Agence belge de développement

Croissance Économique Durable et Inclusive en favorisant le Direction Nationale des Productions développement rural et la sécurité alimentaire (CEDI) et des Industries Animales (DNPIA) Intervention Appui au Renforcement de l’Elevage et de l’économie Pastorale au niveau de la région de (AREPK)

TERMES DE REFERENCE

Intermédiation sociale pour l’accompagnement de proximité des actions et investissements structurants de AREPK dans les cercles de Nara, , et Dioïla.

Listes des abréviations

Abréviation Signification AREPK Appui au Renforcement de l’Élevage et de l’Économie Pastorale au niveau de la région de Koulikoro CEDI Croissance Economique Durable et Inclusive en favorisant le développement rural et la sécurité alimentaire CREDD Cadre pour la Relance Economique et le Développement Durable DNPIA Directeur National des Productions et Industries Animales LOA Loi d’Orientation Agricole NIF Numéro d’Identification Fiscal PADESO Programme d’Appui au Développement de l’Elevage au Sahel Occidental PRODESO Projet de Développement de l’Elevage au Sahel Occidental PIB Produit Intérieur Brut PP Périmètre Pastoral

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1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION

1.1 Contexte général et cadre légal de l’intervention

L’avènement des politiques de décentralisation dans les pays sahéliens courant les années 1990 a introduit un nouvel acteur dans la gouvernance des zones pastorales. En effet, les textes officiels ont conféré des prérogatives et compétences importantes aux collectivités locales dans plusieurs domaines d’activités dont le développement rural de façon générale et de façon spécifique le sous-secteur de l’élevage. Au , dans le domaine de l’élevage, les principaux textes légaux officiels qui sous-tendent ce processus sont : la charte pastorale, la Loi d’Orientation Agricole et le décret fixant les détails de transfert des compétences de l’Etat aux Collectivités territoriales en matière d’Elevage et de Pêche.

 La loi portant charte pastorale (2001). En 2001, la loi N° 01-004 du 27 février 2001 portant charte pastorale du Mali a été adoptée. Elle définit les principes fondamentaux et les règles générales régissant les activités pastorales sur l’ensemble du territoire malien. Son application facilite la délimitation et la gestion durable des espaces pastoraux en favorisant une mobilité apaisée du bétail. La charte pastorale confère aux collectivités la responsabilité première de la gestion des ressources pastorales. Les collectivités peuvent en déléguer la gestion à des acteurs spécialisés ou aux usagers, s’ils sont organisés dans un cadre légal. La stratégie d’hydraulique pastorale, bien que n’étant pas expressément citée dans la charte pastorale, est énoncée en partie au niveau du chapitre « accès à l'eau », où sont évoquées les conditions d’utilisation et de gestion des points d'eau naturels et des points d'eau aménagés. Dans la même année 2001, le décret fixant les modalités d’application de cette loi a été pris. Les modalités d’application sont déterminées selon sept chapitres : (i) organisations d’éleveurs et de pasteurs ; (ii) rôles et responsabilités des organisations d’éleveurs et de pasteurs ; (iii) déplacements des animaux et organisation de la transhumance ; (iv) mise en valeur pastorale ; (v) exploitation des pâturages, des points d’eau publics et des terres salées ; (vi) prévention et gestion locale des conflits ; (vii) dispositions finales. Le programme sectoriel Croissance Économique Durable et Inclusive en favorisant le développement rural et la sécurité alimentaire au MALI (CEDI) s’inspire de ladite charte pastorale et de son décret d’application, à travers les actions sur la mobilité paisible du bétail, la construction des infrastructures structurantes et l’organisation des communautés à la base. Le Mali, en 2004 a élaboré une politique nationale de développement de l’élevage. Les stratégies de politiques nationales de développement en général et du sous-secteur de l’élevage en particulier sont incluses dans les orientations définies dans le Cadre pour la Relance Economique et le Développement Durable 2019-2023 (CREDD) et dans le Schéma Directeur du Secteur de Développement Rural. Des axes stratégiques sont envisagés par la politique nationale de développement de l’élevage pour permettre le développement durable de ce sous-secteur. Il

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s’agit de : (i) l’amélioration de l’alimentation des animaux ; (ii) l’amélioration de la santé animale ; (iii) l’amélioration des performances zootechniques du cheptel ; (iv) le développement des infrastructures et équipements de commercialisation et de transformation des produits d’élevage ; (v) le renforcement des capacités des acteurs ; la gestion rationnelle des ressources naturelles.

