Corse Des Origines La Préhistoire D’Une Île Sous La Direction De Joseph Cesari
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Les Éditions du patrimoine présentent Corse des origines la préhistoire d’une île Sous la direction de Joseph Cesari Collection « Guides archéologiques de la France » > Des statues-menhirs, dolmens et alignements, entre mer et montagne. > Des fortifications des âges du bronze et du fer. > La visite des musées archéologiques de Sartène, Levie, Aleria. Contacts presse : Éditions du patrimoine : [email protected] - 01.44.54.95.22 Clair Morizet : [email protected] - 01 44 54 95 23 Su-Lian Neville: [email protected] - 01 44 61 22 70 1 Communiqué de presse Quand, en 1839, Prosper Mérimée, inspecteur des monuments historiques, réalisa une mission officielle en Corse, il rédigea un rapport où il apparaissait que seuls les monuments antérieurs aux Romains avaient suscité sa curiosité et son intérêt. Il recommanda alors l’étude des mégalithes et de la langue corse. Il fallut néanmoins attendre quelques décennies pour qu’un travail systématique soit mis en place et permette de mieux connaître l’ancienneté et la qualité des sites recensés. Si les manifestations d’une colonisation paléolithique font actuellement défaut, il existe en revanche de très nombreuses données témoignant d’une fréquentation humaine à partir de 9000 avant Jésus-Christ, avec sept sites connus et fouillés et trois sépultures, à Bonifacio et Sollacaro en Corse-du-Sud, et à Pietracorbara (Haute-Corse). Mais ce n’est qu’à partir du VIe millénaire avant Jésus-Christ (vers 5700) que la colonisation de la Corse devient véritablement pérenne. En Corse du Sud, le site de Filitosa fait partie des 100 sites d’intérêt commun aux pays de la Méditerranée. Habité par l’homme pendant plus de 5 000 ans, Filitosa témoigne des différentes occupations humaines depuis le néolithique jusqu’à l’âge du bronze et même au Moyen Âge. Au fil des pages, Joseph Césari et son équipe de conservateurs, chercheurs et archéologues, restituent tout un pan de l’histoire humaine et monumentale de l’Île de Beauté. Chaque site est ici étudié, ainsi que les divers musées archéologiques corses. Corse des origines La préhistoire d’une île Sous la direction de Joseph Cesari Parution : 7 janvier 2016 – Prix : 18 euros 15 x 21 cm – 128 pages – 111 illustrations et 12 cartes et graphiques broché avec rabats EAN 9782757704448 En vente en librairie 2 Sommaire Le cadre naturel de la Corse À la recherche des premiers Corses Histoire de la Corse des origines La Corse des mégalithes Monuments et sites Les musées archéologiques Musée départemental de Préhistoire corse et d’Archéologie, Sartène Musée départemental de l’Alta Rocca, Levie Musée départemental d’Archéologie Jérôme Carcopino, Aleria Annexes Chronologie Bibliographie Glossaire Informations pratiques Les auteurs Joseph Cesari est conservateur général du patrimoine et conservateur régional de l’archéologie et des monuments historiques à la direction régionale des Affaires culturelles (DRAC) de la Corse. Franck Leandri, conservateur régional de l’archéologie à la direction régionale des Affaires culturelles de la Corse. Paul Nebbia, conservateur en chef honoraire du musée départemental de Préhistoire corse et d’Archéologie, Sartène. Jean-Claude Ottaviani, conservateur en chef honoraire des musées départementaux de la Haute-Corse. Kewin Peche-Quilichini, chercheur associé à l’UMR 5140, Archéologie des sociétés méditerranéennes, Montpellier-Lattes. 3 La collection Les « Guides archéologiques de la France » font découvrir les vestiges des grands sites préhistoriques, antiques ou médiévaux de notre territoire et leur histoire. Ils donnent une lecture topographique de leur évolution et présentent les monuments principaux à l’aide de cartes, de plans en couleurs et, le plus souvent possible, de restitutions 3D ; les photographies de fouilles et d’objets viennent compléter cette documentation. Des visites des musées sont proposées ainsi que des itinéraires de découverte des témoins architecturaux qui subsistent. Titres déjà parus : Arles antique, Autun antique, Carnac et environs, Corse des origines, Corse antique, Corse médiévale, Ensérune, Fréjus antique, Glanum antique, Guadeloupe amérindienne, Le mont Bego – Vallées des Merveilles et de Fontanalba, Lyon antique, Marseille antique, Nîmes antique, Paris ville antique, Sanxay antique. Vient de paraître : Le Vallonnet, Terra Amata, le Lazaret Sous la direction du professeur Henry de Lumley Á paraître : Le Mont-Saint-Michel (automne 2016) Les Éditions du patrimoine recherche dans des domaines aussi variés que le patrimoine immobilier et mobilier, l’architecture, l’histoire de l’art et l’archéologie et, d’autre part, à diffuser la connaissance du patrimoine auprès d’un large public. Grâce à une quinzaine de collections bien différenciées – guides, beaux livres, textes théoriques, publications scientifiques –, les Éditions du patrimoine s’adressent