SARMIENTO VALERIA PROGRAMMATION Et Précédé De Raiden De Shozo TOHO, SHOCHIKU, TEINOSUKE KINUGASA
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100 ANS DE CINÉMA JAPONAIS LES FILMS Monsieur Merci LE SABRE POURFENDEUR LE TRIOMPHE DES AILES D’HOMMES ET DE CHEVAUX (TSUBASA NO GAIKA) ÉDITION (ZANJIN ZANBA-KEN) DE SATSUO YAMAMOTO 100 ans de cinéma japonais JAPON/1942/109’/VOSTF DE DAISUKE ITO Éditions de La Martinière en JAPON/1929/26’/INT.FR./35MM AVEC JOJI OKA, ICHIRO AVEC RYUNOSUKE TSUKIGATA, TSUKITA, TAKAKO IRIE. partenariat avec la Fondation SARMIENTO VALERIA MISAO SEKI, KANJI ISHII. Grâce au dévouement sans faille du Japon. Dans le Japon médiéval, des de leur mère, jeune veuve, Yuki 24x28,5 cm - 272 pages paysans sont persécutés par un et Takashi réalisent leur rêve : Relié avec jaquette - 32€€ magistrat corrompu. L’arrivée devenir aviateurs comme leur Parution fin septembre, disponible à la Librairie de d’un mystérieux samouraï père disparu au cours d’une La Cinémathèque française viendra contrecarrer ses projets. mission d’observation. À peine ve 28 sep 22h00 B leur formation s’achève-t-elle Séance accompagnée au piano que la guerre éclate en Chine. par les élèves de la classe me 10 oct 19h30 C d’improvisation de Jean- ve 19 oct 19h00 C François Zygel (CNSMDP) di 14 oct 16h30 C Film suivi de Mon épouse et la voisine de Heinosuke Gosho REMERCIEMENTS : THE NATIONAL FILM ARCHIVE OF JAPAN, MATSUDA FILM PRODUCTIONS, THE JAPAN FOUNDATION, NIKKATSU, PROGRAMMATION et précédé de Raiden de Shozo TOHO, SHOCHIKU, TEINOSUKE KINUGASA. Makino et Sadatsugu Matsuda MME MAYU HONDA, FABRICE ARDUINI, CLÉMENT RAUGER. CONFÉRENCE “LE CINÉMA JAPONAIS D’AVANT 1945 : NAISSANCES D’UNE INDUSTRIE ET D’UNE MODERNITÉ” PAR FABRICE ARDUINI Une introduction au cinéma japonais des années 1920 aux années 1940 en forme de panorama. Retour sur une période particulièrement féconde durant laquelle de grands cinéastes, connus ou à découvrir (Mizoguchi, Ozu, Gosho, Shimizu et d’autres), ont su mêler l’avant-gardisme à l’invention d’une grande forme classique. Ou comment l’une des plus grandes cinématographies du monde est née. Fabrice Arduini est programmateur à la Maison de la culture du Japon à Paris (Fondation du Japon) depuis sa création, en 1997. Il y a organisé des rétrospectives dédiées à des réalisateurs importants, mais inédits ou méconnus en France (Yûzô Kawashima, Tomu Uchida, Daisuké Itô, Mansaku Itami, Kinji Fukasaku, Tatsumi Kumashiro) ; des programmes pour découvrir des aspects peu connus de l’histoire du cinéma japonais (« Aux sources de l’animation japonaise : des années 20 aux années 50 »). Récemment, il a programmé l’intégrale des films d’Ozu, Mikio Naruse et Seijun Suzuki. je 27 sep 19h00 B À la suite de la conférence, à 22H00, projection d’un film choisi par le conférencier : VALERIA Monsieur Merci de Hiroshi Shimizu. Voir P.57. Tarifs conférence : PT 5€, TR 4€, Libre Pass accès libre. Possibilité billet couplé conférence + séance : 9.5€ (au lieu de 12€). Dans le cadre de Japonismes 2018 SARMIENTO Co-organisé avec la Fondation du Japon et National Film Archive of Japan avec le soutien généreux de Kinoshita Group et de l’Alliance Renault Nissan Mitsubishi, Amie de La Cinémathèque française RÉTROSPECTIVE 1ER - 7 OCTOBRE EN PARTENARIAT MÉDIA AVEC Le Cahier noir 58 59 GARDIENNE DE LA MÉMOIRE Depuis la disparition de Ruiz, Valeria Sarmiento poursuit le travail du compagnon de sa vie. Elle dirige Les Lignes de Wellington (2012), projet interrompu par la mort du cinéaste où elle esquisse l’art de la guerre à travers la figure du duc de Wellington, commandant en chef des armées portugaise et britannique, un général obsédé par son image. Remodelant le projet initial, elle s’étend sur la manière dont les guerres napoléoniennes bouleversent les géographies – paysages et visages – insistant sur l’empreinte que laisse la guerre dans les rapports entre les hommes. Comme un dernier salut des membres de la « troupe » de Ruiz, certains acteurs viennent rendre hommage (Melvil Poupaud, John Malkovich, Chiara Mastroianni, Michel Piccoli, Catherine Deneuve, Isabelle Huppert), le temps d’une apparition mémorable, au réalisateur. De même, en l’attente de la mise en production de VALERIA SARMIENTO VALERIA son adaptation du roman de Roberto Bolaño (La Piste de glace), Sarmiento dirige Le Cahier noir (2018), une préquelle des Mystères de Lisbonne de Ruiz (2010), laissée à l’état de projet par le scénariste Carlos Saboga. À nouveau, Sarmiento infléchit le feuilleton d’origine, s’écartant de la figure protéiforme d’un cardinal mystérieux pour se concentrer sur les rapports entre le jeune Sebastian et sa nourrice, incarnée par la sensuelle et ardente Lou de Laâge. Mais la réalisatrice intervient aussi comme mémorialiste, sauvegardant et per- mettant la projection des films de Ruiz. Telle Isis en quête du corps d’Osiris, elle remembre certains des très nombreux projets