UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DES SCIENCES DEPARTEMENT DE PALEONTOLOGIE ET D’ANTHROPOLOGIE BIOLOGIQUE

Mémoire de recherche pour l’obtention du

Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) en Sciences de la Terre et de l’Evolution

OPTION : Paléontologie et Anthropologie Biologique

SPECIALITE : Anthropologie Nutritionnelle

ETAT NUTRITIONNEL DES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS DANS LES DEUX COMMUNES RURALES DE MAHAIZA ET DE MANAPA (DISTRICT DE )

Présenté publiquement le 16 Janvier 2014 Par RAKOTONIRINA Olivier Ruffin Membres du jury : Président : Dr RASOAMIARAMANANA Armand, Maître de Conférences Rapporteu r : Dr ANDRIAMIALISON Haingoson, Maître de Conférences Examinateurs : Dr RANDRIANASY Jeannot, Maître de Conférences Dr RALAIARISON RAHARIZELINA Raobivelonoro, Maître de Conférences REMERCIEMENTS Nous remercions Dieu de nous avoir donné sa bénédiction pour l’accomplissement de nos études et en particulier de ce mémoire. Ce travail n’aurait pu être réalisé sans l’aide de différentes personnes. Nous exprimons ici notre plus profonde gratitude : -A Monsieur le Doyen de la Faculté des Sciences d’Antananarivo, Professeur RAHERIMANDIMBY Marson - A Monsieur le Responsable de la Formation Doctorale en Science de la Terre et de l’Evolution, Professeur RAKOTONDRAZAFY Amos Fety Michel. - A Monsieur le Responsable de la Formation en Troisième Cycle en Science de la Terre et de l’Evolution, Professeur RAKOTONDRAZAFY Raymond. - A Monsieur le Chef du Département de Paléontologie et d’Anthropologie Biologique, Dr ANDRIAMIALISON Haingoson, Maître de Conférences, et notre rapporteur, qui nous fait l’honneur de rapporter ce mémoire, en dépit de ses lourdes responsabilités, et qui a beaucoup contribué à travers ses conseils, ses critiques et ses suggestions à la réalisation de ce travail. Qu’il veuille trouver ici notre profond respect et le témoignage de notre reconnaissance. - A Monsieur le président du Jury, Dr RASOAMIARAMANANA Armand, Maître de Conférences, qui nous a fait le grand honneur de présider cette soutenance. Veuillez trouver ici l’expression de notre profonde reconnaissance. Nous souhaitons une longue vie et une bonne santé pour qu’il puisse accomplir ses nombreuses obligations. - A nos examinateurs, Dr RANDRIANASY Jeannot, Maître de Conférences, Directeur du Laboratoire de Primatologie et de Paléontologie des Vertébrés et Dr RALAIARISON RAHARIZELINA Raobivelonoro, Maître de Conférences, Directeur du Laboratoire d’Anthropologie Nutritionnelle qui, en dépit de leurs multiples obligations, ont aimablement accepté de juger ce travail. - A tous les Enseignants et à tout le Personnel administratif et technique du Département de Paléontologie et d’Anthropologie Biologique qui nous ont formé pendant toutes nos études. Nous vous adressons nos remerciements respectueux. - A tous les Responsables administratifs et sanitaires de la Commune Rurale de Mahaiza et de celle de Manapa pour l’accueil chaleureux, la gentillesse et l’aide qu’ils nous ont prodigué lors des enquêtes, veuillez trouver dans ce mémoire l’expression de notre gratitude. - A nos collègues de promotion, surtout ceux qui ont apporté leur savoir faire technique et leurs expériences. - A nos parents, nos frères et sœurs pour leur soutien.

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- Enfin à tous ceux qui, de près ou loin, nous ont aidé et conseillé dans la réalisation et dans l’achèvement de ce mémoire. Leur encouragement et leur aide dans divers domaines ont été précieux.

A tous, un grand merci.

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LISTE DES ABREVIATIONS AME : Allaitement Maternel Exclusif. CEG : Collège d’Enseignement Général CEPE : Certificat d’Etudes Primaires Elémentaires. CSB : Centre de Santé de Base. EDS : Enquête Démographique et de Santé EPP : Ecole Primaire Publique FAO : Food and Agriculture Organisation. FPN: Faible Poids à la Naissance. FRAM : Fikambanan’ny RAy aman-drenin’ny Mpianatra INSTAT: Institut National de Statistique IRA: Infection Respiratoire Aiguë MAMA : Méthode d’Allaitement Maternel et de l’Aménorrhée. NCHS : National Center Health Statistic. OMS: Organisation Mondiale de la Santé. ONG : Organisation Non Gouvernemental PAM : Programme Alimentaire Mondiale. PCD : Plan Communal pour le Développement SPSS : Statistical Package for the Social Sciences UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance WHO : Word Health Organisation 2 Xo : Chi deux de la table (n): Indication bibliographique

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TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS ...... i LISTE DES ABREVIATIONS ...... iii TABLE DES MATIERES ...... iv LISTE DES TABLEAUX ...... vi LISTE DES FIGURES ...... vii INTRODUCTION ...... 1 Chapitre I : MILIEU D’ETUDE ...... 3 I-1 Localisation géographique ...... 3 I-2 Végétation ...... 6 I-3 Relief ...... 6 I-4 Condition météorologique ...... 7 I-4-1 Précipitation ...... 7 I-4-2 Température ...... 7 I-5 Démographie ...... 8 I-6 Habitation ...... 8 I-7 Education ...... 9 I-8 Santé ...... 9 I-9 Accès à l’eau potable ...... 10 I-10. Marché ...... 11 I-11 Agriculture ...... 11 I-12 Elevage ...... 12 I-13. Autres activités ...... 13 I-14 Coutumes ...... 13 Chapitre II METHODOLOGIE ...... 14 II-1. Méthode d’enquête ...... 14 II-1-1. Echantillonnage ...... 14 II-1-2. Détermination de l’âge de l’individu ...... 14 II-1-3. Indicateurs utilisés pour évaluer l’état nutritionnel...... 14 II-1-3-1. Poids par rapport à la taille ...... 15 II-1-3-2. Poids par rapport à l’âge ...... 15 II-1-3-3. Taille par rapport à l’âge ...... 15 II-2. Matériels utilisés ...... 15 II-3. Analyse de données ...... 15 II-3-1. Calcul de pourcentages ...... 15 II-3-2. Analyses Statistiques ...... 16 II-3-2-1. Statistique descriptive ...... 16 II-3-2-2. Test statistique ...... 16 Chapitre III RESULTATS ET INTERPRETATION ...... 21 III-1 Tailles des échantillons ...... 21 III-2 Prévalence de la malnutrition ...... 21 III-2-1 Prévalence de la malnutrition selon P/A, T/A, P/T et test ...... 21 III-2-2 Indicateur combiné ...... 23 III-2-3 Prévalence de la malnutrition selon le périmètre brachial (en cm) ...... 25 III-3 Facteurs influençant l’état nutritionnel ...... 25 III-3-1 Taille de la fratrie ...... 25 III-3-2 Fréquence de l’allaitement au sein ...... 26 III-3-3 Maladies fréquentes ...... 28 III-3-4 Niveau d’instruction de la mère ...... 28

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III-3-5 Prise en charge par le père ...... 29 III-4 Paramètres anthropométriques ...... 30 III-4-1 Poids ...... 31 III-4-2 Taille ...... 32 Chapitre IV- DISCUSSION ...... 34 IV-1 Prévalence de la malnutrition ...... 34 IV-1-1 Malnutrition chronique ou « Stunting » ...... 34 IV-1-2 Malnutrition aiguë ou « Wasting » ...... 36 IV-1-3 Insuffisance pondérale ...... 37 IV-1-4 Les indicateurs combinés ...... 38 IV-1-5 Le périmètre brachial ...... 38 IV-2 Paramètres anthropométriques ...... 39 Chapitre V- RECOMMANDATIONS ...... 43 V-1. Education ...... 43 V-2. Santé ...... 43 V-3. Socio économie ...... 43 V-4. Agriculture ...... 44 V-5. Elevage ...... 44 CONCLUSION ...... 45 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIQUES ...... 47 ANNEXES ...... I

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LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Moyenne des précipitations mensuelles de la station de Betafo (1960-1991) ...... 7 Tableau 2 : Moyenne de la température mensuelle, station d’ ...... 8 Tableau 3 : Distribution des échantillons par sexes selon les localités ...... 21 Tableau 4 : Prévalence des 3 types de malnutrition (P/A, T/A, P/T ) dans les deux Communes ...... 22 Tableau 5 : Tests de comparaison de prévalence des 3 types de malnutrition entre les deux communes ...... 22 Tableau 6 : Prévalence de l’état nutritionnel selon la combinaison d’indicateurs

P/T, P/A et T/A ...... 24 Tableau 7 : Tableau de contingence entre le pourcentage du sujet normal et sujet malnutris selon la combinaison des indicateurs et test de comparaison...... 24 Tableau 8 : Prévalence de la malnutrition selon le périmètre brachial...... 25 Tableau 9 : Influence de la taille de la fratrie sur l’état nutritionnel ...... 26 Tableau 10 : Influence de la fréquence d’allaitement des enfants de 0 à 6 mois révolus en 24 heures sur l’état nutritionnel ...... 27 Tableau 11 : Influence des maladies fréquentes sur l’état nutritionnel ...... 28 Tableau 12 : Distribution des mères selon le niveau d’instruction ...... 28 Tableau 13 : Influence du niveau d’instruction sur l’état nutritionnel ...... 29 Tableau 14 : Influence de la prise en charge du père sur l’état nutritionnel ...... 30 Tableau 15 : Comparaison du poids moyen des enfants par tranche d’âge entre les deux localités...... 31 Tableau 16 : Comparaison de la taille moyenne des enfants par tranche d’âge et résultats du test t...... 32

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LISTE DES FIGURES Figure 1 : Localisation géographique des 22 régions de ...... 4 Figure 2 : Localisation géographique des deux Communes étudiées ...... 5 Figure 3 : Prévalence de la malnutrition des enfants selon le sexe et les trois indicateurs (P/T, P/A, et T/A) ...... 23 Figure 4 : Variation du poids moyen des enfants des deux Communes ...... 39 Figure 5 : Variation de la taille moyenne des enfants des deux Communes ...... 40 Figure 6 : Schéma récapitulatif des facteurs déterminant la malnutrition dans la Commune de Mahaiza et de Manapa ...... 42

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INTRODUCTION

Introduction INTRODUCTION

La pauvreté et l’analphabétisme sont les plus grands problèmes qui se posent dans les pays en développement. L’une des conséquences de cette situation est la persistance, d’une part, des problèmes de sous alimentation qui est due à une insuffisance alimentaire et d’autre part, de la malnutrition qui est un défaut qualitatif de l’alimentation.

Dans le monde, deux milliards de personnes souffrent de la malnutrition dont 143 millions d’enfants de moins de cinq ans, parmi lesquels 15 millions meurent de faim chaque année, chiffre qui représente 30% de la mortalité infantile. Par ailleurs, 19 millions d’entre eux naissent avec un poids inférieur à 2,5kg (Unicef 2008). Selon la FAO, près de 6 millions d’enfants dans le monde meurent chaque année de maladies liées à la faim et à la malnutrition (12).

Pourtant, en moyenne, la quantité de nourriture est largement suffisante pour toute la population dans le monde. Dans beaucoup de pays d’Afrique, l’apport calorique moyen par personne est nettement inférieur à celui qu’il faut pour être en bonne santé surtout pour les enfants de bas âge (UNICEF, 2008) (45)

Deux malgaches sur trois vivent dans la pauvreté et 50 % des enfants de moins de cinq ans présentent un retard de croissance causé par la malnutrition. Et l’EDS 2003-2004(11) démontre que près de la moitié des enfants Malagasy en souffrent. La crise politique prolongée que traverse Madagascar en ce moment aggrave le phénomène de pauvreté, cette dernière étant l’une des causes de la malnutrition. Ce fléau touche principalement les provinces de Fianarantsoa, de Toamasina et d’Antananarivo (UNICEF, 2008) (45)

La sous alimentation chez les enfants et l’augmentation du taux de la malnutrition à Madagascar, nous ont incité à nous lancer dans l’étude liée à ce domaine. La malnutrition est une conséquence d’une alimentation insuffisante en quantité comme en qualité. Elle dépend des facteurs immédiats liés au régime alimentaire, à l’allaitement maternel insuffisant, au sevrage brutal , qui eux même dépendent de la sécurité alimentaire, de l’accès aux services de santé, du niveau d’instruction des mères de famille et du pouvoir d’achat de la population.

