Journal Confédération Musicale France

La vie musicale dans nos régions Vl s LEBLANC PARIS 3?

La maison de la clarinette avec sa famille complète conseiller technique : Monsieur Léon LEBLANC, 1er Prix du conservatoire de Paris. '•2S.V

LYON Mi J DUE des musiciens au service des musiciens

Direction : Paul PROUD 1er prix unanimité du Conservatoire de Lyon ex-musicien de la Musique des Equipages de la Flotte Directeur d’Harmonie !

5, cours Gambetta - 69003 LYON Tél. : (16) 78-60-54-07 CLARINETTES FLÛTES « TOUTE LA MUSIQUE » HAUTBOIS Instruments et librairie musicale

ATELIER DE REPARATION SPECIALISTE DES INSTRUMENTS En vente chez les principaux marchands de musique. A VENT Sommaire ■ 2 Guy Luypaerts Editorial

10 Maurice Faillenot. Au cours des mois de mai et de juin se sont déroulés, dans différentes Régions de France, les concours des sociétés musicales.

a n Quelques conseils aux flûtistes au Cette année, le nouveau règlement adopté lors du congrès de 1986, était mis lu sein d'un ensemble. pour la première fois en application. Malgré les nombreux changements apportés, particulièrement en ce qui concerne la notation et l’attribution des récompenses, nous pouvons constater que les Concours se sont déroulés dans 16 86' assemblée générale. un climat de sérénité. J’aimerais cependant apporter quelques précisions : 31 La vie musicale dans nos régions. — Les Sociétés ayant obtenu un Premier Prix ascendant dans une deuxième section, accèdent directement à la divisoin supérieure. Cette promotion plus rapide entraîne une lourde responsabilité dans leur participation future à un Concours national de composition prochain concours. i d’œuvres pour orchestre d’har­ monie. — Les Sociétés ayant obtenu un deuxième Prix ne doivent pas considérer ce ■ résultat comme un échec ; au contraire, avec le nouveau règlement, ce Prix international de composition deuxième Prix possède une véritable valeur. Ægj» pour accordéon de Digne-les- Il est indispensable que nos Concours nationaux soient harmonisés aux Bains 1987. Concours Internationaux qui seront de plus en plus nombreux dans l’avenir lorsque le projet européen sera réalisé en 1992. •. impératif d’une véritable révolu- sien pour l’enseignement de la Un classement n’est jamais définitif, surtout à notre époque où les effectifs musique en France. de nos ensembles sont fluctuants, en raison principalement du départ de nos jeunes pour effectuer leur études. i i batteries-fanfares 1938. Il n’est absolument pas dégradant, pour une société qui a l’intention de . concourir, de se faire reclasser afin d’affronter le Jury avec plus de chances de ! y® % succès. ! V Manifestations. Le programme des concours de Batteries-Fanfares qui se dérouleront en 1988 figure dans le présent numéro afin qu’elles puissent se préparer dès la SK ' Petites annonces. rentrée. Pour les autres ensembles, la liste des œuvres imposées paraîtra, comme d’habitude, dans notre numéro de novembre-décembre. Promenade à travers nos régions. Ce nouveau règlement apportera, je l’espère, à toutes nos Sociétés Musicales, émulation et qualité. BON COURAGE A TOUS ! André PETIT 121, rue Lafayette 75010 PARIS Tél. : (16-1) 48 78.39 42 La vie musicale dans nos régions journal de la Confédération Musicale de France Après la Bretagne et Rhône-Alpes, vous trou­ verez en page 31 notre dossier sur la vie musicale Directeur-Gérant : M. André PETIT dans

FRANCE : 90 F le Nord-Pas-de-Calais ETRANGER: 190 F Prix au numéro :15F

Le Président de la Confédération Musicale de France, M. André Petit, assure une PHOTOCOMPOSITION permanence au siège, 121, rue la Fayette, 75010 Paris, 2* étage. Tél. : (1) 48.78.39.42, tous M.I.P. 42.02.29.16 les jeudis de 10 à 17 h et reçoit sur rendez-vous. IMPRIMERIE Le Président sera absent les 6 et 13 août. SIPNOR MASSY 60.11.92.34 Les services administratifs de la C.M.F. resteront ouverts tous le mois d’août. I Guy Luypaerts

Né à Paris, le 29 septembre 1917, chansons bien écrites, il collabore programme le 8 mars 1952 aux dès son plus jeune âge Guy Luy­ avec Georges Ulmer, le résultat de concerts Lamoureux, sous la direc­ paerts semble destiné à la musique. cette collaboration, un succès inter­ tion de Jean Fournet. Avant la guerre, il a joué comme national, « Pigalle ». Il écrit une « Rapsodie » sur des pianiste de jazz dans des formations A la libération, il est appelé à la « Thèmes Juifs » qu’il dirige avec les très citées à l'époque telles que : R. T. F par M. Ben/ily qui lui demande concerts Colonne au cours d'un Willy Lewis avec des instrumentistes une série d’émissions de Musique concert donné au théâtre du Châtelet comme Spider, Bill Coleman etc... Symphonique Légère dont il devra avec Daniel Wayeerarg. Pendant la guerre, il est affecté au écrire les arrangements, pour un Or­ Il remporte un p \ à Deauville en théâtre aux armées où il devient chestre de 50 Musiciens dont il est le 1950 avec une >ar.-on intitulée l’accompagnateur de Charles Trenet. chef. « Maia » créé par ' nc>v Claveau et C'est cette vedette qui lui crée sa Deux ans plus tard, Guy Luypaerts un autre prix en 1- 2 ■- ec la Chan­ première chanson « Près de toi mon qui commence a être connu entre­ son « A Composa créé par An­ amour ». Il a continué par la suite à prend une longue tournée à nie Cordy. faire la plupart des accompagne­ l’étranger. Il écrit la musiqt : du Film « Etoile ments d’orchestre en disques de Pour la firme « Capitol » il enregis­ sans lumière » (Ed F Piaf), une série cette vedette, en tant que Chef. tre entre autres quatre Albums de : de 39 Films pour la Télévision Améri­ 1940 le trouve en zone Sud, à Gershwin - Rodgers - Irving Berlin - et caine. Toulouse où il forme un orchestre Cote Porter, dans une série intitulée La radio de Stockholm fait appel à pour accompagner des Spectacles « Portraits Symphoniques ». lui pour 2 Concerts avec le Radioor- de music-hall au Plaza. C’est là qu’il Cote Porter, tient à coeur de le chestern. rencontre Jo Bouillon et devient son féliciter personnellement pour la qua­ Guy Luypaerts, a écrit la musique arrangeur. lité de ses arrangements et de son du Ballet « Structures » sur un argu­ A Marseille, dans un restaurant, il interprétation. ment de Claude Bessy et André compose sur la nappe « Métamor­ Encouragé par ce succès, Guy Chanu. phose » qui devait devenir une de Luypaerts rentre en France et en En 1963, il remporte avec l’oeuvre ses plus jolies mélodies. Elle a été 1950 donne un récital au Palais de « Eclosion » le 1er Prix du Concours interprétée par Camille Maurane, Chaillot avec le concours de la R. T.F. International de Musique Symphoni­ Professeur de chant au Conserva­ il donne ensuite deux concerts à que Légère organisé par L’O.R.T.F. toire de Paris. La même année, il Monte-Carlo avec l'orchestre Sym­ compose « Monde ». phonique de la R.M.C. - 33 Concerts En 1971, Guy Luypaerts créé L’As­ En 1942, il remonte sur Paris, où il publics donnés à Bruxelles avec un sociation Symphonique de Musique devient le pianiste arrangeur de Ri­ Orchestre composé des éléments de Légère (Loi 1901) et fait des chard Blareau. Mais Guy Luypaerts à l'Orchestre National Belge et de la Concerts dans la périphérie de Paris. l'idée de former un quintette dont la Monnaie. 6 concerts publics à la gaité En 1974, il donne 2 Concerts à la composition est peu banale : Alto à lyrique à Paris avec la N.A.S.P. com­ Salle Gaveau, présentés par Bernard cordes, Célesté, Accordéon, Contre­ posée de Solistes tels que : Maurice Gavoty. Il obtient que le Ministère des basse et Guitare. C’est avec cette André, Maurice Suzan etc. 3 concerts Affaires Culturelles fasse des com­ formation qu'il lance ses premiers publics à la radio Belge. 2 Concerts à mandes pour l'association, à des succès : «Ballade des Petits Lu­ l’Opéra de , 2 concerts au Capitol Compositeurs tels que : Paul Misra- tins », « Rêver », « Libellule » etc. de Toulouse, avec en soliste Daniel ki, Alex Siniavine, Wal-Berg, Fran­ Il enregistre chez Polydor et ac­ Wayenberg. çois Rouber, Camille Sauvage. compagne Edith Piaf pour ses réci­ C’est à l’époque qu'il compose un Guy Luypaerts qui a enregistré la tals et ses enregistrements. On com- Concerto pour Piano et Orchestre, plupart des accompagnements de l mmence à le remarquer pour sa créé par Françoise Petit, puis une Charles Trénet, enregistre en 1975, manière très personnelle d’orches­ symphonie. Il en envoie le premier avec l’Artiste, « La Mer » dans une f trer. Authentique musicien, auteur de mouvement à Mr. Martinon qui le Orchestration Nouvelle.

2 CMF - N°* 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 K En 1976, Guy Luypaerts obtient nouveau, tout à fait propre à renouve­ Suite intitulée « Evergreen ». Il réa­ une récompense au << Castlebar In­ ler le répertoire de nos Manifesta­ lise L'Enregistrement avec L’Orches­ ternational Song Contest avec L’oeu­ tions Musicales et y attirer de nou­ tre de la Police Nationale sous la vre « Jeux de Dames » qu’il a dirigé velles couches de la Population Pari­ Direction de Pierre Bigot. avec l'Orchestre de Dublin. sienne ». Après « Evergreen » Commande En 1977, il remporte dans les Devant le succès remporté par une de L'Etat, il réalise avec le même mêmes conditions le 1* Prix de la « Gospel Rapsody » écrite par Guy Orchestre, « En Souvenir de... », Light Music avec une Oeuvre intitulée Luypaerts pour Choeur, Orgue et Suite Symphonique sur les grands « Seagulls » également à Castlebar. Orchestre et programmée lors de ce Succès de 1942 de Guy Luypaerts. Le 8 Mai 1977, il donne avec son Concert, il écrit aussitôt après une En 1984, Guy Luypaerts est Lau­ Association et les Choeurs de L’Ile de « Gospel Rapsody » n° 2, Com­ réat au 10ème Concours de L’Union France un concert en L'Eglise Saint mande de L'Etat. Européenne de Radiodiffusion d'oeu­ Louis des Invalides. Très enthou­ Depuis la regrettable disparition vres nouvelles pour Harmonies avec siasmé après ce concert, voici ce des Orchestres Symphoniques de une oeuvre intitulée « L'Union fait la qu'écrivait le Père Fougerousse, Au­ Musique Légère, Guy Luypàerts se force ». Concours à Oslo (Norvège) mônier des Invalides à M. d'Ornano tourne vers L'Orchestre d'Harmonie, En 1987, la Sacem lui attribue le et M. Chirac. « Un Concert de la plus qui reste un des derniers défenseurs Prix de la Musique Symphonique Lé­ haute valeur artistique, dans un Style du répertoire populaire et écrit une gère.

En souvenir de. • •

En souvenir d’une époque où on fai­ est exposée à la lettre D par deux flûtes graves sur le 1er temps de la dernière sait de la musique douce, très douce soli et deux clarinettes soli. mesure. rrv-me. En souvenir de quatre titres, p?-- des miiliers qui ont contribué à !(»• . naître le compositeur. En sou- : sa jeunesse où l'on jouait, on des thèmes agréables à

yoaerts a eu l'idée de traiter en .1* symphonique en quatre mou­ y lés quaires titres : Libellule, ? phose, Rêver et Monde, or- . pour orchestre d’harmonie, Le « Pont » est joué à la clarinette 2° Mouvement Métamorphose (5’10) ouvement Libellule (4'45) solo, avec réponses de hautbois. De Peut-on trouver un mot plus léger, Un magnifique cygne blanc glisse sur nouveau la flû .3 solo et à la lettre E les l’eau d’un lac et le promeneur solitaire plus éthéré, plus vaporeux, plus aérien, deux flûtes soli et deux clarinettes soli plus imitatif que le mot « Libellule » ? Un voudrait l'approcher, le toucher... Mais le qui terminent le thème en cédant la fin cygne, c’est l’image des rêves qui ne se mot qui s'écrit avec quatre « L » sans de la phrase. Après une courte respira­ doute parce qu’il les lui faut pour s’envo­ réalisent jamais, de l’amour qui vous tion, ces quatre instruments reprennent échappe, du bonheur qui ne se laisse ler... Ce mot est à ce point musical que le Vivo pendant 5 mesures et les 2e* et Guy Luypaerts en a remplacé les lettres 3e* clarinettes en tutti attaquent une série pas saisir. par des notes et sur la portée, légères, de trilles syncopés jusqu’à la lettre F L’introduction de ce mouvement est elles voltigent « comme une libellule pendant que le cor joue le chant et les construits en empruntant les trois pre­ vole... ». clarinettes les trils, la contrebasse à mières notes du thème (trois blanches) Le début de ce ^mouvement allegro, cordes a un dessin binaire intéressant. A dans une nuance pp crescendo-decres­ construit sur un seul thème, est une la lettre G, hautbois et ensuite basson cendo. Chaque crescendo étant légère­ imitation de bruissement d’ailes sur le­ font des pizzicati pendant qu’un bruisse­ ment accéléré et chaque decrescendo quel, à la lettre A, les bois exposent en ment bitonal forte est exécuté par les étant cédé. Cette introduction est jouée pizzicati les trois premières notes du bois et les clarinettes jusqu'au C où le uniquement par les pupitres de clari­ thème. A la 13° mesure, le hautbois tempo reste toujours Vivo = L’ana­ nettes divisées par 6. Les 2 mesures expose mélodiquement les deux pre­ crouse est exécutée en accords pizzicati avant la lettre A sont jouées par deux mières mesures du thème repris en par les clarinettes avant la lettre H. 2 flûtes soli et deux clarinettes soli. A la imitation par le basson. Les bois conti­ mesures avant la lettre I les saxos à lettre A le chant est exposé par les 1™* et nuent le bruissement et le basson re­ l’unisson avec la clarinette basse jouent 2“ clarinettes, les 3** clarinettes divisées prend à nouveau le début du thème le chant et les bois et clarinettes exécu­ et la clarinette basse faisant les harmo­ développé dans un mode mineur. A la tent des dessins de remplissage jus­ nies. A la 9° mesure, poco accelerando lettre C, les pizzicati en unisson, toujours qu’au 4/4 Moderato avant la lettre J. et crescendo jusque 2 mesures avant B en mineur, entrecoupés de bruissement, C’est alors la flûte solo qui réexpose en poco rit et poco decrescendo. A la lettre vont ensuite de l’extrême grave à rubato le thème pendant 6 mesures. B même orchestration pendant 8 me­ l’extrême aigu jusqu’à un accord fp cres­ L’orchestre terminant par des sextolets sures et les 8 mesures suivantes poco cendo jusqu’au 4/4 lent. La flûte solo de double-croches sur les 3“ et 4W accelerando et crescendo jusqu’au Pont joue, rubato, l’anacrouse du thème qui temps descendant, avec les instruments lettre C qui devient un forte pendant

CMF ■ N°* 410-411 JUILLET-AOUT 1987 3 LA NOUVELLE IMAGE DU GROUPE VOCAL DE FRANCE

Le rideau se lève pour le Concert- 3 mesures, diminue ensuite sur la 4”, giusto. A la lettre F, la deuxième phrase Evénement du mois de novembre pour faire une réponse à ces 4 mesures sert d’interlude et doit être dirigée légè­ 1987. par un groupe restreint de bois. A la 9e rement più vivo. L’anacrouse de la lettre mesure de la lettre C, crescendo pen­ Le Groupe Vocal de France a sou­ G est l’endroit le plus étoffé dë l’orches­ dant 2 mesures et diminuendo jusqu’à la tration de ce mouvement. A I3 lettre H, haité enrichir la qualité de l’expres­ lettre D où la mesure avant est très sion artistique de ses concerts. les clarinettes ont le chant pendant que ralentie par les cors. A la lettre D, les flûtes jouent un contrechant et à la 6° « Maîtrise remarquable », « jus­ l’orchestration est légèrement plus étof­ mesure, comme au début, le cor anglais tesse des sons », « perfection », fée, pupitre de 5 saxos en dIus. trom­ et le basson jouent par 2 fois l'anacrouse « émotion », « groupe unique », bones pp, jusqu’à 2 mesures avant E où du thème pendant que les deux flûtes « voix timbrées », « ensemble com­ le tutti est crescendo et animé jusqu’au soli et les deux clarinettes soli jouent très posé de douze solistes », « très haut pont de la lettre E qui doit s’interpréter pianissimo et legato en diminuendo mo- niveau international », « instrument exactement comme la lettre C, compte rendo. original au service de l’art polyphoni­ tenu de l’orchestration plus étoffée. A la 4' Mouvement Monde (6’30) que », « spécialiste du répertoire lettre F, le 1" solo joue le chant pendant L’ampleur du thème principal de ce contemporain », «< interprète de créa­ que les 1'” et 2" flûtes font une série mouvement, à l’époque où il a été com­ tions nouvelles » sont les éléments- d’arpèges imitant la harpe. A la 9e me­ posé, a. fait dire à certains musiciens, clés de l’image du Groupe. sure de la lettre F, hautbois, Ve* et 2“ qu’il-était digne de « Cole Porter», ce clarinettes et basson ont le chant mf Ce registre s’élargit aujourd’hui qui n’est pas un mince compliment lors­ decrescendo pendant 5 mesures. La co­ qu’on sait qu’à cette époque, aux U.S.A. avec la volonté du Groupe Vocal de da est exécutée par les clarinettes et la France de travailler la performance la notoriété de Cole Porter arrivait tout clarinette basse dans le même esprit de suite après celle de Gershwin. du spectacle scénique : parfaire la que l’introduction. mise en représentation d’un esprit, L’introduction commence \ar les 4 des voix et des corps s'impose. 3° Mouvement Rêver (4’35) premières notes du thè: e quatre Rêver de toi, la nuit, le jour blanches qui débutent p; cr scendo f Le Groupe Vocal de France a solli­ Rêver toujours au fil des heures decrescendo et sont jour l’unisson cité la collaboration d’Adeline André Jeter au ciel des mots d’amour par les pupitres de clarin dans un pour concevoir une nouvelle tenue de Crier ma peine au vent qui pleure... tempo lento. Ensuite le a Dois joue scène. Célèbre pour son travail de Deux flûtes soli et deux clarinettes soli dans un tempo plus alla première recherche quasi-expérimentale jouant très pianissimo et legato, deux cellule du thème B. D veau les (construction du système des trois cors bouchés jouant à un intervalle de quatre notes dans un te; nto, mais emmanchures/suppression du bou­ seconde également pp font une nappe cette fois-ci une tierce • j essus, la tonnage), à laquelle s’associée la d’une sonorité irréelle, dont on ne doit réponse du thème B et;. .1 • -ite par la grâce d’un style Couture, Adeline pas distinguer les notes. Sur ce fond, un flûte et la clarinette solo lq utti, après André brille également par le raffine­ premier appel avec les cinq premières une fusée, joué le « poni » du thème A, ment et l’originalité de ses défilés : notes du thème est esquissé par le cor marcato, dans un tempo più vivo. Ré­ une présentation de collection sans anglais et le basson à la 4è mesure, puis ponse mélodique en imitation de ce mannequins avec le décor trompe- à la 6e mesure avec les 7.premières thème par le hautbois. Un fp à la timbale l’œil du peintre Garouste, des mo­ notes... A la 10' mesure sur un accord et tous les bois, clarinettes et saxos, dèles qui marchent à petits pas avant fp, flûtes et clarinettes jouent un appel jouent, marcato, les quatre premières de prendre une pose sur des socles... de la 2* partie du thème. A la lettre A, notes du thème A, en diminutions, c’est- Pour le spectateur, un concert quelques imitations de l’anacrouse, un à-dire : en croches, triolets de croches et donné par le Groupe Vocal de France nouvel appel de la 2* partie du thème et double-croches, du registre grave au sera le plaisir d’écouter les voix, de 3 mesures où le piccolo et la flûte font registre aigu en accélérando jusqu’à l’Ail : regarder les visages et de ressentir des pizzicati à la manière d’une harpe. où sous l’accord tenu des instruments les correspondances de l’être, du Le thème, alors, va être exposé par le aigus, les cors attaquent le thème B en I chanter et du paraître, qu’initie la cor anglais. augmentation avec un fp sur chaque relation Voix/Parure. D’une représen­ tation, on gardera un souvenir sonore et visuel. Cette nouvelle qualité de la production artistique, c’est la nou­ velle image du Groupe Vocal de A la lettre B, les flûtes font un dessin noire qui doit donner un effet de cloches. ; France. de triolets de croches liés par quatre. Les cuivres continuent cet effet de Le rideau se lève dans quatre L’anacrouse, une mesure avant la lettre cloches descendantes pendant 2 me­ mois... C, jouée par l’ensemble des clarinettes, sures répétées puis une tierce au-des­ doit être dirigée très rubato et de C sus et terminent par un triolet de I ERRATUM jusqu’à une mesure avant la lettre D, croches, marcato et très ralenties. Après poco animato. Une mesure avant D, un arrêt point d’orgue, à la lettre A, le l’orchestration devient plus étoffée. La thème A en © Moderato est exposé par Dans notre journal de mai-juin phrase est de plus en plus animée les clarinettes à l’unisson pendant 12 1987, nous avons donné la liste des jusque 4 mesures après la lettre E où lé mesures, puis 2 mesures de crescendo membres du Conseil d’Administra- chant devient un peu plus pesant, cres­ et 2 mesures de decrescendo sur les­ tion. Une erreur s’est glissée dans le cendo et decrescendo, en ralentissant quelles un dessin aux bois à l’unisson, numéro de téléphone du Secrétaire quelque peu pour laisser le cor anglais en triolets de noires, doit transparaître. A Général, M. Joseph Muller. Vous solo jouer le début de la phrase du la lettre B même orchestration pendant trouverez ci-dessous les numéros thème. Sur ce thème se greffe un canon 12 mesures avec en surimpression une rectifiés : 89.79.12.24 et 89.80.37.19. à quatre voix qu’il faut diriger tempo flûte jouant un dessin dans la nuance

4 CMF - N°* 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 ü Festivals

piano. A la 13° mesure, un crescendo qui et les quatre dernières mesures doivent • FESTIVAL BERLIOZ j en 4 mesures aboutit au « Pont » tutti à être de plus en plus rallenties, tout à lait la lettre C dans la nuance forte. Malgré dans un style hollywoodien. du 19 au 30 septembre 1987 j Lyon-la Côte-Saint-André. | • 24* FESTIVAL TIBOR VARGA ! Sion-Valais-Suisse j P du 10 juin au 25 septembre 1987. que le tempo ne doit pas ralentir, ce pont EVERGREEN doit avoir le caractère Maestoso. Ne pas • FESTIVAL DE MUSIQUE | oublier au dernier temps de la 8° me­ Guy Luypaerts a eu quatre fois de Besançon-Franche-Comté I sure, un P subito qui en 4 mesures doit suite la chance d’avoir des œuvres sé­ du 28 août au 13 septembre 1987. ! arriver à l’apogée du thème et redescen­ lectionnées et primées au Concours In­ dre également en 4 mesures à la nuance ternational de Light Music à Castlebar • FESTIVAL DE MUSIQUE p. A la lettre D, le thème A est repris en Irlande. Vous comprendez pourquoi il EN BOURBONNAIS a eu l’idée d’écrire une suite d’orchestre, avec les clarinettes divisées et les 5 du 26 juillet au 23 août 1987. parties de saxos. A la 12° mesure le tutti qui a fait l’objet d'une commande du avec cuivres conclut le thème A avec Ministère des Affaires Culturelles. Renseignements : 4 rondes sur lesquelles les bois ont des Lorsqu’on découvre l’Irlande, on a — Syndicat d’initiative, place de dessins de remplissage qui vont se su­ l’impression de vivre dans un autre siè­ l’Hôtel-de-Ville, 03000 Moulins. perposer sur l'interlude qui va suivre. A cle et sur un autre continent. Si ce n’était Tél. : 70-44-14-14. — Mme F. Courbe, 24, place de la République, 03290 Dompierre-sur- Besbre. Tél. : 70-34-54-53. — Mme Sohier, 03190 Hérisson. Tél. : 70-06-80-17 et 70-06-86-15. vft E, les cors, trombones et la douceur du climat et son paysage — Lavest, 32, avenue Marx-Dor- :"-3 attaquent dans une nuance fp toujours verdoyant, grâce au Gulf moy, 03100 Montluçon. '2 mesures pendant 12 me- Stream qui passe à proximité de l’île, on Tél. : 70-05-31-28. ' mesures suivantes étant un pourrait se croire dans un Western, avec : diminuendo rallentendo qui les petites maisons basses couvertes de • SEPTEMBRE MUSICAL DE L’ORNE la lettre F ; changement de toits de chaume, les cafés qui ressem­ iOi, changement de nuance, pp. blent à de petits saloons, des routes du 12 au 20 septembre 1987. Changement d’atmosphère. Ici le haut­ nationales qui ressemblent à nos routes Renseignements : bois expose sur une nappe de batteries départementales et où se promènent — Offices du Tourisme - Syndi­ cats d’initiative : Alençon, place Lamagdeleine. Tél. :33-26-11-36. Argentan, place du Marché. pp exécuter par 4 clarinettes soli pen­ des troupeaux de vaches, moutons, din­ Tél. : 33-67-12-48. dant 8 mesures. Les 8 mesures sui­ dons, canards, qui traversent la route en Bagnoles-de-l’Ome, place de la vantes sont un tutti plein de lyrisme dans plein village, bref, une vie extrêmement Gare. Tél. : 33-37-85-66. une nuance forte et diminuant à la fin de rustique. Paradoxalement, les repas pris Sées, place du Général-de-Gaulle. la phrase. Lettre G le thème A est repris à l’hôtel se font en smoking et robe du Tél. 33-28-74-79. • RENCONTRES MUSICALES k Pont-Saint-Esprit (Gard) du 8 au 22 août 1987. par une flûte, un hautbois, un basson et soir. La musique qu’on y entend est du Renseignements : une clarinette basse pendant que les 3 jazz extrêmement rythmé. — Association Musicale Spiripon- trompettes en sourdine sèche font un taine, avenue Gaston-Doumergue, dessin de notes piquées pendant 10 Un rouge-gorge dans l’église de Cast­ 30130 Pont-Saint-Esprit. mesures. A la 3e mesure de la lettre H, lebar (3’20) Tél. : 66-39-03-64. 1 sur un accord tenu de clarinettes, le Dans une toute petite église ressem­ — Office du Tourisme. thème B est repris en augmentation par blant à celle de « La petite maison dans Tél. : 66-39-13-25. les cors les blanches étant attaquées en la prairie » Guy Luypaerts, venu se re­ cloches. Un crescendo de 4 mesures cueillir, fut frappé par un rouge-gorge qui • SEPTIEME ACADEMIE D’ETE nous amène à la réexposition du thème évoluait d’une colonne à l'autre en ayant Pont-Saint-Esprit (Gard) A dans une orchestration très fournie l’air de dire : C’est moi, l’occupant en du 10 au 23 août 1987. dont les cors ont la partie chantée très titre de ces lieux - d’où ce thème de Renseignements : sonore et les bois des dessins de rem­ cantique qui sert d’introduction à Ever- plissage. A la lettre J, les trompettes green. — Association Musicale Spiripon- viennent renforcer le Pont qui doit être taine, avenue Gaston-Domergue, interprété Maestoso comme la première Thème simple, orchestration simple, t 30130 Pont-Saint-Esprit. fois. A la lettre K, le tutti devient complet exécution conventionnelle dans une f Tél. : 66-39-03-64.

CMF - N°* 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 5 nuance p ne dépassant jamais le mf deux flûtes jouent un dessin issu du fre 6, dialogue par 2 mesures, entre les dans les crescendos. Cloches pour la thème, sur des harmonies ascendantes cornets, trompettes en sourdine, Xylo et finale. de clarinettes, le tout dans une nuance les réponses de cors. Petite fée (3 33) de piano. Au chiffre 7, même premier thème, L’introduction est constituée de 4 me­ Jeux de Dames (1 ’49) plus étoffé, une tierce au-dfssus pen­ sures de notes piquées, très légères, Ce mouvement est appelé générale­ dant 6 mesures qui s’encha!ne avec le jouées par les bois, clarinettes et saxos ment « Novelty ». Le tempo est un faux début du 2ème thème qui sert de coda. et d’une gamme chromatique liée de qu’il est préférable de battre à 4 temps Les Mouettes (3’00) 4 mesures également dans un tempo Vivo. Après 2 mesures d’accompagne­ Dans l’enregistrement réalisé par très rapide. Le thème A comprend 8 ment, au chiffre 1, les bois et les clari- l’orchestre de la Police Nationale, il a été

mesures piquées avec addition de xylo nettes exposent pendant 16 mesures, utilisé une bande de cris de mouettes, et 8 mesures liées très mélodiques. De mezzo-forte. qui est généralement mise en marche nouveau 8 mesures piquées, 4 mesures liées, 4 mesures piquées reprise des 8 première mesures piquées, 8 mesures liées, 12 mesures piquées et enfin 4 mesures liées très ralenties pour arriver au thème B. Ce 2e thème, chiffre 4/4 lent. par un percussioniste. Au départ de cette bande, le chef compte 2 mesures et enchaîne alors avec la partition qui commence avec une tenue jouée par 3 piccolos pendant 2 mesu- s • ensuite 4 5 est interprété par les clarinettes (1-2-3 Au chiffre 2, le Pont est joué à l’unis­ mesures de contrebas: ianissimo, et clarinettes basses et les 5 parties de son par les cornets et les trompettes en amorçant le rythme de ouvement. saxos, le tout très rubato en animant sourdine, puis au chiffre 3, même or­ Au chiffre 1, les deux gu flûtes soli légèrement les 13° et 14° mesures et en chestration qu’au chiffre 1 pendant 8 et les deux clarinettes (posent le cédant légèrement les 15* et 16° me­ mesures. Au chiffre 4, le 2° thème est thème, doublés par 3 ettes et 1 sures. Au chiffre 6, même interprétation, mais avec une orchestration plus étof­ fée, qui entraîne par un signe de renvoi, au chiffre 1 en 2/4. Au chiffre 4, qui va à la coda, et pour la coda elle-même, il est exposé pendant 4 mesures aux 2 bugles trombone en sourdine ?30L et par un indispensable que le tempo ne ralen­ et 2 cors doublés par 3 trompettes et 1 vibraphone. tisse surtout pas. trombone en sourdine. Les 4 mesures Les accompagnements en accords à Mon étoile (3*04) suivantes : sont une réponse de bois et 4 sons sont faits par les 2èmes et 3èmes Thème très anglo-saxon et très naïf de 16 mesures exposé par les clarinettes 1 - 2-3 le hautbois, le basson et la clarinette basse. i ,li clarinettes divisées. Au chiffre 3, les deux flûtes et les deux 1 ères clarinettes soli jouent le thème à l’octave supérieure « pendant que les 2“ et 3es clarinettes Au chiffre 1 reprise du thème avec les clarinettes à l'unisson. De nouveau 4 divisées jouent le thème à l’octave en- bois à l’unisson, les 3èmes clarinettes et mesures aux bugles, cors, trompettes et dessous, doublées par les cuivres en les saxos faisant les harmonies. Au trombone, une tierce au-dessus, avec sourdine BOL et le vibraphone. Un des­ chiffre 2, développement en imitation réponse des bois les 4 mesures sui­ sin rythmique en double-croches est : : avec soli de cors, cornet, clarinette et vantes. Au chiffre 5, les bois et clari­ joué par les 1 er et 2ème saxos alto et un tutti. Au chiffre 3, tutti beaucoup plus nettes reprennent le 1" thème dans une saxo ténor. Au chiffre 5, le thème est étoffé durant 8 mesures avec trom­ nuance forte pendant que les trombones exposé par le pupitre des 5 saxos, ’K bones, 4 mesures ensuite sans trom­ exécutent un rythme dans un style de doublés par les saxhorns, pianissimo. bones, 4 mesures tutti pour terminer le jazz, ceci pendant 16 mesures. Au chif- Tous les bois et clarinettes ont un dessin thème. Au chiffre 4, coda jouée, 2 me­ sures par deux flûtes et deux clarinettes soli, 2 mesures par le hautbois deux clarinettes et une clarinette basse, 4 mesures par un tutti de clarinettes, puis

6 CMF - N°* 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 rythmique d’accords divisés par 8 notes. ble. Le chiffre 2 est tout simplement la ter les bois. Au chiffre 4, rentrent les reprise du chiffre 1 (divisé par 11) avec contrebasses. Au chiffre 5, quatre imita­ une variante qui termine le thème. Au tions de 2 mesures chacunes, plus qua­ chiffre 3, un demi-ton au-dessus, le tre canons descendants nous amènent thème est cette fois-ci joué par les au chiffre 7 où le thème est écrit dans le 3 trombones, toujours en accords, pen­ style fugué avec un contresujet en imita­ dant que les bois et clarinettes, dans tion d’après le thème. Après une gamme l’aigu, font les contretemps. A la 9° descendante de 4 mesures, nous abor­ Après une montée en sextolets de mesure, le thème rythmique devient un dons au chiffre 10, le thème en augmen­ double-croches et un fort crescendo, au thème mélodique très lié, sans pour tation qui au lieu d’être rythmique de­ chiffre 7, les 2 cors, forte, surnagent sur autant que le tempo en soit altéré. Au vient un thème mélodique. Il est, bien le tutti pendant 4 mesures et continuent chiffre 4, le tutti général avec bois, entendu, joué dans la nuance p, par les dans la nuance mp avec une petite clarinettes et cuivres ont le chant et les clarinettes et pp pour les harmonies des touche de 3 trompettes en sourdine cors et saxos les contretemps pendant saxos. Au fur et à mesure, l’orchestra­ sèche, mp. Enfin au chiffre 8, la flûte 12 mesures dans une nuance forte. A la tion s’amplifie jusqu’au chiffre 12 où tous solo termine le thème sur une nappe 13e mesure, 6 mesures de blanches, les instruments graves ont le chant dé­ nous servent à obtenir un descrescendo d’harmonie jouée par les clarinettes. A la veloppé mélodiquement pendant 8 me­ 9e mesure du chiffre 8, les cuivres en depuis le f jusqu’au p pour enchaîner sur sures, jusqu’à l’apogée du ff des cors au la coda identique à l’introduction et ter­ sourdine BOL, le vibraphone et les bois chiffre 13 pendant 6 mesures et un ac­ rappellent le début du thème. C’est alors miner par un accord de quartes, forte. cord fp qui dure 4 mesures pendant que que le percussioniste, qui a rembobiné Trois p’tits tours (3’00) les bois et clarinettes jouent une pro­ sa bande, remet en marche les cris de Tous les épithètes de gaieté, bonne gression en double-croches toujours is­ mouettes qu’il pourra shunter à la fin. humeur, amusement, rire, joie, plaisir, sue du thème. Au chiffre 14, une cas- C'c-c: "ionc sur les cris de mouette que le f* mo:c .'"»e terminé. • telle (1 ’47) des marionnettes, des pan- . mouvement, est essentiellement pétillant, allégresse, divertissement, sure nette. C’est seulement le Piccolo ? et doit être joué dans un peuvent être attribués à ce thème très solo qui joue les 8 mesures du thème w: t$to. court dont l’exposition par tous les ins­ sur une tenue p de clarinette basse et une caisse claire qui rythme les temps. ■uctfon est issue du même truments à l'unisson sert d’introduction, très courte également. Au chiffre 1, les Au chiffre 15, un tutti de 8 mesures. Au /î .:e le thème et est jouée pen­ chiffre 16, le « pont » avec changement de- ’.esures par les instruments 2e, 3° et le premier saxo alto exposent le thème développé pendant 8 mesures de tonalité. Au chiffre 17, un tutti de gra.j-.s, les contretemps étant faits par 4 mesures et 8 mesures d’accords en ies 2 et 3° visées et les trompettes en dans un tempo assez rapide. Au chiffre 2, viennent s’ajouter les 1,os clarinettes et extension pendant que les instruments sourdine sèche. Au chiffre 1, le thème aigus font un dessin issu du thème. Au chiffre 18, pendant que les bois et clari­ nettes font un dessin issu du thème, les trombones jouent les 4 mesures de l’introduction, puis ensuite les cors en est exposé par les bois, les clarinettes et petites clarinettes à l’octave supérieure réponse. Au chiffre 19, un canon ascen­ le Xylo, en accords à 3 sons (divisés par pendant que basses et cors viennent dant en strette qui commence par les 8) les saxos font des contretemps pi­ s’ajouter à l'accompagnement. Au chif­ instruments graves, ensuite les cors et qués. C'est seulement à la 13° mesure fre 3, quoique issu du même départ du trombones, puis enfin les trompettes que nous avons 4 mesures de blanches thème, on peut appeler ces 8 mesures pour terminer sur trois accords fortis­ qui contrastent avec ce rythme immua- un « pont ». C’est là où viennent s’ajou: simo.

■ Matériels disponibles ! pour harmonie Evergreen (supérieur) Once More (marche 12/8 Excellence) ’ En souvenir de... (supérieur) Show Time (marche music-hall supérieur) Amérique latine (Excellence) Edelweiss (marche 1,# division) Fantasmagorie (Honneur) Matériels pouvant être joués simultanément avec la Batterie Andante et Allegro (Supérieur) Fanfare éventuellement. pour flûte et orchestre Taptoe Majorettes (1re division) Un bon petit diable (Prix du concours C.M.F. de composition) Les dragons (excellence) Supérieur Westminster (supérieur) pour Saxo Alto et orchestre Marchin’ with the band (T° division)

CMF - N« 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 7 ;

Toutes les œuvres de Guy Luypaerts et Matériels disponibles de Guy-Claude Luypaerts sont éditées aux Editions Libellule, 16, rue Paul- pour orchestre d’harmonie Evergreen de Guy Luypaerts : Feval, 75018 Paris. Tél. : 46.06.52.79. Suite pour Orchestre d’Harmonie comportant 7 fragments - Commande de l’Etat Disque Libellule 3005 enregistré par l’Orchestre de la Police Nationale, direction Pierre Bigot, durée 20 minutes. Matériels disponibles Fantasmagorie de Guy Luypaerts pour Batteries-Fanfares Pièce Symphonique en forme de ballet pour Grand Orchestre d’Harmonie, créée par l’Orchestre de la Police Nationale, durée 1" D : Taptoe Majorettes ; 1" D : Bye bye majorettes ; 1" D : 15 minutes. Pussy cat ; 1,e D : Feu d’artifice ; Sup. : When the Saints ; Sup : Un bon petit diable de Guy Luypaerts Las Vegas ; Excel : Trumpet Riff ; Sup : Conguita (enregistré par la Batterie-Fanfare de la Musique de l’Air de Paris). pour Saxo Alto Solo et Orchestre d’Harmonie. Prix de composition 1979 de la C.M.F. Disque Libellule 3005 durée 4 1" Oberbayem ; Sup : Louisiana ; l'0 D : Marchin’ With the minutes. band ; Sup : Burlesque ; Sup : Mademoiselle ; 1,c D : Let’s go ; Excel : Pop (enregistré par la Batterie-Fanfare des Gardiens de Once More Marche moderne en jazz (style Glen Miller). I la Paix de Paris). Edelweiss Marche style bavarois. : Sup : Los Guiros ; Sup : Magda Lena (enregistré par la Show Time Marche moderne style Music-Hall. Batterie-Fanfare de la Musique de l’Air). Ces trois marches font partie du disque 3004 enregistré par Sup : Westminster ; Excel : Les dragons ; Excel : Balkania l’Orchestre de la Police Nationale, direction Pierre Bigot. (ensembles de trompettes). Amérique Latine de Guy Luypaerts Sup : Flor Salvaje ; 1,e D : Petit prince ; Excel : Jamboree Pièce en forme de Rapsodie, durée 15 minutes. (enregistré par la Batterie-Fanfare des Gardiens de la Paix de En souvenir de... de Guy Luypaerts (cep: tion avec les Paris). Editions Caravelle). Suite symphonique poi : Orchestre d’Har­ Excel : Good luck ; Excel : Shadow ; Excel : Pitching (enre­ monie sur les thèmes de : Libellule, Métarr )se, Rêver et gistré par la Batterie-Fanfare de la Musique de l’Air de Paris). Monde, Disque 3006 enregistré par ! estre de la Les matériels des 6 derniers titres enregistrés récemment Police Nationale, durée 21 minutes. seront disponibles en octobre. Andante et Allegro pour flûte et orchestre ->e 3006.

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8 CMF - N°* 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 Discothèque d’Or par Claude Decugis

Compositions — University of Pennsylvania March, The Norwegian National for Symphonie Band Roland Seitz Youth Band (Norvège) de Trevor J. Ford — Barnum and Barley’s Favorite, Direction : The Eastern Région Band Karl King Christer'Johannesen of the Norwegian — Anchors Aweigh, Miles-Zim- Face 1 Defence Forces merman — The Dambusters, Eric Coates Direction : Trevor J. Ford Face 2 — Sinfonia Nobilissima, Robert Face 1 — Washington Grays, Claudio Gra- Jager — Nordic Rhapsody fulla — Dubinushka, Nikolaï Rimsky-Kor- — Four Contrasts for Wind — Radetzky March, Johann Strauss sakov — Concert Suite for Symphonie Band — Sea Songs, Ralph Vaughan Wil­ — Londonderry Air, Sammy Nestico liams Face 2 Face 2 — Norwegian Pictures — Marche Lorraine, Louis Ganne — A Tribute to Youth — The Stars and Stripes Forever, — Portraits of a Band John-Philip Sousa. — A tribute to Youth, Trevor J. Ford C'est un moment véritablement pri­ — Western Dance, Clare Grundman Notre excellent ami, le distingué — Ceremony for Winds, John Ca- compositeur norvégien Trevor vilégié que l’écoute du disque que Frederick Fennell a enregistré à la cavas J. Ford, présente et dirige ici, les — Palomar, Robert Pearson meilleures pièces de son catalogue. tête du Cleveland Symphonie Winds, r:our avoir été chef d'orchestre dans un orchestre de tout premier ordre. Il Ce disque est une preuve supplé­ , : marine britannique, l’auteur con- a réuni les toutes meilleures mentaire de l’intérêt que la jeunesse arfaitement tous les rouages de marches, les plus musicales, cer­ du monde entier porte à l’orchestre ' astre d'harmonie et les utilise taines peu ou pas connues en Eu­ d’harmonie. . un art consommé. Ses œuvres rope, constituant une merveilleuse Après les Luxembourgeois, voici ieo structurées, vivantes, avec série que chacun se doit d’entendre. les Norvégiens. En effet, dans ces • lernance de mouvements vifs Ici, les marches sont considérées deux pays, on a compris tout l’attrait s, elles sont toujours plaisantes comme étant de la Musique, avec un et l’utilité de regrouper les meilleurs =v - or et à écouter. Elles s'adressent grand M, magnifiquement interpré­ jeunes éléments en une formation de spécialement aux sociétés de tées, avec puissance ou finesse, sui­ haut niveau. Sous l’impulsion du v .'ornière, seconde et troisième divi­ vant le cas. Autour des pièces des compositeur Trevor J. Ford, qui oc­ sion, pour lesquelles elles représen­ Grands Maîtres : « Sea Songs » de cupe par ailleurs les hautes fonctions tent une richesse que nos directeurs Ralph Vaughan Williams ou « Com­ d'inspecteur des Sociétés Musicales ne doivent pas négliger et que nous mando March » de Samuel Barber, pour la Norvège, la Fédération orga­ leur conseillons vivement d'utiliser. on retrouve les éternelles « Marche nise même des tournées à l’étranger, L’orchestre, avec pourtant un effectif Florentine » de Julius Fucik, « The et c’est ainsi qu’en juillet 1978, les réduit, sonne étonnamment « rond » stars and Stripes » de John Philip Havrais ont eu le privilège d’accueillir il est dynamique à souhait et Sousa ou « Marche Lorraine » de et d’applaudir les 90 musiciens du s’exprime totalement dans ce genre Louis Ganne. Complétées par des Norwegian National Youth Band, de musique. Remercions très sincè­ œuvres de même valeur, telles sous la direction de Christer Johan- rement Trevor J. Ford pour son ap­ « Washington Grays » de Claudia nesen. port dans le domaine du renouvelle­ Grafulla » ou « University of Pennsyl­ ment du répertoire pour nos petites vania March » de Roland Seitz, le Le présent enregistrement com­ sociétés, et souhaitons très vite la tout forme un cocktail détonnant et on porte des pièces de compositeurs parution d’un second disque, avec de ne peut que complimenter Frederick anglais et américains. Ce n’est pas nouvelles compositions de ce niveau. Fennell de mettre son immense ta­ un répertoire au plus haut niveau, et Références : Disque FTD 91003 - lent au service de l’Orchestre d’Har- on peut leur reprocher — très amica­ Musicassette FTDC 9103 - Varese monie. lement— un manque d’ambition International. Quelle belle leçon d’humilité pour dans ce sens. L’orchestre est solide, tous, car après avoir entendu une bien équilibré, avec de très beaux En vente : Editions Molenaar (chez graves, de bons solistes — sauf les Robert Martin). interprétation aussi raffinée et aussi vivante, on ne peut que se remettre saxophones— une certaine finesse en question. Mais, dans le fond, dans laquelle on retrouve la « patte » Macho Marches n’est-il pas nécessaire de le faire du chef d’orchestre. Nous avons sur­ The Cleveland régulièrement ? tout apprécié « A tribute to Youth » Symphonie Winds Cet enregistrement Telarc Digital a de Trevor J. Ford et « Sinfonia Nobi­ Direction : le léger inconvénient d’être d’un prix lissima » de Robert Jager, de loin les Frederick Fennell plus élevé que la moyenne, mais œuvres les plus valables. Face 1 croyez-moi, c’est un tout petit sacri­ Un disque à avoir dans sa disco­ — Commando March, Samuel fice qui mérite d’être fait. thèque et qui élargira votre choix de Barber Référence : Telarc Digital Stéréo compositions nouvelles. — Marche des parachutistes belges, DG 10043. Références : NMF 63001 - Stéréo. Pieter Leemans En vente : D.A.M. 95, rue de En vente : Tonika Postboks 1125 — Marche Florentine, Julius Fucik France, BP 13,77300 Fontainebleau. 5001 Bergen Norvège.

CMF - N°* 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 9 R ! ! ; i - i Maurice Faillenot

: Né en 1920, commence ses Contrepoint et Fugue, de René Ber- études musicales avec son père, Di­ thelin pour la composition. Fut, jusqu­ recteur d’une Société d’amateurs. 'à l'âge de la retraite, professeur, puis i Elève d’Eugène Gay pour la Clari­ sous-directeur de l’Ecole Nationale nette, de René Delaunay pour l’Har­ de Musique de Troyes et Directeur de ! monie, de Pierre Lantier pour le l'Harmonie Municipale.

i

i Oeuvres pour Orchestre d’Harmonie : ; : Esquisses Médiévales, Editions Robert Martin Prélude pour ma ville, Editions Robert Martin Valse Romantique, Editions Robert Martin Gallapign clarinett’s, Inédit Légende Héroïque, Inédit Spint of missouri. Trombone et Harmonie, I Jl: Ballade pour Bugle et Harmonie, Inédit Rapsodie de printemps, Inédit Resta Andalouse, Inédit Le bal des Trompettes, 2 trompettes et har Inédit > Pastorale et Danse, petite flûte et Harmonie, Inédit Concerto Rapsodie, 4 trombones et Harmo paraître aux i Concertino, trompette et Harmonie, Inédit Editions Robert Martin Concertino, Basson et Harmonie, Inédit i j Analyse de Prélude pour ma ville

; Cette suite de trois préludes, est un hommage du composi­ (ex.5) au dessus desquelles des arpèges, confiés aux flûtes et teur à sa ville natale, Troyes, capitale historique de la Cham­ clarinettes, scintillent comme des rayons de soleiî traversant les pagne, vieille cité qui a conservé son caractère moyenriageux. immenses vitraux de la Cathédrale Saint-Pierre, magnifique fleur de pierre dressée vers le ciel. ! Les deux premiers préludes ne sont pas descriptifs mais simplement le reflet d’impressions. Deuxième Prélude : Sonneries d’autrefois Premier Prélude : Sorte de méditation inspirée dans les vieux quartiers par les Quartier Saint-Pierre anciennes demeurestémoins vivants d’un passé lointain. Débute par deux motifs de fanfare (exemple 1 et 2) ; le Comme pour le premier prélude, il est fait un large usage de premier motif est ensuite développé par l’ensemble de cuivres. la modalité. Toutes les idées sont issues rythmiquement du Vient ensuite un cours de. chorale (Ex.3) de caractère recueilli premier motif (éx.6), celui-ci est exposé à l’unisson par la Flûte, ù qui doit sonner dans le lointain. Un deuxième chorale lui fait le hautbois et la Clarinette solo. Son conséquent (ex.7) est süite qui utilise à son début le 2èmè motif de la Fanfare, mais confié a tout le pupitre de clarinettes divisées en 3. La première un demi-ton plus bas, un crescendo aboutit à des Sonneries transformation (ex. 8) est jouée en octave par la Flûte, le ■ hautbois et le saxophone ténor solo (attention à la justesse) le conséquent (ex. 9) est joué par les cuivres, un cours divertisse­ i ment fait suite. Il aboutit à une phrase plus lyrique en crescendo 'V (ex. 10) par tout l’orchestre. Une reprise de la première idée et de son conséquent dans une orchestration différente sert de conclusion. Troisième prélude : Jour de Fête Ce prélude est une évocation des célèbres foires de cham­ pagne qui, au moyen-âge, se tenaient à Troyes chaque année et attiraient une foule venant de toute l’Europe et même de l’Asie. C’est la fête Populaire avec son grouillement de foule (ex. 11), ses baladins et jongleurs (ex. 12) les chants des ménes­ trels (ex. 12), le choeur des buveurs (ex. 14, les chants I V d’enfants (ex. 15), tous ces motifs s’enchaînant, puis vient une reprise du premier motif et conclusion par une coda sur le premier motif.

