ANAE

Etudes sur la diffusion latérale des activités de l'ANAE dans la zone de Tsiatosika

1 INTRODUCTION

Ce rapport fait partie de la série «d’études sur la diffusion latérale des activités de l’ANAE » au niveau des projets menés sur différentes antennes de l’association.

Cette étude a été effectuée dans la zone de Tsiatosika qui touche la commune de Tsiatosika et celle d’Antsenavolo, zone encadrée par l’antenne de .

Deux associations coopèrent simultanément sur la zone de Tsiatosika avec l’ANAE : l’association Miaramiezaka et l’association Ravinala, mais le présent rapport d’étude sur la diffusion latérale ne concerne que celle relative au projet réalisé en collaboration avec l’association dénommée MIARAMIEZAKA qui a travaillé sur 10 sites localisés sur 4 fokontany de la commune de Tsiatosika et 2 fokontany de la commune d’Antsenavolo, Fivondronana de Mananjary.

Les activités sont menées avec le concours de groupements paysans au niveau de chaque site et ces groupements portent tous le nom de Miaramiezaka, celui de l’opérateur, dans le cadre du projet. Actuellement plusieurs de ces groupements ne sont plus fonctionnels, et les paysans de certains sites n’ont que de vague souvenir sur l’existence de groupement dans leurs villages ou dans leur voisinage immédiat.

Le choix des hameaux pour l’étude de la diffusion latérale s’est porté sur ceux pour lesquels aucun membre de groupement n’a résidé, mais il peut aussi concerner les hameaux des sites proprement dits dès que les villages les plus proches dépassent la distance de 2 km.

L’analyse effectuée dans l’ensemble de ce document n’essaie en aucun cas de juger les réalisations du projet, toutefois elle se réfère aux résultats de l’encadrement afin de situer les impacts sur la population résidant aux voisinages des sites.

La diffusion latérale considérée dans cette étude, touche la campagne agricole 2000/2001, sans être comparée avec les résultats obtenus au sein des groupements pour cette même campagne, étant donné que les statistiques de réalisations auprès de ces groupements ne sont pas disponibles.

PRESENTATION SOMMAIRE DE LA ZONE D’ETUDE : La commune de Tsiatosika

2 Les dix sites du projet mené par l’Association Miaramiezaka sont situés sur deux communes du Fivondronana de Mananjary à savoir Tsiatosika et Antsenavolo, mais sept de ces sites sont localisés dans la commune de Tsiatosika, ainsi la description qui suit concerne uniquement cette dernière commune.

Localisation et situation administrative

C’est une commune localisée à 17 km à l’Ouest de Mananjary Elle couvre une superficie totale de 195 km² et compte une population totale de 23767 individus (février2001), dont environ 43% du sexe féminin et 57% du sexe masculin, représentant environ 3961 ménages, se répartissant comme suit : - 0 à 14 ans : 4720 - 15 à 64 ans : 13999 - 65 ans et plus : 1211

Cette population se répartit sur 12 fokontany :

Fokontany Population - Tsiatosika - 1790 - Betampona - 1825 - Manakana I - 1878 - Ambalaromba - 2822 - Andranomaresaka - 904 - Anivorano - 1266 - Volomborona - 1077 - Ankarongana - 968 - Ambatoharanana - 1148 - Anosimparihy - 3610 - Andranomavo II - 3352 - Ambohimiarina I - 3724

(Source Commune Tsiatosika) La population de la commune de Tsiatosika est constituée par un mélange de populations originelles et de populations migrantes d‘origines diverses. Elle se compose en particulier des Tanala, Antambahoaka, Betsileo, Betsimisaraka, Antemoro, Antefasy, Merina, Antandroy et des Chinois.

Morphologie générale de la zone

La commune de Tsiatosika présente les caractéristiques du paysage de la côte Est malgache avec :

- une dominance des collines de faible à moyenne pente, colonisées par une végétation abondante mais typique aux sols dégradés ou en voie de l’être. - des vallées étroites utilisées essentiellement pour la riziculture - un réseau hydrographique assez important, résultant d’un climat pluvieux. Production agricole

La production agricole au niveau de la commune est définie par les conditions climatiques et morphologiques de la zone, mais le contexte historique influence 3 aussi considérablement le choix des spéculations dans cette production. En effet, Tsiatosika est une ancienne zone des grandes concessions coloniales, ensuite nationalisées, pour la production caféière (Tsarahafatra, Ambatotsara, Manakana…) : près de 2/3 de la superficie de la commune correspond aux plantations nationalisées, ainsi le café représente le principal produit de la zone étant donné que les caféiers de ces plantations sont maintenus malgré l’absence des propriétaires (ou des responsables). Une majorité de la population ont travaillé auprès des concessions et utilisent en partie les terrains non occupés par le café.

Mais paradoxalement, la priorité dans la production agricole est actuellement accordée à la production de cultures vivrières qui est suivie par différentes activités génératrices de revenu.

Principales production et calendrier pour les produits de base : Produits Semis/plantation Récolte Café Riz (vatomandry+tavy) Juillet à Octobre Avril-juin Riz 2ème saison Septembre à Novembre Décembre-Janvier Canne à sucre Toute l’année Orange, mandarine Banane Manioc Mi-juin Janvier-Février Patate Avril Octobre Poivre Girofle Div. arbres fruitiers (dont fruit à pain) Haricot et voanjobory Mai-juin Septembre Maïs (Source Commune Tsiatosika)

Commercialisation des produits

La banane, le zevihy et la canne à sucre trouvent des acheteurs sur le marché de collecte au même titre que les produits d’exportation comme le café, le girofle et le poivre. Par contre les grains secs, le riz et le manioc sont vendus directement auprès des consommateurs. A noter aussi que le fruit à pain (soanambo) s’écoule facilement sur le marché local ou à Mananjary à l’inverse de l’orange qui ne trouve que de rares acheteurs.

Cours actuel de quelques produits :

Produits Prix à la collecte (année2001) Café 1000 F/kg 4 Banane 250 à 350 F/kg Canne à sucre 100 F/kg Manioc 500 F/tas de 1,5 kg environ Haricot 1000 F/kapoaka Soanambo (fruit à pain) 300 à 500 F/pièce Girofle 6000 F/kg Poivre vert 2000 F/kg Poivre noir 20000 F/kg Zevihy 150 F/kg Orange 150 F/kg avocat 200 F/kg

(Source Commune Tsiatosika)

Infrastructure routière :

La commune est parcourue d’Ouest en Est par la RN 25 reliant Fianarantsoa à Mananjary, une route en assez bon état sur l’ensemble de la zone, tandis que la partie Nord de la commune est desservie par la RN 24 joignant Tsiatosika à

Actuellement le PAM (Programme Alimentaire Mondial) s’occupe de la réhabilitation de certaines pistes rurales, mais malgré tout, les fokontany d’Anivorano et d’Ambatoharanana ne sont pas accessibles. Par ailleurs le projet de réhabilitation de l’axe Ambohimiarana-Ambalahambana mesurant 12 km, a été abandonné. Et enfin, 2 ponts sont à réhabiliter, pour pouvoir rejoindre par route Andranomaresaka

Infrastructures sociales

20 écoles primaires publiques et 1 école primaire privée ouvrent leurs portes au sein de la commune ; chaque fokontany de la commune est doté d’une école primaire hormis le fokontany d’Anivorano.

Un Centre de Santé de Base Niveau II (CSB II) fonctionne à Andranomborondolo, village localisé à 2 km au Nord de Tsiatosika, avec 1 médecin, 2 sages femmes et un dispensateur. Le dispensaire des sœurs de Tsiatosika ne s’occupe que des soins d’urgence.

Services publics d’encadrement

Le service des Eaux et forêts est présent à Andranomiteka, fokontany situé à environ 14 km à l’Ouest de Tsiatosika, et il opère principalement pour les activités de reboisement.

4 Agents vulgarisateurs de base (AVB) ont encadré des groupements paysans de la commune lors de la mise en œuvre du PNVA (Programme National de Vulgarisation Agricole) dirigé par le Ministère de l’Agriculture. Mis à part la création de groupements paysans, l’opération menée au cours du programme consistait soit à

5 vulgariser de nouvelles méthodes culturales, soit à appuyer les groupements dans la réalisation des diverses activités qui touchent notamment : - Le SRI - L’introduction de culture de café biclônal - L’approvisionnement en semences pour les cultures maraîchères - La confection de ruche moderne avec des matériaux locaux (rapaka) en Apiculture - L’approvisionnement en alevins en Pisciculture : - Et la couverture sanitaire (vaccination) en Aviculture :

Associations et ONG opérant dans la zone

Miaramiezaka et Ravinala sont les deux associations/opérateurs de l’ANAE, mais actuellement seule Ravinala est opérationnelle pour les activités touchant l’environnement et le développement rural.

L’ONG Jereo Salama Isika (JSI) est récemment implanté sur 4 Fokontany. Cet ONG agit dans le domaine de la santé publique et de l’assainissement (lutte contre le choléra, construction de WC, dépôt d’ordures…)

Commune et développement

Vers le début de l’année 2000, la commune de Tsiatosika a élaboré un «programme de travail » fixant des objectifs à atteindre aussi bien sur le plan de la production agricole que sur la mise en place de diverses infrastructures (cf. annexe)

Les activités figurant dans le programme de travail correspondraient aux besoins de chaque zone et devraient concourir à un développement équilibré entre le social et l’économique.

Pour la réalisation du programme en matière de production agricole, la commune compte utiliser le service d’anciens AVB en chômage actuellement, et rouvrir le centre de formation agricole de Manakana. De plus, un «dina fanentanana ara-pamokarana », consistant à «obliger » la population active à avoir une activité de production, est en train de se mettre en place actuellement ; ce dina touche particulièrement la production de cultures d’exportation et de cultures vivrières.

