Papiers Des Chefs De L'etat. Archives Du Général De Gaulle . De La France Libre À La Cinquième République
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Papiers des chefs de l'Etat. Archives du Général de Gaulle . De la France libre à la Cinquième République. La France libre et la France combattante. Le Gouvernement provisoire de la République française (1940-1958) Répertoire (AG/3(1)/1-AG/3(1)/372,AG/3/(4)/1-AG/3(4)/133) Par B. Blanc, A. Callu, G. Gille, C. Jullien, S. Malavielle Archives nationales (France) Pierrefitte-sur-Seine 2003 1 https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_003846 Cet instrument de recherche a été encodé en 2012 par l'entreprise Numen dans le cadre du chantier de dématérialisation des instruments de recherche des Archives Nationales sur la base d'une DTD conforme à la DTD EAD (encoded archival description) et créée par le service de dématérialisation des instruments de recherche des Archives nationales 2 Archives nationales (France) Préface Avant-propos La Direction des Archives de France s'honore d'offrir aux chercheurs un instrument de travail mettant en lumière les papiers du général de Gaulle de 1940 à 1958. Ces derniers, conservés aux Archives nationales depuis la fin des années 1950, témoignent du souci qu'a eu le Général d'assurer, au coeur même de son action, l'organisation de ses archives et d'en permettre la préservation en les transférant dans les meilleurs délais à l'institution compétente. Ces archives ont été analysées, au fur et à mesure de leur entrée, par plusieurs conservateurs. La révision de ces travaux et leur refonte en un volume unique devrait satisfaire les curiosités les plus étendues tant le fonds ainsi inventorié offre un vaste champ d'investigation. Du fait des différentes périodes représentées, de l'idée que se faisait le général de Gaulle de son rôle, acteur de l'Histoire mais en même temps mémorialiste, du fait aussi de son souci de ne pas entraver par son témoignage l'analyse future des faits par d'autres historiens, les dossiers font cohabiter documents institutionnels et papiers plus personnels. On retrouve là une caractéristique des archives présidentielles et, si ce fonds n'en a pas le statut au sens strict, s'il est constitué à la fois d'archives publiques et privées, le parallèle s'impose. La personnalité exceptionnelle du général de Gaulle, affirmée continuellement dans ses différents " statuts ", - chef de la France libre, chef du Gouvernement provisoire ou l'homme d'État retiré à Colombey -, donne une unité profonde à cet ensemble et pluralité, richesse et exhaustivité se conjuguent avec réussite dans l'inventaire que nous présentons. Les télégrammes qui ouvrent cet ouvrage sont dans leur concision et leur exhaustivité un fil conducteur éclairant de l'action menée. Les archives de Londres et d'Alger sont riches d'aperçus sur l'organisation et " l'institutionnalisation " de la France libre ; elles couvrent très vite l'ensemble du champ d'une activité gouvernementale de plein exercice et sont tout aussi précieuses pour la relation des événements. La même remarque vaut à l'évidence pour les dossiers du Gouvernement provisoire. Enfin, les papiers de la période 1946-1958, s'ils sont à compléter par ceux de la Fondation De Gaulle, apportent d'utiles précisions sur l'action du Général durant cette " traversée du désert ". Je me félicite qu'une des pages de l'histoire de France qui demeurait trop peu ou du moins pas assez sollicitée faute de " preuves " soit ainsi offerte aux historiens, dotée des outils scientifiques dont elle était en droit de disposer. J'exprime ma plus sincère gratitude à M. l'amiral Philippe De Gaulle qui a bien voulu manifester le plus grand intérêt pour cette publication. Je remercie et félicite aussi les auteurs de cette somme de référence dont on peut dès à présent mesurer l'impact essentiel pour l'historiographie gaullienne. Martine de BOISDEFFRE Directrice des Archives de France Repères chronologiques Liste des principaux sigles Liens : Liens annexes : • Repères chronologiques • Liste des principaux sigles 3 Archives nationales (France) INTRODUCTION Référence AG/3(1)/1-AG/3(1)/372,AG/3/(4)/1-AG/3(4)/133 Niveau de description fonds Intitulé Papiers des chefs de l'Etat. Archives du Général de Gaulle . De la France libre à la Cinquième République. La France libre et la France combattante. Le Gouvernement provisoire de la République française Date(s) extrême(s) 1940-1958 Nom du producteur • Bidault, Georges (1899-1983) Localisation physique Pierrefitte DESCRIPTION Présentation du contenu Introduction Évoquer un homme à travers le seul prisme de ses papiers serait sans doute réducteur si la personnalité n'était le général de Gaulle. Or la réserve n'est pas de mise puisque c'est l'homme de Londres puis d'Alger, le chef du Gouvernement provisoire et celui enfin retiré un moment à Colombey qui se trouve mis en lumière au fil des archives