10 CMF - N°* 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 Pizbud-f* ?ijkcv /+M*. A^MAnCemU ftJ W ^ «gyPf ^ fp /VwtreP

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i Je ne prétends nullement, en quel­ faut la poursuivre et l’étendre aux ser­ i ques lignes, réécrire une méthode, ni me vices de réparation et d’entretien. Je i substituer à un chef d’orchestre d’har­ suis persuadé que des luthiers accepte­ monie. Il m’a paru utile, plus simplement, raient de développer des modalités de faire profiter quelques jeunes amis contractuelles de maintenance d’instru­ inconnus d’observations faites lors de ments. Cela donnerait du travail à de ' stages que j’ai animés, à vocation indivi­ jeunes techniciens, et perpétuerait une ! duelle ou collective. Je pense plus parti­ belle tradition ! En un mot, n’oublions ; i culièrement à ceux organisés par la pas le dicton : « Une bonne flûte est une Fédération Musicale de Normandie, flûte qui bouche ! ». ! j desquels j’ai retiré beaucoup de satis­ factions musicales, pédagogiques et hu­ maines. La tenue de l’instrumentiste • il J’ai développé mon propos selon les points suivants : au pupître cj — l’instrument ; Cela paraît aller de ut pourtant, i — la tenue de l’instrumentiste au pu­ comment ne pas sou; /oyant des pitre ; pupitres mal réglés uteur, des . I i — la respiration ; chaises mal disposées es vrai que les — l’accord ; scènes sont parfois bie malcommodes) Pierre Deville — le rythme ; des instrumentistes assis « sur un quart ! — la musique d’ensemble pour flûtes, de fesse », tordus (pauvre colonne ver­ : Pierre Deville, flûtiste français, est avec une liste non exhaustive d’œuvres ■ i tébrale !) tassés (pauvre cage thoraci­ né à Metz. Il a obtenu son 1" Prix de proposées. que, pauvre « colonne d'air »). Et il s’agit Flûte et de Musique de Chambre au Les développements sont d’inégale de jouer d’un instrument à vent ! Conservatoire National Supérieur de longueur. Faut-il préciser que leur quan­ Des pieds bien posés, un thorax en Musique de Paris, dans les classes tité n’est pas proportionnelle à l’impor­ équilibre sur le bassin, une posture dé­ de Jean-Pierre Rampai et de Chris­ tance du point traité ? Beaucoup de liée, les bras dégagés du corps sans tian Lardé, ainsi que le diplôme choses restent à dire... et à suggérer ! excès de crispation, les épaules déten­ d’exécution de l’Ecole Normale de dues, une tête droite, modifient déjà Musique de Paris. L’instrument considérablement — je l’ai vérifié avec Il a enseigné à l’Ecole Normale de mes jeunes amis — l’émission du son, Musique de Paris et crée la classe de Dans de nombreux cas, pour tous lui conférant puissance et régularité. heureusement, l’instrument est vétuste flûte de « Bain de Musique » de Le principe de l’axe vertical du visage Flaine. et présente surtout un bouchage défec­ tueux (tampons, mais aussi bouchon perpendiculaire à la flûte me paraît tou­ Pierre Deville est professeur au jours bon : Conservatoire du Val-d’Oise et à d’embouchure abîmés ou déplacés) des l’Ecole Nationale de Musique de Li­ clés déréglées (patte d’ut..) un tenon sieux. patte d’ut/corps faussé. Cela gêne, en particulier les instrumentistes inexpéri­ Il est membre des « Philarmonistes mentés. Ils forceront, prendront des dé­ de Châteauroux ». fauts de tenue, auront un jeu plus crispé ;a Il a participé à l'activité des dans les traits. Je n’ignore pas que grandes formations parisiennes : Or­ l’achat d’un instrument qui coûte cher : chestre de Paris, Orchestre National représente des sacrifices pour les bud­ de France, Ensemble Musique Vi­ gets jeunes ou modestes ; de même, les vante, Ensemble Ars Nova, l’Itiné­ travaux de lutherie requièrent, il faut le raire. souligner, du temps et de la compétence ; Comme soliste ou membre de for­ de la part des spécialistes. Aucun être ne présentant la même ■ mations de chambre, il a effectué des Malgré tout, les économies là-dessus morphologie, il va de soi que cela ne tournées en France et à l’étranger. coûtent, finalement, cher : je pense aux constitue pas une règle rigide. Certains Il a participé aux festivals français : défauts, parfois irrémédiables, pris par flûtistes jouent, depuis longtemps par­ La Rochelle, Soirées de Normandie, les enfants. Il existe des instruments fois, trop « couvert » ou « découvert » Festival Estival de Paris... ainsi qu’à d’un bon rapport qualité-prix. Des collec­ en permanence. Une légère rotation de des émissions sur Radio-France et à tivités ont déjà, à ma connaissance, une la flûte en avant ou en arrière les fatigue­ la télévision. politique d’aide à l’achat d’instruments. Il ra beaucoup moins.

1 2 CMF - N°* 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 aux flûtistes au sein d’un ensemble Par Pierre Deville

De même, certains ne placent pas On peut étendre l’accord au la mé­ acquise « ad vitam æterman » avec un exactement le biseau en face de l’orifice dium : la 442. naturel d’ouverture de leurs lèvres, qui peut, c'est vrai, être décentré : un léger D’une façon générale, et compte tenu mouvement latéral leur rendra la pléni­ f O d’une plus ou moins grande expérience tude de leur son (vérifier cela à l’aide de l’instrumentiste, la flûte sera (plutôt) d’un miroir). trop basse dans le grave et dans la nuance « piano », trop haute dans l’aigu 3 et les « forte », trop basse sur la main la respiration au do dièse droite (de ré à sol médium, de do bé­ Là encore, en dehors de considéra- carre à sol grave, en particulier dans des îio.iC qui me mèneraient trop loin du salles mal chauffées ou en plein air, c?";': v r:n cet article, et qui ont suscité quand le bas de l’instrument resté froid) c ?:? ouvrages et des stages spécialisés et trop haute sur la main gauche (de la . orthophonistes, des kinésithé- V bécarre à do dièse). rs- . • v> la pratique du yoga...) le sim- au mi bémol 5 respirer amplement avant une La pratique des sons filés, régulière, î* individuelle et surtout collective (avec pi”; ■ v* se ventiler entre des inter­ des instruments d’autres familles éven­ nes mouvements, simplement U tuellement) me paraît bénéfique. & . ;\nt à cette action et en la rr>de façon profonde et détendue, On peut par exemple, à l’unisson sur ch . • : v oien des choses (attaques piano 9 des tenues de 8 à 12 temps (la noire à pa - xcmple). et on se rendra compte, si l’on ne s’en 60) faire des gammes diatoniques mar A propos, lorsqu’on travaille des sons doutait déjà, que la justesse n’est jamais jeures ou mineures, et également des tenus, pourquoi ne pas respirer sur deux unités en comptant lentement 1.... 2.... au lieu du laps de temps habituel, sou­ Quelques œuvres pour ensemble de flûtes vent lui-même escamoté ? C’est sim­ ple... et efficace ! Marc Berthomieu Arcadie - Quatuor de flûtes E.M.I. Joseph Bodin de Boismortier 6 Concertos pour 5 flûtes Billaudot L’accord Joseph Bodin de Boismortier 6 Sonates pour 3 flûtes sans basse Schott « Qu’y a-t-il de plus faux qu’une flûte ? Patrice Bocquillon Territoris pour 3 flûtes Salabert Deux flûtes ! » s’écriait Mozart. (Du Jacques Castérède Flûtes en vacances Leduc moins lui attribue-t-on cette boutadè). G.-B. Chaudet Prélude et Jacasserie Billaudot Cependant, avant même les progrès de François Devienne Six duos Broetmans et V.P. la facture instrumentale qui nous ont C. Ditters vons Dittersdorf Cassatio in D (4 flûtes) Doblinger donné les flûtes sur lesquelles nous Anton Dvorak Gavotte pour 3 flûtes Zimmermann jouons, les instrumentistes des époques F.A. Hoffmeister Terzetto pour 3 flûtes Heinrichshofen précédentes (il y a trente ans et plus) C.H. Joubert Fuite de danses (4 flûtes) Martin jouaient juste. Il n’est, pour s’en convain­ C.H. Joubert Ouverture pour 4 débutants Billaudot cre, que d’écouter les enregistrements C.H. Joubert A la Relevée (4 flûtes) Combre qu’ils ont réalisés. C’est donc possible ! F. Kulhau Trois trios opus 13 Billaudot Au sein du pupitre, la manière de jouer F. Kulhau Quatuor en mi majeur Billaudot et le timbre en particulier, influent sur la Peule Maurice Suite pour quatuor de flûtes Billaudot perception de la justesse. Et il ne faut Patrice Mestral Auditif pour ensemble de flûtes Salabert pas oublier que certains jeunes instru­ Jean Meyer Castandelle pour 4 flûtes Billaudot i mentistes (et d’autres...) s’accordent W.A. Mozart Kleine Trios und Kanons Zimmermann d’une façon, et jouent.... d’une autre! J.J. Quantz Sonate en ré M pour 3 flûtes Billaudot L’accordeur électronique est une petite Jean-Philippe Rameau Deux pièces pour 3 flûtes Billandot merveille, il ne se trompe pas et fait A. Reicha Menuet op. 12 pour 4 flûtes Zimmermann gagner du temps. Faisons, malgré tout, A. Reicha Quatuor op. 19 Billaudot marcher une oreille très attentive, criti­ A. Reicha Sinfonico, quator Billaudot que, mais sans méchanceté pour le Tcherepnine Trio op. 59 M.P. Belaieff malheureux qui émet un la dièse... ou Tcherepnine Quatuor op. 60 M.P. Belaieff bémol ! B. Wystraete Trio pour flûtes Leduc

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4 ? chromatismes (pas forcément en entier, être de son apparente facilité d’émis­ grands centres. Ils sont dignes d’estime c’est assez long). . ; sion, de sa possible vélocité. Essayons et doivent être encouragés et suivis. Et Exemple : la majeur de garder la stabilité dans les traits rien ne saurait se substituer à la pédago­ gie vivante d’un professeur. ! K difficiles, de rendre la puissance d’un __ ûp.tfO O /T* C fo . . . rythme, sans édulcoration due au « gom­ Les progrès de la pratique instrumen­ mage » des figures rythmiques. (N’ou­ tale des musiciens amateurs sont cer­ i i blions pas que l'émission du grave ris­ tains. Chaque année, je suis stupéfait de u que d’être plus faible, plus floue... A voir ce à quoi on parvient sur la durée i travailler !) relativement courte d’un stage. A côté pour terminer par exemple d’œuvres traditionnelles, il existe de vé­ ritables chefs-d’œuvre pour grand or­ /O chestre d’harmonie. Que des instrumentistes de plus en plus nombreux soient à même d’inter­ A A A /V f A préter ce répertoire avec la qualité qu'il mérite, de le faire connaître et apprécier, i : Ê: est le but de tous ceux qui ont en J charges les sociétés d’harmonie. I: et ceci avec des nuances : Pour ma part, j’ai été très heureux ces a) f > p b) p < f c) pp < f > pp d) f > pp < f dernières années d’y apporter ma contri­ i Un bon exercice, si l’on est plusieurs, bution à cet effort. est la pose de sons en accords majeurs Et maintenant, et mineurs, O r\ O r> c£... fl. 1 A & tous au travail ! e ^ l ) Tü> fl. 2 i fl. 3 FETES D’AUTOIVr fl. 4 (majeur) O Fidèle à une î: : désormais O O O bien établie, le 5e ssement de t \ L‘ (3 • fj p Vf A ,^-il Paris invite ses ha •i et visiteurs à participer à ses d’automne jhü V'-S ^ 1987. Encouragée par xès rencon­ (mineur) Inutile de forcer dans les « forte » : le tré l'an dernier, la ai- .e du 5° s'est toujours avec des nuances : timbe de la flûte (et du piccolo a fortiori) efforcée d’offrir, poi> la septième édi­ passe très bien. On ne ferait que le tion de ces festivités automnales, un a) f > p b) p < f c) pp < f > pp d) f > pp dénaturer. programme particulièrement riche et i < f Attention aux rythmes en contre­ varié, qui devrait pouvoir répondre temps. Si l’on traîne, on alourdit l’ensem­ aux goûts personnels du plus large . Sur un accord donné on peut interver­ ble ; si l’on presse, c’est la course à public. tir les places, la première jouant la voix l’abîme. Légèreté et régularité... c’est Ainsi, les salons de la mairie ac­ 4, la quatrième et troisième, la troisième facile à dire ! cueilleront notamment une exposition : jouant la seconde et la seconde montant consacrée à Louis XVII — dont la à la première, chacun pouvant ainsi se destinée tragique fera par ailleurs situer différemment dans l’accord ; on La musique d’ensemble l'objet d’une conférence — dans le peut aussi, au milieu de l'exercice, faire cadre de laquelle seront présentés une unisson sur la tonique (grave et Avant les répétitions, ou lors de des objets et des documents inédits aiguë) de l’accord pour vérifier la jus­ séances prévues à cet effet, les flûtistes d’une grande rareté. tesse... trouveront profit à travailler, en s’écou­ Le nouveau Théâtre Mouffetard Cet exercice peut paraître un peu tant toujours, des œuvres pour ensem­ mettra à l’affiche une pièce d’Atoll fastidieux, mais les jeunes instrumen­ ble de flûtes. La plupart des éditeurs en Fugard, « Hello and Good Bye », et tistes que j’avais fait travailler ainsi pen­ présentent dans leur catalogue et, à côté proposera en outre un récital « musi­ :: dant trente à quarante-cinq minutes du­ des « classiques » (Reicha, Fürstenau, que et poésie », ainsi que diverses rant dix jours, avaient gagné en souffle, Kulhau) il en est de facture plus mo­ animations. en solidité des lèvres (le son baissait derne, où l'acuité auditive s'exercera sur La musique classique sera bien moins en fin de tenue ou dans les des harmonies plus insolites. Pourquoi entendu au rendez-vous, avec quatre « piani »). Ils s’écoutaient davantage, ce ne pas s’y risquer? On trouvera plus soirées qui lui seront spécialement i que l'on fait rarement seul, et rarement loin, à titre indicatif, une liste non réservées dans divers lieux presti­ quand on est mobilisé par les difficultés exhaustive et non contraignante de ces gieux de l’arrondissement. d’une partition d’harmonie. (Il faut souli­ œuvres. gner que les cuivres travaillent davan­ Enfin, le quai Saint-Bernard ac­ Ce tage selon cette méthode. Ecoutons-les, qui a été exposé était certainement cueillera comme les années précé­ connu de beaucoup de lecteurs. Qu’on y observons-les !) dents, un spectacle pyrotechnique, voit qu’un aide-mémoire amical, et l’inci­ « Feu d’artifice pour M. de Lully », qui tation à une pratique régulière et atten­ illuminera, pour un soir, les Fêtes Le rythme tive de ces quelques règles de... bon d’automne du 5°. sens musical. En rédigeant ces lignes, Du 3 septembre au 15 novembre, La flûte est un instrument qui j’ai pensé surtout aux jeunes musiciens allez découvrir le « cocktail » culturel « s’emballe » facilement, à cause peut- membres de petites sociétés, loin des proposé par les Fêtes d’automne.

14 CMF - N°* 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 Le 21 Juin 1987

VIe Concours International d’Interlaken

C'est l'Harmonie des Mines de Po­ : tv* tasse d'Alsace qui a enlevé brillam­ U?.. :r* m v . . ment le Prix d'Excellence au 6e Concours International de Musique d'Interlaken (Suisse) dans la catégorie supérieure, devant le grand Orchestre d'Harmonie de Fribourg en Brisgau qui défendait les couleurs de la RFA. C'est dans le magnifique décor du Casino Kursaal à l'acoustique excep­ tionnelle, que dix formations fortes de 60 à 85 musiciens se présentaient durant le week-end du 21 juin à un jury de quatre membres spécialistes des Musiques d'Harmonies. 1 L'Harmonie des Mines en concert En Hélvétie où les Orchestres à Vent comme les Chorales fleurissent dans chaque ville ou localité, la partie n'était pas gagnée d'avance pour les instrumentistes de l'Harmonie des Mines de Potasse d'Alsace qui, sous Le prix Maurice Ravel 1987 la ^guette d'Albert Zeh, professeur ..c. îi's du Conservatoire de Col- • ôrentèrent en soirée les deux à Henri Dutilleux . du concours The Hounds of Le prix international Maurice Ravel a pui du conseil général des Yvelines : Ouverture d'Alfred Reed et les été attribué pour 1987 au compositeur une aide départementale de 100 000 F a olovtsiennes du Prince Igor Henri Dutilleux. Le jury qui a désigné le été accordée cette année pour la réali­ ciro Sorodine. Ils interprétè- 8 avril dernier le lauréat de ce prix, créé sation d’une salle d’exposition. outre, dans le cadre du par la fondation Maurice Ravel, était Les précédents titulaires du prix inter­ uor cie Gala, l'Entrée solennelle présidé par M. Landowski. national Maurice Ravel ont été successi­ des '«evaliers de Saint-Jean, de Ri- Attribué à un musicien pour l’ensem­ vement Witold Lutoslawski, Benjamin Strauss et le Concerto pour Britten, Manuel Rosenthal, Gyôrgy Ligeti Saxophone Alto et Harmonie de Ro­ ble de son œuvre, le prix Maurice Ravel, d’un montant de 30 000 F, est décerné en 1984 et Maurice Ohana en 1986. nald Singe, où le soliste Marc Sieffert, Bien que ce prix soit en principe bis­ 1" Prix du Conservatoire National Su­ sous les auspices du conseil général des Yvelines et financé par lui. Dans le annuel, le conseil général des Yvelines a périeur de Paris, confirma ses dons de décidé, en cette année du cinquantième virtuose. cadre de cette action de mécénat, l’as­ semblée départementale entend pour­ anniversaire de la mort de Maurice Ra­ Mille auditeurs enthousiastes — et vel d’honorer la mémoire du composi­ même les membres du jury — applau­ suivre la mise en valeur du patrimoine culturel des Yvelines. Ravel qui est au­ teur en décernant le prix pour 1987. dirent longuement les musiciens de jourd’hui l’un des compositeurs les plus Le prix Maurice Ravel sera remis à France. joués dans le monde a longtemps vécu M. Henri Dutilleux par M. Paul-Louis Te- Le lendemain matin, l'Harmonie et a composé une partie importante de naillon, député président du conseil gé­ des Mines fut invitée à présenter un son œuvre à Montfort-l’Amaury. Son néral des Yvelines, lors d’une réception concert sur la grande terrasse du ancienne demeure y est devenue un qui se déroulera à l’hôtel du départe­ somptueux Palace de la Jungfrau, musée, qui bénéficie également de l’ap- ment des Yvelines en octobre 1987. aubade qui fut très appréciée par les nombreux musiciens et touristes. Henri Dutilleux Après le concours du meilleur défilé Compositeur français né à Angers des ballets, des symphonies : T• des sociétés confédérales dont la su­ en 1916, Henri Dutilleux consacre Symphonie (1951), avec laquelle il perbe Musique de la ville de Berne, la toute sa carrière à la musique. Il fait conquiert une renommée largement proclamation du Palmarès rassembla ses études musicales au conserva­ internationale que conforte sa pro­ à nouveau tous les participants de ce toire de Paris et obtient en 1938 le 1* duction ultérieure ; 2e Symphonie dite Concours International organisé ma­ grand prix de Rome. Après avoir été « Le Double », créée en 1959 ; les gistralement par le président Alber chef de chant à l’opéra, il dirige le Métaboles (1965) ; Tout un monde Luthi de la Confédération Suisse : cé­ service des créations musicales de lointain, concerto pour violoncelle et rémonie grandiose au cours de la­ l’ORTF jusqu’en 1963. Il enseigne la orchestre, commandé par M. Rostro- . quelle MM. Sieffert, président, et Zeh, composition (1961) à l’école normale povitch (1970) ; Ainsi la nuit, quatuor directeur de l'Harmonie étaient à de musique de Paris, qu’ensuite il à cordes, commande de la fondation l'honneur et prirent possession de la préside de 1969 à 1974. En 1970- Trompette d'Or et du magnifique Cris­ Koussevitski ; Trois strophes sur le 1971, il est professeur associé de nom de Sacher, pour violoncelle ; un tal de roche accompagnant le Prix composition musicale au conserva-. d'Excellence. concerto pour violon et orchestre etc. toire supérieur de musique de Paris. Henri Dutilleux a notamment reçu le La CISM était représentée par grand prix national de musique en MM. Alex Oggier, Hans Schaad et Jo­ L’œuvre d’Henri Dutilleux com­ 1967 et, en 1983, le prix mondial du seph Muller. prend des sonates instrumentales, disque.

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i 86e Assemblée Générale Le compte rendu de ce numéro est plus spécialement consacré aux interventions et débats d'ordre culturels. Nos lecteurs pourront y puiser des informations, des idées qui les intéresseront, et qui pourront lui être utiles.

M. Petit remercie Maître Jay et Je vais vous le présenter de la façon concertation, l’échange et d’avoir une donne la parole à M. Daniel Moreau, suivante : je vous dirai quelle est en gros politique commune er- oe : Ji concerne : Président du Conseil Supérieur de la la composition de cet organisme, quelle l’Education nationale la Culture pour Musique. est sa vocation, comment il travaille, ce qui est de la mue -.omme pour « Monsieur le Président, quels sont ses sujets de réflexion, vos problèmes artistic. Mesdames, quelles sont ses perspectives d’activités, Donc, la vocation (k e ' organisme, et Messieurs. le rôle de cet organisme, créé sur déci­ c’est la réflexion, la co . -.r ation, la pro­ Je voudrais tout d’abord vous remer­ sion du Premier ministre, du ministre de position. •I cier très chaleureusement de m’avoir la Culture, du ministre de l’Education invité à votre Congrès, non seulement nationale et, à l’époque, du secrétaire Deuxièmement, quels sont les mem­ bres du Conseil Supérieur de la Musi­ ; pour vous parler un peu des activités du d’Etat à la Communication. : Conseil Supérieur de la Musique, mais La vocation de cet organisme officiel, que. Vous avez, dans cet organisme, aussi et surtout pour recueillir vos obser­ c’est d’être un lieu de réflexion, de' des représentants des Ministères vations, vos pensées, autrement dit le concertation, de propositions, pour tous concernés : Education Nationale, I discours n’est pas à sens unique. Le les grands problèmes qui touchent aux Culture et Communication. Il y a égale­ plus important, c’est l’échange, une orientations de la vie musicale, de la ment des représentants des collectivités ! meilleure connaissance commune de politique musicale en France. territoriales, des maires de grandes .1 communes, des Présidents de Conseils l’ensemble des grands problèmes qui Le rôle du C.S.M. est aussi d’être un ! préoccupent les musiciens de ce pays et régionaux, de Conseils Généraux. Nous lieu où se retrouvent et se concertent les avons aussi des personnalités quali­ •I au-delà des musiciens, toute la popula­ représentants des différents ministères tion. fiées. Je vous en citerai trois : Jean- concernés directement ou indirectement Claude Casadessus, Chef d’Orchestre Il me revient de vous présenter un par les activités. de l’Orchestre National de Lille, lannis organisme relativement nouveau : le Dans ce Conseil, nous avons naturel­ Xenakis, Compositeur de renom, Mme Conseil Supérieur de la Musique qui a lement des représentants du ministère Anne Sylvestre, qui représente très di­ été créé par décision du Conseil des de l'Education nationale et des repré­ gnement la chanson française. Et puis, Ministres en février 1982, qui s’est mis sentants du ministère de la Culture et de naturellement, des représentants quali­ en place ensuite et qui s’est mis à la Communication car tout le monde sait, fiés de la plupart des grandes associa­ travailler. ici, qu’il est important de développer la tions qui ont une activité dans le do­ maine de la vie musicale française, re­ présentants de la vie musicale et profes­ sionnelle des musiciens, des chefs d’orchestres, des compositeurs, et des représentants syndicaux des ensei­ gnants, qu’il s’agisse d’enseignants de Conservatoires, d’Ecoles de Musique ou d’enseignants de l’Education nationale. Et enfin, nous avons des représentants de la vie associative, dont la Confédéra­ tion Musicale de France. Que faisons-nous au sein de cet orga­ nisme ? Nous étudions les grands pro­ blèmes qui se posent à notre pays pour le développement de la vie musicale, soit de notre propre initiative, soit parce De gauche à droite : MM. Camille Roy. Daniel Moreau et Maurice Gevaudan. que les pouvoirs publics ou organismes

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i • officiels nous demandent d’y réfléchir et de donner un avis sur un sujet donné. Quels sont les grands problèmes que nous avons traités au C.S.M. ? Je dois vous dire que j’ai tenu personnellement à ce que l’acte de naissance officiel du C.S.M. soit la délibération et l’adoption d’un avis sur un sujet qui me semble capital : c’est celui de l’Education musi­ cale dans l’enseignement de l'école ma­ ternelle à l’université. Nous savons, les uns et les autres, qu’un projet de loi est actuellement en préparation sur ce sujet. J’espère vivement que ce projet de loi, d’une part sera assez contraignant pour les pouvoirs publics, d'autre part sera voté par le Parlement au cours de la session qui s’amorce. Le C.S.M. est donc né en produisant un avis sur l’Education musicale dans l’enseignement général de l’école mater­ nelle à l'université. Nous avons abordé également d’au­ Serge Lancen. tres questions qui nous paraissent im­ portantes pour l’essor de la vie musicale où la loi de Décentralisation qui a trans­ pour relancer davantage que par le en France, en particulier nous avons féré les pouvoirs de décision en la ma­ passé la diffusion de la musique vivante. exprimé un avis sur la situation de la tière aux Conseils Régionaux. Nous Au sujet des compositeurs de musi­ musique sur les chaînes de télévision et avons traité la situation de l’Art Lyrique que, nous avons émis un avis sur l’inser­ r i. js stations de radio. Je n’épiloguerai en France. tion du compositeur dans la vie musicale psn longuement sur le sujet. Je dois Quelques mots maintenant pour vous française. vo ; u<> j que l’analyse de la situation faire connaître les thèmes sur lesquels Je dois ajouter qu’il est probable que qu. : :■ faite par le C.S.M. n’était pas notre réflexion a été engagée depuis la prochaine assemblée plénière du vo'..- or.optimiste et j’ajoute qu’il y a quelques mois. Nous avons sur le métier C.S.M. ne se tienne pas sur un sujet lieu d û:: : très préoccupé par le sort qui un projet d’avis qui sera soumis à l’As­ bien précis, mais qu’elle se réunisse esv fait à la Musique sur les stations de semblée plénière qui concerne le rôle du pour analyser la situation plus générale radio et surtout sur les chaînes de télévi­ mouvement associatif dans le dévelop­ de la vie musicale française. sion qui ne reflètent en aucune manière pement et l’avenir de la vie musicale en Ma conclusion : le C.S.M. n’a pas la vie musicale française telle qu’elle France. Il nous a semblé qu’il s’agissait encore atteint sa majorité. Nous avons existe dans l’ensemble du pays et là d’un point capital qui ne devait pas commencé vraiment à travailler avec j’ajoute dans la France profonde. On ne échappé aux réflexions du C.S.M. quelques petits moyens à partir de 1984. peut pas avoir une idée de la richesse de Autre sujet : la facture instrumentale Nous n’avons pas encore atteint la vi­ la vie musicale en France si on regarde française. Vous ne nierez pas que pour tesse de croisière. la télévision française et, par consé­ beaucoup d’instruments vendus, la plu­ Je souhaite un très grand succès à quent, nous nous sommes donc préoc­ part sont des instruments étrangers. cupés de cette question. votre Congrès et un grand succès à Nous traitons de ce problème. C’est M. toutes les activités de la C.M.F. qui est Nous avons fait un certain nombre de Bernard Maillot, Président de la Cham­ un des piliers de la vie musicale fran­ propositions. Sur le thème, nous venons bre Syndicale de la Facture Instrumen­ çaise. d’organiser, dans le cadre de l’exposi­ tale qui est chargé de préparer ce Rap­ Je vous remercie. » tion du Salon Musicora, un colloque sur port. la Musique à la Télévision qui a été suivi Nous avons également un autre avis M. Petit remercie vivement M. Mo­ par un certain nombre de profession­ en préparation qui concerne les moyens reau et donne la parole aux Congres­ nels, colloque au cours duquel nous susceptibles de faciliter le développe­ sistes pour les diverses interventions. sommes revenus sur le sujet, et j’ajoute­ ment de la Musique vivante, en opposi­ M. Hurier (Région Centre) Nous rai pour terminer sur ce point, nous tion à la musique enregistrée. Nous sommes intervenus au nom de la Fédé­ avons bien l’intention de continuer cette considérons que si la musique vivante ration Musicale de la Région Centre sur action pour que notre télévision publique s’affaiblit un tant soit peu, c’est toute la le problème ô combien important de ou privée reflète vraiment la vie musicale vie musicale qui risque de se trouver en l’éducation musicale et, aujourd’hui, française, soit un outil de promotion de danger. Nous sommes préoccupés par nous voudrions revenir sur un point, nos créateurs passés et d’aujourd’hui, les difficultés que rencontrent les festi­ celui de la complexité des Examens de un outil de promotion de nos artistes de vals de musique dite classique ou d’au­ haut niveau et artistes amateurs qui Fin d’année. Le nombre important tres formes d’expression musicale. Nous d’épreuves (8 à partir de Préparatoire I) constituent la base de toute la vie musi­ sommes préoccupés par les problèmes demande la participation de nombreux cale sans laquelle il n’y aurait pas de vie que rencontrent un certain nombre musicale en France. membres de Jurys qui prêtent leur d’orchestres symphoniques, qu’il concours bénévolement pendant plus Nous continuons donc notre action s'agisse de professionnels parisiens ou d’un week-end ; nous pensons en parti­ pour que la télévision fasse mieux con­ régionaux, *dont les crédits de fonction­ culier aux accompagnateurs que nous naître tout ce qui existe. nement diminuent d’année en année. recrutons avec peine, mais qui sont Nous avons abordé d’autres points : Nous portons toute notre attention à absolument indispensables ppur assurer l’enseignement musical spécialisé. Un cette situation et nous espérons propo­ le sérieux de ces examens. Le remède certain nombre de problèmes se posent ser un certain nombre de dispositions serait d’alléger le nombre d’épreuves f

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M. Moreau Je vais vous donner mon opinion personnelle et celle du C.S.M. Nous avons, au C.S.M., mis l’accent sur ce problème capital de l’enseignement 1 primaire. A l’école maternelle, des ef­ forts de sensibilisation musicale des i tout-petits sont faits. Mais malheureuse­ i\ ment, à l’école élémentaire, dans la il majorité des cas, c’est le « trou noir ». : i Ensuite, lorsque les enfants passent dans le secondaire, les professeurs d’éducation musicale sont pratiquement obligés de reprendre les choses du dé­ but, alors que ce n’est ni leurs fonctions, : ni leurs rôles. Tout le drame de l’éduca­ ’ tion musicale se situe à ce niveau. Il n’y ; a pas dans le primaire l’éducation musi­ cale que l’on pourrait souhaiter. C’est pourquoi le C.S.M. a fortement mis l’ac­ : cent sur la priorité absolue à donner à : l’enseignement musical au niveau élé- t— mentaire. Mais, on ne pourra pas résou­ dre ce problème en quelques années. Ida Gotkovski et Maurice Gevaudan. C’est une entreprise qui prendra au ; d'éducation musicale. Plusieurs solu­ moins une vingtaine d'années à condi­ que plus on s’élève dans la hiérarchie tion d’avoir la volonté politique de déve­ tions pourraient être envisagées : pre­ d’éducation musicale, plus on se décon­ mièrement, diminuer le nombre lopper les enseigne *.-,e-ïs artistiques necte de la base. L’homogénéité me dont la musique à IY : d’épreuves, mais lesquelles ? Deuxiè­ semble nécessaire car nous risquons ï mement, ne prévoir un examen qu’un d’aller à l’encontre des objectifs de la Une Loi est actue: *:t en chantier degré sur deux. Cette solution aurait C.M.F. La deuxième réflexion concerne sur ce projet. Pour q. oit efficace, il : pour conséquence qu’un élève poursui­ les batteries-fanfares. Dans notre sec­ faudra que le Mini:; îe l’Education vant une scolarité normale, ne passerait teur, nous en connaissons un certain Nationale dispose c r-yens néces- un examen que tous les 2 ans. Pourrait nombre —jeunes et moins jeunes — saires à la réalisation atte politique : alors être créé, un examen interne à appartenant à ces Batteries-Fanfares moyens financiers, ns ;s en person­ chaque école de musique ou société qui sont d’un milieu social qui n'est pas nel qualifié. Les soii. ens préconisées musicale. Troisième solution : chaque obligatoirement le même que celui dont ont été les suivantes . développer année, un mois avant le début des sont issus les musiciens d’harmonie. Je l’enseignement musical dans les Ecoles examens chaque fédération retiendrait pense que vouloir trop leur demander en Normales, aider les instituteurs à déve­ lopper l’enseignement musical en met­ ïj certaines épreuves prises dans le pro­ leur assurant une formation du même gramme C.M.F. type que celle des harmonies risque de tant à leur disposition des Conseillers poser certains problèmes. » Pédagogiques parfaitement spécialisés Les deux dernières solutions ont pour pour les aider à réaliser leur mission. : avantage de ne pas mutiler le pro­ M. Petit Je voudrais préciser quel­ J’espère que la Loi qui sera votée préco­ gramme C.M.F. car toutes les disciplines ques points. Je pense qu’il n’est pas nisera la multiplication de ces Conseil­ pourraient être enseignées en cours possible de multiplier le nombre d'année lers Pédagogiques. D’autre part, il fau- d’année. L’allègement des examens fé­ de formation musicale. déraux auraient d’heureuses consé­ Beaucoup de Régions organisent des quences : amélioration des conditions Stages de recyclage pour les ensei­ de passages des élèves, meilleure utili­ gnants qui sont très efficaces. . sation de membres de jurys compétents. En ce qui concerne les Batteries- L’accompagnement au piano des Fanfares, nous y reviendrons tout à Epreuves vocales et instrumentales l’heure. donneraient à l’examen le caractère mu­ i sical et artistique qui fait défaut actuelle­ M. Guillet (Fédération du Centre) ment. C’est l’honneur et le sérieux de la Monsieur le Président du Conseil Supé­ C.M.F. et de nos Fédérations qui est en rieur de la Musique, je voudrais vous jeu. » poser une question sur la Musique à l’Ecole. Le problème ne se situe-t-il pas Maître jay « Je voudrais simplement pas au niveau de l’Ecole Elémentaire ? dire qu'il ne faut pas diminuer le nombe En effet, la plupart des instituteurs ne d’épreuves, mais simplement alléger et sont pas musiciens. Il y a quelques clarifier certaines épreuves. Si nous années, à un Congrès, j’avais fait la avons multiplié les épreuves, c’est uni­ proposition suivante : ne pourrait-on quement pour contrôler tout l’enseigne­ pas, dans une Ecole Normale, donner ment dispensé dans l’année. » une spécialisation musicale au tiers André Ricq (Limousin) « Je voudrais d’une promotion, une spécialisation faire part de deux réflexions : tout « arts plastiques » au second tiers et d’abord une concernant les programmes une spécialisation sportive au troisième de formation musicale. Je sais que nous tiers. Ce projet semblait avoir recueilli avons affaire à des spécialistes et leur l’assentiment des personnalités du travail est certainement fait dans monde musical présentes mais il n’y a M. Daniel Moreau répond aux questions de la d’excellentes conditions, mais je crains pas eu de suite. Qu’en pensez-vous ? salle.

18 CMF - N°* 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 i dra avoir recours, de plus en plus sou­ été maintenu nous n’aurions pas connu l’après-midi, comme cela se passe aux vent, à des intervenants extérieurs quali­ cette baisse de niveau. U.S.A., en Angleterre, en R.F.A. En fiés pour ce genre d’interventions. De­ effet, lorsque nous avons six ou sept puis quelques années, ont été mis en Réponse de Maître Jay. Nous avons rencontré en fait plus d’adhésions pour heures de cours dans la journée, le soir, place des centres de formation pour il est très difficile de travailler. Seconde favoriser l’insertion et le travail de ces la suppression du degré pré-supérieur que pour son maintien. Le pré-supérieur question : la diffusion sur les radios et intervenants extérieurs dans un contexte télévisions. J’ai suivi très attentivement scolaire et pédagogique. Ce sont des suppose beaucoup de complications : trouver des morceaux pour ce degré qui la « rigolade » concernant les chaînes centres d’adaptation à la pratique péda­ se distinguent des morceaux du supé­ attribuées à Pierre, à Paul, à Robert, à gogique. En résumé, la solution à tous rieur. A force d’ajouter des degrés, la Jacques. Devant cette situation, le ces problèmes est « de faire feu de tous durée d’étude des élèves va être intermi­ C.S.M. va-t-il intervenir pour qu'il y ait bois », d’utiliser toutes les ressources nable. Tout dépend du travail de l’élève. une émission consacrée à la Musique pour l’enseignement musical. En multipliant les examens et les an­ d’Harmonie en France. Troisième ques-.-. Soyez assurés que le C.S.M. est nées, le rythme finit par être trop lent. tion : l'enseignement spécialisé : que comptent faire le C.S.M. et la C.M.F. extrêmement attentif à ce problème, et M. Petit. M. Faillenot, votre souhait qu’il le restera encore après l’adoption avec cet enseignement spécialisé alors sera présenté en Commission avant les que les Subventions diminuent de plus de la Loi. Nous veillerons et agirons pour grandes vacances. que ce problème soit effectivement ré­ au niveau du Ministère et que le nou­ solu. M. Chappe (Bouhes-du-Rhône). Au veau texte sur le Statut des Directeurs sujet des épreuves d’examens en For­ Ceci étant, depuis vingt ans, les est particulièrement assassin à notre mation Musicale, je voudrais dire qu’il y égard. choses ont quand même évolué, ne a une chose qui me semble manquer de serait-ce qu’au plan des mentalités. logique : la place des épreuves change Vous avez parlé du 1 % du budget Un intervenant. Je voudrais évoquer d’après le degré. Pour ma fédération, j'ai national pour la Culture. Un Ministre un thème dont on commence à parler : mis la théorie en épreuve n° 4 pour tous nous a dit récemment : « Nous ferons le Mécénat. J'ai le sentiment que la les degrés. tout ce qu’il faut pour arriver à 1 % ».J’ai Musique en est un peu exclue. Ne serait- M. Petit. C’est effectivement un détail noté que 450 milliards de francs étaient il po a possible que le C.S.M. prenne ce que l’on peut rectifier facilement. C’est consacrés à la Loi-Programme sur la 30 charge et donne le mode logique. Défense. Je dirai tout simplement que la ;

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' : pour rendre possible l’Education Musi­ trements de nos Sociétés lui soient progression des Sociétés Musicales ru­ cale à l’Ecole et les activités musicales adressés afin de les diffuser pendant rales : les jeunes ne peuvent apprendre extra-scolaire. Ce problème n’a pas été ces émissions. que les instruments pratiqués au sein de négligé dans l’avis donné par le C.S.M. Nous même, nous lancerons une en­ leur Société et les pupitres vides ne I En ce qui concerne la présence de la quête auprès de nos Sociétés pour seront jamais comblés... Dans les can­ Musique d'Harmonie à la radio et à la constituer à la Bibliothèque un fonds de tons qui n’ont pas de Société, ce sera ' télévision française. Ma réponse est très Y) disques et d’enregistrements. Je rap­ toujours le désert musical. Il y a là une claire. Le C.S.M. a demandé qu’une pelle que la Bibliothèque peut être ségrégation en matière d’éducation mu­ place beaucoup plus grande soit faite à consultée par tout le monde et je remer­ sicale. La quasi-totalité des crédits al­ i la Musique en général sur les chaînes de cie les Editeurs qui nous ont fait don de loués par les Pouvoirs Publics ne profi­ : télévision et à la radio. Nous nous bat­ tous les morceaux imposés dans nos tent qu’aux jeunes citadins. : tons pour que toutes les formes de Concours. Nous aurons également les ■ Pour remédier à cette injustice, il est l’expression musicale soient présentes ouvrages pédagogiques de Formation indispensable de créer un corps : sur les chaînes de télé et de radio. Je Musicale. Un de nos objectifs essentiels, d’instructeurs itinérants en milieu rural, dois dire que le C.S.M. compte en son c’est la pleine exploitation de notre Bi­ dans chaque département, qui travaille­ sein des représentants de toutes les bliothèque. J’y reviendrai dans le rait en collaboration avec les sociétés formes d’expression musicale. Par journal. musicales. Le moment est propice pour exemple, Pierre Marcel Ondher, spécia­ Je salue à présent l'arrivée de M. réaliser ce projet puisque les Pouvoirs liste éminent de la musique légère siège Gevaudan, Président de la F.N.U.C- Publics reconnaissent l'importance de \ au C.S.M. .M.U. Il prendra la parole pour évoquer l’Education artistique. Il est souhaitable Sur le plan de la coordination entre les relations entre l’Enseignement spé­ que la C.M.F. intervienne en ce sens afin l’enseignement spécialisé et la C.M.F., cialisé et la C.M.F. dont nous parlions que cesse l’incohérence actuelle en ma­ je dois dire que ce problème n’entre pas tout à l’heure. Je salue également l’arri­ tière d’éducation musicale. C’est le vœu dans le cadre des attributions du C.S.M. vée du Colonel Chopin, Directeur du des 6 Unions Départementales de la Nous ne pouvons que souhaiter que les Conservatoire Militaire de Rueil-Malmai- Fédération Régionale du Centre. relations s’améliorent entre l’enseigne­ son. C’est un collaborateur indispensa­ Maître jay. Vous savez que les Di­ ment musical spécialisé et la C.M.F. ble. Nous regroupons des Musiques Mi­ rections Régionales ;es Affaires Cultu­ Sur le dernier point, je partage à litaires, nos jeunes accomplissent sou­ relles conseillent !r. création d'Ecoles 100 % votre point de vue sur l’abandon vent leur Service National au sein de ces Intercommunales av as Professeurs de la culture. C’est parce que j’ai cette Formations. C’est une très bonne école itinérants. C’est la s . olution que l'on conviction que j’occupe les fonctions qui pour eux. puisse vous propos le moment. sont les miennes et que je me bats, que M. Guillemain (Région Centre). M. Pommery (P ). Je vous nous nous battons. Mon intervention concerne l’application présente un vœu enseignement M. Petit. Je voudrais ajouter quelque du programme C.M.F. d'Education Musi­ dans les Ecoles de . ies-Fanfares. chose en ce qui concerne la radio. M. cale dans les zones rurales. Dans nos Trop longtemps, les •'.nfaristes ont été Duthil, Directeur du C.E.N.A.M., inter­ communes rurales, le rôle de Formation mal considérés. Bier. souvent, ils étaient viendra tout à l’heure, qui est responsa: Musicale est dévolu à nos Sociétés employés comme appoint par les Har­ ble de l’émission : « Avis aux ama: Musicales contrairement à ce qui se monies pour leur permettre de défiler. teurs » qui passe sur France Musique passe dans les grands Centres urbains. On disait « la Musique » et « la Clique ». tous les lundis de 18 h à 19 h. Je l'ai Là, l’enseignement musical se transmet Les choses ont bien changé. D’abord, le rencontré récemment et nous souhai­ de génération en génération par des répertoire a beaucoup évolué grâce à tons que nos Sociétés Musicales partici­ musiciens bénévoles et dévoués mais des compositeurs de renom. Une Batte­ pent à cette émission. M. Duthil vous en qui n’ont pas reçu de formation spécifi­ rie-Fanfare complète est un véritable pariera et demandera que des enregis­ que. Cet état de fait ne favorise pas la Orchestre qui joue de véritables chefs d’œuvre. Défilés, cérémonies, d’accord, /1 mais aussi concerts. Les jeunes sont intéressés par ce renouveau parce qu’il satisfait leur tempérament généralement dynamique. Dès lors, se pose la ques­ tion d’un programme d’enseignement adapté faisant « table rase » de la rou­ tine et mettant les fanfaristes au niveau des autres musiciens tout en consen/ant leur caractère propre. Certaines épreuves d’examens fédéraux sont en­ core désuètes (par exemple une dictée rythmique avec des rondes). Le pro­ gramme d’enseignement actuel est trop étalé dans le temps et mal adapté aux ; nécessités du répertoire. En ce qui nous concerne, nous avons adopté un programme qui a porté ses fruits même s’il n’est pas parfait. C’est une base de référence pour une discus­ sion éventuelle. Il va de Débutant I au Brevet et se trouve annexé au Rapport que j’ai transmis. M. L. Levrangi (Rhône-Alpes). Je voudrais dire à M. Pommery que j’ap­ Le personnel du Bureau Administratif de la C.M.F. prouve ce qu’il vient de dire. Nous en

20 CMF - N» 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 étions arrivés à ces conclusions lors de taire, Brevet, Moyen et Supérieur, ce qui ristes et aux autres musiciens est une la dernière réunion de la sous-commis- limiterait le nombre d'années d’étude et preuve de méconnaissance totale de la sion des Batteries-Fanfares. Cette com­ donnerait les mêmes chances à ces spécialité des Batteries-Fanfares. Il mission avait émis le vœu que les Fanfa- instrumentistes. nous faut revenir au programme d’il y a ristes ne soient pas considérés comme M. Herbin (Champagne-Arden­ cinq ou six ans qui correspondait bien à des sous-musiciens et que leur pro­ ne). Je dirige une Batterie-Fanfare et nos besoins. gramme de travail ne soit pas réduit. Au une Ecole de Musique Municipale non contraire, leur programme devrait être le M. L. Levrangi. Je crois, Monsieur, moins modeste. Je ne suis pas tout à fait que vous voyez l’intérêt musical de la même que celui des autres musiciens. d’accord avec ce que je viens d’enten­ Sur le plan de l’instrument, six ou sept société. Moi, je vois l’intérêt de l’élève dre. Je pense que c’est une aberration qui est tout à fait différent. années d’étude sont amplement suffi­ d’apprendre à un Tambour ou à un santes pour atteindre le niveau supé­ Clairon deux Clés dès le début. Il faut M. Petit. Je viens de voir arriver M. rieur. A la prochaine réunion, nous al­ une formation spécifique dès le départ, Camille Roy que je salue. lons proposer une révision des appella­ et, au-delà du Brevet, on peut envisager Avant son intervention, M. Maurice tions des niveaux et de ne faire que les une formation complémentaire. Vouloir Gevaudan, Président de la FNUCMU, degrés Débutant. Préparatoire, Elémen­ donner la même formation aux fanfa- s’adresse aux Délégués.

M. Maurice Gevaudan

Président de la FNUCMU.

Monsieur le Président, de Musique doivent aller à la société M. Petit. Je vous remercie pour votre Mesdames, musicale. En revanche, la responsabilité intervention et votre invitation. La propo­ Messieurs, de l’enseignement revient naturellement sition que vous venez de faire va être Je vous remercie de m’avoir invité à au conservatoire ou à l’école de musi­ mise à l’étude dans la commission de votre congrès qui est toujours plein que, quelle que soit sa dimension. Je l’enseignement de la C.M.F. Je pense puisque vos soucis sont un peu crois que c’est un principe de base que que nous arriverons à un excellent résul­ les nous devons adopter pour avancer dans tat. Il est indispensable que nous par­ ïvions évoqué, ces dernières notre collaboration. lions tous le même langage. Tous nos .. :a possibilité de collaborer, puis- Une chose nous inquiète depuis ces élèves y gagneront. ïédérons tous deux des écoles dernières années : c’est la création de Je voudrais maintenant remercier M. n û • ; :que et que nous nous occupons nouvelles structures plus ou moins para- Camille Roy pour l’amitié qu’il nous fait j'o; v: ;;iement musical. L’identité administratives. Je me demande si, tous les ans de venir à notre congrès. Je d:éîi;i Esprit sur les structures associa­ avant de lancer ces nouvelles associa­ le remercie également pour tous les tives devrait être, à mon sens la base de tions, il y a eu concertation avec les contacts très aimables qu’il nous, ac­ toute entente mutuelle. grandes fédérations qui ont fait la preuve corde tout au long de l’année. C’est un de leurs capacités et de la qualité de leur grand ami de la C.M.F. Plus encore que nous, vous êtes une grande fédération de ce pays, et pres­ action. On assiste ainsi dans le domaine M. Camille Roy. que l’une des seules qui mettent vrai­ de la musique et de l’enseignement à Monsieur le Président, ment en pratique l’esprit associatif, de des doublons... Mesdames, Messieurs. par la nature et la qualité de vos adhé­ Je vais me permettre de vous faire Tout d’abord, je dois vous dire que M. rents. Il y a beaucoup d’associations en une proposition. Puisque nous travail­ Marc Bleuse, Directeur de la Musique et France, à tous les échelons, mais il faut lons sur le même terrain, ne pourrait-on de la Danse, m’a prié de vous transmet­ reconnaître que beaucoup d'entre elles pas imaginer des actions parallèles ? tre son amitié personnelle et l’intérêt qu’il sont des entrepreneurs de spectacle. Pour tenter de concrétiser cela, je vous porte à votre travail musical, pédagogi­ La Fédération que je représente pos­ propose d’installer une commission per­ que, culturel. Il en connaît l’importance. sède une structure assez difficile à cer­ manente C.M.F.-F.N.U.C.M.U., compo­ Je voudrais évoquer la mémoire très ner puisqu'elle est à la fois par ses sée de six personnes... deux personnes chère de Mme Burelli. Cette grande statuts et la nature de ses composants au titre de la C.M.F., deux personnes au juridiques, une association, et une fédé­ titre de la F.N.U.C.M.U., et deux per­ ration de collectivités locales. A cet sonnes appartenant aux deux associa­ égard, il faut rappeler l’importance de tions. Cette commission pourrait étudier l’activité des communes sur le plan de la les possibilités de concertation et d’unifi­ diffusion, de la promotion, de l’enseigne­ cation de nos programmes. Une telle ment. commission pourrait, en ne se fixant pas i L’activité de base de la F.N.U.C.M.U. d’échéances trop rapides, parvenir sinon est l’enseignement. En revanche, votre à un programme commun, du moins à image de marque est constituée par la des directions communes dans notre pratique de la musique par les amateurs. démarche pédagogique. \ Une collectivité quelle qu’elle soit - pe­ Je vous fais cette proposition afin que tite commune, grande ville - qui dispose nous puissions y réfléchir. d’une école de musique à l’échelle de sa Je teminerais simplement en vous structure administrative, n’a souvent pas souhaitant un bon congrès et je vous la possibilité d’entretenir des ensembles invite cordialement à notre congrès qui instrumentaux. aura lieu le 10 novembre 1987 au Sénat Et il est évident qu’au niveau de la et dont le titre sera : « Information, collectivité locale les élèves de l’Ecole concertation, et communication ».

