ou bien dans des maisons en location ou inachevées (sans portes, ni fenêtres, ni clôture etc.), en surnombre (soit 10 à 15 personnes/chambre) et avec les bagages et céréales à la fois. Ceux qui sont en location (5 000F à 20 000 F, selon les quartiers et les types de maisons) sont généralement endettés pour faute de revenus stables, et du coup, exposés à des risques de déguerpissement à tout moment. Il est important de souligner aussi que certains PDIs occupent des maisons inachevées sans autorisation, d’où un grand risque de protection et d’expulsion sans préavis. Compte tenu du contexte sécuritaire, les ménages se sont déplacés avec le strict minimum de biens non alimentaire (BNA), voilà pourquoi, la majorité de cette population manque à présent les articles essentiels pour le couchage (nattes, couverture, drap, moustiquaire etc.), les kits d’ustensiles culinaires et sans option d’abris approprié.

5. SANTE Les 6 sites des PDIS visités sont couverts respectivement par les CSCOM de Medina Coura, Socoura, Sévaré 2, Sévaré 3. Ces formations sanitaires disposent du personnel qualifié, des médicaments et vaccins et ont la capacité à répondre aux épidémies. Les populations de ces aires de santé ont accès aux soins de santé. Sur les sites visités seul le site de Socoura (site officiel CAN 2002) dispose un dispensaire pour la prise en charge médicale des PDIs. Cependant tous les sites sont couverts par le paquet minimum d’activité(PMA) des CSCom relevant de sa couverture sanitaire. Tous les sites sont

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à moins de 10 Km de leur centre de Santé. La vaccination et les consultations prénatales sont effectuées en stratégie avancée par les agents des CSCom et par une ONG (SAVE The Children) en équipe mobile. Les soins des PDIs sont gratuits au dispensaire du site officiel et également pris en charge par les équipes de la clinique mobile de Save The Children, mais ceux qui se rendent aux centres de santé d’eux même ou référés, les soins sont à leur charge selon leurs représentants. Dans le cadre de la lutte contre la COVID-19 PDIs ont bénéficié des dispositifs de lavages de mains, peu de PDIs portent les masques et la distanciation n’est pas respectée. Les principales maladies fréquentes citées par les PDI sont le paludisme, les diarrhées, les Infections Respiratoires Aigües caries dentaires, etc.

6. NUTRITION Au cours de notre évaluation nous avons constaté l’existence d’un programme nutritionnel dans la communauté (CSCom et CSRéf), de la disponibilité des intrants de nutrition et des personnels pour la prise en charge. Les sites des nouveaux PDI visités : Medina Coura, Bamako Coura/Tiaboli, site officiel, Socoura, Takoti, Barbe 2, Banguetaba, Sirifi 1 et 2, Millionkin. Selon les représentants des PDIs, les enfants des familles déplacées de 06 à 59 mois sont vulnérables face à la malnutrition car les parents ne disposent pas de moyens adéquats pour nourrir convenablement les enfants, les principaux aliments consommés demeurent le mil et le riz dans les sites, ils suivent la même fréquence d’alimentation que les parents (souvent 1 seul repas par jour), même chose pour les femmes enceintes. Au site de Medina Coura, il existe un site de prise en charge medico- nutritionnel des PDIs qui est ouvert une fois par semaine pour lesdites activités. Au site de Bamako Coura, les représentants des PDIs femme et homme ont affirmé que depuis leur arrivé qu’ils n’ont pas été vus par un agent de santé pour les activités de nutrition. Dans le site de Sirifiri, le calendrier vaccinal des PDI des enfants ne sont pas à jour, le dépistage actif n’est pas réalisé, la clinique mobile passe une fois par semaine. Au site officiel, Il y a un hangar de pris en charge médico-nutritionnel, disposant les matériels (balance, toise), les registres de consultation curatives et deux agents de santés pour la PEC (agents ne maitrisant pas les techniques de détection des œdèmes nutritionnels). Au cours de l’évaluation dans le site officiel et le site de Sirifiri, soixante (60) enfants de 06 à 59 mois ont été dépistés sous le lead de l’ONG COOPI et WORLD VISION afin d’évaluer leur état nutritionnel, parmi eux il y a eu deux (2) cas de malnutrition aigüe modérée (MAM), 2 cas de malnutrition aigüe sévère. Ces cas de malnutritions ont été directement référés vers l’URENAS le plus proche. Les pathologies les plus fréquentes sont : le paludisme, la Diarrhée, les IRA et les gastro-entérites.

