Femmes De Président

Total Page:16

File Type:pdf, Size:1020Kb

Femmes De Président FEMMES DE PRÉSIDENT DELPHINE LE GUAY Femmes de président ÉDITIONS FRANCE-EMPIRE 13, rue Le Sueur, 75116 Paris Vous intéresse-t-il d'être au courant des livres publiés par l'éditeur de cet ouvrage? Envoyez simplement votre carte de visite aux ÉDITIONS FRANCE-EMPIRE Service « Vient de paraître » 13, rue Le Sueur, 75116 Paris Et vous recevrez régulièrement, et sans engagement de votre part, nos bulletins d'information qui présentent nos différentes collections que vous trouverez chez votre libraire. © Éditions France-Empire, 1995. ISBN 2-7048-0757-4 Tous droits de reproduction et d'adaptation réservés pour tous les pays. IMPRIMÉ EN FRANCE INTRODUCTION L'épouse du chef de l'État est traditionnellement appe- lée « première dame » et même « présidente » selon une règle ancienne qui veut qu'une femme mariée occupe le même rang que son époux; elle est la dame du premier homme de France, le président de la République. Depuis la V République, la première dame est exposée sur la scène publique et fait l'objet d'une attention média- tique très diverse. L'intérêt qu'on lui porte est surtout lié à l'aura, au prestige du président, issus des pouvoirs consi- dérables que lui attribue la Constitution de 1958. La per- sonnalisation du pouvoir est telle que tout dans son inti- mité s'expose : son âge, son état de santé, sa vie de famille, son épouse et même ses animaux domestiques... Ces éléments sont autant d'indices où domaine public et domaine privé se donnent en spectacle. Yvonne de Gaulle, Claude Pompidou, Anne-Aymone Giscard d'Estaing et Danielle Mitterrand ont humanisé l'image potentiellement désincarnée du chef de l'État; mais, même révélant leur personnalité en sortant de l'ombre, elles sont souvent regardées superficiellement. On les montre, selon une mise en scène stéréotypée, sur les photos officielles, serrant la main de dignitaires étran- gers ou dans la presse, avec leur mari, entourées de leurs enfants... Ainsi, elles deviennent l'emblème, le modèle de la vie privée du président, préposées, bon gré, mal gré, à jouer les assistantes fidèles, dévouées et attentives. Si ces quatre destins de femmes donnent l'impression d'être faciles à cerner, rien n'est moins trompeur ici que les apparences. Toutes ont eu, à leur façon, un rôle important dans la carrière de l'homme qu'elles ont épousé. S'interroger sur leur rôle discret, caché, voire occulte, c'est regarder le président sous l'angle de son couple, de son intimité, le ramener à une dimension humaine qui, souvent, échappe à l'Histoire; c'est évoquer la petite his- toire dans la grande. Le décalage entre l'humain et le politique, entre l'histoire intime d'un individu et l'image nationale à laquelle il est identifié par ses fonctions, est au cœur de notre réflexion. Devenir l'épouse d'une institution n'est pas chose aisée pour ces femmes, habituées durant des années à mener une existence, somme toute, relativement tranquille. Comment faire face aux ironies habituelles sur les infidé- lités notoires de tel ou tel président, aux rumeurs de salon qui vont bon train sur les prétendus divorces imminents, sur les séparations de fait?... Mais là n'est pas la question. Comment gérer, quand on ne l'a pas choisi et que rien ne vous y oblige, le rôle difficile et contraignant de « pre- mière dame de France »? Aucune ne semble manifester un enthousiasme débordant face à la vie qui l'attend... Et pourtant, leur rôle ne se fonde sur aucun texte officiel; constitutionnellement, elles n'ont droit à aucune faveur et n'ont aucune attribution spécifique. Néanmoins, au titre de « première dame de France» sont liées des « obligations » coutumières de représenta- tion. On comprend qu'une reine ou une princesse s'accommode parfaitement de ces devoirs protocolaires; elle a été éduquée, préparée à cette perspective. Par contre, quel bouleversement dans la vie d'une citoyenne « normale », de devoir s'adapter à de telles responsabili- tés! Dans ce sens, la France républicaine a conservé cer- tains signes de son passé monarchique. Les premières dames de France seraient-elles les nouvelles « reines éphémères de notre démocratie moderne » ? L'étendue de leurs « fonctions » le laisse présager. Malgré les contraintes, les obligations, les devoirs aux- quels elles doivent faire face, les premières dames sont loin d'être reléguées au rang de simples potiches. La place qu'elles occupent reflète la complémentarité, la complicité, comme les dissemblances existant au sein de leur couple. Effacées, discrètes, avenantes ou engagées, elles ont existé différemment au côté de leur mari. Au cours des quatre présidences, leur rôle a évolué, marqué par l'empreinte de leur personnalité mais aussi de leur époque. Au fil des années