Repertoire Des Rues Et Places De Vouvry
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SOURCES Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs Henry Suter : http://suter.web.cern.ch Nos lieux-dits / Toponymie romande Maurice Bossard et Jean-Pierre Chavan, Éditions CABEDITA Notes sur les usines de ciment de Vouvry Jean-Paul Pignat - document déposé au Musée du Vieux-Vouvry Recueil de notes et documents historiques tirés des archives de Vouvry Hippolyte Pignat - document déposé au Musée du Vieux-Vouvry Vouvry - Saint-Hippolyte Plaquette éditée par la Commune de Vouvry à l'occasion de la restauration de l'église (1980) Vallesia Jean Quinodoz - TomeXXXVI – Sion 1981 Le toponyme bas-valaisan Vouvry Wulf Müller - Vallesia tome LVI - Sion 2001 Commune de Vouvry Site internet : http://www.vouvry.ch Armorial valaisan Avec les renseignements aimablement donnés par Messieurs Jacques Delavy, feu Robert Fierz, feu Emmanuel Planchamp, Christian Pot, Claude Cornut et des habitants de Miex. Avant- propos Rechercher l’origine et le sens des noms de nos villages, rues, places et lieux-dits, n’est pas chose facile car les documents à disposition sont peu nombreux. - Les chercheurs ont souvent des théories divergentes quant à l’étymologie des mots car ces noms nous viennent, la plupart du temps, de nos très lointains ancêtres celtes et romains. - Des recherches dans nos archives montrent que certains lieux-dits, devenus noms de rues, existent depuis le Haut Moyen-Age, comme par exemple Hôpital, cité en 1325 déjà, Membran en 1385, Fossau en 1431 à cause d’une inondation… - Je ne suis pas une spécialiste en linguistique. Je ne connais pas le patois. Je dois donc consulter les différents documents cités pour essayer d’expliquer au mieux le sens des mots. - La patine du temps, l’évolution de la langue parlée, les fantaisies des copistes ont souvent modifié les orthographes et, parfois, rendu le sens difficile à expliquer même pour les spécialistes, comme par exemple les mots Couayes, Outé. - Lire le paysage, consulter nos archives, nos plans et cartes, permet de contrôler la concordance du mot avec le lieu nommé. Certains noms s’imposent d’eux-mêmes : Chambettes, Culat, Saxelles, Crosette... (consulter: Lieux-dits entre Rhône et Dranse, pages 15 et suivantes) - Parfois, c’est la fonction du lieu qui lui a donné son nom : Vieux-Port, Pré-des-Cloches, Vorzys, Naye… - Nommer une rue, une place, c’est aussi l’occasion de se souvenir de personnalités marquantes de notre commune : A.-Parchet, Emilien-Pot de familles aujourd’hui éteintes : Stockalper, Hugon, Nucé. - Ce cahier n’est qu’une étape des recherches à faire sur les noms de rues et lieux-dits de notre commune, un travail à continuer. Toutes vos contributions sont bienvenues. Vouvry, avril 2015 Françoise Oberholzer-Ortelli Rue Alfred-POT Président de la Commune de Vouvry de 1919 à 1924 Alfred Pot est né à Vouvry en 1874, il était le fils de César et d’Elise Vuilloud. En 1896, à 22 ans, il est élu conseiller communal. Marié à Adèle Vuadens (1872-1903), le couple aura deux enfants: Elise (1899-1967) qui se mariera avec Henri Coppex Léonce (1902-1930) marié à Maria Pignat. Alfred était un homme intelligent, droit, honnête et bon. Pour toutes ces qualités, il a été Président de la Commune de 1919 à 1924, après le décès d’Emile Pignat. Il fut aussi député au Grand- Conseil de 1920 à 1944. Agriculteur avec un petit train de campagne, il avait une passion: la viticulture. Au village, il fut le premier à greffer des cépages sur des porte-greffes américains, résistants à l’attaque du Phyloxéra qui ravageait nos vignobles. C’était aussi un très bon tireur, capitaine à l’armée. Amoureux des traditions, il a été l’un des membres fondateurs de la société des Vieux- Costumes devenue le Vieux-Vouvry. Alfred Pot est décédé en 1945. Texte de Christian Pot Place de l’ANCIEN-STAND Le stand de tir a été construit en 1880 par les carabiniers de Vouvry. Abandonné lors de la création du stand de Muraz, le bâtiment est devenu Maison des scouts en juillet 1978. Une anecdote de Rodolphe Fierz : en 1901, le stand a été inondé, 1m.20 d’eau à l’intérieur du bâtiment. Autrefois, Vouvry avait 3 sociétés de tir de qualité: - Le Stand, société fondée en 1888, était la plus fortunée. - Les Amis étaient les meilleurs tireurs. - Les Carabiniers. Cette dernière société devait organiser les tirs militaires obligatoires et les concours de sections en campagne. STAND : un lieu disposé pour le tir Mot emprunté à l´anglais to stand / être debout Suter Chemin des ARQUEBUSIERS ARQUEBUSIER : de l’allemand Hackenbüchse Un arquebusier était un soldat armé d’une arquebuse, arme d’épaule en usage en France, à la fin du 15ème et au début du 