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Portrait des Fagnes de la Baraque Michel par un groupe de naturalistes en 1871 (1 ère partie)

Article · January 2013

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The user has requested enhancement of the downloaded file. « Document de la Station scientifique des Hautes-Fagnes » - 41 (Hautes Fagnes - n° 4-2013) Portrait des Fagnes de la Baraque Michel par un groupe de naturalistes en 1871 (1ère partie) Jean Fagot, Philippe Frankard, Serge Nekrassoff.

Durant l’été 1871, un groupe d’entomologistes et de bota- nistes entreprend une visite de plusieurs jours, sur le haut pla- teau fagnard, afin principale- ment d’y recueillir des informa- tions pour améliorer la connais- sance des populations d’insectes indigènes. Le compte-rendu de cette excursion, rédigé par Ed- mond de Sélys-Longchamps, fut publié dans les Annales de la So- ciété entomologique de Belgique (1870-1871). Nous vous le livrons in ex- tenso dans ce numéro. Dans notre prochaine édition, nous vous proposerons les commen- taires de trois spécialistes du milieu fagnard (un botaniste, un entomologiste et un historien). Ils y mettent en évidence les enseignements que ce type de documents peut apporter à la recherche aujourd’hui.

Compte-rendu de l’excursion faite à la Ba- raque-Michel, du 8 au 11 juillet 1871, rédigé au nom des membres de la Société Entomologique qui y ont pris part, par M. de Sélys-Long- champs, rapporteur1. Le samedi 8 juillet, à midi, nous étions réunis à Verviers, chez M. le Dr Chapuis, qui avait bien voulu se charger d’assurer les moyens de transport pour l’excur- sion décidée et fixée par la société. Etaient présents MM. le Dr Cha- puis Chapuis, Weyers, comte Léon Portrait du Baron Michel Edmond de Sélys-Longchamps, Bruxelles, Palais de la Nation. de Borchgrave et de Sélys-Long- champs, membres de la Société entomologique, et MM. le Dr Lam- route se bifurque ensuite en entrant que M. Walthère de Sélys vint nous botte et le professeur Laboulle, de en Prusse, conduisant d’une part à rejoindre et prit le seul Polyomna- Verviers, membres de la Société de et d’autre part vers Sour- tus Chryseis observé pendant l’ex- botanique. brodt et l’Eifel. A mi-chemin de Goé cursion. M. de Borchgrave aperçut Nous partîmes en voiture de à la Baraque, nous nous arrêtâmes un Colias qu’il considéra comme Verviers pour Dolhain et Goé où à la maison de garde de Hestreux, le palæno. On prit plusieurs Erebia dont l’altitude indiquée est de 442 commence la grande forêt d’Her- medusa en mauvais état, dont une togenwald, vers le confluent de la mètres au dessus du niveau de dépourvue de points noirs ocellés Gileppe avec la . A ce point la mer. Entre Goé et la Baraque, nous quittâmes la route de Goé à on ne rencontre dans la forêt que aux ailes supérieures. M. de Sélys , pour suivre celle qui, à tra- cette habitation et, un peu plus père trouva dans la forêt un exem- vers la forêt, monte continuellement loin, celle de Drossart. Nous explo- plaire unique de la rare Chrysopa jusqu’à la Baraque-Michel, située râmes Hestreux pendant plusieurs fulviceps, et prit une Procris dont il tout à fait à la frontière belge ; cette heures de l’après-midi. C’est là sera parlé plus loin.