aussi, l'opinion publique est devenue plus tolérante quant à l'autonomie d'action, aux velléités d'indépendance de la « présidente ». Le fait qu'aujourd'hui le modèle de la femme active, ambitieuse, prenne le pas sur celui de la femme au foyer accroît la marge de manœuvre d'une première dame potentielle- ment « émancipée ». Autant l'effacement volontaire d'Yvonne de Gaulle souligne l'acceptation de la préé- minence masculine dans la société, autant les engage- ments parfois controversés de Danielle Mitterrand reflètent une libération de la condition d'une « pré- sidente »... Observer les premières dames de France, c'est allier une réflexion sur la société française et son évolution en même temps qu'on entre au cœur d'une intimité, au plus profond du mystère qui lie une femme au destin d'un homme... PREMIÈRE PARTIE Le destin exceptionnel d'Yvonne de Gaulle, de Claude Pompidou, d'Anne-Aymone Giscard d'Estaing et de Danielle Mitterrand, est avant tout lié aux hasards d'une rencontre. Rencontre avec un officier prometteur, un brillant professeur de lettres, un ambitieux inspecteur des finances et un jeune résistant qui allaient devenir leur mari, puis le président de tous les Français. Épouses d'exception pour hommes hors du commun? Pourquoi se choisit-on? Une logique intime, des raisons qui n'en sont pas. Impossible ici de théoriser, même si toutes les excuses sont bonnes pour justifier l'union de deux personnes. Si les partenaires sont différents, on dit : « Ils vont bien se compléter. » S'ils sont du même genre, on dit : « Ils sont faits pour s'entendre. » En ce qui concerne les hommes d'État, on peut suppo- ser que le tempérament de ces hommes d'autorité et d'action ne ferait sans doute pas bon ménage avec celui d'une femme exubérante, dominatrice et ambitieuse : on imagine mal, par exemple, le général de Gaulle marié à une femme légère et frivole ! Ainsi, ce n'est pas un hasard si tous les futurs présidents ont été séduits par des jeunes filles au départ plutôt timides, aspirant à une vie retirée et paisible. Cependant, de Charles de Gaulle à François Mitter- rand, chacun, dans le choix de son épouse, a plus ou moins été conditionné par son éducation, son origine sociale, son caractère. De même, la place que leurs femmes ont tenue dans le couple est aussi tributaire de la personnalité de chacune d'entre elles, comme de leur appartenance à un milieu, une époque. Dans quelle mesure la femme est-elle associée au destin d'un homme amené à devenir président de la Répu- blique? Quel rôle occupe-t-elle durant la longue ascen- sion au pouvoir de son mari ? Enfin, comment exister aux côtés d'un homme très ambitieux pour qui la carrière passe souvent avant la vie privée et familiale ? Car on ne s'improvise pas président de la République! Le parcours de ces hommes pour arriver au poste suprême est géné- ralement difficile et semé d'embûches, de conflits de toutes sortes, de luttes d'influence pour se détacher du lot, s'imposer au sein de son parti ou de ses pairs. Pour arriver au sommet, il n'y a pas de temps pour penser à autre chose qu'à soi-même ; il n'y a souvent pas de place pour une vie équilibrée et harmonieuse. Compagnes fidèles et solidaires, confidentes ou effa- cées, les épouses des présidents ont partagé les déceptions et les heures de gloire de leur illustre « moitié ». A la dif- férence de leurs maris entraînés à donner et recevoir des coups, elles ont dû faire face, sans broncher, aux accusa- tions parfois malveillantes, aux campagnes calomnieuses, aux affaires compromettantes orchestrées par leurs adversaires. Qui d'autres que ces femmes, présentes aux premières loges comme dans les coulisses de la scène publique, pourraient prétendre connaître mieux les aléas et contraintes de la conquête du pouvoir? A travers leur tempérament, la façon dont elles se sont plus ou moins impliquées dans la vie publique, elles laissent entrevoir les degrés divers de la relation qui les unit à leur mari : complémentarité, connivence, compli- cité. Car l'aventure du pouvoir s'associe d'abord à l'his- toire d'un couple : à un tel degré d'ambition, il n'y a plus de dissociation possible. De Gaulle l'a reconnu en préam- bule dans ses Mémoires, rendant hommage à sa femme : « Sans elle, rien de ce qui a été n'aurait pu l'être. » YVONNE DE GAULLE : LA DISCRÈTE À L'OMBRE DU GÉANT La rencontre d'Yvonne Vendroux avec Charles de Gaulle, inscrite dorénavant dans la légende romantique du héros de la Seconde Guerre mondiale, semble sortir d'un roman rose pour jeunes filles. La scène se passe à Paris, un après-midi de novembre 1920, à l'heure du thé. Ils sont présentés l'un à l'autre par les parents Vendroux; le capitaine, qui parle stratégie avec passion, semble ne prêter que peu d'attention à la petite provinciale assise près de lui.