Les différents types de la malnutrition se résument comme suit :

1 Introduction

- la malnutrition chronique

- la malnutrition aiguë

- la malnutrition globale

Les termes « sévère » et « modéré » sont employés pour décrire le degré de la malnutrition. Le taux et l’intensité de la malnutrition varient suivant les régions étudiées et, en général, ils sont plus remarquables chez les enfants de moins de 5 ans. Ces derniers méritent une attention particulière car : • ils sont en période de croissance, ainsi une carence, en quantité ou en qualité, de l’alimentation nuirait assurément à leur santé et à leur développement • ils sont faibles et de ce fait vulnérables aux différents microbes pathogènes de toutes sortes.. Tout cela nous a incité à entreprendre une étude comparative de « L’état nutritionnel des enfants moins de 5 ans dans les deux Communes rurales de Mahaiza et Manapa (district de Betafo-Antsirabe) ». Cette étude porte essentiellement sur les points suivants : - la détermination du taux de prévalence de la malnutrition des enfants de moins de 5 ans dans les deux Communes. - l’identification des facteurs provoquant la malnutrition Les résultats attendus sont : - l’influence des facteurs sur le poids moyen et la taille moyenne des enfants dans les deux communes. - l’influence de la variation régionale sur l’état nutritionnel des enfants selon le sexe et la tranche d’âge pour les trois indicateurs P/T, P/A, et T/A. Ce travail est divisé en trois grandes parties : la première partie comprend les milieux d’étude et la méthodologie, ensuite la deuxième partie est consacrée aux résultats et interprétations et la troisième partie traite des discussions. Nous terminerons cette étude par les recommandations et la conclusion.

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CHAPITRE I : MILIEU D’ETUDE

Milieu d’étude Chapitre I : LE MILIEU D’ETUDE L’étude concerne deux Communes du district de Betafo : Mahaiza et Anosiarivo Manapa. Le District de Betafo figure parmi les 7 qui composent la Région du dont le chef lieu est Antsirabe. Betafo, chef lieu de district, se trouve à 22 km à l’ouest de la ville d’Antsirabe ; il est traversé par la Route Nationale n°34 (RN 34) allant du chef lieu de région vers Morondava. La première Commune, Mahaiza, est plus proche de la ville de Betafo que la deuxième Manapa qui est une Commune rurale assez éloignée de la ville. Les deux Communes étudiées ont des traits communs et aussi des caractères différents.

I-1 LOCALISATION GEOGRAPHIQUE  Mahaiza La Commune rurale de Mahaiza est située à 8,3 km au sud ouest du chef lieu de district de Betafo avec une superficie de 480 km 2. Elle est entourée par les Communes rurales suivantes : • A l’est : •Au sud est : Alakamisy Marososona •Au sud : Manapa •A l’ouest : •Au nord : Antanety et •Au nord est : Betafo Elle est formée de 11 Fokontany : Mahaiza, Ambohimanamora, Ambohimalaza, Mahazina, Ankafotra, Fenoarivo, Marotsiraka, Ambohitrananana, Ambalamarina, , et Mandoa  Manapa La Commune rurale d’Anosiarivo Manapa est une Commune très récente dans le district de Betafo. Elle est située à 21,7 km à vol d’oiseau au sud ouest du chef lieu de la commune de Mahaiza avec une superficie 529,39 km 2. Elle est limitée par les Communes rurales suivantes : • A l’est : Alakamisy Marososona • Au nord est : Mahaiza • Au nord ouest et à l’ouest : Ambohimanambola •Au sud : qui est la Commune la plus au sud ouest de la Province d’Antananarivo, limitée par la rivière Mania.

3 Milieu d’étude La Commune Anosiarivo Manapa est composée de 7 fokontany : Soafierenana, Anosiarivo- Ambatofotsy, Ambohimandroso, Antsetsindrano, Bemasoandro, Antanimenana et Anosiarivo Manapa chef lieu de la Commune.

22 REGONS DE MADAGASCAR

Source : FTM 2013

Figure 1 : Localisation géographique des 22 régions de Madagascar

4 Milieu d’étude

Source : BD 500 FTM (2010) modifié

Figure 2 : Localisation géographique des deux Communes étudiées .

5 Milieu d’étude I-2 VEGETATION  Mahaiza La couverture végétale est constituée essentiellement de pins, de mimosas, et par endroits d’eucalyptus ; 16600 plantes de toutes sortes étaient reboisés par les fokontany, les écoles et les églises durant l’année 2010 (PCD, 2010). En particulier , le fokontany de Mandoa possède à lui seul une forêt de pins dense, sa population pratiquant le suivi laborieux du reboisement en la protégeant à l’aide de pare-feu d’où ce résultat spectaculaire. D’autres fokontany pratiquent aussi le reboisement, mais peu arrivent à de bons résultats car le suivi, et l’entretien des jeunes plants sont insuffisants ou inexistants . L’exploitation illicite des bois, pour en faire du charbon, pour la cuisson des briques et des aliments, pour la construction des meubles et des maisons d’habitation, est parmi les causes de la dégradation de la couverture forestière. Seule une zone située au fond de la vallée d’Itongafeno et d’Iolotsingy possède une couverture végétale naturelle de tapias (Uapaca bojeri ), arbres à écorce épaisse ce qui les protège des feux de brousses fréquents. L’ensemble de la superficie de cette forêt naturelle est seulement de 5 ha ; celle-ci est en train de diminuer à vue d’oeil car la population locale l’ exploite pour en faire du bois de chauffe.  Manapa Sur la partie ouest de la Commune existe une végétation naturelle, sur les flancs des montagnes difficilement accessibles ou sur les fonds de vallées étroites. Les autres parties sont constituées essentiellement de peuplement de pinus, de mimosas, et d’eucalyptus. Vingt cinq pourcent de la superficie totale de cette Commune est recouverte de forêt naturelle avec des bois précieux et des plantes médicinales, par exemples : Befaroratra , Tsitemivoto , Zahana . La surface de cette forêt naturelle diminue de jour en jour suite à l’action de l’homme pratiquant la déforestation, le tavy ; le bois est utilisé pour la fabrication des planches, la construction des maisons d’habitation, et surtout comme bois de chauffe ; la répétition périodique des feux de brousse entraîne la destruction de la couverture forestière.

I-3 RELIEF Selon RAHONILANTOSOA (34), les deux communes étudiées sont situées sur les hautes terres de Betafo, à altitude supérieure à 1400 mètres faisant partie de hautes terres centrales malgaches où les reliefs sont essentiellement constitués par la formation du socle précambrien. Ils font partie du terrain volcanique récent d’Antsirabe Betafo, ce dernier étant une des formations géologiques caractéristiques de la région du Vakinankaratra.

6 Milieu d’étude Dans la partie sud des hautes terres, les reliefs sont essentiellement formés par le cristallin surtout au sud ouest, on distingue des massifs migmatiques et métamorphiques comme Vohimalaza à 1805 mètres d’altitude, les massifs du système quartzique de l’Itongafeno et d’Iolitsingy qui culminent à plus de 2800 mètres d’altitude dans le sud et le sud ouest de la Commune de Mahaiza mais au nord et au nord est de la Commune de Manapa Un trait marquant le paysage et constituant un élément caractéristique du Moyen- Ouest de Madagascar et du Moyen-Ouest du Vakinankaratra est l’abondance des lavaka , forme d’érosion très fréquente par ravinement des versants des collines.

I-4 CONDITIONS METEOROLOGIQUES I-4-1 Précipitation Nous avons pris les moyennes des précipitations de la station météorologique de Betafo. Tableau 1 : Moyenne des précipitations mensuelles de la station de Betafo (1960-1991) Mois J F M A M J J A S O N D Total Pluies 277.5 249.5 155.3 64.6 27.5 9.9 11.5 9.4 17.2 80.6 169.2 260.7 1380 (mm) Nbres 18 18 15 9 3 2 3 2 2 9 14 20 115 de J Source : Service de la météorologie d’Antananarivo La saison de pluie commence du mois d’octobre. La pluie est abondante aux mois de décembre et de janvier. I-4-2 Température Du point de vue de la température, la zone d’étude présente une saison froide très marquée. Nous avons pris la moyenne de la station d’Antsirabe, celle de Betafo faisant défaut. Les températures des mois les plus frais sont comprises entre 5°C et 14°C. Du gel nocturne est observé dans beaucoup de localités, plus fréquent au mois de juillet surtout dans les parties montagneuses du nord et du sud. Selon BRIED, on enregistre plus de 30 jours de gelée blanche à partir de 2000 mètres (5).

7 Milieu d’étude Tableau 2 : Moyenne de la température mensuelle, station d’Antsirabe Mois J F M A M J J A S O N D T°min 14 14.1 13.2 11.5 8 5.6 5.4 5.6 6.7 9.6 11.8 13.5 T°max 24.9 25 24.4 23.9 22.1 20.1 20 21 23.9 25.4 25.2 25 Moyenne 19.5 19.6 18.8 17.7 15 12.9 12.7 13.3 15.3 17.5 18.5 19.2 Source : service de la météorologie d’Antananarivo

I-5 DEMOGRAPHIE  Mahaiza La monographie de la Commune rurale de Mahaiza pour l’année 2010, dénombre 21201 habitants dont 15,5% sont des enfants de moins de 5ans. La population est constituée de l’ethnie Merina et de Betsileo, mais cette dernière est moins nombreuse par rapport à l’ethnie Merina.  Manapa D’après la monographie 2010, la commune rurale Anosiarivo Manapa compte 16864 habitants dont 4644 sont des enfants âgés de 0 à 5 ans. La majorité de la population est de l’ethnie Merina 12648 soit 75% et 4216 soit 25% de l’ethnie Betsileo. 27.5% de la population totale sont constitués d’enfants de moins de 5ans.

I-6 HABITATION  Mahaiza L’habitat est déjà en voie de modernisation. La majorité des maisons d’habitation sont de type moderne c'est-à-dire avec murs en brique cuite, toiture en tôle galvanisée ou en tuile ; le toit de chaume se fait de plus en plus rare. La population utilise déjà des latrines et des douches.  Manapa En général, l’habitat est défavorable à la santé de la population. Les cours de chaque propriété sont mal entretenues : poussière , mauvaises herbes et ordures de toutes origines y font bon ménage. Le bac à ordures faisant défaut, la population n’a le choix que de jeter n’importe quoi n’importe où. La maison d’habitation est, généralement traditionnelle ou de type ancestral avec murs en terre battue et toiture en paille. Les animaux domestiques tels que les volailles, les porcs et même les bœufs vivent avec l’homme, en occupant le rez-de-chaussée tandis que leurs propriétaires occupent les étages.

8 Milieu d’étude Les parasites sont omniprésents, les puces par exemple, peuvent proliférer rapidement. La majorité des familles ne possèdent pas de latrine ; déchets et ordures ménagères s’éparpillent çà et là entraînant ainsi de graves problèmes d’hygiène. La forte morbidité est accentuée par ces problèmes d’hygiène et d’assainissement. La culture du sisal en guise de clôture permet à la population de protéger les habitations et même le hameau tout entier.

I-7 EDUCATION  Mahaiza Mahaiza possède 11 Ecoles Primaires Publiques (EPP), 7 écoles primaires privées confessionnelles, 1 Collège d’Enseignent Général (CEG), 2 collèges privés confessionnels et 1 lycée privé catholique. La plupart des enseignants des écoles publiques sont payés par l’association des parents des élèves ou FRAM. Bon nombre de ces derniers envoient leurs enfants poursuivre leurs études secondaires de second cycle au Lycée de Betafo après les examens du BEPC et d’entrée en classe de seconde.  Manapa La Commune rurale d’Anosiarivo Manapa possède 16 Ecoles Primaires Publiques (EPP), 14 écoles primaires privées, un Collège d’Enseignement Général (CEG), et un collège d’enseignement privé. Depuis l’existence d’un CEG dans la Commune, le nombre d’élèves qui suivent le niveau II du premier cycle augmente sensiblement.

I-8 SANTE  Mahaiza Un Centre de Santé de Base niveau II (CSB II), dirigé par un médecin diplômé d’Etat, une sage femme et deux aides sanitaires, est opérationnel dans la Commune. De même, deux dépôts de médicaments autorisés sont fonctionnels. Le centre de santé possède des lits pour l’accouchement et l’hospitalisation. On y pratique aussi le suivi de la santé maternelle et infantile telle que la vaccination , la mesure du poids du bébé , malheureusement le laboratoire d’analyse fait défaut, et les malades qui nécessitent des opérations chirurgicales sont envoyés à Antsirabe. Les maladies les plus fréquentes sont la diarrhée, la grippe, le toux et le paludisme. En cas de maladie grave ne pouvant être traitée sur place, les familles des malades ont le choix entre Betafo, à 2 heures 30 minutes de marche à pied, et Antsirabe à 44 km avec 22 km de route secondaire, pour les évacuer.

9 Milieu d’étude  Manapa Comme pour la plupart des communes rurales à Madagascar, un CSBII existe aussi à Anosiarivo Manapa, dirigé par un médecin et un personnel administratif. Le premier ne reste pas en permanence au centre, et de ce fait, la population a tendance à chercher un guérisseur ou une matrone en cas de maladie. La vaccination y est pratiquée , mais l’hôpital manque de petits équipements tels que le frigidaire pour la conservation du vaccin et autres. Certaines mères découragées par le manque de personnel du centre de santé cessent de faire vacciner leurs enfants, ou choisissent de ne pas aller à l’hôpital, en plus le CSB est éloigné de leur lieu d’habitation ( à une ou même deux heures de marche) .

