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PLAN LOCAL D’URBANISME INTERCOMMUNAL DU SIVOM DE LA MODIFICATION N°1

DOSSIER PROJET +03 Août 2017

1. Additif au rapport de présentation : Notice de présentation de la modification n°1

PLUI approuvé le : 16.02.2012 Vu pour être annexé à notre Pour copie conforme délibération en date de ce jour LE PRESIDENT :

Berthet Liogier Caulfuty 41, Boulevard Voltaire – 01000 Bourg-en-Bresse Tel : 04 74 21 99 80 – Fax : 04 74 21 87 58 – email : [email protected]

Modification n°1 du PLUI du SIVOM de la VALSERINE – Additif au rapport de présentation

Sommaire

1. Rappel sur la procédure de modification ...... 3 1.1 Objectifs de la modification ...... 3 1.2 Contexte juridique ...... 3

2. Modifications envisagées ...... 6 2.1 Contexte et objectifs ...... 6 2.2 Présentation du projet ...... 14 2.3 Justifications du projet ...... 19 2.5 Dispositions modificatives retenues ...... 25

3. Rappels des principales données environnementales et incidences du projet de modification sur l'environnement ...... 37 3.1 Le milieu naturel ...... 37 3.2 Analyse paysagère et urbaine du site ...... 40 3.3 Etat de la ressource en eau et des réseaux aux abords du site ...... 41

4. Conclusion ...... 44

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1. Rappel sur la procédure de modification

1.1 Objectifs de la modification

Le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal du SIVOM de la Valserine, dont l'élaboration a été approuvée le 16 février 2012, est appelé à être soumis à une procédure de modification, conformément aux articles L.153-36 à L. 153-48 du code de l’urbanisme.

Cette modification porte sur la modification de l'Orientation d'Aménagement et de Programmation n°2 de l'entrée Sud du bourg de , afin de l'étendre à l'ensemble du secteur urbanisable à terme (1AU et 2AU).Le règlement du secteur correspondant à cette OAP dénommé 1AUoa2, est également modifié pour autoriser une hauteur de construction plus importante.

Outre le présent additif au rapport de présentation, qui synthétise les différentes rectifications à apporter, la présente modification implique donc la modification des OAP et du règlement du PLU en vigueur.

1.2 Contexte juridique

L’article L.153-31 du code de l’urbanisme stipule notamment que : « Le plan local d'urbanisme est révisé lorsque l'établissement public de coopération intercommunale ou la commune décide : 1° Soit de changer les orientations définies par le projet d'aménagement et de développement durables ; 2° Soit de réduire un espace boisé classé, une zone agricole ou une zone naturelle et forestière ; 3° Soit de réduire une protection édictée en raison des risques de nuisance, de la qualité des sites, des paysages ou des milieux naturels, ou d'une évolution de nature à induire de graves risques de nuisance. »

Au regard des objectifs de la présente procédure précédemment définis, aucun des critères ci-dessus n’est applicable.

Le code de l'urbanisme définit les procédures de modification aux articles L.153-36 à 40 : Article L.153-36 du code de l’urbanisme : « Sous réserve des cas où une révision s'impose en application de l'article L. 153-31, le plan local d'urbanisme est modifié lorsque l'établissement public de coopération intercommunale ou la commune décide de modifier le règlement, les orientations d'aménagement et de programmation ou le programme d'orientations et d'actions. »

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Article L.153-37 du code de l’urbanisme : « La procédure de modification est engagée à l'initiative du président de l'établissement public de coopération intercommunale ou du maire qui établit le projet de modification. »

Article L.153-38 du code de l’urbanisme : Lorsque le projet de modification porte sur l'ouverture à l'urbanisation d'une zone, une délibération motivée de l'organe délibérant de l'établissement public compétent ou du conseil municipal justifie l'utilité de cette ouverture au regard des capacités d'urbanisation encore inexploitées dans les zones déjà urbanisées et la faisabilité opérationnelle d'un projet dans ces zones. »

Article L.153-39 du code de l’urbanisme : « Lorsque le projet de modification a pour objet ou pour effet de modifier les règles d'urbanisme applicables à l'intérieur d'un périmètre de zone d'aménagement concerté créée à l'initiative d'une personne publique autre que l'établissement public de coopération intercommunale ou la commune, l'avis de cette personne publique est requis préalablement à l'approbation du plan local d'urbanisme modifié. Lorsque la zone d'aménagement concerté a été créée à l'initiative d'un établissement public de coopération intercommunale, cette approbation ne peut intervenir qu'après avis favorable de cet établissement public. »

Article L.153-40 du code de l’urbanisme : « Avant l'ouverture de l'enquête publique ou avant la mise à disposition du public du projet, le président de l'établissement public de coopération intercommunale ou le maire notifie le projet de modification aux personnes publiques associées mentionnées aux articles L. 132-7 et L. 132-9. Le projet est également notifié aux maires des communes concernées par la modification. »

La modification de droit commun est détaillée par les articles L.153-41 à 44 du code de l'urbanisme :

Article L.153-41 du code de l’urbanisme : « Le projet de modification est soumis à enquête publique réalisée conformément au chapitre III du titre II du livre Ier du code de l'environnement par le président de l'établissement public de coopération intercommunale ou le maire lorsqu'il a pour effet : 1° Soit de majorer de plus de 20 % les possibilités de construction résultant, dans une zone, de l'application de l'ensemble des règles du plan ; 2° Soit de diminuer ces possibilités de construire ; 3° Soit de réduire la surface d'une zone urbaine ou à urbaniser. »

Article L.153-42 du code de l’urbanisme : « Lorsque la modification d'un plan local d'urbanisme intercommunal ne concerne que certaines communes, l'enquête publique peut n'être organisée que sur le territoire de ces communes. »

Article L.153-43 du code de l’urbanisme : « A l'issue de l'enquête publique, ce projet, éventuellement modifié pour tenir compte des avis qui ont été joints au dossier, des observations du public et du rapport du commissaire ou de la commission d'enquête, est approuvé par délibération de l'organe délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale ou du conseil municipal. »

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Article L.153-44 du code de l’urbanisme : « L'acte approuvant une modification devient exécutoire dans les conditions définies aux articles L. 153-25 et L. 153-26. »

La présente modification entraînera une majoration des possibilités de construction dans le secteur 1AUoa2 en autorisant une hauteur des constructions plus haute. C'est pourquoi la présente procédure de modification – soit avec enquête publique - se justifie.

Enfin, l’article L. 104-3, stipule que :

« Sauf dans le cas où elles ne prévoient que des changements qui ne sont pas susceptibles d'avoir des effets notables sur l'environnement, au sens de l'annexe II à la directive 2001/42/ CE du Parlement européen et du Conseil du 27 juin 2001, les procédures d'évolution des documents mentionnés aux articles L. 104-1 et L. 104-2 donnent lieu soit à une nouvelle évaluation environnementale, soit à une actualisation de l'évaluation environnementale réalisée lors de leur élaboration. »

La présente modification a pour objet de prévoir et organiser la constructibilité de l'OAP de l'entrée Sud du bourg de Mijoux. Ces évolutions entraînent une majoration des possibilités de construction sur un secteur identifié comme constructible. Nous pouvons considérer que la présente modification n’est donc pas susceptible d’avoir des effets notables sur l’environnement, puisqu'elle ne modifie pas l'emprise constructible.

La présente modification ne fera donc pas l’objet d’une évaluation environnementale.

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2. Modifications envisagées

2.1 Contexte et objectifs

La commune de Mijoux est située au cœur de la Vallée de la Valserine et de la station de ski des Monts .

La commune compte 360 habitants en 2013 sur l'ensemble du territoire. Pourtant, le bourg ne comprend qu'environ 80 habitants. Mijoux connait une urbanisation relativement dispersée le long de la route départementale 991 avec plusieurs hameaux et de nombreuses habitations isolées.

Pour autant, Mijoux est constitué par un bourg consolidé autour de son centre ancien. Cette situation s'explique par la présence de nombreux hébergements touristiques au sein du village. En effet, historiquement, il est constitué par une mixité de logements, tant pour les habitants permanents que pour du tourisme sous différentes formes.

