SOMMAIRE

PREAMBULE 5 1- QU’EST-CE QUE LE PLU ? 6 2- L’ÉLABORATION DU PLU 6 3- LE CONTENU DU DOSSIER DE PLU 7 4- POURQUOI LA REVISION DU PLU ? 10

INTRODUCTION : PRÉSENTATION DE DANS SON CONTEXTE INTERCOMMUNAL 11

PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’ÉVOLUTION 25 CHAPITRE I.1 : SITUATION ET TENDANCE DEMOGRAPHIQUE 26 I.1.1 EVOLUTION ET REPARTITION DE LA POPULATION 27 I.1.2 STRUCTURE DE LA POPULATION 28 SYNTHÈSE DE L’APPROCHE DÉMOGRAPHIQUE : PERSPECTIVES ET ENJEUX 29

CHAPITRE I.2 : URBANISME ET HABITAT 30 I.2.1 STRUCTURE DU PARC DE LOGEMENTS 31 I.2.2 DYNAMIQUES DE CONSTRUCTION 33 I.2.3 LES LOGEMENTS AIDÉS 34 I.2.4 LES CAPACITÉS DU POS ET CONSOMMATION SPATIALE 35 SYNTHESE DE L’APPROCHE SUR L’HABITAT 38

CHAPITRE I.3 : ACTIVITES ET EMPLOI 39 I.3.1 ACTIVITES ET EMPLOI 40 I.3.2 ACTIVITÉS ARTISANALES, COMMERCIALES, DE SERVICES ET TOURISTIQUES 42 I.3.3 L’AGRICULTURE 44 SYNTHÈSE DE L’APPROCHE ÉCONOMIQUE 50

CHAPITRE I.4 : OCCUPATION HUMAINE 51 I.4.1 OCCUPATION DE L’ESPACE ET FORMES URBAINES 52 I.4.2 ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DES PÔLES URBAINS 53 SYNTHÈSE DE L’APPROCHE SUR L’OCCUPATION HUMAINE 57

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 2 SOMMAIRE

CHAPITRE I.5 : EQUIPEMENTS ET RESEAUX 60 I.5.1 ÉQUIPEMENTS PUBLICS ET COLLECTIFS 61 I.5.2 RÉSEAUX DE TRANSPORTS ET CIRCULATION 63 I.5.3 ASSAINISSEMENT DES EAUX USÉES 69 I.5.4 ALIMENTATION EN EAU POTABLE 71 I.5.5 ASSAINISSEMENT DES EAUX PLUVIALES 74 I.5.6 GESTION DES ORDURES MÉNAGÈRES 75 I.5.7 COMMUNICATIONS NUMERIQUES 76

SYNTHÈSE DE L’APPROCHE SUR LE FONCTIONNEMENT DES RÉSEAUX ET LES ÉQUIPEMENTS 77

SYNTHÈSE DU DIAGNOSTIC 78

PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT 80 CHAPITRE II.1 : APPROCHE PAYSAGERE LES ELEMENTS D’IDENTIFICATION DU TERRITOIRE 81 II.1.1 LA NOTION DE PAYSAGE 81 II.1.2 L’ANALYSE PAYSAGÈRE 83 SYNTHÈSE DE L’ANALYSE PAYSAGERE 108

CHAPITRE II.1 : CADRE ENVIRONNEMENTAL 102 II.2.1. LE MILIEU PHYSIQUE 104 II.2.2 BIODIVERSITÉ ET MILIEUX NATURELS 107 II.2.3 POLLUTIONS ET QUALITÉS DES MILIEUX 126 II.2.4 RESSOURCES NATURELLES ET USAGES 124 II.2.5 RISQUES NATURELS, TECHNOLOGIQUES ET SANITAIRES 128 II.2.6 DEPLACEMENTS 131

SYNTHÈSE DE L’ANALYSE ENVIRONNEMENTALE 133

PARTIE III : CHOIX RETENUS POUR ÉTABLIR LE PADD, MOTIF DE DÉLIMITATION DES ZONES, DES RÈGLES ET DES ORIENTATIONS D’AMÉNAGEMENT, ÉVALUATION DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT 135 CHAPITRE III.1 : LES CHOIX RETENUS POUR ETABLIR LE PADD 136 ANALYSE ENVIRONNEMENTALE DES ORIENTATIONS DU PADD 137

CHAPITRE III.2 : MOTIFS DE LA DÉLIMITATION DES ZONES, DES RÈGLES ET DES ORIENTATIONS D’AMÉNAGEMENT 140

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 3 SOMMAIRE

A : LES SECTEURS URBAINS 156 B : LES SECTEURS AGRICOLES-NATURELS ET FORESTIERS 164 C : LES CONSTRUCTIONS PATRIMONIALES 167 D : LES EMPLACEMENTS RÉSERVÉS 169 E : POTENTIELS D’URBANISATION DU PLU 170 F : JUSTIFICATIONS RÉGLEMENTAIRES SPÉCIFIQUES 173 G. INDICATEURS 176 H : TRAME VERTE ET BLEUE 178 I : TABLEAU DES SURFACES 181

CHAPITRE III.3 : INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT 194 III.3.1. COMPATIBILITÉ AVEC LES PRINCIPES DES ARTICLES L.110 ET L.121-1 DU C.U. 194 III.3.2. ÉVALUATION DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT 197

ANNEXES

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 4 PRÉAMBULE

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 5 PRÉAMBULE 1- QU’EST-CE QUE LE PLU ?

Après les projets d’aménagement, d’embellissement et d’extension des villes de 1917, les projets d’aménagement de 1943, les plans d’urbanisme de 1958 et les plans d’occupation des sols de 1967, voici le plan local d’urbanisme. Il est davantage l’instrument du renouvellement urbain que de l’extension périphérique des villes. Ajoutons à cela qu’il doit intégrer des préoccupations nouvelles, déplacements urbains, organisation commerciale, etc. Le plan d’occupation des sols, outil issu de la loi d’orientation foncière du 30 décembre 1967, a conservé pendant plus de trente ans un aspect essentiellement foncier d’urbanisme de « zoning », délimitant des espaces parfois mono- fonctionnels et dans lesquels s’applique le règlement de « police » correspondant à la kyrielle des restrictions possibles à l’utilisation du sol. La notion de plan local d’urbanisme, qui tend à gommer l’aspect foncier, sous-entend l’idée d’un urbanisme de projet dont ce nouveau document est appelé à être le vecteur. Mais le PLU, qui reste néanmoins proche cousin du POS, doit toujours fixer les règles générales et les servitudes relatives l’utilisation du sol, comme auparavant devait le faire le POS. Sur le plan de la procédure, l’objet de la réforme est double : simplifier en apportant plus de sécurité juridique et démocratiser en supprimant la phase de POS « rendu public », en supprimant l’application anticipée , en élargissant le champ de l’enquête publique et celui de la concertation.

2- L’ÉLABORATION DU PLU

Les compétences

Le PLU : un document communal ou intercommunal : A l’instar du POS, le PLU « est élaboré à l’initiative et sous la responsabilité de la commune » (art.l.123-6 du Code de l’Urbanisme). Le nouveau rôle du porter à connaissance (PAC) du préfet : L’obligation d’information du préfet est accrue. Le préfet doit porter à la connaissance des communes ou de leur groupement « les informations nécessaires à l’exercice de leurs compétences en matière d’urbanisme » et il « fournit notamment les études techniques dont dispose l’Etat en matière de prévention des risques et de protection de l’environnement » (art.L.121-2 du Code de l’Urbanisme).

Le contenu du PAC : l’article R . 121-1 du Code de l’Urbanisme précise qu’il s’agit des «dispositions particulières applicables au territoire concerné, notamment les directives territoriales d’aménagement, les dispositions relatives aux zones de montagne et au littoral, les servitudes d’utilité publique ainsi que les projets d’intérêt général et les opérations d’intérêt national au sens de l’article L.121-9 ». D’autres informations, bien que n’ayant pas de portée juridique, sont néanmoins indispensables à connaître lors de l’élaboration d’un document d’urbanisme , telles l’existence et la délimitation précise des ZNIEFF.

Le champ d’application du PLU Le PLU doit nécessairement couvrir l’intégralité du territoire communal, sauf existence d’un plan de sauvegarde et de mise en valeur.

La procédure d’élaboration du PLU La procédure d’élaboration du PLU se déroule schématiquement en cinq étapes, d’inégale importance en terme de durée : Phase I : première phase d’association, de concertation et de consultation (qui perdure, en particulier, pour la concertation pendant toute la durée d’élaboration du projet). Phase II : débat au sein du Conseil Municipal sur les orientations générales du projet d’aménagement et de développement durables. Phase III : arrêt du projet et transmission pour avis aux personnes habilitées par la loi à formuler un avis sur un dossier. Phase IV : enquête publique Phase V : approbation du PLU par le Conseil Municipal

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 6 PRÉAMBULE 3- LE CONTENU DU DOSSIER DE PLU Le Plan Local d’Urbanisme se présente sous forme d’un dossier qui, conformément à l’article R.123-1, comporte des éléments obligatoires et facultatifs :

Un rapport de présentation Un projet d’aménagement et de développement durables de la commune Un règlement et des documents graphiques Un document «orientations d’aménagement et de programmation» Les annexes

Le rapport de présentation Le contenu du rapport diffère substantiellement de celui du POS. L’exposé du diagnostic devient explicitement une composante du rapport du PLU, comme la motivation des choix opérés pour le zonage et les servitudes d’urbanisme, c’est l’une des pièces essentielles du dossier. Formellement, le contenu du rapport est allégé (article R.123-2 du Code de l’Urbanisme) : - Il expose, le diagnostic prévu au premier alinéa de l’article L. 123-1, - Il analyse l’état initial du site et de l’environnement, - Il explique les choix retenus pour établir le Projet d’Aménagement et de Développement Durables. Il expose les motifs de la délimitation des zones, des règles qui y sont applicables et des orientations d’aménagement. Il justifie l’institution des secteurs des zones urbaines où les constructions ou installations d’une superficie supérieure à un seuil défini par le règlement sont interdites en application du a de l’article L. 123-2, - Il évalue les incidences des orientations du plan sur l’environnement et expose la manière dont le plan prend en compte le souci de sa préservation et de sa mise en valeur. Ainsi le rapport n’aura plus la nécessité de justifier du respect des servitudes d’utilité publique et de projet d’intérêt général, ainsi que de la compatibilité avec les normes supérieures (lois d’aménagement et d’urbanisme, directives territoriales d’aménagement, schéma directeur, schéma de secteurs).

Le projet d’aménagement et de développement durables (PADD) Cette composante à part entière du P.L.U est totalement nouvelle.

Depuis la loi Engagement National pour l’Environnement du 12 juillet 2010, le projet d’aménagement et de développement durables «définit les orientations générales des politiques d’aménagement, d’équipement, d’urbanisme, de protection des espaces naturels, agricoles et forestiers, et de préservation ou de remise en bon état des continuités écologiques. Le projet d’aménagement et de développement durables arrête les orientations générales concernant l’habitat, les transports et les déplacements, le développement des communications numériques, l’équipement commercial, le développement économique et les loisirs, retenues pour l’ensemble de l’établissement public de coopération intercommunale ou de la commune. Il fixe des objectifs de modération de la consommation de l’espace et de lutte contre l’étalement urbain » (article L123-1-3 du Code de l’urbanisme).

La loi UH de Juillet 2003 précise que ce document doit juste présenter « le projet communal pour les années à venir ».

Le PADD est la «clef de voûte» du PLU ; les parties du PLU qui ont une valeur juridique (orientations d’aménagement et règlement) doivent être en cohérence avec lui.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 7 PRÉAMBULE

Les orientations d’aménagement et de programmation Les orientations d’aménagement et de programmation permettent à la commune de préciser les conditions d’aménagement de certains secteurs qui vont connaître un développement ou une restructuration particulière. Elles n’ont d’intérêt que dans les quartiers qui connaissent une évolution significative et qui nécessitent des réponses particulières. Elles peuvent comporter un échéancier prévisionnel de l’ouverture à l’urbanisation des zones à urbaniser et de la réalisation des équipements correspondants.

Le règlement

L’article L.123-1-5 du Code de l’Urbanisme évoque désormais quatre catégories de zones : zones urbaines, à urbaniser ( et non plus d’urbanisation future), naturelles ou agricoles et forestières à protéger, que les PLU délimitent. Le décret du 27 mars 2001 substitue ainsi aux anciennes Zones U, NA, NB, NC et ND, les nouvelles zones U, AU, A et N (voir tableau). Le règlement comprend 16 articles.

Les documents graphiques et les annexes

Le ou les documents graphiques du PLU doivent faire apparaître le découpage du territoire en zones (art.R.123-11,1er alinéa). Mais ils peuvent aussi faire apparaître (art. R.123-11 R.123-12), par un tramage spécifique : Les espaces boisés classés (art. L. 130-1) Les secteurs où les occupations et utilisations du sol peuvent être interdites ou réglementées pour des raisons de fonctionnement des services publics, d’hygiène, de nuisances, de préservation des ressources naturelles, ou d’existence de risques naturels ou technologiques. Les secteurs protégés en raison de la richesse du sol et du sous-sol, dans lesquels les constructions ou installations nécessaires à la mise en valeur de ces ressources naturelles sont autorisées. Les emplacements réservés et l’indication des personnes bénéficiaires. Les zones de construction avec la densité minimale, pour des motifs d’architecture et d’urbanisme. Les zones où la délivrance des permis de construire peut être subordonnée à la démolition de tout ou partie des bâtiments existants sur le terrain. Les périmètres délimités par le PDU à l’intérieur desquels les conditions de desserte par les transports publics réguliers permettent de réduire ou supprimer les obligations en matière de réalisation d’aires de stationnement (pour les bureaux notamment) ou à l’intérieur desquels les documents d’urbanisme fixent un nombre d’aires de stationnement à réaliser lors de la construction de bâtiments à usage autre que d’habitation. Les éléments de paysage à protéger ou à mettre en valeur. Les règles d’implantation des constructions concernant les prospects sur voies et limites séparatives.

En outre, et ce uniquement dans les zones U, les plans peuvent faire apparaître : Les terrains cultivés à protéger donc inconstructibles, délimités en application de l’article L. 123-1 9. Les secteurs délimités en application du a) de l’article L. 123-2 en précisant à partir de quelle surface les constructions ou installations sont interdites et la date à laquelle la servitude sera levée. Les emplacements réservés pour des programmes de logements sociaux en application de l’article L.123-2b.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 8 PRÉAMBULE

Tableau de correspondance des zonages POS/PLU

POS PLU

U U

NA AU

NB SUPPRIMEE

NC A

ND N

Zones des PLU. (Code de l’urbanisme article >R.123-5 à R.123-8) Zones N Zones U Zones AU Zones A (zones naturelles et (zones urbaines) (zones à urbaniser) (zones agricoles) forestières) Secteurs déjà Secteurs à caractère Secteurs de la Secteurs de la urbanisés. naturel de la commune commune équipés ou commune équipés ou destinés à être ouverts non, à protéger en non, à protéger en Secteurs où les à l’urbanisation raison du potentiel raison : équipements publics agronomique, - de la qualité des existants ou en cours biologique ou sites, des milieux de réalisation ont une économique des terres naturels, des paysages capacité suffisante agricoles et de leur intérêt pour desservir les (esthétique, historique constructions à ou écologique) implanter. - de l’existence d’une exploitation forestière - de leur caractère d’espace naturel

Trame spécifique : art. R.123-11 c) : les documents graphiques font apparaître, s’il y a lieu (…) les secteurs protégés en raison de la richesse du sol ou du sous-sol dans lesquels les constructions et les installations nécessaires à la mise en valeur de ces ressources naturelles sont autorisées.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 9 PRÉAMBULE

4- POURQUOI LA REVISION DU PLU DE SAUVERNY ?

Le 18 novembre 2008, le Conseil Municipal de SAUVERNY décide d’engager une procédure de révision générale du POS approuvé le 12 dévembre 1985, conformément aux dispositions de l’article R.123.35 du Code de l’Urbanisme.

La mise en révision du PLU traduit la volonté municipale de maîtriser et de favoriser le développement de la construction dans de meilleures conditions. D’une façon plus globale et plus actualisée, il s’agit pour la commune de se doter d’un document de planification urbaine mieux adapté au contexte actuel du territoire et aux diverses évolutions de l’urbanisme réglementaire applicable au niveau communal et intercommunal (SCoT du Pays de Gex, PLH ). Il apparait nécessaire de rédéfinir clairement l’affectation des sols et d’organiser l’espace communal pour permettre un développement harmonieux de la commune.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 10 INTRODUCTION

Présentation de SAUVERNY dans son contexte géographique et intercommunal

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 11 INTRODUCTION

1- SITUATION GÉOGRAPHIQUE ET INTERCOMMUNALE

Contexte géographique :

Mitoyenne des communes de au Nord-Ouest au Nord-Est, VERSONNEX à l’Ouest, et de CHAVANNES DE BOGIS (commune suisse) à l’Est. La commune de SAUVERNY se situe à environ 15 km de GENÈVE.

C’est un territoire de 189 ha qui sur le plan topographique s’appuie au Nord-Ouest sur le bois de Tutegny et s’ouvre suivant une orientation Sud/Est sur le bassin du Lac Léman face aux Alpes avec vues sur le Mont Blanc.

Elle appartient aux 27 communes qui composent la Communauté de Communes du Pays de GEX (CCPG) et le SCOT du Pays de GEX.

Situation géographique de la commune par rapport à GENEVE (extrait carte IGN 1/100 000)

Contexte intercommunal : les principaux syndicats auxquels appartient la commune de SAUVERNY.

L’inter-dépendance s’établit entre SAUVERNY et les communes voisines, principalement celles de la Communauté de Communes du Pays de GEX (CCPG). Les structures intercommunales : Communauté de Communes du Pays de GEX (CCPG), Syndicat Intercommunal d’Energie et de l’e- communaication de l’,

L’analyse du territoire et du contexte propre de SAUVERNY ne peut donc se dispenser d’une vision élargie dépassant les seules limites administratives.

Localisation du Pays de Gex

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 12 INTRODUCTION

Interfaces avec les communes riveraines

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 13 INTRODUCTION 2- LES STRUCTURES INTERCOMMUNALES

La Communauté de Communes du Pays de GEX (CCPG) Population : 73 923 habitants en 2009 Superficie : 404 km² (7% de la superficie du département) Densité : 187,6 hab/km2

Les 11 compétences de la CCPG :

-gestion et valorisation des déchets, -eau et assainissement, -développement économique, emploi et formation -aménagement de l’espace, transports et relations frontalières -affaires sociales et sanitaires, solidarité -fourrière intercommunale pour animaux -environnement, agriculture et forêt -développement touristique -neige et montagne -actions culturelles -accueil des gens du voyage

Le SCoT du Pays de GEX Le Schéma Directeur du Pays de Gex, approuvé en 1998, a été mis en révision le 25 juin 2002 pour laisser place à un Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) suivant les prescriptions de la loi Solidarité et Renouvellement Urbain du 13 décembre 2000. Le SCoT du Pays de Gex a été approuvé le 12 juillet 2007. Ce document concerne 27 communes. C’est le Syndicat Mixte du SCoT qui est chargé de l’élaboration, de la mise en oeuvre, du suivi et de la révision du SCoT. Par arrêté préfectoral du 28 décembre 2012, le Syndicat Mixte du SCoT a été dissolu et le CCPG s’y substitue.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 14 INTRODUCTION

3- LES DOCUMENTS DE PLANIFICATION INTERCOMMUNAUX

La commune de SAUVERNY est concernée par 2 grands documents de planification qui doivent être pris en compte dans la définition du projet communal : Le SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale). Le PLH (Plan Local de l’habitat) porté par la Communauté de Communes du Pays de GEX.

LE SCHÉMA DE COHÉRENCE TERRITORIALE (SCoT)

Nota : Le PLU de SAUVERNY doit être compatible avec le SCOT.

À L’échelle du SCoT, SAUVERNY fait partie :

du bassin de vie de Divonne les Bains, de l’espace de vie Nord du pays de Gex : «la ville à la campagne». du pôle “à forte image”.

Enfin, la commune est identifiée comme“un bourg” à l’interface de 2 pôles urbains majeurs : DIVONNE- LES-BAINS et GEX.

Les BOURGS regroupent près de 25% de la population totale du territoire. Ils constituent un niveau territorial très important car ils représentent l’échelon le plus local où des services et des commerces de proximité doivent être maintenus ou créés.

Pour ce qui concerne l’habitat, les bourgs devront respecter un taux de croissance démographique annuel de maximum +2% sur la période 2007-2017. Les espaces de vie Ils devront privilégier un développement qui favorise les source : SCoT du Pays de Gex opérations ou projets de type «coeur de village». Les hameaux pourront faire l’objet d’une densification dans la limite de leur enveloppe urbaine actuelle et en fonction de leur position par rapport à leur réseau de déplacement.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 15 INTRODUCTION

Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) du SCoT

1. Confirmer le pays de Gex comme un territoire de qualité :

Préserver et mettre en réseau les espaces naturels Préserver et valoriser l’espace agricole Mettre en réseau les « espaces non construits » Gérer et valoriser le patrimoine bâti et naturel Prévenir les risques naturels ou liés aux activités et veiller à la protection des ressources naturelles Gérer avec prévoyance la ressource en eau

2. Rééquilibrer le développement du Pays de Gex

S’appuyer sur le réseau urbain du Pays de Gex Développer une politique d’équipements et de services Maîtriser la pression foncière afin de gérer le développement urbain Densifier, diversifier, et qualifier l’habitat Mettre en œuvre une stratégie communautaire d’implantation économique s’appuyant sur une organisation et une qualité des espaces d’accueil Améliorer les déplacements des personnes Arrimer le territoire au Parc Naturel Régional

3. Affirmer le Pays de Gex au sein du bassin de vie de Genève

Participer à la stratégie de développement du bassin de vie genevois Renforcer les dessertes pour faciliter les échanges transfrontaliers Poursuivre et renforcer les partenariats avec les territoires français voisins Organiser et structurer une offre touristique ouverte sur le bassin lémanique Promouvoir une qualité urbaine, architecturale et environnementale

Le PLU devra être compatible avec les orientations décrites dans le PADD du SCoT.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 16 INTRODUCTION

Le Document d’Orientations Générales (DOG) du SCoT

1. Apporter des réponses adaptées aux besoins de la population

Anticiper le vieillissement de la population Développer les services à la population en matière de petite enfance, enfance et jeunesse Développer les équipements scolaires Veiller à la complémentarité des équipements culturels, sportifs et de loisirs Veiller à la bonne organisation des services publics.

Le PLU devra expliquer quelles solutions seront envisagées et mises en oeuvre pour répondre à ces enjeux.

2. Localiser les équipemens et les services en fonction de l’armature urbaine

Les actions de renforcement et de maintien des services de proximité s’inscrivent dans le projet de SCoT pour améliorer la vie des habitants du Pays de Gex et la cohésion sociale sur l’ensemble du territoire. Des équipements de base pourront être réalisés dans chaque commune. Leur localisation devra favoriser l’utilisation des modes de déplacements alternatifs à la voiture.

3. Favoriser la structuration et la densification de l’espace urbain

Toute urbanisation nouvelle devra prendre en compte les besoins inhérents en matière de mobilité (transports en commun), d’équipements scolaires, sanitaires, administratifs et autres. Elle devra également s’accompagner de mesures visant à maîtriser la consommation en eau potable et permettant de traiter la question de l’assainissement.

Pour les bourgs, des projets de cœur de village pourront être prévus. Pour les hameaux, une densification sera envisageable dans la limite de leur enveloppe urbaine actuelle et en fonction de leur position par rapport à leur réseau de déplacement.

Le développement des nouvelles constructions dans les bourgs devra s’articuler entre 60% de logements individuels et 40% de logements collectifs. Afin de mieux contrôler l’aménagement du territoire, les parcelles égales ou supérieures à 5000 m2 d’un seul tenant devront également faire l’objet d’orientations d’aménagement en zone constructible (U et AU).

Enfin, le SCoT préconise de produire 30 à 50 logements dans les zones 1AU, sur la commune.

4. Maitriser l’extension urbaine

L’objectif pour les opérations nouvelles est de tendre vers une densité mimimum moyenne de 15 à 20 logements/ha.

Pour SAUVERNY, celà revient à prévoir une consommation foncière maximum d’environ 3,5ha (chiffre calculé à partir des objectifs de production fixés pour les zones 1AU uniquement).

5. Soutenir la production de logements aidés

En cohérence avec le PLH, le SCoT fixe comme objectif de répartition de la production de logements aidés : 10% de logements type PLAI 70% de logements type PLUS 20% de logements type PLS

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 17 INTRODUCTION LE PROGRAMME LOCAL DE L’HABITAT (PLH)

Les atouts du Pays de Gex, situé en zone frontalière et bénéficiant d’un cadre de vie privilégié engendrent des situations complexes en matière d’habitat :

manque de logements sociaux, très forte pression foncière, inflation très importante des loyers pratiqués au sein du logement privé, insuffisance de l’offre en location ou en accession à la propriété à des prix abordables.

L’articulation du PLH avec les autres documents d’urbanisme :

Le Programme Local de l’Habitat articule ses actions avec d’autres documents réglementaires que sont les plans locaux d’urbanisme (PLU), le schéma de cohérence territoriale (SCoT) et le plan de déplacements urbains (PDU).

Le PLH : un outil opérationnel qui répond aux besoins de la population. Loin d’être complémentaire avec le marché genevois rencontrant également de nombreux déséquilibres, le marché du logement gessien joue plutôt un rôle de substitution pour pallier au déficit de production du Canton de Genève.Dans le Pays de Gex, de nombreuses personnes ne parviennent pas à se loger. Des familles logées au sein du parc social, dont les revenus augmentent, ne trouvent pas forcément un logement privé adapté à leurs besoins. Enfin, les personnes dont les plafonds de ressources dépassent le seuil requis, ne peuvent accéder à d’autres choix en raison de la cherté du parc privé (location et accession).

Rappel des objectifs du PLH pour la période 2004-2009 :

Encourager la réalisation de 130 logements locatifs aidés par an en privilégiant une répartition par pôle d’urbanisation sur l’ensemble du territoire, Encourager la coopération transfrontalière en matière d’habitat, Aider à la relance de l’offre en matière de logement locatif aidé (aide financière de la CCPG), Entreprendre une démarche de réserves foncières, Entreprendre une démarche qualité lors de la réalisation d’opérations de construction, Assurer une cohérence territoriale en adaptant les documents d’urbanisme afin d’éviter la surconsommation d’espace et la concurrence entre les communes, Assurer sa mise en œuvre : Suivi/Animation, Aider à la relance de l’offre privée (non mise en oeuvre), Répondre aux besoins des ménages les plus fragiles : assurer les équilibres de peuplement.

Ce premier Programme Local de l’Habitat à l’échelle de la Communauté de Communes a défini les objectifs d’une politique visant à répondre à une meilleure répartition des besoins en logements sur l’ensemble du territoire. Il assure et apporte des réponses concrètes notamment en faveur du logement social. En effet, le logement locatif aidé demeure un ‘‘maillon’’ majeur de la chaîne du logement puisqu’il est nécessaire pour héberger les salariés des activités de services (secteur public et privé confondus) indispensables au maintien d’une vie sociale équilibrée et structurée dans le Pays de Gex.

Dans le cadre de la mise en œuvre du PLH, cette action souligne la nécessité de pouvoir faire face au manque de logements dont souffre le Pays de Gex en relançant la chaîne du logement et en augmentant les capacités d’accueil, notamment en direction du logement locatif aidé.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 18 INTRODUCTION Le diagnostic du PLH :

Un marché immobilier très valorisé, qui entraine de fortes difficultés à se loger pour les ménages travaillant, Un manque de terrains constructibles dans de nombreuses communes, La nécessité d’un développement du logement locatif social, à localiser de manière prioritaire dans les communes qui en sont peu pourvues, La nécessité d’un développement du locatif privé à loyer libre et intermédiaire, Une pression forte sur les grands logements (T3 et plus). Les besoins en logements pour le Pays de Gex s’élèvent à 700 logements par an dont 130 logements locatifs aidés.

Un budget prévisionnel de 4 700 000 euros devrait être consacré par la Communauté de Communes pour la mise en œuvre des 12 actions constituant le PLH, pour la période 2010-2015. Le PLH est actuellement en cours d’approbation par la Communauté de Communes du Pays de Gex. Sa mise en œuvre devrait donc être effective courant 2010.

Le nouveau PLH pour la période 2010-2015 (approuvé en décembre 2010)

8 enjeux y sont identifiés :

1. Mieux maitriser le volume de production de logements. 2. Mieux maitriser l’offre de logements. 3. Poursuivre la politique de densification entreprise afin de lutter contre l’étalement urbain. 4. Affirmer une stratégie de maitrise foncière pour le développement d’une offre abordable. 5. Permettre les sorties du parc locatif social. 6. Evaluer plus finement les besoins en terme d’hébergement temporaire, d’insertion, d’urgence. 7. Evaluer plus finement les besoins en terme de logement des travailleurs saisonniers sur la alserine.V 8. Intégrer les élements relatifs au développement durable à l’ensemble des actions.

A partir de ces enjeux, 4 orientations ont été définies. Elles se traduisent dans 12 actions :

Produire environ 6000 logements. Produire au moins 21% de logements locatifs publics en intégrant la dimension développement durable. Produire 350 logements en accession sociale à la propriété. Suivre la mise en oeuvre du Supplément de Loyer de Solidarité. Développer l’action foncière. Améliorer l’efficacité énergétique du parc privé en favorisant notamment le conventionnement Anah. Suivre l’amélioration de l’efficacité énergétique du parc locatif public existant. Développer l’ingénierie urbaine de conseil et d’appui auprès des communes. Améliorer la réponse à la demande en hébergement temporaire et d’urgence. Répondre aux besoins en logement des saisonniers. Reconduire l’instance de suivi du PLH. Elargir les thématiques de l’observatoire de l’habitat.

Les objectifs pour SAUVERNY devraient être de produire 34 nouveaux logements sur la période 2010-2015

Parmi ces 34 logements, la commune devra prévoir : 7 logements sociaux, dont 3 logements en accession sociale à la propriété (correspondant à 10% de l’offre nouvelle), dont 1 logement locatif social

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 19 INTRODUCTION 4- LE PROJET D’AGGLOMERATION «GRAND GENEVE

L’agglomération franco-valdo-genevoise est composée de 210 communes urbaines, périurbaines et rurales où résident aujourd’hui près de 860 000 habitants.

Comme pour toutes les agglomérations en Europe, les discontinuités administratives à l’intérieur de cet espace fonctionnel sont un obstacle à une gestion coordonnée du territoire. Ce manque de cohérence est non seulement dû aux limites communales mais, surtout, aux frontières nationales, voire cantonales et départementales. L’effet-frontière a longtemps été sensible, faisant, par certains aspects, de Genève une « île » dans son environnement régional.

Dans les dernières décennies cependant, la rapidité du développement et les contraintes de l’espace genevois ont fortement influé sur la perméabilité de la frontière, en intégrant de nombreux espaces périphériques dans la dynamique métropolitaine.

Cette « intégration métropolitaine » forte et rapide est une chance pour le territoire, mais elle est également porteuse de vrais risques, devant lesquels les outils traditionnels de coopération semblent dépassés.

Le projet d’agglomération franco-valdo-genevois

Pour la prochaine décennie, il faut donner au territoire franco-valdo-genevois les outils d’une coopération territoriale efficace, par-delà les frontières administratives.

Pour ce faire, les ambitions sont fortes des deux côtés de la frontière :

En Suisse, le Projet d’agglomération doit démontrer que l’urbanisation et les transports sont coordonnés et que leurs effets négatifs sur l’environnement ont été réduits. Le but est de garantir des structures urbaines susceptibles de diminuer autant que possible les flux de trafic et de permettre une desserte efficace par les transports publics.

En , l’enjeu est d’établir une stratégie de développement cohérente, à l’échelle réelle de l’agglomération, de renforcer la solidarité entre les différentes composantes du territoire, de maîtriser les conséquences de l’étalement urbain dans une logique de développement durable et d’amélioration de la qualité de vie.

Le Projet d’agglomération sera non seulement une stratégie partagée, mais aussi un programme commun de mise en œuvre et une organisation des collectivités aptes à la mener.

Vers l’élaboration d’une politique commune…

Le Projet d’agglomération franco-valdo-genevois doit garantir une vision d’ensemble. Il doit permettre d’élaborer et de mettre en œuvre une politique globale, coordonnant divers domaines sectoriels.

Les collectivités françaises ont adhéré au Projet sous condition d’élargir le champ des thématiques. L’ARC a ainsi demandé au Conseil d’Etat genevois une meilleure prise en compte des problèmes économiques et sociaux qui doivent représenter un axe majeur dans le Projet d’agglomération.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 20 INTRODUCTION

Le projet d’agglomération retenu se décline en 5 volets complémentaires :

Solidarité, cohésion, équité : assurer un développement équilibré, pour accueillir 200’000 habitants et 100’000 emplois supplémentaires, il s’agit de promouvoir un espace de vie commun en rapprochant les populations et en rééquilibrant l’emploi et l’habitat.

Développement : entretenir la vocation et l’image internationale de Genève, renforcer son attractivité et son rayonnement métropolitain et améliorer sa capacité d’accueil

Qualité de l’environnement : maintenir et favoriser des conditions de vie de qualité pour la santé de la population et préserver le climat.

Efficience : favoriser les investissements publics en matière de transports publics pour qu’ils profitent au plus grand nombre d’habitants de l’agglomération.

Gouvernance coordonnée : assurer un pilotage politique coordonné des enjeux transfrontaliers.

Un cadre de travail qui traitera de neuf thématiques :

l’urbanisation - mobilité le social le logement la santé l’économie la culture l’environnement la formation l’agriculture

Des exigences définies en commun

Préparer une dynamique de coopération transfrontalière qui s’affirmera au cours des prochaines années. Elaborer un document facilitant la mise en oeuvre du Projet d’agglomération sur les thématiques retenues. Proposer une structure de portage transfrontalière pérenne apte au suivi des modules d’actions. Définir un plan d’actions intégré au sein d’un plan d’aménagement stratégique. Susciter un engagement politique véritable et concret de tous les partenaires concernés.

4 visions stratégiques pour travailler ensemble

Partager un espace de vie commun et promouvoir une société plus équitable ; Renforcer la vocation internationale de l’agglomération franco-valdo-genevoise ; Maintenir et développer une qualité de vie dans un cadre attractif ; Développer une gouvernance à l’échelle de l’agglomération.

Le Projet d’agglomération franco-valdo-genevois est cofinancé par le Programme d’initiative communautaire Interreg III A.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 21 INTRODUCTION Le Projet d’agglomération : une association de partenaires

Le périmètre du Grand Genève en 2011 - source Grand Genève

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 22 INTRODUCTION

Le schéma d’agglomération à l’horizon 2030 :

SAUVERNY est identifié comme un coeur de village, à l’échelle du projet d’agglomération. Figure 28 : Zoom sur le nord du pays de Gex et l’agglomération régionale Figure 28 Figure 28 : Zoom sur le nord du pays de Gex et l’agglomération régionale Figure 28 SAUVERNY

SAUVERNY au sein du Schéma d’Agglomération 2 source : Grand Genève PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 23 INTRODUCTION

5- SITUATION ADMINISTRATIVE

Aux portes de Genève, la commune de SAUVERNY est située dans le département de l’AIN, fait partie du canton de FERNEY-VOLTAIRE, et est rattachée à l’arrondissement de GEX.

Le canton de FERNEY-VOLTAIRE, c’est :

1. Une circonscription de 8 communes en 2009: SAINT GENIS POUILLY : 8 627 habitants FERNEY-VOLTAIRE : 7 965 habitants PREVESSIN-MOENS : 5 640 habitants Le canton de Ferney-Voltaire au sein du département de l’Ain THOIRY : 5 031 habitants ORNEX : 3 344 habitants VERSONNEX : 2 089 habitants SERGY : 1 842 habitants SAUVERNY : 1 083 habitants

2. Un territoire de 183 km² soit 45% de la superficie du Pays de GEX, avec : Une population de 35 621 habitants recensés en 2009 (contre 28 427 habitants en 1999) ce qui représente 48% de la population totale du Pays de GEX. Une densité de 454 habitants au km² : une densité très largement supérieure à celle du Pays de Gex (187,6 habitants au km²). Une croissance démographique de 25% entre 1999 et 2009. Les communes du canton de Ferney-Voltaire

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 24 PARTIE I

Situation existante et perspectives d’évolution

Ce premier chapitre analyse les données statistiques de la commune de SAUVERNY se rapportant essentiellement à la population, à ses activités et à son habitat. Son objet est d’apprécier les principales tendances d’évolution dans les trois principaux volets qui seront développés successivement et leur inter-dépendance : - Démographie - Économie - Urbanisme. Ceci, afin de pouvoir dégager les perspectives d’évolution future, elles-mêmes susceptibles d’orienter les objectifs du PLU.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 25 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

Chapitre I.1 : SITUATION ET TENDANCE DEMOGRAPHIQUE

SYNTHÈSE DES GRANDES ORIENTATIONS DU SCoT

(se référer au DOG du SCOT pour l’ensemble des orientations)

Le développement

Le SCoT s’appuye sur une organisation composée de trois échelons en France et d’un échelon en Suisse : Les bourgs (ce premier niveau est très important car il représente l’échelon le plus local et comprend 16 communes, dont SAUVERNY). Le réseau des petites villes qui comprend 7 communes (Cessy, Collonges, Ornex, Péron, Prévessin-Moëns, Segny, Thoiry). Les pôles urbains (Ferney-Voltaire, Divonne-les-Bains, Gex, Saint-Genis-Pouilly). Le canton de Genève qui constitue le sommet du réseau urbain, à cause de son aire d’influence sur tout le territoire régional.

En terme de croissance de la population, un taux maximal de 2% par an sera admis pour chacun des bourgs, en fonction de leur accessibilité et de l’effet de leur croissance sur les déplacements.