Les difficultés recensées :  Difficulté d’accès des PDIs au marché (comme principale source d’approvisionnement des aliments) par manque d’argent, les habitants (PDIs) ont recours à l’assistance humanitaire qu’ils jugent souvent insuffisants) ;  Manque d’AGR favorisant ainsi la pauvreté ce qui a un impact négatif sur la population (achat des condiments, semence et autres…). Priorités humanitaires :  Dotation des moustiquaires aux déplacés  Dotation de Kit de cuisine  Distribuer des intrants de prévention aux enfants, aux femmes enceintes et allaitantes des familles déplacées et familles d’accueil.

7. EDUCATION La nouvelle vague des PDI des Sites de : Bamako Coura, Banguetaba, Tiaboli, Walirdé, Saréma, Socoura, Barbé 2, Komoguel, Medina Coura, Mopti Hindé, Takoti, Sirifi 1, Sirifi 2 (Banguetaba), Millionkin, Pare, Bas-fond et du site Officiel ont fait l’objet d’une l’évaluation multisectorielle des besoins. A l’issue de cette évaluation dans le domaine de l’éducation, beaucoup de besoin émergent et varient d’un site à un autre. . La situation dans les sites de Médina Coura, Komoguel I et II, Bas-fond et Mopti-Indé se présente comme suit :

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Komoguel : 16 ; Médina Coura 13, Bas fond : 12, Mopti-Indé : 10, en majorité déscolarisés dont l’âge varie entre 5 à 15 ans. Seulement 2 enfants sur les 51 enfants ont repris le chemin de l’école. Pour les uns, ils restent favorables à l’intégration de leurs enfants aux écoles mais sont confrontés à la réalité du déplacement, pauvreté (matériels d’apprentissage), abris provisoires non stables, documentation civil, éloignement de l’école, l’alimentation. Pour les autres c’est plutôt des questions idéologiques et préfèrent pour leurs enfants soit la medersa ou l’école coranique à défaut un enseignement mixte (arabe, français). . Les sites de Bamako-Coura et Tiaboli : Les enfants identifiés au nombre de 40 essentiellement localisés dans les familles d’accueil avec leurs parents bénéficient tous d’un enseignement comme suit : à Diondiori (09) vont dans une Medersa, à Banguetaba (09) ont rejoint les écoles classiques et à Tiaboli 12 sont encadrés par un maitre coranique. Les contraintes restent similaires de part et d’autre comme ci-dessus.  Au niveau du site officiel qui a regroupé pour l’occasion les PDI de Barbé, Takoti et Socoura, il nous a été signalé 38 enfants, dont 20 à Barbé, 11 à Takoti et 7 à Socoura, tous ont repris l’école classique avec les moyens de bord.  Au site du Millionkin, la Cheffe du site fait cas de beaucoup dont le chiffre n’a pas pu être disponible selon elle ses enfants font recours à la mendicité pour aider les parents à prendre aux charges familiales. Il faut une visite de site pour connaitre dans les détails les nombre d’enfants impliqués et définir avec eux les perspectives éducatives convenables. En définitive, les enfants en âge scolaire parmi les PDIs au niveau des sites de déplacés et des familles d’accueil ont en bonne partie réintégré les écoles dans les communautés d’accueil. Par contre, certains parents ont fait le choix de réorienter leurs enfants vers les Medersa et ou les écoles coraniques, freinant ainsi leurs cursus scolaires. Cependant, tous ceux-ci sont confrontés à des défis d’accès à l’école ; de matériels d’apprentissage ; d’alimentation et parfois de distance du site à l’école. En outre, par endroit la nécessité de l’offre des alternatives éducatives appropriée est perceptible et demeure une possibilité de protection et de promotion de droits de ces enfants.