 La Loi d’Orientation Agricole (LOA). En 2006, le Mali a élaboré la loi fixant les orientations de la politique de développement Agricole dénommée Loi d’Orientation Agricole (LOA). Elle fixe le cadre légal et général des orientations de la politique de développement agricole. Cette loi énumère les différents facteurs de production : (i) l'aménagement du territoire et la gestion des ressources naturelles, (ii) foncier agricole ; (iii) la maitrise de l'eau ; (iv) la production et la maitrise de l'énergie ; (v) l'enseignement agricole et la formation professionnelle agricole ; (vi) la recherche et le conseil agricoles ; (vii) du financement de l'agriculture ; (viii) intrants et équipements agricoles ; (ix) infrastructures à vocation agricole. Ce cadre couvre l'ensemble des activités économiques des sous-secteurs de l'agriculture et de l'élevage. La loi d’Orientation Agricole prévoit que l’Etat, les Collectivités Territoriales et la profession agricole, assurent la promotion de l’élevage pastoral par : l’aménagement des parcours naturels ; la lutte contre les maladies animales ; la réalisation de points d’eau, périmètres pastoraux et infrastructures d’élevage ; la prise en compte de la transhumance dans les schémas d’aménagements du territoire, conformément aux dispositions de la charte pastorale. Le programme sectoriel Croissance Économique Durable et Inclusive en favorisant le développement rural et la sécurité alimentaire au MALI (CEDI), est formulé suivant l’esprit du respect de cette Loi d’Orientation Agricole (LOA).

 Le transfert de compétences et de ressources de l’Etat aux collectivités territoriales dans le domaine du sous-secteur élevage et pêche Après le lancement du processus de décentralisation au Mali, le Gouvernement du Mali a adopté en 2015 un décret fixant les détails de transfert des compétences de l’Etat aux Collectivités territoriales en matière d’Elevage et de Pêche. Ce décret de transfert des compétences vient en complément à la Loi N° 004 du 27/02/2001 portant charte pastorale en République du Mali qui confère, conformément à la politique nationale de décentralisation, la responsabilité première de la gestion des ressources pastorales aux collectivités territoriales. Globalement, on constate que dans les zones pastorales qui sont souvent vastes et peu peuplées, l’action des collectivités locales est entravée par le déficit de moyens d’intervention, alors que les communes ont obligation d’exercer un mandat important dans le domaine de la gestion des ressources pastorales, en particulier dans la maîtrise d’ouvrage des puits pastoraux publics.