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! d’une Ecole Nationale ou d’un C.N.R. C’est un travail qui est tout à fait possible et qui est appliqué actuellement en Cha­ . rente. Il y aussi l’exemple du travail de notre ami Robert Combaz en Savoie. C’est un travail qui prend ses points d’appui sur l'Ecole Nationale du Département et qui a abouti à la création d’un réseau d’Ecoles Rurales de Musique dans les - hautes vallées. Cela a donné lieu à une floraison de pratiques d’amateurs tout à fait impressionnante. Sur le plan de l’action culturelle, je pense que cette réalisation est la plus convaincante. D’autres secteurs se sont intéressés ■A d’une façon spécifique au problème du patrimoine. Je pense à la Région Tou­ lousaine qui a fait des recherches sur le passé saint-simonien de la Région. Je pense également au travail énorme qui a été fait en Haute-Savoie, travail de col­ lectage qui a abouti à des enregistre­ MM. Guy Messonnier et Georges Galinier président au scrutin. ments tout à fait passionnants. Ce travail personnalité a marqué votre mouvement concerne la dotation d’Etat de nous donne un véritable visage de ce r par un dévouement sans borne, une 639 000 francs pour l’année 1986. Cette qu'était la vie des sociétés musicales en grande intelligence. Elle a droit à tous année, ce budget va être en progression Haute-Savoie en 1900. C'est un travail nos hommages. Au fil de notre collabo­ puisqu’on va arriver à 926 000 francs et absolument passion/' ration, elle était devenue une véritable ces crédits qui sont exclusivement de J’ai énuméré les grandes lignes. La amie pour nous. Nous avons perdu quel­ formation ne sont pas prélevés sur les floraison de tous ces s n’est pas un 1 I qu’un d’extraordinaire. Au-delà de cette Crédits déconcentrés. hasard. Ce n’est pr­ uit d'une vo- grande perte, la C.M.F. demeure. Je voudrais évoquer les différents iorité administrative .ninistérielle ; Je vais essayer de tenter de parler types de formation qui ont été mis en c’est plutôt le fruit c •'contre entre des problèmes de Formation. Vous sa­ place. Vous allez voir que les trois lignes un besoin social et c, d’une aide et vez que la question des enseignements de forces que j’évoquais au début de d’une action officielle ■: . agit donc d’un artistiques est au premier plan des mon intervention, c’est-à-dire l’aide au mouvement en prof-. ur. En ce do­ préoccupations du Ministère de la progrès musical, la recherche de la qua­ maine, nous somm > dans la bonne H Culture actuellement. lité et la recherche de l’auto-formation, voie mais nous ne sommes pas encore arrivés au but. : Le rôle d’un Ministère de la Culture, sont présentes à tous les degrés. Mais d'une Direction de la Musique, c’est de les moyens employés par chaque région Je voudrais noter, dans cet effort de travailler au progrès de la vie culturelle, diffèrent. formation, l'enthousiasme que nous ' Je dirais que les choix sont caracté­ pouvons rencontrer. Par contre, on ren­ • : musicale, artistique du pays, notre ob­ jectif est l’incitation qualitative. risés par les circonstances, les besoins, contre aussi des attitudes passéistes et le contexte de chaque région. Il y a un timorées. Il y a quelquefois des blocages : Cette année, il faudrait concentrer premier type qui consiste en un système qu’on ne peut pas dissimuler. notre intérêt sur le problème de la forma- de Stages avec un encadrement de haut tion. Je voudrais faire une analyse de ce niveau et qui aboutit à la création d’une que j’appelle le passéisme. La C.M.F. A l’heure de la Décentralisation, nous Harmonie de jeunes, Harmonie pilote. représente, à l’heure actuelle, un passé i avions souligné qu’il était important que C’est le type d’action qui se passe dans qui est un élément très important. En puissent se développer des instances de la Région du Nord. Assez curieusement, effet, ses réalisations ont une valeur i Formation sur le terrain même, dans ce type d’expérience semble vouloir être quasi patrimoniale. L’action qui a été chacune des Régions. reprise dans le département de la menée en Haute-Saône en est un f Dans ce contexte, la C.M.F. a eu un Meuse. exemple. rôle important à jouer. Des initiatives se Un autre type, opposé à celui-là, est le sont fait jour dans différentes Régions. Lorsque le passé est considéré travail de base s’adressant aux Chefs de comme une valeur historique et de patri­ (Par exemple, en Alsace, en Haute- Sociétés et aux Sociétés elles-mêmes moine, cela est positif, mais, par contre, Saône, en Basse-Normandie). Il y a par la solution d’un formateur itinérant se raccrocher désespérément à des deux Harmonies-Ecoles en cours, une spécialisé. C’est ce qui se passe en structures dépassées à cause de la en Charente et une en Charente-Mari­ Alsace où, après un concours très diffi­ crainte d’on ne sait quoi... est une atti­ time. Il y a aussi le cas exemplaire de la cile, M. Marchai a été désigné pour faire tude stérile. Tout le problème réside à ce Savoie, mais aussi la Bretagne, Midi- ce travail. M. Marchai se déplace d’une niveau. Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais qui a Société à l’autre et il collabore avec les créé un Orchestre Junior de très haut Chefs de Pupitre, avec les musiciens, Cependant, ces petits blocages sont niveau. Des projets sont en cours de amis toujours en symbiose avec le Chef assez exceptionnels dans le paysage réalisation en Lorraine et en Provence- de la Société car, en aucun cas, ce type que je viens de parcourir brièvement Côte d’Azur. de formation ne peut aboutir à une pour vous. Le besoin de Formation est donc de substitution du Formateur au Chef de la En effet, globalement, tout ce travail plus en plus important ; cela correspond Société. Dans ce cas, ce serait un travail représente quelque chose d’extrême­ à des réalisations mais également à des sans lendemain. ment positif et important. budgets. Les Régions que j’ai citées Un autre type peut être la formation de Pour terminer, je voudrais dire que représentaient un budget en ce qui Chefs de Pupitre faite par des cadres nous continuerons les efforts entrepris

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avec la C.M.F. dans le cadre des com­ vront être mentionnées sur le livret Ces modifications sont adoptées par mandes-missions, c’est-à-dire la mise à confédéral d'identité ». l’Assemblée. la disposition de Compositeurs pour les Voici ce que je vous propose d’ajou­ M. Petit remercie MM. Relin et Sociétés Musicales. Dans ce contexte, ter, avec l’accord des membres de la Trémine et donne la parole à M. Alex les Compositeurs viennent travailler commission des concours : « Pour se Duthll, Directeur du C.E.N.A.M. Il avec les Sociétés pour composer des faire classer par leur fédération, les le remercie pour la présence de C.E- œuvres réalisées, adaptées à ces So­ formations devront interpréter deux oeu­ .N.A.M. à l’exposition du ciétés. C’est ainsi que, cette année, M. vres choisies dans les listes établies par Congrès. A. Mouret va composer une nouvelle la Confédération Musicale de France. M. Duthil. Je suis heureux de venir œuvre pour la ville de Nancy. L’origina­ Pour se faire classer dans un concours, lité de ce projet consiste en la réunion de saluer vos travaux, comme je l’ai fait l’an les formations devront prendre une op­ dernier. Je voudrais vous dire combien, l’Harmonie civile et de l’Harmonie Mili­ tion préalable et interpréter l'oeuvre im­ pour nous, la C.M.F. représente un sec­ taire de la ville. Cette conjonction sem­ posée de l'année en cours dans la teur essentiel de la Pratique Musicale ble tout à fait passionnante. division choisie ainsi qu'une deuxième amateur en France. Je voudrais vous L’œuvre de M. Dienet a été créée cet oeuvre prise dans la liste établie par la faire part des actions menées par le hiver dans les Alpes-Maritimes. Enfin, je Confédération Musicale de France cor­ CENAM qui vous intéresseront plus par­ vous rappelle le travail de Jean-Louis respondant au même niveau. Dans le ticulièrement et seront à votre service. Il Chautemps en Région Parisienne dont cas où le jury ne pourrait confirmer cette ne faut pas oublier que le CENAM est au on peut attendre beaucoup. En effet, option, il procéderait au classement de service des acteurs de la vie musicale Jean-Louis Chautemps est un grand cette formation dans une division infé­ française. Notre marge d’action nous homme de Jazz et de Musique Contem­ rieure. Le classement obtenu dans un permet de répondre aux besoins des poraine qui s’est mis au service de la concours ne pourra faire l’objet d'aucune grandes Associations musicales fran­ cause de la Pratique des Amateurs et de récompense. Il devra néanmoins figurer çaises. Dans ce contexte, je serai ravi de la grande cause des Orchestres à Vent. au palmarès du concours. « Voilà ce que recueillir vos suggestions sur les actions Voilà ce que je voulais dire aujour­ nous vous proposons. Je vous conseille­ que nous pourrions mener dans votre d'hui. Je vous remercie. rais de faire classer d’abord vos sociétés secteur. Petiî. M. Roy, nous vous remer­ dans les fédérations et ensuite, de parti­ Il y a deux choses sur lesquelles je cions. ' us avons effectivement la ciper aux concours. Mais, il y a des voudrais insister en ce qui concerne les ' - : <é de faire avancer les fédérations qui préfèrent classer leurs actions déjà mises en chantier : nos 'ais passer la parole à M. sociétés à l’occasion des concours. publications pourront vous intéresser, L’avenant à l’article 12 est adopté par rv a lecture de l’avenant au notamment celles qui concerne les Har­ m as Concours, concernant l’Assemblée. monies et Fanfares, mais aussi les an­ te .Fanfares. Pour les Batteries-Fanfares, je donne nales du Certificat d’Aptitude et du Di­ Mes chers collègues, la parole à M. André Tremine. plôme d’Etat qui pourront rendre de M. Trémine. Voici les modifications : grands services aux adhérents de la ■'iÜ \, r ès de l’année dernière, nous C.M.F., et surtout à ceux qui se desti­ av -O:' : adopté le Règlement des pour les Formations B : Trompettes de Concours. Pendant l’année, on a cons­ Cavalerie, Trompettes alto, Trompettes nent à une carrière dans l’enseignement taté quelques petites lacunes en ce qui cor, Trompettes Basses, Trompettes de la Musique. Pour ceux de vos socié­ concerne l’article 12 : « EPREUVES DE contrebasse, Percussions, instruments taires qui ont envie de concilier leur CLASSEMENT ». J’ai fait paraître dans d’Harmonie tolérés, basses et contre­ passion de la Musique avec leurs acti­ le journal de novembre-décembre un basses à pistons, ou assimilés et pour la vités professionnelles, nous venons petit encart pour spécifier les épreuves à Formation C : Clairons, Clairons Basse d’éditer un guide des métiers de la préparer pour les classements. Mais à la et Contrebasse, Trompettes de Cavale­ Musique, réactualisé. réflexion, avec nos amis de la commis­ ries, Trompettes Alto, Trompettes Nous venons aussi de publier le guide sion des concours, nous avons pensé Basses, Trompettes Cor, Basse, Contre­ des Stages Musique et Danse de cet qu’il fallait deux sortes épreuves : les basse à pistons ou assimilés, plus les été. épreuves pour les classements qui sont Percussions. Ces modifications seront applicables au 1e1 janvier 1988 Dans nos projets de publications, il y a éffectués directement par les fédéra­ la coédition du CENAM et des Editions tions et qui ne sont valables qu’une Aubier (distribuée par les Presses Uni­ année et qui doivent être confirmés dans versitaires de France) de l’ouvrage d’un un concours officiel, et les épreuves de chercheur et journaliste, Philippe Gum- classement qui sont opérées à l’occa­ sion d’un concours. Pour que les choses plowicz, sur l’histoire de ce mouvement soient claires, je vais vous présenter cet orphéonique en France du début du amendement à l’article 12. Pour bien XlXsiècle à nos jours. Je crois que c’est comprendre, je vais relire entièrement la première fois que l’on va disposer d’un l’article 12, et à la suite, je lirai l’amende­ ouvrage à caractère scientifique sur ment qui compléterait cet article. Voici l’histoire du mouvement musical ama­ l’article 12 : « Epreuves de classement » teur en France. A ce titre, il est extrême­ « Les formations ayant perdu leur clas­ ment important que ce document voit le sement en application des articles 11, jour. Vous en serez largement informé deuxième alinéa, ou 26, les formations par la presse et la revue C.M.F. Ce livre n’ayant jamais concouru et celles sou­ considérable verra le jour avant l’été. haitant modifier le classement auquel M. Camille Roy. Ayant eu le privilège elles appartiennent devront avant de se de lire le manuscrit de ce livre, je tiens à présenter à un concours dans l'année vous signaler qu’il est d’un style extrê­ qui suivra la date de ce classement, soit mement agréable. L’histoire des or­ participer à un concours et si faire clas­ phéons y est traitée comme une vérita­ ser. Le classement obtenu dans un ble odyssée. C’est vraiment un ouvrage concours aura une validité de quatre remarquable. ans. Les épreuves de classement de­ M. André Tremine. M. Alex Dutilh. En ce qui concerne ^

CMF - N« - JUILLET-AOUT 1987 23 . ■ cales (catholique, protestante, ortho­ ». doxe) axer sa participation sur les musi­ ques liturgiques. Tous les orgues utilisa­ bles seront joués. D’autre part, la coordination entre les actions de toutes les Formations en France pourra permettre un plus grand impact au niveau médiatrique. Par exemple, les chaînes de télévision pour­ raient faire savoir à 13 heures que des milliers de musiciens jouent ensemble, à la même heure, sur tout le territoire. i Nous espérons que la Fête de la Musi­ que 1987, avec le soleil si possible, soit un véritable succès. M. Petit: Je vous remercie, M. Du- tilh. Je donne la parole à M. Jean- Luc Jungbluth, Directeur de Musique et Culture, à Strasbourg. M. Jungbluth. Monsieur le Président, chers amis, je voudrais vous remercier de m’avoir convier à votre Congrès, el vous dire le Alex Dutilh, directeur du CENAM, et Florence Berthelot, chargée de la Fête de la Musique. plaisir que j’ai de me retrouver au milieu de ma famille, celle d^s Musiciens. Je les Cahiers du CENAM, celui du mois de s’appelle l’AFREUBO, la Batterie-Fan­ voudrais rendre homn . Mme Burelli juin traite de ceux qui sont souvent vos fare de St Brieux, l’Harmonie-Ecole du en rappelant la dis; 1 • dont elle partenaires, les écoles de musique, Nord-Pas-de-Calais, l’Harmonie faisait preuve avec le: musiciens agrées, non-agrées, municipales, pri­ d’Antony. et son esprit d’ouverv apport aux vées, associatives... Ce sera une sorte Je lance un appel d’offres : l’antenne grandes Fédérations, elle avait, de photographie de la situation actuelle d’Avis aux amateurs vous est ouverte. Il en accord avec le U Petit et dans ce secteur. Nous disposerons là de suffit, et je vous incite à le faire, de me Maître Jay, entamé k .e. chiffres tout à fait actualisés. Ce sera contacter au CENAM en n’hésitant pas à Mon sentiment es:. immenses donc un document de travail et de ré­ m’envoyer vos enregistrements, cas­ ' flexion très important. Le Cahier du mois progrès sont accomp To rt le monde m i settes ou disques. A partir de là, les est d’accord sur la né»'. :jité ae la qualité de décembre sera consacré à la musi­ choses pourront se faire. Vous avez tout que en milieu rural. La C.M.F. a là une au point de vue du répertoire. Un travail intérêt à faire savoir autour de vous, à harmonieux et positif s est engagé. place essentielle et les éléments d’infor­ vos élus, à vos proches, aux autres mation qui seront là parleront de vos sociétés musicales de votre Région, que J’ai eu le plaisir de constater que tous activités. Il y aura enfin la publication la qualité de votre travail a permis votre les efforts entrepris au niveau du réper­ d’un guide-annuaire de la facture instru­ présence sur les ondes nationales. toire ont porté leurs fruits. mentale qui recensera un peu plus de Nous avons cherché à promouvoir 900 facteurs, réparateurs, restaurateurs D’autre part, vos concerts exception­ une nouvelle création musicale fran­ d’instruments dans toutes les Régions, nelles peuvnt être annoncés au cours de çaise, pour les Orchestres d’Harmonie, avec leurs coordonnées. cette émission. N’hésitez pas, là non tous nos Orchestres d’Harmonie, avec le En ce qui concerne le service de la plus, à me faire parvenir vos informa­ lancement de Concours Nationaux de documentation, je dois vous dire que tions. Composition. son informatisation est, à présent, ache­ Le dernier point concerne la Fête De Ces efforts ont été soutenus par d’au­ vée, et nous permet d’avoir, sur listing La Musique : 21 juin 1987. Cette année, tres partenaires. Le Ministère de la ou étiquettes auto-collantes, toute une à la demande du Ministère de la Culture, Culture, par l’intermédiare de M. Camille ; série de renseignements classés par et du Directeur de la Musique et de la Roy, nous a annoncé 8 commandes- thèmes : asociations, ensembles musi­ Danse, le CENAM a la responsabilté missions. Aujourd’hui, M. Camille Roy, caux, concours... Nous disposons égale­ générale de l’opération Fête de la Musi­ nous a parlé d’autres commandes desti­ ment d’un fichier informatique des que. Florence Berthelot est chargée de nées à des Orchestres débutants. Nous Ecoles Musicales (3000) et de tous les mission. Elle va vous en dire quelques devons féliciter le Ministère pour tous organes de Presse, les Journalistes du mots. Cette année, la Fête de la Musi­ ses efforts. domaine musical. Notre service de do­ que tombe un dimanche et la disponibi­ Notre Concours National de Composi­ cumentation est ouvert à tous. lité des amateurs devrait être plus tion continue dans la même direction. En troisième point je voudrais aborder grande. Nous avons trois commandes qui vont la question de la tribune dont nous Mlle Florence Berthelot. Donc cette prochainement être éditées, une à Mme disposons sur les ondes de France Mu­ année, la Fête pourra s'étaler tout au Ida Gotkowski, une à Michel Decoust, et sique avec notre émission : « Avis aux long de la journée. Nous serons très une troisième à Georges Vuitack, un amateurs », diffusée tous les lundis de heureux que toutes les sociétés que pédagogue très connu. Ces trois oeu­ 18 à 19 heures, et dont je rappelle vous représentez participent à cette vres seront destinées à des Orchestres qu’elle vous est ouverte. Des Sociétés y journée. Cette année, jour du solstice à d’Harmonie de troisième division. ont déjà participe à la suite d’initiative et midi, nous aimerions que toutes les Votre Confédération a eu l’excellente contacts qu’elles ont pris avec moi. On a harmonies, toutes les batteries-fanfares, initiative, concernant la formation de pu faire des reportages intéressants jouent ensemble, dans toute la France. l’encadrement, de créer de Diplôme grâce à la bonne qualité musicale de ces M. Alex Dutilh. Comme la fête de la d’Aptitude à l’Animation des Sociétés sociétés. Pour mémoire, nous avons eu Musique tombe un dimanche, on pourra Musicales. Nous avons créé, de notre ' l’Harmonie de la Faculté d’Orsay qui en collaboration avec les autorités cléri- côté, un programme de formation à

24 cMF - N°* 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 niveau bien moins élevé, mais qui vous est particulièrement dédiée, Mes­ Cette unité sera, bien entendu, sonori­ concerne la base, et qui aboutit a un dames et Messieurs, puisqu’elle traitera sée. Nous disposerons d’au moins un Diplôme d'Aptitude à l’animation du mouvement orphéonique qui s’est quart d’heure de présentation musicale d’Orchestre, diplôme intermédiaire à la créé dans la première partie du XIX* enregistrée. Nous proposerons, d’autre préparation du vôtre. Nous avons sou­ siècle et perpétuée par toutes vos Fédé­ part, sous forme d’un tourniquet ou d’un haité la collaboration de la C.M.F. pour rations depuis près de cent ans. L’unité diorama un tour de France des kiosques l’élaboration de ce programme. « Orphéons, Fanfares et Harmonies » d’hier et d'aujourd’hui d’après des pho­ L’année dernière, il avait été posé au aura comme objectif de faire percevoir tos et des gravures. La transition avec Congrès 1986 de la C.M.F. la question au public le développement des nom­ l’unité de présentation suivante, qui trai­ des petites Ecoles de Musique qui ont breuses sociétés musicales parallèle au tera de l’Exposition Universelle, se fera du mal a obtenir des professeurs. mouvement d’éducation populaire qui par la reconstitution exacte de la vitrine s’ébauche sous la Restauration, qui est présentée par Adolphe Sax a présenté Nos centres de perfectionnement mu­ ensuite encouragé par les patrons de lors de l’Exposition Universelle de 1862. sical destinés aux jeunes musiciens des l’industrie qui voient dans cette pratique Bien évidemment, si le musée ne Orchestres d’Harmonie ont abouti à un véhicule idéal des valeurs morales. l’Orchestre Départemental des Jeunes. manque pas d’instruments pour la réali­ sation de ce projet, nous sommes dé­ Au niveau de la coordination des Il aura également pour objectif de pourvus d’accessoires tels que uni­ Ecoles de Musique et Sociétés de Musi­ présenter les innovations techniques ap­ formes, casquettes, gibernes, ban­ que, il y a eu également des progrès. portées par Adolphe Sax, et surtout de nières, médailles, diplômes, décora­ Nos soucis sont les mêmes que les faire sentir l’émulation considérable que tions, etc., tout ce dont vous pouvez vôtres. J’avais été saisi d’un problème ce mouvement a engendré d’une société disposer dans vos archives. Il est évi­ grave pour les Professeurs d'Ecole de à l’autre à travers les concours et les dent que, si dans vos Fédérations, il y a Musique. L’application d’un décret de festivals. Pour ce projet, nous ne dispo­ des sociétés qui possèdent ces objets, 1980 supprimant certaines équivalences serons que de 65 m2. Cet espace sera et qui sont désireuses de les présenter horaires, excluait du droit aux presta­ aménagé de la façon suivante : nous dans ce Musée, nous serons heurux tions de la Sécurité Sociale, un certain présenterons dans quelques vitrines d’entrer en relation avec elles. D’autre nomb:e de professeurs d’Ecoles de Mu­ murales les typologies des instruments part, si vous qui êtes véritablement sur le sique ?!— oequ’ils ne réunissaient plus le utilisés dans les harmonies et fanfares terrain, vous avez des idées et sugges­ heures nécéssaires. J’étais (cornets à pistons, trompettes, sax­ tions à nous soumettre quant à la pré­ à l'époque, le Ministre de la horns, ophicléides, trombones, cors...) sentation de cette unité de présentation m’avait promis de s’en occu- des origines à nos jours. Nous aurons qui est la vôtre, n’hésitez pas à nous en iections ayant eu lieu, les aussi une sous-unité (dite écologique) faire part. Nous serons heureux de colla­ . été à recommencer. J’ai où nous évoquerons un kiosque de la borer et vous trouverez chez nous une ,cté M. Adrien Zeller Secré- Belle Epoque sur lequel des manne­ écoute toujours attentive. Je vous re­ chargé de la Sécurité So- quins tiendront des instruments en posi­ mercie encore de votre accueil. ai le plaisir de vous annoncer tion de jeu. Nous proposerons égale­ M. Petit : bien sûr, la C.M.F. :: ,e V". ;jivalence est rétablie pour les ment un panorama visuel de l’histoire sera heureuse de s’associer à votre Frok;.c*ours des Etablissements de des kiosques. travail sur cette unité d’exposition. l'Enseignement de la Musique, de la Soyez persuadé que nous ferons le Dansent de l'Art Dramatique, à gestion maximum pour cela. Je donne la municipale directe ou à gestion associa­ parole à Maurice Adam, vice-prési­ tive bénéficiant de financements publics, dent de la C.M.F. chargé des rela­ une équivalence de une heure d’ensei­ tions extérieurs. gnement correspondant à deux heures de travail salarié est donc rétablie. Le M. Adam. Je vous remercie, M. le Secrétaire d’Etat aux Affaires Sociales Président. Chers amis, je vais me per­ doit en être remercié. mettre d’évoquer l’évolution et la capa­ cité d’adaptation de notre Confédération Je vous remercie. C’est la preuve que sur le plan de la Régionalisation. Peut- l’on travaille , ce que fait chacun sert à on dire à cet égard qu’il y eut avant 1983 tout le monde. et après 1983. C’est en effet en 1983 M. Petit remercie M. Jungbluth de que sur l’initiative de la Direction de la son intervention. .Musique, la Confédération Musicale de Un mot à propos du D.A.A.S.M. France adoptait une structure basée sur Nous avons tenu à remettre officielle­ 23 fédérations régionales. Depuis 1983, ment les Diplômes aux heureux lau­ un des points positifs a été l’aide diversi­ réats. Je vais maintenant donner la fiée apportée par les établissements parole à M. Jean-Pierre Vignon, du publics régionaux, notamment en ma­ Musée Instrumental du Conservatoire tière d’équipement, les aides de fonc­ National Supérieur de Musique de tionnement étaient alors exclues. A par­ Paris. tir de 1987, les E.P.R. se transforment M. Jean-Pierre Vignon. Permettez- en Conseils Régionaux élus au suffrage moi d’abord de vous remercier de votre universel. Sur ce point, je tiens à vous aimable invitation. Nous allons certaine­ faire part de l’initiative récente du ment être amenés à travailler ensemble. Conseil Régional de Rhône-Alpes qui Dans quelques années, lorsque le Mu­ concerne la mise en place les 28 et sée Instrumental accédera à la Villette, 29 mars derniers, à Annecy, des As­ des espaces d’exposition enfin suffi­ sises Régionales de la Musique, sous sants permettront au public l'accès à forme de 10 commissions spécifiques une plus grande partie des collections. Jean-Pierre Vignon, du Musée Instrumental décidées à apporter leurs réflexions sur Or, parmi les 24 unités de présentation du Conservatoire National Supérieur de Musi­ la politique musicale et ses applications . qui sont actuellement prévues, l’une que de Paris. dans l'avenir. Ces rencontres, tenues f

CMF - N« 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 25 m I I1

dans un climat de sympathie, ont permis ment le souvenir de cette exceptionnelle M. Petit remercie M. Adam. ; aux divers partenaires de très intéres­ collaboratrice, permettez, à l’ami de lon­ ; Nous allons remettre les diplômes aux sants échanges de points de vue. gue date, d’évoquer en toute simplicité, premies lauréats du D.A.A.S.M. de la Nos fédérations groupées dans la la vitalité, la séduction de son intelli­ Confédération Musicale de France. C.M.F. se doivent de participer à ce type gence, le ton de sympathie, en bref C’est déjà la troisième session du Di­ de rencontre, tout en conservant, j’y l’inoubliable présence de Mme Burelli. Il plôme d’Aptitude à l’Animation des So­ îi insiste, leur personnalité et leur origina- sera bon de souligner pour l'importance ciétés Musicales. D’ailleurs, les sta­ lité. de la C.M.F. le plus grand rassemble­ giaires seront au travail demain et di­ Constatation très positive : la pratique ment de musiciens amateurs, considéré manche matin. Il faut que ce diplôme ■ j amateur, base de l’actuelle évolution ainsi comme un partenaire à part en­ national soit d’un très haut niveau. Il a culturelle, a provoqué de la part de tière. A ce titre, M. Combe, vice-prési­ été élaboré en collaboration avec la chacun un vif intérêt. Il est évident que, dent de la Fédération Régionale de Direction de la Musique, Maurice Fleuret depuis très longtemps, nous avons ap­ Rhône-Alpes émet ce vœu que j’ai plai­ lui-même y avait travaillé, mais il faut porté une contribution importante aux sir à vous présenter : au moment où le qu’il soit préparé au niveau départemen­ principes fondamentaux de l’Art, de développement de la vie associative est tal et régional. Il faut que nous ayons des l'enseignement musical, et de sa diffu­ considéré par certains sociologues chefs de qualité à tous les niveaux. C’est comme un fait de société, il serait judi­ sion, grâce, entre autres, à la création absolument indispensable. Je vais dé­ cieux que l’on donnât connaissance à d’orchestres départements ou régio­ cerner maintenant les premiers di­ l’extérieur des réalisations des 6 000 so­ naux. plômes. M. Pascal Rose, Mme Florence ciétés d’amateurs adhérentes à la Borreca, M. Jean-Claude Choisy, Mme Il nous paraît très important de colla­ C.M.F. en faveur de la culture musicale. Brigitte Labanne, M. Roger Flieg, M. borer aux travaux des Conseils Régio­ Pour ce faire, dans un premier temps, Jean-Michel Nicola, Mme Marie-Chris­ naux pour pouvoir bénéficier des aides nous proposons que les fédérations éta­ tine Laviron. financières nécessaires à nos travaux et blissent une liste de personnalités aux­ à nos actions. Certains personnes ont dit qu’il n’y a quelles la C.M.F. assurerait un service pas beaucoup de lauréats, mais je dois Une autre démarche tout aussi fonda­ gracieux du journal. Sachons évoluer vous dire que le niveau requis pour mentale sera celle que nous effectue­ tous ensemble et restons vigilants. Que obtenir ce diplôme Jer-ande plusieurs rons prochainement auprès du Directeur professionnels et amateurs se complè­ années de travail c.. lauréats sont de la Musique et de la Danse, afin de tent, et jouent la même partition pour nos assez rares parce t'­ niveau est très mettre en place des contrats Etats-Ré­ formations musicales ou chorales. élevé. Mais il y a et déjà beau- gions destinés à la formation. En juillet coup plus de cai ; s actuellement 86, nous avons commencé à mettre en Restons unis au sein de la C.M.F. î accueillir plus pour développer nos sociétés qui font (16). On ne peut gi œuvre cette démarche munis d’un dos­ en même temps p ^u’un stage ne sier préparé avec soins et rigueur par partie pleinement de la culture des ré­ peut comprendre Ir personnes. Le gions françaises. Mme Burelli. Pour ne pas quitter sèche- Centre de Formata es personnels t i municipaux subven orme des stages pour les personnel communaux, pro­ fesseurs de musique, directeurs de so­ ciétés, qui sont employés dans une collectivité locale. Cela se fait dans un certain nombre de départements. Je ferai une démarche au ü niveau national de façon à ce que les •stagiaires du D.A.S.S.M. soient pris en charge pour tous leurs frais. Nous espérons aussi obtenir des t aides pour la préparation du diplôme. 5 Cette journée aura été fructueuse. Je remercie toutes les personnes qui sont intervenues pendant cette réunion. I: Je vous remercie tous pour votre inté­ .•I rêt sincère pour les sociétés musicales. I SAMEDI 11 AVRIL H 1987

Nous allons commencer, ce matin, par les élections du tiers sortant du Conseil d’Administration, de la Commission de Vérification des Comptes et de la Com­ mission de Conciliation d’Arbitrage. Je vais donner la parole à M. Muller pour la présentation des candidats. Pendant le dépouillement, nous étudierons les vœux déposés par les Fédérations et Le president Petit remet le Diplôme d Aptitude a I Animation des Sociétés Musicales a l'un des nous poursuivrons le débat sur l’action heureux lauréats. culturelle.

26 CMF-N-410-411- JUILLET-AOUT 1967 i ï Nous sommes réunis pour étudier nos Pour l’avenir, nous garderons de projets et fixer nos programmes en fa­ l’amitié entre la C.I.S.M., la C.M.F., et la veur de notre bel idéal. J’ai l’honneur de Confédération Suisse. Comme signe de vous apporter le salut de la C.I.S.M. à cet amitié, j’ai le plaisir de remettre le laquelle sont affiliés 15 pays dont la fanion de l’Association Fédérale de Mu­ France. Je vous apporte aussi le salut sique Suisse à votre Président. de l'Union du Grand Duc Adolphe à M. Petit : « Merci, M. Oggier, Luxembourg et de M. Roger Diederich pour votre gentillesse et votre allocu­ qui, malheureusement, n’a pas pu venir. tion. Nous allons passer aux vœux Et enfin celui de l'Association Fédérale déposés par les délégués des fédéra­ suisse avec ses 2 000 sociétés et ses tions. 80 000 musiciens. Le docteur Weyer- muller vous prie de l’excuser, des obliga­ D’abord, la Fédération des Sociétés tions le retiennent en Autriche. Musicales du Gers (M. Benha- mou) : A la suite de la réunion régio­ A la C.I.S.M., dont j’ai été nommé nale de Toulouse en date du 14 mars Secrétaire Général en remplacement de 87, au cours de laquelle vous nous avez M. Henri Schumacher, nous avons orga­ demandé d’assister au Congrès à Paris, nisé le cours de directeurs à Trossingen, la Fédération du Gers s’est étonnée que en Allemagne, nous y avons accueilli les rapports qui seront discutés au cours des participants français. de ce Congrès n’aient pas fait l’objet Notre congrès se déroulera dans le d'un envoi préalable dans les départe­ Tyrol du sud, à Merano, au mois d’octo­ ments. La Fédération départementale se bre. Il est très intéressant de travailler trouve ainsi dans l’impossibilité de don­ avec un collaborateur comme M. Muller. ner les diverses consignes à ses délé­ Je le remercie et je vous prie de l’applau­ gués. dir pour l'ensemble de son action au Réponse : nous pourrions envoyer plan européen. Dans les activités de la les rapports un peu plus tôt ; pour cela, il secrétaire general de la Confe- petite Suisse, nous avons eu l’assem­ faudra établir les rapports à l’avance et nationale des Sociétés Musi- blée des délégués dimanche dernier. avancer les dates des réunions prépara­ Nous rencontrons les mêmes problèmes toires. Cette demande est très bonne, il - donne la liste du tiers sortant que dans les autres pays : élections, est en effet souhaitable que les fédéra­ : des candidats : Franche- rapports avec les médias... tions puissent prendre connaissance des textes à l’avance. îaniel Zemp Languedoc- J’ai été élu Président pour 5 ans ; Michel Peus ; Limousin : nous avons eu la Fête Fédérale à Win- Ensuite, un vœu de l'Indre (M. ! -o ; Albert Lerouge, Lucien Pot- terthur avec 316 sociétés, 16 000 musi­ Borgeais) : la fédération régionale du ci- >vin Lorraine : Daniel Chopinez ; Mi­ ciens avec un grand succès public. Nous Centre émet un vœu sur la formation el-Pyrénées : Louis Gachassin ; Nord: fêtons cette année le 125* anniversaire des animateurs et directeurs de sociétés Ernest Wiart ; Basse-Normandie : André de notre création, des festivités sont et du corps professoral qui y enseigne. Pelit ; Haude-Normandie : Henri-René prévues pour pratiquement chaque di­ Le D.A.A.S.M. créé par la C.M.F. a été Pollin ; Corse : Joseph Fini, Xavier Paoli. manche. décerné en 1986 à 5 lauréats, en deux Pour la Commission de Vérification ans, cela fait 8 élus, et c'est insuffisant. des Comptes, trois membres sont à Le 21 juin, les deux mille sociétés C'est pourquoi la Fédération du Centre désigner, il y a quatre candidats : M. joueront : le plus grand concert du propose, pour ce diplôme, la création de Jacques De Chalain, M. Michel Gosse­ monde ou presque ! Nous entretenons plusieurs niveaux : départemental, ré­ lin, M. Paul Lambert, M. André Vettard. beaucoup de relations avec Thonon, gional, interrégional, national, comme Evian, le Jura. Nous avons une société Election de la Commission de Conci­ unique au monde : St-Gingolph ; les en­ liation et d’arbitrage, candidats : M. fants de deux républiques avec une René Boivin, M. Jacques De Chalain, M. moitié de musiciens suisses et une moi­ Philippe Fournier, M. Maurice Faillenot, tié de musiciens français. Au lieu de M. Jack Hurier. vous faire un long discours, j’aimerais Déroulement du scrutin. vous présenter le petit calcul d'un musi­ M. Petit salue la présence de M. cien qui a cinquante ans d’activités mu­ Alex Oggier, secrétaire général de la sicales dans le Valais à Sion : il a Confédération Internationale des so­ participé à 2 500 répétitions, bu 3 600 ciétés musicales et lui donne la pa­ bières après la répétition, participé à 190 role. fêtes de la Musique. Il aura récriminé M. Alex Oggier .Monsieur le Prési­ 103 fois contre le Président de la so­ dent, ciété, rouspété 220 fois après le direc­ chers amis de la Musique, teur, manqué 177 répétitions et oublié Le grand écrivain français, Balzac, 12 fois la Lyre de l’instrument et eu disait : « Vous ne voyez que ce que la 3 500 grandes satisfactions avec les peinture vous montre, vous n’entendez sorties de la musique, aura fait le vœu que ce que le poète vous dit, mais la de ne pas mourrir avant d'avoir été musique va bien au-delà. » La musique soixante ans membre actif de la société seule a la puissance de nous faire ren­ avec l’aide de Dieu. trer en nous-même tandis que les autres Pour conclure, j’aimerais vous remer­ arts nous donnent des plaisirs définis. cier infiniment pour votre invitation. Je C’est pour cette raison que nous ser­ souhaite beaucoup de succès à vos vons tous la musique instrumentale. sociétés de musique.

CMF - N°* 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 27 musique embauché par une municipa­ lité. Il y a énormément de professeurs de dans les autres régions pour savoir s c musique embauchés par une municipa­ quoi je pourrais m’appuyer d’un point lité. Sur le plan du Statut, ils sont rat­ vue technique : formation, stage, etc. tachés à celui des Instituteurs, des Pro­ me suis donc adresser plusieurs fois à fesseurs ou celui des Chefs de Service, C.M.F. pour avoir les coordonnées de Chefs de Bureau. Il n’y a pas de statut techniciens des autres régions. Je n ; pas pu les avoir et je les ai obtenu par ! propre pour les Professeurs dans les C.E.N.A.M. C’est ce qui m’a fait dire qu petites municipalités. La Fédération des serait peut-être utile d’organiser une Landes a demandé à ce que la C.M.F. grande réunion purement technique. J a étudie ces réflexions et les présente assisté pendant ces deux jours à un dans les ministères pour uniformiser un congrès très intéressant dans lequel Statut visant à gérer l’emploi du temps cependant, on est obligé de traiter de des professeurs en milieu rural. beaucoup de problèmes. Ne serait-il pas M. Petit : c'est lié à ce que je viens possible de rassembler deux ou trois de dire à l’instant. Ça fait partie du même techniciens par fédération, de les réunir dossier sur lequel nous travaillons. pendant un ou deux jours, de former des Région Alsace (M. Michel Bing). commissions bien spécialisées (stages Le Président André Petit va voter. Je me fais le porte-parole des adminis­ formation, direction, concours...), et de cela existe dans d’autres disciplines trateurs. J’aurais trois questions à poser. faire une synthèse de tout ce qui existe comme le sport. En ce qui concerne le Quelles sont les perspectives de rap­ et des améliorations qu’il conviendrait corps enseignant, on constate que les prochement entre les grandes fédéra­ d’apporter. professeurs titulaires du Certificat d'Apti- tions musicales nationales ? M. Petit : Nous avons un projet tude ou du Diplôme d’Etat nouvellement M. Petit : bien sûr, nous cherchons d’organisation de telles séances de tra­ créé enseigne généralement dans des toujours le rapprochement avec les fé­ vail lors du prochain congrès, qui aura Conservatoires ou Ecoles de Musique dérations musicales de ce pays. Vous lieu en province et qui sera un petit peu qui n’ont plus de lien avec nos sociétés l’avez vu hier avec la F.N.U.C.M.U., plus long. Les travaux se dérouleront en populaires. Pour remédier à cela, la mais bien sûr, il faut que chaque Fédéra­ commission, en ateliers. Ce projet est Fédération du Centre souhaite la créa­ tion conserve son autonomie. donc en route pour l’année prochaine. Il tion d’un Diplôme et si possible d’un Deuxième question : est-il possible y aura aussi à Paris des réunions de statut du professeur de musique en responsables techniques des fédéra­ milieu associatif. d’avoir un listing précis des associations tions. affiliées à la C.M.F. avec les coordon­ Réponse de M. Petit : Bien sûr, huit nées et les renseignements complets ? M. Combe (Fédération Rhône- lauréats, c'est un chiffre peu élevé mais Alpes) : le congrès du groupement des M. Petit: Bien sûr, c’est possible; fédérations musicales de la région dans ce genre de stage, on ne peut pas pour ce faire, l’informatique va nous surcharger les effectifs. Mais le travail Rhône-Alpes, demande une modifica­ i faciliter les choses. C’est une chose tion des statuts de la Confédération : qui se passe dans les Fédérations, dans qu’on nous demande de plus en plus. les départements est également très Musicale de France en ce qui concerne Nous pourrons grâce à l’informatique, la formation de son Conseil d’Adminis- fructueux. En ce qui concerne le corps disposer d’un fichier des sociétés, ce qui professoral ët les titulaires du Certificat tration. L’article 5 des Statuts stipule nous aidera à donner des statistiques et « la C.M.F. est administrée par un d’Aptitude ou du Diplôme d’Etat qui des chiffres précis, mais il faudra que les n’enseigneraient que dans les Conser­ Conseil d’Administration composé d’au­ fédérations nous aident en nous en­ tant de membres (23 au moins à 30) que vatoires et Ecoles de Musique qui n’ont voyant ces renseignements afin que - plus de lien avec nos sociétés, je dois de Régions administratives de métro­ nous puissions les traiter. C’est une pole et d’outre-mer élus au scrutin secret dire que beaucoup de Conservatoires ou chose parfois difficile à obtenir... Ecoles de Musique ont des liens avec par l’Assemblée Générale pour trois ans nos Sociétés. Il y a même un net progrès Troisième question : est-il possible, à raison d'un membre par région parmi sur ce point, et c’est à nous de faire à titre d'information et de comparaison, les fédérations régionales à raison d’au­ encore avancer les choses par notre de connaître les subventions qui sont tant de candidats au maximum que de i enseignement. Dans beaucoup de ré­ allouées par les collectivités locales aux départements constituant chacune des gions, les Conservatoires s’intéressent différentes fédérations ? dites fédérations régionales. Le renou­ beaucoup à ce qui se passe dans nos M. Petit : M. Julien a fait une en­ vellement du Conseil d’Administration a sociétés, même si ce n’est pas dans quête à ce sujet, je lui donne la parole. lieu chaque année par tiers. » Or, les toutes les Régions. C’est le sérieux de M. Julien : J’ai lancé cette enquête Régions de la C.M.F. sont loin d'être notre enseignement qui nous permettra au mois de novembre 1986. Au mois de identiques sur le plan du nombre de d’avancer dans ce sens. En ce qui janvier, j’ai fait un rappel parce que sociétés. Pour la région Rhône-Alpes, il concerne la question du statut, il serait j'avais à peine la moitié des réponses et serait logique qu’elle soit représentée souhaitable que le D.A.A.S.M. soit re­ actuellement ii me manque encore deux par deux administrateurs au C.A. de la connu par l’Etat. Nous y travaillons. Par régions qui n’ont pas répondu. J’attends C.M.F. L’assemblée régionale demande ailleurs, le diplôme d'Etat, il va avoir un ces deux réponses pour faire ce travail à ce que ce voeu soit soumis au congrès statut très prochainement. Qui dit statut, et l’adresser à la C.M.F. 1988 puisqu’une réforme statutaire ne dit finances et ces projets doivent passer M. Sylvain Marchai (Fédération Al­ peut avoir lieu qu’au cours d’une assem­ par le Ministère de l’Intérieur, par le sace) : Monsieur le Président, Mes­ blée extaordinaire. Ministère des Finances : le chemine­ dames, Messieurs, je représente les M. Petit : Les administrateurs ne ment est donc très lent. techniciens de la Fédération d’Alsace. sont pas des représentants des régions La Fédération des Landes (pré­ Je suis une des rares personnes en mais des personnes élues pour adminis­ senté par M. Fondriest) : Lors d'une France à avoir un poste de permanent trer la C.M.F. Assemblée Générale des Sociétés mu­ employé par la fédération des sociétés Notre C.A. est déjà très important. Ce sicales des Landes, il y a eu une ré­ de musique d’Alsace. Quand j’ai pris problème existe pour les régions aussi flexion sur un projet de statuts et sur mes fonctions, j’ai essayé de chercher importantes (il y a aussi le cas du Nord- l’emploi du temps d’un professeur de un certain nombre de renseignements Pas-de-Calais; l’Alsace).

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. ; , V ______Ml! Il faut trouver la solution pour apporter tuer un Mérite du Musicien comme il international. Il y a donc une recrudes­ une modification à cet état de fait. existe un Mérite agricole, ou autre dis­ cence d’activité dans le domaine des tinction. orchestres à plectres due en partie à M. Blin (Fédération de Bre­ l’activité de la sous-commission. Je re­ tagne) : le C.A. ne devrait-il pas coop­ Il serait souhaitable de pouvoir réunir les différents directeurs des Orchestres grette quand même qu’elle ne se réu­ ter deux ou trois grandes personnalités nisse pas plus souvent. musicales pour collaborer à ses tra­ d’Harmonie pour analyser tous les pro­ vaux ? blèmes qui peuvent se présenter. Il se­ Nous rencontrons quand même des rait intéressant de se regrouper et de problèmes comme celui de l’enseigne­ M. Petit répond : nous allons mettre discuter ensemble et d’échanger nos ment. Par exemple, le C.A. de mando­ en place un comité d'honneur avec de idées. line n’existe pas. J’ai la chance, dans telles personnalités. mon Conservatoire agréé, d’avoir une M. Petit : cela fait partie des projets classe de mandoline, et j’ai quelques M. Moreau (Union Départementale pour les prochains congrès, et non seu­ de la Creuse) : je représente une des collègues qui sont dans ce cas, mais lement pour les harmonies, mais aussi c’est tout. Les sociétés sont donc obli­ plus petites fédérations de notre C.M.F., pour les plectres, les chorales, les accor­ c’est-à-dire celle du Limousin. Je ne suis gées de former elles-mêmes leurs musi­ déons, etc. Il y a longtemps que je le ciens. C'est donc beaucoup plus difficile. pas favorable à la proposition de la souhaite et ça me paraît indispensable. Fédération Rhône-Alpes, car on assiste­ La musique des orchestres à plectres rait en adoptant cette proposition à une Mario Monti (Région Parisienne), est très appréciée et je remercie mes hégémonie des grandes fédérations sur animateur de la sous-commission des collègues qui m’en ont porté témoi­ gnage, comme M. Gachassin. Mais il les petites fédérations que nous plectres : nous avons créé à la C.M.F., sommes. Par contre, je suis favorable, faudrait que nous puissions être davan­ en 1983, sous l’impulsion de M° Jay, une tage aidés et chaque société devra aussi comme cela existe, à un nombre de sous-commission des plectres. J’ai délégués votants proportionnel au nom­ puiser en elle-même les moyens de se constaté qu’on parle davantage des mettre en valeur. bre de sociétés. Par ailleurs, je pense plectres. Nous avons recensé les forma­ qu’il serait bon qu’il existe un administra­ tions à plectre. Il y a en France 80 M. Petit : bien sûr, nous ferons d’au­ teur suppléant. Cela n’alourdirait pas le sociétés à Plectre. Nous avons de­ tres réunions. Il faudra aussi dans le C.A. et permettrait, en cas de besoin, le mandé à ces sociétés de se faire clas­ journal publier des articles sur les or­ remplacement du titulaire. ser. Il y a eu des concours. Nous avons chestres à plectres. M. Petit : pour passer à un autre eu, en septembre, une réunion de la M. Muller donne lecture des résul­ point, je veux vous dire que nous avons sous-commission pour préciser le pro­ tats des votes : commission de vérifi­ 6 candidatures pour le Congrès 1988. Il gramme des examens et des concours ; cation des Comptes : sont élus MM. aura lieu à la fin du mois d’avril. nous étions quatre. Nous avons travaillé Vettard, Lambert et Gosselin ; Commis­ Le lieu du Congrès sera décidé en sur partitions, et imposé en honneur et sion de Conciliation et d'Arbitrage : sont prochain C.A. excellence des œuvres contemporaines élus MM. Faillenot, Fournier et Hurier. M. Daniel Chopinez (Région Lor­ parce qu’il faut une ouverture sur les Election au C.A. : sont élus pour la raine) : il existe des distinctions pour œuvres contemporaines. L’Edition fran­ Franche-Comté : Daniel Zemp, pour le tous les musiciens, qu'ils soient ama­ çaise pour les plectres n’est pas très Languedoc-Roussillon : Michel Peus, teurs ou professionnels, mais il n’existe dynamique et nous sommes obligés de pour le Limousin : Albert Lerouge ; pour pas de distinction pour les sommités du nous fournir dans des pays qui font le la Lorraine : Daniel Chopinez ; pour le monde musical qui passent une grande nécessaire sur ce plan, par exemple Midi-Pyrénées : Louis Gachassin ; pour partie de leur vie au service des autres. l’Allemagne. le Nord : Ernest Wiart ; pour la Basse- Nous avons pensé, en Lorraine, qu’il Par ailleurs, nous avons organisé des Normandie : André Petit ; pour la Haute- serait bon de demander à l’Etat d’insti­ stages et des festivals, dont un festival Normandie : Henri-René Pollin ; pour la Corse : Joseph Fini. M. Petit : nous allons maintenant réunir le Conseil d’Administration pour l’élection du Bureau. M. Muller donne lecture des résul­ tats des élections du Bureau du C.A. : Président : M. André Petit ; pre­ mier vice-président délégué : Maître Charles Jay ; vice-présidents : MM. Maurice Adam, Paul Courtial et André Relin ; secrétaire général : M. Joseph Muller ; secrétaire général adjoint : Georges Galinier ; trésorier national : M. Louis Gachassin ; trésorier adjoint : M. Jean-Claude Fondriest. M. Petit : chers amis, chers collè­ gues, avant de clôturer ce Congrès, je voudrais vous remercier pour le travail considérable fourni pendant ces deux journées. Ce Congrès nous aura permis d’avancer mais il faut continuer plus que jamais dans notre action culturelle et musicale. Nous sommes dans le bonne voie mais il ne faut pas relâcher notre effort. Mario Monti, président de la commission des Plectres, et le Colonel Chopin, directeur du A l’année prochaine donc, en Province. Conservatoire Militaire de Rueil-Malmaison. Merci encore à tous.

