Tour De France (Cyclisme) 1 Tour De France (Cyclisme)
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Tour de France (cyclisme) 1 Tour de France (cyclisme) Tour de France Informations Nom Tour de France Pays France Date Juillet Type de course Course à étapes Catégorie UCI Calendrier mondial UCI Organisateur ASO Directeur général Christian Prudhomme Histoire Première édition 1903 Nombre d'éditions 95 Premier vainqueur Maurice Garin Dernier vainqueur Carlos Sastre Record de victoires Lance Armstrong (7 victoires) Le Tour de France est une compétition cycliste par étapes créée en 1903 par Henri Desgrange et le journal l'Auto se déroulant au mois de juillet. Elle se tient actuellement sur plus de 3 000 km et est organisée par ASO (Groupe Amaury). « Le Tour », ou « la Grande Boucle », tel qu'on le nomme parfois en France, est considéré comme la plus prestigieuse épreuve cycliste du monde. 78 chaînes de télévision retransmettent le Tour de France dans 170 pays. Tour de France (cyclisme) 2 Histoire Création du Tour de France A la fin du XIXe siècle, en France, la presse sportive est dominée par un titre : Le Vélo, mais la prise de position de son patron (Pierre Giffard) dans l'affaire Dreyfus fait des vagues. Les fabricants de cycles (pour la plupart antidreyfusards) qui financent son journal par la publicité n'apprécient pas. En 1900, ils choisissent de financer Henri Desgrange qui crée un journal concurrent L'Auto-Vélo. Alors que le Vélo est publié sur papier vert, Desgrange fait éditer le sien sur papier jaune (quelques années plus tard, c'est cette couleur qui donnera naissance au maillot jaune).[1] Une guerre à mort s'engage alors entre les deux titres. Le 16 janvier 1903, Desgrange perd le procès qui l'oppose au Vélo, et se trouve contraint de renommer L'Auto-Vélo en L'Auto. Le cyclisme est alors le sport roi en France, et cette perte aurait pu s'avérer décisive.[2] Desgrange doit alors rapidement trouver un moyen de contrer son principal concurrent. Il se souvient que le journaliste Géo Lefèvre lui avait proposé d'organiser une course cycliste d'envergure : le Tour de France. Le 19 janvier 1903, L’Auto annonce la création de « la plus grande épreuve cycliste jamais organisée » : ce sera le premier Tour de France.[3] L'idée est tellement bonne que les ventes du journal s'envolent. Privé de lecteurs, Le Vélo cesse sa publication l'année suivante.[4] Desgrange reste l'organisateur du Tour (interrompu par la guerre) jusqu'en 1936, année où, malade, il quitte le Tour en pleine course à Charleville. Il passe dès lors le témoin de la direction de course à Jacques Goddet.[5] La discipline du Tour La discipline imposée par Henri Desgrange entre 1903 et les années 1930 fit beaucoup pour la légende de l’épreuve, malgré les critiques des frères Pélissier reprises par Albert Londres.[6] Les coureurs n’avaient droit à aucune forme d’assistance extérieure sur la route du Tour, et il fallait qu’ils réparent eux-mêmes leurs machines en cas d’incident technique. Lors du Tour 1913, Eugène Christophe, solide leader virtuel du classement général, brisa sa fourche dans le Tourmalet. Au nom du principe d’autonomie, Christophe est contraint de réparer lui-même sa machine et perd toutes ses chances de victoire finale. Pas moins de trois juges du Tour assistèrent à cette réparation afin de s’assurer qu’il ne recevait pas d’aide extérieure.[7] Les successeurs de Desgrange sont moins rigides, et le règlement s’assouplit progressivement. La rivalité entre les organisateurs et les équipes de marques posa tant de problèmes à la fin des années 1920 que des équipes nationales furent imposées en 1930.[8] Tous les frais sont alors pris en charge par les organisateurs, bicyclettes incluses. C’est le journal L’Auto qui achète directement ces dernières au fabricant Alcyon. Elles sont jaunes et marquées du "A" gothique de L’Auto.[9] Afin de financer la course, une caravane publicitaire est mise en place avant le passage des coureurs.[10] On revient aux équipes de marque en 1962 sous l’impulsion de Félix Lévitan, directeur de la course de 1962 à 1987.[11] Tour de France (cyclisme) 3 Médias Créé en 1903 par le quotidien sportif parisien L'Auto (futur L'Équipe), le Tour est un excellent laboratoire pour les médias au cours du XXe siècle. Le premier reportage radiophonique en direct, par Jean Antoine et Alex Virot a lieu en 1930. Dès lors, la radio s’impose sur le journal, qui ne peut donner les résultats que le lendemain matin. Les actualités cinématographiques ne furent jamais de véritables concurrents, car elles diffusaient toujours les étapes avec plusieurs jours de décalage. La télévision est présente sur la route du Tour dès la fin des années 1940 mais doit expérimenter toutes sortes de moyens afin d’assurer un reportage correct de la course. Le premier reportage en direct d’un sommet