LE NATIONALISME CHEZ LES ARTISTES QUÉBÉCOIS

ALEXANDRE BRASSARD

THÈSE DE DOCTORAT PRÉSENTÉE À LA FACULTÉ DES ÉTUDES SUPÉRIEURES DE L'UNIVERSITÉ YORK EN ACCOMPLISSEMENT PARTIEL DES EXIGENCES POUR L'OBTENTION DU GRADE DE DOCTEUR EN PHILOSOPHIE (PH.D.)

PROGRAMME D'ÉTUDES SUPÉRIEURES EN SCIENCE POLITIQUE UNIVERSITÉ YORK TORONTO, ONTARIO

OCTOBRE 2010 Library and Archives Bibliothèque et 1*1 Canada Archives Canada Published Héritage Direction du Branch Patrimoine de l'édition

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1+1 Canada Ul Résumé

Depuis la Révolution tranquille, une kyrielle d'artistes célèbres a milité activement au sem du mouvement souverainiste québécois. Pourtant, nous ne disposons d'aucune donnée empirique sur les attitudes nationalistes de la colonie artistique. Une vaste enquête postale a donc été menée auprès d'un échantillon probabiliste de 470 artistes québécois francophones appartenant aux principales disciplines de création et d'interprétation. L'analyse statistique des résultats confirme que les artistes forment l'avant-garde du mouvement nationaliste. Ils s'identifient comme Québécois, adhèrent au programme politique indépendantiste, participent directement à l'avancement de la cause et votent OUI plus souvent que tout autre groupe social. Ce nationalisme n'est pas influencé par les facteurs sociologiques usuels (genre, âge, éducation, revenu, région). Il n'est pas directement lié à la perception des politiques culturelles d'Ottawa et de Québec, ni à l'obtention de fonds publics. Rn fait, les attitudes nationalistes des artistes sont surtout motivées par l'anticipation d'une prospérité accrue dans un Québec souverain Le nationalisme des artistes n'est pas un simple coup de cœur. C'est le résultat d'un calcul rationnel.

Abstract

Since the Quiet Révolution, a host of famous artists hâve actively fought for Québec sovereignty Still, until now we hâve not had any empirical data on nationalist attitudes in the Québec arts commumty An extensive survey was mailed to a random sample of 470 francophone artists m Québec, representing every major créative and mterpretive discipline. The statistical analysis of thèse results confirms that artists constitute the vanguard of the nationalist movement They self-identify as Québécois, support the independentist pohtical agenda, participate direedy m furthering the cause, and vote YES more often than any other social group. However, this nationalism îs not mfluenced bv the usual sociological factors (gender, âge, éducation, revenue, région). It îs not direedy connected to the perception of fédéral and provincial cultural pohcies, nor to the receivmg of public fundmg. In realit), the nationalist attitude of artists îs mosdy motivated by their expectation of increased prospenty m a sovercign Québec. The artists' nationalism îs not ail passion. It results from rational calculations.

IV Remerciements

Merci aux 259 artistes qui ont pris le temps de répondre au questionnaire pour m'aider à mieux

comprendre leur engagement politique et social. Toute ma gratitude à l'Union des Artistes, à l'Union

des Écnvames et Écrivains, à la Guilde des Musiciens et aux Conseils régionaux de la culture du Bas-

Saint-Laurent et de la Gaspésie. Il fallait de l'audace pour confier des listes de membre à un jeune

chercheur vivant à Toronto et travaillant sur un sujet hautement politisé. J'espère que les résultats

sauront les intéresser.

I am profoundly indebted to Drs. Kenneth McRoberts, Joyce Zemans, Edelgard Mahant,

Norma Sue Fisher-Stitt, Françoise Boudreau and Martin Breaugh for their advice and support at

pivotai moments of my académie hfe. Each in their own way, they hâve been mentors and mspiring

models of érudition and dedication.

Merci à Michel Daigneault, professeur et artiste peintre qui a bien voulu servir de cobaye pour

tester le questionnaire. Comme il était le seul artiste francophone dans les parages, j'ai demandé à une

poignée de chercheurs chevronnés de fournir leurs commentaires sur le format et le libellé des

questions. Malgré leur horaire chargé, les docteurs Vincent Lemieux, Claire Durand, Simon Langlois et

Pierre-Gerlier Forest ont immédiatement répondus à l'appel. Merci pour leur temps et leurs

suggestions. Le Dr David Flora a bien voulu vérifier mon choix de tests statistiques et je l'en remercie

également.

La préparation des envois postaux et l'entrée de données sont des tâches plutôt aliénantes, mais qui exigent la plus grande minutie. Merci à Miron Deçà, pour son assistance, sa patience et son sens de l'humour.

Je ne suis pas près d'oublier le visage incrédule d'une certaine caissière de la Banque Royale

lorsque j'ai feint un accent italien et l'ai prié de retirer 2 200 $ de mon compte en coupure de 5$ per piaiere. Après un rire nerveux et une longue discussion avec son superviseur, elle a fini par accepter

mon explication Ces incitatifs monétaires pour les répondants ne furent que l'un des nombreux frais

associés au projet. Toute ma gratitude, donc au C.R.S H. pour une Bourse doctorale et pour la Bouise

supplémentaire sur le Fédéralisme et les fédérations. Merci a l'Université York poui la Bourse

V d'admission, la Bourse d'excellence doctorale, et la Bourse de recherche des chargés de cours. Sans cet appui financier, le projet était impossible

Je dédie ces années d'effort aux êtres chers. À Gaston et Mariette Desjardins, mes grands- parents qui auraient tant aimé assister à ma collation de grade. Comme ils me manquent1 A Benoît et

Michelle, mes parents que j'adore, pour leur amour et leur support inébranlable Je leur dois chacune de ces pages.

To James, the ténor whose voice marks the rhythms of my life and the beatings of my heart

fhank you for nagging me when I was lazy, toleraûng my endless thesis pontifications, and (usualh) respecting my times of solitary work Most of ail, thank you for instilling m me with the passion to explore the artists' soûl.

M Table des matières

Résume i\ Remerciements v Table des matieies vu Liste des tables x

Chapitre I 1 Introduction 1 1 Pour comprendre le nationalisme québécois 1 2 Facteurs d'appui a la souveiamete 2 4 Les artistes et la cause souverainiste 5 5 Questions et hypothèses de îecherche 8 6 Définitions et délimitation 9 7 Oigamsation des chapmes 11

Chapitre II 1 3 Altistes et nationalisme 1 3 1 L'artiste québécois comme fiagment multidiscipknaire 13 2 Classification des theones du nationalisme 16 2 1 Structuies matérielles et sociales liées au nationalisme 19 2 2 Création de sens symboles ethniques, thèmes et opinions nationalistes 20 2 3 Mouvements nationaux et forces de changement social 22 Conclusion 24

Chapitre III 25 La question nationale depuis 1995 25 1 Reflexions sur le cadre politique 25 1 1 Le declm du canadianisme 26 1 2 Une Magna Carta souverainiste? 26 1 3 Les plus récentes incarnations du fédéralisme réformiste 30 2 Reflexions sur l'identité québécoise 34 2 1 Un « nous » civique, ethnique ou postnationaP 34 2 2 L'amencanite 37 3 Rappoit aux minorités l'inteiculturalisme 39 4 Elites cultuielles et engagement politique 41 4 1 Champions de la nation 42 4 2 Defncheuis d'horizons 43 4 3 L'intellectuel citoyen 44 Conclusion 46

Chapitre IV 47 Méthodologie 47 1 Type de recheiche 47 2 Population et échantillon 49 3 Conception et mise a l'épreuve des instruments 4 Administration de l'enquête 5 Résultats de la collecte de données 6 fiaitement statistique

Chapitie V Condition sociale des artistes 1 Disciplines 2 Piecante et mesuies de redressement 3 Inegabtes entre les hommes et les femmes Conclusion

Chapitre VI L'identité nationale 1 Variables et procédure statistique 2 Valeurs progressistes 3 Attentes de prospérité économique 4 Attentes de gain personnel 5 Attentes de prestige professionnel 6 Attentes culturelles 7 Analyse de régression Conclusion

Chapitre VU La politisation indépendantiste 1 Hypothèses rejetees 2 Attente de prospérité économique 3 Attente de gains personnels 4 Attentes de prestige professionnel 5 Influence des pairs 6 Attentes linguistiques 7 Analyse de regiession Conclusion

Chapitre VIII La mobilisation nationaliste 1 Hypothèses rejetees 2 Attentes de prospérité économique 3 Attentes de gain personnel 4 Attente de piestige professionnel 5 Attentes culturelles 6 Insécurité linguistique 7 Analyse de régression Conclusion

Chapitre IX Le vote refeiendaire 1 Hypothèses rejetees 2. Attentes de prospérité économique 105 3. Attentes de gains personnels 106 4. Influence des pairs 106 5. Attentes culturelles 107 6. Insécurité linguistique 107 7. Analyse de régression 108 Conclusion 109

Chapitre X 114 Conclusion 114 1. Objectifs, méthode et résultats 114 2. Contributions à la discipline 116 2.1. Individualisme méthodologique et théorie du nationalisme 116 2.2. Etudes électorales et psychologie politique 118 2.3. La pensée politique québécoise 119 3. Implications pour la pratique politique et pour la recherche 121

Bibliographie 125

Annexe A 168 Lettre de contact avec les organisations culturelles 168 Annexe B 170 Lettre de relance aux organisations culturelles 170 Annexe C 173 Lettre de contact avec les artistes 173 Annexe D 174 Lettre d'accompagnement du questionnaire 174 Annexe E 176 Questionnaire 176 Annexe F 186 Carte de rappel 186 Annexe G 187 Lettre de relance des artistes 187 Annexe H 189 Approbation du comité de déontologie 189 Annexe 1 190 Répertoire des variables 190 Annexe J 213 Tableaux de fréquences 213

IX Liste des tables

Fable 1 Classification des théories du nationalisme 18 Table 2 Revenu peisonnel total avant impôt 60 fable 3 Domaines artistiques, effectifs selon le genre 61 Table 4 Tranche de revenu annuel par genre 62 Table 5 Identité nationale des artistes québécois 65 Table 6 Variables pouvant être liées a l'adoption d'une identité nationale 66 Table 7 Anal) se de regiession logistique de l'identité nationale québécoise 72 fable 8 Valeurs piogiessistes et identité nationale 75 Table 9 Attentes de piospente économique et identité nationale 75 lable 10 Attentes de gains personnels et identité nationale 76 I able 11 Attentes de prestige piofessionncl et identité nationale 76 Table 12 Attente culturelles et identité nationale "7 Table 13 Appui des artistes aux quatre options constitutionnelles 79 Table 14 Facteuis d'appui au progiamme indépendantiste (politisation) 84 Table 15 Attentes de prospérité économique et appui a l'indépendance 86 fable 16 Attentes de gains personnels et appui à l'indépendance 86 lable 17 Attente de prestige professionnel et appui a l'indépendance 87 lable 18 Influence des pairs et appui à l'indépendance 87 Table 19 Attentes linguistiques et appui a l'indépendance 100 1 ablc 20 Index de mobilisation nationale des altistes (MOBILEX) 90 Table 21 facteurs de mobilisation nationale 95 Table 22 Attentes de prospérité et mobilisation nationale 97 Table 23 Attentes de gains personnels et mobilisation nationale 97 1 able 24 Attentes de prestige professionnel et mobilisation nationale 98 Table 25 Attentes culturelles et mobilisation nationale 98 Table 26 Insécurité linguistique et mobilisation nationale 99 Table 27 Vote référendaire en 1980 110 Table 28 Vote référendaire en 1995 110 fable 29 Comparaison entre le vote des altistes et de la population québécoise 102 1 able 30 Comparaison entre le vote des altistes et des types d'electeuis 103 fable 31 Facteurs lies au vote souverainiste 109 fable 32 Attentes de prospérité économique et vote îeferendaire 111 fable 33 Attentes de gains personnels et vote référendaire 111 fable 34 Influence des pairs et vote reféiendarre 112 Table 35 Attentes culturelles et vote référendaire 112 fable 36 Insecuiite linguistique et vote îeferendaire 113 Table 37 Facteurs liés à l'attitude nationaliste des artistes québécois 124 Chapitre I. Introduction

« Ainsi la tâche n'est point de contempler ce que nul n'a encoie contemplé mais de méditer comme peisonne n'a encore médité sur ce que tout le monde a devant les veux » — Schopenhauei

1. Pour comprendre le nationalisme québécois.

Le 30 octobre 1995, le Canada et le Québec frisent la séparation. Lors d'un troisième référendum constitutionnel en 15 ans, le projet est rejeté par une marge de moins de 1 %. Ce sont moins de 54 288 voix qui font pencher la balance et qui décident du destin du deuxième plus vaste État du monde.

Pour dramatique que fût le référendum le 1995, il ne s'agissait que de la dernière manifestation d'un vaste mouvement nationaliste qui agite la province depuis le début du XIX1 siècle. Ce mous ement idéologique a fluctué aux grés de l'actualité politique, mais il a su adapter son discours, adoptant tantôt la redingote des réformistes patriotes, tantôt la soutane des ultramontams, et tantôt le demm protestataire du néo-nationalisme. Sous ces différents avatars, le nationalisme influence tous les aspects de la vie politique québécoise et canadienne. Pour gouverner le Dominion, il faut gagner le cœur des

Québécois, et cela exige quelque concession au sentiment national. Les maîtres d'Ottawa n'ignorent cette leçon qu'à leur péril.

Dans ce contexte, il n'est guère surprenant que l'étude du nationalisme soit l'une des obsessions de la science politique d'ici. Il est impossible de passer en revue la myriade de travaux qui traitent du sujet. Ils vont de la philosophie politique la plus abstraite aux études statistiques les plus pointues.

Sans nier l'apport crucial de la théorie normative, nos intérêts vont du côté des études empiriques. Comment mesurer et expliquer les flux et reflux du mouvement nationaliste au Québec ? L'approche la plus courante utilise les résultats électoraux et les sondages d'opinions pour jauger la ferveur populaire. Le sentiment national présente de nombreuses facettes, mais ces approches n'en sélectionnent que quelques unes. On recueille des données sur un comportement bien précis (cocher

1 OUI ou NON lors d'un référendum) et sur quelques questions stéréotypées touchant les intentions de vote, l'appui à tel programme constitutionnel, la perception du Canada ou l'identité nationale préférée.

En se concentrant ainsi sur une poignée d'indicateurs, il devient possible d'accumulei un grand nombre d'observations. Nous entrons ici dans le domaine privilégié des analyses statistiques Entre les mains d'habiles politologues, cette approche contribue grandement à notre compréhension du phénomène national. Elle permet d'explorer les déterminants sociologiques (l'âge, le genre, le revenu, le niveau d'éducation, la religion, l'occupation, la langue maternelle, la légion) et de mesurer leur impact relatif sur certaines attitudes et comportements nationalistes. Elles offrent un portrait-robot du militant nationaliste. Elles réfutent plusieurs hypothèses erronées et permettant d'en générer de nouvelles

Finalement, elles définissent le point de départ et les contours du débat scientifique.

2. Facteurs d'appui à la souveraineté

Que révèlent donc ces enquêtes ? Elles recensent trois types de facteurs liés au vote souverainiste, lesquels jouent probablement un rôle dans l'intériorisation de l'idéologie nationaliste

On note d'abord l'impact des facteun macrosociaux. Le groupe linguistique, la classe sociale, l'emploi et la tranche d'âge covanent avec le vote référendaire de 1995 Ces facteurs contextuels ne déterminent pas directement les attitudes politiques des individus, mais elles imposent des contraintes, offrent des incitatifs, des ressources et l'accès à certains types d'information. Elles définissent des rôles et un menu d'options pour les acteurs individuels. Ces variables aident donc à comprendre les « raisons fortes » des nationalistes

L'influence du groupe linguistique ne surprendra guère. L'usage du français est le principal marqueur identitaire de la nation québécoise et la défense du fait français a toujours su mobiliser la province Inversement, la majorité des Québécois anglophones et allophones résistent aux mouvement nationaliste. C'est un choix légitime que l'on ne saurait occulter au nom de la correction politique

Ainsi, les données référendaires de 1995 révèlent une très forte corrélation entre la proportion de non francophones dans une circonscription et le niveau de rejet de l'option nationaliste Le coefficient s'élève à 0,86 pour l'ensemble de la province et il grimpe à 0,96 sur l'île de Montréal.

«Le OUI a rempoite 62 des 69 cuconsciiptions ayant plus de 90 % de francophones, 14 des 21 ciiconscnptions ayant entie 80 % et 90 % de francophones, et seulement quatie des 35 cuconscnptions ayant moins de 80 % de francophones en fait, le OUI a perdu toutes les 30 circonscriptions sauf une (Mciuei) a\ant moins de 75 " o de fiancophones » (Diouilly 1995)

Les rapports avec la stratification sont plus surprenants Bien entendu, ce n'est pas d'hier que l'on associe classes populaires et nationalisme québécois. Ce type d'analyse était florissant entre 1975 et

1985, pendant l'âge d'or de la sociologie marxiste au Québec (Langlois 2003, p 66) Plusieurs revues de gauche telles que Parti pris, Socialisme, Chroniques puis Les Cahiers du socialisme étaient alors publiées (cf.

Launn 2005) et des ouvrages importants ont creusé la question sous tous les angles (Bourque 1970,

1979 , Bernard 1973 ; Denis 1979; Brunelle 1978; Légaré 1977). Depuis lors, le rôle de la stratification sociale semble avoir été relégué en marge du discours scientifique québécois1. Bien sûr, ce discrédit ne se manifeste pas qu'au Québec. Avec la chute de l'Union soviétique et l'avènement de la « société en réseaux » (Castells 1996) il n'est plus à la mode d'expliquer le nationalisme en terme de classe sociale.

Selon plusieurs théories actuellement en faveur, l'identité ne s'organise pas autour d'une position commune dans le système de production. Elle se fragmenterait selon les styles de consommation et se mobiliserait à travers une constellation de mouvements particularistes tel que les féministes, les gais et lesbiennes, les autochtones, les écologistes ou les altermondialistes"

Quoi qu'il en soit, le lien empirique entre classe sociale et nationalisme reste ambiguë. Selon

Drouilly (1995), le niveau de revenu serait, après la langue, le meilleur prédicteur du comportement référendaire de la population en 1980, 1991 et 1995. Ainsi, les circonscriptions et les quartiers francophones cossus3 sont tous des bastions fédéralistes tandis que les régions et les quartiers populaires francophones4 sont d'autant plus nationalistes qu'ils sont indigents. Ces observations semblent confirmées par le déroulement général de la campagne de 1995. Si les lobbies d'affaire et les chefs d'entreprise se sont opposés publiquement au projet de souveraineté, allant parfois jusqu'à donner des consignes de votes a leurs employés, les grands syndicats et les groupes populaires firent front commun pour le OUI. Cette polarisation a été relevée par Globe and Mail et The Galette, des journaux qu'on ne peut soupçonner de sympathies marxistes .

Deux exceptions notables, le numéio spécial de Ljetis social et politiques consacré a la peitinence actuelle des analyse de stiatification sociale (Chopart, Chaibonneau et René 2003) You aussi la séné de 11 études publiées dans le New \ ork Times en 2005 sous le titre « Class Matters » 2 Cette hypothèse de la primauté des luttes identitaires sert aussi de point de dépait à un impoitant débat théorique (Beauchemin 2007 , Beauchemin et Bock, dir 2007) et politique (Bouchard et Tavlot 2008) sur le multicultutalisme au Québec Pai exemple, Côte-Saint \ntome, le Summit Circle, Habitat 67, Outiemont, Laval Ouest, Avenue des Puis, Saiagua\ ou l'Ile des Sceuis 4 Diomll) cite la Gaspesie, la Côte Nord, l'Abiubi Temiscamingue, le quaitiei Centre-Sud et le quaitier Est de Montieal, de même que la Basse Ville de Québec

3 « Throughout the campaign two social visions of Québec hâve clashed corpoiate interests veisus social- demociatic interests - with big business geneialh sidmg with fedeialism and social democrars favouring soveieignty So cleaily hâve die hnes been drawn that many observers feel that a defimng thème in the refeiendum debate has been a nmeties style class struggle The battle of confhcting interests îecently piompted Lauient Beaudoin, the piesident of Bombaidier Inc , to observe that 'the most suiptismg and damaging development of the campaign has without doubt been the attempt to pit Quebeckeis against one anothei, to tiansfoim the debate into a class sttuggle and to oppose the inteiests of woikeis to those of business peoplc and enterpnses' » (Seguin 1995 Voir aussi Hadekel 1995)

Les statistiques référendau-es agrégées, le discours employé durant la campagne de 1995 et la mobilisation des acteurs patronaux et ouvriers sembler créditer la thèse du nationalisme comme mouvement lié à la classe ouvrière Pourtant, Gagné et Langlois (2001) tirent des conclusions quelque peu différentes. En empilant une série des sondages précédant le référendum de 1995, ils identifient les contours d'un « gioupe porteur » ayant voté OUI à 71 %. Ce groupe réunit la grande majorité des francophones âgés de 18 à 54 ans qui sont étudiants ou qui occupent un emploi. Leur revenu varie entre 20 000 $ et 80 000 $, ce qui nuance les analyses de Drouilly. Oui, la stratification jouerait un rôle, mais les chômeurs et les plus pauvres ne disposeraient pas des ressources matérielles et symboliques pour prendre le risque de la souveraineté et se mobiliser. Ils vivraient enfermés « dans l'univers des besoins ».5 L'appartenance à la classe moyenne jouerait donc un rôle plus important pour l'adoption des idées et valeurs nationalistes.

En parallèle avec ces considérations sociales et contextuelles, on peut aussi explorei les facteuis plus individuels qui sont à l'oeuvre dans le nationalisme québécois. Inspirés de la théorie du choix rationnel (Aldnch 1993, Arrow 1951; Buchanan et Tullock 1962; Coleman 1990; Dovvns 1953;

Oberschall 1972; Oison 1971, Popkin 1979; Riker et Ordershook 1968), plusieurs politistes d'ici mettent l'emphase sur le calcul coût-bénéfice qui motiverait le vote référendaire des citoyens. On songe, par exemple, au travaux de Bélanger et Perrella (2008), Biais (1995, 1996, 1998, 2000), Biais et Nadeau

(1992), Biais, Martin et Nadeau (1995), Clarke (1982, 2004), Martin et Nadeau (2002), Nadeau (1992),

Nadeau et Fleury (1995) et Pinard et Hamilton (1986).

Dans cette approche, le nationalisme résulte d'un calcul utilitaire tenant compte 1) des avantages du fédéralisme, 2) des conséquences anticipées de la souveraineté sur l'économie à couit et moyen terme, 3) de l'impact anticipé sur la langue française, et 4) de l'aversion poui le risque L'appui a la souveraineté et la mobilisation nationaliste relèveraient donc d'une forme purement instrumentale de

Dans une perspective historique plus vaste, Breaugh (2007) jette un legaid plus optimiste quant a la mobilisation de la classe populaiie Ses îevoltcs intermittentes (de la sécession des Plébéiens de Rome à la Commune de Pans) defucheiaient un espace discuisif pour la défense de la participation politique et des libeites Dans cette optique, la définition du « gioupe poiteur » de la lutte nationale pounait être tiop étriquée

4 rationalité. Le choix est déterminé par les conséquences escomptées. Bien que ces facteurs aient une dimension collective, c'est l'anticipation de certains avantages et désavantages personnels qui expliquerait l'orientation souverainiste ou fédéraliste des acteurs.

La psychologie politique fournit un dernier groupe de facteurs. Elle reconnaît aux électeurs québécois des formes de raisonnement plus complexes et plus réalistes. A l'instar de Boudon (1979, 1986, 1990, 1995, 1999, 2002) et de Elster (1993, 2007), eUe fait place aux croyances (rationalité cognitive), aux valeurs (rationalité axiologique) et aux émotions qui expbqucnt les comportement politiques. Les plus importantes de ces motivations seraient •

1. la définition de soi comme Québécois (Howe 1998; Mendelsohn 2003; Pinard et collègues 1997);

2. l'attachement relatif au Québec et au Canada (Mendelsohn 2002, 2003; Pinard 1980; Biais et Nadeau 1992);

3. l'adhésion à des valeurs postmaténalistes telles que la liberté, l'environnement ou la confiance en autrui (Piroth 2004; Bélanger et Perrella 2008),

4. les griefs historiques à l'égard du Canada (Pinard et collègues 1997);

5. les émotions et passions attisées par les élites politiques (Clark, Kornberg et Stewart 2004; Lachapelle 1988); et

6. le sentiment de sécurité matérielle et de confiance en soi qui permettent de se projeter dans le futur (Gagné et Langlois 2002).

L'adhésion à la souveraineté n'est pas un phénomène purement aléatoire Elle est associée à des conditions contextuelles et elle peut s'expliquer par la mécanique des intérêts matériels, des ciovanccs, des valeurs ou des émotions chez les acteurs sociaux. Ces motifs sont intelligibles pour les politistes Ils guideront notre exploration du nationalisme chez les artistes.

4. Les artistes et la cause souverainiste

Les artistes ne sont pas des citoyens ordinaires. Ils disposent d'un accès privilégié aux institutions culturelles savantes et aux médias de masse. Éloquents et passionnés, ils savent fau-e vibrer les cordes sensibles de la population, ce qui en fait des leaders d'opinions naturels. Les œuvres des artistes et écrivains québécois créent des symboles rassembleurs et font d'eux les artisans d'un imaginaire national distinct.

La colonie artistique a pris une part active à tous grands jalons du nationalisme contemporain • le Refus global, la lutte contre la loi 63, la grève des réalisateurs de Radio-Canada, la Crise d'Octobre, la création du Parti Québécois, l'adoption de la Charte de la langue française et les référendums de 1980, 1991 et 1995 (cf. Linteau et autres 1986). Les données anecdotiques (p.ex. Yakabuski 1995) semblent indiquer un degré inégalé de support à la souveraineté chez les artistes. Ce qui intrigue, c'est justement cet unanimisme. Pourquoi la colonie artistique fait-elle preuve d'un tel conformisme idéologique? Pourquoi des créateurs qui affirment leur individualité avec tant d'originalité et de force dans leur studio expriment-t-ils des opinions politiques aussi monolithiques sur la place publique5

Sur le plan théorique, il y a deux façon d'aborder ce paradoxe . 1) la description d'une covanance et 2) l'explication d'une causalité. D'une part, on peut suggérer que les conditions de vie des artistes sont homologues, ce qui favorise l'adoption de croyances et de valeurs semblables. Tocqueville

évoque ce type de mécanisme :

« Des hommes égaux en droits, en éducation, en foitune, et, pom tout due en un mot, de condition pareille, ont nécessairement des besoins, des habitudes et des goûts peu dissemblables Comme ils aperçoivent les objets sous le même aspect, leur esprit incline naturellement vers des idées analogues, et quoique chacun d'eux puisse s'écartet de ses contempoiams et se faire des croyances à lui, ils finissent par se îetrouver tous, sans le savoir et sans le vouloii, dans un certain nombre d'opinions communes » (Tocqueville 1835, 2 3 21)

Cette hypothèse suggère la covanance entre deux faits sociaux : la condition d'artiste et l'idéologie nationaliste. Les variations d'un contexte social C sont associées aux variations d'un phénomène macropolitique P, ce que l'on peut exprimer par : C <-> P. Cela rappelle l'approche hohste de

Durkheim lorsqu'il montre le lien entre l'anomie et le suicide'. C'est aussi Bourdieu lorsqu'il associe la classe sociale et l'habitus. En science politique, c'est la stratégie employée par plusieurs grands comparatistes (cf. Almond et Verba 1963 ; Dahl 1961 ; Dion 1965 ; Duverger 1965 ; Horowitz 1985 ,

Keatmg 2001 ; LaPalombara 1974 ; Lasswell 1936 ; Lemieux 1979, 1985, Lijphard 1977, 1999 ; Linz et

Stepanl996; Lipset 1960, 1970, 1989; Ostrogorski 1979; Sarton 1976, 1994; Skocpol 1979; filly

1990, 1995, 2004) Il s'agit d'observer les relations entre C et P telles que se manifestent dans plusieurs

Du moins, c'est l'interprétation canonique de son œuvre. Durkheim peut être lu d'une façon plus complexe de façon à mettre en évidence l'articulation des processus micro-macro. C'est l'une des contributions de Raymond Boudon

6 cas, ou à travers plusieurs périodes historiques, pour découvrir certaines régularités qualitatives ou quantitatives.

D'autre part, on peut supposer que les artistes s'influencent mutuellement et que cette pression sociale est déterminante. Ici encore, Tocqueville nous précède:

« En Améiique, la majorité tiace un cercle formidable autour de la pensée Au-dedans de ces limites, l'écnvain est libre, mais malheui à lui s'il ose en sortir Ce n'est pas qu'il ait à craindre un autodafé, mais il est en butte a des dégoûts de tous génies et à des persécutions de tous les jouis » (Tocqueville 1835, 12 7)

Cette deuxième hypothèse se situe à l'échelle microscopique. En invoquant la pression des pairs, on cherche à expliquer le nationalisme des artistes individuels, tout en montrant comment ces attitudes se combinent pour former « l'état d'esprit » de l'ensemble de la colonie artistique. Cette analyse est plus fine et s'attache aux mécanismes immédiats. Elle nous invite à observer la chaîne qui relie le contexte social, les motivauons (croyances, intérêts, valeurs, émotions), les actions et les effets d'agrégation qui produisent le macrophénomène à expliquer.

C —> m [c, i, v, e] —> a —> /—> P

On s'inspire alors de la grande tradition de l'individualisme méthodologique (Birnbaum et Leca

1986 ; Boudon 1979, 2002 ; Converse 1964 ; Crozier 1963 ; Elster 2007 ; Hirschman 1970 ; Tocqueville

1835, 1840, 1856 ; Schelling 1978 ; Simon 1947 ; Tvesky et Kahneman 1981, 1987 ; Smderman, Brody et Tetlock 1991 ; Weber 1921), sans se restreindre pour autant à la psychologie stylisée de la théorie du choix rationnel (p.ex. Downs 1957 ; Riker et Ordershook 1970; Coleman 1990).

Notre étude explorera la complémentarité entre les approches hohstes et individualistes. Elle mettra à l'épreuve des hypothèses macrosociales aussi bien que microsociales. Nous entendons décrire la corrélation statistique entre le nationalisme et la situation professionnelle des artistes québécois. En même temps, nous chercherons à expliquer ces effets globaux en observant les « raisons fortes » et les actions individuelles des artistes. Notre modèle théorique prend donc la forme d'un schéma Boudon-

Coleman (Bunge 2000) .

7 C -> P i ï

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5. Questions et hypothèses de recherche

Cette enquête vise à définir les attitudes politiques et nationales des artistes québécois et à explorer les facteurs qui les influencent. Trois groupes de questions et d'hypothèses nous intéressent ici.

(1) Niveau de support. Jusqu'à quel point les artistes supportent-ils vraiment la souveraineté? Quel seiait leur score sur un indice mesurant l'attitude nationaliste et fédéraliste? Nous faisons l'hypothèse qu'un échantillon représentatif de la communauté artistique présentera, en effet, une attitude nationaliste très élevée. A niveau d'éducation et de revenu comparable, les créateurs devraient être plus souverainistes que le reste de la population francophone, faisant d'eux l'avant-garde du mouvement nationaliste.

(2) Motivations. Comment expliquer ce niveau de support? Qu'est-ce qui motive le nationalisme des artistes? Nous mettrons de côté l'explication romantique selon laquelle l'engagement des créateurs et des interprètes ne serait qu'une manifestation naturelle de leur tempérament « sentimental » ou

« irrationnel ». Cette théorie sous-estime singulièrement l'esprit critique des artistes et elle n'explique pas grand chose. Certes, le nationalisme fait appel aux émotions, mais il n'y aucune raison intrinsèque de se pâmer pour une fleur de lys plutôt que pour une feuille d'érable. Il faut expliquer pourquoi les

émotions des artistes s'investissent dans le Québec plutôt que le Canada

Ainsi, nous explorerons l'hypothèse que le nationalisme est motivé par des attentes de gains personnels et professionnels advenant la souveraineté du Québec. D'autres facteurs plus subtils pourraient aussi jouer un rôle. Les plus grands noms de la colonie artistique québécoise se sont associés publiquement à la souveraineté, ce qui pourrait encourager l'émulation par les pairs. La crainte de l'ostracisme est une puissante motivation. Et puis, il faut bien vendre ses oeuvres et se faire embaucher comme interprète Si les diffuseurs culturels et le public lui-même créent une demande pour les oeuvres

à saveur nationaliste, n'est-il pas naturel d'mtérioriser ce discours souverainiste? Voilà autant d'hypothèses spécifiques que nous mettrons à l'épreuve

8 (3) Influence de l'État. Quel est l'impact des politiques culturelles d'Ottawa et de Québec sur le champ identitaire? Nous testerons la perception des politiques culturelles chez les artistes et vérifierons si elles influencent leur appui à l'un ou l'autre des paliers de gouvernement. Ainsi, nous nous attendons

à ce que les créateurs qui ont une meilleure opinion des politiques provinciales tendent à appuyer les revendications nationales de Québec. De même, nous étudierons l'impact des fonds publics. Peuvent- ils colorer l'orientation nationale des artistes? En d'autres termes, peut-on vraiment « acheter » un artiste? Si cela est vrai, les boursiers du Conseil des Arts du Canada devraient se montrer plus fédéralistes, tandis que les récipiendaires du Conseil des Arts et des Lettres du Québec devraient appuyer plus fortement la souveraineté.

6. Définitions et délimitation

Qu'est-ce qu'un artiste'1 Les contours de cette population sont plus vagues qu'il n'y parait Pour commencer, il faut identifier les disciplines qui seront considérées « artistiques ». Par exemple, est-ce qu'un électricien participant à une production théâtrale est un artiste? Aux fins de cette étude, nous exclurons les professionnels qui utilisent des compétences techniques pour appuyer la production et l'interprétation artistique. Nous avons donc choisi d'ignorer les techniciens de la scène et des médias

électroniques, les agents d'artistes, les gestionnaires de la culture, les relationnistes et le personnel des institutions culturelles.

De même, nous excluons les professions où l'expression artistique est incidente et subordonnée à la production de biens de consommation. Ainsi, les architectes, paysagistes, décorateurs d'intérieurs, designers, graphistes, rédacteurs techniques, traducteurs, réviseurs et journalistes ne sont pas considérés comme des artistes. En revanche, les créateurs ou interprètes oeuvrant dans le domaines suivants seront réputés être des artistes:

• Domaine des arts visuels. Par exemple : peintre, sculpteur, créateur d'estampe, dessinateur, photographe, créateur de textiles, installateur, artiste de performance, vidéaste d'art.

• Domaine des métiers d'art, bijoutier, céramiste, chapelier, couturier, designer de mode, ébéniste, émailleur, graveur, jouettier, maroquinier, peintre décorateur, potier, tisserand, verrier.

• Domaine des arts médiatiques. « Tout créateur d'œuvres d'expressions, à caractère expérimental ou de recherche, et utilisant le cinéma, la vidéo, l'enregistrement audio ou le multimédia ». (Conseil des Arts de Canada)

9 • Domaine musical: chansonniers, interprètes populaire, chanteur d'opéra, instrumentiste classique, instrumentiste non classique, chef d'orchestre, compositeur, arrangeur.

• Domaines des arts de la scène : acteur et comédien de théâtre, chorégraphe, danseur, artiste de variétés, costumier, concepteur de décor, metteur en scène, artiste du cirque.

• Domaine littéraire : auteur, rédacteur, écrivain, romancier, poète, dramaturge, auteur de littérature jeunesse, auteur de bande dessinée, éditeur et traducteur d'ouvrages culturels non périodiques.

• Domaines du cinéma, de radio et de la télévision : réalisateur, acteur de cinéma, auteur de script, dialoguiste animateur, présentateur, chroniqueur.

Dans un deuxième temps, il faut trancher l'épineuse question du statut professionnel. Qu'est-ce qu'un artiste professionnel? Comment exclure les dilettantes? Pour une majorité d'artistes, il est impossible de vivre de son art. Cette réalité est reconnue par le Conseil des Arts du Canada. En effet, les programmes de bourses n'exigent pas que la création soit la principale source de revenu d'un artiste, mais seulement qu'il « [...] s'engage à consacrer plus de temps à son activité artistique si sa situation financière le lui permet » (Conseil des Arts 2003). Cette précision est utile pour un jury qui évalue les dossiers au cas par cas, mais elle est difficile à opérationnaliser dans une enquête de vaste envergure.

Aux fins de cette étude, les artistes sérieux seront distingués des amateurs sur la base de leur appartenance à l'un des regroupements d'artistes professionnels reconnus au Québec. Cela témoigne d'une certaine reconnaissance par les pairs, car n'est pas membre de l'Union des artistes qui veut Plus que la formation reçue ou que la principale source de revenu, c'est donc l'identification personnelle et l'appartenance à la communauté artistique qui définira notre population.

Finalement, il y a le problème de la langue. Les artistes anglophones vivant au Québec sont des Québécois à part entière. Il aurait donc été souhaitable de les inclure dans la population étudiée. Cette option a dû être rejetée, à regret, pour des raisons budgétaires et méthodologiques. Une plus grande diversité linguistique dans la population étudiée eut exigé un échantillon plus important. Elle aurait aussi demandé une traduction des lettres d'accompagnement et des questionnaires, ce qui aurait entraîné des envois plus volumineux et doublé les frais postaux. Au Québec, la majorité de la correspondance bilingue provient du gouvernement fédéral Un envoi dans les deux langues aurait pu projeter une aura « fédéraliste » propre à biaiser les résultats. Ces considérations pratiques nous ont donc forcé à limiter notre étude aux artistes qui ont le français comme seule langue maternelle. Les attitudes politiques des artistes québécois non francophones méritent d'être étudiées dans le futur, mais ce travail réservera probablement moins de surprise.

10 La population étudiée dans cette enquête inclut donc tous les interprètes et créateurs qui sont membres d'une association d'artistes professionnels, qui ont le français pour langue maternelle et qui habitent au Québec. Cette communauté artistique est vaste et variée En se basant sur les statistiques d'effectifs du recensement de 2001, l'Observatoire de la culture et des communication du Québec comptait 3 295 artisans, 4 390 écrivains littéraires, 6 106 musiciens, 1 130 danseurs, 3 005 gens de théâtre, 3 815 artistes visuels, et 1 840 artistes oeuvrant dans le domaine de la radio, la télévision et le cinéma (OCCQ 2004). En tout et pour tout, cela représente une population de quelques 25 580 artistes, faisant ainsi du Québec la province comptant le plus gland nombre d'artistes per tapita

7. Organisation des chapitres

Le prochain chapitre passera en revue les études consacrées au phénomène national. Nous verrons qu'il n'existe guère d'étude empirique portant spécifiquement sur les attitudes nationales des artistes, mais que le sujet est quand même traité indirectement dans la documentation. La dimension politique des artistes et de leurs œuvres a été étudiée sous une variété d'angles disciplinaires et le nationalisme a mspiié de nombreux travaux de nature théorique, historique et sociologique. Ce survol aidera à situer notre enquête au sein de cette abondante documentation et permettra de souligner son originalité.

Le chapitre 3 portera plus spécifiquement sur le nationalisme québécois. Il tâchera de rendre compte du débat foisonnant depuis le référendum de 1995, ainsi que des plus importantes avancées théoriques. Nous verrons que ces contributions orbitent autour de quatre thèmes principaux : 1) le rapport au Canada, 2) le rapport à soi, 3) le rapport à l'autre, et 4) le rôle des intellectuels

La méthodologie de l'enquête seia précisée dans le chapitre 4. Il définira le type de recherche ainsi que la population et l'échantillon. On pourra y lire une description détaillée des instruments et des modalités de cueillette des données de cette enquête.

Le chapitre 5 présente les résultats les plus immédiats de l'enquête. En utilisant un simple tri à plat des données recueillies, nous esquisserons un profil sociologique de l'ensemble de la colonie artistique québécoise. Cette section présentera les conditions matérielles, les rapports de genre, le niveau d'éducation et la démographie des artistes. Les données rassemblées délimiteront les contours de ce groupe social bien particulier, et nous aideront à comprendie son contexte propre.

11 Après avoir décrit la réalité sociale des artistes québécois, nous tâcherons de comprendre leurs motivations politiques. Le chapitre 6 explorera les différents facteurs liés à une identité nationale à prépondérance québécoise. Les variables qui montrent une corrélation significative avec l'identité nationale seront identifiées et soupesées au moyen d'une analyse de régression logistique. Nous pourrons ainsi produire un modèle hiérarchisant ces variables et prédisant l'adoption d'une identité québécoise.

Le chapitre 7 suivra une procédure semblable, mais il s'attachera aux facteurs de politisation nationale. Nous tenterons de comprendre comment une identité peut s'ancrer à un programme politique bien spécifique, en l'occurrence, l'indépendance du Québec. Nous constaterons que l'identification et la politisation sont des dimensions liées mais distinctes de l'attitude nationaliste.

De même, le chapitre 8 passera du domaine interne à celui de l'extériorisation de l'attitude nationaliste. 11 explorera les variables associées à des comportements politiques bien concrets, comme la participation à une assemblée publique péquiste, la production d'œuvres d'art nationalistes, ou la prise de position publique dans les médias. A ce point, nous aurons survolé les composantes affectives, cognitives et comportementales du nationalisme chez les artistes.

Le chapitre 9 est entièrement consacré à une forme particulière de la mobilisation nationaliste : le vote référendaire. En isolant ce comportement spécifique, nous entrons dans un domaine déjà exploré par de nombreuses études électorales et référendaires québécoises. L'analyse du vote de 1995 nous servira donc de passerelle pour approcher la documentation existante. Les idées reçues seront ainsi confirmées ou questionnées par le vote des artistes québécois. En identifiant les facteurs prédictifs d'un vote pour le OUI, nos travaux auront des implications concrètes pour la pratique politicienne.

Finalement, nous proposerons un diagramme récapitulatif dans la conclusion générale, laquelle sera suivie des annexes d'usage : reproduction des instruments de l'enquête postale, répertoire des variables utilisées et tableau de fréquence des résultats. A l'issue de ce tour d'horizon, nous espérons en savoir plus sur la communauté artistique québécoise et sur les facteurs associés à ses attitudes politiques nationalistes.

12 Chapitre IL Artistes et nationalisme

Si nous ne tiouvons pas des choses agieables, nous tiouverons du moins des choses nouvelles — Voltaire, C andide

1. L'artiste québécois comme fragment multidisciplinaire

Après avoir consulté les principaux outils d'indexation électronique7, il y a bien fallu se rendre à l'évidence. Personne n'a jamais étudié de façon empirique les attitudes nationalistes et le vote référendaire des artistes québécois. Cette lacune est à la fois exaltante — elle permet de défricher un nouveau territoire' — et fâcheuse, car il n'existe guère de méthode à émuler m de résultats à contiastei

L'exploration s'avère quand même utile Car, bien entendu, l'artiste québécois n'est pas totalement absent de la documentation francophone et anglophone II suffit d'élargir le champ de ^ îsion pour que le personnage apparaisse, écartelé entre plusieurs traditions de recherches distinctes. Avec ce lecul, c'est le problème inverse qui se pose. La documentation devient si foisonnante qui l'on ne peut offrir ici qu'un survol impressionniste.

Commençons par l'histoire générale du Québec, laquelle ne peut éviter d'évoquer les figures de proue de la communauté artistiques. Tel artiste signe un manifeste politique, un autre milite pour le

Parti Québécois ou crée une œuvre à saveur politique. Les plus hardis prennent part à la campagne référendaire ou se font députés (Linteau et autres 1986, Hamelin, dir. 1981, Pelletier 1991, Têtu de

Labsade 2001) Ce genre d'ouvrage mentionne les heures de gloires et les moments symboliques, mais dans l'ensemble, cette approche histonographique laisse peu de place aux acteurs individuels ou collectifs

7 Une rcchcichc exhaustive a etc menée sur Emet org, jTTOR et Siholars Portai, en utilisant 1A requête suivante en français et en anglais ( \rtiste OU \it OU 1 envam) 1 1 (nationalisme OU nationaliste OU souveraineté OU référendum) [ I (Québec OU ( anadi) ] es mdc\ ont ainsi liste près de 3000 titres qui ont tous etc passe en revue

13 Il faut lire les historiens de l'art et de la littérature pour en savoir plus. De nombreux chercheurs se sont immergés dans les archives des artistes afin de patiemment reconstituer le fil de leur vie. Ainsi, nous disposons des biographies de plusieurs grands artistes « pobtisés » de la province. Les Paul-Emile Borduas, Hubert Aqum, Gaston Miron ou Gérald Godin se voient transfigurés par ces portraits (Beaudry et Comeau 2000; Gagnon, 1978, 1988, 1998 , Gasqu>-Resch 2003, Godbout 1979 , Hénault 1989 ; Labelle et Salée 2000; Lapomte 2004 ; Massoutre 1992 , Pleau 2005 ; Sheppard 2003)

De même, les historiens de l'art ont minutieusement recensé les thèmes îdcntitaucs abordes dans les œuvres Une myriade de monographies et de périodiques permet de voir comment l'imaginaire national des artistes s'exprime dans chaque discipline En guise d'exemple, citons :

• Dans la littérature: Allard 1979; Carey-Webb 1998; Charron 1997; Couture 1991b; Corse 1997 ; Deschamps 1998; Falardeau 1967, 1974 ; Frégault et Hamel 1996 ; Giguère 1989 ; Greif et Ouellet 2004 ; Hamel et Donon, dur. 1997 ; Handler 1988 ; Lemire 1993a, 1993b ; Lemire et autres, 1996, 1999; Major 1979; Marcotte 1969, 1972; Miron et Bertrand-Feretti 1992, Pâquette 1974 ; Pelletier 1991, 1994 ; Perron 2003 ; Piette 1984 ; Poliqum 2000 ; Popovic 1988 , Saint-Jacques et Lemire, dir. 2005 ; Vachon 1971.

• Dam la chanson et la musique: Aubin 2006 ; Chamberland et Gaulin 1994; Couture 1991b ; Dumas 2001 ; Grégoire 2004 ; Grenier 1997 ; Handler 1983 ; Jones 2000, 2001 ; Olhvier 2006; Roy 1991 ; Young 1999, 2000, 2006.

• A.u théâtre et dam les arts de la scène : Couture 1991b ; Craig 1996 ; Fortin 1996 ; Lacoursière 1995 ; Moss 1996, 2005.

• Dans les arts plastiques et la pratique muséale: Burnett et Schiff 1983; Couture 1976, 1989, 1991a, 1991b, 1992, 1993, 1994, 1997, 1999 ; Couture, dir. 1993, 2003; Couture et Trépamcr 1977 , Gagnon 1998 ; Grenier 1997 ; Landry 2004 ; Lemay 1992 ; Trépamer 1998 ; Vigncault 2002

• Dans le cinéma et les médias électroniques : Atkmson et Giroux 1997 ; Atkinson 1998 ; Couture 1991b; Falardeau 1999; Giroux et autres, 2001; Lacroix et Lévesque 1984; Loiselle 2005, 2007; Poirier 2004 ; Raboy et autres 1994.

Les historiens de la culture n'ont pas seulement étudié l'imaginaire nationaliste sur une base disciplinaire, ils ont aussi tenté d'y lire le Zeitgeist culturel d'une ou de plusieurs périodes historiques. Les travaux de Fernand Dumont (1968, 1987, 1992, 1993) et de Gérard Bouchard (1995, 1999, 1998, 2000) sont exemplaires, mais l'approche est courante. Citons les recherches de Bellavance 1996 ; Carani et

Boulanger 1995 ; Courville et Bouchard 1993 ; Couture et Lemense 1975 ; Couture 1991b ; 1999;

Couture, dir. 2003; Daigneault 1988 ; Fourmcr 1987a, 1987c ; Fndman et Olhvier 2002; Handler 1988 ;

14 Lapomte 2004 ; Lemire et autres, 1996, 1999 ; Létourneau 2004b ; Melançon, dir. 1992 ; Momère 1977 ;

Ricard 1994 ; Rocher 1980 ; Roy 1993; Saint-Martin 1976 ; Salée 1986 ; Uzel 2002a. Pendant quelque temps, on a aussi tenté de décrire les stratégies de diffusion (Sioui Durand 1994) et la réception de l'oeuvre chez la critique d'art et dans le grand public (Corse 1997 ; Deschamps).

De leur côté, les sociologues ont suivi l'artiste lorsqu'il recevait une formation professionnelle ou étudiait au conservatoire (Bellavance et Laplante 1997, 2002 ; Laplante et Bellavance 2001) ou l'ont

épié lorsqu'il créait dans son atelier (Bernier et Perrault 1985 ; Moulin 1985). Ils ont étudié son statut social, économique et professionnel (Bellavance 1991 ; Bellavance et autres 2002; Bernier et Perrault

1985 ; Couture 1991a ; Fourmer 1987b ; Freidson 1986; Lacroix 1990 ; Menger 1989) et son insertion dans le marché local et mondial des produits culturels (Bernier 2000 ; Cahier de recherche .sociologique 1986;

Cohnstadt et Frenette 1997 ; Couture et autres 1984, Current Sociology 1997; Gouvernement du

Québec 1990; Jones 2001 ; Lachance 1984; Lemerise 1989 ; Moulin 1992 ; Raboy et autres, 1994 ;

Rocher 2000).

Les politologues ne se sont guère intéressés aux artistes, mais il est vrai que le groupe se subsume à des catégories plus large et plus familières, celles des élites et des intellectuels. L'intellectuel, c'est :

[...] un homme qui s'engage politiquement. Ou, plus précisément, c'est un homme qui )ette en balance une compétence apolitique (littéraire, artistique, scientifique [...] ) dans un grand débat sur politique. L'intellectuel est un généraliste et oppose son intuition, sa sensibilité, son génie supposé à la vision supposée étroite, sclérosée, corporatiste et intéressée des spécialistes (politiciens, ]uges). (Denqum 1992 : 274)

Ici, on pourra relire à profit les grands classiques (Aron 1962; Bénichou 1973, 1977, 1988; Charle 1990;

1996; Gramsci 1971; Guibernau 2000a; Lasswell et Lerner 1952, 1965; Lipset 1960; Michels 1962;

Mosca 1939; Pareto 1935; 1985; Shils 1972; Wright Mills 1956; Znaniecki 1968) ou se tourner vers leurs interprètes québécois (Brunet et Lanthier, dir. 2000 ; Fortin 1990, 1993, 2005, 2006 ; PeUetier 1984 ;

Piotte 1970 ;Taylor 1993a).

L'analyse des politiques culturelles est une préoccupation plus récente pour les politologues d'ici. Certes, ce genre d'études ne nous renseigne pas directement sur les attitudes nationales des artistes. En revanche, il décrit leurs motivations et stratégies en temps que participants dans l'élaboration des politiques. Il nous présente la colonie artistique comme un acteur collectif plutôt que comme un individu recevant passivement les largesses de l'Etat. On consultera donc : Allor et Gagnon 1994; Andrew et autres, 2005; Arbour et Sauvageau 1997; Badone 1992; Bellavance 1996;

15 Bellavance et Santerre 2000; Bermer et Colhns 1998; De La Garde 1994 ; Dussault 1986 ; Fortin 2000, 2002; Gattinger 2002 ; Gattinger et Saint-Pierre 2006; Gouvernement du Québec 1982; GCPCQ 1991 ; Johnson 1996 ; Kresl 1997 ; Lemire et autres, dir., 1987 ; Létourncau et Jewsiewicki 2003 ; Mulcahy 1995 ; O'Neil 1977; RAAQ et AARAV 1991 ; Rocher 1973 ; RPDQ 1991 ; Saint-Pierre 2002a, 2002b, 2003, 2004a, 2004b, SBDT 1990 ; Sauvageau 1996; Stemiche 1988; Stevenson 2004; Tremblay 1994.

Les débats entourant les politiques culturelles touchent souvent aux questions de construction nationale. Créer une culture, c'est construire une identité. Lorsque les pays d' ont commencé a mesurer les retombées sociales et économiques des politiques culturelles, ils ont tenté d'évaluer cet impact des artistes sur la « cohésion sociale » (Arts Council of England 1993, 2003 ; COMEDIA 2000; Landry et autres, 1993 ; Lingayah et autres, 1997 ; Matarasso 1996, 1997, 1999). Au Canada, cette problématique a été reprise par Fortin 2000b; Jeanotte 1997 ; Jeanotte et autres, 2002 ; Landry et autre 1997 ; Poirier 2003 ; William 1997.

