Etudes Sur La Diffusion Latérale Des Activités De L'anae Dans La Zone De Tsiatosika
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ANAE Etudes sur la diffusion latérale des activités de l'ANAE dans la zone de Tsiatosika 1 INTRODUCTION Ce rapport fait partie de la série «d’études sur la diffusion latérale des activités de l’ANAE » au niveau des projets menés sur différentes antennes de l’association. Cette étude a été effectuée dans la zone de Tsiatosika qui touche la commune de Tsiatosika et celle d’Antsenavolo, zone encadrée par l’antenne de Manakara. Deux associations coopèrent simultanément sur la zone de Tsiatosika avec l’ANAE : l’association Miaramiezaka et l’association Ravinala, mais le présent rapport d’étude sur la diffusion latérale ne concerne que celle relative au projet réalisé en collaboration avec l’association dénommée MIARAMIEZAKA qui a travaillé sur 10 sites localisés sur 4 fokontany de la commune de Tsiatosika et 2 fokontany de la commune d’Antsenavolo, Fivondronana de Mananjary. Les activités sont menées avec le concours de groupements paysans au niveau de chaque site et ces groupements portent tous le nom de Miaramiezaka, celui de l’opérateur, dans le cadre du projet. Actuellement plusieurs de ces groupements ne sont plus fonctionnels, et les paysans de certains sites n’ont que de vague souvenir sur l’existence de groupement dans leurs villages ou dans leur voisinage immédiat. Le choix des hameaux pour l’étude de la diffusion latérale s’est porté sur ceux pour lesquels aucun membre de groupement n’a résidé, mais il peut aussi concerner les hameaux des sites proprement dits dès que les villages les plus proches dépassent la distance de 2 km. L’analyse effectuée dans l’ensemble de ce document n’essaie en aucun cas de juger les réalisations du projet, toutefois elle se réfère aux résultats de l’encadrement afin de situer les impacts sur la population résidant aux voisinages des sites. La diffusion latérale considérée dans cette étude, touche la campagne agricole 2000/2001, sans être comparée avec les résultats obtenus au sein des groupements pour cette même campagne, étant donné que les statistiques de réalisations auprès de ces groupements ne sont pas disponibles. PRESENTATION SOMMAIRE DE LA ZONE D’ETUDE : La commune de Tsiatosika 2 Les dix sites du projet mené par l’Association Miaramiezaka sont situés sur deux communes du Fivondronana de Mananjary à savoir Tsiatosika et Antsenavolo, mais sept de ces sites sont localisés dans la commune de Tsiatosika, ainsi la description qui suit concerne uniquement cette dernière commune. Localisation et situation administrative C’est une commune localisée à 17 km à l’Ouest de Mananjary Elle couvre une superficie totale de 195 km² et compte une population totale de 23767 individus (février2001), dont environ 43% du sexe féminin et 57% du sexe masculin, représentant environ 3961 ménages, se répartissant comme suit : - 0 à 14 ans : 4720 - 15 à 64 ans : 13999 - 65 ans et plus : 1211 Cette population se répartit sur 12 fokontany : Fokontany Population - Tsiatosika - 1790 - Betampona - 1825 - Manakana I - 1878 - Ambalaromba - 2822 - Andranomaresaka - 904 - Anivorano - 1266 - Volomborona - 1077 - Ankarongana - 968 - Ambatoharanana - 1148 - Anosimparihy - 3610 - Andranomavo II - 3352 - Ambohimiarina I - 3724 (Source Commune Tsiatosika) La population de la commune de Tsiatosika est constituée par un mélange de populations originelles et de populations migrantes d‘origines diverses. Elle se compose en particulier des Tanala, Antambahoaka, Betsileo, Betsimisaraka, Antemoro, Antefasy, Merina, Antandroy et des Chinois. Morphologie générale de la zone La commune de Tsiatosika présente les caractéristiques du paysage de la côte Est malgache avec : - une dominance des collines de faible à moyenne pente, colonisées par une végétation abondante mais typique aux sols dégradés ou en voie de l’être. - des vallées étroites utilisées essentiellement pour la riziculture - un réseau hydrographique assez important, résultant d’un climat pluvieux. Production agricole La production agricole au niveau de la commune est définie par les conditions climatiques et morphologiques de la zone, mais le contexte historique influence 3 aussi considérablement le choix des spéculations dans cette production. En effet, Tsiatosika est une ancienne zone des grandes concessions coloniales, ensuite nationalisées, pour la production caféière (Tsarahafatra, Ambatotsara, Manakana…) : près de 2/3 de la superficie de la commune correspond aux plantations nationalisées, ainsi le café représente le principal produit de la zone étant donné que les caféiers de ces plantations sont maintenus malgré l’absence des propriétaires (ou des responsables). Une majorité de la population ont travaillé auprès des concessions et utilisent en partie les terrains non occupés par le café. Mais paradoxalement, la priorité dans la production agricole est actuellement accordée à la production de cultures vivrières qui est suivie par différentes activités génératrices de revenu. Principales production et calendrier pour les produits de base : Produits Semis/plantation Récolte Café Riz (vatomandry+tavy) Juillet à