Recommended publications
  • Yvonne De Gaulle, Ma Sœur, 1900-1932
    Yvonne de Gaulle ma sœur La demeure familiale de Sept-Fontaines (Ardennes) Yvonne de Gaulle ma sœur 1900-1932 par Jacques Vendroux LIBRAIRIE PLON Il a été tiré de cet ouvrage trente exemplaires hors commerce, numérotés de i à 30 et réservés à l'auteur. La rareté des documents de la famille Vendroux est la conséquence des destructions et pillages subis pendant les deux guerres dans les propriétés familiales de Calais et des Ardennes. Nous remercions ici tous ceux qui ont bien voulu mettre à notre disposition leurs collections et nous procurer les documents d'illustration Automobile Club de France : 21 - Aux Trois Quartiers : 76 - Jean-Loup Charmet 32 - Collections particulières : couverture, pages 4, 12, 15, 22, 24, 26, 29, 37, 40, 42, 46, 47, 5z, 63, 66, 69, 74, 81, 82, 85, 86, 89, 92 - Jérôme da Cunha : 2-3 - E. C. P. Armées 95 B - François Gragnon : couver- ture p. 4 - Keystone : 95 H - Mairie de Bonneval-sur-Arc : 32 B, 69 B - J. Mahuzier : 49 - Paris-Match /Garofalo : 96 - Roger Viollet : 10, 1 6, 1 8, 19, 2 5, 3 3 5, 3 9, 4 3, 8 0 - M. Vion/ Amis du Vieux Calais : 56 Maquette : Michel Bai Achevé d'imprimer sur les presses de Bernard Neyrolles Imprimerie Lescaret, Paris N° d'éditeur 10700 (C) Librairie Plon, 1980 ISBN 2 - 259 - 00662 - ° A la mémoire de mes parents qui auraient été si fiers de Charles et d'Yvonne de Gaulle INTRODUCTION Le destin que l'Histoire devait réserver à celle qui fut à deux reprises, pendant de longues années difficiles mais glorieuses, la première Dame de France serait insuffisam- ment compris s'il n'était connu, de ceux qui l'ont aimée et admirée, qu'à partir du 18 Juin 1940.
    [Show full text]
  • De Gaulle À Trianon
    un président chez le roi de gaulle à trianon 3 sommaire communiqué de presse 4 l'exposition 7 Le grand trianon, un choix présidentiel 8 une restauration totale et exemplaire 10 L'opinion publique 19 les réceptions officielles au grand trianon sous la Ve république 20 le mobilier national et les manufactures des gobelins, de beauvais et de la savonnerie 25 Création et savoir-faire depuis quatre siècles au service des palais de l'État 26 2015-2016 : lancement d'une nouvelle campagne de travaux pour le grand trianon 31 trianon-sous-bois, première étape d'une restauration essentielle 32 autour de l'exposition 35 publications 36 l'exposition vue par parismatch.com 38 Pour aller plus loin dans la visite 39 Historique du grand trianon 41 Le grand trianon au fil des siècles 42 la Ve république au grand trianon 47 les partenaires de l'exposition 51 informations pratiques 55 Versailles, le 17 juin 2016 communiqué de presse un président chez le roi, de gaulle à trianon 18 juin - 9 novembre 2016 grand trianon, aile de trianon-sous-bois À l’occasion du cinquantenaire de la restauration du Grand Trianon, inauguré en 1966, et après le succès de l'exposition « Le Grand Trianon, de Louis XIV à Charles de Gaulle » en 2015, une nouvelle exposition raconte comment le Grand Trianon devint palais de la république sous la présidence du général de Gaulle. EN 1963, à l'initiative d'André malraux, le général de Gaulle décide de faire entièrement restaurer et remeubler le Grand Trianon de manière à le transformer Le général De Gaulle et le duc en résidence présidentielle.
