PARCOURS Pays d’art et d’histoire Vallée de la Tet

LANGUEDOC-ROUSSILLON MIDI-PYRÉNÉES Vers Narbonne

D117 D12

N9

A9

N83

D11 D612 Château-musée de la préhistoire BELESTA

D617 Site des Orgues D614

Hospici d’Illa N116 ILLE-SUR -TET RODES Prieuré de Marcevol ST-MICHEL-DE-LLOTES N9 D612 A Tour des Parfums VINCA N116 BOULETERNERE A9

Sahorle D612 MARQUIXANES D618

Prieuré de D612 PRADES Serrabone JOCH ESPIRA-DE-CONFLENT BOULE-D’AMONT

N116 D27

ESTOHER D615

D118 PRUNET-ET-BELPUIG

D115 D615 1 N116 D618 D619

N9

N20

N116

D115 Vers Barcelone

couverture : ■ Les habitations massées au pied de l’église du XVIIe siècle

■ Carte de Cassini, Bnf

1. Carte Pays d’art et d’histoire « Vallée de la Tet »

2. Au coeur du village, le clocher de l’église (XVIIe siècle) dont la base 2 est médiévale Vers Narbonne

D117 D12

N9

A9

N83

D11 D612 Château-musée de la préhistoire BELESTA

D617 VISITE DU CENTRE Site des Orgues D614

Hospici d’Illa PERPIGNAN N116 ANCIEN DE MARQUIXANES: ILLE-SUR -TET RODES Prieuré de Marcevol ST-MICHEL-DE-LLOTES ARBOUSSOLS N9 D612 A Tour des Parfums VINCA LA PREMIERE MENTION DU VILLAGE EST DATEE DE N116 MOSSET BOULETERNERE A9 Sahorle CASEFABRE D612 1025, SOUS LE TOPONYME MATRECHEXANAS. IL SEMBLE MARQUIXANES D618 Prieuré de D612 QUE LA VIA CONFLENTANA (VOIE QUI RELIAIT A LA PRADES Serrabone JOCH ESPIRA-DE-CONFLENT BOULE-D’AMONT CERDAGNE) PASSAIT A PROXIMITE. N116 D27

ESTOHER D615 L’EGLISE SAINTE EULALIE DEVINT PAROISSIALE EN 1014. D118 L’ABBE DE SAINT MARTIN DU FUT EGALEMENT PRUNET-ET-BELPUIG SEIGNEUR DE MARQUIXANES DEPUIS LE XIE SIECLE,

D115 VALMANYA JUSQU’A LA REVOLUTION FRANCAISE. D615 1 N116 D618 D619

N9

N20 Marquixanes abrite environ 550 habitants, ginaire de , et Edouard Mas-Chancel,

N116 sur un territoire s’étendant sur un peu moins architecte (participation bénévole), origi- de 5 km². Le village est implanté sur un épe- naire de Marquixanes. D115 Vers Barcelone ron rocheux, il s’étage entre 244 et 568 m Edouard Mas-Chancel (1886-1955) est le fils d’altitude. d’Auguste Ambroise Joseph Mas (1854-1908), L’activité agricole est dominante. Dans les agrégé de lettres, professeur de Rhétorique, années trente la culture de la pomme de et de Mathilde Claire Louise Marguerite terre et des haricots était la plus implan- Chancel (1853-1938). Cette dernière est la fille tée. On trouvait également des champs de de Gustave Chancel, chimiste, doyen de la céréales (blé, avoine, maïs), de la vigne (sur faculté de sciences de Montpellier et Recteur les coteaux et les terres irrigables). En 1931 d’Académie. Auguste Mas fut Conseiller est créée la cave coopérative viticole. général de 1886 à 1892, conseiller d’arron- Après 1945, une coopérative de fruits et dissement et président du conseil d’arron- légumes (pommes de terres, abricots) est dissement de Montpellier de 1895 à 1901, il fondée, accompagnant le développement du fut adjoint au maire de Montpellier en 1902, maraichage dans les années 1945-1955. Puis, chargé de l’éducation et des Beaux-Arts. Il fut ce seront les cultures de vergers qui prédo- aussi député de l’Hérault de 1902 à 1906. mineront comme celle des pommes dans les Edouard Mas-Chancel épousa Denise années 60, mais la culture de la pêche va sup- Philomène Marguerite Amélie Mas, sa cou- planter les autres à partir des années 1950. sine germaine (fille de Léon Charles Mas, frère d’Auguste Ambroise Mas), le 3 avril 1 LE MONUMENT AUX MORTS 1920 à Paris. Il suivit le cursus de l’école des A proximité de la mairie, on peut remarquer Beaux-Arts de Paris où il fut l’élève de Victor le Monument aux Morts de Marquixanes, Laloux. Après avoir travaillé à Paris il revint en dont l’architecture n’est pas commune. II Roussillon et installa son cabinet à Perpignan a été inauguré le 1er septembre 1951. Deux à partir duquel il réalisa de nombreux bâti- personnes ont contribué à la réalisation de ments utilitaires mais aussi des maisons cette œuvre : Marcel Homs, sculpteur ori- privées. N P Vers Vinça Perpignan

