Etat Et Contexte De La Fourniture Des Services Publics
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Institut des Sciences Humaines (ISH) Laboratoire Citoyennetés (LC) Organisation Néerlandaise de Développement (SNV) PROGRAMME DE RECHERCHE ET D’ACTION SUR ETAT ET CONTEXTE DE LA FOURNITURE DES SERVICES PUBLICS COMMUNE RURALE DE KIBAN - MALI Mars 2009 Yaouaga Félix KONE Kadari Traoré 1 TABLE DES MATIERES Liste des abréviations…………………………………………………………………4 Introduction……………………………………………………………………………5 I - CONTEXTE DE LA CREATION DE LA COMMUNE RURALE DE KIBAN ...7 I.1. Processus de constitution de la commune …………………………………7 I.2 – Pouvoirs traditionnels et décentralisation ……………………… . 8 I.3 - Kiban : la mégapole de la commune……… ……………….. 9 I.3.1 - L’origine et l’arrivée des grandes familles……………… 9 I.3.2 - ordre précolonial et de marquage patronymique de l’espace villageois………………………………………………………. 10 I.3.3 - Ordre colonial et logique comptable… …………………11 II. LE PAYSAGE POLITIQUE ……………………………………………………..12 II.1 – Révisions et repositionnements………………………………………. 12 II.2 – le vestibule et la régulation du jeu politique ………………………. 13 II.3 - Une construction communale hypothéquée par les acteurs politique….. 13 III. L’ADMINISTRATION COMMUNALE …………………………………… 16 III.1. Le conseil communal……………………………………………………..16 III.2. Le bureau communal ..…….……………………………………………..16 III.3. Le maire : un homme piégé par son lignage…...…………………………16 III.4. Les commissions de travail …………………………… … 17 III.5. Le personnel de l’administration communale …….……… 18 IV. LES PARTENAIRES TECHNIQUES ET FINANCIERS ……......………….. 19 IV.1. Les ONG : le Plan Mali …………… ……………………………...19 IV.2. Les associations ……………… ………………………………… 19 IV.3. Les grands programmes de développement……………… 19 V. LES SERVICES PUBLICS DANS LA COMMUNE DE KIBAN …..………… 21 V.1. Les services relevant de la compétence de la commune…… … 21 V.1.1. L’état civil : les actes…………………………………………… 21 V.1.1.1 . Les actes de mariage ………………………… 22 V.1.1.2. Les actes de naissance ………………………… 22 V.1.1.3. Les certificats de décès ……………………………… 22 V.1.2. L’éducation………………………… …………………………….23 V.1.2.1. Les principaux acteurs et leurs missions respectives .….. 23 V.1.2.2. Les compétences transférées ………………………… 25 V.1.2.3. Le système éducatif dans la commune de Kiban …….…26 V.1.2.3.1. Les écoles publiques … ……………………….. 26 V.1.2.3.2. Les écoles communautaires ………………….. 27 V.1.2.3.3. Les médersas …………….……………………… 28 V. 1.2.3.4.Les centre d’éducation pour le développement… 29 2 V.1.3. La santé……………………………………………………………... 29 V. 1.3.1. Le centre de santé communautaire de Kiban………………. 30 V.1.3.1.1. Le personnel ………………………… V.1.3.2. Les accoucheuses traditionnelles ……………………………31 V.1.3.3 la production du service de la santé dans la commune 31 V.1.4. L’hydraulique…………………………… ……… ………………33 V.1.4.1. L’hydraulique à Kiban : un réseau d’adduction d’eau……….34 V.1.4.3. L’hydraulique dans les autres villages ....36 V. 1.5. La mobilisation des ressources financières… …………… ………...37 V.1.5.1. Le recouvrement de la TDRL : malaise général …………37 V.1.5.2. Le marché : une gestion refusée à la commune …………40 V.2. Les services déconcentrés de l’Etat …… ……………………………...... 42 V.2.1. L’agriculture………………………………………………………… 42 V.2.1.1. Des réformes perturbantes ………………………………….. 42 V.2.1.2. Un encadrement distant ………………………………………43 V.2.1.3 Une production agricole déficitaire …..…………………… 43 V. 2.2. L’élevage…………………………………………………………… 43 V.2.2.1. Le service vétérinaire ………………………………… 43 V.2.2.2. L’unité agricole de production et de l’industrie animale ……44 V.2.3. La conservation de la nature………….…………………………….. 44 V. 2.2.1. Le personnel ……………………………………………… 44 V.2.3.2. L’équipement . …………………………………………… 44 V.2.3.3 Les services fournis …………… ………………………… 45 V.2.4.Le service social… ………………………………………………… 46 V.2.4.1. Les missions … …………………………………………….. 46 V.2.4.2. Les conditions d’accès aux services … ……………………. 46 V.2.5. Service de l’assainissement et du contrôle des pollutions et des nuisances …. 47 Conclusion………………………………………………………………………………48 3 LISTE DES SIGLES ET ABRVIATIONS ADEMA – PASJ : Alliance pour la Démocratie au Mali – Parti Africain pour la Solidarité et la Justice AEPA Adduction en Eau Potable et Assainissement APE Association des parents d’élèves ASACO Association de Santé Communautaire ATR Accoucheuse traditionnelle CA Centres d’Alphabétisation CED Centre d’Education pour le Développement CFEPCEF Certificat de Fin d’Etudes de Premier Cycle de l’Enseignement Fondamental CGS Comité de Gestion Scolaire CLO Comité Local d’Orientation CPN Consultation Prénatale CSCOM Centre de Santé Communautaire DEF Diplôme d’Etudes Fondamentales DV Dépôt de Vente ECOM Ecole Communautaire FODESA Fonds de Développement en Zones Sahéliennes IEC Information Education et Communication IFM Institut de Formation des Maîtres ONG Organisation Non