On le voit, le labeur des chercheurs a laissé un tableau fragmenté mais utile pour comprendre les conditions de vie et les grandes préoccupations des artistes. Les inclinaisons politiques apparaissent en filigrane ou s'expriment à travers les oeuvres. Elles évoluent selon les périodes historiques et sont peut être bées aux politiques culturelles d'Ottawa et de Québec. Malgré l'existence de ce va>te panorama, il est curieux que nous ne disposions d'aucune étude empirique mesurant spécifiquement les attitudes nationalistes des artistes. Peut-être est-ce que le concept même du nationalisme pose d'importants défis théoriques.

2. Classification des théories du nationalisme

Quelle est l'origine des mouvements nationaux ? Pourquoi et comment deviennent-ils des acteurs politiques? Peut-on prédire leur évolution ? LJne grande variété de théories tente de répondre à ces questions. Pour donner un avant-goût de cette profusion analytique, énumérons en vrac : la théorie de la modernisation, l'approche instrumentale, la théorie de l'identité primordiale, l'approche ethno- symbokste, la théorie de la mobilisation des ressources, la théorie de la privation relative, le modèle de la mobilisation communale, l'institutionnalisme historique et l'analyse des élites (Lecours 2000)

11 est ardu de trancher entre ces différentes approches parce qu'elles s'intéressent à des aspects différents du phénomène et parce qu'elles adoptent des périodicités différentes. Au lieu d'opposer ces

16 schémas les uns aux autres, il semble plus fécond de les superposer. L'émergence du nationalisme est un phénomène complexe qui est mieux appréhendé en accumulant les angles de vision. En adoptant une approche inspirée de Braudel (1985) et de Cox (1981), nous organiserons l'inventaire par échelles temporelles et par domaines d'activité.

Le phénomène national peut se manifester comme une crise et faire irruption dans l'actualité politique quotidienne. Les théoriciens qui suivent cette rapide évolution des événements cherchent souvent à décrire des phénomènes microscopiques comme la psychologie des leaders ou la dernière volte-face de l'opinion publique. En revanche, certains veulent creuser davantage poui aller aux sources de la mobilisation nationale. Ils analysent les arrangements institutionnels, les thèmes et les organisations qui renforcent le nationalisme, adoptant ainsi une vision mésoscopique. D'autres, enfin, comprennent l'identité nationale comme le résultat d'une lente évolution séculaire, semblable à la sédimentation d'une strate géologique. Le nationalisme est alors situé au coeur de vastes processus historiques comme l'industrialisation, l'évolution des langues ou le progrès technologique. Nous glissons ainsi des acteurs politiques concrets vers les structures macroscopiques qui déterminent les limites du possible. On peut classifier ces trois types d'explication selon les fameuses échelles temporelles de Braudel : (1) l'événementiel, (2) la conjoncture et (3) la longue durée.

Le deuxième axe de classification s'organise autour des sphères d'activités. Par exemple, tel théonste insistera sur l'impact des régimes, des constitutions ou des institutions politiques. Un autre percevra le nationalisme comme une polarisation des différentiels culturels, linguistiques ou religieux.

D'autres écoles, enfin, préféreront explorer le rôle de certains acteurs historiques tels que les classes sociales ou les mouvements sociaux. Ces différents types d'explications appartiennent au domaine (1) des structures matérielles et sociales, (2) de la création de sens, et (3) des forces de changement.

En croisant ces domaines d'activité et ces échelles temporelles, nous obtenons un tableau à neuf cases. Cet agencement comporte de nombreux avantages. Les explications qui se disputent une même case relèvent du même ordre. On peut les comparer, les confronter aux mêmes types de faits, les tester empiriquement, puis trancher. En revanche, des théories rangées dans des cases différentes sont incommensurables, quoiqu'elles puissent être complémentaires. Ensemble, elles forment une boîte à outil conceptuelle pour explorer toute une variété de problèmes.

r Table 1. Classification des théories du nationalisme

Échelles temporelles et niveaux d'analyse Longue durée Conjoncture et Événementiel et et niveau macro : niveau meso : niveau micro : la construction la mobilisation les actualités de la nation de la nation nationales

Structures CASF. 1. CASH 2. CASH 1 matérielles et Domaines » Société industrielle et moderne • Formation des Etats et ' Fenêtre d'opportunité (Hsman, sociales (Deutsch, Palardeau, Gellncr, arrangements constitutionnels Tarrow) Fatouchc, Linteau et autres) (Raltlwar, Rélanger et autres, • Répertoire d'actions collcctn es • Technologies de communication Bcrgcron et Pelletier, Bourquc (Hsman, Morris, Oison, Snow, (Anderson, Castells, McLuhan) et Duchastcl, Brcuiîly, Tarrow) • Mondialisation (Castells, Guibernau et I lutcheson, 1 Psychologie des acteurs (Searlc- Dicckhoff, Giddens, I larvey, I îamehn, 1 loiowitx, Keatmg. \Vhite) ' Ncwman, Paquin) lanteau cl autres, Mann, ' ! ,ocalisation au centre ou à la McRobcrts, Rocher, Smclrr, périphérie de l'économie- Skocpol. Tarrow, Tillv) monde ( \min, Wallerstcin e! • Institutions eulruielles (Roswell Balibar) et kvans, \gulhon) ' Colonisation interne et ' Système d'éducation (GeHitcr) développement inégal (Agncw, ' Système de redistribution Gagnon, Gracfc, I lechter, économique engendrant la McRobcrts, Xarcovic privation relative (Kaufman) Bookman)

Création de sens CASH 4. CASH 5. CASF. 6

1 Mythes, symboles et traditions ' f ,e concept de « nation » ' Fameux spécifiques, slogans et ethniques (Smith, Connor, comme pratique discursn c opinion publique lors des Shils, Geertz) (Rrubaker, Calhoun, Foucault) campagnes électorales ou 1 Religion (Greenfeld, Hayes, ' Griefs et attentes (Kaufman, référendaires (Biais, Clarke Zylberberg) Pinard et autres) Cloutier, Drouilly, Gagné et • Thèmes identitaires dans les arts Langlois, Cîagnon, Gerbci, et la littérature (Agulhon, Nadeau, Pinard) Babha, Becker, Bechhofer, Bosvvcll et Hvans, Bouchard, Chattcriec, Corse, Couture, Dion, Dumont, Fortin, llcmich, Uxcl)

Forces de C\SH 7 CASF' 8 CASF 9 changement • Classes sociales (Rauer, • Mouvements sociaux (Bourdieu, Leaders politiejues et élites Bouchard, Gramsci, I lamelm, Boudon, l^sman. Melucci, (Brass, Breuilly, Gagnon, I lamilton et Pinard, Tarrow) Kuxio, J.asswell, Lowcll Fieîd, 1 lobsbawm, 1 Iroch, 3 ,aunn, ' Partis politiques (Lemicus) Michels, Morris, Mosca, Moruèrc, Nairn, Thompson, ' Groupes de pression (lludon, Pai eto, Porter) Yvallerstein, Weber, Parti pri\) Saint-Pierre) Intellectuels organiques (Boyer et Lomnitx, Breuilly, Brunet et Fanthier, Fortin, Gramsci, Gill, Pelletier, l'iottc, Smith, l'ayîor)

18 2.1. Structures matérielles et sociales liées au nationalisme

La théorie de la modernisation explique l'émergence du nationalisme par les besoins fonctionnels de la société industrielle. Ainsi, Gellner (1983, 1987, 1988, 1994, 1996, 1997) et Deutsch (1966, 1969) insistent sur la nécessité de former les travailleurs par un système d'éducation universel où îègne une certaine homogénéité linguistique et culturelle, une « communauté de communication sociale » Bien entendu, ce sont les écrivains qui réalisent ce travail de normalisation de la langue et ce sont les artistes qui ciéent le canon culturel de la nation. Gellner le sait bien, mais son approche vole au-dessus des acteurs historiques concrets. Au Québec, on retrouve ce type d'analyse moderniste chez Falardeau (1960), Latouche (1974), et Linteau et autres (1986).

Benedict Anderson (1991) adopte une position assez similaire, mais plus explicite quant au rôle des intellectuels. Dans le contexte du capitalisme émergeant et du progrès des technologies d'impression (McLuhan 1962), les gens de lettre fondent des journaux et publient leurs œuvres littéraires dans la langue vernaculaire Ils rassemblent ainsi un public de lecteurs et construisent une nouvelle forme d'identité collective qui sera appelée à supplanter peu à peu les appartenances religieuses et locales. La république des lettre est Fauteur de la nation, cette communauté imaginaire dont les membres de se rencontrent pas. Avec l'avènement des médias de masse, ce rôle des élites culturelles est renforcé (Castells 1996).

L'approche de l'économie-monde (Amin 1979, 1986, 1994 ; Balibar et Wallerstem 1991) se situe, elle aussi, à un niveau élevé d'abstraction sociale. Elle comprend le nationalisme comme une idéologie servant à assurer la cohésion des États. Il s'agirait d'un dispositif discursif pour gérer les contradictions de l'Etat moderne, lequel est constamment déchiré par des divisions sociales internes et menacé de conflits internationaux, dans un contexte de lutte et de recentrage constants entre le cœur et la périphérie de l'économie-monde.

En transposant cette analyse de la hiérarchie spatiale au niveau des États, certains auteuis étudient l'établissement de rapports d'exploitation entre les régions d'un même État Ces inégalités géographiques cristallisent et politisent les différences culturelles (Bauer 1995 ; Hroch 1968, 1996 , Lefebvre 1989 ; Zarcovic Bookman 1991). Elles nourrissent les mouvements autonomistes dans ces «colonies internes» que seraient l'Ecosse (Agnew 1984, 1989, 1999), l'Irlande, le Pays de Galles (Hechter 1975, 1978, 1979) voire le Québec (Gagnon 1966; Graefe 2005 ; McRoberts 1979)

19 Plus récemment, les théories de la mondialisation ont décrit, elles aussi, un vaste processus socio-économique qui agit sur le nationalisme. L'accélération de l'intégration économique de la planète et le développement des télécommunications ont contracté l'espace et le temps (Giddens 1985, 1991,

1994 ; Harvey 1989). Les cultures se côtoient plus que jamais, mais les conséquences sont encore difficiles à mesurer. Est ce que les identités nationales se déprécient, ou est-ce que l'on assiste à un ressac identitaire (Castells 1996; Newman 1996; Paqum 2001) alimenté par un «narcissisme des petites différences » (Dieckhoff 2000) ?

Si l'on passe au niveau mésoscopique, le processus de formation des Etats explique assez bien le contours et le discours des petites nations (Bourque et Duchastel 1999 ; Breuilly 1985, 1993, 1994,

1996 ; Gmbernau et Hutchinson, dir. 2001 ; Guibemau 1996, 1999, 2000b ; Horowitz 1985a, 1985b,

1992, 1994 ; Mann 1993, Skocpol 1979, Snyder 2000, TrUy 1975, 1998). Dans le cas qui nous intéresse, la Conquête anglaise, les arrangements constitutionnels canadiens et la création d'une province de

Québec majoritairement francophone au sem d'une fédération majoritairement anglophone sont des facteurs capitaux (Balthazar 1986, 1992 ; Bélanger et autres 2000 ; Bergeron et Pelletier 1980, Hamehn

1981, Keating 1996, 2001 ; Keatmg et Bleiman 1998 ; Lmteau et autres 1986 ; McRoberts 1993, 2001 ,

Rocher 1973, 1997). Les interventions étatiques dans les secteurs de la langue (McRoberts 1984, 1997), la culture (Boswell et Evans, dir. 1999), de l'éducation (Bellavance 2000; Gellner 1983) et de la redistribution économique (Kaufman 2001) sont aussi des pommes de discordes susceptibles de politiser les nations minoritaires.

A plus court terme, les institutions créent des ouvertures (Windows of opportumty) pour l'action des mouvements autonomistes et elles légitiment un répertoire d'actions collectives (Esman, dir. 1977,

Esman 1985, 1994, 1995 ; Morris et McClurg Mueller, dir. 1992 ; Snow et Benford 1992, Tarrow 1998)

Dans un contexte de crise, la psychologie des acteurs institutionnels n'est pas un facteur négligeable

(Searle-White 2001).

2.2. Création de sens : symboles ethniques, thèmes et opinions nationalistes

Le nationalisme n'est pas une simple reflecûon idéologique des conditions matérielles. C'est une forme cogmtive et morale d'organisation de la réalité qui, à son tour, transforme les structures sociales.

Comme nous le rappelle Gill:

20 Social îeality involves not only the structural constiaints which are often taken as the kmlts of the possible il also involves consciousness and fhus encompasses philosophical, theoretical, ethical, and common sensé ideas Beethoven, îathet than Wagner, was chosen to symbolise the cathaitic émotion of the umted Geiman) foi its piesent geneiation of poliftcal leadets (1993, pp 36 7)

Les processus de modernisation et de construction nationale se réalisent dans des contextes culturels spécifiques Pour les tenants de l'approche ethno-symboliste, l'ethnie précède le développement capitaliste et lui fournit un riche substrat pour la construction nationale. C'est ainsi que des mythes, symboles et traditions ethniques pré-modernes se verront recyclés et politisés (Connor 1972, 1973,

1984, 1992, 1994 ; Geertz 1963, 1973, 1983, 1987, 1988, 1994a, 1994b, 1996, 1997 ; Kohn 1993, 1967,

Shils 1957, 1995; Smith 1973, 1976, 1979, 1981, 1982, 1983, 1986, 1990, 1991, 1992, 1994, 1995, 1996a,

1996b, 1998)

Cette approche s'applique bien au cas du Québec, où le substtat ethnique est dense Celtes, la définition de la nation est de plus en plus inclusive. Elle ne se restreint plus au chimérique « Québécois pure laine » Pourtant, le thème de la filiation et des ancêtres communs reste vivant. Il se perpétue pai le discours sur l'arrivée des Filles du Roy (dès 1663), par la pratique de la généalogie (très populaire dans la Belle Province), par les Fêtes de la Nouvelle-France et par les nombreuses activités de retrouvaille des plus de 180 « familles souches » du Québec. Depuis François-Xavier Garneau, les

Québécois disposent aussi d'une historiographie nationale, et la mémoire collective est saturée de références à la Conquête (1759), à la Rébellion des patriotes (1837-38), à la Grande Noirceur (1944

1959), à la Révolution tranquille (1960), à l'Expo 67, aux Jeux olympiques, à la Crise d'octobre (1970), et aux deux référendums sur la souveraineté. Bien entendu, c'est l'usage du français qui est le différentiel culturel le plus évident, mais c'est un point de ralliement plutôt qu'un strict critère d'admission à la nation. Les Québécois ne sont pas les seuls francophones de la planète, et les

Québécois ne sont pas seulement francophones.

Parmi ces composantes ethniques, soulignons le rôle particulier des religions. Greenfeld (1992,

1994) fait îemonter le nationalisme original, celui des Anglais, aux débuts de l'anglicanisme sous Fïenn

VIIl En revanche, Hayes (1926, 1931, 1960) présente les nationalismes comme des religions de substitution Ce genre d'analyse est utile pour comprendre le Québec, une province longtemps dominée par la soutane et le goupillon (Zylberberg 1984). Après la Confédération et l'obtention du gouvernement responsable en 1848, la bureaucratie aristocratique disparaît et l'Église forge une alliance avec la bourgeoisie canadienne-française. Ce mariage de raison sera cimenté par l'idéologie catholique

21 et conservatrice d'un Tardivel, Bourassa, Groulx ou Duplessis. Sous ces différents avatars, le nationalisme clérical aura exercé son emprise pendant près d'un siècle (Monière 1977).

Sur le plan conjoncturel, l'héritage ethnique, linguistique et religieux est moins important que le développement d'un discours proprement nationaliste. En premier lieu, le concept de « nation » se développe en temps que pratique discursive (Foucault 1997 ; Brubaker 1992 ; Calhoun 1994, 1997)

Un agenda politique prend ensuite forme et énonce des récriminations contre le groupe majoritaire et contre le système actuel (Kaufman 2001). Au Québec, les griefs les plus enracinés portent sur la domination et l'humiliation infligées par le Canada anglais, sur les menaces à la survie linguistique et culturelle, sur l'infériorité économique des Québécois et sur le rapatriement unilatéral de la constitution en 1982. En contrepartie, la souverainistes promettent des lendemains qui chantent . une dignité restaurée et l'épanouissement culturel, économique et politique de la nation (Pinard 1997, 1999 ; Pinard et autres, 1997).

Ce discours est renforcé par l'art nationaliste qui se fera crûment propagandiste ou abordera plus subtilement les grands thèmes identitaires en créant des métaphores et allégories de la nation, des personnages archétypiques et d'autres référents communs (Agulhon 1979 ; Babha, du- 1990 , Bechhofer, dir. 1999 ; Boswell et Evans 1999; Bouchard 2000 ; Chatterjce 1993, Corse 1997; Couture 1994, 1999; Dion 1987; Dumont 1995; Fortin 2000b, Fourmer 1987a; Uzel 2002a).

Ces thèmes généraux vont se détailler dans l'actualité quotidienne qui oppose les partis politiques et les camps souverainistes et fédéraliste. Les sondages d'opinions, les campagnes électorales et les référendums donnent l'occasion de prendre le poulx de la population. Ils permettent de mesurer le déploiement, l'intensité et l'efficacité politique des idées nationalistes. On lira donc à profit les travaux de Biais 1998; Biais et Martin 1995, 1996 ; Biais et autres, 1995, 2004 ; Clarke, dir. 1982, 2004 ;

Clarke et Kornberg 1996; Cloutier et autres, 1992; CRIC 2005, CROP 2000, 2006; Drouilly 1996,

1997 ; Fox et Dubonnet 1999; Gagné et Langlois 2000a, 2000b, 2002 ; Gagnon 1994, 1995 ; Gerber

1992 ; Nadeau 1992 ; Nadeau et Fleury 1995 ; Nadeau et autres, 1999; Pinard et autres 1997; Pinard

1997,1999,2000).

2.3. Mouvements nationaux et forces de changement social

On ne peut comprendre l'évolution et l'impact du nationalisme si on se limite à excaver ses soubassements matériels et discursifs. Il faut encore étudier les forces sociales qui surgissent aux points

22 de fractures de ce socle. Il faut observer les acteurs qui servent de médiateurs entre les institutions et les idéologies, entre la stabilité des structures et l'évolution de la société (Cox 1981, 1996 ; Gill 1988,

1993)

Dans les approches critiques, les contradictions du capitalisme sont incarnées par des acteurs spécifiques les classes sociales. Ainsi, plusieurs travaux explorent le rôle historique de la bouigeoisie ou du prolétariat comme groupes porteurs du projet national en Europe (Bauer 1995 ; Hobsbawm

1990, 1994a, 1994b, 1994c, 1995, 1996 ; Hobsbawm et Ranger 1993 ; Hroch 1968 ; Nairn 1977, 1994,

1996, 1997; Thompson 1980 ; Weber 1976). Plus près de nous, l'avènement du néo-nationalisme québécois est parfois attribué à l'ascendance d'une nouvelle bourgeoisie technocratique qui émerge après 1945 (Bouchard 2000 ; Hamehn 1991 ; Laurm 2005 , Linteau et autres 1986 ; Monière 1977;

Pinard et Hamilton 1984).

Dans ce contexte marxiste, c'est Gramsci (1971) qui articule le mieux ces rapports entre classes sociales, conscience nationale et mouvements artistiques. En temps qu'« intellectuels traditionnels », les artistes défendent les intérêts des classes sociales disparues ou déclinantes. On songe, par exemple, au roman de la Survivance qui fera l'éloge du système seigneurial, du catholicisme et d'un mode de vie agricole en voie de disparition. En contrepartie, les « intellectuels organiques » de la bourgeoisie ou de la classe ouvrière sont sur la ligne de front Les artistes de gauche doivent élaborer une vision du monde autonome, construire une identité collective homogène et développer une conscience de classe de plus en plus large (corporatiste, solidaire puis hégémonique) en vue de conquérir l'hégémonie sociale

(Gril 1993, p 131 ; Gramsci 1971, p 403).

Pendant les années 60, ce programme va inspirer les auteurs québécois qui militent poui la libération nationale et la révolution. Les contributeurs de la revue socialiste Parti pris comptent des auteurs voués à un bel avenir littéraire les Gaston Miron, Hubert Aquin, André Major, Pierre Maheu et Paul Chamberland (Major 1970). Quelques années plus tard, c'est l'un des membres fondateurs de la revue, Jean-Marc Piotte (1970), qui publiera le premier essai québécois sur la pensée politique de

Gramsci

Dans la conjoncture, ces forces sociales nationalistes ou fédéralistes apparaissent comme des mouvements sociaux (Melucci 1989 ; Tilly 1998; Tarrow 1998), même si elles peuvent aussi se manifester au sein de partis politiques comme le Parti québécois ou le Parti libéral du Québec (Lemieux

1979, 1982, 1993), ou même par des groupes de pression tel que l'Union des Artistes (Caron 1987,

Hudon 1980, Saint-Pierre 2003). Si l'on observe les événements sui une échelle encore plus

2i microscopique, on aperçoit le rôle charnières de certains acteurs clefs. C'est à ce point que l'on retrouve les intellectuels, mais aussi les artistes nationalistes qui font l'objet de cette étude (Boycr et

Lomnitz 1995 ; Breuilly 1985 ; Brunet et Lanthier, dir. 2000 ; Fortin 1990, 1993, 2005, 2006 ; Gramsci

1971, 1975, 1985 ; Gtll 1988, 1990, 1993 ; Pelletier 1984 ; Piotte 1970 ; Smith 1982; Taylor 1993a).

Conclusion

Bien que la documentation existante n'offre guère de réponse directe à nos grandes questions de recherche, elle propose d'intéressantes pistes pour comprendre les artistes, d'une part, et le nationalisme, de l'autre. Peu d'études se trouvent à l'intersection de ces deux thèmes, et elles traitent habituellement de l'ensemble des intellectuels nationalistes ou des élites québécoises en général. Les théories du nationalisme qui font le plus de place aux artistes se situent dans une perspective conjoncturelle ou événementielle et elles touchent surtout aux sphères de la création de sens et des forces de changement social (cases 5, 6, 8 et 9 du tableau). Nous prêterons donc une attention particulière à ces hypothèses lors de la définition des facteurs sociaux, professionnels et psychologiques qui pourraient expliquer les attitudes nationales des créateurs et interprètes.

24 Chapitre III. La question nationale depuis 1995

REMY On a tout ete, c'est invraisemblable' Séparatistes, indépendantistes, souverainistes, souverainistes associatiomstes PIERRr Bien, au début on avait commence pai etie existentialistes DOMINIQUE On avait lu Sattie, Camus CLAUDE \pies ça on a lu Fianz Fanon pis on est devenu anticolonialistes REMY Apres ça on a lu Marcuse, on est devenu marxistes PIERRE^ Marxistes léninistes' ALESSANDRO Trotskistes' DIANE Maoïstes' REMY Apres ça, ben on a lu Sol)enitsme, alors on a change d'idée On est devenu structuralistes PIERRE Situationmstes' DOMINIQUE Féministes' CLAUDE Deconsttuctionmstes' PIERRE Y a t il un « isme » que nous n'a\ons pas adoie' CLAUDF Le cietrmsmc?

— Denys Aicand, Les Invanom barbares

La question nationale continue de s'imposer aux penseurs québécois, et dans ce chapitie, nous \ oulons rendie compte de la réflexion actuelle et de ses implications pour les attitudes politiques des artistes québécois

Depuis le dernier référendum, quatre questions dominent la cité savante 1) Dans quel type de cadre politique le Québec devrait-t-il évoluer5 2) Comment définir l'identité collective des Franco-

Québécois? 3) Comment envisager les relations entre la majorité francophone et les communautés culturelles anglophones, autochtones et immigrantes de la province? 4) Quel rôle les élites culturelles doivent-elles jouer dans ce vaste débat politique et identitaires?

1. Réflexions sur le cadre politique

Le îapport a soi, au Canada et au pluralisme ne sont pas des préoccupations nouvelles, mais elles s'ordonnent aujourd'hui selon une hiérarchie différente Depuis le référendum de 1995, les enjeux de la constitution et des relations Canada-Québec ont été relégués à l'arrière-plan Ils n'ont pas inspirés de

25 travaux aussi riches et novateurs que ceux sur l'identité majoritaire et minoritaire. Passons en revue ces derniers développements.

1.1. Le déclin du canadianisme

Au Québec, les défenseurs de la Constitution de 1982 se comptent sur les doigts de la main Mors que

« l'esprit de la Charte » a conquis le Canada anglais et sert de nouveau réfèrent identitaire (McRoberts

1997), seule une minorité d'intellectuels francophones embrasse ouvertement le statu CJUO, et ces dernières années, les Stéphane Dion (1999) et Pierre Pettigrew (1999) n'ont guère renouvelle l'argumentaire fédéraliste.

Certes, André Pratte (2006, 2007) exhorte les Québécois à répudier les mirages souverainistes.

Il les appelle à embrasser l'idéal d'unité et de diversité du fédéralisme pour « reconquérir le Canada », mais sa contribution consiste moins à réfléchir sur le cadre politique qu'à rafraîchir la rhétorique postnationaliste

Pourtant, la nation a la vie dure. Dans son dernier livre (2008), un échange épistolaire avec

Joseph Facal, l'éditorialiste est forcé de reconnaître la loyauté première des Québécois pour leur nation

D'ailleurs, il n'arrive à justifier l'adhésion au Canada que d'un point de vue utilitaire, comme une union favorable aux intérêts supérieurs du Québec. On peut donc le ranger dans le groupe des fédéralistes conditionnels dont nous discuterons plus loin. Chez les intellectuels de la Belle Province, il n'y plus de canadianistes à tout crins. Si l'on veut lire des champions du Canada, c'est vers le Canada anglais qu'il faut se tourner

1.2. Une Magna Carta souverainiste?

À l'autre extrémité du spectre idéologique, les tenants de l'indépendance et de la souveraineté- partenariat n'ont pas mieux fait pour renouveller leur arsenal anti-canadien. La critique du fédéralisme se poursuit, en se laissant colorer par l'actualité politique du moment. On continue de décrier le projet de construction nationale canadien et l'évolution centralisatrice d'Ottawa, lesquelles tiahiraicnt l'esput original du pacte fédératif et bafoueraient les aspirations culturelles du Québec (Pacal 2001, Seymour

26 2001, Brouillet 2005, Laforest 2004). On évoque les afres du Rapatriement de 1982, tout en dénonçant en vrac l'avis de la Cour suprême sur la sécession, la caution donnée au mouvement partitionniste, la

Lj)i sur la clarté réjérendaire, le programme des commandites ou l'accord sur l'union sociale canadienne

De même, on questionne la rentabilité du fédéralisme, dans un contexte de déséquilibre entre les surplus fiscaux du fédéral et les coûteuses responsabilités des provinces (Séguin, dur. 2002).

Ces critiques souverainistes se sont un peu essoufflée avec l'arrivée des Conservateurs à

Ottawa. Pendant une brève période, le « fédéralisme d'ouverture » a permis au Québec de faire des gains modestes mais réels. Le gouvernement Harper a nommé un représentant québécois au sein de la délégation canadienne à l'UNESCO, il a limité les incursions fédérales dans les champs de compétence provinciaux et il a voulu réduire le déséquilibre fiscal. Mieux, les Communes ont adopté une résolution reconnaissant les Québécois comme une « nation au sein d'un Canada uni » (27 novembre 2006). Ces avancées ont été minimisées comme des manoeuvres purement électoralistes, sans effets politiques réels et sans garanties constitutionnelles permanentes. Elles ont quand même apporté de l'eau au moulin des fédéralistes réformistes et ont aidé le PLQ à remporter un troisième mandat à Québec.

Les souverainistes ne se sont pas contentés de condamner le Canada. Ils ont continué à réfléchir au problème du cadre étatique, même si le contexte post-référendaire n'y était guère propice.

L'adoption d'une constitution et d'une citoyenneté québécoise est la proposition la plus novatrice de cette période. Lancée par l'ADQ, l'idée sera défendue par Chevner (1999), Lisée (2007), Bnère (2002,

2003) et Turp (2007) avant d'être reprise au vol par le Parti québécois de (PQ 2009).

On sait que la province dispose déjà d'une Charte des droits et libertés de la personne, d'une Charte de la langue française, de symboles nationaux, et d'un ensemble de lois et de conventions constitutionnelles qui régissent son fonctionnement politique. Une première approche consisterait à refondre ces

éléments disparates dans un seul texte cohérent. Cela donnerait aussi l'occasion de réaffirmer les champs de compétence provinciales et de moderniser certaines institutions politiques. On pourrait, par exemple, confirmer la péremption du droit de réserve et du droit de désaveu du Lieutenant-

Gouverneur, adopter un mode de scrutin proportionnel, tenir des élections à dates fixes, développer des mécanismes de démocratie directe, voire créer une Chambre des régions.

L'adoption d'une constitution peut aussi être conçue comme un véritable outil de construction nationale, comme un moment de refondation symbolique du Québec. Dans cette perspective, la constitution serait élaborée par un vaste exercise de consultation populaire, une sorte de pédagogie du vivre-ensemble visant à réveiller l'esprit de la révolution tranquille. Cette nouvelle constitution

2n permettrait au Québec d'exercer sa liberté politique en proclamant son droit à l'auto-détermination Elle affirmerait certaines valeurs communes telles que la démocratie, le respect des droits de la personne, la prépondérance du français, la laïcité, l'égalité entre les sexes, le pacifisme, la solidarité sociale, et le développement durable. Ces principes joueraient un rôle dans l'interprétation du droit statutaire et pourraient invalider les lois provinciales jugées incompatibles. La Constitution pourrait aussi inclure des dispositions transitoires advenant la souveraineté, offrant ainsi une réplique québécoise à la Loi sur la clarté référendaire. Finalement, la loi fondamentale permettrait de sanctionnei l'une des deux grandes définitions de la nation québécoise, qu'elle soit culturelle et historique (option préconisée par l'ADQ, Daniel Turp, Pauline Marois, François Lisée, Michel Seymour, Pierre Dubuc, Guy Rocher, Denis Monière, Jacques-Yvan Monn) ou civique et juridique (au goût d'un Gérald Larose, Claude Banteau, Michel Venne ou Michel Seymour).

On le comprend, cette proposition est particulièrement attrayante pour les tenants du nationalisme civique. Dans cette perspective, la nouvelle loi fondamentale pourrait devenir le foyer d'allégeance d'un patriotisme constitutionnel québécois appelle à transcender les appartenances culturelles, dans une sorte de détournement provincial de la vision trudeauiste Pourtant, les tenants du nationalisme cultuiel y trouvent aussi leur compte II y a des points de convergence D'un côte comme de l'autie, le français occupe une place centrale, soit comme attribut cultuiel de la nation francophone majoritaire, soit comme « langue d'usage publique » (Bouchard, Larose) de l'ensemble des citoyens

Dans les deux cas, les minorités anglophones et autochtones jouiraient de certaines garanties institutionnelles tandis que les nouveaux venus seraient intégrés aux institutions francophones. Les deux partis pourraient aussi s'entendre pour contrecarrer certains effets pervers du rapatriement de

1982. Selon Marc Chevner, une constitution québécoise pourrait recourir à la clause dérogatoire pour affirmer sa suprématie sur la Charte canadienne des droits et libertés.

Ceci auiait poui effet de donnei aux diolts et libeites consacies pai la constitution du Québec la pieseance sur les principaux éléments de la Charte canadienne Le puncipe du multiculturalisme, enchâssé dans la Chai te canadienne, cesseiait pratiquement de s'appliquei au Québec Une loi de l'Assemblée nationale ne pounait donc être annulée poui violation des droits et libertés qu'en veitu de la constitution du Québec (Chevnei 2007)

La nouvelle constitution habiliterait donc le gouvernement à promouvoir l'intégiation linguistique des nouveaux venus Son pouvoir de persuasion serait d'autant plus grand que les immigrants set aient invités à prendre part à un contrat social clair et à un consensus national qui ne serait plus contredit par

28 Ottawa. Le mécanisme de la clause dérogatoire permettrait aussi de confier l'interprétation de la constitution provinciale à une haute cour constitutionnelle québécoise plutôt qu'à la Cour suprême du

Canada, dont on déplore les tendances centralisatrices.

Ce projet est-il réaliste? Plusieurs questions demeurent sur le plan jimdique, mais l'article 45 de la Loi Constitutionnelle de 1982 reconnaît bel et bien le droit des provinces à adoptet leui constitution interne La Colombie britannique s'est d'ailleurs prévalue de cette clause et dispose déjà d'un

Constilutional^4cf. 11 ne s'agit donc pas de quitter ou de modifiei radicalement la fédération canadienne, mais de conquérir tout l'espace juridique possible à l'intérieur du système actuel Les principales forces politiques pourraient y trouvent leur compte. Les fédéralistes réformateurs et les autonomistes de l'ADQ y verront une avancée du Québec au sein du Canada, tandis que les souverainistes du PQ accueilleront l'imtiave comme un premier pas vers l'indépendance. La conjoncture politique ne permettra peut-être pas de mettre ce programme en oeuvre, mais à en juger par les nombreuses interventions dans les journaux d'idées, il semble que cette nouvelle aventure constitutionnelle ait séduit une large couche d'acteurs politiques et d'intellectuels québécois.

Ce bel unammisme reste pourtant superficiel, dans la mesure où le contenu d'une telle constitution reste indéfini. Ajoutons que le projet ne semble pas enthousiasmer les communautés autochtones et anglophones de la province, ce qui limiterait la légitimité d'un tel contrat social. La réflexion critique reste aussi à faire. Hérité de l'impérialisme européen, le langage constitutionnel classique est-il adéquat pour reconnaître les revendications de type cultureP Est-ce que la suprématie d'une constitution écrite n'affaiblirait pas la démocratie québécoise au profit de juges issus de la classe et de la culture dominante? Est-ce qu'une loi fondamentale, avec ce que cela suppose de rigidité, laisserait place aux ambiguïté et aux compromis politiques qui permettent aux différentes communautés de vivre ensemble? Avant de se laisser embrigader par le dernier mot d'oidre souverainiste, il faudrait donc lire les critiques du constitutionnalisme, à commencer par les canadiens James Tully (1995) et

Michael Mandel (1996).

Finalement, mentionnons les réflexions d'ordre stratégiques produites par les souverainistes

Jean-François Lisée (2000) propose de tenir une série de référendums sectoriels portant sur le rapatriement de certains champs de compétence essentiels. Claude Banteau (2005), quant à lui, suggère de remplacer la procédure référendaire « étapiste » par un plébiscite sur la souveraineté (Banteau 2005)

Jusqu'à maintenant, ces propositions n'avaient pas rallié d'appuis significatifs au sein du Bloc et du Parti Québécois La stratégie des référendums sectoriels a pourtant fait son chemin, lorsque Lisée

29 est devenu le conseiller constitutionnel de Marois. Un comité de travail du PQ sur la gouvernance du

Québec a appuyé l'idée, laquelle a été ouvertement discutée lors de la Conférence nationale des présidentes et présidents du PQ. apportait aussi sa caution en reconnaissant candidement que la « création de crises politiques » Québec-Ottawa ne pouvait que faire avancer la cause (Dutrisac 2009).

1.3. Les plus récentes incarnations du fédéralisme réformiste

Si les canadiamstes se font discrets et que les souverainistes sont d'humeur constituante, où en est la pensée des fédéralistes réformistes? Comment penser le Canada après les échecs de Meech, de

Charlottetown et de la souveraineté? En temps que juriste et que Ministre québécois des affaires intergouvemementales, Benoît Pelletier a été directement confronté à cette impasse. Ne pouvant espérer une réouverture prochaine des négociations constitutionnelles, il a proposé une série de modestes réformesparaconstitutionnelks qui visaient à préparer le terrain.

11 s'est dicté trois objectifs, soit 1) l'affirmation de la spécificité du Québec, 2) la défense de l'autonomie provinciale et 3) le leadership du Québec dans les relations intergouvernementales canadiennes. Concrètement, cette approche aura permis la création du Conseil de la fédération et une percée du fédéralisme asymétrique dans le domaine de la santé. Monsieur Pelletier s'est aussi félicité de l'amélioration du programme de péréquation, de l'entente sur l'UNESCO, et bien entendu, de la résolution sur la nation québécoise. Les prochaines étapes devaient consister à négocier un encadrement du pouvoir fédéral de dépenser et à promouvoir l'adoption d'une Charte du fédéralisme sous la forme d'un énoncé de politique fédéral, mais c'est à ce point que Pelletier est retourné à la vie universaire (Pelletier 2007, 2008).

Cette approche pragmatique a permis certains gains, mais ces ententes politiques et administratives pourraient se voir révoquer par un gouvernement central plus centralisateur. Ces accords préparent des modifications constitutionnelle, mais ils ne les remplacent pas.

Pour une doctrine plus globale du fédéralisme réformé, c'est ailleurs qu'il faudra chercher. Guy

Laforest, par exemple, conçoit le Canada comme une « union trilatérale de partenariats » qui « fédère des provinces, nourrit le dialogue entre deux sociétés distinctes et abrite dans la maison commune les peuples autochtones et ceux qui ont fait de l'Amérique septentrionale leur patrie » (Laforest 2004,

30 p.188). Ce modèle constitutionnel n'imposerait pas d'hiérarchie entre les trois partenariats de l'union mais offrirait des mécanismes de dialogue, de contrepoids et d'arbitrage pour assurer la pérennité des partenaires. L'idée est intriguante mais elle n'est esquissée qu'en quelques pages, et il est donc difficile d'en tirer quelque conclusion.

L'idée de jédérahsme multinational, en revanche, présente des contours bien définis. Elle est discutée dans le contexte canadien, bien entendu (Bourque et Duchastel 1996, Burelle 1994, Gagnon et lacovino 2008, Henderson 2007, Kymlicka 1998; Laforest et Gibbins, dir. 1998, McRoberts 1997) mais elle s'est aussi développée dans un contexte théorique plus général (Kymlicka 1995, 1998, 2001, Tavlor

1993) et dans une approche comparative évoquant des cas comme le Royaume-Uni, l'Espagne ou la

Belgique (Gagnon et Tully 2001, Keating 1997, 1999, 2001, Keating et McGarry 2001, McRoberts

2001).

Tout ces auteurs remettent en question le modèle simplificateur de l'Etat-nation. Voilà qui semble sage. La parfaite coïncidence entre les frontières identitaires et interétatiques est plus irréaliste que jamais D'une part, il est impossible d'attribuer la pleine souveraineté étatique à chacun des milliers de groupes culturels qui peuvent revendiquer une identité nationale. Les impératifs de la stabilité internationale l'empêchent. D'autre part, on ne saurait encourager les nouveaux Etats à suivre l'exemple des plus anciens Etats-nations, lesquels on imposé l'uniformité au sein de leur frontièie en recourant à l'annexion, à l'assimilation forcée, à la répression politique, voire au génocide (lullv).

Différents mécanismes sont donc suggérés pour conjuguer le respect des groupes culturels avec la participation à une plus vaste communauté politique. On songe, par exemple, aux modèles de la souveraineté-association, du fédéralisme, de la dévolution, de la décentralisation ou de l'autonomie gouvernementale.

Au Canada, les tenants du multinaûonalisme veulent mettre à profit le système fédéral en reconnaissant les responsabilités toutes particulières de la province de Québec. Dans cette configuration asymétrique, le territoire québécois est le foyer d'une nation francophone, tandis que les autres provinces se présentent comme de simples subdivisions administratives de l'autre nation, le

Canada anglais. Deux nations cohabiteraient ainsi dans un même ensemble politique.

Ce discours dualiste n'est pas nouveau. Il précède même la Confédération puisqu'il s'enracine dans l'expérience de l'Acte constitutionnel de 1791 (Gagnon et lacovino 2008, p. 91) Il a été lepris et adapté par une chaîne ininterrompue d'intellectuels et d'hommes politiques: Thomas-Jean-Jacques

Loranger, Honoré Mercier, Henri Bourassa, André Laurendeau, Arthur Tremblay, Léon Dion, Claude

M Ryan, Charles Taylor, Gil Rémillard et Benoît Pelletier. Certes, les espérances multinationales ont été mises à mal par le nouvel ordre constitutionnel de 1982, mais la majorité des fédéralistes québécois continuent de s'accrocher au dualisme. Pour eux, les Québécois ne sont pas simplement des citoyens canadiens parlant l'une des deux langues officielles, ni l'un des nombreux groupes ethniques formant la mosaïque culturelle canadienne. Ils sont une nation jouissant d'un droit à l'autodétermination et formant l'une des deux grandes « société d'accueil » susceptible d'intégrer les immigrants.

Le régime canadien peut-il être réformé pour accomoder cette nation minoritaire, ou est-ce que l'impasse est insurmontable et exige la sécession? Y a-t-il encore une voie mitoyenne entre la lente assimilation et la pénible désunion^ C'est la réponse à cette question qui sépare les souverainistes des fédéralistes québécois. C'est la grande ligne de démarcation, le clivage politique le plus fondamental de la province.

Alors que le nationalisme pancanadien continue ses avancées idéologiques, juridiques, politiques et sociales, la problématique dualiste est formulée avec plus de vigueur et de clarté que jamais, et l'on assiste à un renouveau de la pensée politique en ce domaine. La chouette de Minerve aurait-elle attendue la tombée du jour pour prendre son envol? En tout cas, une synthèse originale

émerge qui fait découler les droits collectifs des droits individuels, réconciliant ainsi la nation et la liberté. C'est de l'intérieur même de la tradition libérale que l'on s'oppose maintenant au patriotisme constitutionnel pancanadien de Trudeau.

L'œuvre de Will Kymhcka (1995, 1998, 2001) est ici déterminante. En démasquant le mythe de la neutralité culturelle de l'Etat et en démontrant la nécessité d'une riche « culture sociétale » pour permettre l'éclosion des libertés individuelles, il reformule le projet éthique d'un État canadien multinational. La Constitution de 1981 peut bien défendre les droits individuels d'un résident du

Québec, mais elle ne saurait protéger le mode de vie qui donne un sens à ses choix, et elle ne compense guère pour les avantages s>stémiques dont bénéficient les membres de la culture majoritaire.

Ces fédéralistes multinationaux sont bien équipés pour répondre aux critiques des libéraux procéduraux, mais ils continuent d'être passablement désarçonnés par les revendications autochtones.

Si l'on parle d'un pacte entre deux nations fondatrices, quel rôle attribuer aux « premières nations » ?

Faudrait-il concevoir le Canada comme une « réalité triangulaire entre trois grandes civilisations » (Saul

1997) ? La vision est grandiose, mais on voit mal comment la traduire en termes constitutionnels. Il ne suffit pas d'ajouter un nouveau partenaire pour mettre à jour l'ancien discours dualiste. Il faut encore

32 définir le contour et le nombre des nouvelles unités nationales, tout en précisant la nature de leur association et les pouvoirs qui en découlent.

De plus, la multiplication du nombre de partenaire modifie la nature même du discoms plurinational. Par exemple, est-ce que l'on envisage une seule nation autochtone, une création artificielle qui amalgamerait plus de 200 langues et de 50 à 80 cultures amérindiennes, muitcs et métisses? À moins que chacune des quelque 550 bandes autochtones du Canada ne fusse un partenaire constitutionnel à part entière? Mais alors, comment fédérer des unités aussi disparates, étroites et nombreuses 5 Et quel statut conférer aux nombreux autochtones vivant hors réserve^ (Flanagan 2000, Smith 1995) En dépit des efforts de rapprochements (Alfred 2000; Dupuis 2001; Hamehn 1999) le principe de l'autonomie gouvernementale continue de défier les catégories existantes (Gagné 1994, Forest 1996, Papillon 1999, Rodon et Grey 2008; Rodon et Porest 1997; Rodon 1998, Salée 2003, 2005, Simpson 2000, Wheiret 1996; Whitaker 1995).

L'Acadie présente un autre cas limite. L'identité acadienne s'enracine dans une histoire et une culture francophone distincte qui a survécut au traumatisme du grand dérangement de 1755. Bien que concentrés au Nouveau-Brunswick, les Acadiens forment une diaspora qui est partout minoritaire.

Dans un Canada véritablement plurinational, qui parlerait pour cette nation? Peut-on confier une forme d'autonomie gouvernementale aux communautés acadiennes sans empiéter sur les compétence des provinces?

On le voit, beaucoup de travail conceptuel reste à faire II faut inventer une forme d'Etat multinational qui soit constitué par un dialogue continuel, et qui respecte les principes de la leconnaissancc mutuelle, de la continuité culturelle et du consentement des gouvernés (Tulh 1999)

C'est un immense défi, et il n'a pas été relevé dans les travaux québécois des dernières années Les fédéralistes de la Belle Province n'ont pas encore trouvé de langage commun pour articuler les revendications traditionnelles du Québec à celles des autochtones et des autres minorités, dans une alliance pour réformer l'État canadien. Pourtant, cette approche comporterait d'importants avantages tactiques et théoriques. Elle pourrait permettre de reprendre l'initiative constitutionnelle en présentant un front uni contre Ottawa. Le nationalisme québécois gagnerait aussi en cohérence et en légitimité puisqu'il îeconnaîtrait aux autres minorités les droits qu'il revendique pour soi-même

33 2. Réflexions sur l'identité québécoise

EL VIS Moe ]'suis un Canadien québécois' Un Fiançais canadien français Un Amencain du Noid fiançais, un francophone québécois canadien Un Québécois d'expression canadienne- fiançalse française On est des Canadiens américains francophones d'Amenque du Nord Des Fianco-québecois1 GINETTE On est des Fianco canadiens du Québec Des Québécois canadiens Hmmm C'est ça

— Piene Falaideau, LIPU Gratton

En dépit de ces réflexions sur une constitution québécoise et sur la doctrine libérale du fédéralisme multinational, la pensée des dernières années s'est relativement peu préoccupée des institutions et du cadie politique Les souverainistes et les fédéralistes ont pris un tournant introspectif. Us ont cherché à mieux comprendre l'identité de la collectivité francophone en Amérique et ses rapports avec le pluralisme interne. Le Québec forme-t-il une seule nation civique transcendant les différences culturelles, ou est-t-tl le territoire où la nation ethnique franco-québécoise cohabite avec les communautés anglophones, immigrantes et autochtones^ Devrait-on se rabattre sur un modèle identitaire plus individuel et cosmopolite? On est donc passé d'un débat sur la traditionnelle « question nationale » à un questionnement de la nation elle-même.

2.1. Un « nous » civique, ethnique ou postnational?

Depuis 1995, le discours identitaire québécois est balisé par la distinction classique entre le nationalisme civique et îdentiaire Cette vieille dichotomie semble avoir été réactivée par les livres d'Ignatieff (1993) et de Dencnmc (1995), mais elle a été reprise ou critiquée par l'ensemble des auteurs.

Les tenants de la nation civique (Baril et collègues 2001; Bariteau 1996; Blattberg 2004, Bourque 2008, Bnère 2000, 2002, 2003; Courtois 2000; Dufour 2001; Schnapper 1994, Venne 1999, 2002) invoquent tantôt le libéralisme procédural de Rawls et tantôt le patriotisme constitutionnel de Habermas. Dans les deux cas, on entend séparer les sphères culturelles et politiques

Inspiré par Rawls, on évoque l'heuristique du « voile d'ignorance » et la pratique du « consensus par recoupement » pour définir des droits rationnels qui surplombent les conceptions de bien de

34 chacun et permettent d'établir de justes procédures d'arbitrages pour tous. On fait aussi appel à Habermas pour dissocier l'identité nationale de la citoyenneté, celle-ci étant inclusive, attachée aux institutions démocratiques et ancrée dans des valeurs universelles. Ainsi conçue, la nation civique est assez ouverte pour accueillir tous les citoyens du Québec, sans égard à leur origine « pure lame », anglophone ou allophone.

Ce nationalisme civique offre une vision rationnelle et généreuse du Québec, mais il exige que la majorité francophone fasse le deuil de son projet culturel. Elle prive aussi le mouvement souverainiste de sa raison d'être. Pourquoi faire la souveraineté, si c'est pour reproduire le modèle mulùculturel canadien à plus petite échelle? Les tenants du nationalisme culturel refusent donc cette approche (Beauchemin 1998, 2002, 2005; Bouthillier 1997; Bock-Côté 2007; Cantin 1997; Dumont

1994, 1997; Dubuc 2006; Lisée 2007; Thénault 1995, 2002, 2008). Ils proposent plutôt d'intégrer les minorités dans une « culture de convergence », celle de la majorité francophone. Cette culture, ils la présentent comme un bien collectif à chérir et à partager.

Dans ce cas, la nation devrait-elle primer sur les individus? Les droits de la personne sont-Us tributaires des valeurs collectives? Les nationalistes culturels les plus articulés évitent cet écueil. Ils reconnaissent que la nation n'est pas une fin en soi. Elle n'a de valeur que dans la mesure où elle contribue aux droits de la personne, à la démocratie et à la justice sociale.

D'abord, la culture québécoise fournit un contexte de choix qui permet l'exercice significatif de l'autonomie personnelle (Dumont 1996; Kymlicka 1989, 1995; MacCormick 1991, 1996; Margalit et

Raz 1994; Nielsen 1999; Raz 1994; Seymour 2008; Tamir 1993; Taylor 1992). Elle mérite d'être préservée pour protéger l'estime de soi de ses membres (Rawls 1971, §67).

Ensuite, l'appartenance nationale renforce le hen de confiance entre les citoyens. Elle facilite la coopération nécessaire au bon fonctionnement des institutions démocratiques (Mill 1972). Par exemple, un citoyen ne peut voter, accepter l'alternance politique ou se faire représenter par un député s'il soupçonne ses semblables des plus sinistres desseins. La liberté et l'égalité exigent la fraternité.

Finalement, le nationalisme québécois instille un sentiment de solidarité qui permet de transcender les clivages sociaux. Il permet de justifier les interventions de l'Etat providence et de faire avancer la justice sociale (Miller 1995, Canovan 1996, Beauchemin 2007a, 2007b, 2002). Cet argument est l'une des trope centrale de la vie politique québécoise. Il est inlassablement invoqué par les

i5 syndicats, les mouvements populaires, l'aile gauche du Parti québécois, Québec Solidaire, et les autres organisations progressistes de la province.

Certe, le Québec n'a pas toujours embrassé cette conception instrumentale de la nation, mais les arguments fondés sur l'autonomie individuelle, la démocratie et la justice sociale ont gagné beaucoup d'ascendant depuis la révolution tranquille. Dans un contexte où les partenaires canadiens anglais, américains ou britanniques questionnent constemment la légitimité du nationalisme québécois, il a fallu répliquer dans le langage du libéralisme. Ce débat a été fructueux, et la culture politique s'en est trouvée renouvellée,

Ces développements ont aussi permis l'émergence d'une troisième perspective. Elle propose non pas de modifier le « nous » québécois, mais de le dépasser en adoptant une approche posl-nalionalc (Angenot 1997; Létourneau 1996, 2000, 2006; Létourncau et Bernard 1994; Létourneau et collègues 2004; Robm 1983, 1989, 1996; Simon et collègues 1991; Simon 1999).

En premier lieu, ces auteurs rappellent que l'enracinement national n'est pas une condiuon nécessaire à l'autonomie personnelle. Il y a d'autres formes sociales qui peuvent, elles aussi, fournir des contextes de choix significatif. Le Canada, les autres nations, la famille, la tribu autochtone, l'identité ethnique, les associations professionnelles, la religion peuvent aussi fournir un substrat propice au développement de l'autonomie personnelle. De plus, on peut songer à une forme d'autonomie encore plus poussée qui consisterait à puiser librement dans ces différentes sources pour composer sa propre identité individuelle (Waldron 1995), Ce processus de métissage se manifeste couramment dans le contexte de plus en plus multiculturel de Montréal (Angenot 1996, Robm 1983, 1989, 1996; Simon et collègues 1991; Simon 1999). Cela étant, il devient difficile pout l'Etat de privilégier une certaine identité au dépend des autres. Un tel favoritisme viole le principe de l'égalité entre les citoyens. L'Etat libéral ne peut adopter de religion ni de culture officielle. Il doit se contenter de manifester une neutralité bienveillance (benign negkct) à l'égard des identités (Buchanan 1998; Maclure & Taylor 2010).