Avenue Roger Roquefort

Rue des Cardeurs

Vers Prades Carrer del Paillaret del Carrer

Rue neuve

Chemin de la Roque Rue de l’ancien Marché

B Rue des Remparts Rue des Jardins 4 Rue de la Roque Rue du fort G 7 C Rue des Jardins 6 Rue du Figueral F

D Rue du Centre 8 H

Rue du Porche

9 Place dei l’Eglise Place de la Rue de la place République Traverse Allée du pla des Oliviers Notre Dame Carrer Madabaix 5 Rue Notre Dame E

Place de la Poste 3 Impasse Saint-Pons

Carrer del Saby A 10 Place Saint-Pons P Carrer del Saby j

Rue des Vergers Mairie 2

Rue des Ecoles

Chemin des Clots 1 P P Vers Vinça Perpignan LE VILLAGE DE Avenue Roger Roquefort MARQUIXANES : Rue des Cardeurs

Vers Prades

Carrer del Paillaret del Carrer 1 Le monument aux morts A Maison Mas

Rue neuve 2 Le complexe Mairie- B Fontaine/Lavoir Ecole (rue des Ecoles) C Four à pain

Chemin de la Roque Rue de l’ancien Marché 3 La rue du Centre, la D Porte maison Mas et les familles E Ancien Hôpital/Mairie/ Rue des Remparts Rue des Jardins Rue importantes du village école de la Roque Rue du fort F Ancien presbytère/école Rue des Jardins 4 Le lavoir, la fontaine et le 6 Rue du Figueral « pailleret » G Porte avec bretèche

Rue du Centre 5 La rue Notre-Dame H Four à pain

Rue du Porche 6 Porte Est et fortifications I Presbytère (XIXe siècle) Place de l’Eglise Place de la Four à pain J Localisation de Rue de la place République Traverse 7 La cellera l’ancienne chapelle Allée du pla des Oliviers Notre Dame Carrer Madabaix 8 L’église Sainte-Eulalie et Saint-Pons Rue Notre Dame Sainte-Julie La place de la Place de la 9 Poste Impasse République Saint-Pons 10 La chapelle Saint-Pons

Carrer del Saby

Place Saint-Pons P Carrer del Saby

Rue des Vergers Mairie

Rue des Ecoles

Chemin des Clots P 1 2

Le travail de Mas-Chancel s’inspire de l’art auront lieu deux jours plus tard à Prades. roman catalan, à travers un style régionaliste basé sur l’utilisation des matériaux locaux 2 LE COMPLEXE MAIRIE-ECOLE comme on peut le voir ici. Le monument aux (rue des Ecoles) morts de Marquixanes se compose de trois En 1880, Auguste Mas, avoué à Prades, arcs en granite. La sculpture centrale repré- autorise la commune à construire une école sente un soldat mourant au-dessus duquel à la place de l’ancien cimetière, (à la condi- un ange tient dans ses mains le clocher du tion que les ouvertures de la façade ouest village. Dans les niches latérales sont gravés soient pratiquées à 2 mètres du sol, afin les noms des soldats morts pour la . que les élèves n’aient pas vue sur le jardin Parmi ces noms on peut lire celui de Roger de la famille Mas). Fin 1882, la nouvelle mai- Roquefort. Né en octobre 1923, à , rie-école est quasiment achevée avec une Roger Roquefort intègre les Franc-tireurs classe pour les filles et une pour les garçons. A et Partisans Français (FTPF) durant la deu- la suite de la construction de la mairie-école, xième guerre mondiale et devient membre le début du XXe siècle marque le commence- du maquis Henri Barbusse. Le 27 juillet ment d’un nouveau développement du vil- 1944, quelques hommes du maquis établi lage en direction de Prades, en suivant dans aux mines de la Pinouse de Valmanya des- un premier temps un développement en cendent se ravitailler à Marquixanes, où ils cercles concentriques. Il y a quelques années rencontrent un convoi de soldats allemands. un lotissement a été construit sur un axe L’opération tourne au drame lorsque le jeune parallèle à la RN 116, toujours en direction de Roquefort est blessé puis achevé par les Prades. La déprise agricole a favorisé la créa- ennemis. Son corps est transporté jusqu’au tion de nouveaux terrains à bâtir. cimetière puis déposé sur une tombe. Les villageois en colère parviennent à atteindre Se diriger ensuite dans la rue du Centre le corps malgré la présence de soldats allemands, ils épinglent à sa dépouille un message : « Mort pour la France Libre, on te vengera ». Les représailles des maquisards 3 4