I-9 ACCES A L’EAU POTABLE  Mahaiza Depuis l’année 2000 jusqu’à 2010, 144 bornes fontaines ont été installées par l’ONG Water Aid , le financement provenant de ce même ONG . Selon quelques paysans, l’installation de ces bornes fontaines a entraîné une diminution sensible d’eau d’irrigation pour la riziculture .  Manapa En ce qui concerne l’accès à l’eau potable, seul un fokontany sur les 7 existants possède 2 bornes fontaines. La plupart des familles utilisent de l’eau, puisée dans une source, ou dans le canal d’irrigation de la rizière, ou dans la petite rivière, près de la maison d’habitation. Cette dernière n’est pas du tout potable mais est quand même utilisée pour la préparation des repas (brindilles d’herbes et de bois, du sable fin pouvant être encore présents dans le liquide). La forte morbidité est causée par un très faible accès à l’eau potable et le manque de sensibilisation de la population à pratiquer certaines règles d’hygiène très élémentaires entre autres.

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Milieu d’étude I-10 MARCHE  Mahaiza Le vendredi est le jour de marché dans la Commune de Mahaiza avec quelques 49 pavillons et étals. Les produits agricoles, industriels, et artisanaux affluent beaucoup sur ce marché, surtout durant la période de récolte. Il y a donc des échanges importants de ces différents types de produits, c’est à dire, les paysans vendent leurs produits agricoles pour acheter de produits industriels ou artisanaux. Nombreux sont les collecteurs qui descendent à Mahaiza, avec leur camion pour y acheter les produits agricoles à bas prix pendant la période de récolte. Parfois, un camion arrive à faire deux aller-retours lors des bonnes saisons. La ville est bien bruyante et affairée chaque vendredi , et le commerce des boissons alcooliques y est très florissant.  Manapa Le mardi est le jour de marché de la Commune Manapa avec environ 80 pavillons. Le marché est installé dans une vaste zone avec des installations faites de bois, ou en terre battue dont la toiture est totalement en paille. Depuis de l’année 2004, les bureaux de la Commune et le CEG ont été installés dans les environs immédiats du marché et depuis, la population ne cesse de suivre cet exemple de déménagement. Le principal moyen de transport dans cette commune est la charrette, surtout en période de pluies; les marchandises venant d’Antsirabe ou vers le chef lieu de la région empruntent cet unique moyen de transport. En période sèche, quelques camions transporteurs viennent à la rescousse en faisant la navette entre Antsirabe et Anosiarivo Manapa, et ce en ce qui concerne les marchandises aussi bien que les voyageurs, le taxi-brousse faisant défaut.

I-11 AGRICULTURE En général, dans les deux Communes, les activités agricoles sont identiques mais la surface cultivée et le rendement sont différents. Dans la Commune de Mahaiza, 95% de la surface totale sont des terrains cultivables, contre 79% pour la Commune de Manapa. Le terrain non cultivable est occupé par la végétation, ou dénudé. Presque tous les cultivateurs utilisent des engrais naturels (fumiers de bétail, de porc, de volailles). L’utilisation des semences améliorées est rare pour ne pas dire inexistante et presque les matériels et outillages généralement utilisés sont non motorisés : bêche, sarcleuse,

11 Milieu d’étude charrue, herse, charrette. Les techniques utilisées en agriculture sont de type traditionnel, la sensibilisation des paysans faisant défaut certainement dans ce domaine. I-11-1 Riz (Oriza sativa ) Les paysans locaux pratiquent la riziculture irriguée. Presque tous les cultivateurs de la Commune de Mahaiza utilisent la technique en ligne. Le calendrier cultural est le suivant : - Septembre : préparation de sol - Octobre - novembre : semis - Mi novembre - décembre : repiquage - Avril- juin : récolte Le calendrier de culture de la Commune rurale d’Anosiarivo Manapa a un retard de un mois par rapport à celui de la Commune de Mahaiza.

I-11-2 Manioc ( Manihot aesculent ) Le manioc est cultivé sur « les tanety ». Les paysans font le labour de mi janvier jusqu’ à mi-avril. Le bouturage se fait durant la période de pluies. La récolte se fait environ 1 an ou plus après le bouturage selon la situation de chaque ménage.

I-11-3 Maïs ( Zea mays ) et patate douce ( Ipomaea batatas ) Les cultures se font aussi sur les « tanety ».

I-11-4 Pommes de terre (Solanum tuberosum ) Les cultures se font sur deux types de sols : - Sur les « tanety » : pendant la période de pluies - Dans la rizière : elle se fait juste après la période de récolte de riz (cultures de contre saison). La pomme de terre est la principale production de la Commune rurale de Manapa et vient en tête comme nourriture pour l’élevage porcin qui est l’une des plus importantes sources de revenu de la population locale.

I-12 ELEVAGE Les bœufs sont destinés principalement aux travaux agricoles alors que les autres animaux comme les porcs et les volailles sont destinés à la vente dans les marchés locaux

12 Milieu d’étude hebdomadaires de chacune des Communes. D’après les renseignements obtenus lors des enquêtes, la population de Mahaiza possède 4715 têtes de bovins dont les zones d’élevages extensifs les plus importants sont les fokontany suivants : Ambohitrananana avec 611 têtes de bœufs, Fenoarivo avec 620 têtes et Marotsiraka 414 têtes. Le nombre de têtes de volailles et d’autres animaux n’est pas bien déterminé dans la Commune de Mahaiza. Dans la Commune de Manapa, l’élevage bovin est constitué de 5175 bœufs, 8962 porcs et 14200 des volailles dont la plupart sont des poules. Les zones d’élevage bovin extensif les plus importantes sont les zones sud ouest de la Commune : fokontany d’Antsetsindrano et d’Ambohimandroso

I-13 AUTRES ACTIVITES  Mahaiza La source de revenu de certains ménages dépend de la fabrication de briques, de charbon et d’artisanat comme le tissage des nattes et des soubiques.  Manapa La Commune est riche en produits miniers comme le cristal, le béryl, l’or… La plupart des habitants, surtout ceux des fokontany d’Ambohimandroso et d’Antsetsindrano exploitent l’or et certains ménages en font leur activité principale et permanente ; leurs journées entières se passent dans la rivière laissant de côté ainsi la riziculture. Le commerce des produits miniers et les activités connexes sont florissants et les échanges avec les chefs lieux de région et de district (Antsirabe et Betafo) vont bon train malgré l’insuffisance des voies de communication.

I-14 COUTUMES Une des pratiques ancestrales de la population de ces deux Communes est l’exhumation. Chaque famille a son intervalle de temps propre pour l’exécuter. Cet intervalle est toujours un nombre impair, par exemple tous les 3ans , 5ans ou 9ans. Quelques mois avant l’événement, les membres de la famille se réunissent pour discuter de l’organisation et pour définir le montant de la somme pour couvrir les dépenses occasionnées par les festivités. Cette somme pourrait être exorbitante en plus d’une quantité de denrées en nature tels que le riz et autres. Mais d’ores et déjà, des règles sont établies entre les membres des familles et les familles invitées comme l’application de « aterokalao », qui est lui-même constituées d’argent et de riz.

13

CHAPITRE II METHODOLOGIE

Méthodologie Chapitre II : METHODOLOGIE II-1.METHODE D’ENQUETE Les enquêtes ont été réalisées pendant l’hiver, c’est à dire aux mois d’août et septembre 2010. Pour la plupart de la population, c’est le moment des festivités comme l’exhumation ou le mariage. C’est également l’occasion, pour tout le monde de s’enivrer et de consommer de la viande. Ces enquêtes ont pour objectif principal de fournir des données représentatives de la situation nutritionnelle des enfants âgés de 0 à 5 ans, dans des situations particulières comme le rythme et la condition de vie de la population Nous avons réalisé les enquêtes avec la mère ou une autre personne susceptible de connaître tous les renseignements possibles concernant les enfants: c’est « l’enquête transversale » ou de « prévalence ». Elle peut déterminer l’état nutritionnel des enfants lors de notre passage. Elle est rapide et facile à faire.

II-1-1. Echantillonnage Le choix du fokontany à étudier dans les deux communes se fait au hasard. Et l’échantillonnage est exhaustif, c’est à dire nous avons fait l’étude pour tous les enfants de 0 à 5 ans que nous avons trouvé. Notre échantillon est composé de 284 enfants âgés de 0 à 5 ans dans la Commune de Mahaiza et de 249 enfants dans la Commune de Manapa.

II-1-2. Détermination de l’âge de l’individu La plupart des mères possèdent un carnet de vaccination de leurs enfants. La date de naissance de l’enfant est inscrite sur ce carnet. Les autres mères qui n’ont pas de carnet déclarent verbalement l’âge selon l’événement. Par exemple une mère a dit que le date de naissance de mon enfant était un mois avant le 26 juin 2008. Ainsi, l’ âge est déterminé en mois lequel est calculé toujours à partir du jour et date de l’enquête.

II-1-3. Indicateurs utilisés pour évaluer l’état nutritionnel Les indicateurs anthropométriques utilisés selon WHO 1987 sont : P/T : poids en kg par rapport à la taille en cm. P/A : poids en kg par rapport à l’âge en mois. T/A : taille en cm par rapport à l’âge en mois. 14 Méthodologie II-1-3-1. Poids par rapport à la taille C’est un indice qui traduit la sous alimentation du moment. Cet indicateur permet d’identifier un enfant émacié ou maigre, état causé par un apport alimentaire insuffisant. Il y a déficit de la masse tissulaire et de graisse. C’est l’indicateur de la malnutrition aiguë ou « wasting ».

II-1-3-2. Poids par rapport à l’âge C’est un indicateur général de l’état nutritionnel de l’enfant, marqué par l’insuffisance pondérale. C’est une malnutrition globale qui ne permet pas de distinguer la malnutrition aiguë et chronique. Elle peut être causée par la malnutrition à long terme ou à court terme.

II-1-3-3. Taille par rapport à l’âge C’est un indicateur de la malnutrition chronique ou « Stunting » qui traduit un retard de croissance surtout au niveau du squelette et de la stature. Le ralentissement ou le retard de croissance est dû aux infections et aux effets cumulés de la sous alimentation depuis la naissance.

II-2. MATERIELS UTILISES Pour bien mener les enquêtes, les équipements suivants ont été utilisés: - des fiches d’enquêtes - une balance pèse bébé, type SALTER - une balance pèse personne - une toise, une micro-toise de STANLEY - mètre ruban pour (mesurer le périmètre brachial gauche des enfants)

II-3. ANALYSES DES DONNEES II-3-1. Calcul du pourcentage Le pourcentage d’effectif observé peut se calculer d’après la formule suivante : n = i x100 Pi N

Avec

Pi : pourcentage de n i

ni : effectif observé N : nombre maximal d’observations dont :

15 Méthodologie n n N = D’où = i x100 ∑ni Pi n i=1 ∑ ni i=1

II-3-2. Analyses statistiques II-3-2-1. Statistique descriptive (JOHNSON, 1992) (16) Dans ce travail, parmi les nombreux paramètres statistiques, on considère les paramètres statistiques suivants : - la moyenne arithmétique - la variance - l’écart type

La moyenne arithmétique d’un ensemble de n nombres x 1, x 2, …, x n est nommée x La variance est un paramètre de dispersion.

L’écart type indique la marge de variation ou de dispersion des valeurs x i autour de la moyenne. Ces paramètres statistiques ont leurs formules correspondantes (annexe IV)

II-3-2-2. Tests statistiques Le test statistique a pour objet d’utiliser, au vu d’un ou plusieurs échantillons aléatoires, une règle de décision qui permet de choisir entre l’une ou l’autre de deux hypothèses.

L’hypothèse nulle notée H o stipule qu’il n’y a pas de différence significative entre deux caractères étudiés. • Comparaison de deux pourcentages

La comparaison entre deux pourcentages observés P a et P b sur n a et n b cas est basée sur l’écart réduit ε . Ce test est utilisé pour comparer les taux de malnutrition des enfants dans les deux localités par tranche d’âge selon les indicateurs Si ε ≥ 1,96, la différence est statistiquement significative.

P − P ε = a b × × P Q + P Q na nb ε : écart réduit

Pa et P b : Pourcentages observés na et n b : effectifs observés.

P est le pourcentage moyen entre P a et Pb

P+Q = 100 d’où Q = 100-P

16 Méthodologie [( n × P ) + (n × P )] P= a a b b + na nb

• Test de Fisher Snedecor (OLIVIER, 1970) (25) Le test F permet de faire la comparaison des variances qui est nécessaire pour vérifier l’homogénéité de l’échantillon nécessaire au test t de Student et Fisher . La valeur de F est donnée par les formules suivantes : 2 2 2 2 F= S1 / S2 si S1 > S2 2 2 2 2 F= S2 / S1 si S2 > S1 2 2 Avec S 1 et S 2 = variances Les deux degrés de liberté se calculent comme suit : 2 2 2 2 - Pour le numérateur γ1 = n 1-1 (si S 1 > S 2 ) ou γ1 = n 2 -1 (si S 2 > S 1 ) 2 2 2 2 - Pour le dénominateur γ2 = n 2-1 (si S 1 > S 2 ) ou γ2 = n 1-1 (si S 2 > S 1 )

La valeur de F calculée notée F c est comparée avec celle obtenue par la table de Fisher-

Snedecor F o au risque de 5% pour les ddl γ1 et γ2. L’hypothèse nulle annonce qu’il n’y a pas de différence significative entre les variances de la population. La règle de la décision s’annonce comme suit : 2 2 - si F c < F o, S 1 = S 2 : deux variances égales. 2 2 - si F c ≥ F o, S 1 ≠ S 2 : deux variances différentes. •Test de Student –Fisher (LAMOTTE, 1971) (19) Elle repose sur la comparaison des moyennes. Les domaines d’application du test sont : - données quantitatives (poids, taille) - échantillons tirés au hasard et indépendants. - distribution normale - population homogène. Ce test est utilisé pour connaître la différence significative ou non significative de la taille moyenne et du poids moyen des enfants des localités étudiées. Pour le calcul du test t, la formule utilisée dépend des valeurs des deux variances. Si les deux variances sont égales :

17 Méthodologie

− X 1 X 2 t = 2 2  n + n ()()n − n + n − n   1 2  1 2 s1 2 1 S 2   ×  + −  n1 n2  n1 n2 2 

Si les deux variances sont inégales : − X 1 X 2 t = 2 2 S1 + S 2

n1 n2

Avec X 1 et X 2 : moyennes des échantillons 1 et 2 2 2 S1 et S 2 : variances des échantillons 1 et 2 n1 et n 2 : effectifs des échantillons 1 et 2. Pour ce cas, les ddl ont obtenu pour la formule :

S 2 S 2 ( 1 + 2 ) 2 n n ddl= 1 2 S 2 S 2 ( 1 ) 2 ( 2 ) 2 n n 1 + 2 − − N1 1 N 2 1

Signification du test t : La valeur critique de t est donnée par le seuil de signification α ( souvent 5% ou 0,05) et le ddl.