Deuxièmement, les auteurs postnationaux rejettent l'argument de la démocratie fraternelle, La confiance mutuelle peut surgir dans d'autres contextes que l'Etat-nation. Le fonctionnement des fédérations multinationales, la construction européenne et la coopération internationale entre les démocraties occidentales démontrent que la solidarité politique n'est pas réservée aux membres d'une même nation.

36 Troisièmement, les post-nationalistes doutent de la compatibilité des valeurs nationales et progressistes. L'histoire du Québec et du XXe siècle fournissent de nombreux exemples de nationalismes conservateurs et réactionnaires. Même lorsque la lutte pour la justice sociale peut mettre

à profit un sentiment subjectif d'appartenance, elle relève d'abord et avant tout de principes rationnels.

Elle se justifie par une éthique déontologique ou conséquentialiste (Mason 1999, Abizadeh 2002,

Habermas 1996, 1999). Or, ces responsabilités éthiques ne se limitent pas aux seuls membres d'une nation. Elles s'étendent à l'ensemble du genre humain (Singer, Caney 2001, Pogge 2002, Goodm 1988)

Cet appel à l'individualisme, à l'hybndité et au cosmopolitisme est une contribution importante au discours public québécois, mais l'approche post-nationaliste ne mobilise guère les masses. Elle n'est endossée par aucun parti provincial et reste en marge de la pratique politique.

2.2, L'américanité

Les Québécois sont-ils américains? Du point de vue géographique et économique, c'est indéniable Du point de vue de l'imaginaire collectif, la cause n'est pas encore entendue. Le « consentement à l'appartenance continentale » (Lamonde) a longtemps été refusé. Dès 1850, les élites ultramontaines fustigeaient les États-Unis. Elles voulurent tourner le dos à une Amérique anglophone, protestante, individualiste, matérialiste et populiste. Par opposition, elles ont idéalisé la filiation du Québec avec la vieille France catholique, communautanste, spirituelle et élitiste.

L'histoire ne peut pourtant pas abolir la géographie. Le Québec ne peut s'isoler de son environnement. Lachapelle et Balthazar (1999), Balthazar et Hero (1999), Bouchard (1999, 2001, 2004),

Lamonde (1996, 2000, 2001), et Roy (1993) soulignent la vivacité du sentiment améneamste dans les milieux populaires. Si les lettrés singent la métropole, le peuple s'approprie l'espace d'ici. Il le nomme, le défriche, l'explore, le chante et le parcourt de long en large. Les coureurs des bois, les guides, les

Métis, les défricheurs, les Patriotes, les Franco-Américains et les entrepreneurs ont vécu le rêve continental. Les classes populaires ont immigré en Nouvelle-Angleterre, elles ont travaillé à Montréal pour des filiales américaines, elles ont consommé la culture de masse états-umenne et se sont prélassées sur les plages floridicnnes. Il y aurait donc une césure entre le peuple et l'élite, entre Guillaume et

37 Ovide Plouffe, entre la vie matérielle et les représentations collectives, entre ce que Dumont nommait la « culture première » et la « culture seconde » .

Malgré cette tension, l'américamté a fini par gagner ses lettres de noblesse Depuis les années

80, le thème a investi la culture savante du Québec. Il prend sa forme la plus articulée dans les travaux historiques d'Yvan Lamonde et de Gérard Bouchard, mais il apparaît aussi

• Dans la littérature: Jacques Godbout, Jacques Poulm, Monique LaRue, Réjean Ducharmc, Sergio Kokis, George Anglades, Dany Lafernère, François Barcelo, Neil Bissondath, • Au cinéma Denis Villeneuve, Denys Arcand, Charles Bmamé, Jean-Marc Vallée, Robert Lepage, Manon Bnand, Claude Fourmer, et surtout André Forcier; • Dans la chanson- Richard Séguin, Lhassa de Sela, Zachary Richard, Les Zapartistes, Richard Desjardms, Luc de la Rochelhère, Pierre Flynn, Jean Leloup, Sylvain Lelièvre.

En guise d'exemple, citons le roman Volkswagen Blues. Jacques Poulm y raconte la quête d'un écrivain pour retrouver son frère perdu. En compagnie d'une jeune métisse, « l'Homme » parcourt l'Amérique de la Gaspésie à la Californie. Il retourne ainsi sur la trace des explorateurs français, des autochtones, de Jack Keiouac et des pionniers de l'Orégon Le récit est donc ponctué de réflexions douces amères sur l'Amérique et sa francophonie.

Le retour du continent a été expliqué de plusieurs façons Après le référendum de 1982, les

Québécois auraient cherché à normaliser leur histoire en se comparant à d'autres sociétés du Nouveau

Monde. Peut-être a-t on voulu sublimer la douloureuse question nationale en embrassant un plus large réfèrent identitaire ? Pour d'autres, l'américamté est une retombée idéologique du libre-échange nord américain et d'une l'intégration économique grandissante. A moins que les Québécois aient voulu jouer la carte de la solidarité latine contre la majorité anglo-saxonne qui l'encercle ?

On comprend l'attrait de cette idée puisque les francophones partagent plusieurs références avec les autres peuples latins des Amériques. Comme eux, ils habitent une société neuve marquée par la colonisation européenne, l'immigration, la marginalisation des autochtones, le catholicisme, le droit civil, les luttes de libération nationale et des rapports ambivalents avec les Etats-Unis. Le tourisme

On se rappellera que pour Dumont (1968), la culture première est la production symbolique qui émerge spontanément d'un contexte matériel, du local et du quotidien Le sujet l'absorbe par osmose et la perçoit comme un donne A l'inverse, la culture seconde, ou culture savante, est élaborée par des intellectuels et diffusée par les institutions culturelles d'une nation Un sujet l'acquiert par un effort d'éducation formelle

18 québécois vers le sud (Caraïbes, Mexique) et l'accueil de réfugiés politiques sud-américains (Chili,

Argentine, , Brésil, Haïti) depuis les années 70 ont permis de constater et de renforcer ces affinités culturelles.

Pourtant, cette ouverture à l'Amérique latine ne justifie pas la soumission à l'Amérique anglo- saxonne. Joseph-Yvon Thénault (2008) mène donc la charge contre les amalgames du discours continentaliste. Pour lui, il n'y a pas de déterminisme géographique. « L'améncamté n'est pas un destin » Certes, l'économie, la vie quotidienne et la culture populaire sont fortement influencées par les

États-Unis, mais la culture nationale reste « autonome ». Elle résulte d'une élaboration consciente et de choix collectifs. En suggérant que l'émancipation politique du Québec s'inscrit dans la trajectoire naturelle des sociétés neuves, Bouchard (1996, 1998, 1999, 2000, 2004) serait trop optimiste. Thénault partage son idéal souverainiste, mais il insiste sur la fragilité et le volontarisme de la construction identitaire. La logique continentale risque de diluer le Québec, et c'est en la « mettant à distance » que les lettrés et les artistes pourront concevoir un projet politique distinct. A l'heure où mondialisation rime avec américanisation, la libération de l'imaginaire importerait non seulement pour le Québec, mais pour tous les peuples du monde.

3. Rapport aux minorités : l'interculturalisme

Au cours de la dernière décennie, une pléthore d'auteurs se sont intéressés au rapport entre les francophone et les minorités linguistiques et ethniques du Québec. Citons, en vrac . AnceloA ici et

Dupuis-Dén (1997), Bouchard et Taylor (2008), Bourque et Duchastel (1996, 2000), Bock-Côté (2007),

Helly et Van Schendel (2000), Jewsiewicki et Létourneau (1998), Juteau (1999), Karmis (2005),

Kymlicka (1995), Maclure et Gagnon (2000), Simon (1999), Turgeon et collègues (1997). Cette effervescence a été stimulée par des événements politiques contingents. On songe, entre autre, au discours de défaite de Panzeau sur « le vote ethnique », au mouvement partitionniste, à l'affaire

Michaud, à la Commission Larose sur l'avenir du français. Une série de polémiques médiatiques hétéroclites ont aussi éclaté, portant tantôt sur les « Normes de vie » de Héiouxville, tantôt sur le foulard islamique, tantôt sur la consommation de porc dans les cabanes à sucre.

Ces questions ne sont pas purement locales. Elles sont suscitées par des dynamiques sociales plus générales et d'ampleur mondiale. D'une part, l'immigration diversifie forcément les horizons

39 culturels de la société québécoise. Elle alimente la réflexion sur la québécité. D'autre part, la logique de la modernité radicale érode les appartenances collectives. Les forces du maiché, de l'Etat de droit et de la citoyenneté néocorporatiste favorisent l'individualisme et les appartenances particulanstes aux dépends de la nation. (Beauchemin 2007).

Cette réalité occidentale prend une coloration paiticulière dans la Belle Province Tout au cours de leur histoire, les francophones se sont perçus comme minorité fragile au sein des Amériques et du

Canada En 1995, le référendum a opposé les francophones aux minorités autochtones, anglophones et allophones de la province. Cela a modifié la donne. Les francophones ont dû prendre conscience de leur responsabilité en tant que majorité à l'échelle provinciale. Cette double échelle crée des contradictions insoutenables Comment revendiquer des droits spéciaux pour les minorités au palier fédéial tout en les refusant au niveau provincial5

On peut suivre Kymlicka (1996, 1998) et différencier les « cultures sociétales » des minorités ethniques issues de l'immigration récente. Cela permet de justifier des protections culturelles plus

étendues aux Québécois qu'aux nouveaux venus, par exemple. Pourtant, cette distinction est peu utile pour comprendre la situation des anglophones et des autochtones du Québec, deux communautés profondément emacmées dans l'histoire de la province et qui ne se définissent ni comme immigrants, m comme des cultures sociétales autonomes et complètes

Le modèle interculturel québécois est censé répondre à ce dilemme en offrant une troisième voie, quelque part entre l'assimilation et le multiculturalisme à la canadienne II s'agit d'une série de normes et de compromis qui se manifestent dans la pratique démocratique québécoise, dans les chartes de droits et libertés, dans la Charte de la langue française, et L'Enoncé de politique en matière d'immigration et d'intégration. Ces principes se voyaient réitérés et précisés dans le Rapport de la Commission Bouchard-

Taylor L'interculturalisme québécois •

« a) institue le fiançais comme langue commune des rappotts inteicultuiels, b) cultive une ouentation pluiakste et soucieuse de la ptotection des dioits, c) pieserve la tension cieatnce entre diveisitc, continuité du no\ au fiancophone et lien social, d) met un accent paiticukei sur l'integiation, e) piecomse la piatique des mteiactions » (Bouchatd et Ta) lot 2008, p 41 -45)

Gagnon et Iacovmo (2008) suggèrent que le résultat final n'est pas très différent du multiculturalisme d'Ottawa, dans la mesure où les deux approches visent à gérer la diversité tout en assurant la cohésion sociale et le respect des droits individuels. A la différence du modèle canadien, cependant,

40 l'interculturalisme québécois protège la continuité culturelle d'une majorité ethnique particulière et il désigne le français comme seule langue de convergence. L'Etat québécois n'est pas neutre. Il est porteur d'un projet culturel.

Ces valeurs interculturelles sont bien présentes chez les artistes. Ne prenons ici que le roman, la forme la plus explicite et la plus étudiée du discours artistique québécois. Les critiques littéraires ont noté l'irruption de l'altérité dès les années 1980 (Nepveu 1999; Harel 1989; Simon et collègues 1991;

Smart 1988; Green 1994; Dupuis et Ertler, dur. 2007). Ce thème prend trois formes.

D'abord, les récits débordent des frontières de la province. Les romanciers redécouvrent le monde et leurs protagonistes visitent la Californie (LaRue 1989), Saigon (Jobidon 2003), les Caraïbes

(Biais 1995), l'Italie (Quiviger 2004), le Mexique (Vigneault 2000), le Rwanda (Courtemanche 2000), l'Espagne (JoHcoeur 2002), Key West (Biais 2008), l'Arctique (Portier 2009) ou New York (Soucy

2002).

Ensuite, la métropole se métisse. Là où Gabrielle Roy dépeignait un Montréal polarisé entre les patrons anglophones de Westmount et les ouvriers francophones de Saint-Henri, le roman de Prancme

Noël (1990) décrit la cohabitation harmonieuse de Canadiens-français, Latinos et Juifs hassidiques dans un même appartement du ccntre-ville. Dans la même veine, Le Souffle de l'Harmattan de Sylvain Trudel

(2002) décrit la rencontre entre deux enfants différents. Habéké, réfugié éthiopien, et Hughes, québécois « aux yeux bridés » tissent une amitié qui transcende les appartenances et les convenances.

Pinalement, la « parole migrante » se fait entendre directement dans des oeuvres fortes, comme celles de Sergio Kokis, Gérard Etienne, Danny Laferrièrc, Wajdi Mouawad, Aki Shimazaki, Ying Chen ou Naïm Kattan. Ces auteurs sont unis par une conception malléable et hybride de l'identité, par un point de vue résolument moderne, et par leur usage du français comme langue véhiculaire. Ils n'écrivent pas forcément surle Québec, mais à partir du Québec.

4. Élites culturelles et engagement politique

Dans la production savante des dernières années, la figure de l'artiste s'est subsumée à une classe plus générale, celle de l'intellectuel. Dans le contexte pesant de 1996, un simple débat sur la réforme des programmes d'histoire dans les écoles a fait boule de neige. La question s'est vite élargie aux problèmes

41 de l'historiographie nationale (Létourneau 2000), puis au rôle des élites culturelles dans une nation minori taire.

Les artistes québécois sont-ils nécessairement des intellectuels? Peut-on amalgamer les deux catégories? Qu'en est-il, par exemple de Michèle Richard ou de Michel Louvain? Ces figures populaires se conforment certainement à notre définition de l'artiste, mais manifestent-elles un niveau de réflexion sociale suffisante pour être considérées comme des « intellectuels » ? Nos travaux s'intéressent moins aux cas particuliers qu'à l'ensemble de la colonie artistique. Ils tentent de décrire les caractéristiques qui définissent un acteur collectif.

Les principales théories du nationalisme suggèrent que les artistes, comme groupe social cohérent, expriment effectivement leurs opinions politiques et jouent un rôle semblable à celui des

« intellectuels », au sens le plus restreint du terme. Les artistes et les intellectuels ont contribué à la constitution des nations (Anderson 1991, Smith 1991; Guibernau 2000) et sont l'une des principales sources de légitimité des mouvements nationalistes contemporains. Les nationalistes québécois vilipendent l'union canadienne pour ses effets d'assimilation culturelle. Ils élèvent la souveraineté en rempart d'une culture unique et irremplaçable. Or, ces justifications cuituralistes perdraient toute crédibilité si elles étaient rejetées par les artisans de la culture eux-même. Une nation qui perd ses artistes est perdue.

Lors du référendum de 1995, de nombreux observateurs de la scène politique ont cru déceler un désengagement de la classe créatrice (April 1995 ; Arbour 1995, Brousseau 1995 ; Beaulieu 1994 ;

Charette 1995 ; Cagnon 1995 ; Gravcl 1995 ; Laforest 1995 ; La Presse 1995 ; Leduc 1995 ; Maruncau

1995; Ouimet 1995; Tremblay 1995a, 1995b; Turp 1995; Venne 1995), Les chantres auraient ils perdu le feu sacré? Il s'agit d'une question empirique que nous entendons explorer dans cette étude.

Dans la documentation récente, il y a au moins trois visions de l'engagement intellectuel qui sont proposées : le champion de la nation, le défricheur d'horizon et l'intellectuel citoyen.

4,1. Champions de la nation

Fcrnand Dumont est un géant de la sociologie québécoise et son œuvre continue d'inspirer un cénacle de penseurs d'ici. Malgré d'importantes divergences, les Beauchernin, Bock-Côté, Cantin et Thénault tentent, chacun à leur façon, de répondre à l'exigeant appel du maître :

42 « Ce pays [ ] vous auiez à le poiter comme on poite un enfant dans ses bias, en tenant la tête haute Dites-vous bien que, malgté les miseies qui nous entouient, vous n'êtes pas le seul [ ] Il vous manque peut-êtie, aux uns et aux autres, une ceitaine complicité Créei cette complicité, cette solidauté, ce seia votie tâche au îetoui » (Femand Dumont cité dans Cantm 1997 15)

L'intellectuel dumontien s'attribue un rôle décisif dans la construction nationale du Québec. Le pays est à ses premiers balbutiements et il dépend de la bienveillante tutelle des héros culturels. Pour Dumont 1968 . 174-186), l'identité nationale est une « culture seconde » qui plane au-dessus des cultures locales et de la matérialité sociale. Ce sont les créateurs, écrivains et penseurs qui dominent cette arène, et ils sont donc la force motrice de l'histoire québécoise, les grands émancipateurs de la nation. Cette mission exaltée engage les intellectuels dans une lutte prométhéenne sur le front culturel et symbolique C'est en son nom que Beauchemm (2002) critique la fragmentation identitaire et de l'éùolement de la nation comme « principe transcendant » . C'est pour elle que Bock-Côté (2007) accuse la « gauche multiculturelle » de tout les maux et pointe du doigt son discours dénationalisant. C'est en l'invoquant que Thénault (2002) veut distancer la culture québécoise du reste des Amériques.

Cette vision est à la fois nationaliste, idéaliste et volontariste. Elle prend pour acquis la nécessite de la souveraineté. Elle laisse peu de place aux dynamiques économiques, géographiques, sociales et institutionnelles qui influencent la culture. Elle entend mouler la volonté du peuple et fleure souvent l'élitisme. Les artistes québécois qui adoptent ce modèle seront intensément mobilisés pour la souveraineté. Ils se percevront comme les éducateurs éclairés de la masse et exprimeront leurs opinions politiques tant sur la place publique qu'à travers leurs œuvres. Cette visibilité pourra donner l'impression que le modèle d'engagement dumontien domine la colonie artistique, mais l'hypothèse reste à vérifier.

4.2, Défricheur d'horizons

L'intellectuel peut défendre une cause... ou remettre en cause II peut promouvou- la souveraineté ou dénoncer sa propagande. 11 n'est donc pas surprenant qu'un groupe de penseurs ait voulu se distancier du mouvement nationaliste pour revaloriser la pensée critique. C'est ainsi qu'il faut lire Régine Robin (1996). Si elle fustige la « fascination de la souche » , c'est qu'elle refuse une identité fétiche qui risque d'étouffer la diversité du discours littéraire et artistique au Québec. Marc Angenot (1997) emboîte le pas et critique le nihilisme des « idéologies du ressentiment », à commencer par le « néo-tribalisme

43 québécois». Plus sensible aux contributions du nationalisme québécois, Jocelyn Létourneau (1996, 1998, 2000) cherche toute de même à ouvrir un espace de réflexion critique :

« Nous peisistons a crone, naïvement peut êtie, que le lole de l'mtellecluel, pai rappott a ceux dont il a le devou moial d'eclanei le piocessus reflcxif et d'ouviu l'axemi — au sens dt defnchei les hoitzons —, est de se situer dans une îclation de teconnaissance et de distance en iein|ettant continuellement de la complexité et dt la nuance donc du doute et du questionnement, semailles d'egaiement s'il en est, la ou le sens commun, alimente pai les discouis paitisans paifois confondus avec la tonalité objective du monde, ne répandent qu'un amas d'opinions pieconçues déguisées en ceititudes » (Letoumeau 2000 130)

Les artistes qui adoptent ce rôle sont des empêcheurs de penser en rond, des libertaires qui refusent de se laisser embrigader par les camps souverainiste ou fédéraliste Ils restent jaloux de leur liberté créatrice et défendent l'autonomie de l'art par rapport au politique

4.3 L'intellectuel citoyen

Finalement, les Lamonde (2008), Bouchard (1999, 2003, 2004) et Laforest paitagent une conception « citoyenne » de l'élite culturelle Ils cherchent à faire œuvre utile sans jouer au guide éclairé du peuple

« ]'ai pris position poui le OUI lors du refeiendum sur la souveraineté paitenanat en octobre 1995 J'ai toujoms fait cela sans prétendre qu'un philosophe, un ptofesseur ou un intellectuel pou\ait s'anoger quelque monopole quant a la justesse historique ou politique de sa position Je cioyais a cette époque, et |e le pense encoie, qu'un umveisitaire peut îendie service a sa société en acceptant de jouer le tôle d'intellectuel public, en faisant des confeiences à l'exteneui de la cite savante et en intervenant dans les médias sur des questions d'actualité a ptopos desquelles elle ou il possède quelque compétence [ ] Les univeisitau.es a la fois suiestiment leui capacité d'influence a court terme sui les événements, mais aussi [ ] ont tendance a sous estimei cette même capacité dans le moyen et le long termes » (Lafotest 2004, p 2 3)

Ce type de l'intellectuel public est assez engagé pour prendre part aux débats de sa société, mais assez démociate pour rester à l'écoute du peuple et de sa réalité sociale. Il combine participation, modestie et léahsme. Gérard Bouchard a vivement critiqué la domination historique des « élites en poite-à-faux » qui voulurent tourner le dos à la réalité du peuple et du Nouveau Monde

« D'une paît, le choix qu'avaient fait la majorité des lettres d'ancrer leui univeis intellectuel dans la cultuie de la metiopole les a voue a une dépendance qui s'est souvent tiaduite pai un appauvrissement l'empue tiop exclusif de la noime fiançaist incitait a une lepetition tiop servile, inhibait les élans cieateuis, les audaces de la pensée et

44 d'écriture, les capacités de transgression. D'autre part, les réticenses entretenues à l'égard de la culture populaire les éloignaient d'une aniéncamté vivante et robuste qui, ailleurs, a fourni un riche matériau aux pratiques discursives. Ces facteurs, en se conjuguant, condamnaient la culture savante à un edouble abstraction et menaçaient de l'installer en marge des inventions aussi bien du Nouveau Monde que de l'ancien. » (Bouchard 2000, p.149)

Ces reproches, on pourrait aussi les adresser aux disciples de Dumont. En réifiant la culture québécoise, ils inhibent son expression. En ignorant l'Amérique, ils se privent de son dynamisme.

Les œuvres de Bouchard et Lamonde éclairent le rôle des artistes de deux façons. Parce qu'ils ont défendu publiquement leur vision d'une nation québécoise démocratique, pluraliste et souveraine, ils incarnent eux-même une certaine vision de l'intellectuel engagé (Bouchard 1999, Lamonde 2008).

En même temps, leur œuvre savante décrit le rôle historique des artistes et des intellectuels dans l'évolution de la société québécoise.

Ainsi, Gérard Bouchard décrit les contributions d'un groupe de penseurs canadiens-français particulièrement influents : le Chanoine Groulx, Arthur Buies, Edmond de Nevers, Edouard Montpetit et Jean-Charles Harvey. À première vue, l'approche se veut descriptive. Elle montre comment ces entrepreneurs culturels ont pensé l'imaginaire collectif québécois (1999, 2003, 2004). Pourtant, ces travaux comportent aussi une dimension prescriptive.

Selon Bouchard, l'intellectuel peut élaborer trois types de discours : radical, fragmentaire et organique. La pensée radicale supprime ses contradictions pour imposer une symétrie purement rationnelle et fermée sur elle-même. On songe au jacobinisme, au marxisme soviétique, au fascisme ou au fondamentalisme. Popper (1945) dénonçait déjà les dérives totalitaires de ce type idéologique, et on devine qu'elles n'exercent aucun attrait sur l'historien de Chicoutimi.

La pensée fragmentaire est un montage sans idée forte, une agglomération discursive incohérente et utopique qui démobilise et inhibe l'action politique. L'histoire du Canada français fourmille d'exemples d'un tel fatras discursif : l'idéal de l'œuvre missionnaire, le grand Royaume, le messianisme continental, l'ultramontanisme, le ruralisme, la revanche des berceaux, la Laurentie, la colonisation du nord... et peut être aussi les idées post-nationaliste de Létourneau.

Si un intellectuel veut « libérer les énergies collectives » de sa société de façon constructive, il doit rejeter les approches radicales et fragmentaires pour développer une pensée organique. Il s'agit de forger un discours rationnel qui sache préserver ses propres contradictions dynamiques. La médiation entre les termes opposés est opérée par un « mythe efficace » tel que Yyimerican Dream, l'idéal de liberté

45 des Patriotes de 1837-1838, la mythologie de la révolution tranquille ou le projet d'émancipation du

Québec. Parions que c'est la tâche que Bouchard s'est lui-même assignée et à laquelle il convie les artisans culturels.

A la différence de l'approche dumontienne, Bouchard reconnaît les limites des intellectuels.

Sans définir exactement les contraintes sociales imposées au discours, il suggère que le règne de la pensée impuissante au Québec est peut-être hé à son statut de collectivité neuve. Elle s'explique par son histoire de dépendance coloniale, par la fragmentation de ses élites, par les intérêts économiques de la bourgeoisie ainsi que par l'aliénation des couches populaire par la religion. Son collègue, Yvan

Lamonde (2000, 2001) décrira avec plus de précisions les facteurs économiques et sociaux qui encadrent la production du discours au Québec.

Conclusion

Même dans le contexte morose de l'après-référendum, la société québécoise a été agitée par un extraordinaire ferment discursif. Dans les quinze dernières années, les intellectuels ont exploré le rapport du Québec à la fédération, à son identité nationale et à ses minorités internes. Les arguties constitutionnelles, les théories du nationalisme et du post-nationalisme, les subtilités du multiculturalisme et de l'mterculturalisme ont été étudiées sous tous les angles Peu de sociétés s'astreignent à un tel effort de réflexivité.

Les artistes et les écrivains font parti de cette caste intellectuelle si prolixe, mais on sait peu de chose sur la teneur et les modalités de leur engagement politique. Est-ce que la ferveur nationaliste de quelque têtes d'affiche représente l'ensemble de la colonie artistique? Les artistes se sentent-ils

Québécois, Canadiens ou les deux? Est-ce que les créateurs souhaitent un cadre fédéral réformé, inchangé, ou éclaté? Concoivent-t-ils le Québec comme une communauté ethnique, civique ou postnationale? Est-ce qu'ils participent concrètement au mouvement nationaliste ou fédéraliste? De quelle façon? Dans les chapitres à venir, nous tâcherons de comprendre comment les artistes se positionnent par rapport aux grands débats qui ont animé la province depuis 1995

46 Chapitre IV Méthodologie

While you and I hâve hps and voice vvhich Are for kissing and lo sing \vith XKIio cares if some onc eyed son of a bitch Invents an instrument to measuie Spnng vvilh

— E E Cummmgs

1. Type de recherche

La nécessité d'observer une attitude et d'en découvrir les causes possibles est au coeur de notre problématique. Pour sonder les coeurs et les reins de la colonie artistique, nous aurions pu analyser les pratiques discursives de cette communauté pour décoder les attitudes exprimées. 11 y a d'illustres précédents {Anthropologie et société 1992, Dumont et autres, 1981; Heinich et Schaeffer 2004; Heinich 1996, 1998, 1999, 2000, 2005; Majastre et Pessin, dir. 2001, Pâquette 1974; Vachon 1971; Falardeau 1967; Marcotte 1972). On se serait alors intéressé aux œuvres d'art, bien sûr, mais aussi aux magazines professionnels, aux mémoires présentés lors d'audiences publiques ou aux allocutions des porte-parole du monde culturel {cf. Allor et Gagnon, 1994; Carey-Webb, 1998). L'idée de s'immerger ainsi dans la haute culture québécoise et de fréquenter sa poésie, sa chanson et ses arts plastiques était fort séduisante. Nous avons pourtant dû l'abandonner, car cette approche posait des problèmes méthodologiques insurmontables. En effet, comment définir et rassembler un corpus qui représenterait l'ensemble des arts québécois? Comment interpréter des sources primaires aussi vastes et variées? Comment traduire des oeuvres polysémiques en des indicateurs précis d'attitude politique?

Cette entreprise démesurée pourra réussir à d'autres, mais nous avons dû reculer. La solution la plus simple consistait à interroger un certain nombre d'artistes pour ensuite reconstituer les attitudes de l'ensemble du groupe. C'est cette méthode plus classique que nous avons adoptée, en choisissant d'approcher les artistes plutôt que leurs œuvres, en utilisant des questions directes plutôt que des déductions basées sur l'analyse de discours.

47 C'est à ce point que les considérations pratiques entrent en jeu. Travaillant à temps plein à Toronto, il nous était difficile de mener une série d'entrevues en profondeur avec un nombre suffisant d'artistes vivant dans différentes régions du Québec et pratiquant différentes disciplines. En revanche, il était possible d'utiliser nos soirées pour préparer un questionnaire standardisé qui serait ensuite posté à un grand nombre d'artistes. Dans ces conditions, l'approche quantitative et la technique du questionnaire auto-administré l'emportaient sur l'analyse qualitative d'entrevues semi-dirigées. De plus, cette stratégie permettrait de récolter des données précises sur l'engagement politique et social des artistes, un projet qui n'avait jamais été tenté auparavant.

Les enquêtes postales ont longtemps eut mauvaise réputation. Les manuels de méthodologie reconnaissent volontiers le faible coût de cette technique. Ils admettent que certaines questions indiscrètes sont répondues plus honnêtement dans un questionnaire anonyme que lors d'une entrevue face à face avec un étranger. Pourtant, on redoute un faible taux de réponse. Qui prendra la peine de s'asseoir pour remplir un questionnaire? Ne risque-t-on pas d'introduire un biais de non-réponse?

Depuis plus de 30 ans, l'équipe de Don Dillman défie ces idées reçues. Sa théorie des échanges sociaux assume que les sujets seront enclins à répondre dans la mesure où l'enquête (1) les motivera, (2) réduira leur fardeau et (3) inspirera confiance. Ces trois principes inspirent toute une série de techniques pour la conception et l'administration d'un sondage postal. La méthode a été mise à l'épreuve et raffinée lors de milliers d'enquêtes, définissant des standards méthodologiques et produisant d'excellents taux de réponse (Dillman 1990).

Voilà qui est remarquable, surtout si on compare ces résultats avec la participation en chute libre dans les sondages téléphoniques. A l'ère du télémarketing envahissant et des technologies de filtrage des appels, les firmes de sondage sont mises à rude épreuve. Aux Etats-Unis, le rapport annuel du Cauncil for Marketing and Opinion Research révélait un taux de réponse moyen ne franchissant pas la barre des 12 % (CMOR, 2002). Dans ce contexte, l'enquête postale se présente comme une méthode à la fois rigoureuse, économique et bien adaptée pour étudier un groupe aussi dispersé et éduqué que les artistes québécois. En somme, ce sont les questions de recherches et les contraintes matérielles qui ont dicté le type de recherche mené ici.

48 2. Population et échantillon

Lors du dernier recensement, le Québec comptait quelque 23 600 artistes professionnels évoluant dans les domaines de la littérature, des métiers d'art, de la danse, de la musique, des arts de la scène et des médias électroniques (OCCQ, 2004). Pour obtenu- une marge d'erreur de ±5 % et vm intervalle de confiance de 90 %, il nous fallait donc un échantillon de 270 répondants. En anticipant un taux de réponse d'environ 55 %, nous avons opté pour un échantillon plus large de 470 sujets.

Puisqu'il n'existe pas de liste centralisée répertoriant tous les artistes, la construction du cadre d'échantillonnage a exigé un minutieux effort de cumul. Après avoir écrit à tous les regroupements d'artistes du Québec (voir Annexes A et B), nous avons pu obtenir les listes de membres des trois principaux syndicats professionnels de la province : 1) l'Union des Artistes, 2) la Guilde des Musiciens et 3) l'Union des Ecnvaines et Ecrivains du Québec. Notre cadre inclut également les listes des conseils culturels de Lanaudière, du Bas-Samt-Laurent et de la Gaspésie, et les répertoires en ligne du Conseil des Métiers d'arts, du Rassemblement des centres d'artistes autogérés du Québec, et de l'Association des arts visuels du Saguenay-Lac-Samt-Jean.

Cette procédure a ses limites, mais elle a déjà été employée avec succès. Comme le mentionnent

Laplante et Bellavance (2001, p.558) : « tirer des échantillon au sem des membres des associations reconnues est, de loin, la moins mauvaise manière de constituer des échantillons d'artistes professionnels québécois ». Les 9 listes ont été combinées dans un fichier unique cumulant 16 064 noms Après révision pour éliminer les doublons, corriger les coquilles typographiques et rayer les personnes résidant hors Québec, nous disposions d'un large cadre d'échantillonnage répertoriant

15 993 artistes provenant de toutes les disciplines artistiques et de toutes les régions du Québec.

470 répondants ont ensuite été sélectionnés aléatoirement par l'ordinateur à l'intérieur de cinq strates disciplinaires. La taille des strates correspondait au poids démographique de chaque discipline artistique. Nous avons donc tiré les noms de 122 musiciens, de 119 artistes de la scène et des médias

électroniques, de 88 écrivains littéraires, de 76 artistes visuels et de 66 artisans. Une fois équipé d'un tel

échantillon probabtliste, nous savions que le principal obstacle méthodologique avait été franchit

49 3. Conception et mise à l'épreuve des instruments

Suivant les recommandations de Dillman, nous avons tâché de préparer un questionnaire qui soit à la fois attrayant et stimulant. Le format consiste en un livret de papier blanc de 21,59 cm par 27,94 cm.

La page couverture est ornée d'une illustration représentant différentes disciplines artistiques, une modeste concession à l'esthétique qui n'est pas sans importance, considérant la clientèle visée. Tous les documents remis aux répondants font échos au style graphique du questionnaire. Il utilise une seule famille de polices de caractères, un Garamond sobre et élégant. Les marges de droite sont assez aérées, ce qui repose l'oeil et facilite l'ajout de commentaire. Sur les pages 3, 6, et 8 ont trouve des tableaux réponse. Pour éviter les erreurs de réponse, on a utilisé une alternance de lignes ombragées. La question de triage Q19 utilise des flèches directionnelles et une section encadrée. Dans l'ensemble, le questionnaire présente un aspect visuel la fois unifié et varié.

Bien sûr, il ne suffit pas d'exhiber une apparence soignée pour intriguer les artistes Encore faut-il que le questionnaire stimule l'intellect! Une attention toute particulière a été portée au libellé des

60 questions afin de réduire la longueur, la complexité, l'ambiguïté et les biais possibles. La plupart des choix de réponse prennent la forme d'une échelle de Likert. L'ordre n'est pas innocent. Nous avons tâché de briser la glace avec des questions simples ou intéressantes (Ql et Q2). Inversement, nous avons relégué les questions monotones (Q52, Q53, Q54) ou indiscrètes (Q55, Q58, Q59) à la fin, lorsque le répondant s'est déjà investi dans le projet. Pour rendre le tout cohérent nous avons regroupé les questions en cinq sections thématiques: I. politiques culturelles ; II. Contexte professionnel ; III.

Opinions politiques ; IV Engagement social ; V Informations importantes pour nos statistiques. Au sem de ces sections, les questions ont été ordonnées de façon à créer une progression logique (par exemple, de Q28 à Q39). Finalement, nous avons parsemé le document de questions qui ont une certaine utilité, mais qui servent surtout à divertir et à piquer la curiosité des sujets (Q2, Q22, Q28).

Le questionnaire a été testé sur huit personnes de notre entourage, incluant un chanteur d'opéra anglophone et un artiste peintre francophone. Nous avons observé le langage non verbal (froncements de sourcils, grattements de tête, sourires) et la rapidité avec laquelle ils répondaient aux différentes questions. Nous avons aussi bénéficié de leurs commentaires sur la clarté et l'intérêt de chacun des items. Il s'est avéré difficile de poursuivre cette mise à l'essai, faute de pouvoir recruter un nombre suffisant d'artistes francophones à Toronto. Pour palier ce problème, nous avons demandé l'avis de

so cinq chercheurs québécois disposant d'une vaste expérience dans le domaine des sondages et méthodes quantitatives. Les docteurs Claire Durand, Vincent Lermeux, Simon Langlois et Pierre GerkerT'oresl ont bien voulu commenter le kbeké et le format du questionnaire, et l'intrument s'en est trouvé amékoré. En plus du questionnaire, il a faUu rédiger différentes lettres à l'intention des associations d'artiste et des répondants, ainsi qu'une carte postale de rappel. Tous ces documents sont annexés à la fin de l'ouvrage.

Le matériel fait grand cas de la confidentiakté des données. Ainsi, la Lettre d'accompagnement spécifie que: « le protocole de ce sondage est supervisé par le Comité d'éthique du Sénat de l'Université

York. Vos réponses demeureront strictement confidentielles. Les résultats seront diffusés uniquement sous forme de données agrégées et anonymes. Votre nom sera effacé de la kste d'envois dès que nous aurons reçu votre questionnaire». Dans la Lettre de relance, le répondant peut lire : « Vous avez probablement remarqué que l'enveloppe de retour est numérotée. Lorsque nous recevrons votre paquet, ce numéro de série nous permettra de rayer votre nom de la kste d'envois. Votre nom et votre adresse seront alors effacés des données afin d'assurer la parfaite confidentiakté des réponses. Le respect de votre anonymat est primordial pour nous et pour le Comité d'éthique de l'Université ».

Considérant la nature hautement poktisée de certaines questions, il était important de rassurer les répondants sur la neutrakté du projet. Certes, le papier en-tête signalait une Université torontoise et anglophone, mais le chercheur signatake porte un nom résolument francophone. De plus, la page couverture du questionnaire précise que la consultation est financée uniquement par des fonds de recherche de l'Université York, et qu'eUe ne sert aucun groupe partisan ou commercial. L'un des participant a d'ailleurs appelé pour s'assurer que l'enquête n'était pas un projet financé par le gouvernement fédéral. Malgré nos expkcations, ce répondant soupçonneux a choisi de ne pas répondre. Un autre a remarqué que les timbres postaux représentaient la Reine Ekzabeth... Un symbole honni par les nationakstes. Il ajoutait à la blague que la souveraine « n'a guère une tête à chapeau ».

4. Administration de l'enquête

La méthode de Dillman va bien au-delà de la conception du matériel, Elle suggère aussi un protocole spécifique pour l'administration de l'enquête. En particuker, elle recommande de faire parvenu: des rappels variés et fréquents et de disséminer l'information et les questionnaires selon une séquence

51 temporelle bien précise. Dans le cas présent, l'administration du sondage s'est déroulée en quatre vagues successives.

(1) Première vague, 3 février 2005. Le sondage débute par l'envoi d'une lettre visant à établir un premier contact et à attiser la curiosité (voir Annexe C). Cette lettre présente le projet en termes très généraux et elle prévient de l'arrivée imminente d'un questionnaire postal. Un post-scriptum aguicheur ajoute que « le prochain envoi inclura un modeste cadeau, en témoignage de notre gratitude ». Pour inspirer confiance, la missive est imprimée sur papier à en-tête de l'Université York et elle signée a la main par un « Professeur contractuel » et « Officier de recherche à la Faculté des Beaux-Arts ». Ces titres sont exacts, mais la lettre évite soigneusement de mentionner la science politique comme domaine d'enseignement et de recherche. Il s'agit de ne pas politiser d'emblée le contexte de cet exercice.

Cette première phase a donné heu à un problème d'étiquetage qui a affecté trente sujets dans la strate des écrivains. Suite à un décalage de tabulation sur Excel, les noms de certains destinataires ne correspondaient pas à l'adresse imprimée sur l'étiquette d'envoi. En revanche, la lettre de contact était correctement personnalisée. L'écrivain Jean Untel recevait donc une enveloppe à l'intention de Jeanne

Unetelle. En l'ouvrant, il pouvait quand même lire une lettre qui s'adressait à lui personnellement. Fort heureusement, les coups de fils de deux répondants nous ont permis de rectifier la situation avant la vague suivante. Il semble que cette méprise n'ait guère eut d'impact sur la strate d'échantillonnage puisque 76 % des écrivains ont retourné leur questionnaire, un taux de réponse plus élevé que tout autre groupe disciplinaire.

(2) Deuxième vague, 10février 2005. Une semaine plus tard, nous postions un paquet contenant le

Questionnaire (Annexe E), la Lettre d'accompagnement (Annexe D) et une enveloppe de retour pré­ affranchie et adressée. La lettre était mise en évidence au dessus de la pile. Cette missive soulignait l'appui de l'association professionnelle du répondant (selon la discipline) et elle expliquait que l'exercice

« vise à mieux comprendre l'engagement social et les idées politiques des créateurs québécois ». Elle insistait sur l'importance du projet, qui vise à « donner aux artiste une voix sur les grands enjeux sociaux susceptibles de les préoccuper, tels que le financement public des arts, l'avenir constitutionnel du Québec et la protection de la diversité culturelle ». Ce dernier thème était le principal cheval de bataille de l'Union des Artistes à ce moment.

Suivant les recommandations de James et Bolstem (cités dans Dillman 1999, p.15), un véritable billet de 5 $ est attaché à la lettre d'accompagnement, produisant ainsi un certain choc visuel. La

52 missive explique qu'il s'agit d'un « modeste témoignage de notre gratitude » pour leur participation « à cette importante consultation ». La tactique semble avoir frappé l'imagination puisque six répondants y font directement allusion dans leurs commentaires marginaux. Ce n'est pas tous les jours qu'un pur

étranger vous envoie des dollars tout neufs! En plus d'attirer l'attention des répondants, cette manoeuvre souligne l'importance accordée à l'enquête et elle aide à créer un lien de confiance. En effet, le répondant reçoit cette récompense avant même d'avoir retourné son questionnaire On ne demande pas de rendre le billet en cas de non-réponse, bien qu'une douzaine de sujets aient utilisé l'enveloppe de retour pour ce faire. Deux sujets particulièrement altruistes ont même répondu « gratuitement », en retournant la récompense avec leur questionnaire rempli.

(3) l'romème vague, 17 février 2005. Une simple carte postale était ensuite postée afin de rafraîchir la mémoire des répondants et de les rappeler à leur devoir. La stratégie est cruciale car à ce stade, nous n'avions reçu que 27 questionnaires. De fait, nous avons pu observer un regain des réponses dans les semaines suivantes, alors que nous recevions 122 autres questionnaires.

(4) Quatrième vague, 21 mars 2005. Le paquet de la dernière vague a été posté cinq semaines plus tard. Il incluait une nouvelle lettre d'accompagnement au ton un peu plus pressant, une copie du questionnaire initial et une autre enveloppe de retour. 110 autres questionnaires nous sont parvenus à ce point, pour un total de 259.

Ce nombre aurait pu croître quelque peu, mais nous avons refusé tout questionnaire affranchi après le 2 avril 2005. Cette date marque l'éclatement du scandale des commandites, avec la diffusion en ligne du choquant témoignage du président de Groupaction. Après ce point tournant, l'enjeu va enflammer l'opinion publique québécoise. Les sondages enregistreront une remontée du Bloc québécois et une dégringolade des intentions de vote libérales à 31 % (Léger Marketing, 2005). Nous avons donc été forcé d'éliminer cinq enveloppes de retour, de peur que cette lame de fond n'ait biaisé les perceptions politiques et nationales des répondants.

5. Résultats de la collecte de données

La stratégie d'envois postaux successifs rencontre les trois grands principes de la théorie des échanges sociaux. Elle motive les répondants, puisqu'elle souligne l'importance du projet. Elle attire l'attention en prenant une nouvelle forme (lettre de contact, questionnaire, carte de rappel, etc.) à chaque étape

5i Elle permet de vaincre les dernières résistances des sujets en employant un crescendo d'arguments. Cette approche facilite la tâche des répondants en leur faisant parvenir une nouvelle copie du questionnaire et de l'enveloppe de retour qui pourraient avoir été perdu. Finalement, elle inspire la confiance des répondants parce qu'elle sous-entend un certain effort de planification, qu'elle fait appel à la crédibilité de l'Université et parce qu'elle assure un suivi flexible et adapté aux réactions du sujet.

Cette approche s'est avérée efficace. Après avoir contacté 470 sujets, un total de 259 questionnaires remplis et éligibles ont été retournés. Ce nombre exclus quelques 36 questionnaires qui ont bel et bien été retournés mais qui étaient non remplis, majoritairement incomplet ou remplis par des non francophones (identifiés par Q53). Suivant la méthode de calcul standardisée de XAmerican Association for Public Opinion Research, nous obtenons donc un taux de contact de 63 %, et un taux de réponse de 55 %, ce qui est fort respectacle pour ce genre d'enquête. Puisque nous avons estimé la population totale à 23 600 artistes, cela signifie que même dans les résultats les plus serrés (réponses partagées à 50 /50), nous pouvons être sûr à 95 % que les valeurs réelles se situent à l'intérieur d'une marge d'erreur de ±6 % des valeurs obtenues lors de l'enquête.

6. Traitement statistique

Le traitement statistique des données et la production de graphiques ont été réalisés à l'aide du logiciel Statistical Package for the Social Sciences (SPSS) pour PC, version 15.0, De même, le module SPSS Data lintry a facilité l'entrée des données par un assistant de recherche.

La fidélité des données a été vérifiée en révisant 50 questionnaires sélectionnés au hasard. Aucun problème n'a été détecté. Pourtant, nous avons réalisé plus tard que quelques erreurs d'entrées rendaient la variable IDENTITE incohérente. Ainsi, une poignée de fédéralistes s'idenufiant comme « uniquement Canadien » montrait un degré appui stupéfiant pour l'option indépendantiste et votait OUI avec le plus grand zèle. Après une vérification des questionnaires originaux, il s'est avéré que les répondants « uniquement Québécois » et « uniquement Canadien » avaient été inversés lors de l'entrée des données. C'est donc la variable corrigée et recodée (RIDENTITE) qui a été utilisé lors des analyses.

Préalablement à la construction des tables de contingence, nous avons déterminé qu'une corrélation serait considérée significative lorsqu'il y a moins de 5% des chances qu'elle soit due à un simple accident d'échantillonnage (p < 0,05). De mëmc,p <0,01 serait jugé « hautement significatif» et p <0,001 serait « extrêmement significatif». Ce niveau de signification a été calculé au moyen du Khi-

54 deux de Pearson ou du test exact de Fisher, dans le cas des tableaux carrés présentant 2x2 cases

Lorsque ce seuil de signification est franchi, nous tentons d'identifier les cases du tableau qui comptent un effectif disproportionnel et qui sont responsables de cet effet. Pour ce faire, nous observons la résiduelle standardisée de chaque case, un indicateur basé sur la différence entre les effectifs escomptés

(théoriques) et les effectifs réels.

La force d'association entre deux variables est calculée au moyen de trois différents tests, choisis selon le type des variables mises en cause (ordinales ou nominales) et selon la direction (symétrique ou asymétrique) de cette relation. Nous avons donc alterné entre (1) le test du Phi de Cramer (pour les tableaux carrés), (2) le test du V de Cramer et (3) le test du Tau-b de Kendall

Afin de simplifier nos modèles explicatifs et de mesurer l'impact relatif des différents facteurs liés au nationalisme, nous avons recouru à quatre analyses de régression logistique Les détails de ces analyses seront spécifiés plus loin. Contentons-nous de préciser qu'elle suivait une procédure de sélection descendante basée sur le test de Wald.

Conclusion

En résumé, ce sont les exigences intrinsèques du sujet étudié et les contraintes extérieures qui nous ont conduit à étudier l'attitude des artistes par le truchement d'une enquête postale Grâce à la collaboration des principales associations culturelles québécoises, il a été possible de constituer un cadre d'échantillonnage incluant 15 993 artistes. Nous avons pu sélectionner au hasard un échantillon de 470 créateurs et d'interprètes représentant l'ensemble de la colonie artistique. La mise en œuvre du sondage s'est déroulée sans problème majeur. En suivant les recommandations de Dillman lors de la conception des instruments et lors des envois successifs, il a été possible d'obtenir un taux de réponse de 55 % et une marge d'erreur de ±6 dans 95 % des cas. Les données compilées se prêtent bien à une analyse statistique des facteurs associés au nationalisme C'est cette tâche que nous entreprendrons dans le prochain chapitre.

55 Chapitre V Condition sociale des artistes

If you hop into bed with powei, how much snuggling can \ou do befoie \ou losc that essential item5 If jou'ie dépendent on govetnment monei, will \ ou beeome a captive dancing béai -1 And what aie youi alternatives? Thiough the âges, the) ha\e been I) \itists as quasi pnests, feaied and piopitiated, 2) Yitists as court entertainers, in the pay of lungs and pilnces, 3) \rtisfs supported b) pnvate pations, hence the woid 'patiomzmg' Today we hâve corporations instead of dukes and lords, but ît's sirrular, 4) Those peddkng theii waies m the maiketplace (see 'soûl', losing of, above), 5) Those with day jobs that can destroy their talent, 6) Artists with money of fheu own Govetnment funding would seem to be a blend of 2) and 3) — Maigaiet \rwood (200"?)

L'engagement pohtique des artistes s'enracine dans leur condition sociale On peut supposer, par exemple, que les activités concrètes du studio, de la scène ou du plateau de tournage forgent des mentabtés bien différentes. De même, chaque domaine artistique est contraint par des pratiques et par un marché différent Nous tenterons donc de mesurer ce différentiel disciplinaire. Dans un deuxième temps, nous tâcherons de mieux comprendre la situation économique de l'ensemble de la colonie aitistique Cela donnera l'occasion de passer en revues les grands axes des politiques culturelles d'Ottawa et de Québec, ainsi que leurs impacts concrets sur l'organisation professionnelle et le revenu des artistes Finalement, ce chapitre étudiera la situation des femmes altistes par rapport à celle de leurs collègues masculins. Est-ce que la colonie artistique vit à la hauteur de ses propres aspirauons

égahtanstes5

1. Disciplines

Selon les calculs de l'Observatoire de la culture et des communications du Québec (2001), la province compte 25 580 artistes dans l'année de l'enquête Chez les répondants, ce nombre est réparti de la façon suivante 26 % d'écrivains littéraires, 15 % d'artisans, 14 % de musiciens classiques, 14 % de

56 musiciens populaires, 13 % d'artistes visuels, 9 % d'artistes oeuvrant dans le domaine de la radio, la télévision et le cinéma et 8 % d'artistes de la scène.

Alors que les peintres, sculpteurs, musiciens classiques et danseurs peuvent transcender les frontières linguistiques, un peu plus de la moitié des créateurs (58 %) utilisent la langue française comme médium d'expression artistique. C'est une distinction importante puisqu'il est plus facile poul­ ies disciplines non verbales d'exporter leur art sur le marché canadien. On pourrait donc s'attendre à ce qu'un musicien classique soit plus fédéraliste qu'un écrivain, par exemple.

Ce n'est pas le cas. La variable DOMVERB n'est pas corrélée avec les indicateurs de nationalisme (QRIDENTITE, QOPTIONIQ, QMOBILE, QVOTE1995). C'est peut-être que le marché canadien n'est pas seulement une occasion d'affaire, mais aussi une forme de compétition Les créateurs et interprètes ont donc intérêt à défendre un nationalisme qui opère comme une sorte de barrière protectionniste sur le marché culturel québécois.

De plus, on remarque que les artistes oeuvrant dans des disciplines non verbales ne sont pas moins inquiets que les autres quant à l'avenir du français (MENACE, QMENACE), Il semble donc que la distinction théorique entre les deux types de discipline n'ait guère d'incidence pratique. En ce sens, il semble justifié d'étudier la colonie artistique comme un groupe social cohérent plutôt comme une confédération de disciplines opposées.

2. Précarité et mesures de redressement

Il y a un peu plus de vingt ans, l'écrivain et anarchiste canadien George Woodcock (1985) pouvait déclarer sans ambages • « artists as a class are the poorest people m the country except from old âge pensioners and native people livmg on réservations ». Depuis lors, les gouvernements ont adopté un tram de mesures pour tenter de redresser la situation économique de la communauté artistique

La reconnaissance du droit à la négociation collective est l'aspect qui a évolué le plus rapidement. En 1987, le Québec adoptait sa IJOI sur le statut professionnel et les conditions d'engagement des artistes de la scène, du disque et du cinéma, suivie de la Lj)i sur le statut professionnel des artistes des arts visuels, des métiers d'art et de la littérature et sur leurs contrats avec les diffuseurs. Ottawa emboîtait le pas en 1992 avec sa Loi concernant le statut de l'artiste et régissant les relations professionnelles entre artistes et producteurs au Canada. Ces statuts permettent aux artistes de se regrouper au sein de syndicats professionnels tels que l'Union des

57 Artistes, la Guilde des Musiciens ou l'Union des Écnvames et Écrivains du Québec Ils sont alors reconnu par l'État comme interlocuteurs officiels et peuvent négocier des ententes collectives avec des associations de producteurs culturels tels que les compagnies de théâtres, de danse ou d'opéra, les orchestres symphomques ou les maisons de production cinématographique.

