Occupation Et Résistances En Imerina Occidental. 1895-1897
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HENRI SOULA OCCUPATION ET RESISTANCES EN IMERINA OCCIDENTAL 1895-1897 HENRI SOULA OCCUPATION ET RESISTANCES EN IMERINA OCCIDENTAL 1895_1897 On peut acquérir cet ouvrage chez l'auteur Quartier de Bertranas.31390.PEYSSIES. Du même auteur: -'Le vaniNier'.Dossier pédagogique.C.A.P.Tananarive 1965. - Prospection malacologique des forêts littorales du Nord-Est de Madagascar Résultats publiés par M. le professeur Fischer-Piette dans le 'Bulletin du Muséum National d'Histoire Naturelle.N*122 Mars-Avril 1973.Zoologie 94.pages 477-531. Dépôt légal:février 1996. Tous droits de reproduction intégrale ou partielle réservés(texte et cartes). e 1995.Henri Soula.Peyssies 31390 ADDENDA Carte n"2.l:Avaradrano.ll:Vakinisisaony.lll:Marovatana.lV:Ambodirano. V:Vonizongo.VI:Vakinankaratra. Carte n*10.L'échelle est celle de la carte n*6 ERRATA Page 23,ligne 31,lire:Ensuite,il reprit son chemin... Page 34,ligne 26,lire:troisième,selon... Page 65,ligne 20,lire:provoauait le respect... Page 106,ligne 34,lire: leurs interventions ne les éloignaient guère... Page 133,ligne 33,lire:Verhaeghe,en accord avec Génie,dirigea.... Page 152,ligne9,lire:Alors qu'elle cherchait à revenir... Page 173,ligne 13,lire:900 mètres... Page 184,ligne 30,lire:Miarinarivo Page 191 ,ligne 25,lire:3000 F pour les fonds secrets. Page 208,ligne 15,lire:ll les dissuadait d'adhérer... Page 215,ligne 26,lire:qui avait échappé aux fièvres. Page 215,ligne 27,lire:ne pouvaient être acheminées... Page 216,ligne lo,lire:entreposé à Marololo... Page 216, ligne 11, lire:/I pourrait être acheminé... Page 255,ligne 1 ,lire:Freystatter... Page 255,ligne 28,lire:ne s'était pas préoccupé... Page 238,pages 250 et 265:lire:Raharifaria Page 333,ligne 2,lire:nécessaires pour que leurs entreprises... AVANT-PROPOS. La révolution de 1972 m'éloigna de Madagascar.Ce ne fut qu'une quinzaine d'années après que je renouai avec la grande ile à l'occasion d'une correspondance scolaire entre mes classes de Beaufort-en-Vallée et celles d'Ambatomanjaka, en Mamolokazo.La monographie entreprise de concert avec Bakoly Rahanitrilalaniaina(t) ne pouvait faire l'impasse sur les conditions dans lesquelles l'Imerina et Madagascar étaient devenues des terres françaises.La documentation dont je disposais alors se résumait à un manuel et à quelques fiches pédagogiques qui ne donnaient aucune indication sur les insurrections des provinces de l'ouest. Je fus donc amené à constituer un dossier sur cette partie de l'histoire commune à la France et à Madagascar.Les archives du S.H.A.T.me permirent de placer les premiers jalons des événements dont le Mamolokazo avait été le théâtre mais il m'apparut rapidement que je devais les intégrer aux opérations qui conduisirent à l'assujettissement des terres situées à l'ouest de l'Ikopa et au nord du Kitsamby,c'est-à-dire le sud du Marovatana.te nord de l'Ambodirano, le Mandridrano, le Mamolokazo, le Valalafotsy, le gouvernement de Tsiroanomandidy.(S.H.A.T.:2°Territoire militaire;cercles de Miarinarivo et d'Arivonimamo). Comme les documents provenant des secteurs occidentaux ne fournissaient que de rares indications sur les conditions de combat et sur la vie quotidienne des tirailleurs et des Menalamba j'ai eu recours aux archives des cercles voisins situés dans le 4° Territoire militaire,ceux de Babay,Ankazobe,Ambatomanga. Quant aux lettres des missionnaires de la Province Jésuite de Toulouse,elles m'ont procuré de nombreux témoignages sur l'attitude des populations et les incidences des soulèvements en Marovatana et Ambodirano. Je remercie tous ceux qui,à Vincennes.Vanves.Aix-en-Provence m'ont permis d'accéder aux archives et de retrouver sur les sentiers de l'Imerina les protagonistes des affrontements de 1895 et 1896.Ma reconnaissance va aussi à Joël Videlin pour ses informations sur l'armement au 19* siècle,à Odette Rafarasoa pour ses traductions et sa documentation sur l'Ambodirano,à François Théogène Ramarinjaona pour ses renseignements sur les Menalamba d'Ambohitrondrana,au Père Antonio Corazza pour ses photos d'Ambohibeloma et d'Ambohitrondrana. à Marie-Laure Ruefli-Cot pour ses dessins au crayon. Cette étude des opérations du corps d'occupation ne constitue qu'une partie de cette.nécessaire,et peut-être,trop tardivement engagée,qui abordera les interventions de l'armée française et les résistances qu'elle suscita dans les autres provinces de l'île.J'ai,un moment,été tenté par la rédaction d'un mémoire sur les opérations militaires et rebelles dans les 4 toko du royaume.Les nombreuses allusions aux secteurs du 4*T.M. en témoignent . Les éléments recueillis dans les papiers des commandements orientaux constituent, d'ailleurs ,la source principale de la 3* partie de l'ouvrage.J'ai renoncé à poursuivre mon projet