3 LA RUE DU CENTRE, LA MAISON MAS Senyora del Remei). ET LES FAMILLES IMPORTANTES DU Concernant les autres bienfaiteurs de l’église, VILLAGE les familles Carbonell (chapelle de Saint L’urbanisme de ce village permet de bien Gaudérique), Graule et Izern (chapelle de lire les différentes périodes de son évolution Saint Joseph) ont également contribué à jusqu’à l’époque contemporaine. la décoration et à l’entretien de l’édifice (fin L’axe médiéval du village est encore nette- XVIIIe-début XIXe siècle). ment visible à travers la rue du Centre. On trouve également sur cet axe des grandes Tourner à gauche vers la Place de la Poste demeures des XVIIe et XVIIIe siècles identi- et descendre le Pailleret (rue des Jardins) fiables à leurs larges porches en pierre de jusqu’au lavoir. granit taillé. Elles indiquent l’existence de grandes familles de propriétaires terriens qui 4 LE LAVOIR, LA FONTAINE ET ont contribué notamment à l’ameublement LE « PAILLERET » de l’église paroissiale. La fontaine semble dater du XVIIe siècle. Pierre Mas, sera anobli et deviendra Pierre Quelques sources écrites mentionnent dif- de Masse en 1685. On trouvera le nom de la férents disfonctionnements, entraînant des famille tantôt sous la forme Mas tantôt sous difficultés pour les habitants. Elle fut pen- la forme de Masse, selon les « branches ». La dant longtemps le seul point d’alimentation famille Mas possède une grande maison dans en eau potable. Le projet fontinal de la com- la rue du Centre. Cette famille hérite au XVIIe mune date de 1904, avec en 1907 la réalisa- siècle de la fortune de la famille Joher. En tion de trois bornes fontaines. effet c’est Joseph Mas, un fils de Pierre, qui 1. La mairie transmettra les biens venant de la famille de sa mère (Catherine Joher) à ses héritiers. 2. Carte postale ancienne vue géné- rale du village Cette famille figure parmi les donateurs de l’église Sainte-Eulalie Sainte-Julie car elle 3. L’ancien café a participé au financement du retable de la 4. Entrée percée dans la muraille au chapelle de Notre Dame du Remède (Nostra XVIIe siècle pour accéder à l’église 1 2

Poursuivre le parcours en remontant par vant la même enseignante. Jusqu’en 1880, la rue du Porche puis continuer par la tra- l’école et la mairie seront maintenues dans verse et la rue Notre-Dame : sur le chemin ces locaux. observer la porte de la dernière enceinte, Sur la façade de l’ancien hôpital on peut le four à pain, les génoises peintes à la observer une niche vitrée. Une Vierge à l’en- chaux. fant y était conservée autrefois. Dans cette rue plusieurs édifices sont caracté- 5 LA RUE NOTRE-DAME ristiques de l’architecture locale. Les façades Nous n’avons pas d’informations précises sur de ces maisons comportent par exemple des l’hôpital de Marquixanes. Il s’agissait vrai- portails surmontés d’arcs à larges claveaux semblablement d’une institution philanthro- réalisés dans des matériaux locaux, granite pique et spirituelle qui permettait d’accueillir ou marbre. Les murs constitués de galets de et soigner les pauvres et les voyageurs. rivière assemblés au mortier de chaux sont Lorsque cet hôpital perd sa fonction médi- également typiques des constructions du cale, l’enseignement scolaire y est alors pro- Conflent. digué, à l’exclusion de la période révolution- naire, où les cours ont lieu au presbytère. A la Continuer par la rue de la Place jusqu’à la fin de cette période on constate que l’Hôpital rue du Figueral est devenu trop petit et trop vétuste pour servir d’école. La salle de classe se trouvait 6 PORTE EST ET FORTIFICATIONS sous le toit, à la merci des intempéries. En Les vestiges du dernier rang de fortifications 1849 la municipalité achète du matériel pour ainsi que ceux de la porte Est sont clairement meubler l’école mais il n’y a pas de local de visibles. remplacement. L’école ouverte pour les filles La construction des premières fortifications dans les années 1850 est peu fréquentée. Elle de Marquixanes a été accordée par le roi ferme vers 1859-1860 car une école privée Alphonse 1er d’Aragon à l’abbé de Saint- est créée. En 1867 les écoles de filles deve- Martin du Canigou en 1172. Ce sont de larges nant obligatoires, la municipalité transforme murailles de galets de rivière disposés en l’école privée en école publique, en conser- arêtes de poisson. La construction d’une nouvelle enceinte est se compose d’un ensemble fortifié compre- autorisée par Jacques d’Aragon au XIIIe siècle, nant une muraille dans laquelle on entre par puis en 1351 Pierre IV d’Aragon permet la une porte surmontée d’une bretèche. Ces for- réparation des dégâts occasionnés lors de tifications ont été percées au XVIIe siècle pour conflits. permettre l’accès à la nouvelle église. Celle-ci Pendant la période révolutionnaire l’ensei- est construite sur l’emplacement de l’église gnement scolaire était donné dans l’ancien médiévale tout en étant de dimensions plus presbytère de la rue du Figueral (il s’agit du importantes. bâtiment qui surmonte la porte d’entrée de la ville). Ressortir de la rue du Fort puis se diri- En levant les yeux vous apercevrez un four à ger vers l’église en montant les quelques pain. marches.