CMF - N« 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 29 / ?

CONCOURS INTERNATIONAL

COMPOSITION 1987

VILLE DU HAVRE

POUR ORCHESTRE D’HARMONIE

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1er Prix : Grand Prix de Composition de la Ville du Havre : 20 000 FF 2e Prix : Prix des Orchestres d’Harmonie de la Ville du Havre : 13 000 FF 3e Prix : Prix de la Confédération Musicale de France : 7 000 FF 4e Prix : Prix de la Fédération Musicale de Haute-Normandie : 3 500 FF Prix Spécial : Yamaha France : 10 000 FF (Instrument à vent à choisir dans la gamme Yamaha)

Ce concours a été réalisé en collaboration avec Les Editions Alphonse Leduc • Paris Les Etablissements Seimer - Paris Yamaha France La Confédération Musicale de France La Fédération Musicale de Haute Normandie

Renseignements Orchestres d’Harmonie de la Ville du Havre 19 rue du Docteur Richard F. 76600 LE HAVRE - Tél 35.47.17.22

■ MÈ& m3 La vie musicale dans nos régions r Le Nord-Pas-de-Calais

Après la Bretagne et Rhône-Alpes, voici le dossier sur la vie musicale dans i le Nord-Pas-de-Calais. Pratique musicale et musique populaire, avec toutes nos sociétés musicales, musique traditionnelle — les carillons — musique « savante » — le Nord a donné de grands compositeurs de Adam de la Halle à Dutilleux — action musicale avec le travail de l'Orchestre National de Lille et de Jean-Claude Casadesus... : tous ces éléments donnent à la vie musicale en Nord-Pas-de-Calais sa richesse et sa diversité, à tous les niveaux. Ce dossier est présenté grâce au travail de notre Fédération du Nord-Pas- de-Calais. ’i

Le Nord-Pas-de-Calais et la Musique

Avec l’Orchestre de Lille comme fi­ Avec Louis XIV et la conquête fran­ musicale d’une ampleur comparable à gure de proue, la Région Nord-Pas-de- çaise prenaient définitivement fin près celle de l’école de Vienne au début de Calais s’impose aujourd’hui comme de sept siècles de création musicale. notre XX* siècle. Il s’agit du passage de l’une des premières régions françaises « Aucune forme d’art, explique le musi­ l’Ars Nova d’un Moyen Age finissant pour la pratique musicale. Cette réalité, cologue douaisien Guy Gosselin, ne vers la polyphonie. qui s’est singulièrement affirmée depuis pouvait résister à ce qu'on a appelé De tous les polyphonistes de Cam­ le début des années soixante-dix, re­ alors ce « siècle de malheur », tandis brai, le plus illustre est Guillaume Dufay pose pour partie sur une tradition millé­ que par ailleurs un phénomène nouveau (1400-1474). naire. et irréversible de centralisation entraînait Lui-même issu de la maîtrise de la En effet, les provinces qui constituent les artistes vers Versailles et la cour ». cathédrale de Cambrai, il était doué — l’actuelle région Nord-Pas-de-Calais ont C’est à cette époque, et en raison de enfant — d'une voix si belle qu'il fut été jusqu’au milieu du XVIII0 siècle l’un ce double phénomène, que ces pro­ appelé à la chapelle du Pape. A Rome il des tout premiers foyers de création vinces, jusqu’alors comparables pour la devint chantre auprès des papes musicale en Europe. C’est là que se sont musique à ce qu’était la Flandre du Nord Martin V et Eugène IV, puis revient à formés les grands courants musicaux pour la peinture, se sont muées de lieu Cambrai autour de la quarantaine. Dufay qui, après avoir essaimé vers l’Italie, les de création en lieu de pratique. Avec y composera l’essentiel d’une œuvre Pays-Bas, mais aussi vers l’Angleterre, Louis XIV s’ouvrait une nouvelle ère de reconnue comme primordiale dans la devaient donner naissance à la musique l’histoire musicale de notre actuel Nord- mesure où, en réalisant la synthèse des savante occidentale telle que la forgè­ Pas-de-Calais, celle que nous connais­ courants musicaux d’Angleterre et d’Ita­ rent Bach, Haendel et Scarlatti. sons encore aujourd’hui. lie, elle ouvre la voie royale à Schütz puis, au-delà, Jean-Sébastien Bach. Et il n’y a pas que Cambrai, ni même Sept siècles de création que Dufay à Cambrai. Nicolas Grenen, de quelques années son aîné, lui aura Moyen Age-X* siècle : A l’abbaye de ments historiques qui ont inspiré à Verdi ouvert la voie tandis qu’à Bruges, à Saint-Amand, le moine Hucbald signe son opéra « Les Vêpres Siciliennes ». Mons, à Saint-Quentin, à Tournai, le XV* un traité de musique qui fait progresser XIV* siècle : A Tournai (siège du puis le XV# siècles verront entrer dans considérablement le système de nota­ diocèse englobant à l’époque Lille et l’histoire les noms de Jacob Obrecht tion musicale, et dans lequel certains Saint-Armand), premiers essais de (1450-1505), Adrian Willaert, Gilles Bin- musicologues voient les prémices de la messes à plusieurs voix. Selon Jacques chois (1400-1460), Loyset Compère, Ni­ polytonalité. Chailley, la messe de Tournai « paraît colas Gombert (1480-1550), et surtout le XIII* siècle : Arras, capital musical et avoir servi de modèle à la plus grande plus célèbre d’entre eux Josquin des littéraire de l’Europe. La grande cité œuvre du siècle suivant : la messe de Près (1450-1521), natif de Condé-sur- marchande du Nord attire auprès des Notre-Dame de Guillaume de Ma- Escaut où il revent finir ses jours après riches bourgeois plus de trois cents chaut ». avoir conquis la gloire à travers l’Europe. poètes et cent quatre-vingts musiciens, XV* siècle, le siècle d’or : C’est Josquin des Près fut, et de loin, le dont le légendaire Adam de la Halle sous la domination des ducs de Bour­ musicien le plus fameux de son temps et (1230-1286). Aussi habile faiseur de ses plus belles polyphonies restent de chansons populaires que compositeur gogne que le Hainaut devient, dès la fin du XIV0 siècle, le centre de création nos jours parmi les pièces favorites du de savants motets, Adam de La Halle musicale le plus important d’Europe. répertoire des chorales. La ville de fait figure, avec son « Jeu de Robin et de Condé-sur-Escaut garde de lui de nom­ Marion », de précurseur de l'opéra comi­ La cathédrale de Cambrai, dont le breux souvenirs, biens connus d’ailleurs que français. Son personnage a été diocèse englobe Bruxelles et Anvers, des musicologues étrangers, américains popularisé — sous les traits d’un coq — attire les meilleurs musiciens qui, à leur notamment. La Juilliard Shool de New par Walt Disney dans son film « Robin tour, donnent naissance à une école York lui a consacré un symposium en des Bois ». Il est en outre lié aux événe- florissante qui accomplira une révolution ______1973. ►

CMF - N°* 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 31 XVI* siècle : Ce siècle, qui sera do­ D'autres noms ont illustré l’histoire de Orphelin à l’âge de huit ans, ce petit- miné par l’essor de la chanson polypho­ la musique de ce pays : Claude le Jeune fils et fils d’industriels textiles fut élevé nique, marquera la fin de la prédomi­ (1525-1600) né à , les par son grand-père, Charles Roussel- nance quasi exclusive des centres musi­ frères Régnard de Douai, puis un peu Defontaine, alors maire de . A caux du Nord. Certes, la chanson fran­ plus tard l’organiste Jean Titelouze l’époque, il ne pouvait être question co-flamande sera florissante avec les (1563-1633) né à Saint-Omer, lequel qu’un fils de famille puisse envisager la héritiers de l’école de Cambrai cités plus devait accomplir l’essentiel de son œu­ musique autrement que comme un haut, mais elle se verra concurrencée vre à Rouen. Mais avec la fin du XVI* passe-temps élégant. Dès l’âge de seize par Paris et Lyon, mais aussi par l’Italie. siècle, c’est le déclin irrémédiable. ans, Roussel fut envoyé au collège Sta­ nislas à Paris avant d’être admis deux ans plus tard à l’école navale. Trois siècles de pratique Il faut croire que la mer récèle d’incon­ testables pouvoirs d'inspiration poéti­ La domination espagnole d’abord, Les grands concerts n’étant pas ac­ que, car c’est casquetté, galonné, et sur puis ensuite le centralisme instauré par cessibles à tous, la diffusion de la musi­ un fond de navires de guerre que Rous­ Louis XVI, vident la région de ses meil­ que savante s'opère au travers d’une sel livre ses premières œuvres. Un an- leurs artistes, lesquels subissent par multitude de sociétés chorales et instru­ dante pour cordes et orgue est joué en ailleurs l’influence d’une musique ita­ mentales dont le développement va de 1892, dans une église de Cherbourg. De lienne triomphante. pair avec l’industrialisation. Chaque la marine, Albert Roussel tirera profit en commune possède bientôt sa société, Mais restent tous les autres qui, de voyageant beaucoup, mais de retour de puis deux, l’une du côté de l’église et Cochinchine il demandera congé afin de plus en plus nombreux, chantent et l’autre de celui du syndicat. jouent des musiques venues d’ailleurs. rejoindre sa famille, mais aussi Julien L’interprétation de la musique savante Koszul, le directeur du conservatoire de Les premières sociétés de concert appa­ raissent à Lille au début du XVIII* siècle devenant une pratique populaire, les qui lui donnera des leçons et, comme aujourd'hui, on y invite les conservatoires et écoles de musique d’harmonie. prospèrent dans les villes, grandes et grands noms de Paris et du monde. Lulli, En 1894, Albert Roussel démissionne moyennes. En sortiront des générations de la marine et va suivre à Paris les Rameau, Campra, Mondonville y sont d’intrumentistes dont les meilleurs, de joués. Le chevalier de Saint-Georges cours de l’organiste Eugène. Gigout à nos jours encore, alimentent les pupitres viendra même prendre un temps la di­ l'école Niedermeyer. Plus tard, à la de cuivres et de bois des grandes forma­ rection de l’affaire. Schola Cantorum, il recevra l’enseigne­ tions parisiennes, notamment les musi­ ment de Vincent d’Indy, avant d’y occu­ Au XIX* apparaît la société des ques militaires. per à son tour une chaire, celle de concerts de Doux, qui recevra à plu­ Ces mêmes conservatoires formeront contrepoint, où il aura pour élèves Eric sieurs reprises Liszt et Paganini, tandis aussi de nombreux compositeurs et pé­ Satie, Edgard Varèse et, en dehors de la que Lille fera fête — entre autres — à dagogues dont quelques — uns se fixe­ Schola, le Tchèque Martinù. Hector Berlioz. ront à Paris pour y connaître la célébrité. Roussel retrouvera l’uniforme, celui de l’armée de terre cette fois, le temps de la Grande Guerre. Compositeur, Lalo, Roussel, Dutilleux Roussel cheminera de l’impression­ nisme vers une forme néo-classique qui ... et quelques autres sera celle de ses plus grande œuvres, « Bacchus et Ariane », la troisième sym­ Parmi tous les compositeurs origi­ théâtre lyrique et ne connut jamais de phonie, etc. naires de nos régions, trois noms représentation intégrale. L’usage des modes exotiques, chi­ s’imposent : le Lillois Edouard Lalo, Al­ Que l'on aime ou pas ses « espagno­ nois, hindous, l’introduction d’agrégats bert Rousel le tourquennois, et un enfant les », et que certaines de ces œuvres sonores libres de toute ligne mélodique de Douai, Henri Dutilleux qui occupe à puissent faire sourire par leur penchant et la solidité de sa pensée caractérisent l’heure actuelle une place de tout pre­ à un exotisme suspecté, ne change en une musique qui lui vaudra, pour la fin mier plan dans le domaine de la musi­ rien le rôle que Lalo aura joué sur son de sa vie, une notoriété internationale. que moderne. temps. Emmanuel Chabrier l’a reconnu : Jamais Roussel ne reviendra à Tour­ « Sans Nanouna, Espana n’aurait ja­ coing, pas plus qu’à Roubaix et, dès mais existé ». Pour Gabriel Fauré, « la Edouard Lalo (1823-1892) 1922, il acquiert à Varengeville, sur les verve, l'éclat et la gaîté de la musique de rivages de la Manche, une vaste pro­ Edouard Lalo avait tout juste seize Lalo n'enlèvent rien à la perfection de sa priété au milieu des bois, mais c’est à ans lorsqu’il quitta Lille (où il était né le tenue artistique ». Quant à Paul Dukas, Royan qu’il succombera en 1937. Il 27 janvier 1823) pour cultiver dans la « la musique de Lalo est un modèle repose face à la mer, dans le cimetière capitale des dons manifestés de bonne incomparable d’instrumentation ». communal de Varengeville, à deux pas heure. Voila donc l’apport à la musique de ce de Georges Braque. A Paris, Lalo se heurta à une telle Lillois dont la capitale des Flandres ne indifférence du public pour ses œuvres, conserve pour tout souvenir qu’un mo­ Henri Dutilleux (né en 1916) qu’il délaissa la composition et concurrut nument perdu dans un coin de jardin La fille de Julien Koszul, le professeur en 1855 à la création du quatuor Armin- public et sur lequel son nom n’est même d’harmonie d’Albert Roussel, épousera gaud à l’immense succès duquel ses plus lisible. l’imprimeur de Douai, Paul Dutilleux, qualités d’altiste devaient solidement dont elle aura une fille, Renée, puis un contribuer. Finalement, c’est à l’amour Albert Roussel (1869-1937) fils, Henri Dutilleux, aujourd’hui le plus que Lalo dut de revenir à l’écriture, la marquant de tous les compositeurs voix de contralto de son épouse conve­ Né à Tourcoing alors que Lalo avait contemporains — comme lui — origi­ nant comme il fallait à ses mélodies. déjà quarante-six ans, Albert Roussel ne naires du Nord de la France. Nouvelle déconvenue, « Fiesque », trouva pas plus que lui, dans sa propre Descendant d’une famille enracinée opéra en trois actes d’après Schiller, ville, les conditions propices à l’exercice de longue date à Douai, Henri Dutilleux était écarté en 1867 au concours du de son art. est né — par les hasards de la guerre —

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à Angers le 22 janvier 1916, mais dès la l'histoire la première place parmi les œuvres, très pratiquées dans les fin des hostilités il réintégrera cette ville musiciens français humanistes, animés conservatoires et les concours, ne sont où ses ancêtres se sont illustrés dans avant tout de préoccupations sociales. que rarement jouées au concert. les arts graphiques avant de se vouer à Des musiciens militants, en quelque Les récentes promotions des conserva­ la musique. sorte. Les principaux d'entre-eux étant toires ont produit d’assez nombreux Compositeur français, Henri Dutilleux Albert Doyen, Francis Casadesus et, compositeurs forts d’un bagage suffi­ marque un attachement profond à Douai plus près de nous, Louis Durey. samment solide pour faire carrière. et au Nord en général. Il y a eu ses Quelques autres musiciens formés Quelques-uns se sont orientés sans premiers maîtres qu’il vénère : Victor dans les conservatoires du Nord se sont complexe vers des activités lucratives Gallois, grand prix de Rome et alors orientés vers d'autres débouchés, no­ dans le secteur des variétés et de la directeur du conservatoire de Douai, et tamment ceux offerts par le cinéma. télévision. De nombreuses chansons du M. Jeandot dont la sévérité légendaire C’est le cas en particulier du roubaisien hit-parade ont pour compositeurs des est peut-être à l’origine du goût de Henri Georges Delerue (né en 1925), élève à « nordistes » de naissance, mais dont Dutilleux pour les choses bien ordon­ Paris de Darius Milhaud et qui a signé fort peu se revendiquent comme tels. nancées et équilibrées. quelques-unes des plus grandes parti­ Mais depuis Dufay, le Nord de la Le style solide de Henri Dutilleux vient tions de l’histoire du cinéma internatio­ France n’aura finalement engendré sur aussi de Guillaume Dufay et des maîtres nal : « Jules et Jim », « Le mépris », son propre sol qu’une seule grande de Cambrai, ses compatriotes et devan­ « La nuit américaine », « L’important vague créatrice, celle des chansonniers ciers dont les oeuvres constitueront son c’est d’aimer », etc. patoisants issus du peuple, à l’ombre premier bagage artistique. D'autres compositeurs du Nord, titu­ des filatures lilloises à la fin du siècle A l’inverse de Lalo, Henri Dutilleux laires de grands prix de Rome ont vu dernier. La plupart de leurs airs sont aura trouvé dans son environnement l’essentiel de leurs forces absorbé par maintenant oubliés, sauf deux : « Le p’tit familial l’encouragement permanent qui l'administration de conservatoires, tel Quinquin » de Alexandre Desrous­ lui permit, enfant, de travailler comme un Eugène Bozza, né à Nice en 1905 puis seaux et « L’Internationale » de forçat ; si bien qu’à son arrivée à seize installé à Valenciennes après la Libéra­ Adolphe Degeyter qui, l’un comme l'au­ ans au conservatoire de Paris — la tion, et Robert Lannoy, ancien direc­ tre, auront, dans des voies différentes, « grande école » — il ne connaîtra pas teur du conservatoire de Lille. Leurs fait leur chemin. de déphasage, à l’inverse de la plupart des provinciaux. Le patrimoine La rigueur que Dutilleux apporte à la conception de ses œuvres s’apparente I. L’orgue nistes, dont les meilleurs sont également au caractère que la légende moderne Les provinces du Nord de la France de grands pédagogues et d'excellents prête au travailleur du Nord : opiniâtre, sont, avec celles de l’Est, les plus riches compositeurs. sérieux et davantage enclin à faire en orgues. Les instruments du Nord de La qualité de l’actuelle école d’orgue confiance aux fruits de la recherche la France peuvent être classés en trois du Nord de la France a été consacrée patiente qu’à ceux de l’inspiration spon­ catégories : classiques flamands, ro­ avec éclat au printemps 1985 à l’occa­ tanée. mantiques et néo-classiques. sion du choix des quatre co-titulaires Pierrette Mari estime encore que Du­ Les instruments de facture flamande appelés à prendre la succession de tilleux a « créé un art personnel, rigou­ sont tous situés dans de petits villages aux grandes orgues reux, authentique, qui ne doit rien à de la Flandre française, principalement de Notre-Dame de Paris. Trois d'entre quiconque malgré la vaste synthèse qui autour du Mont Cassel. On en dénombre eux sont en effet des organistes du l'a précédé ... de là viennent sa vigueur, plus de quarante, dont pas plus d’une Nord : son intensité et sa valeur, qui lui donnent demi-douzaine en état de jouer. — , titulaire de l'église une portée universelle, trop rare aujour- Ces instruments, dus pour la plupart à Saint-Christophe de Tourcoing, . d’hui... ». des facteurs gantois, sont les témoins de — (originaire de Boulogne- l’une des écoles de facture d’orgues les sur-Mer), titulaire de la cathédrale de ... et quelques autres plus importantes de l’histoire. Ils consti­ Meaux, tuent, et de loin, la principale richesse de — Philippe Lefebvre, directeur du Une place tout à fait à part est occu­ la région en ce domaine. Conservatoire national de Région de pée par le Lillois Gustave Charpentier Pour ce qui est des grands instru­ Lille, titulaire de la cathédrale de Char­ (1860-1956). Issu du petit peuple, il y est ments romantiques, on trouve les plus tres. demeuré fidèle une fois le succès venu. beaux exemples avec le Cavaillé-Coll de Il est l'un des premiers à « oser » magni­ la cathédrale de Saint-Omer et l’orguer Quelques autres organistes du Nord- fier par la musique les sentiments des Ducroquet de Notre-Dame de Roubaix. Pas-de-Calais : humbles et sous sa plume les « émo­ De construction récente (à partir de tions de midinettes » prennent des ac­ — François Bocquelet, co-titulaire de la 1950), les orgues néo-classiques les cents d’une sincérité bouleversante. Son cathédrale Saint-Vaast d’Arras ; opéra « Louise » reste, avec « Pelléas » plus remarquables se situent à Arras — Jean Boyer, professeur d’orgue au de Claude Debussy, l’un des meilleurs (cathédrale), Lille (église Saint-Pierre, C.N.R. de Lille, titulaire de Saint-Nico- ouvrages lyriques de ce siècle. Saint-Paul), La Madeleine (Notre-Dame las-des-Champs et Saint-Séverin à de Lourdes), Tourcoing (église Saint- Le nom de Gustave Charpentier n’est Paris ; Christophe). — Jean Dekyndt ; de nos jours que peu cité. La raison en L’existence de ce riche patrimoine est simple : il composa peu, ayant choisi — Jérôme Faucheur, titulaire de l’église n’est évidemment pas étranger au nom­ Saint-Vaast de Wambrechies (Nord) ; de consacrer l’essentiel de ses forces à bre élevé et à la qualité des organistes développer la pratique musicale dans — André François, titulaire de l’église de la région qui, à la différence des Saint-Pierre Saint-Paul à Lille ; les milieux populaires, notamment par la autres instrumentistes, restent attachés ; création du conservatoire de « Mimi Pin­ — , professeur honoraire par leurs orgues à leur région. au C.N.R. de Lille, présidente de l’asso­ son » et par l’organisation de grandes Mais si les organistes jouent principa­ fêtes musicales de masse comme « Le ciation Orgue Vivant, titulaire de l'église lement à l’église, ce sont bel et bien les Saint-Maurice à Lille ; Couronnement de la Muse ». conservatoires qui demeurent le lieu Gustave Charpentier occupe dans — Vincent Leroy, co-titulaire de l’église privilégié d’épanouissement des orga- Saint-Vaast d'Arras ;

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I —* François Lombard, titulaire de l’église partie instrumentale des. XVIII* et XIX* Notre-Dame, restauré en 1920 par Van Saint-Denis de Saint-Omer ; — Jean-Philippe Mesnier, titulaire de la SliïVSSoT’982 SürîU- 1950 p,r Collégiale Saint-Pierre de Douai, profes­ Rubrouck (près d Hazebrouck), or- Hardifort, (au pied du Mont-Casseï) seur d'orgue au C.N.R. de Douai. gue de ! eglise Saint-Sylvestre. Partie orgue de l’église Saint-Martin, construit instrumentale delacture flamande, clas- en 1850 par Van Peteghem (?j, restaure LES ORGUES CLASSES Buffet du XVIIIe (classé en par Loncke en 1920 et Séquiès en 1936 DU NORD DE LA FRANCE j . . , classé en 1980. (buffet et partie Audrulcq, (près de Saint-Omer), or- Marchiennes, (dans le Douaisis), or gue de I eglise Saint-Martin. La partie gue de l’église paroissiale Sainte-Ric- instrumentale) instrumentale du XVIII0 siècle, restaurée trude, attribué au facteur Carlier (1837) Neuf instruments ont été jusqu’à pré­ en 1861 par Heidenreich et en 1913 par classé en 1980. sent classés (buffet et partie instrumen­ Wetzel, a bénéficié d’un classement par­ tale) par la commission supérieure des tiel en 1984. Buffet du XVIIIe, provenant II. Les carillons Monuments Historiques, en fonction de de la chapelle des religieuses de Sainte- leur valeur historique intrinsèque, mais Marguerite de Saint-Omer (classé en La tradition musicale populaire du aussi de leur état de conservation. 1938). Nord-Pas-de-Calais peut valablement Signalons encore quelques orgues s'enorgueillir du legs unique que repré­ Trois l'ont été voici quelques années : dotés de parties instrumentales dignes sentent les carillons de ses beffrois. du plus grand intérêt et classées à ce Les deux départements comptent en­ Tournehem (entre Saint-Omer et Ca­ titre par les Monuments Historiques : lais), orgue de l'église paroissiale Saint- core quinze carillons en état de fonction­ Millam, (près de Saint-Omer), orgue nement, desservis par des carillonneurs Médard. Facteur inconnu. Buffet daté en de l’église Saint-Omer, construit en 1847 1755 (classé en 1911). Installé à Tour­ professionnels ou amateurs, assurant le par Pierre-Charles Van Peteghem, resti­ plus souvent à titre bénévole la tenue nehem en 1792, en provenance de tué en 1977 par Jean-Marie Jricoteaux, l’ancien prieuré de Saint-André-Lez- des claviers pour les auditions et classé en 1980. concerts qui marquent fêtes et célébra­ Aires. Restauré deux fois : par Van Pe­ Roubaix, orgue Ducroquet de l'église teghem en 1850, et par Mulheisen tions communales. (Strasbourg) en 1976. Partie instrumen­ tale classée en 1939. Carillonneurs Maroilles, orgue de l’église Saint- Avesnes-sur-Helpe construit en 1956 Eugène Kerle Humbert construit en 1725 par Antoine Gobert pour l’abbaye aujourd’hui dé­ Bailleul construit en 1932 Jean-Paul Potteuw truite. Restauré en 1980 par Haerpfer- Ermann (Boulay, Moselle). Partie instru­ Bergues rénové en 1954 Adalbert Carrière mentale classée en 1963. Buffet classé agrandi en 1974 en 1965. Béthune rénové en 1951 André Dubois Saint-Omer, grandes orgues de la Cambrai construit en 1928 Alfred Drapier cathédrale Notre-Dame réalisée par Thomas et Desfontaines en 1717, re­ Douai rénové en 1954 Jacques Lannoy construites par Cavaillé-Coll en 1855, agrandi en 1974 restaurées par Séquiès (Lille) en 1927, Dunkerque rénové en 1962 Adalbert Carrière classées en 1973. Buffet du XVIIIe siècle (classé en 1908). Hazebrouck construit en 1955 Madame Doutriaux Trois autres instruments, dont deux de Le Quesnoy construit en 1957 Alfred Drapier Flandre française, ont été classés en 1980, année du Patrimoine : Lille construit en 1924 Bernard Michel West-Cappel, (entre Dunkerque et J.-C. Michalek Cassel), orgue de l’église Saint-Sylves­ Emile Gillioen tre, construit en 1683 par lan Van Belle, Maubeuge construit en 1965 Alfred Drapier restitué en 1984 par Bernard Aubertin et agrandi en 1975 Jean-Marie Tricoteaux (Manufacture d’orgues Francontoise). Buffet du XVIIe Roubaix construit en 1929 Albert Vanhée siècle (classé en 1982). à restaurer Pitgam, (dans les environs de Dun­ St-Amand-les-Eaux rénové en 1950 Bernard Michel kerque), orgue de l'église Saint-Folquin, agrandi en 1958 Gilles Lerouge restauré une première fois en 1934 par Séquiès et Soufflet, et en 1980 par Marc Seclin construit en 1933 J.-B. Mullier et Garnier. Buffet historique provenant des rénové en 1978 son fils Jean-Francis Récollets de Dunkerque (classé en Tourcoing construit en 1961 Jacques Lannoy 1976). agrandi en 1971 et pour les non-flamands : Auxi-le-Château, (près de Montreuil- sur-Mer), orgue de l’église paroissiale Dans plusieurs villes la pratique du ont été défruits soit lors de la Révolution, Saint-Nicolas, construit en 1737 par carillon manuel est enseignée par cer- soit au cours des trois conflits qui ont Adrien Carpentier. Buffet XVIIIe (classé tains d..’entre .4... eux.... .v.kl.. . éprouvé la région depuis 1870. La popu- en 1908). En dépit de I importance de oe patri- lation reste cependant attachée à la Les trois derniers instruments ont été moine campanaire, on ne peut omettre tradition du carillon comme en témoi- classés plus récemment : de rappeler que plus de trente carillons gnent les reconstructions de beffrois. Houtkerque, (près d’Hazebrouck), or­ ~ II est également significatif de consta- gue de l'église Saint-Antoine dont la comptait onze à la fin du XVIIIe siècle— ter que dans presque toutes les villes

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une association conforte et accompagne l’action du carillonneur. Depuis 1981, la région Nord-Pas-de- Calais dispose en outre — à l’initiative de l’ASSECARM (organisme lié à la délégation régionale à la musique) — d’un carillon ambulant de quarante-neuf cloches. Construit par la maison Pac- card d’Annecy-le-Vieux en Haute-Sa- voie, selon les vœux du carillonneur douaisien Jacques Lannoy, cet instru­ ment permet de diffuser l'art campanaire aussi bien à l’occasion des fêtes tradi­ •- tionnelles des villes et villages de la région que dans les principales foires, expositions ou grands festivals des prin­ cipaux pays d’Europe. Le carillon figure en outre parmi les disciplines officielles du conservatoire national de région de Douai (professeur Jacques Lannoy). Les carillonneurs du nord prennent une part très active au sein des guildes nationale et internationale du carillon. D’année en année, congrès et rencon­ tres internationaux permettent aux caril­ lonneurs du monde entier d’avoir accès au riche patrimoine campanaire du Nord. i La vie musicale si; aujourd’hui LA FORMATION w Conservatoires et écoles de musique

■ Le principal lieu de formation musicale est constitué par les conservatoires et écoles nationales et municipales de mu­ sique. Le rôle joué en ce domaine par

l’Education Nationale reste marginal, ■ même si des efforts importants sont en cours, notamment dans le cadre des classes à horaires aménagés. La région Nord-Pas-de-Calais compte — fait unique en France — deux conser­ vatoires nationaux de Région : Douai et Lille, et huit écoles nationales de musi­ que : Cambrai, Roubaix, Tourcoing, Va­ lenciennes, Arras, Boulogne-sur-Mer, Calais, Saint-Omer. Il faut ajouter à cela cinquante et une écoles municipales, dont certaines très importantes, et une multitude de centres de formation rat­ tachés aux sociétés musicales.

LE MOUVEMENT AMATEUR . ' :■ \1 : Les sociétés musicales De Calais à Maubeuge, on dénombre environ sept-cents sociétés musicales, harmonies et fanfares, regroupées au ' ! sein de la Fédération des sociétés de • ! musique du Nord-Pas-de-Calais et re­ présentant environ cinquante mille prati­ quants. Au début du siècle on comptait huit-cent-quatorze sociétés pour un nombre égal de pratiquants. La vitalité du mouvement musical amateur, plus faible peut-être qu’en An­ gleterre, en Belgique ou en Allemagne, . * mais bien plus forte que partout ailleurs f

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6pV en France, s’explique sans doute dans compensée par des effets sonores très Apparus à Lille au début du XVlii le Nord-Pas-de-Calais par la tradition gratifiants, effets qui se doublent de jeux siècle, les concerts y ont toujours été un musicale historique. de lumière et d’artifices à la fois specta- élément prépondérant de la vie musi- Mais, la pratique populaire est avant culaires et facilement accessibles. ciale. Les formes d’organisation ont pe- tout liée aux phénomènes sociaux C’est ainsi que, depuis les années riodiquement changé, mais la perma- consécutifs à l’industrialisation. Elle fait soixante, mais surtout soixante-dix, sont nence du concert, à Lille comme dans partie intégrante du mouvement asso­ apparus : les principales villes de la région — ciatif de loisirs, au même titre que la a) minoritairement : des groupes de Douai surtout — ne s’est jamais de- colombophilie, le tir à l’arc, les combats musique traditionnelle, principalement mentie. de coqs et les sports de tradition éduca­ dans les Flandres françaises, mais aussi ■ EC rnuncnTc tive comme la gymnastique. en Artois ; 165 CUNCERTS Le chant choral b) majoritairement : des groupes rock, Au milieu du XIX0, les concerts étaient d’abord avec la vague dite « yé-yé » ou extrêmement fermés. Lorsque Sarasate Un autre phénomène est celui des « sixties », à présent dans les diffé- Bottesini, Wieniawski, venaient à Lille, chorales : une centaine, sans compter rentes mouvances du rock international. ils se produisaient au Cercle du Nord les groupes directement liés à l'exercice d’un culte. Chanter en groupe, c’est pour Ces différents groupes concernent dont I était réservée aux seuls plusieurs centaines de pratiquants, dont sociétaires et à leurs épouses, leurs beaucoup la pratique de la musique un pourcentage de plus en plus impor- ^e? ^s> *ous appartenant à la bour sans la barrière du solfège, en même tant de musiciens dotés d’une excellente Qeoisie. temps qu’une discipline exigeante mê­ formation de base acquise dans les Les sociétés chorales « orphéons et lant le physique et l’intellectuel. Les conservatoires. Passionnés par leur do- *es conservatoires ont ensuite été a la pratiquants professent souvent un idéal maine, ces musiciens sont néanmoins base concerts devenus très popu élevé quelle que soit sa nature, sociale, ouverts aux autres styles, renouant ainsi laires. On y jouait de la musique quasi philosophique ou religieuse : « Chanter, avec les temps lointains où le divorce contemporaine, française ; Auber c’est le dépassement de soi ». n’existait pas entre les formes savantes Adam, Halevy ; italienne : Rossmi, Dom- Le mouvement choral est en outre le et populaires. zetti, Verdl : allemande : Wagner ; mais seul lieu possible de rencontre des ama­ La renaissance de la pratique popu- efSq^queseanclensdn'Ramiau teurs et des professionnels, à l’occasion de grands concerts consacrés à des laire a entraîné un regain du commerce L et quelques anciens Rameau. œuvres lyriques ou de musique sacrée. local des instruments de musique, Tout a basculé avec le tarissement du même s’il reste à déplorer que plus de ï ! LA MUSIQUE POPULAIRE auatre-vinots Dour cent des instruments repertoire, lorsque le public populaire vendus soient de fabrication étrangère. de'^fv^teTfmhou^mefde’rarie L’apparition et le développement des moyens de reproduction mécanique et Le problème est different pour ce qui intellectuelle parisienne pour le moder- électronique de la musique auront mar­ est des musiques traditionnelles, le ré- nisme. La province se repliait sur elle qué, avec ce vingtième siècle, une com­ pertoire étant lie a des instruments spe- même plète transformation des rapports de ^t£SS3£g£& . W pjLexemple. !„ pHno,»l»; l’individu avec la musique. La connais­ sance des œuvres — savantes et popu­ laires — est accessible quasiment à tous sance à un mouvsmsnt 00 r©cn©rcn© cswsssassns: et à tout moment, mais le rapport de « organoiogique » et de facture instru- Radio.Lil|e restaient| avec le Granü chacun avec la musique s’appauvrit ‘ , . _ . _ ■ . , Théâtre, les principaux pôles d’amma- considérablement. Dans le Nord-Pas-de-Calais, le mou- tj0n musicale de la ville, chacun vivant De nos jours, la musique populaire se vement « Musique Traditionnelle » est qe p|US en plus difficilement sur son fabrique industriellement et se remarquablement organise. Il dispose dernier carré d’amateurs irréductibles consomme individuellement. La musi­ de ses propres chercheurs, organolo- Faute de pouvoir soutenir la compa que enregistrée qui, jusqu'à la gués et collecteurs du répertoire ancien, raison avec la vie culturelle de Paris et Deuxième Guerre mondiale, avait coha­ édite un journal, « Le Tambourineur », et des grandes capitales européennes, le ; bité avec la musique vivante, l’aura en­ organise bals et concerts. Le point faible Nord-Pas-de-Calais, tout comme la plu- suite emporté largement, entraînant la de ce mouvement très dynamique et très part des provinces françaises, vivait un disparition des orchestres de bals et des vivant, est de fonctionner relativement processus de désertification culturelle café-concerts. en vase clos et de constituer aux yeux accélérée. Le renaissance récente de la pratique des médias une survivance post- Conséquence de la réforme du ser- populaire tient à des facteurs princi­ soixante-huitarde complètement passée vice pub|ic de |'audiovisuel de 1974. la paux : de mode. La réalité est pourtant tout dissolution de l’orchestre radio-sympho- 1) La conservation, quasi militante, autre- nique de l’ORTF Nord-Picardie allait des musiques liées à des minorités Musique locale ancienne, nouvelle paradoxalement, donner le signal de la culturelles exclues du système commer­ musique internationale, l'une marginale reconquête. cial de la diffusion de la musique enre­ mais très riche, l’autre dominante et en Les nouvelles institutions régionales gistrée, autrement dit les musiques tradi­ danger de banalisation, telles sont les qui viennent alors d’être mises en place tionnelles. véritables musiques populaires d'aujour- voient dans le renouveau culturel du 2) Le besoin d une partie de la jeu­ d’hui. Nord-Pas-de-Calais un élément essen- nesse de retrouver un rapport plus riche Harmonies et fanfares constituent de tiel de la renaissance de la Région, avec une musique à laquelle elle s’iden­ leur côté un lieu de pratique populaire La <« résurrection » de l'Orchestre de tifie : le rock et ses dérivés. dune musique dérivée du grand réper- Lille, devenu sous la houlette de Jean- L’assouvissement de ce besoin est toire, ou directement issue du répertoire Claude Casadesus « Orchestre national facilité avec l’élévation du niveau de vie, mil'taire- de Région », sera donc la figure de l’augmentation du temps des loisirs, Cette question du répertoire est d’ail- proue de l’action impulsée par le Conseil voire le chômage, ainsi que par la nature leurs le grand problème des sociétés de Régional, une action qui verra aussi la même de la musique populaire d’aujour­ musique aujourd’hui, sociétés qui res- mise en place du Festival de Lille, de d’hui, basée sur des rythmes et des tent par ailleurs attachées au cérémonial l’Opéra du Nord, du Festival de la Côte- mélodies dont la simplicité extrême est des fêtes patriotiques et folkloriques. d'Opale, ainsi que de multiples initiatives

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dans les domaines du théâtre, des arts Présents aux tribunes parmi les plus de la Côte-d’Opale — institutions soute­ - plastiques et de la culture populaire. prestigieuses de France : Paris, Char­ nues par la Région avec l'appui des r ■ Aujourd’hui le Nord-Pas-de-Calais se tres, Meaux, etc. les organistes du Nord- villes et de l'Etat — ont permis au Nord- trouve à la pointe du renouveau de la vie Pas-de-Calais sont aussi des concer­ Pas-de-Calais de devenir un lieu de musicale française. Il dispose d’institu­ tistes réputés en Europe, mais égale­ passage quasi obligé des plus grands tions et d'artistes porteurs d'un extraor­ ment aux Etats-Unis, Philippe Lefebvre, ensembles et solistes internationaux. dinaire héritage. Jean Boyer et Yves Devemay ont publié Chaque année l'Orchestre national de un nombre important de disques cou­ Ainsi à l’heure où l’Orchestre national Lille parcourt plus de six mille kilomètres vrant les différents domaines de l’orgue, de Lille s'apprête à célébrer le dixième dans la région où plus de quatre-vingts et notamment l’orgue de la Flandre fran­ anniversaire de sa création, les premiers ■ villes et villages différents l’ont déjà çaise. signes de la reconquête musicale du accueilli. Mais s’il affectionne particuliè­ Dans le domaine de la musique baro­ Nord-Pas-de-Calais se manifestent-ils i rement de se produire dans les usines et que, Tourcoing a le privilège d’accueillir de manière très encourageante ; mais au terme de trois siècles de centralisme, : . les cités ouvrières — comme à Denain à la tête de son Atelier Lyrique l’une des — l’Orchestre national de Lille se fait personnalités françaises les plus mar­ tout ceci reste encore fragile. aussi l’ambassadeur de sa région à quantes en ce domaine : Jean-Claude Il reste encore beaucoup de chemin à Rome, Naples, Hong-Kong, Tokyo, au Malgoire. parcourir. Par exemple, élargir et fidéli­ Carnegie Hall de New York, à Salz- A Lille, la classe de clavecin du ser le public des concerts, équiper les bourg, Leipzig, Berlin, et prochainement Conservatoire qu’anime Noëlle Spieth grandes villes de véritables salles de en Afrique. Il s’illustre aussi dans les est devenue un pôle de musique baro­ concert et, d’une manière générale, grands festivals et à la télévision. Sa que en plein foisonnement. mieux mettre en valeur le patrimoine production discographique est en plein Dans le même temps, des institutions musical exceptionnellement riche de essor. comme le Festival de Lille et le Festival cette région.

Les principales institutions musicales du Nord-Pas-de-Calais

ORCHESTRES ET ENSEMBLES directeur : Alfonso Cata Festival de Musique classique de CLASSIQUES Le Colisée Dunkerque 41, rue de l’Epeule Association Tobie-Remaux 59100 Roubaix Hôtel de Ville Orchestre National de Lille 59140 Dunkerque directeur : Jean-Claude Casadesus FESTIVALS 74, rue H.-Lefebvre Festival de Jazz de la région dunker- 59010 Lille Cedex Festival de Lille (automne) quoise 17, quai de Wault 59 bis, rue de Soubise Jeune Orchestre Symphonique de 59800 Lille 59140 Dunkerque Douai directeur : Henri Vachey Festival de la Côte-d’Opale (été) Semaines chorales de Tourcoing 8, rue de la Fonderie 37, rue des Pipots Mairie 59500 Douai 62200 Boulogne-sur-Mer 59200 Tourcoing Orchestre de Chambre de Lille Festival « Orgue Vivant » directeur : Philippe Lefebvre Printemps culturel du Valenceonnois 660/D, avenue de la République chef permanent : Jean Delins 2, place Paul-Eluard 59800 Lille 48, rue Royale 59282 Douchy-les-Mines 59800 Lille ASSOCIATIONS D’ANIMATIONS Festival de Faches-Thumesnil ET DE DEVELOPPEMENT MUSICAL Ensemble Instrumental de Flandre Mairie Wallonne 59155 Faches-Thumesnil Atelier régional de Musique directeur : Bruno Membré 2, parvis de l'église Saint-Edouard 6, rue Paul-Doumer Festirural en Pévèle 62300 Lens 59200 Tourcoing B.P. 40 Octuor à vent Edgard Varèse 59710 Pont-à-Marcq ASSECARM directeur : Victor Martin (Association d’Etudes pour la Coordina­ 2, rue Saint-Julien Festival du Pays de Mormal tion des Activités Régionales Musicales) 59400 Cambrai Syndicat intercommunal de tourisme Hôtel Scrive, 1, rue du Lombard de l’Ouest Avesnois 59800 Lille Mairie de Jolimetz 59530 Le Quesnoy A « Cœur Joie » ART LYRIQUE ET CHOREGRAPHIQUE Fédération régionale Opéra de Lille Les Féronades 50, rue des Bleuets directeur : Humbert Camerlo Féron 59700 Marcq-en-Barœul 2, rue des Bons-Enfants 59610 Fourmies 59800 Lille « Orgue Vivant » Festival de Saint-Omer 660/D, avenue de la République Atelier Lyrique de Tourcoing 36, rue Gambetta 59800 Lille directeur : Jean-Claude Malgoire 62500 Saint-Omer 82, boulevard Gambetta Fédération régionale des Sociétés 59200 Tourcoing Festival de Jazz de Douai Musicales Ballet du Nord C.A.C. Résidence du Beffroi (Centre chorégraphique national de 1, rue de l’Université 24, rue Alexandre-Desrousseaux Roubaix) 59500 Douai 59800 Lille ► ■ I: ■ B------CMF - N°* 410*411 - JUILLET-AOUT 1987 37 Fédération des Batteries et Fanfares E.N.M. Boulogne-sur-Mer Ecoles municipales de Musique du Nord-Pas-de-Calais Boulevard Prince-Albert agréées du 1er degré : 1 24, rue Paul-Lafargue 62200 Boulogne-sur-Mer 59170 Croix E.M.M. Armentières Jeunesses Musicales de France E.N.M. Calais 33, rue Nationale (J.M.F.) 43, rue du 11 -Novembre 59280 Armentières • f Délégation Régionale 62100 Calais 7, rue A.-Fiens E.M.M. Loos 59800 Lille E.N.M. Cambrai Place Allende Hôtel de Ville 59120 Loos FORMATION MUSICALE 59400 Cambrai f Conservatoires nationaux de région : E.N.M. Roubaix E.M.M. Marcq-en-Barœul 65, rue de Soubise 931, avenue de la République Conservatoire national de Région de 59100 Roubaix 59700 Marcq-en-Barœul î Douai 8, rue de la Fonderie E.N.M. Saint-Omer E.M.M. Marquette-lez-Lille 59500 Douai Place Saint-Jean Rue des Martyrs-de-la-Résistance Conservatoire national de Région de 62500 Saint-Omer 59520 Marquette Lille 48, rue Royale E.N.M. Tourcoing E.M.M. Maubeuge 59800 Lille 6, rue Paul-Doumer 1, place du Pavillon 59600 Maubeuge Ecoles nationales de Musique : 59200 Tourcoing E.N.M. Arras E.N.M. Valenciennes E.M.M. Wattrelos 6, rue Beffera 8, rue Ferrand Hôtel de Ville 62000 Arras 59300 Valenciennes 59150 Wattrelos

■ :• Institutions musicales du Nord-Pas-de-Calais

« De la musique avant toute chose ». nales musicales (ASSECARM) et l’Ate­ — Fédératoin Régionale des Sociétés Si ce n’est là l’adage de la politique lier régional de musique (ARM), la Ré­ Musicales culturelle de la région, la musique de­ gion anime et coordonne les activités — Fédération des Chorales à Cœur Joie meure néanmoins l’un des programmes musicales menées en coulisses. — Association Culturelle Tourquennoise majeurs de son action. Une priorité légi­ Lieu de réflexion dans les domaines (semaines chorales) timée par la vitalité de la pratique musi­ de la diffusion et de l’enseignement — Jeunesses Musicales de France cale : le Nord-Pas-de-Calais s’impose, musical, l'ASSECARM met, depuis peu, — Jeune Ochestre Symphonique de en ce domaine, comme étant l’une des à disposition des associations musicales DOUAI premières régions françaises. En effet, un parc instrumental régional. — Ensemble d'instruments anciens la musique est l’expression favorite de « Estampie » 60 000 mélomanes qui adhèrent à l’une Quant à l’ARM, son action est compo- — Association Rebelles au bois dormant des 700 formations regroupées au sein sée de quatre mouvements: former, — Association ARTZOYD 3 de la Fédération régionale des sociétés animer, créer et diffuser. musicales. Témoins également de la Le devant de la scène est dignement 2) ACTION EN FAVEUR vitalité du mouvement amateur, les quel­ occupé par l’Orchestre National de Lille DE L’ENSEIGNEMENT MUSICAL ques 130 groupes de musique tradition­ dirigé par Jean-Claude Casadesus, am­ Cette action est menée à 2 niveaux : nelle et 400 chorales recensés dans no­ bassadeur du Nord-Pas-de-Calais, qui a) Aide aux structures d’enseigne­ tre région auxquels il faut ajouter les depuis 10 ans témoigne d’une ardeur ment groupes rocks régionaux qui bientôt, sans précédent « en allant partout où la Des subventions de fonctionnement grâce à une initiative du Conseil régio­ musique peut être accueillie ». Ambition nal, bénéficieront de salles de répétition. sont accordées à l'Ecole Rurale Inter­ à la mesure d’une formation issue du communale de Musique du Pévèle-Mé- Par le biais de l’Association d’étude pays de Lalo, Charpentier, Dutilleux et lantois ainsi que, plus récemment, à pour la coordination des activités régio- tant d’autres. l'école intercommunale de Musique « Roger FRONVAL » située dans les Action du département du Nord Cambrésis. Par ailleurs, une aide est également en faveur des activités musicales octroyée à l’Association Régionale des Traditionnellement, le Conseil Géné­ prendre la forme, soit d’une subvention Directeurs d’Ecoles de Musique (A.R.D.E.M.). ral du Nord accorde son concours finan­ annuelle de fonctionnement, soit d’une cier en faveur des activités musicales. subvention exceptionnelle pour l’organi­ Un crédit de 156 000 F est d ores et Cette action est menée à plusieurs ni­ sation de manifestations (concerts, déjà engagé en 1987. veaux et prend différentes formes. spectacles, etc.). b) Dotation de matériel d’éduca- Pour l'année 1986, un crédit global de t,on musicale aux écoles primaires et 1) ACTION EN FAVEUR 1 670 000 F a été affecté à cette action. maternelles DU SECTEUR ASSOCIATIF Les associations ou entreprises cultu­ Le matériel délivré est destiné à déve­ Un effort important est consacré à relles bénéficiaires ont été les sui­ lopper les activités de production sonore l’aide financière aux associations ayant vantes : autres que le chant pour : des activités musicales. — Opéra de LILLE — accompagner ou reproduire, avec La participation départementale peut — Atelier lyrique de TOURCOING des instruments simples de précision,

■ : 38 CMF - N0* 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 : v *. : ü ides formules rythmiques, mélodiques et consacré permettant la dotation de l’ordre de 2 mois pour un prêt de 80 harmonieuses et faire ainsi apparaître le 45 écoles du Département. cassettes ou disques compacts à cha­ sens de la pulsation et de l’accent ryth­ 3) ACTION EN FAVEUR que fois. mique. DES COMMUNES DE MOINS Dans la perspective de développe­ -—improviser, individuellement ou en DE 10 000 HABITANTS ment de ce secteur, à l’instar des biblio­ groupe, à partir d’un élément donné par La Bibliothèque Centrale de Prêt, or­ bus, un projet éventuel de musibus est à les moyens du corps et d’instruments ganisme rattaché au Département de­ l’étude. simples, des formules rythmiques, mélo­ puis janvier 1986, développe actuelle­ Enfin, au titre du programme de res­ diques ou harmonieuses. ment grâce au concours financier du tauration du patrimoine protégé et en Une dotation-type de base a été éta­ Département, un secteur sonothèque particulier des objets mobiliers classés, blie par le Conseiller Pédagogique pour qui n’a démarré ses premiers dépôts le Département, par convention avec l'éducation musicale du Département. qu’en septembre 1986. Sur quatre mois l'Etat et la collectivité propriétaire, fi­ de fonctionnement, près de 2 500 cas­ nance des opérations de restauration Pour les seules années 1986 et 1987, settes ont été empruntées. La fréquence d’orgues. Pour 1987, c’est le cas de un crédit global de 140 000 F a été du renouvellement des dépôts est de l’orgue de l'église de WEST CAPPEL.