Le PADD de la commune prévoit un développement urbain pour l'entrée Sud du bourg. Ce secteur est actuellement classé en zones 1AU et 2AU. Il est destiné à la création d'habitat permanent, ainsi qu'à un développement d'hébergement touristique. La commune souhaite gérer et organiser la constructibilité de l'ensemble du secteur urbanisable à terme, notamment au travers d'une orientation d'aménagement remaniée et étendue à la zone 2AU. Le schéma développé vise ainsi à engager un projet en plusieurs phases respectant des principes d'aménagement pour l'ensemble du futur quartier, tout en permettant la réalisation d'une première phase de construction correspondant à la zone 1AU.

Extrait du zonage du PLU

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Vue depuis le centre du site en direction du Sud

Vue depuis le haut du site, en direction du Nord

Vue depuis la RD991 vers le site

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Les intentions d'aménagement de la commune sont :

. aménager et développer le centre-bourg en développant les fonctions villageoises mixtes telles que l'habitat, la résidence de tourisme et le logement des saisonniers ;

. pérenniser l'économie actuelle en répondant aux demandes de logement existantes et offrir de nouvelles opportunités de développement économique au tissu local existant en permettant à de nouveaux entrants de s'implanter dans la commune ;

. conforter la fréquentation des investissements à vocation touristique, afin de soulager l'intervention publique.

Contexte et objectifs démographiques pour l'habitat

Comme évoqué précédemment, la commune de Mijoux est constituée d'un bourg regroupant environ 80 habitants sur les 360 que compte le territoire. Pourtant, l'urbanisation et le bâti forment une véritable centralité à Mijoux. La mixité logement permanent et logement touristique, la présence de commerces créent un bourg consolidé.

La commune souhaite développer un projet d'habitat au sein de l'actuelle zone 1AU du PLU. En effet, elle se trouve dans le prolongement du bourg existant, tout en permettant un épaississement et un confortement de l'entrée Sud du Bourg.

Il s'agit également de renforcer et de conforter le bourg, avec ses commerces et ses équipements. L'équipement commercial du bourg est constitué par une supérette, une bijouterie, une boucherie, un tabac / presse, 4 magasins de sport et location de matériels de ski, un coiffeur et deux restaurants.

Population 380 400 360 350 312

300 258 250 227 191 200 200 Population 150 100 50 0 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013

Sources : INSEE, RP 1967 à 1999, RP2008 et RP2013 exploitations principales

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La commune a connu une évolution démographique croissante depuis les années 1970, pour atteindre un pic de 380 habitants en 2008. Toutefois, depuis cette date et jusqu'en 2013, elle a connu une baisse du nombre d'habitants.

Alors que le solde naturel est positif depuis 1975, le solde migratoire explique cette baisse de population ces dernières années, avec un recul de 1,7% du solde migratoire entre 2008 et 2013, contre une hausse de 1,2% entre 1999 et 2008.

A l'image de l'évolution nationale, la structure de la population de Mijoux fait également apparaitre un vieillissement de la population. C'est ainsi qu'entre 2008 et 2013, les plus de 60 ans passe de 18,8% à 20,9%, les classes les plus représentées étant les 30-44 ans et les 45-59 ans, et les habitants de moins de 30 ans les moins nombreux, passant de 37,5% en 2008 à 29,7% en 2013.

Evolution de la taille des ménages 3,5 3,1 2,8 3 2,5 2,2 2,2 2,2 2,2 2,2

2 Nombre moyen 1,5 d'occupants par résidence principale 1 0,5 0 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013

Sources : INSEE, RP 1967 à 1999, RP2008 et RP2013 exploitations principales

Toutefois, la taille des ménages restent stable depuis de nombreuses années à 2,2 personnes par ménage, à un niveau cependant inférieure à la moyenne de la Communauté de communes du Pays de Gex (2,4 en 2013). La population active (en âge de travailler) s’élève à 246 personnes en 2013, contre 258 en 2008 ; elle est marquée par une proportion d’actifs ayant un emploi (84,8%) plus élevée que celle de l’intercommunalité (80,4%), un taux de chômage (6,1% en 2013) moindre que celui de la Communauté de communes (7,6% à la même date). Les inactifs (élèves, étudiants, stagiaires non rémunérés, retraités ou préretraités) représentent 15,2% de la population de 15 à 64 ans en 2013.

En 2013, 43,5% des actifs occupés de 15 ans ou plus résidant à Mijoux travaillent sur la commune (87 actifs), en progression puisqu'ils n'étaient que 38,3% en 2013.

Induits par l'activité touristique notamment, la commune compte un nombre d'emplois important en comparaison du nombre d'actifs, avec 76,6 emplois sur la commune pour 100 actifs.

Le parc de logements comprend un nombre relativement stable de logements (686 en 2013), mais qui masque des évolutions contrastées entre les résidences principales et les résidences secondaires.

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Les premières diminuent de 7 logements depuis 2008 pour atteindre 162 logements en 2013, tandis que les secondes connaissent une progression à 513 résidences secondaires en 2013.

Les résidences principales sont composées de 2/3 de maisons, qui sont pour la plupart de grandes maisons (65,6% sont composés de 4 pièces ou plus).

La plupart des ménages sont propriétaires de leur logement (66,9% en 2013), en augmentation depuis 2008. Les données du Répertoire sur le Parc Locatif Social (DREAL) font état de 16 logements er locatifs sociaux publics au 1 janvier 2015.

Confrontée à une baisse de population et du parc de résidences principales, la commune souhaite aujourd'hui développer une nouvelle opération d'habitat, au cœur du bourg et intégrée à l'environnement. Elle permettra de proposer une offre renouvelée de logements à destination de la population locale et pour de nouveaux habitants.

Contexte et objectifs touristiques

Par ailleurs, l'aménagement de ce secteur d'habitat est adjacent à une zone 2AU. Cette dernière est vouée au développement urbain. En cohérence avec les objectifs du PADD, le secteur est aussi identifié comme un lieu de développement à vocation d'hébergement touristique.

Développée dans les années 1960 à 1980 avec le boom des sports d'hiver, la station connait aujourd'hui une déclin, avec une baisse de l'activité touristique.

La station est aussi confrontée aux problèmes d'occupation des hébergements touristiques. Les constructions vieillissent et les attentes de la clientèle évoluent.

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Les lits touristiques demeurent aux normes, mais ne sont plus adaptés aux besoins de la clientèle actuelle. Les touristes délaissent ainsi les studios cabines des années 1960 à 1980, pour des appartements plus spacieux. La dégradation du bâti et des équipements, engendre une baisse de la fréquentation, avec un impact direct sur l’économie de la station. La rénovation des ensembles touristiques est également rendu difficile par le mode de propriétés. Ainsi, chaque appartement ayant un propriétaire, les résidences les plus importantes comptent plus de 80 copropriétaires rendant difficiles l'évolution de ces constructions.

Le nombre de résidences secondaires (516) représente plus de 75% du parc de logements en 2013. D'après l'INSEE, la commune compte 4 hôtels pour 91 chambres, de standing 2 et 3 étoiles.

D'après l'Observatoire des Territoires de l', le nombre des lits des hébergements marchands ne cesse de diminuer depuis 2000 passant de 1141 à 691 unités en 2014. Cette année là, ils se répartissent en 88 lits en hôtels, 289 en hébergement collectif et 314 en collectif.

Capacité d'accueil des hébergements marchands 1200

1000

800

600 Nombre de lits 400

200

0 2000 2006 2013 2014

Source : Observatoire des Territoires de l'Ain, à partir des donnés Ain Tourisme

Les hébergements sont donc moins nombreux et ne sont plus adaptés aux besoins du marché actuel. Pourtant, le tourisme reste un secteur économique majeur de la commune. Les activités commerciales, transports et services divers (dont le tourisme et la restauration) cumulent plus de 80% des emplois de la commune (81 salariés en 2014) d'après l'INSEE. En 2010, 64% des emplois étaient liés au tourisme (données Observatoire de l'Ain, à partir de données Pole Emploi et Unistatis).

Le secteur touristique est donc un domaine vitale pour l'activité de la commune. Elle compte sur son territoire deux téléski (Les Mélèzes et La Nicode située à l'Ouest du site d'études), ainsi que le télécabine Valmijoux qui permet d'accéder au , puis au Mont Rond. Depuis Mijoux, les skieurs ont accès à 5 téléski, 1 télésiège et 1 télécombi donnant accès à 13 pistes totalisant 15,9 kms.