L’objectif de croissance démographique qui sera retenu devra s’inscrire en compatibilité avec les orientations du SCOT.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 26 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

I.1.1 EVOLUTION ET REPARTITION DE LA POPULATION DE SAUVERNY

UNE ÉVOLUTION EN PROGRESSION DOUCE

Un territoire de 189 ha

SAUVERNY représente environ 2,5% de la superficie du canton de FERNEY-VOLTAIRE, et environ 6,5% de la superficie de la communauté de communes du Pays de GEX.

Une population communale estimée à 1118 habitants en 2006 (données communales), soit +101 habitants par rapport à 1999. En 2009 les chiffres de l’Insee annonce une population de 1121 habitants.

Si SAUVERNY a connu depuis de nombreuses années Evolution de la population de SAUVERNY entre 1968 et 2009 des taux de croissance démographique importants source : Insee, commune et portés essentiellement par le solde migratoire. Ce phénomène s’explique en partie par : l’attractivité du territoire, par le mouvement de périurbanisation qui touche le bassin de vie genevois (foncier plus accessible, ...).

Après une diminution de la population au cours des années 1990-1999, le rythme d’accroissement de la population a repris depuis 1999 (+1,4% annuel entre 1999 et 2006).

La population de SAUVERNY pourrait compter

Projection selon le taux de croissance actuel (1,4%) + 222 habitants d’ici 2022

Projection selon le taux maximal du SCoT (2%) + 329 habitants d’ici 2022

Les 2% maximum, de croissance annuelle prévue par le SCoT, vont bien au-delà de la tendance actuelle.

Projection démographique à horizon 2022

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 27 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

I.1.2 STRUCTURE DE LA POPULATION DE SAUVERNY

UNE POPULATION AUX CARACTERISTIQUES DE PLUS EN PLUS URBAINES, ET PORTEUSE DE SON RENOUVELLEMENT : La taille moyenne des ménages était de 2,7 occupants en 2009

Après une diminution du nombre de personnes par ménage depuis 1975, la taille moyenne de ces derniers tend à se stabiliser à un niveau plus élevé quecelui de la communauté de communes du Pays de GEX (2,4 pers./ 3,4 3,4 2,9 ménage en 2006). 2,6 2,6 2,5 Le phénomène de desserrement des ménages semble donc avoir tendance à «s’essoufler» sur la commune.

Evolution de la taille moyenne des ménages sur SAUVERNY entre Une population jeune mais qui vieillit 1968 et 2006- source : Insee

La part des enfants et des jeunes adolescents est importante sur SAUVERNY comme au niveau de la CCPG (plus de 20% de la population).

En revanche, les jeunes actifs (entre 15 et 44 ans) semblent ne pas privilégier une installation sur la commune (prix du foncier trop élevé, une offre qui ne correspond pas aux besoins). De ce fait, la commune aura plutôt tendance à attirer les secondo accédants (45-59 ans).

SAUVERNY bénéficie d’une population jeune, ce qui représente un atout. Il s’agira de maintenir cette population pour assurer le dynamisme des équipements et des services à la population.

Evolution de la structure de la population par âge sur SAUVERNY et la CCPG entre 1968 et 2006 (en %) - source : Insee

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 28 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

SYNTHÈSE DE L’APPROCHE DÉMOGRAPHIQUE : ENJEUX ET PERSPECTIVES

L’origine et l’importance de la croissance démographique ainsi que la mutation lente mais profonde de la structure de la population, conduisent à retenir les éléments suivants :

SYNTHÈSE DU DIAGNOSTIC DÉMOGRAPHIQUE :

Après une très forte hausse dans l’évolution démographique, la commune de SAUVERNY connaît une croissance stable et mesurée depuis les années 1990.

Une population constitué de familles et d’actifs transfrontaliers.

une croissance stable et modérée avec un renouvellement de la population mais une population résidentielle dépendante du bassin d’emploi genevois

Une population plus jeune que la moyenne de la CCPG.

ENJEUX ET PERSPECTIVES ISSUS DE CE DIAGNOSTIC :

Pour maintenir son cadre de vie et assurer le rôle de bourg au niveau du SCoT, la maitrise de la croissance apparait comme un enjeu majeur du PLU.

Accompagner, organiser et maitriser la croissance démographique :

en définissant des objectifs d’accueil de la population pour les 10 prochaines années (avec un rythme de croissance de 1,6% maximum par année - soit un taux inférieur aux préconisations du SCoT - ) afin d’accompagner raisonnablement cette croissance ;

en mettant en place des outils de gestion urbaine compatibles avec les orientations du SCoT et du PLH mais aussi avec les capacités financières communales.

Soit une population totale d’environ 1 272 habitants maximum d’ici 2017 et l’échéance du SCoT (environ 151 habitants supplémentaires par rapport à 2009).

Avec des objectifs amenés à 2022, la population totale de SAUVERNY pourrait atteindre environ 1 377 habitants.

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Chapitre I.2 : URBANISME ET HABITAT SYNTHÈSE DES GRANDES ORIENTATIONS DU SCoT

(se référer au DOG du SCoT pour l’ensemble des orientations)

Répartir l’effort de construction de nouveaux logements :

Le SCOT préconise la réalisation d’environ 6000 à 8000 logements dans les zones 1AU à l’échéance du document (10 ans soit 2017) dont 30 à 50 logements sur SAUVERNY.

Promouvoir la mixité sociale dans l’habitat

Toute opération d’habitat significative à l’échelle de la commune comportera au moins 20% de logements sociaux. Cette règle sera systématique pour les opérations d’habitat de plus de 5000 m² de SHON. Le seuil de 5000 m² de SHON (surface de plancher) a été retenu en référence à l’article R. 122-5 du Code de l’Urbanisme. Les opérations dépassant ce seuil devront être compatibles directement avec le SCoT. Afin de répondre à ces objectifs, les PLU devront proposer des emplacements réservés à destination de logements sociaux et définir des pourcentages de logements sociaux par secteur dans le cadre des orientations d’aménagement.

Diversifier les typologies bâties afin de répondre à l’ensemble des besoins

Pour promouvoir et développer la mixité urbaine, le SCoT a pour objectif, d’ici 2 générations de SCoT (2030), de faire respecter les pourcentages individuels/collectifs suivants, sur l’ensemble du parc de SAUVERNY : 60% de constructions individuelles (dont individuel groupé) 40% de constructions collectives (dont collectif horizontal)

Le SCoT indique que la consommation moyenne foncière par logement doit rester inférieure à : 700 m² par logement en individuel (dont 20 % au minimum d’espaces non construits) 150 m² par logement en collectif + 10 % à 35 % de surfaces non construites (espaces verts, voirie…) en fonction de la localisation du projet.

SYNTHÈSE DES GRANDES ORIENTATIONS DU PLH 2010-2015

(se référer au document approuvé pour l’ensemble des orientations)

Diversifier l’offre et répondre aux besoins

Produire 34 nouveaux logements sur la période 2010-2015, dont : 7 logements locatifs sociaux, soit 20% de l’offre. 3 logements en accession sociale à la propriété.

Le projet de développement de SAUVERNY devra s’inscrire en compatibilité avec ces orientations.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 30 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

I.2.1 LA STRUCTURE DU PARC DE LOGEMENTS :

Une grande majorité de résidences principales

La commune comptait 471 logements en 2009, dont 407 résidences principales (contre 376 en 1999), soit 86,4% du parc total. Si le nombre de résidences principales a légérement diminué proportionnellement en l’espace de 10 ans, il reste très élevé et en croissance constante. Ainsi, la fonction résidentielle de SAUVERNY se confirme; celà engendre des besoins croissants en matière de services à la population.

En revanche, le nombre de logements vacants est relativement faible et en augmentation (15 logements, soit 3,2% du parc en 2009). Evolution du nombre de logements par catégorie sur SAUVERNY entre En tout état de cause, cette proportion reste 1968 et 2009 - source : Insee insuffisante pour assurer une fluidité du parc (marché tendu) : la commune devra assurer cette fluidité via un rythme de construction neuve qui réponde de manière satisfaisante aux besoins.

Une majorité de propriétaires Les résidences principales étaient occupées majoritairement par des propriétaires en 2009 (68,8%). La part des logements en location à quant à elle diminué sur cette période, mais ne représentait que 30,5% du parc en 2007 (contre 39% à l’échelle de la CCPG). Les proprétaires accentuent leur poids avec une forte augmentation entre 1999-2009.

La baisse du parc locatif vient fragiliser la composition socio-démographique de SAUVERNY, en ne permettant pas de répondre aux besoins spécifiques (jeunes actifs, ...).

Evolution du statut d’occupation des logements sur SAUVERNY entre 1999 et 2009 - source : Insee

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Un parc dominé par l’habitat individuel

Le parc de logements est peu diversifié sur la commune, avec une grande majorité d’habitat individuel (72% des résidences principales en 2007). Cette répartition est plus déséquilibrée que sur la moyenne des communes «bourgs» du SCoT (16 communes dont SAUVERNY). L’augmentation des logements collectifs traduit cependant l’arrivée d’une nouvelle population (jeunes actifs). La dernière décennie a vu le nombre de logements individuels augmenté en proportion au détriment des logements collectifs. Cette répartition du parc de logements est le reflet d’un mode de développement très consommateur de Comparatif des typologies des résidences principales sur foncier. Celui-ci ne répond ni aux objectifs fixés par SAUVERNY entre 1999/2009 - source : Insee la loi (loi SRU, loi UH), ni aux prescriptions du SCoT du Pays de Gex.

Des logements de grande taille

En 2009, 61,7% du parc total était composé de 5 pièces et plus. Ce constat s’explique par la dynamique de construction sur la commune : un logement individuel contenait 5,8 pièces en moyenne en 2009. Ce chiffre a même augmenté par rapport à 1999 (5,4 pièces / logement). Le déficit en petits logements (1 à 3 pièces) s’explique donc pour partie par la faiblesse du parc de collectifs.

Evolution de la taille des résidences principales sur SAUVERNY Cette composition du parc ne permet pas de répondre à entre 1999 et 2009 - source : Insee l’ensemble des besoins de la population, dont une part non négligeable recherche de petits logements (jeunes décohabitants, familles monoparentales, personnes âgées).

Un parc plus récent que la moyenne de la CCPG Ce constat s’explique par le niveau de croissance élevé de sa population ces dernières années, qui a engendré un rythme de construction important. En revanche, la commune devra rester attentive à l’insertion urbaine des constructions neuves et permettre au bâti ancien d’évoluer (mise en conformité thermique).

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I.2.2 LES DYNAMIQUES DE CONSTRUCTION

Une dynamique de construction très faible Depuis 2005, seulement 2 logements individuels purs ont été construits sur SAUVERNY, selon les données SITADEL.

Jusqu’aux années 2000, la construction a été importante mais seuls 2 lotissements ont été construits depuis une dizaine d’années.

Constructions individuelles récentes Cette situation s’explique par la rareté des terrains constructibles au plan de zonage du POS opposable. Cet état de fait peut avoir des conséquences sur le maintein des équipements publics, sur la qualité du cadre de vie et sur le lien social.

Constructions individuelles récentes

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 33 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

I.2.3 LES LOGEMENTS AIDÉS

PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DU PARC DE LOGEMENTS SUR SAUVERNY

Un parc de logements aidés important

SAUVERNY comptait 92 logements locatifs sociaux dans son parc de résidences principales, en 2006 (soit 22% de son parc). 23 logements sont individuels. Les logements locatifs sont éligibles à des aides sociales pour 2/3 d’entre eux (24 sous forme pavillonnaire). La SEMCODA a la gestion de plus de 90% du parc des logements sociaux, dont 70% sont classés en HLM. Ce sont pour la majorité des logements de type T3 et plus.

Rappel des prescriptions du PLH 2010-2015 SAUVERNY devrait s’engager à produire :

7 logements locatifs aidés (20% de l’offre nouvelle)

Le projet de PLH précise également le type de financement souhaité pour la production de logement aidés : “pour les bourgs, la part des PLAI/PLUS est globalement fixée à 90% minimum (Elle peut atteindre 100% si aucun PLS n’est financé), à adapter selon chaque commune en fonction de la demande”. (extrait du projet de PLH).

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 34 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

I.2.4 LES CAPACITÉS DU POS ET CONSOMMATION SPATIALE

Les capacités du POS opposable :

Avec le POS opposable, la commune ne dispose plus de foncier disponible hormis quelques dents creuses.

Ces dents creuses (en jaune sur la carte ci-dessous) sont estimées à environ 12 000m2.

Ce chiffre est à prendre avec prudence car il s’agit d’une estimation à partir de la base du POS. Le parcellaire rend très difficile l’aménagement de ces terrains. De plus depuis 1985, SAUVERNY n’ a pas connu de nombreux découpages parcellaires.

La commune ne dispose plus de zones NA.

Le développement prévu par le PLU devra se réaliser en extension des limites urbaines actuelles afin de pouvoir accueillir la centaine de logements prévus à horizon 2022. Cette centaine de logements correspond aux objectifs du PADD.

Les objectifs fixés par le SCoT

Avec un taux de croissance démographique fixé à maximum 2% annuel, la commune devrait pouvoir accueillir environ 192 habitants supplémentaires sur la période 2009-2017 (soit 329 habitants avec des objectifs amenés à 2022).

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 35 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

Analyse de la consommation foncière

Sur la période 2000-2008, 2,78 hectares de terrains ont été consommé, comme indiqué sur la carte ci-dessous :

Carte d’évolution de la tache urbaine établie par les Services de l’Etat et annexé au Porter A Connaissance.

La production de nouveaux logements entre l’approbation du ScoT et 2013

Sauverny a connu une production de nouveaux logements très faible puisque seulement 5 logements ont été construits depuis Juillet 2007 (date d’approbation du SCoT du Pays de Gex), soit 1 logement par an.

Ce rythme très faible de production s’explique par la rétention foncière (dents creuses présentes au centre bourg) et un potentiel de zones à urbaniser inexistant.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 36 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

Carte de la répartition des nouveaux logements produits depuis juillet 2007

Ainsi, les zones 1AU du PLU pourront accueillir au maximum 45 nouveaux logements d’ici 2017, pour des besoins fonciers estimés à maximum 3,5 ha (avec une moyenne de 15 logements/ha). Ces 45 nouveaux logements correspond au potentiel offert par le SCoT auquel la production de 5 logements depuis 2007 a été soustrait.

Premières pistes de réflexion

Aux regards du Code de l’Urbanisme et des prescriptions du SCoT, la commune doit rationaliser son développement en : favorisant une économie foncière, définissant des secteurs d’extension (zones 1AU) permettant d’accueillir environ 50 logements d’ici 2017.

Il s’agira d’influer sur la tendance des constructions en engageant une politique de diversification des logements, grâce à la mise en place :

d’orientations d’aménagement favorisant de nouvelles formes urbaines, de COS incitatifs favorisant la densification, d’emplacements réservés pour la réalisation de logements sociaux.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 37 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

SYNTHESE DE L’APPROCHE URBANISME ET HABITAT : ENJEUX ET PERSPECTIVES

SYNTHÈSE DU DIAGNOSTIC URBANISME ET HABITAT :

Un rythme faible de la construction :

Jusqu’aux années 2000, la construction de logements neufs a été très forte, mais depuis un net ralentissement Une part croissante des résidences secondaires, venant inhiber la rotation des logements.

Un parc locatif social déjà bien développé :

22% de logements sociaux et une augmentation des logements collectifs. Une diminution du nombre de locataires, une faible rotation des occupants

Une consommation faible de terrain,

Si la dynamique de la construction de SAUVERNY s’oriente majoritairement sur des logements individuels, consommateurs de terrain, son faible nombre induit une consommation de terrain faible sur les dernières années.

ENJEUX ET PERSPECTIVES ISSUS DU DIAGNOSTIC:

Poursuivre l’effort dans le développement des nouvelles formes d’habitats intermédiaires, pour réduire l’emprise au sol de la maison individuelle.

Maintenir la volonté politique de vouloir préserver un parc social suffisant.

Favoriser l’accession sociale.

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Chapitre I.3 : ACTIVITES ET EMPLOI

SYNTHÈSE DES GRANDES ORIENTATIONS DU SCoT

(se référer au DOG du SCOT pour l’ensemble des orientations)

Équilibrer l’implantation des activités commerciales

Toutes les communes du territoire ont vocation à accueillir des entreprises commerciales de moins de 300 m² de surface de vente. Les commerces de centre ville devront être confortés. En revanche, seuls les pôles urbains et les petites villes identifiés au SCoT ont vocation à accueillir des entreprises aux surfaces de vente plus élevées.

Favoriser le développement des activités artisanales

Le SCoT laisse la possiblité à chacune des communes d’accueillir un site de proximité, de moins de 2 ha, afin de conserver un ancrage local à une activité artisanale. Ceci n’est toutefois envisageable qu’à la condition stricte que ce site soit prévu en continuité immédiate des zones urbanisées.

Inscrire la qualité urbanistique et environnementale au sein des zones d’activités

Le SCoT préconise que les communes mettent en oeuvre des critères «qualité», dans les règlements des PLU, afin d’organiser l’implantation d’activités sur les zones économiques, et encore plus pour celles qui se trouvent en entrée de ville ou de territoire. Ceci dans le but d’éviter que l’urbanisation ne s’organise au détriment de la cohérence et de la continuité urbaine, ainsi que des possibilités de mutations de ces zones et d’éviter les dysfonctionnements en matière de circulation et de sécurité routière.

Développer les infrastructures de loisirs et de tourisme

Le SCoT préconise la mise en place d’une charte de développement touristique. La mise en oeuvre d’une charte de développement touristique et de loisirs dans le Pays de Gex permettra de fournir un document de référence.

Pérenniser l’activité agricole

Le SCoT indique que l’agriculture gessienne constitue un bassin d’approvisionnement de l’agglomération genevoise. Les échanges commerciaux avec la Suisse contribuent en partie à maintenir les 284 exploitations agricoles du Pays de Gex. Le DOG fixe que toute urbanisation nouvelle est proscrite dans les espaces agricoles idenifiés comme étant à vocation affirmée (sauf exceptions).

Favorsier les stratégies de diversification de l’activité agricole

Le SCoT permettra et encouragera les initiatives de vente directe, de labellisation, d’agrotourisme et toute autre forme d’innovation pouvant répondre aux attentes de la population. De même, le SCoT se fixe comme objectif de maintenir et de développer le pastoralisme.

Le projet de développement de SAUVERNY devra s’inscrire en compatibilité avec les orientations du SCoT.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 39 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION I.3.1 ACTIVITÉS ET EMPLOI

Une population active en augmentation :

La population active représentait 73,6% de la population totale de SAUVERNY en 2009. SAUVERNY compte 742 actif en 2006. Ce chiffre est en légère augmentation par rapport à 1999 avec 14 actifs supplémentaire

Le taux de chômage est en légère diminution à 7% de la population active (chiffres similaires pour 1999 et 2007).

SAUVERNY se distingue de la moyenne à l’échelle de Catégorie socio-professionnelle en 1999 la CCPG, avec à la fois un taux d’activité plus important source : Insee (52% d’actifs pour la CCPG en 2006).

Une majorité de CSP élevées et tournés vers l’extérieur

En 1999, les employés et les ouvriers représentaient plus de 50% de la popultaion active.

Ces données sont à nuancer car elles datent de 1999.

Les fonctionnaires et les CDI sont très bien représentés en 2006.

Statut salarial des 15 ans et + en 2006 source : Insee

Des déplacements domicile-travail largement en faveur de la voiture en 1999

La commune connaît un effet d’inversion dans la répartition géographique de ses actifs : Elle retient sur son territoire 10% des actifs (contre 9% en 1999). 55% des actifs travaillent en Suisse (contre 57% en 1999).

Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la zone source : Insee

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 40 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

Zoom sur les frontaliers

SAUVERNY bénéficie d’une position géographique intéressante à proximité immédiate des cantons de Genève et de Vaud.

SAUVERNY compte 286 frontaliers selon l’INSEE en 2006

Analyse des frontaliers du canton de Genève en 2006 ( source OCSTAT)

Le nombre de frontaliers est en augmentation constante depuis 2000. Frontière franco/suisse 143 actifs résidents en 2006 contre 72 en 2000, soit une augmentation de +100%.

Ce taux est un des plus forts du Pays de Gex.

Evolution du nombre de frontaliers Source : Ocstat

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I.3.2 ACTIVITÉS ARTISANALES, COMMERCIALES, DE SERVICES ET TOURISTIQUES

Caractéristiques des entreprises

SAUVERNY, compte tenu de taille, dispose de peu d’entreprises.

Les entreprises du BTP ont connu la plus forte évolution depuis 2000 (+ 400%), suivies par les entreprises de services qui ont doublé leur nombre.

35% des entreprises de Sauverny ont plus de 10 ans d’existence et 20% de création d’entreprises nouvelles lors de la seule année 2007 (données SIRENE au 01.01.2008). Nombre d’entreprises par secteur d’activités au 01/01/2008

D’après les données de l’INSEE, le tissu économique se compose (au 01.01.2007) :

Industrie : 1 établissement Agriculteur : 1 établissement Bâtiment : 6 établissements Commerce : 3 établissements Service : 13 établissements

Avec 14 salariés en 2007 ce sont les commerces qui sont générateurs d’emplois

Age des entreprises au 01/01/2008 Un tissu économique peu développé

SAUVERNY bénéficie d’une petite zone d’activités en entrée Est du village, le long de la RD15 (1,5 ha environ), sans plan d’aménagement et sans cohérence paysagère et architecturale. Ce secteur bénéficie d’un emplacement intéressant le long d’une voirie départementale avec des potentialité de développement intéressant. L’établissement d’hôtellerie restaurant a cessé son activité.

Aucune autre structure économique (à l’exception de l’exploitation agricole) n’est présente sur le territoire.

Une surface de vente commerciale de type épicerie de proximité n’a pas pu perdurer. Mais un commerce ambulant passe une fois par semaine Vue sur la zone d’activités artisanales existantes Les pôles commerciaux les plus proches sont ceux de Versonnex (France) et de Chavannes (Suisse).

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Des potentialités touristiques

Les potentialités touristiques de SAUVERNY sont liées aux paysages naturels, à la proximité avec les sites de sports d’hiver (station de ski Crozet-Lélex) et d’activités estivales, et à ses monuments architecturaux et culturels.

Cependant aucune activité ni aucun établissement à vocation touristique ne sont présents sur SAUVERNY.

On note la proximité géographique avec le Parc Naturel Régional du Haut-Jura, mais la commune est non adhérente

Un chemin de randonnée intercommunal emprunte pour partie, le chemin des Pommerets.

Le territoire compte quelques bâtisses agricoles vernaculaires de belle qualité architecturale.

La commune compte 35 résidences secondaires.

Totem touristique

Panneaux d’indication

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 43 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION I.3.3 L’AGRICULTURE

Compte de la taille de la commune, du nombre d’exploitations, le recensement agrciole de 2000 émet des résultats confidentiels, par application de le loi sur le secret statistique.

Contexte de l’étude

Sauverny voit disparaître ses exploitants agricoles. 7 exploitations en 1988 contre une seule en 2009.

L’exploitant s’occupe de vaches laitières et envisage de prendre sa retraite dans les années à venir. De grandes plages agricoles existantes sur le territoire communal.

Les surfaces agricoles

En 1999, la superficie agricole utilisée communale était de 91 hectares.

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AGRICULTURE ET URBANISME

Répartition géographique des sièges d’exploitation

La commune de SAUVERNY ne compte qu’un seul siège d’exploitation. L’enjeu principal est de permettre une reprise de cette expoitation. C’est une donnée à laquelle il faut être attentif afin de ne pas rapprocher l’urbanisation d’exploitations qui en sont préservées et de ne pas contraindre plus encore les exploitations à proximité de zones urbanisées.

Proximité entre les sièges d’exploitation et l’urbanisation

Rappel : les bâtiments d’élevage sont soumis à différentes réglementations selon leur importance : un recul de 50 ou 100m doit être observé. La réciprocité existe depuis la Loi d’Orientation Agricole du 9 juillet 1999. Pour plus de sécurité, la Chambre d’Agriculture de l’Ain conseille de placer un périmètre de 100 mètres autour de chaque siège d’exploitation (qu’il s’agisse d’un élevage ou non), car il est toujours difficile de prévoir la destination de ces bâtiments en cas d’évolution de l’entreprise agricole.

Les grandes zones agricoles

L’agriculture a besoin de grandes zones agricoles pour bénéficier de bons tènements de parcelles, pour faciliter leur accès aux machines agricoles… De manière générale, l’agriculture a besoin de grandes zones agricoles cohérentes pour l’efficacité du travail ainsi que pour sa rentabilité. De plus, de grandes zones agricoles peuvent permettre de nouvelles installations ou des délocalisations de bâtiments, à l’écart de l’urbanisation, facilitant ainsi leur développement. La commune de SAUVERNY conserve de tels espaces agricoles. Cependant, ceux-ci on tendance à être «grignotés» par l’urbanisation. Il s’agit donc de les préserver en limitant l’urbanisation aux abords du bourg.

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La circulation agricole

Il est important de prendre en compte la circulation des machines agricoles et des animaux dans les futurs aménagements de voiries et également d’éviter les aménagements du type dos d’âne, îlots... qui peuvent parfois bloquer la circulation des machines agricoles. Il est également nécessaire de protéger les terrains de proximité des exploitations et de ne pas bloquer, par l’urbanisation par exemple, les passages de bétail, afin de limiter le déplacement des machines et animaux et d’avoir à traverser des zones urbanisées. Enfin, il s’agit d’éviter l’enclavement de parcelles par l’urbanisation (urbanisation linéaire le long des routes par exemple) afin de limiter les déplacements agricoles nécessaires pour accéder à ces parcelles.

Les Indications Géographiques Protégées

SAUVERNY est concernée par 17 indications géographiques protégées (IGP):

- IGP Coteaux de l’Ain (blanc, mousseux de qualité blanc, mousseux de qualité rosé, mousseux de qualité rouge, Pays de Gex primeur ou nouveau blanc, Pays de Gex rosé, Pays de Gex rouge, Pays de Gex Rouge Primeur ou Nouveau, primeur ou nouveau blanc, primeur ou nouveau rosé, primeur ou nouveau rosé, primeur ou nouveau rouge, rosé, rouge - IGP Emmental français Est-Central - IGP Gruyère - IGP Volailles de l’Ain

Les recommandations générales

De manière générale, il s’agit de garder à l’esprit, lors de l’élaboration d’un document d’urbanisme comme le PLU, que : Ce n’est pas dans les communes voisines que les exploitations pourront trouver des terrains, puisque l’agriculture y subit les mêmes pressions, principalement au niveau du foncier. Les exploitations ont besoin de terrains autour des bâtiments pour mettre les bêtes en pâture pour l’élevage et, dans tous les cas, pour limiter les déplacements agricoles. L’agriculture a besoin de grands espaces agricoles pour être fonctionnelle et rentable. L’agriculture a une fonction productive, mais c’est aussi elle qui est garante du maintien du cadre de vie et du paysage.

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SYNTHÈSE DES ENJEUX ET PISTES DE REFLEXION

Objectifs et recommandations du Document de Gestion de l’Espace Agricole et Forestier

Le Document de Gestion de l’Espace Agricole et Forestier (DGEAF) du département de l’Ain s’attache à étudier la situation de l’agriculture, notamment dans le Haut Bugey. Le DGEAF est issu de la loi d’Orientation Agricole du 9 juillet 1999 qui prévoit, dans son article 107 et sur l’initiative du préfet, son élaboration dans chaque département. Les objectifs principaux du DGEAF du département de l’Ain sont :

Etre un outil de connaissance de l’espace grâce à des indicateurs pertinents portant sur les caractéristiques et les enjeux des territoires dans les domaines agricole et forestier, mais aussi environnemental et paysager. Etre un guide contenant des recommandations zonées pour la gestion de l’espace.

Les enjeux principaux retenus par le DGEAF dans le Pays de Gex, sur l’agriculture et son territoire, sont notamment : Maintien des espaces cultivés. Lutte contre l’enfrichement et la déprise. Maintien de l’ouverture du paysage par l’agriculture. Maîtrise des extensions bâties.

Pour cela, le DGEAF du département de l’Ain énonce des objectifs et des recommandations qui sont, entre autres :

Poursuivre et formaliser la concertation entre élus, agriculteurs et autres acteurs locaux sur les thèmes de la gestion de l’espace et de l’installation notamment. Maintenir un nombre suffisant d’exploitations agricoles garantes du maintien d’un cadre de vie agréable. La lutte contre la déprise (en pied de côte, ou sur les pâtures collectives) doit être conçue collectivement.

Toutefois, le DGEAF énonce des objectifs et des recommandations générales pour l’ensemble du territoire du Pays de Gex. Il s’agissait ici d’étudier plus particulièrement les spécificités de la commune, sans oublier le cadre plus général dans lequel elle s’inscrit.

Quelques rappels sur la législation

La Loi d’Orientation Agricole du 9 juillet 1999 précise que « Lorsque des dispositions législatives ou réglementaires soumettent à des conditions de distance l’implantation ou l’extension de bâtiments agricoles vis-à-vis des habitations et immeubles habituellement occupés par des tiers, la même exigence d’éloignement doit être imposée à ces derniers à toute nouvelle construction précitée à usage non agricole nécessitant un permis de construire, à l’exception des extensions de constructions existantes».

La Loi SRU du 13 décembre 2000 affiche que « par dérogation, une distance d’éloignement inférieure peut être autorisée par l’autorité qui délivre le permis de construire, après avis de la Chambre d’Agriculture, pour tenir compte des spécificités locales ».

La Loi Urbanisme et Habitat du 3 juillet 2003 prévoit que « dans les zones agricoles, le règlement peut désigner les bâtiments agricoles qui, en raison de leur intérêt architectural ou patrimonial, peuvent faire l’objet d’un changement de destination, dès lors que ce changement de destination ne compromet pas l’exploitation agricole».

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En zone A

La zone A concerne les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles. Sont autorisées les constructions et installations nécessaires à l’exploitation agricole ainsi que celles d’intérêt collectif ou nécessaires aux services publics. Toutefois, la Chambre d’Agriculture recommande que ces équipements d’intérêt collectif ou de service public, en zone A, soient de faible emprise au sol et ne remettent pas en cause la pérennité des exploitations agricoles de la commune. Le classement en zone A protège donc l’activité agricole.

De plus, dans cette zone, la réalisation d’aménagements accessoires tels que gîtes ruraux, local de vente de produits à la ferme sur le lieu d’exploitation…, peut être autorisée dans la mesure où ces activités sont directement liées à l’exploitation agricole et en demeurent l’accessoire.Il est à noter également que, depuis la loi UH du 3 juillet 2003, les PLU peuvent désormais, dans les zones agricoles, désigner les bâtiments qui peuvent faire l’objet d’un changement de destination (habitation ou autre), dès lors qu’ils présentent un intérêt architectural ou patrimonial et que la nouvelle destination ne compromet pas l’exploitation agricole. Toutefois, la Chambre d’Agriculture ne préconise pas cette pratique, lui préférant le repérage en zone N des bâtiments présentant un intérêt architectural ou patrimonial.

En zone N

La zone N concerne les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison :

de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt de l’existence d’une exploitation forestière de leur caractère d’espaces naturels.

Sont autorisés les travaux ou le changement de destination sur le bâti existant. Il convient donc de vérifier qu’un classement en zone N, en principe plus restrictif que la zone A pour les agriculteurs, ne portera pas atteinte aux besoins futurs des exploitations. Cela implique de préciser dans le règlement du PLU quels sont les travaux, ouvrages, constructions susceptibles d’être admis dans chaque zone N, et sous quelles conditions. Une attention particulière doit notamment être réservée aux zones où des besoins d’équipements agricoles peuvent exister.

Synthèse des enjeux et préconisations

Dans le cas de la commune de SAUVERNY, de nombreux atouts ont pu être identifiés, ainsi que des enjeux pour l’avenir de l’agriculture.

Les principaux enjeux sont repérés sur la carte de synthèse des enjeux.

Les atouts identifiés :

L’agriculture de la commune est encore présente . L’agriculture de la commune entretient les parcelles : à la fonction économique de l’agriculture s’ajoutent également celles de l’entretien de l’espace, du maintien d’un paysage ouvert, ainsi que de la biodiversité. SAUVERNY possède de grandes zones agricoles cohérentes nécessaires à la rentabilité et à la fonctionnalité de l’agriculture.

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Les risques identifiés :

1 exploitation à transmettre dans les dix ans sans successeur connu aujourd’hui

Un enjeu principal : Maintenir l’équilibre agricole sur la commune.

Des préconisations d’écoulent de cet enjeu :

Favoriser la densification de l’habitat au lieu de l’étalement urbain (privilégier l’urbanisation sur les « dents creuses » des zones urbaines ou à proximité directe des zones urbanisées, éviter l’urbanisation linéaire le long des routes…). Préserver les sièges d’exploitation et les zones à fort intérêt agricole (parcelles de proximité, parcelles d’importance, grandes zones agricoles cohérentes…). Développer la concertation entre agriculteurs et élus autour des projets communaux ou intercommunaux afin de développer une vision concertée du territoire.

Des préconisations par rapport au document d’urbanisme

Respect des règles de recul (100 mètres) et protection de tous les sièges d’exploitation. Eviter le cloisonnement des structures agricoles par l’urbanisation (urbanisation linéaire…) ou certains aménagements. Protéger au maximum les grandes zones agricoles cohérentes ainsi que les parcelles d’importance et de proximité, afin de faciliter les conditions de travail des agriculteurs, permettre l’épandage ainsi que d’éventuelles délocalisations ou installations. Veiller aux déplacements des machines agricoles et des animaux lors des aménagements de voiries pour faciliter la circulation agricole (largeur des voies, éviter les aménagements de types îlots, dos d’âne,…).

De manière générale, il s’agit de ne pas fragiliser les exploitations de la commune et de favoriser une agriculture pérenne. Pour cela, il ne faut pas compromettre le développement (constructions, agrandissements, délocalisations…) ou la transmission des exploitations de la commune à plus ou moins long terme, et laisser possibles d’éventuelles nouvelles installations.

Rappelons que, dans l’Ain, l’accroissement démographique et l’attractivité des communes sont liés, pour une très large part, à l’accessibilité aux sites d’emplois, mais aussi à une aspiration très répandue à vivre dans une « campagne habitée ». Face à l’alternative entre croissance urbaine et maintien d’une attractivité liée à un cadre de vie équilibré, de nombreux arbitrages doivent être rendus dans l’affectation de l’espace. Les décisions prises peuvent permettre ou non de conserver un équilibre entre développement urbain et pérennité de l’agriculture, garant des grandes compositions paysagères agricoles et forestières qui structurent le cadre de vie de la commune.

Conserver une agriculture pérenne et raisonner son développement urbain permettront ainsi à la commune de maintenir un cadre de vie agréable et un paysage ouvert, conservant sa dominance rurale, sans pour autant compromettre son développement.

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SYNTHÈSE DE L’APPROCHE ÉCONOMIQUE : ENJEUX ET PERSPECTIVES

SYNTHÈSE DU DIAGNOSTIC ÉCONOMIQUE:

Population active et emploi : Située aux portes du bassin d’emploi de Genève, la commune compte beaucoup de frontaliers. La population active se déplace pour aller travailler confirmant le caractère résidentiel de la commune.

Le tissu économique : Située aux portes du bassin d’emploi de Genève, la commune compte beaucoup de frontaliers, confirmant le caractère résidentiel de la commune. Les activités principales sur la commune sont celles liées à la construction et aux services. Un secteur d’entrée de village qui présente des besoins de structuration et de qualification. Agriculture et tourisme Sauverny a développé son urbanisation en continuité de l’existant et a su ainsi amoindrir le morcellement de son espace agricole. Des surfaces agraires cultivées et pâturées. Une seule exploitation agricole. Une activité touristique non présente.

ENJEUX ET PERSPECTIVES ISSUS DU DIAGNOSTIC:

- Pour les commerces, les services et l’artisanat : Maintenir des emplois et les activités existantes, pour conserver une vitalité économique sur la commune.

Développer le commerce de proximité dans le chef-lieu.

Requalifier et réorganiser la zone d’activités artisanales du Marais.

- Pour le tourisme :

Favoriser l’essor d’un tourisme « vert » estival en lien avec les communes voisines.

- Pour l’agriculture : Protéger la diversité et la qualité des espaces agricoles.

Assurer la reprise de l’activité agricole.

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Chapitre I.4 : OCCUPATION HUMAINE

SYNTHÈSE DES GRANDES ORIENTATIONS DU SCOT

(se référer au DOG du SCOT pour l’ensemble des orientations) Préserver le paysage urbain :

Le développement de l’urbanisation en bordure des voies de communication est de nature à banaliser l’espace et à créer des contraintes en matière d’urbanisme. De manière générale, l’urbanisation linéaire de part et d’autre de la voie ne sera pas autorisée le long des voiries se trouvant hors de l’espace bâti aggloméré dans le respect de la réglementation en vigueur et de l’amendement Dupont.

Les centres historiques devront faire l’objet d’une politique de préservation et de mise en valeur en protégeant le patrimoine, en l’entretenant et en limitant la pollution liée aux véhicules. Le petit patrimoine (fontaines, lavoirs, moulins…) est encore fortement présent sur le territoire et témoigne de l’identité du Pays de Gex. Le SCOT fixe comme objectif que ces éléments soient répertoriés, protégés et mis en valeur dans les documents d’urbanisme locaux lorsqu’ils sont situés sur le domaine public.

Densifier l’espace urbain

La densification, la construction de la ville sur la ville et la structuration des bourgs doivent ainsi être privilégiées. Le SCOT prévoit que des extensions de l’urbanisation pourront être conduites en continuité du bâti existant et devront faire l’objet d’un projet d’ensemble (type ZAC) prenant en compte la nécessaire justification de cette extension (cf. chap 4 partie 2 du DOG), une analyse en terme de desserte et d’insertion paysagère et environnementale forte. Elles se feront prioritairement sur les terres de moindre potentialité agricole.

La construction de nouveaux logements dans les bourgs devra s’articuler selon les proportions suivantes : 60% de constructions individuelles 40% de constructions collectives

L’objectif minimum moyen, en terme de densité, des opérations nouvelles doit tendre vers 15-20 logements/ha dans les bourgs.

