Rapport De Mission Evaluation Rapide Dans Les Cercles De Goundam, Niafunke Et Tombouctou, Region De Tombouctou
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
RAPPORT DE MISSION EVALUATION RAPIDE DANS LES CERCLES DE GOUNDAM, NIAFUNKE ET TOMBOUCTOU, REGION DE TOMBOUCTOU TABLES BANCS DEBARRASSES DE LEURS BOIS PAR LES GROUPES ARMES ECOLES DES COMMUNES DE TOMBOUCTOU, ALAFIA, GOUNDAM, TONKA, NIAFUNKE ET SARAFERE REGION DE TOMBOUCTOU MAI 2013 Informations complémentaires : Mamoudou Abdoulaye DIALLO, IMADEL : 66 78 73 85 Codé CISSE, INTERSOS : 66 75 51 15 Rapport de mission INTERSOS/IMADEL dans les écoles des cercles de Tombouctou, Goundam et Niafunké Page 1 Introduction Du 22 au 30 Avril 2013, une équipe des ONG IMADEL et INTERSOS au Mali, ont effectué une mission d’évaluation multisectorielle rapide dans les écoles et ménages des personnes déplacées des cercles de Goundam, Niafunké et Tombouctou. L’évaluation a été menée dans deux communes de chaque cercle. La mission avait pour objectifs d’avoir une idée globale des besoins et des problèmes humanitaires, spécialement dans le domaine de l’éducation, afin d’informer les décideurs pour une prise des décisions stratégiques. I. Contexte La rébellion touareg ayant abouti à l’enlisement de toutes les régions nord du pays et entrainé une crise humanitaire sans précédent au Mali, a provoqué un déplacement massif des populations de toutes les régions du nord et le retrait de tous les enseignants, les services techniques de l’Etat et les partenaires au développement. Les cercles de Goundam, Niafunké et Tombouctou ont été durement frappés par ce phénomène. Le déclenchement des hostilités au mois de janvier 2013 a davantage accentué le déplacement des populations avec leurs enfants (élèves) qui ont continué à quitter la zone du nord et du nord ouest. Les grandes villes comme Niafunké, Tonka, Goundam et Tombouctou sont devenues les zones de repli pour les populations nord et ouest de la région, notamment les communautés du lac Faguibine qui se sont fortement déplacées suite aux attaques de quelques bandits armés qui écument la zone. Les écoles et leurs administrations (CAP) ont lourdement été affectées par la crise. Les dernières attaques de ces groupes armés datent des 29, 30 Avril 2013. L’ouverture des écoles a été amorcé au vers les La situation des écoles dans les trois cercles est préoccupante. Le personnel enseignant est insuffisant partout dans la région et s’absente fréquemment à la recherche de son salaire à Mopti. Un seul enseignant a en charge deux à trois classes. Les directeurs d’écoles dispensent des cours dans toutes les écoles lors de notre passage. Toutes les écoles visitées sont en état de délabrement avancé à cause de l’absence des autorités scolaires. Les effets de la crise institutionnelle et sécuritaire ont mis à terre l’économie locale d’où un manque d’argent pour les besoins élémentaires des écoles et des autorités communales pour faire face à la prise en charge des fournitures et équipements scolaires. I. Objectifs : L’objectif de cette enquête est de : Faire l’état des lieux et de faire ressortir les principaux besoins du secteur éducatif dans les CAP de Goundam, Niafunké et Tombouctou suite à l’intervention militaire en Janvier 2013 Analyser les besoins dans les zones accessibles des enfants et des autorités scolaires; Evaluer l’impact de la crise socio - politique actuelle sur le système éducatif malien et les besoins générés par cette dernière (en termes d’accès, de conditions d’apprentissage et d’encadrement dans les communautés directement concernées. Rapport de mission INTERSOS/IMADEL dans les écoles des cercles de Tombouctou, Goundam et Niafunké Page 2 II. METHODOLOGIE DE L’ETUDE La méthodologie adoptée dans le cadre de cette mission a été très participative. Elle a concerné les membres du comité de crise, les autorités villageoises, les directeurs d’écoles, les élus présents et les personnes ressources des localités visitées. Après la présentation de la mission, un exposé succinct est fait sur ses objectifs. Les principes de l’enquête sont expliqués aux autorités qui facilitent la mobilisation des populations et la formation des focus. Ensuite les autorités locales établissent le contact avec les structures éducatives. Les focus sont mis en place et les entretiens se sont généralement tenus à l’école. Après les focus, suit l’organisation d’une série de visites au niveau des écoles pour évaluer l’état des classes et des équipements scolaires. Ensuite, des rencontres individuelles avec certains acteurs tels que les enseignants et les personnes ressources pour approfondir les informations recueillies sur place avec les focus. Les enquêtes ont été réalisées avec deux focus groupes (d’hommes et femmes) composés des leaders religieux, d’associations, des enseignants, des agents de santé et des personnes déplacées. La mission a