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Depuis Mijoux, 35 kms de pistes de ski nordique sont également praticables, parcourant toute la vallée de la Valserine. D'autres activités sont proposées telles que la balade en chiens de traineaux, les randonnées en raquettes, la luge,...

Extrait du plan de la station Monts Jura

Le développement de l'offre touristique s'inscrit en lien avec les aménagements en cours sur le domaine de la station Monts Jura. La Communauté de Communes du Pays de Gex (CCPG) a ainsi réalisé des travaux d'aménagement au Col de la Faucille : aménagements de parkings, réfection des voiries, création de belvédères et de sentiers,... Ces aménagements sont échelonnés entre 2016 et 2017. D'autres aménagements sont prévus pour le développement de la Vallée de la Valserine, notamment la réalisation d'une liaison modes doux, la Via Valserina, qui reliera Mijoux à Lélex.

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Plan de l'aménagement du Col de la Faucille

Ces travaux sont aussi destinés à permettre le développement du tourisme l'été, au-delà des activités traditionnelles de sports d'hiver.

Par ailleurs, le développement touristique est soutenu par la proximité de l'agglomération genevoise et de l'aéroport international à 45 minutes de route.

Dans ce contexte porteur d'avenir, la commune souhaite réaliser plusieurs équipements nouveaux d'hébergement touristique et saisonnier, fléchés sur la zone 2AU (dont le zonage n'évoluera pas). L'aménagement de ces équipements touristiques ne peut être mis en œuvre immédiatement (zone 2AU nécessitant une modification du PLU pour être constructible) et le Scot prévoyant la réalisation d'un projet touristique à Mijoux pour 6000 à 7000 m², mais avec une modification ou révision du Scot.

La démarche de la présente modification consiste donc à baliser ce développement touristique dans ce secteur, et aboutira à une réflexion et une cohérence d'un aménagement d'ensemble de la zone 1AU constructible et 2AU potentiellement constructible. L'orientation d'aménagement et de programmation établie sur ces 2 zones traduit donc les principes d'urbanisation, de liaisons, d'accès,... propres à garantir la cohérence d'aménagement. La zone 2AU vouée plus particulièrement aux hébergements touristiques et saisonniers demeure donc non constructible dans l'immédiat. L'aménagement de la zone 1AU, à court terme, anticipera ainsi les dispositions permettant une urbanisation ultérieure de la zone 2AU, tout en garantissant l'homogénéité et l'intégration des 2 ensembles, que ce soit en terme de composition urbaine, spatiale et bâtie, d'accès et de liaisons, que d'intégration paysagère et environnementale.

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2.2 Présentation du projet

Face à l'importance de la zone, une réflexion sur l'aménagement d'ensemble a été mise en œuvre. Au terme de l'étude d'esquisses, des grandes orientations ont été retenues pour l'aménagement du secteur.

Le tènement est dans le prolongement de la tâche urbaine du bourg et autorise un épaississement de l'urbanisation du Sud du village. Situé en surplomb du village, le terrain présente un relief marqué, avec des zones de replat et des secteurs plus escarpés. C'est aussi pour cette raison, que l'emprise entre les constructions en bordure de la RD991 et le futur quartier reste en zone inconstructible, du fait d'une pente prononcée. Le site est boisé dans sa partie Sud et est traversé du Sud au Nord par un écoulement canalisant les eaux de ruissellement de la montagne.

Vue aérienne du site et de son emprise

A l'image de la constitution du bourg, l'aménagement de l'ensemble des zones 1AU et 2AU comprendra une mixité entre habitat permanent, hébergement touristique et habitat pour les travailleurs saisonniers. Le projet s'intègre en continuité du village et d'une résidence touristique.

Plus précisément, l'aménagement du secteur vise à prolonger la rue des 22 Cantons existante afin de desservir les futures constructions. Contraint par une topographie marquée en pied de versant, la voie est aménagée avec un virage en lacet pour gérer le relief. Elle aboutit à une impasse, en raison de la topographie. Par ailleurs, une liaison routière avec le chemin situé en amont n'est pas opportune, en raison du relief et de l'utilisation de cet axe comme piste de ski l'hiver. L'accès véhicules unique par la rue des 22 Cantons crée également un accès plus direct et rapide vers le centre du village.

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Schéma viaire du village et au sein de l'opération

Schéma skiable du village et au sein de l'opération

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L'emprise est située à proximité immédiate des pistes et du domaine skiable, à la fois au Sud et à l'Ouest. Cette situation est un atout pour le futur quartier et doit être valorisée à la fois pour l'hébergement touristique, que pour le logement permanent.

L'aménagement du quartier prévoit donc des connexions piétonnes, modes doux et skiables avec les secteurs voisins. Il s'agit de relier la voie de desserte routière par deux liaisons vers la piste de ski au Sud, située en amont, et de créer deux passages depuis la piste de ski à l'Ouest. Une liaison sera à créer pour relier la piste au Sud jusqu'à la route départementale 991 au Nord. Cet axe permettra une liaison entre les pistes, le village et le nouveau quartier. Enfin, un aménagement modes doux longera la voie à créer (trottoir) et se prolongera au-delà de l'impasse jusqu'au Jardin des Arts.

Les différents aménagements modes doux créeront une véritable trame modes doux sur l'ensemble de ce secteur de la commune. Malgré la réalisation de la voie en impasse, ces cheminements doux éviteront ainsi l'enclavement du nouveau quartier, le rendant complètement perméable et ouvert pour des liaisons vers le village et le domaine skiable, tout en créant des connexions entre eux, au travers du nouveau quartier.

Schéma modes doux du village et au sein de l'opération

Les constructions s'organiseront le long de la voie de desserte créée. La partie Nord, correspondant à la zone 1AU, est dédiée à l'habitat permanent. Elle permettra d'accueillir 20 logements minimum, sous

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forme d'habitat individuel, groupé ou collectif. Elle pourra, en conséquence, recevoir des constructions individuelles (notamment groupées), mais aussi des formes urbaines plus denses, tout en répondant à la demande des futurs habitants : logements intermédiaires, logements en petit collectif.

La diversité des formes urbaines est notamment mise en œuvre via une densification des futures zones à urbaniser, permettant de rationner les besoins d'extension foncière, et donc de consommation d'espaces agricoles ou naturels.

Les constructions à vocation d'hébergement touristique et saisonnier, et d'éventuels équipements publics seront situées sur l'emprise de la zone 2AU. Atout essentiel, elles bénéficieront ainsi de la proximité immédiate des pistes de ski voisines avec un accès au pied des pistes. La desserte des infrastructures touristiques est aussi renforcée par les liaisons crées au cœur du projet.

Schéma des emprises constructibles

L'orientation d'aménagement prévoit les principes de desserte, d'accès et de répartition des emprises constructibles. Toutefois, la définition plus précise et la localisation des différents équipements touristiques seront affinées lors de l'ouverture à l'urbanisation de la zone 2AU, en cohérence avec les objectifs du Scot.

Les constructions seront implantées de manière privilégiée à recréer une ambiance de village traditionnel. Les habitations individuelles ne seront pas implantées systématiquement et linéairement.

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Le ruisseau existant et le vallon associé seront conservés, afin de ne pas modifier l'écoulement des eaux pluviales. Ces emprises seront longées par le cheminement doux et skiable, reliant la piste de ski à la RD991, et maintenues en espace vert.

Les différentes liaisons modes doux ou skiables à créer sont accompagnées d'une coupure d'urbanisation et de la création d'un espace vert.

Par ailleurs, des espaces boisés de conifère seront créés en limite Nord-Ouest du projet, afin d'assurer une intégration paysagère de la nouvelle opération, dans une forme de transition entre le fond de vallée et les boisements sur les flancs de montagnes.

Ces dispositions permettront, par conséquent, d'intégrer paysagèrement le quartier, avec des espaces verts non construits et des éléments végétaux à planter.

L'architecture des constructions devra aussi légitimer son intégration dans le paysage naturel et urbain. Ainsi, l'objectif est de percevoir cette extension urbaine comme une entité ayant toujours appartenu au village. L'ordonnancement des constructions, leurs volumétries, leurs architectures, comme les dispositions d'aspect extérieur sont ainsi détaillées dans l'OAP pour parfaire l'intégration architecturale.