en raison de l'ampleur qu'il aurait exigée.Je ne doute pas cependant, qu'il sera mené à son terme. Tafika efa nidika,ka tsy azo ajanona intsony. L'armée est en route,on ne peut l'arrêter. Peyssies,le 10 novembre 1995. Note:L'auteur fut de 1963 à 1972,directeur des collèges,puis proviseur des lycées d'Andapa et Antalaha dans la province de Diego-Suarez et de Mananjary dans la province de Fianarantsoa. A Nicole "Naturellement,les Français regardèrent le soulèvement contre leur domination comme une rébellion.C'était une extrême aliénation pour les Malgaches que de se soulever .dans ces circonstances,contre la puissance française;mais au vrai sens du mot,ils n'étaient pas plus rebelles que les Ecossais à Bannockburn,les Français eux-mêmes ,au siège d'Orléans ou les Américains à Bunker Hill.Jamais,ils ne s'étaient,comme peuple,déclarés loyaux sujets des Français ni n'avaient accepté leur domination.Eux et leur Reine avaient été bassement trahis et leur patrie vendue.Comme peuple,ils n'avaient pas eu leur mot à dire. "Thirty years in Madagascar" E.Matthews Le Grand Secrétaire:"Les loutres ne peuvent pas attraper les tortues parce que celles-ci sont protégées par une carapace et les hommes hésitent à s'attaquer aux serpents en raison de leurs redoutables crochets.Ceux qui sont armés dominent,ceux qui sont désarmés sont dominés". "Dispute sur le sel et le fer" Yan tie lun (Chine.-81) PREMIERE PARTIE L'INSURRECTION DE 1895 EN AMBODIRANO CHAPITRE 1 DEPUIS PLUS DE DEUX SIECLES... Si les marins français n'atteignirent Madagascar que quelques années après les Portugais (Diogo Diaz.1500),Paris,qu'il fût royal ou républicain.manifesta un intérêt durable pour la grande lIe.Une première colonie y fut créée en 1653,dans le sud,à Fort-Dauphin;à sa tête. se succédèrent Pronls,Cauche et Flacourt.Deux ans après.Madagascar.annexée théoriquement,devint l'lie Dauphine.Quand elle fut abandonnée, vers 1675.ses mouillages de baies et d'embouchures servirent de refuges durant plusieurs décennies aux pirates chassés des Antilles;puis la flibuste perdit de sa vigueur et le commerce de traite reprit avec les Fies voisines,Maurice et Bourbon ( (1678-1786) C'est alors que le comte de Maudave et le baron de Benyowski se lancèrent dans des politiques de colonisation et de promotion personnelle,à Fort- Dauphin et dans la baie d'Antongil.Ces tentatives aventureuses se conclurent par des échecs et ne connurent pas de suite. Au début du 19° siècle,la présence de la France dans l'Océan Indien fut contestée par les Anglais qui tirèrent parti de ce qu'elle était entravée par des guerres européennes.Sous le règne de Louis Philippe,elle put pourtant s'immiscer à nouveau dans la vie politique malgache par l'acquisition d'un protectorat sur quelques îles en pays sakalava et antankara.Elle fut incitée à intervenir de manière plus décisive par deux groupes de pression,celui des catholiques qui protestaient contre le fait que leurs missions ne pouvaient s'installer sur l'île,puis,quand elles y furent autorisées.se plaignirent du sort qui leur était fait.celui des Réunionais qui demandaient que Madagascar fût annexée pour s'y procurer du riz et de la viande à de meilleures conditions et pour y établir une partie de la population sans emploi de l'île Bourbon. Les adversaires de la colonisation dont les plus éminents étaient les économistes J.B Say et F.Bastiat s'opposèrent à partir de 1874 aux partisans de l'expansion, proches de Paul Leroy-Beaulieu.Parmi ces derniers,certains cherchaient depuis longtemps à s'ingérer dans les affaires matgaches;t'occasion leur en fut donnée par la succession de Jean Laborde qui était mort en 1878;ce fils de forgeron d'Auch aux talents multiples avait créé les premières industries sous Ranavalona 1 .On refusa son héritage à ses neveux car la terre ne pouvait être aliénée.Les rapports entre la France et le royaume s'assombrirent encore quand des missionnaires anglais incitèrent des chefs sakalava à hisser le drapeau merina sur des terres du protectorat et lorsqu'un trafiquant français,patron d'un boutre,fut tué dans la baie d'Ampasindava. .11 L'ambassade envoyée en France par le Premier ministre Rainilaiarivony pour régler ces difficultés échoua bien qu'elle eût été près de conclure un accord.Un nouveau ministère ayant été formé,la marine fut confiée au député de la Réunion François de Mahy.Une petite force navale fut alors envoyée à Madagascar,sous les ordres de l'amiral Pierre pour faire respecter les "droits historiques "de la France sur les côtes du nord de l'IIe;un ultimatum fut refusé et les principaux ports furent occupés par l'escadre.Les négociations reprirent en 1884 et aboutirent le 1* décembre à un traité de protectorat inavoué.Selon les termes de l'accord,la France serait désormais représentée par un résident général à Tananarive;elle prendrait en charge les relations extérieures