16ème siècle. La mise à feu se faisait au moyen d’une mèche ou d’un rouet buttant sur un silex. Petit Larousse Ce chemin nous rappelle l’emplacement d’un pré dit Darquebusi, place de tir de la Cible de Vouvry jusqu’en1798. Les hommes du village s'entraînaient au tir car, à plusieurs reprises, certains d' entre eux devaient défendre leur village lors des troubles politiques ou durant les guerres entre Savoyards et Hauts- Valaisans, comme par exemple en 1598. Une anecdote trouvée dans les archives relevées par Hyppolite Pignat : cette année-là, 1598, une armée espagnole a traversé le pays. Un piquet de la milice a été envoyé pour faire la garde à la Porte-du-Saix (orthographe de l’époque) où une petite tour était construite sur le rocher surplombant le château. Cette garde a été maintenue jusqu'en 1599. Les ruines de cette tour ont disparu lors de la démolition de la muraille entourant la porte et l’élargissement de la route cantonale en 1935. Place de la BANCA L'origine du mot BANCA n'est pas connue mais le rôle de cette place dans la vie du village nous inciterait, peut-être, à considérer le mot Banca comme une déformation de Ban. BAN du germanique bann / ordre ou défense proclamée sous peine d’amende. En Suisse, mettre à ban/ interdire d’accès. D’après Bossard et Chavan Autrefois, chaque dimanche après la grand-messe, l'huissier communal publiait les annonces officielles. Il se tenait debout sur des escaliers, au coin de la place de la Banca. Monsieur Walter Cornut doit avoir été le dernier à exercer cette fonction. Quant au crieur public, il parcourait les rues du village avec son tambour pour rassembler les habitants du quartier et leur lire les décisions du Conseil Communal ou tout autre avis comme les coupures d’eau, d’électricité. Sa fonction de crieur valut à Victor Coppex le surnom de Blabla, à une époque où les Tsinos se donnaient volontiers des surnoms… Cela viendrait de sa façon de taper sur son tambour… La place de la Banca d’autrefois, avec son groupe de platanes. Route des BARGES Le lieu-dit Les Barges apparaît dans des parchemins dès 1017 lorsque le roi Rodolphe III de Bourgogne restitue à l’abbaye de Saint-Maurice, Vouvry et son domaine des Barges. Au cours des siècles, on retrouve le nom des Barges dans nos archives surtout à propos de l’entretien des digues du Rhône, des droits de pêche et des corvées de fauchage auxquels sont soumis les Vouvryens. En 1520, l’Abbaye de St-Maurice cède ses droits sur Vouvry au comte de Savoie mais garde Les Barges En 1847, l’Abbaye de St-Maurice vend Les Barges. Divers propriétaires laïques vont se succéder. En 1938, Monsieur Bieri achète Les Barges soit 50 ha. à l’est de la route Illarsaz-Vouvry. En 1940, la société Savora SA achète 110 ha. à l’ouest de la route Illarsaz-Vouvry. En 1942, la CIBA achète les deux exploitations et crée la Fondation du Jubilé Dr. J. Brodbeck-Sandreuter. Le domaine, soit près de 300 ha. de cultures alimentaires, est destiné à participer à l'effort de guerre en améliorant les terrains pour produire davantage. Dans les années 50, on intensifie la mécanisation du domaine. En 1961, une station d’essais existe pour expérimenter les nouveaux produits destinés à lutter contre les parasites et pour des recherches sur les produits vétérinaires. En 1998 l’Etat du Valais rachète le domaine qui devient en 2011 : Centre d’accueil pour des réfugiés et demandeurs d’asile. La station d’essais agricoles conserve quelques parcelles pour ses recherches. BARGES : deux origines possibles en latin de BARCA / le bateau, la barge, le bac de BARGA / la meule de foin, la paille, le fenil, la grange à foin En ancien français, on trouve BARCHE ou BARGE / meule de foin ou de paille mais ces mots n’existent pas dans les patois de Suisse Romande. D’ après Aebischer - Henry Suter Noms de lieux de Suisse romande Impasse de BARME BARME : du bas-latin balma, balmensis / abri sous-roche du gaulois balma / grotte, trou dans le rocher de l’ancien français balme / grotte, caverne Henry Suter Noms de lieux de Suisse romande Plusieurs petites grottes existent dans la falaise de la Porte-du- Scex toute proche. Cette petite rue et le lieu-dit proche doivent- ils leur nom à ces grottes ou à un trou qui existait autrefois dans ces lieux? Dans certaines régions et par extension, on appelle BARME une falaise, un coteau, une éminence. Peut-être est-ce à cette autre signification que la rue et le lieu-dit doivent leur nom... Grotte dans la falaise de la Porte-du-Scex. Chemin des BOIS On aurait envie de dire : chemin de la forêt, une forêt de feuillus mélangés: le hêtre ou foyard, le frêne, l'érable, le robinier, le cornouiller, l'aune, le noisetier, le houx et quelques châtaigniers et cerisiers sauvages.