PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE REPUBLIQUE DU ------Un Peuple – Un But – Une Foi Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA) ------Projet de Mobilisation des Initiatives en matière de Sécurité Alimentaire au Mali (PROMISAM)

REGION DE TOMBOUCTOU Cercle de Commune rurale de

PLAN DE SECURITE ALIMENTAIRE COMMUNE RURALE DE BINTAGOUNGOU

2006 - 2009

Elaboré avec l’appui technique et financier de l’USAID-Mali à travers le projet d’appui au CSA, le PROMISAM

Juin 2006

1 I CONTEXE ET JUSTIFICATION

La commune rurale de Bintagoungou fait partie de ce lot de communes qui se trouvant placées sur le long du lac Faguibine connaissent aujourd’hui de sérieux problèmes imputables surtout à l’assèchement du lac Faguibine qui n’est pas alimenté depuis 1973 mettant en cause toute activité agricole, situation qui a engendré le départ de la majeure partie des bras valides. Cette commune fait aussi partie de ces communes dont les populations connaissent une instabilité pendant de longues périodes de l’année : d’abord très enclavée, avec un terrain très difficile à pratiquer, et surtout la mobilité des jeunes qui sont presque à 90% à l’exode à la recherche de la survie. Toutes les personnes qui se trouvent sur le territoire de la commune présentement le sont grâce à l’assistance quotidienne de ceux qui sont à l’exode. Dans la commune il n’y a pas de sources de revenu. Il n’existe pas d’activités à mener pour se faire de l’argent. Dans des conditions de ce genre, il va de soit que la mobilisation de ressources nécessaires (humaines, financières et matérielles) sans lesquelles le développement est impossible, pose des problèmes. Avec les réalités socioéconomiques qui prévalent à savoir : la mobilité des jeunes, le manque d’activités qui engendre la faiblesse du pouvoir d’achat de la population, la mobilisation effective des ressources planifiées par la commune pose souvent problème. Depuis l’assèchement du lac Faguibine, les populations sont confrontées d’énormes problèmes. Nous pouvons citer entre autre : la pauvreté et surtout la famine qui ont occasionné le départ massif des populations vers les autres communes environnantes, voire dans d’autres pays à la recherche de la survie. Donc, ce présent plan de sécurité alimentaire vient à point nommé. Il est un des solutions le mieux approprié pour apporter des solutions à ces problèmes énumérés çà et là.

Après la crise alimentaire de l’année 2004 engendré par l’invasion acridienne, la faible pluviométrie, la commune rurale de Bintagoungou a jugé nécessaire d’élaborer un plan de sécurité alimentaire (PSA) qui faire ressortir les forces et les faiblesses de la commune en matière de sécurité alimentaire tout en proposant des solutions.

L’objectif de l’exercice, s’est de doter la commune rurale d’ d’un plan de sécurité alimentaire dans le but de changer d’une manière positive les conditions alimentaires de la commune entre autre rapprocher les céréales, les vivres, etc ….des populations par la création entre autre des banques de céréales, l’augmentation de la production animale et végétale avec comme seul but : la lutte contre la pauvreté et la famine.

I. METHODOLIE :

Description des différentes étapes du processus

Etape 1 : Sensibilisation et connaissance du Milieu pour l’identification des besoins des communautés A l’occasion d’une réunion avec le maire et certains membres du conseil de la commune et certains chefs ou conseillers de villages, les fiches de recensement des problèmes majeurs de sécurité alimentaire pour chaque village de la commune a été remis par les conseillers CCC et commentées. Après une séance d’échange et d’explication sur la procédure d’élaboration du plan de sécurité alimentaire, puis le maire a procédé à la convocation des chefs de villages qui ont tout le long de l’élaboration du Plan de Sécurité Alimentaire reçu des explications, ou ont reçu des appuis pour animer les assemblées générales de villages pour le remplissage des fiches. Enfin, les fiches remplies sont collectées au niveau de la Mairie pour analyse.

Etape 2 : Journées de Concertation intercommunautaire Sous la présidence du Maire de la commune les travaux des journées de concertation intercommunautaire ont été marquées par la participation des conseillers communaux et des chefs de villages. L’animation était assurée par les conseillers CCC. Au cours de la même étape les Conseillers communaux appuyées les conseillers sur la manipulation du canevas pour l’élaboration d’un plan de sécurité alimentaire.

