Termes De Reference
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
Agence belge de développement Croissance Économique Durable et Inclusive en favorisant le Direction Nationale des Productions développement rural et la sécurité alimentaire (CEDI) et des Industries Animales (DNPIA) Intervention Appui au Renforcement de l’Elevage et de l’économie Pastorale au niveau de la région de Koulikoro (AREPK) TERMES DE REFERENCE Intermédiation sociale pour l’accompagnement de proximité des actions et investissements structurants de AREPK dans les cercles de Nara, Kolokani, Banamba et Dioïla. Listes des abréviations Abréviation Signification AREPK Appui au Renforcement de l’Élevage et de l’Économie Pastorale au niveau de la région de Koulikoro CEDI Croissance Economique Durable et Inclusive en favorisant le développement rural et la sécurité alimentaire CREDD Cadre pour la Relance Economique et le Développement Durable DNPIA Directeur National des Productions et Industries Animales LOA Loi d’Orientation Agricole NIF Numéro d’Identification Fiscal PADESO Programme d’Appui au Développement de l’Elevage au Sahel Occidental PRODESO Projet de Développement de l’Elevage au Sahel Occidental PIB Produit Intérieur Brut PP Périmètre Pastoral 2 1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION 1.1 Contexte général et cadre légal de l’intervention L’avènement des politiques de décentralisation dans les pays sahéliens courant les années 1990 a introduit un nouvel acteur dans la gouvernance des zones pastorales. En effet, les textes officiels ont conféré des prérogatives et compétences importantes aux collectivités locales dans plusieurs domaines d’activités dont le développement rural de façon générale et de façon spécifique le sous-secteur de l’élevage. Au Mali, dans le domaine de l’élevage, les principaux textes légaux officiels qui sous-tendent ce processus sont : la charte pastorale, la Loi d’Orientation Agricole et le décret fixant les détails de transfert des compétences de l’Etat aux Collectivités territoriales en matière d’Elevage et de Pêche. La loi portant charte pastorale (2001). En 2001, la loi N° 01-004 du 27 février 2001 portant charte pastorale du Mali a été adoptée. Elle définit les principes fondamentaux et les règles générales régissant les activités pastorales sur l’ensemble du territoire malien. Son application facilite la délimitation et la gestion durable des espaces pastoraux en favorisant une mobilité apaisée du bétail. La charte pastorale confère aux collectivités la responsabilité première de la gestion des ressources pastorales. Les collectivités peuvent en déléguer la gestion à des acteurs spécialisés ou aux usagers, s’ils sont organisés dans un cadre légal. La stratégie d’hydraulique pastorale, bien que n’étant pas expressément citée dans la charte pastorale, est énoncée en partie au niveau du chapitre « accès à l'eau », où sont évoquées les conditions d’utilisation et de gestion des points d'eau naturels et des points d'eau aménagés. Dans la même année 2001, le décret fixant les modalités d’application de cette loi a été pris. Les modalités d’application sont déterminées selon sept chapitres : (i) organisations d’éleveurs et de pasteurs ; (ii) rôles et responsabilités des organisations d’éleveurs et de pasteurs ; (iii) déplacements des animaux et organisation de la transhumance ; (iv) mise en valeur pastorale ; (v) exploitation des pâturages, des points d’eau publics et des terres salées ; (vi) prévention et gestion locale des conflits ; (vii) dispositions finales. Le programme sectoriel Croissance Économique Durable et Inclusive en favorisant le développement rural et la sécurité alimentaire au MALI (CEDI) s’inspire de ladite charte pastorale et de son décret d’application, à travers les actions sur la mobilité paisible du bétail, la construction des infrastructures structurantes et l’organisation des communautés à la base. Le Mali, en 2004 a élaboré une politique nationale de développement de l’élevage. Les stratégies de politiques nationales de développement en général et du sous-secteur de l’élevage en particulier sont incluses dans les orientations définies dans le Cadre pour la Relance Economique et le Développement Durable 2019-2023 (CREDD) et dans le Schéma Directeur du Secteur de Développement Rural. Des axes stratégiques sont envisagés par la politique nationale de développement de l’élevage pour permettre le développement durable de ce sous-secteur. Il 3 s’agit de : (i) l’amélioration de l’alimentation des animaux ; (ii) l’amélioration de la santé animale ; (iii) l’amélioration des performances zootechniques du cheptel ; (iv) le développement des infrastructures et équipements de commercialisation et de transformation des produits d’élevage ; (v) le renforcement des capacités des acteurs ; la gestion rationnelle des ressources