Si t calculé est supérieur à la valeur critique de t, l’hypothèse nulle H o est rejetée, c’est à dire que les moyennes des 2 populations sont différentes. L’hypothèse nulle dit que, la différence statistique entre les moyennes des variables anthropométriques étudiées des communes n’est pas significative. • Test de Chi deux d’indépendance (JOLICOEUR, 1991) (15) Le test de chi deux d’indépendance vise à rechercher s’il existe ou non une liaison entre deux caractères qualitatifs X et Y (exemple : état nutritionnel et nombre de fratrie). Un échantillon de taille n est prélevé d’une population, soient N’ij l’effectif observé correspondant à x i et y i, l’effectif théorique de rang ij qui est égal au produit du total de la colonne j par le total de la ligne i, divisé par le total n.

18 Méthodologie 2 L’indice de division Xc a pour valeur :

m n 2 2 (N'ij − Nij ) Xc = ∑∑ i=1i = 1 Nij avec n : nombre de colonne m : nombre de ligne N’ij : effectif observé Nij : effectif théorique. L’hypothèse nulle dit que les deux caractères étudiés sont indépendants. Pour tous les tests statistiques, le seuil de signification retenu est la valeur de p= 0,05.

Si p < 0,05, au risque α, on rejette H o : il y a une association significative entre les deux caractères étudiés.

Si p ≥ 0,05, on accepte H o : il n’y a pas une association entre ces deux caractères. Quand les effectifs théoriques ont des valeurs inférieures à 5, le test ne sera plus applicable (RAMIARAMANANA, 2000)(38) . Dans ce cas, on regroupe plusieurs cases adjacentes de façon à obtenir l’effectif théorique ≥ 5. Les données obtenues sont analysées par l’ordinateur en utilisant le programme informatique ou logiciel Excel, l’EPI INFO et SPSS 10.0.

19

CHAPITRE III : RESULTATS ET

INTERPRETATION

Résultats et interprétation Chapitre III RESULTATS ET INTERPRETATION III- 1 TAILLE DES ECHANTILLONS La taille des échantillons considérée est l’effectif des enfants enquêtés dans les deux localités.

Tableau 3 : Distribution des échantillons par sexes selon les localités Localité Mahaiza Manapa Total Sexe Garçons 128 125 253

Filles 156 124 280

Total 284 249 533

284 enfants de moins de 5 ans sont étudiés dans la Commune de Mahaiza et 249 enfants dans la Commune de Manapa. L’effectif de la tranche d’âge 24-48 mois est très élevé par rapport aux autres tranches d’âge pour les deux Communes étudiées.

III-2 PREVALENCE DE LA MALNUTRITION III-2-1 Prévalence de la malnutrition selon P/A, T/A, P/T et test Le taux de prévalence de la malnutrition est représenté par le pourcentage d’enfants situés en dessous de -2ET de la médiane selon la référence NCHS. Selon l’OMS en 1983, un enfant est considéré comme malnutri quand les valeurs des indicateurs P/T, P/A et T/A sont inférieures à - 2ET de la médiane. Le test statistique de X2 est utilisé pour la comparaison des taux de prévalence de la malnutrition des enfants entre les deux localités. Cette étape consiste à comparer le taux de prévalence de la malnutrition des enfants suivant les trois indicateurs. L’hypothèse nulle annonce qu’il n’y a pas de différence significative pour les taux de prévalence de malnutrition entre les deux localités.

21 Résultats et interprétation Tableau 4 : Prévalence des 3 types de malnutrition (P/A, T/A, P/T) dans les deux Communes Commune de Mahaiza Commune de Manapa Niveau P/A T/A P/T P/A T/A P/T nutritionnel N % N % N % N % N % N % ≤-2ET 107 37.8 200 70.4 22 7.8 123 49.4 198 79.5 7 2.8 >-2ET 117 62.2 84 29.6 262 92.2 126 50.6 51 20.5 242 97.2 Total 284 100 284 100 284 100 249 100 249 100 249 100 N : effectifs % : pourcentages

Tableau 5 : Tests de comparaison de prévalence des 3 types de malnutrition entre les deux communes Indicateurs

P / A T / A P / T %enfants ≤-2ET 37.8% 70.4% 7.8% (Mahaiza) %enfants ≤-2ET 49.4% 79.5% 2.8% (Manapa) 2.54 2.39 2.69 ع Valeur Signification + + + Test utilisé : Comparaison de deux pourcentages + : test significatif L’analyse de ces tableaux nous montre que les pourcentages des enfants malnutris pour tous les indicateurs varient significativement entre les deux localités. Retard de croissance (T/A) Pour les sexes combinés, le pourcentage des enfants frappés par le retard de croissance à Mahaiza est plus faible (70,4%) par rapport à celui de Manapa (79,9%), et d’après le test de (1.96≤ع comparaison, cette différence est statistiquement significative (Valeur Emaciation (P/T) Pour les deux sexes confondus, 7,8% des enfants de Mahaiza et 2,8% de Manapa sont émaciés. L’hypothèse nulle annonce qu’il n’y a pas de différence de la prévalence de l’émaciation entre les deux localités, mais d’après le résultat du test de comparaison, la différence du taux d’émaciation représentée par l’indice P/T est statistiquement significative entre les deux localités. 22 Résultats et interprétation Insuffisance pondérale (P/A) Comme hypothèse nulle, il n’y a pas de différence significative de la prévalence de l’insuffisance pondérale des enfants entre ces deux localités. .est supérieure à 1,96 ع La différence est statistiquement significative car la valeur de La figure suivante nous montre la différence des pourcentages de la malnutrition indiquée par les trois indicateurs (P/T, P/A, T/A), dans les deux Communes étudiées.

90 80 70 60 50 Mahaiza 40 Manapa 30 Pourcentages 20 10 0 P/A T/A P/T Indicateurs

Figure 3 : Répartition du taux de prévalence de la malnutrition des enfants selon les trois indicateurs (P/T, P/A, et T/A) Selon l’indicateur P/T, les enfants de la Commune de Manapa sont moins touchés par la malnutrition aiguë que les enfants de la Commune de Mahaiza.. Mais, pour les deux autres indicateurs (P/A, T/A), les enfants de la Commune de Manapa sont plus malnutris que ceux de la Commune de Mahaiza.

III-2-2 Indicateurs combinés Selon l’OMS (1983), les indicateurs combinés permettent de classer le sujet comme : - Sujet normal - Sujet normalement nourri mais ayant souffert de malnutrition - Sujet normalement nourri mais souffrant d’insuffisance pondérale - Sujet normalement nourri mais ayant souffert de malnutrition et d’insuffisance pondérale - Sujet actuellement sous alimenté mais non souffrant d’insuffisance pondérale - Sujet actuellement sous alimenté et souffrant d’insuffisance pondérale - Sujet toujours sous alimenté Les pourcentages des différents types des états nutritionnels des enfants dans les deux localités étudiées, correspondant aux indicateurs combinés sont les suivants :

23 Résultats et interprétation Tableau 6 : Prévalence de l’état nutritionnel selon la combinaison d’indicateurs P/T, P/A et T/A

Indicateurs combinés Etat nutritionnel Mahaiza (%) Manapa (%) P/T normal + P/A normal + T/A normal Sujet normal 61,4% 55,7% P/T normal + P/A normal + T/A faible Sujet normalement nourri mais ayant souffert de 75,0% 75,5% malnutrition P/T normal + P/A faible + T/A normal Sujet normalement nourri mais souffrant 53,2% 55,3% d’insuffisance pondérale P/T normal + P/A faible + T/A faible Sujet normalement nourri mais ayant souffert de la 71,9% 51,8% malnutrition et d’insuffisance pondérale P/T faible + P/A normal + T/A normal Sujet actuellement sous alimenté mais non 28.1% 48,2% souffrant d’insuffisance pondérale P/T faible + P/A faible + T/A normal Sujet actuellement sous alimenté et souffrant 25,0% 24,5% d’insuffisance pondérale P/T faible + P/A faible + T/A faible Sujet toujours sous 38,6% 44,3% alimenté Source : OMS (1983) modifiée

Tableau 7 : Tableau de contingence entre le pourcentage du sujet normal et sujet malnutris selon la combinaison des indicateurs et test de comparaison. Mahaiza Manapa Signification ع Valeur % % Sujet normal (P/T normal + P/A normal + 61.4% 55.7% 1.02 - T/A normal) Sujet malnutris (P/T faible + P/A faible + T/A 38.6% 44.3% 0.86 - faible) Total 100% 100% % : pourcentages

Les pourcentages de sujets normaux avec les indicateurs combinés de la Commune de Mahaiza sont plus élevés que ceux de la Commune de Manapa, respectivement 61,4% et 55,7%.

24 Résultats et interprétation Par contre, la Commune de Manapa a des pourcentages de sujets malnutris plus élevés que la Commune de Mahaiza, respectivement 44,3% et 38,6%. Mais d’après le test de comparaison des deux pourcentages observés, cette différence n’est pas significative

III-2-3 Prévalence de la malnutrition selon le périmètre brachial (en cm) Le périmètre brachial (PB) est la circonférence à mi-distance de la ligne acromion - olécrane. En termes plus courants, c’est la circonférence du bras. Le périmètre brachial est souvent utilisé pour évaluer l’état nutritionnel : Si PB< 12,5cm : malnutrition grave ou sévère Si 12,5 ≤ PB< 13,5 : malnutrition modérée Si PB ≥ 13,5 : état nutritionnel satisfaisant Les termes sévères et modérés sont employés selon le degré de sévérité de la malnutrition aiguë. Les tableaux suivants nous montrent la prévalence de la malnutrition selon le périmètre brachial dans les deux communes étudiées.

Tableau 8 : Prévalence de la malnutrition selon le périmètre brachial. PB : Périmètre Commune de Mahaiza Commune de Manapa brachial (cm) Effectifs Pourcentages Effectifs Pourcentages PB<12.5 48 16.9% 47 18.8% 12,5 ≤PB ≤13,5 111 39.1% 101 40.6% PB>13.5 125 44.0% 101 40.6% Total 284 100% 249 100%

Dans la Commune de Mahaiza, l’état nutritionnel satisfaisant est plus élevé (44%) par rapport aux autres degrés de la malnutrition La malnutrition modérée et l’état nutritionnel satisfaisant ont des pourcentages égaux pour la Commune de Manapa.

III-3 FACTEURS INFLUEN ÇANT L’ETAT NUTRITIONNEL III-3-1 Taille de la fratrie Est ce que la taille de la fratrie a une influence sur l’état nutritionnel ? Le test X2 d’indépendance (JOLICOEUR) permet de répondre à cette question. L’hypothèse nulle dit que la taille de la fratrie n’a pas d’influence sur l’état nutritionnel des enfants.

25 Résultats et interprétation Tableau 9 : Influence de la taille de la fratrie sur l’état nutritionnel Niveau Commune de Mahaiza Commune de Manapa nutritionnel P/A T/A P/T P/A T/A P/T et test 1-4 5etplus 1-4 5etplus 1-4 5etplus 1-4 5etplus 1-4 5etplus 1-4 5etplus N 166 118 166 118 166 118 121 128 121 128 121 128 35 72 116 86 15 7 53 70 95 103 3 4 ≤-2ET (21.1) (61.1) (69. 6) (71.2) (8.8) (5.9) (43.8) (54.7) (78.5) (80.5) (2.5) (3.1)

>-2ET 131 46 50 32 151 111 68 58 26 25 118 124 (78.9) (48.9) (30.4) (28.8) (91.2) (94.1) (56.2) (45.3) (21.5) (19.5) (97..5) (96.9) X2 calculés 2.41 1.85 2.30 0.20 4.31 2.85 Significatio n - - - - + - (α=0.05) Test utilisé : Chi deux d’indépendance N : effectifs des enfants examinés 1-4 et 5 et plus : taille de la fratrie Chiffre entre parenthèse : pourcentages - : différence non significative + : différence significative 2 ddl = 1 α = 0.05 Xo = 3,841 Pour la Commune de Mahaiza, la taille de la fratrie n’a pas une influence sur l’état nutritionnel pour tous les indicateurs nutritionnels. Dans la Commune de Manapa, c’est seulement avec l’indicateur T/A que le test est positif, ce qui signifie que, pour cet indicateur, la taille de la fratrie a des effets sur le retard de croissance des enfants: il y a plus d’enfants malnutris dans les familles avec plus de 5 enfants que dans les familles qui en ont moins. Lors des enquêtes, le nombre maximum d’enfants par ménage est de 12 dans la Commune de Mahaiza et 13 dans la Commune de Manapa.