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Etape 3 : Atelier de planification et de programmation communale L’atelier s’est déroulé sous la présidence du Maire de la Commune. L’animation était assurée par le conseiller CCC. Pour le même souci d’accélérer le travail de priorisation communale, de planification et de programmation par les participants, le déroulement s’est fait en un seul groupe.

Etape 4 : Synthèse des travaux et rédaction du plan annuel de sécurité alimentaire. Ce travail a été pris en charge par les conseillers CCC. Il consistait aux travaux de saisies, ou souvent des analyses complémentaires ou des commentaires. Le document final rédigé par le conseiller CCC est enfin soumis au Maire et son staff pour lecture et suggestion.

III. PRESENTATION GENERALE DE LA COMMUNE : Située entre 3°43’ et 3°47’ de la longitude Ouest et entre 16°39’ et 16°45’ de la latitude Nord, la commune rurale de Bintagoungou couvre une superficie estimée à 92 Km2.

La commune rurale de Bintagoungou (chef-lieu de l’ex-arrondissement de Bintagoungou), créée suivant la loi N°96-059/AN-RM du 04 novembre 1996, est limitée au Nord et à l’Est par la commune Rurale d’, au Sud par les communes de Goundam et celle du Télé, et à l’Ouest par la commune rurale d’Issa Berry. A la création des communes, l’ex - arrondissement de Bintagoungou s’est divisé en trois communes rurales: les communes rurales de M’Bouna, Issa – Berry et celle de Bintagoungou héritière du chef lieu de l’ancien arrondissement. Le climat de type sahélien est caractérisé par des écarts de température très importants entre 06 heures et 18 heures, et dispose de deux saisons dont, une sèche allant de septembre à juin et une autre pluvieuse allant de Juillet à Août. Les précipitations sont très faibles. La saison sèche a deux composantes : une saison sèche et fraîche (octobre à février) et une autre saison sèche et chaude de Mars à Juin. La commune est servie par le lac Faguibine, son hydrographie est composée des eaux de surface et souterraines. Les eaux de surface sont constituées d’eaux de marres et celles des lacs Les eaux souterraines des nappes phréatiques. La commune de Bintagoungou compte 9 637 hbts répartis dans 08 villages. La population est composée de : Sonrhaï comme agriculteurs, les Tamasheqs éleveurs, et quelques Bozzo qui vivaient surtout des produits de pêche. Ces différentes couches ont toujours su vivre en parfaite symbiose.

Ainsi que noté ci – dessus, la commune est composée essentiellement de villages (O8 au total). Il y a des créations d’écoles PRODEC mais aussi, des écoles publiques dont un second cycle. Des réalisations sont faites dans les domaines comme : construction de bâtiments administratifs, infrastructures économiques et hydrauliques. Au regard de la demande de la population, les actions dans tous ces domaines méritent d’être améliorées. Au niveau de cette commune, ancien arrondissement (Bintagoungou), vivent, des fonctionnaires en retraite, des notabilités religieuses et des artisans.

Même si Bintagoungou n’échappe pas à cette règle générale, l’enclavement et l’isolement qui caractérisent les communes du Nord et surtout celles du cercle de Goundam, Bintagoungou est tout de même favorisée pour plusieurs raisons : Primo : c’est un arrondissement qui a hérité de beaucoup d’avantages notamment : les infrastructures, les ressources humaines, et surtout l’expérience ; Secundo: l’héritage de la foire hebdomadaire contribue considérablement au désenclavement de la commune. Ceci est un atout inestimable pour la zone du Faguibine qui est encore beaucoup plus marquée par l’enclavement et l’isolement. Cette foire hebdomadaire lie la commune aux autres communes sœurs du faguibine. Il y’a une régularité d’échange entre Goundam chef –lieu de cercle et la commune à cause de cette foire. Située à