Ces ententes permettent d'assurer un cachet décent et des conditions de travail minimales pour les créateurs et interprètes Au besoin, les associations peuvent aussi exercer des moyens de pression contre les producteurs récalcitrants. Le 22 novembre 2002, par exemple, la Guilde des Musiciens remportait un bras de fer avec le Café Sarajevo, un petit bar alternatif où de jeunes musiciens se produisaient gratuitement, à l'encontre des règles de l'entente collective conclue avec l'ADISQ. La

Guilde se montra fort active dans ce dossier symbolique. Elle plaida sa cause devant la Commission de reconnaissance des associations d'artistes et des associations de producteurs, et le Café Sarajevo, comme une centaine d'autres petits établissement, furent forcés de verser un cachet minimum de 147 % par son- à chaque musicien.

Au Québec, la plus ancienne et la plus puissante association de ce genre est l'Union des

Artistes Fille regroupe plus de 6 400 membres oeuvrant dans les domaines du cinéma, du disque, du doublage, des annonces commerciales, de la scène et de la télévision. L'UDA a négocié quarante ententes collectives et 800 lettres d'entente avec les producteurs culturels au nom de ses affiliés Elle gère un budget annuel de 7 millions de dollars, auquel il faut ajouter un fonds de retraite de 160 millions de dollars, un fonds de grève, un régime d'assurance collective et un fonds de vacance Les membres actifs jouissent d'un accès exclusifs aux lucratifs contrats d'annonces publicitaires et de doublage cinématographique. Il est significatif que l'ancien président de l'UDA, l'acteur Pierre Cura, ait

été élu député du Parti Québécois le 27 mars 2007. L'influence politique de l'UDA est donc à la mesure de sa contribution au progrès économique des artistes : considérable. (Caron 1987; Houle 2007, p.A5)

La reconnaissance du droit de négociation collective s'est accompagnée de politiques fiscales avantageuses pour les créateurs et interprètes Encore une fois, le Québec s'est montré à l'avant-garde

En 1995, le gouvernement [québécois] a piesente une mesme qui exemptait de l'impôt piovincial sui le îevenu |usqu'a concurrence de 15 000 $ du tevenu annuel de dioit d'auteur des cieateuis Cette mesure a ete elaigie en 2003 pour mcluie le tevenu des auteurs pai l'entremise du droit de prêt au public et les limites ont ete augmentées a 30 000 % sut une base décroissante Le budget de 2004 a élargi encoie une fois le tevenu admissible a l'exemption, en ajoutant le tevenu de dioit d'auteur touche par les altistes inteipietes (droits connexes) (Ntil Ciaig Associates 2007)

58 En plus d'adopter ces mesures législatives et fiscales, les gouvernements ont créé de grandes agences afin de développer et de gérer toute une gamme de programmes culturels. Certaines cherchent à développer l'industrie culturelle et ses infrastructures alors que d'autres visent plutôt à populariser les arts, à financer la réalisation de projets artistiques exceptionnels ou à promouvoir l'excellence.

Celles qui touchent les artistes le plus directement sont 1) le Conseil des Arts du Canada (qui a versé des fonds à 23 % des répondants), 2) le Conseil des Arts et des Lettres du Québec (affectant

22 % des répondants), 3) la SODEC (13 %), 4) le Ministère de la Culture et des Communications du

Québec (10 %), (5) les Conseils régionaux de la culture (8 %) et 6) le Ministère des Affaires extérieures du Canada (6 %). Les autres agences et les instances municipales jouent un rôle négligeable du point de vue du financement direct aux artistes.

Les agences cultureUes ont des répercussions sur les revenus et les activités de plus d'un artiste. Ainsi, quelques répondants (2 %) disent avoir déjà vendu une œuvre à une Banque d'œuvre d'art du Conseil des Arts ou avoir reçu des fonds gouvernementaux pour la participation à une résidence artistique ou pour l'utilisation d'un studio (4 %). D'autres ont reçu une commande d'œuvre d'art venant du gouvernement (8 %) ou des fonds pour visiter une école (16 %), pour étudier un art ou se perfectionner (21 %), pour un déplacement professionnel (28 %) ou pour couvrir les frais d'un projet de recherche ou de création (37 %). De plus, 8 % des artistes disent avoir déjà reçu des bourses à l'occasion d'un prix d'excellence ou d'une compétition artistique.

Ces fonds publics représentent un revenu d'appoint pour un nombre considérable d'artistes.

Entre 2001 et 2004, un peu plus de la moitié des créateurs étaient récipiendaires de subventions provenant de l'un ou l'autre des deux paliers de gouvernement (REÇUGOV). Si 71% des artistes n'avait pas reçu de fonds fédéraux, 11 % avaient reçu des fonds mineurs (environ 13 000 $ et moins) et

18 % avait reçu des fonds d'importance moyenne ou majeure (environ 13 000 $ et plus)

(QFINFEDERG). Les subventions de Québec semblent distribuées de façon légèrement plus polarisée puisque seulement 58 % les artistes n'avaient pas reçu de fonds provinciaux, tandis que 19 % d'entre eux avaient reçu des fonds mineurs et que 23 % avaient reçu des fonds moyens ou majeurs

(QFINPROVG). Nul doute, les investissements publics dans la culture sont un enjeu très concret pour la colonie artistique.

En dépit de toutes ces mesures et malgré d'importants progrès réalisés dans les trente dernières années, nos données confirment que le revenu des artistes demeure assez faible. Ainsi, 32 % des artistes gagnent moins de 20 000 $ par an, 40 % gagnent entre 20 000 $ et 49 999 $, 19 % gagnent entre

59 50 000 $ à 79 000 $, et 4 % gagnent entre 80 000 $ et 100 000 $. Finalement, 5 % gagnent plus de 100 000 $ (REVENU). On retiendra que plus du quart des artistes vivent en deçà du seuil de pauvreté

Table 2. Revenu personnel total avant impôt

piusdt 1 no nons» houooi i ioo 00(15.

Moins de 20 0011$

50 O00S i 79 O00S

20 00()i> 49 999$

Cette situation précaire est aggravée par trois facteurs structurels, maintes fois soulignées par les lobbies artistiques. D'abord, une vaste proportion d'artiste demeure sous-employée. Beaucoup de talents restent en friche faute de producteurs, de distributeurs et de public. Ensuite, le revenu d'un artiste fluctue énormément, ce qui a pour effet d'imposer un fardeau fiscal disproportionné lors des années de vaches grasses. Des mesures d'étalement fiscal pourrait donc fane la différence, l'inalcment, la majorité des artistes est inadmissible au programme d'Assurance emploi Etant considérés comme des « travailleurs autonomes », ils ne reçoivent pas de contribution d'employeur et doivent donc doubler leuis versements au Régime des rentes du Québec et au Régime de pensions du Canada (Nctl Craig Associates, 2007, p.15).

3, Inégalités entre les hommes et les femmes

La colonie artistique compte presque autant de femmes que d'hommes Les créateurs représentent 57% du groupe alors que les créatrices forment 43 % du groupe. Cette îépartition est-elle la même dans toutes les disciplines? Il y a parité dans les domaines des arts visuels, des lettres, des métiers d'art, de la

60 musique classique et des arts de la scène. On remarque que les femmes continuent de dominer le secteur de la danse. Les statistiques de l'OCCQ (2004) suggèrent une proportion de 25 % d'hommes, mais ces 1130 danseurs québécois ne se sont guère manifestés dans notre échantillon, et nous ne pouvons confirmer l'estimé. En revanche les femmes sont minorisées dans les secteurs de la musique non classique (86 % d'hommes) et des médias électroniques (70 %). Ces deux exceptions suffisent à expliquer les quelques points d'avance des hommes dans l'ensemble de la communauté artistique.

Table 3. Domaines artistiques, effectifs selon le genre

Sexe Homme Femme Total Domaine Arts visuels Effectifs 14 19 33 artistique % du domaine 42 % 58% 100% Cinéma, radio ou télévision Effectifs 16 7 23 % du domaine 70% 30 % 100%, Lettres Effectifs 34 32 66 % du domaine 52% 49% 100 % Métiers d'arts Effectifs 20 17 37 % du domaine 54% 46 % 100 % Musique classique Effectifs 18 18 36 % du domaine 50 % 50% 100 % Musique non classique Effectifs 30 3 35 % du domaine 86% 14%) _100 % Arts de la scène Effectifs 11 10 21 % du domaine 52% 48 % J00% Total Effectifs 143 108 251 " % du domaine 57 % 43 % 100%)

DOMAINE2 * GENRE Khi-deux de Pearson= 17,96/)= 0,006 (relation hautement signifiante) Phi de Cramer =0,267 (relation moyennement forte).

Les données ne permettent pas de percevoir de différence significative entre le niveau d'éducation, le type de formation professionnelle ou la distribution géographique des hommes et des femmes. De plus, il semble qu'une proportion identique d'hommes et de femmes (41 %) vit principalement de son art.

Est-ce à dire que les femmes ont réalisé la pleine égalité au sein de la communauté artistique? On voudrait bien le croire. Les artistes ne sont-ils les précurseurs des grandes tendances sociales? Pourtant, la réalité est moins encourageante. D'abord, les créatrices ne semblent pas obtenir le même niveau de reconnaissance professionnelle que leurs pairs masculin. Lorsqu'on demande aux répondants de nommer l'artiste qu'ils admirent le plus dans leur discipline, à peine 23 % nomment une femme.

61 Plus d'une trentaine d'années après la publication de l'essai séminal de Linda Nochlin (1971), il reste donc pertinent de se demander: « why hâve there been no great women artists? »

En dépit d'un niveau d'éducation et de formation professionnelle semblable, les femmes artistes continuent de gagner moins que leurs collègues masculins. Ainsi, 61% des artistes recevant un revenu annuel de moins de 20 000 $ sont des femmes. Inversement, 78 % des artistes gagnant plus de

50,000 $ sont des hommes. Ces données confirment les résultats du recensement canadien de 2001 qui constatait un écart salarial moyen de 19 % dans les professions artistiques (voir OCCQ 2004). Certes, cet écart est moins prononcé que dans d'autres secteurs d'emploi (la moyenne nationale était de 33 % en 2001), mais les créatrices ne sont toujours pas à l'abri des inégalités salariales systémiques qui affectent les femmes canadiennes et québécoises. Il faudra donc s'interroger sur l'incidence de ces différences sur les attitudes progressistes et nationalistes des femmes artistes.

Table 4. Tranche de revenu annuel par genre

Revenu annuel < 20 000 $ 20 000 $ à > 50 000 $ Total 49 999 | Genre Homme Effectifs 31 57 54 142 % du revenu 39% 59 % 78% 58 % Femme Effectifs 48 40 15 103 % du revenu 61 % 41 % 22% 42 % Total Effectifs 79 97 69 245 % du revi 100 % 100% 100%> 100%,

QREVENUG * GENRE. Khi-deux de Pearson= 23,057. P =0,001 (relation hautement significative)

Conclusion

Depuis les années quatre-vingt, la situation économique des artistes n'a pas cessé de s'améliorer. Les lobbies d'artistes semblent avoir utilisé la question nationale à leur profit. En se présentant comme les artisans d'une langue et d'une culture distincte, ils sont devenus des interlocuteurs indispensables poul­ ie Parti québécois et le reste du mouvement souverainiste. Soucieux de ne pas apporter d'eau au moulin du nationalisme culturel, les gouvernements fédéralistes à Québec et à Ottawa ont aussi prêté l'oreille à leurs revendications. Cette situation a joué en faveur des artistes puisqu'ils ont pu former de syndicats professionnels, obtenir des abattements fiscaux et accéder au financement public venant des deux côtés de l'Outaouais.

62 Certes, le niveau de revenu des créateurs est encore insatisfaisant et l'égalité entre homme et femme n'est pas encore parfaitement réalisée. Pourtant, les artistes québécois jouissent des lois et des programmes culturels les plus avancés du monde. Ils font l'envie des artistes des autres provinces canadiennes. Dans les prochains chapitres, nous tâcherons de voir comment le nationalisme des artistes est influencé par cette situation économique, par ces différences de genre et par les perceptions des politiques culturelles fédérale et provinciale.

63 Chapitre VI L'identité nationale

« Si l'ait n'a pas de patrie, les altistes en ont une » — Camille Saint Sacns

Le nationalisme des artistes est un secret de Polichinelle. Ce qui fait mystère, c'est la motivation

Comment expliquer un tel niveau d'appuP L'idéologie nationale est appropriée de plusieurs façons par les militants. Dans les trois prochains chapitres, nous explorerons successivement les composantes (1) affectives, (2) cogmtives et (3) comportementales de cette attitude nationaliste.

Au niveau le plus fondamental, le nationalisme se manifeste d'abord comme le sentiment viscéral d'appartenu- à quelque chose de plus grand que soi, d'être enraciné dans l'histoire d'une communauté particulière et de partager sa destiné (Dumont 1985, 87) Cet attachement est pat fois ressentit comme un fait naturel et primordial, comme une sorte de piolongement des liens familiaux

C'est une illusion. L'identité nationale est une création artificielle. La conscience historique et le canon identitaire sont transmis par des institutions de socialisation bien connues (famille, école, média, Lglisc, milieu de travail, etc.) et ils peut être intériorisé à des degrés divers et de différentes façons.

Ce double mécanisme de socialisation/appropriation est encore plus visible dans le cas québécois puisque les îésidents de la Belle Province sont amenés à puiser dans un répertoire identitaire pluraliste. Ils peuvent choisir de se définir comme Canadiens, Québécois, ou même les deux à la fois

De fait, moins de 1 % des artistes de la Belle Province se définissent comme « Canadien seulement » et seulement 27 % se perçoivent comme « Québécois seulement ». Les identités mixtes sont plus courantes puisque 6 % se disent « Canadien d'abord, mais Québécois aussi », 18 % sont « également

Québécois et Canadien » et 49 % sont « Québécois d'abord mais Canadien aussi » La majorité adopte donc une double identité à prépondérance québécoise

Lorsque les formes d'identification concurrentes se chevauchent de la sorte, il est plus facile de percevoir la contingence de l'attachement national. Dans un tel contexte, l'émotion identitaire peut

64 s'investir sur différents objets et cette orientation sera donc influencée plus ou moins consciemment — par des facteurs sociaux et psychologiques objectifs.

Table 5. Identité nationale des artistes québécois

120-

100-

•a 80- u ë 60- w 40-H

20- L,-....;4.^v-.,i5 t 0-^ 1 "T " 1 1 1 Canadien Canadien d'abord, légalement Québécois Québécois seulement mais québécois québécois et d'abord, mais seulement aussi canadien canadien aussi

1. Variables et procédure statistique

Quels éléments conduiront à l'adoption d'une identité plutôt qu'une autre? En d'autres termes, quelles variables indépendantes sont liées à la variable dépendante RIDENDITE? En conformité avec les hypothèses de départ, trois types d'explications ont été explorées : 1) les facteurs sociologiques généraux, 2) les facteurs liés spécifiquement à l'environnement professionnel des artistes, 3) et les facteurs individuels et psychologiques. Les variables pertinentes sont résumées dans le tableau suivant :

65 Table 6. Variables pouvant être liées à l'adoption d'une identité nationale

1. Facteurs sociologiques généraux.

Niveau d'éducation (EDUC), genre (GENRE), groupe d'âge (QAGE), niveau d'éducation (QEDUCG. QEDUCP), type de formation artistique (QFORM), localisation (RURAL, REGION, QREGIONP), revenu annuel (REVENU, QREVENUB, QREVENUG, QREVENUP)

2. Facteurs professionnels.

a) Vinaruemenl public des articles: niveaux de financement fédéral (QFINFEiDERG, QPINFEDERP), niveaux de financement provincial (QFINPROYG, QF1NPROYP), réception ou non de fonds fédéraux (TŒCUFED), îéception ou non de fonds gouvernementaux (RECUGOY), réception ou non de fonds provinciaux (RECUPROY) b) Perception des politiques culturelles- perception du palier gouvernemental investissant le plus dans la discipline (INYESTD), perception du palier gouvernemental le plus à l'écoute des lobbies aitisnques (LOBBY), perception de la politique cultuielle canadienne (QPOLC), perception de la politique cultuiclle québécoise (QPOLQ) c) Pressions du milieu culturel. attentes quant à l'impact de la souveraineté sur la discipline (DISCSOUV, QDISCSYG, QDISCSYP), domaine disciplinaiie (DOIVL-vINE2), pratique d'une discipline artistique verbale ou non verbal (DOMVERB), perception de l'orientation nationale des diffuseurs culturels (QD1FFUS1T), perception de l'orientation nationale des pairs favoris (QFAVOR), perception de l'orientation nationale des jurés des agences subventionnaires (QJURCC, QJURYCQ), perception de l'orientation nationale du public (QPUBLJC).

3. Facteurs psychologiques.

a) Attitude progressiste / conservatrice ' index binaire des attitudes progressistes/conservatrices (QPROGREXB), index grossier de progressisme (QPROGREXG), index précis de progressisme (QPROGREXP). b) Perception ethnique / sociale du mouvement souverainiste • index de perception ethnique (QETHNP1X), perception ethnique ou souale (QETHNEXB). c) Resrentiments et attentes: croyance que les anglophones dominent l'économie de la province (DOMINE), attentes économiques pai rapport à la souveraineté (ECONSOU\r), attentes linguistiques par rapport a la souveraineté (FRSOUY), croyance que la survie du français est menacée (MENACE), croyance que les anglophones dominent l'économie de la province, regroupement (QDQMINE), attentes économiques par rapport à la souveraineté, regroupement (QECONSOLA*), attentes linguistiques par rapport à la souveraineté, regroupement (QFRSOl'Y), croyance que la survie du français est menacée, tegroupement (QMENACE), impact attendu de la souveraineté sui le îevenu, regioupement grossier (QREVSYG), impact attendu de la samerameté sur le icvenvi, regroupement piécis (QREVSYP), impact attendu de la souveraineté sur le revenu (REYSOIA")

L'impact de chacune de ces variables indépendantes a été testé individuellement. Après les avoir croisées avec l'identité nationale (variables RIDENTITE et QR1DENTITE) pour former des tableaux de contingence, nous avons ensuite éKminé tous les résultats entachés par l'une ou l'autre de ces trois lacunes statistiques:

(1) L'effectif théorique est insuffisant pour conclure quoi que ce soit, c'est à dire qu'au moins 25% des cellules du tableau de contingence comptent moins de 5 cas. Cela reste un problème mineur puisqu'il est souvent possible de regrouper les cas dans un nombre restreint de catégories plus générales. Par exemple, on créera des tranches d'âges plutôt que de créer une soixantaine de

66 cases pour chaque âge recensé. Cette procédure résout la majorité des problèmes d'effectif dans les tableaux croisés.

(2) Le degré de corrélation entre la variable indépendante et l'identité nationale est trouvé faible ou inexistant. En d'autres termes, le test du V de Cramer ou du Tau-b de Kendall donne un coefficient d'association inférieur à 0,25. S'il y a une quelconque association entre la variable et la nationalité, sa force est négligeable.

(3) Le seuil de signification statistique (p < 0,05) n'est pas franchit lors du test de Khi-deux, et les données ne sont donc pas concluantes S'il existe une relation apparente entre la variable et l'identité nationale, elle pourrait être causée par une simple anomalie de l'échantillon et elle n'est pas nécessairement généralisable à l'ensemble des artistes québécois. Plus que tout autie, c'est ce critère qui nous a permis de réduire la liste des variables pertinentes.

Cette batterie de tests nous force à rejeter plusieurs hypothèses intuitives. Notons d'abord que toutes les grandes variables sociologiques ont été éliminées Aucun lien direct n'a pu être établi entre l'identité nationale et le genre, le groupe d'âge, le revenu, la localisation géographique, le niveau d'éducation ou le type de formation artistique reçu. Ces résultats contredisent le portrait-robot esquissé par la majorité des études électorales au Québec. En principe, l'électeur nationaliste typique est un homme né après

1945, éduqué et vivant en région. Ces grands facteurs sociaux influencent peut être l'attitude nationaliste, mais ils ne semblent pas agir au niveau le plus profond, celui de la définition de soi.

Autre surprise, le financement public des arts n'entraîne aucun effet observable. L'identité d'un artiste n'est pas modifiée par la réception (ou la privation) de fonds provinciaux ou fédéraux Le Conseil des Arts du Canada ne peut « acheter » l'âme d'un artiste québécois, pas plus que le Conseil des Arts et des Lettres du Québec ne peut convertir un Canadien en Québécois.

Finalement, la perception du projet souverainiste comme un « projet de société » plutôt que comme un « projet ethnique » n'a aucun impact mesurable sur l'orientation nationale d'un artiste. Voilà qui pourrait contredire la thèse de Gagné et Langlois (2001), mais une analyse multivanée plus approfondie est requise pour trancher cette question.

Toutes ces considérations pourront jouer sur les composantes cognitives et comportementales de l'attitude nationaliste, mais elles sont indifférentes du point de vue purement affectif et îdentitaue Après cet impitoyable élagage, il ne reste que cinq variables explicatives Elles sont liées au valeurs progressistes (QPROGREX) et aux attentes faces à la souveraineté (QD1SCSVG, QECONSOUV, QREVSVG, et QFRSOUV).

67 2. Valeurs progressistes

Une sensibilité progressiste va de pair avec l'adoption d'une identité plus québécoise que canadienne

En demandant aux répondants de se prononcer sur 12 enjeux politiques qui séparent la gauche de la droite (peine de mort, avortement, laïcité, etc.) nous avons pu développer un index de progressisme.

Le croisement de cet index (QPROGREXB) avec l'identité nationale (QR1DENTE) îévèle une association symétrique de force moyenne (Tau-B de Kendall = 0,30) entre les deux variables, et cette observation est extrêmement significative (test exact de Fisher, p < 0.001) (Voir table 9)

Plus concrètement, on observe qu'à peine 18% des artistes progressistes s'identifient comme « seulement» ou « également» canadiens, soit 1.8 fois moins que ce que la normale laisserait présager. À l'opposé, 49 % des conservateurs se définissent comme « seulement » ou « également » canadiens, soit 4,6 fois plus que la normale. Dans la même veine, seulement 51 % des conservateurs sont « surtout » ou « seulement » québécois, soit 2 fois moins que la normale.

Les artistes sont fortement attachés aux valeurs et aux thèmes traditionnellement associés à la gauche, et ce progressisme les incite à s'identifier en tant que Québécois. Dans l'imaginaire des créateurs, la justice sociale et la nation sont indissociables. C'est que le néo-nationalisme québécois a

émergé dans le contexte interventionniste de la Révolution tranquille et pendant l'âge d'or des mouvements de libération nationale et de contestation contre-culturelle. Le bilan social-démocrate du

Parti québécois est souvent mis en doute, mais les syndicats et les groupes populaires continuent de s'associer à la mouvance nationaliste, quitte à embrasser de nouvelles formations comme Québec

Solidaire. Malgré les efforts du NPD et de l'aile gauche du PLC et du PLQ, aucune stratégie n'a encore permis de marier les fédéralistes et les progressistes du Québec.

3. Attentes de prospérité économique

La croyance en la rentabilité de la souveraineté est associée à l'adoption d'une identité à prépondérance québécoise. L'enquête demandait aux répondants : « advenant la souveraineté du Québec, la situation économique québécoise. . [a] s'améliorerait, [b] resterait la même, [c] se détériorerait». En comparant les réponses données avec l'identité préférée (QECONSOUV * QRIDENTITE), il est clair que les optimistes sont plus enclins à embrasser une identité québécoise.

68 Parmi ceux qui croient que la souveraineté améliorerait la situation économique ou la laisserait inchangée, 85 % se disent « seulement» ou « surtout» québécois (soit 1.4 fois plus que la normale), alors que seulement 15 % se disent « seulement » ou « également » canadien (soit 2.4 fois moins que la normale). A l'opposé, 57 % de ceux qui croient que la souveraineté diminuerait la prospérité de la province adoptent une identité canadienne (soit 4,7 fois plus que la normale) et 43 % se définissent comme Québécois (soit 2,7 fois moins que la normale). (Voir table 10)

Il s'agit d'une association symétrique moyenne (Tau-B de Kendall de -0,40) et d'une relation bilatérale extrêmement significative (Khi-deux de Pearson, p < 0,001). Une corrélation significative semblable est aussi observée lorsque l'on regroupe les données différemment et que Ton croise ECONSOUV * QR1DENTITE.

4. Attentes de gain personnel.

Si les attentes de prospérité économique jouent un rôle, il ne surprendra guère que l'espérance de gains personnels soit tout aussi pertinente dans le choix d'une identité nationale. Ainsi, le croisement de QREVSVG et de QR1DENTITE révèle une association symétrique de force moyenne (Tau-B de Kendall = -0,43).

Parmi ceux qui croient que leur revenu resterait inchangé ou augmenterait dans l'éventualité de la souveraineté, seulement 15 % se définissent comme « seulement » ou « également » canadien (soit 2,7 fois moins que la normale) et 85 % se disent « seulement » ou « surtout » québécois (soit 1,5 fois plus que la normale). A l'inverse, parmi ceux qui croient qvie la souveraineté aurait un impact négatif sur leur revenu, un nombre disproportionné (61 %) se définit comme « seulement » ou « également » canadien (soit 5,2 fois plus que la normale). 39 % se disent « seulement » ou « surtout » québécois, soit 3 fois moins que la normale. (Voir table 11)

11 s'agit d'une relation bilatérale hautement significative (test exact de Fisher, p <0,001) et l'on observe une relation semblable en regroupant les données différemment pour croiser QREVSVP et QRIDENTITE.

69 5. Attentes de prestige professionnel.

Nous l'avons vu, la colonie artistique a conscience de ses intérêts économiques et a su développer une forte cohésion idéologique. Cet esprit de corps est déterminant dans l'orientation et la fixation des affects identitaires. Les artistes qui croient que leur discipline gagnerait en prestige advenant la souveraineté du Québec tendent à embrasser une identité plus québécoise que canadienne.

Parmi ceux qui s'attendent à ce que leur discipline artistique soit plus appréciée, 90 % se définissent comme « surtout » ou « seulement » québécois. Cette distribution est disproportionnée et présente une résiduelle standardisée 1,4 fois au dessus de la normale. A l'inverse, seulement 10 % des optimistes se définissent comme « seulement » ou « également » canadien, soit 2.4 fois moins que la normale. Du côté des pessimistes, seulement 67 % se définissent comme « seulement » ou

« également » canadien (2,6 fois moins que la normale) et 33 % se définissent comme « surtout » ou

« seulement » québécois (1,5 fois moins que la normale). (Voir table 12)

Ce croisement des variables QDISCSVG et QRIDENTITE révèle un coefficient d'association symétrique moyenne de -0,25 (Tau-B de Kendall) et cette relation bilatérale est extrêmement significative (Khi-deux de Pearson,/> < 0,001).

6. Attentes culturelles.

Le Parti québécois a souvent présenté la souveraineté comme une condition essentielle au plcm

épanouissement culturel de la nation québécoise. Naturellement, les artistes se montrent fort sensibles

à cet argument hé à leur gagne-pain et à leur passion.

Parmi ceux qui croient aux lendemains qui chantent, un une forte majorité (90 %) se définit comme « seulement ou surtout québécois », soit 1,8 fois plus que la normale. À l'inverse, à peine 10 % des optimistes se définissent comme « seulement » ou « également canadien », soit 3,3 fois moins que la normale le voudrait.

Chez ceux qui croient que la situation linguistique et culturelle resterait inchangée ou se détériorerait, 40 % sont Canadiens (3,6 fois au dessus de la normale) alors que seulement 27 % sont

Québécois (2 fois moins que la normale). (Voir table 13).

70 Cette relation bilatérale entre QFRSOUV et QRIDENTITE est extrêmement significative (test exact de Fishcr, p <0,001) et présente une association symétrique moyenne de -0,36 (Tau-B de Kcndall). Une relation significative semblable est observée lorsque l'on regroupe les données différemment pour croiser FRSOUV * QRIDENTITE.

7. Analyse de régression

L'attachement national est affaire de sentiment, mais dans un contexte identitaire pluraliste, un choix plus ou moins conscient doit être fait quant à l'objet de cette affection. Dans le cas des artistes québécois, ce choix semble guidé par des valeurs progressistes et par les espoirs suscités par le projet souverainiste

L'explication peut être poussée encore plus loin par une analyse de régression logistique. Cette procédure statistique évalue l'impact relatif de chaque facteur et permet d'épurer le modèle explicatif en éliminant les variables les moins importantes. Mieux, l'analyse de régression permet de prédire le degré de changement nécessaire pour produire une conversion identitaire.

Pour procéder à un telle analyse, les cinq variables retenues ont été dichotomisées en paires de variables binaires prenant la forme de- DDISCSV1, DDISCSV2, DDISCSV3, DECONSV1, DECONSV2, DECONSV3, DRVSVIE2, DPROGR1, DPROG2, DFRSV1, DFRSV2, DFRSV3. En suivant la procédure de sélection descendante, les 9 variables les moins significatives (selon le test de Wald) ont été éliminées après trois tris successifs. Le modèle qui en résulte est extrêmement significatif (Khi-deux de 67,87 et 4 degrés de libertés, donc p < 0,001), et il permet de prédire correctement l'identité de 81 % des artistes québécois. (Voir table 8)

"H Table 7. Analyse de régression logistique de l'identité nationale québécoise

Coeff, de Test Rapport Variables explicatives régression Écart- de de cotes Proba­ de QRIDENTITE B type Wald ddl Signif, cx$(B) bilité 1. Attente d'un revenu personnel plus 0,39 23,5 1 <0,0Q1 6,66 87% élevé ou inchangé en cas de souveraineté (DRVSV1E2) 2. Valeurs progressistes. (DPROGR1) 1,4+* 0,41 11,8 1 0,001 4,1 80% 3 Attente d'une situation économique 1,0* 0,47 4,9 1 0,03 2,73 73% améliorée en cas de souveraineté (DECONSV1) 4. Attente de gain en prestige pour la 0,8 0,49 2,9 1 0,08 2,35 70 % discipline artistique advenant la souveraineté (DD1SCSV1) _ ___^ _

On remarquera que les attentes culturelles peuvent être éliminées du modèle sans povirtant affecter son pouvoir prédictif. Surprise! Bien que les artistes soient sensibles au sort de la langue et de la culture québécoise, ce facteur n'est pas décisif dans l'adoption d'une identité à prépondérance québécoise.

Contrairement au cliché bohémien, les artistes sont moins influencés par les élans romantiques que par un calcul rationnel de leurs intérêts économiques. Ainsi, les artistes croient majoritairement que leur revenu personnel ne peut décroître advenant la souveraineé. Puisque 32 % des artistes vivent déjà au deçà du seuil de la pauvreté et que 72 % gagne moins de 50 000 $ par année, cette idée n'est pas totalement loufoque. Que cette perception soit réaliste ou non, elle est fermement ancrée chez les répondants et c'est la variable qui oriente le plus fortement (coefficient de 1,9) le choix d'une communauté d'appartenance. Ainsi, un artiste qui croit que la souveraineté aura un effet neutre ou favorable sur son revenu a 87 % des chances de se définir comme surtout Québécois.

L'adhésion aux valeurs progressistes est le deuxième facteur le plus déterminant, présentant un coefficient de régression de 1,4. Ainsi, un créateur progressiste a 80 % plus de chances de s'identifier au Québec plutôt qu'au Dominion. Pourquoi le fleurdelisé inspire-t-il la gauche plus que l'unifolié ? Si les artistes détiennent peu de capital financier, en revanche, ils sont les principaux créateurs du capital culturel dans la province. C'est une position très particulière dans le système de production puisqu'elle motive la contestation sociale tout en donnant les ressources symboliques pour l'action politique. En ce sens, les artistes sont naturellement appelés à être les intellectuels organiques de la classe populaire québécoise, et c'est une strate sociale qui appuie fortement le projet souverainiste (Drouilly 1995). Il est

72 donc possible que l'adoption de l'identité québécoise fasse partie d'une stratégie contre-hégémonique de la part de la colonie artistique et qu'elle se reflète sur les choix identitaires de ses membres

La rationalité socio-économique se reflète aussi dans le troisième facteur : l'espoir d'une économie plus prospère advenant la souveraineté. Cette variable présente un coefficient de régression de 1,0 La probabilité d'adopter une identité à prépondérance québécoise est 73 % plus forte lorsqu'un artiste est optimiste à cet égard. Ce facteur est probablement lié aux deux autres. La croissance économique doublée d'une formule progressiste de redistribution augmenterait très probablement le revenu individuel des artistes. Du moins, c'est une promesse courante chez les leaders indépendantistes L'ancienne ministre péquiste de la culture (Marie Malavoy) se montrait candide à ce sujet. Avant le déclenchement de la dernière campagne référendaire elle reconnaissait que :

« les altistes ne nous suiviont pas sui un coup de cœur [ ] Ils ont vécu la piecante de l'emploi Leui stabilité au plan économique est essentielle |e ne peux demandei a des gens de îenoncei a un minimum de secunte économique au nom d'une cause Les altistes sont inquiets C'est légitime II faudia que nous leur donnions des engagements clans » (Le Devoir, 15 octobie 1994, p \1)

Conclusion

A l'issu d'un tri croisé et d'une analyse de régression des facteurs explicatifs, il est clair que l'orientation nationale des artistes est fortement liée à leurs valeurs de gauche et aux espoirs de gains économiques suscités par le projet de souveraineté du Québec. Evitons cependant de confondre corrélation et causalité. Aucun test statistique ne permet ici de séparer la cause de l'effet puisque le mécanisme précis et la séquence temporelle demeurent incertains. Certes, il est probable que les valeurs et les espoirs des artistes soient simplement influencés par l'orientation nationale. En revanche, il est tout aussi plausible qu'orientation et perceptions interagissent de façon symétrique. Ainsi, l'adoption d'une identification québécoise résulterait aussi des attentes économiques et des valeurs sociales-démocrates pré-existantes

Cette idée est séduisante, et elle a des implications concrètes II est plus facile pour un gouvernement fédéral ou péquiste de faire appel à la raison et d'influencer les perceptions économiques que de tenter de convertir directement les électeurs à une nouvelle identité nationale C'est peut êtie ce qui explique la « guerre de chiffres » auquelle se sont livrés Ottawa et Québec en 1995 N'en déplaise a

Michel Tremblay, les « questions d'argent » seraient intimement liés à l'identité nationale des artistes

7 3 Attaquer la viabilité économique de la République, c'est enfoncer un pieu au cœur même du nationalisme québécois.

Si les artistes se montrent aussi « calculateurs » dans le choix de leur identité nationale, c'est moins un trait spécifique à leur profession qu'un aspect général de la psychologie humaine En fait, il est compréhensible que le sentiment d'enracinement et les grands frissons politiques résultassent d'une évaluation préalable des intérêts personnels en jeu. D'ailleurs la théorie de la peisonnahté qui sous-tend certaines approches de psychothérapie clinique, celle d'Albert Ellis par exemple, assume qu'un calcul plus ou moins conscient précède les sentiments humains :

«P-]monons raiely hâve an independent existence in themselves, but aie dosely alhed to and aie the products of human thinking We think somethmg îs bad, and we feel badly in connection with ît, 01 we thmk something îs good, and we feel dekghted about H Most everyday human thoughts, moieovei, aie not held symbolically, pictouall), 01 non-veibally but aie qulte verbally tepiesented m the lndlvidual's cogmtive piocesses Most émotions, in othei woids, follow from simple exclamatory sentences or meamngs which pcople (consciously or unconsciousl)) tell 01 signal themselves immediately pnor to expenencing thèse émotions » (Elks 1998)

Au-delà (ou en deçà) des émotions identitaires primaires, est-ce que les artistes québécois adoptent un discours nationaliste élaboré et raisonné'3 Cette question sera explorée dans le chapitre suivant

74 Table 8. Valeurs progressistes et identité nationale (QPROGREXB * QRIDENTITE)

Identité nationale

SLLIÎLITKIII U U cfpkmcnt cirndiui "M_Lil(imi_nt ou [ j surtout q ILIXCOIS

l'riku Valeurs sociales

Table 9. Attentes de prospérité économique et identité nationale (QECONSOUV * QRIDENTITE)

Identité nationale

Suili.mi.nl u Ej L^Lmuiî LTindicn ^UlluilLIl i. Il | ) SLirtULlI qui b<,ci is M

Samcf] JIUI r ou itstuiu II ITICHIL S<_ dcanoicnir Advenant la souveraineté du Québec, la situation économique québécoise... Table 10. Attentes de gains personnels et identité nationale (QREVSVG * QRIDENTITE)

Identité nationale

Scuitmuii ou §| également cimdicn Seulement ou [71 surtout quibLCoi-

Impact positif ou neutre Impict ncgitif À votre avis, quel serait l'impact économique de la souveraineté sur vos revenus personnels, pendant les dix premières années?

Table 11. Attentes de prestige professionnel et identité nationale (QREVSVG * QRIDENTITE)

Identité nationale

Seulement ou fU cgi lem ent emadten Seulement ou • surtout trutbecni'»

Impict poiitif ou neutre Impact négatif A votre avis, quel serait l'impact économique de la souveraineté sur vos revenus personnels, pendant les dix premières années?

76 Table 12. Attente cvilturelles et identité nationale (QFRSOUV * QRIDENTITE)

Identité nationale

Si ilumir u 13 Lgalunonr ciiiadiui

LJ sur[ JUt qucbtL is

"Advenant la souveraineté du Québec, la situation de la langue et de la culture québécoise " Chapitre VII. La politisation indépendantiste

« Pour un artiste, la liberté est aussi inclisjsensable que le talent et l'intelligence « — Maxime Gorki

La politisation est le deuxième grand aspect de l'attitude nationaliste, Ici on passe du domaine des affccts à celui du discours rationnel. L'identité nationale peut rester un simple fait émotionnel et culturel, mais elle peut aussi se politiser et s'attacher à un programme de transformations sociales bien précis.

Si Ton en croit les sondages, la majorité des Québécois continue de rejeter la Loi constitutionnelle de 1982. Ce mécontentement est reflété chez les artistes puisque 82 % se dit « défavorable » ou « très défavorable » à la situation actuelle. Dans ce contexte, trois programmes politiques rivaux ont émergé au cours des trente dernières années : 1) le projet d'indépendance (appuyé par 68 % des artistes), 2) la quête pour l'obtention d'un statut spécial au sein de la fédération canadienne (70 %), et l'option la plus populaire chez les artistes, 3) la souveraineté avec offre de partenariat (78 %). Ln guide de comparaison, notons que le reste de l'électorat francophone supportait la souveraineté-partenariat à seulement 51 % pendant cette période (Léger Marketing, 2007).

Lequel de ces trois programmes exprime le mieux la politisation nationale? L'appui à un Canada réformé n'est pas nécessairement un indicateur de nationalisme. Plusieurs fédéralistes notables (p.ex. Brian Mukoney, , , Stéphane Dion, Ed Broadbent, Paul Martin) ont flirté avec l'idée d'un statut distinct pour le Québec au sein de la Fédération, à un moment ou un autre de leur carrière politique. Certains nationalistes tièdes se satisferaient aussi d'une telle solution.

L'appui à la souveraineté-association est tout aussi ambigu, dans la mesure où les nationalistes les plus ardents rejettent souvent cette option comme un compromis boiteux. Le soutien à l'indépendance est donc le seul indicateur univoque de la politisation nationaliste. C'est cet appui (QOPTIONIQ) que nous utiliserons ici comme variable dépendante, en suivant les procédures statistiques décrites dans le chapitre précédent.

78 Table 13. Appui des artistes aux quatre options constitutionnelles

250

200

100

50 ,.

o L-:—'—^ Statu s cju o Statu t spécia! au sein de Souveraineté partenariat Indépendance lai "onfedération

1. Hypothèses rejetées

On pourrait croire que le niveau et le type d'éducation reçu influencent la politisation des artistes, mais les données ne révèlent aucune relation statistique significative. Il en va de même pour l'âge et le niveau de revenu, deux facteurs qui auraient pu être propices au travail d'élaboration idéologique. Le genre et la localisation géographique ne sont pas plus pertinents, mais le contraire eut été surprenant. Kn somme, aucune des grandes variables sociales n'entre ici en jeu. La politisation des artistes ne semble pas relever pas de vagues déterminants sociaux mais de facteurs spécifiques.

Suivant cette logique, nous avons supposé que des facteurs immédiats et liées aux intérêts professionnels des artistes joueraient un rôle déterminant. Les gouvernements fédéralistes et souverainistes rivalisent pour gagner l'appui des artistes, et les performances relatives de chaque camp auraient pu influencer la politisation de la colonie culturelle. Il faut rejeter cette séduisante hypothèse.

Les données ne permettent d'établir aucun lien entre la politisation indépendantiste et le financement public des arts, la perception des politiques culturelles ou la satisfaction des lobbies artistiques.

Sur un plan encore plus spécifique et contingent, les valeurs et perceptions individuelles des artistes sont souvent déterminantes dans l'adoption d'un programme politique indépendantiste, même si plusieurs hypothèses ont échouées ici encore. Par exemple, il n'y a pas de différence significative entre les artistes qui perçoivent la souveraineté comme un projet ethnique et ceux qui la perçoivent comme un projet de société. La politisation n'est pas non plus affectée par les valeurs SOCialeS-

79 démocrates, comme c'était le cas pour l'identification nationale. Le soit-disant ressentiment

économique à l'égard des anglophones est tout aussi inopérant.

2. Attente de prospérité économique

Les attentes de prospérité économique jouent un rôle non seulement au niveau du choix d'une identité nationale, mais aussi dans la politisation de cette identité. Ainsi, le croisement des variables

QECONSOUV et QOPTTONIQ révèle une relation bilatérale extrêmement significative (Test de lusher, p <0,001) et une forte association symétrique de 0,58 (Tau-B de Kendall). Cette relation s'exprime aussi de façon significative si l'on croise ECONSOUV et OPTIONIQ, ECONSOUV et

QOPTION1Q.

Parmi les créateurs qui croient que l'économie de la province resterait la même ou s'améliorerait dans un Québec souverain, 82 % se dit en faveur de l'indépendance (soit 2.2. fois plus que la normale) et 58 % s'y oppose (soit 3.2 fois moins que la normale). A l'inverse, 85 % des artistes qui anticipent des dommages économiques s'opposent au programme indépendantiste, un nombre 6,5 fois plus grand qu'une distribution normale ne laisserait présager. Une minorité de répondants pessimistes (15 %) appuie l'aventure indépendantiste malgré tout, mais ce groupe est sous-représenté

Il présente des effectifs 4,4 fois moindre que la normale. Il est donc clair que la perception de gains ou de pertes matérielles influence la politisation des artistes. (Voir table 16)

3. Attente de gains personnels

Dans la même veine, l'attente de gains personnels est fortement associée avec l'appui au programme indépendantiste. Les données révèlent que 78 % des artistes qui croient que la souveraineté augmentera leur revenu personnel ou le laissera inchangé se dit favorable à l'indépendance. Ce nombre est 1.6 fois plus élevé que la normale. En revanche, seulement 22 % des optimistes s'opposent à ce programme nationaliste, soit 2.3 fois moins que la normale. Du côté des pessimistes, 30 % appuient l'indépendance (3,2 fois moins que la normale) tandis que 70 % s'y opposent (4.7 fois plus que la normale). (Voit table 17)

80 Cette relation bilatérale hautement significative (test exact de Fisher, p <0.01) présente une association symétrique de force moyenne (Tau-B de Kendall = 0.41), et elle s'exprime aussi de façon significative dans les croisements: QREVSVG * OPTIONIQ, QREVSVP * OPTIONIQ, et

QRRVSVP * QOPTIONIQ.

4. Attentes de prestige professionnel

Les artistes ne sont pas seulement influencés par leurs perceptions économiques. Ils songent aussi aux intérêts collectifs de leur groupe professionnel. Le passage du niveau émotionnel à une forme plus articulé et programmatique du nationalisme est facilité lorsque les intérêts matériels de la colonie artistique sont en jeu. Du moins, c'est ce que la corrélation permet d'inférer.

Parmi les artistes qui croient que leur discipline artistique serait « plus appréciée » dans un

Québec souverain, 90 % se montrent favorables à l'indépendance. C'est 2,2 fois plus que la normale.

Dans ce groupe, à peine 10 % sont défavorables au projet, soit 3,2 fois moins que la normale.

Chez les artistes qui croient que le prestige de leur discipline resterait inchangé ou perdrait de son lustre, 59 % voient l'indépendance d'un bon œil, des effectifs 1,4 fois plus bas que la normale.

Dans ce même groupe, 41 % sont défavorables à l'option, soit 2 fois plus que la normale. (Voir table

18)

Ces données sont convaincantes puisque le tableau de contingence combinant QDISCSVG et

QOPTIONIQ révèle une relation bilatérale extrêmement significative (test exact de Fisher, p <0,00l) et une association symétrique moyenne (Tau-B de Kendall = 0,3). En outre, on peut observer une relation significative de même nature si l'on regroupe les données différemment et que l'on croise

QDISCOUVG * OPTIONIQ, ou QDISCCOUVP * QOPTIONIQ.

5. Influence des pairs

Si l'influence des pairs n'avait pas d'impact démontrable sur le choix identitaire, en revanche, elle se manifeste lorsqu'il s'agit d'adopter un programme politique bien précis. Lorsqu'un écrivain admire l'œuvre d'un romancier célèbre, cet enthousiasme peut se transposer du domaine esthétique au

81 domaine politique. Les fervents de Félix Leclerc, Gaston Miron ou Robert Lepage ne restent pas insensibles à leur prise de position sur le projet indépendantiste. Du point de vue anthropologique, ce n'est guère surprenant. L'imitation des détenteurs de statut est un mécanisme de transmission culturel bien connu (Boyd et Richerson 2009). Parmi les répondants, seulement 18% de ceux qui perçoivent leur artiste favori comme souverainiste vont contredire leur idole et s'opposer à l'indépendance, soit 1,4 fois moins que la normale. À l'opposé, ceux qui vénèrent un pair fédéraliste sont défavorables à l'indépendance à 75 % (2,8 de plus que la normale). (Voir table 19)

Ce lien entre idoles et politisation est probant puisque la relation bilatérale entre QFAVOR et QOPTIONIQ est extrêmement significative (Khi-deux de Pearson, p <0,001) et qu'il s'agit d'une association symétrique de force moyenne (Tau-B de Kendall = 0,29). Une relation semblable (mais plus faible) peut être observée par le croisement QPUBLIC * QOPTIONIQ.

6. Attentes linguistiques

Les francophones du Québec sont majoritaires dans leur province mais forment à peine 1% de la population de l'Amérique du Nord. Ce contexte de minorisation suscite une certaine insécurité linguistique, et c'est une clef essentielle pour comprendre la vie politique de la province. De l'Acte de Québec (1774), en passant par la Commission Laurendeau-Dunton (1967) et par la Charte de la langue française (1977), la question linguistique a toujours passionné les Québécois. Ce débat est ranimé chaque fois qu'un démolinguiste crie au loup, chaque fois qu'un magistrat conteste la constitutionnalité du compromis linguistique, et les artistes et écrivains tels qu'Yves Beauchemin sont souvent sur la ligne de front.

Ici encore, l'avènement de la souveraineté est présenté comme une panacée. L'émancipation politique éliminerait les ingérences d'Ottawa dans la politique linguistique et elle encouragerait l'usage du français chez les immigrants (IPSO, 1995). Cet argument fait mouche. Les artistes persuadés qu'un Québec souverain améliorerait effectivement la situation du français sont favorables à l'indépendance à 89 %, soit 2,9 fois plus que la normale. Dans ce groupe, seulement 11 % s'oppose à l'indépendance, soit 4,2 fois moins que la normale. Bien sûr, l'argument ne convainc pas tout le monde. Chez les artistes sceptiques quant aux avantages linguistiques de la souveraineté, seulement 42 % sont favorable

82 au projet indépendantiste (3,2 fois moins que la normale) alors que 58 % s'y opposent (4,7 fois plus que la normale). (Voir table 20)

La croyance au progrès du français dans un Québec souverain est donc associée à la politisation nationale. Cette relation bilatérale entre QFRSOUV et QOPTIONIQ est extrêmement significative

(test de Fisher, p <0,001) et présente une association symétrique forte (Tau-B de Kendall -- 0,50). Fa relation s'exprime aussi de façon significative si l'on croise FRSOUV et OPTIONIQ, ou FRSOLTV et

QOPTIONIQ.

7. Analyse de régression

Pour raffiner ce modèle explicatif, nous avons retenu toutes les variables qui 1) étaient liées de façon significatives (p < 0,05) à la politisation nationale (QOPTIONIQ), 2) qui présentaient une force d'association au moins moyenne (Tau-b de Kendall > 0,30), et 3) dont le tableau croisé offrait un effectif théorique suffisant (moins de 25 % des cellules ont un effectif de 5 ou moins). Ces variables ont été dichotomisées sous la forme suivante: DFXNS1E2, DFAVR1E2, DRSV1K2, DDISCSV1,

DD1SCSV2, DD1SCSV3, DFRSV1E2.

E,n suivant la procédure de sélection descendante pas à pas, six variables moins significatives

(selon le test de Wald) ont été éliminées après quatre tris successifs. Le modèle qui en résulte permet de prédire correctement le type de politisation nationale de 92 % des artistes. Cette relation est extrêmement significative (Khi-deux du modèle de 77 et 3 degrés de libertés, donc/) <0,001).

Les résultats sont intéressants à plus d'un titre. D'abord, les attentes linguistiques jouent un rôle plus marginal que prévu. Cette variable peut être éliminée du modèle sans diminuer son pouvoir prédictif. La croyance au progrès linguistique dans un Québec souverain est probablement générée par­ le processus de politisation nationaliste, mais ce n'est pas un préalable à cette politisation.

Contre tout attente, les artistes ne semblent pas se politiser en fonction de leurs intérêts professionnels. C'est une deuxième surprise. Les artistes croient que leur discipline gagnera en prestige et cette attente est bel et bien associée à la politisation, mais sont impact est nul. Elle n'ajoute pas à l'explication du phénomène.

83 L'analyse de régression élagvie et simplifie notre modèle explicatif en même temps qu'elle soupèse l'influence de trois facteurs subsistants. Les résultats révèlent que les artistes anticipant une situation économique améliorée ou semblable après la souveraineté ont 99 % plus de chances d'internaliser le discours politique indépendantiste. Cette croyance est la variable explicative la plus fortement associée à la politisation, présentant un coefficient de régression de 5,2.

La pression des pairs est en deuxième position, avec un coefficient de 3,3. Ainsi, les artistes qui s'imaginent que leur plus talentueux collègue est souverainiste ou neutre ont 96 % plus de chance d'appuyer le discours indépendantiste,

En troisième position, les attentes de gains en revenus personnels jouent un rôle presque aussi important (B — 2,8). Les artistes qui croient pouvoir augmenter ou conserver leurs revenus personnels dans un Québec souverain ont 94 % plus de chance d'acepter le projet indépendantiste.

Table 14. Facteurs d'appui au programme indépendantiste (politisation)

Coeff. de Rapport Variables explicatives de régression Écart- Test de de cotes Proba­ QOPTIONIQ B type Wald ddl Signit', exp(.0) bilité 1 Attente d'une situation 5,2* ••* 1,2 18,9 1 <0,001 181,28 99 % économique améliorée ou inchangée en cas de souveraineté (DKCNS1E2) 2 Croyance que le paît le plus admiré 3,3"+ 1,1 8,1 1 0,004 27,19 96 ° o est souverainiste ou neutre (DK-WR1E2) 3 Attente d'un revenu personnel 2,8" 0,9 9,7 1 0,002 17,07 94 % inchangé ou plus élevé en cas de souveraineté (DRSV1E2)

Conclusion

Se définir comme comme Québécois est une chose, et internaliser un programme politique indépendantiste en est une autre. L'identification nationale n'est pas nécessairement accompagnée de la politisation nationale. Pourtant, ces deux aspects de l'attitude nationaliste sont tous deux liés aux perceptions économiques, Un Québec souverain sera-t-il plus prospère? Gagnerais-je plus d'argent? Anticiper ces conséquences requiert une certaine réflexion, et cet effort donne l'occasion aux artistes d'internaliser un discours relativement élaboré sur l'indépendance.