Hautes Fagnes, 2013-4 18 Plusieurs d’entre nous allèrent jusqu’à la vallée remarquable de la Saüer, affluent de la Helle et qui mériterait d’être explorée. MM. Chapuis et Weyers y recueillirent un assez grand nombre de colé- optères. MM. Chapuis et Lambotte durent à notre grand regret nous quitter et retourner à Verviers. Nous arrivâmes le soir à la Ba- raque Michel, autrement dite : Mai- son Fischbach. La forêt cesse deux kilomètres auparavant au point où la route traverse le ruisseau Dros- sart, affluent de la Gileppe. Le haut plateau tourbeux et marécageux est nommé Hautes- Fanges en français, Hautes- Fagnes en wallon, et Hohe Vehn en allemand. Quant au nom wallon que L’ancien puits de la Baraque Michel, aujourd’hui comblé. (Photo J.-M. Groulard, 1980). nous adopterons, nous devons prévenir qu’on n’est pas bien d’ac- exploitations qui ne paraissent pas les neiges et dans les tourbières cord sur son étymologie. M. le pré- être faites bien systématiquement marécageuses, des personnes sident Grandgagnage, l’auteur des et consistent en excavations plus bienfaisantes de Stavelot, la famille Wallonades, le fait dériver de Fagus ou moins profondes creusées çà Fischbach, chargèrent les habi- (hêtre) d’où Silva Faganea (Forêt et là et abandonnées ensuite pour tants de la cabane, reconstruite des hêtres) à cause des troncs en ouvrir d’autres un peu plus loin. plus solidement, de sonner de nombreux de cet arbre que l’on Ces excavations abandonnées se temps en temps une cloche pen- rencontre enfouis dans la tourbe. remplissent d’eau, qui se recouvre dant les nuits d’hiver et d’allumer M. Ch. Grandgagnage, auteur de couches décevantes de Sphag- un petit fanal au-dessus de l’habi- du Dictionnaire étymologique de la num plus ou moins épaisses, mais tation, afin de fournir une direction langue wallonne, croit au contraire d’un beau vert, qu’il faut éviter avec aux voyageurs égarés. On nous a que le nom de Fagne provient de beaucoup de soin pour ne pas s’y conté que la corde de cette cloche Fania, latinisation du gothique Fani embourber d’une façon parfois se trouvait placée contre le lit du (datif singulier, nominatif et accusa- dangereuse. ménage. tif pluriel Fanja) qui signifie : boue, Quelques parties élevées du Depuis ce temps, on a bâti une fange. plateau présentent un terrain as- belle chapelle à une cinquantaine J’ajoute que le mot Hohe sez solide, couvert de bruyères ; de pas de la maison, et la cloche y Vehn, aujourd’hui employé, signifie mais dans la plupart des cas ce a été placée après la construction aussi hautes tourbières maréca- n’est qu’une masse spongieuse de la route d’Eupen à Malmedy qui geuses, d’où le mot fagne pourrait imprégnée d’eau qui s’y trouve passa à la Baraque ; maintenant la également provenir par le change- retenue par le sous-sol composé cloche n’est donc plus sonnée et le ment de prononciation du V en F. d’une argile compacte tout-à-fait fanal ne s’allume plus. imperméable. Différentes lignes de Dans la commune de La Reid, près Nous ne croyons pas que ce rigoles ont été établies et drainent de Spa, un lieu analogue s’appelle changement soit favorable, car on certaines parties du plateau afin de aujourd’hui encore Haut Marais. nous a raconté que pendant le der- permettre les plantations d’Epicea. nier hiver de 1870-1871, deux ou Le plateau est composé de M. Laboulle pense que ce drainage trois personnes avaient encore péri tourbes atteignant parfois une jette la perturbation dans le régime dans les environs. grande épaisseur, et parsemé çà des cours d’eau qui débordent et là de gros blocs erratiques de à la fonte des neiges et après les Nous avions donc à la Baraque quartzite appartenant au système orages, et qui sont presque à sec Michel un établissement hospitalier Revinien de Dumont. Ces tourbes pendant le reste du temps. qui représentait en dimensions mi- sont formées par l’accumulation croscopiques l’hospice du Grand Il paraît que le nom de la Ba- lente et successive de diverses es- Saint-Bernard, comme notre som- raque-Michel2 vient de ce qu’un pèces de Sphagnum constamment pauvre diable de ce nom éleva met des rappelait dans arrosées par les pluies qui sont très une chaumière au commencement des proportions tout aussi réduites fréquentes et très abondantes sur de ce siècle, dans ce lieu solitaire celui de la célèbre montagne des le plateau. Elles forment avec les et désert, alors privé de tout che- Alpes suisses. neiges le grand réservoir naturel min praticable. Comme il arrivait La Baraque Michel est le point de plusieurs cours d’eau dont nous chaque année que des voyageurs le plus élevé de la Belgique ; sont parlerons plus loin. isolés d’Eupen, de , de altitude est de 672 à 674 mètres, La tourbe servant de com- Malmedy, de Spa ou de Stave- selon diverses estimations, mais bustible dans le pays, on conçoit lot s’égaraient dans ces solitudes le sommet réel de l’Ardenne est qu’elle fait l’objet de nombreuses pendant l’hiver et périssaient dans situé à 2 kilomètres plus loin, sur le