III-3-2 Fréquence de l’allaitement aux seins. Dans ce travail, la fréquence d’allaitement concerne quand les enfants ont eu ou ont de 0 à 6 mois révolus, plus l’enfant devient grand, plus la demande ou la fréquence d’allaitement diminue. On peut classer, alors, la fréquence d’allaitement quotidienne en deux catégories : - à la demande : à chaque demande du bébé, de jour comme de nuit, la mère allaite. - fréquence d’allaitement inférieure à 10 par 24 heures. L’hypothèse nulle Ho à vérifier est : la fréquence d’allaitement aux seins n’a pas d’influence sur l’état nutritionnel des enfants.

26 Résultats et interprétation Tableau 10 : Influence de la fréquence d’allaitement des enfants de 0 à 6 mois révolus en 24 heures sur l’état nutritionnel. Niveau Commune de Mahaiza Commune de Manapa nutritionnel P/A T/A P/T P/A T/A P/T et test à D <10 à D <10 à D <10 à D <10 à D <10 à D <10 N 211 73 211 73 211 73 179 70 179 70 179 70 76 31 147 53 15 7 86 37 140 58 4 3 ≤-2ET (36) (42.5) (69.5) (73.4) (7.1) (9.6) (48) (52.8) (78.2) (82.8) (2.2) (4.3)

>-2ET 135 42 64 20 196 66 93 33 39 12 175 67 (64) (57.5) (30.5) (26.6) (92.9) (90.4) (52) (47.2) (21.8) (17.2) (97.8) (95.7) X2 calculés 0.28 4.61 0.10 0.05 0.50 1.31 Significatio n - + - - - - (α=0.05) Test utilisé : Chi deux d’indépendance N : effectifs des enfants examinés à D = à la demande ; <10 : fréquence d’allaitement en 24 heures Chiffre entre parenthèse : pourcentages - : différence non significative + : différence significative 2 ddl = 1 α = 0.05 Xo = 3,841 Pour la Commune de Mahaiza, c’est seulement avec l’indicateur T/A que la différence est significative c’est-à-dire que la fréquence d’allaitement influe sur le retard de croissance des enfants. Par contre, pour la Commune de Manapa, les tests effectués ont des résultats négatifs donc, pour tous les indicateurs, la fréquence de l’allaitement n’influe pas sur l’état nutritionnel des enfants. Plus la fréquence d’allaitement diminue, plus le nombre des enfants malnutris augmente. Le temps d’allaitement des mères des enfants de la Commune de Mahaiza est insuffisant.

27 Résultats et interprétation III-3-3 Maladies fréquentes Tableau 11 :Influence des maladies fréquentes sur l’état nutritionnel . Niveau Commune de Mahaiza Commune de Manapa nutritionnel P/A T/A P/T P/A T/A P/T et test M S M S M S M S M S M S N 209 75 209 75 209 75 218 31 218 31 218 31 ≤-2ET 105 2 195 5 19 3 114 3 191 7 6 1 (50.2) (2.7) (93.3) (6.7) (9.1) (4) (52.3) (9.7) (87.6) (22.6) (2.7) (3.2) >-2ET 102 73 14 70 190 72 104 28 27 24 212 31 (49.8) (97.3) (6.7) (93.3) (90.9) (96) (47.7) (90.3) (12.4) (77.4) (97.3) (96.8) X2 calculés 4.5 5.3 3.9 5.1 4.7 2.5 Significatio n + + + + + - (α=0.05) Test utilisé : Chi deux d’indépendance N : effectifs des enfants examinés M : enfants atteinte de maladies fréquentes (grippe, diarrhée, paludisme) S : enfants en bonne santé Chiffre entre parenthèse : pourcentages - : différence non significative + : différence significative 2 ddl = 1 α = 0.05 Xo = 3,841 Pour tous les indicateurs, sauf P/T de la Commune de Manapa, les maladies fréquentes telles que la grippe, la diarrhée et le paludisme ont une influence sur l’état nutritionnel des enfants dans les deux localités.

III-3-4 Niveau d’instruction de la mère La mère joue un rôle important dans l’amélioration de la santé et l’alimentation des enfants. Tableau 12 : Distribution des mères selon le niveau d’instruction Niveau Commune de Mahaiza Commune de Manapa d’instruction effectifs pourcentages (%) effectifs pourcentages (%)

T0 9 6.5 16 12.2

T1-T5 100 71.9 115 87.8

T6-T9 27 19.4 0 0

T10 au plus 3 2.2 0 0 Total 139 100 131 100

T0 : Analphabète

28 Résultats et interprétation

T1-T5 : Niveau premier cycle

T6-T9 : Niveau second cycle du premier degré

T10 au plus : Niveau second cycle du second degré

Nous posons T 0-T5 : Niveau d’instruction bas, noté B

T6-T10 au plus : Niveau d’instruction élevé, noté E Tableau 13 : Influence du niveau d’instruction sur l’état nutritionnel Niveau Commune de Mahaiza Commune de Manapa nutritionnel P/A T/A P/T P/A T/A P/T et test B E B E B E B E B E B E N 254 30 254 30 254 30 249 0 249 0 249 0 200 7 195 5 22 0 123 0 198 0 7 0 ≤-2ET (78.7) (23.3) (76.8) (16.7) (8.7) (0) (49.4) (0) (79.5) (0) (2.8) (0)

>-2ET 54 23 59 25 132 30 126 0 51 0 242 0 (21.3) (76.7) (23.2) (83.3) (91.3) (100) (50.6) (0) (20.5) (0) (97.2) (0) X2 calculés 1.91 3.87 3.01 3.27 4.11 3.05 Significatio n - + - - + - (α=0.05) Test utilisé : Chi deux d’indépendance N : effectifs des enfants examinés B : niveau d’instruction bas E : niveau d’instruction élevé Chiffre entre parenthèse : pourcentages - : différence non significative + : différence significative 2 ddl = 1 α = 0.05 Xo = 3,841 Il y a une différence significative sur l’indicateur T/A, c’est-à-dire que le niveau d’instruction de la mère a une influence sur l’état nutritionnel des enfants pour la Commune de Mahaiza et celle de Manapa, c’est à dire, le niveau d’instruction de la mère a une influence sur le retard de croissance des enfants dans les deux communes étudiées.

III-3-5 Prise en charge par le père Dans les deux communes étudiées, la plupart des pères sont des cultivateurs qui gagnent de l’argent les jours où ils travaillent En général, le père est le premier responsable de sa famille. Il joue un rôle important en assurant la sécurité du ménage sur le plan financier. Mais dans certains cas, il n’arrive pas à subvenir aux besoins de leurs enfants surtout sur le plan financier. Est ce que la prise en charge des enfants par leur père a-t-elle une influence sur leur état 29 Résultats et interprétation nutritionnel ? Pour répondre a cette question nous avons effectue le test X2. L’hypothèse nulle dit que la prise en charge du père n’a pas d’influence sur l’état nutritionnel des enfants. La question posée aux mères est : Est ce que le père prend en charge cet enfant ? La réponse est « oui » ou « non ». Tableau 14 : Influence de la prise en charge par le père sur l’état nutritionnel Niveau Commune de Mahaiza Commune de Manapa nutritionnel P/A T/A P/T P/A T/A P/T et test oui non oui non oui non oui non oui non oui non N 240 44 240 44 240 44 232 17 232 17 232 17

87 20 169 31 17 5 114 9 184 14 6 1 ≤-2ET (36.2) (45.4) (70.4) (70.5) (7.1) (11.5) (49.1) (52..9) (79.3) (82.3) (2.6) (5.9)

>-2ET 153 24 71 13 223 39 118 8 48 3 226 16 (63.8) (54.6) (29.6) (29.5) (92.9) (88.5) (50.9) (47.1) (20.7) (17.7) (97.4) (94.1) X2 calculés 9.87 2.82 0.55 1.25 0.48 0.20 Significatio n + - - - - - (α=0.05) Test utilisé : Chi deux d’indépendance N : effectifs des enfants examinés Oui : père se chargeant de son enfant Non : père ne se chargeant pas de son enfant Chiffre entre parenthèse : pourcentages - : différence non significative + : différence significative 2 ddl = 1 α = 0.05 Xo = 3,841 Pour la Commune de Mahaiza, c’est seulement avec l’indicateur P/A que la différence est significative c'est-à-dire que la prise en charge par son père influe sur la situation nutritionnelle de l’enfant. Par contre, pour la Commune de Manapa, il n’y a pas de différence significative avec tous les indicateurs.

III-4 PARAMETRES ANTHROPOMETRIQUES Dans cette partie, le poids et la taille sont les variables anthropométriques considérées. Il s’agit de comparer le poids moyen et la taille moyenne des enfants de deux localités en utilisant le test t de Student et Fisher.

30 Résultats et interprétation III-4-1 Poids (kg) La distribution du poids des enfants n’est pas normale selon le test de normalité (annexe page II figure 3 et 4), les données sur le poids sont transformées en logarithme à base 10 pour les normaliser. Par ailleurs, pour les variables étudiées, les variances ne différent pas significativement d’une localité à l’autre, ceci indique que les deux populations sont homogènes. Ainsi, les études comparatives peuvent être réalisées à l’aide du test t de Student-Ficher.

Tableau 15 : Comparaison du poids moyen (kg) des enfants par tranche d’âge entre les deux localités. Localités Mahaiza Manapa Résultats du test

/ / / N x (P) (log P) S N x (P) (log P) S tc Sg Age(mois) 0 à 6 42 5.9 0.771 1.10 26 5.7 0.756 1.21 0.66 - 6 à 12 54 7.3 0.863 1.24 30 7.2 0.857 1.25 0.36 - 12 à 24 59 8.7 0.939 2.16 65 8.4 0.924 2.35 1.87 - 24 à 48 89 11.0 1.041 2.24 87 10.8 1.033 2.90 0.50 - 48 à 60 40 14.0 1.190 2.60 41 13.5 1.130 2.98 3.22 +

Test utilisé : Test de Student-Fisher N et N /: effectifs des enfants x (P) et x /(P): Poids moyen en kg (log P) : logarithme à base 10 du poids moyen S et S / : écart type

- : test non significatif

+ : test significatif to : 1,96 ( t o : résultat du test dans la table) pour un risque 5% avec ddl = 4 tc : t calculé Sg : signification D’après ce tableau, le poids moyen des enfants varie de 5,9 à 15,5 kg à Mahaiza et de 5,7 à 13,5 kg à Manapa. Le poids moyen des enfants de Manapa est relativement faible par rapport à celui de Mahaiza.

31 Résultats et interprétation D’après le test t, la différence du poids des enfants de ces deux Communes n’est pas significative (t o>t c) pour toutes les tranches d’âges sauf pour la tranche d’âge de 48 à 60 mois où il y a une différence statistiquement significative (t o

III-4-2 Taille (cm) La taille des enfants présente une distribution normale (annexe II, fig 1 et 2). La comparaison de la taille moyenne des enfants par tranche d’âge entre ces deux localités a été faite par le test t de Student Fisher. Le test F de Fisher Snedecor confirme toujours l’homogénéité de la population pour la taille. Hypothèse nulle : il n’y a pas de différence significative entre la taille moyenne des enfants pour les tranches d’âge entre les deux localités.

Tableau 16 : Comparaison de la taille moyenne (cm) des enfants par tranche d’âge et résultats du test t Localités Mahaiza Manapa Résultats du test

/ / / N x S N x S tc Sg Age (mois ) 0 à 6 42 55.2 5.90 26 54.5 5.38 0.503 - 6 à 12 54 64.6 5.15 30 64.4 4.09 0.786 - 12 à 24 59 72.5 4.05 65 70.2 5.14 2.785 + 24 à 48 89 83.6 5.80 87 80.5 7.21 3.204 + 48 à 60 40 91.8 6.81 41 91.6 4.98 0.150 -

Test utilisé : Test de Student-Fisher N et N /: effectifs des enfants x et x /: moyenne de la taille en cm S et S / : écart type

- : test non significatif

+ : test significatif to : 1,96 ( t o : résultat du test dans la table) pour un risque 5% avec ddl = 4 tc : t calculé Sg : signification

32 Résultats et interprétation Ce tableau montre que la taille moyenne varie de 55,2 à 91,8 cm pour Mahaiza et de 54,5 à 91,6 cm pour Manapa. Les enfants de la Commune de Mahaiza ont une taille moyenne relativement plus grande par rapport aux enfants de la Commune de Manapa. Le test de Student montre que t o>t c, sauf pour la tranche d’âge de 12 à 48 mois. La taille moyenne des enfants dans les deux localités n’est pas statistiquement différente pour les tranches d’âge 0 à 12 mois et de 48 à 60 mois, l’hypothèse nulle est retenue pour ces tranches d’âge. Mais pour la tranche d’âge de 12 à 48 mois, la différence est statistiquement significative, l’hypothèse nulle est donc rejetée pour cette tranche d’âge. En résumé, entre les deux Communes, les poids moyens des enfants sont statistiquement différents pour la tranche d’âge de 48 à 60 mois tandis que les tailles moyennes sont statistiquement différentes aussi pour les tranches d’âge de 12 à 24 mois et de 24 à 48 mois.