Les documents d’urbanisme émettront des orientations d’aménagement précises sur les zones d’urbanisation future si leur superficie est supérieure à 5000 m2 de tènement foncier.

Favoriser la qualité dans les opérations d’urbanisme

Le SCOT prévoit que les éléments architecturaux (matériaux de construction…), les éléments énergétiques (énergies renouvelables...) et les éléments paysagers soient définis dans une charte. Cette charte permettra de guider l’action des communes dans la définition de leurs orientations d’aménagement. Elle pourra en outre s’inspirer des enjeux et des préoccupations de la Haute Qualité Environnementale.

Le projet de développement urbain de SAUVERNY devra s’inscrire en compatibilité avec les orientations du SCoT.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 51 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION I.4.1 ÉVOLUTION DE LA STRUCTURE URBAINE

Un territoire structuré autour de deux entités urbaines

On identifie encore la structure urbaine traditionnelle de SAUVERNY qui s’organise autour de 3 entités :

Sauverny (centre village), le secteru de la Douane et de la Barouche, les Genèvriers, secteur plus récent en lien avec la commune voisine de Versonnex .

Cette structure traditionnelle constitue un repère important à l’échelle du territoire avec une architecture et un tissu urbain hérités du passé ayant un intérêt patrimonial et participant à l’identité communale.

Cependant, l’urbanisation récente du territoire tend à remettre en cause cette organisation : 1940 une urbanisation qui se développe essentiellement via des opérations de lotissement. Celles-ci n’ont pas cherché à se lier aux hameaux et restent assez indépendantes de ceux-ci. un mode de développement basé essentiellement sur l’étalement urbain.

Ainsi, SAUVERNY connaît un phénomène d’extension urbaine qui fragilise les limites traditionnelles, alors que les pôles déjà constitués disposent encore de potentialités de densification.

2009

Évolution de la structure urbaine de SAUVERNY entre 1950 et 2009

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 52 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION I.4.2 ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DES PÔLES URBAINS

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 53 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 54 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 55 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 56 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION SYNTHÈSE DE L’APPROCHE OCCUPATION HUMAINE DIAGNOSTIC -ENJEUX - OBJECTIFS

SYNTHÈSE DU DIAGNOSTIC OCCUPATION HUMAINE

Des capacités d’urbanisation faibles. Une occupation du sol essentiellement composée de constructions résidentielles.

Des limites de zones difficiles à tenir, excepté le long de la RD15 et du chemin des Pommerets.

Un territoire maillé avec une trame viaire concentrée au centre-village, définissant des quartiers.

Excepté aux Genévriers, peu de mixité des typologies à l’exception des constructions vernaculaires réhabilitées.

ENJEUX ET PERSPECTIVES ISSUS DU DIAGNOSTIC

Permettre un développement de l’urbanisation compatible avec les bâtis patrimoniaux, afin de préserver l’identité villageoise.

Liaisonner les secteurs urbains et notamment les équipements publics, par un maillage en mode doux.

Assurer la diversité des fonctions urbaines afin de pallier à l’effet « tout résidentiel ».

OBJECTIFS MUNICIPAUX RETENUS SUITE AUX ENJEUX SOULEVÉS :

Définir les capacités d’accueil adaptées aux perspectives de développement qui seront retenues en compatibilité avec le SCoT.

Mettre en place une stratégie de développement par phase et par forme urbaine.

Définir les limites d’urbanisation cohérentes assurant la préservation des espaces agricoles et naturels.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 57 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

Chapitre I.5 : EQUIPEMENTS ET RESEAUX

SYNTHÈSE DES GRANDES ORIENTATIONS DU SCOT

(se référer au DOG du SCOT pour l’ensemble des orientations) Pour les équipements

Privilégier la localisation des équipements en coeur d’urbanisation en veillant à aménager les centres villages. Les équipements de base pourront être réalisés dans chaque commune. Leur localisation devra favoriser l’utilisation de modes alternatifs à la voiture.

Aménager les infrastructures routières :

Dans un but d’aménagement paysager de l’espace et de prise en compte de la faune locale, les voies nouvelles, ainsi que celles qui seront réaménagées,devront faire l’objet d’un traitement paysager de qualité et d’un traitement des corridors biologiques afin de favoriser leur intégration et devront être justifiées, notamment dans le cadre d’un projet urbain. Elles devront être accompagnées le plus souvent d’un aménagement parallèle type mode doux (pistes cyclables, cheminements piétons…).

Réduire le volume global des déplacements en privilégiant l’urbanisation des secteurs desservis en transports en commun :

Les communes, dont la desserte par des transports en commun serait prohibitive pour la collectivité, généreront une urbanisation dont les habitants nouveaux seront contraints à des déplacements en voiture alors que les infrastructures sont déjà saturées. Ces communes devront maîtriser leur développement. Toutefois, des mesures devront être définies et mises en place pour organiser le rabattement en transport en commun sur les lignes existantes (transport à la demande...).

Développer les modes doux :

Les PLU doivent permettre l’aménagement de la sécurisation des parcours et des traversées de voies routières, à proximité, notamment des équipements publics, et la réalisation des emplacements sur la voirie à usage des cyclistes et des piétons.

Le projet de développement de SAUVERNY devra s’inscrire en compatibilité avec les orientations du SCoT.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 58 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION I.5.1 ÉQUIPEMENTS PUBLICS ET COLLECTIFS

La collectivité dispose de 2 pôles d’équipements, rayonnant à l’échelle des communes voisines.

Pôle scolaire

La commune compte un pôle scolaire, situé aux Genévriers comprenant :

-Une école maternelle (2 classes et 57 enfants) -Une école primaire (3 classes et 92 enfants) -Une garderie périscolaire (matin et soir) -Une bibliothèque -Une salle informatique

Accueil des enfants de Versonnex, Grilly, Gex, Cessy et Ornex Localisation des pôles d’équipements

Pôle sportif, culturel et cultuel

- Une église et son cimetière - Une salle polyvalente - 2 terrains de sport (football ou rugby), dont un communal, avec vestiaires et douches. - 2 cours de tennis avec chalet vestiaire. - Boulodrome

Les équipements administratifs

La Mairie, situé au coeur du village Groupe scolaire

Associations

La collectivité comporte une dizaine d’associations sportives et sociales.

LES ENJEUX Maintenir et développer ces équipements à l’échelle communale, mais également transfrontalières

Poursuivre les liaisons piétonnes et cycles des secteurs résidentiels vers l’école.

Mairie

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 59 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION I.5.2 RÉSEAUX DE TRANSPORTS ET CIRCULATION

RAPPEL DU CONTEXTE SUPRACOMMUNAL

Le SCoT

Le territoire du Pays de Gex fait face à de nombreuses difficultés de déplacement (saturation des axes à proximité de la frontière avec la Suisse, offre alternative à la voiture peu compétitive).

Face à cette situation, le SCoT du Pays de Gex vise à :

améliorer le lien urbanisation-mobilité, favosier le développement de l’urbanisation sur les secteurs desservis ou desservables par les transports en commun, conditionner la réalisation de grands projets générateurs de déplacement à la mise en place de transports en commun.

En outre, le PADD fixe 3 objectifs principaux :

Améliorer les réseaux sur les axes inter-petites villes. Améliorer la protection des centres et, en particulier des petites villes, du trafic de transit et privilégier la sécurité des déplacements doux (vélos, piétons, rollers,…) sur certaines routes, afin d’améliorer les conditions de circulation sur le Pays-de-Gex. Maintenir la voie ferrée Bellegarde-Divonne en prévision à moyen/long terme d’une réactivation de la ligne, permettant ainsi à des pôles secondaires de devenir structurants.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 60 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION LE RÉSEAU VIAIRE

SAUVERNY se situe au centre d’un réseau de dessertes secondaires, sans accès direct aux infrastructures principales.

Ce triangle est composé de 3 voies structurantes à l’échelle du bassin de vie et à l’échelle transfrontalière (la RD1005 qui relie Gex à Genève, la RD984C de Gex à Divonne et l’A1 qui relie Genève à Lausanne).

Les échangeurs autoroutiers les plus proches desservent Ferney-Voltaire et Divonne-les-Bains.

Le lien direct avec la Suisse s’établit avec la commune de Chavannes-les-Bois.

Les routes départementales

SAUVERNY est desservi directement par la RD15 qui fait la liaison entre Divonne-les-Bains et Ornex.

Les voies communales : le réseau secondaires

Des capacités parfois dépassées au regard des flux de déplacements enregistrés aux heures de pointes.

Aménagements sécuritaires - Un plateau de ralentissement devant la mairie, avec un aménagement de la voirie en chicane, réalisé en 2008.

- Un aménagement de coussin berlinois en projet sur la route de l’église (D15E).

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 61 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

Schéma de hiérarchisation des voiries existantes sur le territoire communal

Carte représentant les réseaux de la commune de SAUVERNY. En vert les chemins ruraux ou/et agricoles et forestiers, en jaune les voies communales, en orange et rouge les voies départementales, en jaune pâle les voies privées.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 62 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

Les voies privées Les lotissements, ont fait l’objet d’une réflexion sur leurs connections avec le réseau public. La morphologie d’ensemble permet une continuité urbaine de ces différentes entités avec le reste du village.

L’organisation interne de ces lotissements débouche souvent en impasse, limitant les interconnexions plus locales.

Les chemins agricoles La commune compte quelques chemins agricoles que le PLU devra veiller à maintenir ouverts. Chemin de la Versoix

LES ENJEUX Participer aux ambitions intercommunales de développement et d’organisation des TC pour des modes de déplacement alternatifs à la voiture, et favoriser l’ouverture de nouvelles lignes.

Valoriser et favoriser l’usage de la ligne de TC existante (renforcement des fréquences)

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 63 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION LES MODES DOUX

Les cheminements piétons

Des chaussées piétonnes existent de façon discontinue. Si SAUVERNY compte des trottoirs notamment loe long de la RD15, ces cheminements sont interrompus par exemple.

Le chemin des Pommerets permet à de nombreux écoliers du chef lieu de se rendre tous les jours à l’école.

Les sentiers de randonnées Chemin piéton non sécurisé

Les sentiers de randonnées classés sur la commune sont annexés au PLU. Des chemins agricoles et forestiers nombreux qui offrent des parcours de découverte ou de promenade totalement déconnectés de la circulation automobile. Ces derniers pourraient être valorisés. Enfin, un PDIPR, plan de départemental d’itinéraires de promenades de randonnées, a été engagé.

Les pistes cyclables

La commune ne dispose pas de pistes cyclables sécurisées (hormis le chemin des Pommerets, sécurisé pour les modes doux).

Différents types de chemins

LES ENJEUX Développer un maillage de cheminements doux afin de limiter l’usage de la voiture (piétons et cycles).

Poursuivre l’aménagement en continuité des chaussées piétonnes.

Hiérarchiser les liaisons douces en fonction des modes de déplacement et de leur nature.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 64 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION LES TRANSPORTS EN COMMUN Les différentes lignes Ligne de bus interurbain : - TER : Bellegarde-sur-Valserine / Divonne-les-Bains (4 à 5 passages / jour) - Pas de prolongement de la ligne de bus Z, jusqu’à Sauverny.

Ramassage scolaire : Deux arrêts de bus –rond point de la RD15 et devant la mairie –pour le transport des élèves jusqu’aux collèges de Divonne et de Gex et jusqu’au lycée de Ferney-Voltaire.

Un ramassage scolaire est effectué vers les écoles suisses.

Il est également à noter le projet en cours de prolongement de la ligne 813 des TPN «Crassier-Coppet-Chavannes des Bois» sur les communes de Sauverny et Grilly. A l’heure actuelle, la ligne 813 dispose d’un arrêt sur le territoire de Chavannes des Bois.

Extrait du plan de synthèse de l’offre en transports en commun à l’échelle de l’espace franco-valdo-genevois

LES ENJEUX Participer aux ambitions intercommunales de développement et d’organisation des TC pour des modes de déplacement alternatifs à la voiture, et favoriser l’ouverture de nouvelles lignes. Extrait de la carte du réseau des Transports Publics de la Valoriser et favoriser l’usage de la future extension Régionyon de ligne n°813 (renforcement des fréquences)

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 65 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

Le stationnement

L’offre de stationnement est essentiellement localisée à proximité des équipements publics (groupe scolaire des Genévriers, salle communale et équipements sportifs , mairie).

Différents types de chemins

LES ENJEUX Continuer l’amélioration de la gestion des stationnements engagée au chef-lieu dans le but de les dissocier des espaces de circulation et des espaces piétons.

Réfléchir à l’implantation des nouveaux stationnements en cohérence avec les nouveaux aménagements Stationnements - Secteur des équipements sportifs

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 66 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

I.5.3 ASSAINISSEMENT DES EAUX USÉES (EU)

Étude réalisée par Gille Nicot, hydrologue (étude complète disponible dans la pièce «annexes sanitaires»).

Rappel du contexte règlementaire

La gestion des eaux usées est encadrée par la Directive sur les Eaux Résiduelles Urbaines, et par la loi sur l’Eau.

Toute construction doit disposer obligatoirement d’un système d’assainissement. Deux solutions sont possibles :

L’assainissement collectif est géré par la collectivité (collecte, transport, épuration). Cette compétence est assurée par la Communauté de Communes du Pays de Gex.

L’assainissement non collectif est géré directement par les particuliers, qui installent et entretiennent leur dispositif de traitement. La collectivité assure un rôle de contrôle. Cette compétence est assurée par la Communauté de Communes du Pays de Gex.

La CCPG confie, par l’intermédiaire d’un contrat d’affermage, la gestion du service de l’assainissement à une seule société fermière sur tout le territoire communautaire: il s’agit de la Lyonnaise des Eaux. La SDEI se charge, notamment, du fonctionnement des stations d’épuration, de la surveillance et réparation des réseaux et s’engage dans un programme de renouvellement des ouvrages.

Un Schéma Directeur d’Assainissement a été réalisé en 2001 et est en cours de réactualisation sur l’ensemble du territoire de la CCPG.

Les caractéristiques du réseau

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 67 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

Plus de 99% des habitations sont raccordées ou raccordables.Le réseau EU est de type séparatif. Les tronçons unitaires (route de la mairie et les Courtonnes) ont été mis en séparatif en 2011.

Les eaux usées sont dirigées vers la station d’épuration intercommunale de l’OUDAR située sur la commune de Versonnex.

Du fait de la présence d’eaux claires parasites dans le réseau, la STEP de l’Oudar connaît une surcharge hydraulique (taux de charge hydraulique de 109% pour l’année 2010).

Il n’y a pas de travaux programmés à l’heure actuelle, mais un schéma directeur en cours permettra de définir les travaux prioritaires.

Le diagnostic précis concernant les eaux usées est consultable aux annexes sanitaires du PLU.

LES ENJEUX Anticiper les besoins liés à la croissance démographique projetée.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 68 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

I.5.4 ASSAINISSEMENT DES EAUX PLUVIALES (EP) Étude réalisée par Gille Nicot, hydrologue (étude complète disponible dans la pièce «annexes sanitaires»).

Rappels

L’ensemble du réseau hydrographique de la commune s’inscrit dans le bassin versant du Rhône. Toute action engagée doit donc respecter les préconisations du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du bassin Rhône- Méditerranée.

La directive cadre européenne sur l’eau (DCE 2000) fixe les objectifs environnementaux suivants pour les milieux aquatiques : Atteindre le bon état écologique et chimique d’ici 2015. Assurer la continuité écologique des cours d’eau. Ne pas détériorer l’existant.

La gestion des eaux pluviales est de la compétence de la commune de SAUVERNY. La commune de SAUVERNY est inscrite au contrat de rivières transfrontalier Pays de Gex – Léman. Il n’y a pas de travaux programmé pour le moment sur la commune. Elle fait partie du territoire du SCOT du Pays de Gex. Ce document devra respecter les préconisations émises dans le cadre du SCOT.

Les plans et études existants

La commune de SAUVERNY dispose d’un plan détaillé des réseaux d’eaux pluviales réalisé dans le cadre du schéma directeur des eaux pluviales. Il existe 3 déversoirs d’orage sur la commune. Un schéma directeur des eaux pluviales a été réalisé en 2007-08 par le bureau d’étude SAFEGE dans le cadre du contrat de rivière. Il existe un document d’information sur les risques majeurs dont la dernière mise à jour date du 29/07/2010. Ce document établit une carte des zones inondables.

Les caractéristiques du réseau

Cours d’eau : Les principaux cours d’eau présent sur la commune sont : - La Versoix, - L’Oudar, - Le ru du marais, - Le ruisseau des Fontaines.

Réseau d’eaux pluviales : Le réseau est développé sur la commune. Le transit s’effectue par des conduites enterrées en béton ou PVC ou par des fossés dans les secteurs les moins urbanisés.

Gestion actuelle des eaux pluviales : Le règlement d’urbanisme actuellement en vigueur sur la commune précise que les eaux pluviales doivent être évacuées localement soit : - Par absorption totale sur le tènement, - Par rejet au milieu naturel, - Vers le réseau d’eau pluvial public.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 69 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

Exutoires : Les exutoires des différents réseaux et fossés existant sur la commune sont l’Oudar et la Versoix.

Généralité sur la gestion des eaux pluviales

La commune est située au pied d’un versant. Les pentes à l’amont engendre des ruissellements de versant sur les terrains cultivés sur la partie amont de la commune. Cette configuration peut engendrer des problèmes liés au ruissellement des eaux pluviales venant des terrains amont et au débordements des ouvrages existant en aval collectant ces eaux (fossés, réseaux…).

Les principaux problèmes liés aux E.P. que l’on peut pressentir aujourd’hui sont liés:

A l’extension de l’urbanisation: - De nouvelles constructions peuvent gêner ou modifier les écoulements naturels, se mettant directement en péril ou mettant en péril des constructions proches. - De nouvelles constructions ou viabilisations (les voiries, les parkings) créant de très larges surfaces imperméabilisées peuvent augmenter considérablement les débits aval.

À la sensibilité des milieux récepteurs: Les cours d’eau Ils représentent un patrimoine naturel important de la région. Ils alimentent des captages en eaux potables.

Ces problématiques devraient conduire à l’intégration systématique de mesures visant à: - limiter l’exposition de nouveaux biens aux risques, - limiter l’imperméabilisation, - favoriser la rétention et/ou l’infiltration des EP, - développer les mesures de traitement de EP.

Par ailleurs la commune s’est développée à proximité des cours d’eau. L’enjeu des cours d’eau ne réside pas seulement dans la gestion des risques liés aux crues et aux érosions. En effet l’état naturel des cours d’eau (lit mineur, berges, ripisylve, lit majeur) présente de nombreux avantages par rapport à un état artificialisé: - Hydraulique: rôle écrêteur qui permet l’amortissement des crues. - Ressource en eau: les interactions avec la nappe permettent le soutien des débits d’étiages. - Rôle autoépurateur. - Intérêts faunistiques et floristiques, paysager… - Loisirs.

Cette problématique devrait conduire à intégrer dans le développement communale (urbanisation, activités…) la préservation des cours d’eau.

Le diagnostic précis concernant les eaux pluviales est consultable aux annexes sanitaires du PLU.

LES ENJEUX

Limiter l’imperméabilisation des sols et favoriser la rétention et l’infiltration des EP. Préserver et permettre la restauration de la Versoix et de sa zone humide. Réaliser une annexe sanitaire « eaux pluviales » afin de mettre en place les règles de gestion

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 70 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

I.5.4 ALIMENTATION EN EAU POTABLE

Étude réalisée par Gille Nicot, hydrologue (étude complète disponible dans la pièce «annexes sanitaires»)

Rappels La Communauté de Communes du Pays de Gex a la compétence de l’Alimentation en eau potable de la commune de SAUVERNY. La CCPG confie, par l’intermédiaire d’un contrat d’affermage, la gestion du service de l’eau à une seule société fermière sur tout le territoire communautaire. Il s’agit de la SOGEDO. La nature des compétences déléguées sont l’exploitation et l’entretien des installations pour produire et distribuer l’eau potable et le programme de renouvellement des ouvrages (réservoirs, pompages, etc…).

La production d’eau potable La commune de Sauverny fait partie de l’Ex SIE de la Pralay aujourd’hui dissous. Les communes de l’Ex SIE de la Pralay (Communes de Ferney Voltaire, Ornex, Prévessin Moëns, Segny, Sauverny et Versonnex) sont alimentées en eau potable par: - Le champ captant de la Chenaz (qui comporte 4 puits en service au total dont 1 alimente Echenevex). - La source de La Pralay.

Le haut service de Sauverny est alimenté via l’UD de Gex-Cessy à partir des ressources de Pré Bataillard + SITSE (Suisse).

Caractéristiques du réseau Les réseaux sont principalement constitués de tuyaux en fonte dont le diamètre nominal (DN) varie de 40 à 200 mm. Le réseau s’étend sur environ 10 kilomètres (distribution, adduction et refoulement). Il est relativement récent. La majeure partie du réseau est en DN 100 ou supérieur. Cependant, il existe encore diverses vieilles conduites en DN 40 et 60. Les volumes d’eau sont surveillés quotidiennement (télégestion). Le rendement moyen du réseau s’élève à: 76 % (rendement 2010 sur l’ensemble de l’EX SIE de la Pralay). Il est très satisfaisant. La CCPG envisage un objectif de rendement brut pour 2020 de 80%. Cela implique un entretien et un renouvellement régulier des réseaux. Le maintien des performances du réseau est une action permanente qui s’exerce, d’une part, à travers la programmation régulière de travaux de renouvellement et de renforcement et, d’autre part, par la surveillance de l’état des équipements. Les améliorations du réseau portent essentiellement sur la recherche et la réparation de fuites qui sont le premier souci de l’exploitant. Des campagnes de recherches de fuites sont réalisées régulièrement. La CCPG a lancé une campagne de mise en conformité des branchements : il n’existe plus de branchements au plomb sur le territoire et les compteurs sont mis en limite de domaine public. Le réseau est alimenté par plusieurs ressources distinctes. Il est maillé assurant une sécurité sur la distribution de l’eau.

Le diagnostic précis concernant l’eau potable est consultable aux annexes sanitaires du PLU.

LES ENJEUX Anticiper les besoins liés à la croissance démographique projetée. Poursuivre les travaux de raccordement au réseau public. Vérifier la mise en conformité de la sécurité incendie.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 71 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

I.5.6 GESTION DES ORDURES MÉNAGÈRES Étude réalisée par Gille Nicot, hydrologue (étude complète disponible dans la pièce «annexes sanitaires»)

Rappels

La CCPG est compétente en matière de: - Collecte des Ordures Ménagères résiduelles, - Collecte du Tri Sélectif en porte à porte, - Déchetterie.

Le SIDEFAGE est compétent en matière de: - Traitement des Ordures Ménagères résiduelles, - Collecte du Tri Sélectif en point d’apport volontaire.

La Communauté de Communes effectue le ramassage par camion-benne via une entreprise spécialisée. Depuis mars 2004 de nouveaux camions de collecte ont été mis en service: ils roulent au gasoil désulfuré et sont équipés de filtres à particules. La collecte s’effectue en porte à porte et en points de regroupement. L’ensemble des maisons est équipé de bacs gris à couvercle bleu, que ce soit en individuel ou en bacs collectifs dans le cas des points de regroupement. Le ramassage des Ordures Ménagères a lieu: 1 fois par semaine le lundi pour l’habitat résidentiel et les bâtiments collectifs (immeubles). L’ été (de la semaine 25 à 37), une collecte supplémentaire a lieu le mardi pour les immeubles de 6 logements et plus. Les bacs doivent être présentés en bordure de voie la veille au soir et rentrés dans le courant de la journée du ramassage. Ils doivent être nettoyés et entretenus par les habitants. Toute dégradation doit être signalée à la communauté de communes qui en effectue la maintenance: remplacement, changement de pièces cassées,…

Le traitement des ordures ménagères

Le SIDEFAGE assure le traitement des ordures ménagères. Les O.M. sont compactées au quai de transfert ferroviaire de Crozet pour être acheminées par train à l’UIOM de Bellegarde sur Valserine. Traitement des Ordures Ménagères Cette usine d’incinération du SIDEFAGE a été mise en service en août 1998. Elle permet d’éliminer les déchets ménagers par auto-combustion. L’énergie est valorisé sous forme d’électricité. Elle est équipée de 2 fours ayant chacun une ligne de traitement indépendante. Chaque four possède une capacité d’environ 8 tonnes par heure. Elle est conçue pour traiter 120 000 tonnes par an. Les mâchefers (résidus d’incinération) sont réutilisés en techniques routières. Les cendres d’épuration des fumées sont envoyées en anciennes mines de sel pour y être valorisées.

Le tri sélectif

2 modes de collecte sélective coexistent sur le territoire: - La collecte en porte en porte: ce mode de collecte concerne les immeubles de 6 logements et plus. La collecte a lieu 1 fois par semaine sur les 3 flux des emballages ménagers (verres, plastiques et aluminium, papiers et cartonnettes…).

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 72 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

- L’apport volontaire: 1 emplacement + 1 en commun avec Versonnex (au niveau de la salle polyvalente), appelés «Points Verts», réservés au tri sélectif en apport volontaire existent sur la commune et sont destinés aux personnes désireuses de trier leurs emballages ménagers et qui ne bénéficient pas du porte à porte.

Chaque Point Vert se compose au minimum de 3 conteneurs permettant de collecter sélectivement en 3 flux: - Le verre, - Les bouteilles plastiques et emballages en aluminium, - Les papiers, cartonnettes, briques alimentaires et magazines.

Ces emplacements se situent : Route de l’Eglise – Salle polyvalente

Le diagnostic précis concernant les ordures ménagères est consultable aux annexes sanitaires du PLU.

LES ENJEUX Anticiper les besoins liés à la croissance démographique projetée. Réfléchir à d’autres emplacements de collecte des déchets, (réduire l’empreinte visuelle émise par les batteries de poubelles de tri privé.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 73 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION I.5.7 COMMUNICATIONS NUMERIQUES

La régie d’exploitation RESO-Lian La spécificité du système réside dans son exploitation. En effet, le SIEA a créé une régie, RESO-LIAin ouRégie d’exploitation du service optique LIAin. Ainsi, elle gère, contrôle et entretient le réseau LIAin (Liaison Internet de l’Ain), et assure la liaison avec les fournisseurs d’accès à Internet offrant leurs services aux abonnés. C’est la régie qui est en contact avec les fournisseurs d’accès à Internet, utilisant le réseau. La relation avec l’abonné est, quant à elle, uniquement gérée par les fournisseurs d’accès à Internet.

Les projets haut débit et très haut débit

Deux opérations sont en cours à l’heure actuelle, concernant la communication électronique : Une première axée sur le très haut débit (déploiement de la fibre optique) et une seconde sur le haut débit (résorption des zones blanches ADSL).

Les attitudes à adopter par les communes pour accompagner et favoriser le déploiement du réseau LIAin sur leur territoire sont les suivantes :

- intégrer dans le cadre de la réalisation de travaux à l’échelle communale les infrastructures (fourreaux) permettant le déploiement futur du réseau LIAin ;

- prévenir les aménageurs de lotissements, de zones d’activités ou d’immeubles, de la nécessité de conserver la propriété de tout ouvrage souterrain ou de tout câblage qu’ils feraient réaliser et les inviter à faire parvenir au SIEA un plan de récolement informatique de ces réseaux et d’intégrer si nécessaire un fourreau supplémentaire ;

- rechercher et communiquer au SIEA dans la mesure du possible, toutes les conventions passées avec des opérateurs de téléphonie ou tout document relatif à des constructions de réseaux, y compris avant 1996 ;

- signaler au SIEA tout réseau souterrain éventuel inutilisé à ce jour, tel un tuyau d’eau ou de gaz abandonné ;

- conserver la propriété des installations de communications électroniques, lors de travaux d’enfouissement des réseaux téléphoniques. À cet égard, il est recommandé aux communes de signer la convention particulière correspondante, négociée par le Syndicat avec France Télécom.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 74 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

SYNTHÈSE DE L’APPROCHE DES ÉQUIPEMENTS ET DES RÉSEAUX : ENJEUX ET PERSPECTIVES

SYNTHÈSE DU DIAGNOSTIC ÉQUIPEMENTS ET RÉSEAUX :

Le niveau d’équipement de la commune est globalement adapté aux besoins de la population, mais des améliorations sont à prévoir compte tenu des perspectives de développement.

Réseau de transports et de circulation : Le réseau communal et départemental irrigue assez bien les pôles urbanisés de la commune. Cependant, les axes principaux (RD89, RD35a) présentent des problèmes de sécurité et des nuisances importantes (bruit, pollution).

De manière générale, la configuration actuelle du réseau viaire ne favorise pas l’usage des modes alternatifs à la voiture (absence de trottoirs, discontinuités).

Réseau de transports en commun : La commune n’est pas desservie par le réseau de transports en commun. Il conviendra d’anticiper un développement futur, et notamment un possible report sur le futur tramway à SAINT-GENIS-POUILLY.

Les réseaux : Des réseaux présents Une bonne gestion de l’eau potable, de l’assainissement et des déchets Des travaux à mener pour la gestion des eaux pluviales

ENJEUX ET PERSPECTIVES ISSUS DU DIAGNOSTIC

Donner un bon niveau d’équipements et de services, principalement dans le Chef-lieu à proximité de ceux existants, pour répondre aux besoins des populations complémentairement aux équipements intercommunaux existants ou en projet.

Envisager le développement urbain en cohérence avec les capacités des réseaux actuels et futurs, et en tenant compte plus particulièrement des problèmes existants actuellement sur le réseau d’assainissement des eaux usées.

Anticiper les conséquences de l’urbanisation à venir, sur la gestion des eaux pluviales, en élaborant des prescriptions de gestion applicables aux opérations individuelles et d’ensemble.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 75 PARTIE II

Etat initial du site et de l’environnement

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 76 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

Chapitre II.1 : APPROCHE PAYSAGERE: LES ELEMENTS D’IDENTIFICATION DU TERRITOIRE

II.1.1 LA NOTION DE “PAYSAGE”

• La notion de “ Paysage “ Avant d’entrer dans une description du paysage de Sauverny, sans doute serait-il judicieux de définir le terme “Paysage”. La notion même de “Paysage” implique indiscutablement la présence d’un observateur dans un site. Sans observateur pas de regard et sans regard pas de paysage. Ce postulat de base nous invite donc à rester modeste vis-à-vis d’une tentative de description complète du paysage de Sauverny.

Bien que la taille du territoire communal soit modeste (189 hectares), la variété des lieux rencontrés sur la commune, et la diversité des regards portés sur ce territoire par les habitants et les visiteurs, composent une infinité de perceptions, que nous sommes bien incapables de traduire de façon exhaustive par des images et des mots. Le “Paysage“ constitue pour chaque habitant une représentation personnelle de ses horizons de vie. Ainsi, à partir d’un territoire commun et d’une culture partagée se dessine une infinité de représentations, parfois très éloignées les unes des autres. Sur une même portion de territoire, le regard de l’agriculteur ne sera pas le même que celui de l’employé de bureau, de l’artisan ou du chauffeur de bus… Le paysage reste donc une notion éminemment subjective (liée à chaque individu), qui repose cependant sur des motifs et des valeurs reconnus collectivement.

Vue de Sauverny depuis le Mont Mourex. En arrière plan, le lac Léman et la silhouette du Salève.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 77 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

• L’évolution du “Paysage“ est liée à deux facteurs principaux :

- 1° - L’évolution du mode d’occupation du sol qui se traduit par la mutation de certains espaces, un champs, une prairie peuvent se transformer en un lotissement, une portion de route, une zone d’activités…). Ces changements, relativement aisés à mesurer, nous offrent une base objective d’étude, susceptible de nous faire prendre conscience des changements intervenus durant les cinquante dernières années.

- 2° - L’évolution du regard de la société sur son cadre de vie se traduit par l’évolution de certaines valeurs liées à des motifs du paysage. Ainsi, dans le domaine de l’architecture par exemple, les valeurs de modernité prônées dans les années 50-60 sont parfois mises à mal aujourd’hui par la recherche d’une certaine authenticité (engouement pour les “vieilles pierres“ ou le “vieux bois“…). Dans le domaine de l’environnement naturel, les marais putrides et infestés de moustiques, tout juste bons a être comblés pour accueillir des zones d’activités, sont perçus aujourd’hui comme des zones humides porteuses d’une bio diversité à protéger…

L’analyse paysagère menée dans le cadre de la révision du P.L.U. se situe donc à la rencontre de ces deux dynamiques, territoriales et culturelles. Elle s’appuie sur des points de vue couramment pratiqués (bords de routes, lieux habités, belvédères remarquables…) et tente de faire émerger des “valeurs paysagères clés“ reflétant la perception des acteurs locaux. Ces “valeurs clés“ doivent permettre de structurer une vision collective du territoire, nécessaire pour déterminer des enjeux pertinents, hiérarchisés et porteurs de sens pour la majorité des habitants.

Notons enfin que, quelle que soit la précision avec laquelle sera décrit le paysage de Sauverny, ce dernier ne peut servir de base unique de réflexion, pour formaliser un plan d’aménagement. Le paysage reste un indicateur parmi d’autres (données économiques, sociales, environnementales…) et doit jouer le rôle d’un révélateur d’incohérence ou d’harmonie plutôt que celui d’une dictature au nom du « beau ».

Dans ces conditions, le parti d’aménagement retenu ne peut être basé sur une « protection du paysage » mais bien sur une prise en compte des représentations et des symboles paysagers, de façon à accompagner harmonieusement le développement de la commune et ses représentations futures. Cessy Sauverny Versonnex

Vue depuis le Mont Colomby de Gex en 1938, on perçoit clairement les contours du marais de Tutegny

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II.1.2 ANALYSE PAYSAGERE

L’étude du mode d’occupation du sol constitue un ensemble de données quantifiables relativement objectives permettant de mesurer les équilibres entre l’espace dit “naturel“, le domaine agricole, l’espace urbanisé et celui consommé par la voirie et les différents réseaux (routes, chemins, ligne ERDF…). Les différents thèmes analysés sont :

- La topographie et l’hydrographie qui constituent le socle du territoire communal. - La couverture végétale composée essentiellement des domaines forestiers et agricoles. - L’ensemble des réseaux (trame viaire, réseaux aériens, voie ferrée…). - Le domaine bâti regroupant les constructions et leurs abords.

Carte oro-hydrographique de la commune de SAUVERNY et du territoire environnant

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II.1.2.1 LE SOCLE : TOPOGRAPHIE ET HYDROGRAPHIE

Sauverny occupe un espace situé au Sud du Mont Mourex (alt. 755m) sur les anciennes terrasses alluviales de la Versoix. La limite Est de la commune s’appuie sur les berges de cette rivière (frontière Suisse), tandis qu’au Nord- Ouest, la lisière arborée du marais de Tutegny marquent, les confins du territoire communal. Les limites Nord et Sud sont davantage liées aux limites foncières et aux tracés des chemins qu’à une particularité du modelé de terrain, hormis pour le ruisseau de l’Oudar. Le profil général du territoire communal décrit une première terrasse en contact direct avec le cours de la Versoix, puis

Vue depuis la route communale située à l’aval de la commune en direction des contreforts du Jura. un léger ressaut, d’une trentaine de mètres de dénivellation, donnant accès à une deuxième terrasse, qui descend en pente douce pour rejoindre la dépression occupée par le Marais de Tutegny. Ce profil topographique, qui s’étend tout au long de la rive droite de la Versoix, est ici particulièrement visible dans la mesure où, ni les boisements, ni l’urbanisation ne masquent les ondulations du terrains. Ces variations altimétrique de seulement quelques dizaines de mètres (environ 60m d’amplitude altitudinale sur la commune), contribuent cependant à diversifier les ambiances paysagères et la perception des différents horizons.

La vue sur le Massif du Mont-Blanc émergeant à l’Est au-dessus du bassin lémanique, et accrochant les derniers rayons de soleil par une douce soirée d’été, reste un spectacle procurant de belles émotions paysagères. Les contreforts du Jura, nettement plus proches, jouent également un rôle essentiel dans l’imaginaire local. Que ce soit l’arrivée des premières neiges qui poudrent les sommets, où le vert printanier des prairies d’alpage, ce relief constitue un repère essentiel pour les habitants du lieu. Enfin, le cours de la Versoix, souligné par l’ourlet boisé qui accompagne ses berges, dessine clairement la limite du domaine agricole et le rapport privilégié avec la Suisse voisine. Sur ce socle géologique marqué essentiellement par les boisements du bord de la Versoix et la présence du Mont

Vue au Sud-Est depuis la route départementale 15c en direction du Mont-Blanc PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 80 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

Mourex adossé aux contreforts du Jura, les différents motifs liés à l’épanouissement du milieu naturel (ripisylve, marais…) et au développement de l’activité humaine (domaine bâti, réseaux, espaces agricoles ouverts…) composent, aujourd’hui, une image paysagère claire sans grande singularité.

II.1.2.2 LE MODE D’OCCUPATION DU SOL : ÉTAT DES LIEUX ET ÉVOLUTION DEPUIS 1950

• Le couvert végétal : état des lieux

Le couvert végétal, qui occupe aujourd’hui encore une grande partie du territoire communal, est régit essentiellement par l’activité humaine. En effet le domaine agricole couvre l’essentiel des surfaces non urbanisées. Seuls, les berges de la Versoix et le marais de Tutegny sont susceptibles de porter l’image d’un “milieu naturel“. Milieu qui n’a d’ailleurs de “sauvage“ que sa représentation, tant il est parcouru par les habitants des lieux environnants. Malgré cette relative homogénéité du territoire, plusieurs motifs paysagers liés au végétal apparaissent. On peut ainsi nommer :

• Le bois qui apparait uniquement en limite Nord-Ouest de la commune où il se confond avec la végétation du marais de Tutegny. Il est constitué majoritairement d’essences feuillues (aulne glutineux, saule blanc, frêne, chêne pédonculés, noisetiers… et jouent un rôle de limite visuelle, particulièrement lorsque l’on parcoure la RD15 ou la RD 15c en direction de Cessy. A noter que le domaine forestier qui s’étend en rive gauche de la Versoix sur le territoire helvétique apparaît fortement pour peu que l’on regarde en direction du bassin lémanique et du Mont-Blanc.