3 l’extrême nord de Goundam, seulement 45 Km séparent Bintagoungou de son chef lieu de cercle (Goundam), il est à environ 135 Km de Tombouctou chef lieu de région. Cependant malgré le faible revenu que connaît la commune, les principales ressources financières de la commune restent constituées des impôts et taxes comme la TDRL, la taxe de voirie, la taxe de bétail et la taxe sur les armes à feu. Comme activités économiques, nous avons entre autre : L’Agriculture : Pratiquée dans le lac Faguibine cette activité est aussi la source principale de revenu pour les 95% de la population active, c’est surtout, une agriculture de subsistance. Les zones de cultures se repartissent entre les mares et lacs. Surtout les lacs Faguibine, Gouber, Télé et ….,. Le Commerce : Bintagoungou dispose d’un marché où les échanges sont très fructueux comme le témoigne la fréquentation de cette foire par les hommes d’affaires venus de divers horizons y compris la Mauritanie. L’activité commerciale constitue donc une occupation considérable à Bintagoungou. Ainsi les villageois de Bintagoungou commercialisent les produits de l’élevage (des petits ruminants surtout), de l’agriculture (des céréales : sorgho, petit mil, maïs etc …) et du poisson. La pêche : Avec la baisse du niveau de crue dans le lac faguibine, cette activité connaît une régression impressionnante mais reste tout de même pratiquée par certains spécialistes que sont les Bozzo et Somono placés sur le long du lac. L’élevage : C’est surtout un complément d’activités. Elle se pratique par tous les acteurs du monde rural à côté surtout d’autres activités. Cependant, il y a des couches qui ne vivent uniquement de cette activité. Ce sont les Tamasheqs et les Peulhs qui y vivent. L’artisanat : Cette activité qui cependant a de l’avenir connaît très peu d’exploit. Elle est pratiquée surtout par les femmes qui sont pour la plupart des cas limitées sur le plan ressources et même de temps.

Analyse socio-économique de la commune :

1. Démographie :

Village/fractions Hbts Hommes Femmes Nbre Nbre Nbre association associations de GIE jeunes féminines Bintagoungou 5705 2794 2911 1 centre des 24 jeunes associations Taxina 346 170 176 1 association Toufazrouf 685 305 380 1 association Tihigrène 949 467 482 1 association Alphahou Taraba 573 270 303 1 association Alphahou 407 190 217 1 association Abarbouch Alphahou Inataben 696 326 370 Etewel 276 130 146 4 coopératives

La population totale de la commune rurale de Bintagoungou s’élève à 9 637 habitants. Les ethnies dominantes sont : les Sonrhaïs, les tamasheqs noirs et les peuls. Le taux de masculinité de la commune est de 47,7% et celui de la population active est de 55%. La population migre à plus de 45% pourcentage très élevé de la population jeune vit en exode et chaque année le nombre de partants augmente. Organisations sociales traditionnelles : représentées par le Fewa et le Kondeye. Organisations sociales modernes : Il y a plus de 29 Associations ayant leurs récépissés et quatre coopératives des femmes et des pêcheurs.

4 2. Relief

Le relief de la commune est constitué de vastes plaines, de dépressions, de cordons, de dunes hérissées. Le relief est très peu accidenté avec une alternance de dunes de sable qui couvre une bonne partie de la commune. Les sols sont essentiellement représentés par : - Des dunes mortes sur sols minéraux bruts d’apport éolien avec acacia raddiana cenchrus biflorus et panicum, comme espèces végétales caractéristiques. - Des terrains spéciaux avec affleurement rocheux, généralement dépourvus de végétation. - Des terrains inondés aptes à l’agriculture de décrue. - Des dunes aplaties sur sols peu évolués non climatiques avec Acacia raddiana et Schoenefeldia gracilis comme espèces végétales caractéristiques.

