textes collaboratrice artistique prochainement Robert de Flers, Isabelle Monier-Esquis création musique mise en scène assistante de mise en scène lundi musical swing satanique Marcel Lattès Édouard Signolet et Albert Willemetz Amerine Waldmann soprano Dorothea Röschmann | piano Malcolm Martineau direction musicale textes avec l’Orchestre musique scénographie Emilie Roy 11 janvier Dylan Corlay des Frivolités Marcel Lattès création costumes Robert de Flers, au cœur de l’océan | Frédéric Blondy, Arthur Lavandier, direction musicale Colombe Loriau Prévost Francis de Croisset 18 décembre 2o2o › Maxime Pascal, Le Balcon Dylan Corlay couture et habillage Agathe Helbo et Albert Willemetz › 9 janvier 2o21 22 › 24 janvier mise en scène, stagiaire costumes Suzanne Gaudot restauration et révision maquillage et coiffure words and music | Samuel Beckett, Pedro Garcia-Velasquez, du livret original Fanny Jakubowicz, Corinne Blot Maxime Pascal, Jacques Osinski Édouard Signolet assistant.e.s maquillage et coiffure 29 › 31 janvier et l'Orchestre des Frivolités Laëtitia Adam, Clément Sanchez, Parisiennes Estelle Fendt, Emeline Manns, Gaëlle Fagot, Jade Castillo Marion Tassou Marguerite régie générale Elisa Millot Sarah Laulan Marthe Grivot création lumière Tristan Mouget Julie Mossay Paola de Valpurgis chorégraphie Caroline Roëlands Mathieu Dubroca André restitution de l'orchestration Denis Mignien le Diable originale et chef de chant Paul-Alexandre Dubois Fouladou Jean-Yves Aizic Céline Groussard l’entremetteuse conseiller artistique Christophe Mirambeau le diable Girls Mélodie Avezard, Géraldine construction Deschenaux, Laëtitia Gawiec, Atelier Eclectik scéno Sophie Girardon, Camille Nicolas, June van der Esch production : Les Frivolités Parisiennes coproduction : Théâtre Impérial à paris de Compiègne, Atelier Lyrique de Tourcoing Boys Bart Aerts, Eric Jetner, coréalisation : Athénée Théâtre Louis-Jouvet Fabian Miroux, Stoyan Zmarzlik avec le soutien de l’Adami, de la Spedidam, de la Mairie de Paris, de la région Ile-de-, , Centre National de la Musique, du mécénat Square de l’Opéra Louis-Jouvet | 7 rue Boudreau 75009 Paris musical de la Société Générale, du mécénat Mº Opéra, Havre-Caumartin, RER A Auber de la Caisse des dépôts, de la Fondation Singer- réservations 01 53 05 19 19 | athenee-theatre.com Polignac et des Théâtres de Maisons-Alfort

Le Comptoir des défricheurs de terroirs vous propose une sélection de vins d’auteurs et une cuisine de saison faite maison. Au 1er étage du théâtre, son équipe vous accueille une heure avant et après chaque représentation. Le personnel d’accueil est habillé par les créations

Soutenu par | licence nº 19125 | licence moutot | impression par benjamin fernandes | assisté graphique martin atelier malte Mais en 1927, le Diable que vont concevoir Robert de Flers et Marcel Mais, on aurait tort de l’oublier : jouer avec le Diable, c’est jouer Lattès est fait d’une plus légère étoffe, celle des courtes robes avec le feu… En juillet 1927, Flers meurt, à 54 ans, trois mois avant le diable à paris brillantes du music-hall et des soirées aux fins heureuses. À Paris, la première du spectacle à Marigny. C’est indéniable : le Diable est un bon client. Les pactes faustiens dans une insouciance retrouvée qui n’en finit pas de se célébrer, sont de l’or pour les auteurs, à croire que chacun a rêvé un jour les Années Folles sont un âge d’or de l’opérette, et un succès Pour servir le Diable, on a mis le paquet : un bataillon de girls and de vendre son âme au Diable, ou que la vertu a besoin d’être rassu- chasse l’autre. Des années étourdies, encore marquées par le deuil boys sous la férule de danseuses baptisées « les Dolly Sisters », rée… Le thème