• La ripisylve (aulnes, frênes, charmes…) marque les berges de la Versoix. Ce boisement linéaire dessine sur le territoire communal une limite claire et structurante en bordure du domaine agricole ce qui a pour effet de renforcer la lisibilité paysagère des lieux.

Vue depuis le Mont Mourex, au premier plan les boisements du marais de Tutegny, au centre le secteur urbanisé et ses plantations d’accompagnement, au fond la ripisylve de la Versoix qui se confond avec les boisements de la rive gauche.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 81 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

• Les arbres isolés apparaissent sous différentes formes. Des arbres fruitiers de plein vent comme certains “poiriers maude“ aux chênes isolés anciennement émondés en passant par le chêne trônant au carrefour de l’entrée du village, chaque sujet est porteur d’une représentation singulière qui fait écho en chacun de nous et imprime l’âge du lieu.

• Les haies et bandes boisées sont encore relativement présentes sur le territoire communal bien que leur nombre ait particulièrement diminué depuis les années soixante. Qu’elles marquent une limite parcellaire, le haut d’un talus, un fossé de drainage ou le bord d’un chemin, les haies “bocagères“ composent une succession d’écrans visuels plus ou moins filtrants qui structurent le territoire, parfois à notre insu. Ainsi la haie bordant le hameau des Genévriers constitue un écran efficace qui assure la transition entre l’espace bâti du hameau et le domaine agricole.

• Les vergers restent présents essentiellement aux abords du village. La transition entre le hameau et les parcelles agricoles qu’offrait autrefois le pré-verger est aujourd’hui perceptible uniquement sous forme de reliques. Les arbres fruitiers sont généralements vieillissants quant ils n’ont pas été purement supprimés lors de l’extension du tissu bâti.

Le chêne trônant aux carrefour de la RD 15 qui annonce l’entrée dans le village.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 82 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

Les haies structurant le parcellaire agricole et filtrant les vues selon les saisons.

• Les prés, les prairies et les champs constituent un ensemble d’espaces ouverts qui à la fois “donne à voir“ du paysage et “se donne à voir“. Les prés, les prairies et les champs sont autant de respirations précieuses qui valorisent grandement le cadre de vie. À ce titre, l’entrée dans la commune au Sud par la RD15 offre une longue séquence agricole qui participe à la valorisation du parcours. Le secteur des Pralets joue un rôle similaire en mettant en scène le coteau bâti du village lorsque l’on parcourt la voie communale qui rejoint le stade.

Les champs qui descendent en pente douce jusqu’aux berges de la Versoix aux Choulets PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 83 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

Les plantations liées à l’habitat accompagnent les parcours en composant bien souvent des masques continus sur le paysage environnant. • Les jardins d’agréments forment également des motifs perceptibles qui accompagnent généralement l’habitat. Le développement de ces jardins à proximité de l’habitat entraîne l’apparition de modèles de plantation standardisés (haie de thuya ou de laurier cerise, sapin bleu, arbustes à fleurs…). À l’échelle du “grand paysage, les espaces urbanisés apparaîssent ainsi comme “un patchwork“ d’éléments bâtis et de motifs végétaux variés. Le parcours à l’intérieur de ce tissu bâti révèle un cloisonnement important qui appauvrit l’espace public constitué par les routes et les chemins. La sensibilisation des habitants aux qualités des limites de l’espace bâti reste sans doute un enjeu important. L’ensemble de ces motifs paysagers, liés directement au végétal, influencent grandement notre perception des

Le quartier de la Vigne au Chat, un coteau bâti ponctué d’arbres.

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lieux. Leur caractère naturel (ripisylve, marais) ou domestiqué (arbres fruitiers, surfaces agricoles, jardins…), leur répartition géographique, leur mise en scène visuelle, contribuent à construire une identité paysagère plus ou moins harmonieuse. Une observation attentive de l’évolution du couvert et de la palette végétale permet de prendre conscience des changements qui se sont opérés au sein du territoire durant les cinquante dernières années.

• Le couvert végétal : évolution

Régit à la fois par des logiques naturelles et par l’action humaine, le couvert végétal représente une sorte de médiateur entre le milieu naturel et la “société des humains“. À ce titre, il reflète particulièrement bien les interactions qui s’élaborent au sein d’un territoire habité. Depuis les années 1940-1960, la nature des motifs paysagers liés au végétal a peu évolué sur le territoire communal. Les champs et les prairies, bordés de haies ou de lisières boisées, constituent toujours le socle de l’identité paysagère des lieux. Toutefois, l’étalement du tissu bâti a engendré une diminution importante des surfaces agricoles. Les perceptions paysagères du site ont donc considérablement évoluées, notamment aux abords des principaux axes de circulation.

Carte représentant les structures végétales en 1938 (en rose les parcelles de vigne)

Carte représentant les différents types de structures végétales couvrant la commune de SAUVERNY (bois, haies en vert, ripisylve en vert d’eau, pré et champs en vert pastel).

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La disparition progressive des vergers et des arbres fruitiers dûe à la fois au développement de l’urbanisation (Quartier des Choulets…), et aux mutation de l’activité agricole (secteur des Noirettes, de La Craz, de la Barouche…), entraîne la perte des représentations attachées à ce type d’arbres (floraison printanière, cueillette de septembre, octobre, teinte des feuillages à l’automne…). La sensibilisation des agriculteurs et des propriétaires de terres agricoles peut sans doute permettre de prolonger un peu la vie de certains arbres, mais c’est au sein des aménagements publics et des jardins privés que les arbres fruitiers ont le plus d’avenir à court terme.

L’arrachage de certaines haies ou alignements d’arbres en bord de voie, ou en limite parcellaire, constitue également une mutation paysagère sensible (ancien bocage des Pralets…). L’impact de cette mutation paysagère est cependant largement pondéré par l’émergence du tissu bâti qui cadre ou ferme les vues sur le grand paysage.

L’apparition des jardins d’agrément et des espaces verts liés directement au développement de l’habitat apportent de nouvelles formes et de nouveaux motifs au sein du tissu bâti et à l’échelle du grand paysage. Ainsi, du jardin potager agrémenté de quelques fleurs et arbustes (pivoines, iris, hémérocalles, lilas, buis…) nous sommes passés au jardin d’agrément faisant la part belle aux variétés horticoles d’arbustes, d’arbres et de conifères parfois liées à l’incontournable haie qui clos la propriété. Cette parcellisation du territoire très présente sur la commune, constitue un danger pour la qualité de l’espace public. La plantation systématique en bord de route de haies de conifères, (Thuya, ifs, épicea…) ou d’arbustes à feuillage persistant (laurier cerise, laurier du Portugal, troëne du japon…), efface peu à peu les horizons paysagers qui valorisent les parcours quotidiens des habitants. Dans ce contexte, le positionnement des futurs secteurs d’urbanisation devrait être attentif à maintenir certains belvédères assurant la qualité paysagère des parcours utilisés par tous.

Entre les prairies et les champs du premier plan et l’horizon montagnard dominé par le Mont-Blanc, la localisation des espaces bâti conditionne de façon significative la perception du territoire et les représentations qui en découlent.

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• Les réseaux : état des lieux

Carte représentant les réseaux de la commune de SAUVERNY. En vert les chemins ruraux ou/et agricoles et forestiers, en jaune les voies communales, en orange et rouge les voies départementales, en jaune pâle les voies privées.

Dans le paysage, les réseaux apparaissent essentiellement sous forme de réseaux terrestres (routes, chemins, sentiers…) et de réseaux aériens (lignes électriques, antennes de télécommunication…). Singulièrement, les routes et les chemins apparaissent à la fois comme des lieux d’observation et des motifs du paysage. À ce titre, leur tracé et l’aménagement de leurs abords influencent directement la représentation paysagère des lieux. Parmi les itinéraires les plus remarquables on peut citer :

• La route départementale n°15 qui permet de relier Maconnex (commune d’Ornex) à Divonne constitue à la fois une voie de transit et de desserte locale. Son tracé offre quelques vues qui nourrissent les représentations paysagères des habitants et des visiteurs : - La traversée, par une pente douce, de la coupure agricole “Tremblet-Pommerets“ offre des vues lointaines sur les horizons montagnards, soulignées au premier plan, par le patchwork coloré des parcelles cultivées et des prairies. Cette séquence paysagère offre une transition claire entre le village de Versonnex et “les faubourgs“ de Sauverny.

La RD15 entre Vesonnex et Sauverny : une légère rampe qui permet d’atteindre le carrefour marquant l’accès au village.

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- Le carrefour avec la RD15c qui marque véritablement l’accès au village, compose une image paysagère remarquable. La présence d’un grand chêne au niveau du carrefour, associée au contraste formé par le front bâti au Sud et les vastes prairies, riveraine de la route au Nord, constituent une mise en scène paysagère valorisante. Mis à part ces deux ambiances remarquables, ce parcours ne permet pas d’identifier le village de Sauverny (absence de bâtiments publics visibles depuis la voie, pas La RD15 à l’amont du village, un parcours fermé à l’aval d’émergence du clocher…). par des haies privatives et bordé au Nord par quelques bâtiments commerciaux. • La route départementale n°15c, qui permet de relier Sauverny à Cessy, contourne le marais de Tutegny, en parcourant un vaste espace agricole adossé au Nord à la lisière boisée du marais, et ouvert au Sud sur le bassin lémanique et la silhouette des Grandes Alpes. Cet itinéraire à caractère rural, permet de rejoindre également l’Étang de Cessy, lieu de loisirs riverain de la commune.

Le parcours de la RD15c caractérisé par des ambiances • Les routes départementales 15e et 15d forment un axe agricoles et un horizon largement ouvert vers le Sud de déplacement NO-SE qui permet de descendre jusqu’aux berges de la Versoix depuis la terrasse agricole amont en traversant le village. Cet itinéraire, outre le fait qu’il permet d’entrer en Suisse, emprunte la seule voie carrosable qui franchit le coteau “droit dans la pente“. Du point de vue de l’identité paysagère du village, ce parcours est le plus riche. Il permet de découvrir de l’aval vers l’amont : - Le franchissement de la Versoix, - La silhouette de l’Église bordée par le cimetière, - Une vaste ouverture agricole vers l’Ouest (Les Noirettes), - Une entrée dans le bourg ancien par une sorte de chemin creux bordé de deux murs de pierres, - Le passage sur la Place du village animée par un bassin, Le passage sur la Versoix et l’entrée Sud du village - La Mairie récemment réaménagée et son parvis

Le carrefour RD15e et RD15c au cœur du village : une ouverture sur le coteau agricole de Grilly.

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La limite du village au carrefour de la RD15/RD15e : la route marque clairement la limite d’urbanisation. - La montée par un chemin raide aux talus ancrés par de vieux charmes noueux qui permet d’atteindre la RD15 et le replat agricole des Houches.

• Le réseau des voies communales et des chemins ruraux irrigue la totalité du territoire et présente un maillage relativement serré. Parmi les différents parcours existants, certains possèdent de belles qualités paysagères :

• Le chemin qui relie le hameau des Genevriers au village constitue un itinéraire intéressant à plusieurs titres : - Sa position au sein du domaine agricole, ouvert largement sur le grand paysage, offre des vues latérales. - Le faible trafic automobile sécurise le parcours des piétons et des cyclistes, et engendre ainsi une ambiance apaisée qui renforce les attraits du parcours. - Le lien généré par ce chemin entre le quartier des Genevriers et le cœur du village constitue un enjeu important en terme de vie sociale. Le développement futur du village pourrait tirer parti de cette relation dans la structuration du futur tissu bâti.

• La route qui permet de rejoindre les terrains de sport depuis Les Genevriers est soumise à une fréquentation automobile beaucoup plus forte (trafic pendulaire domicile-travail). Le gabarit de cette voie associé au fort trafic automobile rend cet itinéraire peu attractif pour les piétons à certaines heures de la journée. La relation directe établie par cette route entre le quartier des Genevriers et les terrains de sports offre sans doute une opportunité pour le développement d’un maillage piéton-cycle attractif.

La route communale au droit du domaine agricole de La Barouche : un itinéraire de grande qualité…

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• La route qui mène au Moulin de Grilly ainsi que le chemin agricole qui prend naissance le long de la RD15d permettent tous deux de rejoindre Grilly en parcourant les vallonements du vaste domaine agricole de “Palie“, bordé à l’aval par la Versoix et parcouru par le ruisseau du Munet. Ces différents parcours favorisent l’émergence d’un espace récréatif pour l’ensemble des habitants de Sauverny.

Il est bien évidemment impossible d’être exhaustif dans la description des parcours irriguant la commune. Il semble cependant utile de rappeler que ces parcours forgent la qualité des représentation paysagère de la commune, qu’ils peuvent représenter des alternatives de déplacements au “tout voiture“ et qu’à ces titres, ils sont un bien commun à entretenir et valoriser.

• Les réseaux : évolution

Du point de vue du paysage, l’évolution des différents réseaux durant les quatre-vingt dernières années est peu perceptible. On peut toutefois détailler :

- Le développement d’un réseau secondaire permettant d’irriguer les lotissements et les nouvelles habitations (Les Poncets, Les Choulets, La Vigne au Chat…). Ce réseau, constitué souvent en “arêtes de poisson“ de part et d’autre des voies communales ou dans leur prolongerment, reste essentiellement privatif. Ce caractère, associé à une structuration bien souvent en cul-de-sac, ne favorisent pas les perméabilités piétonnes. À ce titre, ces extentions du réseau viaire n’enrichissent pas la qualité de l’espace public et sa fonctionnalité. - Le développement de l’urbanisation aux abords immédiats des voies existantes, génère par endroit, un “couloir bâti“ (aval de la RD15…), qui ferme les vues latérales et banalise notre perception du territoire communal en effaçant certains repères (lignes de crête, horizons montagnards, bâtiments emblématiques, espaces agricoles ouverts…). - L’augmentation du trafic, notamment sur la RD 15, et les nuisances qui l’accompagnent (bruit, poussières, insécurité routière…) sont sans doute un des facteurs essentiels affectant le changement de perception des lieux et de notre paysage quotidien, bien au-delà des changements intervenus formellement dans le gabarit des routes, la signalétique ou l’éclairage public…

La variété des itinéraires qui traversent aujourd’hui la commune participe de sa richesse paysagère, tant comme motif que comme vecteur de paysages. Le maintien, la redécouverte et l’enrichissement de cette diversité des parcours, par une gestion adaptée des infrastructures, et la mise en œuvre de projets ambitieux et innovants en termes de déplacement (parcours cycle et piétons liés aux déplacements journaliers ou récréatifs…), peuvent générer des représentations valorisantes du site, source de qualité du cadre de vie. Il semble essentiel aujourd’hui de prendre en compte la route, non pas uniquement pour son caractère fonctionnel de desserte, mais aussi comme un élément susceptible à la fois de structurer le territoire (valeur de limite physique, fonctionnalité…) et d’offrir des vues, (valeur de représentations culturelles…) garant, à terme, de la lisibilité et de la richesse paysagère. Au contraire, l’absence de prise en compte de la valeur des parcours existants ou souhaitables, est susceptible, de produire des lieux banalisés, offrant peu de qualité paysagère.…

La trame viaire irriguant le quartier des Genévriers : des motifs très éloignés des représentations d’un village rural.

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• Le domaine bâti : état des lieux

Le domaine bâti constitue, du point de vue du paysage, le signe le plus visible de la présence humaine sur un territoire. À ce titre, son omniprésence ou au contraire son absence conditionne fortement notre perception et, par voie de conséquence, notre représentation d’un endroit, d’un lieu, d’un site ou d’un territoire. Le “domaine bâti“ regroupe à la fois la construction et les espaces dont la fonction est directement rattachée à cette dernière. Le jardin d’agrément, les surfaces de stationnement, les “espaces-verts“ sont autant de motifs qui, du point de vue du paysage, génèrent des représentations faisant appel à des modèles directement attachés à l’architecture. Compte tenu du développement du domaine bâti, de la présence d’espaces agricoles remarquables et de l’aspiration d’une majorité d’habitants à vivre dans un environnement de qualité, il semble essentiel de définir les limites de l’urbanisation que nous sommes capables d’intégrer, de façon à maintenir au sein de la commune, une identité paysagère cohérente et harmonieuse. Le bâti compose une quantité infinie de repères dont la valeur reste subjective. Du modèle architectural ancien défini par de gros volumes en pierre et bois aux villas des années soixante en passant par le modèle “maison d’architecte“ et les bâtiments liés à l’activité artisanale ou agricole, de nombreux modèles architecturaux ponctuent aujourd’hui le territoire communal. Tous les goûts sont dans la nature… Toutefois, si du point de vue du grand paysage, les détails architecturaux ne sont pas réellement prépondérants, en revanche, l’implantation, la volumétrie, la densité, la teinte (toiture, façade…) et l’aménagement des abords des bâtiments, constituent des enjeux importants si l’on veut maintenir une “cohérence harmonieuse et lisible“ à l’échelle du territoire.

Ainsi, le développement de l’urbanisation sur le coteau (La Vigne au Chat, Les Poncets…) ou le long de la RD15 (bâtiments artisanaux), constitue des mutations importantes du paysage. L’image d’un lotissement de maisons d’habitation, ceinturées chacune d’une haie, et desservies “en arête de poisson“ à partir de la voie communale, génère rarement une image de hameau telle qu’elle existe aujourd’hui dans les représentations paysagères de la plupart des habitants et des visiteurs. Ce décalage entre la représentation paysagère généralement admise du hameau et la réalité contemporaine de sa présence dans le territoire, constitue un écueil important pour l’évaluation de la valeur paysagère de certains lieux. Pour permettre de fixer une ligne de conduite liée à la prise en compte du paysage dans la définition des futurs périmètres urbanisables, plusieurs critères peuvent être observés :

Le village de Sauverny vu depuis le Mont Mourex : une densité trompeuse…

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 91 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

- L’implantation des constructions, en définissant une localisation dans le site et un rapport au sol particulier génère des situations multiples. Le bâti se fait discret ou au contraire ostentatoire, le rapport au lieu s’établit dans l’harmonie ou la confrontation… À ce titre, l’inadaptation à la pente de certains bâtiments et de leur accès impose L’implantation et la conception du bâti définissent bien souvent des travaux de terrassement très importants qui la qualité de leurs relations à l’espace public génèrent bien souvent des espaces résiduels disgracieux et difficiles à gérer.

- La volumétrie des constructions institue une sorte de “hiérarchie“ en jouant sur l’impact visuel du domaine bâti dans le paysage. Une recherche spécifique sur la forme urbaine (implantation, volumétrie, densité, typologie architecturale) serait sans doute susceptible de recomposer une image paysagère lisible et valorisante de Sauverny.

- La typologie architecturale nous renseigne sur l’âge de la construction, sa fonction et parfois, une part de la personnalité de ses occupants… Aujourd’hui, La réhabilitation et l’extension du bâti ancien constituent un enjeux le brassage des populations, la multiplicité des important pour la production de représentation paysagère future techniques de construction, la mondialisation des références architecturales engendrent le développement d’une infinité de modèles architecturaux qui brouillent la lisibilité paysagère. Dans ce contexte, il semble délicat d’imposer une écriture architecturale unique. C’est pourquoi, un plan d’urbanisation favorisant la densité des constructions et établissant des périmètres bâtis dont le tracé prend en compte les spécificités topographiques et la qualité des vues, constitue sans doute une réponse pleine de promesse. - La densité des constructions et la taille du noyau bâti nous indiquent le statut des lieux (habitat isolé, hameau, village, bourg …). L’urbanisation opérée en périphérie du village ancien a effacé une grande partie de sa silhouette initiale. L’éloignement de l’Église et sa modestie ajoute à la confusion. À l’échelle du “grand paysage“ peu de repères bâtis favorisent la perception du village.

La partie avale du village, une silhouette familière susceptible de porter des représentations paysagères valorisantes

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Du point de vue du paysage, l’observation du domaine bâti de la commune de Sauverny, laisse entrevoir plusieurs entités : - Le coteau bâti qui englobe les secteurs de La Vigne au Chat, Les Poncets, Les Choulets et le noyau ancien du village. Cet ensemble urbanisé apparaît dans le paysage comme un espace linéaire arboré ponctué de constructions. Cette perception varie selon les saisons. Le bâti devient plus prégnant en hiver alors que sa présence est estompée le reste de l’année par les frondaisons végétales. - Le quartier des Genévriers, implanté aux confins de la commune, reste, du point de vue du paysage, relativement peu perceptible, même s’il abrite un nombre important d’habitants. Sa position au point bas de la commune, le filtrage visuel généré par les haies “bocagères“ périphériques, contribuent à sa relative discrétion visuelle. La typologie architecturale développée dans ce quartier (habitat collectif, maison individuelle accolée…) donne au lieu une identité singulière. - Le “quartier de l’Église“ englobant l’ancien bâtiment des douanes, les structures sportives, la salle des fêtes et quelques maisons d’habitation compose un lieu à part, ni totalement englobé dans le village ni isolé. Les anciens bâtiments de ferme de La Craz et de La Barouche constituent la limite Sud Ouest du lieu. - L’îlot bâti de L’Ouche Bouille situé à l’amont de la RD15 apparaît isolé au sein du domaine agricole, sans lien avec le village. La situation de ce lotissement de maisons individuelles ne contribue pas à faciliter la lisibilité paysagère du secteur. - Les quelques bâtiments liés à une activité artisanale ou commerciale situés aux abords de la RD15 au lieu dit “Les Longues Pauses“ ne constituent pas aujourd’hui une image valorisante. Le positionnement de cet espace aux abords de la RD15 et sa relative proximité avec le cœur du village pourraient représenter une opprtunité intéressante pour redynamiser l’activité commerciale du village (boulangerie, bar-restaurant…).

Ces quelques entités bâties composent aujourd’hui l’essentiel de l’image de Sauverny.

• Le domaine bâti : évolution

Durant les cinquante dernières années, le développement du domaine bâti à l’intérieur de la commune a été très important. Les évolutions observées s’exercent à la fois sur la consommation de l’espace et sur la multiplication des formes et des typologies architecturales. La juxtaposition des cartes de 1935 et 2008 permet de localiser les secteurs où l’urbanisation contemporaine est la plus active :

Les Noirettes : une vaste étendue agricole susceptible, dans l’avenir, de structurer l’ensemble du village PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 93 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

L’ensemble du coteau a été urbanisé de part et d’autre du noyau ancien, seul l’aval du village (Les Noirettes) a curieusement conservé jusqu’à aujourd’hui son caractère agricole. La création ex-nihilo du quartier des Genévriers, également étendu sur la commune voisine de Versonnex, constitue le deuxième pôle d’urbanisation contemporaine.

Ces extensions du bâti, illustrent bien l’attrait du site (proximité d’un bassin d’emploi, lieu apaisé, proximité des services…). En ce sens, elles constituent un motif valorisant des lieux illustrant un certain dynamisme de la commune. En revanche, la nature (lotissements de maisons individuelles) et les limites de ces extensions engendrent une perte de lisibilité du paysage plus préoccupante. Dans la mesure où la topographie du territoire et la valeur reconnue des terres agricoles n’imposent pas de limites au domaine bâti admises par tous, il est nécessaire de tracer lesdites limites en prenant en compte les qualités et les fonctionnalités du territoire. Dans ce contexte, la recherche de la qualité de cadre de vie qui peut se traduire par : - La fonctionnalité des parcours piétons, - Le lien entre les logements et les services, - La proximité d’espaces récréatifs, - La qualité des transitions avec le domaine agricole reste un enjeu essentiel pour les décennies à venir.

II.1.2.3 LES ENJEUX Le bâti en 1940

Contraste saisissant de l’implantation et de la volumétrie entre l’habitat ancien et contemporain à l’Ouest du village.

Carte représentant l’ensemble du domaine bâti de la commune de SAUVERNY en 2009. La teinte rose figure les parcelles attachées directement aux différents bâtiments (parking, jardins d’agréments, espaces publics…). PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 94 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

PAYSAGERS

Définir des enjeux paysagers reste une tâche très délicate, dans la mesure où il semble nécessaire d’anticiper les évolutions de notre société en se plaçant simultanément sur deux plans : - Un plan physique défini par des logiques d’aménagement du territoire qui génèrent des formes et des espaces palpables, fonctionnels… - Un plan intellectuel, où les repères culturels constituent autant de filtres capables de conditionner notre “vision“ du territoire et nos représentations.

Dans la mesure où nous sommes bien incapables de décrire quelles seront nos références culturelles dans vingt ans, (ce qui était jugé comme “beau“ hier ne l’est pas forcément aujourd’hui mais le redeviendra peut-être demain…), il semble qu’il soit judicieux de se positionner d’une part en fonction des valeurs culturelles contemporaines (de façon à être compris par la majorité de la population), et d’autre part, dans le cadre de principes d’aménagement dit “durables“ afin de pérenniser notre système de développement sans détruire notre capital. La perception d’un même territoire par chacun d’entre nous et la multiplicité des représentations paysagères qui en découle montre à quel point ce domaine est subjectif. La définition des enjeux liés à la perception du cadre de vie passe donc également par la construction collective d’une “vision du territoire“. Cette vision collective du territoire, pour être efficace et infléchir certains choix doit être lisible par le plus grand nombre, et s’appuyer sur des motifs et des “émotions paysagères“ facile à appréhender. Parmi ces motifs paysagers emblématiques, on peut citer : - Le caractère agricole de la commune qui offre de vastes étendues cultivées (champs et prairies) ouvertes sur l’horizon. - Le domaine de la Versoix mais également le marais de Tutegny qui maintiennent une certaine idée de “nature“ et constituent des repères essentiels du territoire communal. - Le cœur ancien du village qui illustre une certaine authenticité. - Les horizons paysagers (Bassin lémanique, Massif du Mt Blanc) qui donne à la commune son statut de belvédère.

Le cours de la Versoix et sa ripisylve un espace de nature à protéger.

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La mise en scène de ces différents horizons ou espaces à fortes valeurs paysagères est conditionnée par le respect de plusieurs principes d’aménagements dans le cadre de l’élaboration du P.L.U. Parmi ces principes garant d’une bonne lisibilité paysagère on peut nommer :

LA FORME ET LA LOCALISATION DU MOTIF BÂTI Aujourd’hui, le développement des surfaces bâties consomme essentiellement des espaces agricoles. Cet étalement de l’urbanisation est intervenu de plusieurs façons différentes : - 1° Le développement “ex nihilo“ qui défini une implantation au cœur du domaine agricole ou forestier sans accroche véritable à un bâti existant ou même à une viabilité quelconque (Les Genévriers…). - 2° Le développement en périphérie du village semble une tendance “logique“, elle pose cependant le problème de la densité du bâti (lotissement de maisons individuelles en continuité d’un noyau aggloméré de bâti ancien). - 3° Le développement “de bord de route“ conforté par la présence d’autres viabilités telles que les réseaux d’eau potable, d’assainissement, d’électricité, (L’Ouche Bouille, amont des Choulets…), illustre cruellement la question de la limite. Où doit on arrêter cette logique ? (A la limite de la commune ? En prenant en compte l’éloignement du centre village ? En préservant les fonctionnalités liées à l’activité agricole ?).

Il semble que les deux derniers modes de développement aient été suffisamment utilisés pour que l’on entrevoie aujourd’hui leurs limites. Ainsi, l’urbanisation sous forme de lotissement de maisons individuelles ne parvient pas à produire une représentation paysagère très qualitative à l’échelle du territoire communal. Ces espaces habités peinent à devenir des lieux-dits ou des “quartiers“ sauf, peut être, pour leurs habitants. Cette reconnaissance, par le visiteur, ou par l’ensemble des habitants de la commune, d’une identité qui qualifie un lieu, est un processus essentiel pour la constitution d’une représentation paysagère valorisante. Si cette reconnaissance ne se produit pas, alors l’espace bâti demeure une accumulation de motifs (maisons, jardins, routes, prés, champs…) sans identité paysagère forte. A contrario, l’urbanisation “ex nihilo“ telle qu’elle a pu être produite aux Genévriers est clairement identifiable à l’échelle du paysage de Sauverny. Cet ensemble bâti constitue-t-il pour autant une image valorisant de Sauverny ? Les avis sont sans doute partagés… Quoi qu’il en soit, le lien entre ce quartier et le cœur du village pourrait sans doute être favorisé notamment par un aménagement qualitatif des parcours. Ces quelques exemples permettent simplement de mettre en lumière l’extraordinaire complexité des rapports entretenus entre le développement de l’espace bâti et la production de représentation paysagère valorisante.

Le développement de modèles architecturaux différents modifie notre représentation des lieux qui glisse progressivement vers une image banalisée de lotissement

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LA LIMITE DE L’URBANISATION : SITUATION ET STATUT

Le fait de différencier sur un fond cadastral les futures fonctions de chacun des espaces qui compose le territoire, induit inévitablement le tracé de limites. Si ces lignes sont relativement faciles à mettre en place sur le papier, leurs statuts et leurs valeurs paysagères au sein du territoire ne se construisent pas aussi aisément. Les limites dessinées par la topographie (ligne de crête), l’hydrographie, les boisements, sont directement dépendantes des conditions dictées par le milieu naturel (nature géologique, qualité des sols, type de climat…). L’activité agricole, hormis les cultures“hors sol“ et les élevages en batterie, ne peut ignorer bien longtemps le fonctionnement du milieu auquel elle est liée. C’est pourquoi, la plupart des motifs paysagers produits par l’agriculture, garde une certaine cohérence “naturelle“ et forme une structure paysagère lisible et généralement valorisante. En revanche, les limites dessinées par l’urbanisation contemporaine, dégagées des contraintes de sol par les avancées techniques et technologiques, ne dépendent plus que de la volonté humaine et des critères économiques. Lorsque l’on connaît les possibilités de “divagation“ de ces deux critères, il n’est pas très surprenant que l’on découvre aujourd’hui une certaine anarchie dans nos paysages fortement urbanisés.

Dans ce contexte, le choix des futurs espaces à urbaniser et le tracé de leurs limites devront être fixés en tenant compte de plusieurs critères si l’on veut tenter de rétablir une certaine cohérence paysagère. Parmi ces critères, on peut citer : - La prise en compte du relief naturel qui est susceptible de composer, particulièrement en zone collinaire, différents plans visuels permettant de mettre en scène notre cadre de vie. La terrasse alluviale et le coteau appellent, du point de vue du paysage, des réponses d’aménagements différentes. - La prise en compte du temps qui passe permettant de fixer une chronologie de développement et ainsi éviter que la maison individuelle, positionnée en limite de zone constructible, ne soit isolée pendant vingt ans au milieu des prés. - La définition d’un statut clair de la limite lui permet d’acquérir, au fil du temps, une valeur reconnue par la majorité des habitants. L’utilisation de limites physiques, (rupture de pente, ligne de crête, bord de ruisseau, boisement, route…) quand cela est possible, ou la définition d’une fonction (route, chemin de randonnée, desserte agricole, haie bocagère…) constituent des pistes intéressantes… Ces trois critères, qui peuvent sans doute être enrichis, permettent déjà de fixer des limites plus claires du point de vue du paysage. Toutefois, la situation et le périmètre ne suffisent pas à garantir une certaine harmonie paysagère, la forme bâtie que l’on va générer intervient également sur la valeur de nos représentations. La mise en place de limites d’urbanisation cohérentes, lisibles, respectueuses de l’activité agricole et garantissant un mode de développement durable de l’activité humaine sur le territoire communal, est sans doute l’objectif le plus difficile à atteindre pour les habitants. Il constitue cependant l’une des seules alternatives pour apaiser la course à l’urbanisation et maintenir le fragile équilibre du cadre de vie susceptible de produire un paysage “globalement“ de qualité.

Vigne au Chat : Une limite d’urbanisation fragile et sans statut.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 97 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

• LES ESPACES AGRICOLES OUVERTS : ENTRE LIEU DE PRODUCTION ET URBANISATION POTENTIELLE

À une latitude et une altitude (450 à 515m) où naturellement la forêt domine, l’activité agricole a ouvert l’essentiel des vues qui nous permettent aujourd’hui d’admirer de larges panoramas. Les terrasses agricole et le léger coteau qui caractérisent le territoire de Sauverny sont d’autant plus perceptibles que les prés et les champs les mettent en scène. Dans ce contexte paysager largement ouvert sur l’horizon, certaines parcelles agricoles prennent une valeur supplémentaire. Un site bien exposé, proposant des vues intéressantes et une topographie adaptée peut vite devenir une surface à bâtir. Ainsi donc, le domaine agricole est celui qui génèrent le plus d’attrait quand il s’agit de choisir où étendre les espaces bâtis. Cette évidence actuelle n’a sans doute pas toujours guidée nos aïeux, plus soucieux de préserver leur potentiel de production agricole pour se nourrir, que de bénéficier d’une vue remarquable depuis leur fenêtre pour laisser “flotter“ leur regard sur le monde. Sans tomber de façon caricaturale dans le nostalgique “c’était mieux avant“, il semble cependant que la valeur du domaine agricole doive rapidement être réévaluer par notre société. Dans une époque où les thématiques liées au développement dit “durable“ sont sur toutes les lèvres et où l’on préconise de rapprocher production et consommation, il semble grand temps de prendre en compte la valeur des sols vis-à-vis des productions agricoles actuelles et à venir. Penser les limites d’urbanisation en imaginant le fonctionnement futur d’une agriculture durable permettrait peut être de faire des choix porteur de sens, susceptibles de construire de nouvelles représentations paysagères valorisantes.

Hormis leurs rôles de production et de structuration de l’espace habité, les ouvertures agricoles associées aux haies bocagères et aux boisements, créent un réseau “agri-environnemental“ garant du maintien de la biodiversité. Cette dimension “écologique“ de l’espace agricole est un facteur important à prendre en compte si l’on veut maintenir la diversité de la faune et de la flore du territoire.

Les Choulets : le domaine agricole comme réserve foncière pour un bâti futur ?… PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 98 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

• LES COUPURES D’URBANISATION ET LES FENÊTRES PAYSAGÈRES : ENTRE ESPACE STRUCTURANT ET CONTINUITÉ DE L’URBANISATION.

Les coupures d’urbanisation tout comme les fenêtres paysagères au sein du tissu bâti, constituent un motif urbain et paysager parfois discret mais souvent essentiel à la structuration et à l’attrait du cadre de vie. Autrefois, la structure paysagère de la commune de Sauverny était clairement établie : cinq noyaux bâtis clairement différenciés (le village, l’église, les fermes de La Craz, la ferme de La Barouche et celle de Chemin Levé), reliés entre eux par des chemins et des routes, ponctuant une mosaïque, de prés et de champs Limité au Nord-Ouest par le marais de Tutegny et au Sud-Est par la Versoix. Cette image simple, cohérente et homogène, est encore perceptible aujourd’hui aux travers du regard d’un observateur averti. Toutefois, si la dynamique d’urbanisation mise en œuvre durant ces dernières décennies se poursuit, plusieurs lieux valorisant aujourd’hui, disparaîtront au profit d’une nappe bâtie continue couvrant l’aval de la RD15. Dans cette logique, les espaces agricoles bordant aujourd’hui encore les voies composent des fenêtres paysagère à préserver afin de structurer le tissu bâti à l’échelle de la commune et de valoriser les parcours quotidiens des habitants.

Le Pré de la Cour, Les Pralets : une respiration agricole qui valorise les quartiers des Genévriers et de la Vigne au Chat

• LES PARCOURS : ENTRE FONCTION DE TRANSIT ET ESPACE PUBLIC

L’ensemble du réseau viaire, qu’il soit représenté par des sentiers, des chemins agricoles, des routes, constitue à la fois un motif et un vecteur de paysage. Dans un territoire où les terrains et les vues se privatisent peu à peu, la route et les voies de communication en général représentent, hors du village, l’essentiel de l’espace public utilisable par les habitants. C’est pourquoi, entre les fonctions d’accueil des moyens de transport et son statut d’espace public donnant à voir un paysage, la route est un enjeu fondamental pour produire, demain, un cadre de vie et un paysage de qualité.

Dans cette logique, le maintien de séquences routières aux caractéristiques variées (ambiance de hameaux, de belvédère, de “rase campagne“…) est un point fondamental si l’on veut fabriquer à terme des représentations du territoire (paysage) quotidiennement attractifs. La perte d’ouvertures paysagères générée par une urbanisation continue en bord de route est un phénomène ponctuel sur la commune. Ainsi, des prés et des champs disparaissent parfois derrière des “murs verts“ sensés garantir la tranquillité et l’intimité des résidents. Dans ce contexte, la sensibilisation de la population et des professionnels de l’aménagement (entreprise paysagiste) semble un élément de nature à faire évoluer cette idée reçue qui établie qu’il est nécessaire de clore uniformément sa parcelle. À l’échelle du piéton, le réseau constitué de chemins, de sentiers ou plus simplement de trottoirs, est un élément qui conditionne la perception des lieux. Le fait de dissocier la circulation piétonne de celle des voitures permet parfois d’inventer de nouveaux parcours rapides, sécurisés et conviviaux. La redécouverte “des chemins de traverse“ qui irriguent le territoire en marge des routes utilisées par l’automobile, (Chemins ruraux …), est susceptible de développer

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de nouvelles pratiques de déplacement (piéton, cycle, cheval…) porteuses d’une régénération des représentations paysagères de la commune. La valorisation des “fenêtres paysagères“ animant les parcours quotidiens et la constitution d’une trame piétonne, voire cycliste irriguant les principaux lieux habités sont des objectifs essentiels si l’on veut maintenir la qualité du cadre de vie et asseoir le village de Sauverny et son hameaux dans de nouvelles relations.

II.1.3 CONCLUSION

Les valeurs paysagères de la commune de Sauverny ne sont plus à démontrer tout comme l’intérêt du paysage vis- à-vis du cadre de vie des habitants. Si l’on considère que la valeur paysagère d’un territoire est directement liée aux représentations véhiculées par les habitants et les visiteurs, on peut en déduire que là où le cadre de vie est jugé agréable par ses habitants, le paysage produit est valorisant.