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Il convient de souligner que le transfert de compétences aux collectivités locales n’a pas à présent complètement abouti. Cependant de multiples formations relatives aux transferts des ressources aux collectivités ont été entreprises à l’intention des élus et des techniciens. 1.2 Contexte régional. La région de Koulikoro est un territoire à vocation agro-sylvo-pastorale. Elle bénéficie de potentialités naturelles, dont la mise en valeur pourrait favoriser la promotion de l’économie régionale. Elle se divise, en zone pastorale (territoires des cercles de Nara, Kolokani et Banamba) et en zone agropastorale où l’élevage et l’agriculture constituent les activités les plus dominantes (territoires des cercles de Dioïla, Koulikoro, Kati et ). Le cheptel de la région, est composé de 1 722 975 têtes de bovins, 1 732 390 têtes d’ovins, 1 961 040 têtes de caprins, 21 380 têtes d’équins, 21 1130 têtes d’asins, 1 425 têtes de camelins, 23 415 têtes de porcins, et 8 856 645 têtes de volailles (DRPIA Koulikoro 2018 ; Rapport annuel). Le cercle de Nara dispose du plus grand effectif de petits ruminants (602 070 têtes d’ovins et 617 715 têtes de caprins) et le deuxième plus grand effectif de bovin (484 295 têtes) après le cercle de Dioila. Dans le cercle de Nara, depuis les grandes sécheresses des années de 1973-1974 et 1983-1984, des programmes et projets dont le Projet de Développement de l’Elevage au Sahel Occidental (PRODESO), le Programme d’Appui au Développement de l’Elevage au Sahel Occidental (PADESO) et le Projet d’Appui au Développement de l’Elevage du Zébu Maure (PRODEZEM), ont été exécutés dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des pasteurs et agropasteurs. Grace à ces différentes interventions, un certain nombre d’infrastructures structurantes sont réalisées au profit des communautés parmi lesquelles figurent des périmètres pastoraux, des marchés à bétail, des banques d’aliments bétail, des parcs de vaccinations, des aires d’abattages, des boucheries et des mini laiteries/centres de collecte de lait. D’autres projets et programmes du domaine de l’élevage soutenus par l’Etat malien et/ou différents partenaires techniques et financiers ont également été mis en œuvre ou le sont sur l’ensemble de la région de Koulikoro. Ces projets et programmes contribuent à l’amélioration de la couverture de la région en infrastructures d’élevage. A l’instar de ces projets et programmes, le programme sectoriel Croissance Économique Durable et Inclusive en favorisant le développement rural et la sécurité alimentaire au MALI (CEDI), à travers l’Intervention Appui au Renforcement de l’Elevage et de l’économie Pastorale au niveau de la région de Koulikoro (AREPK), est impliqué dans le processus de décentralisation. Le transfert de compétences et de ressources, et la délégation de gestion des infrastructures sont inclus dans les résultats attendus (2) et (3) de l’intervention AREPK, et sont libellés respectivement : (i) les capacités des principaux acteurs et actrices intervenant dans le domaine de l’élevage sont améliorées ; et (ii) les pasteurs et agropasteurs ont accès de manière durable à des services fonctionnels le long des couloirs et sur les périmètres agropastoraux.

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Le processus de transfert des compétences et des ressources de l’Etat aux Collectivités territoriales est une étape importante de la réussite de la décentralisation. A l’instar d’autres domaines, le Gouvernement du Mali a adopté le 06 août 2015 un décret fixant les détails des compétences transférées de l’Etat aux Collectivités territoriales en matière d’Elevage et de Pêche. C’est dans ce cadre qu’en 2016, un recensement exhaustif des infrastructures de ce sous-secteur a été réalisé dans la région de Koulikoro en vue de procéder à leur transfert aux collectivités. Cette tâche a été confiée aux CADD (Cellule de Décentralisation et Déconcentration) des départements Ministériels dont celui de L’Elevage et de la Pêche. A l’issu ce recensement, des projets de décision de transfert ont été élaborés. En vue de garantir plein succès à ce processus et d’assurer une gestion durable des infrastructures, un guide de gestion et de délégation de gestion des infrastructures et équipements des collectivités territoriales, a été élaboré et mis à disposition. Dans ce guide des outils sont établis aux bénéfices des collectivités territoriales et autres acteurs pour faciliter la réalisation des conventions de délégation dans le respect des cadres légaux.

1.3 Justification d’une ingénierie sociale en vue d’assurer une gestion participative et durable des investissements structurants dans le domaine de l’élevage

L’intervention AREP-K s’inscrit dans un processus de développement des territoires ruraux, avec une forte articulation avec les politiques de décentralisation, de régionalisation et de développement économique local. Elle a pour spécificité d’intervenir au niveau des éleveurs organisés autour des pôles de productions et/ou espaces économiques partagés.