Gouvernementale PARENA : Parti pour la Renaissance Nationale PASAOP Programme d’Appui aux Secteurs Agricoles et Organisations Paysannes PC Pédagogie Convergente PEM Point d’Eau Moderne PF Planning Familial PNVA Programme National de Vulgarisation Agricole PPCB Péripneumonie Contagieuse des Bovins PRODEC Programme Décennal de Développement de l’Education PTF Partenaire technique et Financier PTT Poste Téléphone Télégramme PUDP Parti pour l’Unité la Démocratie et le Progrès RACE Recensement Administratif à Caractère Electoral SLACAER Service Local d’Appui et d’Equipement du monde Rural TDRL Taxe de Développement Régional Local UAPIA Unité Agricole de Production de l’Industrie Animale 4 INTRODUCTION Désormais, le principe de la libre administration est bel et bien consacré comme mode de gestion des affaires et du développement au niveau local. Il a été instauré avec la réorganisation territoriale et administrative que constitue la formation des communes (703 communes) et consolidé par les élections communales qui ont permis aux citoyens de choisir les personnes qui sont investies de cette mission de développement national et local. La mise en œuvre du processus de décentralisation conduit, tout naturellement, à une mutation sur le plan institutionnel. Cette mutation est incontestablement une reforme profonde de l’Etat. En effet, l’Etat a procédé à un transfert de certaines de ses compétences à des entités territoriales et administratives dotées de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Ainsi, les nouvelles communes rurales sont désormais investies de missions auparavant exercées par l’administration classique d’Etat dans les domaines bien définis. Parmi ces missions figure la fourniture, directe et/ou indirecte, de services publics aux citoyens de la commune. En 2006 et 2007, nos investigations sur l’état et les conditions de fourniture des services publics se sont déroulées dans la commune rurale de Sirakorola. Dans cette commune, nous avons analysé, entre autres, le type de services publics offerts et demandés, les prestataires de services, les logiques qui sous-tendent l’offre de service, les logiques qui sous-tendent les demandes de services. Ces analyses ont permis de constater des points de convergence aussi bien que des malentendus entre prestataires et usagers de services publics et les diverses stratégies « sélectives » développées par chaque partenaire. Les constats établis et les conclusions faites sont-ils la résultante de la spécificité de la commune de Sirakorola ou sont-ils des caractéristiques générales du processus de décentralisation au Mali ? Les investigations réalisées dans la commune de Sirakorola ne peuvent permettre une réponse satisfaisante. Aussi, a-t-il été décidé d’étendre les investigations à une autre commune qui diffère, par certains traits à déterminer, de la commune de Sirakorola. Animés par le souci de rester dans la région de Koulikoro, pour ce faire nous avons porté notre choix sur une commune du cercle de Banamba, dont le chef lieu est distant de 90 km de la ville de Koulikoro. Si ce choix a été effectué par les chercheurs et le point focal de la SNV, celui de la commune a été fait avec la participation active du Comité Local d’Orientation (CLO). Les chercheurs et le point focal SNV avaient auparavant produit un certain nombre de critères qui devaient marquer des différences notables avec Sirakorola. Ces critères se résument aux aspects suivants, entre autres : - la taille de la commune – la commune à choisir devrait avoir moins de villages que Sirakorola qui en a 55 ; - la non implantation de services déconcentrés ; - la population – Sirakorola est composée de Bambara en majorité, la prochaine commune doit avoir un autre groupe ethnique majoritaire ; 5 - le taux de recouvrement – la commune à choisir devrait avoir un taux de recouvrement très inférieur à celui de Sirakorola A l’issue des débats, la commune de Kiban a été retenue. La commune rurale de Kiban, à l’instar des autres communes rurales du Mali, doit désormais assumer des compétences qui lui sont transférées en vue de faire face au développement local. A ce titre nous pouvons retenir notamment, les Décrets fixant les détails des compétences transférées de l’Etat aux collectivités territoriales en matière d’éducation, de santé et d’hydraulique rurale et urbaine. Regroupant un total de six (6) villages et une population de 11 090 habitants, la commune doit assurer la gestion et la promotion de l’Education, de la santé, de l’hydraulique rurale, de l’état civil, du recouvrement des impôts et taxes, de l’environnement, de la sécurité, du développement rural et social. Elle doit le faire en étroite collaboration avec d’autres services notamment les services techniques déconcentrés de l’État sous la tutelle du représentant de l’Etat. 6 I. CONTEXTE DE CREATION DE LA COMMUNE