    [Show full text]
  • De Gaulle, La Pilule, Et L'avenir De La France
    De Gaulle, la pilule, et l’avenir de la France Acte 1. De Gaulle, 1965. « Nous n’allons pas sacrifier la France à la bagatelle ! » De Gaulle parlait peu des femmes. Et quand il s’en occupait, c’était en leur qualité de mères de familles. Dans son esprit, le droit de vote obtenu en avril 1944, à son initiative, la réforme des régimes matrimoniaux, l’âge de la retraite en fonction du nombre d’enfants, les congés maternité suffisaient à leur émancipation. Mais en même temps, il considérait que la femme est supérieure à l’homme. « Il y aura toujours assez d’hommes. Une seule giclée suffirait à féconder des milliers de femmes. C’est sur les femmes que repose le destin de la nation », dit-il en 1965 à Alain Peyrefitte, en lui expliquant pourquoi il accorde systématiquement sa grâce aux femmes condamnées à mort. C’est pourquoi il s’oppose à la pilule contraceptive : « La pilule ? Jamais ! (…) On ne peut pas réduire la femme à une machine à faire l’amour ! (…) Si on tolère la pilule, on ne tiendra plus rien ! Le sexe va tout envahir ! (…) C’est bien joli de favoriser l’émancipation des femmes, mais il ne faut pas pousser à leur dissipation (…) Introduire la pilule, c’est préférer quelques satisfactions immédiates à des bienfaits à long terme ! Nous n’allons pas sacrifier la France à la bagatelle ! » Acte 2. Lucien Neuwirth, 1967. L’homme qui s’est battu pour imposer la pilule contraceptive Dans ce contexte, peu misent sur le succès de cette nouvelle proposition de loi.
    [Show full text]
  • Programme Les Oubliés
    0 LES OUBLIÉS.qxp_Mise en page 1 23/01/2019 10:38 Page1 Texte et mise en scène Julie Bertin et Jade Herbulot Le Birgit Ensemble LES OUBLIÉS ALGER8PARIS Texte et mise en scène Julie Bertin et Jade Herbulot – Le Birgit Ensemble 24 janvier > 10 mars 2019 durée estimée 2h10 Scénographie Alice Duchange Son Lucas Lelièvre Costumes Camille Aït-Allouache Collaboration à la dramaturgie Lumière Jérémie Papin Valérian Guillaume Vidéo Pierre Nouvel Avec Sylvia Bergé 2019. Judith Benhaïm, maire du 18e arrondissement de Paris 1958-1961. Irène, secrétaire du cabinet présidentiel Éric Génovèse 2019. Antoine Meursault, responsable de l’intendance de la mairie 1958-1961. Michel Debré, garde des Sceaux puis Premier ministre Bruno Raffaelli 2019. Maurice Legendre, père de la mariée 1958-1961. Charles de Gaulle Jérôme Pouly 2019. Paul Legendre, cousin de la mariée 1958-1961. Paul Delouvrier, gouverneur général d’Alger Serge Bagdassarian 2019. Guy Cassard, ami du marié et de la maire 1958-1961. René Brouillet, directeur du cabinet présidentiel Nâzim Boudjenah 2019. Karim Bakri, le marié Danièle Lebrun 2019. Catherine Mairet, mère du marié 1958-1961. Yvonne de Gaulle Elliot Jenicot 2019. Gérard Colin, technicien de la mairie 1958-1961. Le général Challe Pauline Clément 2019. Alice Legendre, la mariée Rencontre avec Julie Bertin, Jade Herbulot et des membres de l’équipe artistique : mardi 12 février à l’issue de la représentation. La Fédération nationale des Caisses d’Epargne est mécène du Théâtre du Vieux-Colombier Construction du décor par Espace et Cie La Comédie-Française
    [Show full text]