8. SOLUTIONS DURABLES A l’issue de l’évaluation des besoins dans le domaine des solutions durables, les besoins en AGR exprimés par les nouveaux et les anciens PDI des sites de Barbé2, de Takoti et du site officiel dans le domaine de l’insertion socio- économique sont : . Les activités génératrices de revenu (AGR) exprimées par les PDI résidents dans les sites d’accueil - L’embouche bovine/ovine ; - Le petit commerce ; - La coiffure ; - La saponification. . Les activités génératrices de revenu (AGR) exprimées par les PDI en cas de retour dans les sites de retour - L’embouche bovine/ovine ; - Le petit commerce ; - La coiffure ; - Réparation d’engin à deux roues ; . Les besoins en termes d’unités dans les sites de retour - Le maraichage ; - L’agriculture ; - Plate-forme multifonctionnelle En somme, les besoins exprimés en termes d’AGR dans les trois sites correspondent aux priorités des PDI tant dans les sites d’accueil que dans les sites de retour.

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9. COORDINATION Il faut noter que sept (7) clusters sont fonctionnels dans la région de Mopti malgré cela la mobilisation des acteurs est moyenne voire faible pour certains clusters. A cet effet et vu des urgences humanitaires surtout des mouvements de population dans la région de Mopti et ses communes avoisinantes la proactivité et le renforcement de la coordination des clusters et différents groupes de travails fonctionnels dans la région est indispensable pour la préparation et la réponse aux urgences. Le renforcement de capacités (personnels, outils, analyses etc.) des clusters est nécessaire afin les équipes mobilisées puissent faire des analyses pertinentes et dans les délais requis.

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IV. SYNTHESES DES RECOMMANDATIONS PAR SECTEUR SECTEUR RECOMMANDATIONS STRUCTURES RESPONSABLES DELAI OBSERVATIONS Renforcer les clusters sur l’outil MIRA OCHA /ICC ASAP Constituer un vivier d’évaluateurs multifonctionnels et multi acteurs OCHA/ICC ASAP L’avantage de cette à partir des participants de la présente évaluation recommandation est qu’on sera plus confrontée au retard lié à la constitution des équipes Coordination Informer et sensibiliser d’avantage les PDIs sur le passage des OCHA/ICC Continu Constituer une équipes avant les évaluations équipe chargée de la mobilisation, l’information et la sensibilisation sur les sites avant les évaluations. Renforcer la cohésion et le vivre ensemble des communautés en DRDSES, leaders locaux, ONGs Dès que possible conflit pour la consolidation de la paix entre les PDIs et les partenaires, ERAR, Groupe communautés hôtes. thématique cohésion sociale. Protection Renforcer la communication entre les forces armées et les FAMas, DRDSES, Mairie, autorités Dès que possible populations locales et PDIs sur les exercices de simulation et les locales, chef de quartier, OCHA entrainements en périphérie des champs de tirs. Doter les enfants de kits vestimentaires et de moyens de UNICEF, COOPI, DRDSES, Save Dès que possible Protection de scolarisation et d’obtention d’acte de naissance pour les plus The Children, NRC, DRPFEF l’enfant vulnérable. Organiser une évaluation des besoins spécifiques de protection des UNFPA Dès que possible femmes et filles Tenir des séances des sensibilisation sur les différents sites évalués UNFPA, DRDSES, DRPEFEF Dès que possible en impliquant les leaders religieux et communautaires VBG Distribuer des kits de dignité aux femmes et filles les plus vulnérables Apporter des appuis psycho sociaux aux témoins notamment aux UNFPA, DRDSES, DRPEFEF Dès que possible femmes victimes de violences basées sur le genre. Santé CSCOM Immédiat