naturelles. La Loi d’Orientation Agricole (LOA). En 2006, le Mali a élaboré la loi fixant les orientations de la politique de développement Agricole dénommée Loi d’Orientation Agricole (LOA). Elle fixe le cadre légal et général des orientations de la politique de développement agricole. Cette loi énumère les différents facteurs de production : (i) l'aménagement du territoire et la gestion des ressources naturelles, (ii) foncier agricole ; (iii) la maitrise de l'eau ; (iv) la production et la maitrise de l'énergie ; (v) l'enseignement agricole et la formation professionnelle agricole ; (vi) la recherche et le conseil agricoles ; (vii) du financement de l'agriculture ; (viii) intrants et équipements agricoles ; (ix) infrastructures à vocation agricole. Ce cadre couvre l'ensemble des activités économiques des sous-secteurs de l'agriculture et de l'élevage. La loi d’Orientation Agricole prévoit que l’Etat, les Collectivités Territoriales et la profession agricole, assurent la promotion de l’élevage pastoral par : l’aménagement des parcours naturels ; la lutte contre les maladies animales ; la réalisation de points d’eau, périmètres pastoraux et infrastructures d’élevage ; la prise en compte de la transhumance dans les schémas d’aménagements du territoire, conformément aux dispositions de la charte pastorale. Le programme sectoriel Croissance Économique Durable et Inclusive en favorisant le développement rural et la sécurité alimentaire au MALI (CEDI), est formulé suivant l’esprit du respect de cette Loi d’Orientation Agricole (LOA). Le transfert de compétences et de ressources de l’Etat aux collectivités territoriales dans le domaine du sous-secteur élevage et pêche Après le lancement du processus de décentralisation au Mali, le Gouvernement du Mali a adopté en 2015 un décret fixant les détails de transfert des compétences de l’Etat aux Collectivités territoriales en matière d’Elevage et de Pêche. Ce décret de transfert des compétences vient en complément à la Loi N° 004 du 27/02/2001 portant charte pastorale en République du Mali qui confère, conformément à la politique nationale de décentralisation, la responsabilité première de la gestion des ressources pastorales aux collectivités territoriales. Globalement, on constate que dans les zones pastorales qui sont souvent vastes et peu peuplées, l’action des collectivités locales est entravée par le déficit de moyens d’intervention, alors que les communes ont obligation d’exercer un mandat important dans le domaine de la gestion des ressources pastorales, en particulier dans la maîtrise d’ouvrage des puits pastoraux publics. 4 Il convient de souligner que le transfert de compétences aux collectivités locales n’a pas à présent complètement abouti. Cependant de multiples formations relatives aux transferts des ressources aux collectivités ont été entreprises à l’intention des élus et des techniciens. 1.2 Contexte régional. La région de Koulikoro est un territoire à vocation agro-sylvo-pastorale. Elle bénéficie de potentialités naturelles, dont la mise en valeur pourrait favoriser la promotion de l’économie régionale. Elle se divise, en zone pastorale (territoires des cercles de Nara, Kolokani et Banamba) et en zone agropastorale où l’élevage et l’agriculture constituent les activités les plus dominantes (territoires des cercles de Dioïla, Koulikoro, Kati et Kangaba). Le cheptel de la région, est composé de 1 722 975 têtes de bovins, 1 732 390 têtes d’ovins, 1 961 040 têtes de caprins, 21 380 têtes d’équins, 21 1130 têtes d’asins, 1 425 têtes de camelins, 23 415 têtes de porcins, et 8 856 645 têtes de volailles (DRPIA Koulikoro 2018 ; Rapport annuel). Le cercle de Nara dispose du plus grand effectif de petits ruminants (602 070 têtes d’ovins et 617 715 têtes de caprins) et le deuxième plus grand effectif de bovin (484 295 têtes) après le cercle de Dioila. Dans le cercle de Nara, depuis les grandes sécheresses des années de 1973-1974 et 1983-1984, des programmes et projets dont le Projet de Développement de l’Elevage au Sahel Occidental (PRODESO), le Programme d’Appui au Développement de l’Elevage au Sahel Occidental (PADESO) et le Projet d’Appui au Développement de l’Elevage du Zébu Maure (PRODEZEM), ont été exécutés dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des pasteurs et agropasteurs. Grace à ces différentes interventions, un certain nombre d’infrastructures structurantes sont réalisées au profit des communautés parmi lesquelles figurent des périmètres pastoraux, des marchés à bétail, des banques d’aliments bétail, des parcs de vaccinations, des aires d’abattages, des boucheries et des mini laiteries/centres de collecte de lait. D’autres projets et programmes du domaine de l’élevage soutenus par l’Etat malien et/ou différents partenaires techniques et financiers ont également été mis en œuvre ou le sont sur