L'escalade En Région Paloise
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L’escalade en région paloise Kim Ohliger To cite this version: Kim Ohliger. L’escalade en région paloise. Héritage culturel et muséologie. 2016. dumas-01417009 HAL Id: dumas-01417009 https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01417009 Submitted on 15 Dec 2016 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. Copyright Master Valorisation des Patrimoines et Politiques Culturelles Territoriales Kim Ohliger Sous la direction de Mme Heiniger-Casteret Année Universitaire 2015/2016 1 2 Université de Pau et des Pays de l’Adour UFR Lettres et Sciences Humaines Master Valorisation des Patrimoines et Politiques Culturelles Territoriales L’escalade en région Paloise Mémoire de Master de Kim Ohliger Sous la direction de Mme Heiniger-Casteret Année Universitaire 2015/2016 3 Remerciements Je tiens d’abord à remercier mes amis de grimpe, qui ont su répondre avec intérêt et sérieux à mon questionnaire. Je remercie les artisans de la montagne qui m’ont aiguillés dans mes débuts incertains, la médiathèque de la montagne pour ses ressources inépuisables. Je remercie les membres de Pyrénéa Sports pour m’avoir permis de m’immiscer dans l’organisation des championnats de France et m’avoir fait prendre conscience de la difficulté de préparer un tel évènement. Je remercie toutes les personnes interrogées d’avoir pris le temps de me répondre aimablement et consciencieusement. Je remercie ma directrice de mémoire de m’avoir fait prendre les bonnes directions et de m’avoir rassuré en temps de crise. 4 L’ESCALADE EN REGION PALOISE Sommaire LEXIQUE DES EXPRESSIONS COURANTES ........................................................................................... 6 INTRODUCTION ............................................................................................................................ 10 PREMIERE PARTIE : COMPRENDRE L’ESCALADE .................................................................................. 16 SECONDE PARTIE : L’ORGANISATION DES GRIMPEURS ......................................................................... 39 TROISIEME PARTIE : VALORISER LA PRATIQUE ................................................................................... 78 CONCLUSION.............................................................................................................................. 101 TABLE DES MATIERES ................................................................................................................... 104 TABLE DES ILLUSTRATIONS ........................................................................................................... 106 BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................ 107 ANNEXES .................................................................................................................................... 112 5 Lexique des expressions courantes1 A-vue : grimper une voie ou un bloc, sans jamais l’avoir essayé (ou vu quelqu’un la faire) auparavant. Cet exercice requiert une bonne lecture et beaucoup d’anticipation. Après travail: par opposition au à vue, s’utilise quand le grimpeur a déjà essayé la voie ou le bloc. Arquée (prise): sur les prises les plus petites, les doigts adoptent une position arquée. Assurage: technique qui consiste à assurer la protection du grimpeur dans son ascension. Assureur: c’est la personne qui assure le grimpeur. Bac: prise large et profonde, facile à tenir. Baudrier: harnais sur lequel le grimpeur s’encorde pour être retenu en cas de chute. Bloc: peut-être naturel (en rocher) ou artificiel (SAE). C’est un passage court et intense sur lequel on escalade sans corde. La sécurité est assurée par des tapis de réception. Couenne : en opposition aux grandes voies, ces voies font 40 m grand maximum. Cotation: indication (forcément subjective) de la difficulté d’une escalade selon une échelle reconnue par tous. On utilise des chiffres adjoints d’une lettre (a, b ou c) et éventuellement d’un + ou d’un -. Cette échelle commence à 3 (le 1 et le 2 correspondent à de la marche) et est ouverte vers le haut. Actuellement les voies les plus difficiles sont cotées 9a+. Crux: passage clef d’une longueur ou d’une voie. Dalle: paroi très compacte et généralement peu raide. Dégaine: deux mousquetons joints par une sangle, permettant de relier les points d’ancrages de la voie à la corde. Délayer: se reposer les bras dans une voie en passant d’un appui sur l’autre ou d’un bras sur l’autre. On ne délaye en général que sur une prise de "repos", c’est-à-dire relativement confortable. Dévers: ou paroi déversante, au-delà de la verticale. Enchaîner: réussir une voie ou bloc sans se reposer ni s’aider de la corde ou des dégaines. 