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SECTEUR RECOMMANDATIONS STRUCTURES RESPONSABLES DELAI OBSERVATIONS Renforcer la stratégie avancée pour prendre en compte les besoins des PDIs (femmes enceintes, vaccination, les maladies récurrentes) Mettre en place un comité santé au niveau des sites tout en CSCOM/ONG Fin mars renforçant leur capacité afin de détecter des cas de maladies et les référer rapidement au CSCOM Assurer la prise en charge médicale gratuite des PDIs dans les Gouvernement (DRDSES) Fin mars centres de santé Attribuer un identifiant au PDI leur différenciant de la population Gouvernement (DRDSES/DRS) Fin mars générale Renforcer la sensibilisation sur les mesures barrières contre la CSCOM/ONG Immédiat COVID-19 au niveau des sites PDIs Renforcer la surveillance épidémiologique CSCOM Immédiat Favoriser l’accès des PDIs aux différents marchés de la localité ONG Avant la prochaine (cash) ; évaluation Mettre en place des groupes GSAN au niveau des sites PDIs pour la ONG Immédiatement promotion ANJE, les doter en intrants et matériels de démonstration nutritionnelle Faire la promotion des Aliments locaux ONG/SLDSES Immédiatement Vacciner les enfants en respectant leur calendrier vaccinal ; CSREF Immédiatement Augmenter le nombre de séance de Clinique mobiles dans les sites ONG Immédiatement des déplacés ; Formez et doter les relais en bande de Shakir pour faire le dépistage UNICEF/DRS/CSREF Immédiatement chaque mois et le suivi des cas de malnutris dans les sites PDIs ; Renforcer des activités de sensibilisation des communautés (hôte et ONG Immédiatement Nutrition PDI) sur la gravité de la malnutrition Organiser les séances Accentuer les de démonstrations ONG Immédiatement nutritionnelles afin de promouvoir la diversification alimentaire et les repas équilibré en fonction de la disponibilité au sein de ses ménages dans les sites PDIs ; Former les mamans sur la mesure du périmètre brachial, les doter en ONG/UNICEF/DRS/CSREF Immédiatement bande de Shakir afin qu’elles puissent dépister leur propre enfant et autres enfants du site. Former/recycler les différents agents de santé dans les sites de prise ONG Immédiatement en charge medico-nutritionnelle, dans la détection des œdèmes nutritionnelles et les signes de gravité chez un enfant malnutris et sur le remplissage correct des supports de prise en charge. Rapport d’Evaluation Rapide des Besoins des Personnes Déplacées Internes dans les Communes de Mopti et Socoura dans le Cercle de Mopti (Région de Mopti)