présentées dans cet inventaire. Les rapports entre l'homme et le patrimoine écrit livré à la postérité sont complexes en même temps qu'ils sont transparents. En effet, l'écriture, comme support d'une décision politique ou reflet fidèle d'un engagement, est consubstantielle même aux fondations intellectuelles du Général. Il aime écrire et en entend toutes les implications. Il fait l'Histoire mais la décrit sous sa plume. Être un mémorialiste n'entache pas son désir de laisser les faits s'analyser par d'autres et, en proposant sa version dans lesMémoires [Cf. Charles de Gaulle,Mémoires, [introduction par Jean-Louis Crémieux-Brilhac, édition présentée, établie et annotée par Marius-François Guyard, chronologie et relevés de variantes par Jean-Luc Barré], Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2000]. , il n'y voit cependant pas " un ouvrage d'histoire mais le témoignage d'un homme, donc faillible et incomplet " [Cf. Alice Garrigoux, " Archiviste du général de Gaulle ", dansEspoir, n°69, décembre 1989, p. 42. Comme elle l'explique dans cet article (p. 41-43), A. Garrigoux fut chargée des papiers du général de Gaulle de juin 1945 à 1969. Il faut se souvenir que les archives de Londres, Alger et Paris arrivèrent rue Saint-Dominique en janvier 1946. Dès 1947, le Général ordonna leur transfert à Colombey et, au gré de l'écriture de sesMémoires, une première mise en ordre des pièces fut opérée par A. Garrigoux]. Attentif par nature aux liens étroits, parfois contradictoires, qui unissent la narration des choses et la mémoire que l'on en garde, il eut la volonté déterminante de confier la trace d'événements d'exception à une institution culturelle, les Archives nationales en l'espèce (Cf. Agnès Callu, " Les archives du général de Gaulle ou la matrice de l'histoire gaullienne ", dansEspoir, n° 134, avril 2003, p. 87-90]. Et de fait, il prit la décision que ses dossiers, par vagues successives, prendraient le chemin de l'Hôtel de Rohan pour y être conservés, classés et plus tard accessibles à la recherche. Aussi, de 1953 à 1957, les documents de la France libre intégrèrent-ils les collections nationales [Un navire traversant la Manche et transportant des archives de la France libre disparut néanmoins en mer, privant ainsi la recherche d'un certain nombre d'informations sur l'organisation de la " Résistance extérieure "]. ; de 1956 à 1962, c'est au tour des archives du G.P.R.F. et de la parenthèse traditionnellement reconnue sous le nom de " traversée du désert " de venir compléter un fonds, sinon organique, du moins horizontal autant que vertical parce qu'il 4 Archives nationales (France) propose à la critique des pans parfois entiers restés dans l'ombre [Ces fonds ont été complétés par des dépôts supplémentaires effectués par M. l'amiral Philippe de Gaulle jusqu'en 1985]. Deux ensembles cohabitent au sein de cet inventaire, unis par une colonne vertébrale qui prend la forme d'un index unique. De part et d'autre, les fonds sont décrits selon un classement quasi identique. De fait, les dossiers antérieurs et postérieurs à 1944 se présentent en mêlant une organisation interne institutionnelle et des enclaves personnelles ou recréées de toutes piècesa posteriori. Mais auparavant figure en tête un ensemble organique regroupant les télégrammes (3 AG 1/1-250). Chapitre compliqué car fondé sur un enchevêtrement de classements successifs, il est capital dans son exhaustivité et ses redites, qui autorisent les comparaisons sur lesquelles se fonde le métier d'historien et présentent au plus juste une vision cavalière du conflit. Sur le principe de cahiers d'enregistrement ou de registres qui renvoient aux télégrammes envoyés et reçus et sur celui de fichiers (3 AG 1/235-250) qui guident des attentes plus ponctuelles, la " Résistance extérieur " se déploie selon un ordre chronologique (3 AG 1/156), géographique (3 AG 1/157-228) [Les télégrammes réunis selon un classement géographique sont pourvus d'un index, cf.infraannexe I, p. 469-471]. ou thématique (3 AG 1/229-234). S'alignent, en se chevauchant parfois, derrière des numérotations obscures puisque contemporaines des faits et conservées telles quelles ou sous un nom de code mystérieux (" télégrammes Fromentin [Du nom du chiffre qui leur était appliqué]. "), les indicateurs d'une politique raisonnée quand elle est étayée par une organisation efficace. La série se clôt sur une collection factice d'autographes qui rend compte, dans les lignes manuscrites de mots rapidement jetés sur le papier, d'un réseau de " compagnons " auxquels le Général témoigne sa confiance (3 AG 1/234, dossier 7). Il est facile d'y reconnaître ceux qui ont décidé de se battre " à l'extérieur " comme " à l'intérieur " : Emmanuel d'Astier de la Vigerie, René Cassin, René Massigli, le colonel Passy, Jacques Soustelle, Henri Queuille, Pierre Viénot, Alexandre Parodi ditQuartus, etc [Sur E. d'Astier de La Vigerie, R. Cassin, R.