Ainsi, les constructions ne seront pas symétriques mais comprendront une volumétrie associant des appentis, des toits en pentes, des volumes assurant une architecture non simpliste. Ces dispositions créeront une architecture intégrée au village et à ses caractéristiques.

Il ne s'agit pas de recréer un lotissement classique de pavillons mais de créer un quartier d'habitations plus denses, mais en harmonie avec l'architecture du village, avec des implantations plus diversifiées et mieux intégrées dans une composition respectant l'organisation urbaine de Mijoux. Un nouveau quartier de Mijoux qui paraîtra construit il y a de nombreuses années.

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2.3 Justifications du projet

Compatibilité avec le PLU

Le PLUi de la Valserine fixe comme orientation A de préserver les caractéristiques du cadre environnemental et paysager de la vallée.

" Objectif induit n°1 : Limiter la dilution de l’urbanisation et structurer la silhouette des bourgs dans leurs sites, pour préserver la qualité des paysages, économiser l’espace et harmoniser l’expression architecturale.

Moyens mis en œuvre : . Recentrer préférentiellement le développement de l’urbanisation à l’intérieur et aux abords des bourgs, afin de limiter les extensions de l’urbanisation le long de la RD 991, avec cependant deux nuances... - à Mijoux, mieux prendre en compte la topographie du site et ainsi promouvoir un étoffement du bourg, notamment en entrée Sud de ce dernier, - à Lélex, optimiser et mieux structurer la tache urbaine existante grâce à une urbanisation plus compacte, privilégier une urbanisation en profondeur à l’arrière du tissu actuel, et restructurer le front bâti le long de la RD 991 en lien avec le renforcement de l’armature des espaces publics. ...et permettre une évolution modérée des hameaux (Septfontaines et Les Mars).

. Harmoniser l’expression architecturale, et veiller à une meilleure insertion architecturale des nouvelles constructions : - par des dispositions réglementaires adaptées, en termes de volumétrie et d’aspect architectural." Extraits du PADD

L'orientation C prévoit de rester un territoire vivant et dynamique tout au long de l'année, en renforcant la vie et l'animation des bourgs de Mijoux et de Lelex, notamment par la diversification de l'offre en logements et la structuration des espaces urbanisés.

"Moyens mis en œuvre : . Œuvrer pour une diversification de l’offre en logements, conformément aux objectifs du PLH du Pays de Gex : - tendre vers une offre de logements plus diversifiée tant en typologie (collectif, semi- collectif) qu’en mode d’occupation (locatif, accession), en faveur d’une plus grande mixité générationnelle et sociale de la population, - développer l’offre de logements aidés au sein des opérations de construction significatives, notamment à destination des travailleurs saisonniers, pour répondre aux besoins générés par les projets touristiques et notamment le projet de centre de remise en forme. . Développer des opérations de construction structurantes au cœur et aux abords des centre- bourgs, par le biais d’Orientations d’Aménagement qui assurent : - la mixité des fonctions (habitat, commerces, équipements, services),

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- la continuité de l’armature des espaces publics, - l’intégration architecturale et paysagère des constructions. . Développer les aménagements et les équipements nécessaires aux besoins et à l’agrément des habitants, mais surtout qui renforcent l’attractivité touristique de la vallée. . Tendre vers une gestion plus efficace des services publics, notamment par leur regroupement. . Etendre le maillage piétonnier, comme alternative à l’automobile pour les déplacements de proximité, et qui contribue à l’amélioration du cadre de vie… …mais aussi, le réseau des sentiers de promenade et de randonnée qui valorise le patrimoine naturel et historique, support de l’activité touristique." Extraits du PADD

Enfin le PADD détermine les actions suivantes : . Etoffer et structurer l’urbanisation en entrée Sud du centre-bourg, en continuité de l’existant, par le biais d’une opération d’aménagement d’ensemble, en tenant compte des pistes de ski de fond. . Œuvrer en faveur d’une diversification de l’offre de logements, grâce à trois opérations de logements dans le centre-bourg proposant du logement locatif, de l’accession à la propriété et des logements aidés pour les travailleurs saisonniers, notamment.

L'aménagement du secteur est donc parfaitement compatible avec ces objectifs, puisqu'il contribue à étoffer le bourg à l'entrée Sud par la réalisation d'une opération d'aménagement. Le projet prévoit également une diversification des formes d'habitat comme évoqué dans les actions, au travers différentes formes urbaines, afin d'assurer une offre variée de logements.

L'orientation B prévoit de créer les conditions de développement de l'économie locale. Dans ce but, le PADD définit l'objectif de favoriser le développement touristique de la station Monts Jura par une meilleure adaptation de l'offre aux aspirations et aux exigences de la clientèle touristique, notamment en termes de loisirs actifs et de tourisme vert, en adéquation avec les sensibilités du territoire.

"Moyens mis en œuvre : . Structurer et adapter l’offre touristique pour une activité moins dépendante du produit neige et un fonctionnement sur plusieurs saisons, par : - l’aménagement et l’entretien des sites naturels (les abords de la Valserine, les sentiers de randonnée...), - l’offre d’équipements de loisirs complémentaires axés sur les loisirs actifs et de plein air à destination de toutes les tranches d’âges, pour accueillir les familles, - l’offre d’un espace dédié au bien-être et à la détente, avec le centre de remise en forme de La Platière, sur la commune de Lélex. . Réorienter l’offre d’hébergement pour une meilleure adéquation avec la demande touristique, et étudier la possibilité de nouvelles implantations en recherchant un positionnement qualitatif :

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- à Mijoux, autoriser l’accueil de lits touristiques dans le centre-bourg, plus adaptés au repositionnement touristique recherché, et proposer de l’hébergement touristique de plein air, - à Lélex, dans le cadre du projet de centre de remise en forme de La Platière, permettre l’aménagement d’une résidence de tourisme pour accueillir les curistes." Extraits du PADD

Enfin le PADD détermine les actions suivantes : . Développer une offre de "lits touristiques chauds" à l’entrée Sud du centre-bourg en recherchant un positionnement qualitatif, en cohérence avec les besoins actuels (surfaces, , prestations connexes).

L'aménagement d'un secteur à vocation touristique pour de l'hébergement est donc compatible avec les objectifs et orientations du PADD. Le site est, en effet, clairement identifié dans le document pour le projet envisagé.

Carte de synthèse du PADD

La synthèse graphique du PADD traduit cette volonté d'aménagement du secteur Sud pour une vocation d'habitat permanent, touristique et saisonnier, telle que prévu dans le projet.

Berthet Liogier Caulfuty – A o u t 2017 21

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Compatibilité avec le SCOT

Le SCoT du Pays de Gex a été approuvé le 12/07/2007 pour un période de 10 ans. Il est actuellement en cours de révision.

Mijoux est identifié comme un bourg. Le Scot a pour objectif de favoriser la structuration et la densification de l'espace urbain. Pour les bourgs, il affiche les possibilités de projets de «cœur de village». Pour les hameaux, une densification sera envisageable dans la limite de leur enveloppe urbaine actuelle et en fonction de leur position par rapport à leur réseau de déplacement.

Les communes de la Valserine sont autorisées à atteindre un taux de croissance démographique de 3% compte tenu des spécificités de la vallée et les difficultés rencontrées pour maintenir la population.

La répartition des logements est prévue avec 60% de logements individuels et 40% de logements collectifs.

Le Scot définit également les objectifs en terme de production de logements. Pour Mijoux, le nombre de logements à réaliser à l'échéance du Scot est de 30 à 50 logements.

Afin de limiter l'étalement urbain et la consommation d'espaces agricoles, naturels et forestiers, des densités devront être respectées. Pour la Valserine, la densité minimale est de 10 logements par hectare en moyenne.

En matière de production de logements, la commune de Mijoux a produit 28 logements entre 2006 et 2016. Elle n'a donc pas atteint le nombre de logements fixé par le SCOT.