19 Hautes Fagnes, 2013-4 Détail de la planche Baraque Michel (feuille L, planchettes 2-3), Institut Géographique Militaire, levés 1872, révision sur le terrain 1886, imprimé en 1893. territoire prussien, près de la route au moment où M. Weinmann nous hectares de fagnes et de forêts. de Soorbrodt. Il consiste en une arrivait de Bruxelles. A l’ouest et au sud-ouest du borne et est désigné sous le nom L’excursion du 9 et du 10 juil- plateau sont situées les sources de ; son alti- let fut favorisée par un temps ma- de la Hoegne et de ses affluents, tude est de 689 mètres, mais des gnifique comme celle du 8. Malgré autrement dite : rivière de Pol- appréciations barométriques pa- la grande altitude de ce plateau dé- leur, qui reçoit à Franchimont le raissent indiquer que le signal est sert et dégarni, qui forme un dôme Waghai, ou rivière de Spa, et se d’environ 24 mètres plus élevé que évasé exposé à tous les vents sans jette dans la Vesdre à Pépinster ; la Baraque ; ce signal approcherait aucun abri ni arbres (ne parlons pas enfin au sud des Hautes-Fagnes donc de 700 mètres. M. Houzeau des jeunes sorbiers plantés le long sont les sources de l’Eau-rouge, en fixe la latitude à 50° 31’ N., et la de la route), le thermomètre mar- longitude à 3° 44’ E. de la Warge, du Hockay et autres quait encore environ + 20° cent. à affluents de l’Emblève. Notons pour terminer que, l’entrée de la nuit. Le mauvais temps qui se dé- dans la cave de la Baraque, se Ce sommet en forme de dôme trouve une source minérale ferrugi- clara le mardi, 11, nous empêcha évasé, donne naissance à la Helle d’explorer la pente sud-ouest vers neuse (Pouhon) d’un goût agréable, qui part de la fontaine Périgné, d’une fraîcheur extrême et que les la Hoegne et de revenir à Spa par le où se trouve la borne frontière, et Hockay, comme nous le projettions habitants ont encore un registre en forme à l’est la limite de la Belgique bien mauvais état, il est vrai, sur et nous dûmes regagner nos foyers presque jusqu’à son confluent par Eupen et Verviers. lequel les touristes peuvent inscrire avec la Vesdre qui a lieu à Eupen. leurs noms. La Saüer se dégage du plateau, se La végétation ne semble pas Ce n’est pas à la Baraque que dirigeant au nord, et tombe dans riche en espèces, mais elle a un nous logeâmes, car la place eût la Helle avant Eupen. On trouve caractère particulier. On remarque manqué ; nous allâmes à un kilo- ensuite le ruisseau Drossart qui se sur le plateau et aux sources des mètre environ plus loin, à l’auberge réunit à la Gileppe. Celle-ci suit la ruisseaux la magnifique Arnica tenue par M. Hoen, sur le territoire direction nord-ouest et se réunit à montana, en plein floraison ; les prussien. Ce lieu porte le nom de la Vesdre au-dessus de Goé, en prés humides abondent en Orchis ; Monte Regi. Nous fûmes rejoints aval du gigantesque barrage de les marécages en Eriophora, dont le soir par MM. Devos et Bodson, 60 mètres d’élévation, que l’on les graines en panaches blancs et membres de la Société de bota- construit en ce moment et qui doit cotonneux se voient de loin. On nique, arrivant de Hockay, à travers emmagasiner, au profit de la ville de observe les Vaccinium uliginosum, les tourbières avec grande diffi- Verviers, les eaux de la Gileppe ali- myrtillus et Vitis-Idæe, l’Oxycoc- culté, et qui nous quittèrent le len- mentées, dit-on, par l’écoulement cos palustris est plus rare, le Spar- demain soir ainsi que M. Laboulle, des pluies et des neiges de 4.000 tium scoparia, les Genista anglica