H4 La pression des pairs est tout aussi liée à la politisation, mais elle relève d'un ordre moins réflexif. L'admiration pour une œuvre colore notre perception du créateur et de ses opinions politiques

Elle encourage la conformité. À moins que ce soit l'inverse, et que les artistes embrassent ceux qui partagent déjà leurs affinités politiques? Dans certains cas, cette sorte de sympathie politique est quasi nécessaire. Il est plus facile de goûter L'Odobre dans L'Homme rapaillé si l'on partage la passion nationaliste de l'auteur. On peut supposer que les écrivains qui prennent Miron pour modèle étaient ouverts au nationalisme avant de le fréquenter

En revanche, la majorité des artistes cités en modèle ne ciéent pas des oeuvres explicitement indépendantistes On peut apprécier la contribution d'Anne Hébert, de Réjean Ducharme, de )ean-Paul Lemieux, de Marc-André Hamelin, de Jean-Pierre Ronfard, de Maurice Savoie ou de Nicole Brassard sans connaître leurs convictions politiques. Dans la plupart des cas, ce n'est pas un contenu politique spécifique mais la qualité intrinsèque de l'œuvre qui sert d'appât. C'est seulement par la suite, en accueillant les opinions présumées ou affichées de l'auteur que les autres artistes sont politisés L'influence du milieu artistique ne semble jouer qu'à ce niveau horizontal et personnel En effet, les données ne montrent aucun lien entre la politisation et l'orientation nationale perçues des agences subventionnâmes, des diffuseurs culturels ou du public dont dépend l'artiste.

L'appui d'un artiste au programme indépendantiste est clairement lié à ses attentes

économiques et à l'influence de ses pairs. Dans le prochain chapitre, nous étudierons les conditions qui permettent à cet appui virtuel de se manifester par des comportements nationalistes bien concrets

85 Table 15. Attentes de prospérité économique et appui à l'indépendance (QECONSOUV * QOPTIONIQ)

Position sur l'indépendance OliM.nbk • IXfnonbk

S imcliurt-mt (ni ic-lcrau II. IIKTTIL Se duenoremt Advenant la souveraineté du Québec, la situation économique québécoise...

Table 16. Attentes de gains personnels et appui à l'indépendance (QREVSVG * QOPTIONIQ)

Position sur l'indépendance • I .M r.blc • DctHchk Effectif

linpict nt,ginl À votre avis, quel serait l'impact économique de la souveraineté sur vos revenus personnels, pendant les dix premières années?

86 Table 17. Attente de prestige professionnel et appui à l'indépendance (QDISCSVG * QOPTIONIQ)

100-

j

80- Position sur l'indépendance |H i i\onblc • iXfaxorabk

60- 1 1 1 (()- 1

1 20- 1 1

0-1 1 1 1 Plus appacicc \utant ou moins appiLcit-L Selon-vous, comment votre discipline artistique serait-elle appréciée dans un Québec souverain?

Table 18. Influence des pairs et appui à l'indépendance (QFAVOR * QOPTIONIQ)

Position sur l'indépendance B3l,.u.nbk • Di. tu oubli

•a 40-

w

NLUCTC I cckrabsu. Quelle est l'orientation politique de [l'artiste que vous admirez le plus dans votre domaine]?

8"? Table 19. Attentes linguistiques et appui à l'indépendance (QFRSOUV * QOPTIONIQ)

120-

100- Position sur l'indépendance H I nonWi 80- F~"l Dcfrnonbk

Effecti f -

w-

20-

o-J S imtliorcrait Rt-stcrait la intmc nu *c dui-norcrait Advenant la souveraineté du Québec, la situation de la langue et de la culture québécoise... Chapitre VIII. La mobilisation nationaliste

« Le rôle des artistes esr de faire bouger les frontières mentales » — Samira Makhmalbaf

Après avoir explore les composantes internes du nationalisme chez les artistes, nous entrons de plain- pied dans ses manifestations externes. L'attitude nationaliste ne se définit pas seulement par des élans affectifs pour la nation ou par d'ambitieux programmes d'émancipation politique. Elle s'exprime aussi par des gestes concrets. Certaines de ces actions sont routinières et superficielles alors que d'autres exigent des sacrifices personnels et de profondes convictions. Lire une brochure souverainiste est facile, la distribuer de porte à porte est difficile. Voter est une sinécure, mais solliciter ce vote comme député péquiste est un engagement.

Afin de mesurer l'intensité du comportement nationaliste, nous avons développé un index de mobilisation nationale basé sur système de pointage. Chaque type de comportement nationaliste ajoute

1 ou 2 points, selon l'intensité ou la fréquence du geste. La liste de comportements répertoriés dans le questionnaire incluait :

• L'abonnement à un journal ou à une liste de distribution souverainiste (variable SQLTVLIS1};

• Les tentatives de persuader son entourage de voter pour le camp du OUI ou pour le PQ (LEADER);

• L'expression d'opinions souverainistes à travers son art (EXPOL);

• Les prises de position souverainistes dans les médias (MEDIA);

• L'appui à une organisation souverainiste sous forme (a) de contribution de 20 $ ou plus (SOUVDON), (b) de présence à une assemblée publique (QSOUVASS), ou (c) de fonction bénévole ou salarié au sein de cette organisation (SOUVFONC);

• Vote souverainiste lors du référendum de 1995 (QVOTE1995).

89 Pris ensemble, ces huit indicateurs présentent un degré satisfaisant de cohérence interne (alpha de Cronbacb = 0,83), ce qui nous permet de croire qu'ils mesurent un seul et même phénomène. Le score de mobilisation nationale ainsi obtenu (MOBILEX) va de 0 à 16.

Les artistes totalement apathiques (score de 0) comptent pour 17 % de la colonie artistique, alors que les plus actifs (score de 16) sont à un peu plus de 1%. Si l'on divise les artistes en trois groupes, 49 % se situent dans le tiers le moins actif (MOBILEX entre 0 et 4), 39 % sont dans le groupe moyen (MOBILEX entre 5 et 11), alors que groupe le plus mobilisé représente 12 % de la colonie artistique (MOBILEX entre 12 et 16).

Table 20. Index de mobilisation nationale des artistes (MOBILEX)

-

-

— '-]

0 00 5 00 10 00 15 00

Nous ne disposons pas de toutes les données requises pour comparer la colonie artistique avec le reste de la population. Malgré tout, le degré de mobilisation politique des artistes semble considérablement plus élevé que la moyenne des citoyens. Au moment de notre enquête, le Parti Québécois comptait environ 100 000 membres, ce qui représente près de 2 % des francophones de la province. Bon nombre de ces membres sont inactifs, car il suffit de verser une modeste contribution et de signer une carte pour être enregistré. Par comparaison, plus de 33 % des artistes disent avoir déjà assisté à

90 l'assemblée publique d'une organisation souverainiste, 24 % ont fait un don d'au moins 20 $ à l'une de ces organisations, et 22 % y ont déjà occupé une fonction salariée ou bénévole.

De même, 30 % des artistes disent avoir déjà pris position dans les médias, 41 % ont déjà souscris à une publication souverainiste ou ont déjà exprimé leurs opinions souverainiste à travers leur art, 60 % ont déjà tenté de persuader leur entourage de voter pour un parti ou un camps référendaire nationaliste. Dans ce contexte, on ne saurait douter de la participation active de la colonie artistique à la cause souverainiste.

Afin de faciliter le travail d'analyse et limiter les problèmes d'effectifs statistiques, nous avons réduit notre index de mobilisation à une simple modalité binaire. Après césure à la médiane, la variable

QMOB1L oppose les artistes inactifs (score de 0 à 4) et ceux qui sont actifs pour la nation québécoise

(score de 5 à 16). Dans le présent chapitre, c'est cette dichotomie qui servira de variable dépendante.

1. Hypothèses rejetées

Toutes les explications fondées sur les variables sociologiques générales sont icjetées. lin d'autres termes, aucune relation significative n'a pu être établie entre QMOBIL et les variables EDl'C,

GENRE, QAGE, QEDUGG, QEDUCG, QFORM, RURAL, QREGIONP, QREVENUB,

QREVENUG, QREVENUP, REGION, et REVENU. Voilà qui contredit bon nombre d'études

électorales qui voudraient lier la mobilisation nationale au genre, à l'âge, à la localisation géographique ou au revenu et au degré d'éducation (Almond et Verba 1973; Barnes et Kaase 1979; Milbrath et Goel

1977; Brady, Sidney Verba et Lehman Schlozman 1995). Ces relations ne sont pas significatives chez les artistes.

De même, les hypothèses basées sur l'environnement professionnel des artistes sont erronées. Les créateurs et interprètes ont des intérêts professionnels communs et une certaine conscience collective de ces intérêts, mais l'impact sur la mobilisation nationale est limité. Ainsi, le financement public des arts par Ottawa et Québec (QFINFEDERG, QFINFEDERP, QFINPROVG, QFINPROVP, RECUFED, RECUGOV, RECUPROV), la perception des politiques cultuielles des deux paliers de gouvernement (INVESTD, LOBBY, QPOLC, QPOLQ) ou le climat politique du milieu culturel (DISCSOUV, DOMAINE2, DOMVERB, QDIFFUSE, QFAVOR, QJURCC, OJURYCQ, QPUBLIC) ne sont pas associés à la mobilisation des artistes. Il semble que les gestes

91 nationalistes des artistes sont moins un phénomène grégaire qu'une question de perceptions individuelles.

2. Attentes de prospérité économique

Une fois de plus, les attentes économiques s'avèrent cruciales. Le croisement des \ anablcs

QECONSOUV et QMOBIL révèle que les artistes qui s'attendent à une situation économique améliorée ou identique dans un Québec souverain sont actifs à 61 % (1,8 fois plus que la normale) et inactifs à seulement 39 %, soit 1,8 fois moins que la normale. (Voir table 23)

À l'inverse, leurs collègues pessimistes sont inactifs à plus de 88 % (3,6 fois plus que la normale) et actif à seulement 12 %, soit 3,6 fois moins qu'escompté.

Il s'agit d'une relation bilatérale extrêmement significative (Khi-deux de Pearson, p <0,001) et d'une association symétrique moyenne (Tau-B de Kendall = 0,39). Cette relation s'exprime aussi de façon significative dans le croisement ECONSOUV * QMOBIL.

3. Attentes de gain personnel

L'appât du gain motive-t-il les actions nationalistes? Ce n'est pas impossible. Les artistes qui anticipent un accroissement de revenu personnel avec la souveraineté sont actifs à 59 % (1,3 fois plus que la normale) et inactifs à seulement 41 % (1,4 fois moins que la normale). (Voir table 24)

Au contraire, ceux qui s'attendent à un revenu inchangé ou diminué sont inactifs à 74,5 % (2.5 fois plus que la normale) alors que seulement 25,5 % d'entre eux sont actifs, soit 2,5 fois moins que la normale.

Cette relation bilatérale entre QREVSVG et QMOBIL est extrêmement significative (test exact de Fisher, p < 0,001) et d'une association symétrique moyenne (Tau-B de Kendall = de -0,27). Elle s'exprime aussi de façon significative dans le croisement QREVSVP * QMOBIL.

92 4. Attente de prestige professionnel

Les artistes sont les maîtres d'œuvre de la culture québécoise, et ils s'attendent à ce que leur contribution soit revalorisée si cette culture devient majoritaire au sein d'un nouvel État indépendant, Cette espérance de gain en prestige artistique est le seul facteur professionnel lié directement à la mobilisation. Cette association apparaît si l'on croise QDISCSOUVG et QMOBIL. Ainsi, les créateurs qui croient que leur discipline serait mieux appréciée dans un Québec souverain sont mobilisés à 78 % (soit 3 fois plus que la normale) et apathiques à seulement 22 % (3 fois moins que la normale). Hn contrepartie, ceux qui croient que leur discipline serait autant ou moins appréciée, sont inactifs à 60 % (1,9 fois de plus que la normale), et actifs à seulement 40 % (1,9 fois moins que la normale). (Voir table 25)

Nous avons affaire à une relation bilatérale extrêmement significative à moins de 0,01 (test exact de Fisher) et à une association symétrique de force moyenne (Tau-B de KendaD = 0,34).

5. Attentes culturelles

Les attentes linguistiques semblaient associées à la politisation des artistes, mais cette variable a été éliminée après l'analyse de régression. Cette variable refait maintenant surface au niveau de la mobilisation nationale. En effet, la relation bilatérale entre QFRSOUV et QMOBIL est extrêmement significative (test exact de Fisher^ <00(),1) et présente une association symétrique de force moyenne (Tau-B de Kendall = 0,41). (Voir table 26)

Chez les artistes qui croient que la situation de la langue et de la culture s'améliorerait dans un Québec souverain, 69 % sont mobilisés pour la nation (2,7 fois plus que la normale le laisserait présager) et seulement 31 % sont inactifs (2,8 fois moins que la normale).

Inversement, les artistes qui prévoient une situation linguistique inchangée ou détériorée sont inactifs à 73 % (soit 3,2 fois plus que la normale), alors que seulement 27 % sont actifs (3,1 fois moins que la normale).

93 6. Insécurité linguistique

Cette variable est le versant négatif de QFRSOUV. Ici il n'est plus question d'imaginer la situation du français dans une hypothétique République mais d'évaluer ses chances de survie dans le contexte actuel. Les répondants sont pessimistes à cet égard. En effet, 75 % des artistes se disent « plutôt d'accord » ou « complètement d'accord » avec l'idée que « la langue française est menacée au Québec »

(QMENACE).

L'insécurité linguistique semble être un ingrédient de la mobilisation nationaliste puisque les optimistes sont beaucoup plus apathiques. En effet, les artistes qui ont confiance au futur de la langue française sont inactifs à 71 % (soit 2,2 fois plus que la normale) et actifs à seulement 29 %, soit 2,2 fois moins que la normale ne le laisserait présager. Il s'agit d'une relation bilatérale extrêmement significative (test exact de Fisher, p < 0,001) et d'une association symétrique moyenne (Tau-B de

Kendall = 0,24). (Voir table 27)

7. Analyse de régression

L'analyse de régression de ces variables permet d'élaborer un modèle qui prédit l'apathie ou la mobilisation de 72 % des artistes interrogés. Parmi les cinq facteurs liés à la mobilisation nationale, deux ont été éliminés lors du calcul statistique, suivant une procédure semblable aux chapitres précédents. Ainsi, il appert que les attentes culturelles et les attentes de gains personnels contribuent de façon négligeable au pouvoir explicatif du modèle et peuvent être ignorés.

L'anticipation de prospérité dans un Québec souverain est le facteur le plus fortement associé

(B = 1,95) à la mobilisation nationale. Un artiste qui adopte cette croyance a 87 % des chances d'agir concrètement pour l'avancement de la nation québécoise.

De même, les créateurs qui estiment que leur pratique artistique sera prisée davantage dans une nouvelle République ont 84 % des chances de se mobiliser pour la souveraineté. C'est le deuxième facteur en importance, présentant un coefficient de régression de 1,68.

94 L'insécurité linguistique est bel et bien associée à la mobilisation nationale. Cette variable présente un coefficient de régression de 1,30. Un artiste qui craint pour la survie du français au sem de la Fédération a 78 % de chances d'agu- concrètement pour l'émancipation de la nation québécoise

Table 21. Facteurs de mobilisation nationale

Coeff. de Rapport Variables explicatives de régression Écart- Test de de cotes Piobabj QMOBIL B type Wald ddl Signif. exp(i?) hté \ttente d'une situation économique 1,95*** 0,53 13,51 1 <0,001 7,06 87% inchangée ou améliorée en cas de souvetaineté (DhCNSlfc.2) \t tente que la discipline sera plus 1,68 '*" 0,40 17,41 1 <0,001 5,40 84% appreaee dans un Québec souveiain (DDISCSV1) Pessimisme quant à la survie du français 1,30** 0,42 9,62 1 0,002 3,66 78% au Québec (DMENAC1)

Joutes les vanablc becs de façon significatives (p <0,05) a la mobilisation (QMOBIL), picsentant une force d'association au moins mnvenne ("I au b de kxndall > 0,30) tt dont le tableau croise présente un cttectif théorique suffisant (etteetit < S dans < 25 vn des ccHules) ont etc diehoromisees et utilisées dans l'elabotation du modèle, soir Dl ( NS1I 2, Dl RSV11 2, DRS\ 11 2 DDISt S\ 1 DDISC S\'2, DDISC SV3 DMl N \( 1, DMl'N U 2 In suivant la procédure de sckction descendante pas a pas, cinq variables moins signifie UACS (selon le test de \X aldj ont ete éliminées aptes c|iiatic tris successifs | e modek qui en tesulte peimet de preehic eoiiectement l'inaction ou la mobilisation nationale de 72 "• des artistes ( ette relation est extrêmement significative (Khi deux du modèle de 60 29 et 3 degics de libeites, donc/) < 0,001)

Conclusion

Les données ne donnent aucune raison de croire que les variables sociales et professionnelles jouent un rôle significatif dans la mobilisation nationale des artistes. Les hommes ne sont pas plus mobilisés que les femmes. Les francophones montréalais sont m plus m moins actifs que leurs concitoyens des régions ressources. L'âge et le revenu qui contribuent à la définition du fameux « groupe porteur » de la souveraineté (Gagné et Langlois 2000) ne semblent pas plus pertinents ici, du moins, pour le groupe et la période étudiée.

En revanche, les espoirs de croissance économique et de prestige artistique accru dans un Québec souverain sont fortement associés à l'action politique. Le rêve d'une République prospère stimule l'action militante. Près de trente ans après l'adoption de la Charte de la langue française, le sentiment d'insécurité linguistique persiste et continue de mobiliser les artistes souverainistes La langue et l'économie sont les deux fouets des militants

95 96 Table 22. Attentes de prospérité et mobilisation nationale (QECONSOUV * QMOBIL)

Mobilisation lmcnf pour h [QJ m non qmbcœisL \ctif pour la {~} inhon québécoise

a

Samclitncrait ou resterait le mmic Si dctciion-nu Advenant la souveraineté du Québec, la situation économique québécoise...

Table 23. Attentes de gains personnels et mobilisation nationale (QREVSVG * QMOBIL)

llll)-

80- Mobilisation Inactif pour la • nation québécoise Actif pour h <- f>o- ["l nation o québécoise £d

40-

20-

• „

0- * Impict positif ou neutre Impact nc^atif A votre avis, quel serait l'impact économique de la souveraineté sur vos revenus personnels, pendant les dix premières années? Table 24. Attentes de prestige professionnel et mobilisation nationale (QDISCSOUVG * QMOBIL)

Mobilisation biacrif pour h

tjucbuoiM \ctif pour h |7j 11 ItKJtl québécoise

w

Phi^ippnau \urani ou tnmm ippriuu Selon-vous, comment votre discipline artistique serait-elle appréciée dans un Québec souverain?

Table 25. Attentes culturelles et mobilisation nationale (QFRSOUV * QMOBIL)

Mobilisation imctif pour h pfj nation c|uibceotsL \ctif pour la EU mtion cjuebecoiM

W

S améliorer!it Resterait h même ou >L détériorerait Advenant la souveraineté du Québec, la situation de la langue et de la culture québécoise...

98 Table 26. Insécurité linguistique et mobilisation nationale (QMENACE * QMOBIL)

Mobilisation Inactii pKHii r h nation québécoise \ctif pour 1; intion • quebccoiM. a

j

Ln désaccord 1 n accord À votre avis, la langue française est-elle menacée au Québec?

99 Chapitre IX. Le vote référendaire

« People vote for their dream and fears » — Martin Goldfarb

Une attitude nationaliste ne prédit pas nécessairement le comportement d'un citoyen dans l'isoloir. On peut se définir comme Québécois sans politiser cette identité et sans traduire cette appartenance culturelle par un vote souverainiste. Il y a néanmoins une corrélation extrêmement significative (test de Fisher, p <0,001) entre le vote de 1995 et les dimensions affectives, cognitives et comportementales du nationalisme. La force d'association de QVOTE1995 avec la variable QRIDENTITE est de 0,51, elle grimpe à 0,60 pour QOPTIONIQ et se situe à 0,53 pour QMOBIL.

On peut considérer les votes référendaires comme de simples manifestations intermittentes de la mobilisation nationale, mais c'est l'aspect du nationalisme qui a été le plus étudié. Et pour cause. C'est la forme d'expression la plus lourde de conséquences et celle qui est la plus facile à mesurer. C'est aussi le signe le plus évident de l'engagement des artistes. Lors du référendum de 1980, la population québécoise votait OUI à 40,4 %, alors que la colonie artistique appuyaient le projet à 86,3°'o. En 1995, le vote souverainiste de la population montait à 49,4 %, tandis que les écrivains, créateurs, et interprètes cochaient OUI à 77,5 %. Ces données sont corroborées par un sondage interne des membres de l'UDA, lesquels se seraient ralliés au camp souverainiste à 80 % (Yakabuski, 1995).

100 Table 27. Vote référendaire en 1980 Table 28, Vote référendaire en 1995

OUI NON OUI NON

On remarquera que l'appui souverainiste en 1995 a reculé de 9 points chez les artistes alors qu'il grimpait d'autant chez le reste de population. Est-ce la preuve du désenchantement des artistes pour la cause ? Une bonne partie de ce repli est attribuable à la nouvelle génération d'artistes qui votaient pour la première fois en 1995. Les jeunes créateurs et interprètes sont fortement souverainistes, mais ils semblent légèrement moins fervents que leurs aînés, puisqu'ils cochaient « OUI » à 72 % alors que le reste des artistes votait OUI à 80 %.

Pourtant, l'impact de cette nouvelle cohorte n'explique pas tout. En éliminant ces répondants de l'équation, le camp du NON gagne tout de même 7,5 points d'un référendum à l'autre. Il y a donc des signes de lassitudes, tel qu'en témoigne la foi chancelante de plusieurs chantres de la souveraineté. On songe aux confessions de Michel Tremblay (La Presse, 9 avril 2006) et Robert Lepage (Le Devoir, 11 avril 2006), bien sûr, mais aussi aux revirements de Jacques Godbout (Le Devoir, 21 août 2006), Jean- Pierre Fcrland (Le journal de Montréal, 1 décembre 2006) et Robert Charlebois (Le journal de Montréal, 5 novembre 2006).

101 Table 29. Comparaison entre le vote des artistes et de la population québécoise

Vote OUI Vote NON Vote discret Artis Pop Diffé- Artis­ Pop Diffé­ Artis­ Pop Diffc n> icncx te. rence te* rençc Variables Hommes 70,3 51,3 + 19 20 38,8 -18.8 9,6 9,8 -0,2 Femmes 67,3 39 +28,3 19,3 45,5 -26,2 13,2 15,6 -2,4 18-24 ans 60 55,4 +4,6 33,3 35,4 2,1 6,6 92 -2,6 25-34 an5 70,3 47,7 +22,6 16,6 42,3 -25,7 12,9 9,9 +3 35-44 ans, 72,1 51,2 +20,9 15,2 35," 20,5 13,1 13 +0,1 45-54 ans 68,9 46,4 +22,5 24,5 39,5 -15 6,8 14,1 7,3 55-64 ans 100 37,1 +62,9 0 52,1 -52,1 0 10,8 -10,8 65 ans et 1 50 27,5 +22,5 50 52,1 2,1 0 20,4 20,4 Secondaire 47.8 46 + 1,8 1 34,7 40,7 -6 17,3 13.3 44 CEGEP et c. classique 78,8 47,4 +31,4 11,5 40,1 -28,6 9,6 12,1 -2,8 Universitaire ou éqiuv 70,3 43,6 +26,7 20 48,5 -28,5 9,6 8 i 1,6 Moins de 20,000 $ 71 40,1 +30,9 23,1 42,8 -19,7 5,7 17 -11,3 Montréal 71,4 35,1 +36 13 53,9 "-40,9" 15,6 10,7 + 4,9 Couronne de Montréal 46,1 48,8 -2,7 38,4 39,9 -1,5 15,5 11,4 f-4,1 Périphérie de Montréal 66,6 52,7 + 13,9 22,2 31,1 •8,9 11,2 16,2 -5 Québec 63 46,8 +16,2 23,9 39,2 -15,3 13,1 13,9 -0,8 Outaouais 50 22,4 +27,6 50 66,] 16,1 0 11,5 11,5 Centre du Québec 100 48,3 +51,7 0 34,8 34,8 0 16,9 -16,9 Régions éloignées 75,8 55,9 +19,9 17,2 31,4 -14,2 7 12,7 -5,7

Les données sur la population proviennent de 23 796 entrevues menées lors de 27 sondages d'opinions entre le Ici octobre 1995 et le 2 avril 2001. Ces résultats sont compilés dans Gagné et Langlois (2002, pp. 113, 168), Répartition égale des non-réponses (incluant ceux qui n'ont pas voté ou ne se souviennent pas, mais excluant ceux qui n'avaient pas le droit de vote) L'âge acaiel des artistes a été soustrait de 10, pour tenir compte de leur âge lors du vote de 1995. Les catégoties de tevenu ne coïncident pas parfaitement, sauf pour les moins de 20 000, ce qui représente la majorité des arustes

S'il est vrai qu'il y a eut un léger recul du OUI au sein de la communauté artisuque, ce groupe continue malgré tout de former l'avant-garde de la lutte souverainiste. Un artiste a beaucoup plus de chance de voter OUI qu'un autre Québécois de même langue, sexe, âge, niveau d'éducation, salaire ou localisation géographique. C'est encore plus vrai chez les artistes qui sont des femmes (28,3 points de plus), qui étaient âgées entre 55 et 64 ans en 1995 (62,9 points de plus), ou qui habitent la région du Centre du Québec (51,7 points de plus).

Si l'on compare le vote des artistes avec celui des quatre types d'électeurs identifiés par Gagné et Langlois (2002), ils sont partout en avance. Leur enthousiasme dépasse même celui du fameux « groupe porteur », ces francophones nés entre 1977 et 1941, étudiants ou employés à plus de 20 000 $ par année. Certes, ce type d'électeurs votait OUI à 67,7 % en 1995, mais c'est presque dix points de moins que les artistes.

102 Table 30. Comparaison entre le vote des artistes et des types d'électeurs

H F

Type I. Francophones, 18-54 ans (en 1995), étudiants ou actifs, 20 000 $ et plus 65,2 56,6 Artistes francophones, 18-54 ans (en 1995), étudiants ou actifs, 20 000 $ et plus 75,3 82,5 Différence: +10,1 +25,9

Type II. Francophones, 18-54 ans (en 1995), étudiants ou actifs, 20 000 % et moins 57,5 43,5 Artistes francophones, 18-54 ans (en 1995), étudiants ou actifs, 20 000 $ et moins 86,9 64,5 Différence: +29,4 + 21

Types UI et IV. Francophones, 55 ans et plus (en 1995) 45.2 31,8 Artistes francophones, 55 ans et plus (en 1995) 80 100 Différence: + 34,8 +68,2

Considérant cet appui très fort au camp souverainiste, il ne semble pas exagéré de considérer les artistes comme les intellectuels organiques du mouvement nationaliste au Québec. On s'abstiendra donc de conclure au désengagement de la colonie artistique à chaque fois qu'une tête d'affiche fait acte d'apostasie. Dans ce chapitre, nous tâcherons d'expliquer le comportement électoral extraordinairement souverainiste des créateurs et interprètes québécois.

1. Hypothèses rejetées

Contrairement à ce que les études électorales et référendaires laissaient présager (Cloutier, Guay et

Latouche 1992; Crête 1984; Drouilly 1998; Gagné et Langlois 2000, Lachapelle 1996; Nadeau 1992;

Pinard, Bermer et Lemieux 1997), nos données ne permettent pas de conclure que les facteurs sociaux classiques aient joué un rôle structurant lors du référendum de 1995. Chez les artistes, les hommes ne votent pas OUI plus souvent que les femmes. Les francophones montréalais sont ni plus ni moins souverainistes que leurs concitoyens des régions. L'âge et le revenu qui contribuent à la définition du

« groupe porteur » de la souveraineté (Gagné et Langlois 2000) ne semblent pas plus pertinents.

Dans ce cas, peut-on expliquer le vote par des déterminants professionnels? Il ne fait aucun doute que l'ensemble de la colonie artistique s'est mobilisé lors de la campagne de 1995. Les artistes ont payé de leur personne en écrivant des lettres ouvertes dans les journaux', en faisant du porte à porte10,

9 Par exemple, on lira les lettes souverainistes d'Yves Beauchemin (Le Devoir, 23 février 1995, p.a7; Le Devoir, 24 octobre 1995, p.b3 ) et de Rose-Marie Arbour (Le Devoir, 9 mars 1995, p.a7), ou le point de vue fédéraliste de Robert Melançon

103 en participant au réseau des Partenaires pour la souveraineté (La Presse, 21 janvier 1995, p.a21), en créant des œuvres propagandistes11 ou en récitant publiquement la fameuse Déclaration de Souveraineté12. De plus, les porte-parole de la communauté artistique ont participé activement aux audiences des commissions régionales sur l'avenir du Québec (Le Soleil, 5 mars 1995, p.a4). Ils ont affiché une neutralité bienveillante à l'égard du projet ou ont appuyé publiquement la souveraineté , lançant ainsi une consigne de vote. Ce grand branle-bas de combat a-t-il influencé le vote individuel des autres artistes? Probablement pas. Les données ne révèlent aucune association statistiquement significative entre le vote des créateurs et l'orientation politique perçue des associations professionnelles, des diffuseurs culturels et du public.

Après avoir professé ses convictions souverainistes lors d'une entrevue télévisée, Robert

Lepage remarque que la subvention fédérale pour sa plus récente production se fait attendre (La Presse,

14 octobre 1994). S'agirait-il d'un signal d'Ottawa pour discipliner les artistes nationalistes ?

L'imbroglio sera vite éclarrcit, et le célèbre homme de théâtre recevra les fonds promis. Cet épisode est atypique puisque la majorité des artistes québécois croit en l'impartialité politique des agences subventionnaires telles que le Conseil des Arts du Canada et le Conseil des Arts et des Lettres du

Québec. En fait, 60 % ignorent si le CAC a un biais politique ou nient sont existence, et 67 % ont le même point de vue à l'égard du CALQ. Quoi qu'il en soit, la perception de ces agences n'est pas liée de façon significative au vote des artistes en 1995.

La perception des politiques culturelles semble jouer un rôle tout aussi négligeable. Lorsque la ministre péquiste Marie Malavoy promet qu'un Québec souverain compenserait pour la perte des appuis financiers du Conseil des Arts du Canada, elle est encensée par le directeur général de l'Union des Artistes (Pierre Lavoie), par le président du Conseil québécois du Théâtre (Pierre Rousseau) et par

(Le Devoir, 12 août 1995), ]ean-Louis Roux (Le Devoir, 20 octobre 1995, p.a9.) et René-Daniel Dubois (Le Devoir, 22 février 1995, p.b3). 10 En particulier, René Caron et Michel Tremblay (La Presse, 7 octobre 1995). 11 Quatre exemples parmi tant d'autres : le film Octobre de Pierre Falardeau (Le Devoir, 30 octobre 1995, p.a8,), l'exposition d'art visuel Etre souverain: quatre perspectives à la Galerie Arts technologiques du Centre Copie-Art (Le Devoir, 29 juin 1995, p.b8), l'opéra sur la vie et l'exécution du patriote Chevalier de Lorimier ÇLe Devoir, 23 juin 1995, p.dl4) ou Les Mystères de Québec, un spectacle politisé et à grand déploiement portant sur l'avenir de la ville comme capitale (Le Soleil, 10 mai 1995, p.bl5). 12 Marie Laberge et Gilles Yigneault, 6 septembre 1995. "Le Conseil de la culture de Québec préfère rester neutre bien que ses dirigeants soient clairement favorables à la cause ÇLe Soleil, 18 avril 1995). Il en va de même pour la Société professionnelle des auteurs et des compositeurs du Québec (Li? Devoir, le 25 mars 1995) et pour le Forum sur l'avenir culturel du Québec tenu au théâtre Périscope ÇLje Soleil, 1e' septembre 1995, p.b3). 1 ' Par exemple, la prise de position de l'UNF.Q (Le Droit, 27 septembre 1995, p.22), de l'Académie des lettres du Québec (Le Devoir, 18 avril 1995, p.a8) et du Comité des gens de la culture.

104 la présidente de l'Association québécoise des réalisateurs et réalisatrices du Québec, madame Sylvie Van Brabant (Le Devoir, 15 octobre 1994, p.al ; Le Devoir, 18 octobre 1994, p.b7). Les répondants de l'enquête font échos à ce sentiment. Certes, les politiques culturelles de Québec et d'Ottawa sont jugées également décevantes (POLQ =75 %, POLC = 77 %), mais 78 % des répondants estiment que le gouvernement provincial est le palier le plus attentif aux demandes de leur regroupement professionnel (LOBBY).

De plus, 63 % des répondants estiment que Québec investit davantage que les gouvernements fédéral et municipaux dans leur discipline artistique (INVESTD). Cette perception est d'autant plus révélatrice qu'elle est manifestement fausse. Dans l'année qui précède notre enquête, le fédéral dépensait 61 % de plus que la province pour la culture québécoise, à hauteur de 150 millions de dollars par rapport à 95 millions de dollars (Statistique Canada, 27 janvier 2005).

On pourrait prévoir que les artistes ayant ces préjugés favorables pour la province favorisent un élargissement des responsabilités québécoises et appuient la souveraineté. Ce serait une erreur. On n'observe aucun lien statistique significatif entre le vote référendaire des artistes et la perception des politiques et des investissements culturels des deux paliers de gouvernements. Il semble donc que Francine Bertrand-Venne parlait non seulement pour la SPACQ mais aussi pour l'ensemble de la communauté artistique lorsqu'elle déclarait: « nous ne tenons pas pour acquis que la souveraineté, comme mesure politique, soit automatiquement en notre faveur» (Francine Bertrand-Venne citée dans Iji Devoir, le 25 mars 1995),

2. Attentes de prospérité économique

Une étude de Biais, Martin et Nadeau (1995) avait déjà suggéré une relation entre les attentes économiques et l'appui à la souveraineté, mais l'enquête portait sur un groupe d'étudiants universitaires. La situation est encore plus claire chez les artistes. En ceux qui croient que l'économie du Québec s'améliorerait ou resterait inchangée en cas de souveraineté ont voté OUI à 89% (soit 1,7 fois plus que la normale) et NON à 11 % (3,2 fois moins que la normale). En contrepartie, ceux qui croient que l'économie se détériorerait ont voté OUI à 31 % (soit 3,4 fois moins que la normale) et NON à 69 % (soit 6,4 fois plus que la normale).

105 Cette relation bilatérale entre QECONSOUV et QVOTE1995 est extrêmement significative (test exact de Fisher, p <0.001) et elle est forte (Tau-B de Kendall = 0,56). Une relation significative semblable peut aussi être observée si l'on croise ECONSOUV et QVOTE1995.

3. Attentes de gains personnels

Logiquement, l'espoir de croissance économique s'accompagne d'une attente d'amélioration du niveau de vie. Ces spéculations pourraient jouer un rôle dans le vote de 1995. En effet, les répondants qui croient que la souveraineté aurait un impact neutre ou positif sur leurs revenus personnels n'ont voté NON qu'à 14 % (2,2 fois moins que la normale).

La situation inverse prévaut chez les artistes qui croient que la souveraineté diminuerait leurs revenus. Ce groupe votait NON à 51,1 % (soit 4,2 fois plus que la normale) et OUI à 49 %, soit 2,2 fois moins que la normale.

Cette relation bilatérale entre QREVSVG et QVOTE1995 est extrêmement significative (test exact de Fisher, p < 0,001) et représente une association symétrique moyenne de -0,37 (Tau-B de Kendall). On peut observer une relation significative de même type si l'on croise QREVSVP et VOTE1995.

4. Influence des pairs

On se souviendra que l'influence des pairs jouait un rôle au niveau de l'intériorisation d'un programme politique indépendantiste, et qu'un artiste avait 96 % des chances de partager les idées d'un collègue admiré. Ce facteur refait surface au niveau du comportement électoral. Ceux qui croient que leur artiste favori est fédéraliste votent NON à 75 %, soit 3,1 fois plus qu'ils ne le devraient si les résultats était seulement dus au hasard.

Cette relation entre QFAVOR et QVOTE1995 est de type bilatérale et elle est extrêmement significative (Khi-deux de Pearson, p < 0,001). Elle présente une association symétrique de force moyenne (Tau-B de Kendall = 0,37).

106 5. Attentes culturelles

L'avenir de la langue et de la culture refait surface comme facteur associé au vote. Chez les artistes qui croient que la situation de la langue et de la culture québécoise s'améliorerait dans un Québec souverain, 90,9 % ont voté OUI (1,7 fois plus que la normale), alors que 9,1 % ont voté NON (3,1 fois moins que la normale).

Inversement, ceux qui croient que la situation resterait la même ou se détériorerait ont voté NON à 40,7 %, soit 3,6 fois plus que la normale. Les autres votaient OUI à 59,3 %, soit 2 fois moins que la normale ne le laisserait présager.

Ce croisement de QFRSOUV et de QVOTE1995 présente une relation bilatérale extrêmement significative à moins de 0,001 (test exact de Fisher) et d'une association symétrique moyenne de 0,37 (Tau-B de Kendall). Une relation significative similaire peut être observée si l'on croise FRSOUV et QVOTE1995.

6. Insécurité linguistique

Nadeau et Fleury (1995) avaient déjà suggéré que les gains linguistiques anticipés jouaient un rôle crucial dans l'appui à la souveraineté. Ici nous mesurons l'aspect opposé de ce sentiment : les craintes générées par le contexte actuel. Il semble que l'insécurité linguistique joue un rôle dans le comportement référendaire des artistes. La relation bilatérale entre QMRNACR et QVOTR1995 est extrêmement significative (test exact de Fisher, p < 0,001) et elle présente association symétrique moyenne (Tau-B de Kendall = 0,42). De même, une relation significative de même type peut être observée si l'on croise MENACE et QVOTE1995.

Concrètement, on observe que les artistes optimistes quant à l'avenir de la langue française votent NON à 53,8% (4,7 fois plus que la normale) et ne votent OUI qu'à 46,2 %, soit 2,6 fois moins que la normale. La situation se renverse chez les pessimistes. Dans ce groupe, 87,2 % ont voté OUI (1,4 fois plus que la normale) alors que seulement 12,8 % ont voté NON (2,7 fois moins que la normale).

107 7. Analyse de régression

Lorsque l'on passe toutes ces variables au crible de l'analyse de régression logistique, deux d'entre-elles se voient éliminés. En effet, il semble que les attentes de gains en revenus personnel (QREVSVG) et que les espérances culturelles (QFRSOUV) n'ajoutent rien au pouvou: prédictif du modèle. C'est peut être que ces variables mesurent les mêmes phénomènes que QECONSQUV et QMENACE, mais avec moins de précision. Les attentes de prospérité générale et de gain personnel sont conceptuellement liées. De même, les craintes pour le futur du français dans le contexte canadien ne sont que l'autre versant des espoirs de progrès linguistiques à l'extérieur du Canada.

La variable qui prédit le mieux le vote d'un artiste est l'attente de progrès économique dans un Québec souverain. Sous sa forme dichotomisée, elle prend la forme de DECNS1E2 et présente un coefficient de régression de 3,34. Cette relation est extrêmement significative puisque le pur hasard ne la ferait apparaître qu'une fois sur mille (p < 0,001). En termes plus concrets, il y a 96 % de probabilité qu'un artiste anticipant une République prospère vote OUI lors du référendum. Le deuxième facteur le plus important est l'influence des pairs (DFAVR1E2, B = 2,89). Un artiste qui croit que le collègue qu'il admire le plus n'est pas fédéraliste a 94 % des chances de voter OUI. Finalement, la craaite de l'extinction du français est la troisième variable retenue dans notre modèle. Elle présente un coefficient de 2,33. Un artiste pessimiste quant à la survie de la langue française a 91 % des chances de cocher OUI dans l'isoloir.

108 Table 31. Facteurs liés au vote souverainiste

Coeff. de Rapport Variables explicatives de régression Écart- Test de de cotes Proba- QVQTE1995 B type Wald ddl Signif. cxp(-S) bihté 1 Attente d'une situation 3,34 *** 0,79 17,89 1 < 0,001 28,35 96% économique inchangée ou améliorée en cas de souveiamete PECNS1E2) 2 Cioyance que le pair le plus adrruié 2,89* 1,17 6,03 1 0,014 18,02 94% est souverainiste ou neutre (DFAVR1E2) 3 Pessimisme quant a la survie du 2,33** 0,74 10,04 1 0,02 10,33 91% fiançais au Québec (DMENKCl) toutes les vauabk becs de façon significatives (p < 0,05) au vote souverainiste (QVO 11 1995) piesentant une force d'association au moins moyenne (1 au b de Kcndall > 0 25) et dont le tableau croise piescnte un ettectit thconejuc suffisant (<25% des cellules ont un cftectit <5) ont cte dichotomisccs et utilisées dans l'claboiation du modèle soit Dl ( NSI! 2, Dl KSV11 2, DRSY1I 2, DD1SC S\ 1, DDISC S\2, DDJSCSY3, DMI NAQ, DM1 N \C 2, Dl W'Rll 2 I n suivant la piocedurc de sélection descendante pas a pis, s,\ \atiabks moins significatives (selon le lest de Wald) ont cte éliminées aptes cinq tus successifs le modèle qui en résulte peimet de pieelue cotiectement le vote de 85 % des artistes ( ette relation est extrêmement significative (Khi deux du niodele de 46,26 et 3 degrés de libtiUs,donc/>< 0,001)

Conclusion

Les artistes votent OUI en masse. Ils agissent ainsi parce qu'ils croient au succès économique d'un Québec souverain, parce qu'ils estiment que leur langue est menacée, et parce qu'ils croient que leurs idoles sont nationalistes.

Du point de vue du politologue et du politicien, ces résultats sont forts alléchants Gardons nous cependant de réduire l'attitude nationaliste au seul vote référendaire. Ce n'est que l'un des aspects de la mobilisation II y de bonnes raisons méthodologiques d'étudier plusieurs dimensions du nationalisme à la fois. Notre enquête a été menée 10 ans après le référendum, ce qui entraîne deux conséquences fâcheuses D'une part, la mémoire des répondants a pu flancher, et le vote reporté pourrait être erroné II est improbable qu'un événement aussi mémorable soit oublié, mais une telle distorsion peut apparaître chez un petit nombre de répondants

L'autre problème est plus sérieux Comment s'assurer que les facteuts sociologiques, psychologiques et professionnels mesurés en 2005 existaient en 1995 et influençaient le vote d'alors-' Par exemple, le salaire reporté en 2005 peut différer de celui en 1995 II n'est donc pas nécessairement hé au vote Le niveau d'éducation, la localisation géographique, les valeurs et les perceptions ont également pu changer entre temps. On ne peut projeter des attributs actuels sur un vote passé.

109 C'est pour limiter ces deux difficultés que le vote doit être triangulé avec des indicateurs qui mesurent le nationalisme actueldes artistes. Les dimensions de l'identification, de la politisation et de la mobilisation jouent ce rôle. Elles s'accordent pour confirmer le rôle central des attentes économiques.

un Table 32. Attentes de prospérité économique et vote référendaire (QECONSOUV * QVOTE1995)

1311-

tWkiè Jira Vote référendaire 1 Hou 1 (10 — i

là * , y

1(1-

I 1 1 i_ „—_ ÉT8i*y£^Ta ' .

0- ^ S'imdiourait ou restent. ! le même Se eletenorcrait Perception de l'impact économique de la souveraineté

Table 33. Attentes de gains personnels et vote référendaire (QECONSOUV * QVOTE1995)

150-

Vote référendaire lou K.0- • NON

0l>-

. Impact positif eu neutre Impact négatif Perception de l'impact de la souveraineté sur les revenus personnels

L11 Table 34. Influence des pairs et vote référendaire (QFAVOR * QVOTE1995)

Vote référendaire m oui • NON sa u

'^ÀS^'

Souverainiste Quelle est l'orientation politique de [l'artiste que vous admirez le plus dans votre domaine]?

Table 35. Attentes culturelles et vote référendaire (QFRSOUV* QVOTE1995.)

120-

100- • ' -l Vote

1 référendaire

«0- ; QNON

i i ; (lll- i i ï<7v ! 'K,:\>"v 40- i ^IJC i i i 20- | *

.S amélioreraii t !U Mmii la même ou >c eietenoieran Advenant la souveraineté du Québec, la situation de la langue et de la culture québécoise...

112 Table 36. Insécurité linguistique et vote référendaire (QFRSOUV* QVOTE1995.)

Vote référendaire

sa w

! u dcsaccoid  votre avis, la langue française est-elle menacée au Québec?

113 Chapitre X. Conclusion

« La culture a une dimension politique, paice que la quête de soi n'est pas dissociable de la quête commune » — Femand Dumont (1995 29)

Après avoir mené une vaste enquête auprès de centaines d'artistes et après avoir analysé les données sous tous les coutures, voici venu le moment du bilan. Quelles nouvelles connaissances avons-nous acquises? Comment ces résultats contribuent-ils à l'avancement de la discipline? Quelles sont les implications pratiques et théoriques?

1. Objectifs, méthode et résultats

Nos travaux traitent de la contribution des artistes au mouvement nationaliste d'une société subétatique, le Québec. De nombreuses observations anecdotiques suggèient que la colonie artistique de la province prend fait et cause pour la souveraineté, mais l'ampleur et les motivations de cet engagement restaient inexplorés jusqu'à maintenant. Nous avons donc voulu mesurer la magnitude et l'orientation de l'attitude nationaliste sous ses aspects affectif, cognmf et compoitemcntal Le deuMcmt objectif consistait à comprendre les raisons fortes qui motivent ces attitudes politiques Hnalement, il s'agissait de voir si les institutions et politiques culturelles des deux paliers de gouvernements peuvent influencer l'orientation souverainiste ou fédéraliste des artistes.

La méthodologie de l'enquête repose sur un questionnaire postal auto-administré distribué au printemps 2005. Le cadre d'échantillonnage mcluait près de 16 000 artistes provenant de toutes les disciplines artistiques et de toutes les régions du Québec. 470 répondants ont été sélectionnés aléatoirement à l'intérieur de cinq grandes strates proportionnelles au poids démographique de chaque discipline artistique. Les techniques du Tai/ored Design Metbod ont été employées afin d'optimiser le taux de réponse, et chaque sujet a donc reçu quatre envois postaux successifs. Une attention particulière a été prêtée à la conception graphique du questionnau-e ainsi qu'à Tordre, au format et au libellé des

114 questions. Un incitatif de 5 $ était également offert aux sujets. Ces stratégies combinées se sont avérées efficaces puisque 259 questionnaires remplis et éligibles ont été retournés, offrant ainsi un taux de réponse de 55 %. Considérant la taille de la population étudiée, les résultats de l'enquête présentent donc une marge d'erreur de ± 6 points dans 95 % des cas.

L'analyse de ces données est révélatrice. D'abord, elle confirme la dépendance et la précarité de la condition d'artiste. Le Québec a adopté les politiques culturelles les plus généreuses du Canada et il a favorisé l'établissement de puissants syndicats professionnels tels que l'Union des artistes, Plus de la moitié des répondants affirment avoir reçu des fonds fédéraux ou provinciaux pour poursuivre leurs activités artistiques. Malgré tout, plus du quart des artistes interrogés vivent en-deçà du seuil de la pauvreté. La situation est encore plus difficile chez les femmes, parce qu'elles sont sur-représentées dans les plus basses tranches de revenu et parce que leurs réalisations semblent susciter moins de reconnaissance chez leur pairs.

Dans ce contexte difficile, la survie de la colonie artistique est directement liée aux investissements et aux politiques culturelles des gouvernements. Les répondants se montrent particulièrement conscients de ces intérêts corporatistes et ils sont animés par des considérations tout à fait pragmatiques. Ainsi, les artistes sont persuadés que l'accession à la souveraineté ne bouleverserait pas la situation économique du Québec, et la majorité s'attend même à une prospérité accrue. Que l'on accepte ou non la vraisemblance de ces attentes, elles n'en jouent pas moins un rôle décisif. L'espoir qu'un Québec souverain soit florissant est lié de façon significative à toutes les dimensions de l'attitude nationale, et elle permet de prédire correctement le vote de 96 % des artistes.

D'autres facteurs d'ordre économique, professionnel et culturel aident aussi à comprendre le nationalisme des artistes, mais ils jouent un rôle secondaire puisqu'ils n'affectent que certaines dimensions spécifiques (voir table 38). Ainsi, Y identification nationale québécoise est partiellement liée aux attentes de revenus accrus dans un Québec souverain, aux valeurs sociales-démocrates et à l'espérance de gain en prestige professionnel dans une future République. La politisation est aussi associée aux attentes de revenus accrus, mais les pairs les plus admirés peuvent également influencer l'adhésion au programme indépendantiste. Du côté des gestes concrets, la mobilisation des créateurs est facilitée par les espoirs d'une revalorisation du rôle des artistes et de la culture dans un Québec- souverain. Cette mobilisation peut prendre la forme du vote référendaire et la décision de l'artiste est alors influencée par les pairs et par les craintes pour la survie du français.

115 L'environnement professionnel des artistes semble avoir un impact plutôt limité. Certes, les artistes les plus respectés peuvent influencer le vote de leurs collègues, mais cet ascendant est faible et indirect. Les instances qui disposent d'un pouvoir de sanction sur les artistes sont incapables de fléchir leur vote référendaire. En effet, les préférences perçues des grandes agences subvenùonnaires, des diffuseurs culturels ou du public n'influencent pas l'orientation nationale des artistes.

Les artistes sont vulnérables. Ils espèrent bénéficier directement des retombées économiques de la souveraineté et ils appuient donc le mouvement nationaliste. Ce raisonnement s'exprime clairement che7 les répondants et la profondeur et l'étendu de leur nationalisme est indubitable. Ce penchant se manifeste au niveau de l'identification, de la politisation, de la mobilisation et du vote référendaire. Seule une infime minorité d'artistes adopte une identité exclusivement canadienne, alors que la majorité opte plutôt pour une identité nationale à prépondérance québécoise. L'attachement au

Québec se traduit aussi par une forte adhésion idéologique aux programmes politiques de souveraineté partenariat et d'indépendance. Il se manifeste par une série de gestes politiques concrets qui permettent de faire progresser la cause. Ainsi, les artistes expriment ouvertement leurs convictions nationalistes et participent activement à la vie du Parti Québécois et d'autres organisations nationalistes. Cette mobilisation s'exprime de façon spectaculaire lors des référendums. En 1995, les artistes votaient OUI

à 77 % Que l'on subdivise la colonie artistique sur la base du genre, de l'âge, du revenu ou de la région importe peu. Dans chacune de ces sous-catégories, l'appui des créateurs dépasse largement celui des autres citoyens. En fait, les artistes ont voté OUI plus souvent que le type d'électeur le plus souverainiste, le fameux « groupe porteur ». En ce sens, ils forment l'avant-garde du mouvement nationaliste au Québec.

2. Contributions à la discipline

2.1. Individualisme méthodologique et théorie du nationalisme

L'enquête a adopté l'individualisme méthodologique. À l'instar de Boudon et de Elster, nous considérons les actions humaines individuelles comme les blocs d'assemblage des grands phénomènes sociaux. Nous n'avons donc pas approfondi les rapports entre certaines structures sociales (classes, industrie culturelle, discours, etc.) et les actions collectives de la colonie artistique Plutôt que

116 d'observer les corrélations entre ces vagues entités macropolitiques, nous avons préféré onsidérer les contextes de choix, les raisons fortes des artistes individuels, et l'agrégation de leurs actions. Cette approche n'est pas forcée d'endosser l'atomisme méthodologique, de réduire les motivations des acteurs à l'égoïsme, de présumer la rationalité des choix, ni de faire l'apologie d'une idéologie politique individualiste (Elster 1993 :7). Fille cherche seulement à comprendre les phénomènes politiques de façon analytique, en interprétant l'agir des acteurs et en observant les menus mécanismes qui expliquent la formation ou la désagrégation, la mobilisation ou l'inertie des acteurs collectifs.

