Ce Dossier a Été Préparé Sous La Responsabilité De Lucie Bourassa
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volume 18 numéro 1 hiver 1990 Ce dossier a été préparé sous la responsabilité de Lucie Bourassa CoLLaBorateurs Michel Collot Daniel Delas Michel Deguy Bernard Dupriez Claude Filteau Jean Fisette Johanne Melançon Henri Meschonnic Michel Van schendel Claude Zilberberg artiCLes DiVers romain Gaudreault Michel sirvent Cécilia Wiktorowicz iConoGrapHie Daniel Villeneuve PROTÉE est un périodique publié partrois le fois Département l'an par le Départementdes Arts et Lettres des Arts et Lettres de l’Université du Québec à Chicoutimi. Ce dedépartement l’Université regroupe du Québec des à professeurs Chicoutimi. quiCe fontdépartement de l’ensei regroupe gnement deset de la recherche en littérature, en arts visuels, en linguistique, professeursen théâtre, en qui cinéma, font de enl’ensei langues gnement modernes, et de la en recherche philosophie, en littérature, en enseignement du français. en arts visuels, en linguistique, en théâtre, en cinéma, en langues mo- dernes, en philosophie, en enseignement du français. Directeur : Fernand ROY Adjointe à la rédaction : Michelle CÔTÉ Assistant à la rédaction : Thomas LAVOIE Assistant à l’administration : Jacques-B. BOUCHARD Assistant à la diffusion : Jean-Pierre VIDAL Responsable du présent numéro : Lucie Bourassa Page couverture : Daniel Villeneuve, ÉQUATION, 1988, Vernis, pigment, objet et plaques de métal sur toile, 2,10 x 1,83m. Comité de rédaction : Jacques-B. BOUCHARD, Université du Québec à Chicoutimi André GAUDREAULT, Université Laval Éric LANDOWSKI, Groupe de recherches sémio-linguistiques (EHESS) Thomas LAVOIE, Université du Québec à Chicoutimi Clément LEGARÉ, Université du Québec à Trois-Rivières Paul-Chanel MALENFANT, Université du Québec à Rimouski Fernand ROY, Université du Québec à Chicoutimi Fernande SAINT-MARTIN, Université du Québec à Montréal Maryse SOUCHARD, Université du Québec à Montréal Jean-Pierre VIDAL, Université du Québec à Chicoutimi Comité de lecture* : Denis BELLEMARE, Université du Québec à Chicoutimi Paul BLETON, Téluq Marcel BOUDREAU, Université Laval Enrico CARONTINI, Université du Québec à Montréal Gilbert DAVID, Université de Montréal Louisette GAUTHIER-MITCHELL, Université du Québec à Montréal Jean-Guy HUDON, Université du Québec à Chicoutimi Suzanne LEMERISE, Université du Québec à Montréal Pierre MARTEL, Université de Sherbrooke * La revue fait aussi appel à des lecteurs spécialistes selon les contenus des dossiers thématiques et des articles reçus. ABONNEMENT (3 numéros/année) Distribution : Diffusion Parallèle, 815, rue Ontario Est, Montréal, Québec, H2L 1P1, (514)525-2513 INDIVIDUEL Canada : 25$ (12$ pour les étudiants) PROTÉE est membre de l'Association des éditeurs de périodiques États-Unis : 30$ culturels québécois Autres pays : 35$ Les textes et illustrations publiés dans cette revue engagent la responsa- bilité de leurs seuls auteurs. Les documents reçus ne sont pas rendus et INSTITUTIONNEL leur envoi implique l’accord de l’auteur pour leur libre publication. Canada : 30$ États-Unis : 40$ PROTÉE est subventionnée par le Fonds FCAR, le CRSH, Autres pays : 45$ la Fondation de l’UQAC, le PAIR (aide à la publication) et le Département des Arts et Lettres de l’UQAC. CHAQUE NUMÉRO Canada : 10$ (5$ pour les étudiants) Serge Tremblay, imprimeur inc., 109, rue Bossé, Chicoutimi (Québec) États-Unis : 12$ Autres pays : 13$ Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada Mode de PAIEMENT : Chèque (tiré sur une banque canadienne) ISSN-0300-3523 ou mandat-poste : en dollars canadiens 2 PROTÉE est un périodique publié trois fois l'an par le Département des Arts et Lettres de l’Université du Québec à Chicoutimi. Ce théories et pratiques sémiotiques département regroupe des professeurs qui font de l’ensei gnement et de la recherche en littérature, en arts visuels, en linguistique, en théâtre, en cinéma, en langues modernes, en philosophie, en enseignement du français. volume 18, numéro 1 hiver 1990 RYTHMES Présentation / Lucie Bourassa 4 L'écriture, le rythme et le langage ordinaire / Henri Meschonnic 7 Rythme de tensions et rythme d'intention : à propos du lyrisme moderne / Claude Filteau 11 Du silence rythmé au polyrythme dans la poésie de L.S. Senghor / Daniel Delas 21 Rythme et sens dans un poème de Paul-Marie Lapointe / Lucie Bourassa 29 Relativité du rythme / Claude Zilberberg 37 Le rythme, le sens, la sémiose. Introduction à une lecture peircéenne de Gauvreau / Jean Fisette 47 Disures. Le passé et l'avenir du vers français / Bernard Dupriez 59 Du rythme musical au rythme poétique / Johanne Melançon 69 Rythme et mètre : entre identité et différence / Michel Collot 75 Philosophème et poème ou du privilège / Michel Deguy 81 Le rythme fait le sens et n'oublie pas la