L’OPERATEUR DE L’ANAE : ASSOCIATION MIARAMIEZAKA

6 Miaramiezaka est une association régie par l’ordonnance 60-133, existant légalement depuis février 1996, et ayant son siège à Mananjary ville. Elle a pour objet le développement communautaire et cette association n’a encore eu de projets à gérer avant sa collaboration avec l’ANAE en 1998.

Le cursus des membres

Lors de sa création, Miaramiezaka comptait 10 membres, mais l’effectif s’est réduit au fil des années pour arriver à 7 actuellement pour des raisons de mutation d’agents des services publics. En effet, les membres de l’association se composent singulièrement de fonctionnaires, dont en particulier des agents du service des Eaux et Forêts.

L’organigramme de Miaramiezaka se présente comme suit :

- Président : agent du projet Jereo Salama Isika (JSI/USAID) agissant dans le domaine de la santé, ancien coordinateur du projet Dette Nature de WWF Mananjary - Vice-président : chargé de la programmation, du secrétariat et de la comptabilité ainsi que de la formation, agent du service des Eaux et Forêts de Mananjary - Formateur : agent des Eaux et Forêts résidant à Mananjary - Animateur/formateur : agent du Programme National de Vulgarisation Agricole (PNVA) Tsiatosika - Animateur/formateur : agent forestier d’Andranomiteka - 2 paysans résidant à Antaninarenina, Fokontany de Volomborona, commune de Tsiatosika.

Les activités et techniques diffusées

Miaramiezaka a opéré sur 10 sites localisés dans la «zone » de Tsiatosika, encadrant particulièrement les activités de reboisement, de l’aménagement tanety et à moindre mesure de l’arboriculture fruitière.

ACTIVITES TECHNIQUES Arboriculture fruitière Plantation Aménagement tanety Paillage Zéro labour Reboisement Pépinière Plantation

Pour l’arboriculture fruitière, l’activité consiste en la plantation d’orange sauvage (voahangy ala) en zone habitée.

L’aménagement tanety consiste à l’expérimentation du paillage et du zéro labour sur la production, de haricot et de maïs : des formations ont été réalisées sur les 10 sites et des semences de haricot ont été distribuées à certains paysans.

Pour le reboisement, la formation et l’encadrement des groupements sur la production de plants en pépinière (choix de terrain, semis) ont été les préoccupations

7 majeures de Miaramiezaka dans l’ensemble de ses activités. La plantation a été laissée aux soins des groupements. Des graines d’eucalyptus robusta provenant de la station forestière d’Andranomiteka ont été distribuées à chaque groupement.

Méthode d’intervention

L’association a élaboré son document de projet à partir de son appréciation des réalités de terrain et des exigences relatives aux appuis conséquents. Afin de réaliser ses objectifs, Miaramiezaka a sensibilisé la population de chaque fokontany pour la création de groupements paysans. Le nombre de membres de chaque groupement était systématiquement limité à 20. Les groupements n’ont pas de dénomination propre, mais leurs membres peuvent être considérés comme faisant partie de l’association Miaramiezaka.

Des formations théoriques sont données, pour chaque activité, à un ou deux membres de chaque groupement par les agents de Miaramiezaka Mananjary. Ces formations sont destinées aux futurs pépiniéristes particulièrement ; ces pépiniéristes sont indemnisés dans le cadre du projet. Les applications pratiques devraient concerner la totalité des membres de chaque groupement avec l’assistance des agents de Miaramiezaka.

Hormis les formations, l’association a remis divers matériels tels que brouette, angady, râteau, fourche et arrosoir pour une utilisation commune de chaque groupement : ces matériels sont détenus par un responsable de site désigné par Miaramiezaka.

Quelques paysans encadrés par Miaramiezaka ont aussi reçu des semences de haricot pour les expériences d’aménagement tanety.

Situation actuelle de l’association

Miaramiezaka est pratiquement une association en veilleuse actuellement faute de partenaires financiers. Tous les membres de l’association vaquent à leurs occupations habituelles, et le président, qui est aussi conseiller technique de la commune urbaine de Mananjary, s’occupe d’un projet touchant le domaine de la santé publique.

LE NIVEAU D’ADOPTION DES ACTIVITES

Commune ANTSENAVOLO

8 Site VOHITSERANANA

Vohitseranana est un fokontany situé à l’extrême Est de la commune d’Antsenavolo, soit limitrophe entre les deux communes de Tsiatosika et d’Antsenavolo. il se trouve à environ 4 km au sud d’Andranomiteka, village localisé sur la route nationale 25 joignant Fianarantsoa à Mananjary, soit à environ 17 km au sud Ouest de Tsiatosika. Ce site est accessible en voiture pendant les périodes sèches, suivant une route en très mauvais état. En général, le village de Vohitseranana présente une topographie homogène constituée de collines, à pente moyenne, couvertes de forêt dégradée et de bas fonds d’ouverture faible à moyenne. Une quarantaine de ménages habite sur la zone avec une forte proportion de jeunes, représentant la population active. Cette population vit essentiellement de l’agriculture en produisant notamment du riz, de la canne à sucre, de la banane et du café. Si le riz est totalement utilisé pour l’autoconsommation de chaque ménage, les autres produits servent pour tirer un revenu qui lui-même sert en grande partie pour l’achat alimentaire. A noter que la cueillette d’orange et le salariat agricole représentent aussi des activités rémunératrices pour certains membres de la communauté.

Réalisations du projet

Les réunions de sensibilisation, menées par l’association Miaramiezaka ont abouti à la désignation d’un pépiniériste-encadreur local, sans pour autant parvenir à la création de véritable groupement paysan. Le pépiniériste avait reçu la formation nécessaire pour réaliser l’activité de reboisement en 1998.

Fokontany VOHITSERANANA Site Vohitseranana Activités Année 1998 Année 1999 Année 2000 Partici Réalis Partici Réalis Partici Réalis Unité Arboricultures fruitières sur tanety 20 450 arbres Aménagement tanety 20 0,125 ha Reboisement 20 7 ha (Source ANAE)

Diffusion latérale

Fokontany VOHITSERANANA Site Vohitseranana Activités Campagne 2000/2001 Participant Réalisat Unité Spéculations Arboriculture fruitière 0 0 arbre Aménagement tanety 0 0 ha Reboisement 0 0 ha

La culture d’orange pourrait intéresser les paysans de la zone étant donné que cette activité est pratiquée habituellement.

9 L’absence d’encadrement adéquate favorise pourtant la traditionnalité de la méthode de production.

L’aménagement tanety a été conduit sous forme d’essai et n’a intéressé que de faibles superficies même au niveau du projet, il a été abandonné l’année suivante.

L’abandon précoce de la pépinière a provoqué une indisponibilité de plants à mettre en terre et a simultanément limité l’enthousiasme des paysans. Par ailleurs beaucoup des paysans louent déjà des terrains pour les activités agricoles et ne disposent ainsi de parcelles pour le reboisement. La présence ponctuelle des agents des Eaux et Forêts et la présence d’une pépinière lors de la période d’exécution du projet, auraient pourtant favorisé le reboisement.

Site ANDRANOMAVO I

Andranomavo fait partie du fokontany de Vohitseranana, c’est un village situé à environ 2 km à l’Est du chef lieu de fokontany. Aucune route ne relie Andranomavo à Vohitseranana, seule une piste pour marcheur permet d’y accéder. Le paysage du site est essentiellement constitué de bas fonds étroits dominés par des collines de pente faible à moyenne sur lesquelles règne une végétation arbustive ou herbacée alternant avec des parcelles de cultures de manioc, les bas de pente étant presque entièrement plantés de canne à sucre. Les 35 ménages vivant sur le site sont exclusivement constitués d’Antemoro avec près de 60% de jeunes de moins de 15 ans et plus de 20% de population active. Les cultures de café, de canne à sucre, de riz, de manioc et de banane représentent les principales activités de la population, mais la transformation de la canne à sucre en «toaka gasy » apparaît aussi comme une occupation d’importance non négligeable.

Réalisations du projet

Pratiquement, tous les paysans d’Andranomavo ont fait partie du groupement créé en 1998 par l’association Miaramiezaka. Ce groupement résulte de la volonté des paysans à s’associer pour des travaux d’intérêt commun mais il ne comporte pas de structure bien définie se considérant être sous la tutelle directe de Miaramiezaka Mananjary. Deux membres du groupement ont reçu des formations sur le reboisement en 1998 à Andranomavo II : les thèmes de formation concernent la mise en place et l’entretien de pépinière ainsi que la plantation. Le reboisement a été considéré comme un travail communautaire, il n’a pas été demandé au cours des sensibilisations mais c’est une activité attribuée. Malgré l’absence d’une préparation judicieuse, des résultats ont été enregistrés :

Fokontany VOHITSERANANA Site Andranomavo I Activités Année 1998 Année 1999 Année 2000 10 Partici Réalis Partici Réalis Partici Réalis Unité Arboricultures fruitières sur tanety 20 250 arbres Aménagement tanety 20 0,125 ha Reboisement 20 6,5 ha (Source ANAE)

Diffusion latérale

Fokontany VOHITSERANANA Site Andranomavo I Activités Campagne 2000/2001 Participant Réalisat unité Spéculations Arboriculture fruitière sur tanety 0 0 arbre Aménagement tanety 0 0 ha Reboisement 0 0 ha

L’inaccessibilité du site handicape fortement, l’activité arboriculture fruitière : l’écoulement des produits s’avère pénible au transport du fait que ce sont des produits pondéreux, encombrant et peu rémunérateur. La préférence donnée à la canne à sucre, transformable directement sur le lieu, est nettement observée.

Les formations et l’encadrement sur l’aménagement tanety ont été trop rapides, ainsi la réalisation a été effectuée par tâtonnement pour avoir un résultat convainquant les autres paysans.

Concernant le reboisement, les plants produits auprès de la pépinière locale n’ont pas suffi même aux membres du groupement, or cette pépinière n’a fonctionné que pendant la phase du projet : un membre influent aurait voulu prendre la place du pépiniériste étant donné les indemnités perçues, ainsi les connaissances techniques résultant des formations n’ont pas été divulguées.