Hautes Fagnes, 2013-4 20 et pilosa, la Pterisaquilina, la Cal- luna vulgaris, l’Erica tetralix, les Lycopodium clavatum et selago. M. Weyers signale encore le Coma- rum palustre dans la fagne, vers la Helle, les belles orchidées Platan- thera bifolia, Gymnadenia albida, les Trientalis europæa et Menyan- this trifoliata. Les Lépidoptères, excepté le Cœnonympha Pamphilus, man- quaient en général dans les par- ties marécageuses et tourbeuses dépourvues de broussailles. Les belles captures dont nous allons parler et qui étaient l’objet principal de l’excursion, eurent lieu vers les stations de l’Arnica mon- tana et surtout à la lisière de la forêt, vers une langue assez étroite de bois rabougri, qui commence Colias palaeno sur fleur d'Arnica montana.(Photo J. Fagot, Savoie, 2006). au pont de la route, au nord de la Baraque Michel, aux sources du ruisseau Drossart, affluent de la immédiats de la Baraque près de la C’est autour du même bois Gileppe. fontaine Perigné. La construction marécageux que volait assez com- de cette chaussée paraît avoir été munément l’Argynnis Pales, qu’au Ce bois remonte à l’est vers faite dans de bonnes conditions vol on distinguait bien de la Selene, le sommet du plateau, où toute de solidité et de durée. Elle consis- à sa nuance plus rouge. Elle appar- végétation cesse bientôt. Les der- tait, selon un habitant du pays qui tient à la race germanique sous- nières broussailles, aux limites des en parla à M. Weyers, en troncs alpine nommée arsilache, qui se tourbes marécageuses, conte- de chênes, posés d’abord longi- distingue de la Pales des Alpes, naient surtout : Salix repens et ca- tudinalement, puis recouverts par parce que le dessous des ailes su- præa, Sorbus aucuparia, Quercus périeures est tacheté de noir. Une robur, Fagus sylvatica, Carpinusbe- d’autres transversalement. Dans les interstices étaient placés des seule femelle fut capturée ; elle est tulus, Populus tremula, Juniperus presque colorée comme les mâles. europæa, Betula alba, Vaccinium blocs de quartzite et des dalles de schiste, de façon à permettre le rou- Cette Argynne se pose volontiers uliginosum et quelques Rosa, que sur les fleurs de l’Arnica et sur nous n’avons pas déterminées. lage des chars. On pouvait encore constater les sillons que ces véhi- un grand chardon nomme Ono- L’aspect du plateau changera cules y avaient tracés. M. Weyers pordum ; la Coliaspalæno, sur les bientôt, en partie du moins, car on vit, en effet, quelques traces de feuilles du Vaccinium uliginosum et y a planté sur mottes et en lignes cette puissante chaussée, mais les sur le Spartium scoparia. des Abies excelsa, qui paraissent troncs d’arbres avaient disparu. M. de Sélys prit deux Cœno- y prospérer. Notons en passant nympha Davus et M. de Borch- La Société entomologique que le Pinus sylvestris et le Larix, grave une Argynnis aphirape, es- avait reçu de notre confrère, M. plantés en grand nombre dans la pèce observée d’abord par M. de Maassen d’Elberfeld, les Argynnis partie belge de l’Hertogenwald, à Sélys, dans la vallée, près de St- Ino, Aphirape, Pales var. arsilache Hestreux, Membach, etc., ont hor- Hubert, avec l’A. Ino. Ces espèces, riblement souffert des neiges et et le Colias Palæno, dont les deux ainsi que l’Erebia medusa, étaient des ouragans, qui les ont en par- dernières étaient nouvelles pour sur leur déclin. tie brisés ou déracinés, tandis que notre faune. Cet entomologiste l’Abies excelsa résiste bien mieux à les ayant prises non loin de la Ba- Le dimanche nous rencon- ces phénomènes météorologiques raque-Michel, la Société avait déci- trâmes, près des sources de la si fréquents dans cette contrée. dé que l’excursion de cette année Gileppe, MM. Haas et Kaltenbach Les Allemands en préférant l’Abies aurait lieu dans cette contrée, et fils, entomologistes d’Aix-la-Cha- pour la partie de la fagne nouvel- nous réussîmes complètement, car pelle, qui avaient remonté les val- lement plantée, entre l’auberge de chacun de nous a pu constater la lées de la Helle et de la Saüer. Ils y M. Hoen et le signal de Botrange, présence de ces deux espèces et avaient capturé entr’autres la Nym- montrent leur esprit pratique. Vers en prendre plusieurs exemplaires phalis populi et l’Argynnis paphia ; cette zône, M. Weyers remarqua les 9 et 10 juillet. ils nous avertirent qu’aux sources sur le sol une grande quantité de de la Gileppe, on rencontre en mai pierres qui paraissent être des silex La Colias Palæno ne diffère le Polyomnatus Helle qui jusqu’ici, du terrain crétacé. Il ne faut pas nullement des individus des hautes en Belgique, n’avait été observé confondre ces silex avec les pier- Alpes suisses. Elle n’était pas très- que près d’Arlon, il y a 30 ans, railles d’une ancienne voie romaine rare, mais volait avec rapidité, à la par notre collègue M. J. Putzeys. qui se dirigeait du pont Drossart manière de l’Edusa. Nous la prîmes Nos confrères d’Aix-la-Chapelle vers le signal de Botrange et dont près de la Baraque et autour de la furent peut-être assez intrigués on découvrit les vestiges, il y a traînée de bois rabougris, vers les d’entendre le son du cornet dans quelques années, dans les environs sources de la Gileppe. cette forêt sauvage. C’était, en