En conséquence, la qualité du cadre de vie est un élément essentiel dans le processus de production de paysage habité valorisant. Cet état de fait impose donc que, en plus des critères socio-économiques définis notamment dans le cadre du plan de développement et d’aménagement durable, les critères environnementaux et paysagers, soient pris en compte. Le respect et la gestion des zones naturelles, (ZNIEFF, corridor écologique, ripisylve…), et la mise en place de principes de développement de l’activité humaine respectueux de l’environnement, (qualité de l’air, de l’eau, du sol, de l’ambiance sonore, traitement des déchets, principe de réversibilité…) constituent, au 21ème siècle, une partie des fondements d’une identité paysagère riche et valorisante. De l’attention portée sur l’équilibre entre l’espace agricole ouvert et l’espace bâti, ainsi que sur le statut et la qualité des limites qui assurent la transition entre ces différents espaces, dépendent la capacité du territoire à générer une image paysagère riche, structurée et pérenne.

Carte synthétique représentant les enjeux principaux liés au paysage de la commune de SAUVERNY

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Cette identité paysagère ancestrale, dû en partie à la géomorphologie du site mais aussi au travail de plusieurs générations de paysans, de cultivateurs, d’agriculteurs et enfin d’exploitants agricoles, cède aujourd’hui la place à une nouvelle image dont les modèles de représentation (lotissements de maisons individuelles, infrastructure, artisanale, commerciale, agricole, routière…) sont souvent considérés par notre société, comme une “banalisation du territoire“ voir une perte de valeur vis-à-vis de l’image bucolique héritée du 19ème siècle (territoire essentiellement voué à l’agriculture). L’explication des processus sociaux et culturels qui nous conduisent à porter tels ou tels jugements de valeur sur les motifs qui composent notre paysage contemporain reste bien incertaine. C’est pourquoi, la construction d’une identité paysagère commune à l’ensemble des habitants, appuyée sur des valeurs culturelles et environnementales cohérentes, dans une logique économique de développement durable, semble nécessaire pour fixer des principes d’aménagement convainquants et porteurs de sens.

Dans cette logique, plusieurs objectifs peuvent être poursuivi sur la commune de Sauverny pour produire, de façon continue, des représentations paysagères, et plus largement un cadre de vie, de qualité :

• Veiller à la cohérence, au statut et à la qualité des limites d’urbanisation (relations espace bâti, espace agricole, espace naturel…) en préservant certaines coupures vertes ayant un rôle environnemental et paysager majeur.

• Défendre l’intégrité de l’espace agricole ouvert existant, (prés et champs), pour maintenir une visibilité de l’activité agricole contemporaine et lui permettre de pérenniser voire d’inventer un nouveau mode de fonctionnement en jouant sur la diversité des terroirs présent sur la commune.

• Prendre en compte les mutations de l’activité agricole et notamment, veiller à la qualité architecturale et à l’implantation des futurs bâtiments où des rénovations susceptibles de modifier l’aspect des constructions.

• Redonner des valeurs de convivialité aux espaces publics constitués, notamment, par les voiries et les places, en structurant le réseau viaire (ex : cheminements piétons en relation avec les bâtiments public et les hameaux, les villages voisins),en réalisant des aménagements exemplaires susceptibles de devenir des références aux yeux des habitants, (liaison piétonne et cycle…), en sensibilisant les riverains au statut et à la valeur de la limite entre l’espace public et l’espace privé, dans la perception global du village et des hameaux qui ponctuent le territoire communal.

• Prendre en compte les grands équilibres entre les domaines agricole , bâti et naturel afin de garantir, à terme, la qualité du cadre de vie des habitants tout en répondant de façon raisonnée et dans une logique de développement durable aux attentes liées à l’activité économique.

• Sensibiliser la population aux principes de plantation utilisés aux abords des maisons individuelles, notamment en employant une palette végétale plutôt indigène afin d’établir une structure arbustive et arborée porteuse de sens à l’échelle du territoire et dans sa relation à l’espace public. La liste fournie dans ce document n’est pas exhaustive. Elle tend simplement à informer sur la richesse de la palette de plantes indigènes utilisables dans le cadre de l’aménagement d’un jardin d’agrément et plus particulièrement pour la constitution de haies ou de limite entre l’espace privé et le domaine public ou agricole.

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Chapitre II.2 : CADRE ENVIRONNEMENTAL

Etude réalisée par Valérie Tairraz, Ecologue

Préambule

Contexte de l’intervention et démarche méthodologique

En application de la loi du 12 juillet 2010 portant engagement pour l’environnement et du code de l’urbanisme (article R121.1), le PLU doit déterminer les conditions permettant d’assurer :

- l’équilibre entre l’utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières, et la protection des sites, des milieux et paysages naturels

- la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la maîtrise de l’énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables, la préservation de la qualité de l’air, de l’eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques, et la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature

L’analyse de l’état initial de l’environnement de la commune de Sauverny s’est appuyée sur des données existantes (bibliographie et personnes-ressources), confortées par des journées d’observation sur le terrain effectuées en juillet 2009.

Les enjeux environnementaux ont été appréciés à partir des atouts et faiblesses du territoire au regard de chaque thématique environnementale. Ils sont issus du croisement entre les données d’analyse du territoire et les objectifs environnementaux de référence que sont :

- les objectifs réglementaires nationaux et internationaux - les objectifs locaux (SCOT du Pays de Gex, contrat de rivières transfrontalier Pays de Gex - Léman)

Les écarts constatés entre la situation actuelle et les objectifs environnementaux ont permis de dégager les enjeux par thématique. L’analyse transversale des enjeux thématiques a mis en évidence les enjeux majeurs et stratégiques en considérant les interactions plus ou moins importantes entre les différentes thématiques environnementales traitées. Ainsi, la hiérarchisation des enjeux a pu s’établir.

L’analyse environnementale des orientations du Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) a permis d’apprécier la prise en compte des enjeux environnementaux et l’opportunité du projet de vie de la commune au regard des objectifs environnementaux de référence.

L’analyse des incidences du PLU sur l’environnement a permis d’évaluer la compatibilité du PLU avec les enjeux environnementaux, ainsi que la manière dont le document prenait en compte le souci de préservation et mise en valeur de l’environnement.

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Porter à connaissance de l’Etat

Le document établi en décembre 2009 contient les dispositions particulières applicables au territoire communal de Sauverny.

En matière d’environnement, le représentant de l’Etat rappelle les enjeux des politiques publiques :

-articuler le développement de l’urbanisation avec les nouveaux enjeux de la mobilité

- assurer une gestion économe de l’espace en optimisant l’utilisation des espaces déjà urbanisés et en améliorant l’efficacité foncière des extensions urbaines

- préserver et valoriser l’environnement : • en luttant contre le changement climatique • en préservant la biodiversité et les paysages • en prévenant les risques sanitaires, écologiques, naturels et technologiques • au travers de la gestion de l’eau

- prendre en compte les risques et limiter les nuisances

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I.1.1 Le milieu physique

1.1. Les unités morphologiques

La commune de Sauverny s’étend sur une superficie de 1,89 km2. Environ 1 200 habitants vivent à Sauverny. La commune est installée sur l’ancienne plaine alluviale de la Versoix, en bordure des reliefs du mont Mourex et mont Mussy. La déclivité est faible et s’effectue vers le sud-est en direction de la Versoix.

1.2. Les éléments de géologie

La commune de Sauverny est rattachée à la vaste unité géologique située entre les Alpes et le Jura, et nommée « bassin molassique suisse ». Ce bassin repose sur les calcaires du Jurassique et du Crétacé (ère secondaire), visibles à l’affleurement sur les reliefs du Mont Mourex (calcaires jaunes grumeleux).

Ailleurs, les calcaires du secondaire reposent sous la molasse du tertiaire, affleurante très localement sur la commune de Sauverny (grès et marnes à gypse de l’Oligocène).

Les dépôts du quaternaire surmontent largement les formations du tertiaire. Ils sont constitués de dépôts glaciaires dominés par la moraine argileuse.

1.3. Les données climatiques

Les données proviennent de la station météo de Vésenex (480 m d’altitude), sur la commune de Divonne-les-Bains. La moyenne annuelle des précipitations s’élève à 1170 mm d’eau, décembre étant le mois le plus arrosé, et août le mois le plus sec (relevés de 1984 à 1993). Les jours de brouillard sont fréquents en automne et en hiver, la proximité du bassin lémanique favorisant les phénomènes d’inversion thermique. La température moyenne annuelle est de 10,2°C. Janvier est le mois le plus froid, les températures les plus élevées étant enregistrées en juillet et en août.

1.4. L’hydrographie

Deux principaux cours d’eau traversent le territoire de Sauverny, la Versoix et le ruisseau de l’Oudar.

La Versoix :

La Versoix prend sa source à 606 m d’altitude, au pied du Jura, et rejoint le lac Léman dans la plaine. Après Divonne-les-Bains, elle longe sur près de 10,5 km la frontière franco-suisse, où elle reçoit son principal affluent, l’Oudar. Elle se jette enfin dans le lac Léman près de la commune qui porte son nom, Versoix.

La Versoix est alimentée par le réseau karstique de la Haute Chaîne du Jura, d’où un régime hydrique du type pluvio-nival. Les crues de la Versoix sont nettement influencées par les événements pluviométriques particuliers qui se produisent sur les crêtes du Jura. De plus, l’alimentation en eau lors des périodes d’étiage est particulièrement abondante, ce qui tend à prouver que le bassin souterrain est certainement plus étendu que le bassin topographique. Le débit moyen annuel de la Versoix est estimé à 3,7 m3/s. Ses eaux sont fraîches et bien oxygénées, surtout dans la partie amont de son cours. PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 104 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

En dehors de la traversée urbaine de Divonne-les-Bains, la Versoix conserve un caractère naturel marqué par la présence d’une plaine alluviale, où s’observent le lit mineur, le lit moyen avec la ripisylve et le lit majeur correspondant à la zone d’expansion des crues exceptionnelles qui accueille les marais de Divonne-les-Bains et Grilly. Sur le territoire de Sauverny, le lit majeur est en partie occupé par l’urbanisation.

La Versoix à Sauverny L’Oudar :

Le ruisseau de l’Oudar prend sa source dans la forêt de l’Etau sur les contreforts de la Haute Chaîne du Jura. L’Oudar subit sur son cours amont un assèchement estival. Sur les 7 derniers km de son linéaire, il conserve un faible débit d’étiage. Lors de la visite du 14 août 2009, le cours d’eau présentait un débit assez faible.

En raison du faible débit d’étiage, les eaux du cours d’eau se réchauffent sensiblement en été pouvant atteindre 16 à 17 °C au pont de Villars-Dame sur la commune voisine de Versonnex. L’Oudar est alimenté par un petit affluent en rive gauche.

L’Oudar à Sauverny Affluent de l’Oudar

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1.5. L’hydrogéologie

La commune de Sauverny est concernée par les masses d’eau souterraine 6231 « Formations fluvio-glaciaires du Pays de Gex » et 6208 « Calcaires jurassiques sous couverture du Pays de Gex » identifiées dans le cadre de la révision du SDAGE Rhône Méditerranée.

La masse d’eau 6231 comporte trois aquifères principaux :

- les alluvions modernes, superficielles et relativement peu protégées, localisées le long des cours d’eau

- les alluvions fluviatiles, essentiellement en bordure du Rhône

- les alluvions anciennes, souvent qualifiées de profondes, protégées par une assise plus ou moins épaisse de moraines argileuses. Suivant la topographie locale et le degré d’érosion, elles peuvent être affleurantes (Ravin de l’Allondon). On les trouve sous la molasse superficielle, dans d’anciens sillons creusés dans la molasse.

La masse d’eau 6208 est une masse d’eau très profonde composée d’un aquifère karstique.

L’étude hydrogéologique conduite par le bureau d’étude Envhydro, dans le cadre du contrat de rivières transfrontalier Pays de Gex–Léman a souligné l’importance des réserves en eaux souterraines du bassin de la Versoix, et notamment du bassin amont (en liaison probable avec un karst profond).

Par ailleurs, les dépôts glaciaires du quaternaire abritent localement des petites nappes aquifères, difficilement exploitables en raison de leur faible étendue et de leur vulnérabilité aux pollutions.

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2.Biodiversité et milieux naturels

Les objectifs réglementaires :

Engagements internationaux : - Directives Habitats et Oiseaux (21 mai 1992 et 02 avril 1979) - Convention de Ramsar du 02/02/71 - Convention de Rio du 10/06/94 sur la diversité biologique

Engagements nationaux : - Stratégie nationale pour la biodiversité - Loi n°76-629 du 10/07/76 relative à la protection de la nature - Loi du 02/02/95 relative au renforcement de la protection de l’environnement (loi Barnier) - Loi n° 2009-967 du 03/08/09 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement (1) : elle vise à • lutter contre la régression des surfaces agricoles et naturelles • préserver la biodiversité notamment à travers la conservation, la restauration et la création de continuités écologiques, en constituant d’ici à 2012 une trame verte et bleue, outil d’aménagement du territoire

Orientations locales : SCOT du Pays de Gex : préserver et mettre en réseau les espaces naturels en confortant et préservant les continuités vertes écologiques et paysagères

SDAGE 2010-2015 du bassin Rhône Méditerranée : il décline 8 orientations fondamentales parmi lesquelles les dispositions suivantes s’appliquent aux PLU pour la thématique « Biodiversité » : - Orientation fondamentale n° 4 – Organiser la synergie des acteurs pour la mise en œuvre de véritables projets territoriaux garantissant une gestion durable de l’eau : les documents de planification dans le domaine de l’urbanisme doivent permettre de maîtriser l’artificialisation des milieux et la préservation des milieux aquatiques et des zones humides. - Orientation fondamentale n° 6 – Préserver et re-développer les fonctionnalités naturelles des bassins et des milieux aquatiques : les documents d’urbanisme intègrent les espaces de bon fonctionnement des milieux présents sur leurs territoires dans leur plan d’aménagement et de développement durable, et définissent des affectations des sols qui respectent l’objectif de préservation de ces espaces. Les documents d’urbanisme définissent des affectations des sols qui respectent l’objectif de non dégradation des zones humides présentes sur leurs territoires.

Contrat de rivières transfrontalier du Pays de Gex-Léman : réhabiliter les cours d’eau en tant qu’axe de vie, en restaurant les berges, en entretenant les cours d’eau et les marais, en diversifiant la faune et la flore des milieux aquatiques.

Les sources de données : - Documents réglementaires et d’inventaires (DREAL Rhône-Alpes) - Cartographies des réseaux écologiques de Rhône-Alpes - 2010 - Corridors écologiques et coupures vertes (SCOT du Pays de Gex) - Projet d’agglo franco-valdo-genevois – Etude de base pour l’élaboration d’un contrat corridors, secteur - Versoix – Novembre 2010 - Evaluation environnementale du SCOT du Pays de Gex – Octobre 2006 - Etude écologique et paysagère du contrat de rivières transfrontalier Pays de Gex-Léman – Avril 2001 - Etude piscicole du contrat de rivières transfrontalier Pays de Gex-Léman – Mai 2001

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2.1. Les espaces naturels d’intérêt majeur

2.1.1. Les ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique)

Une ZNIEFF se définit par l’identification scientifique d’un secteur du territoire national particulièrement intéressant sur le plan écologique. L’ensemble de ces secteurs constitue ainsi l’inventaire des espaces naturels exceptionnels ou représentatifs.

On distingue deux types de ZNIEFF :

- les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’associations d’espèces ou de milieux, rares, remarquables, ou caractéristiques du patrimoine national ou régional. Ces zones sont particulièrement sensibles à des équipements ou à des transformations, même limitées.

- Les ZNIEFF de type 2, qui sont de grands ensembles naturels (massif forestier, vallée, plateau, estuaire…) riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes. Dans ces zones, il importe de respecter les grands équilibres écologiques, en tenant compte, notamment, du domaine vital de la faune sédentaire ou migratrice.

Une procédure de modernisation de l’inventaire des ZNIEFF a été menée entre 1999 et 2004 par les services de l’Etat. A ce jour, elle est achevée dans l’Ain. Les données de l’inventaire sont en attente de la validation du Museum National d’Histoire Naturelle.

Une ZNIEFF de type 1 située en limite avec la commune de Cessy et une ZNIEFF de type 2 sont identifiées sur la commune de Sauverny :

Le marais de Tutegny, ZNIEFF de type 1 n° 01000058 – Superficie 13,31 hectares :

Cette ZNIEFF est principalement située sur la commune voisine de Cessy et ne concerne le territoire de Sauverny que dans sa limite sud. Le marais de Tutegny est une petite dépression formée par l’érosion glaciaire et colonisée par des plantes inféodées à ce type de milieu.

La périphérie de ce marais sur Sauverny est constituée d’un boisement linéaire de feuillus bordé d’un fossé. Les principales essences observées sont - le noisetier, - le saule blanc, - l’aulne glutineux, - le groseiller rouge, - le chêne pédonculé, - le frêne…

Périphérie du marais de Tutegny

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Carte de localisation de la ZNIEFF de type1 sur la commune de Sauverny

Le marais de la Versoix, ZNIEFF de type 2 n° 0108 – Superficie 743,1 hectares : Cette ZNIEFF est répartie sur les communes de Divonne-les-Bains, Grilly, Sauverny et Versonnex. Elle souligne la fonctionnalité de la rivière de la Versoix avec l’ensemble des zones humides périphériques, au plan écologique (corridor écologique) mais aussi hydraulique (expansion naturelle des crues, soutien d’étiage…).

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Carte de localisation de la ZNIEFF de type2 sur la commune de Sauverny

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2.2.Les espaces naturels complémentaires 2.2.1. Les milieux forestiers

La commune de Sauveny ne comporte pas de boisements importants. Seules les ripisylves des cours d’eau constituent des entités homogènes du fait de leur continuité.

Les ripisylves : La ripisylve fait partie intégrante du fonctionnement écologique d’un cours d’eau, tant pour la vie piscicole que pour l’avifaune. Elle constitue une zone de transition entre l’écosystème terrestre et l’écosystème aquatique. Les interférences entre ces deux habitats favorisent la cohabitation de nombreuses espèces, conférant à la ripisylve une valeur particulièrement élevée en terme d’hospitalité. La végétation arborée contribue à la stabilisation des berges et au filtrage naturel des polluants organiques issus des eaux pluviales et de l’activité agricole. Elle freine également les crues. Des arbres comme les aulnes participent même directement à l’épuration des eaux du cours d’eau.

Les ripisylves de la Versoix et de l’Oudar :

Les ripisylves de la Versoix et de l’Oudar : La Versoix et l’Oudar sont bordés de part et d’autre de leur linéaire par de remarquables ripisylves, continues et aux essences diversifiées. Elles constituent des étendues d’aulnaies-frênaies avec l’aulne glutineux, le frêne, le saule blanc, entrecoupées de plantes aquatiques. L’avifaune est caractéristique, avec le milan noir, le héron cendré, le loriot d’Europe, les grives, les pouillots.

Ripisylve de l’Oudar

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2.2.2. Les cours d’eau

La Versoix

La Versoix est très belle rivière, au tracé sinueux, avec de nombreux méandres et une ripisylve de grande qualité. Des espèces inféodées aux eaux courantes, telles que le cincle plongeur, le martin-pêcheur, la bergeronnette des ruisseaux, le harle bièvre nichent le long de cette rivière. Un important débit d’étiage, des eaux fraîches et bien oxygénées et le caractère naturel des berges sur la quasi totalité du cours confèrent à cette rivière une grande qualité d’habitat aquatique.

La Versoix à Sauverny

La Versoix accueille des populations naturelles de truites fario. Les truites lacustres viennent frayer depuis le lac Léman. L’ombre commun est l’espèce piscicole emblématique de la rivière. Cette espèce est aujourd’hui en régression sur la rivière.

Le ruisseau de l’Oudar :

Le cours d’eau abrite des truites de rivière et des chabots.

Toutefois, les faibles débits d’étiage limitent fortement le potentiel biologique du cours d’eau en accentuant également les problèmes de qualité de l’eau.

L’Oudar à Sauverny

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2.2.3. Les prairies agricoles

Les prairies agricoles du territoire de Sauverny sont formées d’une mosaïque de prairies pâturées et de prairies de fauche.

Prairie de pâture en amont de la Versoix

De nombreuses parcelles agricoles sont consacrées à des cultures céréalières et de maïs. Les espaces agricoles de Sauverny ont principalement une fonction productive. Leur intérêt réside dans leur étendue. Ils forment en effet de vastes espaces ouverts au sein d’un territoire morcelé progressivement par l’urbanisation et les infrastructures.

Prés cultivés

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2.3. La dynamique fonctionnelle des milieux naturels

Les corridors écologiques sont des « voies de circulation » pour la faune. Leur rôle est de garantir la connectivité fonctionnelle des populations animales entre des habitats naturels. Cette connectivité agit sur la dynamique de ces populations en réduisant les probabilités d’extinction et en favorisant les recolonisations. A l’inverse, la fragmentation d’un corridor a des effets négatifs sur les populations animales.

Les données concernant les corridors écologiques du territoire de Sauverny proviennent de plusieurs sources. Le SCOT du Pays de Gex n’a pas répertorié de corridor écologique sur la commune de Sauverny, toutefois, les études menées dans le cadre du projet d’agglo-franco-valdo-genevois soulignent la présence d’un corridor terrestre entre le marais de Tutegny et les cours d’eau de l’Oudar et de la Versoix. Cette observation est confirmée par les chasseurs locaux. La rivière de la Versoix constitue également un axe de déplacement privilégié des populations d’ongulés (communication fédération départementale des chasseurs de l’Ain).

Carte de localisation des axes de déplacement de la grande faune

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 114 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

2.4. Les atouts et les faiblesses

2.5. Les enjeux Les enjeux à considérer en matière de biodiversité portent sur :

- la préservation des espaces naturels liés à l’eau (cours d’eau, ripisylves, zones de divagation) - la maîtrise de l’étalement urbain et de la consommation de l’espace

Orientations possibles : - Définir des limites à l’urbanisation en s’appuyant sur les éléments naturels et semi-naturels - Densifier l’existant

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 115 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

3. Pollutions et qualités des milieux

Les objectifs réglementaires :

Engagements internationaux : - Directive cadre sur l’eau 2000/60/CE du 23/10/00 - Directive 19/31 du 26/04/99 relative à l’élimination des déchets et aux ICPE - Directive 2002/49/CE du 25/06/02 sur l’évaluation et la gestion du bruit dans l’environnement - Ordonnance n° 2004-1199 du 12/11/04 sur l’évaluation et la gestion du bruit dans l’environnement - Directive 2008/98/CE du 19 novembre 2008 relative aux déchets et abrogeant les directives 2006/12 sur les déchets, 91/689 sur les déchets dangereux et 75/439 sur les huiles usagées

Engagements nationaux : - Loi sur l’eau du 03/01/1992 - Loi n°2006-1772 du 30/12/06 sur l’eau et les milieux aquatiques - Loi n° 96-1236 du 30/12/96 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie - Loi du 15/07/75 sur l’élimination des déchets et la récupération des matériaux - Loi du 13/07/92 relative à l’élimination des déchets et aux installations classées pour la protection de l’environnement - Loi n°92-1444 du 31/12/92 relative à la lutte contre le bruit - Loi n° 2005-1319 du 26/10/05 sur l’évaluation et la gestion du bruit dans l’environnement - Plan bruit du ministère de l’écologie et du développement durable, adopté le 06 octobre 2003 - Loi n° 2009-967 du 03/08/09 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement (1) qui vise à : • atteindre les objectifs de qualité de l’eau de l’Union Européenne d’ici 2015 • diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020 • réduire de 20% les gaz à effet de serre émis par les transports d’ici 2020 • augmenter la part des déchets ménagers recyclables à 75 % dès 2012 et améliorer la gestion des déchets organiques

Orientations locales :

SDAGE 2010-2015 du bassin Rhône Méditerranée : ll décline 8 orientations fondamentales parmi lesquelles les dispositions suivantes s’appliquent aux PLU pour la thématique « Pollutions et qualité des milieux » : - Orientation fondamentale n° 4 – Organiser la synergie des acteurs pour la mise en œuvre de véritables projets territoriaux garantissant une gestion durable de l’eau : les documents de planification dans le domaine de l’urbanisme doivent permettre de maîtriser les rejets ponctuels ou diffus et leurs impacts sur la qualité du milieu récepteur. - Orientation fondamentale n° 5 – Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé : mettre en place ou réviser périodiquement des schémas directeurs d’assainissement

Contrat de rivières transfrontalier Pays de Gex-Léman : - fixe les objectifs de qualité de chacun des cours d’eau en application de la DCE - vise à améliorer l’assainissement et la qualité des eaux en réduisant les apports polluants à la source, en améliorant le fonctionnement du système d’assainissement et en réduisant les pollutions d’origine agricole

Les sources de données : - Etude de la qualité des eaux du contrat de rivières transfrontalier Pays de Gex-Léman –Décembre 2001 - Communication de l’association l’Air de l’Ain et des Pays de Savoie - Rapport annuel sur le prix et la qualité du service gestion et valorisation des déchets – CCPG – 2009 - Compte-rendu d’activité Assainissement – Exercice 2008 - CCPG

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 116 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

3.1.1 La qualité des eaux superficielles et souterraines

Les qualité des eaux superficielles :

Le suivi de la qualité des eaux superficielles s’effectue par l’intermédiaire de points de suivi par l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse (points Réseau National de Bassin-RNB et Réseau Complémentaire de Bassin-RCB) ou des compétences locales (DDT 01, contrat de rivières transfrontalier Pays de Gex-Léman, Conseil Général de l’Ain). Selon les points de suivi, différents paramètres sont mesurés plus ou moins régulièrement, et en fonction des usages de l’eau.

Les données concernant la qualité des eaux superficielles proviennent de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse et du contrat de rivières (données 2001 et 2005).

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 117 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

La Versoix :

La qualité physico-chimique était moyenne en 2001, pénalisée par l’augmentation des concentrations des matières azotées (un paramètre déclassant, l’ion ammonium NH4). La qualité hydrobiologique était médiocre. En effet, les peuplements de macro-invertébrés étaient nettement altérés par les rejets de la STEP de Divonne-les-Bains (disparition des taxons les plus pollusensibles et diminution de la diversité). En 2005, la station de mesure située à Sauverny met en évidence une bonne qualité physico-chimique, sur les 10 altérations évaluées.

L’Oudar :

Les données les plus récentes datent de 2001. Le point de mesure situé à l’aval de la STEP de l’Oudar montre une qualité physico-chimique moyenne, avec deux paramètres déclassants parmi les 9 altérations mesurées, les particules en suspension et les micropolluants minéraux sur sédiments.

En application de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE), le SDAGE 2010-2015 a fixé des objectifs de maintien ou d’atteinte du bon état écologique et du bon état chimique pour les masses d’eau superficielle, à l’échéance 2015, 2021 ou 2027 en fonction des perturbations observées. Le bon état écologique et chimique de la Versoix est attendu pour 2015.

Le contrat de rivières a fixé un objectif de bonne qualité pour le ruisseau de l’Oudar.

Carte des objectifs de qualité de la Versoix et du ruisseau de l’Oudar - extrait

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 118 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

La qualité des eaux souterraines :

Aucune pollution avérée ne concerne les masses d’eau souterraines 6231 et 6208. En application de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE), le SDAGE 2010-2015 a fixé des objectifs de maintien ou d’atteinte du bon état quantitatif et du bon état chimique pour les masses d’eau souterraine, à l’échéance 2015, 2021 ou 2027 en fonction des perturbations observées. Les masses d’eau souterraine 6231 et 6208 devront atteindre le bon état quantitatif et chimique en 2015.

3.1.2 Le mode de collecte et de traitement des eaux usées

Le Schéma Directeur d’Assainissement a été approuvé par la communauté de communes du Pays de Gex (CCPG) en décembre 2001. Il est en cours de réactualisation.

La CCPG est compétente pour la gestion des eaux usées. La gestion est confiée par un contrat d’affermage à une société privée, la SDEI (STEP et réseaux). La CCPG a mis en place le contrôle des installations d’assainissement autonome dans le cadre du SPANC.

La station d’épuration de l’Oudar sur la commune de Versonnex reçoit les eaux usées de Grilly, Versonnex et Sauverny. Sa capacité s’élève à 6 000 eq/hab. Il s’agit d’une station de type boues activées à moyenne charge. Les eaux résiduaires sont rejetées dans l’Oudar. Les boues sont valorisées par épandage agricole.

STEP de l’Oudar

A terme, seules deux habitations devraient rester en assainissement autonome. Les travaux de mise en séparatif des réseaux progressent.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 119 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

3.2. La qualité de l’air

La qualité de l’air La commune de Sauverny n’est pas dotée d’une station de mesure fixe de la qualité de l’air.

Les émissions de gaz à effet de serre La consommation d’énergie est aujourd’hui le principal responsable de la croissance des émissions de gaz à effet de serre et du changement climatique. Les pays industrialisés ayant ratifié le protocole de Kyoto en décembre 1997 se sont engagés à réduire d’ici 2012 leurs émissions de 5,2 % par rapport à celles de 1990. Dans le cadre du projet de loi du Grenelle de l’environnement (Grenelle 1), l’Etat a fixé un objectif de réduction d’au moins 20 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020. Les émissions de gaz à effet de serre de la région Rhône Alpes s’élevaient en 2005 à 47,6 millions de tonnes équivalent CO2 (Mt eq CO2), auxquelles il faut retrancher 7,7 Mt eq CO2 absorbés par les puits de carbone (couvert végétal). Ces émissions représentent environ 8 % des émissions nationales. Elles s’élèvent à 7,3 tonnes eq CO2 par habitant. Le CO2 est le principal gaz à effet de serre puisqu’il représente 81 % des émissions. Le protoxyde d’azote (N2O) représente 9 % des émissions, le méthane (CH4) 7,5 % et les gaz fluorés 2,5 %. Les émissions liées à la combustion de produits énergétiques représentent 76 % des émissions de gaz à effet de serre.

Les émissions de CO2 du département de l’Ain par secteur :

Source Explicit – ICE 2004 – Bilan des émissions de CO2 par secteur en 2002 – Bilan transports par la méthode des trafics l’air.

Dans le département de l’Ain, le secteur le plus émetteur de CO2 est celui des transports avec 37%.

Les émissions de CH4 du département de l’Ain par secteur : Source Explicit – ICE 2004 – Bilan des émissions de CH4 du département de l’Ain par secteur en 2002 – Bilan transports par la méthode des trafics

Dans le département de l’Ain, le secteur le plus émetteur de CH4 est celui des transports avec 49,5 %.

Les émissions de N2O du département par secteur : Source Explicit – ICE 2004 – Bilan des émissions de N2O du département de l’Ain par secteur en 2002 – Bilan transports par la méthode des trafics

Dans le département de l’Ain, le secteur le plus émetteur de N2O est celui des transports avec 63,95 %.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 120 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

3.3. La qualité des sols et des sous-sols

Sur le territoire communal, on ne recense aucun terrain pollué par d’anciens sites industriels.

La périphérie de la ZNIEFF de type 1 des marais de Tutegny est occupée par un dépôt artisanal et un remblai colonisé par les plantes invasives allochtones (Solidago gigantea, Panicum sp).

Remblai en limite du marais de Tutegny

3.4. La gestion des déchets

La gestion des déchets relève de la compétence de la communauté de communes du Pays de Gex, chargée de la collecte, du traitement et de l’élimination des ordures ménagères et des déchets.

Les ordures ménagères et déchets assimilés incinérables :

Les ordures ménagères et déchets assimilés incinérables (dont une partie des DIB-DAC) sont collectées une à deux fois par semaine, avant transport pour compactage à St Genis Pouilly. Les ordures ménagères et déchets assimilés incinérables sont ensuite convoyés par train jusqu’à l’usine d’incinération de Bellegarde gérée par le SIDEFAGE, syndicat intercommunal mixte de gestion des déchets. Cette unité d’incinération est dotée d’un équipement de valorisation énergétique. Le tonnage des ordures ménagères s’élevait en 2009 à 19 422 tonnes, soit 264 kg/habitant.

Le tonnage des déchets incinérables s’est élevé en 2009 à 22 719 tonnes, soit une réduction de 11,3 % depuis 2003. Cette moyenne poursuit sa décroissance depuis quelques années, en parallèle aux efforts de la collectivité envers le tri sélectif.

La collecte sélective :

Elle existe à plusieurs niveaux : - la collecte par apport volontaire aux Points Verts équipés de trois conteneurs, à des fins de recyclage des bouteilles en verre, des bouteilles plastiques, des boîtes aluminium, des papiers et cartons. Les Points Verts relèvent de la compétence du SIDEFAGE. La commune de Sauverny est dotée d’un Point Vert situé à proximité de la salle communale.

Containers de tri à Sauverny

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 121 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

- la collecte en porte à porte :(incinérables ou recyclables) sur appel téléphonique (Allo Encombrants). - la collecte sélective des Déchets Industriels Banals (pour des volumes inférieurs à 2 m3) produits par les entreprises, commerçants et artisans (fréquence hebdomadaire). - la collecte en porte-à-porte des encombrants ménagers (incinérables ou recyclables) sur appel téléphonique (Allo Encombrants). - les trois déchetteries intercommunales (Versonnex, Péron et St Genis Pouilly) où sont collectés les déchets suivants : - les encombrants ménagers - les pneus - les déchets verts des particuliers et des collectivités - les Déchets Industriels Banals issus de l’activité artisanale et commerciale - les gravats, bois, ferrailles issus de l’activité des particuliers, artisans et commerçants, collectivités - les Déchets Ménagers Spéciaux des particuliers (peintures, solvants, produits phytosanitaires, piles, batteries et huiles de vidange…) - les emballages ménagers recyclables (verre, plastique, aluminium, papiers et cartons) - les Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (D3E) : vieux téléviseurs, néons, électroménagers

Les déchets verts sont compostés sur la plate-forme de compostage de Versonnex et transformés en amendement organique ou en compost. Les autres déchets recyclables suivent des filières spécifiques de valorisation par le biais de prestataires privés. Les déchets inertes (gravats) sont mis en décharge de classe III ou réutilisés en travaux publics.

- la collecte des Déchets d’Activité de Soins à Risques Infectieux (DASRI) : les pique-coupants utilisés par les patients en auto-traitement (aiguilles, seringues et stylos pour diabétiques). Ce service de collecté itinérant, appelé Médibus, est réservé aux particuliers.

- le compostage individuel de la partie fermentiscible des ordures ménagères : la CCPG fournit gratuitement un composteur en bois aux foyers qui le souhaitent. En 2007, 4 800 foyers étaient équipés.

3.5. Le bruit

La RD 15 qui traverse Sauverny a fait l’objet d’un classement sonore, conformément à l’application du décret 95-21 du 09 janvier 1995 et à l’arrêté préfectoral du 07 janvier 1999.

Cette route départementale, classée en catégorie 4, est soumise à une bande de protection de 30 mètres de large de part et d’autre des bords de chaussées, à l’intérieur de laquelle les bâtiments doivent être dotés d’équipements d’isolation acoustique contre les bruits extérieurs.

La RD 15 qui traverse Sauverny

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 122 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

3.6. Les atouts et les faiblesses

2.5. Les enjeux

Les enjeux à considérer en matière de pollutions et qualités des milieux portent sur : - la maîtrise des sources de pollution des cours d’eau (assainissement, rejets agricoles, …)

Orientations possibles : Conserver les ripisylves des cours d’eau en leur donnant un statut spécifique.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 123 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

4. Ressources naturelles et usages

Les objectifs réglementaires :

Engagements internationaux : - Directive cadre sur l’eau 2000/60/CE du 23/10/00 - Protocole de Kyoto de décembre 1997

Engagements nationaux : - Loi n°2006-1772 du 30/12/06 sur l’eau et les milieux aquatiques - Loi n° 96-1236 du 30/12/96 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie - Loi n°2005-781 du 13/07/05 fixant les orientations de la politique énergétique - Plan régional de développement des énergies renouvelables et de la maîtrise de l’énergie adopté en avril 2005 - Loi n° 2009-967 du 03/08/09 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement (1) qui vise à : • lutter contre l’étalement urbain et la déperdition d’énergie • créer des plans climat-énergie territoriaux avant 2012 pour les communes et leurs groupements de plus de 50 000 habitants • réduire d’au moins 38 % la consommation d’énergie des bâtiments d’ici 2020 • porter à 23% la part des énergies renouvelables

Orientations locales :

SDAGE 2010-2015 du bassin Rhône Méditerranée : Il décline 8 orientations fondamentales parmi lesquelles les dispositions suivantes s’appliquent aux PLU pour la thématique « Ressources naturelles et usages » : - Orientation fondamentale n° 2 - Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques : tenir compte de la disponibilité de la ressource et de son évolution qualitative et quantitative lors de l’évaluation de la compatibilité des projets avec le SDAGE - Orientation fondamentale n° 4 – Organiser la synergie des acteurs pour la mise en œuvre de véritables projets territoriaux garantissant une gestion durable de l’eau : les documents de planification dans le domaine de l’urbanisme doivent permettre de maîtriser la satisfaction des différents usages de l’eau avec une priorité à l’eau potable (disponibilité de la ressource en eau superficielle ou souterraine, préservation des aquifères stratégiques identifiés par le SDAGE, existence ou non des réseaux d’adduction d’eau, rendements…). - Orientation fondamentale n° 5 – Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé : engager des actions pour protéger la qualité de la ressource destinée à la consommation humaine en mobilisant des outils fonciers, agri-environnementaux et de planification dans les aires d’alimentation de captages et les ressources à préserver. - Orientation fondamentale n° 7 – Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir : promouvoir une véritable adéquation entre l’aménagement du territoire et la gestion des ressources en eau, en réalisant : • une analyse de l’adéquation entre les aménagements envisagés, les équipements existants et la prévision de besoins futurs en matière de ressource en eau • une analyse des impacts sur l’eau et les milieux aquatiques dans le respect de l’objectif de non dégradation des masses d’eau et des milieux naturels concernés • un schéma directeur d’alimentation en eau potable.

SCOT du Pays de Gex : gérer avec prévoyance la ressource en eau.