Cette approche s'est avérée féconde dans le cas des artistes québécois. La condition de minorité linguistique en Amérique du nord, la dépendance et la précarité économique des artistes et l'histoire récente du nationalisme québécois fournissent un menu restreint d'options politiques. Le status quo, la réforme du fédéralisme, la souveraineté-partenariat et l'indépendance sont évaluées par chaque artiste à la lumière de ses croyances et de ses motivations propres (intérêts, émotions, normes sociales). Ce sont ces attitudes qui, collectivement, expliquent la mobilisation nationaliste de la communauté artistique québécoise.

Le partis pris de l'individualisme méthodologique ne nous permet pas de contribuer directement aux théories du nationalisme qui adoptent des échelles temporelles et des niveaux d'analyse macroscopiques ou mésoscopiques. Les approches qui se situent dans les cases 1, 2, 4, 5, 7 et 8 de la table 1 sont hors d'atteinte. Nous demeurons sceptiques à l'égard des propositions inobservables et des présuppositions holistes ou fonctionnalistes, mais les limites de l'enquête et de cette thèse nous empêchent d'étoffer notre critique.

En revanche, nos résultats confirment la valeur des théories événementielles et micropolitiques.

Ainsi, le contexte de choix des artistes renforce l'importance des « fenêtres d'opportunité » et des

« répertoires d'action collective » décrits par Esman, Tarrow, Morris, Oison et Snow (case 3). Les artistes québécois sont éduqués et progressistes, ils manifestent une conviction et un engagement exceptionnel pour le mouvement nationaliste. Leur profil ressemble donc aux élites de Breuilly,

Lasswell, Michels, Morris, Mosca, Pareto, mais il correspond encore mieux à la catégorie gramscienne de « l'intellectuel organique » (case 9). Finalement, nos données sur le vote référendaire des artistes permettent de jeter un nouveau regard sur le sens du vote et sur les théories électorales dominantes au

Québec (case 6).

Le choix des artistes individuels comme unité d'analyse permet de dépasser certaines dichotomies récurrentes dans la théorie sociale et politique. Les approches « matérialistes » classiques

117 présentent la culture comme une superstructure, un simple reflet des processus sociaux fondamentaux. Dans cette optique, l'idéologie nationaliste est un effet de surface. C'est un simple produit de processus sociaux exogènes : la modernisation, l'industrialisation, l'urbanisation, l'éducation de masse et l'homogénéisation culturelle, le développement de l'Etat, la lutte des classes, les échanges commerciaux et la colonisation interne, l'avènement de l'imprimé et des modes de communication modernes.

A l'opposé, certains théoriciens se limitent au sens intrinsèque et à la logique interne de la pensée nationaliste. Dans ces approches idéalistes, le nationalisme devient un discours historique sur la solidarité ethnique, un rejeton des idéaux romantiques, une religion de substitut ou une forme de lutte hégélienne pour la reconnaissance.

Les artistes sont un cas explaire car ils nous forcent à réconcilier ces tensions entre ces aspects matériels et discursifs du nationalisme. D'une part, ils sont enracinés dans la réalité sociale du Québec moderne, dans un contexte minoritaire et dans une strate économique inférieure. D'autre part ils évoluent dans une discipline artistique imbue d'idéaux romantiques et universels, dotée d'une histoire autonome, d'impératifs formels uniques et de ses propres symboles numineux. Les contradictions sont nombreuses et les artistes nous montrent comment un froid calcul portant sur les intérêts matériels et les conditions économiques d'un Québec souverain peuvent s'accompagner des idéaux nationalistes les plus passionnés.

2.2. Etudes électorales et psychologie politique

Dans le premier chapitre, nous avons passé en revue les trois principales théories du vote souverainiste au Québec. Rappelions que Y approche sociologique de Drouilly et de Gagné et Langlois explique le vote par l'appartenance à un groupe social défini par le revenu, la langue, l'âge, le genre, le niveau d'éducation ou la participation au monde du travail. Elle suppose que les conditions sociales d'un groupe déterminent le vote des membres. Nos données contredisent ce type d'explication chez les artistes. Aucune corrélation significative n'est observée entre le vote d'un créateur et ses attributs sociologiques. Passant des structures collectives aux acteurs individuels, les modèles psychologiques tentent d'expliquer le comportement référendaire par les croyances et les émotions des individus. On évoque l'attachement au Québec, les valeurs politiques, les griefs à l'égard du Canada ou le sentiment de sécurité et de confiance en soi. L'enquête nous force, ici encore, à rejeter ces hypothèses. Aucune de ces variables

118 n'est déterminante chez les artistes. C'est plutôt l'anticipation des conséquences économique de la souveraineté qui explique le comportement référendaire des répondants. Le modèle du choix rationnel

épousé par Biais, Nadeau et Clarke prédit le vote des artistes avec plus de justesse que les autres approches. Reconnaissons quand même les limites du modèle.

Certes, il est rationnel que les artistes embrassent la souveraineté s'ils sont persuadés qu'elle enrichira le Québec. Pourtant, ce calcul utilitaire repose sur une croyance douteuse, celle de la souveraineté rentable. Pour comprendre cette croyance, il faudrait peut être évoquer des mécanismes émotionnels « chauds » comme le wishful thinking ou la duperie de soi (Elster). On pourrait aussi imaginer le rôle de mécanismes cognitifs « froids » tel que l'heuristique de la représentativité (Tversky et Kahneman). Dans la profession artistique, la renommée et le succès financier reposent, en bonne partie, sur l'originalité et l'expression de soi. Il est possible que les artistes transposent ce raisonnement dans le domaine politique, concluant ainsi que le reconnaissance et la pleine expression de la personnalité du Québec sur la scène internationale sont la clef de sa prospérité . Les hypothèses sur ces soubassements psychologiques méritent d'être creusées.

2.3. La pensée politique québécoise

L'enquête donne plusieurs repères qui situent les artistes par rapport aux débats de société qui ont animé la province depuis 1995. A la suite des penseurs de la provinces, les créacteurs rejettent le cadre politique actuel et se montrent sceptiques à l'égard des projets de réforme constitutionnelle. La longue tradition dualiste et les savants traités sur le fédéralisme multinational n'ont pas suffit à populariser l'agenda réformiste chez les artistes. Les données renforcent donc le constat du manque de relève intellectuelle dans le camp fédéraliste québécois.

Le quesnonnaire n'a pas interrogé les répondants sur l'idée d'une constitution québécoise, mais il est plausible que les artistes soient modérément favorables à cette idée nouvelle, à l'instar des intellectuels francophones passés en revue dans le troisième chapitre. En tout cas, on peut imaginer que les regroupements d'artistes et les syndicats professionels participeraient activement à des

H Ce genre de mécanisme est invoqué par Weber (1971 478) lorsqu'il explique Tarn air du mithiaisme auprès des légionnaires et fonctionnaires romains. Cette religion pose une délté transcendante qui dicte des règles impersonnelles et exige une hiérarchie initiatique entre les fidèles Le culte mithraïque est donc congruent avec l'ordre impénal et avec la vie quotidienne de ses agents. Le mode de vie prédispose donc à accepter certaines croyances

119 consultations publiques sur telle Magna carta, comme ils l'ont fait lors de la campagne référendaire de 1995.

Notre enquête a pris le poulx des artistes sur la question du nationalisme ethnique ou civique. Le questionnaire demandait aux artistes d'identifier « les trois principaux objectifs poursuivis par ceux qui appuient la souveraineté ». Parmi ces choix de réponse, quatre référaient aux attributs ethniques et aux griefs traditionnels des Franco-québécois. Par exemple vouloir « assurer que les Québécois de souche restent majoritaires sur le territoire québécois ». Quatre autres choix de réponse relevaient davantage du nationalisme civique et du projet de société. Par exemple, vouloir « échapper aux politiques de droite qui prévalent dans le reste du Canada ». Combinées dans un index, ces réponses permettaient de classifier les répondants. A cet aulne, nous estimons que 38 % des artistes nationalistes ont une vision surtout ethnique du projet souverainiste, que 54 % y voient un mouvement à la lois ethnique et civique, tandis qu'à peine 8 % le conçoivent surtout comme un projet de société de type civique. Quoi qu'en dire Matthieu Bock-Côté, on aurait tort de présumer que l'intelligentsia québécoise est complètement gagnée aux vertus du nationalisme civique, Le « nous » des artistes manifeste de puissants traits ethnoculturels. Les artistes semblent immunisés donc contre la fragmentation identitaire décriée par Jacques Beauchemin. Une telle identité collective semble incompatible avec les modèles rawlsien, habermasien ou postnationaliste, mais elle se concilie avec la pensée de Kymîicka et de Dumont.

Paradoxalement, cet enracinement culturel et historique va malmenant de pair a\ ce l'appartenance au continent américain. Depuis les années 80, la littérature, le cinéma et la chanson ont élargit les frontières du rêve québécois. Ils montrent que les artistes ont finalement consenti à leur appartenance continentale et que les élites culturelles sont beaucoup moins entichées de la métropole française qu'autrefois. Un survol de la production artistique semble confirmer l'adhésion à l'améncanité décrit par Bouchard, Lamonde et Balthazar. De la même façon, l'attachement à la culture franco- québécoise n'est pas incompatible avec une ouverture à l'altérité. Cet aspect n'est pas du-ectcment mesuré par notre questionnaire, mais la production artistique des dernières années témoigne d'un désir de rencontre et de dialogue, Les thèmes interculturalistes se manifestent avec grande clarté dans les oeuvres littéraires de la dernière décennie. En somme, les artistes franco-québécois valorisent leur héritage culturel commun tout en se réconciliant avec l'américanité et en s'ouvrant à la diversité culturelle.

120 Nous avons déjà mentionné la forte participation politique des artistes, et cela aussi fait écho aux plus récents débats. Ainsi, les intellectuels ont défendu leur rôle, tantôt comme champions de la nation, tantôt comme « défricheurs d'horizons discursifs », tantôt comme citoyens engagés. Les artistes sont trop imbus de nationalisme pour adopter la vision critique d'un Jocelyn Létourneau, Marc Angenot ou Régine Robin. Leur conception ethnoculturelle de la nation les rapproche davantage de Fernand Dumont, et certains adoptent sans doute sa vision volontariste de l'intellectuel D'ailleurs, 30 % des artistes disent avoir pris position dans les médias et 41 % ont déjà exprimé leurs opinions politiques à travers leur ait Pourtant, le discours souverainiste des dernières années présente tous les symptômes de « la pensée fragmentaire » décrite par Bouchard II n'y a pas de m) the efficace qui réconcilie le double statut de minorité canadienne et de majorité provinciale, la promotion de l'identité franco-québécoise et le respect du pluralisme social, le progrès social et la conservation des tiadiùons, la francophonie et l'américamté. Les artistes sont mobilisés, certes, mais le discours ambiant ne les arme pas pour « libérer les énergies collectives ».

3. Implications pour la pratique politique et pour la recherche

En comparant les résultats référendaires de 1995 avec le vote de la colonie artistique, nous savons que l'ensemble des citoyens sont beaucoup moins souverainistes que les créateurs II serait intéressant de savoir s'il s'agit seulement d'une différence de degré, ou si les attitudes de la population sont d'une toute autre nature. En d'autres termes, est-ce que le même type de facteurs est susceptible d'influencer l'identification, la politisation, la mobilisation et le vote référendaire des autres Québécois? Nous soupçonnons que les attentes économiques et linguistiques jouent un rôle tout aussi important dans l'orientation nationale du reste de la population, mais nous n'osons pas nous avancer quant aux facteurs secondaires

S'il est possible d'enflammer le nationalisme d'un artiste en invoquant les intérêts économique du Québec, est-ce qu'un appel à ses propres intérêts financiers suffit pour gagner son vote5 On conçoit l'avantage d'une telle stratégie Du point de vue de la politique politicienne, il est rentable poui les camps souverainiste et fédéraliste de rallier les artistes à leur cause lors d'un référendum Par définition, ce sont des commumcateurs hors pairs. Ils ont un accès privilégié aux médias de masse et ce sont des leadeis d'opinion naturels. Les artistes québécois sont des alliés ou des adversaires politiques redoutables, tel que le gouvernement Harper l'apprenait lors de la campagne fédérale de 2008. Dans ce

121 contexte, il est tentant pour les gouvernements de manipuler les politiques culturelles à des fins partisanes ou idéologiques.

Il y a des précédents. A Québec, l'ancienne ministre Dionne-Marsolais a congédié la Directrice de Radio-Québec, dans une tentative de politiser les ondes de la province juste avant référendum. \

Ottawa, les ministres Sheila Copps et Lloyd Axworthy avaient voulu réserver les fonds fédéraux aux artistes faisant la promotion de l'unité canadienne et mettant en évidence l'umfolié (Le Droit 1997; \x

Soleil 1997). Le célèbre programme des commandites devait aussi financer les événements culturels à saveur fédéraliste. Pourtant, ces incidents ne sont pas la norme. Nos polidques culturelles continuent de promouvoir l'excellence artistique et la liberté d'expression, sans égard aux préférences politiques des créateurs. Le processus d'attribution de bourse demeure impartial. En fait, c'est précisément parce qu'ils ont violé les pratiques courantes et les valeurs démocratiques que ces épisodes d'ingérence ont provoqué l'ire de la population et de la communauté artistique.

Les tentatives de coopter directement les artistes présentent un risque pour la liberté d'expression, mais rassurons-nous. Elles sont vouées à l'échec. Notre enquête montre que la réception ou la privation de bourses d'excellences venant du Conseil des Arts du Canada ou du Conseil des Arts et des Lettres du Québec ne modifie aucunement l'orientation nationale. On ne peut acheter un créateur à si bon compte. Certes, les artistes se sentent mieux compris par le palier provincial, et il est vrai que le gouvernement québécois a été un pionnier dans le support aux artistes, mais les données ne permettent pas de relier ce facteur à leur attitude nationaliste. Il n'y a aucune corrélation.

Du point de vue de la recherche, notre enquête ouvre deux avenues prometteuses. D'abord, il intéressant d'administrer un questionnaire semblable auprès d'autres groupes professionnels du

Québec. Est-ce que les autres détenteurs de capital culturel, tels que les professeurs d'universités, les scientifiques et les fonctionnaires, sont aussi nationalistes que les artistes? Est-ce que les groupes riches en capital économique (patronat commercial, industriel et financier) obéit se montrent résolument fédéralistes? Et qu'en est-il des plus faibles détenteurs de capital total, comme les employés de commerce, les ouvriers, les petits commerçants et les agriculteurs? D'autre part, il pourrait s'avérer fructueux de comparer les artistes québécois avec leurs collègues écossais, gallois, catalans, basques, bretons, corses, portoricains ou hawaïens. Est-ce que les artistes sont toujours associés aux mouvements nationalistes minoritaires? Est-ce que les motivations sont les mêmes? Est-ce qu'ils obéissent à une même logique de résistance au capital économique? Un tel agenda de recherche

122 permettrait d'enrichir la psychologie politique des élites culturelles et de renforcer les approches actantielles portant sur le nationalisme, le conformisme et la formation des croyances collectives.

Selon Victor Hugo: « on entre plus profondément encore dans l'âme des peuples et dans l'histoire intérieure des sociétés humaines par la vie littéraire que par la vie politique » (1887). Plutôt que de privilégier l'une de ces deux sphères, nous avons préféré les conjuguer. Ce faisant, nous pensons avoir contribué de façon empirique, théorique et pratique à la compréhension d'un groupe d'acteurs influents, d'une élite capable d'influencer l'avenir du Canada et du Québec.

123 Table 37. Facteurs liés à l'attitude nationaliste des artistes québécois

SITUATION DISPOSITION

Conditions sociales Attitude nationaliste des artistes québécois Affects: sentiment national insécurité économique

Cognition: croyances Cohésion du groupe économiques, De pairs culturelles et politiques

Comportement : Vote et mobilisation Minorisation politique linguistique

121 Bibliographie

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167 Annexe A, Lettre de contact avec les organisations culturelles

YORK Toronto, le mardi 28 juillet 2004

Monsieur Jean Un tel, Président de l'Union des Artistes, 1234, boul. René-Lévesque Ouest, Bureau 400,

UJ\M V_E_R_S I T i Saint Glin-Glin, QC, A1B C2D U N IVE RSI TY (123) 456-7891

FACULTV OF FINE ARTS Cher Monsieur Untel, ïïean's Office

470(1 KUIL Si lotonto ON La situation des artistes dépend souvent des décisions des politiciens. Les priorités politiques ( ,mi* iVB) 1P1 Ul .116"'¥)51i6 I a\41()7V)5447 du moment affectent le financement des arts, l'avenir du Québec au sein du Canada, et la w\\\v yorku ci/fincails, protection de la diversité culturelle. Nous ignorons ce que les arUstes pensent personnellement de ces grands enjeux, mais nous croyons important que leur voix soit entendue. Dans ce contexte, j'ai entrepris de réaliser un sondage postal pour consulter directement les artistes. Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'un projet de recherche universitaire sur l'engagement social des artistes.

Puisque l'lTDA est le syndicat d'artistes le plus ancien et le plus important du Québec, je me demandais s'il serait possible d'accéder à votre liste de membics. Un simple fichier hxcel incluant le nom et l'adresse résidentielle de vos membres ferait toute la différence, V'otie collaboration me permettrait d'épargner plusieurs mois de travail de recoupement d'adresses individuelles. Elle permettrait d'économiser des milliers de dollars en tâches cléricales, et elle assurerait un échantillon beaucoup plus fiable de la population étudiée. Si vous acceptez de m'aider, votre liste sera combinée à celles d'autres associations artistiques québécoises telles que la Guilde des musiciens, l'Union des écrivaines et écrivains du Québec ou les différents Conseils régionaux de la culture. 440 artistes de toutes les régions du Québec seront alors sélectionnés au hasard et contactés par envoi postal.

Je réalise l'importance de préserver la \ie privée de vos membres, et je garantis le plus strict anonymat des répondants. Les adresses ne seront pas utilisées à des fins partisanes ni commerciales. La liste de membres ne pas copiée, ni communiquée à un uers paru, Llle sera détruite immédiatement après le sondage L'ensemble du projet sera financé uniquement par des fonds universitaires, et le protocole de recherche sera approuvé et supervisé par le Comité d'éthique du Sénat de l'Université York (HPRC).

Une fois le sondage complété, je serai heureux de vous faire parvenir un résumé des résultats de l'étude et une copie de l'article scientifique qui en découlera. Je serai aussi à votre disposition si vous désirez me rencontrer pour discuter de ces résultats, Cela vous donnera une perspective unique sur l'engagement social de vos membres, et des détails inédits sur l'impact des politiques culturelles au Québec. S'il y a une ou deux questions connexes que vous aimeriez poser à vos membres, il pourrait être possible de les ajouter à mon questionnaire. Ainsi, vous pourriez bénéficier de notre travail et de nos fonds de recherche pour en savoir plus sur les opinions de vos membres. Je joins à la présente la version préliminaire de notre questionnaire. Je vous demande d'en restreindre la diffusion afin d'éviter d'influencer des répondants potentiels.

Si vous désirez obtenir des références à mon sujet, je vous suggère de contacter la professeure Joyce Zemans qui enseigne l'administration des Arts à la Faculté des Beaux-Arts de l'Université York. Madame Zemans est l'ancienne directrice du Conseil des Arts du Canada, elle a manifesté un vif intérêt pour mes travaux et elle peut témoigner de ma probité. Vous pouvez la joindre à 416-736-2100 (poste 77427), [email protected].

Je serai en vacance pendant la période du 7 au 16 août, mais n'hésitez pas à me contacter si vous avez quelque question que ce soit. Je lis mon courriel à tous les jours. lin espérant que vous pourrez contribuer à ce projet unique, j'attends votre décision avec impatience et je vous prie d'agréer, cher Monsieur Untel, l'expression de mes salutations les meilleures.

Alexandre Brassard Professeur contractuel à l'Université York (Collège Glendon) et Officier de recherche à la Faculté des Beaux-Arts.

Collège Glendon (York Hall 332) 275 Avenue Bayview Toronto, ON, M4N 3M6

Téléphone: 416-736-2100 poste 77154. Télécopieur: 416 736 5547. alexandr@yorku. ca

169 Annexe B. Lettre de relance aux organisations culturelles

YORK Toronto, le vendredi 15 octobre 2004

Monsieur Jean Un tel 1234, rue Saint-Jean-Baptiste Saint Glin-Glin, QC UNIVERSITÉ UNIVERSITY A1B 2B3

FACULTY OF FINE ARTS Dean's Office

4700 Kucic St. Cher Monsieur Untel, Toronto ON Canada iVBJ ll'i 'l'cl 416 7V> 5116 fax 416 7% S447 www vorku.ca/fincaris La période estivale étant peu propice aux requêtes administratives, je me permets de réitérer une demande (envoyée par la poste le 28 juillet dernier) qui est restée sans réponse.

La situation des créateurs dépend souvent des décisions des politiciens. Les priorités politiques du moment affectent le financement des arts et des lettres, l'avenir du Québec au sein du Canada, et la protection de la diversité culturelle. Nous ignorons ce que les écrivains pensent personnellement de ces grands enjeux, mais nous croyons important que leur voix soit entendue.

Dans ce contexte, nous avons entrepris de réaliser un sondage postal pour consulter directement les créateurs du Québec. En tout, 440 artistes de toutes les disciplines et toutes les régions du Québec seront sélectionnés au hasard et contactés par envoi postal. Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'un projet de l'Université York (Toronto) sur l'engagement social des créateurs culturels.

Puisque l'UNEQ est le plus important syndicat professionel d'écrivains au Québec, je me demandais s'il serait possible d'accéder à votre liste de membres. Un simple fichier Excel incluant le nom et l'adresse résidentielle de vos membres ferait toute la différence. Votre collaboration me permettrait d'épargner plusieurs mois de travail de recoupement d'adresses

170 individuelles. Elle permettrait d'économiser des milliers de dollars en tâches cléricales, et elle assurerait un échantillon beaucoup plus fiable de la population étudiée. Si vous acceptez de m'aider, votre liste sera combinée à celles d'autres associations artistiques québécoises. Par exemple, l'Union des Artistes, la Guilde des Musiciens et les Conseils régionaux de la culture (Bas-Saint-Laurent, Lanaudière, etc.), lesquels ont déjà accepté de me prêter leur concours.

Je réalise l'importance de préserver la vie privée de vos membres, et je garantis le plus strict anonymat des répondants. Les adresses ne seront pas utilisées à des fins partisanes ni commerciales. La liste de membres ne pas copiée, ni communiquée à un tiers parti, Elle sera détruite immédiatement après le sondage. L'ensemble du projet est financé uniquement par des fonds universitaires, et le protocole de recherche est approuvé et supervisé par le Comité d'éthique du Sénat de l'Université York (HPRC).

Une fois le sondage complété, je serai heureux de vous faire parvenir un résumé des résultats de l'étude et une copie de l'article scientifique qui en découlera. Je serai aussi à votre disposition si vous désirez me rencontrer pour discuter de ces résultats. Cela vous donnera une perspective unique sur l'engagement social de vos membres, et des détails inédits sur l'impact des politiques culturelles au Québec.

S'il y a une ou deux questions connexes que vous aimeriez poser à vos membres, il pourrait être possible de les ajouter au questionnaire. Ainsi, vous pourriez bénéficier de notre travail et de nos fonds de recherche pour en savoir plus sur les opinions de vos membres. Si vous le voulez, je peux vous faire parvenir la plus récente version de notre questionnaire par courrier recommandé ou par courriel.

Si vous désirez obtenir des références à mon sujet, je vous suggère de contacter la professeure Joyce Zemans qui enseigne l'administration des Arts à la Faculté des Beaux-Arts de l'Université York. Le docteur Zemans est l'ancienne directrice du Conseil des Arts du Canada, elle a manifesté un vif intérêt pour mes travaux et elle peut témoigner de ma probité, Vous pouvez la joindre à 416-736-2100 (poste 77427), [email protected].

N'hésitez pas à me contacter si vous avez quelque question que ce soit. ]e lis mon courriel à tous les jours.

171 En espérant que vous pourrez contribuer à ce projet unique, j'attends votre décision avec impatience et je vous prie d'agréer, cher Monsieur Untel, l'expression de mes salutations les meilleures.

Alexandre Brassard Professeur contractuel à l'Université York (Collège Glendon) et Officier de recherche à la Faculté des Beaux-Arts.

Collège Glendon (York Hall 332) 275' Slvenue Bqyview Toronto, ON, M4N 3M6

Téléphone: 416-736-2100poste 77154. Télécopieur 416 736 5547. alexandr@jorku. ca

172 Annexe C. Lettre de contact avec les artistes

YORK Jeudi le 3 février 2005

Monsieur Jean Untel 1234, rue Saint-Jean-Baptiste

UNIVERSITÉ Saint Ghn-Glin, QC UNIVERSITY A1B 2B3

FACULTY OF FINE ARTS Dean's Office

4701) KUJL St Cher monsieur Untel, 1 oionro ON C anada i\H) 11M Itl 4ir. 7V. 5IV. I v 416 7V 5447 D'ici quelques jours, vous recevrez par la poste une demande pour remplir un bref www \oiku Li/f>ncaii> questionnaire. Cette initiative est liée à un important projet de recherche mené à l'UnrversHe York avec l'appui de l'Union des Artistes.

Je vous écris parce que plusieurs personnes préfèrent être prô enues avant de recevoir un questionnaire. Cette étude scientifique nous permettra de mieux comprendre quels enjeux socio-politiques intéressent nos créateurs.

Merci à l'avance pour votre temps et votre considération. C'est seulement avec la généreuse collaboration d'artistes comme vous que nous pourrons réaliser ce projet,

Veuillez agréer, cher monsieur Untel, l'expression de mes sentiments les plus distingués

Alexandre Brassard Professeur contractuel à l'Université York et Officier de recherche à la Faculté des Beaux-Arts.

Pavillon York 332, 2275 Avenue Bayview l'oronto, Ontario, M4N 3M6 Téléphone: 416-736-2100, poste 77154.

P.S. En plus du questionnaire, le prochain envoi meluera un modeste cadeau, en témoignage de notre gratitude.

173 Annexe D. Lettre d'accompagnement du questionnaire

YORK Jeudi le 10 février 2005

Monsieur Jean Untel 1234, rue Saint-Jean-Baptiste Saint Ghn-Glin, QC A1B 2B3 UNIVERSITE UNIVERSITY Cher Monsieur Untel

Je vous écris pour solliciter votre aide dans une étude scientifique portant sur les artistes et les écrivains. Ce projet est mené à l'Université York en collaboration avec l'Union des altistes et FACULTY les principaux regroupements d'artistes de la province. Il vise à mieux comprendre OF FINE ARTS l'engagement social et les idées politiques des créateurs québécois Dean's Office

170(1 Nuit St Je sais crue les arts vous tiennent à coeur. Nous contactons présentement un échantillon 1 ,«,nl.,ni\l d'artistes comme vous afin que toutes les disciplines et toutes les régions de la province soient représentées. Votre nom a été choisi au hasard afin d'identifier les enjeux sociaux qui comptent dans votre groupe professionnel

La situation des artistes dépend souvent des décisions dis politicien:, hn effet, ICN priorités des gouvernements influencent le financement des arts, elles décident de l'avenir du Québec au sein du Canada, et elles touchent les droits des créateurs culturels. Nous ignorons ce que les artistes pensent de ces grands enjeux, mais notre consultation leur donnera une voix pour être entendu.

Le protocole de ce sondage est supervisé par le Comité d'éthique du Sénat de l'Université York. Vos réponses demeureront strictement confidentielles, Les résultats seront diffusés uniquement sous forme de données agrégées et anonymes Votre nom sera effacé de la liste d'envois dès que nous aurons reçu votre questionnaire. Voire participation est laeultauve, mais nous serions extrêmement reconnaissants si vous pouviez prendre quelques minutes pour partager vos expériences et votre point de vue avec nous, Si vous préférez ne pas répondre, veuillez nous le laisser savoir en retournant un questionnaire non rempli dans l'enveloppe pré affranchie.

r-i Un billet de 5 $ a été inclus sous pli. C'est notre façon de vous remercier pour votre participation à cette importante consultation. De plus, vous pourrez consulter les résultats sur notre site Web dans quelques semaines au : www.yorku.ca/alexandr.

Des questions? Je suis à votre disposition pendant les heures de bureau au (416) 736-2100 poste 77154. Vous pouvez aussi me joindre par courriel : [email protected]. je vous remercie à l'avance pour votre aide dans ce projet et je vous prie d'agréer, Cher Monsieur Untel, l'expression de mes sentiments les plus distingués.

Alexandre Brassard Professeur contractuel à l'Université York et Officier de recherche à la Faculté des Beaux-Arts.

Pavillon York 332, 2275 Avenue Bayview Toronto, Ontario, M4N 3M6 Téléphone: 416-736-2100, poste 77154.

175 Annexe E. Questionnaire

Culture et politique : Qu'en pensent les artistes?

Une étude menée à l'Université York en collaboration avec les principaux regroupements d'artistes du Québec.

• Vos réponses demeureront strictement anonymes. • Cette consultation est financée uniquement par des fonds de recherche de l'Université York. Elle ne sert aucun groupe partisan ou commercial. • Vous pouvez utiliser les marges si vous désirez commenter l'une des questions ou ajouter à votre réponse. • La forme masculine est utilisée uniquement pour alléger le texte, • Une fois le questionnaire complété, veuillez l'insérer dans l'enveloppe pré affranchie et poster le tout. • Si vous avez quelque question que ce soit, n'hésitez pas à me contacter (Alexandre Brassard) au (416) 736-2100 poste 77154, ou à m'écrire un courriel à akxandr@yorku,ca.

176 I. POLITIQUES CULTURELLES

Quelle catégorie artistique vous définit le mieux ? Q \lTs vlr.uck • Cinéma, radio ou télévision. • Danse • Letttes • Métiers d'art Q Musique classique Q Musique non classique. • Théâtre, théâtre musical, cirque ou variétés • Autre (Vetnlhs^priaser: )_

2. Si les gouvernements décidaient d'augmenter le financement des arts cette année, quelle formule vous conviendrait le mieux ? • Des bourses et prix plus généreux pour récompenser l'excellence artistique. • Davantage de financement pour les grandes institutions culturelles, • Un ciédir d'impôt pour les artistes professionnels

3. A votre avis, quel palier de gouvernement investit le plus dans votre discipline artistique au Québec? Q i.e gouvernement fédéral. • Le gouvernement provincial • f,es gouvernements municipaux.

Les gouvernements accordent du financement à certains artistes à titre individuel. Avez-vous déjà reçu de tels fonds...

4. ...Pour un déplacement ? • Oui • Non

5. ...Pour un projet de recherche ou de création ? • Oui • Non

6. ...Pour une résidence-studio ? a oui • Non

7. ...Pour une commande ? • Oui Q Non

8. .. .Pour étudier un art ou vous perfectionner ? • Oui • Non

9. ...Pour vendre l'une de vos créations à une banque d'oeuvres d'arts ? a oui • Non

10. ...Pour visiter une école ? • Oui • Non

11. ...À l'occasion d'un prix ou d'une compétition artistique ? • Oui • Non.

177 12. Depuis 2001, combien estimez-vous avoir reçu en financement gouvernemental? Le tableau qui suit contient la liste des principales agences culturelles. Sur chaque ligne, veuillez cocher la case qui correspond le mieux à votre estimé.

De 1 000$ De 5 O00S De De ISa a a 15 000Sa Plus de 11] en 999$ 4 999S 14 999S 50 ooos S50 000 T T T T • • Conseil des Arts du Canada • • • • • • Conseil des Arts el des Lettres du • • • • • U Québec Conseil de recherche en sciences • • • • • • humaines du Canada (CRSH) Conseil légional de la culture (peu • • • • • • importe la région) Développement des ressources • • • • • • humaines Canada (DRHC). Emploi-Québec. • • • • • •

Ministère de la Culture et des • • • • • • Communications du Québec Ministère des Affaires extérieures du • • • • a • Canada Office National du Film (ONF). • • • • • a

Service du développement culturel de • • • • u • la Ville de Montréal. Société de développement des • • • • • • entreprises culturelles (SODHC). Téléfilm Canada. U • • U u •

Autre {Spéfictes^ :) • • • • • u

Voici différentes opinions sur les politiques culturelles. Veuillez indiquer si vous êtes en accord ou en désaccord avec chacune d'entre-elles.

13. « Les entreprises québécoises qui produisent et diffusent des livres, des magazines, des films, des séries télévisées ou des disques seraient moins rentables si elles n'étaient pas protégées de la concurrence américaine ou française.» O Complètement d'accord • Plutôt d'accord. • Plutôt en désaccord • Complètement en désaccord.

14. « Nos gouvernements devraient subventionner les entreprises québécoises qui produisent et diffvisent des livres, des magazines, des films, des séries télévisées ou des disques. » • Complètement d'accord • Plutôt d'accord. • Plutôt en désaccord. Q Complètement en désaccord.

178 15. « Nos gouvernements devraient permettre à des investisseurs étrangers d'acheter des stations de télévision ou de radio situées au Québec.» • Complètement d'accord. • Plutôt d'accord. G Plutôt en désaccord. • Complètement en désaccord.

16. « Nos gouvernements devraient forcer les réseaux de radio et de télévision d'ici à diffuser davantage de contenu québécois, et moins de musique et d'émissions étrangères. » Cl Complètement d'accord. • Plutôt d'accord. • Plutôt en désaccord. • Complètement en désaccord.

17. Jusqu'à quel point êtes-vous satisfait de la politique culturelle du gouvernement du Québec ? • Très satisfait. • Plutôt satisfait. • Plutôt insatisfait. • Très insatisfait,

18. Jusqu'à quel point êtes-vous satisfait de la politique culturelle du gouvernement du Canada ? • Très satisfait. • Plutôt satisfait. • Plutôt insatisfait. • Très insatisfait.

II. CONTEXTE PROFESSIONNEL

19. Plusieurs disciplines artistiques disposent d'un regroupement professionnel. Êtes-vous membre d'une telle organisation ?

Non ... • -^ Passe^ directement à la question 22. Oui ... • —,

(Si Oui)

20. De quel regroupement professionnel êtes-vous membre? Veviillez cocher toutes les cases qui s'appliquent à vous. • Conseil régional de la culture (peu importe la région). • Conseil québécois des arts médiatiques (CQAM). • Conseil québécois du théâtre (CQT). • Conseil québécois de la musique (CQM). • Conseil des métiers d'arts du Québec (CMAQ). G Guilde des musiciens (GDM). • Regroupement des artistes en arts visuels du Québec (RAAY). • Regroupement des centres d'artistes autogérés du Québec (RCAAQ). • Union des Artistes (UDA). G Union des écrivaines et écrivains du Québec (UNEQ). G Autre {précise^ :)

21. Selon-vous, quel palier de gouvernement est le plus attentif aux demandes de votre regroupement professionnel? G Le gouvernement fédéral. Q Le gouvernement provincial. G Les gouvernements municipaux.

179 22. Dans la discipline artistique que vous pratiquez, quel est l'artiste québécois (vivant ou disparu) que vous admirez le plus ?

Nom de mon artiste favori

23. À votre avis, quelle est l'orientation politique de cet artiste favori ? • Très souveiairuste Q Plutôt souverainiste. • Ni souverainiste, m fédéraliste, • Plutôt fédéraliste. • Très fédéraliste. • Je ne sais pas

24. Certains artistes sont embauchés par un (ou plus d'un) diffuseur culturel, Par exemple, ils peuvent signer contrat avec : ...un orchestre, une compagnie de théâtre, de danse ou d'opéra, .,,un musée ou une galerie d'art, ...un réseau de télévision ou de radio, ...une maison de production, d'édition ou de disque

D'après vous, quelle est l'orientation politique des gens qui sont les diffuseurs dans votre domaine artistique? Q Tous souverainistes. • Surtout souverainistes. Q Egalement souverainiste et fédéralistes. • Surtout fédéralistes. • Tous fédéralistes. • je ne sais pas.

25. D'après-vous, quelle est l'orientation politique...

...Du public qui achète vos œuvres ou assiste à vos interprétations? L) Tous souverainistes. • Surtout souverainistes • Egalement souverainiste et fédéralistes. • Surtout fédéralistes (J Tous fédéralistes. • le ne sais pas

26. ,..Du jury qui évalue les demandes de bourses au Conseil des Arts du Canada? P Tous souverainistes. • Surtout souverainistes. • Egalement souverainiste et fédéralistes. • Surtout fédéralistes. • Tous fédéralistes. • Je ne sais pas,

27. ., .Du jury qui évalue les demandes de bourses au Conseil des Arts et des Lettres du Québec? • Tous souverainistes • Surtout souverainistes • Egalement souveiamiste et fédéralistes • Surtout fédéralistes. O Tous fédéralistes, • Je ne sais pas III. OPINIONS POLITIQUES

28. Voici une courte liste de propositions politiques. Pour chaque ligne, veuillez indiquer si vous êtes en favorable ou défavorable à ces politiques.

'1 rès favorable Plutôt favorable Plutôt défavorable Très défavorable T • T • Rétablissement de la peine de mort, • • • • Réduction de l'impôt aux particuliers. • • • • Impôts plus élevés pour les plus riches. • • • • Taxe sur les héritages de plus d'un million de dollars. • • • G Contrôle plus strict de la pornographie. • • • • Cours d'enseignement religieux à l'école primaire. • • • • Augmentation des dépenses militaires. • • • • Légalisation de la marijuana. • • • • Programme de médicaments gratuits payés par le gouvernement. • • • • Réduction des dépenses dans les programmes sociaux. • • • a Mariage entre partenaires de même sexe. • • • • Avortement libre et gratuit. • • • u

29. À votre avis, la langue française est-elle menacée au Québec? • Complètement d'accord. • Plutôt d'accord. • Plutôt en désaccord. G Complètement en désaccord.

30. Advenant la souveraineté du Québec, la situation de la langue et de la culture québécoise... G S'améliorerait. G Resterait la même. • Se détériorerait.

31. Selon vous, comment votre discipline artistique serait-elle appréciée dans un Québec souverain? G Beaucoup plus appréciée. G Légèrement plus appréciée. G Ni plus ni moins appréciée. G Légèrement moins appréciée. G Beaucoup moins appréciée.

181 32. Advenant la souveraineté du Québec, la situation économique québécoise... • S'amelioierait G Resterait la même • Se detenotetait

33. A votre avis, quel serait l'impact de la souveraineté sur vos revenus personnels, pendant les dix premières années? • Impact ties positif G Impact plutôt positif • Impact ni positif, ni négatif G Impact plutôt négatif G Impact ties négatif

34. Etes-vous en accord ou en desaccord avec l'affirmation suivante : « Au Québec les francophones sont dominés, sur le plan économique, par les anglophones » ? • Complètement d'accoid • Plutôt d'accoid • Plutôt en desaccoid • Complètement en desaccoid

35. A votre avis, quels sont les trois principaux objectifs poursuivis par ceux qui appuient la souveraineté ?

Veuille/ repondre en écrivant « 1 » à côté de l'objectif le plus important, « 2 » pour le deuxième plus important, et « 3 » pour le troisième plus important.

( ) Obtenu une rcronniissmci internationale des Québécois en tintejiic peuple ( 1 Rcdussci les injustices subus depuis h ( onc]uete ele 1760 ( ) I tiblir une véritable social démocratie ( ) Mettre fin a l'inefficacité du fédéralisme canadien ( ) \mchorcr les programmes sociaux ( ; Assurer que les Québécois de souche restent majoritaires sur le tcuitoirc du Québec ( ) Repuei le tort subit lors du Rapatriement de la Constitution en 1982 ( ) Protéger la place du Québec dans la mondialisation ( ) \mcliorcr les conditions des travailleurs ( ) T viter que le français devienne une langue minoritaire sur l'Ile de Montréal ( ) Rendre le Québec plus piospere ( ) 1 chipper aux politiques ele dioite qui prcvalent dans le reste du C anada

36. Différentes personnes ont différentes façons de se définn. Est-ce que vous vovis considérez... G C anadien seulement G Canadien d'aboid, mais Québécois aussi G Egalement Québécois et Canadien G Québécois d'aboid, mais Canadien aussi G Québécois seulement

37. Comment aviez-vous vote lors du premier référendum sur la souveraineté du Québec (1980) ? G |'ai vote « Oui » G J'ai vote « Non » G ]e n'avais pas le dioit de vote a ce moment G J'avais le droit de vote, mais je n'ai pas vote G )e ne me souviens pas

182 38. Comment aviez-vous voté lors du deuxième référendum sur la souveraineté du Québec (1995) ? Q J'ai vote « Oui » Q J'ai volé « Non » • Je n'avais pas le droit de vote à ce moment • J'avais le droit de vote, mais je n'ai pas voté G Je ne me souviens pas

39. Le tableau suivant contient quatre options pour l'avenir du Québec. Pour chaque option veuilles: indiquer si vous êtes favorable ou défavorable.

1 rc. fa\ orib k Ptuiot fa\c raUc Pluio dc-f:t\nr;ib!c l ie^ ck f,i\.> iblc T y T T Un staait spécial pour le Québec au sem du Canada. • • • •

La situation actuelle (statu quo) • • • •

La souveraineté avec offre de partenanat. • • • •

L'indépendance du Québec. • • • u

IV. ENGAGEMENT SOCIAL

40. Est-ce que vos œuvres/interprétations expriment vos opinions sur l'avenir constitutionnel du Québec et du Canada? Cl Toujours • Souvent • Rarement Q jamais

41. Exprimez-vous vos opinions politiques sur la souveraineté du Québec dans les médias ? • Souvent • Rarement • Jamais

42. Lors d'une élection ou d'un référendum, tentez-vous de convaincre les gens de votre entourage de voter comme vous? • Souvent • Rarement • jamais.

43. Au Québec, il y a plusieurs organisations qui font (ou faisaient) la promotion de l'unité canadienne et du fédéralisme. Par exemple : ..le Parti Libéral du Québec et le Parti Libéral du Canada, ..le Comité du NON lors du référendum de 1980 ou de 1995, ..le Conseil de l'unité canadienne, ..les Citoyens de la nation, ..le Groupe des cents, ..Cité Libre, ..ou Génération 18-35.

44. Avez-vous déjà assisté à une assemblée publique de l'une de ces organisations fédéralistes? Q Plus d'une fois • Une fois • Jamais

183 45. Vous est-il déjà arrivé d'être sur la liste d'envoi (postal ou courriel) de l'une de ces organisations fédéralistes? • Plus d'une fois. • Une fois. • Jamais.

46. Vous est-il déjà arrivé de faire une contribution de plus de 20$ à l'une de ces organisations fédéralistes? • Plus d'une fois • Une fois. • Jamais.

47. Avez-vous déjà occupé une fonction (bénévole ou salariée) au sein de l'une de ces organisations fédéralistes? • Plus d'une fois • Une fois • Jamais,

De même, le Québec compte de nombreuses organisations qui font (ou faisaient) la promotion de la souveraineté. Par exemple : ..le Parti Québécois et le Bloc Québécois, ..le Comité du OUI lors du référendum de 1980 ou de 1995, ..le Mouvement National des Québécois (Société Saint-Jean-Baptiste), ..le Conseil de la Souveraineté, ..les Intellectuels pour la souveraineté, ..le Rassemblement pour l'indépendance nationale, ..ou les Artistes pour la Souveraineté.

48. Avez-vous déjà assisté à une assemblée publique de l'une de ces organisations souverainistes? • Plus d'une fois • Une fois. • Jamais.

49. Vous est-il déjà arrivé d'être sur la liste d'envoi (postale ou courriel) de l'une de ces organisations souverainistes? • Plus d'une fois. • Une fois. • Jamais.

50. Vous est-il déjà arrivé de faire une contribution de plus de 20$ à l'une de ces organisations souverainistes? O Plus d'une lois • Une fois • Jamais

51. Avez-vous déjà occupé une fonction (bénévole ou salariée) au sein de l'une de ces organisations souverainistes? • Plus d'une fois • Une fois. • Jamais

F. INFORMATIONS IMPORTANTES POUR NOS STATISTIOJIJBSÎ

52. Ëtes-vous un homme ou une femme? • Une femme. • Un homme.

53. Quelle est votre langue maternelle? • Français. • Anglais. • Autre (Veuillez spécifier : ) _Langue(s) matevnelle(s)

184 54. Dans quelle région du Québec habitez-vous la plupart du temps? • Abiubi-'icmiscaminguc • Bas-Saint-1 /aurcnt. • Chaudière-Appalachcs • Cœur-du-Qucbcc • Côtc-ÎSlord • 1 Cstne • Gas-pésic-flcs-dc-la-Madelcinc • Lanaudiére a I -aurcntidcs • l.aval. • Mauncic. a Montcrégic • Montréal • Nord-du-Qucbcc • Outaouais • Québec • Sagucnay-I ,ac-Samt- ]can. 55. En quelle année êtes-vous né? \nnic

56. Quel type de formation artistique avez-vous reçu? • Autodidacte • formation artistique accomplie dans un établissement d'enseignement • formation aitisùquc en coins dans un établissement d'enseignement • Stage d'apprentissage accompli avec un artiste reconnu • Stage d'apprentissage en cours avec un artiste reconnu • Une ou plusieurs sessions de formation de moins d'une semaine chacune.

57. Quel est le degré de scolarité le plus élevé que vous ayez atteint (peu importe le domaine de formation)? • Universitaire (doctorat) CJ Universitaire (maîtrise). • Universitaire (baccalauréat) ou équivalent. • Collégial, professionnel ou cours classique • Secondaire. • Primaire

58. Est-ce que la majeure partie de vos revenus personnels proviennent de votre pratique artistique ? Q Oui. Q Non.

59. Dans laquelle des catégories suivantes se situait votre revenu personnel total avant impôt en 2004? • Moins de 20 000 S • 20 000 S à 49 999 S • 50 000 S à 79 999 S • 80 000 S à 100 000 S • Plus de 100 000

60. Vous désirez ajouter un commentaire ? Veuillez utiliser cet espace:

Voilà, vous avez terminé ! Veuillez insérer ce questionnaire dans l'enveloppe pré affranchie et poster le tout. Si vous désirez lire un résumé des résultats du sondage, vous pourrez le faire en visitant notre site Web au • www.jorku.ial'ale.xatidr. Ces résultats seront affichés à la fin du mois de mai 2005, après collection et agrégation des données. Merci de tout coeur pour votre contribution à cet important projet !

185 Annexe F. Carte de rappel

Jeudi le 17 février 2005,

Un questionnaite concernant les politiques culturelles et les grands enjeux sociaux du Québec vous a été posté la semaine dermèie, Votre nom a été sélectionné au hasaid, grâce à la collaboration de l'Union des Artistes, de l'Union des Écrivaines et Lenvains du Québec, de la Guilde des Musiciens et d'autres organismes culturels provmuaux

Si vous avez déjà complété et retourné le questionnaue, nous vous en lemercions de tout coeui Sinon, nous vous encourageons à le faire dès aujourd'hui Nous sommes énoimément reconnaissants de votre aide, car c'est seulement en demandant à des artistes comme vous de partager leurs expériences que nous pouvons compiendte le point de vue de la communauté artistique québécoise

Si vous n'avez pas reçu le questionnaire, ou s'il a été égaré, veuillez nous conlacter au 416-736-2100 poste 77154 II nous fera plaisir de vous en poster un autre aujourd'hui même

Alexandre Brassard Piofesseui contiactuel a l'Université Yoik et Officiel de recherche à la Faculté des Beaux Vrts.

Élude sur rengagement social YORK des artistes. Lru\ usitx York (Rmllun Yoik W2) °275 Ut Ba\Mt-w IL i oioiuo, Om.ino, u N i n a_s 11 £ MIN W> V N I V F R i> IT Y Annexe G. Lettre de relance des artistes YORK Lundi le 21 mars 2005

J Monsieur Jean Untel 1234, rue Saint-Jean-Baptiste UNIVERSITÉ Saint Gbn-Glin, QC u N i v E R s i T"Y A1B 2B3

FACULTY OF FINE ARTS Dean's Office Cher Monsieur Untel 4701) KCLIC SL loionta ON Canada M1J 1P1 ici 416 716 51V) H y a quelques semaines, je vous ai fait parvenir un questionnaire sur les enjeux sociaux et I a\ 116 7V) 5447 www \oikuca/hnuirrs politiques qui touchent les artistes. Au meilleur de nos connaissances, il n'a pas été retourné.

Vos pairs qui ont déjà répondu expriment une grande variété d'expériences personnelles et de

points de vue. Certains suggèrent des changements dans les politiques actuelles Ces données

jettent un éclairage nouveau sur le monde de la culture.

Nous vous contactons à nouveau parce que vos opinions sont importantes et qu'elles peuvent

ajouter à l'exactitude de ce sondage Nous avons posté le questionnaire à un nombre limité

d'artistes et d'écrivains qui représentent chaque discipline et chaque région du Québec. Foul­

que cet échantillon reflète fidèlement la communauté artistique, il faut que nous recevions une

réponse de presque toutes les personnes sélectionnées.

Ce sondage est la culmmation de sept ans de recherches doctorales consacrées aux artistes.

Une fois publiés, les résultats amélioreront nos connaissances sur la communauté artistique

québécoise. Ils seront communiqués à l'Union des et aux grandes associations artistiques de la

province, et ils pourraient contribuer à l'amélioration des politiques culturelles de Québec et

d'Ottawa.

Vous avez probablement remarqué que l'enveloppe de retour est numérotée. Lorsque nous

recevrons votre paquet, ce numéro de série nous permettra de rayer votre nom de la liste

d'envois. Votre nom et votre adresse seront alors effacés des données afin d'assurer la

187 parfaite confidentialité des réponses. Le respect de votre anonymat est primordial pour nous

et pour le Comité d'éthique de l'Université.

Nous espérons de tout cœur que vous pourrez remplir et retourner votre questionnaire sous

peu. Si vous préférez ne pas répondre veuillez nous le laisser savoir. Il suffit de retourner

votre questionnaire non rempli dans l'enveloppe pré affranchie.

Je vous remercie personnellement pour votre collaboration à cette importante consultation et

je vous prie d'agréer, cher Monsieur Untel, l'expression de mes sentiments les plus distingués.

Alexandre Brassard Professeur contractuel à l'Université York et Officier de recherche à la Faculté des Beaux-Arts.

Pavillon York 332, 2275 Avenue Bayview Toronto, Ontario, M4N 3M6 Téléphone: 416-736-2100, poste 77154.

P.S N'hésitez pas à me téléphoner ou à m'écrire un courriel {[email protected]) si vous avez quelque question que ce soit.

188 Annexe H. Approbation du comité de déontologie

YORK emo

To: Alexandre Brassard, Faculty of Fine Arts From: Alison M. Collins-Mrakas, Manager, Research Ethics UNIVERSITY Date: Monday August 23rd, 2004 Office of research administration Re: Ethics Approval S414 Ross Bldg.

4700 Kcclc Si Toronto ON Cultural Policies and Nationalist Attitudes of Québec Artists Canada \B| ll'l Ici 416 7 Vf, 5055 l\i\41(> 716 5512 \\\v\\ vorku ca/orawtb

I am writing to inform you that the Human Participants Review Sub-Committee has reviewed and approved the above project.

Should you hâve any questions, please feel free to contact me at: 416-736-5914 or via email at: [email protected].