L’intervention AREP-K permettra également d’optimiser le potentiel de l’élevage dans la Région de Koulikoro en améliorant l’accès inclusif aux services, aux facteurs de production et aux infrastructures nécessaires au développement des filières d’élevage. Tous ces appuis favoriseront le développement des chaînes de valeur animales pourvoyeuses d’emplois, génératrices de revenus et à effet d’entrainement sur la croissance économique, durable, inclusive et partagée. Ainsi le renforcement de l’élevage et de l’économie pastorale au niveau de la Région de Koulikoro se traduira par des réalisations à impact rapide sur les moyens d’existence des ménages pastoraux et agropastoraux et leur accès aux facteurs de production contribuant ainsi à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations.

L’intervention compte cinq résultats que sont :  R.1 “le rôle social et l’importance économique de l’élevage sont davantage pris en compte dans les stratégies de développement économique“.  R2. Les capacités des principaux acteurs intervenant dans le domaine de l’élevage sont améliorées ;

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 R3. Les pasteurs et agropasteurs ont accès de manière durable à des services fonctionnels le long des couloirs et sur les périmètres agropastoraux ;  R4. Les conditions de mise en marché des produits d’élevage sont améliorées au travers de chaînes de valeur créatrices de valeur ajoutée et d’emplois ;  R5. Le programme de recherche-action permet de développer des innovations et de capitaliser les expériences. Elle intervient sur les terroirs des cercles de Banamba, Dioila, Kolokani et Nara.

Pour l’intervention AREPK, un changement dans les conditions de vie des pasteurs et agropasteurs (augmentation de revenus, création d’emplois, autosuffisance alimentaire, accès à la santé etc.) est souhaité, suite à une meilleure offre de services publics et privés. Pour ce faire, son Dossier Technique et Financier (DTF) prévoit d’une part, la réalisation des actions de consolidation des acquis du PRODEZEM dans le cercle de Nara au cours de la première année, et d’autre part, de nouveaux investissements essentiellement dans les trois autres cercles de la zone d’intervention (Banamba, Dioila et Kolokani). A la fin du troisième trimestre 2019, les réalisations de consolidation du PRODEZEM sont majoritairement en phase d’achèvement. Aussi bien les récentes réalisations que les anciennes nécessitent encore un processus de renforcement des capacités de leurs acteurs (Collectivités et organisations des usagers) afin qu’elles puissent offrir un service de proximité aux usagers de manière durable. A cet effet, la liste de tous les investissements est fournie en annexe. La stratégie opérationnelle de l’intervention AREPK, recommande la professionnalisation des acteurs, ce qui implique un accompagnement rapproché des organisations professionnelles dans les Espaces Économiques Partagés de la zone d’intervention. Dans le souci d’atteindre les résultats escomptés, le DTF du programme CEDI, prévoit également une approche multi-acteurs et la valorisation des expertises locales. En conséquence, cette prévision donne la possibilité de mobiliser un prestataire de services locales pour exécuter des activités d’encadrement rapproché des bénéficiaires des investissements structurants du domaine de l’élevage pour une durabilité des services rendus. Par ailleurs, une mission backstopping conduite en Avril 2019 étaye cette option. En outre, le Comité de pilotage de l’intervention en sa session du 13 mars 2018 a recommandé une forte implication des services techniques déconcentrés de l’Etat et les Collectivités territoriales dans le processus de réalisation, suivi et gestion des activités sur le terrain pour une approbation, internalisation et durabilité des acquis.

Pour toutes ces raisons, l’intervention AREPK, envisage le « Recrutement d’un prestataire d’intermédiation sociale pour poursuivre l’accompagnement de proximité des actions et investissements structurants du cercle de Nara » et dans les autres cercles. Un encadrement

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rapproché des bénéficiaires de ces investissements structurants devrait soutenir la contribution de l’élevage dans l’économie locale.