3. Agriculture : Le système hydrographique est dominé par deux lacs. Il s’agit du Faguibine, et du lac Takara . A ceux ci s’ajoute un chenal d’alimentation (Bakada, Kamaïna). Les eaux de surface sont utilisées pour la consommation en eau potable, la pratique du maraîchage, le breuvage des animaux, etc. La base des activités économiques de la Commune se trouve dans la production agricole qui occupe 80% de la population. On retient surtout que la commune rurale de BTG est une zone des lacs pour la plupart assechés parmi lesquels on peut citer : le faguibine ,Gouber,le Kamango … Comme ailleurs au Faguibine, ici à Bintagoungou l’agriculture constitue la principale source de vie de la population à travers l’exploitation du lac (Faguibine, Fanan, Telé) et les cultures dunaires. La survie même de la population en dépend presque ; bien vrai que depuis 1973, le niveau d’eau diminue d’année en année. Même si aujourd’hui encore les zones de Bintagoungou et reçoivent leur part d’eau la quantité reste insuffisante et surtout au regard des populations qui viennent s’y ravitailler chaque année. Le problème majeur est la mise en eau du lac car les mauvaises crues diminuent les superficies cultivables et exacerbent les difficultés de cohabitation entre agriculteurs et éleveurs. Elles entraînent aussi l’occupation anarchique du lit du lac par les cultures et le rendement par système de production reste nettement faible. Les espaces de cultures n’ont jamais été aménagés et l’équipement des agriculteurs reste rudimentaire. Ce programme de développement quinquennal s’attaque à des problèmes épineux freinant actuellement le développement durable : - Difficultés de cohabitation entre agriculteurs et éleveurs (pouvant se traduire souvent par des conflits sociaux) engendrés par la diminution progressive des espaces exploitables non seulement sur le plan agricole mais aussi sur le plan pastoral, - L’occupation anarchique du lit du Lac (Faguibine) accentue aussi la diminution de l’espace à alimenter par la crue. - Obstruction du chenal par les cultures, - Comblement des seuils de Kamaïna et Tarkoundabomo. - La délimitation des bourtels - Des actions de lutte contre les prédateurs qui attaquent les cultures

4. Elevage : Le lit des lacs constitue une zone de replis des animaux surtout pendant les mois secs où les pâturages aériens sont insuffisants qui dépendent eux aussi des pluies irrégulières reparties dans le temps. La pluviométrie moyenne annuelle dépasse rarement 200mm/an. Pendant la période des pluies, on assiste à des vents violents formant des nuages opaques de sable qui réduisent la visibilité. Plus de 95% des pluies tombent entre les mois d’Août et d’Octobre.

5 La rareté des pluies et l’insuffisance de la couverture végétale sont les grandes contraintes de l’élevage. La commune ne dispose pas d’un cheptel important mais constitue une zone de replies des animaux des communes avoisinantes, pour la circonstance elle a construit une fourrière et un parc de vaccination pour bénéficier des avantages liés au séjour du cheptel. La commune compte matérialiser les passages d’animaux (fermés ou réduits) qui sont source de conflits entre agriculteurs et éleveurs , créer des comités de surveillance pour le respect des bourtels, constituer des stocks d’aliment bétail pour son petit cheptel qu’elle compte aussi recenser pour évaluer ses besoins. La couverture sanitaire est bonne à en croire les services techniques, 75% contre peri-ti-antrhvac et le seul parc prend en charge la vaccination du cheptel.

4. Activités forestières : La forêt, bien qu’étant en dégradation, est utilisée pour la production du charbon de bois, du bois de chauffe et le bois de construction et constitue des pâturages pour les caprins et les camelins. L’avancée du désert est une réalité ici occasionnant la déforestation et l’ensablement. Elle menace les villages et leurs infrastructures d’où la nécessité de s’engager dans un programme de reboisement et de lutte contre l’ensablement. La commune avec l’aide de ses partenaires au développement notamment le programme national de lutte contre l’ensablement compte mettre en défense une surface de 600 hectares du coté de Tofazref et procéder à la fixation biologique de 150 ha le long du bras et sur la route Bintagoungou – Goundam du coté Ouest. La pêche jadis florissante est en voie de disparition suite à l’insuffisance des crues du lac faguibine.

5. La Pêche : Avec la baisse du niveau de crue dans le lac faguibine, cette activité connaît une régression impressionnante mais reste de même pratiquée par certains spécialistes que sont les Bozo et les Somono installés sur les lacs : Fati et Telé. Faune aquatique : elle connaît une diminution accrue à cause de la faiblesse des crues, et de la pression des pêcheurs pendant la période de décrue. La commune envisage la mise en valeur de quatre étangs piscicoles et l’équipement des pécheurs. Les espèces de poissons fréquentés : Clarias anguillaris , Tilapia niloticus.