Les sources de données : - Etude hydrogéologique du contrat de rivières transfrontalier Pays de Gex-Léman – Juin 2001 - Compte-rendu technique du service des Eaux de l’année 2008 – CCPG

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 124 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

4.1. La ressource en eau

4.1.1. La ressource mobilisable et le suivi quantitatif

L’étude hydrogéologique du contrat de rivières souligne l’importance des réserves du bassin versant de la Versoix (karst profond).

4.1.2. Les réservoirs naturels et artificiels

Plusieurs réservoirs d’eau sont répertoriés sur Sauverny :

- les cours d’eau : la Versoix et le ruisseau de l’Oudar - les aquifères souterrains (nappe de la Versoix, sources karstiques…)

4.1.3. Les usages de l’eau

L’AEP : La commune de Sauverny dépend de l’unité de distribution de la Pralay qui alimente également les communes de Ferney-Voltaire, Ornex, Prévession-Moëns, Segny et Versonnex.

Deux ressources sont exploitées : -la nappe de la Chenaz qui alimente le réservoir des Panissières situé sur la commune de Cessy et qui dessert gravitairement l’ensemble des usagers du Haut Service. La station de la Chenaz a une capacité de production de 300 m3/heure. - la source de la Pralay qui alimente le réservoir d’Ornex

La procédure de périmètre de protection de ces captages est finalisée. Le rendement des réseaux de l’unité de distribution de la Pralay est estimé à 76 % en 2008.

En 2008, 70 133 m3 ont été facturés aux abonnés de Sauverny, soit 186,5 m3 par abonné. Cette moyenne est supérieure à la moyenne nationale (120 m3/an/abonné). Elle est toutefois représentative des modes de consommation du territoire (arrosages agricoles et espaces verts, piscines…).

L’agriculture : Les prélèvements quantitatifs ne sont pas connus.

La pêche : La pêche se pratique sur la rivière de la Versoix, par l’intermédiaire de l’AAPPMA de Divonne-les-Bains.

Le canoë kayak : Le canoë kayak se pratique sur la rivière de la Versoix par les clubs locaux.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 125 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

4.2. L’énergie et les matières premières 4.2.1. Les ressources locales

Les ressources locales sont liées à l’exploitation du sol par l’agriculture.

4.2.2. Les potentialités en sources d’énergie renouvelable

Les sources d’énergie renouvelable sur Sauverny sont potentiellement le solaire

La CCPG développe progressivement les filières d’énergie renouvelable, avec des projets de chaufferies collectives et la mise en place de plate-formes de stockage et de broyage sur le territoire afin de soutenir la filière locale. Des incitations financières pour les installations solaires sont également proposées.

L’observatoire de l’énergie et des gaz à effet de serre de Rhône-Alpes communique les chiffres suivants concernant les installations utilisant des énergies renouvelables sur le territoire de Sauverny :

- 1 chaudière individuelle au bois - 8 installations solaire thermique - 1 installation solaire photovoltaïque

4.3. L’exploitation du sous sol

Aucune exploitation (carrières, gravières, mines) n’est répertoriée sur la commune de Sauverny.

4.4. Les atouts et faiblesses

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 126 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

4.5. Les enjeux Les enjeux à considérer en matière de ressources naturelles et usages portent sur : - la maîtrise des consommations énergétiques et la réduction de la part des énergies fossiles - le développement des énergies renouvelables

Orientations possibles : - Maîtriser l’étalement urbain et densifier les principaux pôles bâtis - Fixer des objectifs de performance énergétique et d’utilisation des énergies renouvelables dans les secteurs à orientation d’aménagement - Définir un règlement adapté à des formes architecturales de type bioclimatique

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 127 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

5. Risques naturels, technologiques et sanitaires

Les objectifs réglementaires :

Engagements nationaux : - Loi du 02/02/95, relative au renforcement de la protection de l’environnement - Loi du 30/07/03, relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la prévention des dommages - Plan national santé environnement 2004/2008

Orientations locales : SDAGE 2010-2015 du bassin Rhône Méditerranée : Il décline 8 orientations fondamentales parmi lesquelles les dispositions suivantes s’appliquent aux PLU pour la thématique « Risques pour l’homme et la santé » : - Orientation fondamentale n° 4 – Organiser la synergie des acteurs pour la mise en oeuvre de véritables projets territoriaux garantissant une gestion durable de l’eau : les documents de planification dans le domaine de l’urbanisme doivent permettre de maîtriser le risque inondation et la gestion des eaux pluviales (tant vis-à-vis de son impact du point de vue du risque inondation que du risque de pollution). - Orientation fondamentale n° 8 – Gérer les risques d ’inondation en tenant compte du fonctionnement naturel des cours d’eau : · préserver les zones d’expansion des crues, voire en recréer · limiter le ruissellement à la source en limitant l’imperméabilisation des sols, maîtrisant le débit et l’écoulement des eaux pluviales, maintenant une couverture végétale suffisante et des zones tampons, privilégiant les systèmes culturaux limitant le ruissellement, préservant les réseaux de fossés agricoles · évitant d’aggraver la vulnérabilité en orientant l’urbanisation en dehors des zones à risque et en maintenant en l’état les secteurs non urbanisés situés en zone de montagne.

SCOT du Pays de Gex : prévenir les risques naturels ou liés aux activités

Les sources de données : - Etude hydrologique, hydraulique et géomorphologique du bassin versant de la Versoix du contrat de rivières transfrontalier Pays de Gex - Léman – Juin 2001

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 128 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

5.1. Les risques naturels

La commune de Sauverny est soumise à deux risques naturels avec enjeux humains : séismes et inondations.

Les séismes : En vue de l’application de règles de construction parasismique, un « zonage sismique » de la France a été établi en 1985 et rendu officiel sous la forme d’une liste cantonale annexée au décret n° 91-461 du 14 mai 1991 relatif à la prévention du risque sismique. Sauverny se situe dans une zone de sismicité 3 c’est-à-dire zone de sismité modérée où les règles parasismiques sont obligatoires mais ne font généralement pas l’objet de vérifications automatiques (sauf dans le cas d’établissements recevant du public et des immeubles de grande hauteur).

Les crues de la Versoix : L’étude hydrologique, hydraulique et géomorphologique, initiée dans le cadre des études du contrat de rivières transfrontalier Pays de Gex–Léman, souligne « le caractère remarquable des zones humides à l’aval de Divonne-les- Bains (marais des Bidonnes, de Grand Bataillard, des Arbères et de Prodon) en terme d’amortissement des pics de crue ». Ces zones humides sont situées en amont du territoire de Sauverny, toutefois, Sauverny se doit de conserver des champs d’expansion des crues centennales, auxquelles son territoire est soumis.

Les débordements du ruisseau de l’Oudar : Ils affectent des secteurs consacrés à l’activité agricole.

5.2. Les risques technologiquesCarte des crues de l’Allondon sur la commune de SAUVERNY

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 129 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

Les risques technologiques répertoriés sur Sauverny sont liés au transport de matière dangereuse par canalisation de gaz naturel (canalisation Prévessin- Divonne-les-Bains, exploitée par GRTgaz).

Passage du réseau gaz 5.3. Les risques sanitaires

La qualité bactériologique et physico-chimique de l’eau distribuée est bonne..

5.4. Les atouts et faiblesses

5.5. Les enjeux Les enjeux à considérer en matière de risques portent sur : - le maintien des champs d’expansion des crues de la Versoix et de l’Oudar dans leur vocation naturelle et agricole

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 130 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

6. Déplacements

Les objectifs réglementaires :

Engagements nationaux : - Loi du 22/12/82 d’orientation sur les transports intérieurs - Loi n° 99-533 du 25/06/99 d’orientation pour l’amén agement et le développement durable du territoire - Loi n° 2000- 1208 du 13/12/00 relative à la solidar ité et au renouvellement urbain (SRU) -Loi n° 2009-967 du 03/08/09 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement (1) qui vise à créer un lien entre densité et niveau de desserte par les transports en commun

Orientations locales : SCOT du Pays de Gex : améliorer les déplacements des personnes en organisant le réseau routier et développant les transports en commun.

Les sources de données : - Projet d’agglomération franco-valdo-genevois – Etude de la question et diagnostic détaillé - Projet d’agglomération franco-valdo-genevois – Le schéma d’agglomération et ses mesures

6.1. La gestion des déplacements

Le réseau routier : Le réseau routier de Sauverny est constitué de 3 voiries principales : - la RD15, axe routier qui rejoint Divonne-les-Bains - la RD15c en direction de Cessy - la RD15de qui rejoint la commune suisse de Versoix

La RD15c à Sauverny Voirie communale La RD 15 est une voirie classée à grande circulation. Les comptages établis par la Direction Départementale de l’Equipement relèvent en effet 6 000 véhicules/jour. Des données chiffrées ne sont pas disponibles pour la RD15c et la RD15de, toutefois, les visites de terrain permettent d’observer un trafic routier continu sur ces deux axes. La RD15de constitue par ailleurs un axe privilégié vers les communes suisses voisines (Versoix, Colley-Bossy…). Les voiries communales, notamment en direction de Versonnex, connaissent un trafic régulier. Elles constituent dans les faits des axes secondaires de transit en direction du bassin genevois et du canton de Vaud.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 131 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

Les transports collectifs : La commune de Sauverny est desservie par la ligne TER Divonne/ Ferney-Bellegarde. Cette ligne propose trois aller-retour quotidiens du lundi au samedi entre Bellegarde et Sauverny, via Thoiry et Ferney-Voltaire.

Les modes de déplacement doux (cycles et piétons) : Un maillage piétonnier (trottoirs, voirie entre le pôle scolaire et le chef- lieu) relie partiellement les principaux pôles d’activités du territoire. Ces initiatives pourraient être poursuivies notamment en faveur des équipements sportifs. Les déplacements des habitants de Sauverny s’effectuent principalement avec la voiture, d’autant que Sauverny est un village résidentiel, sans commerces et que la majorité des services et activités se situent en dehors de la commune. Les projets du territoire en faveur des transports collectifs existent : prolongement du tramway de Cornavin à Meyrin, voire St Genis Pouilly, Arrêt de TER à Sauverny création d’une navette bus entre Gex et Genève…. Toutefois ces projets ne viendront pas desservir Sauverny.

6.2. Les atouts et faiblesses

6.3. Les enjeux Les grands enjeux à considérer en matière de déplacements se situent à l’échelle du Pays de Gex et de sa bordure frontalière. Ils sont déjà largement étudiés dans le cadre des différentes coopérations en place (SCOT du Pays de Gex, projet d’agglomération franco- valdo-genevoise…). Les enjeux sur Sauverny en terme de déplacements portent sur : - le développement des transports collectifs en direction des principaux pôles d’activités Orientations possibles : Privilégier les modes de déplacements doux dans les orientations d’aménagement des secteurs de développement PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 132 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

II – Les enjeux environnementaux 1. Synthèse des enjeux thématiques et hiérarchisation

Les enjeux propres à chacune des thématiques environnementales sont synthétisés et hiérarchisés dans le tableau suivant :

2. L’analyse transversale des enjeux

L’analyse transversale des enjeux thématiques met en évidence les enjeux majeurs et stratégiques en considérant les interactions plus ou moins importantes entre les différentes thématiques environnementales traitées.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 133 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

SYNTHÈSE DE L’APPROCHE PAYSAGÈRE ET ENVIRONNEMENTALE DIAGNOSTIC - ENJEUX - OBJECTIFS SYNTHÈSE DU DIAGNOSTIC PAYSAGE

La commune possède un patrimoine paysager de grande qualité. Toutefois le développement incontrôlé des constructions risque, à terme, dans certains secteurs, d’effacer peu à peu toute forme de limite et de hiérarchie qui sont pourtant des éléments garants de la cohérence et de la lisibilité paysagère.

ENJEUX ISSUS DU DIAGNOSTIC PAYSAGE

- Il s’agit de prendre en compte, dans le projet de développement communal, les principales caractéristiques paysagères du territoire à conserver, à mettre en valeur ou à protéger ; de promouvoir la résorption des «points noirs paysagers». Dans un souci de cohérence et de lisibilité il conviendra, autant que possible, de s’appuyer sur des limites clairement identifiables (haies, bandes boisées, coupures naturelles etc.) mais aussi de veiller aux formes urbaines à mettre en oeuvre.

- Rester compatible avec les orientations paysagères du SCOT

SYNTHÈSE DU DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL

Une patrimoine natuel riche et de qualité qu’il convient de préserver de l’urbanisation (de grandes entités d’intérêt écologique : ZNIEFF, corridors écologiques...)

ENJEUX ISSUS DU DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL

Il s’agit de prendre en compte, dans le projet de développement communal, les spécificités environnementales en fixant des objectifs forts de protection et de mise en valeur de l’environnement. L’objectif est de garantir la pérennité des éléments environnementaux par une identification sur le plan de zonage et une réglementation appropriée à chaque site recensé.

Rester compatible avec les orientations environnementales du SCOT

OBJECTIFS MUNICIPAUX RETENUS SUITE AUX ENJEUX SOULEVÉS :

Préserver et protéger les espaces naturels sensibles, gérer le paysage et le patrimoine naturel. Maintenir des limites clairement identifiables.

Décliner un vocabulaire paysager en cohérence avec l’identité communale à travers des dispositions réglementaires.

Pour les espaces naturels : protéger et mettre en scène les espaces paysagers à valeur patrimoniale, les espaces agricoles paysagers, et les principales coupures d’urbanisation significatives seront préservées.

Garantir le maintien des principaux espaces agricoles périphériques à l’urbanisation en assurant des limites d’urbanisation claires.

Gérer les espaces forestiers et les ripisylves des cours d’eau par des dispositions réglementaires adaptées.

Prendre en compte les zones naturelles sensibles dans le projet de développement : affecter un classement et une réglementation spécifique; veiller à limiter l’urbanisation de ces secteurs.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 134 PARTIE III

Les objectifs du PLU

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 135 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

Chapitre III.1 : LES CHOIX RETENUS POUR ETABLIR LE PADD

Sur la base des enjeux du diagnostic, la municipalité a défini les grands objectifs qui construisent son projet de vie communal.

AXE n°1 :SOUTENIR LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

Pérenniser et maintenir l’activité agricole Assurer le développement des activités économiques sur le territoire communal pour limiter l’évasion des actifs Développer les activités de loisirs et le tourisme de proximité

AXE n°2 : PRÉSERVER LE CADRE DE VIE

Mettre en place un véritable projet paysage à l’échelle globale du territoire communal Mettre en place un véritable projet paysage à l’échelle urbaine Assurer l’équilibre environnemental du territoire Réduire l’impact environnemental de l’urbanisation Prendre en compte les risques naturels et les servitudes d’utilité publique Gérer l’urbanisation en tenant compte des réseaux existants et programmés

AXE n°3 : MAÎTRISER ET STRUCTURER LE DÉVELOPPEMENT URBAIN

Maîtriser la croissance démographique Diversifier l’offre en logement et favoriser des formes urbaines plus denses Assurer la préservation du bâti identitaire tout en permettant son évolution Fixer des objectifs forts pour limiter la consommation des espaces agricoles et naturels Répondre aux besoins de la population Assurer un service haut-débit pour chaque administré de la commune Améliorer les déplacements et l’offre en stationnement

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 136 PARTIE IV : INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT

III.1.1 LES OUTILS DE PLANIFICATION RETENUS POUR LA MISE EN OEUVRE RÈGLEMENTAIRE DU PROJET DE VIE

Le Projet d’Aménagement et de Développement Durables constitue une pièce du PLU à part entière, distincte du rapport de présentation.

La compréhension de la logique d’ensemble du PLU passe cependant par la présentation, au sein du rapport de présentation, de l’articulation entre les choix retenus dans le PADD et leurs traductions réglementaires (zonage, règlement), selon les articles L.123-2 et R.123-2-3° du Code de l’Urbanisme.

Pour rappel, ces grandes orientations découlent directement des grands enjeux issus du diagnostic, ainsi que des questionnements qui en résultent.

Comme explicité dans la pièce n°3 du présent dossier de PLU, chacune de ces grandes orientations a été déclinée en plusieurs «orientations générales» et «actions», qui se traduisent à leur tour en dispositions réglementaires, comme le présentent les tableaux ci-après.

Cette mise en oeuvre du PADD de la commune constitue le «fil conducteur» des dispositions réglementaires retenues au sein du PLU. Elle permet de bien comprendre les raisons des évolutions opérées vis-à-vis du document d’urbanisme précédent.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 137 PARTIE IV : INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT

Axe n°1 : Soutenir le développement économique

Orientations générales du PADD Pérenniser et maintenir l’activité agricole.

Actions > Protéger de l’urbanisation les principales terres agricoles, notamment les espaces agricoles à vocation affirmée repérés par le SCoT > Limiter l’urbanisation aux abords de l’exploitation afin de lui assurer une reprise et un développement futur. > Préserver des accès aisés aux terrains d’usage. > Maintenir des coupures agricoles entre les secteurs urbanisés. > Diversifier l’activité agricole par le développement de filières courtes (ventes à la ferme/agrotourisme/ labellisation).

Dispositions réglementaires - outils de planification retenus

- En maîtrisant l’urbanisation : stopper l’urbanisation linéaire et développer des modes d’urbanisation plus économes d’espace (principalement dans les limites bâties actuelles et en recherchant des limites clairement identifiables pour les extensions). Les secteurs de développement sont limités au secteur des Noirettes pour le court terme et aux secteurs de La Barouche et de la Vigne au Chat pour le long terme. Le plan de zonage s’appuie autant que faire ce peu sur les limites naturelles, viaires et topographiques. - En mettant en place un zonage stricte (A) où seules les activités agricoles seront autorisées. Plus de 40 hectares environ sont classés en zone A au plan de zonage avec un règlement spécifique. - En assurant un recul nécessaire (100 m minimum) entre l’exploitation agricole et l’urbanisation. L’exploitation agricole existante bénéficie d’un classement en zone A avec un règlement lui permettant son développement. - En mettant en place un zonage spécifique (servitude L123-1-5-7° du Code de l’Urbanisme) pour protéger les espaces agricoles d’intérêt paysager (interdiction de toute construction y compris agricole). Les secteurs «Le Tremblet», «Sur Sauverny», «Les Pralets», «Pré de la Cour» et «La Barouche» bénéficie d’une servitude L.123-1-5-7°. Ces secteurs sont une coupure paysagère et agricole structurante à l’échelle communale.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 138 PARTIE IV : INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT

Axe n°1 : Soutenir le développement économique

Orientations générales du PADD Assurer le développement des activités économiques sur le territoire communal pour limiter l’évasion des actifs vers les pôles d’emplois extérieurs

Actions - outils de planification retenus

> Requalifier la zone d’activités « artisanales » et confirmer sa vocation future.

> Développer la zone d’activités « artisanales » existante

> Permettre le développement du tissu commercial et de services de proximité dans le chef-lieu et aux Genévriers, en lien avec les stationnements, les déplacements et l’espace public.

Dispositions réglementaires

- En mettant en place des règles incitatives pour encadrer et favoriser le développement des activités économiques souhaitées (règles spécifiques sur le stationnement, surface de plancher maximum de développement, ...). Mise en place d’un zonage spécifique Ux à vocation de gestion et de développement des activités économiques - En mettant en place un véritable projet d’extension de la zone artisanale à travers une orientation d’aménagement (fixant les conditions d’accessibilité, les espaces naturels à protéger, une composition paysagère adaptée). Afin de répondre aux besoins de l’activité économique, une zone est classée 1AUx d’une superficie de 2,28ha avec ouverture par OAP, afin de garantir une qualité paysagère et urbaine. Des prescriptions et de principes d’aménagement guident le futur développement. - En inscrivant le développement économique (services / commerces) du cœur de bourg dans la réflexion globale d’aménagement du secteur « Les Noirettes » (en cohérence avec le projet de développement, de déplacement, de structuration des espaces publics…). Le règlement applicable aux zones Ua et Uc autorise une mixité des fonctions urbaines (habitat, artisanat, commerces, bureaux, équipements).

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Axe n°1 : Soutenir le développement économique

Orientations générales du PADD Développer l’économie liée au tourisme de proximité (historique, sport / nature)

Actions - outils de planification retenus

> Assurer la découverte du territoire communal. > Participer au développement touristique intercommunal et transfrontalier en lien avec les communes voisines (CESSY, GRILLY, VERSONNEX, CHAVANNES-DES-BOIS, et VERSOIX) > Répondre aux besoins d’une clientèle de proximité (clientèle citadine des agglomérations limitrophes). > Valoriser les sites essentiels : le Marais de Tutegny, la Versoix, l’Oudar.

Dispositions réglementaires

- En protégeant les zones naturelles sensibles et en organisant leur découverte tout en les mettant en valeur : par la mise en place d’équipements pour organiser des pratiques liées à la découverte des secteurs naturels (aires de stationnement, parcours pédagogiques, points d’observation), Mise en place de l’ER n°4 pour permettre la continuité des cheminements le long de la Versoix - En protégeant le patrimoine vernaculaire, historique et touristique Classement des éléments patrimoniaux suivants au titre de l’article L.123-1-5-7° du CU : n°1 lavoir, n°2, fontaine, n°3 pont de la Versoix, Classement des bâtiments patrimoniaux (voir liste au plan de zonage et au rapport de présentation) - En conservant la qualité paysagère et urbaine des secteurs anciens par un développement maîtrisé, - En conservant, en maillant les chemins piétons de « découverte » et en les connectant aux chemins « d’usage », - En inscrivant des projets touristiques nouveaux dans la cohérence territoriale du tourisme (devenir du site de la Barouche) Classement de la ferme de La Barouche au titre de l’article L.123-1-5-7° pour permettre sa réhabilitation - En aménageant les accès et les stationnements liés à la découverte des espaces naturels et des différents sites touristiques. Mise en place des ER pour cheminements piétons et stationnement au plan de zonage

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 140 PARTIE IV : INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT

Axe n°2 : Préserver le cadre de vie

Orientations générales du PADD

Mettre en place un véritable projet Paysage à l’échelle globale du territoire communal.

Actions - outils de planification retenus

> Protéger et mettre en scène les espaces et sites paysagers : - les espaces agricoles, les principaux sites et éléments ponctuels à forte sensibilité paysagère, - les fronts bâtis fortement perçus et les lignes de crête, - les coupures d’urbanisation significatives entre les hameaux, - la structure paysagère, bocagère et agricole.

Actions - outils de planification retenus

- En préservant les points de vues : proscrire l’urbanisation sur les lignes de crête, ... Classement en zone Ne

- En identifiant et en préservant les haies et les arbres remarquables pour leur intérêt patrimonial par des règles strictes (servitude au titre de l’article L123-1-5-7 du Code de l’urbanisme). Le plan de zonage repère de nombreuses haies et des arbres

- En mettant en place des règles spécifiques pour les secteurs agricoles à sensibilité paysagère (interdiction de toute nouvelle construction y compris agricole). Le plan de zonage identifie au titre de l’article L.123-1-5-7° la coupure agricole structurante entre le chef-lieu de Sauverny et le quartier des Genévriers avec un règlement qui interdit toutes constructions.

- En limitant l’urbanisation extensive des secteurs qui se sont développés récemment. Le secteur des Choulets, des Genévriers ne font pas l’objet de nouvelles extensions. Le zonage du PLU respecte sur ces secteurs les limites fixées par le POS précédent.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 141 PARTIE IV : INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT

Axe n°2 : Préserver le cadre de vie

Orientations générales du PADD

Mettre en place un véritable projet Paysage à l’échelle urbaine.

Actions - outils de planification retenus

> Identifier, conserver et protéger les espaces bâtis paysagers «repères» participant à la qualité de vie urbaine. > Décliner un vocabulaire urbain et végétale en cohérence avec l’identité paysagère communale. > Assurer la qualité paysagère urbaine du coeur de Chef-lieu et des secteurs visuellement sensibles

Dispositions réglementaires

- En définissant des limites clairement identifiables entre espaces bâtis et espaces naturels ou agricoles: s’appuyer autant que possible sur les limites constituées par les courbes de niveau, les voiries, les haies existantes, les coupures d’urbanisation significatives. - En protégeant le caractère paysager de microsites urbains remarquables : les arbres remarquables, les alignements significatifs et les angles de vues par un classement N, ou un repérage d’ identification au titre de l’article L123-1-5-7 du Code de l’urbanisme (avec disposition de protection au règlement). - En intégrant la sensibilité paysagère dans l’aménagement du cœur de chef-lieu (espaces publics, programmes d’habitat..) - En définissant, à travers des orientations d’aménagement des prescriptions paysagères sur les secteurs sensibles. Chaque OAP comprend des principes d’aménagement à respecter avec un volet «traitement paysager et espace public». - En définissant, pour le bâti, un vocabulaire architectural adapté au site (nuancier communal, volumes, matériaux, respect des formes). Un nuancier communal a été élaboré par une coloriste. - En mettant en place une palette végétale (favorisant le développement d’espèces endogènes) annexée au règlement.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 142 PARTIE IV : INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT

Axe n°2 : Préserver le cadre de vie

Orientations générales du PADD

Assurer l’équilibre environnemental du territoire.

Actions

> Préserver les secteurs de biodiversité et les dynamiques fonctionnelles des réseaux écologiques.

Dispositions réglementaires - outils de planification retenus

- En limitant la consommation de l’espace : conforter l’urbanisation dans les poches urbaines déjà bâties (dents- creuses). - En limitant l’urbanisation à proximité immédiate des corridors écologiques et des coupures vertes. Les corridors écologiques font l’objet d’un classement et d’un règlement spécifique au titre de l’article L.123-1- 5-7. - En prenant en compte les éléments environnementaux de la trame agri-environnementale : mettre en place sur cette base un zonage et une réglementation de protection permettant d’assurer la gestion, la préservation et la valorisation des sites identifiés (ZNIEFF de type 1 «Marais de Tutegny», ZNIEFF de type 2 «Marais de la Versoix», prés bocagers, forêts, ripisylves structurantes de la Versoix et de l’Oudar). Le plan de zonage délimite 18,44 hectares de zones naturelles dont 9,32 hectares classées en zone NS (naturelle sensible)

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 143 PARTIE IV : INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT

Axe n°2 : Préserver le cadre de vie

Orientations générales du PADD

Réduire l’impact environnemental de l’urbanisation.

Actions

> Mettre en place des règles incitatives permettant les économies d’énergies. > Limiter les pollutions liées à l’urbanisation.

Dispositions réglementaires - outils de planification retenus

- En favorisant les constructions économes en énergies (construction basse consommation) à travers un règlement adapté (ouverture à l’architecture bioclimatique…). Le règlement permet les toitures terrasses par exemple. - En diversifiant les modes de déplacement par le renforcement des liaisons douces (cycles/piétons) et des transports en commun. Mise en place de plusieurs emplacements réservés pour chemins piétons et stationnements publics, en lien avec les arrêts de TC existants ou futurs. - En privilégiant l’urbanisation dans les secteurs raccordés ou raccordables au réseau d’assainissement collectif. Les annexes sanitaires mettent en exergue les choix portés par la collectivité dans les choix de développement. - En assurant un suivi de la qualité des cours d’eau. Le rapport de présentation précise aux pages 155 et 156 les indicateurs de suivi.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 144 PARTIE IV : INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT

Axe n°2 : Préserver le cadre de vie

Orientations générales du PADD

Prendre en compte les risques naturels et les servitudes d’utilité publique.

Actions > Prendre en compte les risques répertoriés, les aléas recensés et risques identifiés (mouvements de terrains, inondations, ...) > Prendre en compte les servitudes d’utilité publique et notamment les périmètres de protection pour la canalisation de gaz.

Dispositions réglementaires- outils de planification retenus

- En stoppant, voire en limitant l’urbanisation dans les secteurs à risques : identifier ces secteurs au plan de zonage au titre de l’article R123-11b du Code de l’urbanisme et fixer les conditions d’occupations et d’utilisation du sol autorisées au regard des risques en présence. Le plan de zonage, le règlement écrit, les servitudes d’utilité publique intègrent la canalisation gaz. - En annexant les servitudes d’utilité publique qui s’imposeront au plan de zonage. Les servitudes d’utilité publique constituent la pièce n°6 du PLU. Elles se composent du plan de zonage et du Porter A Connaissance (partie servitudes) transmis par les services de l’État dans le cadre de la procédure.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 145 PARTIE IV : INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT

Axe n°2 : Préserver le cadre de vie

Orientations générales du PADD

Gérer l’urbanisation en tenant compte des réseaux existants et programmés.

Actions

> Assurer un développement urbain prioritairement sur les secteurs raccordés ou qui disposent d’une programmation de réseaux. > Limiter les capacités d’accueil des extensions de l’urbanisation sur les secteurs en assainissement individuel. > Maîtriser les eaux pluviales en concentrant l’urbanisation et en définissant des mesures de gestion (via un schéma de gestion).

Dispositions réglementaires - outils de planification retenus

- En définissant les travaux à réaliser sur les réseaux comme conditions d’urbanisation des secteursde développement (annexes sanitaires). Rédaction de la pièce n°7 concernant les annexes sanitaires - En stoppant, limitant, voire différant dans le temps l’urbanisation des secteurs présentant des difficultés en raison de l’état des réseaux. Les zones à urbaniser ont été définies en prenant en compte la proximité des réseaux.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 146 PARTIE IV : INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT

Axe n°3 : Maitriser et structurer le développement urbain

Orientations générales du PADD

Maîtriser la croissance démographique, pour :

- être en cohérence avec le rôle de bourg à l’échelle du SCoT du Pays de Gex, - préserver le cadre de vie, - permettre à la collectivité d’anticiper sur les équipements et services à proposer à la population.

Actions et outils de planification retenus > Se donner un objectif de rythme de croissance pour l’accueil des populations à échéance 2022 : une hypothèse d’un taux de croissance modéré d’environ +1,6% annuel moyen a été retenu. > Quantifier les besoins en logement nécessaires pour l’accueil de population nouvelle souhaitée : être en capacité à produire environ une centaine de logements nouveaux à l’horizon 2022. > Définir les besoins fonciers «dimensionnés» pour accueillir la population totale souhaitée, en prenant en compte les formes urbaines qui seront développées : - En cherchant à limiter la consommation spatiale. - En prenant en considération les répartitions identifiées au Programme Local de l’Habitat (PLH) concernant les objectifs de diversification des formes urbaines. > Programmer le phasage et les formes urbaines des zones d’urbanisation future afin de gérer, dans le temps, les apports de population.

Dispositions réglementaires

- En fixant les conditions d’urbanisation pour réguler les apports de populations (à travers les formes urbaines développées, le phasage de l’ouverture à l’urbanisation, l’amélioration des réseaux, ...). - En dimensionnant le PLU au regard des besoins fonciers identifiés. Le PLU prévoit 21 logements sociaux dans ses zones Ua et 1AU soumises à OAP, et met en place des servitudes pour réalisation de logement social au titre de l’article L.123-1-5-16° du Code de l’Urbanisme

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 147 PARTIE IV : INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT

Axe n°3 : Maitriser et structurer le développement urbain

Orientations générales du PADD

Diversifier l’offre en logement et favoriser des formes urbaines plus denses afin :

- d’assurer une mixité des fonctions urbaines. - de répondre aux orientations du Programme Local de l’Habitat (PLH) concernant la réalisation de logements locatifs sociaux et en accession. - de réduire la part de la construction individuelle qui consomme et morcelle l’espace.

Assurer la préservation du bâti identitaire tout en permettant son évolution.

Actions et outils de planification retenus > Établir une hiérarchie et des priorités d’urbanisation. > Maîtriser l’urbanisation pour s’assurer de la réalisation de formes urbaines plus denses et diversifiées souhaitées. > Libérer des tènements fonciers pour l’urbanisation. > S’appuyer sur le programme d’actions du Programme Local de l’Habitat (PLH). > Favoriser les réhabilitations du bâti identitaire dans un cadre réglementaire défini.

Dispositions réglementaires

- En mettant en place des règles pour assurer la densité/diversité recherchée (COS, hauteurs, servitude au titre de l’article L123-1-5-16 du Code de l’urbanisme pour logements locatifs sociaux et/ou en accession sociale). - En conditionnant l’ouverture à l’urbanisation des secteurs stratégiques (tènements de plus de 5 000 m2) au respect des principes définis aux orientations d’aménagement et de programmation (typologies souhaitées, accès, dessertes, espaces verts à créer ou à protéger, ...). - En localisant au plan de zonage les constructions ou les espaces présentant un intérêt architectural, paysager ou patrimonial et en leur donnant un règlement adapté permettant : - de faire évoluer les constructions tout en respectant les volumétries, les ouvertures, les façades, - d’assurer une harmonie entre les constructions nouvelles et anciennes (mise en place d’un nuancier de couleurs, ...).

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 148 PARTIE IV : INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT

Axe n°3 : Maitriser et structurer le développement urbain

Orientations générales du PADD

Fixer des objectifs forts pour limiter la consommation d’espaces agricoles et naturels : - Assurer une part des besoins en habitat en optimisant le foncier disponible à l’intérieur des limites du tissu urbain déjà constitué (dents-creuses). - Réduire la consommation de foncier en extensif en recherchant une densité moyenne de l’ordre de 20 logements/ha minimum. - Recentrer le développement en définissant des sites prioritaires dans la continuité des polarités les plus structurées, pour limiter les pressions dans les secteurs périphériques.

Ces objectifs de modération de la consommation de l’espace et de lutte contre l’étalement urbain doivent permettre à la fois de limiter les déplacements motorisés et d’optimiser les coûts liés aux réseaux et au fonctionnement des services publics.

Actions - outils de planification retenus > Hiérarchiser les pôles de développement au regard de ces objectifs

Dispositions réglementaires

- En mettant en place un règlement adapté à la densification des terrains de petites tailles, qu’ils soient déjà bâtis ou non. - En définissant des densités variables adaptées selon les secteurs et la typologie du bâti existant. Le PLU met en place différentes zones urbaines avec des règles et des fonctions différentes (voir rapport de présnetation partie III.2.1) - En anticipant la mise en place d’un projet d’ensemble sur le site stratégique des Noirettes : identifier les tènements fonciers nécessaires et échelonner le développement en cohérence avec les dispositions du SCoT.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 149 PARTIE IV : INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT

Axe n°3 : Maitriser et structurer le développement urbain

Orientations générales du PADD

Répondre aux besoins de la population actuelle et à venir. De manière générale, assurer la mixité des fonctions urbaines (habitat, équipements, services et activités compatibles avec l’habitat) pour limiter les déplacements motorisés et pour favoriser l’animation des pôles de vie.

Actions - outils de planification retenus > Faciliter l’accès aux équipements par le développement des maillages doux (liaisons piétonnes voire cycles). > Renforcer la coopération intercommunale et transfrontalière pour répondre aux besoins à venir. > Encourager l’implantation des équipements publics et des petites activités non nuisantes au sein des tissus urbains à usage principal d’habitat.

Dispositions réglementaires

- En réfléchissant à l’accessibilité des équipements projetés (parcs de stationnement, maillages doux, armature des espaces publics) dans le cadre des Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP). Les 3 OAP définissent des prescriptions d’aménagement qui mettent en exergue la création d’équipements. - En prévoyant le développement de l’armature des espaces ouverts au public dans le cadre des Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) comme c’est le cas pour le secteur des Noirettes par exemple

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 150 PARTIE IV : INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT

Axe n°3 : Maitriser et structurer le développement urbain

Orientations générales du PADD

Assurer un service haut-débit pour chaque administré de la commune.

Actions - outils de planification retenus > Faciliter le raccordement au haut débit des futures zones d’aménagement, ainsi que des hameaux qui ne sont pas desservis aujourd’hui.

Dispositions réglementaires - En imposant la pose d’un fourreau de réserve «communication» mutualisable dans le cas des projets de tranchées en voirie , nécessaires aux travaux d’extension ou de modernisation des autres réseaux. Le règlement du PLU intègre l’article 16 sur les communications numériques et fixe des règles.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 151 PARTIE IV : INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT

Axe n°3 : Maitriser et structurer le développement urbain

Orientations générales du PADD

Améliorer les déplacements et l’offre en stationnement pour : - limiter le «tout voiture» générateur de congestion des voies, source de pollutions environnementales et sonores, - permettre aux habitants des accès facilités aux équipements, services et sites touristiques proposés sur la commune et à proximité, - assurer de meilleures connexions avec les communes périphériques.

Actions > Promouvoir une armature urbaine assurant la multi-modalité en favorisant les déplacements alternatifs à la voiture particulière (conforter et mailler les cheminements piétonniers, créer des pistes cyclables, prévoir des dessertes en transports collectifs en direction des pôles d’emploi). > Organiser, améliorer et renforcer l’offre en stationnement public au chef-lieu, aux Genévriers et au pôle d’équipements. > Prévoir la desserte des futures zones d’urbanisation dans le souci d’une gestion organisée des déplacements. > Mener une réflexion globale sur le maillage des cheminements doux.

Dispositions réglementaires - outils de planification retenus

- En réservant des emprises permettant d’assurer les besoins liés à la multi-modalité identifiée. Mise en place d’emplacements réservés pour les liaisons piétons/cycles ER n°1, n°2 Mise en place d’emplacements réservés pour la réalisation de stationnement publics - En situant les principales zones d’urbanisation future à proximité des principaux axes de circulation. Les zones 1AU et 2AU des Noirettes et de La Barouche sont en lien direct avec les voiries structurantes communales. - En prévoyant les conditions de desserte, d’accessibilité et de stationnement dans les Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP). Mise en place de cheminements piétons dans toutes les OAP, connectées à l’espace public

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 152 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

III.1.2. Analyse environnementale des orientations du PADD :

1. L’analyse des orientations du PADD et l’explication des choix retenus

L’objectif de cette phase consiste à apprécier l’adéquation entre les objectifs du PADD et les enjeux environnementaux préalablement identifiés dans le cadre de l’état initial.

Il s’agit :

- d’expliquer les choix retenus par le PADD au regard notamment des objectifs de protection de l’environnement établis au niveau international, communautaire et national.

- de justifier, le cas échéant, les raisons du choix opéré au regard des autres solutions envisagées.