2. OBJECTIFS DE LA PRESTATION

2.1 Objectif global de la prestation Contribuer à améliorer l’appropriation locale des investissements structurants par la création des conditions de leur bonne gestion, en vue d’une offre durable et équitable (hommes/femmes) de services de proximité du sous-secteur de l’élevage dans les cercles de Nara, Kolokani, Banamba et Dioïla. 2.2 Objectif spécifique Concevoir et mettre en œuvre une stratégie d’accompagnement de proximité auprès des collectivités territoriales et des organisations des usagers afin d’assurer une gestion viable et pérenne des investissements structurants pour l’élevage et l’économie pastorale.

3. RESULTATS ATTENDUS DE LA PRESTATION

Les résultats attendus de la prestation sont : R1 : Les collectivités territoriales assurent leurs rôles dans la maîtrise d’ouvrage des infrastructures d’élevage dans un cadre participatif avec les usagers ; Il s’agit de développer une ingénierie sociale pour accompagner les communes bénéficiaires d’investissements d’AREPK dans l’exercice de leurs compétences dans la gestion d’infrastructures d’élevage en partenariat avec les organisations des usagers créées autour de ces investissements structurants. A cet effet, le prestataire facilitera/appuiera la maitrise d’ouvrage et la délégation de gestion de ces infrastructures. R2 : Les conditions d’une gestion durable des investissements structurants sont créées par l’intermédiation sociale auprès des organisations des usagers des infrastructures d’élevage ; Il s’agit de développer une ingénierie sociale pour accompagner les usagers et leurs organisations dans la gestion participative et durable des infrastructures d’élevage, conformément au cadre légal et réglementaire. Un renforcement des capacités en matière de structuration des organisations professionnelles agricoles (OPA) autour de ces investissements structurants et de leur gestion est nécessaire R3 : Les capacités des organisations des éleveurs sélectionneurs du zébu Maure sont renforcées dans la préservation/conservation durable de cette race bovine. Il s’agit d’accompagner les associations communales des éleveurs sélectionneurs et leur Union à poursuivre les activités de préservation du bovin de race zébu Maure dans son aire d’origine. Un accent particulier sera mis sur un appui aux comités locaux de sélection du zébu Maure dans le processus de présélection et de confirmation de taurillons améliorateurs.

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Activités rentrant dans le cadre de l’action : Développer une ingénierie sociale pour une gestion durable des infrastructures d’élevage dans les quatre cercles d’intervention de AREPK. Ainsi, le prestataire développera de façon non exhaustive les activités suivantes : - Le renforcement des capacités des Collectivités territoriales pour une maitrise d’ouvrage locale des infrastructures d’élevage ; - Le renforcement des collectivités territoriales dans le processus de délégation de la gestion des infrastructures aux organisations des usagers. - Le développement d’un plan de communication auprès des Collectivités territoriales et des usagers des infrastructures d’élevage pour une internalisation des textes réglementaires sur la maitrise d’ouvrage et la délégation de gestion des infrastructures communales ; - L’appui technique à la structuration/organisation des usagers des infrastructures d’élevage en fonction des missions/services de chaque organisation ; - L’appui aux organisations des usagers des infrastructures à l’établissement des plans d’actions et des bilans annuels et aux mécanismes de redevabilité pour une exploitation/gestion durable ; - Le suivi de la finalisation du processus d’immatriculation des périmètres pastoraux (PP) de Galo, Gringalé peulh, Madina wélégara, N’Tomikoro, Demba Diawara, Sanfintra et Meleckoumame ; - L’accompagnement de la gouvernance des organisations des éleveurs sélectionneurs pour une autonomie progressive dans les actions de préservation/conservation durable des bovins de race zébu Maure : . Autonomisation des comités locaux de sélection dans le processus de choix et de confirmation de taurillons améliorateurs ; . Autonomisation des associations d’éleveurs sélectionneurs dans la diffusion des taurillons confirmés améliorateurs ; . Autonomisation des associations d’éleveurs sélectionneurs dans le respect des principes de bonne gestion des troupeaux, de la consanguinité et de lutte contre les principales zoonoses transmissibles à l’homme (brucellose et tuberculose) ; . Autonomisation des associations d’éleveurs sélectionneurs et de leur Union dans le choix de nouveaux éleveurs sélectionneurs en vue d’élargir la base de sélection et consolidation des acquis de la conservation de la race.