6. Situation hydraulique

Village forages Puits Bilan annuel Bilan Observations nbre fonct nbre fonct S S S Froide Chaude pluies Bintagoungou 2 2 3 3 + - + + Alphahou Inatabene 2 + - - - Débit faible Alphahou Taraba 1 + - - - sans eau Alphahou Abarbouch 2 2 + - + + Tihigrène 1 1 + - - - Eau amère Taxina 1 1 - - - - Toufazrouf 1 1 + - - - Peu d’eau Etewel 2 2 + - + +

La commune de Bintagoungou dispose aujourd’hui d’une adduction d’eau de 5 bornes fontaines, de 2 forages et de 8 puits fonctionnels. Avec des débits très faibles, il reste entendu que le problème d’eau se pose toujours avec acuité. Les villages de Taxina et Etewel se ravitaillent dans des puisards au fond du lac. Par ailleurs, il est nécessaire d’envisager quelques actions dans les villages : Bintagoungou : une adduction d’eau dont le dossier est déjà déposée pour financement, deux (2) forages équipés dont 1 à Tadjilamt (14 km de Bintagoungou). Toufazrouf : creusement d’un (1) puits,

6 Alphahou Taraba : un (1) forage, Alphahou Abarbouch : creusement d’un (1) puits, Alphahou Intaben : creusement de deux (2) puits Taxina : creusement de deux (2) puits Etewel : d’un (1) forage, Tihigrène : creusement d’un puits et un forage.

7. Activités scolaires et éducatives : Il existe un cycle complet de 9 classes à Bintagoungou qui reçoit les élèves de la commune surtout les villages de Bintagoungou, Tofazrif, Taxina et une medersa de 5 classes à Bintagoungou fréquentée par plus de 140 élèves qui suivent régulièrement des cours en langue arabe. Egalement il y a une école communautaire à Alphahou fréquentée par les élèves des trois villages d’ Alphahou à l’initiative des populations locales et 4 classes sous hangars à Tihidjrene. 8. Santé : La commune dispose d’un centre de santé communautaire (CSCOM) et d’une pharmacie équipée en médicaments de première nécessité par l’Association de Santé Communautaire (l’ASACO) qui est l’organe de gestion. Le centre est fréquenté par tous les villages de la commune et même les populations des communes voisines. La commune envisage le recrutement d’un médecin et d’une matrone, l’installation des robinets dans les blocs du centre et la création d’une mutuelle de santé.

9. Autres activités économiques : Caisses villageoises : Il n’existait pas de caisse villageoise mais actuellement avec l’aide du partenaire ADENORD , des crédits sont accordés aux associations féminines qui commencent à développer les petites activités génératrices de revenus. Le partenaire compte appuyer la commune pour la construction d’un local qui servira de banque de crédit et d’épargne. Marché hebdomadaire : Existence d’un marché hebdomadaire dont la commune veut relancer les activités par la délégation de gestion à une structure privée, les études sont en cours et le maire de la commune se débat pour qu’elles soient mises en application. Campement : La commune dispose d’un campement équipé qui pour le moment sert à héberger les étrangers sans aucun intérêt financier pour la commune. Cette situation est aussi en étude pour voir quelle forme de gestion est-elle apportée afin que la commune puisse percevoir un intérêt financier. Rac La commune dispose de deux Rac qui lui permettent d’être en contact avec le monde extérieur et constituent un vrai outil de désenclavement en plus du téléphone qui fonctionne normalement. Coopération et partenariat Les principaux partenaires au développement intervenant dans la Commune demeurent : - Le Projet d’Appui au Développement Local de Tombouctou (PADL.T) - l’Agence Nationale d’Investissement des Collectivités Territoriales (ANICT) - L’Association des Ressortissants des Zones Lacustres de Goundam (ARZLG) - La Croix Rouge - Le Programme Alimentaire Mondial - L’ ADENORD, etc …

V- LES CONTRAINTES A LA SECURITE ALIMENTAIRE :

1°) les contraintes liées à la disponibilité : A°) les potentialités : les terres fertiles, les plaines, les mares, la main d’œuvre, le lac Faguibine, les champs familiaux, les cultures dunaires, l’équipement agricole, semences, groupement des femmes maraîchères, l’eau, zone de pâturage par excellence,existence du cheptel, existence de poissons,