Continuer à suivre la rue de la Place 8 L’ÉGLISE SAINTE-EULALIE ET jusqu’à la rue de l’Ancien Marché pour SAINTE-JULIE contourner l’enceinte. Suivre encore la Cet édifice du XVIIe siècle conserve un riche rue des Remparts puis entrer dans la rue patrimoine de retables en bois doré et peint du Fort en passant sous la bretèche de la qui permet de retracer l’évolution du retable porte dite de la cellera. du XVIIe au XIXe siècle. Les plus grands ate- liers de sculpteurs de l’époque ont réalisé 7 LA CELLERA pour Marquixanes des ouvrages d’une A la suite de l’instauration de la Trêve de Dieu grande qualité : le retable du maître-autel en Catalogne par l’abbé Oliba, évêque de Vich (fin XVIIe siècle, atelier de Francesc Nègre), le (Concile de , 1027), l’église voulut retable de la Vierge - Notre Dame du remède/ imposer aux seigneurs locaux le respect d’un Nostra Senyora del Remei - (premier tiers du espace sacré d’environ trente pas autour de XVIIIe siècle, atelier Sunyer), le retable de l’église. saint Sébastien (début XVIIIe siècle, Thierry Cet espace se remplit de celliers de dépôt des « maître d’Espira »), le retable du Christ (début récoltes, puis des fortifications furent éle- XVIIIe siècle), le retable de saint Antoine de vées. Le village se concentra alors autour de Padoue (premier tiers du XVIIIe siècle, atelier l’église et son développement s’effectua de Sunyer, actuellement démonté), le retable manière concentrique à partir de ce premier de saint Joseph (fin de la première moitié du noyau. XVIIIe siècle, atelier Nègre). Même si la construction de la nouvelle église Ce patrimoine est représentatif de l’essor Sainte-Eulalie au XVIIe siècle a bouleversé le des retables en bois polychrome, à panneaux parcellaire médiéval d’origine, les traces du sculptés, à partir de la fin du XVIIe siècle et noyau primitif sont bien visibles. L’enceinte, de l’investissement des populations locales retouchée au fil des siècles, n’a pas été dépla- pour l’ameublement de leur église parois- cée. L’espace qu’elle délimite est traversé par siale. En effet, sur les neuf retables présents une seule ruelle qui est bouchée par la nef de dans l’église, six ont été réalisés entre les l’église. De part et d’autres, les façades des dernières années du XVIIe siècle et le milieu e habitations nous donnent les largeurs d’ori- du XVIII siècle. 1. La fontaine, près du lavoir gine des anciens cellers encore présents au siècle dernier. Ce lieu, complété par la Força, 2. Le monument aux morts 1 1 2