Créé en 1976, avec pour directeur exemplaire dans une politique de décen­ Onze disques dont quatre consacrés Jean-Claude CASADESUS, grâce à la tralisation musicale ; il rayonne en effet à des compositeurs français— Dutilleux volonté de la Région Nord-Pas-de-Ca- sur une région de 4 millions d’habitants (Grand Prix du Disque), Ravel, Berlioz, lais et l’appui de l’Etat, l’Orchestre Natio­ dans laquelle plus de de 90 communes Bizet, trois à Beethoven, deux à Mahler, nal de Lille est aujourd’hui l’une des l’ont déjà accueilli. De grandes villes de un à Stravinsky et un dernier à Mozart — grandes formations musicales fran­ la région, mais aussi des communes de sa participation aux grands festivals çaises. moins de 5 000 habitants l’accueillent (Aix-en-Provence, Orange, Saint-De­ Composé de 100 musiciens, il donne chaque saison. nis), une présence régulière à la radio et près de 120 concerts par an et parcourt, La défense du Patrimoine National, la à la télévision témoignent du dynamisme chaque saison, plus de 7 000 kilomètres promotion des jeunes artistes français, et du niveau de qualité auquel est parve­ ù . dans la Région Nord-Pas-de-Calais, la création contemporaine de même que nu aujourd’hui cet orchestre. s’affirmant ainsi comme l’Ochestre Sym- la diffusion des œuvres du grand réper­ De grandes tournées comme l'Italie, . phonique le plus mobile de France. toire constituent les axes majeurs de sa Hong Kong et le Japon, le Canada, les w ? Son travail s’inscrit de manière politique artistique. Etats-Unis, l’Allemagne, l’Autriche, PAfri- T

CMF - N°* 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 39 que Noire, l’Espagne, la Suisse et dans un esprit d’ouverture à toutes les région, l'Orchestre s’est aussi produit l’Angleterre font de l'Orchestre National musiques et à tous les publics. dans des entreprises : de Lille l’ambassadeur privilégié de sa — Imprimerie Nationale de Douai Région et de la Culture française. — Un concert « Pierre et le Loup » — Usine ARBEL avec comme récitant Jacques HIGELIN - — Usine RENAULT de Douai ( et LES EVENEMENTS : un orchestre composé de jeunes — TROIS SUISSES issus des conservatoires de la région ou — AGFA GEVAERT L’Orchestre National de Lille pour son élèves des musiciens de l'Orchestre. Dixième Anniversaire en janvier 1986 a mais aussi au Centre Ulysse Trélat réalisé deux opérations-événements : Ce concert dirigé par Jean-Claude (Centre de Soins pour malades men­ CASADESUS fut l’objet d’une émission taux) et à la prison de Loos devant des — Un concert exceptionnel mêlant de T.V. réalisée par Ivon Gérault — co­ détenus de longue peine. Bernard LAVILLIERS, Jacques HIGE- production T.F.1-P.R.V. Ainsi se trouve concrétisé l’objectif de LIN, Manu DI BANGO, mais aussi Jean-Claude CASADESUS d’aller porter ! STRAVINSKY, BERLIOZ, HAYDN, Outre les concerts donnés en décen­ la musique partout où elle peut être MOUSSORGSKI, RAVEL, BIZET et ce tralisation dans les communes de la donnée.

Conservatoire National de Région de Douai I Rue de la Fonderie, 59500 Douai. Tél, : 27.88.79.74.

■ • Cours traditionnels. gnent certains documents conservés élèves domiciliés dans toute la région et • Classes à horaire aménagé aux archives municipales, en 1806. une expansion générale remarquable, primaires (Ecoles) Or, à cette époque, n’existaient en tant sur le plan pédagogique que sur le secondaires (Collège et France que le Conservatoire de Paris — plan de la diffusion musicale, ont conduit Lycée). né quatorze ans plus tôt — et un ou deux le ministère de la Culture à promouvoir • Société des Concerts Symphoniques. établissements provinciaux. en 1974, notre Etablissement au rang de • Club dAnimation. Très rapidement, l’Académie de Musi­ Conservatoire National de Région. • Centre Régional Permanent de Péda­ que de Douai devait accroître ses ambi­ Le Conservatoire National de Région gogie Musicale Active. tions et hausser le niveau de son ensei- de Douai possède un passé réellement • Jeune Orchestre Symphonique de gnement car, dès 1884, l’Etat reconnais- prestigieux et ses anciens élèves, de Douai — Région Nord-Pas-de-Calais. sait ses qualités en lui conférant le titre grande renommée musicale, srnt nom- Le Conservatoire National de Région d'Ecole Nationale de Musique. breux. de Douai est une très ancienne ïnstitu- Enfin, l’implantation de classes à ho-- Ainsi convient-il de citer deux Pre- — ■ '• Putilleux, compositeur de réputation in­ les salles de classe et les locaux admi­ vocaux, art lyrique, chorales et orches­ ternationale, un chef d'orchestre connu. nistratifs et de service, un bel auditorium tres d’élèves ; Georges PRETRE, plusieurs profes­ de six cents places, unique jusqu’alors • les disciplines théoriques musi­ seurs ou anciens professeurs du dans la région et aux qualités acousti­ cales : initiation par les méthodes ac­ Conservatoire National Supérieur de ques maintes fois constatées. tives, solfège (lecture, dictée), lecture à Musique de Paris (dont Maurice Allard, D’autre part, l’augmentation impor­ vue instrumentale, analyse, histoire de Gaston Crunelle et Pierre Bajeux) ainsi tante du nombre des élèves a conduit à la musique, harmonie, contrepoint et que de nombreux solistes et membres la construction d’un nouveau bâtiment, fugue. des plus grandes formations orches­ dit « Ecole Victor-Bufquin », proche du trales françaises. Chaque année scolaire, les élèves premier et comprenant une élégante sont environ un millier, répartis en deux Le Conservatoire National de Région petite salle d'audition de deux cents départements d’importance approximati­ de Douai est, sur le plan administratif, un places. vement égale : établissement public d'enseignement de Enfin, les vastes sous-sols du bâti­ la musique placé sous la double tutelle • les cours traditionnels : ayant lieu ment principal viennent d'être aménagés en dehors des heures scolaires et ac­ de la Ville de Douai et de l’Etat (Minis­ avec soin, pour offrir quatorze nouvelles tère de la Culture). cueillant des élèves de tous niveaux, à classes et dix studios de travail aux partir de huit ans et jusqu’à plus de vingt L’enseignement y est dispensé à titre élèves. ans, souvent simples amateurs, mais \ i;: presque gratuit, en particulier pour les Le corps enseignant du Conservatoire aussi futurs professionnels : . Douaisiens, sous deux formes précisées National de Région de Douai comporte plus loin, mais cet enseignement dé­ • les cours à horaire aménagé, fonc­ actuellement une soixantaine de profes­ tionnant à plein temps et comprenant : bouche sur des activités de diffusion seurs et d’adjoints d'enseignement mu­ ] ! •’ . ’ nombreuses et de haut niveau : concerts sical, chargé des disciplines suivantes : — deux écoles primaires d’applica­ symphoniques, concerts de chambre, tions mixtes (évidemment sans vocation concerts scolaires, récitals, etc. s'adres­ • les différents instruments : piano, professionnelle musicale définie) instal­ sant à des publics très divers. violon, alto, violoncelle, contrebasse, lées au Conservatoire même et rue du • Le Conservatoire National de Région flûte à bec, flûte traversière, hautbois, Kiosque, clarinette, basson, saxophone, cor, de Douai est installé depuis 1959, rue de — des classes mixtes de 6*, 5e, 4° et 3* ,ài trompette, cornet, trombone, tuba, sax­ (également sans vocation profession­ la Fonderie, dans des locaux modernes, f-, spécialement conçus pour leur usage et horns, percussions, harpe, orgue et nelle musicale définie), en collaboration qui constituent l’un des premiers cas, au chant ; avec le Collège Albert-Châtelet de XX* siècle, de construction de Conserva­ • les différentes formes de musique Douai, toire. d'ensemble : musique de chambre à — des classes mixtes de 2nde T5, 1" Le bâtiment principal comporte, outre cordes, à vent et de cuivres, ensembles F11 et Terminale F11 (à vocation profes-

Editions musicaies COIftBRE 24, boulevard Poissonnière, 75009 Paris - Tél. : (1) 48.24.89.24 mm Une nouvelle collection de pièces instrumentales dans tous les degrés et pour tous les instruments : Collection « HORIZON ». mvs.:,’.'

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a• • EN PREPARATION

-• - • « LE GUIDE DE FORMATION MUSICALE » ■; v en 6 recueils par Alain TRUCHOT et Michel MERIOT . (sortie du 1er recueil pour la rentrée 1987) : \ ' CMF - N°* 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 41 ' ' t: ' sionnelle musicale et préparant au Bac­ et émissions de télévision qui l’ont pré­ son orchestre symphonique et de calauréat de Technicien Musique), en senté aux mélomanes de la France grands virtuoses invités (grâce à la So­ h collaboration avec le Lycée d'Etat Jean- entière. ciété des Concerts Symphoniques), U Baptiste Corot de Douai. Après avoir obtenu un Prix de l’Acadé­ • des concerts scolaires commentés Les élèves de tous âges appartenant mie du Disque Français en 1981 pour un à l’intention des élèves, établissements aux deux départements bénéficient à la enregistrement de « la Danse des primaires et secondaires, fois d’un enseignement individuel mais Morts » de Claudel et Honegger, il vient • des auditions de ses différentes aussi, pour la plupart, d’un enseigne­ de se distringuer en Autriche en obte­ classes et de ses professeurs (grâce au ment collectif au sein de chorales et nant, en juillet 1985 et lors d’une compé­ Club d’Animation). d'orchestres les groupant par niveaux. tition internationale, le Prix d'Honneur de Enfin, dans ses locaux et avec le L’orchestre des grands élèves (16 à la Ville de Vienne. concours de ses enseignants, fonc­ 26 ans) est tout particulièrement connu Dans le domaine des concerts et de tionne un « Centre Régional Permanent sous son nom de : manière plus générale, le Conservatoire de Formation à la Pédagogie Musicale « JEUNE ORCHESTRE SYMPHONI­ National de Région de Douai présente Active » qui regroupe des adultes déjà QUE de DOUAI — Région Nord-Pas-de- chaque année : musiciens, mais désireux d’apprendre à Calais » • des saisons régulières de concerts enseigner la musique selon les nou­ et par les nombreux concerts, disques d’Octobre à Mai, avec le concours de velles méthodes d’approche de cet art

La Fédération Régionale des Sociétés Musicales Nord-Pas-de-Calais

Ce document n’a d’autre but que de DOUAI...... 41 sociétés Les examens fédéraux révèlent ces vous présenter, le plus simplement pos­ DUNKERQUE .. 36 sociétés jeunes, qui méritent qu’on les aide à sible la pratique dans notre Région. HAZEBROUCQ . 20 sociétés augmenter leurs connaissances musi­ Après la vie de notre Fédération, son LILLE...... 35 sociétés cales. Les Conservatoires Régionaux, passé, le présent, l’avenir de nos so­ ROUBAIX ...... 28 sociétés les Ecoles de Musique Nationales ou ciétés. TOURCOING... 48 sociétés Municipales sont là pour prendre ce SECLIN...... 29 sociétés La Fédération Régionale des Sociétés relais. VALENCIENNES 72 sociétés Dans nos fédérations, il n’y a pas de Musicales du NORD-PAS-DE-CALAIS, sélection, tous les jeunes qui ont le désir est sans doute la première Fédération PAS-DE-CALAIS de faire et pratiquer la Musique en Régionalisée de FRANCE, puisque lors ARRAS . . 36 sociétés Amateur, nous les accueillons. de sa création en 1903, nos deux dépar­ BETHUNE 69 sociétés tements se sont unis pour créer la Fédé­ A partir de ces résultats, les Conser­ BOULOGNE-SUR-MER .. 19 sociétés vatoires refusent des élèves chaque an­ ration des Sociétés Musicales du CALAIS...... , 6 sociétés NORD-PAS-DE-CALAIS, avant même née par centaines. LENS...... 20 sociétés Il est donc nécessaire, important, obli­ la Confédération Musicale de France, LIEVIN...... 17 sociétés dont le Président Fondateur de la Fédé­ gatoires pour nous de donner à ces HENIN BEAUMONT 30 sociétés jeunes, le complément musical qu’ils ration et la Confédération Musicale de MONTREUIL-SUR-MER .. 19 sociétés France fut ALFRED RICHARD. espéraient, par les stages de formation ST-POL-SUR-TERNOISE . 17 sociétés musicale et instrumentale. En 1914, la Fédération comptait 1 078 SAINT-OMER 22 sociétés sociétés. Créé en 1986, le stage musical de Ont été successivement Présidents Musique avant tout BERCK/MER connut le succès pour sa 1" année avec 80 Stagiaires. de la Fédération : Avec ses 664 sociétés, la musique en 1903 - ALFRED RICHARD Région NORD-PAS-DE-CALAIS est tou­ En 1987, le stage est prévu pour 1922-PAUL CULENAERE jours de la Fête, Concerts de Printemps, 130 Stagiaires, il y a 180 inscrits. 1923 - LEON MANAUT Festivals, Concours National des Har­ Ce qui prouve que les Jeunes ont 1945 - FERNAND HOUSIAUX monies, Fanfares, Batteries-Fanfares, besoin de connaître, d’apprendre à se 1954-HENRI ROUSSE Concours de Chorales, Concours d’Ac- parfaire. 1967-LOUIS BRIANÇON cordéons, Sainte-Cécile, Concerts d'Hi- A partir de ce stage, une sélection est 1975 - LEON ROSE ver, Examens Fédéraux, Stage de For­ faite pour l’ORCHESTRE REGIONAL 1979 - ROBERT LESTAVEL mation Musicale et Instrumentale, Stage CADETS & JUNIORS, Stage de l’A.S- 1985 - ERNEST WIART préside à ses * de Direction. .S.E.C.A.R.M. et du MINISTERE DE LA destinées. Les occasions de se produire, ne CULTURE. La Fédération représente environ manquent pas à nos sociétés. La Fédé­ 12 % du patrimoine musical de la ration Régionale organise chaque Les stages de direction FRANCE. année : Ces stages se déroulent en 20 jours 664 sociétés sont fédérées, réparties Les examens fédéraux : par an sur une durée de 2 ans. en 21 délégations (Canton ou Arrondis­ Toutes nos sociétés n’ont pas la Ce stage permet aux futurs Direc­ sement). chance d’avoir une Ecole de Musique teurs, de se mettre dans le bain, ils ont 410 pour le NORD structurée, il faut rendre ici, un hom­ en cette année la chance de pouvoir 254 pour le PAS-de-CALAIS mage à tous les « BENEVOLES » de travailler en compagnie de l’ORCHES- . NORD nos sociétés, qui enseignent à nos TRE REGIONAL CADETS à AMBLE- AVESNES . 30 sociétés jeunes, les éléments nécessaires pour TEUSE. MAUBEUGE 31 sociétés en faire des MUSICIENS pour nos so­ Ce stage de 2 ans se termine en CAMBRAI . 40 sociétés ciétés. JUILLET, où les stagiaires pourront se

42 CMF - N°» 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 • ï .• : parfaire à la direction avec les jeunes du grandes réalisations musicales tel que : — 1982 LILLE stage de perfectionnement musical et —ACCORDO de BERIO créé — 1983 ST-MARTIN-LES-BOULOGNE instrumental. en FRANCE et en ITALIE avec • - —1984 CAMBRAI C’était mon propos à notre dernière l’A.S.S.E.C.A.R.M.. —1985 BRUAY-EN-ARTOIS Assemblée Générale à PARIS. Pourquoi Nous sommes toujours à la pointe des —1986 SAINT-POL-SUR-MER ne pas donner aux Fédérations, les organisations, notre rôle est de créer et —1987 BOULOGNE-SUR-MER critères d’enseignement de ces stages, de maintenir la compétition. — 1988 11 et 12 JUIN FOURMIES. de façon à ce que l’enseignement soit CONCOURS CHORALES : identique dans toutes les Fédérations, et Les concours nationaux et festivals — 1986 BONDUES que les stagiaires qui obtiennent leur — 1988 ANZIN diplôme de fin stage, puissent avoir la Les concours nationaux et festivals — 1990 CAMBRAI sont à l’honneur chaque année, ces £ possibilité de le concrétiser par un di­ CONCOURS D’ACCORDEONS : Rs- plôme de valeur nationale à la Confé­ concours organisés sous le patronage — 1987 COURRIERES dération Musicale de France. de la Confédération Musicale de France, —1989 LIEVIN (probablement). - connaissent un succès sans précédent Il faut dire que toutes ces réalisations et nous sommes toujours très heureux A tous les niveaux, partout et en tout ne peuvent se faire seules. Toutes ces I if d’y accueillir différentes sociétés de genre, afin de donner à nos jeunes le il! manifestations sont subventionnées par FRANCE. Afin que toutes les sociétés désir de réussir, de progresser, d’aug­ il — Le Conseil Régional du NORD-PAS- participent, nous avons créé en 1986, un \ menter leurs capacités et leurs connais­ M' DE-CALAIS concours de Chorales, en 1987, un sances musicales. — Le Ministère de la Culture concours d’Accordéons. — Le Ministère de la Jeunesse et des NOTRE FEDERATION a pour dé­ Sports. Quelques dates : vise : t: K HARMONIES-FANFARES : ART - DEVOUEMENT - FRATERNITE. Voilà résumé en quelques lignes le — 1977 GRANDE SYNTHE Nous mettons notre devise en exergue passé, la vie de la Fédération Régionale U — 1978 AIRE-SUR-LA-LYS afin que la Fédération Régionale des ■ des Sociétés Musicales du NORD-PAS- — 1979 MAUBEUGE Sociétés Musicales du NORD-PAS-DE- DE-CALAIS. . : — 1980 ARRAS CALAIS soit et reste à la pointe des . Je ne vous ai pas parlé de nos — 1981 WATTRELOS sociétés de musique AMATEUR.

? • ■ Quelques Sociétés de la Fédération Régionale K des Sociétés Musicales du Nord-Pas-de-Calais i, L’Harmonie Municipale d’Anzin ï\ Une vénérable demoiselle... qui se porte bien

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CMF • N°* 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 43 Les Français ont la triste réputation de L_ ’harmonie.. collectionne_ . 4 *les t succès- * • : dans , Est de la France (Bar-le-Du mal maîtriser la géographie. Le nom 2 coupes Marc Delmas et à chaque fois Bouzonville) à Paris (dans le cac d’Anzin, par exemple, n’évoque pas des prix ascendants. d’émissions de T.V.) et même a TV grand-chose pour le commun des mor- La récompense suprême est atteinte en collaboration avec l’ASSECARM tels. en 1977, date à laquelle la formation de la création « d’Accordo » de Luciar Tout au plus connaît-on Anzin par dirigée par Gabriel Olivaux accède à la Berio par 7 harmonies de la région Emile Zola et le charbon. La compagnie division d honneur au concours dé Ces fréquents déplacements lui or - des Mines fit la richesse de la ville Grande Synthe. permis constamment de progresser r naguère. Associée à la métallurgie, la Des remaniements internes rajeunis- tisser de solides liens d'amitié ave houille représente malheureusement le sent la direction. Gabriel Olivaux trans- d’autres harmonies, ainsi St-Omer ave passé d'une région cruellement touchée met le flambeau à Jean Pepek et en Qui Anzin effectue des échanges fruc par la récession économique. Anzin est 1979 Louis Chotteau se choisit comme tueux. - souvent unie dans les difficultés à Valen­ successeur un jeune Président de Jean Pepek est un homme qui aime le ciennes, entre autres dans le nom d’un 32 ans : le Docteur Pierre Hernandez. travail bien fait et qui inculque sa foi en la célèbre club de football qui comme toute Les hommes passent, le succès de­ musique à près de 110 musiciens venus une région ne veut pas mourir. meure. Par deux fois, l’harmonie est de tous les horizons, de tous les milieux Tout le monde s’accorde à dire que se confirmée en Division d’Honneur : socio-professionnels. C’est un principe à lamenter ne sert à rien, que bien d’au­ — en 1980 à Arras Anzin, personne n’est mis à l’écart, cha­ tres villes sont aussi sinistrées qu’Anzin, — en 1984 à Bouzonville près de Metz. cun se fait sa place dans la grande qu’avant de compter sur les autres il faut Ce classement flatteur sera à nou­ famille musicale. d’abord se prendre en compte soi- veau remis enjeu en 1988, en un lieu qui Les jeunes formés à l’école de musi- même. reste à déterminer. Comme pour les Pue municipale sont aguerris pendant 2 « Aide-toi et le ciel t’aidera. >> Cette athlètes, les années olympiques sont ou 3 ans dans l’orchestre junior, verita- formule qui est toujours d’actualité, d’une importance capitale pour l’harmo- b,e antichambre de l’harmonie. Vers| l'Harmonie Municipale d’Anzin l’a adop­ nie d’Anzin. 15 ans, selon leurs qualités, ils font leur tée depuis longtemps, depuis plus de entrée officielle dans la société. On reste 170 ans maintenant puisque la société Le Président P. Hernandez a depuis souvent très longtemps fidèle à Anzin est née officiellement sous le Premier huit ans profondément marqué de son Henri Bulté, trésorier inamovible depuis Empire. empreinte la vie de la société. Extrême­ des lustres, ne vient-il pas de fêter ses ment actif, grand travailleur, opiniâtre, 86 printemps et ses 75 ans de musique. Elle prend son essor après 1820 et soucieux d’une gestion exemplaire des comme beaucoup d’harmonies de l’épo­ finances de l’harmonie, il a su s’entourer A quand un centenaire à la musique que, elle est rattachée à la garde natio­ d’un comité efficace où toutes les tâches d’Anzin ? nale. Sa renommée ne dépasse pas le sont strictement réparties. D’excellentes relations avec la munici­ plan local jusqu’au Second Empire. Les palité ont permis de doter la société d’un conflits de 1870 et 1914 lui portent un Les décisions prises à la majorité des voix font l’objet d’âpres discussions, matériel moderne, digne de son niveau coup sérieux : la Grande Guerre notam­ Les effectifs en constante progression ment qui comme pour d’autres pha­ chacun ayant le droit et le devoir d’expri­ mer son opinion. prouvent la vitalité d’une harmonie que langes opère des coupes sombres dans bon nombre de villes envient à Anzin. les effectifs. C’est après 1945, que sous Le rôle du comité est capital quand on Se remettre sans cesse en question, l'impulsion des Présidents Thiplouse et sait le brillant essor que là société a parier sur l’avenir, « oser » (l’harmonie Chotteau et des chefs dynamiques connu au cours des dix dernières an­ ne vient-elle pas de faire venir au théâtre (B. Lodigeois et G. Olivaux) l’harmonie nées. L'harmonie est de plus en plus d’Anzin la prestigieuse harmonie de la municipale va faire parler d'elle. sollicitée. Elle s’est en effet produite Garde Républicaine) sont des mots-clés A partir de 1959, elle entreprend de se dans de nombreuses villes de la Région qui définissent un «cent cinquante­ faire classer dans la hiérarchie des so­ Nord-Pas-de-Calais. naire » alerte qui prouve, si besoin est, ciétés musicales amateurs. Chaque Sa notoriété l’a même amenée à jouer que la musique populaire a encore de concours est préparé soigneusement. Outre-Quiévrain (Quaregnon, Boussu) belles années devant elle.

Académie Municipale de Musique de Saint-Pol-sur-Mer

Située à 1 km de Dunkerque, Saint- Batterie Municipale, la Batterie de l’Har­ 1954 que M. Ernest Vermet fut nommé Pol-sur-Mer, ville de 25 000 habitants, a monie, la Batterie-Fanfare, la Batterie Directeur, la Société n’étant pas clas­ le privilège de posséder deux sociétés Municipale Scolaire, son Jazz Group et sée, elle fit donc l’objet d’un premier en Division Honneur, son orchestre les demoiselles de Saint-Pol-sur-Mer. classement en V Division, 2* en 1955, d'Harmonie, sa Batterie-Fanfare, aussi, depuis l’Harmonie Batterie Municipale c'est par son Académie Municipale de 18 professeurs sont à la disposition des 425 élèves inscrits, représentant gravit tous les échelons de la classifica­ Musique que nous commencerons notre tion imposée par la C.M.F., et se trouve propos. quelque 800 présences dans la se­ maine, ce qui ait une occupation des depuis 1980 en Division Honneur, différents locaux par plus de 1 200 per­ — Orchestre d’Harmonie Division Créée après la guerre de 1939-1940, Honneur, grâce à l’impulsion de M. René Cordier, sonnes, un vaste hall d’accueil, où sont alors Directeur, l’Académie Municipale exposés en vitrines les différents tro­ -— Batterie Fanfare Division Honneur, de Musique, prit peu à peu une exten­ phées des diverses sociétés, est à la — Batterie Ve Division. sion considérable, ce qui décida la Muni­ disposition des parents, l’Académie de Vase de Sèvres de la Présidence de cipalité et son Maire, Conseiller Général Musique fut inaugurée en Juin 1982, le Directeur est M. Ernest Vermet. la République, Médaille d’Argent de la du Nord, M. Gaston Tirmarche, à cons­ Monnaie de Paris offerte par le Prési­ truire un bâtiment réservé uniquement Créée en 1878, la Communale est dent de la République, Coupe Marc aux activités musicales et à la disposi­ depuis 1948, l’Harmonie Batterie Munici­ Delmas, Médailles d’Or Concours Mon­ tion des Sociétés locales, l’Harmonie pale de Saint-Pol-sur-Mer. C’est en dial de Kerkrade (Hollande). j 44 CMF - N** 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 mi

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f B m* fB d’Antenne 2. C'est Saint-Pol-sur-Mer, émission de 50 minutes, FR3 Lille, déplacements Fêtes de Jeanne-d’Arc, Orléans et Rouen, Fête de l’Humanité, Fêtes des Fleurs d’Aix-les-Bains, congrès des Mu­ siques du VAR en la ville de Hyères (en Air Bus), Belgique, Hollande, Alle­ magne. Voici donc le parcours de l’Har­ monie Batterie Municipale de Saint-Pol- sur-Mer, société formée de Musiciens Amateurs, Bénévoles consacrant leurs heures de loisirs, au développement de la Musique Populaire, ayant réussi d’obtenir cet impressionnant palmarès . en employant que ses propres musi­ ciens, les emprunts étant totalement je exclus pour les différents concours. L’Harmonie Batterie Municipale de & Saint-Pol-sur-Mer était présidée par M. René Delmotte, malheureusement décédé en Février 1987, vice-prési­ dents, MM. Guy Jonvel, Régent Ranson. . Elle est dirigée par M. Ernest Vermet, secondée par le Chef adjoint Philippe —

V I , Francis Bootz, professeur au conserva­ toire de région de Bayonne, Bernard Desaegher, Noël Adrianssen, ex chef de Musique d’Armée. Notons également que nombreux fu­ rent les compositeurs qui écrivèrent pour les formations St-Poloise, Roland Car­ don, Jacques Devogel ; Maurice Phili­ bert et que Désiré Dondeyne, Roger Boutiy, Ida Godkowsky, Serge Lancen apprécièrent le travail réalisé à Saint- Pol-sur-Mer. Rendons hommage à la Municipalité de Saint-Pol-sur-Mer, à son maître Gas­ ton Tirmarche attentif aux demandes et suggestions proposées par les différents comités et à l’immense travail réalisé par ■a l’ensemble des Professeurs, des Musi­ ciens et leurs Dirigeants. C’est avec « C’est Saint-Pol-sur- Mer », titre du défilé chanté que se termine ce propos, comme d'ailleurs les Concerts de ces diverses sociétés. l

nise la distribution des lots d’assiduités, Les Jeunesses 3 et l’Arbre de Noël des enfants de Musi­ . ciens en chaque fin d’année. Musicales de France '• Avec la Batterie Municipale Scolaire, . ■ ensemble unique en France, cette for­ VJ mation fut créée en 1960, elle était Les J.M.F. vivent depuis la fin de la en France. Nous avons donc des spec- composée de tambours, clairons, trom­ guerre, mais elles sont en pleine évolu- tacles de prestige. Ce sera le cas cette pettes de cavalerie, Fifres et Majorettes. tion. C’est maintenant une structure ré- année avec un spectacle qui vient d'ail- En 1967, elle se transforma en petite gionale, l’association s’appelle « Jeu- leurs, c’est-à-dire les danses et musi- Harmonie, inspirée des « Bands » Amé- nesses Musicales de France de la Ré- ques de l’île de BALl en Indonésie qui , ricaines, si le défilé voit ses membres en gion Nord-Pas-de-Calais » avec une viennent spécialement pour les Jeu- \ costumes style « Guards ». structure autonome. nesses Musicales de toute la France ■i Son programme scénique est une Depuis quelques années, elles sont pendant trois mois. Il n’y a que ce type grande formation, Big Band, le Jazz complètement ouvertes à toutes les d’Union Nationale qui peut se permettre \ Group, avec show des demoiselles de formes de musique et de danse. Comme de déranger une pareille troupe de Saint-Pol-sur-Mer, le programme est je l’ai dit, c’est avec conviction que 35-36 musiciens, .composé d'œuvres de Gleen Miller, l’ensemble des délégués et correspon- Nous aurons aussi un autre pro- dants volontaires des J.M.F. s’adaptent gramme de prestige sur la région avec Duke Ellington, Count Basie, Michel Le­ aux images et aux sons venus du monde un programme qui est élaboré sur le grand, le jazz alternant avec le groupe entjer plan national autour de la voix noire, danse, âgé de 12 à 20 ans, encadrés de i «« ______, C’est aussi une prestation très impor- quelques professeurs, la BMS, son Jazz Group, les demoiselles de Saint-Pol-sur- .uE sææjsssuzs: d“ pl“- Mer ont parcouru une partie de l’Europe, bien entendu la France, la Belgique, •ytag.asy ~ Allemagne, Angleterre, la Tchécoslova­

quie (2 fois) représentant la France au - laqmusique des autres,mal! c’est-à-dire* sesnir’tant enïsê milieu rurals»rx.s que dans certains Festival de Cheb (Festival International des Jeunes Orchestres, FIJO) à Gottval- « » “ - dow, la Pologne, Poznan, Stettin, Craco- vie, Hradec, Kralove, et cette année - la musique d'aujourd’hui : la musique 9j°upes qui ont fait leur Preuves dans 1987, du 3 au 12 juillet à Rostock (RDA) dite contemporaine, le jazz, la chanson, d autres re9'ons 9U a des groupes reg.o- u • Plusieurs disques également, télévi le rock. Les danses classiques, folklori- na^ur vous donner pueiques sions, coupes, médailles, Vase de Sè ques, contemporaines, etc. exemptes, j'ai parlé tout à l'heure de vres de la Présidence de la République Ces quatre pôles se retrouvent cha- musique classique, nous faisons tour- son au Palmarès des Jeunes St-Polois que saison dans les deux types de ner, cette année, un quatuor à cordes, dont la présidence est assurée par Mme propositions auxquels les J.M.F. Nord- un quatuor de saxophones, un groupe Josiane Vermet, vice-président Daniel Pas-de-Calais sont attachées. flûte et harpe, un piano et un ensemble !" Declercq, J.-Yves Senzier, directeur, Er­ Il est évident que notre structure, puis- instrumental avec le Carnaval des Ani- nest Vermet, chef adjoint, Philippe Dam- que nous appartenons à une Union maux. Tous ces groupes sont issus de la man. De nombreux artistes proviennent Nationale, laquelle fait partie d’une Fé- région, sauf le piano. Nous faisons éga- à de Saint-Pol-sur-Mer, André Beun, so­ dération Internationale, nous permet lement la promotion des chants de tradi- liste international et saxophoniste alto à d’accueillir des choses tout à fait éton- tion flamande avec des groupes de la V l’orchestre de la Garde Républicaine, nantes que personne ne peut faire venir région. 1

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Nous avons aussi des répertoires de de découvrir une autre culture à côté de Nous avons également un projet de chansons contemporaines. Jusqu’ici, laquelle ils vivent. Les enfants maghré­ création musicale où le théâtre sera nous l'avons fait avec des chanteurs bins qui sont en classe avec nos petits mélangé à la musique. Ce spectacle est confirmés venus d’ailleurs, mais il n’est Français ont pu se découvrir, et la musi- parti des commentaires de Francis pas exclu qu’à l’avenir nous nous inté- que de Moyen Age a été mise en relation Blanche sur le « Carnaval des ad­ ressions à la chanson contemporaine avec la musique maghrébine. C’est donc maux », et, à partir de cette idée, tout un régionale. aussi une occasion de mieux se connaî- programme s’est construit, mêlant théâ­ tre et d’ouvrir un peu les horizons des tre, poésie et musique. Une autre piste de l’Association Ré­ jeunes et des adultes. gionale consiste à entreprendre des ac­ Nous essayons d’entreprendre des La place est à l’imagination, et nous tions innovantes. Je disais tout à l’heure actions innovantes, et avec ce groupe, essayons pour notre part de répondre à que les enfants avaient découvert les nous avons pu réaliser des expositions ce besoin de créativité et d’imagination. instruments du monde oriental et du vivantes, où il était possible de toucher Nous continuerons donc dans cette voie Moyen Age. Cela a permis aux enfants et d’expérimenter les instruments. d’innovation. ! i fer-.- or? y. L’A.S.S.E.C.A.R.M. Nord-Pas-de-Calais Fondée afin d’assumer la mission de entreprend toutes actions de nature à • Le Chœur Régional ; développer et de coordonner l’ensemble révéler des carences, et à y apporter • Le Centre d'Etudes Polyphoniques ; des activités musicales et chorégraphi- toute solution appropriée, jusqu’à la • l’Harmonie Ecole Régionale ; ques de la région - information, diffu­ mise en place définitive d’organismes • Le Parc Instrumental de Région. •* sion, formation et éveil, création, équipe- spécifiques, qui complètent progressive­ Elle installe cette année une Maîtrise- ment - l’Association pour l’expansion et ment « le paysage musical régional ». Ecole à horaires aménagés et entre- la Coordination des Activités Régionales Afin de démontrer le bien-fondé de prend également, en collaboration avec de Musique a été créée en 1975. ses expériences de plus ou moins Ion- une association récemment créée, une Elle compte quarante-neuf membres gue durée, l'A.S.S.E.C.A.R.M. assure la action en faveur de la connaissance et siégeant, es qualité, au titre des pou- gestion de départements spécialisés, de la pratique des musiques orientales. voirs publics (dix représentants de l’Etat, jusqu'à ce qu'ils aient acquis la capacité Afin de valoriser, de vulgariser ses quatorze élus des collectivités territo- d’assurer leur existence propre. initiatives et d’atteindre plus rapidement riales ou locales) ou de techniciens Ainsi se sont trouvés sucessivement ses objectifs, le Conseil d’Administration (vingt-cinq responsables des institu- autonomisés : l’Atelier Régional de Mu- a décidé, en 1985, la création d’une .tio.ns, établissements ou associations sique (fondé en 1978, devenu associa­ carte de membre-adhérent destinée à musicales ou chorégraphiques à voca- tion en 1981), les Ecoles Rurales Inter­ tous publics, mais prioritairement aux tion régionale). communales de Musique (fondées en utilisateurs des départements de forma- Le Conseil d’Administration compte 1981, autonomisées en 1984), l’Atelier tion. L’Assemblée Générale vient de trente et un membres, le bureau quinze. Instrumental d’Expression Contempo- créer un collège spécifique constitué au L’Association, par le jeu d’une alter- raine (créé en 1982, devenu association sein de l’Association qui désignera neuf nance bi-annuelle est présidée soit par en 1985). représentants de ces adhérents à l’As- le Préfet, Commissaire de la République Actuellement, l’A.S.S.E.C.A.R.M. gère semblée Générale. de Région, soit par le Président du sept secteurs : Tous renseignements : Conseil Régional. Le Secrétaire Général 1) d’information avec son bulletin A.S.S.E.C.A.R.M. - est, de droit, le Délégué Régional à la TUTTI ; Direction Régionale des Musique et à la danse du Ministère de la 2) d'activités et de formation avec : Affaires Culturelles - Culture. • l’Agence Technique de l’Orgue ; Hôtel Scrive - Lieu de réflexion, d’enquêtes, • Le Carillon Ambulant de Douai Nord- 1, rue du Lombard - 59800 LILLE d’études et d’orientations, l'Association Pas-de-Calais ; Tél. : 20.55.01.58.

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CMF - N°* 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 47 !

Concours national de composition

d’œuvres pour orchestre d’harmonie avec le concours du Ministère de la Culture et de la Communication DRAC du Limousin.

Article Premier. — L'Union des sociétés piano du conducteur. Les compositeurs — Du Directeur du Conservatoire Natio­ Musicales de la Haute-Vienne, l’ADIAM s’engagent à fournir le matériel nal de la région Limousin. Haute-Vienne, la Confédération Musi­ d’orchestre complet pour exécution. — D'un compositeur représentant cale de France organisent conjointe­ Article 6. — Les manuscrits ne porte­ l’Union des Sociétés Musicales de la ment un concours de composition pour ront aucune indication d’identité. Ils se­ Haute-Vienne. orchestres d’harmonie. ront adressés sous double enveloppe — De deux éminentes personnalités du Ce concours placé sous le patronage portant la mention « Confidentielle » Monde Musical. de la Direction régionale des Affaires : accompagnés d’une légende ou d’un Le jury se réunira dans la première ■ Culturelles, du Conseil général de la numéro et adressés sous pli recom­ quinzaine du mois de mars 1988 à Confédération Musicale de France, de la mandé à la Confédération Musicale de l’Hôtel du Département de la Haute- Fédération des Sociétés Musicales du France, 121, rue Lafayette, 75010 Paris Vienne. Limousin est destiné à enrichir le réper­ avant le 31 mars 1988, délai de rigueur. Article 9. — Les résultats seront pro­ toire de musique originale pour orches­ Article 7. —^ L’orchestration de l’œu­ clamés à l’issue des délibérations du tres d’harmonie. vre devra comprendre uniquement les jury courant le mois de mai 1988. Le secrétariat de ce concours est instruments employés dans les orches­ Une Conférence de presse sera tenue assuré par M. André Ricq, président de tres d’harmonie notamment : piccolo ut, à l'Hôtel du Département de la Haute- l’Union des Sociétés Musicales de la haubois, petite clarinette, clarinette si b Vienne. Haute-Vienne, 6, avenue des Casseaux, 1.2.3. clarinette basse, basson, saxo­ Article 10.— Pour récompenser les 87000 Limoges. phone alto 1.2., saxophone ténor, saxo­ compositeurs, le jury disposera des prix Article 2. — Ce concours est réservé phone baryton, trompette si b 1.2. cornet suivants : aux compositeurs français. si b 1.2., bugle si b 1.2. cors en fa 1.2. 1" prix : prix du Conseil Général de Article 3. — Les œuvres présentées trombones 1.2.3., tuba si b ou ut, contre­ Haute-Vienne : 10 000 F ; de toutes tendances et de toutes formes basse si b, timbales et percussion. 2* prix : prix du Conseil Général de musicales devront être inédites, non en­ Les candidats devront néanmoins pré­ Haute-Vienne : 6 000 F ; core exécutées, correspondre aux de­ voir des à défaut ou des parties ad 3* prix : prix du Conseil Général de grés de difficultés de Ve, 2°, 3e division du libitum afin de rendre l’œuvre accessible Haute-Vienne : 4 000 F. règlement de la Confédération Musicale aux formations à effectif modeste. Article 11. —Les œuvres seront de France et d’une durée de 6 à 15 Article 8. — Le jury sera composé de : exécutées au cours de l'année 1988 lors minutes. — M. le Président du Conseil Général d’une manifestation musicale organisée Article 4. — Les transcriptions d’œu­ de la Haute-Vienne ou son représentant. dans le département de la Haute- vres quelles qu’elles soient ne seront — D’un représentant du Ministère de la Vienne. Les récompenses seront re­ pas acceptées. Culture. mises aux lauréats au cours de cette Article 5. — Les œuvres devront être — Du Président de la Confédération manifestation. présentées en partition complète et dé­ Musicale de France ou son représen­ Article 12.— Les manuscrits de ce taillée, accompagnée, d’une réduction tant. concours resteront propriétés de la CM F pour sa bibliothèque. Article 13. — Toute non observation de l’une ou de l’autre des dispositions du présent règlement entraînera de plein droit et sans recours la disqualification DEPUIS PLUS DE 25 ANNEES du concurrent. Article 14. — Les délibérations du jury sont sans appel. Le Président de LE KIOSQUE D’ORPHÉE l’Union des Sociétés Musicales 20, rue des Tournelles, 75004 PARIS. Tél. : 42-71-42-21 de la Haute-Vienne. Le président de l’ADIAM Haute-Vienne ENREGISTRE ET TRANSCRIT VOS ENREGISTREMENTS Le président de la SUR DISQUES HI-FI ET CASSETTES EN PETITES Confédération ET GRANDES QUANTITES Musicale de France. Vous pouvez bénéficier de son EXPERIENCE et vbue serez certain qu'il tirera la QUINTESSENCE de vos bandes magnétiques • Pour tous renseignements et envois Ses presse?es sont de TRES GRANDE QUALITE et le matériol employé du règlement, s’adresser à M. André pour le gravure TRES SOPHISTIQUE. Ricq, Union des Sociétés Musicales de la Haute-Vienne, 6, avenue des Cas­ Documentation sur simple demande seaux, 87000 Limoges, tél. : (16) 55.33.53.78. ADDIAM 41, bd Carnot, 87000 Limoges, tél.: 55.77.42.81, postes 717 et 718.

