Staffelfelden
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
STAFFELFELDEN Région Grand Est - Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine / Département du Haut-Rhin Arrondissement de Thann de 1871 à 2014 ; Arrondissement de Mulhouse depuis 2015 Canton de Cernay de 1790 à 2014 ; Canton de Wittenheim depuis 2015. Intercommunalité : Mulhouse Alsace Agglomération (M2A) Code postal : 68850 / Code commune : 68321 Population municipale : 3816 habitants (2013) / Densité : 514 hab/km² Topographie Situé au Nord-Ouest de Cernay, sur la Route Départementale 19 et sur la Thur entre Wittelsheim et Pulversheim. Coordonnées : 47° 49′ 38″ Nord 7° 15′ 14″ Est Altitude : Min. 238 m – Max. 270 m – Moyenne : 254 m. Superficie : 7,42 km² Toponymie 1245 : STAFFELDEN 1287 : STAFFELVELDEN 1302 : STAVELFELT 1341 : STAFFELVELT 1526 : STAFFELFELDEN Lieux-dits Labussière, Galgenfeld, Scholau, lm Schloss, Thurmatten. Armoiries "De gueules à l'étui de crosse d'argent tourné vers sénestre". (Voir fiche - Blason de Staffelfelden) Histoire administrative et politique Le nom de Staffelfelden apparaît pour la première fois dans un urbaire de Murbach de 1245. En 1310, le comte Thiébaut de Ferrette donna en fief à Léopold d'Autriche, landgrave d'Alsace, le château et le village qui, au fil des siècles, passèrent aux mains des nobles de Masevaux (1321), de Babst (1539), des Reding de Biberegg (1547), originaires de Suisse, et, en dernier lieu, des Baradin de Peschery, famille noble d'origine picarde. Après 1648, Louis XIV donna à cette dernière famille la seigneurie de Staffelfelden. Etaient également inféodés, à Staffelfelden, les Schultheiss de Guebwiller et les Schauenbourg. Les couvents de Murbach et d'Oelenberg, St-Pierre de Bâle, les Antonius d'Issenheim, les chevaliers de St-Jean de Soultz (1460) y possédaient des biens. Staffelfelden fut brûlé en 1376 par les bandes anglaises. Son histoire devait se confondre par la suite avec celle du château. Le château actuel qui remplaça un édifice plus ancien remonte à 1764 ; il se trouvait au centre d'un vaste domaine comprenant des bois, des moulins, la ferme Labussière etc. Il avait sa propre chapelle. Les De Peschery se distinguaient dans la carrière des armes. En 1692, Jacques de Peschery était lieutenant du roi en Haute-Alsace, charge dont fut également investi son fils Henry Charles. A la fin de l'Ancien Régime, Staffelfelden était une seigneurie particulière, relevant de la seigneurie de Bollwiller. Lors de la nouvelle division du royaume, la commune fut rattachée au canton de Cernay. Bien que son dernier propriétaire Georges Gaspard de Peschery déclarât n'avoir pas songe a émigrer, étant citoyen helvétique, son domaine fut vendu à la Révolution comme bien national Il fut acquis par un consortium de 13 membres, présidé par A. Struch. Sous la terreur, le château servait de prison aux suspects. En 1820, il devint propriété de la famille Schlumberger de Guebwiller qui le conserva pendant près d'un siècle. Pendant la première guerre mondiale, en raison de la proximité du champ de bataille du Hartmannswillerkopf, une partie de la population du village fut évacuée dans les maisons d'habitation situées autour de la mine Marie-Louise. A la seconde guerre mondiale, le 18 juin 1940, un engagement, entre les troupes allemandes venant de Bollwiller et les Français se retirant vers Wittelsheim, fit des victimes parmi la population civile. La commune fut libérée le 4 février 1945 par la Première Année Française, après avoir subi des tirs d'artillerie intenses du 28 janvier au 3 février. Il y eut des dégâts importants et à nouveau des victimes parmi la population. 