7 existence de terres salées, la forêt, les bois de chauffage, les produits de cueillettes, stock alimentaire familial de 1 à 6 mois, existence d’une banque de céréales, une foire hebdomadaire, solidarité entre les familles, quatre coopératives et vingt quatre associations féminines. B°) les contraintes/problèmes par domaine : - les productions céréalières : ♦ Difficulté de cohabitation entre agriculteurs et éleveurs pouvant se traduire par des conflits sociaux engendrés par la diminution progressive des espaces exploitables non seulement sur la plan agricole mais aussi sur le plan pastoral ♦ L’occupation anarchique du lit du lac faguibine ♦ Obstruction du chenal du lac faguibine ♦ Comblement des seuils de kamaïna et de Tarkounda bomo ♦ Les espaces de culture non aménagés

♦ La pauvreté ♦ La faible pluviométrie ♦ Le manque d’eau dans le lac faguibine ♦ L’exode rural des bras valides ♦ L’ensablement des terres ♦ La présence des insectes, des oiseaux granivores, les vers, les niches ♦ L’abandon des terres. - les productions animales : Manque d’agents vétérinaires et de produits vétérinaires Inexistence de parc de vaccination Faible pluviométrie Manque d’initiatives de protection des pâturages Inexistence de points de vente d’aliments bétails Manque de transformation et de commercialisation de la production animale Présence de fauves (chacals) Perte du cheptel causée par les maladies animales Insuffisance des puits pastoraux. - les productions forestières : Manque de protection de la forêt La destruction de la couverture végétale par les niches et les insectes La faible pluviométrie Les feux de brousse. - l’accès aux aliments : L’enclavement de la zone La pauvreté des populations Aucune activité génératrice de revenus Faible revenus de la population Manque d’emplois. - la nutrition : Insuffisance de spécialistes en santé nutrition, en pédiatrie Manque d’outils de conservation et de transformation des produits La pauvreté des populations Manque d’activités génératrices de revenus

- la stabilité aux approvisionnements : L’enclavement de la zone La pauvreté des populations Pas de pistes pour l’écoulement des produits.

V- LES CONTRAINTES A LA SECURITE ALIMENTAIRE :

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Piliers Potentialités/Atouts et Contraintes/Problèmes Solutions Indicateurs Opportunités I. Disponibilités -le lac faguibine et les -l’assèchement du lac -mise en eau du -mise en eau dans Production chenaux d’alimentation -la faible pluviométrie lac le lac faguibine et céréalière (kamaïna et takara) -manque d’ouvrages de -aménagement les chenaux -le lac gouber et le retenue d’eau du lac d’alimentation kamango -non disponibilité des -octroyer une kamaïna et takara -existence de terres terres à tous les habitants parcelle de terre -Aménagement fertiles de la commune pour chaque du lac faguibine -les plaines fluviales -ensablement des terres habitant de la -Une surface -existence de bras -exode rural des bras commune cultivable à valides valides -fixation des chaque habitant -manque de semences dunes Fixer les dunes adaptables à la période des Créer des -emploi pour pluies emplois pour les tous les jeunes -manque d’équipements jeunes -disponibilité des agricoles -disponibilité des semences -manque et coût élevé des semences Equiper les intrants agricoles. adaptables cultivateurs. Dotation en équipements aux populations -accès au crédit

Production animale -existence du cheptel -système d’élevage -amélioration du -existence de zones de traditionnel système pâturage -faible productivité d’élevage -de résidus des récoltes -morbidité et mortalité du (embouche) -existence de puits cheptel (maladies) -amélioration pastoraux -occupation anarchique des conditions des terres (pâturages) d’alimentation Manque de technologie du cheptel -manque d’unité de -lutter contre les transformation et de maladies conservation des produits animales animaux (lait, viande) -lutte contre Faible pluviométrie l’occupation -méconnaissance de la anarchique des filiale bétail terres -manque d’unité de -formation des transformation et de éleveurs valorisation des résidus -création des des récoltes unités de -manque de certains transformation et espèces de volailles de conservation de la production animale -création de transformation et de vulgarisation des résidus de récoltes. -recherche et disponibilité de toutes les