Nombre de logements autorisés 12

10

8

6 Nombre de logements 4 autorisés

2

0 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Source : données Sitadel

En terme démographique, la commune connait une baisse de sa population depuis 2008. Aussi, elle n'a pas atteint le maximum en matière de développement démographique fixé à 3%. L'aménagement

Berthet Liogier Caulfuty – A o u t 2017 22

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du quartier, objet de la présente modification, vise à contrer cette perte de population. Cette difficulté étant identifiée au SCoT, l'opération s'inscrit donc parfaitement en cohérence avec celui-ci.

En terme de densité, le projet prévoit la réalisation d'une vingtaine de logements sur la zone 1AU, qui compte moins de 9000 m². Aussi, le projet respecte les densités recommandées par le SCOT (10 logements par hectare minimum).

En terme de développement touristique, les aménagements prévus pour le tourisme sont classés en deux catégories. La première concerne les projets soumis à la procédure des Unités Touristiques Nouvelles (UTN). La seconde regroupe les projets non soumis réglementairement au projet d'UTN. Ils sont considérés comme principe d'UTN.

Pour les principes d’UTN, ces projets devront être précisés par les communes et les études demandées dans le décret du 26 décembre 2006 devront être fournies au Syndicat Mixte. Ces projets ne pourront être mis en œuvre qu’après validation du Comité Syndical du SCOT et inscription formelle dans le SCOT au cours d’une révision ou d’une modification.

Les principes d'UTN concernent pour Mijoux, la création de 6000 à 7000 m² de lits banalisés, et donc le projet via la réalisation de plusieurs typologies de logements touristiques et saisonniers.

Toutefois, l'objet de la présente procédure de modification du PLU est uniquement d'organiser l'aménagement et l'urbanisation de l'ensemble des zones 1AU et 2AU, sans autoriser une urbanisation immédiate de la zone 2AU, notamment pour l'hébergement touristique. Aussi, la modification du PLU n'entre pas dans le cadre de la procédure de principe d'UTN défini par le SCoT. Toutefois, la modification ou révision du Scot sera nécessaire pour autoriser ce projet lors de l'ouverture à l'urbanisation de la zone 2AU. Comme évoqué en supra, l'orientation d'aménagement élargie à la zone 2AU permet d'assurer la cohérence, l'intégration et les principes de desserte, d'accès, d'urbanisation, d'intégration paysagère, à l'ensemble du secteur à urbaniser à terme. Il s'agit d'anticiper une urbanisation ultérieure de la zone 2AU et ses besoins, dans l'aménagement de la zone 1AU à court terme, tout en garantissant la cohérence et l'intégration des 2 ensembles, que ce soit en terme de composition urbaine, spatiale et bâtie, d'accès et de liaisons que d'intégration paysagère et environnementale, comme déjà précisé.

Compatibilité avec la loi Montagne

La loi du 9 janvier 1985 relative à la protection et à l'aménagement de la "Montagne" s'applique à tout le territoire de La Valserine.

Ses principaux objectifs sont les suivants : . réaliser l'urbanisation en continuité avec les bourgs, villages et hameaux existants, . s'assurer de la compatibilité de la capacité d'accueil des espaces destinés à l'urbanisation avec la préservation des espaces naturels et agricoles, . préserver les terres nécessaires au maintien et au développement des activités agricoles, pastorales et forestières, . préserver les espaces, paysages et milieux caractéristiques du patrimoine naturel et culturel montagnard.

Berthet Liogier Caulfuty – A o u t 2017 23

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Le PLU prévoit le développement de l’urbanisation en continuité des bourgs de Mijoux et de Lélex, des hameaux et groupes de constructions traditionnelles ou d’habitations existants. Les zones d’urbanisation future du PLU se situent en continuité directe ou en interstice de l’urbanisation actuelle. Généralement, les limites des zones urbanisées vis-à-vis des zones naturelles et agricoles sont resserrées sur l’enveloppe urbaine existante.

La modification envisagée ne modifie pas la conformité à la loi Montagne, puisqu'elle ne fait pas évoluer les zones constructibles. Toutefois, cette urbanisation est réalisée en extension directe de l'urbanisation existante, respectant le principe d'urbanisation en continuité. Des éléments de protection sont ajoutées, notamment à la limite entre la zone urbanisée et la zone naturelle, afin d'assurer l'intégration paysagère du quartier.

Berthet Liogier Caulfuty – A o u t 2017 24

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2.5 Dispositions modificatives retenues

La présente modification porte sur le règlement du PLU et sur l'OAP 2 dite "Entrée Sud du bourg de Mijoux".

Le règlement est amené à évoluer pour répondre aux caractéristiques du projet visant une implantation, une volumétrie et une architecture plus harmonieuse et intégrée au village.

Afin de permettre la réalisation de bâtiments de logements collectifs, il est nécessaire d'augmenter la hauteur autorisée au sein de la zone 1AUoa2. En raison de la forte pente de ce secteur et de la complexité de l'insertion des bâtiments dans ce relief, la hauteur est définie par la hauteur au faîtage depuis le terrain naturel. En effet, les bâtiments suivant la pente du terrain, le nombre de niveau s'avère plus nombreux car les constructions sont étagés. L'impact paysager de ce bâtiment, plus haut que les autres, sera donc limitée par une implantation suivant la pente du terrain.

De plus, dans ce secteur, la volonté de constructions d'un quartier aux formes urbaines et à l'implantation réfléchie comme celle du bourg nécessite d'accorder des implantations différentes par rapport aux limites d'emprises publiques et limites séparatives, notamment en autorisant les implantations en limite.

Par ailleurs, l'article 2 de la zone 1AU est modifié afin de supprimer la règle imposant 75% de logements en accession libre, qui se correspond pas au projet envisagé.

Enfin au vu de la forte topographie du site (pente de 23% en moyenne), il est nécessaire d'adapté la règle concernant les remblais.

Seuls les articles modifiés apparaissent ci-dessous.

Les éléments supprimés apparaissent en rouge et barrés, les éléments ajoutés en vert et soulignés.

Modification du règlement

CHAPITRE 1 : LA ZONE 1AU

[...]

Article.2.1AU OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DU SOL ADMISES SOUMISES A CONDITIONS PARTICULIERES

Les exhaussements et les affouillements de sol dont l’importance nécessite une autorisation (plus de 100 m² et plus de 2 m de hauteur), à la condition qu’ils soient nécessaires à des constructions ou à des aménagements compatibles avec la vocation de la zone.

L'aménagement et l'extension des constructions préexistantes, à condition que les équipements existant nécessaires à la desserte des constructions soient suffisants.

Les annexes fonctionnelles non accolées des constructions dans la limite de deux annexes maximum par bâtiment principal, non compris les piscines.

La reconstruction d'un bâtiment sinistré est admise dans un délai de quatre ans, sans qu'il ne soit fait application des autres règles de la zone dans laquelle il se situe, à condition que le sinistre ne résulte pas d'un aléa naturel lié aux inondations naturelles et aux mouvements de terrains.

Berthet Liogier Caulfuty – A o u t 2017 25

Modification n°1 du PLUI du SIVOM de la VALSERINE – Additif au rapport de présentation

Les clôtures, dans les conditions définies à l’article 11-4.

Dans la zone 1AU et les secteurs 1AUoa1, 1AUoa2, 1AUoa3 et 1AUtl, les constructions à usage d'activités sont admises à condition qu'elles soient assimilables aux activités ci-dessous :

- hébergement hôtelier,

- commerce,

- bureaux.

Dans le secteur 1AUoa4, les constructions à usage d'activités sont admises à condition qu'elles soient assimilables aux activités ci-dessous :

- bureaux.

Au sein des secteurs délimités au document graphique au titre de l’article L. 123-1, 16° du Code de l’Urbanisme, un pourcentage du programme de logements réalisés doit être affecté à des catégories de logements définis dans le respect des objectifs de mixité sociale :

- dans le secteur 1AUoa1 à l’entrée Nord du bourg de Mijoux : 30% minimum du nombre de logements en locatif aidé, 40% minimum du nombre de logements en accession aidée,

- dans le secteur 1AUoa2 à l’entrée Sud du bourg de Mijoux : 20% minimum du nombre de logements en locatif aidé, 75% minimum du nombre de logements en accession libre,

- dans le secteur 1AUoa3 au lieu "En Chapelon" sur la commune de Lélex : 30% minimum du nombre de logements en locatif aidé, 60% minimum du nombre de logements en accession aidée.