33

CHAPITRE IV : DISCUSSION

Discussion Chapitre IV- DISCUSSION IV-1. PREVALENCE DE LA MALNUTRITION L’état nutritionnel est déterminé par la prévalence d’indicateurs (T/A, P/T, P/A) des enfants, selon le genre, la tranche d’age, les facteurs sanitaires et socio-économiques des deux localités. IV-1-1. Malnutrition chronique ou « Stunting » En considérant l’indicateur T/A, le retard de croissance concerne 70,4% des enfants enquêtés à Mahaiza et 79,5% ceux de Manapa. Ce résultat montre que les enfants de la Commune de Manapa sont plus affectés par le retard de croissance que ceux de la Commune de Mahaiza. Cette différence est statistiquement significative. Mais, ces taux sont plus élevés par rapport a ceux des enfants de la Commune Urbaine d’Arivonimamo 62.1% (Andriampiry, 2004 et par rapport aux résultats de l’EDS 47% en 2004. La diversification du repas, pratiquée inconsciemment par les ménages de Mahaiza, est peut être, la raison du faible taux du retard de croissance dans la Commune de Mahaiza par rapport à celui de Manapa. CORONGIU et al montrent que, de forte prévalence de carences nutritionnelles et croissance infantile ralentie ont été rapportées, particulièrement parmi les populations rurales. La prédominance du retard de croissance dans la Commune de Manapa est aussi due aux maladies fréquentes telles que la grippe, la diarrhée, le paludisme, ou le parasitose favorisés par un environnement insalubre. Ceci explique que, cet indicateur exprime le milieu, les effets sur le moyen, et le long terme de tous les facteurs direct ou indirect de la malnutrition des enfants (INSTAT) (2004). Un taux élevé de la malnutrition chronique est le reflet de la privation subie pendant des mois et des années (RAKOTOSALAMA) (2005). Les enfants qui souffrent de la malnutrition peuvent présenter un handicap irréversible dans leur développement mental et physique. La malnutrition chronique est donc la conséquence d’une alimentation insuffisante sur une longue période et peut être aggravée par des maladies chroniques. Selon l’Unicef, l’insuffisance de l’allaitement maternel dans les six premiers mois de la vie et le déficit alimentaire de la mère pendant la grossesse sont les causes du retard de la croissance des enfants de 12 mois et plus. Cela est vérifié car le lait mature contient beaucoup d’éléments très utiles pour les enfants tels que : - l’eau qui constitue l’un des principaux éléments du lait maternel - la matière grasse qui donne au bébé de l’énergie et l’aide à prendre du poids.

34 Discussion - le sucre qui donne au bébé de l’énergie et de la force pour ses mouvements. - les protéines : pour constituer ses muscles, ses os, sa peau et d ‘autres organes. - le fer : les bébés nourris au sein ne souffrent pas l’anémie. - la vitamine A et les autres vitamines : le lait maternel est riche en vitamine A qui protège contre les infections telles que les infections respiratoires, les diarrhées et d’autres maladies. - le calcium et les sels minéraux : le lait maternel contient du calcium dont a besoin un bébé en plus d’autres substances comme le phosphore et l’iode qui contribuent aussi à la formation des os et des dents. Donc, il est recommandé à la mère qui allaite, de consommer du sel iodé. Par conséquent, dans la Commune de Manapa, la tranche d’âge des enfants de 24 à 60 mois est plus touchée par la malnutrition chronique. L’UNICEF (2009) a mentionné que le retard de croissance s’installe généralement après la période d’allaitement maternel car les enfants ont des besoins en nutriments élevés et sont plus vulnérables aux maladies infectieuses. La plupart des enfants prennent des aliments complémentaires (liquides et solides) avant le sixième mois de la vie, c'est-à-dire que les mères qui ne respectent pas la durée d’allaitement maternel exclusif (AME) recommandé par l’OMS sont nombreuses (annexe I, tableau 3). L’introduction précoce d’aliments de complémentation chez les enfants entraîne la défaillance nutritionnelle et peut aussi faire augmenter le risque de contamination par des microbes. Dans les deux localités, l’état nutritionnel des enfants est associé aux maladies fréquentes. La taille de fratrie a une influence sur le retard de croissance pour les enfants de la Commune de Manapa et la fréquence d’allaitement pour les enfants de la Commune de Mahaiza. • Les maladies fréquentes La maladie fréquente a une influence sur le retard de croissance des enfants dans les deux localités étudiées car toutes les maladies provoquent un manque d’appétit et une mauvaise assimilation des nutriments surtout en période de diarrhées, mais les enfants ont besoin d’aliments suffisants et équilibrés pour croître. • La taille de la fratrie Dans la Commune de Manapa, la taille de la fratrie a une influence sur le retard de croissance. Les ménages de cette Commune ont un nombre de fratrie élevé (51,4% ont 5 enfants et plus). Le nombre d’individus dans un ménage augmente mais la surface cultivée ne

35 Discussion change pas, il y a donc une diminution de la quantité d’aliments disponibles pour chaque individu. • La fréquence d’allaitement La fréquence d’allaitement a une influence sur le retard de croissance des enfants de la Commune de Mahaiza. La plupart des mères allaitent leurs enfants à chaque demande mais le temps d’allaitement est réduit à cause de leur occupations. Il y a donc une insuffisance de temps de la mère pour allaiter leurs enfants. Les enfants ne sont pas satisfaits. • Niveau d’instruction de la mère Le niveau d’instruction de la mère a une influence sur le retard de croissance des enfants de la Commune de Mahaiza et celle de Manapa. La mère qui a de niveau d’instruction bas ne connaît pas l’importance des aliments variés et équilibrés. Plus le niveau d’instruction de la mère est bas, plus l’enfant a eu de retard de croissance.

IV-1-2. Malnutrition aiguë ou « Wasting » C’est le rapport de deux mesures anthropométriques (poids et taille) indiqué par l’indicateur poids par taille. A moins d’erreurs sur une des mesures, on doit avoir une cohérence sur le rapport poids/taille, c’est à dire qu’à une grande taille correspond un grand poids, et inversement à une petite taille devrait correspondre un petit poids. Mais selon INSTAT, 2004 (14), la mesure est influencée par les effets saisonniers de la nutrition. La Commune de Manapa a un pourcentage plus faible (2,8%) d’enfants frappés par la malnutrition aiguë que pour la Commune de Mahaiza (7,8%). Cela est expliqué par la fréquence élevée des exhumations à Manapa pendant cette période d’enquête. Statistiquement, cette est supérieure à 1.96, selon le test de la comparaison ع différence est significative car la valeur de de deux pourcentages (tableau 5). La malnutrition aiguë est le résultat d’un manque récent d’alimentation adéquate causée par des prix élevés des aliments pendant une courte durée, l’insuffisance de produits de stockage à cause du nombre de clients élevé et la surface cultivée réduite, et peut aussi causer des graves maladies. Par rapport aux pourcentages de la malnutrition aiguë de la Commune Urbaine d’Arivonimamo (9,2%) fait par Andriampiry en 2004 et le résultat de l’EDS à Madagascar en 2004 (13%), ces pourcentages sont relativement bas, parce que cette étude a été faite pendant la période d’exhumation et de la circoncision. Les enfants ont des occasions d’être propres et de changer de leurs activités habituelles.

36 Discussion L’étude faite par Andriampiry montre que, la famine est une cause d’émaciation. C’est un manque total d’aliments dans une région. Et aussi, la pauvreté est la cause la plus fréquente de l’émaciation, il est évident que les gens vivant sous la ceinture de pauvreté sont minces car ils ne peuvent pas s’offrir le luxe d’acheter les nourritures adéquates. Mais l’étude, dans ces deux Communes, a été faite juste après la période de récolte, donc les pourcentages des enfants émaciés sont très bas. Il y a plusieurs coutumes et erreurs de nourriture qui sont adoptées dans différents pays. Le plus souvent, ces coutumes sont des causes de la privation d’un ingrédient particulier du régime de la personne causant l’émaciation.

IV-1-3. Insuffisance pondérale Cette forme de malnutrition permet d’identifier les enfants dont le poids est faible par rapport au poids normal pour leur âge. D’après le résultat du tableau 5, le pourcentage d’insuffisance pondérale des enfants de la Commune de Manapa (49,4%) est plus élevé que le pourcentage de celle de Mahaiza (37,8%) . Cette différence est statistiquement significative. Les conditions d’insuffisance pondérale peuvent résulter d’une malnutrition aiguë ou chronique ou d’une combinaison des deux. La sous alimentation est plus intense dans la Commune de Manapa que dans la Commune de Mahaiza . Presque tous les aliments sont disponibles au marché de Mahaiza. A Manapa , le marché est très loin et le pouvoir d’achat des habitants est très faible car 99,5% des habitants dépendent des produits agricoles et de l’ élevage, la disponibilité alimentaire est très faible . Dans les deux localités, la maladie fréquente et la prise en charge par le père sont les facteurs associés à l’insuffisance pondérale des enfants pour la Commune de Mahaiza. • Les maladies fréquentes Les maladies fréquentes ont une influence sur l’insuffisance pondérale des enfants dans les deux communes étudiées. Les enfants malades n’ont pas d’appétit et ont de mauvaise assimilation des nutriments, cela entraînent une diminution des tissus musculaires, de la graisse et par conséquent leur poids devient faible. • Le rôle du père La prise en charge par le père a une influence sur l’insuffisance pondérale des enfants dans la Commune de Mahaiza. La plupart des enfants de la Commune de Mahaiza entretiennent des relations très étroites avec leur père et quand il y a séparations entre les enfants et leur père, les enfants souffrent et ont un manque d’appétit, cela entraînent une insuffisance pondérale.

37 Discussion IV-1-4 Les indicateurs combinés Selon les indicateurs combinés (tableau 6), le pourcetage de sujets normaux de la Commune de Mahaiza est plus élevé (61,4%) que celui de la Commune de Manapa (55,7%). D’après le test de comparaison des deux pourcentages, cette différence n’est pas significative. Mais, nous pensons que, ces différences de pourcentages de l’état nutritionnel sont expliquées par : - les aliments autres que le riz consommés par les enfants de la Commune de Manapa pendant une journée sont des aliments riches en glucides comme le maïs, la pomme de terre, la patate douce (annexe I, tableau 4). Ces aliments sont pauvres en protéines, en vitamines et en sels minéraux. Par conséquent, le poids et la stature des enfants de la Commune de Manapa sont plutôt faibles. - Le nombre de repas pendant une journée : les pourcentages des enfants qui mangent deux fois par jours dans la Commune de Manapa sont élevés par rapport ceux de Mahaiza, respectivement 7,6% et 4,1%. Quand le nombre de repas augmente, les besoins nutritifs des enfants peuvent être satisfaits. - La vaccination : le nombre d’enfants non vaccines de la Commune de Manapa est plus élevé (41,1%) (annexe I, tableau 6). Cela entraîne une augmentation des pourcentages des enfants malades car le vaccin permet de protéger l’enfant contre certaines maladies qui sont une entrave à leur croissance. - L’accès a l’eau potable : l’inexistence de l’eau potable entraîne l’insalubrité à l’intérieur et à proximité des maisons, et favorise la propagation des maladies infectieuses, notamment, de diarrhée chez les enfants. Ces maladies empêchent les enfants de bien s’alimenter et deviennent, à leur tour, des causes majeures de malnutrition. Presque tous les gens de la Commune de Manapa n’ont pas accès à l’eau potable. - Le niveau d’instruction de la mère : les mères analphabètes dans la Commune de Manapa sont plus nombreuses (12,5%) par rapport celles dans la Commune de Mahaiza (6,3%). Les mères qui ont de niveau d’instruction bas ne connaissent pas l’importance des aliments équilibrés ou variés pour leurs enfants. Elles donnent à ses enfants des aliments monotones ou insuffisants.

IV-2-5 Le périmètre brachial Des sexes confondus, les enfants dans la Commune de Manapa (18,8%) sont plus atteints de la malnutrition sévère que ceux de la Commune de Mahaiza (16,9%).

38 Discussion La malnutrition modérée des enfants dans ces deux Communes est presque égale (39,1% pour Mahaiza et 40,6% pour Manapa). Les termes sévères et modérés sont employés pour signifier le degré de sévérité de la malnutrition aiguë, les deux stades constituent une urgence médicale et nécessitent une prise en charge rapide et efficace. S’il n’y a pas de prise en charge sur les enfants malnutris, surtout à Manapa, les pourcentages des enfants qui en meurent peuvent être augmentés.