48 CMF . N°* 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 Prix international de composition pour accordéon de Digne-les-Bains (P.I.C.A.) 1987 Règlement absolue qu’aucune des oeuvres présen­ concours (sauf pour les œuvres pri­ tées ne le mérite. mées) ; L— Le Prix International de Composi­ XI. — L’œuvre 1'° nommée sera édi­ — un double (photocopie), qui sera tion pour Accordéon de la Ville de Digne- tée avec la mention « Prix international conservé par les organisateurs ; ou deux photocopies : dans ce cas, une sera les-Bains (France) aura lieu le 9 octobre de composition pour accordéon de la ville de Digne-les-Bains (France) conservée, l’autre renvoyée si l’auteur 1987. Le concours est ouvert aux com­ en fait la demande. positeurs de toute nationalité sans limite 1987 »», l’œuvre pouvant être interpré­ d’âge. tée, dans le cadre du Festival Interna­ Les œuvres retenues et soumises à la délibération du jury seront déposées, II. — Le concours est placé sous tional d’accordéon de Digne-les- Bains, l’année suivante. répertoriées et conservées à la Biblio­ l’égide de la ville de Digne-les-Bains, de thèque municipale de Digne-les-Bains. l’Académie d’Accordéon des Alpes de XII. — Un compositeur avec une œu­ XIV.— Tout litige qui naîtra du pré­ Haute-Provence (A.D.A.), du G.A.L.A., vre primée ne peut pas présenter, l’an­ groupe : accordéon, littérature, arts) sent règlement, est de la compétence ! née suivante, une composition dans la exclusive des tribunaux. avec le soutien du ministère de la même catégorie. Culture et de la Communication, et sous VI. — Le présent règlement étant dé­ la présidence de M. le Maire, conseiller XIII. — Chaque œuvre devra être en­ posé en l’étude de Maître P. Mathieu, général, vice-président du conseil régio­ voyée en 2 exemplaires : huissier de Grande instance à Digne- nal (PACA) Pierre Rinaldi. — l’original, qui sera renvoyé après le les-Bains (France). III. —L’objet du concours est une composition, dont la forme est laissée au compositeur. 1 catégorie : trio : violon alto, accordéon, vibraphone. Durée : 15 minutes maximum. Programme IV. — Seules les compositions qui n’ont jamais été publiées et n’ayant jamais obtenu un autre prix pourront être présentées à ce concours. V. —-Chaque compositeur ne peut d’échanges s ™sbe présenter qu’une seule œuvre. VI. — Les œuvres devront parvenir au secrétariat du concours : Office de Tou­ risme, BP 201, 04001 Digne-les- de Directeurs Bains cedex (France) avant le 30 sep­ tembre 1987. Les envois doivent rester La WASBE a mis en place un comité Nous avons un comité international anonymes. Aucun nom ne doit apparaî­ pour l’aide et l’encouragement des pour promouvoir ces échanges ; si vous tre sur les compositions. Dans une enve­ échanges entre les directeurs d’orches­ souhaitez recevoir un complément loppe cachetée doivent figurer les nom tre de différents pays. Un échange a eu d’information ou figurer sur la liste des et adresse du compositeur. Cette enve­ lieu entre un chef suisse et un chef personnes intéressées, prenez contact loppe doit être jointe à la composition américain avec un magnifique succès. avec qp des membres du comité, dont la lors de l’envoi. D’autres directeurs sont en train d’envi­ liste suit. Le congrès de Boston offrira VII. — Le bureau du Comité compre­ sager des échanges pour l’avenir, des occasions de rencontrer d’autres nant : des représentants de la ville de l’expérience acquise grâce a un candidats potentiels aux échanges. Digne-les-Bains, du G.A.L.A., statue échange de ce type aura certainement Soyez attentifs au programme souverainement quant à l’admission des une influence vitale et des effets très d’échanges„de la WASBE. œuvres au concours, compte tenu que positifs sur la vie de beaucoup de per­ celles-ci répondent aux conditions du sonnes. règlement. . VIII. — Le jury est constitué de LE COMITE INTERNATIONAL DE LA WASBE ' 4 membres au moins, personnalités de POUR LES ECHANGES DE DIRECTEURS renommée internationale. Le comité peut assister le jury sans participer au Angleterre Hollande Norvège vote final. Wally Horwood Jan Cober Leif A. Jansson Editor Winds SAMO Riksonserter U; IX.— Le prix de la ville de Digne-les- 2 Jubilee Lane Drift 23 Bains est fixé à 10 000 F (dix mille Regionen Smaland-Holland Boudstone, Famham 3512 BR Utrecht Smedjegatan 42 francs) pour l’œuvre première nommée ; ft: Surrey GU1045Z Holland 552 40 Jonkoping le prix de l’Office de Tourisme est fixé à England É 4 000 F (quatre mille francs) pour l’œu­ Norway vre 2# nommée ; le prix de l’A.D.A. des France Suisse Alpès de Haute-Provence est fixé à M. André Petit Félix Hauswirth •• 2 000 F (deux mille francs) pour l’œu­ 100 ter, Boulevard Etats-Unis d’Amérique Eichruti 16A Raymond Roth vre 3* nommée. Herbet-Fournet Hunenberg 3636 Brentwood X. — Le jury a la possibilité de refuser 14100 Lisieux 6330 Cham le-ou les prix, s’il estime à la majorité Flint, Michigan 48503 France Switzerland USA

CMF - N« 410-411 • JUILLET-AOUT 1987 49 ■T J -j L’impératif d’une véritable révolution ■ 1 pour l’enseignement de la musique

en France par Marcel Corneloup*

Une révolution comme en 1791. Mais appuyées sur les structures musicales des acquisitions réelles de langage et pour construire à partir de ce qui existe d'avant la Révolution dans une exten- d’expression. Il faut sortir de l’autosati- et non pour détruire. En 1791, on fit table sion tout à fait normale, nous aurions faction de l'éveil musical pour aller, dès rase de ce qui existait depuis des siècles aujourd’hui un enseignement musical à le plus jeune âge, vers la maîtrise des — les écoles musicales de Charle­ l’école tout à fait comparable à celui des éléments. Pour cela un facteur est indis­ magne — sans proposition pouvant ré­ pays que l’on admire en ce domaine, les pensable : le facteur temps. Les diri- pondre aux nécessités et aux besoins pays socialistes en particulier, avec en géants de l’enseignement ont pris la d’un enseignement musical. On entra moyenne une école musicale sur dix grave responsabilité de donner à cer- dans le domaine d'une sorte d’individua­ (cas de la Hongrie). Comme l'enseigne- taines disciplines le temps nécessaire, lisme, chacun devait chercher et trouver ment musical donné dans les maîtrises et d’accorder aux autres les restes, les son enseignement musical. Le tissu était n’était pas banal, on mesure ce qui nous miettes : une heure pour la musique, défait. Aujourd’hui, deux siècles après, manque. une heure pour le dessin, etc., et cela et surtout dans les deux dernières dé­ Pour faire face à ce manque, l’ensei- dans les cas les meilleurs. Sans parler cennies — il en aura fallu du temps ! — gnement musical s’est installé hors de des choix des disciplines dites princi- on a reconstitué un tissu. On ne peut pas l’école. Nous possédons un important Pa,®s. sans revenir sur la mutilation de dire qu’il corresponde à ce que l’on peut réseau d’écoles musicales, donnant un l’être en évinçant de la formation les souhaiter en ce domaine. Mais il existe : enseignement de qualité. On y forme de disciplines de la sensibilité, on peut il est même riche en hommes et en bons musiciens. Mais en dehors du s’interroger sur cette aumône encom- structures. C’est donc à partir de lui qu’il problème des charges pour les familles brante octroyée à des maîtres qui dans faut maintenant réaliser la révolution, car et les communes que je ne veux pas un temps aussi court ne peuvent, pour des bouleversements profonds sont né­ évoquer ici, combien d’enfants passent ^ disciplines, n’être que des malheu- cessaires. A haut niveau on en convient, à côté ? Dans mon canton, dans les sept reux- H ®ût mieux valu dès le départ la mission confiée à Marcel Landowski, communes, c’est le cas de tous les supprimer ces heures et alléger ainsi la pour l’élaboration d’une loi-programme enfants. Or mon canton n’est pas une semaine scolaire : l’enseignement artis- sur les enseignements artistiques en est exception. D'autre part, combien tique se serait organisé autrement, sans le signe. d’enfants qui ne devraient pas y être tenir compte d'une fausse plate-forme . sont dans les écoles de musique et, Quine P®ut être la base d’aucun éveil et DEUX PRINCIPES DE BASE inversement, combien d’enfants qui n’y d’aucun enseignement, sont pas devraient y être ! Des changements, des bouleverse­ L’heure hebdomadaire de musique ments ne se font pas sans une réflexion Il est inutile de redire que les critères est la condamnation même de rensei­ se référant à des principes. Si l’accord de disponibilité, de géographie et de gnement musical et tout particulièrement n’existe pas sur les principes, il ne peut y moyens financiers faussent le problème du premier enseignement musical. Si avoir de révolution. Parmi les principes de l’enseignement musical à travers l’école est ce lieu du premier enseigne­ qui ont guidé les réflexions de nom­ l’école de musique. Il est évident —■ et ment musical — et elle doit l’être — il breuses organisations sur le sujet, il en ceci tout le monde le réclame, ce qui faut au minimum deux heures hebdoma­ est deux qui me paraissent fondamen­ donne une certaine crédibilité à la propo­ daires, trois heures étant souhaitables. taux : la musique sera-t-elle à l’école ? sition — que le premier enseignement L’idéal serait deux heures au C.P. et La voix sera-t-elle considérée à l’égal de musical devrait être donné à l'école pour trois heures dans les deux C.M. Dans l’instrument ? tous les enfants, et que l’école de musi­ ces conditions, tous les enfants reçoi­ que devrait être le lieu de l’enseigne­ vent une très bonne formation musicale, 1.La musique sera-t-elle à ment spécialisé en prolongement de ce et les portes sont alors ouvertes pour l’école ? premier enseignement musical. J’ai plu­ l’enseignement spécialisé. Ce fut justement le drame de 1791. En sieurs fois cité l’exemple roumain où des rayant, en supprimant donc les maî­ professeurs, de manière sérieuse, décè­ Où prendre ces trois heures ? C’est là trises, on enleva la musique à l'école. Et lent avec les instituteurs les aptitudes que le facteur temps intervient encore. Il jamais depuis elle ne retrouva sa place, chez les enfants susceptibles de rece­ ne faut pas prendre en compte le temps malgré les efforts de la Troisième Répu­ voir un enseignement musical spécia- hebdomadaire mais celui de la scolarité blique à la fin du siècle dernier et au lisé. complète : peu importe d’avoir une début du XXe siècle pour donner aux Est-ce possible ? heure de musique du C.P. à la terminale instituteurs une formation musicale sé­ Pourquoi pas ? Il n’y a pas d’autre de lycée. L’important est d’avoir le temps rieuse qui faisait d’eux les acteurs de la réponse. Mais la réponse implique des nécessaire dans les premières années vie musicale dans de nombreuses com­ conditions que nous ne connaissons pas de la scolarité pour la formation musi- munes. Or au XVIII0 siècle, tous les aujourd’hui. Il faut s’entendre sur ce qui cale de tous. Ensuite, avec les ensei- enfants étaient loin d'être scolarisés. est un premier enseignement musical. Il gnements spécialisés de toutes les dis­ Quand on sait qu’il existait 400 établis­ s’agit de faire les choses aussi sérieuse- ciplines — artistique et autres — et qu’il sements scolaires musicaux, on voit la ment qu’on le fait en français avec des faut commencer tôt pour certaines — la proportion considérable d’enfants scola­ maîtres , des professeurs compétents répartition des plages horaires doit faire risés qui recevaient un enseignement formés pour cela, capables d’apporter l’objet d’un réel bouleversement. On ne musical. Si les lois sur la scolarisation un bagage aux enfants. Je dis bien un donnera pas tout à tout le monde. La obligatoire il y a un siècle s’étaient bagage, c’est-à-dire une richesse avec notion d'un tronc commun touche-à-tout,

50 CMF - N« 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 - qui, pour un peu, irait de la maternelle à formation musicale peut être complète ferait pas tout. Les deniers publics et l'université, est une absurdité idéologi­ de l'enfant chanteur au compositeur privés y gagneraient. Il y a là aussi un que dont il faut se débarrasser. avec une pratique instrumentale. Il faut aspect que je ne veux pas évoquer Avant de parler de l’enseignement dire que l'enfant maîtrisien, par la prati­ aujourd’hui mais qui compte beaucoup spécialisé et des maîtres, je veux abor­ que polyphonique, entrera très vite dans dans une restructuration de notre ensei­ der le second des principes sur lesquels le monde harmonique et abordera très gnement musical. doit reposer cette révolution de rensei­ tôt les études d’écriture musicale. Ceci La mise en place des deux branches gnement musical. est fondamental. Nous nous privons de­ de l'enseignement spécialisé ne se justi­ puis deux siècles d’une nourriture musi­ fie et ne se comprend que si, au départ, 2. La voix sera-t-elle considérée cale incomparable, capable de faire naî­ nous avons un solide premier enseigne­ à l’égal de l’instrument ? tre les écoles de chant, les écoles de ment musical pour tous à l’école pri­ chefs de chœur, les séminaires de com­ maire. On a souvent dit que tout reposait J’ai souvent abordé ce thème. Je ne positeurs. sur cette école. Il faut le réaffirmer. Les me lasserai pas de le reprendre. Cette réhabilitation doit se faire paral­ trois premières années du primaire dans On sait que presque pour tous les lèlement au développement des écoles cette formation sont décisives. Elles sont parents — pour ne pas dire tous les instrumentales, sans qu’il y ait confusion celles de l’éveil, de l’apprentissage, de la parents — apprendre la musique c'est entre les deux types d'établissements, découverte de l'expression par la prati­ apprendre un instrument. La formation donc de pédagogie. Le premier ensei­ que, et de l’orientation. Nous en avons : musicale passe par là. Hors de l’instru­ gnement musical doit déboucher sur un dans les écoles de musique, dans les ment pas de salut. On inscrit l'enfant à enseignement musical spécialisé à deux conservatoires et dans les collèges et l'école de musique pour cela. C'est d'ail­ dominantes : la dominante instrumen­ lycées avec le très remarquable corps leurs sa vocation, même si une certaine tale, la dominante vocale avec les deux des professeurs d'éducation musicale. évolution se dessine depuis quelques types d'écoles : L’école instrumentale Je dirais qu'ils ne sont peut être pas là années. Le rêve des parents est l’élève (écoles de musique, conservatoires), où ils devraient être. Dans la conception de l’heure hebdomadaire au collègè ou coricretiste. Seule la fatalité empêche sa l’école vocale (écoles maîtrisiennes). Il V réalisation. est évident qu’il faut au moins autant de la courte relation professeur-élève au La formation musicale par la voix on d’écoles maîtrisiennes que d’écoles ins­ conservatoire (1), on subit les consé­ n’y croit pas. Ni les parents, ni la plupart trumentales. Les premières peuvent quences d’un système qui a oublié que des éducateurs musicaux. Les lettres de s’intégrer parfaitement dans le système les premiers pas sont les plus impor­ noblesse sont du côté de l’instrument, le scolaire. Si c’est à première vue plus tants. Une réforme dans cet esprit de­ chanteur soliste étant considéré d’ail­ difficile pour les secondes, ce n’est pas vrait provoquer un déplacement des leurs comme un instrumentiste. Mais le impossible dans un réaménagement du compétences. Dans un premier temps, chœur, ses vertus formatrices, la poly­ temps scolaire. comme on ne peut pas tout faire à la phonie vocale, sa manière irremplaçable Nous possédons de nombreux fois, elle devrait agir sur le tout début et de faire de la musique, d’entrer dedans, conservatoires et écoles de musique. au sommet de la formation, en pensant tout cela n’a pas beaucoup de prix dans Libérés de la première formation musi­ bien que les écoles maîtrisiennes don­ le choix des parents et l’organisation de cale qui alourdit considérablement leur neraient très vite des musiciens compé­ l’enseignement de l’école de musique. fonctionnement, ils pourraient jouer plei­ tents, du type du généraliste musical nement leur rôle d’établissement spécia­ dont l'école primaire a besoin. Sur cet Il est quand même curieux que la aspect de la formation, tant sur les décision d’une nécessité, en 1981, de lisé en offrant de plus larges possibilités dans les horaires en particulier. Actuelle­ programmes que sur la pédagogie, je créer un ensemble d’établissements mu­ reviendrai. sicaux basés sur la voix et la polyphonie ment, le tête-à-tête entre un jeune instru­ Des mentalités à transformer, des vocale — les maîtrises nouvelles — ait mentiste et son professeur est trop bref. trouvé une résistance inattendue à la Il devrait au moins être multiplié par structures à réorganiser, des établisse­ ments à adapter à partir de richesse direction de la musique. Depuis, oui, nos deux. Il pourrait l’être en ne recevant que réelles en hommes et en moyens, tel est £ écoles maîtrisiennes ont été créées. les élèves qui doivent être là. Mais la Mais que de chemin à parcourir ! Et quel machine aujourd’hui est trop lourde. l’enjeu pour un nouveau virage de effort de persuasion ne faut-il pas pour Seule l’école formatrice musicale pre­ l’enseignement musical dans notre changer les mentalités et donc les mière peut l’alléger. pays. Mais comment y parvenir si une conceptions pédagogiques ! En même temps, on devrait avoir une volonté au plus haut niveau ne se mani­ école maîtrisienne par arrondissement. feste pas sur les options essentielles, si Je vois d’ici les bras se lever ! Mais qu’y l’antagonisme Culture-Education Natio­ a-t-il d’extraordinaire à celà ? Une école nale dans des structures parallèles et REPARTIR DU YALTA non complémentaires ne prend pas fin, DE L’ENSEIGNEMENT MUSICAL maîtrisienne par arrondissement c’est en définitive le potentiel des écoles maîtri­ si une pensée directrice de l’enseigne­ Ce siècle a connu plusieurs Yalta. Il a siennes d’antan. Ne pouvons-nous faire ment musical n’existe pas? Il faudra bien connu en particulier son Yalta de l’ensei­ aussi bien ? en venir à une direction de l’enseigne­ gnement musical. Les faits sont là. Il faut aussi préciser que ces écoles ment musical, peut être dans le cadre L’ehseignement musical a été partagé : instrumentales ou vocales, ne devraient d'un organisme plus large regroupant l’instrument à l’école de musique ou au pas être tous niveaux, pas plus qu’un les enseignements artistiques. Sinon je conservatoire, la voix à l’école, au col­ établissement scolaire n'est à la fois crains gue la Révolution espérée ne soit lège. Comme on sait les difficultés ren­ école, collège, lycée, université, aujour­ même pas une réforme. Or, il me semble contrées à l’école et au collège pour d'hui, un conservatoire national de ré­ bien que la chance de cette rénovation l'enseignement musical, la voix a été gion assume tout le cursus musical à soit à saisir maintenant. Il faut donc sans déconsidérée tandis que l’instrument, partir d’un cadre scolaire. Beaucoup se lasser redire ces réflexions qui appa­ privilégié dans les conditions de travail, d’écoles nationales de musique font de raissent, je crois, comme des évidences- s’est trouvé auréolé. même, et la distinction entre les uns et .(*) Président du Mouvement A cœur joie et de l’UNAVAC (Union nationale d’associations Il est grand temps que cela cesse et les autres n’est pas tellement évidente si à vocations artistiques et culturelles). ‘ que nous vivions la réhabilitation des l'on se place sur le plan strictement (1) En Roumanie, au lycée musical, le jeune écoles maîtrisiennes. Il faut que l’on pédagogique. On pourrait tendre vers instrumentiste est quatre heures avec son sache que par l’école maîtrisienne la une organisation où tout le monde ne professeur.

CMF - N°* 410-411 • JUILLET-AOUT 1987 51 . ■rv

Batteries-Fanfares 1988

1) Formation Musicale Batterie-Fanfare FORMATION C Il est convenu de suivre le programme d’enseignement Excellence Farta Dondeyne Editions Martin « normal » de la C.M.F. en suivant la progression suivante : Supérieure Sherydan Pifleot Ed. Forêt de Rets D1 - D2 - P1 - P2 - E1 - E2. r Ciel de France F.P. Lang Editions Martin ? Brevet : ce niveau sera celui exigé pour le concours excel­ Relais en sol ut ré Delbecq Editions Martin 3* Fressefines Tremine Editions Martin lence de la Confédération. .. FORMATION D 3e La Savoyarde Randouyer Editions Martin 2) Instruments : 2* Fandine Bréard Editions Bréard Pour les cors, trompettes, clairons dont l'enseignement ne 1« Sonne Route Fayeulle Editions Combre nécessite pas 9 ou 10 ans d’études, il est décidé de suivre la progression suivante : FORMATION E 3e Fanfare de France Trémine Editions Deslaurier Correspondance Solfège ? Concorde Déll Editions Martin 1- année Débutant Débutant 1 1* Valse Militaire Reynaud Editions Margueritat 2e année Préparatoire Débutant 2 Supérieure Marche Triomphale Maguet Editions Champel Hey Joe Vignon Editions Vignon 3* année Elémentaire Préparatoire 1 Excellence 4* année Brevet Préparatoire 2 FORMATION F ■ 5e année Moyen Elémentaire 1 Sur demande 6* année Supérieur Elémentaire 2 X T année Excellence Brevet FORMATION 6 avec possibilité de faire des paliers intermédiaires : 3e The Majoretts’March past Loralmonie Editions Besson 2e Défilé de la Garde Rép. Wetge Editions Martin exemple : D2 - P2 - E2, etc. 1™ Défilé fédéral Relin Editions Besson pour les élèves ayant un rythme de progression plus lent, ces paliers ne sont pas officialisés et ne donneront pas lieu à la FORMATION H détermination de morceaux supplémentaires pour ces 3* Baden Baden Jay Editions Martin examens. 2* Les Tirompettes de Dupleix Sember-Colley Editions Besson 1* Louis XIV Millot Editions Martin Pour le tambour dont la technique plus complexe nécessite Supérieure Rythmus Devogei Editions Martin un plus grand nombre d’années d’études, la progression est la Excellence Easy Rag suivante : NOTATION ET ATTRIBUTION DES PRIX Correspondance Solfège AUX SOCIETES 1" année Débutant Débutant 1 FORMATIONS A, C et D 1 a 2®année Préparatoire 1 Débutant 2 Morceau « imposé » 40 points 3* année Préparatoire 2 Préparatoire 1 Morceau « au choix » 40 points 4* année Elémentaire Préparatoire 2 Sonnerie 20 points 5* année Brevet Elémentaire A Marche au Tambour 20 points 6e année Moyen Elémentaire B 120 points • 7* année Supérieur Elémentaire B Total 8* année Excellence Brevet Solfège FORMATIONS E, G et H Morceau « imposé » 40 points En conséquence, la Commission n’a pas à se préoccuper Morceau « au choix » 40 points des épreuves de formation musicale puisqu’elles seront les Sonnerie 20 points mêmes que pour les autres élèves. Les fanfaristes n’étant pas Marche au Tambour 10 points des sous-produits de la musique. Il est ensuite procédé au Marseillaise 10 points ;j choix des morceaux d’examens pour tous les instruments. Total 120 points FORMATION B Morceaux imposés pour toutes les formations désirant se présenter Morceau « imposé » 40 points aux Concours en 1988. Morceau « au choix » 40 points Sonnerie de Cavalerie 40 points FORMATION A Excellence et Honneur Légende mystérieuse Gourdin Editions Martin Total 120 points Supérieure Polka des clairons Editions Martin FORMATION F 1* Costanas Editions Combre Morceau « imposé » 40 points 2* Mister Boum Editions Combre Morceau « au choix » 40 points 3* Les échos de Bassens Editions Martin Sonnerie de Vénerie 40 points ] FORMATION B Total 120 points Excellence Habanera Devo Editions Combre Les prix sont attribués comme suit : Supérieure Réveillon dansant Reynaud Editions Besson • De 102 à 120 points 1" prix ascendant 1" Chante Merfière Bréard Editions Combre • De 90 à 101 points 1*1 prix 2e Dunis Bréard Editions Combre • De 72 à 89 points 2e prix 3* Le Chevalier Forter Editions Forter • De 60 à 71 points 3* prix

52 CMF - N* 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 •• 1 | r

V: Une formation qui n’obtient pas la note moyenne de 60 points Pour toutes les formations ; perd son classement. L’exécution d’une marche Tambour est obligatoire, les so­ ù. -•> ciétés pourront choisir dans la liste suivante : Pour les Batteries-Fanfares, l’épreuve de sonnerie est obliga­ — Marches réglementaires N.E.P. du Tambour de A. Trémine, toire. Les sonneries réglementaires du « Guide Pratique du tome 2, pages 8, 9, 10. Editions R. Martin. Fanfariste » sont seules valables dans nos concours. — Marches fédérales Dauphinoises de R. Peyré. Editions « Le Guide pratique du Fanfariste », Editions Renato Deslau­ C.M.F. riers. 25, rue Michel-le-Comte, 75003 Paris. — Marches de l’air. — Marches de la Garde Républicaine. N.E.P. du Tambour, En plus du morceau imposé et du morceau au choix, les tome 2, pages 11 et 12. Editions R. Martin. - Batteries-Fantares » auront à exécuter des sonneries régle­ — Marches progressives de Vernier. (Deux séries). mentaires qui seront tirées au sort parmi les sonneries sui­ Les sociétés devront présenter au jury la partition des vantes : marches choisies. — Le garde à vous, L’ouverture du ban, Le rappel de pied ferme pour les sociétés classées en 3° division. — Le garde à vous, Au drapeau, Aux champs pour les sociétés Liste des éditeurs classées en 2? division. — Au drapeau, Aux champs, Aux morts pour les sociétés Editions R. Martin, 106, Grande-Rue-de-la-Coupée, 71000 Mâ­ classées en première division, supérieure, excellence et hon­ con, tél. 85.34.46.81. neur. Editions Combre, 24, bd Poissonnière, 75009 Paris, tél. : (16.1) 48.24.89.24. Fanfares de trompettes. En plus du morceau imposé et du Editions Besson, La Motte, 03300 Cusset, tél. : 70.98.39.61. : morceau au choix, ces formations devront exécuter, à la Editions Forter, 45, rue du Cardinal-Mathieu, 54000 Nancy. ' demande du jury, une sonnerie réglementaire de Cavalerie voir B.F.-Editions de la Forêt de Retz, B.P. 131, 5 ter, bd Millet, « Guide pratique du Fanfariste », pages 10, 11, 13. 02600 Villers-Cotterets, tél. : 23.72.55.55. ‘ Fanfares de trompes. En plus du morceau imposé et du Editions Bréard, rue A.-Thorin-Janville-sur-Juine, 91510 Lardy. Il morceau au choix, ces formations devront exécuter, à la Editions Vignon, 69, rue Bataille, 69008 Lyon. demande du jury, une sonnerie réglementaire de vénerie Editions Champel, Neuville-sur-Ain, 01160 Pont-d’Ain, tél.: correspondant à leur classement. Voir « Recueil pratique du 74.37.77.33. Sonneur » de A. Devert, Editions A. Leduc. Editions Margueritat, 290, avenue Victor-Hugo, 94120 Fonte- nay-sous-Bois, tél. : 48.75.64.77. Pour les formations E., G. et H. Editions Deslaurier, 25, rue Michel-le-Comte, 75003 Paris, tél. : . La Marseillaise », arrangement Batterie-Fanfare de A. Tré­ (16.1) 42.72.87.59.

■; mine, éditions Champel sera exigée ainsi que les sonneries Editions A. Leduc, 175, rue Saint-Honoré, 75040 Paris Cedex règlementaires. 01.

POUR LA RENTREE DES CONSERVATOIRES V FORMATION MUSICALE : CAHIERS DE FORMATION MUSICALE Holstein, Level, Louvier. MUSIQUE A Volume I. Le Forestier. MESSIAEN - L’Ascen­ CHANTER sion — du plain-chant à Bach, Volume II. Canac. DEBUSSY - L’Après-midi — de Mozart à R. Strauss, d’un faune — de Debussy à nos jours. Volume III. Gonzales. BIZET - L’Arlésienne Volume 8 : de Mozart à R. Strauss, cycle III •> ! Volume IV. Grouvel. DUTILLEUX - Tout un (niveau difficile) - monde lointain... (vient de paraître) Couteau. L'HEURE DE FORMATION MUSI­ CALE François. VERSION JAZZ, thèmes de jazz à du niveau débutant à la fin du 1er cycle d’étude chanter et à jouer avec accompagnement or­ (élém. 2) chestral sur cassette, en 2 volumes (très facile et 6 Guides pédagogiques (livres du professeur) facile) et 2 cassettes. 6 Livres de l’élève (vient de paraître) Gonzales, Le Forestier, Louvier. TEXTES : D’EXAMEN DE FORMATION MUSICALE du Simonin. PREMIERS PAS DES NOTES ET Conservatoire National de Région de Boulogne- DES RYTHMES. Billancourt En 2 volumes. (vient de paraître) DICTEES : Satoh, Kitamura, Nakamura. 533 DECHIFFRAGES DE LECTURE ET DE DICTEES MUSICALES. k (IVient de paraître) chez votre marchand ou chez ALPHONSE LEDUC, 175, rue Saint-Honoré, 75040 PARIS CEDEX 01

CMF - N°* 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 53 I -S±j 1 Manifestât •» *.<• FESTIVALS

11. 12. 13 Longuyon (Meurthe- Festival de Musique. M. Patrice Lambert, Services Techniques, Mairie, septembre 1987 et-Moselle) Batterie 54260 Longuyon Fanfare Amicale St-Louis 11, 12. 13 Ottange (Moselle) Festival International de Musique M. Réné Aveline, 27, rue de La Liberté, septembre 1987 Harmonie Municipale (75° anniversaire). 57710 Tressange. 19 septembre Bourbon-Lancy Festival de Musique. M. Tessier J., 3, rue Pingré, 71140 Bourbon-Lancy 1987 (Saône-et-Loire) Tél. : 85.89.31.89. 19, 25, 26 Saulnes Festival International de Musique. M. Denis Cruciani, 21, avenue du Général-Remond, septembre 1987 (Meurthe-et-Moselle) 54650 Saulnes. Avenir Musical 10 octobre 1987 Lannemezan Festival Département des Sociétés Musicales des M. F. Vandenmosselaer, 9 bis, rue Marin-la- (Htes-Pyrénées) Htes-Pyrénées. Meslée, 65600 Semeac. Tél. : 62.37.08.86.

I CONCOURS

21 et 22 mai 1988 Aix-les-Bains Concours National d'Accordéon M. Albert Arnould, 8, rue du Zander, (Savoie) (sociétés toutes catégories). 73100 Aix-les-Bains. 21 et 22 mai 1988 Strasbourg Concours International pour Harmonies M. René Steyer, 2 sentier des Petits-Champs, (Ht-Rhin) toutes divisions. 67760 Gambsheim. Tél. : 88.96.87.29. 21, 22 et 23 Lagord Concours Internationl de Musique. Orchestres mai 1988 (Charente-Maritime) d’Harmonie, Chorales, Batterie-Fanfare, Fanfare. 4 juin 1988 St-Marcellin Concours de composition — LLevrangi, Le Polychrome , Ecole de Musique, (Isère) Œuvres pour Harmonie. 38500 Voiron. Tél. : 76.05.48.78.. 5 juin 1988 St-Marcellin Concours National de Musique ouvert aux M. Rolland Paym, 27 bis, rue de la Plaine, 38160 (Isère) Harmonies — toutes divisions. St-Marcellin. Tél. : 76.38.42.02. CONGRES

27 septembre Roussillon Assemblée Générale de l’isère M. Louis Levrangl, chemin des Arons, 1987 (Isère) 38210 Tullins. 4 octobre 1987 Yenne Assemblée Générale de la Savoie. M. Maurice Adam « L'Eden » 2, rue Paul-Verlaine, (Savoie) 73100 Aix-les-Bains. 4 octobre 1987 Clermont-Ferrand 4° assemblée Générale de la Fédération des M. André Relin, 2, rue Salignat, 03200 Vichy. (Puy-de-Dôme) Sociétés Musicale de la région Auvergne. Tél. : 70.98.09.43 et 70.98.60.17. 4 octobre 1987 Ruffec Assemblée Générale de la Fédération M. Mazeau 9, rue de Montmoreau, (Charente) Poitou-Charentes. 16000 Angoulême, ou M. Louis. 16700 Ruffec. 4 octobre 1987 Rodez (Aveyron) Assemblée Générale de la Fédération départemen­ M. Raymond Robin, président de la FDSMA, rue de à 9 heures précises tale des sociétés Musicale de l’Aveyron. la 4*-Républlque, 12300 Decazeville. 10 octobre 1987 Assemblée Générale de la Loire. M. Joseph Freycenon, 32, rue Michel-Rondet, 42230 Roche-la-Molière. 11 octobre 1987 Toumon Assemblée Générale de l’Ardèche M. René Isaaç Tourré, 07120 Ruons. (Ardèche) (Théâtre Municipal). 11 octobre 1987 Hagueneau Congrès de l'Association des Sociétés Chorales M. Alfred Stengel, 10, rue de la Statuette, (Bas-Rhin) d'Alsaces. 67500 Hagueneau. 18 octobre 1987 Cosne-sur-Loire Assemblée Générale de l’Union Départementale M. Jean Julien, Le Parc de Marzy, 57, rue de Marzy, (Nièvre) des Sociétés Musicales de la Nièvre, Bât. B, Esc. 5, 58000 Nevers. 18 octobre 1987 Ottange (Moselle) 65° Congrès de la Fédération Lorraine. M. René Bellion, Conservatoire de la Musique, Salle polyvalente avenue Patton, 57500 Saint-Avold. 24 octobre 1987 Dijon (Côte-d'Or) Assemblée Générale de la Fédération Régionale M. Jean Julien, Le Parc de Marzy, 57, rue de Marzy, des Sociétés Musicales de Bourgogne. Bât. B. Esc. 5, 58000 Nevers. 25 octobre 1987 Bonneville Assemblée Générale de Hte-Savoie. M. Paul Condurier, 288, rue Guillaume-Pichet, (Hte-Savoie) 74.130 Bonneville. 15 novembre Semeac Congrès Départemental des Sociétés Musicales M. François Vandenmos-Selaer, 9 bis, rue Marin-la- 1987 (Htes-Pyrénées) des Htes-Pyrénées. Meslée, 65600 Semeac. Tél. : 62.37.08.86. 54 CMF - N°* 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 wm

STAGESr 19 au 29 juillet Arrens Vacances Musicales de Poitou-Charentes. M. Révolte, 17500 Jonzac. et 3 au 10 août (Htes-Pyrénées) 27 juillet au Vesc Stages départementaux Mme J. Blache, Centre Départemental de gestion, 4 août 1987 (Drôme) — Percussion ; 31, avenue du Pdt-E.- Herriot, 26000 Valence. — Trombone ; Tél. : 75.42.40.34 Poste 20. | : — Accordéon. Stage niveau élémentaire du 5 au 14 août 1987. Stage de Direction du 5 au 14 août 1987. 15 au 23 août Colombier-le-Cardinal Stage d’Harmonie et Cordes. M. Denis Roux, secrétaire général de la Fédération 1987 (Ardèche) de l’Ardèche, 14, rue Alsace-Lorraine, 26500 Bourg-les-Valence. Tél. : 75.56.42.21. 24 août au Villers-Cotterrêts Stage de perfectionnement et d'encadrement des M. Claude Menteaux BP 29, 5 septembre (Aisne) Batteries-Fanfares. 02600 Villiers-Cotterrêts.

K '■ 1987 ' 1* au 5 septembre Saint-Pourçain- Stage organisé par l'UDSM de l'Ailier au lycée M. Dominique Daloz, 161, rue de Rimard 03100 1987 s/Sioule (Allier) Blaise-de-Vigenère. Perfectionnement instrumen­ Montluçon. Tél. : (16) 70.05.22.78, tal. Orchestre d'harmonie. (16) 70.03.91.71. 24, 25 octobre Poitiers Creps de Stage de perfectionnement en direction d'orchestre M. Hélène, 86300 Chauvigny. 1987 Boivre et choix du répertoire. (Vienne)

STAGE DE PERFECTIONNEMENT POUR PLECTRES organisé par la Fédération de Sociétés Musicales des Hautes-Pyrénées, sous la Direction de Mario Monti, assisté de Didier et Guy Roux : in!­ 4, 5 et 6 septembre 1987 à Tarbes (65000) iseignements et inscriptions : François Vandenmosselaer (Président Fédéral), 9 bis, rue Marin-Ia-Meslée, 65600 Semeac. Tél. : 62.37.08.86 Ou, à défaut : M. Alain Sérès, lotissement Loubery, 65460 Bours. Tél. : 62.37.61.78 • •

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Tél. : (16-1 ) 46.83.00 51 ou tée. cherche poste de Professeur de ■A Les candidatures accompagnées d'un Flûte Traversière. 43.50.77.28. curriculum vitæ détaillé et de la copie La Ville de St-Jean-de-Maurienne (Sa­ Mme Françoise Moneger, 5, chemin de Vends Orgue Crumar, modèle 198 de des titres et diplômes, devront être voie) recrute par voie de concours son Montrigaud. 38180 Seyssins, Tél. : (16) envoyés pour le 18 septembre 1987, au Directeur de l'Ecole Municipale de Mu­ 76.21.22.00. 1981 (2 claviers, Pédalier, Piano Clave­ plus tard à : M. le Maire de Cherbourg, sique ; devra également assurer la di­ cin. Boîte à Rythme (8). Automatic — ' ■ Hôtel de Ville, Bureau du Personnel. rection de l'Harmonie pour la rentrée Semi automatic et Manuel. Excellent B.P. 225, 50108 Cherbourg Cédex. scolaire 1987-1988. Altiste, Diplôme d'Etat de Professeur état. Prix à débattre. Tél. (16-1) Renseignements : Hôtel de Ville. Bu­ Renseignements et candidatures à d'Alto, 1°* Prix de C.N.R. dé Nice, re­ 43.83.28. 43 ou écrire au journal sous reau du Personnel. Tél. : 33.94.55.20 adresser à : M. le Maire de St-Jean-de- chercher emploi professeur pour la ren­ n° qui transmettra. ou Ecole Municipale de Musique. Rue Maurienne, B.P. 100, 73300 St-Jean- trée 1987-1988. Tél. (1) 47.75.39.00 ou Gibert. Tél. : 33.94.22.77. de-Maurienne. (16) 94.65.00.73. Vends Flûte Piccolo Noblé Ré b, avec étui. Le tout en parfait état. M. Sauvètre Gustave. 14, rue du Colonel-Taylor. r TARIFS DES PETITES ANNONCES 85600 Montaigu. Tél. : (16) I 51.94.14.32. I Vends bas prix 50 costumes musiciens. ■ 1 Parfait état. M. Druge, 2, rue du Cana- 91.00 F De 1 à 5 lignes...... I da, 89300 Joigny. Tél. : (16) De 6 à 10 lignes...... 166.00 F 86.62.23.39. De 11 à 15 lignes...... 256.00 F |______De 16 à 20 lignes...... 350.00 F Vends vestes de musiciens. Bon état. Plus de 20 lignes, la ligne supplémentaire 10.00 F I Prix faible à débattre. Libre de suite Tél. (16) 47.65.42.68. Ces prix s'entendent T.V.A. et toutes taxes comprises, la ligne comporte 32 caractères, I Vends basse Si b 5 pistons Courtois. signes ou espaces. En aucun cas, les Petites Annonces ne doivent comporter de prix. | Très bon état. Prix à débattre. M. Jo- Les personnes intéressées par les annonces portant la référence « Ecrire au journal sous I seph Castanar, 15, rue Pierre-Labé- n°... » doivent adresser leur correspondance sous double enveloppe ; une, adressée, au coère. 82000 Montauban. Journal de la Confédération Musicale de France, 121, rue La Fayette, 75010 Paris, l'autre | timbrée et sans mention d'adresse, mais portant le numéro de l’annonce, à l'intérieur de la . Professeur Conservatoire National de I Région, retraité, vend hautbois Jardé première. : Cor Anglais, Vieux Lorée. Prix à débat- | tre. Etui double. Ecrire au journal sous Les enveloppes non timbrées en seront en aucun cas transmises. qui transmettra. .. 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'■ î LE PALMARES '■ Alsace Groupe I - Interprétation à l’unis­ 56 chorales son - Premier degré : école Drouot, Mulhouse, très bien ; école mixte, Lutter- Promenade et 2 000 jeunes choristes bach, très bien ; écoles Victor-Hugo 1 et au 39* Concours de Chant Choral 2, Mulhouse, bien ; chorale de l’école ? Scolaire organisé par l’Association Jean-Wagner, Mulhouse, bien. des Sociétés Chorales d’Alsace. Groupe II - Chœurs à deux voix égales - Premier degré : chorale de à travers • Le concours de Mulhouse l’école Amélie-ll, Wittelsheim, très bien - Ce concours existe depuis 38 ans, et (coupe député-maire Klifa, médaille du les Mulhousiens qui se tiennent au cou­ député Gissinger) ; chorale des enfants r rant des choses de la musique savent de Blotzheim, très bien (coupe du lieute­ nant-colonel Eckert) ; chorale du foyer St- qu’il est organisé par l'Association des nos régions sociétés chorales, association que pré­ de l’Enfance, Colmar, très bien (coupe side M. Joseph Muller et qui fédère la du député-maire Klifa) ; école mixte de plupart des chorales de la région Alsace. Saint-Louis-la-Chaussée, bien (coupe X du député Weisenhorn) ; école mixte du Quant au concours proprement dit, il Fehlacker, Pfastatt, bien (coupe du dé­ est coordonné par un comité présidé par puté Freulet) ; écoles Victor-Hugo 1 et 2, Abonnements M. Jean-Pierre Moser. Mulhouse, bien (coupe chorale Alliance Les chorales scolaires de Mulhouse Mulhouse) ; école primaire de Wolfers- 1987 formaient cette année l’essentiel des dorf, bien ; école Thérèse, Mulhouse, participants, puisqu’on avait inscrit une bien (coupe Groupement chorales Hu- ningue-Sierentz) ; école mixte de bonne douzaine d’ensembles fournis par 90 F des établissements scolaires de la ville. Moosch, très bien (coupe du président du Conseil général du Haut-Rhin) ; école L’émotion en tout cas régnait dans la mixte de Buschwiller, bien ; école Ces articles sont publiés salle comme sur la scène, parmi les Jeanne-d’Arc « primaire », Mulhouse, parents et amis, venus pour faire la très bien (Grand prix de l’Association soüs la responsabilité de claque, comme parmi les jeunes chan­ chorales d'Alsace) ; école primaire de i nos vingt-trois fédérations teurs et leurs dirigeants. Muntzenheim, très bien (prix r régionales. Lors de la délibération du jury (présidé CAIRPSA) ; école mixte, Holtzwihr, très par M. Joseph Muller et composé de bien (coupe Compagnons de l’Accor­ Nous vous rappelons personnalités du monde musical de déon, Mulhouse) ; chorale des enfants des écoles Wagner, Wolf, Mulhouse, . qu’aucun article ne sera in­ Strasbourg, de Mulhouse et de Sa- verne), la chorale Scherzo du Conserva­ très bien (coupe de l’OMAP). séré dans cette rubrique s’il toire de Mulhouse, placée sous la direc­ Groupe III - Chœurs à trois voix w. ne nous est pas parvenu tion de Marius Trommenschlager, a pré­ égales - Premier degré : chorale des p. senté des extraits de son répertoire : enfants du collège de Rouffach, très revêtu de la signature du chant grégorien, musique sacrée poly­ bien (coupe fanions France) ; chorale Président de la Fédération phonique et chant profane. d’enfants de l’école Widemann, Saint- Régionale. Ce sont nos magnifiques §}■ Régions de France ! Tous les articles figurant dans \k cette rubrique sont rédigés par nos amis originaires et i demeurant dans nos Pro­ vinces. r £ Ces pages régionales . nous ont été demandées avec insistance, non seule­ ment par les membres affi­ 6 liés à nos Fédérations, ? mais par nos lecteurs indé­ h pendants. En cette période ?.. de décentralisation et r: ; d’aménagement régional, il serait dommage de les 1 restreindre. La Chorale de l'Ecole Jeanne-d'Arc. Mulhouse. Direction : Bernadette Rerat. : .mIfem CMF - N°* 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 57 m I I :

:

fêtomenade. àtzcarejâ noôïéjioni

Louis, bien (coupe du député Ueberschlag). Groupe IV - Chœurs à deux voix égales - Collèges et lycées : collège Kennedy, Mulhouse, bien (coupe du dé­ puté Grimont) ; école Jeanne-d'Arc, Mul­ house, bien ; chorale du collège de Soultz, bien ; collège Jean-Macé, Mul­ La Chorale du Collège Champagnat, Issenheim. Direction : Claude Jeannin. % house, bien. Groupe V - Chœurs à trois voix Groupe VII - Promotion du grand • Le concours de Strasbourg égales - Collèges et lycées : collège prix :école primaire de Jebsheim, cho­ rale « Les oiseaux de l’Amitié », bien Dix-neuf chorales ont participé au Alexandre-Gérard, Masevaux, très concours au Palais des Fêtes de Stras­ bien ; collège de Dannemarie, bien ; (coupe des Dernières Nouvelles d’Alsace) ; chorale des enfants de Mul­ bourg. Le jury était composé de MM. chorale du collège Pfeffel, Colmar, bien ; Joseph Muller, président de l’Associa­ chorale du collège Mathias-Grunewald, house « La clé des champs », très bien (coupe du député Klifa) ; ensemble vo­ tion des Chorales d’Alsace et secrétaire Guebwiller, bien (coupe du député Boc- général de la CMF, François Meyer, kel) ; collège Champagnat, Issenheim, cal « le Rouge et Noir », école Jeanne- d'Arc, Mulhouse, bien ; chorale du col­ directeur adjoint du Conservatoire Natio­ très bien (coupe Renaissance fran­ nal de Région, Gérard Foltz, président çaise). lège de Saint-Loup-sur-Semouse, très bien ; chorale du collège du Mortard-de- de la Commission musicale, Jean-Louis Groupe VI - Chœurs à trois voix Lure, très bien (challenge Kiwanis inter­ Weber, professeur de Chant au Conser­ mixtes - Collèges et lycées : collège- national) ; chorale Amicale du lycée vatoire, André Valentin, professeur et lycée Lambert, Mulhouse, très bien (prix Sainte-Marie-aux-Mines, très bien Roger Munch, principal ajoint. CAIRPSA). (coupe chorale Harmonie Mulhouse). ri Palmarès Groupe I : Chœurs à l’unisson- premier degré : . Ecole primaire de Mittelschæffols- heim, dir. M. Hirsch, mention bien. (Coupe de la Communauté urbaine). . Groupe II : Chœurs à deux voix M égales, 1* degré : Ecole élémentaire Neuhof A, dir. M. Bemhart, mention assez bien. (Coupe Cora). Institution Notre-Dame-de-Sion, dir. G. Schlecht, mention bien. (Coupe s du député Oehler). Chorale des enfants de Mulhouse, H. Erhard, mention très bien. (Coupe du député Gengenwin). III) Groupe III : Chœurs à trois voix : égales, 1* degré : Ecole primaire mixte de Griesheim, -.t dir. J.-L. Muller, mention très bien. H (Grand prix catégorie écoles élémen­ taires, coupe du président du conseil régional). Ecole Dannenberger, Souffel- ; = .*. weyersheim, dir. sœur M.-Th. Bail, men­ tion très bien. (Coupe du député Durr). Ecoles mixtes de Marlenheim, dir. M. Lanoix, mention très bien. (Coupe de la •a Personnalités et Chefs de Chœur a la proclamation du Palmarès. Banque fédérative du Crédit mutuel). ■a 58 CMF - N°* 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 % 'a 1 * .. sr. ■ .*.•. - ? •

« Vifs Intrada’s » de Jan de Haan, l’Ou­ Aquitaine saBsttïsSsi*-"* verture des Noces de Figaro de Mozart . /Collège de la Robertsau, dir. M. Collin, et des extraits d’Aïda de G. Verdi. Le . mention très bien. (Coupe musique et soliste du 3e Mouvement du Concerto La Chorale Janfré Rudel culture). Collège Foch, Haguenau, dir. pour clarinette en Mi b majeur de Karl à l'Hôtel de Ville M.'Kryzaniac, mention bien. (Coupe Stamitz était Patrick Boeschlin, formé au chorale Ste-Cécile de Molsheim). Col­ Centre d’initiation Musicale de Muntzen- Née il y a un an, la Chorale Janfré lège de Sundhouse, dir. J. Lang, men- heim. En seconde partie du concert, le Rudel dont le nom évoque le troubadour, «on bien. (Coupe des Dernières Nou- Muntza’s Band offrit un show original au prince de Blaye, fête son premier anni­ velles d'Alsace). Collège de Rhinau, dir. cours duquel le compositeur Félix Ber­ versaire. B/Hummel, mention bien. (Coupe Cho- nard Struber fut particulièrement honoré. La salle des fêtes est vite comble et raie des enseignants). Parmi les personnalités présentes, on dès les premiers morceaux, personne V) Croupe V : Chœurs à trois voix remarquait MM. Jean-Paul Fuchs, dé­ ne regrettera d'être venu au rendez- égales, collèges et lycées : puté, Jean Steib, conseiller général, Jo­ vous des trente-cinq choristes. . Collège G.-Holderith, Lauterbourg, dir. seph Muller, secrétaire général de la Le programme est préparé sans Ch; Krieger, mention très bien. (Coupe CMF et son homologue allemand fausse prétention avec, surtout, le désir I du ministre Adrien Zeller. Prix de la K. Schultz. de bien chanter et de faire plaisir. - Caisse d’Epargne). Collège de Bouxwil- Le Concert annuel de l'Harmonie de La présentation des morceaux — par lér, dir. R. Siegrist, mention très bien. l’Electricité de Strasbourg les choristes — apporte des précisions sur le choix, l’esprit, l’interprétation, le (Grand prix catégorie collèges. Coupe L’Orchestre d’Harmonie de l’Electri­ cèntre départemental musical et cultu­ souhait de respecter l’écriture des com­ cité de Strasbourg a offert à ses amis un positeurs. rel). Collège Herrade-de-Landsberg, concert exceptionnel, le dimanche ; Rosheim, dir. J.-CI. Holicky, mention très 5 avril, au Palais de la Musique et des « L’hymne à la nuit », « Noël nouve- bien. (Coupe du sénateur Kauss). Cen­ Congrès de Strasbourg. let », « Entre le bœuf et l’âne gris », « Le tre Louis-Braille, Neuhof, dir. S. Hirtz, Noël des trompettes », sont des classi­ mëntion très bien. (Grand prix catégorie Le programme comportait l’œuvre im­ ques très connus. Ils ont le mérite de collèges. Coupe du président du conseil posée au Concours de Massiac : le capter l’auditoire curieux, mais vite . général). Collège de Wissembourg, dir. Concerto Grosso du compositeur stras­ conquis par la perfection des exécu­ J.-CI. Eglin, mention bien. (Coupe du bourgeois Jean-Jacques Werner ainsi tions. « La berceuse Basque », chantée sénateur Jung). Collège de Benfeld, dir. que d’autres œuvres : la Deuxième sym­ en solo et en basque authentique, ac­ R. Schmitt, mention très bien (Coupe phonie d’Alfred Reed, « Récit et Polo­ compagné à 3 voix, bouche fermée sur­ SAMS Socorhin). naise » de C.M. von Weber et « London prend agréablement. suite » d’Eric Coates. VI) Groupe VIII : Promotion Grand « Quand il est mort le poète », de G. u Prix: Les applaudissements de la salle Bécaud, dans un arrangement à 4 voix . • Collège La Providence, Strasbourg, comble du Palais des Congrès ont été (est le seul moderne). Malgré l'heure dir. A. Foltz, mention très bien. (Coupe pour Alin Delmotte et ses musiciens la tardive : « mes amis, partons pour la du député Mme Trautmann). Ecole du plus apprécié des récompenses après chasse », fantaisie du XVIIIe qui nous fait 1 ' Neufeld, mention très bien. (Coupe CME tous les efforts d’un travail intense. chercher les cors de chasse. J.J. Mou- 67). A l’issue du Concert, M. Roger Rud- ret, jeune à cette époque savait déjà loff, président de l’Harmonie a remercié composer. Le Concert de la Société de Musique les nombreuses personnalités parmi les­ A la pause, Jacques Tissier, le direc­ Harmonie de Muntzenheim quelles Jean-Jacques Werner qui avait teur, est heureux d’offrir cette soirée auparavant félicité sur scène les inter­ 1 La salle des Fêtes de la cité haut- grâce au travail assidu et à la sympathi­ rhinoise était comble lorsque, sous la prètes de son œuvre, et Joseph Muller, que ambiance qui règne en cette nou­ secrétaire général de la Confédération direction de Jean-Paul Meistermann, velle chorale qui a déjà vingt-trois mor­ fHarmonie de Muntzenheim présentait i Musicale de France. ceaux à son répertoire dont des hymnes exécutés en diverses manifestations. , £0$ Les musiciens sont en place, tous des amis, des fidèles, heureux de servir la :1 musique et d'accompagner les cho­ ristes. La baguette est exigeante mais sûre et chacun ayant redoublé d’effort aux répétitions, l’exécution de tous les morceaux s’en trouvera aisée, chaleu­ reuse. Une jeune flûtiste joue pour la pre­ mière fois en solo, accompagnée par l'orchestre « le Menuet de l’Artésienne » de G. Bizet. Un moment musical fort apprécié qui aura fait rêver les aînés et croire en l’avenir les jeunes qui se préparent à la reprise de la musique à Blaye. Avec Orchestre, voici la 2° partie qui débute avec l’Ave Vérum de Mozart. Le Chœur des Esclaves de Nabucco, ver­ sion originale mérite une mention. Plus fidèle à Offenbach qu’à subir les modes pour une mise en scène souvent trop exubérante, la « barcarolle des