Site FENOARIVO

Le village de Fenoarivo se trouve à 18 km à l’Ouest de Tsiatosika, sur la RN 25 menant à Fianarantsoa. Du fait de sa position, Fenoarivo est facilement accessible toute l’année, malgré un relatif éloignement du chef lieu de fokontany (Ankazotokana) situé à plus de 3 km à l’Ouest. Le site de Fenoarivo est caractérisé par une topographie légèrement variée, représentée par des collines de faible pente au nord et à l’Est, une vallée d’ouverture moyenne dans la partie Ouest et des collines à pente moyenne surplombant des bas fonds étroits dans la partie sud. Pratiquement toutes les collines sont cultivées de riz, de manioc ou de banane si elles ne sont pas mises en jachère. Les parties basses de ces collines sont en majorité plantées de caféiers alternant parfois avec le maïs, tandis la canne à sucre est omniprésente sur les bas de pente. Les bas fonds bénéficiant de l’eau de façon quasi-permanente, sont exclusivement utilisées pour la riziculture de submersion. La population du site, composée en majorité d’Antesaka et en partie d’Antemoro, comptant environ une cinquantaine de ménages, vit ainsi essentiellement de l’agriculture. Il faut noter toutefois que les terrains cultivables sont pour la plupart 11 détenus par les anciens employés des concessions nationalisées, et plusieurs familles louent des terrains auprès de ces «héritiers » qui souvent utilisent aussi la main d’œuvre locale pour leurs exploitations.

Réalisations du projet

Une réunion sur le site avec Miaramiezaka a permis la création d’un groupement paysan en 1999 et associant 54 membres au départ, mais faute d’animation il ne compte qu’une trentaine d’adhérents issus d’une même lignée actuellement Ce groupement se fixe comme objectif de développer le site avec le concours de Miaramiezaka, ainsi durant le projet les membres ont reçu des formations relatives au paillage et à la fabrication de compost pour la culture de haricot, et le reboisement. Les résultats de ces interventions se présentent comme suit :

Fokontany ANKAZOTOKANA Site Fenoarivo Activités Année 1998 Année 1999 Année 2000 Partici Réalis Partici Réalis Partici Réalis Unité Arboricultures fruitières sur tanety 20 500 arbres Aménagement tanety 20 0,125 ha Reboisement 20 5,75 ha (Source ANAE)

Diffusion latérale

Fokontany ANKAZOTOKANA Site Fenoarivo Activités Campagne 2000/2001 Participant Réalisat unité Spéculations Arboriculture fruitière sur tanety 0 0 arbre Aménagement tanety 12 1,4 ha Haricot/compost, paill Reboisement 0 0 ha

La plantation d’arbres fruitiers n’intéresse pas les paysans du site du fait que les les prix obtenables sur place pour les fruits, autres que la banane, ne sont motivants devant les efforts fournis pour la récolte et l’évacuation à partir des plantations. Par ailleurs le revenu d’appoint est encore assuré par la fabrication de toaka gasy.

Les sensibilisations menées pendant le projet et les informations répandues par les membres du groupement pour l’aménagement tanety et notamment la culture de haricot, ont reçu un écho assez favorable compte tenu du contexte local ; les paysans sont convaincus que l’apport de compost améliore la productivité du sol et que le paillage protège le haricot du soleil car cette spéculation ne supporte pas une forte insolation. Par ailleurs la présence d’une biomasse importante, ajoutée à une adaptation rapide aux nouvelles méthodes culturales ont facilité la diffusion : en effet ces nouvelles méthodes ne diffèrent que de très peu des habitudes culturales locales. A noter toutefois que les grands propriétaires terriens et les ménages de taille réduite ne s’intéressent guère à ces nouvelles méthodes du fait d’une relative suffisance. Pareillement, les jeunes qui se salarient auprès des grandes exploitations ignorent 12 aussi l’aménagement tanety, faute de temps et par la crainte d’être mal vue par leurs employeurs, tandis que d’autres n’osent encore prendre de risque attendant les résultats des pratiquants

Pour le reboisement, l’absence de terrain familial pour la plupart des ménages est limitant. Les propriétaires terriens interdisent toute forme de reboisement, car en principe les arbres peuvent se substituer aux bornes en milieu rural. Certains désirs de reboiser sont toutefois exprimés par les paysans afin de laisser un héritage pour leurs progénitures, de laisser une trace de leurs propres histoires aux descendants. Le reboisement permet aussi de prélever librement des arbres destinés à la construction des cases (obligatoire tous les 5 à 7 ans).

Commune TSIATOSIKA

Site ANOSIMPARIHY

Anosimparihy se trouve à 10 km au Nord de Tsiatosika. C’est un chef lieu de fokontany se trouvant sur la RN 24 reliant Tsiatosika à Nosy Varika. Ce site est facilement accessible pendant les périodes sèches, mais dès la moindre pluie, la praticabilité de la route est très aléatoire : d’ailleurs des barrages de pluie sont installés tout au long de cet axe. Dans l’ensemble, le relief de la zone est caractérisé par la présence de collines plus ou moins aplaties marquées par des reboisements d’eucalyptus au bas desquelles s’effilent des bas fonds de faible superficie. Une quarantaine de ménages occupe le site et la population est représentée en majorité par les communautés Betsimisaraka et Antambahoaka, mais des Betsileo, des Merina et des Antandroy résident aussi sur le lieu. Les principales activités de la zone s’identifient aux cultures de café et de riz, mais elles sont toujours accompagnées de la culture de manioc et accessoirement d’autres produits tels que la banane, le poivre et la canne à sucre.

Réalisations du projet

Suite aux sensibilisations menées par l’ANAE et l’association Miaramiezaka, un groupement paysan s’est créé en août 1998. Le nombre d’adhérents au groupement a été limité à 20 lors de sa constitution et seuls des «vrais » paysans ont été admis. Ce groupement n’a pas d’objectifs bien définis, mais il se réfère simplement aux idées véhiculées par l’association mère. Le groupement a reçu des formations locales sur la mise en place de pépinière et la confection de boulettes pour les jeunes plants, mais par la suite, la commune s’est occupée de cette pépinière.

Fokontany ANOSIMPARIHY Site Anosimparihy Activités Année 1998 Année 1999 Année 2000 13 Partici Réalis Partic Réalis Partici Réalis Unité Arboricultures fruitières sur tanety 22 280 arbres Aménagement tanety 22 5 ha Reboisement 22 1,1 ha (Source ANAE)

Diffusion latérale

Fokontany ANOSIMPARIHY Site Anosimparihy Activités Campagne 2000/2001 Participant Réalisat unité Spéculations Arboriculture fruitière sur tanety 0 0 arbre Aménagement tanety 3 0,3 ha Haricot, /paillage Reboisement 0 0 ha

L’éloignement relatif d’Anosimparihy et l’abondance de fruits cultivés le long de l’axe RN 24, le défavorise pour l’arboriculture fruitière.

Pour l’aménagement tanety, un agent de l’opérateur visite fréquemment la zone et les réalisations du groupement : certains paysans demandent des conseils, indépendamment des activités du projet pour ensuite l’appliquer à faible échelle. Les résultats des essais ne sont pourtant pas très éloquents comparés aux méthodes culturales habituelles, par ailleurs l’utilisation de l’angady pour le nettoyage des parcelles avant le paillage est encore limitée.

Le reboisement a été considéré comme l’activité de lancement du projet : il a servi de cadre d’animation du groupement, seulement dès que la commune s’est mise à diriger les opérations, l’association s’est retirée de l’affaire et toutes les activités ont cessé.

Site ANKARONGANA

Ankarongana est un fokontany localisé à 7 km au nord de Tsiatosika. Ce site se trouve sur l’axe routier menant à Nosy Varika sur la RN 24.

Le site d’Ankarongana est composé de 6 hameaux sur lesquels vivent près d’une cinquantaine de ménages d’origines variées : l’ossature de cette population est constituée des Betsimisaraka (près de 80%), mais la présence de Betsileo, d’Antesaka et d’Antambahoaka est aussi notée.

La configuration topographique de la zone présente en général des collines à pente peu accentuée, surplombant des vallons étroits arpentés par des filets d’eau se mettant facilement en crue lors des grandes pluies. Les sommets de collines sont couverts de végétation arbustive ou de fougères, végétation résultant du passage successif du feu. La présence de bambou sur les flancs et les bas de collines témoignent aussi de ce phénomène. Les terrains cultivés comprennent en général de la canne à sucre, de la banane, du riz, du manioc et du café.

14 Réalisations du projet

La population locale a voulu sortir d’une situation jugée déplorable, et l’arrivée de Miaramiezaka sur la zone a coïncidé avec ce désir de changement, ainsi un groupement paysan fût constitué rapidement, associant les 20 membres exigés. Actuellement, faute d’activités, ce groupement est en veilleuse. Ce groupement s’est organisé de façon à prélever des cotisations auprès de ses membres et une quête a été organisée afin d’assurer la restauration des formateurs: «un agent des eaux et forêts » et «un agent de l’agriculture » ont donné des formations localement en matière de reboisement surtout.

Fokontany ANKARONGANA Site Ankarongana Activités Année 1998 Année 1999 Année 2000 Partici Réalis Partici Réalis Partici Réalis Unité Arboricultures fruitières sur tanety 20 120 arbres Aménagement tanety 20 5 ha Reboisement 20 5,3 ha (Source ANAE)

Diffusion latérale

Fokontany ANKARONGANA Site Ankarongana Activités Campagne 2000/2001 Participant Réalisat unité Spéculations Arboriculture fruitière sur tanety 0 0 arbre Aménagement tanety 2 0,3 ha Haricot / paillage Reboisement 0 0 ha

D’une manière générale, les paysans ont hésité à imiter les activités menées par le groupement du fait de leurs inquiétudes d’être enrôlés systématiquement dans ce groupement, alors que les cotisations pèsent lourdement sur le budget des ménages. D’ailleurs le groupement ne réagit plus après la seule année du projet.