Octobre Avril-juin Riz 2ème saison Septembre à Novembre Décembre-Janvier Canne à sucre Toute l’année Orange, mandarine Banane Manioc Mi-juin Janvier-Février Patate Avril Octobre Poivre Girofle Div. arbres fruitiers (dont fruit à pain) Haricot et voanjobory Mai-juin Septembre Maïs (Source Commune Tsiatosika) Commercialisation des produits La banane, le zevihy et la canne à sucre trouvent des acheteurs sur le marché de collecte au même titre que les produits d’exportation comme le café, le girofle et le poivre. Par contre les grains secs, le riz et le manioc sont vendus directement auprès des consommateurs. A noter aussi que le fruit à pain (soanambo) s’écoule facilement sur le marché local ou à Mananjary à l’inverse de l’orange qui ne trouve que de rares acheteurs. Cours actuel de quelques produits : Produits Prix à la collecte (année2001) Café 1000 F/kg 4 Banane 250 à 350 F/kg Canne à sucre 100 F/kg Manioc 500 F/tas de 1,5 kg environ Haricot 1000 F/kapoaka Soanambo (fruit à pain) 300 à 500 F/pièce Girofle 6000 F/kg Poivre vert 2000 F/kg Poivre noir 20000 F/kg Zevihy 150 F/kg Orange 150 F/kg avocat 200 F/kg (Source Commune Tsiatosika) Infrastructure routière : La commune est parcourue d’Ouest en Est par la RN 25 reliant Fianarantsoa à Mananjary, une route en assez bon état sur l’ensemble de la zone, tandis que la partie Nord de la commune est desservie par la RN 24 joignant Tsiatosika à Nosy Varika Actuellement le PAM (Programme Alimentaire Mondial) s’occupe de la réhabilitation de certaines pistes rurales, mais malgré tout, les fokontany d’Anivorano et d’Ambatoharanana ne sont pas accessibles. Par ailleurs le projet de réhabilitation de l’axe Ambohimiarana-Ambalahambana mesurant 12 km, a été abandonné. Et enfin, 2 ponts sont à réhabiliter, pour pouvoir rejoindre par route Andranomaresaka Infrastructures sociales 20 écoles primaires publiques et 1 école primaire privée ouvrent leurs portes au sein de la commune ; chaque fokontany de la commune est doté d’une école primaire hormis le fokontany d’Anivorano. Un Centre de Santé de Base Niveau II (CSB II) fonctionne à Andranomborondolo, village localisé à 2 km au Nord de Tsiatosika, avec 1 médecin, 2 sages femmes et un dispensateur. Le dispensaire des sœurs de Tsiatosika ne s’occupe que des soins d’urgence. Services publics d’encadrement Le service des Eaux et forêts est présent à Andranomiteka, fokontany situé à environ 14 km à l’Ouest de Tsiatosika, et il opère principalement pour les activités de reboisement. 4 Agents vulgarisateurs de base (AVB) ont encadré des groupements paysans de la commune lors de la mise en œuvre du PNVA (Programme National de Vulgarisation Agricole) dirigé par le Ministère de l’Agriculture. Mis à part la création de groupements paysans, l’opération menée au cours du programme consistait soit à 5 vulgariser de nouvelles méthodes culturales, soit à appuyer les groupements dans la réalisation des diverses activités qui touchent notamment : - Le SRI - L’introduction de culture de café biclônal - L’approvisionnement en semences pour les cultures maraîchères - La confection de ruche moderne avec des matériaux locaux (rapaka) en Apiculture - L’approvisionnement en alevins en Pisciculture : - Et la couverture sanitaire (vaccination) en Aviculture : Associations et ONG opérant dans la zone Miaramiezaka et Ravinala sont les deux associations/opérateurs de l’ANAE, mais actuellement seule Ravinala est opérationnelle pour les activités touchant l’environnement et le développement rural. L’ONG Jereo Salama Isika (JSI) est récemment implanté sur 4 Fokontany. Cet ONG agit dans le domaine de la santé publique et de l’assainissement (lutte contre le choléra, construction de WC, dépôt d’ordures…) Commune et développement Vers le début de l’année 2000, la commune de Tsiatosika a élaboré un «programme de travail » fixant des objectifs à atteindre aussi bien sur le plan de la production agricole que sur la mise en place de diverses infrastructures (cf. annexe) Les activités figurant dans le programme de travail correspondraient aux besoins de chaque zone et devraient concourir à un développement équilibré entre le social et l’économique. Pour la réalisation du programme en matière de production agricole, la commune compte utiliser le service d’anciens AVB en chômage actuellement, et rouvrir le centre de formation agricole de Manakana. De plus, un «dina fanentanana ara-pamokarana », consistant à «obliger » la population active à avoir une activité de production, est en train de se mettre en place actuellement ; ce dina touche particulièrement la production de cultures d’exportation et de cultures vivrières. L’OPERATEUR DE L’ANAE : ASSOCIATION MIARAMIEZAKA 6 Miaramiezaka est une association régie par l’ordonnance 60-133, existant légalement depuis février 1996, et ayant son siège à Mananjary ville. Elle a pour objet le développement communautaire et cette association n’a encore eu de projets à gérer avant sa collaboration avec l’ANAE en 1998. Le cursus des membres Lors de sa création, Miaramiezaka comptait 10 membres, mais l’effectif s’est réduit au fil des années pour arriver à 7 actuellement pour des raisons de mutation d’agents des services publics.