9 espèces de volailles -formation sur l’alimentation et l’entretien de la volaille. Production -existence de poissons -l’assèchement du lac -mise en eau du halieutique (Pêche) dans le lac -manque d’étangs lac -existence de certains piscicoles -creusement des arbres fruitiers. -manque d’ouvrages de étangs piscicoles retenue d’eau les bas fonds -aménagement -manque et disparition de des étangs pour certaines espèces d’arbres la maintenance fruitiers d’eau Manque de technologie sur -plantation de les produits halieutiques certaines espèces Manque d’unités de d’arbres fruitiers transformation et de Formation sur conservation des produits l’importance et halieutiques. l’utilisation des fruits -création d’unités de transformation et de conservation des produits halieutiques. II. Accès -production céréalière -insuffisance ou manque -aménagement Production 6/12 de céréales du lac pour que céréalière -existence d’un marché -pauvreté des populations les cultures hebdomadaire –manque d’emplois soient -Solidarité entre les -manque d’activités pour permanentes familles les femmes les jeunes pour la mise en -existence de petit -les mauvaises routes eau ou commerce. mettant aux marchés de motopompe grandes productivités dans le lac -accès au crédit -créer des emplois (ateliers, artisanat, AGR) -aménagement des routes. Production animale -existence d’un marché -manque de pouvoirs -créations des de bétail et de volailles d’achat des populations emplois et des -existence de produits AGR aux animaux 3/12 (lait, populations fromage) -existence de boucherie.

Production -existence d’un marché -insuffisance des produits -créations des halieutique de vente de produits de de pêche et de fruits sur le points de vente pêche et fruits. marché des produits de -pauvreté des populations pêche et de fruits -coût élevé des produits -créations d’activités aux

10 femmes -habitude alimentaire -méconnaissance des -sensibilisation et III. Utilisation : (céréales, lait, viande, valeurs nutritives des formation des condiments, fruits) aliments disponibles femmes sur les -existence d’un -méconnaissance de la valeurs CSCOM, école, préparation des céréales nutritives des associations féminines. -Méconnaissance des aliments besoins en alimentation -démonstration sur l’utilisation des aliments -diversification des cultures maraîchères et arbres fruitiers -éducation sur l’alimentation

-existence -manque de routes -aménagement IV. Stabilité : d’agglomération butimées des routes -existence d’un marché -manque de gros moyens -dotation en -existence de banque de de transport moyens de céréales. -manque de grands transport commerçants de produits -création de -manque d’équipements grands points de marchands (abattoirs, vente de magasins) produits -les bradages. (céréales, fruits, etc. …) -équipements marchands -facilitations d’accès aux crédits.

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PROGRAMME QUINQUENNAL DE SECURITE ALIMENTAIRE 2006 -2009 DE LA COMMUNE RURALE DE BINTAGOUNGOU

Période Prise en charge Activités Objectifs spécifiques Coûts A1 A2 A3 A4 A5 Villages Commune Etat Partenaires PRODUCTION CEREALIERE PADLT, Currer le chenal du lac faguibine ANICT, ainsi que les chenaux (kamaïna et Tous les Participation PLCE 1. Amenagement du lac faguibine bakada) 12 000 000 1 villages physique A déterminer autres bailleurs PADLT,ANICT Tous les , PLCE 2. Fixation des dunes de sable Lutter contre l'ensablement 10 000 000 1 villages 1 000 000 A déterminer autres bailleurs 3. Achat de semences et Doter toutes les populations de Tous les PADLT,ANICT insecticides semences adaptables au milieu 10 000 000 1 villages 1 000 000 A déterminer bailleurs PADLT, Doter tous les cultivateurs de petits ANICT , 4. Equipements agricoles et matériels (houes, dabas, …) et Tous les A ISAG d'intrants agricoles intrants agricoles 8 500 000 1 villages 850 000 déterminier autres bailleurs PADLT, Mise en place de petites caisses de ANICT, crédits pour les paysans et Tous les A ADENORD 5. Accès aux crédits paysannes 8 000 000 1 villages 800 000 déterminier autres bailleurs