L’arboriculture fruitière fait partie des activités dont la mise en œuvre est encore en suspens: faute de plants sur la pépinière non fonctionnelle.

Le paillage est en cours d’essai sur des paysans résidant sur l’axe routier menant vers Nosy Varika, et une infime partie des paysans d’Ankarongana tentent de les imiter. La technique est pourtant loin d’être maîtrisée si bien que les autres paysans n’osent se lancer dans cette aventure.

Le reboisement pourrait intéresser les paysans dans la mesure où le bois est utilisé quotidiennement pour la cuisine et régulièrement, tous les cinq ans, pour l’armature des constructions en falafa. D’autre part le reboisement s’exécute facilement suivant les méthodes traditionnelles et un arbre adulte peut procurer un revenu supplémentaire pour les planteurs. 15 Certains paysans savent aussi que le reboisement permet de sauvegarder l’environnement mais divers arguments sont avancés sur la limite de cette activité : Les terrains cultivés appartiennent à des tiers et les paysans ne sont pas en mesure de choisir librement les spéculations qu’ils veulent mettre en place. Ces terrains, cultivables en général, sont aussi déjà restreints pour les ménages supposés être en difficulté. Pour les ménages assez aisés, le reboisement est délaissé du fait qu’il occasionne des dépenses supplémentaires étant donné l’utilisation de main d’œuvre extérieure même pour l’exploitation agricole ; cette catégorie de ménages est aussi dans la plupart des cas occupé par d’autres activités lucratives. Enfin le reboisement n’a connu aucune extension à cause de l’absence d’animation et de sensibilisation, le groupement étant en veilleuse. Et à noter que les personnes âgées ne sont plus intégrées dans toutes les activités conduites sur le site.

Site VOLOMBORONA

Volomborona se situe à environ 7 km au nord de Tsiatosika, et 2 km à l’Ouest d’Ankarongana. Seule une piste en mauvais état, mesurant 2 km environ, permet d’accéder sur le site à pied à partir d’une route secondaire parallèle à la RN 24. Le paysage du site est formé d’un ensemble de collines légèrement en pente, entrecoupées de bas fonds effilé ou de taille moyenne. Les sommets des collines sont généralement couverts d’arbustes et de fougères, tandis que les flancs sont cultivés de manioc. Le riz et la canne à sucre occupent particulièrement les bas fonds. La population du site est composée en majeure partie de Betsimisaraka qui cohabitent avec les Tanala et les Betsileo. Cette population, vivant principalement de l’agriculture, a collaboré avec Miaramiezaka durant le projet.

Réalisations du projet

Un groupement paysan, associant des individus issus des différentes composantes de la population, a été créé en 1999 suite au passage des agents de Miaramiezaka de Mananjary. Cette création n’a pas demandé beaucoup de temps car la population a déjà voulu évoluer dans les nouvelles méthodes de production agricole. Des formations sur le marcottage en arboriculture fruitière, et sur le reboisement sont dispensées par les agents de Miaramiezaka à Andranomiteka en 1999, pour des membres désignés du groupement. Parallèlement, des demandes pour la culture de voanjobory ont été émises afin de réaliser les activités sur l’aménagement tanety.

Fokontany VOLOMBORONA Site Volomborona Activités Année 1998 Année 1999 Année 2000 Partici Réalis Partici Réalis Partici Réalis Unité Arboricultures fruitières sur tanety 20 1200 arbres Aménagement tanety 20 5 ha Reboisement 20 7,75 ha (Source ANAE)

Diffusion latérale

16 Fokontany VOLOMBORONA Site Volomborona Activités Campagne 2000/2001 Participant Réalisat unité Spéculations Arboriculture fruitière sur tanety 0 0 arbre Aménagement tanety 6 1 ha Haric,voanjob / paillage Reboisement 0 0 ha

Les arbres plantés par les membres du groupement n’ont pas encore fructifié et les autres paysans attendent encore les résultats de cette opération avant de se lancer : la réussite de l’activité conditionne l’adhésion des paysans. Le critère d’accessibilité bloque également en partie l’enthousiasme des paysans, devant une difficile négociation avec les acheteurs éventuels : l’orange est vendue localement au prix de 5f/kg et autour de 25 f/kg le long de la route secondaire, soit à environ 2 km du site.

Les semences de légumineuses sont achetées à Mananjary habituellement. Ces spéculations rentrent actuellement dans les habitudes culturales, et les paysans cherchent à améliorer la production devant le déclin du marché des produits exportables: une reconversion est en train de s’opérer pour soutirer le revenu principal. L’aménagement propremnt dit est toutefois restreint car l’utilisation de main d’œuvre extérieure engendrant des charges d’exploitation supplémentaires, est sollicitée pour les nettoyage des parcelles.

Le prélèvement continuel de bois pour la construction pousse les paysans à s’intéresser au reboisement, seulement la limitation de l’effectif des membres du groupement se présente comme une mesure sélective mal interprétée.

Site ANTANINARENINA

Ce site fait partie du fokontany de Volomborona, il se situe à environ 3 km au sud de ce dernier. La route secondaire rejoignant Morafeno, passe sur Antaninarenina, mais cette route est dans un état déplorable si bien que la fréquence de son utilisation est très rare. Le site d’Antaninarenina est constitué d’un paysage formé de collines à pente légère en général couvertes de fougères, mais une zone irriguée assez large s’étend sur sa partie Est. Cette configuration du lieu traduit l’importance de la production rizicole, mais la culture de manioc vient toujours en complément de cette spéculation sur tanety. L’abondance de litchis sur les collines est aussi rapidement remarquée. La communauté Antesaka représente plus de 60% de la population du site, et cette communauté vit avec des Tanala et des Betsimisaraka en proportion plus ou moins égale.

Réalisations du projet

Le groupement naissant sur Antaninarenina en 1999 est composé dans sa majorité de membres d’une même famille. 17 L’impossibilité d’extension des parcelles cultivées a amené les membres de ce groupement à s’associer et à chercher les moyens d’intensifier la production agricole. Les membres du groupement étaient présents lors de la formation sur le marcottage dispensée par Miaramiezaka à Andranomiteka en 1999. Des formations sur le paillage et la plantation d’arbres ont été aussi reçues par le groupement, toujours à Andranomiteka. Une visite-échange à Antananarivo a permis à certains membres d’avoir un aperçu sur l’alimentation et la construction de poulaillers pour l’activité petit élevage, même si cette activité n’a pas été développée dans le cadre du projet.

Fokontany VOLOMBORONA Site Antaninarenina Activités Année 1998 Année 1999 Année 2000 Partici Réalis Partici Réalis Partici Réalis Unité Arboricultures fruitières sur tanety 20 500 arbres Aménagement tanety 20 5 ha Reboisement 20 6,1 ha (Source ANAE)

Diffusion latérale

Fokontany VOLOMBORONA Site Antaninarenina Activités Campagne 2000/2001 Participant Réalisat unité Spéculations Arboriculture fruitière sur tanety 6 30 arbre Orange, litchis Aménagement tanety 3 0,9 ha Haric,vonjobory Reboisement 16 3,8 ha eucalyptus

Arboriculture fruitière Un certain nombre de paysans a été assisté par les membres du groupement pour le marcottage. En général, les demandes de conseil proviennent des paysans qui disposent de terrains vacants. L’arboriculture fruitière est appréciée du fait que la production sert pour un complément alimentaire et que l’excédent peut être vendu. D’ailleurs cette culture n’exige pas de soins particuliers alors qu’elle reste aussi de façon pérenne. L’importance de la riziculture limite toutefois le développement de cette activité, les investissements (financier, humain et matériel) sont plus orientés vers la production de riz. De plus, les arbres fruitiers ne produisent qu’après des années, et ne peuvent ainsi subvenir aux besoins des paysans qui se trouvent souvent dans des situations de besoin immédiat. Certains paysans attendent aussi les résultats, la fructification des arbres plantés en 1999, pour pouvoir juger de l’efficacité de l’opération avant de tenter l’aventure.

Les membres du groupement ont pu bénéficier de semences de voanjobory sur l’activité «aménagement tanety »,. Cette spéculation intéresse les paysans pour la vente et pour la consommation au même titre que le haricot, ainsi des semences en provenance de Mananjary ont été achetées par certains paysans mais ces acahts occasionnent des frais supplémentaires pour un déplacement massif.

18 Le résultat enregistré sur le reboisement a été dû à l’assistance des membres du groupement à leurs confrères qui disposent de terrain non utilisé : des plants d’eucalyptus ont été remis aux planteurs spontanés, les paysans qui n’ont pas leurs propres terrains sont systématiquement rejetés du système. Le reboisement intéresse particulièrement les paysans afin de bénéficier de bois de construction ultérieurement, mais vers la fin du projet, aucun plant et aucune graine n’était plus disponible.

Site ANDRAVORAVO

C’est un site localisé au sud ouest de Tsiatosika. Il fait partie du fokontany d’Andranomavo II, situé à 10 km du chef lieu de la commune, suivant la RN 25. Andravoravo se trouve à environ 4 km d’Andranomavo, sur l’ancienne route nationale qui le relie à son fokontany de rattachement.

La population d’Andravoravo est exclusivement composée d’Antemoro, et se chiffre à environ 30 ménages Cette population cultive généralement du manioc, du riz, de la canne à sucre, de la banane et du café, mais c’est la canne à sucre qui prédomine aussi bien sur les flancs des collines de faible pente que sur les bas de pente, les bas fonds étroits étant réservés uniquement pour la riziculture. Les sommets de collines sont recouverts de fougères et d’arbustes, démontrant le passage successif de feu résultant de la pratique de tavy.

Réalisations du projet

Le groupement paysan d’Andravoravo s’est constitué en 1998, suite aux sensibilisations de Miaramiezaka. Ce groupement a comme objectif principal de maîtriser la commercialisation des produits. Ce groupement réunissait l’ensemble de la population lors de sa création pour ne plus exister actuellement faute d’animateur et d’activité. Les formations reçues par certains membres concernent le greffage pour l’arboriculture fruitière et la mise en place et l’entretien de pépinière pour le reboisement.