inachevés comme cette Telenovela errante (1990-2017), feuilleton erratique qui enferme en plusieurs sketches les premières impressions, vivaces et drôles, du réalisateur lorsqu’il a pu tourner à PROGRAMMATION Amelia Lopes O’Neill nouveau dans son pays, ou encore son mythique premier film inachevé, El Tango del viudo (Le Tango du veuf, 1967). L’HÉMISPHÈRE FEMME LA FEMME ÉLÉMENTAIRE Véritable bijou documentaire, El hombre cuando es hombre (1982) dépeint avec élé- De l’essai documentaire à la fiction, de la radiographie de la violence de genre au gance et une inépuisable fierté créative la condition féminine en Amérique latine, film en costumes, l’œuvre si rare de Valeria Sarmiento expose et retourne avec à travers ses rites et ses tragédies. Dans ce moyen métrage tourné au Costa Rica élégance et humour les stéréotypes féminins au tournant du XXIe siècle. Amour, par la force des choses (à l’époque, peu de pays de la région lui accordent un visa), folie, dévoration : la réalisatrice déploie en une quinzaine de films les codes du elle magnifie la part inviolable de la femme désirante. Car être femme selon Valeria mélodrame pour exalter la délicieuse truculence du rapport entre les sexes. Sarmiento n’est pas une fatalité, mais plutôt l’origine d’une empreinte structurelle Rétrospective à l’occasion de la sortie de son dernier film en date, Le Cahier noir. au monde. De ce fait, son matériau privilégié est le mélodrame, principal véhicule de stéréotypes qu’elle détourne allègrement. Notre mariage (1985), premier long Née à Valparaíso, Valeria Sarmiento fait des études de cinéma. Elle réalise des métrage de fiction, subvertit malgré lui le récit de la mythique Corín Tellado, figure courts métrages documentaires au Chili avant de prendre, avec son compagnon majeure de la romance sentimentale hispanique. Son héroïne, naïve et rusée, a la Raúl Ruiz, le chemin de l’exil obligé en 1973. Si elle s’est fait connaître en Europe force d’un poignard enveloppé dans un ruban de soie rose. Si la danseuse de Rosa La Telenovela errante comme monteuse des films de son célèbre époux (disparu en 2011), il est plus la China (2002), mélodrame cubain flamboyant et baroque inspiré des feuilletons que temps de rappeler que, depuis près de quarante ans, elle n’a aussi cessé de radio des années 1940, apparaît à la fois charnelle et tragique, telle une Salomé travailler comme scénariste et réalisatrice. des Caraïbes, la protagoniste d’Amelia Lopes O’Neill (1990), quant à elle, devient la prêtresse profane d’un amour hors norme, fidèle jusqu’à la folie. Véritable allégo- LA NOSTALGIE N’EST PLUS CE QU’ELLE ÉTAIT rie hitchcockienne de la mémoire, Madeleine, l’héroïne de L’Inconnu de Strasbourg Les premiers films qu’elle tourne en France sont des variations autour de l’exil, le (1998), rend ses souvenirs à l’amant amnésique par l’étreinte amoureuse. déracinement et l’identité. Suivant une démarche qu’elle qualifie elle-même, avec Filmés avec une sensualité inouïe, les rapports entre l’homme et la femme se À LA BIBLIOTHÈQUE une immense modestie, d’expérimentale (Le Mal du pays en 1979 puis, la même heurtent dans l’œuvre de Sarmiento à l’espace intime et opaque de la famille et, année, Gens de nulle part, gens de toutes parts), Sarmiento approfondit par la surtout, au regard lubrique de la société puritaine qui condamne tout désir. Les Les Lignes de Wellington Consultez à la bibliothèque suite sa recherche documentaire (notamment Carlos Fuentes, un voyage dans le films détaillent et exaltent le malentendu des sexes, comme dans la troublante les revues de presse numérisées des filmsNotre temps en 1998 et Au Louvre avec Miquel Barceló en 2004). Dans les années où adaptation du roman de la sulfureuse Mercedes Pinto, Elle (1995), qui avait inspiré mariage (1985), Amelia elle a pu retourner au Chili, elle n’a cessé de s’intéresser à l’histoire des femmes du l’un des plus grands films de Buñuel (Él, 1952). Valeria Sarmiento échappe à une Lopes O’Neill (1992), pays, comme dans le portrait rêvé de Maria Graham (2014), l’intrépide écrivaine. certaine norme de l’art des femmes actuellement en vogue : qu’en est-il, semble- Elle (1996), L’Inconnu de Strasbourg (1998), Les Mais pour marquer le retour (im)possible au pays natal, Valeria Sarmiento signe t-elle demander, de ces créatrices qui ont gardé un pouvoir d’égarement ? Alors, Lignes de Wellington (2012), en 2008 Secretos, une comédie noire où elle dénonce la culture du faux-semblant répondant à l’injonction d’une autre de ces femmes dont l’œuvre accède au point Rosa la Chine (2002)… au sein d’une société qu’elle n’a pas vu changer – pays perdu où le secret devient où le masculin et le féminin cessent d’être contradictoires : Lâchez tout, et décou- Accès libre sur présentation d’un billet de projection la norme. Vision à la fois émue et sans concession des Chiliens, elle y déploie vrez les films de Valeria Sarmiento ! ou d’exposition.