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SECTEUR RECOMMANDATIONS STRUCTURES RESPONSABLES DELAI OBSERVATIONS Faire un dépistage de masse chaque mois dans les sites PDIs ONG Mensuellement Assurer le référencement des enfants malnutris vers les centres de ONG Immédiatement PEC (URENAS ; URENI) Réparer le flotteur du château d’eau du site officiel de Socoura Agences UN, ONG intervenant dans Immédiat l’urgence WASH Former le CGPE de Socoura sur l’entretien des panneaux solaires et Agences UN, ONG intervenant dans Immédiat de la cuve l’urgence WASH Initier des AGR en mettant l’accent sur la prise en charge des Groupe solution durable Immédiat dépenses WASH (entretien des ponts d’eau, disponibilité du savon pour le lavage des mains) Réaliser des puisards au niveau des rampes de robinet et des lavoirs, Agences UN, ONG intervenant dans Immédiat sur le site officiel l’urgence WASH Aménager un endroit pour le parcage des animaux sur tous les sites Agences UN, ONG intervenant dans Immédiat l’urgence WASH Doter les nouveaux PDI de moustiquaires et de kits WASH Etat, Agences UN, ONG intervenant Immédiat Un stock de kits constitués de bidons, seaux avec couvercle, savons, produits de dans l’urgence WASH WASH est déjà traitement de l’eau et pot de défécation pour enfants. disponible au niveau de la DRPC et de la DRDSES WASH Réhabiliter le système d’adduction d’eau du site de Banguetaba par Agences UN, ONG intervenant dans Immédiat le renforcement des modules solaires, l’augmentation de la capacité l’urgence WASH du château d’eau, la réalisation d’une rampe de 04 robinets au côté sud du camp et l’augmentation du diamètre des conduites de distribution. Doter les sites de poubelles et aménager un lieu de stockage des Etat, Agences UN, ONG intervenant Immédiat ordures. dans l’urgence WASH Redynamiser le comité de gestion d’eau et de salubrité afin de Etat, Agences UN, ONG intervenant Immédiat pouvoir générer un fonds pour l’entretien et la maintenance des dans l’urgence WASH ouvrages d’eau, et la collecte et élimination des déchets solides sur le site de Banguetaba Réaliser des latrines et douches sur le site de Millionkin, Tiaboli et Agences UN, ONG intervenant dans Immédiat Bourkindé l’urgence WASH Installer un bladder au niveau du site de Socoura Annexe Etat, Agences UN, ONG intervenant Immédiat dans l’urgence WASH Réaliser des points d’eau à Tiaboli et Bourkindé Agences UN, ONG intervenant dans Immédiat l’urgence WASH Rapport d’Evaluation Rapide des Besoins des Personnes Déplacées Internes dans les Communes de Mopti et Socoura dans le Cercle de Mopti (Région de Mopti)

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SECTEUR RECOMMANDATIONS STRUCTURES RESPONSABLES DELAI OBSERVATIONS Vider les latrines pleines. Agences UN, ONG intervenant dans Immédiat l’urgence WASH Organiser des séances de sensibilisation (campagnes IEC) sur les Agences UN, ONG intervenant dans Immédiat bonnes pratiques d’hygiène et d’assainissement sur tous les sites l’urgence WASH Plaidoyer pour le retour de la sécurité dans les zones de provenance OCHA Permanent En coordination des PDI avec ICC Plaidoyer pour apporter des réponses Adhoc aux besoins identifiés DRDSES, Cluster SA & OCHA Immédiat Auprès de l’Etat et des acteurs de la sécurité alimentaire Apporter une assistance alimentaire d’urgence aux ménages des PDI Etat, Agences UN, ONG intervenant Immédiat et ménages hôtes. dans l’urgence alimentaire Sécurité Faire des opérations de cash transfert en faveur des PDI Etat, Agences UN et ONG intervenant Immédiat alimentaire dans l’urgence/résilience Faire des distributions de kits ménagers Etat, Agences UN et ONG intervenant Immédiat dans l’urgence/résilience Prévoir des activités d’appui aux moyens d’existence en urgence en relai à l’assistance d’urgence apportée en vue d’adresser de manière plus pérenne les problèmes alimentaires des PDI. Suivi des réponses Cluster SA, OCHA Permanent En coordination avec DRDSES Sensibiliser les PDI sur la scolarisation des enfants non-scolarisables SCI et déscolarisés précoces, éventuellement mettre en place des alternatives éducatives appropriées Identifier les enfants scolarisés pour faciliter leur réintégration aux SCI Dès que possible En coordination écoles classiques avec l’AE et les CAP Education Doter les enfants scolarisés des PDI en fourniture scolaire SCI Immédiat En coordination avec l’AE et les CAP Etablissement des actes de naissance pour les enfants SCI Immédiat En coordination avec l’AE et les CAP Abris/NFI Répondre aux besoins de construction d’abris semi dur, de cases

traditionnelles couverts de bâches et tentes familiales suivant les OIM, UNHCR, DRPC, NRC, NRC a un projet en préférences des ménages bénéficiaires et les réalités des sites (soit : DRDSES D’ici le 31/04/21 rapport avec la prise les préférences de type d’abris, la disponibilité d’espace nécessaire, Rapport d’Evaluation Rapide des Besoins des Personnes Déplacées Internes dans les Communes de Mopti et Socoura dans le Cercle de Mopti (Région de Mopti)

