L’Algérie profonde / Centre

Tiraillements entre élus et blocage À

Situations inextricables dans plusieurs communes

Une comm ission d’enq uête a été diligen tée par le wali de Béjaïa . © Archiv es. Zetari/ Libert é

La crise que vivent ses APC ne fait que perdurer au détriment du développement des communes et de ses populations.

Les assemblées populaires communales (APC) dans la wilaya de Béjaïa piétinent dans des situations inextricables. À l’image des communes de , , ,, Aït R'zine ou encore . La crise que vivent ces APC ne fait que perdurer au détriment du développement des communes et de ses populations, qui en ont plus qu'assez de ces situations de pourrissement sans précédent. En effet, sur les 23 élus que compte l’APC d’Akbou, seulement 9 membres sont toujours présents à la convocation du maire, le reste, soit 14 élus issus des indépendants, MEN et FLN, boycotte les sessions, et ce, en plus des actions de protestation organisées par la société civile à maintes reprises, demandant notamment une commission d’enquête sur la gestion de la mairie et le départ de tous les élus. Ces derniers jours, nous apprenons que des élus ont finalement délibéré lors d’une session. La municipalité voisine de Tazmalt, ayant une situation géographique stratégique, vit une situation identique à cause des relations “froides” entre les élus et le maire, qui s’est retrouvé, lui aussi, sans majorité. “Effectivement j’avais la majorité, mais plus maintenant depuis que certains élus ont quitté la majorité comme AHD 1954, sans oublier ceux que j’ai révoqués moi-même pour vol et indiscipline. Néanmoins, sans majorité les choses se déroulent sans aucun problème”, nous a déclaré Smaïl Mira, le maire de Tazmalt. La grogne sociale s’est emparée également de la commune de Taourirt Ighil (daïra d’). En effet, les habitants se sont révoltés à maintes reprises contre le maire, qu’ils accusent de “mauvais gestionnaire”. Ainsi, cette APC se trouve dans une situation de blocage depuis le mois de février dernier, après que le P/APC, élu sur une liste indépendante, a perdu la majorité. La montée au créneau du mouvement associatif local et les notables de certains villages, à l’instar de Tizi El-Korn, a engendré même l’envoi d’une commission d’enquête diligentée par le wali de Béjaïa. L’APC de Tamokra, située à 80 km au sud de Béjaïa, a vécu aussi une situation de blocage qui ne semble pas connaître son épilogue. Né d'une alliance RND-FLN-Hizb Ennour, l'exécutif avait perdu sa majorité après le ralliement d'un élu FLN à l'opposition, laquelle est composée de 6 élus du FFS. S’agissant de la mairie d’Aït R'zine, celle-ci a vu même son maire démissionner. L’un des élus de la commune, Mustapha Hellal, nous éclaire : “Certes, on a connu beaucoup de turbulences, mais les choses sont rentrées dans l’ordre avec l’installation d’un nouveau maire.”

A. H.