Yours sincerely,

Alison M. Collins-Mrakas M.Se. Manager, Research Ethics Secretary, Human Participants Review Committee

189 Annexe I. Répertoire des variables iV&RMLBS^MDBPENDAN'fES 1, FINANCEMENT REÇU Variables Description Niveau Code "Dimensions FONDEPL Q4. . Fonds poui un déplacement'1 Ordinal 1 Oui Les quelques non-réponses on interprétées tomme des 2 Non "non" lorsque le contexte du questionnaire le permettait. FONDCRE Q5 Fonds pour un pro|et de recherche ou de Ordinal 1 Oui création'' Les quelques non-réponses on interprétées commes des 2 Non "non" lorsque le contexte du questionnaire le permettait. FONDRES Q6 Fonds pour une tésidence-studio'1 Ordinal 1 Oui Les non-réponses on interprétée) commes des "non" 2 Non lorsque le contexte du questionnaire le permettait. FONDCOM Q7. Fonds. . pour une commande? Ordinal Oui Les quelques non-réponses on interprétées commes des Non "non" lorsque le contexte du questionnaire le permettait. FONDETU Q8. Fonds... pour étudier un art ou vous Oïdmal Oui perfectionner-" 1-ei quelques non-réponses on interprétées commes des Non "non" lorsque le contexte du questionnaire le permettait. FONDBAN Q9 Fonds... pour vendre l'une de vos création à Ordinal 15M ~ une banque d'oeuvres d'arts? Le> quelques non-réponses on interprétées commes des Non "non" lorsque le contexte du questionnaire le permettait. FONDECL Q10 Fonds., pour visiter une école5 Ordinal l)u7~ IJS non-réponses on interprétées commes des "non" Non lorsque le contexte du questionnaire le permettait. FONDPRX Qll. Fonds . A l'occasion d'un prix ou d'une Ordinal Oui compétition artistique? Les non-réponses on interprétées commes des "non" Non lorsque le contexte du questionnaire le permettait. FINCAC Q12a Fonds. Conseil des Arts du Canada Ordinal 1 Rien Les quelques non-réponses on interprétées commes des 2 Entre lî et 999$ "non" lorsque le contexte du questionnaire le permettait. 3 Entre 1,000$ et 4,999$ 4 Eintie 5,000$ et 14,999$ 5 Entre $15,000 et $50,000 6 Plus de $50,000 ïïNCALQ Q12b Fonds Conseil des Arts et des Lettres Ordinal Rien du Québec Les quelques non-réponses on interprêtées commes des Entre 1$ et 999$ "non" lorsque le contexte du questionnaire le permettait. Entre 1,000$ et 4,999$ Entre 5,000$ et 14,999$ Entre $15,000 et $50,001 Plus de $50,001

1 FINCRSH Q12c. Fonds... Conseil de Recherche en Ordinal Rien Sciences Humaines du Canada Les quelques non-réponses on interprétées commes des 2 Entre 1$ et 999$ "non" lorsque le contexte du questionnaire le permettait. 3 Entre 1,000$ et 4,999$ 4 Entre 5,000$ et 14,999$ 5 Entre $15,000 et $50,002 6 Plus de $50,002 FINCCULT Q12d. Fonds... Conseil régional de la culture Ordinal Rien (peu importe la région) Les quelques non-réponses on interprétées commes des Entremet 999$ "non" lorsque le contexte du questionnaire le permettait. Entre 1,000$ et 4,999$ Entre 5,000$ et 14,999$ Entre $15,000 et $50,003 Plus de $50,003 FiNDHRC Q12e. Fonds... Développement des Ressources Ordinal Rien Humaines Canada Ijts quelques non-réponses on interprétées commes des Entre 1$ et 999$ "non" lorsque le contexte du questionnaire lepennettait. Entre 1,000$ et 4,999$ Entre 5,000$ et 14,999$ Entre $15,000 et $50,004 Plus de $50,004 F1NEQ Q12f Fonds... Emploi Québec Ordinal 1 Rien Les quelques non-réponses on interprétées commes des 2 Entre 1$ et 999$ "non" lorsque le contexte du questionnaire le permettait. 3 Entre 1,000$ et 4,999$ 4 Entre 5,000$ et 14,999$ 5 Entre $15,000 et $50,005 6 Plus de $50,005 FINMCCQ Q12g. Fonds... Ministère de la Culture et des Ordinal Rien Communications du Québec Les quelques non-réponses on interprétées commes des Enrre 1$ et 999$ "non" lorsque le contexte du questionnaire le permettait. Entre 1,000$ et 4,999$ Entre 5,000$ et 14,999$ Entre $15,000 et $50,006 Plus de $50,006 F1NMAEC Q12h Fonds... Ministère des Affaires extérieures Ordinal Rien du Canada Les quelques non-réponses on interprétées commes des Entre 1$ et 999$ "non" lorsque le contexte du questionnaire le permettait. Entre 1,000$ et 4,999$ Entre 5,000$ et 14,999$ Entre $15,000 et $50,007 Plus de $50,007 'INONF Q12i. Fonds...Office National du Film Ordin Rien Les quelques non-réponses on interprétées commes des Entre 1$ et 999$ "non" lorsque le contexte du questionnaire le permettait.

191 3 Entie 1.000$ et 4,999$ 1 Entie 5,000$ et 14,999$ 5 Entre $15,000 et $50,008 6 Plus de 150,008 FINMONTL Q12i2 Service du développemeni culturel de la Ordinal Rien Ville de Montréal Les quelques non-réponses on interprétées commes des Entie 1$ et 999$ "non" lorsque le contexte du questionnaire le permettait. Entre 1,000$ et 4,999$ Entre 5,000$ et 14,999$ Entie $15,000 et $50,009 Plus de $50,009 FINSODEC Q12) Fonds Société de Développement des Ordinal Rien Entiepuses Cultuielles Les quelques non-réponses on interprétées commes des Entre 1$ et 999$ "non" lorsque le contexte du questionnaire le permettait. Entie 1,000$ et 4,999$ Entre 5,000$ et 14,999$ Entie $15,000 et $50,010 Plus de $50,010 FINTELE Q12k, Fonds Téléfilm Canada Ordinal Rien Les quelques non-réponses on interprétées commes des Entre 1$ et 999$ "non" lorsque le conteste du questionnaire le permettait. Entie 1,000$ et 4,999$ Entie 5,000$ et 14,999$ Entie $15,000 et $50,011 Plus de $50,011 FINAUTQ Q121, Fonds., Autre agence québécoise Ordinal Rien Les quelques- non-réponses on interprétées commes des Entie 1$ et 9<>9$ "non" lorsque le contexte du questionnaire le permettait. Entre 1,000$ et 4,999$ Entie 5,000$ et 14,999$ Entie $15,000 et $50,012 Plus de $50,012 FINAUTF Q12m Fonds Autre agence canadienne Qidirul Rien Lut quelques non-réponses on interprétées commes des Entie 1$ et 999$ "non" lorsque le contexte du questionnaire le permettait. Entie 1,000$ et 4,999$ Entre 5,000$ et 14,999$ Entre $15,000 et $50,013 Plus de $50,013 FINEX Index d'équilibre entie le financement provmci al Ordinal De -"'Qû (financement et fédéta! reçu fédéial majeur) à H- 500 (financement provincial majeur)

Calcul = hlNPROl ' + I INDhtLAH FINPROV Score de financement provincial Oïdinal De 0 à 500 PourFlKCALQ, FïNLQ. FINMCLQ, ï'INSODhC eTFINAUTO: Si h alors 0 Si 2. alors 1 Si 3, alors 5. Si 4, alors 20. Si 5, alors 50. Si

192 6, alors 100.

'INPEDER1 Scoie de financement fédéral (négatif, servant au Ordinal De 0 à -700 calcul de FINhX) Pour F1NCAC, FINCRSH, FINDHRC, FINMAEC, FINONF, FINTEIJ1, F1NAUTF: Si 1, a/on 0. Si 2, alors, -1. Si 3, alors -5. Si 4, alors - 20 Si 5, alors -50. Si 6, alors -100.

F1NFEDER2 Scoie de financement fédéial (positif, pour mage Ordinal De 0 à 700 isole) PourFINCAC, FINCRSH, FINDHRC, FINMAEC, FINONF, FINTELE, F1NAUTF. Si 1, alors 0. Si 2, alors, 1. Si 3, alors 5. Si 4, alors 20 Si 5, a lors 50 Si 6, alors 100. ~QFINPROVP Qv^ahfîeuis précis de FINPROV 0 Sans financement piovmcul Si FINPROV = 0, alors 0. Si FINPROV est entre Financement provincial 1 et 12, alors 1 .Si FINPROV est entre 13 et 35, alors minem 2. Si FINPROV est entre 36 et plus, alors 3 Financement ptovincial moyen Financement piovincial majeur QFINPROVG Quahfieurs grossiers de FINPROV Sans financemeni piovincial Si FINPROV = 0, alors 0. Si FINPROV est entre Financement provincial 1 et 12, alors 1 .Si l'INPROV est plus de 13, alors 2. mineur Financement piovincial moyen ou majeur QFINFEDERP Quahfiems piécis de FINFhDERl 0 Sans financement fedeial Si FINl'bDER = 0, alors 0. Si PINPhDIiR est 1 Financement fédeial entre 1 et 12, alors 1.Si FIN1EDER est entre 13 et mineut 35, alors 2. Si FINFEDER est entre 36 et plus, alors 2 Financement fédéral 3. moyen 3 Financement fédéral majeur QFINFEDERG Quahfieurs giossier de FINFEDER1 0 Sans financement fédéial Si FINFEDER = 0, alors 0. Si FINFEDER est 1 Financement fédéial entre 1 et 12, alors 1 .Si FINFEDER est plus de 13, mineui alors 2. 2 Financement fédéial moven ou majeui DPINPROY1 Dichotomisation de QFINPROVG (sans 0 financement provincial) 1 Sans financement provincial DFINPROV2 Dichotomisation de QFINPROVG 0 (financement provincial mineur) 1 Financement piovincial mineur DFINPROY3 Dichotomisation de QFINPROVG (financement provincial moyen ou majeur) Financement provincial moyen ou majeur DFINFED1 Dichotomisation de QFINFEDG (sans financement fédéral) Sans financement fédéral DF1NFED2 Dichotomisation de QFINFEDERG (financement fédéral mineur) Financement fédéral mineur DFINFED3 Dichotomisation de QFINFEDERG (financement fédéral moyen ou majeur) Financement fédéral moyen ou majeur RECUPROY Réception de fonds provinciaux 1 N'a pas reçu de fonds provinciaux Si FINCALQ, FINEQ, FINMCCQ, 2 A reçu des fonds FINSODEC et F1NAUTQ = 1, ahrs 1. Sinon 2 provinciaux DREPROV Dichotomisation de RECUPROY 0 N'a pas reçu de fonds provinciaux 1 .\ îeçu des fonds piovinciaux RECUFED Réception de fonds fédéraux N'a pas reçu de fonds fédéraux Si FINCAC, FINCRSH. F1NDHRC, A îeçu des fonds FIXMAEC, FINONF, FINTHLE, FIMAUTF fédéraux = 1, alors 1. Sinon 2. DREFED Dichotomisation de RECUFED N'a pas reçu de fonds fédéraux 1 A reçu des fonds fédéraux 2. PERCEPTION DES POLITIQUES CULTURELLES Variables Description Niveau Code Dimensions UJGFIN Q2 Si les gouvernements décidaient Nominal 1 Des bourses et des prix d'augmenter le financement des arts cette année, plus généieux quelle formule vous conviendrait le mieux' Davantage de financement pour les grandes institutions culturelles Un ciédit d'impôt INVESTD Q3 A votre avis, quel palier de gouvernement Nominal Fédéral investit le plus dans votre discipline artistique au Québec? Provincial Municipal POLQ Q17. Jusqu'à quel point êtes-vous satisfait de la Ordinal 1 Très satisfait politique culturelle du gouvernement du Québec5 Plutôt satisfait

194 3 Plutôt insatisfait 4 Très insatisfait POLC Q18. jusqu'à quel point êtes-vous satisfait de la Oïdmal 1 Très satisfait politique culturelle du gouvernement du Canada? 2 Plutôt satisfait 3 Plutôt insatisfait 4 Très insatisfait LOBBY Q21 Selon-vous, quel pallier de gouvernement Nominal Fédéral est le plus attentif aux demandes de votre regroupement professionnel? Provincial Municipal DLOBBY1 Dichotomisation de LOBBY (fédéral) Interval Si LOBBY - 1, alors 1. Sinon 0, Fédéral DLOBBY; Dichotomisation de LOBBY (fédéral) Interval Si LOBBY = 2, alors 1. Sinon 0. Provincial 3. INTÉRÊTS PROFESSIONNELS Variables Description Niveau Code Dimensions DOMAINE Ql. Quelle catégone artistique vous définit le Nominal 1 Arts visuels mieux? Cinéma, radio ou télévision Danse (catégorie jondue avm, théâtre, danse et variété) Lettres Métiers d'arts Musique classique Musique non classique \rts de la scème (théâne, danse, variétés, etc ) Autie DOMAINE2 Domaine artistique (excluant les 5 cas 'autres Nominal \its visuels Cinéma, radio ou télévision Lettres Métiers d'arts Musique classique Musique non classique Arts de la scème (théâtre, danse, variétés, etc ) DOMVERB Domaine artistique verbal ou non verbal 1 Discipline non-veibale Si DOMAINE? = 1, 5, 6, alors 1. Si 2 Discipline verbale DOMA1NE2 = 2,4,7 ou 8, alors 2. PROlECT Q13 «Les entreprises québécoises qui Ordinal 1 Complètement d'accord pioduisent et diffusent [des produits culturels] seraient moins rentables si elles devaient fane face à la concurrence américaine ou fiançatse» 2 Plutôt d'accord 3 Plutôt en désaccord 4 Complètement en

195 désaccord SUBVENT Q14. «Nos gouvernements devraient Ordinal 1 Complètement d'accord subventionner les entreprises québécoises qui produisent et difffusent [des produits culturels]» 2 Plutôt d'accord 3 Plutôt en désaccord 4 Complètement en désaccord PROPRIO Q15. «Nos gouvernements devraient permettre à Ordinal 1 Complètement d'accord des investisseurs étrangers d'acheter des stations de télévision ou de radio situées au Québec» 2 Plutôt d'accord 3 Plutôt en désaccord \ Complètement en désaccord CONTENU Q16. «Nos gouvernements devraient forcer les Ordinal Complètement d'accord réseaux de radio et de télévision d'ici à diffuser davantage de contenu québécois, et moins de musique et d'émissions étrangères» Plutôt d'accord Plutôt en désaccord Complètement en désaccord REGROUP Q19. Etes-vous membre [d'un regroupement Ordinal Non professionnel]? Oui MEMBRE1 Q20a. De quel regroupement professionnel êtes- Nominal 1 Conseil régional de la vous membre5 culture 2 Conseil québécois des arts médiatiques 3 Conseil québécois du théâtre 4 Conseil québécois de la musique 5 Conseil des métiers d'arts du Québec 6 Guilde des musiciens du Québec 7 Regroupement des artistes en arts visuels du Québec 8 Regroupement des centres d'artistes autogérés du Québec 9 Union des artistes 10 Union des écrivains et écrivames du Québec MEMBRAUT Q20b. Autre regroupements professionnels Nominal DIFFUSE Q24. ..Quelle est l'orientation politique des Nommai 1 Très souverainiste diffuseurs dans votre domaine? Plutôt souverainiste

196 3 Ni souverainiste, ni fédéraliste 4 Plutôt fédéraliste 5 Très fédéraliste 6 Je ne sais pas QDIFFUSF Qualifiées de DIFFUSE 1 Souverainiste Si DIFFUSE - 7 ou 2, alors 1. Si DIFFUSE = 3, 2 Neutre alors 2. Si DIFFUSE = 4 ou 5, alors 3, 3 Fédéraliste PUBLIC Q25. Quelle est l'orientation politique du Nominal 1 Très souverainiste public qui achète vos oeuvies ou assiste à vos interprétations5 2 Plutôt souverainiste 3 Ni souverainiste, ni fédéraliste 4 Plutôt fédéraliste 5 Très fédéraliste 6 Je ne sais pas QPUBL1C Qualifieurs de PUBLIC Souveiaimste Si Pï 'BLIC = 1 on 2, alors 1. Si PUBLIC - 3, Neutre nlon 2. Si PUBLIC = 4 ou S, a/on 3. Fédéraliste DPUB1 Dichotomisaùon de PUBLIC (souveiaimste) Intei\ aile 0 SI OPUBLIC = 7, alors 7. Sinon 0. 1 Souveiaimste DPUB2 Dichotomisation de PUBLIC (souverainiste) Intervalle 0 SIQPUBL1C -=2, alors 7. Sinon 0. 1 Neutie ._ DPUB3 Dichotomisation de PUBLIC (souverainiste) Intervalle SIQPUBUC -3, alors 7. Sinon 0. 1 Fédéraliste

DISCSOUV Q31. Sclon-vous, comment votre discipline Ordinal 1 Beaucoup plus appréciée artistique serait-elle appréciée dans un Québec souverain? 2 Légèrement plus appréciée 3 Ni plus m moins appréciée 4 Légèiement moins appieciee 5 Beaucoup moins appréciée 4. PRESSION DES PAIRS Variables Description Niveau Code Dimensions FAVORI Q22. ...Quel est l'artiste québécois (vivant ou Nominal disparu) que vous admirez le plus? FAVORIPOL Q23. . Quelle est l'orientation politique de cet Nominal artiste favori? QFAVOR Qualifieurs de FAVORIPOL Ordinal 1 Souverainiste Si FAVORIPOL = 7 ou 2, alors 1. Si 2 Neutre FA VORIPOL = 3, alors 2. Si FAVORIPOL = 4 ou 5, alors 3. 3 Fédéraliste

197 DFAYOR1 Dichotomisation de QFAYOR (souverainiste) Intervalle Souverainiste DFAVOR2 Dichotomisation de QFAYOR (neutre) Intervalle Neutic DFAYOR3 Dichotomisation de QFAYOR (fédétahste) Intervalle Fédeiakste JURYCC Q26 Quelle est l'orientation politique du jury Nominal Tiès sûuveiainiste qui évalue les demandes de bourses au Conseil des Arts du Canada5 Plutôt b,Quveram»!>te Ni souvetamiste, ni fédéraliste Plutôt fédéraliste Tiès fédéraliste je ne sais pas JURYCALQ Q27 Quelle est l'orientation politique du jury Nominal Pies souverainiste qui évalue les demandes de bourses au Conseil des Arts et des Lettres du Québec? 2 Plutôt souverainiste 3 Ni souverainiste, ni fédéiaiwte 4 Plutôt fédéraliste S Tiès fédéraliste 6 Je ne sais pas CONFORMEX Index de conformité Vote conformément à Ordinal Del à 7 l'orientation perçue du milieu artistique Calcul-- ((COMPUBIJC + COMDM'US f- COM1DOL) I nombre de réponses données a ws trois) *3) -2 QCONFORMEX Qualifiems de CONFORMEX Vote Ordinal I Non conformément à l'orientation perçue du milieu artistique. Si COi\FORMhX=1 ou 2, alors 1. Si 2 Peut êtie CONFQVMhX=3 à 5, a/orr 2. Si 3 Oui CONFORMEX-6-7, alors 3.

DCONFORM1 Dichotomisation de QCONFORMEX (non) Si CONFQRMEX=1, alors 1. Sinon 0 Non DCONFQRM2 Dichotomisation de QCONFORMEX (peut- être) Si CONFOKMHX-2, alors 1. Sinon 0 Peut-être CDCONFORM3 Dichotomisation de CONFORMEX (oui) Si CONhORMEX=3. alors 1. Sinon 0 Oui COMPUBLIC Propension à voter comme son public Ordinal De 1 à 3

198 SiPUBLIC=1 et V0TE1995=1, ou si PUBLIC=5 et QV0TE1995=2, ou si PUBUC=2 etQV0TE1995=1, ou si PUBUC=4 et OVOTE1995=2, alors 3 Si PUBLIC=3 et 0V0TE1995=2, ou si PUBUC=3 et QV0TE1995=1, alors 2 Si PUBLIC=2 et QV0TE1995=2, ou si PUBLIC=4 et Ql'OTE1995=1, ou PUBUC=5 et O VOTE 1995= 1, ou si PUBLIC= 1 et OVOTE 1995=2, alors 1.

COMD1FFUS Propension à voter comme ses diffuseurs Ordinal De 1 à 3 Si DIFFUSE = / efVOTE1995=1.ousi DIFFUSE=5 etOVOTU1995=2,ousi DIFFUSE=2 etOV07E1995=1,ousi DIFFUSE=4 et°OVOTE1995=2, alors 3. Si DIFFUSE=3 etOVOTE1995=2,ousi D1FFUSE=3 et QVOTE1995=1, alors 2. Si DIFFUSE=2 etOVOTE1995=2,ousi DIFFUSE=4 efoVOTEl995=1, ou DIFFUSE=5 etQVOTE1995=1,ousi D1FFUSE=1 et-QVOTE1995=2, alors 1.

COMIDOL Propension à voter comme ses idoles Ordinal De 1 à 3 Si FAVORIPOL=1 et VOTE1995=1, ou si FAl'ORIPOL=5 etQVOTE1995=2, ou si FAl'ORlPOL=2 etQVOTE1995=1, ou si FAl'ORIPOL=4 etQVOTE1995=2, alors3 Si FAl'ORIPOL=3 et QVOTE1995=2, ou si FAl'ORIPOL=3 et OVOTE1995=1, alors 2 Si FA l "ORIPOF=2 et~QVOTEl995=2, ou si FAVORlPOE=4 et Ol'OTEl995=1, ou FAI ORIPOL=5 et gl'OTEl 995=1, ou u FA l VRIPOL= UtQl 'OTE1995=2, alors 1.

5. ATTITUDE PROGRESSISTE/CONSERVATRICE Variables Description Niveau Code Dimensions PROGREX Index de progressisme Ordinal De 11 (conservateur) à 48 (progressiste), Calcul = PENMORT + REDIMPO + AUG1MPO + HERITAG + PORNO + RELIGION + MI1JTR + MARI + MEDIC + SOCIAUX + AVORT + GAY

QPROGRPZXP QuaMeurs précis de PROGREX Ordinal 1 Conservateur ardent Si PROGRE.X =12 à 18, alors 1. Si PROGREX 2 Conservateur tiède = 19 à 25, alors 2. Si PROGREX = 26 à 34. alors 3 Centriste 3. Si PROGREX = 35 à 41, alors 4. Si 4 Progressiste tiède PROGREX =42 à 48, alors 5. 5 Progressiste ardent QPROGREXG Quakfieurs grossiers de PROGREX Ordinal Conservateur Si PROGREX =12 à 25, alors 1. Si PROGREX Centriste = 26 à 34, alors 2. Si PROGREX = 35 à 48, alors 3. Progressiste QPROGREXB Qualifieurs binaires de PROGREX Conservateur Si PROGREX <30, alors 1. Sinon = 2 Progressiste

199 DPROGREX1 Du hotomisation de QPROGREXB SI OPROCREXB = I, alotsO Sinon 1 Piogiessiste DPROGRLX2 Dichotomisation de QPROGREXB SI QPROGREXB = 2, alors 0 Sinon 1 1 Conservateui PI NMORT Q28a Rétablissement de la peine de tnoii Oïdinal 1 Ticb favorable 2 Plutôt fa\oiable 3 Plutôt dcfavoiable 4 Ties defavoiable REDIMPO Q28b Réduction de l'impôt aux paiticulieis Oïdmal 1 Très favoiable 2 Plutôt tavoiable 3 Plutôt defavoiable 4 Très defavoiable AUGIMPO Q28c Impôt plus élevé poui les nches Oïdmal 4 Ties favoiable 3 Plutôt favoiable 2 Plutôt défavorable 1 Ties defavoiable HERITA G Q28d 1 axe sui les hentages de plus d'un Oïdmal 4 Ties favoiable million$ 3 Plutôt favoiable 2 Plutôt defa\ oiable 1 lies defavoiable PORNO Q28e Contiole plus stiict de la poinogiaphic Oïdmal 1 Fie1- favoiable 2 Plutôt fa\ oiable 3 Plutôt defavoiable 4 fies defavoiable RELIGION Q28f Couis d'enseignement religieux a l'école Oïdinal 1 lies favoiable pilmalie 2 Plutôt favorable 3 Plutôt défavorable 4 Ties defavoiable MILI1R Q28g Augmentation des dépenses militaiies Ordinal 1 Ties favoiable 2 Plutôt favorable 3 Plutôt defavoiable 4 Ties defavoiable M\RI Q28h Légalisation de la marijuana Oïdmal 4 Ties favoiable 3 Plutôt favoiable 2 Plutôt defavoiable 1 1 tes defavoiable MEDIC Q28i Piogiamme de médicaments giatuits Oïdmal 4 1 tes favoiable payes pai le gouvernement 3 Plutôt favoiable 2 Plutôt defavoiable 1 Ties defavoiable SOCIAUX Q28| Réduction des dépenses dans les Ordinal 1 Ties favoiable piogiammes sociaux 2 Plutôt favorable 3 Plutôt défavorable 4 Ties defavoiable WORT Q281 Avoitement hbte et giatuit Oïdmal lies favoiable Plutôt favoiable

200 2 Plurôt défavorable 1 Très défavorable CAY Q28k Mariages entre partenaires de même Oïdmal 4 Très favotable sexe 3 Plurôt favorable 2 Plutôt défavorable 1 Très défavorable 6. FACTEURS SOCIOLOGIQUES Variables Description Niveau Code Dimensions GENRE Q52. Sexe Nommai 1 Homme 2 Femme DGENRE Dichotomisatjon de GENRE Ratio 0 Homme Si GENRE = 1, alors 0. Sinon 1, 1 Femme REGION Q54. Dans quelle région du Québec habitez- Nommai 1 Bas Saint-Laurent vous la plupart du temps? 2 Saguenay-Lac-Saint-Jcan 3 Québec 4 Mauncie 5 Estne 6 Montréal 7 Outaouais 8 Abitibi-Témiscammgue 9 Côte Noid 10 Nord du-Québec 11 Gaspésie-Iles de la Madeleine 12 Chaudières-Appalaches 13 Laval 14 Lanaudière 15 Lautentldes 16 Montéiégie 17 Coeur-du Québec QREGIONP Qualifieurs précis de REGION Nominal 1 Ile de Montteaî Si REGION — 6 et que l'adresse est à Laval, 2 Couronne de Montiéal Longueml, Brassard ou Ile-des-Sceurs, alors 2. Si 3 Périphérie de Montréal REGI0N=6 et que l'adresse n'ett pas à Laval, Longueml, Brassard ou Ile-des-Saurs, alors 1. Si 4 Québec REGI0N=3 ou 12, alors 4. Si REGION = 14, 15 5 Outaouais ou 16, alors 3. Si REGION = 7, alors 5. Si 6 Centre du Québec REGIONS ou 17, alors 6. Si REGION = 1, 2, 7 Régions éloignées 4,8,9, 10 ou 11 = 7. DQREGIONP1 Dichotomisation de QREGIONP (Ile de Ratio Ile de Montréal Montiéal) Si QREGIONP = 1, alors 7. Sinon, 0. Non DQREGIONP2 Dichotomisation de QREGIONP (Couronne de Ratio 1 Couronne de Montréal Montréal) Si QREGIONP = 2, alors 1 Sinon, 0. 0 Non DQREGIONP3 Dichotomisation de QREGIONP (Pénphéne de Ratio 1 Périphérie de Montiéal Montréal) Si QREGIONP = 3, alors 1. Sinon, 0. 0 Non DQREGIONP4 Dichotomisation de QREGIONP (Québec) Ratio 1 Québec

201 Si QREGIONP = 4, alors 1. Sinon, 0, 0 Non DQREGIONP5 Dichotomisation de QREGIONP (Outaouais) Ratio 1 Outaouais Si QREGIONP - 5, alors 1. Sinon, 0. 0 Non DQREGIONP6 Dichotomisation de QREGIONP (Centie du Ratio 1 Centre du Québec Québec) Si QREGIONP = 6, alors 1. Sinon, 0. 0 Non DQREGIONP7 Dichotomisation de QREGIONP (Régions Ratio 1 Régions éloignées éloignées) Si QREGIONP = 7, alors 1. Sinon, 0. 0 Non Ratio QREGIONG Qualifieurs grossreis de REGION Rural Si QREGIONP - 1,2,3 ou 4, a/on 2. Si Urbain QREGIONP = 5,6 ou 7, alors 1. DQREGIONG Dichotomisation de QREGIONG Ratio 0 Rural 1 Urbain SiQREGI0NG=1, alors 0. Sinon 1. ANNEE Q55 En quelle année êtes-vous né? Intervalle AGE Calcul = 2004-ANNEE Intervalle QAGE Groupes d'âges Ordinal 1 18-24 ans 2 25-34 ans 3 35-44 ans 4 45-54 ans 5 55-64 ans 6 65-74 ans 7 75 ans et + FORMATION Q56 Quel type de formation artistique avez- Nominal 1 Accomplie dans un vous reçu-' établissement d'enseignement 2 En cours dans un établissement d'enseignement Stage d'apprentissage accompli Stage d'aprentissage en cours Une ou plusieurs sessions de formations Surtout autodidacte QFORA1 Qualifiems de formation 1 Etablissement Si FORMATION = 1 oit 2, alors 1. Si 2 Stage FORMATION = 3 ou 4, alors 2. Si FORMATION = 5 ou 6, alors 3 Sessions ou autodidacte EDUC Q57, Quel est le degré de scolante le plus élevé Oïdinal 1 Universitaire (Doctorat) que vous ayez atteint (peut importe le domaine de formation)? 2 Universitaire (Maîtrise) 3 Universitaire (Baccalauréat), Ecole des Beaux-Arts ou équiv

202 Collégial, professionnel ou cours classique Secondaire Primaire QEDUCP Qualifieurs précis de niveau d'éducation Rauo 1 Universitaire Si EDUC = 1. 2. on 3, alon 1. Si EDUC - 4, alon 2 Collégial, professionnel 2. Si EDUC - 5 ou 6, alors 3. ou cours classique Primaire et secondaire DQEDUCP1 Dichotomisation de QEDUCP (Universitaire) Ratio Universitaire Si QEDUCP = 1, alors 1. Sinon 0 Non DQEDUCP2 Dichotomisation de QEDUCP (Collégial) Ratio Collégial, professionnel ou cours classique Si QEDUCP -1, alors 1. Sinon 0 Non DQEDUCP3 Dichotomisation de QEDUCP (Primaire et Ratio Primaire ou secondaire secondaire) Si OEDUCP-1, alors 1. Sinon 0 Non QEDUCG Qualifieurs grossier de niveau d'éducation Ordinal Primaire et secondaire Si EDUC =1,2 ou 1, alon 2. Si EDUC ^4,5 ou Postsccondaire 6, alon I. DQEDUCG Dichotomisation de QFiDUCG Ratio 0 Primaire et secondaire Si OEDUCC -1, alon 0, Sinon 1 1 Postr-econdane PROF Q58 Est-ce que la majeure paître de vos revenus Nominal 1 Oui provient de votre pratique artistique? 2 Non REVENU Q59. Dans laquelle des catégories suivantes se Ordinal 1 ~Moms dé 2fJ,ÔÔÔ$" situerait votre revenu personnel total avant impôt en 2004? 2 20,000$ - 49,999$ 3 50,000$ à 79,000$ 4 80,000 à 100,000$ 5 Plus de 100,000$ DREYENU1 Dichotomisation de REVENU (- de 20. Ratio Moins de 20,i Si REVENU = 7, alors 1. Sinon 0 Non DREYENU2 Dichotomisation de REVENU (20,000$ - Ratio 20,000$ - 49,999$ 49,999$) Si REVENU - 2, alon 1. Sinon 0 Non DREVENU3 Dichotomisation de REVENU (50,000$ à Rauo 50,000$ a 79,000$ 79,000$) Si REVENU = 3, alon 1. Sinon 0 Non DREVENU4 Dichotomisation de REVENU (80,000 à Ratio 80,000 à 100,000$ 100,000$) Si REVENU = 4, alors 1. Sinon 0 0 Non DREYLNU5 Dichotomisation de REVENU (Plus de Ratio Plus de 100,000$ 100,000$) Si REVENU = 5, alon 1. Sinon 0 Non QREYENUP Qualifieurs précis de REVENU Ordinal 1 Moins de 20,000$ 2 20,000$ - 49,999$ 3 50,000$ à 79,000$ 4 Plus de 80,000$ QREYENUG Qualifieurs grossier de REVENU Ordinal Moins de 20,C 20,000$ - 49,999$

203 50,000} et plus QREYENUB Qualifieras binaires de REVENU Oïdmal 1 Moins de 50,0001 2 50,000? et plus 7. PERCEPTION ETHNIQUE/SOCIALE DE LA SOUVERAINETÉ Variables Discrtpltyft Nmm Code DsmetiMtts ETHNEX Index de perception ethnique/sociale du piojel Ordinal De 3 (ethnique) à 1 8 souverainiste (social) QETHNEX Qualifieurs de ETHNEX Ordinal Le projer cs>t surtout ethnique Si ETHNEX- î à S, alors 1. Si ETHNEX = 9 à Le projet es.t à la fois 12, alors 2. Si ETHNEX = 13 à 18, alors 3. ethnique et social Le prpjet est suituut social QETHNEXB Quabfiems btnaues de E'I HNEX 0 Le proiet est ethnique Si ETHNEX - 3 a 10, alon 1. Sinon 2. 1 Le piojet est social OBllliCON Q35a . Obtenu une reconnaissance Nommai 0 Pas un objectif internationale des Québécois en temps que peuple le objectif 2c objectif 3e objectif OBINJUST Q35b . Redresser les injustices subies depuis la Nominal Pas un objectif Conquête de 1760 le objectif 2e objectif 3e objectif OBSOCDEM Q35c Etablit une véritable soua-démociatie Nominal Pas un objectif le objectif 2e objectif 3e objectif OBINEFFED Q33d . Mettre fin à l'inefficacité du fédéralisme Nominal Pas un objectif canadien. le objectif 2e objectif 3e objectif OBPROGSOC Q35e , Améliorer les programmes sociaux. Nominal Pas un objectif le objectif

2e objectif 3e objectif OBMAJORIT Q35f . Assuier que les Québécois de souche Nominal Pas un objectif lestent majoritaire s>ui le teintnire Québécois 1 e objectif

2e qbjemf

2Û4 3 3e objectif

OB1982 Q35g. ... Réparer le tort subit lors du Nominal Pas un objectif Rapatriement de la Constitution en 1982. le objectif

2e objectif 3e objectif OBMONDIAL Q35h Piotcgei la place du Québec dans la Nominal Pas un objectif mondialisation le objectif 2e objectif 3e objectif OBTRAVAIL Q35i ... Améliorer les conditions des Nominal Pas un objectif travailleurs. le objectif 2e objectif 3e objectif OBLANG Q35j. . Eviter que le français devienne une Nominal Pas un objectif langue minoritaire sur l'Ile de Montréal. le objectif 2e objectif 3e objectif OBPROSPER Q35k ... Rendre le Québec plus prospère. Nominal Pas un objectif le objectif 2e objectif 3e objectif OB DROITE Q351. . Echapper aux politiques de droite qui Nominal 0 Pas un objectif prévalent dans le reste du Canada. 6 le objectif 5 2e objectif 4 3e objectif 8. GRIEFS TRADITIONNELS Variables Description Niveau Code Dimensions MENACE Q29 A votre avis, la langue française est-elle Ordinal 1 Complètement d'accord menacée au Québec? 2 Plutôt d'accord 3 Plutôt en désaccotd 4 Complètement en désaccord SCMENACE Score de MENACE Ordinal De 1 à 4

Si FRMENACE=1, alors 4. Si FRMENACE=2, alors 3. Si FRMENACE=3, alors 2 Si FRMENACE=4, alors 1. SOUY Q30 Advenant la souveraineté du Québec, la Ordinal 1 Complètement d'accord situation de la langue et de la culture québécoise 2 Plutôt d'accord 3 Plutôt en désaccoid

205 Complètement en désaccord SCFRSOUV Score de FRSOUV Ordinal De 1 à 4

Si FRSOUV=l, alors 4. Si FRSOUY-2, alors 2 5 Si FRSOUY=3, alors 1 DOMINE Q34 "Au Québec, les francophones sont Ordinal 1 Complètement d'accoid dominés, sur le plan économique, par les anglophones"? Plutôt d'accord Plutôt en désaccord Complètement en désaccord 9. ATTENTES EN CAS DE SOUVERAINETÉ Variables Description Niveau Code Dimensions ECONSOUY Q32. Advenant la souveraineté du Québec, la Otdinal 1 S'améliorerait situation économique québécoise 2 Resterait la même 3 Se déténoierait SCECONSOUV Score de ECONSOUV Ordinal De 1 à 4

Si ECONSOUY=l, alors 4. Si ECONSOUV=2, alors 2.5. Si ECONSOUY=3, alors 1.

REYSOUY Q33. A votre avis, quel serait l'impact Ordinal 1 Impact très positif économique de la souveraineté sur vos revenus personnels, pendant les dix premières années? 2 Impact plutôt positif 3 Impact m positif, ni négatif 4 Impact plutôt négatif 5 Impact très négatif VARIABLES DEPENDANTES 1. IDENTIFICATION NATIONALE Variables Description Niveau Code Dimensions IDENTITE Q36, ., Est-ce que vous vous considérez Ordinal 1 Canadien seulement NOTE EMPORTANTE. E'indicafeur 2 Canadien d'aboid, mais IDENTITE présente de sérieux problèmes La québécois aussi distribution des fréquences va à l'encoutre de 3 Egalement québécois el toutes les autres données (28 % de 'Canadien canadien seulement', mais '0,8% de Québécois seulement' ') De plus, les tableaux croisés 4 Québécois d'aboid, mais présentent de sérieuses anomalies 95 % des canadien aussi 'Canadiens seulement' auraient voté OUI en 5 Québécois seulement 1980, et 97 % en 1995 ' Ce même groupe serait 'très favorable' à l'indépendance dans une proportion de 74 % et plus! Seule explication possible : une erreur de codage De fait, tout rentre dans l'ordre lorsqu'on intervertit le code 'Canadien seulement' avec le code 'Québécois seulement' Alors tout devient logique et coirélé

206 C'est donc cette variable recodée qui sera utilisée RIDENTITE Recodage de IDENTITE Ordinal 1 Canadien seulement 2 Canadien d'abord, mais québécois aussi 3 Également québécois et canadien 4 Québécois d'abord, mais canadien aussi 5 Québécois seulement QRIDENTITE Qualificurs de RIDENTITE regroupés selon les Ordinal Seulement ou également compoitements observés sur QVOTE1995 et canadien QOPTIONTQ. SI RIDENTITE =1.2, ou 4, a/on 0. Si Seulement ou surtout RIDENTITE - 4 ou 5, a/on 1. québécois. DRIDENTITE Dichotomisatton de RIDENTITE Ratio Seulement ou surtout québécois 2, POLITISATION NATIONALE OPTIONSS Q39a. ...Un statut spécial pour le Québec dans la Ordinal Tiès favorable Confédération canadienne? Plutôt favorable Plutôt défavorable Très défavorable OPTIONSQ Q39b .La situation actuelle (status quo)' Ordinal Très favorable Plutôt favorable Plutôt défavorable Très défavorable OPTIONSP Q39c. La souveraineté avec offre de Ordinal 1res favorable partenariat5 Plutôt favorable Plutôt défavorable Très défavorable OPTIONIQ Q39d. . L'indépendance du Québec? Ordinal Très favorable Plutôt favorable Plutôt défavorable Très défavorable SUPPORTE Supporte l'indépendance Ordinal De-I à +1 Si OPTIONIQ^h alors +1. Si OPTI0NIO=2, alors +0.5. Si 0PTI0NIQ=3, alors -0.5. Si OPTIONIQ-4, alors -1 SCOPTIONSQ Score OPTIONSQ Ordinal De I à 4 Si 0PTI0NSQ=1, alors 1. Si 0PTI0NSQ=2, alors 2. Si 0PT10NSQ=3, alors 3. Si OPTIONSO-4, alors 4. SCOPTIONSP Score de OPTIONSP Ordinal De 1 à 4 Si OPTIONS P=1, alon4. Si OPTIONS?-2, alors 3. Si 0PTI0NSP=3, ahn 2. Si OPTIONSP=4, alors 1. SCOPTION1Q Scote de OPTIONIQ Ordinal De 1 a 4 Si OPTIONIQ^h alors4. Si 0PTI0NIQ=2, alors 3. Si 0PT10N)£=3, alors 2. Si 0PTI0NI0=4, alors 1.

207 3. MOBILISATION NATIONALE EXPOL Q40. Est-ce que vos oeuvres/interprétations Ordinal 1 Toujours expriment vos opinion sur l'avenir constitutionnel du Québec et du Canada5 2 Souvent 3 Rarement 4 Jamais MEDIA Q41 Exprimez-vous vos opinions politiques sur Ordinal 1 Souvent la souveraineté du Québec dans les médias.'1 2 Rarement 3 Jamais LEADER Q42. Lors d'une électron ou d'un référendum, Ordinal 1 Souvent tentez-vous de convaincre les gens de votre entourage de voter comme vous? 2 Rarement 3 Jamais FEDASS Q44 . Avez-vous déjà assisté à une assemble Ordinal 1 A plusieurs repuses publique de l'une de ces organisations fédéralistes? 2 Au moins une fois 3 Jamais FEDLIST Q45. Vous est-il déjà arrivé d'être sur la liste Ordinal 1 A plusieurs reprises d'envoi (postal ou courriel) de l'une de ces organisations fédéralistes? 2 Au moins une fois 3 Jamais FEDDON Q46. Vous est-il déjà arrivé de faire une Ordinal 1 A plusieurs reprises contribution de plus de 20$ à l'une de ces organisations fédéralistes5 2 \u moins une fois 3 Jamais FEDFONC Q47 Avez vous déjà occupé une fonction Ordinal 1 A plusieurs repuses (bénévole ou salariée) au sein de l'une de ces organisations fédéralistes'5 2 Au moins une fois 3 Jamais SOUVASS Q48. De même, le Québec compte de Ordinal 1 A plusieurs reprises nombreuses orgamsations qui font (ou faisaient) la promotion de la souveraineté ( .) Avez-vous déjà assisté à une assemble publique de l'une de ces oiganisations souverainistes5

2 Au moins une fois 3 J amais SOUNTIST Q49 Vous est-il déjà arrivé d'être sur la liste Ordinal 1 A plusieuis repuses d'envoi (postal ou courriel) de l'une de ces organisations souverainistes? 2 Au moins une fois 3 Jamais SOUYDON Q50 Vous est-U déjà arrivé de fane une Oïdmal 1 A plusieurs tepnses contribution de plus de 20$ à l'une de ces organisations souverainistes' 2 Au moins une fois 3 Jamais SOUVFONC Q51 Avez-vous déjà occupé une fonction Nominal 1 A plusieurs reprises (bénévole ou salariée) au sein de l'une de ces organisations souverainistes? 2 Au moins une fois 3 Jamais SCFLDDON Scoie de FEDDON Oïdmal Del à 4 Si FEDDDON = l, alors 1 Si FEDDON=2, alors 2 5 Si FEDDON=3, alors 4 SCSOUV\SS Score de SOUVASS Ordinal De 1 a 4 Si SOUVASS=l, alois 4 Si SOUYASS=2, alors 2 5 Si SOUVASS=3, alors 1 SCSOUYL1ST Score de SOUYLIST Or dîna Del a 4 Si SOUYLIST=l, alors 4 Si SOUVLISr=2, alors 2 5 Si SOUYLIST=3, alors 1 SCSOUVDON Score de SOUYDON Ordinal De 1 a 4 Si SOUYDON = l, alors 4 Si SOUVDON-2, alors 2 5 Si SOUYDON = 3, alors 1 SCSOUVPONC Score de SOUVFONC Ordinal De 1 a 4 Si SOUVFONC-1, alors 4 Si SOUVPONC =2, alors 2 5 Si SOUVFONC ~3, alors 1 SCEXPOL Score de EXPSOUY Oïdmal Del a 4 Si EXPSOUV-1, alors 4 Si EXPSOUY =2, alors 3 Si EXPSOUY =3, alors 2 Si EXPSOUY =4, alors 1 SCMED1A Score de MEDIA Ordinal Del à 4 Si MEDIA=1, alors 4 Si MEDIA =2, alors 2 5 Si MEDIA =3, alors 1. SCLEADER Score de LEADER Ordmal Del à-

Si LEADER=1, alors 4 Si LE \DER=2, alors 2 5 Si LEADER=3, alors 1 MOBII EX Index de mobilisation nationaliste (tous les Ordinal (de 0 fédéraliste ou indicateurs bstcs ont, ensemble, un alpha de nationaliste apathique a Cronbach de 0 83) 16 nationaliste mobilise) SiQl 'OTL1995 - 1, alors + 2 Si SOUVUST-1, a/on +2 Si S0UITJST=2, alors + 7, Si SOUl ASS=1, alors +2 Si SOUVASS-2. alors + 1 Si SOUVDON=1, alors +2. Si SOUVDON-2, alors +7. Si SOUVFONC=1, alors +2. Si SOUVFONC=2, alon + 1 Si EXPOJ, = 7 ou 2 elOVOTE1995 -1 , alors +2. Si BXPOL =• 3 el QVOTE1'995=1, alors + 7 Si MEDIA = 1 et QVOTE1995=1 , alors K? Si MEDIA = 2 e/Ol V Œ1995 = / , alors -t 7. Si LEADER = 1 7tOVOTE1995 =1 , alors +2 Si LEADER = 2 efoi 'OTE1995 =7 , alors V1 QMOB1L Qualrfieuis de MOBILF.X (césure a la médiane) Oïdmal 1 Inactif poui la nation québécoise

209 Si M0B1LLX- 0a4 alon 1 Si MOBILLX = 5 2 \crif pour la nation a 16, aiars 2 québécoise ___ MOBILISE Score de mobilisation politique neutre (de 1 Otdmal apathique a 10 mobilise) CaM- U (1 434 \ (VOTER + ABONhE + ASS1S1 E + ( ONT AINC + CONTRIBUE + EXPRIME + fRAl AILLE) VOffcR Vote lorsqu'il en a l'oppoitunite Oïdmal St VOIE1980= I ou 2, alors +1 Si VOTE1980 =3 et si VOTE 199'3'= / ou 2, alors + /

ABONNE Abonne a des bulletins politiques Oïdmal SiFhDUSTùuSOUVUST-i, alon H / Si iEDUSf au SOUl TJST-2, alors +0 5 ASSISTE Assiste a des assemblées politiques Oïdmal SAEDAS S au SOUVASS= 1, alors +1 Si FEDASS ou S OU VAS S =2, alon ^0 5

CONVAINC Convainc les auttes Ordinal Si LEADER =1, alon (-/ Si LEADER =2, alon +0 5 C ON1 RIBl I Contubuc finaneieiement a un organisme Oïdmal politique SiTEDDONouSOUVDON=1 alors+1 Si

bEDDOh ou SOUVDON=2< alon H Q S __ LXPRIME Exprime ses opinions politiques a traveis ses Oïdmal oeu\ tes SiEXPOL=1,alon V1 S> LXPOL=2 don 'OS

1RW-ULLL Ttavaille au sein d'un oiganisme politique Oïdmal Si 1 EDI ONC ou SOUl 'l ONC=1, alon - / Si I EDI OhC ou SOU\ 1 ONC=2, alon +0 5 4. VOTE RÉFÉRENDAIRE Vanahki Description Nmait ".ode Dimensions VO1E1980 Q^V Comment avKv vous vote lors du premiet Nommai 1 OLI îefeiendum sui la souveraineté du Québec (1980)? 2 NON 3 Pas le diait de vote 4 Dioit de vote mais pas vote 5 |e ne me souviens pas Cl Pas ck réponse tcliwet) VQTM995 Q38 Comment aviez vous \ otc lots du Nominal OUI dcuucme lefeiendum sm la souveiamete du Québec (1995)? o NON "y Pas le dj-Oit de v ote 4 Dioit de \ ote mais pas vote

3 |v ne me sQuMtns pa*> 6 Pat de np(iti\e (éure/) QVOTE1980 VOTE1980 excluant les indécis, discrets et non- OUI votants 1 les cas ou la réponse n'est ni oui, ni non. NON QYOTE1995 VOTE1995 excluant les indécis, discrets et non- OUI votants Ignore les tas ou la réponse n'est m oui, m non. NON OUI Vote OUI lors des référendums Oïdinal De-1 à+1 Si VOTE1980=1, a/on +0.5. Si V07E1995=1, alors- +0.5. Si \'OTE1980=3 el\'OTL1995 = 1, alors +0 5. Si VOTE1982=3 el\'OTE1995 =2, alors -0.5 Si l'OTEl980=2, alors -0.5. Si \'OTE1995=2, alors -0 5 SCVOTE1980 Score de VOTE 1980 Ordinal De 1 a 4 Si l 'OTEI980 = 1, alon 4 Si l'OIT 1980 =2. alors 1. ~SCVOTËÏ995 Score de VOTE1995 Oïdinal ~ De 1 a 4 Si l OTE1995=1, alors 4. Si l'OTEl995=2, alors 1. 5. SCORES ET INDEX DE NATIONALISME ORIENTATION Score d'orientation nationale Oïdmal De-10 (fédéraliste) à H 10 (nationaliste) Calcul = 3 3 x (IDENTIFIE + OUI + SUPPORTE) N VTIONEX Index d'attitude nationalisme Oïdinal De 0 (fédéiahste) à 33 (nationaliste) Calcul = (SCFRMENACE + SCFRSOUV Note: Toutes les variables SCECONSOUV + SCVOTE1980 + sont corrélees avec l'ensemble SCVOTE1995 + SCOPTIONSQ f de index Elles vont de S COPIIONS? \ SCOPTIONIQ ^ 0.29** à 0 54**. L'alpha de SCSOUl 'ASS -t SCSOUVTJST + Cronbach est de 0.85 SCSOUlTDONj 11 Malheureus ement, mauvais prédateur du vote rejétendaire etjaible validité externe. A moins que le nationalisme culturelle ne se traduise pas nécessairement en nationalisme politique'* QN MTONEXO Qualifieuis de NATIONEX (césure basée sur Hcdéialiste ardent OPTIONIQ) Si NATIONEX =1 à 6, alors 1. Si NATIONEX Fédéraliste = 7 à 12, alors 2. SI NATIONEX =13 à 23, alors 3. Si NATIONEX = 24 à 33, alors 4. Ces descripteurs sont délimités par lajrequence médiane Souverainiste de NATIONEX des quatre degrés de support a OPTIONIQ. OPTIONIQ a été choisi parce qu'il est l'indicateur le plus corrélé a QVOTE1995 et qu'il forme une échelle de Guttman.

Souveiaimste ardent QNATIONEXY Qualifieurs de NATIONEX (césuie basée sur Fédéraliste QVOTE1995) Si NATIONEX = 1 à 7, alors 1. Si NATIONEX Souverainiste = 8-21, alors 2 SI NATIONEX = 22-33, alors 3.

211 YM Cjualifieur 1 est délimité par la proportion de Souverainiste ardent fédéralistes dans QV0TEL1995', et le reste est délimité également entre 2 et 3. ADMINISTRATION DU SONDAGE Variables Description Niveau Code Dimensions ID Numéro d'identification Nominal REPONSE Séquence de retour Nominal 1 Non retourné 2 Retourné 18-24 février (après le vague) 3 Retourné 25 févner-22 mars (après carte postale) 4 Retourné après le 23 mars (après 2e vague) NOTE Notes du chercheur sur la réception ou la Nominal codification d'un questionnaire. COMMENT Q60. Vous désirez ajouter un commentaire? Nominal Veuillez utiliser cet espace.

212 Annexe J. Tableaux de fréquences

Séquence de retour

I effectifs valide Valide Retourné 18-24 février (après le vague) 27 104 Retourné 25 févncr-22 mars (après carte postale) 122 47 1 Retourné après le 23 mars (après 2e vague) 110 42 5 Total 259 100 0

Ql. Quelle catégorie artistique vous définit le mieux?

Hffeclifs % valide Valide \its visuels 33 128 Cinéma, radio ou télévision 23 89 Lettres 66 25 7 Métiers d'arts 37 144 Musiqui classique 36 140 Musique non classique 36 140 Arts de la scème (théâtie, danse, variétés, etc ) 21 82 \utrc 5 1 9 Total 25"7 100 0 Manquante Système manquant 2 Total ?S9

Domaine artistique verbal ou non verbal

I Tfcctits •alidc Valide Discipline non verbale 106 42 1 Discipline verbale 146 57 9 Total 252 100 0 Manquante Système manquant 7 Total 259

Q2. Si les gouvernements décidaient d'augmenter le financement des arts cette année, quelle formule vous conviendrait le mieux?

I effectifs % valide Valide Des bourses et des pnx plus généreux . 58 24 2 Davantage de financement pour les grandes inst culturelles 42 175 Un crédit d'impôt 140 58 3 l'oral 240 100 0 Manquante. Systcme manquant 19

Total TS9 Q3. À votre avis, quel palier de gouvernement investit le plus dans votre discipline artistique au Québec?

Effectifs % valide Valide l'édcial 80 32 9 Piovincial 152 62 6 Municipal 11 45 Total 243 100 0 Manquante Svsfcmc manquant 16 1 otal 259

Q4. Les gouvernements accordent du financement à certains artistes à titre individuel. Avcz-vous déjà reçu de tels fonds pour un déplacement?

effectifs. valide Valide Oui 72 27 8 Non 187 72 2 Total 259 100 0

Q5. Fonds... pour un projet de recherche ou de création?