  • Please Download Issue 1-2 2015 Here
    B A L A scholarly journal and news magazine. April 2015. Vol. VIII:1–2. From TIC the Centre for Baltic and East European Studies (CBEES), Södertörn University. The story of Papusza, W a Polish Roma poet O RLDS A pril 2015. V ol. VIII BALTIC :1–2 WORLDSbalticworlds.com Special section Gender & post-Soviet discourses Special theme Voices on solidarity S pecial section: pecial Post- S oviet gender discourses. gender oviet Lost ideals, S pecial theme: pecial shaken V oices on solidarity solidarity on oices ground also in this issue Illustration: Karin Sunvisson RUS & MAGYARS / EsTONIA IN EXILE / DIPLOMACY DURING WWII / ANNA WALENTYNOWICZ / HIJAB FASHION Sponsored by the Foundation BALTIC for Baltic and East European Studies WORLDSbalticworlds.com in this issue editorial Times of disorientation he prefix “post-” in “post-Soviet” write in their introduction that “gender appears or “post-socialist Europe” indicates as a conjunction between the past and the pres- that there is a past from which one ent, where the established present seems not to seeks to depart. In this issue we will recognize the past, but at the same time eagerly Tdiscuss the more existential meaning of this re-enacts the past discourses of domination.” “departing”. What does it means to have all Another collection of shorter essays is con- that is rote, role, and rules — and seemingly nected to the concept of solidarity. Ludger self-evident — rejected and cast away? What Hagedorn has gathered together different Papusza. is it to lose the basis of your identity when the voices, all adding insights into the meaning of society of which you once were a part ceases solidarity.
    [Show full text]
  • Charles De Gaulle, L'homme Du « Nord »
    Charles de Gaulle, l’homme du « Nord » Itinéraires en Hauts-de-France pour comprendre l’homme qui incarne « une certaine idée de la France » « Le Nord représentait non seulement un lieu de naissance mais aussi une éthique, un mode d’éducation, une manière de voir. Il ne convenait pas d’être expansif. On ne faisait pas d’histoires. » Le témoignage est de Philippe de Gaulle, le fils du Général. En 1944, dans sa ville natale libérée, Charles de Gaulle lance à la foule : « Nous autres, Lillois, ce sont les vérités que nous regardons en face, beaucoup plus que nous ne goûtons les formules. » En 1947, à l’Hippodrome des Flandres de Marcq-en-Barœul, il appuie : « Nous autres gens du Nord, sommes fiers que les hommes et les femmes de chez nous aient, en très grand nombre et comme toujours, bien servi la patrie dans le drame où s’est joué son destin. Et comme nous ne sommes point d’une race qui redoute la vérité, même quand elle grave et dure, c’est aussi pour la voir en face ensemble que nous nous sommes groupés aujourd’hui... » le pa BRUXELLES ’O d Malo e t Calais ô Antoing C Sangatte Wissant LILLE Wimereux Dinant Wimille Haillicourt Bruay-la-Buissière e d e ai e Arras B m m So Abbeville AMIENS Montcornet Huppy Beauvais Berry-au-Bac PARIS P1 Le graph de couverture est signé Mister P, le street artiste Thomas. « Je cherchais à exprimer ma fierté pour la région où je suis né. J’ai tout de suite pensé au Général, le seul à avoir une telle dimension universelle.