connaît dans les arts une popularité plus qu’endu- mais entraînées par une envie enivrée de s’ébattre, de s’aimer, et une grande vedette de l’époque : Dranem, gloire du café-concert, rante, qui s’explique autant par ses potentialités dramatiques que de retrouver des corps vivants, dansants et libres, et que personne que Boris Vian admirait fort, notant que « La bêtise volontaire pous- par les richesses infinies qu’il offre aux interprètes : au théâtre, alors ne songe à qualifier d’« entre-deux guerres ». sée à ce point confine au génie ». Dans le rôle du naïf Fouladou, il permet à un acteur la composition la plus démoniaque qui le Toulonnais Raimu passe sans peine pour un Basque. Raimu se puisse imaginer ; à l’opéra, il place d’entrée de jeu une opposition La fine équipe du Diable est composée de vieux routiers. Le livret est une valeur reconnue, le jeune cinéma lui fait les yeux doux, entre un ténor et une basse… En musique, l’alliance du dramatique est ourdi par tandem chevronné de dramaturges (à l’époque, mais c’est au théâtre qu’il cassera la baraque deux ans plus tard, et du drolatique, de la pureté perdue et du grincement infernal on travaille à plusieurs et on pond volontiers quatre œuvres en endossant le rôle de César dans le Marius de Pagnol… ont ainsi inspiré Liszt, Schumann, Wagner – pour ne citer que une année). Fils d’un sous-préfet, Marie Joseph Louis Camille Robert Quant à l’œuvre, elle se ne portera pas trop mal, merci, et conti- ceux-là. En littérature, on trouve des Faust sous toutes les latitudes, de La Motte-Ango, comte de Flers, dit marquis Robert de Flers, nuera sa carrière sur les scènes parisiennes… On a toujours besoin toutes les époques et toutes les plumes – de Pouchkine à Giono, dit Robert de Flers pour faire court (et peut-être « Bobby » pour du Diable, et particulièrement entre deux guerres. de Thomas Mann à Paul Valéry, d’Heinrich Heine à Pessoa, les intimes, on ne saurait l’affirmer) a côtoyé le jeune Proust au texte Lola Gruber sans compter les célèbres variations du thème que représentent lycée Condorcet, et préféré la littérature à la diplomatie qu’il avait, La Peau de chagrin de Balzac et Le Portrait de Dorian Gray… un temps envisagée. En binôme avec Gaston Arman de Caillavet Au théâtre, l’Anglais Lessing s’attelle à la légende bien avant Goethe puis avec Francis de Croisset, il devient, au théâtre, un auteur (en 1594). À l’opéra, la première damnation sera celle de Berlioz, célébré de comédies légères, de livrets d’opérette et d’opéras suivi par Gounod, avec le succès qu’on sait… Quant à Stravinsky, comiques – pour Claude Terrasse (Chonchette), Messager () le sujet semble l’avoir travaillé quelque peu : il tournera deux fois ou encore pour l’ami proustien (Ciboulette). autour, d’abord avec L’Histoire du Soldat (1918), puis avec The Rake’s Une pièce gentiment caustique sur l’Académie française, L’Habit Progress en 1951. vert, ne l’empêchera pas d’y être élu en 1920, puis de devenir direc- teur littéraire du Figaro… Lors de la conception du Diable à Paris, il est une figure parisienne et un auteur habitué de tous les théâtres, dont celui de l’Athénée, où ont été présentées plusieurs de ses pièces. Quant à Francis de Croisset, autre figure de la répartie et de la plume, il est à la fois une figure du Tout-Paris et un roi du passage à l’acte : il écrit par dizaines des pièces volontiers auda- cieuses et délicieusement risquées… Pour un peu plus de peps encore, on va chercher le Stakhanov du lyrics, l’épatant Willemetz, célèbre nonchalant acharné : auteur aussi bien d’opérettes (une centaine), que de revues (une centaine aussi), ou de comédies musicales (une centaine encore)… à quoi s’ajoutent plusieurs milliers de chansons.