21 Hautes Fagnes, 2013-4 effet, une partie de notre cara- à cette grande élévation. Nous rabiques pendant l’excursion et vane à la recherche de l’autre, qui avons retrouvé des stations d’Ar- les ayant envoyés à l’examen de s’était éloignée depuis la matinée nica montana et nous avons eu M. Putzeys, voici ce que ce dernier et qui finit par rejoindre, grâce à ce la grande satisfaction de prendre en dit, après avoir bien voulu les moyen d’appel, que nous croyons plusieurs Argynnis Pales (var. arsi- déterminer : fort recommandable quand on fait lache), qui volaient au milieu des « Quoique l’exploration des des excursions dans les bois. Nous marécages mélangés de brous- Hautes-Fagnes de la Baraque en avons emprunté l’usage à M. Du sailles, et accompagnées de Michel eût été fixée à une saison Mortier, membre de la Chambre Cœnonympha Davus, de sorte que trop avancée pour les coléop- des Représentants et Président de nous ne doutons pas que cette tères, M. Weyers en a rapporté la Société de Botanique qui, lors localité, beaucoup plus facile à cependant un certain nombre de des excursions, s’en sert avanta- aborder que la Baraque Michel, ne carabiques intéressants. Il suffira geusement pour rassembler les présente à peu près la même faune de citer l’Agonum gracile St., non botanistes dispersés. entomologique. encore rencontré à la Baraque Nous nous résumerons en Nous recueillîmes les diurnes Michel ; le Bembidium humerale constatant que la faune entomo- suivants : Pieris brassicæ, - rapæ, St., belle et rare espèce, dont 2 logique du plateau des Hautes- - napi *, Polyomnatus phlæas, Ar- exemplaires seulement avaient été Fagnes, d’accord avec la flore, est gynnis arsilache, - selene, - Aglaia * recontrés jusqu’ici en Belgique, le type le plus marqué de la région (un exemplaire très-petit), Satyrus l’un à la Baraque et l’autre dans ardennaise. Elle manifeste le ca- hyperanthus, - janira, Cœnonym- les Fonds de Quarreux ; l’Agonum ractère sous-alpin par la réunion pha Davus, - Pamphilus, Vannessa ericeti St., variété noire, trouvée au des lépidoptères suivants : Colias Io, * -urticæ, Hesperia linea *, - syl- Hestreux. Il faut aussi mentionner palæno, Polyomnatus chryseis, P. vanus. un exemplaire noir de l’Agonum sex-punctatum. » helle, Argynnis pales var. arsilache, Je pris aussi une Æschna A. aphirape, A. Ino, Erebia medusa, juncea. M. Chapuis qui, depuis Cœnonympha Davus (type) et Hy- quelques années, a visité maintes drocampa litteralis3. Le lendemain, 10 août, j’ex- fois le plateau de la Baraque-Mi- plorai la hauteur au-dessus de la En terminant, nous dirons chel et qui y a fait des découvertes Géronstère, jusqu’à la ferme de fort intéressantes pour notre faune deux mots de l’excursion faite les Berinzenne. 18 et 19 juin de cette année par la nationale, a bien voulu nous faire Société de Botanique, aux envi- En outre des Pieris, des Hes- parvenir un petit aperçu de la faune rons de Moresnet, de Dolhain et de peria et des Vanessa observées la du plateau, que nous publions ici Goé, qui fut contrariée et interrom- veille, je vis en grand nombre Saty- avec plaisir et qui sera accueilli, pue par le mauvais temps. MM. de rus tithonus * et Thecla lynceus *. sans aucun doute, avec intérêt pour tous : Sélys-Longchamps et de Borch- M. de Borchgrave explora ce grave y prirent part et capturèrent jour-là la hauteur de Deigné et de « Lorsque la faune du pla- quelques Nemeobius lucina. L. La Reid ; il y rencontra le Satyrus teau de la Baraque-Michel et M. de Borchgrave prit un Polyom- semele * et la Lycæna Ægon *, es- des plateaux secondaires qui y natus chryseis près de Moresnet pèces que je n’avais rencontrées, conduisent, sera mieux connue, et M. de Sélys-Longchamps, un ni au Hockay, ni à la Géronstère. il n’est pas douteux qu’elle nous Agrion puella femelle, d’une variété apparaîtra tout aussi spéciale et singulière, chez laquelle les bandes tout aussi digne d’intérêt que la humérales vertes du devant du tho- liste des espèces flore que nous ont fait connaître rax sont réduites à une petite tache observées deux célèbres collaborateurs : le inférieure arrondie, près du protho- les 8, 9 et 10 juillet. Dr Lejeune et Mlle Libert. Déjà, au rax. On prit aussi la Phrygane nom- point de