    [Show full text]
  • Les Petites Malices Du Général Du Même Auteur
    LES PETITES MALICES DU GÉNÉRAL DU MÊME AUTEUR Pastiches et postiches : A la manière d'Eux, Simoën, 1977. A la manière Deux, Simoën, 1978. A la manière d'Un, Stock, 1980, ouvrage couronné par l'Académie fran- çaise. Prophéties de Nostradamus pour le roy François, le Pré aux Clercs, 1983. Le roy François, le Pré aux Clercs, 1985. Le prince Jacques et le roy François, le Pré aux Clercs, 1987. François Mitterrand élu à l'Académie française, Balland, 1989. Roman : Le Double Je, ou Les Mémoires du chevalier d'Éon, Grasset, 1986, ouvrage couronné par la Société des gens de Lettres. Comédie vidéo : Panurge, en collaboration avec François Rabelais, réalisation de Jean- Christophe Averty, 1982. Chroniques : A chaud, Simoën, 1978. Éditions présentées et commentées : Le livre d'or de l'Assiette au beurre, Simoën, 1977 et 1978. Mémoires de M. d'Artagnan, Ramsay, 1979. Histoire : Jean Moulin, roi crucifié des ombres, Mémorial publié par « En ce temps-là, de Gaulle», juin-août 1972, numéros 36 à 42. / Jean-Michel Royer LES PETITES MALICES DU GÉNÉRAL BALLAND 33, rue Saint-André-des-Arts, 75006 Paris © Éditions Balland, 1990. Il était tout hérissé de mots, comme un poisson l'est d'écailles. » GORKI, parlant de Lénine. « Parlez-nous de lui, grand-mère, parlez-nous de lui ... » Chanson de la légende napoléonienne. Pour Julien Rougon de Saint-Ferréol, à l'occasion de ses 20 ans : n'ayant pas vécu cette histoire, il saura mieux que nous la mettre en perspective. Pour André Balland, père de ce livre, fraternellement. Pour Martine et François Aubrun et pour toute leur tribu : ils sont l'oasis, pour eux on traverserait le désert.
    [Show full text]
  • Tante Yvonne Une Femme D’Officier
    2 2 Florence d’Harcourt Tante Yvonne Une femme d’officier Éditions Éditeur Indépendant 75008 – Paris 2 er Le Code de la propriété intellectuelle du 1 juillet 1992 interdit expressément la photocopie à usage collectif sans autorisation de ses ayants droits. Toute reproduction, partielle ou totale, de la présente publication est interdite sans autorisation de l’auteur, de son éditeur, ou de Centre Français d’exploitation du droit de copie (CFC, 3 rue Hautefeuille, 75006 PARIS) Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes de l’article L.122-5, 2° et 3° alinéas, d’une part que des copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite (Article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. © Éditions Éditeur Indépendant – 2007 ISBN 10 : 2-35335-073-9 ISBN 13 : 978-2-35335-073-5 Dépôt légal : Mars 2007 Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays. 2 Du même auteur « La loi du clan » aux éditions Plon Perrin. 2 2 Je dédie ce livre aux femmes de militaires. 2 Sommaire Sommaire 8 Enfance et adolescence
    [Show full text]
  • Acte De Naissance De Charles De Gaulle Lille, Sa Maison Natale… Charles De Gaulle, Capitaine Dans L’Armée Française Et 2 De Ses Frères
    Je suis un homme qui n’appartient à personne et qui appartient Manuel à tout le monde. Charles de Gaulle Acte de naissance de Charles De gaulle Lille, sa maison natale… Charles De Gaulle, capitaine dans l’armée française et 2 de ses frères Charles de Gaulle le 01-1915 il entre à St Cyr le 1er octobre 1910 en sort le 1er octobre 1912 avec le grade de Sous Lieutenant Grièvement blessé le 2 mars 1916 à Douaumont et laissé pour mort, il est fait prisonnier par les Allemands. mariage avec Yvonne 6-04-1921 Charles et Yvonne De Gaulle En 1939, lorsque la Seconde guerre mondiale éclate, le colonel de Gaulle est commandant des chars de la Ve armée. Il explique ici sa stratégie à Albert Lebrun, le président de la République Le Général de Gaulle à Londres en juin 1940 Noël en Angleterre L’ appeL du 18 Juin 1940 Reconstitution des studio de la BBC Le général de Gaulle passe en revue à Whitehall les premiers contingents des Forces françaises libres qui défilent dans les rues de Londres. 14 juillet 1940 Rencontre entre le premier ministre anglais Winston .Churchill et De Gaulle 1940 02 Août 1940 Le verdict du tribunal ne pouvait être plus sévère : le Général Charles de Gaulle, déjà déchu de sa nationalité, est condamné à la peine capitale par contumace. Le chef de la France libre est accusé de : « Trahison. Atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat. Désertion à l’étranger en temps de guerre, sur un territoire en état de guerre et de siège.