Sous-Total 1 48 500 000 3 650 000

PRODUCTION ANIMALE

PADLT, 6. Amélioration du système Tous les ANICT d'élevage Pratique de l'embouche 8 000 000 1 villages A déterminer A déterminer autres bailleu

12 7.construction d'une unité de Construction d'une unité de La PADLT, transformation des produits transformation des produits commune ANICT d'élévage d'élevage (lait, viande, peaux) 20 000 000 1 chef lieu 2 000 000 A déterminer autres bailleu La PADLT, 8.création d'un point de vente créer un point de vente des commune ANICT des produits vétérinaires produits vétérinaires 4 000 000 1 chef lieu 300 000 A déterminer autres bailleu

reconstitution du PADLT, cheptel:bovins=400, Tous les ANICT 9.reconstituer le cheptel ovins/caprins=200 10 000 000 1 villages 1 000 000 A déterminer autres bailleu

Former 50 éleveurs sur la charte PADLT, pastorale et autres thèmes de Tous les Organisation ANICT 10. Formation des éleveurs GRN 10 000 000 1 villages matérielle A déterminer autres bailleu Sous-Total 2 52 000 000 5 400 000

PRODUCTION HALIEUTIQUE (pêche)

PADLT, 11.Aménagement des étangs Creusement des étangs Tous les Participation ANICT piscicoles piscicoles 20 000 000 1 1 villages physique A déterminer autres bailleu

PADLT, 12. lutter contre l'ensablement reboisement de 50 000 plants Tous les Participation ANICT tout en reboisant dont des fruitiers 6 000 000 1 villages physique A déterminer autres bailleu PADL.T, 13.Achat d'équipements de Achats de filets et autres Tous les ANICT pêche accessoires 24 000 000 1 villages 2 400 000 A déterminer autres bailleu 14.construction d'une unité de transformation et de Construction d'une unité de La PADLT, conservation des produits transformation des produits commune ANICT halieutiques halieutiques 25 000 000 1 chef lieu 2 500 000 A déterminer autres bailleu

13 Sous-Total 3 75 000 000 4 900 000

ACCES AUX ALIMENTS

la PADLT, 15.mise en place de caisse créer une caisse d'épargne et de commune ANICT d'épargne crédit 10 000 000 1 chef lieu 100 000 A déterminer autres bailleu Tous les PADLT, 16. création de banques de création de 8 banques de villages et Les magasins ANICT céréales céréales 24 000 000 1 fractions de stockage A déterminer autres bailleu Tous les PADLT, appuyer les femmes pour mener villages et ANICT 17.appuis financiers aux femmes des AGR 9 000 000 1 fractions 900 000 A déterminer autres bailleu

Sous-Total 4 56 000 000 1 000 000

NUTRITION PADLT, la ANICT, 18. construction de centre de construire et équipement d'un commune ISAG, PAM nutrition centre de nutrition 20 000 000 1 1 chef lieu 2 000 000 A déterminer utres bailleurs la PADLT, 19. recrutement d'un agent de recruter pour la commune un commune ANICT nutrition agent de nutrition 1 800 000 1 chef lieu 180 000 A déterminer autres bailleu PADLT, 20. fourniture du centre en vivres la ANICT, (lait, farine, légumes, céréales, Doter le centre en vivres de commune ISAG, PAM sel iodé, …) prémières nécéssités 5 000 000 1 1 1 chef lieu 500 000 A déterminer autres bailleu Sous-Total 5 26 800 000 2 680 000 STABILITE AUX APPROVISIONNEMENTS Aménager les pistes (Binatgoungou, Goundam, PADLT, 21. Aménagement de pistes M'Bouna, Tin-Aïcha, La Participation ANICT rurales Adarmalane) 150 000 000 1 1 1 commune physique A déterminer autres bailleu

14 Approvisionner le marché PADLT, 22. Approvisionnement du hebdomadaire de Bintagoungou La ANICT marché en céréales en céréales et vivres 15 000 000 1 1 1 1 1 commune 1 000 000 A déterminer autres bailleu

Sous-Total 6 165 000 000 1 000 000

TOTAL GENERAL DU PASA 423 300 000 18 630 000

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