référence notes sur un dialogue de traduction / Michel Van Schendel 87 ARTICLES DIVERS Espace artistique et tropismes dans Portrait d'un Inconnu de Nathalie Sarraute / Cécilia Wiktorowicz 101 La voie de son mètre, petite introduction à l'art dit «mixte» / Michel Sirvent 111 Un article de presse traitant d'une affaire d'espionnage fictive est-il une oeuvre littéraire / Romain Gaudreault 121 COMPTES RENDUS CHAQUE NUMÉRO Le Discours de presse de Maryse Souchard / Jean-Guy Hudon 132 Canada : 10$ (5$ pour les étudiants) Introduction à la sémiotique de C. S. Peirce de Jean Fisette / Fernand Roy 135 L'Institution du littéraire au Québec de Lucie Robert / Robert Dion 137 Mode de PAIEMENT : Raison et poétique du sens de Claude Zilberberg / Lucie Bourassa 140 3 R Y T H M E S P R É S E N T A T I O N Dans un article célèbre1, Benveniste nous rappelait que ruthmos, du temps d’Héraclite, signifiait “manière particulière de fluer” et décrivait des “«dispositions» ou des «configurations» [...] résultant d’un arrangement toujours sujet à changer”, avant que ne survienne, chez Platon notamment, sa définition comme “ordre dans le mouvement”. Il critiquait ainsi la “fausse étymologie” du rythme dans la relation qu’on faisait entre rhein , “couler”, et le mouvement régulier des flots. Ce faisant, avait-il entrevu la portée de sa mise au point, qui, dès sa formulation, débordait largement, ainsi que le soulignait Michel Deguy2, la question étymologique, l’histoire du concept, pour poser le problème philosophique “du rapport entre une chose”, ici, le mouvement des flots, et “la représentation de son sens”? Avait-il entrevu, surtout, que cette discussion allait être incessamment reprise à l’intérieur de réflexions sur le rythme dans le discours (et, en particulier, la poésie), réflexions où le concept de rythme apparaît maintenant comme complexe, débordant la notion de régularité dans laquelle certaines approches métriques l’avaient longtemps confiné? Si le rythme est généralement considéré aujourd’hui comme une dimension importante du procès de la signification, il ne trouve pas, dans les diverses théories poétiques et sémiotiques qui le prennent en compte, de définition unifiée; la question de son statut dans le discours lui-même, tel qu’il peut être appréhendé linguistiquement, soulève encore de nombreux problèmes méthodologiques. Dans ce nu- méro, on a demandé aux différents colla borateurs de développer une approche spécifique des problèmes du rythme, dans une réflexion théorique (s’attaquant aux problèmes fondamentaux des relations entre rythme, discours, énonciation, temporalité, perception, oralité et vocalisation, histoire, codes prosodiques et métriques, etc.) et/ou dans des analyses de textes (visant à préciser des procédures méthodologiques et à décrire le fonctionnement rythmique de certaines oeuvres). De ces travaux, élaborés dans le cadre de perspectives poétiques ou sémiotiques plus générales mais assez différentes les unes des autres, on n’attendait certes pas l’unanimité, non plus que des réponses définitives aux questions soulevées par les problèmes de rythme. On ne prétendait pas non plus faire ici un “état de la question” qui, vu l’ampleur des recherches sur le sujet, aurait exigé bien plus qu’un simple dossier. Il s’agissait plutôt, en présentant quelques résultats de recherches actuelles, de s’approcher par différentes voies d’une description des phénomènes rythmiques dans le discours et, ainsi, de mieux comprendre le fonc tionnement du sens dans les productions littéraires. Si nous sommes loin de l’optimisme d’André Spire qui affirmait, il y a presque cinquante ans, pouvoir décrire objectivement les tenants et aboutissants du rythme grâce aux découvertes de la phonétique expéri- mentale et qui voyait dans les anciennes “controverses techniques” des “plaidoyers dans des causes depuis longtemps jugées”, au moins les débats actuels ont-ils l’intérêt, l’avantage de favoriser une attitude critique des théories du langage envers elles-mêmes. Ainsi, dans les discussions proposées ici, la prise en compte du rythme vise-t-elle à surmonter certains écueils d’approches récentes ou plus anciennes, structuralistes, rhétoriques, stylistiques, métriques et autres. Celui, par exemple, de l’opposition entre la poésie-écart et le langage ordinaire-norme (langage ordinaire toujours mal défini, d’ailleurs), qui essentialisait la poésie en ratant sa relation avec le sujet et l’histoire, relation qu’une “critique du rythme”(Meschonnic) veut re- trouver en s’intéressant à ce qui est fait, dans l’écriture, du “langage ordinaire”, à travers le problème de l’oralité notamment. La réflexion sur le rythme remet aussi en cause l’immanence et l’aspect trop statique des descriptions structurales du sens, et ce principalement en introduisant les questions de l’énonciation et de la co-énonciation