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H - que en Aquitaine, M. Azoulai, Délégué rudimentaires pipeaux. La mélodie a Régional de la S.A.C.E.M. depuis fait des progrès. Restons avec la \M Après la lecture du procès verbal de la mélodie. Pensons à ce qu'a écrit Jules [* J précédente Assemblée Générale à Mor- Verne dans la « Ville Idéale » : « Ne j cenx, par M. Gilbert Boissou, Secrétaire vivons pas le triomphe des disson- Général fédéral, le Président Fédéral nances, ni l'effet semblable à celui des J fêtomenad-Q dans son aMocution d'ouverture souligna instruments qui s'accordent avant que àfrairep la part prise par M. le Maire de Lesparre, l’on frappe les 3 coups » servons la musique avec passion, sans quoi nulle dans la résurrection de l’U.M. de Les­ nas régions parre qui, depuis de nombreuses an­ action n’est vraiment réalisée ! nées, était en sommeil. La volonté te­ M. Gilbert Boissou donna lecture de nace de M. le Maire, aidé de son premier son rapport moral qui reflète très exacte­ adjoint M. Rivière, et de quelques amis, ment la vie fédérale, puis M. Fondriest a permis aux musiciens de Lesparre, délégué aux assurances parle de cette avec leurs amis de Queyrac et de Pauil- importante question et en l’absence de lac, de retrouver leur Harmonie de jadis. M. Valdiserra, délégué aux récom­ Le Président dit sa joie, au nom de tous penses qui était excusé, le Président en •M de voir l'excellent Président M. Guy son nom donna lecture de son rapport. . . Vergez remis de ses récents ennuis de Depuis le 1* avril il y a un nouveau tarif Contes d’Horrmann sera le dernier mor­ santé, à la tête de la société, où il sait si . des récompenses qui a été distribué aux ceau choisi dans le répertoire existant. bien exercer avec charme et avec les sociétés avec la circulaire annuelle. En Cette soirée du « bien chanter » qualités de son tempérament d’artiste un l’absence de M. Ambroise, malheureu­ s’achèvera avec une création dédiée au rôle plein d’entrain et de dévouement, sement hospitalisé, c’est M. Noël Derry, vin de Blaye et le présentateur donne à entouré d’ailleurs d’amis tous aussi dé­ trésorier adjoint, qui donna les chiffres cette première la note plus sympathique voués. Le Président Fédéral fit remar­ des mouvements de fonds de l’année, et qu’officielle en dévoilant les noms des quer l'excellente idée de M. Vergez de M. Lignot au nom de la Commission de auteurs : J. Kleber Michaud pour les prévoir le circuit des Dames, comme il l'a Contrôle donna lecture de son rapport paroles, Jacques Tissier pour la Mu­ appelé, pour cette visite de la belle tour qui a constaté la parfaite tenue des sique. de l’Honneur et son musée, la promet comptes. Le vin, le génie du vigneron, Janfré nade vers Blaignan et vignoble. Il fut procédé au renouvellement de la Rudel, la Commune libre de Montmartre, Après avoir dit les remerciement de la Commission, à laquelle furent réélus jumelée à Blaye est repris en chœur par Fédération à M. Le Candey et à M; MM. Lignot, Barraud et Seguin. La fixa­ ■ l’auditoire grâce à une fidèle choriste qui Prévôt pour l’appui reçu du Conseil Ré­ tion de la cotisation pour 1988 fut votée a préparé en surprise les paroles vive­ gional et du Conseil Général, dit les à 30 F pour la Fédération. En ce qui ment distribuées. bons rapports avec M. Azoulai et la concerne la C.M.F. et le journal, il est Le directeur se retourne, dirigeant ain­ SACEM, la collaboration avec la Déléga­ décidé d’attendre ce que votera le •i si une nouvelle chorale. tion Régionale à la Musique et en Gi­ Congrès de Paris qui aura lieu très prochainement. Le journal confédéral • ! C’est un dernier bon moment sympa­ ronde avec le Comité Départemental de la Culture que dirige notre ami M. Fran­ indiquera les décisions prises. thique, une joie partagée. De nouvelles cis Larriba, qui est un ami de longtemps, M. Lacaze donna ensuite lecture du vocations naîtront-elles ? Deux condi­ qui connaît parfaitement les besoins des tions cependant, chanter juste et être rapport sur les activités des sociétés de sociétés musicales et qui est d’ailleurs assidu aux répétitions. l’Union des B.F. de la Fédération. I membre de notre comité fédéral. La M. Boissou, responsable des Une soirée réussie, un auditoire qui a musique, dit le Président, reste un des manifesté par ses chaleureux applaudis­ examens, donna diverses indications trésors de l’humanité. pour les prochains examens de 1987. S sements et sa générosité, sa satisfaction Le plaisir de jouer ensemble ne se et ses encouragements à persévérer. Rien n’est changé par rapport à l’an remplace pas. Les bergers les plus anti­ dernier. Des remerciements furent ques surent se confectionner les plus adressés à tous ceux qui s’occupent des .fi Le Congrès Fédéral annuel divers centres d’examens dans le rayon à Lesparre 1987 fédéral et le Président remercia particu­ Le 82* Congrès de la Fédération a eu lièrement M. Boissou qui a la responsa­ lieu le 5 avril à Lesparre, l’organisation bilité de ces examens, charge très im­ en était assurée par l’Union Musicale de portante. Il remercie également Mme Lesparre, remarquablement d’ailleurs, Moreau, secrétaire au bureau fédéral qui - $ ce dont il faut remercier le Président Guy prend une part très importante à l’organi­ Vergez et ses collègues de bureau. sation de ces examens qui exigent un ■ C’est à la salle Saint-Tréiody, aima­ secrétariat bien chargé. blement prêtée par la municipalité que le En ce qui concerne les examens de Président Fédéral M. Henri Ciran en­ B.F., le bureau a délégué M. Dufois pour touré des membres du Bureau ouvrit la s’en occuper en accord avec l’union séance à 9 h 30, ayant à ses côtés le Dr pour les sociétés y appartenant. M. Tré- Prévôt, maire et Conseiller Général de mine étant délégué CM F à Paris pour les Lesparre, M. Yves Lecandey, Vice-Pré­ B.F., M. Dufois a obtenu, à cet égard ce sident du Conseil Général de la Gironde que demandait ia Fédération. En ce qui et représentant M. Jacques Chaban- concerne l’Union, sur le plan fédéral, M. Delmas, président du Conseil Régional Rapin reste le responsable du centre et le Doyen Valade, Président du d’examens B.F. -, Conseil Général, M. Francis Larriba, Le président eut le plaisir de signaler Directeur du Comité Départemental de que l'Aquitaine avait à la division excel­ la Culture en Gironde, représentant M. lence à Paris 5 candidats de la Fédéra­ ■V; Lummeaux, Délégué Régional à la Musi- tion (4 de La Teste et 1 d'Arcachon). Il

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■3 g “iir m .______- n'y: a eu que quatre Prix ^Excellence de l’accueil, un repas remarquable et de temps fort de cette soirée, fut l’audition pourtoute la France, les épreuves ayant prestigieuses bouteilles d’un terroir uni­ du Quatuor des saxophones (altos, té­ • eu pu au Conservatoire National Supé- versellement réputé. nors, baryton, soprano) dans une suite • rieur .de Musique de Paris le 8 mars de style moderne et variée de G. Darling 1987. Notre fédération a eu la satisfac­ Concert annuel de l’Harmonie Union Pauillacaise « Quatre de la famille ». tion d’obtenir un de ces quatre prix Bissé et très applaudi cet ensemble a , nationaux. du 23 mai 1987 Pour la neuvième année consécutive récolté le fruit de ses efforts. Çornpliments adressés à tous les can­ C’est la célèbre « Marche améri­ didats de la Fédération. Il fut également après son renouveau dans le cadre de la diffusion musicale populaire, le rideau caine » de J.P. Sousa qui clôtura ce ;: . parlé du Diplôme D.A.A.S.M. qui est très beau concert sous les applaudisse­ important pour l’avenir des directions de s’est levé devant une nombreuse assis­ tance. ments nourris d’une assistance nos sociétés. C’est un Diplôme très conquise. . difficile à obtenir qui se passe à Paris, à Après que le Président et le Directeur la CM.F. et qu’il faudra sûrement déve­ Maurice Mau eut souhaité la bienvenue Lot-et-Garonne lopper, davantage. aux diverses personnalités présentes, et Le VIIIe Festival de l’Union Au sujet des Stages, quelques-uns à tous les amis de la musique venus des Sociétés Musicales ont eu lieu sur l’ensemble du territoire témoigner leur sympathie, on passa aux choses sérieuses. Il a eu lieu le 3 mai dernier à Mar- fédéral. Ils obtiennent toujours beau­ mande et a été un grandiose rassemble­ Le somptueux coktail musical préparé •• coup de succès mais il faudrait les ment d’une vingtaine de sociétés musi­ multiplier ce qui n’est pas toujours facile. pour la circonstance ne pouvait que cales des plus diverses, reçues par les satisfaire les plus difficiles, car comme < / Le rapport de M. Ricou, sur le statut 70 musiciens de l’Union Musicale de des Chefs de Musique de nos Sociétés disait Verdi « On aime la musique telle Marmande qui avaient troqué ce jour-là reste toujours d’actualité. Au niveau du quelle est, légère, inoubliable, triste ou leurs instruments pour des accessoires, | bureau fédéral, il a été reconnu parfaite- gaie ». Les soixante-dix musiciens ama­ de guides, portiers installateurs des di­ . ment, établi et intéressant, mais cela teurs, de l’ensemble musical dont un vers postes nécessaires à une bonne - , ppse un problème législatif. Des études grand nombre de jeunes ont donné le organisation. meilleur d’eux-mêmes, ce que ne man­ sont faites dans les milieux administra­ qua pas de leur faire savoir par de Félicitons le Président Mestres tifs confirme M. Larriba et il y a lieu d’avoir, avec ses musiciens de l’Union chaleureux applaudissements un public . d’attendre les futures ouvertures de dis­ Musicale de Marmande, parfaitement cussions qui se feront. Le rapport Ricou conquis et enthousiaste. orchestré tous ces préparatifs, pour les­ sera à-nouveau transmis à la C.M.F. et On aborda donc la première partie quels la plus parfaite harmonie s’est pqurra servir utilement en vue de ces comme il se doit pour chauffer la salle manifestée avec le Président Fondriest par un paso-doble endiablé « Del Re- s~.i discussions et des initiatives éven­ et son bureau de l’Union du Lot-et- tuelles. Après quelques autres ques­ mo ». Suivi « Des Yeux Noirs » thème Garonne, l’aide des services municipaux I tions, notamment concernant les jeunes d’origine slave qui nous transporta aux de Marmande, l’amitié du Comité de la conscrits dans les Musiques Militaires et pays des Tziganes. « Superman- Foire Exposition pour le prêt gracieux de le processus à suivre à cet égard la Show » de Delbecq où sont abordés les son grand chapiteau et qui offrit la tradi­ constatation des bons rapports avec la différents rythmes, valse, béguine, fan­ tionnel vin d’honneur, l’accord unanime SACEM, ce dont fut remercié M. Azou- dango, boléro, nous permit d’apprécier des prêtres pour les diverses messes en lai, M. Francis Larriba, prononça l'allocu- les deux trombones solos F. Gauthier et musique comme il convient cet heureux tion de clôture, qui traita des efforts le jeune Ortolan. éclatement du Festival, excellente pro­ entrepris dans tous les milieux en faveur La valse viennoise « L’or et l’argent » pagande musicale par l’exemple : à de F. Lehar nous rappela Sissi et la . ■ de la musique, et en particulier par les Beaupuy, avec la Lyre La Jeunesse p • assemblées locales, départementales et Vienne impériale. La solitude et le si­ d’Aillas, à Beyssac avec la Chorale « A régionales. lence monotone des « Steppes de l’Asie Plein Cœur» de Port-Saine-Marie, à V ■r/Xa séance terminée, eut lieu le centrale » de Borodine nous fit rêver de Couthures avec les Benjamins de Mar­ ' Concert que nous offrit l'union musicale caravanes et de grands espaces déserti­ mande, à la Gravette avec l’Ensemble . de Lesparre sous la direction de son ques. On put écouter « La marche des des Cuivres d’Agen, à Sainte-Bazeille chef, M. Maurice Mau qui fit brillamment marsouins » d’allure très moderne et avec l’Union Musicale de Meilhan, à - / exécuter par ses musiciens, l’ouverture soutenue par une partie brillante de Fourques avec les Jeunes Gascons de du Calife de Bagdad de Boïeldieu, « le percutions. Vint l’entracte qui permit à Layrac, à Virazeil avec l’Harmonie Muni­ • Mozart français », l’a-t-on appelé, et en chacun de déguster de succulentes pâ­ cipale de Villeneuve-sur-Lot, et à Notre- . . effet, quelle musique pleine de finesse, tisseries et aussi de se désaltérer tout en Dame de Marmande avec La Sirène de i ." puis ensuite « Cavalerie Légère » de F. espérant que la chance leur permette l’Océan de Mimizan. Bien entendu, dans . Suppé, le triomphe fut complet. d’emporter un des nombreux lots de la Marmande eut lieu un joyeux passe §£: ... . Mr Ciran, à la fin de cette belle audi- tombola. rues, très bien accueilli avec la Batterie . .tidn, remit à M. Mau, la médaille dorée Chacun repris sa place pour une de l’Amicale d’Agen, l’Ensemble Nadiel- - dé Chef de Musique, au nom de M. Petit, deuxième partie où l’on rentra d’emblée ja, groupe folklorique de Marmande, •,. . V.Président de la C.M.F., sous une vérita- tel des matadors dans l’arène avec « Sol « Lou Foular de Bilonebo » groupe fol­ ■ bjé tempête d’applaudissements, venus y Flores » paso-doble typiquement es­ klorique de Villeneuve-sur-Lot, les Trou­ en pàrticulier des musiciens visiblement pagnol. Une sélection sur la célèbre badours de Guyenne de Villeréal, et /réjouis de l’honneur fait à leur Chef. Ce opérette de F. Lehar « La veuve enfin la Batterie Fanfare la Bazadaise de . .‘dernier, d’ailleurs, ne cacha pas sa sur- joyeuse » permit aux trompettes, bugles, Bazas. ... prise et aussi son émotion. C'est alors, clarinettes, saxo et trombones de Une matinée fort bien remplie. K Ensuite, que M. le Dr Prévôt remit au s’exprimer pleinement. Le relais fut pris L’après-midi l’audition remarquablement Président fédéral la très jolie médaille de par « Holiday Spring » de J. Briver, qui agréable et variée, fit entendre les vingt %; la ÿille de Lesparre. Ce geste concrétise par sa couleur orchestrale attira tous les sociétés présentes. A celles citées pour ; dit-il, là joie d’avoir reçu le Congrès 1987 amateurs de bon jazz. leurs auditions de la matinée, il faut en cette capitale du Médoc, qui devait au Cependant la tradition n’excluant pas ajouter l'Accordéon Club Villeneuvois, : ;Cqurs du repas à Jailleau, prouver à plus l'innovation, pour la première fois depuis l’Ensemble Vessna, groupe folklorique ;.:;-;d?une centaine de convives, la chaleur le renouveau de l'orchestre un des Ukrainien, la Bandas « Los Bringos » de m-M CMF - N°* 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 61 Km . I .ft!

tre départemental junior continue régu­ lièrement sa progression sous la direc­ M. Widiez, secrétaire général ; tion de Léon Weber et Patrice Berger, 12 M. Pansiot et Vittu, secrétaires ad- : l stagiaires ont suivi régulièrement les 4 joints ; stages de direction d’orchéstrè. Le M. Sastre, trésorier général ; 15 juin 1986, la Côte-d’Or a participé M. Perreau, trésorier adjoint. avec succès au grand rassemblement junior de Bourbon-Lancy. Le prochain à ttairep Nièvre noSï&jiorü rassemblement devrait avoir lieu à Ne- vers en 1988. Les examens fédéraux se Société des Concerts sont déroulés dans les centres de la Nivernais région avec un nombre d’élèves équiva­ ' Si lent à celui de 1985. Les subventions ont Pour le troisième concert de sa saison été reconduites pour 1987. La prochaine musicale, la Société des Concerts Niver­ fête fédérale aura lieu à Saint-Apolli­ nais avait annoncé le printemps en ins­ • naire, en 1988. crivant à son programme des œuvres enjouées et gaies. De douze avril 1987, « Je vais conclure sur une note un peu dans la grande salle de la Maison de la triste enchaîne M. Widiez car vous culture de Nevers, dans laquelle près de n’êtes pas sans savoir que notre prési­ six cent cinquante mélomanes avaient Villeneuve-sur-Lot, la Fanfare de Cocu- dent nous quitte cette année. Ce fut un pris place, Michel Haller, directeur de la 1 mont, la Diane Marmandaise, l’Harmo­ grand Président et pendant les 30 ans ■"S Société, mais également Directeur de : nie la Lyre Agenaise, l’Harmonie et B. F. qu’il dirigea notre Fédération ; la situa­ l’Ecole Nationale de Musique levait sa Les Pompons bleus de Tonneins, la tion n’a fait que s’améliorer. C’est grâce baguette sur des extraits de la musique Chorale Val de Garonne de Marmande. à ses interventions et à son dynamisme de scène de Rosamunde de Franz Toutes ces sociétés rivaliseront par leur que nous recevons des subventions qui Schubert, dans lesquels, comme à son • ‘.J talent distingué, dans une diversité mu­ permettent de vous attribuer instru­ habitude, l’orchestre montra sa maîtrise sicale du meilleur goût, ponctuée de la ments, costumes et autres avantages et la qualité de son interprétation. présentation très agréable et fort appré­ qu’il serait trop long à énumérer. C’est ciée de M. Delille, vice-président de pourquoi je vous demande de bien vou­ Au cours de la présentation de ce l’Union des Sociétés Musicales du Lot- loir lui attribuer le titre de PRESIDENT conceert, Sylvie Haller dans des com­ et-Garonne. Une journée parfaitement D’HONNEUR- ». Cette proposition est mentaires choisis, sut intéresser le pu­ réussie dans une ambiance très chaleu­ adoptée à l’unanimité. Le rapport finan­ blic, très attentif, tant sur les composi­ reuse, et c’est dans la joie indescriptible cier est ensuite présenté par M. André teurs et les œuvres inscrites au pro­ que furent distribuées les très belles Sastre, trésorier général. Puis M. Ma­ gramme, mais aussi sur le soliste invité coupes des nombreux donateurs. Vrai­ thieu, commissaire aux comptes de­ à ce concert : Jean-Marc Bonn, natif de ment, toute la région marmandaise mon­ mande à l’assemblée de donner quitus Nancy, débutant ses études musicales tra sa reconnaissance à ce Festival au trésorier sur l’exactitude des au Conservatoire National de Région de magnifiquement réussi et qui restera comptes. cette ville, son talent et son travail gravé dans toutes les mémoires. acharné lui permettent de gravir rapide­ Renouvellement du tiers sortant ment les échelons musicaux. C’est ainsi Ont été élus : MM. Widiez, Sastre An­ qu’il : obtient un 1°"servatoire National Bourgogne dré, Mariller, Muller, Perreau, Molle, Supérieur de Musique de Paris et son m Sastre Roger. admission dans la classe du Maître Assemblée générale en 1988 Pierre Sancan en 3e cycle, c’est-à-dire H Côte-d’Or Celle-ci aura lieu à Venarey-les- comme soliste. Très jeune, il est Lauréat La Fédération Musicale Laumes ; de nombreux concours internationaux : Prix d’interprétation de Musique fran­ 4 a tenu son assemblée générale M. Ameller conclut en remerciant les .... le 22 mars 1987 à ARNAY-LE-DUC çaise de Barcelone, Prix d’interprétation congressistes. des 4tudes de Chopin à Varsovie, puis m Le président André Ameller ouvre la M. le Maire invite ensuite l'ensemble concours Marguerite Long, concours 4 séance et donne la parole à M. Lingua- des présents au vin d’honneur offert par Busoni, etc. Il est actuellement profes­ notto, maire d’Amay-le-Duc qui accueille la municipalité. seur à l’Ecole Nationale de Musique de chaleureusement les congressistes pré­ Puis les membres du comité se réu­ Rennes. sents, et souhaite la bienvenue aux nissent pour élire le président et les Dans un style éblouissant, cet artiste personnalités réunies à la table d’hon­ membres du bureau. interpréta le concerto n° 1 op. 11 de neur. M. Sastre André est élu président ; Chopin et l’exécution qu’il en donna Etaient présents : MM. Boutte et Berger, vice-prési­ impressionna très vivement les audi­ H M. Poujade président du conseil gé­ dents ; teurs qui ne lui ménagèrent pas leurs ë néral de la Côte-d’Or ; chaleureux applaudissements. De très - M. le Sous-Préfet de Beaune ; bonne grâce, il revint sur scène, cette MM. Jacob, Patriat, Mathieu, dé­ fois seul pour donner deux œuvres de putés ; Chopin, hors programme. M. Gobbo conseiller général ; Après avoir donné les preuves de ses qualités d’accompagnement dans le M. Ameller remercie M. le Maire pour Concerto de Chopin, l’Orchestre de la ses aimables paroles de bienvenue ainsi Société termina le concert en exécutant que les personnalités d’avoir pris sur brillamment trois danses hongroises de leur temps d’assister à l’assemblée gé­ Brahms (n°* 1,3 et 5) dont l’interprétation nérale. fut vivement applaudie et nécessita un Il donne la parole à M. Widiez, secré­ « bis ». '■ taire général pour le rapport moral. Notre Brillant soliste, direction sûre, orches­ fédération compte 65 sociétés. L’orches- tre précis, public nombreux et enthou-

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: il est donc logique de dire que ce dition, d’animer quelques quartiers de la teurs et leurs Membres. Toutes les So­ concert parfaitement réussi qui Ville. Elles furent bien accueillies, mais ciétés furent récompensées par des prix i -\ se le prochain, le 19 juin 1987 par un nombre restreint d’auditeurs, mal­ offerts par de nombreux commerçants et Ssjé cadre de la Journée natiole de la heureusement, malgré la bonne volonté personnalités — et par les « Amis Réu­ ! p|uô et auquel participera, outre de ceux-ci d’assurer le succès par leur nis » eux-mêmes, avec une médaille rc Chéstrè et la Société des chœurs du présence. commémorative du centenaire de cette nsèrvatoire le grand comédien Jean La Muncipalité de Montceau-les- Fanfare. - «y de. là Comédie Française dans une Mines, représentée par son Maire, le Bonne journée pour la Musique, pour r;\: ivre de Pierrette Marie et durant le- : docteur M. Thomas et quelques-uns de l’expression musicale, et qui laissera à 5l sera également interprétée une ses collaborateurs, offrit un vin d’hon­ n’en pas douter, un souvenir durable du : ivre d’un compositeur local Henri We- neur aux présidents et directeurs des centenaire des « Amis Réunis », chez ph; Maître de chapelle en la Cathé- sociétés participantes, ainsi qu’à un cer­ beaucoup et en particulier à Montceau- ile Saint-Cyr de Nevers. tain nombre de personnalités. Au cours les-Mines. de leurs allocutions, le président Badet, t-Loire le président de la F.M. de S. & L., et Champagne Fanfare « Les Amis Réunis» M. le Maire de Montceau devaient se trouver orientés, sans le savoir, sur un 'v^lfMontceau-les-Mines sujet commun. M. Badet pour remercier Aube Haute-Marne Les échos d’un centenaire. la municipalité de son aide matérielle et M. Fernandès, de Bar-sur-Aube, Dans le cadre de la célébration de son financière, « revendiquer » avec humour Président : centenaire (1887-1987), la Fanfare la médaille du centenaire, de la C.M.F. et déclarer : « Nous sommes des amis, Dimanche, s’est tenu à Macey, char­ « Lés Amis Réunis » de Montceau-les- mante localité de l’Aube, dans la très : Minés, classée en Division Honneur de­ aujourd’hui, et mon vœu le plus ardent est que la Musique nous incite à le rester belle salle des fêtes qui était utilisée puis 1962, a organisé cette année un pour la première fois, le congrès annuel nonibre-substantiel de manifestations : longtemps, toujours, car la Musique est plus que la parole. Ce n’est pas seule­ de la Fédération Musicale Aube-Haute- ^ Concert de Gala avec le « Concert Ar- Marne sous la présidence de M. Maurice ; ban », Congrès départemental de la Fé­ ment un passe-temps, mais un, art, une •! extase, une religion. » Faillenot, président, assisté de tous les dération Musicale de S. & L. agrémenté membres du comité. d’un après-midi musical, Exposition sur Dans la salle avait pris place quelques l'histoire de la Société pendant un mois M. R. Remandet (F.M. de S. & L.) estimait que « la Musique, mieux que ne deux cents musiciens, représentant et demi, à laquelle devait participer une soixante-dix-sept sociétés, sur les qua­ exposition des instruments du facteur A. sait le faire le langage parlé, met les sons au service des idées et des senti­ tre-vingt-douze que comptent l’Aube et Çoürtois. Le sommet de ces manifesta­ la Haute-Marne. tions fut certainement le Concours régio- ments, avec beaucoup plus de subtilité et de sensibilité pour les traduire » et . nàl du 14 juin dernier, organisé sous le Les débats toujours fort courtois, ne citant Beethoven : « la Musique est une -patronage de la C.M.F., de la manquèrent pas d’animation, ce ne sont amitié des hommes entre eux », FJ=LS.M.B., de la F.M.S.L. et de la Ville pas en effet les problèmes qui manquent conclut : ce Concours est une fête de la dé Montceau. aux sociétés toutes très actives, l’équipe Musique et de l’amitié. dirigeante de la Fédération connaît bien . "Réservé aux Sociétés de Bourgogne Le docteur Thomas, en rappelant que la situation actuelle, les membres qui la et ouvert à toutes catégories de forma- « Les Amis Réunis » faisaient honneur à composent ne sont-ils pas eux-mêmes ' lions : Harmonies, Fanfares, Orchestres la Ville et à la Musique, affirmait : « Ce chefs de musique d’Harmonies ou de Juniors, Orchestres à Plectres, Cho­ formatons orchestrales des plus renom­ rales, ce Concours annoncé par le Jour­ concours a permis la découvërte de multiples formes d’harmonies où chacun mées des deux départements. nal. Confédéral a réuni 16 sociétés. Les ; 750 musiciens et choristes ont été audi- peut se reconnaître. » Il est évident que l’on assiste à une .tiônnés dans 4 salles différentes, dont Agréable unanimité ! diminution des musiciens qui constituent ;. celle du' magnifique Centre d’Animations Il fallut pourtant annuler le défilé pré­ les effectifs des sociétés, ce ne sont pas, • • ! et dé’ Rencontres de Montceau, sous vu, qui devait regrouper au stade Jean hélas, et dans presque tous les cas, les foreille attentive de 14 jurés. Ce Jury Bouveri la totalité des sociétés — de << écoles » qui leur apporte une relève, la était présidé par M. L. Prost, directeur de même que le morceau d’ensemble et la question financière ou les écoles reçoi­ ; là Fanfare « Union Musicale » de Saint- Marseillaise, qui auraient du clôturer la vent beaucoup plus que les sociétés, If .Marcel {Division Honneur) et Vice-Prési- remise des Prix. lorsqu’elles sont municipales, n’arrange : derit .de la F.M.S.L, qui représentait Heureusement, la salle de spectacles rien. Les municipalités sont-elles cons­ ’ M. Âï Petit, président de la C.M.F. du Centre d’Animations et de Rencon­ cientes de ce que sera leur ville sans ,Le^Président des «Amis Réunis», tres se trouvant libre, c’est dans son société de musique ? et sans musiciens M. Badet et le Directeur, M. Nectoux, enceinte de 980 places, entièrement actifs. Chevilles ouvrières de la coordination, occupées et même débordées, que fu­ Les dates retenues avaient de longue date étudié et en rent données les auditions des meil­ partie résolu les nombreux problèmes leures sociétés choisies par les diffé­ Un stage de perfectionnement instru­ ^^^jfeaidés en cela par toute une rents jurys. Auditions de qualité, certai­ mental est organisé, à Bar-sur-Aube du : SSibénévole de leur Fanfare, qui nement meilleures que sur le podium 6 au 11 juillet, s'adresser à M. Georges r ——rait la réception, l’encadrement, les d’un stade (à quelque chose malheur est Fernandès, 2 ter Faubourg de Belfort, ^déplacements, les repas... et la buvette. bon...), en raison de l’acoustique même 10200 Bar-sur-Aube. Pecl à là grande satisfaction des partici­ de la salle. Les auditeurs ne s’y trompè­ La journée pédagogique aura lieu en pants, dont beaucoup exprimèrent leurs rent pas, dont les applaudissements au­ novembre à Montier-en-Der, elle appor­ fl^rciements. % raient voulu prolonger les prestations. tera une innovation puisque l'on y parle­ ^r^ftaùvais temps, tenace cette an- Mais horaire oblige et après l’entracte, ra de la gestion des sociétés et de leurs ’\'y ffiîWdevait perturber quelque peu la les résultats furent proclamés. relations avec la S.A.C.E.M. lifestation spectaculaire. Les So- Le palmarès était éloquent et démon­ Le Congrès 1988 se fera en mai à iliàrticipantes eurent néanmoins le trait, dans l’ensemble, l’excellent travail Joinville et sera organisé par l’Harmonie après leur passage en salle d’au- accompli par les Sociétés, leurs Direc­ Municipale. m■ m- CMF - N« 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 63 •' si; Une fin de congrès fort agréable —- le développement des écoles existantes ; Avant de passer à l’apéritif, c’est l’au­ — le recrutement d’élèves ; dition de quatre solistes qui sont appré­ — la formation musicale de base au sein ciés et chaleureusement applaudis ; des Sociétés ; " ï»,. puis un repas pris en commun, et c'est — la progression assurée par l’intermé­ par la visite d’un atelier dû facteur diaire de M. Peus grâce à l’Ecole Natio­ Promenade d’orgue M. Laurent Plet installé à Macëy. : nale de Musique de Perpignan ; àtraireja dont l’érudition est à l’épreuve des nom­ —- l’organisation des stages ; no&réjuynl breuses questions que les musiciens lui — les problèmes financiers et l’évalua­ posèrent en le remerciant de son sym­ tion des besoins urgents ; pathique accueil. --le renouvellement des répertoires ; — l’aide que pourra apporter l’A.D.D.M. en vue d’acquisition de partitions, Languedoc-Roussillon d'achat d'instruments, participation aux stages, etc. ; Hérault — un élargissement au plan régional sera apporté par la constitution d'un SERVIAN « Orchestre-école » dont fut chargé offi­ Réélection du comité directeur Concert de la Classe d’Orchestre ciellement Michel Peus lors du Congrès m Fédéral dè la Région Languedoc-Rous­ M. Maurice Faillenot, président depuis En ce dimanche 15 mars, où le soleil . -\3 invitait à la promenade, la population sillon tenu à Narbonne le 10 mai der­ 1974 et Mme Marguerinte Charié, tréso- nier serviannaise s’est rendue nombreuse à ; m rière générale depuis 1978 ne désirent — enfin il est convenu que le Congrès la Salle des Fêtes où avait lieu le tradi-. • î plus voir renouveler leur mandat, ainsi 1988 se déroulera à Osséjà. ■y$ que M. André Garnier (Chaumont), tionnel concert des Débutants de l’Ecole de Musique. En raison de la pluie, les cérémonies, membre depuis plus de 25 ans. . défilés et aubades prévus ont dû être On a pu remarquer entre autre la Il est alors procédé à des élections annulés. pour que le Comité soit au complet, une présence de M. Beziat, Conseiller Géné­ Au cours de la réception qui a suivi les Vi interruption de séance est alors décidée ral et de M. Calmels maire de Servian. travaux, M. Jean Olibo a rendu un hom­ ’m pour l’élection des membres du bureau, M. Sabatier, Président de l’Ecole de mage particulièrement émouvant aux in­ Musique, M. Blanc, Directeur ainsi que après une demi-heure de délibérations, vités d’honneur : la séance est reprise et M. Hubert Ri­ l’ensemble des parents d’élèves remer­ — M, Laurent Delbec compositeur célè­ chard annonce les résultats des votes : cient ces personnalités de l’intérêt qu’ils bre et chef d’orchestre également très Président : M. Georges Fernandès (Bar- portent aux activités de l’Ecole. V connu sous le nom de John Darling ; il a •* n sur-Aube) ; 1e' Vice-Président et corres­ Il faut également remercier chaleureu­ séduit tout le monde par sa spontanéité, .. pondant du journal de la Confédération sement Jean-Luc, Directeur de la M.J.C. sa simplicité et la bonté naturelle qui . Musicale de France : M. Denis Bomot venu filmer la représentation. émane de lui ; (Langres) ; 2* et 3* vices-présidents : M. Le public ne regretta pas d’avoir re­ — MM. André Chels et Gabriel Magnon, - : Jean Maulandre (Saint-Dizier) et corres­ noncé au soleil car le programme fut de personnalités musicales de la F.S.C.F., pondant aux assurances, M. Henri Her- qualité et très bien interprété. venues de Bourgogne-Franche-Comté bin (Brienne-le-Château) relations avec La promotion 86-87 comptait 7 nou­ et du Lyonnais, qui défendent et vivent l’armée. Secrétaire Général : M. Hubert veaux élèves pour lesquels ce concert leur art avec une passion de tous les m Richard (Plancy-l’Abbaye) ; Trésorier représente un peu le « baptême du instants ; général : M. André Boutemy (Alli- feu ». Ils s’en tirèrent très bien de même — fut également salué M. Guy Leclair, champs). que leur nouveau Chef d’Orchestre Président de l’U.D. de la Dordogne, de Signalons que les musiciens font Jean-Luc Ricard pour qui se fut aussi passage dans la région. : preuve d’une réelle unanimité puisque une première. M. Michel Peus, Président départe­ ■ chaque membre du bureau a fait l’objet Désormais ces 7 élèves vont partici­ mental a exprimé sa satisfaction quant à d’une élection séparée, mais a été élu per à part entière à l’ensemble des la tenue du Congrès et a remis la m par 13 voix sur 14 votants. activités de la Classe ét dans un avenir médaille d’honneur de la C.M.F. à M. très proche, le samedi. 21 mars au Olibo, aux personnalités précitées, ainsi Concert qui aura lieu à Saint-Thibéry, . qu’à M. Mario Damaggio, président de la puis au voyage à Bad Wimpfen où batterie-fanfare municipale « la Cypria- l’orchestre est attendu dù 10 au 16 avril. nenque ». Le mot de la fin revint au Maire de M ■ Pyrénées-Orientales Saint-Cyprien qui remit à MM. Laurent Delbecq et Michel Peus la médaile PERPIGNAN d’honneur de sa ville en rendant hom­ m i C.M.F. : XV* Congrès départemental mage, avec la sensibilité qu’on lui con­ La Confédération Musicale de France naît, à l’action de M. Peus père, à la tète sous la présidence de Michel Peus a de l’école de musique de Perpignan. tenu son Congrès Départemental le di­ Les festivités s’ouvrirent samedi ■Sa manche 17 mai, salle des fêtes de la 16 mai, avec la venue d’une musique mairie de Saint-Cyprien. d’honneur : « l’Alerte » de Replonges ... Toutes les Sociétés musicales et cho­ (Ain), batterie-fanfare «amateur» du .7 rales furent fortement représentées et plus haut niveau, puisqu’ayant été clas­ •O les travaux portèrent sur les importants sée sur concours à plusieurs reprises 'S points suivants : Grand Prix National F.S.C.F. et que — la création de nouvelles écoles de dirige Philippe Vemoux. i musique ; Cette soirée de 60 exécutants (dont fit

■y : 64 CMF - 410-411 - JUJLLET-AOUT 1987 te ' ■ ■; .là V K :

•.. . partie Gabriel Labonde, directeur de la allemands de Schwâbisch-Gmund, les Ce n’est que tard dans la soirée que tout '; Cyprianenque), donna plusieurs défilés 1e', 2 et 3 mai derniers. le mone eut droit à un repos bien mérité, i et aubades à la plage, mais se fit surtout Deux autocars ont assuré le transport après cette journée à rebondissements. remarquer au cours de la soirée donnée des musiciens et des accompagnateurs, Samedi 2 mai, à 11 heures, la Musi­ s» à 21 heures au gymnase de la plage par au nombre desquels figuraient M. Ber- que Municipale était installée sur la •|fl1i0i;$xécution surprenante de technicité, ntheisel et Jacobs, respectivement Pré­ place du Marché, devant le Rathaus de ; en Intermède les dix tambours, en cos­ sident et Vice-Président de la Musique Schwâbisch-Gmund et, sous un soleil tume de grognards d’Empire, firent une et Maire-Adjoint. magnifique, nos mélomanes interprétè­ véritable démonstration et laissèrent les A l’issue d’un déjeuner copieux servi rent des marches militaires, des œuvres spectateurs ébahis et admiratifs. classiques ou encore des airs connus, . au Kolpinghaus de Stuttgart et sous un A cette soirée de gala participèrent soleil des plus agréables, nos mélo­ sous les applaudissements des nom­ également les danseuses de l’important manes furent accueillis par Hans Wa­ breux badauds présents pour cet apé­ club; lobai St-Cyp Danse que préside gner, Président de la Kolpingskapelle, et ritif-concert. - Mmë Richet et les Gais Troubadours Egon Spiller, Chef de Musique. Aux environs de 12 h 30, grande ré­ . Catalans, orchestre à plectres avec ception au « Prediger », une des salles Gerhard chanteurs dirigé de main de maître par Maier, Amtsrat et organisa­ des fêtes de Schwàbisch-Gmund et teur des échanges entre Gemunder en Jean Bonnet. c’est M. Eihloff, Attaché culturel, qui, au Europe, avait bien fait les choses. A nom du Oberburgermeister empêché, . Le. lendemain le temps ne permit pas notre arrivée à Schwàbisch-Gmund, un " aux défilés de se dérouler comme prévu, reçut notre délégation et leur offrit le pot verre de l’amitié a été offert aux Sarre- de l’amitié. mais toutes les sociétés participantes, gueminois dans la très belle salle du musique et majorettes se retrouvèrent M. Jacobs, au nom de la ville de « Franziskaner », aux sons de l’hymne Sarreguemines, remercia M. Eihloff pour au gymnase pour le festival où furent de bienvenue des Gemunder. 'surtout remarquées l’Alerte de Re­ ses paroles de bienvenue et lui remit, plonges et la Musique de la Ville de Dans une atmosphère chaleureuse, toujours au nom de la ville de Sarregue­ Perpignan. les musiciens et leurs accompagnateurs mines, une médaille aux armoiriés de la La note finale fut apportée avec firent la connaissance de leurs hôtes ville. Il remercia également les organisa­ avec lesquels ils auront à partager ces conviction par toutes les Sociétés pré­ teurs et dirigeants, auxquels il remit une sentes qui interprétèrent le morceau quelques jours. soucoupe frappée aux armoiries de la 'd’ensemble «Salut au 85° » dirigé par M. l’Adjoint Jacobs, au nom de la ville, ville. Michel Peus. et M. le Président Berntheisel, au nom A l’issue du déjeuner pris en commun . La pluie fut deux fois vaincue : non de la Musique Municipale, saluèrent tour au « Franziskaner », notre délégation seulement on l’avait complètement ou­ à tour les organisateurs, dirigeants et eut droit à une visite commentée rapide bliée, mais elle avait permis un contact autres de Schwâbisch-Gmund et, pour du centre ville et plus spécialement de la d’une .chaleur exceptionnelle pour le les remercier de leur aimable invitation, « Johanniskirche » (église Saint-Jean plus grand bien de la musique populaire. leur proposa un échange culturel identi­ témoignage de l’époque brillante des que à Sarreguemines au printemps XIIe et XIIIe siècles, date de la fin de l’art Lorraine 1988. roman et dont les sculptures expres­ C’est dans une ambiance bon enfant sives et la tour sont le symbole de la Moselle que, quelques heures plus tard, le déjeu­ ville. C’est, en effet, du haut de cette tour que chaque année on joue, à la trom­ Sarreguemines ner en commun fut pris, toujours au « Franziskaner » admirablement animée pette, le célèbre « Gruss di Gott, Alois » Gemunder en Europe par Egon Spiller et ses talentueux musi­ (Que Dieu te salue, Alois). •: La Musique Municipale de Sarregue- ciens, qui avaient plus d’une corde à leur A la suite de quoi, nous eûmes droit à rninës, dans le cadre des échanges arc et nous ont fait la preuve par neuf, si l’historique et aux anecdotes se rappor­ culturels entre les « Gemunder », a ef­ besoin était, qu’ils savaient admirable­ tant à la « Cathédrale de la Sainte- fectué une visite à leurs homologues ment alterner la musique et le théâtre. Croix » ou « Heilig-Kreuz-Munster ».

CMF - N°* 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 65 ■ A 12 h 30 et dans une atmosphère cœur un souvenir inoubliable, engendré | sentant déjà quelque peu le retour, tout par ce bref séjour dans cette ville appe­ le monde s’était à nouveau donné rén- lée jadis « Gemunder Gaude » (Amuse­ ••• dez-vous au « Franziskaner » pour le ment des Gemunde). Néanmoins, il était repas d’adieu et, comme un fait exprès, rassurant de penser que c’est dans cette ; le temps semblait s’être mis au diapason même ambiance de fête que les mem­ fàuomen&diei des cœurs et, du soleil avait passé à la bres de la Kolpingskapelle et leurs ac­ àttavejl pluie. compagnateurs sont attendus à Sarre- ï M. l’Adjoint Jacobs, au nom de la ville guemines au printemps 1988. m noô'aéjionô de Sarreguemines remercia les organi­ M. Kremer. sateurs et les hôtes du chaleureux ac­ cueil réservé à la délégation sarreguemi- Midi-Pyrenees noise. M. le Président Berntheisel, au nom de la Musique Municipale, quant à Excellent déroulement lui, remercia les dirigeants pour leur du stage 1987

: ■ - agréable invitation et remit à chacun un La Fédération Départementale des ; petit cadeau-souvenir. Sociétés Musicales de l’Aveyron avait • A la fin du repas et le cœur quelque organisé son stage annuel de perfec­ peu gros, tout le monde se dirigea vers tionnement des jeunes des orchestres A 19 h 30, en tenue d'apparat, la Mu­ les autocars et c’est dans la perspective d’aharmonie et de leurs écoles de musi- \ sique Municipale et la Kolpingskapelle du rendez-vous pris pour 1988 à Sarre­ que, pendant les vacances de Pâques, ■M s’étaient données rendez-vous au « Pre- guemines que l’on se sépara sous une du 20 au 26 avril. Suivi par plus de cent ; diger » pour un concert dirigé respecti­ pluie battante. jeunes encadrés par seize professeurs \ vement par M. Goepp, pour la Musique hautement qualifiés, venus des Conser- Municipale, et M. Spiller, pour la Kolpins- Il va sans dire que cet échange cultu­ ■■ ■ rel est une suite logique entre les diffé­ vatoires et écoles de Musique de la kapelle. Ce concert, particulièrement ap­ Région, ce stage était placé sous la précié par les nombreux mélomanes rentes municipalités concernées par les « Gemunder en Europe », puisque en haute autorité de M. Raymond Robin. La -, présents, connut son apothéose au mo­ direction musicale était assurée, avec ment du final interprété conjointement 1984 déjà, la ville de Sarreguemines, composée d’une délégation du Conseil beaucoup de dévouement et de compé­ par les deux Harmonies, dirigées alter­ tence par Léon Nadé assisté de Jean- nativement par la baguette des deux Municipal, se rendait à Schwàbisch- Gmund pour une première. Paul Biderman. Grâce à la bienveillante maestros. obligeance de M. Francis Castan, direc­ Le programme de la journée aurait été Au cours de cette rencontre, les édiles teur du « Royal » à Aubrac, de nom­ incomplet s'il n'y figurait pas une soirée locaux furent présentés aux 13 com­ breuses salles étaient mises à la dispo­ dansante animée par un orchestre local. munes de « Gemunder », issues de la sition des organisateurs pour le travail République Fédérale d’Allemagne, d’Au­ individuel, par groupes ou pupitres. La Le lendemain, rendez-vous était pris triche, voire même de Hollande. pour 11 heures, au chef-d’œuvre d’art grande salle « disco » de l’établissement gothique qu’est la « Heilig-Kreuz-Muns- En août 1986, la ville de Sarregue­ était affectée aux répétitions générales. ter », cette cathédrale construite par les mines, avec la participation de la Musi­ Après la formation des groupes, Mme célèbres architectes Heinrich et Peter que Municipale, recevait 9 délégations Catheri Godron et Jean Bourdoncle Parler ainsi que le futur architecte de venues de République Fédérale d'Alle­ étaient désignés pour assurer la respon­ M Charles IV à Prague. Ils donnèrent à magne et c’est au cours de cette récep­ sabilité de l’orchestre « Cadets » aidés . V cette cathédrale l’aspect plastique de tion que des relations entre mélomanes, dans ce travail par Christine Prats, construction gothique, la plus grande issus de part et d’autre du Rhin, furent Claire Bourdoncle et Daniel Alogues. nouées. ■ - d’Allemagne du Sud, qui servit de mo­ L’harmonie Junior comprenant quel­ dèle aux artistes du gothique de l’Europe Ce furent donc ces premiers contacts que 80 exécutants était prise en charge entière. et l’invitation de la Kolpingskapelle qui par M. Léon Nadé bien épaulé par M. Tous les fidèles présents à l’office amenèrent la Musique Municipale à ren­ Jean-Paul Biderman, René Raynal, religieux étaient en extase devant l’inter­ dre visite à leurs homologues. Jean-Jacques Godron, Nathalie Boquil- prétation magistrale faite par la Musique Il est certain que l’impression laissée let, Gérard Philippe, Geneviève Dumay, Municipale, alternativement au chœur et par la Musique Municipale de Sarregue­ Jean-Louis Barriac et Stéphane Trepp. ■•o à la tribune. Cette prestation fut telle­ mines, tant par ses prestations que par Bernard Mirai et Louis Birot étant - ment appréciée, qu’à l'issue de la messe l’image de marque qu’elle a su donner à chargés de l'Administration et du secré­ M et au moment des remerciements du leurs hôtes, laissera au fond de leur tariat. ■ : Ministre du Culte, spontanément, tous Outre le programme préparé, par les les fidèles se mirent à applaudir les deux formations, pour les futurs musiciens, étonnant visiblement M. le concerts, de nombreuses animations ; il Curé qui ne peut que se rallier à ses musique de groupe, quatuors, quin­ fidèles et applaudit cette magnifique cé­ tettes, furent assurés pendant les soi­ s rémonie rehaussée par la Musique. rées libres, mêlant, en parfaite harmonie A l’issue de l’office religieux, un mini­ professeurs et élèves. concert fut donné par notre phalange sur Le temps splendide permettait aux : le parvis de la cathédrale, à la grande stagiaires de bénéficier des installations joie de tous les mélomanes présents. extérieures du « Royal » et les courts de Aux dires des personnes ayant as­ tennis ont connu de belles parties achar­ £ sisté à l’office religieux, et dont certains nées. La salle de l’audiovisuel était quel­ dirigeants s’étaient déplacés tout spé­ que peu délaissée, les jeunes préférant cialement des villes avoisinnantes, ja­ l’ambiance des groupes musicaux qui se mais une formation musicale n’avait bé­ formaient spontanément pour préparer néficié d’applaudissements et d'un tel Nancy : la place Stanislas. les morceaux d’un intérêt incontestable succès au cours d’un office religieux. qui étaient présentés en soirée. m mf- 66 CMF - N» 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 « 5*1