rencontré tous les Directeurs des CAP et des écoles de Niafunké (Bocar Daga, Ousmane Macinanké et Saraféré), Goundam (Goundam, Tonka 1er cycle), Tombouctou et Toya avec lesquels de longues discussions ont porté sur la situation des écoles avec la crise en général et des besoins en équipements et fournitures scolaires. L’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement dans les écoles est un souci majeur surtout à Tonka où toutes les infrastructures sont en panne. Moyen de transport : Avion Bamako Tombouctou et Véhicule dans les différents cercles. Ressources humaines mobilisées : deux hommes compte tenue de la situation d’insécurité et des moyens de transport ; Equipements : appareil photo numériques (02) + questionnaires imprimés et stylos Ciblages des écoles Les écoles ont été ciblées à partir du critère de fonctionnalité, l’état de dégradation et aussi en fonction de leur accessibilité par rapport à la zone d’insécurité au niveau des cercles de Goundam, Niafunké et Tombouctou. Ce choix a été fait d’un commun accord avec autorités scolaires présentes. Sélection des informateurs Les informateurs sont choisis sur la base des critères suivants : Autorités scolaires (enseignants et DCAP) ; Etre ressortissant des cercles ; Comité de crise et Développement social ; Avoir séjourné dans le cercle depuis plus de 06 mois ; Bien connaître les cercles et les problèmes et besoins de la communauté ; Etre membre actif des comités de crises ; Etre un élu ou une personne ressource Etre membre des CGS, AME ou APE ; Etre un membre actif des organisations locales ; Rapport de mission INTERSOS/IMADEL dans les écoles des cercles de Tombouctou, Goundam et Niafunké Page 3 III. SITUATION DES ECOLES La mission a visité au total 23 écoles sur lesquelles 04 sont fonctionnelles. A Niafunké les sept (07) premiers cycles sont regroupés au niveau des deux premiers cycles Issa MAIGA et Moriba COULIBALY) Le second cycle est fonctionnel avec un nombre très réduit d’enseignants. Les écoles des autres communes du cercle qui ont été redéployés. A Goundam 748 garçons pour 675 filles ont été transférées pour d’autres écoles de Mopti, Ségou, Sikasso, Koulikoro, Kayes et Bamako. Sur les enseignants dont disposait l’école, seuls trois sont présents. Les 06 autres sont partis. Les classes qui sont ouvertes sont double division soit 2 classes pour 1 enseignant à cause du manque d’enseignants. Au niveau des chefs-lieux de cercles de Niafunké, Tombouctou et Goundam les premiers cycles sont pléthoriques car toutes les écoles ne sont pas ouvertes. Les autres écoles sont fermées par manque d’enseignants. Les tables bancs ont été utilisées comme bois de cuisine par les groupes armés dans toutes les écoles visitées. Ce qui crée un déficit crucial de tables lorsque ces écoles seront prêtes à ouvrir les portes 3.1. Situation générale des écoles dans les trois cercles Lors de notre passage, seules les écoles des grands centres sont ouvertes (Tombouctou, Goundam, Tonka et Niafunké). Les autres sont toutes fermées et les enfants attendent l’arrivée des enseignants qui pour la plupart ont été redéployés dans les régions du sud ou sont seulement partis. L’administration scolaire s’installe timidement. Selon la conception de la mission, une école est totalement fonctionnelle si l’ensemble des maîtres sont sur place et donnent des cours. Pour les CAP, une école est totalement fonctionnelle si tous les enfants viennent à l’école. La mission a jugé qu’une école de six classes tenue par deux ou trois enseignants n’est pas totalement fonctionnelle. Village de Village de Tonka écoles Filles garçons Tonka écoles Filles garçons 1ère Année 31 44 1ère Année 2eme Année 29 37 2eme Année 3eme Année 45 38 3eme Année 4ème Année 25 38 4ème Année 5ème Année 32 44 5ème Année 6ème Année 32 25 6ème Année TOTAL 194 226 TOTAL Effectif en 2012 Effectif en 2013 village de village de Tonka 1er Tonka 1er cycle 1 écoles Filles garçons cycle 1 écoles Filles garçons 1er 1er 1ere année cycle 1 50 66 1ere année cycle 1 36 35 2eme Année 63 62 2eme Année 38 30 3eme Année 55 68 3eme Année 29 41 4ème Année 29 41 4ème Année 26 31 5ème Année 49 58 5ème Année 19 29 6ème Année 34 25 6ème Année 19 22 280 320 167 188 Rapport de mission INTERSOS/IMADEL dans les écoles des cercles de Tombouctou, Goundam et Niafunké Page 4 CAP DE GOUNDAM EFFECTIF 2012 EFFECTIF 2013 village de Assoumane A village de Diallo écoles Filles garçons Assoumane A Diallo écoles Filles garçons 2eme 7ème année 2ème cycle 7 e année cycle 03 09 8ème année 8 e année 02 05 9ème Année 9 e Année 00 00 Total Total 05 14 village de village de Assoumane A Assoumane A Diallo écoles Filles garçons Diallo écoles Filles garçons 1er cycle 1er 1ère année A 1ere année cycle 21 20 2ème Année 2eme Année 19 09 3ème Année 3eme Année 22 32 4ème Année 4ème Année 12 12 5ème Année 5ème Année 18 18 6ème Année 6ème Année 09 12 Total Total