Toute opération d’habitat d’au moins 5 logements en densification ou en extension, comportera 1 logement social par tranche de 5 logements réalisés.

Conditions d’ouverture à l’urbanisation

La zone 1AU et les secteurs 1AUoa1, 1AUoa2 et 1AUtl ne peuvent être ouverts à l’urbanisation qu’au travers d’opérations d’aménagement portant sur la totalité du tènement foncier du secteur concerné.

Les secteurs 1AUoa3, 1AUoa4 ne peuvent être ouverts à l’urbanisation qu’au travers d’opérations d’aménagement portant sur des tranches fonctionnelles successives compatibles avec l'Orientation d'Aménagement correspondante.

Article.6.1AU IMPLANTATION PAR RAPPORT AUX EMPRISES PUBLIQUES ET AUX VOIES

6.0 - Généralités

Les voies entrant dans le champ d’application du présent article sont les voies publiques, les chemins ruraux et les voies privées ouvertes à la circulation automobile publique.

Pour l'application des règles ci-après, le calcul se fera au nu de la façade sans tenir compte de ses éléments de débords éventuels, tels débords de toitures et tout ouvrage en saillie à condition que leur profondeur par rapport à la façade concernée ne dépasse pas 1,50 m et en cas d’implantation en limite du domaine public, que la hauteur de leur implantation soit égale ou supérieure à 4,50 m du sol fini.

Berthet Liogier Caulfuty – A o u t 2017 26

Modification n°1 du PLUI du SIVOM de la VALSERINE – Additif au rapport de présentation

6.1 - Règle générale

L'implantation jusqu'en limite des voies privées, y compris celles ouvertes à la circulation publique est autorisée : - pour les équipements publics et constructions d'intérêt collectif, - en cas d'ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou d'intérêt collectif, - pour les annexes fonctionnelles accolées ou non accolées au corps principal de la construction, à condition que leur hauteur maximum n'excède pas 3,50 m par rapport au terrain naturel avant et après terrassement, et la longueur cumulée des façades bordant le domaine public ne dépasse pas 8 m, sans qu'aucune façade ne dépasse 6 m, - en cas de stationnements souterrains, qu'ils soient enterrés ou semi enterrés, - en cas d'aménagements en faveur des personnes à mobilité réduite.

Les constructions doivent respecter par rapport aux limites des emprises publiques et des voies existantes, à modifier ou à créer : - dans la zone 1AU et les secteurs 1AUoa1, 1AUao2, 1AUoa3, 1AUoa4 et 1AUtl : un recul minimum de 3 m.

- dans le secteur 1AUoa2 : les constructions peuvent s'implanter en limite d'emprise publique ou avec un recul minimum de 3m.

Article.7.1AU IMPLANTATION PAR RAPPORT AUX LIMITES SÉPARATIVES

7.0 - Généralités

Pour l'application des règles ci-après, le calcul se fera au nu de la façade, sans tenir compte de ses éléments de débords éventuels, tels débords de toitures, balcons, saillies, encorbellements et marquises à condition que leur profondeur par rapport à la façade ne dépasse pas 1,50 m, excepté dans le cas d'implantation en limite de propriété voisine.

7.1 - Règle générale

Dans la zone 1AU et les secteurs 1AUoa1, 1AUao2, 1AUoa3, 1AUoa4 et 1AUtl : la distance comptée horizontalement de tout point d'une construction au point le plus bas et le plus proche de la limite séparative doit être au moins égale, à la moitié de la différence d'altitude entre ces deux points (d >= h/2), sans pouvoir être inférieure à 3 m.

Dans le secteur 1AUoa2 : les constructions peuvent s'implanter en limite séparative ou à une distance minimale de 3m. Cette distance est comptée horizontalement de tout point d'une construction au point le plus proche de la limite séparative.

Les constructions et installations peuvent être admises jusqu'en limite séparative dans les cas suivants :

- ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou d'intérêt collectif,

- stationnements souterrains, qu'ils soient enterrés ou semi enterrés,

Berthet Liogier Caulfuty – A o u t 2017 27

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- bâtiments annexes ouverts accolés au bâtiment principal, dont la hauteur et la longueur mesurées, sur la limite séparative ne dépassent pas respectivement 3,5 m et 6 m,

- les bâtiments annexes non accolés au bâtiment principal, à usage de dépendances dont la hauteur maximum n'excède pas 3,5 m, et la longueur cumulée des façades bordant ou en vis-à-vis des propriétés privées voisines ne dépasse pas 12 m, sans qu'aucune façade ne dépasse 8 m,

- projet de construction couvrant plusieurs parcelles contiguës, à condition que l'ensemble présente une unité de volume et d'aspect,

- en cas d'aménagements en faveur des personnes à mobilité réduite.

Les piscines doivent respecter par rapport aux limites des propriétés voisines un recul de 2 mètres minimum.

Cas particuliers

Les rives naturelles des cours d’eau doivent être maintenues en espace libre de toute construction et de tout remblai, en respectant un recul vis-à-vis des cours d’eau à adapter en fonction des situations topographiques et du caractère naturel des lieux.

Les dispositions ci-dessus ne concernent pas les ouvrages de franchissement des cours d'eau par les infrastructures.

Article.10.1AU HAUTEUR MAXIMALE

La hauteur doit être adaptée à l'usage s'intégrer dans l'environnement existant.

Seuls les gabarits des constructions sont réglementés.

La façade la plus haute des constructions ne doit pas excéder : - Dans la zone 1AU et les secteurs 1AUoa1, 1AUao2, 1AUoa3 et 1AUoa4 : rez-de-chaussée + 1 niveau + comble ou attique. - Dans le secteur 1AUtl : rez-de-chaussée + 2 niveaux + comble ou attique.

Dans le secteur 1AUoa2 : la hauteur est mesurée en tout point du bâtiment entre le niveau du terrain naturel avant aménagement et la hauteur du faîtage au point de la construction considéré. Cette hauteur est limitée à 21m entre le niveau du terrain naturel avant aménagement et le faîtage.

La hauteur entre dalles finies ne pourra excéder 3 mètres, et pourra atteindre 3,50 mètres en cas d'activités en rez-de-chaussée.

Les combles et les attiques ne pourront comporter qu'un niveau. Dans le secteur 1AUoa2, le nombre de niveaux sous combles n'est pas réglementé.

Les dispositions ci-avant ne s'appliquent pas aux équipements publics et constructions d’intérêt collectif, dont la hauteur doit toutefois être adaptée à l'usage et s'intégrer dans l'environnement existant.

Berthet Liogier Caulfuty – A o u t 2017 28

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Article.11.1AU ASPECT EXTÉRIEUR

11.0 – Généralités

La qualité architecturale ne résulte pas uniquement de dispositions réglementaires.

Lorsqu'un projet est de nature à mettre en œuvre des matériaux ou des techniques liées aux économies d'énergies, aux énergies renouvelables, à la bio-construction, ou à la gestion des eaux pluviales, l'aspect des constructions peut-être apprécié selon des critères plus généraux que ceux ci- dessous détaillés pour les articles 11.2 et 11.3. Le demandeur ou l'auteur du projet doit alors justifier de la bonne insertion des dispositions architecturales du projet, dans le site et l'environnement bâti ou naturel. 11.1 - Implantation et volume

L'implantation, le volume et les proportions des constructions dans tous leurs éléments doivent être déterminés en tenant compte de l'environnement et en s'y intégrant le mieux possible, en particulier par leur adaptation au terrain et par leurs aménagements extérieurs, et notamment, du point de vue des perceptions lointaines et dominantes de ladite construction.

Les constructions, par leur composition et leur accès, doivent s'adapter au terrain naturel, sans modification importante des pentes de celui-ci. En tout état de cause, ne seront autorisés que les déblais et remblais inférieurs à 1,5 m de hauteur par rapport au terrain naturel.

Dans le secteur 1AUoa2, les déblais et remblais, hors ne seront autorisés que s'ils sont :

- inférieurs à 1,5 m de hauteur par rapport au terrain naturel, pour les terrains dont la pente est inférieure à 10%,

- inférieurs à 2,5 m de hauteur par rapport au terrain naturel, pour les terrains dont la pente est supérieure à 10%.