Le retable de saint Gaudérique est organisé suite à un incendie, s’effondre. Trois ans autour d’un tableau de Rieudemont (XVIIIe plus tard, après quelques tergiversations, la siècle), le retable de saint Jean-Baptiste date commune décide de construire un nouveau de la fin du XIXe siècle et celui de la Vierge presbytère à la place d’un cellier apparte- (premier tiers du XVIIe siècle) provient de nant à la paroisse, avec l’accord du conseil de l’ancien édifice. Ce retable témoigne de la Fabrique. En 1860 le nouveau presbytère est dévotion populaire locale car il comporte une achevé. statue de saint Maurice, second saint patron de Marquixanes, et une de saint Jacques Prendre ensuite le Carrer del Saby jusqu’à le Majeur (plus récente que le retable). Des la place Saint-Pons aplecs et des processions avaient lieu à l’er- mitage de Saint-Jacques de Calahon entre les Le carrer del Saby était occupé par plusieurs villages d’ et de Cattlar. activités artisanales tout le comme la rue Deux toiles du premier tiers du XVIIe siècle, de des Cardeurs (ce métier consistait à peigner l’école espagnole sont également conservées la laine pour rendre sa fibre apte au filage et dans l’église. comprenait également le rembourrage des matelas de laine). Les activités autour de la Rejoindre la place de la République laine étaient dues à l’importante présence des troupeaux ovins en Conflent, particuliè- 9 LA PLACE DE LA RÉPUBLIQUE rement durant le XVIIIe siècle. Les familles L’éperon rocheux sur lequel le village est possédaient chacune à cette époque une implanté comporte un élargissement, occupé dizaine de bêtes, permettant une autosub- par l’actuelle place principale du village. A cet sistance par la production de lait, de laine et endroit se trouvait le cimetière médiéval. éventuellement de viande. Dans l’architec- En contrebas de l’église, se trouve le presby- ture conflentoise subsistent encore quelques tère actuel. En 1806, le curé récupère l’ancien éléments qui permettent de deviner la pré- presbytère qui avait été transformé en école sence d’anciennes bergeries au rez-de-chaus- durant la période révolutionnaire. En 1855 sée de certaines habitations. une partie du bâtiment qui est très délabré 2 3 3 4 4

10 LA CHAPELLE SAINT-PONS ET LE Sources CIMETIÈRE D’Ille et d’Ailleurs, juillet 1989, n° 15 La place Saint-Pons était occupée par une Catalunya Romanica, Tome VII, V. Buron, Barcelone, 1995. chapelle funéraire. Marqueixanes, Abbé Cazes, imprimerie Comet, Perpignan, 38p. En 1866 Ambroise Mas (grand oncle d’Au- Les celleres et la naissance du village en Roussillon (Xe-XVe siècles), guste Mas) cède à la commune un terrain afin Presses Universitaires de Perpignan-Editorial Trabucaire, de déplacer le cimetière qui était situé à l’em- Perpignan, 1998, 717 p. placement actuel de la mairie, à proximité de Noblessa Catalana, P. Lazerme, Imprimerie centrale de l’Ouest, la propriété de sa famille. Le terrain donné 1976. est partagé en quatre : une partie servira de Gran geografia comercal de Catalunya, El Vallespir,el Conflent, cimetière, une autre à établir le caveau de la el Capcir i la Cerdanya, Carrerras i Marti J., 441 p. famille Mas, une autre encore servira de jar- Les monuments aux morts des Pyrénées-Orientales, un devoir din pour la paroisse, et enfin la dernière par- de mémoire, ouvrage collectif présenté par le Club cartophile tie permettra la construction d’une nouvelle catalan en collaboration avec l’Office National des Anciens chapelle dédiée à Saint-Pons (en effet l’an- combattants et Victimes de guerre, le Souvenir Français et le cienne chapelle tombait en ruine). En 1868, le concours de l’association des Maires et adjoints des Pyrénées- nouveau cimetière est terminé. Orientales, Editions l’Agence, 235 p. En 1894, deux familles demandent à pouvoir ADPO 1J, 2OP, 8J, 87EDT, 95 J, 1025 W, G933, H167-168. ensevelir leurs défunts dans la nouvelle cha- pelle Saint-Pons car elles possédaient l’an- cienne chapelle à cette fin.

Rejoindre ensuite la rue des Ecoles pour retrouver le point de départ du circuit 1. Vue du Canigou depuis le village (mairie). Nous espérons que ce docu- 2. Le retable majeur de l’église a été réa- ment vous a permis de mieux connaître lisé par l’atelier Nègre dans les dernières e Marquixanes. années du XVII siècle 3. La place Saint-Pons

4. Une vue en direction du Haut Conflent « TROP VITE, L’AUTO. TANT DE JOLIS PAYSAGES OÙ L’ON NE S’ARRÊTE PAS ! ON LAISSE DES REGRETS PARTOUT. »

Jules Renard, Journal, 1905

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