aux amateurs et aux professionnels, aux étudiants et aux chercheurs mais aussi aux enfants et aux publics en situation de handicap. Avec près d’une trentaine de nouveautés Les Éditions du patrimoine sont le par an éditées en propre ou coéditées département éditorial du Centre des avec le secteur privé, le catalogue offre monuments nationaux et l’éditeur délégué désormais plus de 500 références, des services patrimoniaux du ministère de régulièrement réimprimées et mises à la Culture et de la Communication. jour. Assurant à ce titre une mission de service public, elles ont vocation, d’une part à rendre compte des derniers acquis de la 4 Quelques pages du livre La Corse des mégalithes Mégalithes et traditions populaires Dolmens (tole, stazzone, casarone) et menhirs (stantare, petre arriti, pile, petre longhe, colonne) sont assimilés à des œuvres maléfiques ou païennes dans les croyances populaires. En Corse-du-Sud, les dolmens sont appelés tola di u peccatu (table du péché), tola di u turmentu (table des tortures ou de la tentation), stazzona di u Diavolu (forge du Diable). Les menhirs sont parfois interprétés comme des idoli dei Mori (idoles des Maures, païens et ennemis). Le terme stantara s’applique dans le sud de la Corse aux menhirs ; ces monolithes sont assimilés à des personnes « pétrifiées » par la colère divine pour avoir transgressé le code moral de la société chrétienne. Les alignements de menhirs sont identifiés aux cimiteri d’i Turchi ou d’i Mori (cimetières des Turcs ou des Maures). L’espace où se dressent ces files (filarate*) de pierres, le campu guardatu (champ interdit), est impropre aux cultures et aux labours, sa stérilité le rend dangereux. Il est hanté par des spectres et il faut éviter de le traverser aux heures néfastes de midi et minuit. En Corse septentrionale, les dolmens (caserone et Casa di l’Orcu) sont consi- dérés comme les antres de l’Orcu (l’Ogre) et de son épouse l’Orca (l’Ogresse). Par ruse, les bergers obtiendront quelques secrets de ces tyrans avant de les faire périr. On trouve au Pinzu a Berghine, dans le Cap Corse, des menhirs que l’on disait représenter des vierges martyres (Berghine ou Virgine). Seules les statues-menhirs, i paladini*, étaient perçues positivement. Certaines, de forme phallique, ont servi de médiatrices pour invoquer la pluie ou l’abon- dance des troupeaux et des hommes. Ces pratiques, liées à la fertilité, trahissent les réminiscences des cultes agraires du paganisme, condamnés VIe par saint Grégoire le Grand dès le siècle de notre ère. Les statues armées 47 (paladini) ont été interprétées comme représentant les héros, les paladins Statue-menhir de Filitosa VIII de la geste médiévale, protecteurs de l’île contre les Sarrasins. (Sollacaro). Torra du castellu di Cuntorba, entrée du couloir d’accès à la chambre principale. Cuntorba avait au moins un étage, Sollacaro L’abri 1, vu de l’est, et des corbeaux en pied de mur Campu Stefanu occupe plus d’un de Campu extérieur, paraissant provenir du hectare d’une colline de 94 m Stefanu, près de Sollacaro. couronnement de l’édifice, laissent d’altitude à 4 km de la mer, en rive supposer l’existence de mâchicoulis gauche du Taravo. Le gisement 6 - meurtrière ou de bretèches, comme dans les intègre des constructions en gros Plan de masse défendant des structures. l’entrée nuraghi sardes. Dans la tour, des blocs de granite et des abris-sous- D’après Joseph principale activités domestiques ont été roche. Il n’a pas de caractère défen- Cesari. 7 - foyer 8 - entrée documentées autour des foyers sif. Seul un bâtiment de plan Corse-du-Sud 1 - chambre du monument et d’une zone de meunerie et de elliptique de près de 60 m2, délimité principale central 65 2 et 3 - diverticules 9 - chicane stockage. Le dernier fonction- par son soubassement formé de 4 - couloir 10 et 11 - cabanes nement du complexe est daté de 56 blocs, a été fouillé. Les niveaux d’accès 12 - entrée 5 - pièce d’entrée principale 1520-1250 av. J.-C. d’occupation mal conservés ont Monuments et sites 5 L’alignement de Palaggiu (ou Palaghju, cl. MH) est le La statue-menhir plus important de Corse. Localisé à environ 60 m d’Apazzu II, près de Sartène. d’altitude et à 250 m du ruisseau d’Avena, il est distant de 3 km à vol d’oiseau du golfe de Tizzano. Le monu- ment est formé par 258 monolithes. Sept groupes de menhirs constituent l’ensemble des alignements. Leurs axes sont orientés nord-sud, un seul a une direction est-ouest. Tous les menhirs ont été sculptés. La plupart ne sont que sommairement ébauchés, et aucun ne présente un dégagement de la tête. Leur taille varie : 88 font moins de 1 m de long, 109 mesurent entre 1 et 2 m, 55 entre 2 et 3 m et 6 font plus de 3 m de long. Plusieurs étaient encore debout, mais la plupart ont dû être relevés. Dans cet ensemble, trois statues-stèles sont ornées d’épées ou de dagues (Palaggiu I, II et III). La typologie de ces armes gravées a donné lieu à des attributions chro- nologiques divergentes.