1. Les grandes orientations du projet de vie et l’explication des choix retenus au regard des objectifs environnementaux fixés par la loi du 12 juillet 2010 portant engagement pour l’environnement (Grenelle II)

Le PADD de Sauverny a fixé des orientations en faveur de la protection des espaces naturels et agricoles :

- en limitant la consommation de l’espace et en confortant l’urbanisation dans les poches urbaines déjà bâties (développement du secteur des Noirettes en continuité du chef-lieu) - en protégeant de l’urbanisation les terres indispensables à l’activité agricole - en maintenant des coupures agricoles entre les hameaux - en préservant les secteurs de biodiversité et les dynamiques fonctionnelles des réseaux écologiques

1.2. La réduction des émissions de gaz à effet de serre, la maîtrise de l’énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables

Les orientations du PADD de Sauverny visent à maîtriser les consommations énergétiques dans l’urbanisation et les émissions de gaz à effet de serre en agissant sur les formes urbaines et sur les déplacements, au travers des mesures suivantes :

- favoriser les formes urbaines mixtes, permettant de réduire la part de l’habitat individuel, très consommateur d’espace - concentrer le développement sur les pôles bâtis accueillant les équipements publics, afin de limiter les déplacements - favoriser les modes de déplacement doux entre le chef-lieu, les équipements sportifs et les pôles de développement - prévoir par anticipation au renforcement du réseau de transport collectif du Pays de Gex, un point de desserte en relation avec le réseau suisse de transports en commun

Le PADD prévoit également des dispositions favorables à l’utilisation des énergies renouvelables, conformément aux textes du Grenelle.

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1.3. La préservation de la qualité de l’air, de l’eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts

Le PADD de Sauverny préserve les espaces naturels du territoire et les espaces agricoles indispensables à l’activité. Les espaces naturels liés à l’eau (cours d’eau, ripisylves, zones de divagation) sont exclus des pôles de développement du territoire. Par ailleurs, le PADD, en prévoyant le maintien des terres agricoles, permet de conserver des zones tampons de qualité (dominées par les prairies enherbées) autour des cours d’eau et de leurs ripisylves. Cette orientation agit également favorablement en faveur du rechargement des nappes d’eau souterraine, contribuant à la préservation de la ressource en eau. Les mesures proposées par le PADD en faveur de la réduction des consommations énergétiques agissent par ailleurs favorablement sur la qualité de l’air.

1.4 La préservation et la remise en bon état des continuités écologiques

En préservant de l’urbanisation les vastes espaces agricoles situés entre le chef-lieu et le quartier des Genévriers, ainsi que les ripisylves de la Versoix, le PADD de Sauverny garantit la fonctionnalité des corridors écologiques terrestres.

Nota : Conformément à l’article R.123-11 du Code de l’Urbanisme modifié par décret n°2012-290 du 29 février 2012, le plan de zonage du PLU identifie les espaces et secteurs contribuant aux continuités écologiques ainsi que la trame verte et bleue. Ces secteurs sont repérés à plusieurs titres : - Par un classement approprié en zone N, Ns, ou A sur la base du diagnostic environnemental. - Par un repérage au titre de l’article L.123.1.5.7° distinguant les ripisylves à protéger, les espaces agricoles d’intérêt écologique et les corridors écologiques terrestres. Un règlement a été associé à ces repérages visant à assurer leur préservation.

1.5 - La prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature

En prévoyant le maintien des terres agricoles riveraines aux cours d’eau, le PADD permet de conserver les zones tampons de la Versoix et de l’Oudar, qui constituent des champs naturels d’expansion en période de crue.

Concernant les risques technologiques, les dispositions qui s’imposent vis-à-vis des canalisations de gaz situés en limite nord-ouest du territoire communal sont prises en compte.

Le PADD prévoit de limiter les extensions de l’urbanisation sur les secteurs en assainissement individuel, réduisant ainsi les rejets potentiels dans les cours d’eau. Le PADD prévoit également de maîtriser les eaux pluviales en concentrant l’urbanisation et en définissant des mesures de gestion (via un schéma de gestion).

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 154 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

Chapitre III.2 : MOTIFS DE LA DÉLIMITATION DES ZONES, DES RÈGLES ET DES ORIENTATIONS D’AMÉNAGEMENT

L’adoption de grands objectifs établissant le Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD) a des conséquences sur le zonage de la commune. Aussi le territoire communal est partagé en 4 catégories de zone :

1. Les zones urbaines : Ua : secteur de centre urbain (coeur de bourg) Ub : secteur de confortement «Les Genévriers» Uc : secteur périphérique à vocation principale d’habitat Ue : secteur d’équipements publics et d’intérêts collectifs Ux : secteur d’accueil des activités

2. Les zones d’urbanisation future : 1AU (secteur insuffisamment équipé à urbaniser à court terme): zones d’urbanisation future indicées à ouverture immédiate sous respect des règles de la zone urbaine correspondante et des orientations d’aménagement si elles existent), 1AUx (secteur insuffisamment équipé à urbaniser à court terme): zones d’urbanisation future indicées à ouverture immédiate sous respect des règles de la zone urbaine correspondante et des orientations d’aménagement si elles existent), secteur d’accueil des activités 2AU (secteur insuffisamment équipé à urbaniser à long terme): zones d’urbanisation future à ouverture à long terme par décision du Conseil Municipal avec procédure adaptée du PLU).

3. Les zones agricoles : A (secteur agricole), avec les sous-secteurs - Ab (sous-secteur bâti diffus en zone agricole) : identification des constructions en zone A où seules seront autorisées les extensions mesurées et les annexes à usage d’habitat sous conditions cumulatives.

4. Les zones naturelles et forestières : N (secteur naturel), avec les secteurs - Nbc : secteur naturel constructible, - Ne : secteur naturel d’équipements publics et d’intérêts collectifs, - Np : secteur naturel parc, - Ns : secteur naturel sensible, zones sensibles protégées

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 155 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU III.2.1 MOTIFS DE LA DÉLIMITATION DES ZONES, DES REGLES ET DES ORIENTATIONS D’AMÉNAGEMENT ET DE PROGRAMMATION

PRÉALABLE La collectivité s’est engagée dans une démarche de mise en compatibilité avec le SCoT du Pays de Gex. La grande particularité de la commune de SAUVERNY est le fait qu’elle ne dispose pas de zones à urbaniser (zones NA) au plan de zonage opposable du POS. La commune connaît donc un développement urbain très mesuré.

Une volonté de définir des besoins fonciers «dimensionnés» et d’échelonner dans le temps l’urbanisation a guidé le travail tout au long de la procédure.

A. LES SECTEURS URBAINS

Les secteurs urbains sont des secteurs déjà construits, à dominante résidentielle, accueillant également des équipements, des services et des activités. Les secteurs urbains identifiés par le PADD sont SAUVERNY (chef-lieu), et les Genévriers.

SAUVERNY est défini par : 1. Une volonté d’aménagement cohérent

Les objectifs poursuivis par la municipalité sont de : - Structurer le secteur à l’intérieur de ses limites («dents-ceuses»), et définir des limites claires d’urbanisation. - Intégrer le développement de la polarité équipement autour du secteur existant. - Densifier le coeur du chef-lieu par l’élargissement de la zone Ua tout en imposant un développement cohérent par une orientation d’aménagement et de programmation. - Anticiper le développement du chef-lieu à long terme par la mise en place des zones 2AU.

2- Un développement centré sur les secteurs stratégiques que sont les Noirettes et la Barouche.

Les zones urbaines La zone Ua (classée UAb et UA dans le POS de 1999), comprend le bâti ancien et la structure urbaine du Chef-lieu. Le Chef-lieu s’articule autour de la rue principale, la route de la Mairie, prolongée par la route de la Douane. La zone Ua se caractérise par cette voie publique centrale autour de laquelle sont groupés d’anciennes fermes et des gros volumes bâtis. Entre ces structures d’habitat dense ont été construites quelques habitations plus récentes, laissant toutefois des espaces libres destinés à la culture familiale (jardins) qui contribue à l’identité du village. L’implantation du bâti avec des pignons en limite de l’espace public est caractéristique et se doit d’être préservée. Cette zone Ua a pour vocation d’accueillir aussi bien de l’habitat, des commerces de proximité, que des services et des bureaux. La construction, la restauration et la rénovation des bâtiments devront tenir compte des éléments urbanistiques et architecturaux qui portent témoignage du passé (épaisses maisons jurassiennes, maisons gessiennes avec «coches», dialogue entre les façades et les murs et murets).

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 156 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

En effet, le coeur du chef-lieu montre un bâti traditionnel de qualité marqué par la simplicité et l’authenticité. La commune sensibilisée par la protection de ce patrimoine bâti a souhaité protéger le bâti ancien au titre de l’article L123.1.5.7° afin de conserver l’identité de son village. La commune a également souhaité mettre en place sur cette zone et pour les bâtiments patrimoniaux, un nuancier communal, réalisé par un coloriste professionnel, afin de préserver une cohérence à cet ensemble bâti pittoresque. Les règles applicables à la zone Ua ont été définies de façon à assurer la densification des formes urbaines en favorisant la réalisation de forme d’habitat type «petit collectif». Afin de densifier et conforter sa zone centre, la collectivité a souhaité mettre en place une orientation d’aménagement et de programmation sur le tènement situé au dessus de la Mairie, afin de préciser notamment les accès, les formes urbaines et le traitement paysager. Nota : Afin de permettre une densification et une économie de foncier (telles que l’imposent les lois et les documents supra-communaux), la collectivité a classé une partie des terrains du chef-lieu, initialement en zone UAb au POS de 1998, en zone Ua au PLU.

La zone Ub (classée UAa dans le POS de 1999) comprend le secteur des Genévriers. Cette zone a pour vocation principale d’accueillir les logements de type petits collectifs (R+3 maximum), habitat accolé horizontal ou individuel. C’est une zone spécifique qui a fait l’objet d’un zonage particulier lors du précédent document d’urbanisme réglementaire. C’est une zone à caractère d’habitation, de petit artisanat non nuisant ainsi que de bureaux/services. Ce secteur est caractéristique de SAUVERNY avec pour particularité de s’être développé en mitoyenneté sur le territoire voisin de la commune de Versonnex du fait d’opportunités foncières. Les règles applicables à la zone Ub ont été définies de façon à assurer la densification de formes urbaines, en favorisant la réalisation de formes intermédiaires au sens du SCoT. A la différence de la zone Ua, le COS est réglementé afin de mieux gérer les caractéristiques de ce secteur essentiellement composé par une mixité des formes urbaines.

La zone Uc (classée UB et UC dans le POS de 1999) comprend le secteur pavillonnaire récent. Cette zone a pour vocation principale d’accueillir les logements de type habitat accolé horizontal ou individuel. C’est une zone à caractère d’habitation, de petit artisanat non nuisant ainsi que de bureaux/services et de commerces Les règles applicables à la zone Uc ont été définies de façon à assurer la densification de formes urbaines, en favorisant la réalisation de formes intermédiaires au sens du SCoT. A la différence de la zone Ub, le COS est plus faible afin de mieux gérer les caractéristiques de ce secteur essentiellement composé par de l’habitat individuel, soumis à une forte topographie et à un impact visuel paysager conséquent.

La zone Ue (classée NCa dans le POS de 1999) comprend le secteur lié aux équipements publics et d’intérêt collectif, existants ou confortés à terme.

Cette zone a pour vocation principale d’accueillir les équipements publics et/ou d’intérêt collectif

Il s’agit des secteurs situés : - les terrains de sports (football, tennis, pétanque), - l’Église et le cimetière, - les services techniques.

Dans ces secteurs, il s’agit de confirmer et de permettre le développement des équipements existants. Des règles plus souples ont été mises en place afin de faciliter la réalisation des futures constructions. Ses implantations au coeur de SAUVERNY, doivent permettre de répondre au plus près aux besoins de la population locale actuelle et future, mais aussi de permettre à la commune d’assumer son rôle de commune bourg au sein de l’intercommunalité.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 157 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

Au regard du POS en vigueur, la zone Ue est agrandie afin de prendre en compte les terrains de sports (football notamment) existants en limite avec le chemin de la Craz.

Une servitude L.123-1-5-7° du Code de l’Urbanisme est inscrite à proximité sur le secteur de La Barouche afin de réserver un espace dédié à un parc permettant de faire le lien entre le centre du village et la zone d’équipements actuels.

La zone Ux (classée NC dans le POS de 1998) comprend le secteur d’activités artisanales. Sur ce secteur, les dispositions réglementaires visent à y favoriser l’implantation d’activités artisanales, de bureaux et industrielles. Les commerces sont ponctuellement autorisés, sous réserve qu’ils soient en rapport avec l’activité principale, tout comme les constructions à usage d’habitation. La collectivité ne souhaite pas voir détourner la destination de ce secteur par le développement d’habitations. Le règlement intègre ces dispositions. Le PLU est l’occasion d’acter réglementairement cet espace dédié aux activités économiques en permettant son développement et les éventuels reconstructions.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 158 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU Les zones d’urbanisation future

Le projet de développement de SAUVERNY s’appuie en partie sur deux secteurs : les Noirettes et la Barouche.

Ces secteurs ont été étudiés et analysés dans leur globalité. La collectivité a mené des réflexions visant à prendre en considération les problématiques foncières, de déplacements (modes doux), d’urbanisation, de gestion des espaces publics, de stationnements. Ces réflexions ont permis la mise en place d’orientations d’aménagement et de programmation avec un phasage permettant un apport mesuré et régulé de logements et de populations dans le temps, et ce afin de respecter les prescriptions du SCoT du Pays de Gex.

Le site des Noirettes est un tènement stratégique à l’échelle communale. Son développement nécessite une vision globale afin d’avoir un aménagement cohérent et éviter ainsi une urbanisation au coup par coup, sans lien Ce site est localisé au coeur de la commune : il fait le lien entre le centre du village (Mairie et le secteur vernaculaire) et le secteur d’équipements (terrains de football, terrains de tennis, services techniques, Église), situé à l’aval. Ce site représente un enjeu de première importance pour le devenir de la commune de par son positionnement géographique, sa proximité avec les équipements, sa desserte depuis les voiries structurantes du territoire. La collectivité a souhaité définir un schéma d’aménagement concernant la totalité du foncier disponible. L’objectif est de gérer l’urbanisation de ce tènement dans sa globalité en permettant un phasage dans le temps, et en conservant les grandes lignes directrices du schéma validé. Le parti d’aménagement repose sur le parc paysager qui structure l’ensemble du secteur. C’est la raison pour laquelle la collectivité a défini une orientation d’aménagement et de programmation définissant un phasage et des tranches 1AU et 2AU. De nombreuses prescriptions devront être respectées à l’échelle du secteur (comme par exemple le parc paysager ou les cheminements piétons).

Les principaux objectifs poursuivis par la municipalité sur ce secteur, sont de : Structurer le secteur à l’intérieur de ses limites, et définir des limites claires d’urbanisation. Définir des formes urbaines denses et variées Créer un lien fort par la mise en place d’un parc paysager. Cet équipement doit être un espace structurant à l’échelle du secteur mais également à l’échelle de la commune. Ce parc paysager (classé en zone Ne) doit être la colonne vertébrale pour le développement et l’urbanisation des Noirettes. Le parc paysager, d’une superficie de 2,55 ha doit permettre de gérer la rétention paysagère des eaux pluviales. Mailler cette polarité autour d’un réseau de cheminements piétonniers complet. Densifier le coeur du centre-village pour pérenniser les équipements publics existants. Anticiper le développement à plus long terme, en ayant un schéma d’aménagement global et an classant des secteurs en zone 2AU Accueillir 115 logements avec une mixité des formes urbaines et des fonctions (habitats, commerces, services)

3 zones 1AU dont une zone 1AUx

Ce sont les principaux lieux stratégiques qui doivent permettre, à court terme, la densification et la structuration du pôle urbain central et principal. Sur ces secteurs, les réseaux sont existants, situés à proximité (moins de 100m), ou programmés à court terme. Afin d’assurer une organisation et une composition structurée de l’urbanisation (notamment en réponse aux orientations du Projet d’Aménagement et de Développement Durables et du Document d’Orientations Générales du SCoT du Pays de Gex), la collectivité a souhaité préciser et mettre en place des orientations d’aménagement et de programmation.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 159 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

Pour ces zones : ouverture immédiate avec respect des orientations d’aménagement et de programmation si elles existent (et sous réserve des réseaux lorsque ceux-ci sont programmés à court terme)

Des OAP ont été mises en place permettant d’organiser la composition urbaine de la zone (organisation de la desserte, programme souhaité, cheminements piétons, espaces communs, espaces de respirations, stationnements...)

2 zones 1AUc «Les Noirettes» : habitat de type petit collectif et individuel accolé de type R+1+C (estimation 30 logements collectifs et 15 logements individuels accolés environ), avec logements locatifs sociaux

1 zone 1AUx «Chef-lieu» : secteur d’accueil pour l’activité économique artisanale, d’une superficie de 2,28ha. Le SCoT précise que les communes bourgs pourront accueillir des zones de 2ha. La zone de Sauverny est sensiblement plus grande en terme d foncier du fait d’une partie classé en secteur inconstructible par la mise en place d’une servitude L.123-1-5-7 (cône de vue à préserver).

Plusieurs zones 2AU qui sont associées au projet de développement et de confortement de SAUVERNY

Ces zones seront ouvertes par procédure ad hoc.

Les zones sont classées en zones d’urbanisation future à ouverture selon procédure adaptée en raison soit: - de l’insuffisance des réseaux à proximité immédiate de la zone ou de leur non programmation à court terme (assainissement, électricité, desserte, voirie, accès, etc...) - d’une volonté d’organisation qui doit s’appuyer sur la nécessaire réalisation préalable des zones 1AU(i) et des dents creuses.

Pour ces zones, la collectivité a souhaité préciser leur destination future et la composition souhaitée. Les extensions et les annexes des constructions existantes ne sont pas autorisées afin de ne pas entraver le développement et l’aménagement futur de ces secteurs.

L’ouverture des zones 2AU «Noirettes» (zone 2AU1, 2AU2 et 2AU3) ne pourra s’établir que par procédure adaptée du PLU sous réserve du respect des orientations suivantes :

- Réalisation d’une opération d’aménagement d’ensemble avec possibilité d’ouverture en plusieurs tranches, - Mise en place d’une composition mixte : habitat intermédiaire et petits collectifs sur la base des règles de la zone Uc, - Nécessité d’imposer une orientation d’aménagement et de programmation définissant l’organisation et la composition de la zone, sur la base des premières réflexions menées sur le chef-lieu, - Réalisation de logements sociaux : 20% minimum. - La hauteur sera limitée à 9m pour toutes les zones 2AU1, 2AU2, 2AU3.

Son ouverture sera conditionnée à une analyse de la consommation effectuée sur le chef-lieu, en évaluant notamment que les objectifs de production de nouveaux logements n’ont pas été atteints avant l’ouverture à l’urbanisation et ne contribuera pas à les dépasser. La mise en place des indicateurs de suivi de la consommation d’espace permettra à échéance 3 et 6 ans de faire le point.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 160 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

Caractéristique du projet

-7,55 hectares dont 2,5 hectares de parc paysager

- 10 bâtiments de type collectif (avec 8 à 10 logements) - soit 90 logements

- 25 logements accolées

- commerces /services en rez de chaussée

- soit un total de 115 logements

Moyenne de 23 logements par hectare

Phase 3 40 logements

Phase 2 20 logements collectifs

Phase 4 11 logements

Phase 1 14 logements individuels accolés 30 logements collectifs Soit un total de 45 logements

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L’ouverture de la zone 2AU «La Barouche» ne pourra s’établir que par procédure adaptée du PLU sous réserve du respect des orientations suivantes :

Situé en confortement de la Douane, ce périmètre d’environ 1,6 ha, est un secteur à forts enjeux, identifié dans la stratégie d’aménagement du centre village (cf PADD).

Le site de La Barouche a été retenu de par sa proximité avec les équipements publics existants et de par sa desserte future par les transports en commun depuis la Suisse voisine. En effet des études sont en cours pour le développement de la ligne 58 entre Richelien et Chavannes des Bois et les villages de Sauverny. De même la ville de Genève souhaite une connexion de la gare de Versoix à son centre de formation de sécurité de Richelien. Un arrêt sera développé sur Sauverny.

Son ouverture sera conditionnée à une analyse de la consommation effectuée sur le chef-lieu, en évaluant notamment que les objectifs de production de nouveaux logements n’ont pas été atteints avant l’ouverture à l’urbanisation et ne contribuera pas à les dépasser. La mise en place des indicateurs de suivi de la consommation d’espace permettra à échéance 3 et 6 ans de faire le point.

La collectivité a entamé une réflexion sur un schéma d’aménagement. Des principes ont d’ores et déjà été esquissés : Les règles qui s’appliquent seront celle de la zone Uc.

Nota : Ces dispositions sont présentées ici à titre indicatif. La commune pourra les faire évoluer en fonction de ses besoins dans le cadre d’une modification ou d’une révision du PLU. Les orientations d’aménagement et de programmation opposables sont inscrites en pièce n°3.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 162 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

L’ouverture de la zone 2AU «La Vigne au Chat» ne pourra s’établir que par procédure adaptée du PLU sous réserve du respect des orientations suivantes :

La commune a donc souhaité mettre en place une zone 2AU, dans l’attente de l’élaboration d’un projet d’ensemble cohérent, permettant de définir les dessertes, les formes urbaines, et un phasage respectueux du développement communal. Son ouverture sera conditionnée à une analyse de la consommation effectuée sur le chef-lieu, en évaluant notamment que les objectifs de production de nouveaux logements n’ont pas été atteints avant l’ouverture à l’urbanisation et ne contribuera pas à les dépasser. La mise en place des indicateurs de suivi de la consommation d’espace permettra à échéance 3 et 6 ans de faire le point. Ce secteur a été défini afin de répondre à la rétention foncière sur les autres secteurs de développement de commune (et notamment le secteur des Noirettes). Il s’agit à travers ce classement de maîtriser sur le long terme l’aménagement et le développement du territoire, tout en ayant une vision prospective. Les règles qui s’appliquent seront celle de la zone Uc. La collectivité a entamé une réflexion sur un schéma d’aménagement. Des principes ont d’ores et déjà été esquissées :

Nota : Ces dispositions sont présentées ici à titre indicatif. La commune pourra les faire évoluer en fonction de ses besoins dans le cadre d’une modification ou d’une révision du PLU. Les orientations d’aménagement et de programmation opposables sont inscrites en pièce n°3.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 163 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

B. LES SECTEURS AGRICOLES, NATURELS ET FORESTIERS

LES ZONES AGRICOLES

La zone A comprend les secteurs dans lesquels l’agriculture justifie d’une protection particulière. La zone A a été définie sur la base de la carte agricole réalisée par la Chambre d’Agriculture de l’Ain. Les principales parcelles agricoles à enjeux, ainsi que les exploitations agricoles ont été préservées de l’urbanisation. Le Code de l’Urbanisme définit les zones A à l’article R.123-7 : Les zones agricoles sont dites «zones A». Peuvent être classés en zone agricole les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles.

L’article L.311-1 du Code Rural et de la Pêche définit l’activité agricole :

Sont réputées agricoles toutes les activités correspondant à la maîtrise et à l’exploitation d’un cycle biologique de caractère végétal ou animal et constituant une ou plusieurs étapes nécessaires au déroulement de ce cycle ainsi que les activités exercées par un exploitant agricole qui sont dans le prolongement de l’acte de production ou qui ont pour support l’exploitation. Les activités de cultures marines sont réputées agricoles, nonobstant le statut social dont relèvent ceux qui les pratiquent. Il en est de même des activités de préparation et d’entraînement des équidés domestiques en vue de leur exploitation, à l’exclusion des activités de spectacle. Il en est de même de la production et, le cas échéant, de la commercialisation, par un ou plusieurs exploitants agricoles, de biogaz, d’électricité et de chaleur par la méthanisation, lorsque cette production est issue pour au moins 50 % de matières provenant de ces exploitations. Les revenus tirés de la commercialisation sont considérés comme des revenus agricoles, au prorata de la participation de l’exploitant agricole dans la structure exploitant et commercialisant l’énergie produite. Les modalités d’application du présent article sont déterminées par décret.

Les activités agricoles ainsi définies ont un caractère civil.

La zone A, est, par nature, inconstructible et a pour but de maintenir l’agriculture et de garantir le caractère agreste des lieux. Par exception, seuls peuvent y être admis les bâtiments et installations agricoles, à condition que leur implantation dans la zone soit reconnue indispensable à l’activité agricole justifiée par l’importance de l’exploitation et ses impératifs de fonctionnement sur la base des critères précisés, et sous réserve d’une localisation adaptée au site.

La zone A de la commune de SAUVERNY se compose de différents sous secteurs, une réglementation spécifique est formulée pour chaque : un secteur Ab (sous-secteur bâti diffus en zone agricole) : ce secteur à dominante agricole, déjà bâti, n’ayant pas vocation à être développé, et qui ne s’inscrit pas dans les secteurs de développement déclinés dans le PADD, a des possibilités d’évolution (réhabilitations, extensions mesurées à usage d’habitat, annexes y sont autorisées sous certaines conditions). Ces secteurs ont été identifiés au regard des objectifs de protection des milieux naturels et des paysages identifiés dans l’analyse paysagère et environnementale, et précisés dans le projet de vie. Ils permettent, en outre, à la commune de SAUVERNY de fixer des limites claires d’urbanisation, et de lutter contre le mitage progressif, qu’à connu le territoire ces dernières années Un secteur agricole est identifié au titre de l’article L.123-1-5-7° pour son intérêt paysager et écologique dans le respect de l’identification de la trame verte et bleue.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 164 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

LES ZONES NATURELLES ET FORESTIÈRES

La zone N est une zone protégée en raison, d’une part de l’existence de risques naturels et d’autre part, de la qualité des sites, des milieux naturels, et des paysages. Cette protection a pour objet de préserver le caractère des lieux et les activités qui s’y exercent traditionnellement. Ont été classés en zones naturelles et forestières les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison soit de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique, soit de leur caractère d’espace naturel : ont été classés en N toutes les principales grandes unités boisées ainsi que les secteurs de bords de ruisseaux (les ripisylves). ont été classés en N les secteurs globalement non construits et soumis à aléas naturels. ont été classés en N les principaux espaces boisés et les périmètres de captage d’eau potable. Le plan de zonage ne comprend pas d’EBC (Espaces Boisés Classés).

Dans les zones N, le Code de l’Urbanisme ne limite pas la nature des constructions qui peuvent être admises, contrairement à la zone A. Un découpage plus fin des zones naturelles du territoire a donc été effectué en fonction de la nature de l’occupation du sol, analysée dans le cadre de l’approche paysagère et environnementale. Pour chacune de ces zones le PLU a déterminé la nature des travaux, ouvrages, constructions, susceptibles d’être admis et ce, en fonction du type de protection que ces zones justifient en préservant le maintien du caractère naturel de la zone. A noter que le POS de 1999 ne comptait pas de zones ND . Les différentes zones naturelles participent à la trame verte et bleue et à son fonctionnement.

Ainsi la zone naturelle de la commune de SAUVERNY se compose de différents secteurs pour chacun desquels une réglementation spécifique est formulée :

Un sous-secteur Nbc (secteur naturel bâti) : la nouvelle réglementation applicable à la zone agricole ne permet plus de gérer l’habitat diffus, une réglementation spécifique pour ce bâti existant a été mise en place pour lui permettre de continuer à exister. Ce secteur naturel déjà bâti qui n’a pas vocation à être développé et qui ne s’inscrit pas dans les secteurs de développement déclinés dans le PADD, a des possibilités d’évolution dans le PLU (rénovation, extension mesurée et des annexes, y sont autorisées sous certaines conditions). Ces secteurs ont été identifiés au regard des objectifs de protection des milieux naturels et des paysages identifiés dans l’analyse paysagère et environnementale.

Un sous-secteur Ne (secteur naturel d’équipements publics et d’intérêt collectif) : le secteur naturel à vocation d’équipements publics ou d’intérêt collectif, à l’aval du chef-lieu au secteur « Les Noirettes» est ainsi classé pour la réalisation d’équipements publics. Ce secteur prend place sur le site «Les Noirettes» et doit accompagner son développement et son urbanisation. Il s’agit de créer un vaste espace de type parc en lien avec les équipements sportifs et publiques existants à l’aval, les nouvelles constructions et le centre du village. Cette zone Ne est partie intégrante de l’orientation d’aménagement et de programmation du site des Noirettes (zones 1AU et 2AU).A noter l’emplacement réservé n°9 qui doit permettre à la collectivité d’acquérir ce tènement.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 165 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

Un sous-secteur Ns (secteur naturel sensible) : le règlement du POS ne prenait en considération que les espaces naturels boisés et ne permettait pas de gérer spécifiquement les autres espaces naturels tels queles sites naturels d’intérêt majeur que sont la ZNIEFF de type I du Marais de Tutegny, et la ZNIEFF de type II du Marais de la Versoix). Une nouvelle zone Ns avec une réglementation spécifique de protection s’est donc avérée indispensable pour ces différents éléments, qui doivent être protégés au regard de l’analyse environnementale. La zone Ns intègre également les zones humides majeures repérées par le SCoT du Pays de Gex (comme figurant sur la carte ci-dessous).

Un sous-secteur Np (secteur naturel agricole) : secteur naturel protégé correspondant aux espaces de jardins et de parc paysagers. La collectivité souhaite classer ces espaces qui mettent en scène le paysage et qui participent à la qualité et au cadre de vie de SAUVERNY.

En protégeant les espaces boisés significatifs, les haies ripisylves, les haies bocagères, les arbres isolés au titre de l’article L123.1.5.7. Cette servitude est mise en place par exemple pour les ripisylves de la Versoix et de l’Oudar.

En outre : sont identifiés au plan de zonage (au titre de l’article R.123.11.b) les secteurs soumis à risques forts et moyens tels que les secteurs à proximité de la canalisation de gaz (voir les servitudes d’utilité publique du PLU et le plan de zonage). Pour ces secteurs, le règlement et les annexes définissent les dispositions réglementaires de façon à en tenir compte.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 166 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

C. LES CONSTRUCTIONS PATRIMONIALES

Dans l’ensemble des zones, la commune a souhaité recenser l’ensemble des bâtiments patrimoniaux remarquables ayant un intérêt patrimonial conformément à l’article L.123.1.5.7° du Code de l’Urbanisme, afin de les sauvegarder.

Le classement opéré sur ces constructions a donc pour but principal de préserver des éléments architecturaux essentiels et d’interdire les extensions qui pourraient nuire à la qualité des constructions.

Les constructions présentant une possibilité de réhabilitation disposent de règles de capacités habitables différentes de la zone dans laquelle elles se situent. En effet, le règlement précise que les réhabilitations sont possibles sans limitation de surface de plancher, et sans extension, afin de ne pas nuire à la qualité des constructions.

Ces bâtiments sont répertoriés sur une liste inscrite sur le plan de zonage. Ils pourront faire l’objet d’une réhabilitation sous conditions, et devront préserver l’aspect architectural initial.

Pour les lavoirs et fontaines, ces derniers devront être préservés.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 167 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 168 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

D. LES EMPLACEMENTS RÉSERVÉS, SERVITUDES POUR LOGEMENTS Un emplacement réservé est un tènement supportant une réservation concernant exclusivement des projets d’intérêt collectif. On distingue sur la commune de SAUVERNY: Les emplacements réservés destinés aux voiries ou tronçons de voiries nouvelles nécessaires à la desserte du village et des hameaux, à leur fluidité et aux échanges à l’intérieur ou aux franges des zones urbanisées (élargissements, sentiers piétons, pistes cyclables,…). En effet, la commune souhaite améliorer la qualité des déplacements sur son territoire (fluidité, accès, sécurité ...), et souhaite également favoriser par la mise en place d’un maillage piétonnier la découverte du territoire. La réalisation de chemins piétons/cycles se fera en concertation avec le monde agricole lorsque ces derniers sont à proximité des parcelles exploitées pour ne pas empêcher l’accès aux parcelles agricoles.

La commune a également souhaité réserver des tènements pour des installations collectives et des espaces verts qui participent à l’amélioration de la vie sociale. L’ensemble de emplacements réservés sont inscrits sur le plan de zonage du PLU.

Afin d’assurer la réalisation de logements locatifs sociaux, il est inscrit au plan de zonage des servitudes pour logement social au titre de l’article L.123-1.5.16° du Code de l’Urbanisme. La commune a souhaité réserver des emplacements sur le territoire communal afin de renforcer le parc de logement social. Ces servitudes doivent permettre de répondre aux orientations du SCoT et au PLH du Pays de Gex qui fixent à 7 le nombre de logements sociaux à construire à échéance du PLH. Les secteurs de servitudes identifiés sur la commune de SAUVERNY permettent de dégager les potentiels suivants : Secteur du Chef-lieu (Ua) : environ 9 logements sociaux. Secteur des Noirettes (1AUa et 1AUc) : environ 9 logements sociaux. Secteur des Noirettes (2AU) : à minima 20% de la surface de plancher Secteur de la Barouche (2AU) : à minima 20% de la surface de plancher Secteur de la Vigne au Chat (2AU) : à minima 20% de la surface de plancher

SAUVERNY est donc au dessus des demandes du PLH et anticipent sa production de logements sociaux au regard des futures impositions.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 169 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

E. POTENTIEL D’URBANISATION DU PLU

Les potentiels d’urbanisation et les formes urbaines développées à travers le PLU sont conformes aux orientations du PADD et compatibles avec le Document d’Orientations Générales du SCoT.

PRÉALABLE 1. Les capacités en logements À titre de rappel : Le Document d’Orientations Générales (DOG) du SCoT du Pays de Gex est le document opposable vis-à-vis du PLU. Article R122-1 du Code de l’urbanisme : «Les documents et décisions mentionnées à l’article L. 122-1-15 doivent être compatibles avec le document d’orientation et d’objectifs et les documents graphiques dont il est assorti». Il fixe comme objectif de croissance démographique un taux de 2% annuel maximum sur la période 2007-2017. La production de logements liée devra rechercher à rééquilibrer le parc de logements en faveur de l’habitat collectif : un objectif de 60% de la production nouvelle en individuel/individuel groupé et 40% en collectif est fixé. Pour répondre aux besoins liés à la croissance démographique, environ 30 à 50 logements devront être réalisés dans les zones 1AU (donc en extensif). Un objectif de densification du tissu urbain est aussi fixé : environ 15 à 20 logements/ha en moyenne dans la production neuve.

Le Programme Local de l’Habitat (PLH) de la Communauté de Communes du Pays de Gex est un document de programmation compatible avec le SCoT. Le PLH 2010-2015 prescrit la réalisation de 7 nouveaux logements sur SAUVERNY pour cette période.

Le PADD du PLU se fixe pour objectif une croissance démographique de l’ordre de 1,6%/an en moyenne sur la période 2012-2022 Cet objectif résulte à la fois : De la prise en compte du DOG du SCoT (voir ci-avant). Cet objectif implique la réalisation d’environ 100 logements avec pour hypothèse 2,4 personnes par ménage sur la période 2012-2022, De la prise en compte de la poursuite du phénomène de desserrement des ménages qui nécessite la production d’une part supplémentaire de logements pour maintenir le niveau de population actuel. Au regard du diagnostic, il convient donc de prévoir une offre supplémentaire en logement pour prendre en compte ce phénomène.

Les perspectives de développement du PLU sont donc compatibles avec le SCOT du Pays de Gex et le PLH de la CCPG.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 170 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU 2. Les besoins fonciers induits À titre de rappel, le Document d’Orientations Générales (DOG) du SCoT du Pays de Gex précise l’enveloppe foncière accordée pour le développement urbain de l’habitat en extensif pour la période 2007-2017 : Environ 50 logements nouveaux à produire en zone 1AU. Une densité moyenne en logement qui ne devra être de l’ordre de 15 à 20 logements/ha.

Ainsi, l’enveloppe foncière disponible en extensif est de l’ordre de 5ha maximum sur la période 2007-2017, au regard des orientations du PADD (moyenne de 20 logements/ha)

Le PLU a retenu deux phases de développement à échéance 2022 : Phase 1 (2007-2017) : échéance du SCoT (mobilisation des zones U et des zones 1AU). Phase 2 (2018-2022) : échéance du PLU (mobilisation de zones 2AU).

Ainsi et au regard des objectifs de croissance démographique retenus, des objectifs de limitation de la consommation des espaces agricoles et naturels et de la consommation observée sur la période 2007-2012, les besoins fonciers induits par le projet sont échelonnés comme suit : Phase 1 : environ 45 logements à produire sur la période 2012-2017 (à l’intérieur de l’enveloppe urbaine et en extensif), pour une consommation foncière de 2,50 ha maximum. Phase 2 : environ 55 logements à produire sur la période 2017-2022 (consommation foncière de 2,50 ha maximum). Nota : ces objectifs de production de nouveaux logements s’entendent hors besoins de production supplémentaire liée au desserrement des ménages et ceci afin de maintenir le niveau de population actuel.

CONCERNANT LE DÉVELOPPEMENT À L’INTÉRIEUR DES LIMITES DES ESPACES URBANISÉS

Comme indiqué au DOG du SCoT, le PLU doit limiter la capacité du développement en extensif à 50 logements maximum sur la période 2007-2017. Ainsi, et au regard des objectifs de production de logement décrits ci-avant, le PLU doit être en capacité à accueillir environ 45 logements au sein de l’enveloppe urbaine actuelle, dans un soucis de modération de la consommation des espaces agricoles et naturels. Pour celà, le comblement des «dents-creuses» est l’outil privilégié par la commune : Secteur du Bourg (dent-creuse totalement imbriquée dans le tissu urbain) - environ 10 logements sur une superficie de 0,84ha. Nota : les estimatifs ont été effectués au regard de la configuration des terrains non construits (taille, découpage parcellaire), de la morphologie urbaine environnante et du mode d’urbanisation prévisible.