Fokontany ANDRANOMAVO II Site Andravoravo Activités Année 1998 Année 1999 Année 2000 Partici Réalis Partici Réalis Partici Réalis Unité Arboriculture fruitière sur tanety 20 400 arbres Aménagement tanety 20 0,125 ha Reboisement 20 9 ha (Source ANAE)

Diffusion latérale

Fokontany ANDRANOMAVO II Site Andravoravo Activités Campagne 2000/2001 Participant Réalisat unité Spéculations

19 Arboriculture fruitière sur tanety 0 0 arbre Orange Aménagement tanety 0 0 ha Reboisement 10 1,5 ha eucalyptus

Arboriculture fruitière : Le greffage d’orange a intéressé la population du fait que c’est une technique encore inconnue sur le site. Pourtant, les réalisations au niveau du groupement n’ont pas été assistées et suivies par des techniciens ainsi, même les participants au sein du groupement doutent des résultats de leur expérience.

Aménagement tanety La culture de canne à sucre prend une place trop importante sur le site, si bien que les cultures de légumineuses, celles proposées pour l’activité aménagement tanety, n’ont obtenu qu’une très faible réceptivité au niveau du groupement pour être retenue par les autres membres de la communauté.

Reboisement L’action de Miaramiezaka pour le reboisement s’identifie plutôt à une mobilisation communautaire qu’à un encadrement de groupement constitué. En effet, un agent des eaux et forêts a invité le fokonolona à mettre en place une pépinière : l’enthousiasme de la population s’est justifié par la remise de graines d’eucalyptus suivie d’une remise de somme d’argent pour tous les participants. Ces paysans espèrent aussi récupérer du bois de construction lorsque les arbres atteignent la taille convenable. L’activité a été pourtant abandonnée car les plants mis en terre nécessitent un suivi permanent alors que les activités de production alimentaire s’avèrent être plus préoccupantes et que Miaramiezaka n’est plus revenu sur le lieu. A signaler que cette population essaie aussi d’éviter l’opérateur, étant donné que le «fonds » remis lors de la mise en place de la pépinière est à rembourser.

Site ANDRANOMAVO II

La RN 25 passe sur Andranomavo II, qui se situe à 10 km au sud Ouest de Tsiatosika. C’est un chef lieu de fokontany sur lequel cohabitent des Betsileo, des Merina, des Antesaka, des Antambahoaka, des Antemoro et des Antandroy. Des collines légèrement en pente, entrecoupées de vallées étroites, constituent l’ensemble du paysage du site. Les collines sont pour la plupart plantées de manioc, de café, de patate et de riz pluvial, tandis que les bas de pente sont réservés à la canne à sucre, à l’orange et à la banane. Les bas fonds ne sont utilisés que pour la production rizicole suivant 2 saisons culturales.

Réalisations du projet

Les jeunes ont été les plus motivés pour créer un groupement paysan sur le site d’Andranomavo II en 1999 suite à l’intervention de Miaramiezaka par l’intermédiaire d’un agent forestier de Mananjary.

20 Cet engouement des jeunes a pour raison majeure la production de bois de construction et ce sont surtout les femmes qui ont adhéré en masse au sein du groupement. Tous les membres du groupement ont participé avec les jeunes du village à la préparation de boulettes pour les plants à reboiser, la formation sur la mise en place de pépinière ainsi que son entretien étant reçu par 2 membres uniquement.

Fokontany ANDRANOMAVO II Site Andranomavo II Activités Année 1998 Année 1999 Année 2000 Partici Réalis Partici Réalis Partici Réalis Unité Arboricultures fruitières sur tanety 20 300 arbres Aménagement tanety 20 0,125 ha Reboisement 20 1,9 ha (Source ANAE)

Diffusion latérale

Fokontany ANDRANOMAVO II Site Andranomavo II Activités Campagne 2000/2001 Participant Réalisat unité Spéculations Arboriculture fruitière sur tanety 0 0 arbre Aménagement tanety 0 0 ha Reboisement 7 1,4 ha Pinus, eucalyptus

Arboriculture fruitière La culture d’orange est moins appréciée localement en comparaison avec celle de la banane qui trouve en permanence des acheteurs, la production d’orange étant saisonnière et la collecte aléatoire.

Aménagement tanety Même la réalisation au sein du groupement est assez faible, car cette activité est mal définie dans son ensemble. D’autant plus que cette activité fut carrément abandonnée suite au changement de résidence du responsable de groupement qui a emmené avec lui le lot de matériels destiné à l’exécution des travaux d’aménagement.

Reboisement La préparation des boulettes sur la pépinière a été l’œuvre d’une grande partie de la communauté vivant sur le site non seulement pour une complaisance vis à vis de l’agent des eaux et forêts mais aussi par le désir des jeunes de disposer de bois utiles pour la construction de leurs propres cases : un désir de détachement du foyer parental. L’opérateur a aussi promis de remettre des semences de riz aux femmes participantes, provocant une adhésion presque massive. Le pin intéresse particulièrement la population de la zone, car les jeunes plants qui croissent rapidement pendant la période de pluie, sont vendus annuellement, durant la fête de Noël, à un prix convenable. Le reboisement s’est pourtant heurté à un problème de cohabitation car l’autorité traditionnelle locale a craint la subtilisation de terrain par les migrants à travers le

21 reboisement et n’a autorisé que quelques membres de la communauté à planter malgré une disponibilité de plants encore assez importante sur la pépinière.

Site ANDRANOMITEKA

Andranomiteka est un fokontany situé à 14 km au sud Ouest de Tsiatosika. Ce site se trouve sur l’axe de la RN 25 Fianarantsoa –Mananjary. Tanala, Betsileo, Antesaka et Antemoro vivent ensemble sur Andranomiteka, suivant une forte proportion de population âgée de 15 à 60 ans. La configuration topographique d’ensemble du site est marquée par des collines légèrement en pente couvertes de forêts et de reboisement d’eucalyptus, et dont la partie inférieure, les bas de pente sont plantés en grande partie d’orange, mais la canne à sucre est aussi omniprésente. La riziculture de submersion est pratiquée habituellement sur des bas fonds de moyenne superficie.

Réalisations du projet

Une sensibilisation sur les diverses activités a été menée par Miaramiezaka sur Andranomiteka. Cette mobilisation a été effectuée sur l’ensemble de la population à travers une réunion de fokontany sans que la notion de groupement soit développée : l’adhésion aux activités s’est produite individuellement et volontairement. La présence de la station forestière sur le site a permis la production de graines et de plants d’eucalyptus et de pin par l’association même. Les plants disponibles sont distribués directement aux volontaires. La formation sur la fabrication de ruche moderne s’est déroulée également à Andranomiteka, et le nombre d’auditeurs du site n’a pas été limité.

Fokontany ANDRANOMITEKA Site Andranomiteka Activités Année 1998 Année 1999 Année 2000 Partici Réalis Partici Réalis Partici Réalis Unité Aménagement tanety 20 0,125 Ha Reboisement 20 7,6 Ha (Source ANAE)

Diffusion latérale

Fokontany ANDRANOMITEKA Site Andranomiteka Activités Campagne 2000/2001 Participant Réalisat unité Spéculations 22 Aménagement tanety 0 0 ha Reboisement 0 0 ha

Aménagement tanety L’aménagement tanety développé au sein du projet s’est limité à la remise de semences de haricot et de voanjobory aux participants. Ces spéculations ne diffèrent pas des habitudes des paysans pour être décomptées dans la diffusion latérale.

Reboisement Les paysans qui peuvent s’informer, savent que le reboisement permet de limiter le ruissellement et de modérer l’érosion du sol, mais pour la majorité, le bois est toujours très utile pour la construction périodiquement. L’activité de reboisement est toutefois limitée par l’indisponibilité de la main d’œuvre, au niveau des ménages supposés être en difficulté : en effet, les membres actifs de cette catégorie de ménages sont absorbés par la production de cultures vivrières et par les activités annexes dont notamment le salariat agricole pour toute l’année.

ENSEMBLE DES SITES : ZONE TSIATOSIKA

Réalisations du projet

ZONE TSIATOSIKA Ensemble des SITES 23 Activités Année 1998 Année 1999 Année 2000 Partici Réalis Partici Réalis Partici Réalis Unité Arboriculture fruitière sur tanety 122 4000 arbre Aménagement tanety 202 20,75 ha Reboisement 202 58 Ha

Diffusion latérale

ZONE TSIATOSIKA Ensemble des SITES Activités Résultats comparés avec 2000/2001 Participants % Réalisations % Arboriculture fruitière sur tanety 6 4.9 30 0.7 Aménagement tanety 23 11.3 3,9 18.8 Reboisement 35 17.3 6,7 11,5

Cette étude sur la diffusion latérale dans la zone de Tsiatosika, encadrée par l’association Miaramiezaka, a été effectuée intégralement sur les hameaux voisins des sites directement touchés par le projet sur l’année 1998. Toutefois faut-il préciser que le voisinage s’entend par une distance ne dépassant pas 2 km de chaque site, cette distance a été jugée raisonnable pour l’analyse de la diffusion devant le contexte du milieu.

L’activité arboriculture fruitière a enregistré une diffusion latérale minime comparée avec les réalisations du projet : les participants hors projet ne représentent que 4.9% des participants des paysans encadrés, pour les réalisations de plantation, de greffage ou de marcottage, ce résultat est encore insignifiant avec 0.7% de diffusion. La diffusion latérale de l’arboriculture fruitière n’a été aperçue que sur un seul site sur les dix encadrés, ce site étant plus «proche » de l’opérateur.