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4. METHODOLOGIE

Le prestataire proposera une méthodologie détaillée prenant en compte l’ensembles des objectifs, résultats et mandat ci-dessus cités.

La méthodologie prendra en compte les actions spécifiques aux acteurs à accompagner de manière rapprochée pour une gestion viable et pérenne des investissements structurants pour l’élevage et l’économie pastorale.

La stratégie à concevoir et à mettre en œuvre pour un accompagnement de proximité s’adresse à trois acteurs principaux :

Les collectivités territoriales :

- L’inclusion des investissements structurants dans les PDESC des communes ; - Le renforcement des collectivités territoriales en maitrise d’ouvrage locale/communale ; - Le développement d’un plan de communication pour une internalisation des textes réglementaires du domaine de l’élevage par les collectivités territoriales, les services techniques, les usagers etc…. - L’élaboration et suivi des contrats de gérance des infrastructures communautaires d’élevage par les organisations des usagers (en application des textes de transferts des compétences de l’Etat aux Collectivités territoriales et de délégation de la gestion des infrastructures aux usagers).

Les organisations des usagers des investissements structurants :

- Le développement d’un plan de communication pour une internalisation des textes réglementaires du domaine de l’élevage par les usagers des investissements structurants et leurs organisations ; - L’appui à la structuration des organisations des usagers et la mise en forme juridique adéquate des organes de gestion de chaque infrastructure en relation avec sa mission et/ou le ou les services qu’elle offre ; - Le renforcement des capacités des structures de gestion des infrastructures afin qu’elles rendent un service viable et pérenne aux usagers ; - Le partage des programmes et des bilans annuels avec les collectivités, les services techniques et les organisations d’éleveurs à travers le Cadre de concertation local (CLOCSAD/CCOCSAD) ; - La proposition de toutes mesures nécessaires pour améliorer la durabilité de la gestion des infrastructures.

Les organisations d’éleveurs sélectionneurs :

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- L’animation des organisations des éleveurs sélectionneurs et des comités locaux de sélection pour une préservation/conservation durable du zébu Maure ; A cet effet, les actions ci-après seront mises en œuvre : . Autonomisation des comités locaux de sélection dans le processus de choix et de confirmation de taurillons améliorateurs ; . Autonomisation des associations d’éleveurs sélectionneurs dans la diffusion des taurillons confirmés améliorateurs ; . Autonomisation des associations d’éleveurs sélectionneurs dans le respect des principes de bonne gestion des troupeaux, de la consanguinité et de lutte contre les principales zoonoses transmissibles à l’homme (brucellose et tuberculose) ; . Autonomisation des associations d’éleveurs sélectionneurs et de leur Union dans le choix de nouveaux éleveurs sélectionneurs en vue d’élargir la base de sélection et consolidation des acquis de la conservation de la race. D’une manière globale, le prestataire veillera à la cohérence d’action avec les services techniques et les autres projets et programmes du domaine de l’élevage. En outre, le prestataire réalisera d’une part, une capitalisation sur la gestion déléguée des infrastructures (leçons tirées et bonnes pratiques à reproduire) et, d’autre part, sur la préservation du zébu Maure.

5. DUREE, ET ETENDUE DE LA PRESTATION

La durée de la prestation est de quinze mois (2020 et 2021) avec un démarrage prévisionnel au mois d’août 2020. La zone de couverture s’étend sur les quatre cercles d’intervention de AREPK (Nara, Kolokani, Banamba et Dioila) avec une concentration plus importante d’infrastructures d’élevage dans le cercle de Nara (voir liste en annexe). La majorité des infrastructures d’élevage ont été mises en place par des projets/programmes de développement antérieurs et donc elles possèdent déjà tout un historique ; tandis que les nouvelles sont mises en place par AREPK. Le prestataire développera de bonnes relations de travail et de collaboration avec les autres services et agences acteurs du développement rural tels les services techniques d’élevage, la Chambre d’Agriculture et l’Agence du Développement Régionale (ADR).