alpin se limita en effet à un plan fixe du passage du col. Le reportage reprit deux heures plus tard avec un plan fixe de la ligne d’arrivée. Il faut attendre les années 1960 pour assister à des reportages télévisés en direct faisant véritablement pénétrer le téléspectateur au cœur de la course, grâce à des caméras embarquées sur des motos relayées par avion ou hélicoptère. Ainsi, on peut définir trois âges médiatiques pour le Tour : le journal papier de 1903 aux années 1920, puis la radio des années 1930 au début des années 1960, enfin la télévision depuis la fin des années 1960. Les journaux papier, L’Équipe en tête, n’abdiquèrent évidemment pas face à la montée en puissance de la radio et de la télévision, mais la description pure de l’étape laissa progressivement la place à des points de vue décalés. Antoine Blondin excellait dans ce genre. Dopage Le dopage est un problème récurrent du Tour. Le « pot belge » resta longtemps en usage et les frères Pélissier en expliquèrent tous les détails dès le début des années 1920. Le décès de Tom Simpson sur la route du Tour le 13 juillet 1967 est un électrochoc pour tous, coureurs, organisation et spectateurs. Les premiers contrôles anti-dopage sont alors renforcés, mais ces derniers restent toujours en retard d’une génération. Afin d’éviter un nouveau cas Simpson, le dopage se Affiche de spectateurs sur le Tour de France 2006 professionnalise, tandis que la fédération internationale traîne des pieds pour renforcer la lutte anti-dopage et mettre à jour la liste des produits interdits. Le coureur cycliste Pedro Delgado est ainsi déclaré positif à la probénécide quelques jours avant son arrivée en jaune à Paris, mais les organisateurs de la Grande Boucle s’inclinent face aux pressions de la fédération internationale permettant à Delgado de terminer son Tour 1988 sans être inquiété. La probénécide figurait sur la liste des produits interdits par le CIO, mais pas sur celle de l’UCI. En 1998, le scandale de l’affaire Festina éclate. Cette affaire met surtout en lumière la participation active du personnel médical des équipes pour encadrer médicalement le dopage des coureurs. Suite à cette affaire, les contrôles sont renforcés et la France se dote d’une loi anti-dopage plus contraignante. Malgré ces précautions, les soupçons de dopage planent encore sur le Tour, notamment après les performances de coureurs comme Marco Pantani et Lance Armstrong et les affaires les concernant, ou l’affaire Puerto. En 2007, le Tour de France est à nouveau touché par plusieurs affaires de dopage. Un des principaux favoris, Alexandre Vinokourov, est exclu (ainsi que l'ensemble de son équipe) de l'épreuve suite à un contrôle positif aux transfusions homologues. Mais l'affaire qui fera le Tour de France (cyclisme) 4 plus de bruit est le retrait (à la demande de son sponsor) du porteur du maillot jaune, Michael Rasmussen, sur qui pesait de nombreux soupçons (il aurait menti sur le lieu de sa préparation pour le Tour afin d'échapper à des contrôles anti-dopage inopinés). S'ensuivit une vaste polémique, l'UCI et ASO se rejetant la responsabilité. À la fin du Tour 2007, ASO annonce donc vouloir revoir le mode de sélection des équipes [12] En 2008, l'exclusion de l'italien Riccardo Riccò (contrôlé positif à de l'EPO de 3ème génération pourtant considérée comme indétectable) est jugé comme un événement encourageant par les dirigeants du Tour de France : « Nous sommes en train de gagner », déclare ainsi Patrice Clerc (président d'ASO) alors que Christian Prudhomme (directeur du Tour) estime lui que « L'écart avec les tricheurs se réduit »[13] . Repères chronologiques • 1903 : premier Tour de France, victoire de Maurice Garin. Premier col (col de la République)[14] lors de la deuxième étape. • 1905 : suppression des étapes de nuit ; premier ballon d’Alsace; instauration du classement général aux points. • 1906 : le parcours franchit une frontière, franco-allemande en l’occurrence. • 1907 : le Tour fait pour la première fois étape hors de France : Metz, alors en territoire allemand. • 1908 : Lucien Petit-Breton est le premier coureur à remporter 2 Tour de france. • 1909 : première victoire d'un étranger, le luxembourgeois François Faber • 1910 : premier passage dans les Pyrénées. • 1911 : premier passage dans les Alpes. • 1913 : retour du classement général au temps. • 1919 : création du maillot jaune. • 1920 : Philippe Thys devient le premier coureur à remporter 3 Tour de France. • 1923 : création des bonifications à l’arrivée. • 1926 : premier départ du Tour en province (Évian). • 1928 : création des équipes régionales françaises au sein du Tour. • 1930 : création des équipes nationales au sein du Tour ; création de la Caravane publicitaire. • 1933 : création du prix du meilleur grimpeur ; création d’une demi-étape en contre-la-montre individuel.