1 Majoritairement issu de : Lexique des termes techniques d’escalade: http://article.ffme.fr/image/F1-4249.pdf 6 En-tête: opposé à moulinette. Dans ce cas, le grimpeur assure sa sécurité en "mousquetonnant" sa corde dans des dégaines, au fur et à mesure de sa progression. La corde est donc sous le grimpeur. Les chutes (sans danger) sont amorties par l’assureur et l’élasticité de la corde. Essai (taper un): tentative pour enchaîner un passage (commence quand le grimpeur quitte le sol). En bloc, le nombre d’essais pour réussir un passage est comptabilisé ; il sert à établir le classement. Flash: tentative dans une voie ou un bloc, sans jamais l’avoir essayé, mais après avoir eu des informations dessus (ex. : avoir vu un autre grimpeur l’essayé). Jeté: mouvement (très) dynamique qui consiste à aller chercher une prise hors de portée en sautant. Lecture: période pendant laquelle le grimpeur (en général depuis le sol ou des points de repos) anticipe les passages d’une voie ou d’un bloc. C’est une phase essentielle dans le à vue. Avoir une bonne lecture permet d’anticiper les bonnes méthodes. Magnésie: utilisée pour les mains, c’est une poudre qui absorbe la transpiration. Méthode: façon de grimper un passage. En fonction de la morphologie, des qualités physiques… il y a souvent différentes méthodes possibles pour réussir un passage. C’est une des grandes richesses de l’escalade. Moulinette: grimper avec la corde déjà passée dans le relais. La corde est donc toujours au-dessus du grimpeur. La hauteur des chutes potentielles est donc très faible. En vitesse, les grimpeurs sont en moulinette. Mouvement (« mouv »): c’est un placement de corps qui permet de réaliser un pas d’escalade, on lui adjoint généralement un qualificatif : complexe, beau, bourrin… Mousquetonnage: quand ils grimpent en tête, afin d’assurer la sécurité, les grimpeurs passent leur corde dans chaque mousqueton ("mousquetonner") au fur et à mesure de leur progression. (Synonyme : clippage). Ouverture : pour le bloc et la difficulté, les passages sont préparés ("ouverts") avant la compétition par des "ouvreurs" (souvent d’anciens grimpeurs de haut niveau). Les voies sont testées, repérées, démontées, stockées et tenues au secret. Elles sont remontées sur les murs, juste avant la compétition. Pour les épreuves à vue, les voies et les blocs sont donc systématiquement changés. Point (d’ancrage) : Emplacement où se situe un spit, un goujon. Être « sur » un point est le moment le plus sûr de l’ascension. 7 Préclipper : Clipper les dégaines du départ avant de partir dans la voie à l’aide d’outil comme des perches (voir photo 12) Photo 1: Perche de préclippage Photo 2: Grimpeur en plein vol Randonner: c’est parcourir avec facilité une voie. Relais: point d’assurage situé au sommet d’une voie. Il marque la fin de la voie et permet la redescente. SAE: Structure Artificielle d’Escalade. SNE: Site Naturel d’Escalade (peu utilisé dans le langage courant). Statique: au contraire de dynamique, un mouvement statique se réalise en étant équilibré. Toit: relief perpendiculaire à une paroi. Vol, voler: chute d’un grimpeur qui grimpe en tête. (Voir photo 23) 2 Archives personnelles 3 www.alpsolut.com 8 Tel rocher qui manifeste une résistance profonde si je veux le déplacer, sera, au contraire, une aide précieuse si je veux l’escalader pour contempler le paysage. Jean Paul Sartre, L’Être et le Néant. 9 Introduction L’escalade en tant que sport n’est pas ancienne. Ce sport plutôt méconnu est pourtant grandement pratiqué dans les aires montagnardes et même, aujourd’hui, dans les aires urbaines. Le développement qui s’opère autour des salles artificielles montre à quel point il y a un engouement nouveau autour de la pratique. Cet engouement s’éloigne peu à peu de l’escalade des premières heures et contraste avec les premières ascensions tant d’un point de vue éthique que d’un point de vue sociologique. Les aires de pratique se modifient et le public se diversifie. La région paloise n’est pas épargnée par ces changements et reste le cœur de nombreux rassemblements autour de l’escalade. Cité pyrénéiste par excellence, elle est un point d’ancrage pour beaucoup de grimpeur, à proximité d’un grand nombre de falaises, la ville jouit d’une diversité impressionnante en termes de style d’escalade. Elles sont pourtant rarement mentionnées contrairement aux monuments