IV-2. PARAMETRES ANTHROPOMETRIQUES Les enfants de Mahaiza sont plus lourds et plus grands que ceux de Manapa pour toutes les tranches d’âges. Mais en comparant avec les poids moyens des enfants de la Commune urbaine d’Arivonimamo (Andriampiry, 2004), les poids moyens et les tailles moyennes des enfants de deux Communes étudiées sont inférieurs aux poids moyens et aux tailles moyennes des enfants de la ville d’Arivonimamo ( annexe I , tableau 8). Les figures suivantes montrent les différences entre les poids moyens et les tailles moyennes des enfants des trois Communes (Mahaiza, Manapa et Arivonimamo)

16 14

12

10 Mahaiza 8 Manapa 6 Arivonimamo

Poids moyens (kg) 4 2 0 0 à 6 6 à 12 12 à 24 24 à 48 48 à 60 Ages (mois)

Figure 4 : Poids moyen des enfants des deux Communes comparé avec le poids moyens des enfants de la Commune urbaine d’Arivonimamo ( Andriampiry, 2004)

39 Discussion

120

100

80 Mahaiza 60 Manapa Arivonimamo 40 Taille moyenne (cm) moyenne Taille 20

0 0 à 6 6 à 12 12 à 24 24 à 48 48 à 60 Ages (mois)

Figure 5 : Taille moyenne des enfants des deux communes comparée avec la taille moyenne des enfants de la commune urbaine d’Arivonimamo ( Andriampiry, 2004) Les poids moyens et les tailles moyennes des enfants de la commune urbaine d’Arivonimamo sont élevés par rapport aux poids moyens et aux tailles moyennes des enfants dans les deux Communes étudiées car les résultats d’Andriampiry utilisés ont été récoltés pendant la période d’abondance. Ces enfants ont une occasion de manger des aliments variés et de bonne qualité. Donc, le poids et la taille des enfants dépendent d’une bonne alimentation et d’une variation de l’alimentation. Cela est vérifié car certaines études montrent que la croissance pondérale, et surtout staturale, dépend non seulement de la constitution génétique mais aussi d’une bonne alimentation, et aussi, de l’absence de maladies chroniques et d’un milieu stimulant [SCP (Société Canadienne de Pédiatrie), 2004]. Ainsi, l’influence génétique est relativement négligeable par rapport aux influences des paramètres sociaux, sanitaires et nutritionnels qui sont plus graves à Manapa qu’à Mahaiza. A Manapa, les enfants sont plus exposés aux agents pathogènes, en plus, les responsables de la santé sont très éloignés et insuffisants, quelques fois absents, c’est à dire ils ferment les centres et abandonnent leur poste très longtemps pour aller en ville (Antsirabe). C’est au niveau du poids que la différence est aperçue très tôt parce que cette variable réagit de façon rapide aux modifications des conditions de milieu alors que la stature intègre davantage les différents évènements de l’histoire des enfants [CHAULIAC ET MASSE-RAIMBAULT, 1989]. Le poids et la stature des enfants de la Commune rurale de Manapa sont faibles par rapport a ceux des enfants de la Commune de Mahaiza (tableaux 15 et 16), cela nous autorise a penser que l’alimentation des enfants de la Commune de Manapa est insuffisante, déséquilibrée,

40 Discussion monotone, pauvre en protéines, en vitamines et en sels minéraux . L’alimentation insuffisante est causée, d’une part, par une production agricole faible a cause de l’adoption des techniques traditionnelles à cause du manque de techniciens en agriculture, de la surface cultivée réduite, et d’autre part, par la taille de la famille qui augmente. Quand les aliments sont suffisants, équilibrés, variés, riches en protéines, en vitamines et en sels minéraux, ils assurent la croissance des tissus et la protection de l’organisme contre les maladies (UNICEF,2008). Manapa a un nombre de fratrie plus élevé que Mahaiza ( annexe I, tableau 2), et ce nombre influence beaucoup la situation nutritionnelle de l’enfant car plus la taille du ménage augmente, plus la quantité d’ aliments par individu diminue.

41 Discussion Schéma récapitulatif Pour mieux comprendre les différents facteurs de la malnutrition dans les deux Communes étudiées, le lecteur peut se référer au schéma récapitulatif ci dessous.

COMMUNE DE MAHAIZA COMMUNE DE MANAPA

Fréquence Taille de la fratrie d’allaitement

Maladie MALNUTRITION fréquente Maladie fréquente

Niveau d’instruction Niveau d’instruction de la mère de la mère

Prise en charge du père

Figure 6 : Schéma récapitulatif des facteurs déterminant la malnutrition dans la Commune de Mahaiza et de Manapa

42

CHAPITRE V : RECOMMANDATIONS

Recommandation Chapitre V- RECOMMANDATIONS V-1. EDUCATION  Mahaiza C’est une Commune peu éloignée de la ville de Betafo ou toutes les infrastructures scolaires et sanitaires existent déjà. Pour éviter l’abandon des classes après l’obtention du BEPC, on doit créer un lycée public dans la Commune elle-même car certains parents n’ont pas la possibilité d’envoyer leurs enfants à Betafo ou au lycée privée catholique de Mahaiza.  Manapa Le niveau d’instruction dans la Commune de Manapa est très bas, il faut pour y remédier obliger les parents à envoyer leurs enfants a l’école, au moins jusqu’au niveau 2 du second cycle (la population de la Commune de Manapa étant en train de construire un Lycée public). V-2. SANTE  Mahaiza Un CSB II seulement existe dans la Commune de Mahaiza, c’est insuffisant. Pour améliorer la santé de la population, il faut augmenter le nombre de responsables et améliorer les infrastructures, les matériels utilisés à l’hôpital. Une coopération entre le CSB II et la Seccaline pour le suivi de la santé des enfants et les mères enceintes doit être créée dans cette commune.  Manapa Le responsable de la santé doit rester en permanence au CSB II. Quand il n’est pas là, il y devrait toujours se faire remplacer par un adjoint de santé. Il faut améliorer le matériel utilisé dans le CSBII et augmenter le type et la quantité de médicaments pour les malades. V-3. SOCIO ECONOMIQUE  Mahaiza Beaucoup des jeunes dans la Commune de Mahaiza sont au chômage et restent sans rien faire au village. Pour développer l’économie communale, la création d’emplois pour les jeunes est une des politiques prioritaires de la Commune.  Manapa L’économie étant basée sur l’état de la route et pour que les gens puissent apporter une amélioration de la société et l’économie locale, il faut penser à entretenir les voies de communication, les infrastructures routières et connexes ; le seul moyen de transport qui

43 Recommandation existe actuellement est la charrette pendant toute l’année à cause d’un mauvais état de la route. En période sèche, des camions arrivent à la rescousse. V-4. AGRICULTURE  Mahaiza Pendant la période d’abondance, la plupart de paysans amènent leurs produits au marché, mais en période de soudure, ils en rachètent à des prix plus élevés. Cela est un problème de gestion. En outre, la terre devient stérile surtout la culture sur « tanety » et la production diminue. Donc, il faut utiliser des engrais biologiques ou chimiques pour augmenter les rendements agricoles, et améliorer les techniques de culture.  Manapa La plupart des cultures vivrières dans cette commune ont besoin d’eau venant des canaux d’irrigation, mais ces canaux n’étant pas bien construits, ils ne résistent pas aux pluies torrentielles et autre érosion. Donc le responsable touché par ce problème doit augmenter et améliorer les barrages d’irrigation, et les paysans peuvent ainsi augmenter la surface cultivée en riz. V-5. ELEVAGE  Mahaiza Quelques personnes de la commune Mahaiza élèvent des porcs selon la méthode moderne, mais le nombre de techniciens ou de spécialistes responsables de l’élevage et les aliments des animaux sont insuffisants. En principe, pour faire diminuer les dépenses sur l’élevage, on doit créer un poste vétérinaire local.  Manapa L’insécurité est le principal obstacle pour l’élevage bovin dans cette Commune. Le vol de bœufs est très répendu; il faut maîtriser la sécurité et installer un poste avancé de la gendarmerie dans cette Commune pour faire diminuer les actes de banditisme. En général, l’élevage et la culture sont toujours en relation.

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CONCLUSION

Conclusion CONCLUSION L’enquête a été réalisée dans deux Communes rurales de Mahaiza et de Manapa, du district de Betafo (Antsirabe)durant la période de l’hiver, aux mois d’Août et Septembre 2010, sur 533 enfants dont 284 à Mahaiza et 249 à Manapa. Cette étude a permis d’évaluer l’état nutritionnel des enfants de moins de cinq ans, d’identifier les facteurs causaux de la malnutrition dans ces deux localités. La taille de la fratrie, pour les enfants de la Commune de Manapa , la fréquence d’allaitement, pour les enfants de la Commune de Mahaiza, et le niveau d’instruction de la mère, pour les deux Communes ont une influence sur l’état nutritionnel des enfants particulièrement sur le retard de croissance (indicateur T/A). Les maladies fréquentes ont une influence sur tous les types de la malnutrition, à savoir la malnutrition aiguë, la malnutrition chronique et l’insuffisance pondérale des enfants dans les deux localités. La prise en charge par le père aussi a une influence sur les enfants de la Commune de Mahaiza sur l’insuffisance pondérale (P/A) . Tant à Mahaiza qu’à Manapa, le retard de croissance ou malnutrition chronique (T/A< -2ET) est la forme plus répandue. La situation est plus grave à Manapa qu’à Mahaiza avec un taux respectivement 79,5% contre 70,4%. La différence est statistiquement significative. Il en est de même pour l’insuffisance pondérale. Mais pour l’émaciation, les enfants de Mahaiza sont plus touchés que ceux de Manapa. Les enfants de la Commune de Manapa ont une occasion de manger des aliments riches en protéine pendant la période d’enquête à cause de l’exhumation. Pour le poids et la taille, les enfants de Mahaiza sont plus lourds et plus grands que ceux de Manapa. La différence du poids moyen entre les deux localités est significative pour toutes les tranches d’âge. La taille moyenne est presque la même sauf pour les tranches d’âges de 12 à 24 mois et 24 à 48 mois. Par rapport à la référence de la NCHS, le poids et la taille de ces enfants sont faibles. En général, les soins de santé inadéquats, le mauvais environnement sanitaire et l’approvisionnement insuffisant en eau potable entraînent le taux élevé des maladies infectieuses en particulier le paludisme, la diarrhée et l’IRA. Selon l’indicateur combiné, le nombre de sujets supposés normaux dans la Commune de Mahaiza est plus élevé que dans la Commune de Manapa, respectivement de 61.4% et de 55.7%. Une alimentation inadéquate ne résulte pas uniquement de l’insuffisance de la qualité et de la quantité consommées par la famille mais aussi de la situation économique et sociale.

45 Conclusion D’après nos observations, le principal facteur de la malnutrition est la pauvreté. En outre, les causes sous jacentes de la malnutrition sont, d’une part, l’occupation de la mère qui entraîne une insuffisance de l’hygiène et le soin de l’enfant, et d’autre part, son niveau intellectuel qui est encore assez bas. A notre avis, ces deux Communes méritent d’être aidées car, d’un côté, la terre y est très fertile et favorable à la culture et de l’autre côté, la population est composée de gens qui ont beaucoup de bonne volonté mais, à cause de leur extrême pauvreté, ils n’arrivent pas a s’en sortir.

46

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIQUES

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50 ANNEXES

ANNEXES I Répartition des enfants selon les deux localités. Tableau 1 : Distribution des enfants de Mahaiza et de Manapa selon la tranche d’âge Tranches d’âge Commune de Mahaiza Commune de Manapa (mois) N % N % 0-6 42 14,8 26 10,4 6-12 54 19,0 30 12,1 12-24 59 20,8 65 26,1 24-48 89 31,3 87 34,9 48-60 40 14,1 41 16,5 Total 284 100,0 249 100

N : effectif % : Pourcentage Tableau 2 : Distribution des enfants selon la taille de la fratrie Commune Mahaiza Commune Manapa Taille de la fratrie N % N % 1-4 166 58,6 121 48,6 5 et plus 118 41,4 128 51,4 Total 284 100,0 249 100,0

Tableau 3 : Distribution des enfants selon la durée d’Allaitement Maternel Exclusif (AME) Commune Mahaiza Commune Manapa Age en mois N % N % <3 11 4,0 5 3,1 3 à 5 68 24,0 65 25,0 6 205 72,0 179 71 ,9 Total 284 100,0 249 100,0

I Tableau 4 : Pourcentages des aliments consommés pendant une journée, autres que le riz et le lait maternel. Commune Mahaiza Commune Manapa Mais, manioc, patate douce 60,5 73,8 Poisson (frais ou secs) 11,6 16,7 Œufs 4,6 4,8 Viandes 7,0 2,5 Légumineuses * 9,3 52,4 Légumes ** 7,0 21,4 Fruits 0,8 1,5 Lait de vache, produit laitiers 1,2 0,5 * : Plante dont le fruit est une gousse (exemple : haricot, pois) ** : Plante potagère dont certaines parties peuvent entraîner dans l’alimentation humaine (légumes verts)

Tableau 5 : Répartition des enfants selon le nombre de repas pendant une journée Nombre de Commune Mahaiza Commune Manapa repas N % N % 2 11 4,1 18 7,6 3 264 95,9 220 92,4 Total 275 100,0 238 100,0

Tableau 6 : Etat de la vaccination des enfants . Commune Mahaiza Commune Manapa Total N % N % N % Vaccinés 238 83,7 147 58,9 385 72,3 Non 46 16,3 102 41,1 148 27,7 vaccinés