vue de l’entomologie et mée : Stenophylax luctuosum. Coléoptères spécialement des coléoptères, des découvertes intéressantes ont Les coléoptères rencontrés été faites. Je ne signalerai pas les Le 9 août j’ai fait avec M. de pendant l’excursion ne furent pas espèces de carabiques que l’on y Borchgrave une excursion au Hoc- très nombreux, l’époque choisie rencontre, puisque notre excellent kay. On descend à cette halte une n’étant pas très favorable pour collègue, M. Putzeys a bien voulu demi-heure après être parti de Spa cet ordre d’insectes, car elle était se charger de cette tâche ; pour ce par le chemin de fer qui conduit trop avancée pour la faune du prin- qui me concerne, je ne donnerai à Luxembourg. Le Hockay est à temps et pas assez pour celle ce pas non plus la longue énumération une altitude d’environ 600 mètres. l’automne. MM. Chapuis et Weyers des types qui s’y trouvent ; je crois Le village est remarquable par les seuls les recherchèrent. devoir me borner à signaler les énormes haies de hêtres qui en- Les Carabiques du plateau espèces remarquables et celles qui tourent la plupart des maisons et des Ardennes, en particulier de la sont nouvelles pour notre faune. des jardins et qui les garantissent Baraque Michel, ont déjà été étu- En premier lieu, je citerai le contre le vent et les neiges. diés avec soin par notre collègue Corymbites angustulus Kiesw., qui, Nous avions en vue, à l’hori- M. Putzeys, qui en a fait connaître jusqu’à ces derniers temps, n’avait zon, l’auberge de M. Hoen et la l’énumération in extenso dans le été signalé qu’au Harz ; on le ren- Baraque-Michel, à environ deux tome IX de nos Annales (page XXIX contre ça et là pendant les mois de lieues, mais paraissant beaucoup des Bulletins). Nous y renvoyons mai et juin aux environs de Sart et plus rapprochées à cause de la nos collègues. L’un de nous, ayant du Hockay ; il paraît vivre sur les transparence de l’atmosphère recueilli un certain nombre de Ca- saules ; c’est une espèce toujours

Hautes Fagnes, 2013-4 22 rare. On rencontre dans les mêmes a été recueillie non loin de la Cha- Au Sart, j’ai récolté le Cryp- conditions le Corymbites affinis pelle Fischbach, au premier prin- tocephalus flavescens Schm. : à Payk. que le Dr Candèze signale temps 1870 ; elle n’est signalée, ni Heusy, le C. pygmæus Fab, et le C. comme vivant dans l’Europe bo- dans le catalogue des coléoptères macellus Suff. La Chrysomela mar- réale et la Sibérie. des environs d’Aix-la-Chapelle par ginalis Duft. est très-commune au Je ne parlerais pas du Corym- M. Förster, ni dans celui des in- Hockay ; la Gonioctena flavicornis sectes d’Allemagne par M. Kraatz ; bites quercus Gyll. qui, comme les Suff. espèce nouvelle aussi pour dernièrement elle a été retrouvée deux précédentes, habite les mon- notre faune, a été trouvée à Heusy ; en Hollande et notée par M. Snel- tagnes, si ce n’était pour indiquer la Gonioctena pallida Lin. et toutes len van Vollenhoven. la présence aux environs du Hoc- ses variétés de coloration jusqu’au kay, d’une variété à élytres d’un Quelques bonnes espèces noir profond se rencontrent à la jaune testacé. de Curculionides ont été récoltées Baraque. Près de Jehanster, j’ai au Hockay, entre autres le Barino- trouvé en fauchant le Plectroscelis Dans cette même famille tus squalidus Sch. et le Tropipho- sub-cærulea Kutsch. des Elatérides, j’ai éprouvé, il y a rus mercurialis Fab. Le Liophlœus Il y aurait beaucoup d’es- quelques années, une vive satis- aquisgranensis Först, à Heusy et faction de rencontrer vers les pla- pèces à noter et même passable- le Cœnopsis fissirostris Walton, de ment d’espèces nouvelles pour teaux les plus élevés, une grande même à Heusy. notre faune, parmi les Cryptopha- espèce qui était alors nouvelle pour gides, les Trichoptérygides et les notre faune : le Corymbites cupreus Deux Longicornes seulement Curculionides, mais elles trouve- Fab., Var. æruginosus Fab. C’est sont à signaler : la Stenostola ni- ront place dans un catalogue gé- un très bel élatéride à antennes gripes Fab., et la Strangalia 4-fas- néral ; nous avons seulement voulu pectinées, dont la couleur d’un ciata Lin. attirer l’attention de nos collègues vert bronzé présente souvent des Les Staphynilides sont plus sur cette partie de la province de reflets pourprés. nombreux et de nouvelles re- Liége, afin de les engager à y di- Nous ne signalerons que pour cherches, de nouvelles études riger leurs pas ; nous ferons tout ne peuvent manquer de signaler mémoire