En «aménagement tanety », la moitié des sites a connu une diffusion latérale, et cette diffusion peut être qualifiée de moyenne si l’on se rapporte à l’ensemble de la zone. En outre, la diffusion présentée dans ce résultat concerne essentiellement la culture de haricot ou de voanjobory tenu que l’aménagement proprement dit n’a été que faiblement encadré. Cette culture est adoptée par 11.3 % de paysans en plus de ceux dirigés par l’opérateur. Les superficies cultivées tendent toutefois vers une extension certaine avec une réalisation supérieure à 18% en plus de celle du projet.

Le reboisement représente l’activité de base de Miaramiezaka, tous les efforts de cet opérateur ont été concentrés sur cette activité, ainsi le meilleur résultat en terme de participants a été enregistré sur cette activité avec une diffusion de 17.3%. Cette performance sur le nombre de participants n’est pourtant pas suivie par les réalisations avec une diffusion latérale moyenne de 11,5 % environ.

Tous les résultats évoqués pour chaque activité sont consécutifs à divers types de motivations, et en général, les motivations des paysans pour une activité se présentent suivant cinq formes :

- motivations physiologiques - motivations économiques

24 - motivations sociales - motivations psychologiques, et - motivations techniques

Le nombre, voire l’existence ou non, de ces différentes formes de motivation varie d’une activité à une autre, ainsi en résumé, les motivations sont classées suivant le tableau qui suit :

ACTIVITES MOTIVATIONS POUR ADOPTION CAUSES DE NON-ADOPTION Arboriculture Motivations physiologiques Motivations physiologiques fruitière Complément alimentaire

Motivations économiques Motivations économiques Terrain disponible Transport difficile Possibilité de commercialisation Peu rémunérateur Plus d’investissement pour le riz Saisonnalité des récoltes Moins apprécié par les collecteurs

Motivations sociales Motivations sociales Assistance par le groupement

Motivations psychologiques Motivations psychologiques Curiosité pour les nouveautés technique Plus astreignant que autres produits Doute de la réussite

Motivations techniques Motivations techniques Défaut d’activité Exigence minimum de soin Production tardive vs autres spécula°

Aménagement Motivations physiologiques Motivations physiologiques tanety Complément alimentaire Indisponibilité de la main d’œuvre

Motivations économiques Motivations économiques Vente facile Suffisance relative Substitution cultures de rente Semences non disponibles

Motivations sociales Motivations sociales Crainte vis à vis des employeurs

Motivations psychologiques Motivations psychologiques Existence de sensibilisation Défaut de prise de risque Sensibilité du haricot à l’insolation

Motivations techniques Motivations techniques Amélioration de la productivité du sol Défaut de connaissance Présence de biomasse Absence de référence Technique proche des habitudes

Reboisement Motivations physiologiques Motivations physiologiques Main d’œuvre non disponible Capacité physique réduite

Motivations économiques Motivations économiques Besoin périodique pour construction Terrain non disponible Utilisation quotidienne bois de chauffe Dépense supplémentaire 25 ACTIVITES MOTIVATIONS POUR ADOPTION CAUSES DE NON-ADOPTION Revenu supplémentaire Remboursement des indemnités Indemnisation de la participation Promesse d’aide (alimentaire) Possibilité de vente annuelle (pin)

Motivations sociales Motivations sociales Seul type d’héritage à laisser Crainte des notables sur le foncier Désir d’indépendance des jeunes Prise en main par les autorités Non-intégration au groupement

Motivations psychologiques Motivations psychologiques Information sur protection environnement Défaut de sensibilisation/animation Présence des agents du service public

Motivations techniques Motivations techniques Assistance aux réalisations Plants non disponibles Facilité d’exécution Défaut de connaissances Disponibilité des graines Défaut d’espace

L’APPRECIATION DES TECHNIQUES

Les techniques proposées par Miaramiezaka pour les paysans de la zone de Tsiatosika au cours du projet, n’étaient pas conduites suivant les thèmes initiaux, des improvisations ont été effectuées en fonction des besoins ressentis pendant l’exécution. 26 L’évaluation faite ci-après ne veut pas tenir compte du taux d’acceptation ou de reniement d’une technique donnée, mais donne seulement un aperçu global des causes avouées ou identifiées d’adoption ou non de ces techniques. Le choix des techniques pour chaque paysan repose sur encore sur les cinq catégories de motivations citées dans le chapitre précédent sans pour autant être détaillées dans ce qui suit.

Arboriculture fruitière

- Plantation : La trouaison et le rebouchage n’intéressent pas les paysans de la zone car les arbres fruitiers poussent facilement, même si le trou ne respecte pas les dimensions techniques. Par ailleurs la spéculation vulgarisée est de loin la plus appréciée du fait de sa faible valeur commerciale. L’opérateur a été ainsi obligé d’orienter les activités sur le greffage pour l’orange et le marcottage pour le litchis : ces deux techniques ont été simplement testées au niveau de certains groupements et les arbres ainsi manipulés n’ont pas encore fructifié pour convaincre les autres paysans.

Aménagement tanety

- paillage : l’importance de la biomasse sur l’ensemble de la zone favoriserait l’utilisation de cette technique, mais le ramassage et la pose de la couverture contraignent les paysans à des travaux supplémentaires ; en principe ces paysans sont habitués à brûler la végétation morte sur les tavy. Ces travaux supplémentaires supposent également une rallonge de la durée de travail, or certains de ces paysans sont déjà submergés par les activités d’appoint. Par ailleurs les résultats des essais sur un des sites pour l’adoption de cette technique n’ont pas été concluants et une reprise de l’expérience est aléatoire.

- Zéro labour : cette technique n’est plus à introduire sur la zone car elle est couramment utilisée pour le tavy. En effet, les paysans de la zone n’utilisent que rarement l’angady pour les travaux de champs, la coupe-coupe est plutôt l’instrument de travail la plus employée, ainsi un retournement du sol n’est pratiquement observé.

L’aménagement tanety devrait toutefois combiner les deux techniques, seulement cette activité a été abandonnée au profit de la culture de légumineuses durant le projet : cette nouvelle orientation est adoptée car des semences ont été distribuées.

Reboisement

- pépinière : seuls les membres de groupements ont pu bénéficier des formations sur la mise en place et l’entretien des pépinières. La conduite d’une pépinière requiert une technicité particulière et les paysans reconnaissent que sans formation, l’échec est pratiquement assuré. Par ailleurs une pépinière est destinée couramment pour une utilisation commune, ainsi dès qu’une pépinière existe sur un site, pratiquement tous les membres de la communauté peuvent prélever des plants sauf cas de dissension sociale. A noter que sur certains sites, la mise en place de pépinière fût 27 l’œuvre de presque l’ensemble de la communauté suite à la sensibilisation et à la présence des agents de l’opérateur. la mise en place est suivie de la confection de boulettes pour les plants à installer.

- plantation : l’opérateur n’a préconisé de technique précise pour la plantation, ainsi dès que les plants issus des pépinières sont mis en terre, la technique est supposée être réalisée. Cette technique est alors réalisée dès que la main d’œuvre et les terrains sont disponibles : les besoins en bois de construction sont constamment évoqués et les produits du reboisement peuvent procurer un revenu consistant sporadiquement. Les paysans ne peuvent ou ne veulent pas reboiser dès que les membres influents d’une communauté imposent leurs opinions même si l’arbre représente le seul héritage durable que les paysans peuvent laisser à leurs descendants.

CONCLUSIONS

La «zone » de Tsiatosika sur laquelle a opéré l’association Miaramiezaka au cours du projet visant «la conservation du sol et de l’eau, et l’amélioration du cadre de vie rural », est une zone habituellement encadrée par différents projets de développement et/ou de conservation dans le fivondronana de Mananjary. Ce privilège résulte de la potentialité de la région en matière de culture d’exportation et de sa proximité du chef lieu de Fivondronana.

28 Devant l’instabilité et la dégradation des cours des produits exportables actuellement, la population de la zone essaie de résoudre ses problèmes quotidiens à travers différentes activités, notamment agricoles. C’est dans ce sens que Miaramiezaka a élaboré un document de projet ambitionnant un redressement de situation à plus ou moins court terme. Le projet a été mis en œuvre en 1998,avec en collaboration avec des groupements paysans, avec des objectifs précis et avec un espoir de diffusion des activités et techniques auprès de la masse. En général les résultats de diffusion latérale des activités développées sur la zone sont plutôt faibles en eux-mêmes et en comparaison avec les réalisations au sein du projet. Les conclusions qui peuvent ressortir de l’analyse de la situation sont formulées de la manière qui suit/

1) La zone de Tsiatosika est une zone d’implantation d’anciennes concessions coloniales, qui par la suite ont été nationalisées. La population du site est en majorité composée d’anciens employés de ces concessions ou des descendants de ces employés, habitués aux soumissions, aux ordres et aux assistances sociales. La prise de risque et de responsabilité est encore loin d’être admise. Ce phénomène est aggravé par des attitudes de suspicion entre membres de communauté, rendant difficile la formation de groupements homogènes pour la conduite des activités. Cette situation a conditionné largement les résultats obtenus aussi bien par le projet que les résultats de diffusion latérale. Pour l’arboriculture fruitière, les paysans qui ne peuvent pas utiliser les terrains intégrés dans les concessions sont systématiquement rejetés et ne peuvent s’associer aux anciens employés de ces concessions qui se positionnent de fait en «héritiers » ou «gardiens » de ces concessions. D’autre part, les arbres fruitiers comme les arbres plantés représentent des cultures pérennes menaçant le privilège foncier des «héritiers » et partant les activités de reboisement comme l’arboriculture fruitière ne pourrait se développer qu’auprès de ces paysans nantis. Ce développement est encore dépendant d’un encadrement, formation et suivi, étroit de la part de l’opérateur sinon il est voué à l’échec, à l’image du reboisement mené pendant le projet qui a nécessité la présence «d’autorité » pour le démarrage.