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SECTEUR RECOMMANDATIONS STRUCTURES RESPONSABLES DELAI OBSERVATIONS les conditions d’acquisition d’espace (en location, cas de Medina en charge de frais de Coura), site inondable, ménage d’accueil ou maisons inachevée loyer pour les PDIs occupée) ; Assister les nouveaux ménages de PDIs des différents sites en kits

NFIs, composés d’ustensiles culinaires, couvertures, nattes, OIM, UNHCR, DRPC, NRC, D’ici le 30/04/21 moustiquaires, lampe solaire etc., suivant les tailles de ménages DRDSES Faire ressortir la situation des ménages déplacés qui vivent dans des maisons en location ou ménages d’accueil en nombre surpeuplé, afin de plaidoyer pour des éventuels appuis en termes de régularisation OIM, UNHCR, DRPC, NRC, D’ici le 31/03/21 de loyers et/ou assistance en abris adapté selon leurs préférences DRDSES (soit : tente familiale, abris semi dur, construction case traditionnel couvert de bâche etc.) ; Solutions Répondre aux besoins de moyens de subsistance des PDI à travers PNUD, DSES, CARE, FAO, OIM, Court et moyen Avec l’implication Durables les AGR dans les sites d’accueil et aussi les personnes vulnérables PAM, UNFPA, IRC termes des services de la population hôte techniques selon les types d’AGR Apporter des Assistances en AGR et en renforcement de capacités PNUD, DSES, CARE, FAO, OIM, Long termes Avec l’implication des retournés dans leurs sites initiaux PAM, UNFPA, IRC des services techniques selon les domaines Restaurer les moyens d’existence (Agriculture, Elevage) des PNUD, DSES, CARE, FAO, OIM, Long termes Avec l’implication retournés PAM, UNFPA, IRC des services techniques selon les domaines

V. CONCLUSION Cette évaluation humanitaire multisectorielle a vu la participation de quelques services techniques de l’Etat et de la communauté humanitaire régionale (Agences des Nations Unies, les clusters et sous-clusters, les ONGs Nationales et Internationales). L’identification des PDIs concernées par cette évaluation ayant déjà été faite par la DRDSES et le potentiels positionnement de certains secteurs déjà signalée, Il est urgent d’apporter une réponse coordonnée aux besoins identifiés lors de cette évaluation, cette réponse doit couvrir les besoins des IDPs et familles hôtes sur les sites évalués et les sites non couvert par cette évaluation.

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Un outil pour le suivi de la réponse est déjà disponible et sera partagé par OCHA afin de savoir qui fait quoi où et quand et couvrir les éventuels gaps par secteur mais éviter aussi les duplications.