    [Show full text]
  • Friendship and the Solitude of Greatness: the Case of Charles De Gaulle
    Perspectives on Political Science ISSN: 1045-7097 (Print) 1930-5478 (Online) Journal homepage: https://www.tandfonline.com/loi/vpps20 Friendship and the Solitude of Greatness: The Case of Charles de Gaulle Daniel J. Mahoney To cite this article: Daniel J. Mahoney (2017) Friendship and the Solitude of Greatness: The Case of Charles de Gaulle , Perspectives on Political Science, 46:2, 87-92, DOI: 10.1080/10457097.2016.1252613 To link to this article: https://doi.org/10.1080/10457097.2016.1252613 Published online: 31 Jan 2017. Submit your article to this journal Article views: 201 View related articles View Crossmark data Citing articles: 1 View citing articles Full Terms & Conditions of access and use can be found at https://www.tandfonline.com/action/journalInformation?journalCode=vpps20 PERSPECTIVES ON POLITICAL SCIENCE 2017, VOL. 46, NO. 2, 87–92 http://dx.doi.org/10.1080/10457097.2016.1252613 Friendship and the Solitude of Greatness: The Case of Charles de Gaulle Daniel J. Mahoney Augustine Chair in Distinguished Scholarship, Assumption College, Worcester, Massachusetts, USA ABSTRACT The French statesman Charles de Gaulle was, and remains, something of an enigma. A genuinely great man, at first glance, he seems to tower above mere humanity. In studying de Gaulle’s biographies and writings, the statesman and military man eclipses the human being without leaving his human bearing wholly behind. De Gaulle himself emphasized the solitude and sadness that accompanied the burden of human greatness. Yet de Gaulle, the self-described “man of character,”“the born protector,” was also a loving husband, a not terribly demanding or severe father, a faithful Christian, and a French patriot.
    [Show full text]
  • At Calais Gate
    22 At Calais Gate CHAPTER ONE AT CALAIS GATE In 1749, William Hogarth painted “The Gate of Calais, or O the Roastbeef of Old England” (figure 1). We see, at left, the artist – Hogarth – practicing his art; above him we notice English coats of arms, picked out by a dra- matic, diagonal shaft of light that leads us back down to the artist;1 and at the center we see a drama played out around the massive, newly arrived, English joint of beef that supplies the painting’s subtitle. All this conspires to remind us that Calais stood upon English ground, or under English rule, for better than 200 years, which is to say from 1347 to 1558, a period taking in the lives of Chaucer, Margery Kempe, Sir Thomas Wyatt, and the recent cultural memory of Shakespeare. La Manche, or the English Channel, has come to assume a mythic role in English self-imaginings since the sixteenth century; but how did the sense of national identity differ for English writers when this seaway – between the white cliffs of Dover and the pas de Calais – formed in effect an extension of the highway from London to Canterbury? How did this strongly fortified English presence in continental Europe (boldly represented by the Gough map, ca. 1360, figure 2) affect those living on French or Flemish territory beyond this new frontier? How does their frontier experience (the term “frontiere” is often employed by Eustace Deschamps) compare with that of those living on either side of “St. George’s Channel” (that is, in Ireland and Wales)? And how does the history, culture, and literary production of the Calais colony align with greater and longer narratives of English global movement? At Calais Gate 23 1 William Hogarth, The Gate of Calais.
    [Show full text]
  • Introduction
    Notes INTRODUCTION 1 The figures for these and other plebiscites and referenda are taken from Quid (Paris: Laffont, 1985) p. 626. 2 See J.-R. Tournoux, La Tragedie du General (Paris: Pion, 1967) p. 470. The full quotation illustrates the permanence of de Gaulle's vision of the nation state and of nationalism as decisive forces in world politics: 'Napoleon, the greatest captain of modern times, was defeated from the moment when, instead of using a national army against royal armies, he found himself facing nations with the name of Spain, Prussia and Russia.' 3 See Albert Soboul, La Revolution Franf(aise (Paris: PUF, 1965) 'Que sais-je?', p. 116. It is very comforting, after reading the account in William Doyle (see note 12 to Chapter 1) of how Anglo-Saxon historians have cast doubt on all the received wisdom about the French Revolution, to turn back to a historian who considers that the Revolution did take place; that it did destroy the remnants of the feudal system; that the French nobility did enjoy fiscal privileges; that it was a closed caste; that the nationalisation of the Church lands did create a class of peasant small-holders; that the Revolution itself was (p. 114) an 'etape necessaire de Ia transition generale du feodalisme au capitalisme' (a necessary stage in the general transition from feudalism to capitalism); that it was therefore a Good Thing; especially since the rising middle class would shortly be giving way to the triumphant proletariat. For a more up-to-date and less traditional account of what really mattered in the French Revolution, see T.
    [Show full text]