Les déblais remblais liées aux constructions ne sont pas réglementés.

Par ailleurs, les murs de soutènements des terres ne devront pas excéder une hauteur de 1,5 m.

11.2 - Aspect des façades

Les matériaux utilisés en extérieur doivent présenter un aspect fini.

Tous les murs apparents autres que les façades doivent, lorsqu'ils ne sont pas construits avec les mêmes matériaux que ceux des façades, avoir un aspect s'harmonisant avec ces dernières.

Les enduits plastiques sont interdits, les motifs et griffures fantaisies sont interdits.

Il sera utilisé des teintes dans les tons gris colorés, sable, beige. Le blanc pur est interdit comme teinte de revêtement de façade.

Dans le cas d'habitat collectif, si après réalisation de la construction, la fermeture de loggias devait être envisagée, elle devra faire l'objet d'un projet collectif d'ensemble afin de conserver l'unité d'aspect du bâtiment.

Berthet Liogier Caulfuty – A o u t 2017 29

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11.3 - Toitures

L'ensemble des dispositions ci-après ne s'applique pas aux vérandas, aux verrières, aux couvertures de piscines, ainsi qu'aux panneaux solaires, thermiques et photovoltaïques, qui doivent être intégrés dans le plan du pan de toiture.

11.3.1 - Forme et volume des toitures

Dans l’ensemble de la zone 1AU :

- dans le cas de toitures à pans, la pente des toitures doit être supérieure ou égale à 50%. Toutefois, des pentes inférieures pourront être admises dans le cas de constructions annexes ou de traitements architecturaux particuliers : porches, auvents, coyaux, levées de toiture, vérandas…

- les toitures à un seul pan sont interdites sauf pour les annexes accolées à un bâtiment existant. Dans ce cas et si l’annexe est accolée à une construction présentant elle-même un seul pan de toiture, la pente de toiture de l’annexe doit être identique à celle de la construction principale.

- les toitures terrasses, plates ou à faible pente peuvent être admises en proportion inférieure à 20% de la projection au sol de la surface totale de la toiture de la construction.

11.3.2 – Matériaux de couverture des toitures

Les matériaux brillants ou réfléchissants sont interdits.

Les toitures à pan doivent être en bac acier, de teinte brune ou gris moyen ou bleu sombre, ou en zinc patiné, et en harmonie avec le bâti environnant pour une homogénéité d'ensemble.

Lorsqu'elles sont autorisées, les toitures-terrasses doivent être aménagées.

Les toitures plates ou à faible pente doivent être végétalisées.

La couverture sera équipée de dispositifs de type "arrêts de neige", sur les pans donnant sur les voies publiques et les dessertes collectives.

11.4 - Clôtures

Les clôtures ne sont pas obligatoires, d'autant qu'elles ne sont pas dans la tradition montagnarde.

Si elles sont nécessaires, notamment pour des raisons de sécurité, elles doivent être d'aspect sobre, en concordance avec le paysage montagnard environnant et les usages locaux.

Des murs pleins peuvent être autorisés s'ils répondent à des nécessités ou à une utilité tenant à la nature de l'occupation ou au caractère des constructions édifiées sur la parcelle intéressée.

Dans ce cas, ils doivent être soit en pierres maçonnées, soit revêtus d'un enduit taloché s'harmonisant avec la teinte des façades de la construction, ou bien avec l'environnement bâti.

En tout état de cause, la hauteur maximale des clôtures ou des murs ne doit pas dépasser de 1,20 m.

Les haies devront être mixtes constituées d’essences locales et à feuilles caduques.

L'implantation des clôtures ne doit pas créer une gêne pour la circulation publique, notamment en diminuant la visibilité de la circulation sur les voies.

Berthet Liogier Caulfuty – A o u t 2017 30

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Modification de l'Orientation d'Aménagement et de Programmation

L'OAP 2 "Entrée Sud du bourg de Mijoux" est modifiée, afin de correspondre au projet envisagé par la commune, ainsi que pour l'étendre à la zone 2AU, de façon à garantir une cohérence d'aménagement d'ensemble du secteur urbanisable à terme.

Pour se faire, l'OAP 2 suivante est supprimée :

Elle est remplacée par les éléments suivants :

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3. Rappels des principales données environnementales et incidences du projet de modification sur l'environnement

3.1 Le milieu naturel

Le site est actuellement composé de prairies de fauche, en bordure du secteur urbanisé à l'Est. Des boisements sont présents au Sud et à l'Est, mais ils ne font pas l'objet d'une protection spécifique dans le PLU.

Aucune exploitation agricole n'est située à proximité.

Vue aérienne du site et du centre-bourg

La suppression d'une partie du boisement n'a pas d'impact significatif, puisqu'il fait de la forêt située sur les versants montagneux, qui s'étend sur toute la vallée de la Valserine. La surface détruite est faible (1,0 ha environ) et l'OAP impose la conservation d'une partie de la forêt.

Le projet de modification ne modifie pas les zones constructibles et ne modifie donc pas la consommation foncière du PLU. L'urbanisation de ce secteur permet de plus d'épaissir l'urbanisation, limitant le développement linéaire en bordure de la RD991. Par ailleurs, sur la zone 1AU, l'OAP

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prévoit la réalisation d'une vingtaine de logements minimum (environ 22 logements / ha), soit une densité supérieure aux objectifs de SCoT (10 logements par hectare).

Concernant les milieux naturels et la biodiversité, la commune est concernée par plusieurs zones "à intérêt environnemental", en premier lieu desquelles les sites Natura 2000 :

- le Site d’Intérêt Communautaire FR8201643 « Crêts du Haut-Jura »

- la Zone de Protection Spéciale FR8212025 «Crêts du Haut-Jura »

Sites Natura 2000 - Source : Carmen DREAL Rhône-Alpes

Elles se superposent et concernent la vulnérabilité liée à la déprise du pastoralisme sur les alpages, risquant d'être à la origine de l'envahissement des pelouses par les ligneux. Une fréquentation non maîtrisée peut être à l'origine de perturbations dommageables pour certaines espèces sensibles au dérangement tel que le lynx.

Le secteur de la modification du PLU n'est pas situé dans ces zones Natura 2000 et n'impacte donc pas ces milieux remarquables. Les prairies présentes sur le site sont cernées par le domaine skiable et l'urbanisation, et sont donc déjà des espaces perturbés par les activités humaines.

Mijoux fait partie du territoire du Parc Naturel Régional (PNR) du Haut-Jura.

Les grands axes de la Charte du PNR sont les suivants :

. Vocation 1 : un territoire construit, vivant et animé ensemble. . Vocation 2 : un territoire responsable de son environnement : . Vocation 3 : un territoire qui donne de la valeur à son économie.

Berthet Liogier Caulfuty – A o u t 2017 38

Modification n°1 du PLUI du SIVOM de la VALSERINE – Additif au rapport de présentation

Le PLU a été élaboré en compatibilité avec la charte du PNR. Le projet ne remet pas en cause les principes du PLU et ses dispositions. La modification apporte simplement une organisation différente de la constructibilité du secteur.

La commune est également concernée par :

- la réserve naturelle nationale "La Haute Chaine du Jura"

- un arrêté préfectoral de protection de biotope "zones de protection des biotopes d'oiseaux nichant dans les falaises, zones rocheuses et forêts voisines"

- un site classé "Le Col de la Faucille"

- la ZICO "Haute Chaîne du Jura"

- les ZNIEFF I "Haute Chaîne du Jura" et "Vallée de la Valserine"

- la ZNIEFF II " Ensemble formé par aa Haute Chaine du Jura, le Défilé de Fort-L’Ecluse, L’Etournel et Le Vuache".

Le site est seulement inclus dans la ZNIEFF II, qui présente deux intérêts majeurs :

- celui tracé par le défilé du fleuve, qui matérialise l’axe emprunté par l’avifaune migratrice (et notamment les rapaces) au débouché méridional du plateau suisse,

- celui dessiné par l’échine montagneuse, l’une des liaisons les plus nettes entre les massifs alpin et jurassien. Ainsi, c’est ici que la reconquête spontanée du massif jurassien par l’Aigle royal s’amorce actuellement à partir des Alpes.