6. SUPERVISION ET SUIVI

7.1 Interne Au niveau interne, le suivi sera réalisé par les responsables du prestataire tout en veillant à son efficacité.

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7.2 Externe La supervision externe sera assurée par AREPK ou toute autre instance du programme Enabel à Koulikoro. Elle se fera tout au moins au rythme trimestriel et veillera au renforcement de l’efficacité du prestaire. De même des évaluations de mi-parcours et de fin de prestation seront commandités par AREPK.

7. COMPETENCES EXIGEES DU PRESTATAIRE

NB : La majorité des infrastructures étant concentrée dans le cercle de Nara, il sera exigé du prestataire une prise en compte de cette dimension dans la répartition géographique de son personnel technique. La connaissance des quatre cercles d’intervention de AREPK et les compétences en processus de transfert de compétences et de ressources de l’Etat aux collectivités territoriales dans le domaine du sous-secteur élevage et pêche et la délégation de gestion des infrastructures sont des atouts pour le personnel.

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Agence belge de développement

Annexe : Cartographie des infrastructures disponibles et à mettre en place dans les quatre cercles d’intervention

CERCLE COMMUNES VILLAGE ACTIONS For PMH PGD PV MB AA ACP Bou Rôt BAB USV PF OPE SZM PP RC Koulikoro Koulikoro Koulikoro X X X Nara X X X X X X X Nara Tourdaye X X Ker Elgagny X X X X X X X X Madina wellingara X X X Niamana Galo X X X X Bamadiougou X X Gringalè peulh X X X X Baguè X X Dogofry Ballé X X X X X Fallou N’Gai X X X X Nara Guiré X X X Mamè yadass X X X X Guiré Haboité X X X X ChattB X X X X Dialakoro X X X Koronga X X Allahina X X X Dilly X X X N’Tomikoro X X Dilly Demba Diawara X X Safintara X X X X X

CERCLE COMMUNES VILLAGE ACTIONS For PMH PGD PV MB AA ACP Bou Rôt BAB USV PF OPE SZM PP RC Guénéibé Meleckman X X Kolokani Kolokani X X X X X X X Didiéni Didiéni X X X X X Kwala X X Sébécoro1 Missaran X X X Tioriboubou X X X X Kolokani Guihoyo X X X Nossombougou X X X Guélédo Guélédo X X X X X X X X X X Massantola Sirakoroba X X Banamba Banamba X X X X X X X Ben kadi X X Madina Sacko X X X X Toubacoro Toubacoro X X X X X X Banamba Boron Boron X X X Sébété Sébété X X Toukoroba X X Toubacoura Toubacoura X X X X X Kiban X X X Dioïla X X X X X Massigui X X X X X X Béléco Béléco X X X X X X Guénéiké Fana X X X X X X X N’garadougou N’garadougou X X Dioïla Wacoro X X N’Golobougou N’Golobougou X X X X X Benkadi Benkadi X X Ména Ména X X Marcakoungou X X X Nangola X X

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Agence belge de développement

Sigles :

For : Forage PMH : Pompe à Motricité Humaine PGD : Puits à grand diamètre PV : Parc de vaccination MB : Marché à Bétail AA : Aire d’abattage ACP : Aire de séchage de cuirs et peaux Bou : Boucherie Rôt : Rôtisserie BAB : Banque d’aliment Bétail USV : Unité de séchage de viande PF : Plateformes OPE : Organisation professionnelle d’embouche SZM : Sélection Zébu Maure PP : Périmètres Pastoraux RC : Renforcement de Capacités

Il est prévu le balisage, la construction d’aires de repos et des puits pastoraux sur la piste de commercialisation du bétail Nara-Banamba-Katidraal.