Effectifs. % valide Valide Oui 95 36 7 Non 164 63 3 Total 259 100 0

Q6. Fonds... pour une résidence-studio?

l'ffcctlfs. "o valide \ alide Oui 10 3 9 Non 249 96 1 lotal 259 100 0

Q7. Fonds... pour une commande?

Effectif* % valide Valide Oui 20 -' 7 Non :39 92 3 Total :59 100 0

Q8. Fonds... pour étudier un art ou vous perfectionner?

Effectifs % valide Valide Oui 55 21 2 Non 204 78 8 Total 259 1000

Q9. Fonds... pour vendre l'une de vos création à une banque d'oeuvres d'arts?

Effectifs: % valide Valide Oui 6 23 Non 253 97 i Total 259 100 0

Q10. Fonds... pour visiter une école?

effectifs % valide Valide Oui 42 16 2 Non 217 83 8 Total 259 100 0

Qll, Fonds... À l'occasion d'un prix ou d'une compétition artistique?

effectifs % vahdL Valide Oui 44 17 l Non 213 82 9 Total 257 100 0 Manquante Système manquant 2 Total 259

Domaine artistique (excluant 'autre')

l'.rïcctifs % valide Valide Arts visuels 33 H 1 Cinéma, radio ou télévision 23 91 l.ettres 66 26 2 Métiers d'arts 37 14 7 Musique classique 36 143 Musique non classique 36 143 Arts de la scème (théâtre, danse, variétés, etc.) 21 8.3 Total 252 100 0 Manquante Système manquant 7 Total 259

Q12a. Fonds... Conseil des Arts du Canada

Kfrcctits ''ii valide Valide Rien 200 ri Kntre IS et 999S - 2 7 l'entre 1 OOOSet 4 999S 25 9 7 Kntrc 5 000S et 14 999$ 13 5 0

1'ntreS15 000ctS5O0O0 11 4 2 Plus de 550,000 3 1 2 Total 259 100 0

Q12b. Fonds,.. Conseil des Arts et des Lettres du Québec

Kffectifs • valide Valide Rien 203 78 4

Kntic IS et999S 3 1 I ntrc 1 000$ et 4 999$ 9 3 5

Lnta5 000$etl4 999$ 20 77

I ntu $15 000 et S50 000 1" 6 6

Plus de $50,000 0 08

lot il 251599 100 00

Q12d. Fond*.,, Conseil régional de la culture (peu importe !a région) i ffccfifs % \aluJi \ ahdc Rien 238 91 9

I nue 1S et «99S 16 62

l'ntrc.1 0ÙQSU4 999S 2 08

i ntu. 5 000* a 14 999$ 2 08

1 nta $15 000 et $50 000 1 0 4

i otal 259 100 0

Q12c. Fonds... Conseil de Recherche en Sciences. Humaines du Canada

1 ffcctiN 'a valide \ alide Rien 254 98 1

I nta 1S 11 999S 1 04

I ntu 1 0O0S c t 4 999$ 1 04

I nta SIS 000 U S50 000 1 04

Plu- de 550,000 2 08

I o'al 259 100 0

Q12e, Fondb... Développement des Ressources Humaines Canada

I rketits \ \lide Riui 219 96 1

1 ntu 1Set 999S 1 1 5

I mu I 000S et 4 999$ 4 1 5

Lnta 5 0OQS a H 999S 1 0 4

Plus, de S50,000 1 0 4

1 otal 2S9 1QQ0

Q12f. Fonds,,. Emploi Québec

I rftenh % valide Valide Rien 36 91 1

I nta 1S H999S 9 35

I nia 1 000S et i 999$ h 2 3

I nta 5 0Q0Set 14 999S S 1 9

I ntu $15 000 u $50 000 i 0 4

Plu- de 5.50,000 T 0 8

lqtal 59 100 0 Q12g. Fonds... Ministère de la Culture et des Communications du Québec

Effectifs % valide Valide Rien 232 89 6 Entre 1S et 999S 8 3.1 I Cntre 1 000S et 4 999S 11 4.2 Entre 5 000$ et 14 999$ 4 1.5 Entre $15 000 et S50 000 3 1 2 Plus de 550,000 1 0.4 Total 259 100,0

Q12h. Fonds... Ministère des Affaires extérieures du Canada

I Cffet tifs Valide Rien 243 93.8 I intre !Set999S 5 1.9 Ientre 1 000S et 4 999$ 8 3 1 Entre 5 000$ et 14 999$ 2 0,8 Plus de S50.000 1 0.4 Total 259 100.0

Q12i. Fonds...Office National du Film

I effectifs valide Valide Rien 252 9-3 I entre 1S et 999S 1 2 I entre 1 000S et 4 999S 08 ientreS15 000 et S50 000 08 1 oral 259 100.0

Q12j. Fonds.,.Société de Développement des Entreprises Culturelles

1 effectifs % valide Valide Rien 224 86.5 I entre 1S et 999S 9 3.5 I entre 1 000S et 4 999S 10 39 I entre 5 000S et 14 999$ 11 42 Ientre SI5 000 et S50 000 4 1.5 Plus de S50.000 1 0.4 Total 259 100 0

Q12k. Fonds...Téléfilm Canada

Effectifs % valide Valide Rien A 98.1 I entre 1 000$ et 4 999S 1 04 Entre 5 000S et 14 999$ 3 1 2 Plus de S50.000 1 0 4 Total 259 100 0

Q121. Fonds... Autre agence québécoise

Kffcchfs % valide Valide Rien 244 94 2

Kntrc 1S et 999S 8 3 1

Kntic 1 000Set4 999S 4 l 5 Kntrc 5 000Sct 14 999S 2 08 Plus de 550,000 1 04

Total 259 100 0

Q12m. Fonds. . Autre agence canadienne

effectifs % valide Valide Rien 250 96 5

Kntrc 1Set999S 4 1 5

Kntic 1 000Set4 999S 1 0 4

l'.ntie 5 OOOSet 14 999S 3 ! 2

Kntrc SI 5 000uS50 000 1 0 t

Total 259 100 0

Q12i2. Service du développement culturel de la Ville de Montréal

effectifs % valide Valide Rien 25 2 97 3

Kntrc 1S et 999$ 3 1 2 Kntrc 1 000Sct4 999S 2 08 Kntre5 000Sctl4 999S 1 04 Kntrc $15 000 et $50 000 1 04

1 otal 259 100 0

Réception de fonds gouvernementaux

leffectifs % valide Valide N'a pas reçu dL fonds gouvernementaux 119 45 9 \ reçu des fonds d'Ottawa ou de Québec 140 54 1 Total 259 100 0

Réception de fonds fédéraux

Kffcchfs 'alldc Valide N'a pas reçu de fonds fédéraux 171 66 0

A reçu des fonds fédéraux 34.0 1 otal 259 100 0

Index de financement fédéral (positif) ICffcctifs % valide Valide 0 183 70 7 1 11 42 3 1 2 5 11 42 6 1 1 5 15 1 0 1 20 19 73 25 1 04 26 1 04 40 1 01 41 1 04 50 11 42 51 i 08 55 2 0 8 70 1 04

100 4 1 5 105 2 08 420 1 04 I oial 259 100 0

Quahficurs grossiers de FINFEDER

ttcetlts ' o valide ^\ ahck Suni S fedeul 183 "70"' S fc-dcul mine m 29 11 ">

S fedeul moven ou majeui 1 18 I

loUl 2J9 100 0

Qualifieurs précis de FINFEDER

ffectifs % \ ilide \altde bans S tederal 183 70" S fcdcial mineur 29 11 2 S fédéral mo) en 22 85 S fédéral majeui 25 9 7 1 otal 259 100 0

Index de financement provincial 1 tfcctlfs % valide \akde 150 5^9

19 73 3 1 2

19 73 6 6 23 10 1 0 1

219 11 1 0 4 20 22 85 21 4 1 5 25 3 1 2 26 2 08 40 2 08 50 12 46 51 0 08 55 1 04 56 1 0 1 70 2 0 8 75 1 0 4 100 2 08 105 2 08 106 1 0 4 110 1 04 200 1 04 270 1 04 1 otal 259 100 0

Réception de fonds provinciaux

I -ffcuiN "o vabdt \ ahdt N'a pas reçu de tonds provinciaux 144 55 6 \ rtçu de tonds provinciaux 115 44 4 1 otal 259 100 0

Qualifïeurs grossiers de FINPROV i thuits ' o valide Y îbdc Sans S provincial 150 5'9 S provincial mineur 49 189 S provincial moyen ou ma)eur 60 23 2 Total 259 100 0

Qualifïeurs précis de FINPROV I tfeetifs % valide Valide Sans S provincial 150 57 9 S provincial mine ur 49 189 S provincial moven 31 120 S piovmcial majeur 29 11 2 lotal 259 100 0

Q13. "Les entreprises québécoises qui produisent et diffusent [des produits culturels] seraient moins rentables si elles devaient faire face à la concurrence aniéucame ou Irançaise" 1 effectifs valide Valide Complètement d'accord 128 50 2 Plutôt d'accord 96 37 6 Plutôt en désaccord 24 9 4 Complètement en désaccord 7 27 Total 255 100 0 •Manquante Système manquant 4 Total

Q14. "Nos gouvernements devraient subventionner les entreprises québécoises qui produisent et difffusent [des produits culturels]"

I effectifs % valide Valide Complètement d'accord 152 58 7 Plutôt d'accord 89 34 4 Plutôt en désaccord 11 42 Complètement en désaccord 7 27 Total 259 100 0

Q15. "Nos gouvernements devraient permettre à des investisseurs étrangers d'acheter des stations de télévision ou de radio situées au Québec

I effectifs % valide Valide Complètement d'accord 9 35 Plutôt d'accord 32 12 6 Plutôt en désaccord 91 35 8 Complètement en désaccoid 122 48 0 Total 254 100 0 Manquante Système manquant 5

Total 259

Q16. "Nos gouvernements devraient forcer les réseaux de radio et de télévision d'ici à diffuser davantage de contenu québécois, et moins de musique et d'émissions étrangères" I effectifs % valide Valide Complètement d'accord 100 39 1 Plutôt d'accord 110 43 0 Plutôt en désaccord 3"7 14 5 Complètement en désaccord 9 3 5 Total 256 100 0 •Manquante Système manquant 3 Total 259

Q17. Jusqu'à quel point êtes-vous satisfait de la politique culturelle du gouvernement du Québec?

(effectifs % valide Valide Plutôt satisfait 64 25 0 Plutôt insatisfait 149 58 2 Très insatisfait 43 168 'Total 256 1000 Manquante Système manquant 3 1 oral 2S9

Quahfieurs de POLQ I ffectlfs % \ ahdc \ ahek Satisfait 64 21) 0 1n-.itixt.ut 192 75 0 total 25( 1Q0 0 Manquante Svstcme manquant 'h I otal 359

Q18 Jusqu'à quel pomt êtes-vous sati&fait de la politique culturelle du gouvernement du Can<*d<»? 1 ffeettts % valide ^i alide 1 as satisfait 1 04 Pkitot satisfai! 58 23 0

Plutôt insatisfait 16 S)"".) 1 rts insatisfait P 187 loul ;(J2 100 0 Manquante Svstcmc manquant "" 1 o,il 259

Quahfleurs de POLC I ifunti. Qo vaiidt \ ahdc 1 00 59 2"> 1 2 00 193 76 6 lofai 2^ 100 0 Manquante Système minquanr 7 1 otal 249

Q19, Etet»-vous membre [d'un regroupement professionnel]^

I ftccfits V îhdc Non M 4 1 Oui 241 95 6 jotal 2S2 IGuO M toquante. Système manquant 7 1 otal 259

rj Q20a De quel regroupement professionnel êtes*\ous membre? O <:ho>x) I ffectlfs % valide \ ilidc ( onsi.il icgion il de la cultuic 50 20 4 ( onscil québécois des jits médiatiques n 08 ( onsill québécois du theatu ) 1 6 C onsLil québécois de la musique 9 08 ( onseil des metu ts d'aits du (Juebcc T-7 11 0 Ciuilde des musiciens du Québec i8 23" Rcgrounemcnl des ai Miles en dits visuels du Québec 2 0 8 Rqyoupcrncnr des cenfics d'aitistcs autogetes du Québec 3 1 2 Union des artistes 47 192

232 Union des ccmains et ccuvaincs du Québec 50 20 4 1 otal 245 1000 Manquante S)stcmc manquant 14 1 otal 259

Q20b De quel regroupement professionnel êtes-vous membre? (2e choix)

ttectiis % valide \ ahde C onscil icgional de la eultuie 34 C onscil québécois des arts mcdiitiqucs ( onscil quebccois de la musique 2 34 ( onscil des mericis d atts du Québec 18 30 5 Ciuilde des musiciens du Québec 4 6 8 Rcgtoupvmcnt des artistes en arts visuels du Québec 5 Si Regroupement des centres d'irtistes autogcrcs du Québec Union des attisfcs 13 22 0 Union des écrivains et cern unes du Québec 13 22 0 1 otal 59 100 0 Manquante Système manquant 200 1 otal 259

Q20c. De quel regroupement professionnel êtes-vous membre? (3e choix)

tttCtlfs "A v ihde \ ahde Regroupement des altistes en arts visuels du Québec 4 50 0 Regroupement des centres d'aitistes autogcrcs du Québec 1 P5 Union des artistes 2 25 0 Union des eemams et ccuvaincs du Québec 1 12D lotal 8 100 0 M tnquante S) sterne manquant 251 1 otal 259

Q20d. Autre regroupements professionnels

1 ftcctlts °o vahde \ tlieic 209 80 7 \cademie des lettres du Québec 1 0 t \C 1R\ 6 23 \IQJ 3 1 2 \I1Q 1 04 \QM 1 04 AR\ 1 0 4 Artistes du Saguenay Lac Saint Jean 1 04 Aits textiles 1 04 \ssociation de auteurs et auteurcs de l'Outaouais 1 04 \ssociation de folklore du Québec 1 04 \ssociation des auteurs de la Montcrcgic 2 08 \ssociation des auteurs de la Montcrcgic 04 Association des Tisserands du Québec 1 04 Association det. traducteurs littéraires du Canada 1 04 CAAC 1 04 CAPSQ 1 04 CLAD 1 04 CL\0 1 0 4 Centre d'artistes local 1 0 4 Cercle de.-, artistes peintres et sculpteurs du Qc 1 04 Cercle des Kcnvains de L'Abitibi-Temiscaminguc 1 0 4 Chevalier de l'Ordre des \rts et des Lettres 1 0 4 CQH 2 08 CSQ 1 04 J'AMl'Q 1 04 l'QLL 1 04 GI<:\D 1 04 Cilass \rt \ssociation ot Canada 1 04 MVI'I'RIA 1 0 4 P L N Club International 1 0 4 SXRTloC 4 l 5 SARl'LL 1 0 4 SOCAN 1 0 4 SOC AN, SOURAC, SOPROQ 1 04 SP \CQ 3 l 2 UCICQ 1 04 'J'otal 259 100 0

Q21. Selon-vous, quel pallier de gouvernement est le plus attentif aux demandes de votre regroupenicn t professionnel?

effectifs valide Valide l'édéral 33 15 3 Piovincial 168 78 1 Municipal 14 6 5 Total 215 100 0 Manquante Système manquant 44 Total 259

Q22. ...Quel est l'artiste québécois (vivant ou disparu) que vous admirez le plus?

IT'fectifs % valide Valide Sans réponse 35 135 Alain Grandbois 1 04

\lfred PcUan 1 0 4 \ndré Laplante 2 08 André Leroux 1 04 Angèle Dubeau 1 04 Aniquc Poitras Amra Pineaulr \nnt Dorval •\nnc I lébert Bernai d Derome Bernard I.abadic Boom Desjardins Brigitte Haent|cns Céline Dion César Saéz Chantai Gilbert Chantai juillet Chantale Gilbert (Charles Daudehn (Claire Martin Claude Rollin Daniel Bélanger Daniel 1 .avoie Daniel Tayloi Daudehn Diane Landry Donald Robin sons I -lise Guilbault Lmiie Nelligan Lmd Lcgios l'éhx Leclere l''rançois Baicelo hrançois 1 loudc l'rançois Morel Gabriel Arcand Gabnelle lloy Gaétan Laperriere Gaston Mtron Gérard Dansereau Gilbert Sicoite Gilles Vigneault Govcr Bonneau Guy Nadon I ketor de Saint-Deny I félène Donon I hibert \quin Irène Whittomc Isabelle Wilbaux Jacques Brault 04 Jacques } erron 04 Jacques I acombe 04 Jacques Languirand 04 Jean Prcdcnc Mcssicr 04 Jean J ouïs Millette 04 Jean Piul I apomfc 0 \ |can Piul ] emieux 1 2 je m Paul Riopelle 2 7 Je ir Piciic I eihnd OS )c in l'ieirt Ronfard 1 2 Jean Kesre 04 Jean ( arignan 0 8 Jean Duceppe 08 Jean Gascon 2 08 Jean I eloup 2 08 Jean Me] wen 1 04 Jocelyn Robert 1 04 Jorane 2 08 Joidi Bonnet 2 0 8 Karl Mousscau 1 04 I copold 1 oulcm 1 04 ] basa De Scia 1 04 ] ise Beauchamp 1 04 ] ise Dubois 1 0 ) I iscttc 1 emieux 1 04 ] ouïs I oitu 08 J ouisi Dupic 1 0 ] ] ouist Cjenest 1 04 I \nc I ortin 1 0 I M Ménage 1 0 4 Madeleine Gagnon 1 04 Marc \ndre Ilamehn 3 1 2 Maie \urele I ortin 1 04 Marc Dcsoury 1 04 Maie 1 avreau 1 04 Marc Martel 1 04 Marcel Marois 1 04 MaicclJc I erron 2 08 Marie Claire Biais 1 0 4 Maurice Sa\oic 3 1 2 Michel Marc Bouchai d 1 04 Michel ( usson 3 1 2 Michel Dumoulin Michel Dupont Michel Laforcst Michel Rivard Michel Tremblay Micheline de Pasilic et 1 Mordecai Richler Neil Chotcm Nelly Arcand Nicole Brassard Noël Audet Olivier Guimond P.A. Leblanc Patrice Desbiens Patrick Senecal Paul-1''.mile Borduas Paul Broctta Paul Piché Phillippc Oreindy Pierre Legault Pierre Lessard Pierre Mercure Pierre Osterrrath Pierre Perrault Raymond Bouchard Rcjean Ducharme Rémi Girard René-Richard Cyr René Derouin Richard Desjardins Richard Yerreau Rina Lasnier Robert Gravcl Robert 1 .amarre Robert Lepagc Serge l'ion Sergio Kokis Sophie Lorrain Suzanne Rousseau Sylvain Bergeron Sylvain Lelièvre Vaillancourt Vie Vogel Vicky Mai tel 1 04 \ 1 idimu I andsman 1 0 1 Wad)i Mouawad 1 0 1 \anniek Ne'et Segn.n 1 0 1 \anmck Ne/et Seguin 1 0 4 YLgor Diaehkov 1 04 Yves Beauchemin 1 0 4 Yvon Deschamps o 08 Noël Auclef i 04 1 mal 259 100 00

Q23. ,...Quell e est l'orientation politique de cet artiste favori? I tfeetifs 'oxalide Valide lies souverainiste 39 172 Plutôt souverainiste 48 21 l Ni souvei imiste, m tedeialibte 30 132 Plutôt tedet iliste 6 2 6 1res ledciallste 0 0 9 je ne sus pas 102 44 9 Ion) 227 100 0 Manquante S\sh,me manquant 32 loi il 259

Qualifieurs de t-AVORlPOL I ftectifs ° a \ ihdc \ alide Souveiamiste 8^ 69 6 Neutie 30 ~uo I ederilistt 8 64 1 otal 125 100 0 Mane]uanle S\sterne manquant 13! loul 259

Q24. ,,.. Quelle est l'orientation politique des diffuseurs dans voue domaine?

1 tlectifs °r sahde Valide lous souvtiainistcs 3 12 Sut tout souverainistes 65 26 7 I gaknicnt souyuamistes u fcdeiahstes 6/ 2? 6 buituut feduahsrcs 18 ?4 lous fedtialiMes 1 01 le nt sais pas 89 36 6 lotal :13 : 00 0 Manquintt S\sieme mane]uant 16 lot il ,i'j

Q25, ...Quelle est l'orientation politique du public qui achète vos? oeuvres ou ^88>stej^^jnjejrpjcjjiti£rt8?__

1 Heetits S valide Valide Tous souverainistes 1 04 Surtout souverainistes 37 150 légalement souverainistes et fédéralistes 102 41 5 Surtout fédéialistcs 7 28 je ne sais pas 99 40 2 1 otal 246 100 0 Manquante S\sterne manquant 13 I ota! 259

Qualifieurs de PUBLIC

•ffetrifs. % valide Valide Souverainiste 38 25 9 Neutre 102 69 4 l'édtralistt 7 18 1 otal H7 100 0 Manquante Système manquant 112 Total 259

Q26. ...Quelle est l'orientation politique du jury qui évalue les demandes de bourses au Conseil des Arts du Canada?

Ktfectifs % valide Valide Surtout souverainistes 11 44 légalement souverainistes et fédéralistes 39 157 Surtout fédéralistes 77 31 0 1 ous lédéralistes 11 4 4 Je ne sais pas 110 44 4 1 otal 218 100 0 Manquante Svstcmc manquant 11 I otal 259

Qualifieurs de JURVCC

Uki-tifs % valait Valide Souveiainistc 11 8 0 Neutre 39 28 3 l'édéraliste 88 63 8 'Total 138 100 0 Manquante Système manquant 121 Total 259

Q27. ...Quelle est l'orientation politique du jury qui évalue les demandes de bourses au Conseil des Arts et des Lettres du Québec?

htfcctifs % valide Valide 1 ous souverainistes 2 08 Surtout souverainistes 75 30 0 1 {gaiement souverainistes et fédéralistes 67 26 8 Suitout fédéralistes 6 24 Je ne sais pas 100 40 0 Total 250 100 0 Manquante Système manquant 9

T29 1 otal 259

Quahfieurs de JURYCALQ

I ttcctlfs % valide \ ihdc Souvciamistc "7 51 3 Ntutic 67 44 7 I ederahste 6 40 lotal 150 100 0 Manquante Système manquant 109

1 otal 259

Q28a. Voici une courte liste de propositions politiques. Pour chaque ligne, veuillez indiquer si vous êtes favorable ou défavorable a ces politiques. • Rétablissement de la peine de mort.

rtccnl % valide \ alidc I res tavonble 9 36 Plutôt fa\oiable 22 8 9 Plutôt defavoiable r 15 0 I res defavoiable 179 72 b 1 otal 24" 100 0 Manquante S\ sterne manquant 12 lotal 259

Q28b. ...Réduction de l'impôt aux particuliers.

I ttcctlfs %\ahde \ alide 1 res fa\ orable 73 29 8 Plutôt favorable 105 42 9 Plutôt défavorable 53 21 6 1res défavorable 14 57 I otal 245 1000 Manquante Système manquant 14 1 otal

Q28c. . . Impôt plus élevé pour les riches

l ttcctlfs o valide \ ihdc lus defavoiable 8 33 Plutôt defavoiable 16 6 6 Plutôt favorable 93 38 3 1 îes favorable 126 51 9 lotal 243 1000 Manquante Système manquant 16 I otal 259

Q28d. ...Taxe sur les héritages de plus d'un milhon$

ffectlfs % vabdc \ ihdc 1 res défavorable 27 10 8 Plutôt défavorable 51 21 6

230 Plutôt favorable 83 33 2 Très favorable 86 34 4 Total 250 100 0 Manquante Système manquant 9 Total 259

Q28e. ...Contrôle plus strict de la pornographie.

effectifs % valide Valide Très favorable 134 53.4 Plutôt favorable 71 28 3 Plutôt défavouble 36 14.3 Très défavorable 10 40 Total 251 100 0 Manquante Système manquant 8 Total 259

Q28f. ...Cours d'enseignement religieux à l'école primaire.

Pffecîifs "o valide Valide 1 rès favorable 19 76 Plutôt favoiable 70 28 0 Plutôt défavorable 78 31 2 Très défavorable 83 33 2 Total 250 100 0 Manquante Système manquant 9 Total 259

Q28g. ...Augmentation des dépenses militaires.

I.Mu-Mt.- valide Valide Près favorable 9 36 Plutôt favorable 25 100 Plutôt défavorable 94 37 8 "Près défavorable 121 48 6 Total 249 100.0 Manquante Système manquant 10 Total 259

Q28h. ...Légalisation de la marijuana.

effectifs % valide Valide Près défavorable 31 123 Plutôt défavorable 62 24 5 Plutôt favorable 122 48 2 '1 rès favorable 38 15 0 l'otal 253 I00 0 Manquante Sysième manquant 6 Total 259 Q28i. ... Programme de médicaments gratuits payés par le gouvernement.

I effectifs % valide Valide Très défavorable 8 3.2 Plutôt défavorable 34 13.7 Plutôt favorable 128 51.4 Très favorable 79 31.7 Total 249 100 0 Manquante Système manquant 10 Total 259

Q28j. ... Réduction des dépenses dans les programmes sociaux.

I effectifs °/o valide Valide Très favorable 9 3.6 Plutôt favorable 20 8.0 Plutôt défavorable 93 37.3 Très défavorable 127 51.0 Total 249 100.0 Manquante Système manquant 10 Total 259

Q28k. ...Mariages entre partenaires de même sexe.

1 iffectifs % valide Valide Très défavorable 22 8.9 Plutôt défavorable 42 17.1 Plutôt favorable 103 41 9 Très favorable- 79 32 1 Total 246 100.0 Manquante Système manquant 13 Total 259

Q281. ...Avortement libre et gratuit.

I effectifs % valide Valide Très défavorable 11 4 4 Plutôt défavorable 34 13 6 Plutôt favorable 104 41 6 Très favorable 101 40 4 'Total 250 100.0 Manquante Système manquant 9 Total 259

Index gauche-droite

I effectifs % valide Valide 6 1 0.4 15 1 04 17 1 04 19 1 0.4

23" 20 1 0.4 21 1 0 4 22 1 0.4 23 1 0.4 24 4 1.6 25 3 1.2 26 3 1 2 27 11 43 28 11 4 3 29 13 5.1 30 9 35 31 11 4.3 32 10 3.9 33 27 10.5 34 23 9.0 35 18 7.0 36 16 6 3 37 15 59 38 19 7 4 39 13 5.1 40 12 A 41 12 4? 42 8 31 43 5 2.0 44 2 0.8 45 3 1.2 'total 256 100.0 Manquante Système manc]uant 3 Total 259

Qualifieurs précis de PROGREX

Ieffectifs % valide Valide Conservateur ardent 2 0.8 Conservateur tiède 9 35 Centriste 121 47.5 Progressiste tiède 105 41.2 Progressiste ardent 18 71 Total 255 100 0 Manquante Système manquant 4

total 259

Qualifieurs grossiers de PROGREX

1 effectifs % valide Valide Conservateur 7 2.7 Centriste 143 56 1 Progressiste 105 41.2 Total 255 100.0 Manquante Système manquant 4

2.33 1 oral 2^9

Qualifieurs binaires de PROGREX

I flwttits o vahdi \ altdc (onscivttcur 53 20 7 Piogrtssistc 203 79 3 lonl 336 100 0 Manquante système manquant 3 1 otal 359

Q29. À votre avis, la langue française est-elle menacée au Québec?

! fteeuh % valide Validc ( omplctcmcnt d iccoid 7S 2n 1 Plutôt d'accord 118 16 3 Plutôt ci, dcbacund 5- 20 8 C omplctcmcnt en désaccord 9 3 s lot il 255 1000 M mquinti Sj steinc m tnqu int 4 Jotal 2a9

Qualifieurs de MENACE

l ttCctlts ° , V thdt \ alidi I n dcsaccoid 62 21 3 I n accoid i93 75 7 lotxl 255 i00 0 Manquante Système manquant I

1 otal 259

Q30 Advenant la souveraineté du Québec, la situation de la langue et de la culture québécoise,.

1 ffectits ' > xaldc V îlidt S axpchoicmt 136 54 2 Restuait la même 10« 41 8 Se dctcuorciail 10 10 lot il 251 100 0 Manquante Système manquant 8 101 il 29J

Qualifieurs. de FftSQUV (regroupes, selon QVQTE19S)

l flictifs "/ val.de \ thdc S imclioicmt 36 54? Rustci \it la même ou M detciioitrut la 45 8 lottl V Ï 00 D Mnqumtc Système man |uanf H I oui ;-)9 Q31. Selon-vous, comment votre discipline artistique serait-elle appréciée dans un Québec souverain?

Effectifs % valide Valide Beaucoup plus appréciée 21 8.4 Légalement plus appréciée 49 196 Ni plus ni moins appréciée 171 68 4 Légalement moins appréciée 4 1 6 Beaucoup moins appréciée 5 2 0 Total 250 100 0 Manquante Système manquant 9 Total 259

Qualifieurs grossiers de DISCOUV (regroupés selon QVOTE1995)

1 Tfectifs % valide Valide Plus appiéciée 70 28 0 Autant ou moins appréciée 180 72 0 Total 250 100 0 Manquante Système manquant 9 Total 259

Qualifieurs précis de DISCSOUV

Effectifs % valide Valide Plus appréciée 70 28 0 \utant appréciée 171 68 4 Moins appréciée 9 3 6 Total 250 I00 0 Manquante Système manquant 9 Total 259

Q32, Advenant la souveraineté du Québec, la situation économique québécoise,..

1 effectifs valide Valide S'améliorerait 94 38 8 Resterait la même 99 40 9 Se détériorerait 49 20 2 'Total 242 100 0 Manquante Système manquant 17 Total 259

Qualifieurs de ECONSOUV (césure selon QVOTE199S)

i effectifs % valide Valide S'améliorerait ou resterait le même 193 79 8 Se détériorerait 49 20 2 Total 242 1000 Manquante Système manquant 17 Total 259

Q33. À votre avis, quel serait l'impact économique de la souveraineté sur vos revenus personnels, pendant les dix premières années?

Elfectifs % valide Valide Impact très, positif 1 0 I Impact plutôt positif 33 133 Impact ni positif, ni négatif 162 65 3 Impact plutôt négatif 44 177 Impact très négatif 8 32 'Total 248 100 0 Manquante Système manquant 11 Total 259

Qualifieurs précis de REVSOUV

hffLCtlfs %\alidc Valide Impact positif 34 137 Impact neutre 162 65 3 Impact négatif 52 21 0 'Total 248 100 0 Manquante Système manquant 11 Total 259

Qualifieurs grossiers de REVSOUV (regoupes selon QVOTE1995)

I Cffcctll: "'o valide Valide Impact positif ou neutre- 196 79 0 Impact négatif 52 21 0 Total 248 100 0 Manquante Système manquant 11 'Total 259

Q34. "Au Québec, les francophones sont dominés, sur le plan économique, par les anglophones"?

Effectifs % valide \ ahde Complètement d'accoid 28 11 3 Plutôt d'accord 101 40 9 Plutôt en désaccord 91 36 8 Complètement en désaccord 2~> 10 9 'Total 24^ 100 0 Manquante Système manquant 12 'Total 259

Qualifieurs de DOMINE

Effectifs % valide Valide D'accord 129 52 2 En désaccord 118 47 8 'Total 247 100 0 Manquante S\ sterne manquant 12 'Total 259 Q35a. À votre avis, quels sont les trois principaux objectifs poursuivis par ceux qui appuient la souveraineté? ...Obtenir une reconnaissance internationale des Québécois en temps que peuple.

r f fictifs %\ahdc \ alidc Pas choisi "M 3S1 ] ,cur 1c choix 8"? 41 2 Leur 2c choix 29 13? Lcut 3c choix 21 10 0 l'otal 211 100 0 Manquante Système manquant 48 Total 259

Q35b. ... Redresser les injustices subies depuis la Conquête de 1760.

Lffcchfs % valide Valide Pas choisi 185 89 8 Leur le choix 10 49 I ,cur 2e choix 6 2 9 Leur 3e i hoi\ 5 24 'lotal 206 I00 0 Manquante S\stèmc manquant 53 Total 259

Q35c. ... Établir une véritable social-démocratie.

I effectifs !/o valide Valide Pas choisi 16-1 -7-7J Leur 3e choix 13 6 2 Leur 2e choix 19 9 0 Leur 1e choix 15 ' 1 Lotal 211 100 0 Manquante Système manquant 48 I otal 259

Q3Sd. ... Mettre fin à l'inefficacité du fédéralisme canadien.

effectifs % valide Valide Pas choisi 91 43 1 Leur le choix 58 27 5 Leur 2e choix 41 194 I ,cur 3e choix 21 100 Total 211 100 0 Manquante Système manquant 48 lotal 259

Q3Se. ... Améliorer les programmes sociaux.

trectifs % valide Valide Pas choisi 86 88 2 Leur 3e choix 7 33 Leui 2e choix 16 7 6 Leur le choix i 0 9

237 Total 211 100 0 Manquante Système manquant 48 Total 259

Q35f. ... Assurer que les Québécois de souche restent majoritaire sur le territoire Québécois.

effectifs % valide Valide l'as choisi 189 89.6 Leur 1e choix 4 1 9 Leur 2c choix 12 57 Lcui 3e choix 6 28 Total 211 100 0 Manquante Système manquant 48 Total 259

Q35g. ... Réparer le tort subit lors du Rapatriement de la Constitution en 1982.

1 effectifs % valide \ alidc Pas choisi 193 91 5 Leur le choix 1 0.5 I.cur 2e choix 7 33 Leur 3c choix 10 4.7 'Total 211 100 0 Manquante Système manquant 48 Total 259

Q35h. .,. Protéger la place du Québec dans la mondialisation.

T.ffcctifs %valide Valide Pas choisi 158 749 Leur 3c choix 33 156 Leur 2c choix 17 81 Leur le choix 3 1 4 'Total 211 100 0 Manquante Système manquant 48 'Total 259

Q35i. ... Améliorer les conditions des travailleurs.

I .ffectifs % valide Valide Pas choisi 199 913 Leur 3e choix 9 4 3 Leur 2e choix 2 0.9 Leur 1c choix 1 05 Total 211 100 0 Manquante Système manquant 48 'Total 259

Q35j. ... Éviter que le français devienne une langue minoritaire sur l'Ile de Montréal,

ITfectifs % valide Valide Pas choisi 178 84.4 Leur le choix 4 1 9 Leur 2e choix 10 4.7 1 ,cur 3c choix 19 9 0 l'oral 211 100 0 Manquante Système manquant 48 Total 259

Q3Sk. ... Rendre le Québec plus prospère.

I effectifs % valide Valide Pas choisi 125 59.2 Leur 3e choix 38 18.0 Leur 2c choix 31 14.7 Leur 1c choix 17 8.1 Total 211 100 0 Manquante Système manquant 48 'l'oral 259

Q351. ... Échapper aux politiques de droite qui prévalent dans le reste du Canada.

1 effectifs %\alide Valide Pas choisi 163 77 3 Leur 3e choix 24 11 4 Leur 2e choix 16 7.6 Leur 1e choix 8 38 Total 211 100 0 Manquante Système manquant 48 Total 259

Index de perception ethnique/sociale du projet souverainiste, de 3 (ethnique) à 18 (social)

Ieffectifs % valide Valide 6 0 24 11 8 7.0 52 25 5 80 l 0 5 9 0 31 152 10 0 51 25 0 11 0 14 69 I20 13 6 4 140 10 4 9 150 8 39 Total 204 100 0 Manquante Système manquant 55 Total 259

Qualifieurs de ETHNEX

1 effectifs % valide Vahdc Le projet est surtout ethnique 77 377 Le projet est à la fois ethnique et social 109 53 4

239 ] c piojtt est surtout social 88 1 uîal 204 100 0 Manquante. Svsterne manquant 55 lotal 259

Quahfieurb binaires de ETHNEX

tirent* % valide Valide Ptojet ethnique 159 77 9 Projet social 45 22 1 1 on) 2Û4 100 0 Manquante Système manquant 55 1 oral 259

Q36. Différentes personnes ont différentes façons de se définir. Est-ce que vous vous considérez...

LffcCUfs m \aliele Valide ( inadien seulement 2 08 C anadien d abotd. mais québécois, aussi 14 56 I gaiement québécois et canadien H 177 Québécois d'abord, mais canadien aussi 121 48 6 Québécois seulement 68 27 3 lotal 249 100 0 Manquinu Sstimc nnnquant 10 lotil 259

Qualifieurs de RIDENTITE regroupés selon les comportements observes sur QVOTE1995 et QOP flONIQ.

I iketiis '0 valide Valide Seulement ou également canadien 60 21 1 Seulement ou surtout québécois 189 75 9 I otal 249 100 0 Manquante Svsterne manquant 10 lotal 259

Q39a. Le tableau suivant présente quatre options pour l'avenir du Québec. Pour chaque option, veuillez indique» si vous êtes favorable ou défavorable. ...Un statut spécial pour le Québec daws> la Confédération canadienne?

ftectlf. % valide \ alide 1 res tavouble 82 34 0 Plutôt favotabk 86 35 7 Plutôt detaymable 51 21 2 1 tes defa\oi tble 22 91 lotal m 100 0 Manquante -»ystci.it nunqutnl 18

1 otal :59

Q37, Comment aviez-vous voté lors du premier référendum sur la souveraineté du Québec (198U)5

J Itcciifs ro valide Valide OUI 132 51.0 NON 21 8.1 Pas le droit de vote 75 29.0 Droit de vote mais pas voté 10 3.9 Je ne me souviens pas 7 2.7 Pas de réponse (discret) 14 5,4 Total 259 100 0

VOTE1980, exclusion des indécis, discrets et non-votants

Kffechfs % valide Valide OUI 132 86 3 NON 21 13 "7 Total 153 100 0 Manquante Système manquant 106 Total 259

Q38. Comment aviez-vous voté lors du deuxième référendum sur la souveraineté du Québec (1995)?

1 effectifs % valide Valide OUI 169 65 3 NON 49 18.9 Pas le droit de vote 10 3.9 Droit de vote mais pas vole 10 39 Je ne me souviens pas 11 4 2 Pas de réponse (discret) 10 3 9 Total 259 100.0

VOTE1995, exclusion des indécis, discrets et non-votants

Kffcctifs % valide Valide OUI 169 77 h NON 49 22 5 Total 218 100 0 Manquante Système manquant 41 Total 259

Q39b. ...La situation actuelle (status quo)?

Kffcctifs % valide Valide Très favorable 7 2.9 Plutôt favorable 35 14 7 Plutôt défavorable 111 46.6 Très défavorable 85 35.7 Total 238 100 0 Manquante Système manquant 21 Total 259 Q39c. ...La souveraineté avec offre de partenariat?

I treuils valide. \ lllde 1 res favorable 94 39 0 Plutôt ta\oiable 93 38 6 Plutôt défavorable 39 162 1 res défavorable 15 62 lotal 241 100 0 Manquante Système manquant 18 Iota! 259

Q39d. ...L'indépendance du Québec?

! rfcctirs % valide \ diu^ I res favorable 92 38 5 Plutôt favorable 71 29 7 Plutôt defavoiable D1 21 3 I îcs defavoiable 25 10 5 1 otal 239 100 0 Manquante Système manquant 20 1 otal 259

Quahfieurs de OPTIONIQ

I rfectifs %\ahde \ ahde I avorable 163 68 2 Defavoiable 76 31 8 1 otal 239 100 0 Manquante Système manquant 20 1 otal 259

Q40. Est-ce que vos oeuvres/interprétations expriment vos opinion sur l'avenir constitutionnel du Québec et du Canada?

I tfeerits % valide Valide loujours 4 1 6 Souvent 25 98 Rarement "5 29 5 |amais 150 59 1 I otal 251 100 0 Manquante S\ sterne manquant loral 259

Quahfieurs de EXPSOUV

Lffectifs % valide \ ahde Jamais 150 59 1 Parfois 104 40 9 1 otal 254 100 0 Manquante Système manquant 5 1 otal 259 Q41. Exprimez-vous vos opinions politiques sur la souveraineté du Québec dans les médias?

tfcctifs %\alide Valide Souvent 14 55 Raiement 61 21 1 Jamah 178 70 4 1 otal 253 100 0 Manquante S\sterne manquant 6 1 otai 259

Qualifieurs de MEDIA

Urecuts % valide \ ahdc Jamais 178 70 1 Parfois n5 29 6 1 otal 253 100 0 Manquante Système manquant 6 iota! 259

Q42. Lors d'une élection ou d'un référendum, tentez-vous de convaincre les gens de votre entourage de voter comme vous? i Ifectifs valide \ ahdc Souvent 57 22 1 Raiemcnt 97 38 0 Jamais 101 39 6 I otal 255 100 0 Manquante Système manquant 4 1 otal 259

Qualifieurs de LEADER

I ffeetils % valide Valide Jamais 101 39 6 Parfois 154 60 4 1 otal 255 100 0 Manquante S\ sterne manquant 4 lotal 259

Q44. Au Québec, il y a plusieurs organisations qui font (ou faisaient) la promotion de l'unité canadienne et du fédéralisme. (...) Avez-vous déjà assisté à une assemble publique de l'une de ces organisations fédéralistes?

i ttectits % valide Valide \ plusieurs reprises 2 4 \u moins une fois Jamais 238 94 8 1 otal 251 100 0 M mquante S\sterne inanquint 8 Iota! 259

Q45. Vous est-il déjà arrivé d'être sur la liste d'envoi (postal ou couniel) de l'une de ces organisations fédéralistes?

Kffectifs % valide Valide A plusieurs reprises 27 107 Au moins une fois 12 47 Jamais 214 84.6 Total 253 100 0 Manquante Système manquant 6 Total 259

Q46. Vous est-il déjà arrivé de faire une contribution de plus de 20$ à l'une de ces organisations fédéralistes?

! effectifs % valide Valide A plusieurs reprises 3 1 2 Au moins une fois 3 1 2 Jamais 247 97 6 Total 253 100 0 Manquante Système manquant 6 '1 otal 259

Q47. Avez-vous déjà occupé une fonction (bénévole ou salariée) au sein de l'une de ces organisations fédéralistes?

Kffectifs % valide Valide À plusieurs reprises 3 1.2 Au moins une fois 7 2 7 lamais 245 96 1 Total 255 100 0 Manquante Système manquant 1 '1 otal 259

Q48. De même, le Québec compte de nombreuses organisations qui font (ou faisaient) la promotion de la souveraineté. (...) Avez-vous déjà assisté à une assemble publique de l'une de ces organisations souverainistes?

1-effectifs "'0 valide Valide A plusieurs reprises 52 20.6 Au moins une fois 32 12 7 Jamais 168 66 7 Total 252 100 0 Manquante Système manquant 7 Total 259

Qualifieurs de SOUVASS

Kffectifs % valide Valide Jamais I68 66 7 Au moins une fois 84 33 3 Total 252 100 0 Manquante Système manquant 7 Total 259

Q49. Vous est-il déjà arrivé d'être sur la liste d'envoi (postal ou courriel) de l'une de ces organisations souverainistes? 1 effectifs % valide Valide \ plusieurs reprises 81 32 5 \u moins une fois 22 88 Jamais 146 58 6 1 otal 249 100 0 Manquante Système manquant 10 Total 259

Qualifieurs de SOUVLIST

Uïectifs % valide Valide jamais 146 58 6 \u moins une fois 103 41 4 Total 249 100 0 Manquante Système manquant 10 Total 259

QSO. Vous est-il déjà arrivé de faire une contribution de plus de 20$ à l'une de ces organisations souverainistes?

l.ttutlN 0 o valide Valide A plusieurs reprises 39 15i Au moins une fois 21 8 \ Jamais 192 I otal 252 100 0 Manquante Système manquant 7 lotal 259

Qualifieurs de SOUVDON

liffectifs % valide Valide Jamais 192 76 2 Au moins une fois 60 23 8 1 otal 252 100 0 Manquante Système manquant 7 Total 259

QSl. Avez-vous déjà occupé une fonction (bénévole ou salariée) au sein de l'une de ces organisations souverainistes?

liffectifs " o valide Valide \ plusieuis reprises 31 12 t Au moins une fois 24 9 6 Jamais 195 78 0 Total 250 100 0 Manquante Système manquant 9 'Total 259

Qualifieurs de SOUVFONC

Hffectifs % valide Valide Jamais 195 78 0

245 \u moins uni. foi-. in 22 0 1 olal 250 100 0 Manquante Nwtuiu manquant 0 1 otal 259

Index de mobilisation nationaliste

1 ftccnfb. % valide \ alidc 0 00 3-7 ro I 00 3 14 2Û0 26 110 3 00 20 92 4 00 21 96 5 00 17 78 6 00 V 78 7 00 14 6 1 8 00 11 50 9 00 9 4 1 10 00 8 3" II 00 8 37 12 00 6 28 13 00 5 23 14 00 8 %•> 15 00 5 23 16 00 3 1 4 lotal 218 100 0 Manquante. S)sttm<. manquant 11 l otal 259

Qualifteurs de MOBILEX (césure à la médiane)

I lfUuN "1 \1l1uY \ JIKIL Inacrif pour la nation québécois* lo­ W1 \ctit pour h nation qutbecoise in 50 9 lotal 218 100 0 Manquante S)sterne manquant

1 otal 259

Q52. Sexe.

1 Hutif- 04 valide \ aliele I lonimc 14" S^O I emtne 111 43 0 lotal 258 100 0 Manquante Svsterne marquant 1 otal 259

QS4. Dans quelle région du Québec habitez-vous la plupart du temps?

1 Hectifs t v 1I1J1

216 Valide Bas-Saint-Laurent 9 35 Sagucnay-Lac-Saint-Jcan 5 1 9 Québec 39 15.1 Mauncie 4 1 6 1 Cstnc 6 23 Mon ti cal 91 35 3 Outaouais 4 1.6 Abitibi-Tcmiscaminguc 4 1 6 Côte-Nord 1 04 G aspésie- Ilcs-dc-la- Madeleine 8 3 1 Chaudières-Appalachcs 3 1.2 I .aval 9 35 l.anaudièie 31 12 0 Laurcntldcs 9 3 5 Monîérégie 26 101 Cocur-du-Québec 9 35 Total 258 100.0 Manejuantc Système manquant

1 otal 259

Qualifïeurs précis de REGION

effectifs % valide Valide lie de Montréal 90 34 9 Couronne de Montréal 16 6 2 Périphérie de Montréal 60 23 3 Québec r 182 Outaouais 4 1 6 (Centre du Québec- 10 39 Régions éloignées 31 12 0 l'oral 258 100 0 Manquante Svstème manquant

Total 259

Localisation rurale ou urbaine

Effectifs % valide Valide Rural 45 174 Urbain 213 82 6 'l'oral 258 100 0 Manquante Système manquant

Total 259

Q55. En quelle année êtes-vous né?

I effectifs % valide Valide 1923 1 04 1924 1 04 1929 1 0.4 1930 3 1 2 1931 1 04 1933 2 08 1935 1 0 4 1937 3 1 2 1938 3 1 2 1939 1 04 1940 3 1 2 1941 1 04 1942 7 28 1943 6 24 1944 9 36 1945 5 20 1946 6 24 1947 6 24 1948 5 20 1949 9 36 1950 5 2 0 1951 5 2 0 1952 9 3 6 1953 - 28 1954 8 32 1955 7 28 1956 3 1 2 1957 9 36 1958 n 28 1959 5 2 0 1960 7 28 1961 9 36 1962 6 24 1963 7 28 1964 8 32 1965 6 24 1966 3 1 2 1967 3 1 2 1968 5 20 1969 6 24 1970 7 28 1971 1972 1 0 4 19^3 4 1 6 24 1974 6 1975 5 20 7 1976 28 1977 3 1 2 1978 1 04 1979 2 08 1980 6 2 4 1981 3 1 2 1983 1 04 I 0 4

248 1986 1 0 4 lotal 247 100 0 Manquante Svstxmc manquant 12 1 otal 259

Age

1 ftcctiN % \ thdc 19 1 04 22 1 04 24 1 0 \ 25 3 1 2 26 6 21 T7 2 08 28 1 0 1 29 3 1 2 30 7 28 31 5 20 32 6 24 33 4 1 6 34 1 04 35 7 28 36 6 24 37 5 20 38 3 1 2 39 3 1 2 40 6 24 41 8 32 42 7 28 43 6 24 44 9 36 45 7 28 46 5 2 0 47 7 28 48 9 36 49 3 1 2 50 7 28 51 8 32 52 7 28 53 9 36 54 5 20 55 5 20 56 9 3 6 5^ 5 20 58 6 2 1 59 6 24 60 5 2 0 61 9 3 6

62 6 2 t 63 7 28 64 1 04 65 ^ 1 2 66 1 04 67 3 1 2 68 3 1 2 70 1 04 72 "> 08 74 1 04 75 3 1 2 76 1 04 81 1 04 82 1 04 1 oral :-r I00 0 M inquantc Système manquant 12 I oral 159

Groupes d'âges

l ffeetifs % valide Valide 18 24 ans 4 1 6 25 34 ans 37 150 35 44 ans 60 24 3 45 54 ans 67 27 1 55 64 ans 59 23 9 6574 ans 14 5^ 75 ans et + 6 24 lotal 21"7 100 0 Manquante Swi me manquant 12 lotal 259

Q56. Quel type de formation artistique avez-vous reçu?

I fleetits ° o \ alide Valide \ecotnplie dans un etiblissement d'enseignement 132 53 4 I n eouis dans un établissement d'enseignement 9 3 6 Stage d'apprentissage accompli 23 93 Stage d'aprentissage en couus 2 08 Une ou plusieurs sessions de formations 12 49 Suitouf autodidacte 69 27 9 lotal 247 100 0 Manquante Système manquant 12 lot il 259

Quahfieurs de FORMATION

I ffeetifs %vtilde Valide 1 tabussement 141 57 1 Stage 25 10 1 Sessions ou autodidacte 81 32 8 I otal 247 100 0 Manquante Système manquant 12 1 otal 259 Q57. Quel est le degré de scolarité le plus élevé que vous ayez atteint (peut importe le domaine de formation)?

hftcctifs % valide Valide Universitaire (Doctorat) 27 106 Universitaue (Maîtrise) 49 192 Universitaire (Baccalauréat), Kcole des Beaux-Arts ou équiv 96 37 6 Collégial, piofcsstonnel ou couis classique 5V 22 4 Se coudairc 25 98 Primaire 1 0 4 l'oral 255 100 0 Manquant Système manquant 4 1 otai 259

Qualifieurs grossiers de EDUC

kltt-ciif» % vahdi Valide Primaire et secondaire 83 32 5 Postsccondaire V2 67 5 Total 255 100 0 Manquante Svsume manquant 4 Total 259

Qualifieurs précis de EDUC

Klrecurs % vaheie Valide Universitaire 172 67 5 Collégial et équivalent 57 22 4 Primaire et secondaire 26 102 Total 255 100 0 Manquante Système manquant 4 lotal 259

Q58. Est-ce que la majeure partie de vos revenus provient de votre pratique artistique?

1 ffeitlh aliele Valide Oui 124 49 1 Non 12"7 50 6 l'oral 251 100 0 Manquante Système manquant 8 l'oral 259

Q59. Dans laquelle des catégories suivantes se situerait votre revenu personnel total avant impôt en 2004?

effectifs % valide Valide Moins de 20 000S 79 32 2 20 000S - 49 999S 97 39 6 50 000S à 79 000S 46 188 80 000$à100 000S 10 4 1 Plus de 100 000$ 13 53 Total 145 100 0 Manquante Système manquant 14

251 1 otal 23(1

Quahfîeurs preus. dt REVENU

I Uv-Ulfs iihi.li. \ alidc Moins de 20 000S 79 32 "* 20 000S 49 999!» 9" 39 6 50 000S a ~") 000S 46 188 Plus de 80 000$ 23 9 1 lotal 245 100 0 Manquante Système minquant 14 lotal 259

Quahfîeurs grossiers de REVENU

I rlu-tirs ihdt \ alidc Moins dt 20 000S 79 32 2 20 000S 49 999$ 97 39 6 Plus de 50 000S 69 'b2 lonl 245 100 0 Manquante S) sterne manquant 11 1 oral 259

Quahfîeurs binaires de REVENU

I ttecllts o valide Valide Moins de 50 000S P6 i\ 8 50 000etplusS 69 28 2 lot il 215 100 0 Manquante Svsieme manquant 1 i lotal 259