la présence, dans les ce qui dépendra de nous afin que des choses intéressantes. Jusque mêmes parages des Campylus leurs recherches soient couron- maintenant nous noterons : Acido- linearis Lin., Megapenthes tibialis nées de succès. Lac ., des Agriotes gallicus Lap. et ta crenata Fab. au Sart et Acidota picipennis Bach. cruentata Mannh. à Heusy ; aux environs de la Baraque : Omalium Coléoptères Lors de la dernière excursion inflatum Gyll. nouveau pour notre (Abréviations : H. Hestreux. - B. M. Baraque de la Société entomologique, le 9 faune, et Tachinus elongatus Gyll. Michel.) juillet, l’époque d’apparition de ces Une capture très intéressante est coléoptères était passée, celle des Cicindella campestris L. H. B-M. celle du Compsochilus palpalis Er. Notiophilus aquaticus L. B-M. Téléphorides l’avait remplacée ; aux environs de Jehanster. Carabus arvensis F. B-M. aux environs de Hestreux, dans la C’est dans cette dernière lo- Clivina fossor L. B-M. forêt d’Hertogenwald, nous avons calité, en secouant les branches Dyschirius globosus Hbst. H. B-M. rencontré l’Absidia pilosa Payk., de pins que j’ai trouvé le Larico- Agonum VI punctatum F. var. obsc.. B-M. que M. Miedel avait déjà signalée bius Erichsoni Rosh. de même que - ericeti Panz. H. au même endroit ; le Podabrus alpi- plusieurs Psélaphiens très rares, - gracile St. B-M. nus Payk., espèce rare qui habite en fauchant dans les clairières Anchomenus albipes F. H. çà et là en Belgique, et, comme des bois : Trichonyx Markelii Aubé, Olisthopus rotundatus Payk. H. B-M. espèce nouvelle pour notre faune, Pœcilus cupreus L. H. B-M. 4 Bythinus Burellii Denny et Claviger le Pygidia denticollis Schumm . longicornis Müll. Le Cephennium Omaseus nigrita F. B-M. En même temps que ces Té- thoracium Müll. n’est pas bien rare ; Argutor diligens St. H. B-M. léphorides, on recueille parfois le en hiver, il paraît se réfugier sous Anisodactylus binotatus F. H. Pyrochroa pectinicornis Fab. et, les écorces des souches de bou- Trechus secalis Payk. B-M. moins rarement, le Pyrochroa coc- leau. Bembidium Mannerheimii Slb. B-M. cinea Lin. qui vole vers le soir et Parmi les Hétéromères, nous - humerale St. B-M. que sa couleur éclatante trahit de ne devons pas passer sous silence - lampros Hbst. H. B-M. loin. l’Abdera 4-fasciata Curt., Lissode- - tibiale Duft. H. - bruxellense Wesm. B-M. Parmi les Lamellicornes, nous ma denticolle Gyll. et Mordellistena - nitidulum Mah. B-M. n’avons guère à noter que l’Hoplia pusilla Redt ? Agabus uliginosus F. B-M. farinosa Lin., prise au vol aux envi- Les Chrysomélines sont re- Oxythyreas tictica L. H. B-M. rons de Hestreux par M. Miedel, et présentées dans ces parages éle- Trichius fasciatus L. H. B-M. que j’ai retrouvée cet été en battant vés par quelques bonnes espèces ; Campylus linearis L. H. les haies aux environs de Heusy. nous citerons la Donacia affinis Melanotus castanipes Payk. H. Deux petites espèces très-in- Kunze et ses deux variétés : rustica Elaters anguineus L. B-M. téressantes doivent être inscrites ; Kunze et pallipes Kunze. Le Dona- Pygidia denticollis Schum. H. ce sont l’Elmisangus tatus Müll., cia sericea Lin. nous offre toutes Cis boleti Scop. B-M. que j’ai trouvée dans la Helle non ses belles variétés de nuances, et Pyrochroa coccinea L. H. B-M. loin de la Baraque, et le Lathridius en outre la variété Comari, regar- Tetrops præusta L. H. nodifer Westw. ; cette dernière dée par M. Suffrian comme une Rhagium inquisitor F. H. B-M. espèce, découverte par M. Wes- espèce distincte. Strangalia atra F. H. twood aux environs de Londres, - armata Hbst. H.

23 Hautes Fagnes, 2013-4 Pachyta octomaculata F. B-M. soir sur la prairie. - perla L. Donacia discolor Hoppe B-M. Mamestra nebulosa Hufn. (plebeja Hübn.) - fulviceps Steph. Cryptocephalus sericeus L. H. B-M. - contigua S. V. Hemerobius nervosus ? Phratora vitellinæ L. H. - genistæ Borckh. - limbatus. Luperus betulinus Fourc. H. - dentina S. V. Halyzia conglobata L. H. Hyadena adusta Esp. F. PANORPIDÆ. Tritoma bipustulata F. H. - rurea F. Panorpa communis L. Type peu taché. Leucania comma L. - germanica. Souvent sans taches. Anarta myrtilli L. Le jour sur les Erica. 