1. Economie et Société Au milieu du siècle dernier, Staffelfelden, était un modeste village aux ressources limitées. Cadastre établi en 1841, (1205 parcelles), rénové en 1884, 1951 et 1975. L'agriculture et un tissage installé au lieu-dit "lm Schloss", faisaient vivre la population d'environ 300 habitants. C'est la découverte (en 1904) et l'exploitation (à partir de 1910) des gisements potassiques qui transformèrent totalement, au lendemain de la première guerre mondiale, les structures économiques et démographiques du village. Sur le ban de la commune (742 hectares dont 4/6 des hectares sont aux mains des MDPA) furent forés deux puits entre 1910 et 1912, ceux de Marie et de Louise ; un troisième, le "nouveau puits" mis en service en 1972, possède le chevalement le plus élevé des installations de ce genre en Europe. Entre 1924 et 1930, le vieux noyau du village fut doublé, à l'Est de la ligne de chemin de fer Colmar-Mulhouse de la Cité Rossalmend. Le 9 novembre 1951, en cherchant de la potasse, on découvrit sur le territoire de Staffelfelden une nappe de pétrole à 190d m. de profondeur dont l'exploitation cessa en 1963 après épuisement des puits. Les répercussions démographiques de l'essor vertigineux des Mines de Potasse d'Alsace se reflètent dans les chiffres ci-après : 340 habitants en 1871 253 habitants en 1910 489 habitants en 1921 1566 habitants en 1936 2457 habitants en 1946 3513 habitants en 1975 3465 habitants en 1982 3331 habitants en 1990 3584 habitants en 1999 3579 habitants en 2006 (Estimation INSEE fin 2006) Les étrangers représentent environ 11% de la population. A partir de 1955, de nouveaux quartiers ont été créés par la Commune Actuellement, on compte à Staffelfelden environ 45 entreprises et commerçants. En 1939, un tissage, filiale de l'usine Preiss et Cie de Cernay, a fermé ses portes. La Commune fait partie de la CAMSA. Une salle des fêtes, une Maison des Jeunes et de la Culture, 4 terrains de sports et la Salle des Sports "Léo Lagrange" (inaugurée le 30 septembre 1984 puis le 15 octobre 2005) sont à la disposition des 37 sociétés existantes. Le recensement général de l'agriculture en 1979-80 a fourni les chiffres suivants : nombre d'exploitations ayant au moins 1 hectare de superficie utile 7, superficie agricole utilisée 130 hectares, terres en céréales 94 hectares, herbage 14 hectares, bovins 81, ovins 7, porcins 251. La commune ne possède que 15 hectares de forêt communale. 2. Histoire religieuse La paroisse de Staffelfelden dépendait, jadis du chapitre rural Citra Colles Ottonis. Aujourd'hui, elle fait partie du doyenné de Wintzenheim. Un "rector et incuratus ecclesie Stavelfelt", est mentionné en 1302. En 1441, on trouve mentionné en dehors du recteur un chapelain affecté à la chapelle du château qui était dédiée à St-Sébastien. L'église paroissiale, dont en dernier lieu les de Peschery avaient la collation, fut reconstruite en 1469 après avoir été brûlée par les bandes anglaises en 1376. Elle est placée sous le vocable de St-Gall. L'église actuelle, qui servait parfois de lieu de sépulture aux De Peschery, date de 1777 ; elle fut gravement endommagée par la foudre en 1806, agrandie et dotée du clocher actuel en 1882, endommagée en 1944 - 1945 à la libération et rénovée entièrement en 1967. Une nouvelle église, dédiée aux apôtres Pierre et Paul, a été construite à la Cité Rossallmend en 1957. Monsieur l'Abbé Xavier SCHERER, curé de Staffelfelden de 1936 à 1942, est mort au camp de concentration de Dachau le 17/09/1942. Patrimoine artistique A l'église paroissiale : au fond du chœur épitaphe de J.M. De Peschery ; fresque de Marcel Imbs. Au château, au-dessus de l'entrée, dalle armoriée au blason des De Peschery. Bâtiment Agricole Labussière (ou La Bussière). Ferme, à l'Est de la RN 83, mentionnée depuis 1700. Bibliographie Heysch (L.) - Kleiner Beitrag zur Geschichte des Dorfes Staffelfelden, Thann, 1911. C.O. - Nobiliaire de Thann et de Cernay. La famille De Peschery, in Journal de Thann du 23 juillet 1937. .