2) L’association Miaramiezaka est composée en grande partie d’agents du service public et sa méthode de travail découle de cette composition de l’équipe. En principe, ces agents membres de l’association ont leurs propres méthodes dans l’encadrement des paysans et ils ont essayé de les transposer dans le projet : - pour le service des Eaux et forêts, cette méthode se résume par la sensibilisation et la répression. - pour le PNVA, la méthode de vulgarisation consiste à développer des thèmes techniques sur des parcelles de démonstration et les agents suivent un Itinéraire fixe pour encadrer des groupes de contact paysans afin d’identifier les besoins, de centraliser les informations pour que les cadres puissent rechercher des solutions. (Source PNVA Mananjary).

29 Le projet est ainsi mené sans une véritable méthode participative, conduisant à des reformulations fréquentes des activités et des techniques qui aboutissent à une confusion générale aussi bien au niveau des paysans que de l’opérateur même. Cette absence de participation des bénéficiaires est déjà perceptible lors de l’élaboration du document de projet : pratiquement, aucune des activités n’a intéressé directement les paysans concernés et par conséquent la diffusion latérale connaît un résultat similaire.

3) Miaramiezaka est à sa première année d’activité dans le domaine du développement participatif. Un manque d’expérience est largement observé pour la structuration du monde rural : les groupements paysans créés n’ont pas été initiés à la prise de responsabilité et à l’organisation. ces groupements ne peuvent ainsi servir de cadre de référence pour les simples paysans. A noter que certains groupements n’ont été mis en place que tardivement pendant le projet

4) Aucune des activités développées au sein du projet n’a connu de résultat extraordinaire pouvant persuader les paysans potentiellement mobilisables : les arbres et les arbres fruitiers ne sont pas encore exploitables, et la culture sur tanety est plutôt plus développée que l’aménagement tanety lui-même.

Dans l’ensemble, la faiblesse de la diffusion latérale des activités développées sur la zone de Tsiatosika, provient essentiellement d’une réalisation peu convaincante au cours du projet. Cette réalisation elle-même dépendait d’un manque de préparation et de professionnalisme. A l’analyse des motivations, les facteurs ayant (ou pouvant) poussé les paysans à adopter les activités sont largement moins nombreuses que les sources de blocage, démontrant l’existence de problèmes non résolus pendant le projet.

RECOMMANDATIONS

Depuis la cessation des activités du PNVA vers la fin de l’année 2000, les sites gérés par l’association Miaramiezaka lors du projet mené en 1998, ne connaissent plus d’encadrement en matière de développement. L’attitude «attentiste » de la population de la zone devrait pourtant d’être corrigée par un appui soutenu, afin que la notion d’autonomie pour le développement soit effectivement mise en application. Un nouveau projet d’une durée minimale de deux années serait profitable à un objectif de développement compatible aux objectifs de préservation de l’environnement sur la zone.

30 Un tel projet devrait être préparé minutieusement : l’élaboration du document de projet ne doit pas relever uniquement de l’opérateur afin de respecter la neutralité de son contenu. Le document élaboré par l’opérateur pour le projet mené en 1998 est l’une des principales sources de l’absence de diffusion palpable, les activités proposées ne reflètent nullement les besoins exprimés, et les conditions de réalisation (mode opératoire, moyens mis en œuvre …) sont mal définies.

L’une des premières recommandations à formuler dans le cadre de cette étude est l’amélioration de la structuration de la population : les groupements paysans encadrés par le projet doivent se constituer en véritables formations de référence pour l’ensemble des communautés. Une meilleure organisation de ces groupements est à prévoir, et l’encadrement sera à orienter vers l’autonomie de fonctionnement : la formation des groupements ne serait pas limitée aux seuls thèmes techniques, mais aussi à la gestion d’opération de développement.

L’amélioration des résultats de diffusion en arboriculture fruitière est conditionnée par le choix des spéculations. La culture d’orange est apparemment moins appréciée que les autres arbres fruitiers du fait de la difficulté de commercialisation, de la consommation limitée et de la périodicité de récolte. Le litchi se trouve dans la même situation sauf que pour la dernière campagne, des opérateurs ont testé la collecte et l’exportation sur Mananjary. L’amélioration de la culture de banane et de fruit à pain (soanambo) serait mieux accueilli sur la zone, étant donné que ces spéculations peuvent se substituer aux aliments de base pendant les périodes de soudure. Le revenu d’appoint de la population locale est assuré dans la plupart des cas par la production de canne à sucre et une activité relative à cette spéculation est aussi à voir au même titre que les cultures d’exportation qui sont une tradition de la zone et difficilement contournables.

Certes l’objectif de cette étude est de chercher à améliorer les résultats de diffusion latérale des activités qui ont été menées, mais le constat de la situation permet de croire que la plupart de ces activités ne correspondent qu’aux inspirations de techniciens, une nouvelle orientation pour le choix des activités est souhaitable : la production alimentaire est la préoccupation majeure de la population de la zone, mais cette production s’effectue en général sur le tavy qui se présente comme le principal danger aussi bien pour l’environnement que pour la production même. L’amélioration de la production des cultures vivrières par l’intermédiaire d’une méthode culturale moins dévastatrice serait la meilleure mesure à prendre : l’activité «aménagement tanety » serait ainsi la base de toutes les actions à entreprendre, mais encore faut-il vérifier si les techniques utilisées actuellement, le paillage, le zéro labour, l’écobuage et la culture suivant les courbes de niveau, sont valables pour les zones humides telles que Tsiatosika. La culture sur tavy conduit inévitablement à une durée de jachère plus ou moins longue, suite aux dégâts subis par le sol suite à l’utilisation répétitive du feu : le moyen de réduire cette durée doit aussi être incorporée dans le système d’aménagement qui lui-même est à appuyer avec l’utilisation de matériels végétaux plus performants.

31 Pour les cultures vivrières, la compatibilité du SRI avec l’attitude générale des paysans mérite d’être analysée en profondeur car cette activité pourrait contribuer à une amélioration de la situation globale sur la zone.

Les besoins pour la construction et pour les usages quotidiens amènent les paysans à adhérer facilement aux activités de reboisement, mais les problèmes fonciers constituent le principal obstacle pour une meilleure extension. Cette activité doit ainsi être menée soit avec le concours des différentes autorités (administratives et/ou traditionnelles) soit individuellement auprès des propriétaires de terrains vacants. Les conditions d’emploi des pépiniéristes et le fonctionnement des pépinières doivent être clairement définies et déclarées afin de lever les doutes au niveau de la population.

L’opérateur a travaillé sur des sites éloignés les uns des autres alors que les moyens de déplacement disponibles sont très limités, ne permettant pas un suivi efficace et une animation permanente. Une concentration de sites est suggérée dans un premier temps afin d’éviter des actions trop diffuses, encore faut-il que l’opérateur s’organise de manière à avoir un représentant auprès des sites : ce représentant servira de liaison permanente entre les techniciens de l’opérateur et les paysans. De plus, les agents de l’opérateur doivent être constamment disponibles pour assurer dans les meilleures conditions les attributions qui lui sont assignées et permettre une plus grande diffusion des activités et techniques.

La présence simultanée de deux opérateurs sur la zone constitue un avantage certain pour une amélioration de la diffusion, mais elle représente aussi une source de clivage entre les communautés devant la différence des activités encadrées et du mode opératoire de chacun des opérateurs. De ce fait, soit les zones d’opération de chaque opérateur sont à différencier nettement, soit un seul opérateur s’occupe de la zone de Tsiatosika afin d’éviter les confusions possibles.

LES STRATEGIES A ADOPTER

Les axes d’intervention de la stratégie globale, proposés dans ce qui suit, sont regroupés suivant des priorités établies en fonction de l’urgence des problèmes qui se posent et en cohérence avec les réalités de terrain.

Priorité 1 : Organiser les interventions

32 La diffusion latérale des activités ne peut avoir lieu sans que le projet lui-même ne puisse prouver une efficacité à travers toutes les structures mises en place. Une meilleure organisation aussi bien au niveau de l’opérateur que des groupements paysans sont nécessairement à envisager.

Axe d’intervention 1 : Améliorer la capacité technique de l’opérateur

La composition de l’équipe de l’opérateur permet d’avancer que certaines activités ne peuvent être maîtrisées par cette équipe. Le développement intégré avec la préservation de l’environnement englobe des disciplines variées et nécessite l’intervention d’encadreurs ayant une grande connaissance générale. Objectif : l’opérateur est en mesure de faire face à tous les problèmes évoqués sur leurs sites d’opération pour être reconnu aussi bien par les paysans que par les autorités. Résultat attendu : l’opérateur assiste à un maximum de formations relatives aux activités de développement/préservation et à la structuration du monde rural.

Axe d’intervention 2 : Définir un mode opératoire de proximité

L’organigramme de l’opérateur démontre une certaine concentration d’agents au niveau de la ville. Les opérations sur terrain manquent d’encadreurs techniques en mesure d’aider efficacement les paysans. L’opérateur doit recruter des agents de terrain parmi les paysans de chaque site à cet effet. Objectif : les informations continues entre les sites et les responsables de l’opérateur permettent les interventions opportunes de chaque niveau de techniciens. Résultats attendus : les paysans recrutés sont formés de façon permanente et sont aussi informés des évolutions sur les activités mises en œuvre. Ces techniciens de base sont membres à part entière de l’opérateur et sont responsabilisés sur un groupe de sites.

Axe d’intervention 3 : Concentrer la zone d’opération

Les moyens disponibles auprès de l’opérateur ne sont pas suffisants pour permettre un encadrement efficace et un résultat probant au niveau des groupements. Objectif : une limite géographique de la zone d’opération est définie et les sites d’intervention sont accessibles ou tout au plus distants de 2km d’un axe routier. Résultats attendus : les deux opérateurs se partagent la zone en deux blocs bien distincts ou le cas échéant, l’opérateur en activité fait une extension de projet autour des sites encadrés en fonction des moyens.