5 - alpina. Lépidoptères Prothymia (Anthophila) ænea S. V. Euclidia glyphica L. A G. PHRYGANIDÆ. . DIURNES. Hypnæa rostralis L. Aporia cratægi L. Quelques Ex. Plusieurs espèces, entr’autres Neuronia Pieris brassicæ L. Id. ruflerus. E. PHALENIDES. - rapæ L. Id. Ellopia fasciaria L. Colias palæno L. Assez commun ; stations Angerona prunaria L. de l’Arnica. Orthoptères Bupalus piniarius L. Forficula auricularia L. (nymphe). Thecla rubi L. Saison presque terminée. Ematurga atomaria L. - quercûs L. (vu). Un seul Ex. Blatta lapponica L. Thamnonoma brunneata Thb. (quinquaria Polyomnatus chryseis S. V. (Hippotoë L. ?) Odontura punctatissima Bosc. (nymphe). Hb.-) selon Staudinger. Un seul Ex. Hestreux. Stenobothrus viridulus L. Fidonia limbaria F. Nymphalis populi L. Vallée de la Saüer. Gomphocerus biguttatus Charp. Boarmia consortaria F. Vanessa urticæ L. Un seul Ex. Ortholitha plumbaria F. (palumbaria S. V.) Tettix bimaculata L. Melitæa Athalia Esp. Très-commun, plu- sieurs variétés. Cabera pusaria L. Argynnis aphirape Hubn. Deux Ex. Venilia macularia L. Hyménoptères Cidaria hastata L. - selene S. V. Très-commun. Hylotoma nigripes Retz. B-M. - montanata S. V. - pales S. V. (Var. arsilache Esp.) Athalia annulata Fab. B-M. Assez commun, sources de la Gileppe. - albiciliata L. Andrema albicrus Ill. Argynnis paphia L. Vallée de la Saüer. - bilineata L. Banchus pictus Fab. var. 2 Wesm. Erebia medusa S. V. Commun, mais fané. Acidalia mutata Tr. Pararga mæra L. Type obscur. Un seul Ex. Eupithecia plumbeolata Hw. Begrandaria B.? contre un rocher. Diptères Epinephele hyperanthus L. Très-commun. Tabanus luridus. Cœnonympha davus F. Deux Ex. fanés, F. PYRALIDES. sources de la Gileppe. Botys litterata Sc. (literalis S. V.) Sources de Cœnonympha pamphilus L. Excessivement la Gileppe. commun. Hémiptères Corisa nov. spec. ? B-M. Syrichthus malvæ L. (Alveolus Hübn.) var. E. PTEROPHORIDES. Taras Meig. Un seul Ex. Platyptilia nemoralis Zell. var. saracenia Salda orthochila Fieb. H. B-M. Hesperia sylvanus Esp. très-commun. Wocke. Espèce nouvelle pour la Belgique. - littoralis L. (St.) var. morio ett. B-M. B. SPHINGIDES. Névroptères Monalocoris filicis L. H. Deilephila porcellus L. Plusieurs sur les Pithanus Markelii H.-S. H. prés, le soir. A. PSOCIDÆ. Capsus ater L. H. Sesia spheciformis S. V. sur l’Arnica. Deux Cæcilius obsoletus. Aleodes inflexus Willf. H. Ex. Peripsocus phæopterus. Procris ? Quelques Ex. Le mâle a les ailes Stenopsocus cruciatus. supérieures bleu-verdâtre, les antennes ont B. ODONATES. les pectinations très-largement divariquées Libellula cœrulescens F. Commune. et la pointe plus épaisse que le P. statices 1. Note du Rapporteur. Les observations ordinaire. - sanguinea Müll. Un seul Ex. géologiques et botaniques sont dues en Zigæna trifolii Esp. et Var. minoides. Assez - depressa Lin. Id. grande partie à M. Weyers, celles sur les coléoptères à M. le Dr Chapuis et la déter- commune. - dubia Vanderl. Très-commune partout ; cette espèce est rare et locale ail- mination des Lépidoptères nocturnes à M. leurs. Weinmann. C. BOMBYCES. Cordulia arctica Zett. (vue). 2. Le premier habitant se nommait Michel Setina mesomella L. Quelques Ex. Gomphus forcipatus L. (vu). Schmidt, et ses descendants habitent en- Gnophria quadra L. Un seul Ex. core au même endroit. Cordulegaster annulatus Lat. (vu). Nemeophila russula L. très-commune. Æschna juncea ? L. (vue). 3. A ces neufs espèces nous pouvons main- - plantaginis L. et Var. hospita tenant ajouter une tout aussi caractéristique Calopteryx virgo L. S.V. très-commune. que vient de signaler à Hestreux notre col- Agrion minium Harris. Limacodes testudo S.V. Un seul Ex. lègue M. Quaedvlieg, nous voulons parler Bombyx quercûs L. commun. de l’Erebia ligea L. C Saturnia pavonia L. (carpini S.V.) Chenille . EPHEMERIDES. 4. Dans la séance du 7 janvier 1871, M. de sur l’Erica tetralix. Ephemera danica, et quelques autres. Borre a fait voir un exemplaire de cette es- Clostera reclusa S. V. Quelques Ex. pris à pèce pris à Paliseul (Luxembourg). la miellée. D. PERLIDÆ. 5. Les Noctuélides ont été déterminées par Nemura variegata M. Weinmann, qui en prit une bonne partie, à la miellée, contre le tronc des sorbiers D - marginata . NOCTUELIDES. plantés sur la route, près de l’auberge, et Chloroper larufeola. Acronycta menyanthidis. Vu à la miellée, sur une prairie à côté de la même habitation, commune. dans la soirée. Agrostis porphyrea S. V. Commune. E . HEMEROBIDÆ. Il est remarquable que nous ne vîmes - pronuba L. Id. Chrysopa vittata Wesm. (integra Hag.) absolument aucune espèce de Lycæna. La - exclamationis L. - alba L. première saison était passée et la seconde, - pyrophila S. V. Un seul Ex. le - ventralis Curt. non encore commencée.

Hautes Fagnes, 2013-4 24

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