■ r■ ^m\ -'Viv; •••• Si iaires ont reconnu l’excellente d’applaudissements. Ces auditions met­ de C.J. Cori. Après l’entracte l’orchestre ü stage dans tous les domaines, taient fin au stage de la F.D.S.M.A. des « Middle Jazz Band » de Lisieux inter­ ^ accueil et resserrement des plus fructueux pour les jeunes pas­ préta avec style sous la direction de J.C. amitié entre les participants ve- sionnés de musique que le public retrou­ Deslandes et pendant une heure des département de l’Aveyron, de la vera avec grand plaisir dans plusieurs morceaux de jazz de Duke Ellington, 'du Tarn et même de Castelsar- villes du département dans les orches­ Glenn Miller, Penders, Gurland etc. Un tres Cadets ou Juniors. grand bravo pour cette formation. Pour conclure signalons la sympathi­ que réunion et le buffet organisés par les CAEN-MONDEVILLE responsables de la Lyre Decazevilloise ZEVILLE qui ont démontré une nouvelle fois, com­ La Société Musicale Normande bien ils savent recevoir, en toute cordiale en division supérieure Concertexceptionnel amitié. Quand, après 67 années d’existence, près le stage un société musicale accède pour la * est la ville de Decazeville qui ac- Basse-normandie première fois en division supérieures, - cueillait, en‘ ce dimanche 26 avril, le l’événement mérite d’être fêté. traditionnel de fin de stage, Calvados C’est pourquoi, mardi 9 juin, les musi­ ' ; eÿant qù’é|èves et professeurs se don- ciens, leur famille et leur amis étaient jént porigé. Les deux orchestres d’har- CABOURG réunis en la salle des billards de la Gadets » et « Juniors » étaient Concert de printemps Renaissance à Mondeville pour se ré­ fiidnneur et sûrent faire apprécier leur Comme chaque année à pareille épo­ jouir de l’accession de la Société Musi­ laîtrise, malgré la difficulté des œuvres que la Musique Municipale de Cabourg cale Normande à un niveau qu’elle l résentées. a offert son concert de Printemps le n’avait jamais atteint par l’obtention du m •Dès leur arrivée dans la cité minière, dimanche 29 mars 1987 dans la salle 1er prix du concours national de Musique roïesseurs et stagiaires étaient reçus « Marcel Proust » au Grand Hôtel. de l’Aigle et de la Coupe Marcel Angot. Mjii^aymond Robin, président de la Le concert comportait deux parties : la Cette cérémonie familiale permit au èdération Départementale des So- première consacrée à l’Harmonie Muni­ président André Vallansan de retracer I iétéis Musicales, avec à ses côtés M. cipale, la seconde à l’orchestre « Middle brièvement l’historique de la société et forent Viyas, vice-président et M. An- Jazz Band » de Lisieux (formation jazz d’associer à la manifestation ceux qui i réiLavabre, Secrétaire Général de la style « Glenn Miller »). l’on fait vivre et prospérer au cours de pr Q .A. On notait au premier rang de l’assis­ son existence : Devant une salle abondamment gar- tance : M. Ecobichon Conseiller Géné­ « Lorsqu’après la guerre de 1914- 'H fcM. Vivas Président de la Lyre Deca- ral, M. Moles maire de Cabourg, M. 1918, la direction de la Société Nor­ »vijloise souhaitait la bienvenue à ses Denis maire-adjoint chargé des affaires mande de métallurgie voulut retenir tfrïés amis musiciens soulignant le tra- culturelles, plusieurs conseillers munici­ dans la région les ouvriers nécessaires à I îttÿfructueux accompli pendant cette paux et Mlle Mabire présidente de la son exploitation, elle créa de nom­ .1987 du stage des orchestres Musique Municipale. breuses œuvres sociales et culturelles, ' y grappes et de perfectionnement mu- Le concert sous la direction de Jac­ sociétés sportives, clubs divers, propo­ caL Au nom de la Municipalité, M. ques Lecornu débuta par la « Marche sant des activités très diversifiées, de m HBæpnirdoncle disait sa satisfaction Militaire » de F. Shubert. Ce fut manière à ce que chacun puisse trouver > recevoir dans la très belle salle muni- ensuite un extrait des « Quatre sai­ près de son lieu de travail des occupa­ pale, tous ces jeunes, représentant les sons » de Vivaldi, « l’Hiver ». tions de loisirs, justes compensations tees vives de nos sociétés. Puis l’harmonie interpréta .une œuvre aux heures de dur labeur que nécessitait Sous là direction alternative de Mme amusante et moderne intitulée « Diapo­ la fabrication de l’acier. Serine Godron et Jean Bourdoncle, sitives images du monde » de John C’est donc en 1920 la naissance S ? Cadets » ouvraient le feu assurant d’une société musicale que l'on baptise Darling. *•/ première partie du concert. Ils surent Une suite : « Noces de Bretagne » « Harmonie de la Société de Métal­ èfàe. tout leur cœur et toute leur maî- de P. Bigot rappela le folklore de cette lurgie ». Sgfihstrûmentale à l’interprétation belle province qui a inspiré l’auteur. Quelques années plus tard, elle est îéuvres de John Williams et W. Haut- Successivement l’harmonie joua quatre affiliée à ce que qui était alors la Fédéra­ . > Pplfptàrhment. Le nombreux public airs de circonstances : 1 ) Pour aller à tion Musicale de France sous le numéro ! jÊÈ^tît très fort leur prestation qui fut l’église ; 2) Pour chanter à table ; 3) Pour 3942 le 24 décembre 1931. llçèjà .par des applaudissements très faire pleurer la mariée ; 4) Pour danser rts êt très nourris. Dès 1933, elle se présente aux l’Hanterdro. concours organisés par la Fédération Après quelques minutes d’entracte, Le concert se poursuivit avec « Ron- Musicale et, forte de ses quarante musi­ QRaÿmond Robin, président Fédéral dalla Aragonesa » de F. Granados ciens dirigés par M. Maurice Jean Dela­ |®É(t très chaudement les jeunes dans laquelle se fit entendre en solo M. rue et présidée par M. Jacques Des­ Èadéts » ainsi que leurs instructeurs Georges Rouas à la clarinette. Cette couches elle obtient au Havre un 1* prix leur adressait tous ses encourage- œuvre d’inspiration espagnole obtint un en 3° division, 3* section. Et puis, de Iffi&et ceux de la Fédération départe- vif succès. C’était assurément très joli, concours en concours, de Caen à Liva­ aritale. il présentait ensuite l’harmonie bien interprété avec brio et une grande lllpàépartementale qui sous l’impul- rot, La Haye-du-Puits, Orbec, Bricque- musicalité. HlMM. Léon Nadé, Jean-Paul bec, elle gravit petit à petit les degrés des classements pour accéder en 1939 triàn et René Raynal laissa le pu- Puis l’harmonie exécuta une pièce de pt; entier plein d’admiration pour M. Delmas intitulée « Robert Catelet » à la 2° division 3° section. pïprétations d’œuvres de haut ni- peu connue mais très mélodique qui mit C’est en 1947 que la gestion des èt;dê grande difficulté extraites des en relief le pupitre des trompettes et œuvres sociales et culturelles des entre­ pèjtiqris de Verdi, Offenbach, No- celui des clarinettes et saxophones. prises fut confiée aux Comités d’Entre­ Brahms, etc., et une partie de jazz Cette première partie du concert prises qui venaient d’être crées. Epnjqùes. Chaque interprétation consacrée à la Musique Municipale se L’Harmonie de la Société Métallurgi­ lèànçtionnée par des tonnerres termina avec « March of Triumph » que devjnt alors association indépen- m- CMF-N0*410-411-JUILLET-AOUT 1987 67 qui incitaient les jeunes à s’intéresser l’idée de cette confrontation se préci- plus à la guitare électrique, à l’orgue et à sait : l’effectif augmentait régulièrement, i la batterie qu’aux instruments qui nous les œuvres mises à l’étude étaient de 4 sont familiers. MM. Thierry Rose et plus en plus difficiles, les musiciens qui Jean-Yves Simon ont eu alors bien du rejoignaient nos rangs étaient tous de ■ . mérite à diriger et maintenir une société qualité. :: Promenade dont les effectifs restreints ne permet­ C’est ainsi que nous nous sommes taient pas l’approche d’œuvres bien retrouvés dimanche 31 mai dernier au à trairefi , conséquentes. noôréjioni / concours national de Musique de l’Aigle, Je me souviens pourtant du succès forts de nos cinquante huit musiciens, que nous obtenions avec « IN THE mais aussi conscients de nos lacunes MOOD» de Garland, «AVENTURE qui avaient fajt l'objet de mises en garde WESTERN » dans lequel les staccati sévères par nos examinateurs au cours hésitants des trompettes amenaient une de la séance de classement du 25 mars allure claudicante à l’évocation du galop dernier. effréné des chevaux, et surtout l’inou­ Mais une critique, lorsqu’elle est ac­ ::’3 bliable « HOOTENANNY » qui terminait compagnée de conseils judicieux est chacun de nos concerts et nous valait toujours source de progrès lorsqu’on sait les applaudissements chaleureux du pu­ en tenir compte. Et je dois rendre ici un dante régie par la loi du 5 juillet 1901 et blic de la Renaissance. prit lè nom de Société Musicale Nor­ hommage à M. André Bellis, vice-prési­ Et puis, en octobre 1981, un tout jeune dent de la Fédération Musicale de Nor- ; U mande conservant le sigle S.M.N. pour homme d’une vingtaine d’années s’est rappeler et souligner les rapports étroits mandie et directeur de « LA FRATER­ hissé sur l’estrade du directeur, prit ce NELLE », qui a su, par la justesse et la qui la lient à la Société Métallurgique de qui restait de la baguette vénérable de Normandie rebaptisée elle aussi. mesure de ses propos motiver nos musi­ ses prédécesseurs et, avec la timidité de ciens, leur montrer les erreurs à ne pas En 2* division, 2° section, la société ses vingt ans, mais aussi avec des commettre et leur insuffler la volonté de à I : . : participa aux concours de Saint-Pierre- qualités de chefs d’orchestre qui com­ donner le meilleur d’eux-mêmes. sur-Dives, Dives-sur-Mer, Dieppe, Châ- J mençaient à poindre, essaya de coor­ Quoiqu’il en soit, nous n’étions pas teauneuf, Saint-James et le Mele-sur- donner les efforts des quelque vingt à très sûrs de nous lorsque sur le grand J Sarthe —■ à l’époque on ne manquait pas trente musiciens qui fréquentaient alors plateau de la salle de l’Aigle, retentirent M une occasion — la baguette passant des plus ou moins assiduement les répé­ les premières mesures de la « Petite ■ -■ mains de M. Delarue dans celles de tions du mercredi soir. Symphonie Landaise » de Désiré Don- I M. Debergue, puis dans celles de Bien vite, on a compris que par le deyne qui nous était imposée. r: M. Hamer, MM. Cormier, Billard, Dro- travail méticuleux de Philippe Favresse, Et puis, il fallut bien attendre les résul­ ••/a. ; ; mer, Guérin et Jung se succédant à la ses explications, son écoute de chacun, -..-r présidence. sons sens de la musique, les progrès tats, de concert en l’église, en concert sur la place, en morceau d’ensemble, en 1 En 1970, c’était l’admission en 1" seraient rapides. Il n’était pourtant pas question de se présenter à un nouveau « Marseillaise » et en proclamation du division, 2e section au concours de Ca- palmarès. bourg, toujours sous la direction de concours. Nous étions tous très fiers de 1 Jean-Paul Hamer et sous la présidence la Société Musicale Normande et il ne Bon ! Nous l’avons remporté ce g de M.Jung, s’agissait pas de ja confronter à d’autres concours : 1 " prix ! Coupe Marcel Angot, •J formations tant qu’elle n’aurait pas été plat d’étain armorié ! diplôme ! » « La ■î A partir de 1970, une courte période Société devra désormais concourir en de récession a été provoquée par la apte à mériter un classement honorable. Pourtant, depuis deux ou trois ans, division supérieure deuxième section ». ‘3 vulgarisation des médias audio-visuels Dans le brouhaha de la proclamation des résultats nous n’en croyons pas nos ■/' Une partie de l'assistance lors du vin d’honneur oreilles, attendant une promotion en 1* m division 1™ section. -3 Depuis sa création, la Société Musi­ I cale Normande n’avait jamais atteint la qualité qu’ell vient de se voir reconnaître, et c’est un président heureux et fier qui m va vous inviter à fêter joyeusement notre récente promotion. : Auparavant, je voudrais adresser mes m remerciements au Comité d’Entreprise de la Société Métallurgique de Norman­ . die dont les subventions nous permet­ ï tent la continuation de l’œuvre pédago­ gique et culturelle de notre école de 4 Musique et de notre Harmonie. V Mes remerciements aussi à la direc­ •4- tion de la SMN toujours bienveillante à notre égard et dont le « Bulletin » ac­ â’ cueille régulièrement nos annonces et comptes rendus. Un grand merci également à tous les M musiciens qui ont participé à ce concours et qui se sont astreints à un ■ travail assidu. C’est parfois difficile de s’obliger à sortir de chez soi pour se

68 CMF - N" 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 m —- SSprà une répétition un soir d’hiver Suivait : « Trois Français en Améri­ sement de l’orchestre en 2• division, 2* Spa alors que Platini va apparaître sur que » un retour à la musique moderne section ce qui est la juste récompense écran et que le fauteuil douillet avec trois compositeurs français d’un travail suivi des musiciens sans ipfçnd des bras pleins de tendresse. contemporains influencés par la musi­ oublier la haute compétence et le dé­ ^Riblïons pas non plus les femmes que de jazz : Maxime Jacob avec Blues ; vouement du président M. Blanchet et éé, musiciens qui voient leur mari Jean Wiener avec Spiritual ; et Maurice des membres du conseil d’administra­ âçhàpper tous les mercredis soirs pour Thiriet avec Plantation Song. tion. ^flirter avec la Muse Euterpe et Enfin, le concert se terminait par une ifibrasse voluptueusement l’embou- marche de Joseph Gungl : Gamerra- Assemblée générale de la Fédération à iuiredès demoiselles clarinettes, flûtes Marche. Romilly-s/Andelle, le 29 mars 1987 loutres trompettes amoureusement Les congressistes sont accueillis à la jgfes. La société doit beaucoup à la Haute-Normandie salle des Fêtes par de charmantes n ice, la compréhension et la gentil- jeunes filles, membres de l’Orchestre :ms' 'v:- dés femmes de nos sociétaires ! Eure d'Harmonie. in, je me dois de féliciter encore Cette assemblée générale est placée pé Favresse pour sa compétence ROMILL Y-SUR-ANDELLE sous la présidence d'honneur de : — M. le Docteur Rémy, conseiller gé­ '•J-.. ^dévouement et lui dire l’estime et Concert de gala apathie que lui vouent tous les néral. Placé dans le cadre du congrès de la — M. Courtois, maire de Romilly-sur- liens de la Société Musicale Nor- Fédération Régionale des Sociétés Mu­ % ■e. Andelle. sicales de Haute-Normandie, le concert BëSl è?s la remise de la médaille du de gala de l’Orchestre d'Harmonie de Sont excusés : pip pfé et d’un cadeau souvenir au Romilly-sur-Andelle du 29 mars revêtait — M. Petit, Président de la Confédéra­ H bûr; chacun leva son verre en un caractère tout particulier. tion Musicale de France. — M. Fosse, président du conseil ré­ iant des vœux pour la prospérité de En effet, l’orchestre devait être classé jciété. . gional. officiellement par un jury sous la prési­ — M. Collart, Président du Conseil Gé­ i urne dence de M. Henri Pollin, Président de la néral de l’Eure. |. L'AIGLE Fédération Musicale de Haute-Norman­ — M. le Directeur régional des Affaires die, afin de pouvoir se présenter au culturelles. concours national de Blois le 24 mai - . Société Symphonique : prochain. C’est dire avec quel soin le M. Henri-René Pollin, Président de la & Cônçfcrt du 28 mars 1987 programme de ce concert avait été pré­ Fédération, ouvre la séance et donne la .1! s’ëst déroulé Salle Lucien Heil en paré par les 52 musiciens placés sous la parole à M. le Docteur Blanglet, Prési­ ‘... .présence de M. Pelletier, maire-adjoint, direction du chef adjoint Frédéric Avenel dent de l’Orchestre d’Harmonie de Ro- . jjeht de la Symphonie, de Mme et de son chef Jacques Langlois. Ce milly. m aud, MM. Godey et Deslandes, programme était le suivant : Le Docteur Rémy souhaite la bienve­ O ‘ ^Conseillersü Municipaux, de M. Ouvrier, — Versailles de Serge Lancen ; nue à tous les congressistes et se dit i -V' iô^président de la Fédération Musicale — Au Pays Lorrain de Guillaume Balay ; très touché que sa société ait été dési­ gpSplNprmandie, de M. le Dr Griveaud, — Forêts et Plaines d’Alsace de Roger gnée pour ce premier Congrès. Il remer­ ™*™^ient des Amis de la Musique. Calmel ; cie les Membres de la Fédération pour s la direction de Raymond Lapie, — Carmina Burana de Cari Orff. ce choix. piété Symphonique débutait ce En intermède, l'Orchestre Junior re­ M. Pollin remercie lui aussi les per­ art par le moment musical de Franz groupant des élèves de l’école de musi­ sonnalités présentes ainsi que tous les ert. que intercommunale Romilly-Pont-St- représentants des Sociétés adhérentes. .;Sujvàit une œuvre originale compo- Pierre-Pitres fit une prestation remar­ Puis, il fait le compte rendu moral de ’ par un jeune musicien de la Sym- quée. l'année écoulée. ^TT lie Frédéric Lherminier, lauréat du — Boléro di Media Noche de Llano ; Le Secrétaire G. Caule donne lecture purs Marcel Petit où il a obtenu un — Mexican Trumpets de Randy Beck ; de la dernière assemblée extraordinaire lier prix de hautbois. Frédéric Lher- — Persian Market Twist de Ketelbey ; qui eu lieu à Rouen, et qui est adoptée à 1 br a donc composé un concerto pour — Mancini Spectacular de Warren l’unanimité. à bec qu’il a magnifiquement Barker. Le bilan financier, lu par le Trésorier Uté atecompagné par l’orchestre. Le Plus de 300 personnes ont pu appré­ ■» M. Desmarest, laisse apparaître une te a apprécié cette œuvre et n’a pas cier la qualité de ce concert et ne ména­ gestion saine et une certaine disponibi- m âgé ses applaudissements au so- gèrent d’ailleurs pas leurs applaudisse­ m teompositeur. lité. ments. Ces comptes sont aussi adoptés à §fe;prèmière partie se terminait par Le jury y fut également très sensible l’unanimité. Üégro de la Symphonie n° 100 (Mili- puisqu’il confirma très nettement le clas- £j;de Joseph Haydn. M. Rémi Métayer, responsable des |bur la deuxième partie, Raymond examens fédéraux fait le rapport des avait intégré dans l’orchestre quel- résultats de 1986. Ils sont en net progrès |s • jëunes violons élèves de Mme par rapport aux années précédentes. |chë à l’école municipale de musique M. Pollin en profite pour rappeler qu’il Information étoffée partait pour un est indispensable de donner une. bonne pjgë à la cour du roi Louis XIV avec éducation musicale à tous nos élèves jpjnus et Hermique la première tragé- musiciens. Il demande à tous les res­ Ifÿifiquë de Jean-Baptiste Lulli compo- ponsables de sociétés de faire un effort f en 1673. particulier pour présenter le plus S|i auditeurs ont pu entendre succes- d’élèves possibles aux examens établis gpënt : Air pour les Statues, Air pour d’une façon très sérieuse. frileux champêtres, Air des Faunes, Ils permettent de relever je niveau de iyptte et Chacone. toutes les formations musicales.

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i- au cours duquel, bien entendu, furent quier s’est vu confirmer dans ses fonc­ évoqués bien des problèmes et anec­ tions de Président. dotes musicaux. La journée se termina par un concert Festival des jeunes offert par l'Orchestre d'Harmonie de Ro- milly-sur-Andelle, placé sous la direction Le 10 mai à Aumale, une formation fêtomenade de M. Jacques Langlois et son adjoint des jeunes de l’Harmonie a participé attatrep M. Frédéric Avenel. avec succès au festival junior départe­ noAïéjionô Brillant concert et en même temps mental. classement lui permettant de participer au Concours de Blois le 24 mai 1987. Télévision Seine-Maritime L’harmonie apparaîtra sur les écrans de la TV régionale britannique, puisque DIEPPE celle-ci dans le cadre d’un tournage sur Concert du 26 avril 1987 Dieppe lui a demandé une séquence le 12 mai dernier. C'est désormais une tradition pour l'Harmonie Municipale de Dieppe de Minitel Puis, on passe au renouvellement du donner un concert de printemps même Comité de Gestion : sont réélus : MM. si la date ne concorde pas avec celle de Une page est désormais réservée à la Caule et Desmarest ; est élu : M. Phi­ la saison en question, et pour l’occasion société. Pour y accéder et être ainsi au lippe Rio de Bourgtheroulde en rempla­ Claude Dantigny, son chef, avait prévu courant des dernières nouvelles, il suffit cement de M. Brondin qui ne se repré­ un programme des plus variés qui a su de composer le 35.04.04.04, code sentait pas. séduire un auditoire que le temps enso­ « TAM ». Est abordé le problème des cotisa­ leillé n’avait pas détourné de la salle de tions. concert du Centre Culturel Jean Renoir. Region-Parisienne La cotisation est augmentée de 20 F En première partie, c’est une invitation pour la part revenant à la Fédération de au voyage qui est proposée avec suc­ Val-de-Marne Haute-Normandie. cessivement Gluck Auf de John M. Pollin salue M. Vidal, représentant Wickers, Gospel Song de Marcel Cha- VINCENNES la Jeunesse et les Sports arrivé entre­ puis, Images du monde de John Darling, Gala 1987 temps. Annen Polka de Johann Strauss et de la Musique Municipale Le prochain Congrès 1988, sera orga­ Shake Before Using de P. Scheffer. Quelle affluence ! Le dimanche 5 avril nisé au Havre par M. Langlet, directeur La Marche n° 1 de Serge Prokofiev à 15 h, salle culturelle du Centre Pompi­ de l’Harmonie du Havre ouvre brillamment la seconde partie, dou, où ce gala se déroulait avec la Beaucoup de Sociétaires se plaignent suivie de Esméralda de Paul Piot dont le participation de l’Accordéon-Club et du du mauvais fonctionnement du service thème a dû rappeler plus d’un souvenir à Centre Chorégraphique. En l’absence des abonnements du Journal de la tous les amoureux de la danse. Que dire de M. J. Clouet, sénateur-maire, em­ Confédération. ensuite d’Orphée aux Enfers dans le­ pêché, le spectacle était présidé par M. quel, après les différents soli de cor, R. Guizon;1w adjoint, assisté de Mme R. Certains ne l’ont pas reçu depuis un flûte, hautbois et clarinette, Offenbach a Souweine, M. J.P. Douilllet et M. R. an. Ceci est très fâcheux. su faire passer toute sa gaité à travers Jobard, maires-adjoints, ainsi que des Il faut absolument trouver une solution une musique de plus en plus trépidante conseillers municipaux : M. Demart, rapide à cette anomalie qui jette un à laquelle aucun auditoire ne peut ré­ Mme Libert, Mlle Olivieri, Mme Papier, discrédit sur notre association. sister. M. Seux, M. Guy Meissonier, président il est envisagé un stage de Directeur Dans le morceau suivant, les percus­ de l’Union des Fédérations Musicales de d’Orchestre dans l'Eure. sions étaient à l’honneur, ce qui permit la région d’Ile-de-France, s’était excusé. M. le Président de l’Harmonie de Ver- au jeune Guillaume Lecuyer de confir­ On remarquait, parmi les personnalités : neuil-sur-Avre soulève le problème des mer ses qualités de « percussionniste », le lieutenant-colonel Biaise, président cotisations de l’U.R.S.S.A.F. sur les sa­ puisque Sparkling Drums de Ted Hug- d’honneur de l’Amicale des Officiers de laires de professeurs qui grèvent anor­ gens n’est en réalité qu’un « habillage Réserve de la région de Vincennes, M. malement et dont est victime la Société. sonore » de la partition de la batterie. G. Saykali, président de l’Association Il souhaite à l’échelon national que La conclusion revenait à John Lennon des Français Libres, section dé Vin­ soit demandé un tarif préférentiel ou un et Paul MacCartney dont l’Harmonie cennes, M. R. Dubois président de la statut particulier pour les Sociétés régies interpréta plusieurs succès regroupés Conférence au Village, M. J. Pasquier, par la loi de 1901. dans Beatles Collection, mais le « bis » président de la Fédération Musicale du Val-de-Marne, Mme A. Lelong, prési­ M. Pollin lui demande de nous faire presque rituel fut une création d’Alain Faquet jeune compositeur de Forges- dente de l’Accordéon Club de Créteil, M. parvenir un dossier afin que nous puis­ Mast, président d’honneur de la Lyre de sions demander conseil à un avocat, les-Eaux, New Day For Harmonie. C’est d’ailleurs le même compositeur qui pro­ Fontenay, M. M. Cosvas, directeur de la près au fait de la question, et recom­ Fanfare des Chasseurs de Vincennes, mandé par M. Vidal qui a connu les posa en première partie une autre œu­ I vre, Petite Suite Rêveuse regroupant M. R.A. Vivien, député-maire de St- mêmes problèmes avec des Sociétés Mandé était représenté par M. J ; Mé­ sportives. « Souvenirs Nostalgiques » et « SOnge ». nard, Conseiller municipal, délégué aux Pour terminer cette réunion très cons­ Affaires culturelles. tructive, MM. Rémy et Courtois assurent Assemblée générale annuelle En première partie on entendit l’Accor­ les représentants de tout leur soutien. déon Club, toujours brillamment dirigé Après un apéritif offert par la Munici­ Elle s est tenue le mardi 5 mai et par M. Robillard, dans les œuvres sui­ palité, les congressites se retrouvaient après le renouvellement d’une partie des vantes, exécutées avec une perfection autour d’une table pour un repas amical membres du bureau, M. Claude Pas- qui enthousiasma le public :

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---—-;• -^-Petite Ouverture, Max Francy ; Les Conseil d’Administration : M. B. Formet, Picardie [lavandières du Portugal, André Popp ; tromboniste solo. Les Flots du Danube, I. Ivanovici ; Gra- Plaquette de la ville de Vincennes Aisne H nada, Augustin Lara ; Chanson de Sol- (argentée) : M. C. Guillerme, cornet I veig, Edward Grieg ; Finlandia, Jean solo, directeur adjoint. CH A TE A U-THIERRY ■ .Sibélius ; Pleyel 85, Claude Thomain ; Musique de films, arrangement de La Musique Municipale sera le 8 mai à L’Union Musicale en deuil : Claude Thomain. la manifestation traditionnelle aux côtés M. Raymond Commun sous-directeur, de la municipalité. En 2* partie le Centre Chorégraphique n’est plus • (direction Martine Bondat-Bonhême, ré­ Les Vincennois, et leurs voisins, sont Le lundi 23 mars 1987, les musiciens pétitrice Karine Gimonet) présenta cette invités à écouter le mardi 16 juin à 21 h, de l’Union Musicale apprenaient avec le concert de plein air, gratuit, donné par suite de danses dont le charme et la stupeur et émotion la brutale disparition la Musique Municipale et la Fanfare des grâce ravirent l’assistance : Prière, Eli­ de M. Raymond Commun décédé aux Chasseurs, place du Général-Leclerc premières heures de la journée dans sa sabeth Nonorgue; Marins et Bai­ (mairie). gneuses, Section Claquettes ; Diablerie, 83° année. ^division, solistes A. Viau et M. B. Pays-de-Loire Né en 1904, Raymond Commun était . Vieules ; Pas de Deux, Néo-classique, entré à l'Union Musicale en 1919. Seule ’ • K. Gimonet E. Nonorgue ; Complicité, A. Sarthe la mort l’a obligé à quitter la société qui Viau M.B. Vieules ; Final, Pas de Deux, Concert de Printemps lui était si chère et la musique qui était K, Gimonet, E. Nonorgue, l’ensemble du de l’Harmonie de Tresnay-sur-Sarthe toute sa vie. Car Raymond Commun a . C.C.V., musique de Francis Poulenc. Devant une salle comble, l’Harmonie toujours vécu au service de la musique, _ . .. .. Enfin, en 3° partie, après l’entracte, la de Tresnay placée sous la direction de au service des autres. Son altruisme, sa Musique Municipale, sous la baguette Claude Thérou donnait un concert serviabilité, son dévouement, son désin- de Fr. Gauthier, directeur, et de Ch. d’excellent niveau. La marche Consu­ téresseent étaient exemplaires. Profes­ Guillerme directeur-adjoint, interpréta laire à Marengo et le Grenadier du seur de clarinette depuis près de 50 ans une suite de morceaux classiques et Caucase ont permis d'apprécier la batte­ à l’école de musique puis au Conserva­ llffjbdemes, très applaudis : Salut à La rie dirigée par Maurice Souchères. René toire Municipal de Château-Thierry, il y a formé un nombre incalculable d’élèves marche Weber ; Le Calife de Duval-Destin au baryton a remarquable­ - . dont Bagdad, ouverture, François Boïeldieu ; ment interprété Simple Aveu de Thomé. certains ont obtenu depuis des récompenses : prix ou médailles soit du Suite of Country Airs, Jean-Philippe Ra­ Laurent Beunalhe, jeune trompettiste de meau ; La Housarde, valse militaire, talent, ancien élève de Claude Thérou a C.N.S.M. de Paris ou de Conservatoire régionaux. Il en était légitimement fier et I Louis Ganne ; Suite Ballet, Francis Po- joué avec talent « O Bellosmounta- py;:Babillage, fantaisie, Ernest Gillet; gnos », un air varié toujos très prisé. heureux. Clarinette solo de l’Union Musi­ . cale à l’après-guerre, il avait, il y a une : Surprise Party chez Vincent Scotto (pot Bernard Groult, professeur à l’école de ; pourri), Vincent Scotto ; Trumpet Blues, musique d’Alençon et de Tresnay a dizaine d’années, laissé modestement . James Cower (soliste Joseph Frontin) ; magistralement exécuté les très difficiles son poste de soliste et épaulait depuis, ses jeunes élèves 2° et 3° clarinettes qu'il Choral and Rock-out, Ted Huggens. variations sur le « Carnaval de Venise » : aimait tant et qui le lui rendaient bien. . En supplément au programme, une de Jeanjean, se jouant de tous les U pièges techniques avec une aisance peu Raymond Commun était aussi sous- oeuvre de jazz, Alexander’s Ragtime directeur de la Société de Château- Band, fut codirigée par M. Fr. Gauthier, commune. Une fantaisie sur « La vie parisienne d'Offenbach ! a permis de Thierry depuis plus de quarante ans et M. Ch. Guillerme et M. Deray président, du Conservatoire Municipal depuis sô relayant à la baguette. Cette présen- réentendre des airs qui jouissent d’un succès centenaire, et actuel. Un groupe trente ans. Membre du Comité d’admi­ : ' tation fantaisiste fut bissée dans la joie nistration de l'Union Musicale, ses avis générale. d’élèves de l’école de musique, dirigé par Francis Rosier, tuba à l’Harmonie et étaient toujours pertinents, ses conseils A l’occasion du vin d’honneur qui toujours judicieux, ses connaissances, • . suivit le gala, M. R. Guizon, 1er maire­ professeur de solfège a chanté deux arrangements de Claude Thérou sur sa grande expérience unanimement re­ s-adjoint, prononça quelques paroles de connus. Rarement, le mot « sociétaire » • bienvenue. Puis M. J.P. Douillet, maire- « La mer » et sur un chant harmonisé par C. Thérou. ne prit plus de sens qu’avec lui. Il était à adjoint chargé des Affaires Culturelles, la fois le cerveau et la cheville ouvrière ; fr complimenta les trois associations pour La surprise promise était un quart de l’Union Musicale. Tour à tour direc­ : leur esprit de collaboration ayant permis d’heure de jazz avec un quartet com­ teur, soliste, interprète, archiviste, ma­ ’■ Blpldbtenir un plein succès, et les encou­ posé de Jean Beurtin pianiste profes­ nutentionnaire, Raymond Commun était ragea vivement à persister dans cette sionnel, Maurice Souchères à la batte­ partout, faisait tout. Il n’hésitait pas à voie. rie, Véronique Remmas au saxophone prendre la grosse caisse ou les cym­ et Claude Thérou à la contrebasse. Ce bales pour remplacer un musicien défail­ ' Les maires-adjoints procédèrent en- petit ensemble très rythmique et homo­ suite à la remise de distinctions. lant au cours d’un défilé. En 68 ans gène a littéralement séduit l’auditoire par d’activités musicales, il n’a jamais man­ Médaille d’honneur de l’Union sa douceur, sa précision et la variété de dès Fédérations Musicales de l’Ile- qué un service, une répétition, un son répertoire, la prestation s’achevant concert. Il était toujours, année après > de-France : M. R. Séguin, flûtiste, sur un divertissement pour saxophone 5 ans de service (bronze) ; M. M. Ladre, année, lors de l’Assemblée Générale, le que Claude Thérou a spécialement premier nommé au tableau d'honneur de ; bassiste 10 ans de service (argentée). « aménagé » pour sa fille Véronique & Médaille d’honneur de la Confédé- l'assiduité. Les deux seules répétitions « Retour à Sorrento » a permis au jaz­ qu’il ait manquées ont été celles précé­ ^‘ration Musicale de France : M. M. zman Jocelyn Sourgens, trompettiste dant sa mort. Lorsque l'on sait qu’en ggPpirier, saxophoniste, 40 ans de service brillant ancien soliste au 6e génie dehors de la musique, Raymond Com­ $ "(dorée) ; M. F. Gauthier, directeur, d’Angers, ancien élève de Claude Thé­ mun (dont la profession était chef du .v .25 ans de direction (dorée). Ces quatre rou de montrer tout son talent. ■foédails étaient offertes par la Fédéra- service entretien aux Coopérateurs de « In the mood » et « la Valse de Champagne) s’est consacré à la gestion .. tion Musicale du Val-de-Marne. l’empereur » de Strauss ont terminé ce de sa commune de Brascles où il habi­ y : Médaille de la Musique Municipale bon concert qui a obtenu un très bon & tait, conseiller municipal puis 1* adjoint, Hfi Vincennes (bronze) offerte par le succès près des auditeurs. de la Libération jusqu’en 1983, soit - f&v. 1m:■ CMF - N« 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 71 vellent à la famille de M. Commun tive, tour à tour rêveuse et éthérée, l’expression de leur grande peine et de puissante et grandiose, cette œuvre fut : ■■ leur symathie affectueuse, tout particu­ très applaudie. lièrement à leurs camarades musiciens Après l’entracte, la batterie-fanfare Roger et Armand, ses fils, Catherine, seule présentait Costarias de Pierre Sylvain et Damien, ses petits enfants. Bréard sous la direction de Pascal Vil- Un grand serviteur de la musique lerot. attav2%5 nous a quittés. C’est le cœur serré que Venaient ensuite : « Chevaliers du nM'oéjionô nous vous disons adieu, cher M, Com­ ciel » de Jacques Devogel puis toujours mun. Merci de tout ce que vous nous de Serge Lancen « Manhattan Sympho- avez appris et donné, merci pour cet ny » en cinq parties. amour de la musique qui embellit notre Dans vie. Votre exemple nous est un réconfort la 3e partie « Harlem » le déchi­ rante partie de trompette solo fut remar­ et un but, nous ne l’oublierons jamais. quablement rendue par le soliste Pascal Un de ses anciens élèves. Villerot. Concert de printemps Le concert se poursuivait avec la mu­ sique du célèbre film de science-fiction : Malgré son deuil récent, le sous-direc- « Superman » de John Williams. teur Raymond Commun étant décédé 39 ans de dévouement au service des Et enfin, une œuvre de musique lé­ autres, récompensé en 1985 par la mé­ trois semaines auparavant, l'Union Mu­ sicale Harmonie Municipale de Château- gère de John Briver : « Holiday’s daille d’or départementale et commu­ Springs », clôturait cet agréable concert nale, on comprend que la disparition Thierry avait tenu à ne modifier ni la date ni le programme de son traditionnel très apprécié. Le public était ravi et d’un tel homme constitue une perte réclama un bis, ce qui lui fut immédiate­ irremplaçable. concert de Printemps. C'est donc le 12 avril, au Palais des Rencontres, que ment accordé. Pour nous, ses anciens élèves des ce concert était présenté à un auditoire L’après-midi se terminait par un cham­ années 45-50, aujourd’hui quinquagé­ fourni parmi lequel on remarquait bon pagne d’honneur, où M. Rossi député- maire ancien ministre, remerciait tous : naires, notre peine est encore accrue nombre de personnalités de la ville et de , car nous avos l’impression de perdre un la région. Ce concert était bien sûr, les musiciens d’avoir malgré leur peine, être cher, tout proche de nous, comme dédié à Raymond Commun qui, pour la aussi bien joué en hommage à leur cher N ! un père... Raymond Commun nous a première fois depuis 68 ans n’était pas sous-chef disparu. tout appris de la musique : solfège, théo­ parmi ses chers camarades musiciens. rie, instrument, interprétation et nous lui Seule, une chaise vide, à la place qu'il Poitou-Charentes en sommes infiniment reconnaissants. occupait dans l’orchestre symbolisait sa Nous avons hérité de cette passion qu’il présence morale dans le cœur et la a su nous communiquer avec chaleur, pensée de tous ses amis. Au début de Vienne sinon avec patience car il était exigeant ce concert, Mme Godeliève Elen, pia­ Stages des Jeunes Musiciens et impulsif. Nous craignions ses colères niste soliste de l’orchestre de chambre de la Vienne et notre maladresses nous a valu bien qui avait accepté avec une grande gen­ et de Direction d’Orchestre dès coups de baguette sur les doigts. tillesse de présenter le programme, de­ L’Union Départementale des Sociétés Mais lorsque l’interprétation était satis­ mandait au public de bien vouloir se de Musiques et Chorales et le Groupe­ faisante, il savait si bien nous récompen­ lever et observer quelques instants de ment des Ecoles de Musique de la ser de quelques mots réconfortants et silence. Après cet hommage rendu à Vienne ont organisé leur stage de de son bon sourire, que nous ne lui en leur fidèle et dévoué directeur adjoint, jeunes le week-end des 7 et 8 mars voulions pas et que nous faisions encore les musiciens de l’Union ouvraient le 1987 à Vivonne. Ce stage comme les plus d’efforts pour le contenter. concert avec « Parade à Chicago » de précédents était placé sous la direction Les obsèques civiles de Raymond G. Besson avec le concours de la batte­ de Philippe Dulat sous-directeur de la Commun ont eu lieu le jeudi 26 mars à rie-fanfare sous la direction de son tam­ Musique des Gardiens de la Paix, titu­ Brasles. La plupart des membres de bour major Pascal Villerot. laire de nombreux prix du C.N.S.M. de l’Union Musicale, des anciens élèves et C’était ensuite, sous la baguette du Paris qu’il n’est plus besoin de présen­ musiciens avaient tenu à être présents directeur Jack Millerioux, la célèbre ter. L’organisation matérielle était prise et l’ont accompagné de son domicile valse de Johan Strauss « Histoires de la en charge par l’école de musique « La jusqu’à sa dernière demeure. forêt viennoise » où la cithare, instru­ Clé de Sol » de Vivonne présidée par M. Une foule énorme suivait son cercueil ment typiquement viennois, à l'honneur Barrot assisté d'une équipe dynamique, prouvant ainsi l'estime dans laquelle M. dans cette œuvre, est remplacée par le cette école est fréquentée par plus de Commun était tenu. Au cimetière, un vibraphone. Le soliste Patrick Carbon- 120 élèves. Sous la direction de Ph. seul discours : celui du maire de Bràs- nel, fut particulièrement remarqué. Le Dulat, une centaine de musiciens venant les, M. Krabal qui, en des paroles sobres morceau suivant « Pastorale et Danse » des écoles de Champigny, Couhé, et émouvantes sut remarquablement pour petite flûte et orchestre d’harmonie, Chassneuil, Civray, Fonaine-le-Comte, évoquer la figure exemaplaire de M. de Maurice Faillenot offrit également Lusignan, Naintré, Montmorillon, la Cha- Commun. L’Union Musicale sous la di­ l’occasion au soliste, Pascal Ravez, de tellnaudause, Saint-Gervais-les-Trois- rection de Jack Millerioux après avoir briller dans une partition difficile mais Clochers ont travaillé sous les baguettes accompagné son sous-directeur aux ac­ agréable à écouter. des jeunes chefs du département. Parmi cents poignants de la marche funèbre de La première partie se terminait par eux, Didier Huchet, Frédéric Fergeault, : Chopin, interpréta au cimetière : Messi­ une œuvre plus importante, le « plat de Christian Mallet, Yannick Hébert, Fran­ dor, l’entracte symphonique de l’opéra résistance » du concert, « Cap Kenne­ cis Pignoux, Hervé Doreau, Thierry Pi- d’Alfred Bruneau, une page que Ray­ dy » de Serge Lancen, retraçant le chard, ont fait travaillé |e Prélude de J mond Commun affectionnait tout parti­ voyage de la fusée Apollo 11, en juillet S. Bach, Manhattan Symphony de Lan­ culièrement et dont le dernier souhait 1969, depuis la base de Cap Kennedy cen, Twoodledrum de Schiffer, la Sym­ était qu’elle fût jouée sur sa tombe. Tous en Floride jusqu’au premier pas de Neil phonie en Ut de Gossec,. Sérénade de les membres de l’Union Musicale renou- Armstrong sur la Lune. Musique sugges- Dondeyne, Introducing the Band de

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1 •! Un auditoire participera à l'écoute de Fédérations départementales, peu ce répertoire riche et varié. d'organismes nationaux à vocation ; Les cours d’instrument seront donnés culturelle connaissent les structures de par des professeurs qui sont : soit 1* prix la C.M.F. (le plus grand rassemblement du CNS de Paris, soit de l'Ecole Nor­ national de musiciens amateurs). male de Paris, ou encore du CNR de Il serait efficient que la C.M.F. ait un fêxotnenacLe. Marseille. créneau de politique d’extériorisation ; àtteurep Pour le piano nous aurons Madame susceptible de faire connaître au grand noiïéjionl Moutard ; Madame Danièle Arthur pour public toutes ses activités. le violon ; Mademoiselle Françoise Gne- Au moment où le développement de la m ri à l’alto ; Monsieur Phillippe Bary pour vie associative est considérée par cer­ y le violoncelle et Monsieur Maurice Mou­ tains sociologues de la nouvelle généra­ lin au violon. Quant aux instuments à tion comme un fait de société, il serait il vent, nous aurons Madame Filipas-Pan- judicieux que l’on connaisse à l'extérieur 1 tin à la flûte ; Monsieur Dinouard pour le ce que les 8 000 sociétés d'amateurs hautbois et Monsieur Pierre Clément adhérentes à la C.M.F. réalisent en pour la clarinette. Tous trois professeurs faveur de la culture musicale. au conservatoire de Toulon. Pour ce faire dans un premier temps Keesvlak, Esquisses médiévales de Monsieur Yves Dubreuil proposera nous demandons que les groupements Faillenot. Un apéritif d'honneur était of­ des cours de guitare classique. établissent une liste de destinataires fert aux participants ; nous avons remar­ Pendant ce stage, l’association orga­ auxquels la C.M.F. assurerait un service qué la présence de M. le maire de nisera une série de concerts qui, tous les du journal. Vivonne, et de ses conseillers munici­ deux ou trois soirs, seront donnés au i paux, M. Barrot, président de « La Clé Théâtre Denis à Hyères par les ensei­ Soirée musicale de l’union de Sol », M. Marcel Héliné président de gnants eux-mêmes des Sociétés Musicales la F.M.P.C., Pierre Nocquet, président Prochainement nous ferons paraître le de la Ville de Lyon, de l’U.D. de la Vienne et du Groupement programme de ces soirées. Auditorium Maurice-Ravel, des écoles de musique, Videau Pierre Deux prix seront proposés, un pour vendredi 27 mars 1987 - trésorier de l'U.D., Gaston Bragier et stagiaires internes, un autre pour les Pour la sixième année, l'Union des Christian Mallet du comité directeur, ain­ stagiaires de la région qui désireront Sociétés Musicales de la Ville de Lyon, a si que de plusieurs directeurs de so­ rentrer chez eux chaque soir. donné une très brillante soirée musicale, ciétés du département. Un concert clôtu­ Pour plus de renseignements, vous patronnée par Monsieur Francisque Col- ra le stage devant un nombreux public et pouvez vous adresser à Madame Na- lomb, Sénateur-Maire de Lyon, dans le fut très apprécié dans la magnifique vone, Musique de Chambre Estivale de cadre prestigieux de l’Auditorium Mau­ salle des fêtes de Vivonne mise à la Hyères, 14 bis boulevard Frédéric-Mis­ rice-Ravel, à laquelle participaient toutes • .>’«■ disposition de « La Clé de Sol » par la tral, 83400 Hyères. Tél. : 94.65.00.73. les Sociétés Instrumentales et Chorales municipalité ainsi que les salles du châ­ amateurs de Lyon et environs. teau de Vounomt pour les répétitions. Les Lyonnaises et Lyonnais mélo­ : Nous renouvelons une fois encore nos Rhône-Alpes ! remerciements pour cette organisation manes furent accueillis dans le hall par la municipalité et les responsables de les trompes de chasse de « La Diane i Lyonnaise » en grande tenue. l’école de musique de Vivonne. Tous les Rhône t. participants seront heureux de se retrou­ Ils avaient répondu très nombreux à i Le conseil d’administration du groupe­ l’invitation qui leur avait été faite. ver de nouveau. Ils en auront l’occasion ment des sociétés municipales de la £ le 29 mars pour le Festival Junior orga­ Le programme de cette soirée fut

régon Rhône-Alpes siégeant en séance ■ nisé à Chauvigny avec la participation plénière le 28 janvier 1987 à son siège, présenté par Yvan Rousset, sur des d’ensembles juniors et en particulier de 235 rue Vendôme à Lyon émet te vœux textes de Jacques Filleul, membre de l’Orchestre d’Harmoniè du Conserva­ suivant. l'Académie des Sciences Belles Lettres toire National de Région de Poitiers avec et des Arts de Lyon, Professeur agrégé 3 en solistes trois de ses professeurs. Le groupement des sociétés munici­ d’Education Musicale, Docteur en Musi­ pales de la région Rhône-Alpes constate cologie. •• que la Confédération Musicale de En première partie du programme : Provence-Alpes-Côte d’Azur France est insuffisamment connue des pouvoirs publics des élus, surtout à la « Orphée aux Enfers » de J. Offenbach , suite de la décentralisation administra­ et « Carmina Burana » de Karl Orff, Var tive : Conseil Général, Conseil Régional, interprétés par l’ensemble des Forma­ maires des grandes villes. tions Harmoniques, sous la direction de HYERES Jean-Pierre Prajoux, du Conservatoire A part nos régions musicales, nos Stage de musique de chambre de Saint-Etienne, dont la compétence et l’autorité se concrétisent de plus en plus. L’Association « MUSIQUE DE CHAM­ Ce fut ensuite l’ensemble des Cho­ BRE ESTIVALE DE HYERES » organi­ rales, placé sous la baguette du Maître sera un stage de musique de chambre Raymond Jarniat, qui exécuta cinq œu­ !; du 16 au 28 août 1987 à Hyères. vres a çapella : « Le Calme des Nuits » Tout comme l'an dernier ce stage est de Saint-Saens, « Saltimbanques » de ouvert à tout musicien futur profession­ L. Bessières, « Mignonne, allons voir si r nel ou amateur (du niveau minimum du la Rose » de Guillaume Costeley, cours moyen de conservatoire). « Chanson pour une Fontaine » de Ro­ Le but recherché est un travail sérieux bert Mermoud, « Le Temple Universel » (Chœur d’hommes) d'Hector Berlioz. à l’approche de la rentrée, une pratique de groupe (duo, trio, quatuor, etc.). Pour clore cette première partie,

74 CMF - N°* 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 . l’ensemole des Formations Symphoni­ Interprétation excellente, faite de présentant Monsieur Francisque Col- ques dirigé conjointement par Miguel nuances subtiles. lomb, Sénateur-Maire de Lyon ; Turrion-Berges et Laurent Pillot, nous C’est une excellente soirée que - Madame Simone André, Vice-Prési­ présenta «La Marche Turque» des l'ensemble des Sociétés Musicales dente du Conseil général, Adjoint au « Ruines d’Athènes » de Beethoven et d’Amateurs de Lyon a offert aux Lyon* Maire de Lyon, réprésentant Monsieur « La Première Suite » de « Peer Gynt » nais. Palluy, Président du Conseil général d’Edward Grieg. Ce concert de musique variée, auquel - Monsieur Robert Batailly, Conseiller La deuxième partie de ce concert il faut ajouter, qu’avec le calme et le général, Maire du 8® arrondissement, et U débutait par l’intervention de Patrice respect des lieux, nos instrumentistes et Madame ; Caire, titulaire de l’orgue de l'Auditorium choristes, ont pu se concentrer dans leur - Monsieur Yves Bruyas, Vice-Prési­ -Maurice-Ravel, qui allait combler les interprétation, et être mieux appréciés dent du Conseil général, Conseiller Mu­ amateurs d’orgue présents, par l'inter- d’un auditoire mélomane, lequel fit une nicipal de Lyon ; I prétation pleine de talent des Toccata de ovation très nourrie aux directeurs, ins­ - Monsieur René Combe, Vice-Prési­ . et de Charles-Marie Vidor. trumentistes et choristes, saluant ainsi dent de la Fédération Musicale Rhône- Ce fut Madame Dorabella, cantatrice ce très beau moment musical. Alpes, Président de la Fédération Musi­ de l’Opéra, accompagnée par l’Orches­ Le Président, Louis Bouissou, en re­ cale du Rhône, représentant Monsieur tre Symphonique de Lyon, sous la direc­ merciant tous ceux et toutes celles qui, Petit, Président de la Confédération Mu­ tion du Maître- Raymond Jarniat, qui, depuis plusieurs mois, travaillent pour la sicale de France ; comme à l’accoutumée, conquit l’audi­ réussite de cette soirée, les responsa­ - Monsieur Roger Prajoux, Président

■ toire, par l’interprétation de qualité de bles de nos Sociétés, les directeurs, adjoint de la Fédération Musicale du deux extraits des « Noces de Figaro » instrumentistes, choristes, ainsi que Rhône, et Madame ; ' dé Mozart et du « Baiser » d’Arditti. toutes les bonnes volontés qui sont - Monsieur Guyonnet-Duperrat, délé­ | Le concert se terminait par les « Danses venues se joindre à cette équipe, adres­ gué de la SACEM, etc., r. Polovisiennes » extraites du « Prince sa ses remerciements aux très nom­ en soulignant combien leur présence ; Igor », d’Alexandre Borodine, par breuses personnalités présentes : témoigne de l’intérêt qu’elles portent à ;; l’ensemble des Formations Chorales et - Monsieur Michel Noir, Ministre du nos Sociétés Musicales d’amateurs, élé­ :;;des Orchestres Symphoniques (350 Commerce extérieur, et Madame ; ment culturel indispensable à la vie de ' exécutants) placés sous la baguette du - Monsieur Jean Flacher, Conseiller gé­ nos cités.

■ ' ' ' ;v Maître Raymond Jarniat. néral, Maire du 3° arrondissement, re- Il dit aussi toute sa reconnaissance - ‘ :

CMF - N« 410-411 - JUILLET-AOUT 1987 75 auprès des mélomanes lyonnais.un 1 écho favorable. Il émet le vœu de voirse développer ces rencontres de musiciens amateurs et bénévoles, pour permettre \ÂÏ- de réaliser de belles soirées musicales :j et de faire apprécier le niveau de nos ,\ v / i y fâtomeruzde Sociétés, et le travail de qualité qui est pratiqué, les plaçant ainsi au plus haut à tzavefô / niveau dans l’essor culturel de Lyon et - . ^ * »!* n&zéjtonù / de ses environs. F A l’issue de ce concert, au cours d’une sailli S réception empreinte d’une grande sim- j l plicité, à laquelle participaient les per- j sonnalités déjà citées, les Présidents et I m Directeurs de nos Sociétés, Monsieur I René Combe, Vice-Président des So- f: ciétés Musicales Rhône-Alpes, Prési­ I dent de la Fédération du Rhône, repré­ sentant Monsieur Petit, Président de la Confédération Musicale de France, a aux jeunes chefs : Jean-Pierre Prajoux, tenu à adresser ses félicitations à tous Miguel Turrion-Berges, Laurent Pillot, les Présidents, Directeurs, Musiciens et Il s’adressa à leurs chefs pour la ainsi qu’au Maître Raymond Jamiat, à Choristes amateurs de nos Sociétés maîtrise dont ils font preuve. Il s’est plut Patrice Claire, pour le concours le plus Musicales de Lyon, pour la qualité de à reconnaître le travail fourni par ces . entier qu’ils apportent à la vie et à l’exécution d’un programme judicieuse- musiciens amateurs renforçant par leur l’épanouissement de nos Sociétés. ment choisi, et pour le travail important qualité d’exécution la réputation de la Il remercie la soliste : Madame Dora- déployé. Ville de Lyon. bella, cantatrice de l’Opéra, qui, depuis Monsieur Jean Flacher, Conseiller gé­ Il formula des vœux pour que l’Union plusieurs années nous apporte son ai­ néral, Maire du 3e arrondissement, re­ des Sociétés Musicales de Lyon pour­ mable et précieux concours. présentant Monsieur Francisque Col- suive son action, pour aller vers de En conclusion, il formule le souhait lomb, Sénateur-Maire de Lyon, félicite 1 nouveaux et francs succès, en assurant que l’effort important de tous ces instru­ chaleureusement les acteurs de cette nos Sociétés Musicales de la sollicitude mentistes et choristes amateurs trouvent soirée. de la Municipalité.

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