Axe d’intervention 4 : Structurer les groupements paysans

La diffusion latérale dépend essentiellement de la réussite des activités menées au sein des groupements paysans. L’existence de ces groupements doit être bien mise en évidence afin que la structure puisse servir comme cadre de référence. Objectif : Tous les sites sont encadrés suivant un modèle standard conduisant à l’autonomie de fonctionnement.

33 Résultat attendu : L’existence de groupements conditionne le démarrage des activités et ces groupements ont leur propre organigramme pour se constituer par la suite en véritable entité modèle. Particulièrement, les matériels communs sont gérés rationnellement.

Priorité 2 : Associer les bénéficiaires aux objectifs

Les activités développées durant le projet mené en 1998, en elles-mêmes sont appréciées (et utiles) sur la zone, seulement les techniques et les spéculations lancées ne correspondent pas aux besoins et aux réalités de terrain pour s’attendre à une adhésion massive de la population.

Axe d’intervention 5 : Favoriser le développement des fruits commercialisables

La production fruitière sert particulièrement pour le revenu d’appoint des paysans de la zone, seulement la demande sur le marché de collecte est limitée à des espèces bien déterminées. Objectif : Les fruits servant à la fois pour l’alimentation quotidienne et pour le revenu connaissent une amélioration qualitative et quantitative. Résultat attendu : Les périodes de soudure sont amorties par la vente et la consommation des produits de l’activité arboriculture fruitière.

Axe d’intervention 6 : identifier les activités adaptées au contexte

Devant la dépréciation du cours des produits d’exportation, la population de la zone se trouve dans une situation d’embarras total ; d’autres activités génératrices de revenu à court terme sont à identifier ; Objectif : des activités faciles et moins sollicitant peu d’investissement pour les paysans sont proposées par l’opérateur Résultat attendu : hormis la fabrication de toaka gasy, qui reste encore illégale, l’élevage, l’artisanat ou autres activités deviennent des sources de revenu habituelles.

Axe d’intervention 7 : Orienter l’aménagement tanety sur les cultures vivrières

Des recherches sur l’amélioration des tavy ont été effectuées par un organisme spécialisé à Madagascar, les résultats de ces recherches peuvent être exploités dans le cadre de l’activité aménagement tanety. Si le tavy est une méthode culturale inévitable sur la côte Est, il ne diffère que de peu du zéro labour et une légère modification peut être adoptée rapidement.

Objectif : les membres des groupements réservent une partie de leurs parcelles de cultures pour les essais-démonstrations d’aménagement. Résultat attendu : Les tanety, principales zones d’implantation des cultures vivrières de la région, ne sont plus assujettis au feu et la production de riz pluvial, de manioc, de maïs et de patate sur les parcelles aménagées peut concurrencer la production sur tavy.

34 Axe d’intervention 8 : Améliorer la riziculture irriguée

L’utilisation intensive des tanety résulte de l’insuffisance de la production agricole sur rizière. Une performance de la riziculture de submersion permettrait une réduction des dégâts sur les tanety. Objectif : le SRI ou d’autres systèmes de riziculture améliorée sont intégrés dans les activités à entreprendre Résultat attendu : Les achats de riz en période de soudure sont restreints.

Priorité 3 : Rôder la commune dans la gestion du développement

La commune de Tsiatosika a élaboré un programme de travail étalé sur trois années, se présentant comme une ébauche de «plan de développement communal ». Ce programme de travail englobe tous les secteurs d’activités au sein de la commune et mérite d’être considéré dans tous les projets à venir, l’intervention de la commune ne doit toutefois gêner les opérateurs.

Axe d’intervention 9 : Reformuler le programme de travail de la commune

Le programme de travail de la commune exprime les besoins de la population en général (le document a été préparé par des techniciens membres du conseil communal, représentant de fait la population) sans mentionner les moyens exigibles, les méthodes d’approche, les zones d’intervention, les impacts et résultats … Objectif : le programme de travail est transformé en véritable plan de développement Résultat attendu : Chaque membre du conseil participe activement à l’élaboration du PDC et le contenu du plan exprime les besoins réels avec des objectifs tenant compte des conditions locales des réalisations.

Axe d’intervention 10 : Réhabiliter le centre de formation agricole

Un «ancien » centre de formation agricole est implanté à Manakana Tsiatosika. L’utilisation de ce centre est bénéfique pour toutes les structures Objectif : le centre rouvre ses portes pour servir de centre d’expérimentation, de démonstration et de formation pour toute la région de . Résultat attendu : Un opérateur arrive à gérer durablement le centre de manière autonome mais aussi avec une possibilité de contrôle de la commune.

Axe d’intervention 11 : Négocier le reboisement

Le reboisement par l’intermédiaire de groupements paysans uniquement est difficile à admettre localement du fait des problèmes fonciers. Les seuls terrains vacants sont appropriés et une collaboration étroite entre les autorités, l’opérateur et certains propriétaires terriens est à envisager. Objectif : le reboisement est planifié par sites pour couvrir par la suite l’ensemble de la commune Résultat attendu : les pépinières administrées par l’opérateur fonctionnent pour toutes les communautés des sites.

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ANNEXE

PROGRAMME DE TRAVAIL, COMMUNE TSIATOSIKA 2000 2001 2002 unité bénéficiaire AGRICULTURE Café régénération 50 120 100 ha 540 nouvelle plantation 100 150 130 ha 700 Poivre (plantation) 100 150 150 ha 800 Girofle 100 110 120 ha 660 36 Vanille 7 20 7 ha 68 Litchi chevelu 1000 1300 850 pieds 25 Orange (greffe) 3100 4500 2600 pieds 50 Litchis 1550 3500 5000 pieds 810 Reboisement Eucalyptus 22000 28500 21000 plants 715 Pinus 1550 3500 4150 plants 200 Pépinière 10 7 7 nb 3318 Riziculture Pluvial 3300 4500 4300 ha 5800 Irrigué 1500 2650 1650 ha 2900 Cultures maraîchères Pe-tsaï 1200 1350 1200 sachet 1875 Chou 2000 1650 1350 sachet 2500 Chou-fleur 160 180 100 sachet 220 Tomate 550 700 825 sachet 1040 Carotte 550 700 825 sachet 1041 Oignon 270 355 300 sachet 440 Courgette 270 355 300 sachet 441 Haricot 550 6200 6500 kg 1820 Maïs 900 650 kg 1075 Voanjobory 4000 6000 4700 kg 1075

AMENAGEMENT TANETY DRS 30 30 21 ha 162 Courbe de niveau 13 17 10 ha 76

PROGRAMME DE TRAVAIL, COMMUNE TSIATOSIKA (suite) 2000 2001 2002 unité bénéficiaire ELEVAGE Aviculture Basse-cour 8 10 70 nb Poules /canards 800 1000 7000 nb 25 Apiculture (ruche 900 1200 1100 nb 640 moderne) Pisciculture Bassin piscicole 10 10 10 nb Alevins 1000 1000 1000 nb 30 Lapin (clapier) 8 10 10 nb 28 37 Porcin Porcherie 20 23 22 Porcs 60 69 66 tête 65

INFRASTRUCTURES Barrage 4 4 3 nb superficie concernée 1500 580 170 ha 2825 Canaux (entretien) 14 9 6 km 1120 Magasin de stockage 4 4 4 nb 250 Pistes (réhabilitation) Infrastructures sociales

AUTRES BESOINS Outillages et matériels Intrants agricoles Insecticides

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION ...... 2 PRESENTATION SOMMAIRE DE LA ZONE D’ETUDE : ...... 2 La commune de Tsiatosika...... 2 Localisation et situation administrative ...... 3 Morphologie générale de la zone ...... 3 Production agricole...... 3 Commercialisation des produits...... 4 Infrastructure routière : ...... 5 Infrastructures sociales...... 5 Services publics d’encadrement ...... 5 38 Associations et ONG opérant dans la zone...... 6 Commune et développement...... 6 L’OPERATEUR DE L’ANAE : ASSOCIATION MIARAMIEZAKA...... 6 Le cursus des membres ...... 7 Les activités et techniques diffusées ...... 7 Méthode d’intervention ...... 8 Situation actuelle de l’association...... 8 LE NIVEAU D’ADOPTION DES ACTIVITES...... 8 Commune ANTSENAVOLO ...... 8 Site VOHITSERANANA...... 9 Réalisations du projet...... 9 Diffusion latérale ...... 9 Site ANDRANOMAVO I...... 10 Réalisations du projet...... 10 Diffusion latérale ...... 11 Site FENOARIVO ...... 11 Réalisations du projet...... 12 Diffusion latérale ...... 12 Commune TSIATOSIKA...... 13 Site ANOSIMPARIHY...... 13 Réalisations du projet...... 13 Diffusion latérale ...... 14 Site ANKARONGANA ...... 14 Réalisations du projet...... 15 Diffusion latérale ...... 15 Site VOLOMBORONA...... 16 Réalisations du projet...... 16 Diffusion latérale ...... 16 Site ANTANINARENINA...... 17 Réalisations du projet...... 17 Diffusion latérale ...... 18 Site ANDRAVORAVO ...... 19 Réalisations du projet...... 19 Diffusion latérale ...... 19 Site ANDRANOMAVO II...... 20 Réalisations du projet...... 20 Diffusion latérale ...... 21 Site ANDRANOMITEKA ...... 22 Réalisations du projet...... 22 Diffusion latérale ...... 22 ENSEMBLE DES SITES : ZONE TSIATOSIKA ...... 23 Réalisations du projet...... 23 Diffusion latérale ...... 24 L’APPRECIATION DES TECHNIQUES ...... 26 Arboriculture fruitière ...... 27 Aménagement tanety ...... 27 Reboisement ...... 27 CONCLUSIONS ...... 28 RECOMMANDATIONS ...... 30 LES STRATEGIES A ADOPTER ...... 32 Priorité 1 : Organiser les interventions...... 32 Priorité 2 : Associer les bénéficiaires aux objectifs ...... 34 Priorité 3 : Rôder la commune dans la gestion du développement...... 35 39 ANNEXE...... 36 TABLE DES MATIERES...... 38

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