Outre les zones humides qui y sont disséminées, les fonctionnalités naturelles sont aussi la régulation hydraulique, un espace d'étape migratoire et de stationnement, une zone d’alimentation ou liée à la reproduction de nombreuses espèces animales, accueillant un territoire d’espèces d’oiseaux ou de la grande faune exigeant de vastes territoires vitaux.

Les autres inventaires ou protections sont situés à environ 500m du site.

Zones humides - Source : Carmen DREAL Rhône-Alpes

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Modification n°1 du PLUI du SIVOM de la VALSERINE – Additif au rapport de présentation

Le site n'est pas concerné par une zone humide.

En conclusion, la modification du PLU n'est pas susceptible d'avoir un impact direct sur les zones humides, la ZICO, les ZNIEFF qui concernent le territoire. Les éventuels impacts indirects sur l'ensemble de ces sites à intérêt environnemental et des espèces qui en dépendant sont évités ou limités grâce aux mesures qui suivent.

La modification du PLU ne modifient pas le zonage mis en place et la protection des espaces naturels et agricoles consécutive au classement en zone N notamment. Le projet n'empiète pas sur les zones humides ou des prairies protégées.

La préservation partielle de boisements permet de conserver les éventuels refuges pour la faune et la mise en place de coupures vertes non urbanisées permet de conserver des passages potentiels pour la faune. Le site est de plus, largement utilisé et enserré par les activités humaines, que ce soit le domaine skiable et ou l'urbanisation.

La conservation du ruisseau d'écoulement d'eaux de pluie permet de ne pas modifier le fonctionnement hydraulique du site en amont et en aval.

3.2 Analyse paysagère et urbaine du site

Analyse paysagère et urbaine du site

Le site se trouve au sein du paysage de la Vallée de la Valserine, marquée par les prairies en fond de vallée et au pied des versants, et par les versants montagneux boisés et les falaises.

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Le site en lui-même est composé de ces deux aspects paysagers marquant la vallée. La protection paysagère du site est assurée par les dispositions de l'OAP visant à assurer une intégration des nouvelles constructions sur le terrain au regard de l'architecture et des formes urbaines traditionnelles du village. Il s'agit notamment d'organiser les constructions et leurs implantations dans la pente, afin de minimiser l'impact paysager.

Le terrain se trouve également dans un environnement boisé, que le projet conserve en partie, avec le maintien de plusieurs bosquets et arbres, favorisant l'intégration paysagère du quartier nouveau au sein de la forêt s'avançant vers le fond de vallée.

Le projet ne remet pas en cause les protections paysagères existantes dans le PLU.

3.3 Etat de la ressource en eau et des réseaux aux abords du site

Le site n'est pas concerné par un cours d'eau ou un plan d'eau à proximité immédiate. Il est toutefois traversé par un écoulement d'eaux de ruissellement issu de la montagne. Cet écoulement, localisé dans un petit vallon, est conservé dans l'aménagement futur du projet et inscrit comme tel dans l'orientation d'aménagement.

La commune est concernée par les masses d'eau souterraines suivantes :

- Masse d'eau affleurante FRDG 114 "Calcaires et marnes jurassiques Chaine du Haut Jura et Bugey", présentant un bon état quantitatif et chimique, sans pression importante.

- Masse d'eau en profondeur FRDG 208 "Miocène de Bresse", présentant elle-aussi un bon état quantitatif et chimique, sans pression importante.

L’enjeu le plus important concerne la préservation des milieux récepteurs des eaux de ruissellement en provenance du site de projet ; tout rejet d’eaux polluées doit être proscrit dans ces eaux superficielles.

En ce qui concerne l'alimentation en eau potable, la CCPG a la compétence. Le rapport de présentation du PLU précise que les différentes ressources en eau du SIVOM de La Valserine sont suffisantes pour répondre à des perspectives de croissance de la population permanente. Un point de vigilance est à maintenir au regard du développement touristique et de consommations de pointe pour l'unité de distribution Mijoux La Périssaude, alimentant en partie le secteur du centre bourg et la Nicode. La ressource en eau potable est suffisante et de qualité. Mijoux est alimenté par 5 ressources propres.

Le réseau est entièrement séparatif dans le centre-bourg de Mijoux. Il achemine les eaux vers la station d'épuration de Mijoux La Joue Verte, d'une capacité de 3000 équivalent Habitants. En 2015, la charge maximale en entrée est de 900 EH, pour un débit moyen de 89m3/jour, tandis que le débit de référence est de 526 m3/j. Le projet pourra donc être aisément géré par la station d'épuration.

En matière d'eaux pluviales, des problèmes sont identifiés, notamment les inondations de la Valserine etles eaux de ruissellement de versant sur la partie Sud du bourg de Mijoux issues de nombreuses

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résurgences existantes sur ce versant de la chaîne du Jura. Afin de ne pas accentuer les problèmes existants, l'écoulement naturel existant sur le site est conservé et maintenu en l'état, selon les prescriptions de l'OAP. Par ailleurs, la zone d'urbanisation devra respecter les règles définies au règlement du PLU. Ainsi, les aménagements devront prévoir un dispositif assorti d'un débit de pointe inférieur ou égal au débit généré par le terrain avant aménagement.

L'aménagement n'impactera donc pas négativement les eaux de ruissellement et pourra même aider à limiter les problèmes rencontrés actuellement.

Concernant les réseaux secs, ils sont présents à proximité et seront prolongés jusqu'à l'opération.

Le site de projet n’est pas concerné par un risque naturel particulier, ni par les risques liées à la Valserine.

La commune se situe en zone de sismicité 3 (sismicité modérée), qui impose des règles de constructions spécifiques pour les bâtis nouveaux de catégorie II, III et IV (habitations individuelles et collectives, établissements recevant du public, établissements scolaires, sanitaires et sociaux, ainsi que ceux nécessaires à la sécurité civile, à la production d’eau potable, etc).

La zone d'études est concernée par un aléa de retrait-gonflement des argiles faible. Dans les zones où l’aléa est faible, cela signifie que la survenance de sinistres (fissurations en façade, décollements entre éléments jointifs, distorsion des portes) est possible en cas de sécheresse importante, mais ces désordres ne toucheront qu’une faible proportion des bâtiments (en priorité ceux qui présentent des défauts de construction ou un contexte local défavorable).

Le site n'est pas concerné par le classement sonore d'infrastructures de transport, ni par des risques technologiques.

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En conclusion, la modification du PLU n'est pas de nature à avoir des incidences notables sur l'environnement. Seule l'organisation de la constructibilité est modifiée avec une augmentation de la hauteur autorisée, et une légère modification des remblais déblais, tout en prenant mieux en compte l'environnement. La composition urbaine détaillée à l'OAP et les prescriptions assurent que ces évolutions n'auront pas d'impact significatif sur l'environnement et le paysage. Les autres dispositions du PLU ne sont pas modifiées telles que le zonage ou les protections paysagères. La préservation de l'environnement et la qualité paysagère restent donc protégées et mises en valeur par les préconisations prescrites : protection des boisements, intégration paysagère, conservation de l'écoulement d'eaux pluviales,...

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4. Conclusion

Les modifications apportées au PLU visent à organiser, structurer et garantir la cohérence de l'aménagement de l'entrée Sud du bourg de Mijoux. Il s'agit de prévoir les accès et dessertes, les liaisons modes doux et skiables, les principes de composition urbaine, afin d'aménager la zone 1AUoa2, tout en anticipant l'urbanisation de la zone 2AU contigüe. L'ensemble forme un nouveau quartier, qu'il convient d'aménager en harmonie avec le bourg.

Les modifications du PLU permettent donc de transcrire le schéma d'aménagement global au sein d'une OAP élargie à l'ensemble de l'emprise constructible à terme, avec une adaptation de la hauteur des constructions au regard de la programmation envisagée.

Elles ne portent pas atteinte à l’esprit du PADD et au-delà, ne conduisent pas à la réduction d’un espace boisé classé, une zone naturelle, une zone agricole ou une protection spécifique.

Elles engendrent une évolution des possibilités de construire, mais surtout elles agissent sur l'organisation de la constructibilité et la composition urbaine du secteur, sur l'adaptation nécessaire des règles afin de créer un quartier intégré au paysage dans un terrain à forte pente, sans modifier les emprises urbanisables.

La procédure de modification est bien justifiée.

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