II Tableau 7: Prévalence de la malnutrition selon les indicateurs P/T, P/A, T/A au seuil -2ET Indicateur P/T P/A T/A s Seuils ≤-2ET >-2ET ≤-2ET >-2ET ≤-2ET >-2ET N % n % N % n % n % n % Mahaiza 21 7,4 263 92,6 107 37,7 177 62,3 200 70,4 84 29,6 (13,9) (270,1) (133,2) (150,8) (212,6) (71,4) Manapa 5 2,0 244 98,0 143 57,4 106 42,6 199 79,9 50 20,1 (12,1) (236,9) (116,8) (132,2) (186,3) (62,6) Total 26 4,7 507 95,3 250 47,5 283 52,5 399 75,2 134 24,8

Tableau 8 : Poids moyen des enfants par tranche d’âge de la commune urbaine d’Arivonimamo (Andriampiry, 2004) Commune urbaine d’Arivonimamo Tranche d’âge (mois) N Poids moyen 0 à 6 38 6,04 6 à 12 40 8,20 12 à 24 38 9,92 24 à 48 33 12,58 48 à 60 38 14,09

Tableau 9 : Taille moyenne des enfants par tranche d’âge de la commune urbaine d’Arivonimamo (Andriampiry, 2004) Commune urbaine d’Arivonimamo Tranche d’âge (mois) N Taille moyenne 0 à 6 38 59,09 6 à 12 40 68,29 12 à 24 38 75,99 24 à 48 33 89,86 48 à 60 38 98

III

ANNEXES II Résultats du test de normalité Test de normalité : La méthode utilisée est la « boite à moustache » ou « box plot ». Le test a été effectué par tranche d’âge. Chaque tranche d’âge est codée comme suit : 0 à 6 mois : 1 ; 6 à 12 mois : 2 ; 12 à 24 mois : 3 ; 24 à 48 mois : 4 ; 48 à 60 mois : 5

110 110

243 284 100 100

90 90 63

103 116 80 80 41 246 70 70 60 247

4776 60 54 160 50 84 50 40

40 Taille(cm) 30 Taille(cm) N = 25 30 65 87 41 N = 42 54 58 88 40 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 Code de la tranche d'âge Code de la tranche d'âge Figure1 : Taille des enfants de Manapa Figure 2 : Taille des enfants de Mahaiza

20 20

18 243

16 236

14

103 12 122153 10 10 2 246 8 23

54 6 247 84 3 4 1 2 0 Poids(kg) Poids(kg) N = 23 29 64 84 40 N = 29 67 59 89 40 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 Code de la tranche d'âge Code de la tranche d'âge Figure 3 : Poids des enfants de Manapa Figure 4 : Poids des enfants de Mahaiza

IV

ANNEXES III III-1-Population de référence Nous avons utilisé la population de référence recommandée par l’O.M.S (1983), établie par N.C.H.S (National Center Health Statisic) et reconnue comme référence internationale pour évaluer l’état nutritionnel des enfants dans les milieux étudiés. La valeur -2ET de la médiane recommandée par Waterlow est supposée comme point critique de l’étude. L’enfant sera classé comme malnutri quand la valeur de l’indicateur obtenue est en dessous de -2ET de la médiane. III-2-Technique de mesure III-2-1. Mesure du poids Les enfants doivent être nus ou légèrement vêtus durant la mesure du poids. Ce qui est assez difficile à réaliser car il faisait froid et certaines mères ne sont pas d’accord pour déshabiller entièrement leurs enfants. Nous avons choisi deux méthodes pour mesurer le poids : - pour les enfants âgés de plus de 6 mois, nous avons utilisé la balance pèse-bébé laquelle est accrochée à un support bien solide. - pour les plus petits et ceux qui ont peur, nous avons fait une double pesée en utilisant la balance pèse personne. Dans un premier temps, nous avons pesé la mère seule, et dans un deuxième temps, l’ensemble mère-enfant et enfin, nous avons fait la soustraction de deux poids obtenus pour en extraire celui de l’enfant seul.

III-2-2. Mesure de la taille Pour mesurer la taille, nous avons utilisé une toise et une micro-toise STANLEY ; Si les enfants peuvent se tenir debout, c'est-à-dire, âgés de plus de deux ans, la mesure se fait en position debout en utilisant la micro-toise STANLEY. Pour les nourrissons, la mesure se fait en position couchée avec une toise horizontale. Cette mensuration nécessite deux personnes, l’une maintenant le sommet du crâne de l’enfant contre la planchette et pressant légèrement les genoux pour tenir droit le corps de l’enfant le plus horizontalement possible, et l’autre faisant glisser le mètre jusqu’à toucher les talons .

V III-2-3. Mesure du périmètre brachial Il suffit de mesurer le diamètre du bras au niveau de la partie médiane du bras gauche d’après la convention d’une mensuration anthropométrique, avec un mètre ruban. La mesure est faite à mi hauteur entre le coude et l’épaule. Le bras doit pendre le long du corps, les muscles doivent être au repos. Le mètre ruban doit donner l’impression de coller la peau sans trop serrer ni pénétrer dans le bras. Le périmètre brachial est le moyen le plus rapide pour détecter un enfant malnutri. Il sert de premier diagnostic, principalement pour les enfants âgés moins de 5 ans (Unicef, 2008). Selon AGBESSI, les seuils communs acceptés pour les enfants âgés de moins de 5 ans sont les suivants: - La malnutrition est grave ou sévère, quand le périmètre brachial est inférieur à 12,5cm (PB<12 ,5 cm) - La malnutrition est modérée, si le périmètre brachial est situé entre 12,5cm et 13,5cm (12,5cm13,5cm)

ANNEXES IV IV- Formules des paramètres IV-1 La moyenne arithmétique

Par définition, la moyenne arithmétique d’un ensemble de n nombres x 1, x 2, …, x n nommée x est :

n = 1 x ∑ xi N i=1

Avec : x : Moyenne N : effectif total

xi : valeur prise par le variable x sur l’individu i

VI IV-2 La Variance Par définition, la variance d’une variable continue est égale à :

n − 2 ∑(xi x) 2 = i=1 S x N

Dont 2 : Variance N : effectif de l’échantillon S x

xi : mesure de chaque caractère. x : moyenne.

IV-3 L’Ecart type

L’Ecart type noté S x est la racine carrée de la variance dont la formule est la suivante :

= 2 d’où S x S x

n − 2 ∑(xi x) = i=1 S x N

VII Annexes V Références N.C.H.S Taille (en cm) par rapport à l’âge des garçons de 0 à 60 mois

VIII IX

Taille (en cm) par rapport à l’âge des filles de 0 à 60 mois

X XI

Annexes VI VI-Fiches d’enquête

VI-1 Fiches enfants

Renseignements E I E II -Anarana -Daty nahaterahana -Taiza no teraka ? T sa H T sa H -Poids P :……………………... P :……………………... -Taille T :……………………… T :……………………… -Périmètre brachial (PB) PB :………………….. PB :………………….. -Zaza fahafiry ? …………… …………… -Lahy sa Vavy ? L sa V L sa V -Vita vakisiny ve ? Tsia Tsia Eny, Inona ? …………... Eny, Inona ? …………... ……………………...... ……………………...... -Misy aretina mitaiza ve ? Tsia Tsia Eny, Inona ?...... Eny, Inona ?...... Inona no omena azy? Inona no omena azy? …………………….. …………………….. -Sakafo nohaniny omaly Maraina: ……………… Maraina: ……………… Atoandro: ……………. Atoandro: ……………. Hariva: ……………….. Hariva: ……………….. -Teo @ fahafiry volany no nanomboka nihinana sakafo hafa? ……………………… ……………………… -Inona, nomena azy ……………………… ……………………… voalohany? …………………….. …………………….. -Taona nisarahany nono? Tsia Tsia -Misotro tambavy ve ny Eny, Inona? ...... Eny, Inona? ...... zaza?

XII

VI-2 Fiches femmes

Taona Kilasy Manambady Anarana Taona Lanja Foko nanambadina farany ankehitriny Ray Reny

-Miara mamelona ny zaza ve ? Eny. Tsia, satria………………………………………………………………… -Isan’ny zaza nateraka: ……Velona: ……….Maty: ………Antony nahafaty azy? ...... -Firy taona ny elanelan’ny zaza 2 mifanarakaraka? ...... Isan’ny lahy: ……………Isan’ny vavy: …………… -Nomena azy ilay nono voalohany iny? Eny, mampaninona hono……………………………………………….. Tsia,fa nahoana? ...... -Impiry mampinono ao anatin’ny 1 andro? Isaky ny mitady. 3fois/j. Hafa(……) -Miantso renin-jaza ve ianao rehefa miteraka? ...... -Firy tamin’ireo zanakao no nampiterahan’ny:- renin-jaza? ...... - dokotera na rasazy? ……………….. -Mavesa-tena ve ianao izao? Eny, Tsia. Mbola mampinono ve izao? Eny, Tsia -Nisy zavatra na sakafo nofadinao ve t@ ianao be vohoka? Tsia, Eny, Inona? ...... Fa maninona hono? …………………………………………………………………………………………………. -Taona nanomezana ny zaza ranon-tsakafo?……Inona? ……………….Fikarakarana azy………………………. -Taona nanomezana ny zaza sakafo malemy? ……..Inona? ………… Fikarakarana azy……………. ………………………………………………………………………………………………… ………… -Nisotro tambavy ve ianao t@ nitondra vohoka? Tsia, Eny, Inona? ...... Fa mampaninona hono ny tambavy? ……………………………………………………………………………………………….. -Nisy aretina nahazo azy ve(2dernier semaine): Diarrhées, palu, Grippe, autres………..Namonjy dokotera ve ?Eny,Tsia -Namonjy mpitsabo gasy ? Eny, Tsia -Inona no mety olana hitanao eo @ fitaizana ny zaza? ………………………………………………………………………………………………. Fomba fijery manokana (mpanao ankety)…………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………

XIII Nom : RAKOTONIRINA Prénoms : Olivier Ruffin Titre : Etat nutritionnel des enfants de moins de 5 ans dans les deux communes rurales de Mahaiza et de Manapa (District de Betafo) Adresse : Bloc 304AB Cité « U » Ambatomaro, Antananarivo 101, Madagascar Encadreur : Dr ANDRIAMIALISON Haingoson, Maître de Conférences

RESUME L’étude de l’état nutritionnel des enfants de 0 à 5 ans dans la Commune Rurale de Mahaiza et la Commune Rurale de Manapa a été effectuée durant les mois d’août et septembre 2010. Pour ce faire, 275 mères et 284 enfants ont été enquêtées à Mahaiza et 249 enfants avec 238 mères à Manapa. Cette étude a pour objectifs de déterminer la prévalence des 3 types de la malnutrition selon les 3 indicateurs et d’identifier les facteurs de risque associés à la malnutrition. Les techniques utilisées durant cette étude pour collecter de données sont la mensuration, l’enquête et l’observation. Le retard de croissance est influencé par la fréquence d’allaitement, les maladies fréquentes et le niveau d’instruction de la mère pour la Commune de Mahaiza. Pour la Commune de Manapa, le retard de croissance est influencé par la taille de la fratrie, les maladies fréquentes et le niveau d’instruction de la mère. Les maladies fréquentes et la prise en charge du père ont une influence sur l’insuffisance pondérale des enfants de la Commune de Mahaiza. Pour la Commune de Manapa, les maladies fréquentes seulement ont une influence sur l’insuffisance pondérale. Les maladies fréquentes provoquent une émaciation des enfants de la Commune de Mahaiza. Les enfants de la Commune de Mahaiza sont plus lourds et plus grand que ceux de la Commune de Manapa. Selon les indicateurs combinés, le pourcentage du sujet normal de la Commune de Mahaiza est plus élevé que celui de la Commune de Manapa. La Commune de Manapa a une prévalence de la malnutrition plus élevée que celle de Mahaiza, sauf pour l’émaciation à cause de l’exhumation pendant la période d’enquête.

Mots clés : Mahaiza – Manapa - malnutrition – rural – aliment - facteurs déterminants.

ABSTRACT This study of nutritional state at children of 0 to 5 years at Commune Rural Mahaiza and Manapa was carried out during August and September 2010. For the survey, we have been investigating 275 mothers and 284 children at Mahaiza and 249 children and 238 mothers at Manapa. We use 3 indicators to determine the 3 types of malnutrition. We had collected data too to identify the risk factor related to the malnutrition. Mensuration, investigation and observation are used to collect data. Breast feeding frequency, frequent diseases and mother acknowledge effect stunting at Mahaiza. For Manapa, stunting is influenced by frequent diseases and mother acknowledge. Frequent diseases and office busy of father have a effect on weight insufficiency to the children at Mahaiza. For the children from Manapa, frequent diseases only have an effect on weight insufficiency Frequent diseases provoke wasting children at Mahaiza. The children at Mahaiza are heavier and greater than they are in Manapa. In accordance with receiver indicators, the percentage of normal children at Mahaiza is higher than it’s in Manapa The prevalence of malnutrition in Manapa is higher than it is in Mahaiza, except the wasting by the exhuming during the investigation period.

Keywords : Mahaiza – Manapa - malnutrition – rural – food, determinative factors