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VI. Liste des participants # PRENOMS/NOMS ORGANISATION TELEPHONES EMAIL SECTEURS 1 Sidi Mohamed Ould Handane OCHA 75993493 [email protected] COORDINATION 2 Deborah Hanyé Sanou OCHA 75997384 [email protected] COORDINATION 3 Fadi Tamboura OCHA 92420445 [email protected] COORDINATION 4 YATTARA Aichatou CIAUD CANADA 72 58 91 90 [email protected] PROTECTION 5 SANGARE Demba CIAUD CANADA 76 92 89 34 [email protected] PROTECTION 6 KONE Fakoro COOPI 76 13 39 33 [email protected] PROTECTION 7 COULIBALY Mamadou AMSS 71 27 21 62 [email protected] PROTECTION 8 ASCOFARE FADIMATA AMSS 71 88 83 42 [email protected] PROTECTION 9 Lilas SANTARA OXFAM 66006415 [email protected] PROTECTION 10 Tiguida KANOUTE UNFPA 70971746 [email protected] PROTECTION 11 MAIMOUNA MAIGA EDUCO 76928934 [email protected] PROTECTION/EDUCATION 12 Ousmane YOROTE OIM 74493826 [email protected] PROTECTION/Abris/NFIs 13 Sidi KONE FAO 78 50 49 67 [email protected] SECURITE ALIMENTAIRE 14 Seydou OUMAR PAM 76 04 63 70 [email protected] SECURITE ALIMENTAIRE 15 Ramata SAYE PAM 82 88 59 69 [email protected] SECURITE ALIMENTAIRE 16 Abdoulaye DOUMBIA CSPEEDA 66 87 53 37 [email protected] SECURITE ALIMENTAIRE 17 Djigui CISSOUMA CSPEEDA 66 32 56 67 [email protected] SECURITE ALIMENTAIRE 18 Alassane DIALLO AADI 66 98 95 54 [email protected] SECURITE ALIMENTAIRE 19 Mohamed KODIO WHH 78 33 36 37 [email protected] SECURITE ALIMENTAIRE 20 Sitapha BENGALY YA-G-TU 76 59 78 17 [email protected] SECURITE ALIMENTAIRE 21 Mamadou O SAMAKE YA-G-TU 79 15 01 85 [email protected] SECURITE ALIMENTAIRE 22 Kadidia OUATTARA YA-G-TU 71 45 88 20 SECURITE ALIMENTAIRE 23 Honoré TRAORE CARE 76381524 [email protected] SECURITE ALIMENTAIRE 24 Amidou BAH GRAT 66 26 44 80 [email protected] SECURITE ALIMENTAIRE 25 Boubacar KONATE WORLD VISION 76 29 04 88 [email protected] SECURITE ALIMENTAIRE 26 Mamadou A KONE SCI 60-69-88-60 [email protected] EDUCATION

27 Amadou TOGO SCI 67-76-90-09 [email protected] EDUCATION 28 Soumaïla MARIKO WVI 66 36 20 71 [email protected] EDUCATION

29 Lassina DEBA ONG Eveil 79 21 68 70 [email protected] EDUCATION 30 Mamadou A KONE SCI 60-69-88-60 [email protected] EDUCATION

31 Dr Ousmane Lamine MAIGA OMS 76462212 [email protected] SANTE

32 Dr Abdoulaye YOROHOUNA SAVE THE CHILDREN 6355310/ [email protected] SANTE 76211374 g

33 Dr TRAORE Adama COOPI 60201775/ [email protected] NUTRITION Sandiakou 93230408 34 Clarisse Mba World Vision 68898544 [email protected] NUTRITION 35 Jeremie KOUAKENE UNHCR 70 47 49 08 [email protected] Abris/NFIs 36 Mahamadou A MAIGA UNHCR 94 94 52 89 [email protected] Abris/NFIs 37 Amadou SANOGO DRPC Mopti 76 21 75 64 [email protected] Abris/NFIs 38 Sekou SAMAKE DRPC Mopti 74 67 10 17 [email protected] Abris/NFIs 39 Fadima MAIGA DRDSES 76 15 05 40 [email protected] Abris/NFIs 40 Soma Konare UNICEF 75 99 36 94 [email protected] WASH 41 Mahamadou COULIBALY HELP 75435662 [email protected] WASH 42 Justin DENA DRH 74517458 [email protected] WASH 43 Ruth N’DIAYE IMADEL 77194659 [email protected] WASH 44 Boubacar BALIANDOU IMADEL 77755159 [email protected] WASH 45 Yaya TANGARA Mercy Corps 76 95 29 61 [email protected] WASH 46 Mahamadou COULIBALY HELP 75435662 [email protected] WASH 47 Abdoulaye SANGHO Action Mopti 76 10 33 33 [email protected] WASH 48 Mamadou DIOP World Vision 66 28 78 55 [email protected] WASH 49 Mouna Aicha Toure PNUD 76 47 80 52 [email protected] SD

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# PRENOMS/NOMS ORGANISATION TELEPHONES EMAIL SECTEURS 50 Saibou Diallo PNUD 76 03 04 14 [email protected] SD

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