Concernant le potentiel logement des bâtiments repérés patrimoniaux : l’ensemble de ces bâtiments ont soit déjà une vocation d’habitat (U, Ab) ou soit correspondent à des bâtiments à mettre en valeur (Église, groupe scolaire, ...). Seul le bâtiment de La Barouche dispose d’un potentiel intéressant, mais son état futur n’est pas encore défini (projet touristique, projet de logement). Le potentiel en nouveaux logements généré par leur éventuelle réhabilitation (autorisée le cas échéant au titre de l’article L123-1-5-7° du Code de l’urbanisme) reste donc marginal à l’échelle du développement de SAUVERNY.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 171 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU CONCERNANT LES CAPACITÉS FONCIÈRES EN EXTENSIF

1. Le potentiel des zones U à vocation principale d’habitat en extensif Rappel : l’article R123-5 du Code de l’urbanisme précise : «peuvent être classés en zone urbaine, les secteurs déjà urbanisés et les secteurs où les équipements publics existants ou en cours de réalisation ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter». Le PLU ne comprend pas de zones urbaines en extensif.

2. Le potentiel des zones 1AU à vocation principale d’habitat en extensif

Environ 2,47 ha sont classés en zones 1AU en extensif. Ces terrains se concentrent exclusivement sur Les Noirettes (secteur prioritaire de développement inscrit au PADD). Cette opération vise : À atteindre une certaine densité indispensable avec une mixité des formes. À mettre en place un projet de développement structurant à l’échelle de la commune. À noter que le règlement applicable à ces terrains autorise aussi l’implantation d’autres destinations que celle de l’habitat (artisanat, commerces, bureaux, ...) : cette surface totale des terrains n’est donc pas totalement dévolue à l’habitat, ce qui permettra le cas échéant d’augmenter la densité réelle en nombre de logements/ha et de s’adapter aux PLH futurs.

Nombre de logement supposé (théorique) : Secteur 1AU Les Noirettes - environ 45 logements (à titre indicatif) pour 2,47 ha. Ce nombre de logement correspond aux projections affichées pour la période 2012-2017, ce nombre se justifie par une opération d’ensemble qui pourra comporter plusieurs tranches, et «lisser» ainsi l’apport de population. Ce nombre de logements est une estimation haute car la collectivité souhaite accueillir au rez de chaussée des bâtiments futurs des locaux à usage de commerces ou de services. Nota : les estimatifs ont été effectués au regard de la configuration des terrains non construits (taille, découpage parcellaire), de la morphologie urbaine environnante et du mode d’urbanisation prévisible.

3. Les zones 2AU correspondant à la poursuite du projet à l’horizon 2022

Environ 0,5 ha sont classés en zones 2AU. Ces secteurs ainsi que leurs conditions d’ouverture à l’urbanisation sont décrits plus haut. Ce classement 2AU correspond à la poursuite du projet de vie au delà de l’échéance du SCoT : ainsi, ces secteurs sont voués à être ouverts à l’urbanisation au-delà de 2017. Il s’agit d’un secteur des Noirettes situé en amont de la première tranche (zone 1AU).

Secteur 2AU1 - environ 20 logements (à titre indicatif) sur une superficie de 0,5 ha. Pour rappel, ce secteur des Noirettes constitue la priorité de développement identifiée au PADD.

4. Les zones 2AU correspondant à l’anticipation des besoins au delà de 2022

Environ 4,55 ha sont classés en zones 2AU en extensif. Ces secteurs ainsi que leurs conditions d’ouverture

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 172 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

à l’urbanisation sont décrits plus haut. Secteur 2AU1 - environ 20 logements (à titre indicatif) sur une superficie de 0,5 ha. Pour rappel, ce secteur des Noirettes constitue la priorité de développement identifiée au PADD. Secteur 2AU La Barouche - environ 50 logements (à titre indicatif) sur une superficie de 1,5 ha. Pour rappel, ce secteur constitue la seconde priorité de développement identifiée au PADD. A proximité immédiate des équipements et d’une desserte future en TC, ce secteur fait l’objet d’une réflexion globale avec notamment la mise en place d’un ER pour stationnement / parc relais. Secteur 2AU La Vigne au Chat - environ 8 logements (à titre indicatif) sur une superficie de 0,85 ha.

5. Synthèse du potentiel d’urbanisation

Environ 100 nouveaux logements (zones 1AU, 2AU1 et zones urbaines) pourraient être réalisés en comblement des dents-creuses et en extensif sur la période 2012-2022 Cet estimatif permet de répondre à la fois : Aux besoins liés au desserrement des ménages et non comptatibilisés dans les environ 105 logements évoqués. Pour rappel, ces 105 logements correspondent uniquement aux besoins liés à l’accueil d’une population nouvelle avec un taux de croissance annuel moyen de 2%. Aux enjeux de densification du tissu urbain (émergence de services de proximité, limitation des besoins en déplacements, ...). En effet, le PLU oriente le développement urbain de SAUVERNY sur deux polarités principales pour limiter la consommation d’espaces agricoles et naturels en périphérie du tissu urbain et pour favoriser la réalisation de formes urbaines plus économes en foncier. Ainsi, le projet de PLU vient dépasser les objectifs de densité fixés au SCoT (environ 100 nouveaux logements pour environ 4ha consommés soit une moyenne de 25 logements/ha).

Les perspectives de développement du PLU sont donc en cohérence avec le PADD et avec les dispositions du SCoT du Pays de Gex et du PLH de la CCPG. Les COS proposés permettent de favoriser la réalisation d’opérations dense, à minima de l’habitat groupé, permettant ainsi la réalisation de formes urbaines autres que l’habitat individuel pur, que des COS plus faibles auraient rendus quasi obligatoires.

6. Les évolutions par rapport au POS

SAUVERNY est un cas particulier car le territoire ne dispose pas de zones à urbaniser dans son document d’urbanisme opposable actuel. La mise en place du PLU a donc procédé à la définition de nouveaux secteurs de développement en extensif.

Le PLU étant un document d’urbanisme réglementaire prospectif, la collectivité, la commune de SAUVERNY a mis en place un projet de développement pour les 10 prochaines années (PADD) et a retenu comme orientation la poursuite des objectifs du SCoT sur cette période 2013-2022. Les taux de croissance et développement prescrits par le SCOT sur la période 2007-2017 sont donc prolongés sur 10 ans. Les potentiels d’urbanisation du PLU sont donc compatibles avec les perspectives de + 100 logements et +250 habitants d’ici 2022 recherchées par la commune, respectant le taux de croissance émis par le SCoT.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 173 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU 6. Le phasage

Les zones ne pourront s’ouvrir qu’en respectant le phasage théorique suivant : 1)- les zones U «dents creuses» , la zone 1AU soumise à orientation d’aménagement et de programmation et la zone 2AU1 sont prioritaires 2)- la zone 2AU La Barouche 3)- les zones 2AU Les Noirettes (selon le phasage présenté aux pages précédentes) Toutefois une modification de ce phasage pourra être envisagée dans le cas d’une rétention foncière La collectivité a classé des zones 2AU afin de permettre un aménagement cohérent sur le long terme, compte tenu des tènements et de leur disposition.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 174 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU F. JUSTIFICATIONS RÉGLEMENTAIRES SPÉCIFIQUES

«TOITURES TERRASSES UNIQUEMENT SI ELLES SONT VÉGÉTALISÉES» Afin de prendre en compte les lois Grenelle de l’environnement, la collectivité a souhaité permettre dans le PLU la réalisation de constructions économes en énergies. Cette initiative se traduit par différentes actions réglementaires comme la non interdiction de panneaux solaires, la possibilité de déroger à certaines règles de l’article 11 ou encore par l’inscription dans les orientations d’aménagement de la nécessité de réaliser des constructions contribuant à économiser la ressource énergétique. Par ailleurs, la collectivité a souhaité permettre la réalisation de toitures terrasses végétalisées, afin d’améliorer la rétention des eaux pluviales. Cette volonté a cependant été encadrée, et ce, afin de respecter la typomorphologie actuelle du bâti de type vernaculaire. Ainsi, le règlement du PLU affirme le maintien des toitures à pans identitaires pour les quartiers présentant un intérêt historique et patrimonial pour SAUVERNY (trame L123.1.5.7 identifiant les quartiers ou bâtis anciens). Pour les autres zones, les toitures terrasses pourront être autorisées sous réserve d’être végétalisées.

«RECONSTRUCTION A L’IDENTIQUE D’UN BÂTI DÉTRUIT APRÈS SINISTRE» Afin d’éviter le maintien sur long terme de ruines disgracieuses et dangereuses la collectivité a décidé de ramener le délai de 10 ans à 5 ans.

«ESPACES IDENTIFIÉS AU TITRE DE L’ARTICLE L123.1.5.7» La collectivité a souhaité identifier certains éléments de paysage, quartiers, immeubles, afin de les protéger pour des motifs d’ordre culturel ou écologique. On distingue 4 types de trame L123.1.5.7 sur le territoire communal : Une trame L123.1.5.7 identifiant les espaces naturels à protéger : arbres isolées, haies bocagères et paysagères, Une trame L123.1.5.7 identifiant les quartiers historiques et les secteurs à enjeux paysagers (en zone Ua). La collectivité a souhaité assurer le respect et la mise en valeur de ses tissus urbains traditionnels, en interdisant l’implantation de toitures-terrasses végétalisées au sein des tissus traditionnels (zone Ua). Une trame L123.1.5.7 identifiant les bâtiments à valeur patrimoniale. Une mise à jour des bâtiments patrimoniaux a été effectuée, dans le cadre de l’élaboration du PLU. Ceux-ci ont été identifiés, compte tenu de leur caractère culturel, avec notamment: les vieux corps de ferme à l’architecture vernaculaire, l’habitat traditionnel participant à l’identité du lieu (toitures, gros volumes, implantation en bordure de voie, ...) ainsi que des éléments patrimoniaux et historiques tels que le pont de la Versoix, le moulin par exemple. Leur protection, au titre de l’article L123.1.5.7 du Code de l’Urbanisme permet de préserver leur volume, tout en permettant leur réhabilitation. Le règlement précise, en outre: leur réhabilitation est possible sans limitation de SHON, et sans extension (maintien du volume principal de la construction). Le caractère architectural du bâti devra être conservé: esprit général des façades, et des ouvertures, ou encore maintien de leurs composantes essentielles (ouvertures, toitures, jacobines) Une trame L123.1.5.7 identifiant les espaces d’intérêt paysager et écologique à protéger : il s’agit de la trame verte et bleue.

«NUANCIER COMMUNAL» Le règlement fait référence à un nuancier communal, réalisée par un professionnel, et annexé au règlement du PLU.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 175 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

G. INDICATEURS QUI DEVRONT ÊTRE ÉLABORÉS POUR L’ÉVALUATION DES RÉSULTATS DE L’APPLICATION DU PLAN PRÉVUE À L’ARTICLE L.123-12-1 DU CODE DE L’URBANISME.

Rappel de l’article L.123-12-1 du Code de l’Urbanisme : Trois ans au plus après la délibération portant approbation du plan local d’urbanisme ou la dernière délibération portant révision de ce plan, un débat est organisé au sein de l’organe délibérant de l’établissement public de coopération intercommunale ou, dans le cas prévu par le deuxième alinéa de l’article L. 123-6, du conseil municipal sur les résultats de l’application de ce plan au regard de la satisfaction des besoins en logements et, le cas échéant, de l’échéancier prévisionnel de l’ouverture à l’urbanisation des zones à urbaniser et de la réalisation des équipements correspondants. L’organe délibérant de l’établissement public de coopération intercommunale ou, dans le cas prévu par le deuxième alinéa de l’article L. 123-6, le conseil municipal délibère sur l’opportunité d’une application des dispositions prévues au sixième alinéa de l’article L. 123-1-1, d’une mise en révision ou d’une mise en révision simplifiée de ce plan dans les conditions prévues à l’article L. 123-13. Ce débat est organisé tous les trois ans dès lors que le plan n’a pas été mis en révision. Les indicateurs de suivi qui devront être élaborés sont ci dessous (liste non exhaustive qui pourra être complétée au besoin).

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 176 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

THEMES INDICATEURS DE SUIVI Contrôle du maintien de la trame verte et bleue du PLU : Mise à jour annuelle d’indicateurs de préservation des milieux : MILIEUX o Vérification de la surface de zones sensibles identifiées par la commune (nouveaux NATURELS ET recensements à distinguer des surfaces zones déjà connues) AGRICOLES o Recensement des atteintes éventuelles aux milieux emblématiques et protégés o Evolution de la SAU communale et du nombre d’exploitations et d’exploitants sur le territoire

Evolution de la démographie : o cumul de la population municipale POPULATION o cumul de la population des ménages o taille des ménages

Nombre de logements produits : o Typologie des logements produits (accession, locatif, public, privé) HABITAT o Typologie des formes de logements produits et de leurs densité (individuel, individuel groupé, collectif…)

o Suivi de la consommation foncière pour l’habitat et rapport des surfaces en fonction du nombre FONCIER de logements : bilan des consommations moyennes sur la période écoulée (en global) o Suivi de la consommation foncière pour les activités : bilan des consommations moyennes sur la période écoulée (en global) o Suivi de la part de renouvellement urbain dans l’urbanisation totale en matière de zones d’habitat et d’activités.

o Evolution des indices de qualité de l’air (ATMO) selon les indicateurs disponibles à l’échelle CLIMAT – intercommunale RISQUES ET o Evolution du tonnage de déchets : NUISANCES o Quantité de déchets collectés par site et typologie o Pourcentage de déchets recyclés o Evolution du compostage o Décharges sauvages connues

o Evolution du nombre moyen de véhicules par jour sur les principaux axes de circulation et suivi DÉPLACEMENTS de l’accidentologie o Evolution du nombre moyen de migration alternante o Evolution du taux de motorisation par ménage o Evolution de la desserte en transports collectifs et déplacements doux : o Linéaire de réseau et nombre de points d’arrêt par desserte et fréquentation annuelle o Evolution du réseau et des équipements favorisant les déplacements doux sur le territoire

o Suivi de la réalisation du schéma de gestion des eaux pluviales RESSOURCE o Suivi de la consommation en eau et de la qualité des rejets o Etablissement d’un état des lieux de la production d’énergie renouvelable. o Suivi de l’évolution de la production d’énergie renouvelable : o Nombre de ménages ou d’entreprise équipés o Solaire : puissance ou surface de panneaux

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 177 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

H. TRAME VERTE ET BLEUE

Rappel de l’article R.123-11 du Code de l’Urbanisme : Conformément à l’article R.123-11 du Code de l’Urbanisme modifié par décret n°2012-290 du 29 février 2012 : Le plan de zonage du PLU identifie les espaces et secteurs contribuant aux continuités écologiques ainsi que la trame verte et bleue.

La collectivité s’est appuyé sur les éléments du SCoT afin de définir sa trame verte et bleue, sur le travail mené par l’écologue et le paysagiste dans le cadre du diagnostic du PLU.

Extrait du SCoT du pays de Gex - Éléments graphiques Carte de localisation des coupures vertes et des corridors à faune.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 178 SYNDICAT MIXTE DU SCOT DU PAYS DE GEX > Chapitre 1 Les espaces et sites à protéger et à valoriser

Partie 1 Protéger et mettre en valeur les espaces environnementaux sensibles Une grande partie du territoire est constituée d’espaces naturels. La diversité des espèces, la qualité des paysages et des milieux qui constituent ces espaces, imposent de définir des orientations qui permettront de garantir leur protection dans le long terme et dans un objectif de développement durable. Les espaces naturels identifiés dans le SCOT sont : les espaces naturels majeurs, les espaces natu- rels, les coupures vertes et les corridors biologiques.

1•1 Les espaces naturels majeurs Le SCOT détermine que l’urbanisation n’y sera pas autorisée. Le cas spécifique de l’usage des espaces agricoles existants est traité dans le Les espaces naturels majeurs (ZNIEFF de type I, Réserve Naturelle, chapitre 3 - partie 3. Natura 2000, arrêtés de biotope…) ont été identifiés et fournis par les services de l’Etat puis inscrits dans le rapport de présentation (cf. Ces espaces naturels pourront éventuellement changer de destina- paragraphe 1.4 de l’état initial de l’environnement + annexes au rap- tion. Dans le casPARTIE où le III développement: LES OBJECTIFS DU de PLU l’urbanisation devait port de présentation). Extrait du SCoT empiéterdu pays de surGex - ces Document espaces d’Orientations naturels, Générales le SCOT - Page fixe 6 aux communes Il s’agit donc d’une prise en compte du «porté à connaissance» qui Chapitres’appli- 1 - Lesl’obligation espaces et sites de à conduire protéger et dansà valoriser le cadre de leur PLU des études spé- cifiques d’impacts sur l’environnement et sur les paysages, dans le que également aux PLU. Le SCOT confirme cet état de fait et inscrit lesPartie sec- 1 - Protéger et mettre en valeur les espaces environnementaux sensibles but d’intégrer au mieux le projet et de justifier qu’il n’y a pas d’au- teurs préservés. 1-3 Les coupures vertes et les corridors biologiques tres alternatives au déclassement. Des mesures compensatoires Ce sont des milieux naturels présentant de très grands intérêts sur le plan devront le, cas échéant, être définies. écologique ou paysager, dont l’intégrité devra être préservée. Les espaces naturels majeurs jouent un rôle essentiel dans la préservation de la biodi- 1•3 Les coupures vertes et les corridors biologiques versité et la protection de certaines espèces. Le SCOT a pour objectif de maintenir des coupures vertes entre les espa- Le SCOT a également pour objectif de protéger fortement les zones ces urbanisés dans le but de préserver la qualité des sites et des paysages, humides à fort enjeu naturel et écologique, afin de préserver la biodi- de préserver les passages à faune et de limiter l’isolement des milieux natu- versité de ces espaces, mais également pour prévenir les risques rels. Ces entités ont d’ores et déjà été répertoriées dans l’état initial de l’en- d’inondations. vironnement, en lien avec les travaux du Plan Vert-Bleu du Comité Régional Ces zones humides d’intérêt majeur sont répertoriées et cartographiées à Franco Genevois et, plus généralement, dans le cadre du projet d’agglomé- une échelle de 1/15000e (hachures rouges sur les cartes). ration transfrontalière.

Le SCOT détermine que dans ces espaces naturels majeurs, toute Ces réflexions et ces prises en compte communes devront être poursuivies urbanisation nouvelle sera interdite à l’exception des équipements avec les territoires voisins afin de préserver les continuités des coupures d’intérêt général : vertes. - des voiries structurantes inscrites au chapitre 3, partie 3 du Les coupures vertes et les trois niveaux de corridors à faune sont présent document, identifiés sur la carte des espaces naturels majeurs ainsi que sur - des équipements (bâtiments, infrastructures en surface ou en les zooms annexés au Rapport de Présentation. Ces passages ne sous-sol) liés à l’assainissement, l’eau potable, et les eaux pourront pas faire l’objet d’une réduction de leur périmètre actuel pluviales, ou de dégradations. - de la construction d’infrastructures d’intérêt général (gaz, télé- Il s’agit, par là même, de garantir la mise en réseau des espaces de nature communications, électricité…), par le maintien ou la création des continuités biologiques, sous la forme de - de la réalisation de voies d’accès strictement liées aux projets «corridors écologiques», le long des cours d’eau ou entre les espaces natu- cités ci-dessus. rels (espaces de liaisons). Ce maillage des espaces naturels devra garantir - de la réalisation d’infrastructures liées au CERN. les fonctions écologiques (maintien des passages pour la faune, …) paysa- Pour ces différentes exceptions, des études d’impacts sur l’environne- gères (continuités paysagères, …) et urbaines (zones tampons, limite de ment et des mesures compensatoires devront être mises en oeuvre par l’étalement urbain,…). les maîtres d’ouvrage en respectant la législation en vigueur. Les PLU devront conforter ces passages par la préservation des haies Les documents d’urbanisme locaux et les schémas sectoriels (type PLH, existantes et la détermination d’espaces boisés à protéger, voire à PDU...) devront traduire cette protection. Le cas spécifique des espaces recréer, ils devront également prévoir un zonage correspondant agricoles majeurs est traité dans le paragraphe 2.1. (N ou A). Les parcs et espaces de loisirs naturels (golfs, plan d’eau…) ne Au sein des coupures vertes, le SCOT fixe que toute extension de pourront pas être réalisés dans ces zones. l’urbanisation existante, toute nouvelle voie routière de grande cir- culation et toute implantation de bâtiments, quelle que soit leur 1•2 Les espaces naturels nature ou leur vocation, sont interdites. En revanche, la coupure verte n’interdit en rien une mise en culture ou une exploitation agri- Il s’agit notamment de ZNIEFF de type II (cf.état initial de l’environnement), cole et forestière des terrains concernés. des zones humides de moindre importance (hachures vertes sur les cartes), des pâturages, des bois et des forêts non soumises au régime forestier et Les limites des zones ainsi définies ne se réduisent pas à un simple trait sur des espaces agricoles existants, dont l’intérêt agraire et en terme de biodi- les plans, elles représentent une «épaisseur» de 100 à 200 mètres. Par ail- versité est moindre. leurs, le SCOT favorisera des mesures de restauration et d’amélioration des Le SCOT inscrit le principe de leur protection dans leur vocation naturelle. passages à faune réellement opérationnels, par la réalisation d’une étude Ce principe est particulièrement important aux abords immédiats des espa- spécifique. Les résultats de cette étude pourront être insérés au SCOT lors ces urbanisés et/ou futurs, où ces espaces, maintenus naturels, détermi- d’une modification ou d’une révision. nent l’enveloppe urbaine et participent à la qualité des sites et des paysa- ges et à la préservation de la biodiversité.

PLU de SAUVERNYSchéma : Rapport de présentation. de COhérence Espaces T& Mutations,erritoriale 74 650 Chavanod 179

Page 6 [ Juillet 2007 ] Document d’Orientations Générales PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

Conformément à l’article R.123-11 du Code de l’Urbanisme modifié par décret n°2012-290 du 29 février 2012 , le plan de zonage du PLU identifie les espaces et secteurs contribuant aux continuités écologiques ainsi que la trame verte et bleue. Ces secteurs sont repérés à plusieurs titres : - Par un classement approprié en zone N, Ne, Np, Ns ou A sur la base du diagnostic environnemental. - Par un repérage au titre de l’article L.123.1.5.7° distinguant les ripisylves à protéger, les espaces agricoles d’intérêt écologique et les corridors écologiques terrestres.

Un règlement a été associé à ces repérages visant à assurer leurs préservation. Ainsi tel que le SCoT l’impose, sont interdits dans les secteurs protégés au titre de l’article L123- 1-5-7° pour leur intérêt paysager et/ou écologique : - Les exploitations agricoles, - Les serres démontables, - Les occupations et utilisations du sol destinées à l’activité équestre autres que l’élevage.

Dans les secteurs agricoles identifiés au titre de l’article L123.1.5.7° du Code de l’Urbanisme pour leur intérêt paysager et/ou écologique sont admis : - les équipements, constructions et installations techniques destinés aux services publics (téléphone, EDF, etc.) sous réserve de ne pas porter atteinte à l’activité agricole et de prendre toutes les dispositions pour qu’ils soient compatibles avec le maintien des continuités écologiques, - les clôtures herbagères destinées à l’activité agricole sous réserve qu’elles ne nuisent pas à la qualité des corridors, - la création de mares destinées à la récupération de l’eau de pluie et à l’alimentation des animaux, - les travaux d’entretien des haies et des petits boisements (élagage…) Les coupes et abattages d’arbres des secteurs repérés au titre de l’article L.123.1.5.7° du Code de l’Urbanisme sont soumis à déclaration préalable.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 180 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

I. TABLEAU DES SURFACES DES ZONES

Elaboration du PLU - surfaces des zones (ha)

Zones urbaines Ua 6,16 Ub 9,21 Uc 36,29 Ue 3,56 Ux 1,01 Sous-total 56,23 Zones à urbaniser 1AU(i) 4,75 dont 1AU 2,47 dont 1AUx 2,28 2AU 5,08 Sous-total 9,83 Zones agricoles A 104,55 dont A 103,14 dont Ab 1,41 Sous-total 104,55 Zones naturelles et forestièresN dont N 3,75 dont Nbc 1,28 dont Ne 2,46 dont Np 1,63 dont Ns 9,32 Sous-total 18,44 Total commune 189,05

9,8% 29,7%

55,3%

5,2%

Zones U Zones AU Zones A Zones N

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 181 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

Évolutions des règles du PLU

(Tableaux de synthèse des principales règles) Se référer au règlement pour l’ensemble des dispositions réglementaires) L’article 11 qui gère l’aspect des constructions n’est pas abordé (peu d’influence sur la forme et la composition urbaine générale du territoire)

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 182 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

Art 1 et 2 : occupations et utilisations du sol Principales évolutions par rapport au POS: Refonte des zones U avec l’apparition de nouveaux sous secteurs pour une gestion plus cohérente Inversion des articles 1 et 2 au regard du cadre législatif. La mise en place d’une surface de plancher maximale limitée à 200m2 par unité commerciale créée, afin de favoriser l’implantation d’activités de proximité. L’interdiction des commerces en zone Ub afin d’en favoriser le développement sur les pôles centraux (zones Ua). L’encadrement du nombre d’annexes pour éviter leur surnombre. L’encadrement des habitations et des commerces autorisés en zone Ux/Uxc/Uxr/Ut.

Art 6,7 et 8 : implantation des constructions Principales évolutions par rapport au POS: Refonte des zones U avec l’apparition de nouveaux sous secteurs pour une gestion plus cohérente Les reculs des constructions par rapport à l’axe des voies gardent l’esprit du POS. Une modification a surtout été effectuée en zone Ub et Ux, avec des retraits plus importants. Les équipements publics bénéficient de règles de recul légèrement différentes pour assurer plus aisément des projet d’intérêt général. Des conditions plus souples ont été mises en place pour les annexes non accolées. Afin d’assurer la densification des constructions, l’article 8 n’est pas réglementé au PLU.

Art 5,9,10 et 14 : densités Principales évolutions par rapport au POS: Refonte des zones U avec l’apparition de nouveaux sous secteurs pour une gestion plus cohérente. Les hauteurs des constructions ont été légèrement surélevées. Le PLU intègre la mise en place de toitures-terrasses végétalisées, avec la définition d’hauteurs maximales adaptées. Les COS ont été corrigés, afin d’être en cohérence avec les normes réglementaires et les objectifs fixés : permettre la réalisation de petits collectifs en zone Ub et d’habitat intermédiaire en zone Uc.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 183 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

Art 3 : accès et voiries Principales évolutions par rapport au POS: Refonte des zones U avec l’apparition de nouveaux sous secteurs pour une gestion plus cohérente. Les règles ont été adaptées afin d’améliorer la sécurité des accès (pente, surface dégagée). Les règles de voirie ont été affinées afin de permettre la réalisation de trottoirs.

Art 4 : desserte par les réseaux Principales évolutions par rapport au POS: Refonte des zones U avec l’apparition de nouveaux sous secteurs pour une gestion plus cohérente. Adaptation des règles par rapport aux annexes sanitaires. Des règles complémentaires ont été mises en œuvre pour assurer la gestion des ordures ménagères pour les opérations importantes.

Art 12 : stationnement Principales évolutions par rapport au POS: Les règles ont été adaptées en faisant référence à la SHON. Les dispositions spécifiques pour les constructions collectives sont supprimées (illégal). Des règles ont été mises en place pour la réalisation de stationnements vélos.

Art 13 : espaces libres et plantations Principales évolutions par rapport au POS: Refonte des zones U avec l’apparition de nouveaux sous secteurs pour une gestion plus cohérente. Les règles ont été complétées afin d’améliorer la qualité paysagère des opérations.

Art 15 et 16 : desserte par les réseaux Principales évolutions par rapport au POS: Refonte des zones U avec l’apparition de nouveaux sous secteurs pour une gestion plus cohérente. Adaptation des règles par rapport au grenelle de l’environnement à ses décrets d’application.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 184 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU PLU POS

Art 6,7 et 8 : implantation des constructions Principales évolutions par rapport au POS: Adaptation des règles de recul par rapport aux voiries. et gestion de la zone Ab Mise en place de règles plus souples pour les serres . Mise en place de règles plus souples pour l’implantation par rapport aux limites séparatives. PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 185 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU PLU POS

Art 5,9,10 et 14 : densités Principales évolutions par rapport au POS: Il n’y a plus de superficie minimale pour rendre un terrain constructible. Mise en cohérence des régles des constructions à usage d’habitat avec celles de la zone Uc.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 186 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU PLU POS

Art 3 : accès et voiries Principales évolutions par rapport au POS: Les règles ont été adaptées, entre autres pour améliorer la sécurité des accès.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 187 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU PLU POS

Art 12 : stationnement Principales évolutions par rapport au POS: Les règles ont été adaptées en faisant référence à la SHON.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 188 PARTIE IV : INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT PLU POS

Art 4 : desserte par les réseaux Principales évolutions par rapport au POS: Possibilité d’utiliser une source privée pour l’alimentation en eau potable, avec accord de l’ARS.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 189 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU PLU POS

Art 13 : espaces libres et plantations Principales évolutions par rapport au POS: Les règles ont été complétées afin d’améliorer la qualité paysagère des opérations. Suppression des références relatives aux espaces boisés classés.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 190 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU PLU POS

Art 15 et 16 : desserte par les réseaux Principales évolutions par rapport au POS: Adaptation des règles par rapport au grenelle de l’environnement à ses décrets d’application.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 191 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

Concernant les zones naturelles, le POS de 1999 ne définissait pas de tels secteurs

Le PLU vient de donc créer une zone N complétée par de nombreus sous-secterus afin d’assurer une protection et des occupations du sol adaptés aux différents espaces nautrels.

Principales évolutions par rapport au POS: Adaptation des règles par rapport au grenelle de l’environnement à ses décrets d’application.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 192 PARTIE IV

Incidences des orientations du plan sur l’environnement

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 193 PARTIE IV : INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT

INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT

IV.1. Compatibilité EVEC LES LOIS RELATIVES À L’AMÉNAGEMENT ET À L’URBANISME Le PLU s’inscrit à la base d’une hiérarchie de normes supra-communales avec lesquelles il est compatible. Ces contraintes supra-communales ont été mentionnées dans le « porter à connaissance ». La commune de SAUVERNY est soumise : Au contenu de l’article L.121-1 (loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 portant Engagement National pour l’Environnement -ENE-) du Code de l’Urbanisme.

Les articles L.121-1 déterminent les principes directeurs que doit respecter un PLU. En plus du principe d’équilibre qui était déjà présent dans l’ancien article L.121-10 du Code de l’Urbanisme, le nouvel article L.121-1 rend opposables les principes d’une « diversité des fonctions urbaines et d’une mixité sociale», ainsi que d’une « utilisation économe et équilibrée des espaces naturels, urbains, péri-urbains et ruraux ».

Article L.121-1 : Les schémas de cohérence territoriale, les plans locaux d’urbanisme et les cartes communales déterminent les conditions permettant d’assurer, dans le respect des objectifs du développement durable :

1° L’équilibre entre :

a) Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux, la mise en valeur des entrées de ville et le développement rural ;

b) L’utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières, et la protection des sites, des milieux et paysages naturels ;

c) La sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquables ;

2° La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l’habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d’habitat, d’activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d’intérêt général ainsi que d’équipements publics et d’équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d’amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements et de développement des transports collectifs ;

3° La réduction des émissions de gaz à effet de serre, la maîtrise de l’énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables, la préservation de la qualité de l’air, de l’eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques, et la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 194 PARTIE IV : INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT

Le PLU révisé de SAUVERNY s’est attaché à respecter ces grands objectifs à l’échelle du territoire communal : Par rapport aux objectifs concernant les activités agricoles : En protégeant par un classement A (agricole) les exploitations et les tènements identifiés lors de l’enquête agricole et qui n’entrent pas en conflit avec la mise en œuvre des objectifs majeurs de la révision. En classant en L.123-1-5-7 les grandes entités agricoles remarquables qui contribuent aux espaces agricoles environnementaux et à la trame verte et bleu

Par rapport aux objectifs sur les espaces, paysages et milieux caractéristiques du patrimoine naturel, culturel et historique : En classant en N toutes les grandes unités boisées ainsi que les secteurs de bord de cours d’eau (« L’Allondon»). En classant en Np les espaces de jardins etde parcs significatifs, En classant en zone Nbc (sous-secteur naturel bâti consctructible) le bâti existant n’ayant pas pour vocation à être développé et le cas échéant uniquement pour les dents creuses, En classant en Ns les sites naturels d’intérêt majeur ( la ZNIEFF de type I du Marais de Tutegny, et la ZNIEFF de type II du Marais de la Versoix), En protégeant les espaces boisés significatifs, les haies ripisylves et les haies bocagères au titre de l’article L123-1.7.5, En protégeant le bâti traditionnel intéressant au titre de l’article L123-1.5.7° témoin de l’identité communale. En intégrant la trame verte et bleue au titre de l’article L123-1.5.7°.

Par rapport aux objectifs sur la compatibilité de la capacité d’accueil des espaces destinés à l’urbanisation (habitat/activités) et la préservation des espaces naturels et agricoles : En recherchant principalement la densification de l’existant et en freinant la progression de l’urbanisme linéaire, par une délimitation stricte des limites d’urbanisation. Les possibilités de développement se concentrent autour d’une polarité centre, et d’une polarité secondaire, dans un souci de confortement de l’existant, de lutte contre le mitage, et intégrant les enjeux agricoles environnementaux et paysagers. Par un découpage « fin », notamment des secteurs urbains, qui tient compte des caractéristiques typo- morphologiques existantes ainsi que des caractéristiques de chaque zone, pour en limiter l’éclectisme et assurer une certaine cohérence interne, tant esthétique que fonctionnelle. En gérant l’avenir avec méthode par une organisation phasée de l’ouverture à l’urbanisation (zones à urbaniser à court terme (1AU) et à long terme (zones 2AU ouvertes par procédure adaptée). En assurant au PLU une capacité d’accueil, tant en terme de population que d’activités diverses (intégrées à leur environnement), correspondant aux objectifs de croissance du SCoT et que s’est fixés la commune. En réalisant des orientations d’aménagement et de programmation pour préciser les conditions d’aménagement de certains secteurs qui vont connaître un développement ou une restructuration et ce compte-tenu de leur sensibilité (« La Barouche », « Les Noirettes », « La Vigne au Chat »).

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 195 PARTIE IV : INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT

Par rapport aux objectifs sur la maîtrise des besoins en déplacement et de la circulation automobile : Par la réservation d’emplacements permettant la réalisation de cheminements doux (vélo/piéton) afin d’inciter les déplacements doux sur la commune et de poursuivre le maillage doux existant entre les différents pôles de la commune. Par la réalisation de parkings publics complémentaires à l’entrée du chef-lieu, près des équipements. Par une réflexion sur le maillage des voiries à créer dans les secteurs de développement afin de maîtriser les déplacements automobiles sur le territoire communal.

Par rapport aux objectifs sur la mixité sociale : Par l’inscription de servitudes pour la réalisation de logement, au titre de l’article L123-1-5-16°, dans le respect des objectifs du PLH et de la loi ENL.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 196 PARTIE IV : INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT IV.2 Evaluation des incidences des orientations du PLU sur l’environnement et présentation de la manière dont le plan prend en compte le souci de sa préservation et de sa mise en valeur

L’analyse des incidences du PLU de Sauverny sur l’environnement vise à apprécier la compatibilité du PLU au regard des enjeux environnementaux issus du diagnostic environnemental, ainsi que la manière dont le document prend en compte le souci de préservation et mise en valeur de l’environnement. Seuls les secteurs d’extension de type 1AU ont fait l’objet d’une analyse précise, compte-tenu de leur faisabilité à l’échéance du présent PLU. Ainsi, les zones d’urbanisation future de type 2AU, soumises à une modification ou une révision du PLU en préalable à leur ouverture, feront l’objet d’une évaluation des incidences sur l’environnement dans le cadre de cette modification ou de cette révision.

1. Compatibilité du PLU avec les orientations du SDAGE

Il s’agit d’apprécier la compatibilité du PLU de Sauverny avec les orientations fondamentales du SDAGE 2010-2015, en matière de gestion équilibrée de la ressource en eau et des objectifs de qualité et quantité des eaux. En effet, les documents de planification dans le domaine de l’urbanisme tels que les PLU doivent permettre de maîtriser : - la satisfaction des différents usages de l’eau avec une priorité à l’eau potable (disponibilité de la ressource en eau superficielle ou souterraine, préservation des aquifères stratégiques identifiés par le SDAGE, existence ou non de réseaux d’adduction, rendements…) - les rejets ponctuels ou diffus et leurs impacts sur la qualité du milieu récepteur - le risque inondation et la gestion des eaux pluviales - l’artificialisation des milieux et la préservation des milieux aquatiques et des zones humides

Rappel des principales orientations du SDAGE 2010-2015 du bassin Rhône Méditerranée qui s’appliquent aux PLU et appréciation de la compatibilité du PLU de SAUVERNY :

Orientation fondamentale n° 2 - Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques : tenir compte de la disponibilité de la ressource et de son évolution qualitative et quantitative

Les ressources en eau utilisées par la commune de SAUVERNY sont disponibles et présentent une bonne qualité.

Orientation fondamentale n° 4 – Organiser la synergie des acteurs pour la mise en œuvre de véritables projets territoriaux garantissant une gestion durable de l’eau : les documents de planification dans le domaine de l’urbanisme doivent permettre de maîtriser l’artificialisation des milieux et la préservation des milieux aquatiques et des zones humides

Le PLU de SAUVERNY, en préservant l’ensemble des écosystèmes aquatiques (cours d’eau et ripisylves), participe à la maîtrise de l’artificialisation des milieux aquatiques.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 197 PARTIE IV : INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT

Orientation fondamentale n° 5 – Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé : mettre en place ou réviser périodiquement des schémas directeurs d’assainissement

Le schéma d’assainissement a été mis à jour dans le cadre des annexes sanitaires du PLU.

Orientation fondamentale n° 6 – Préserver et re-développer les fonctionnalités naturelles des bassins et des milieux aquatiques : les documents d’urbanisme intègrent les espaces de bon fonctionnement des milieux présents sur leurs territoires dans leur plan d’aménagement et de développement durable, et définissent des affectations des sols qui respectent l’objectif de préservation de ces espaces. Les documents d’urbanisme définissent des affectations des sols qui respectent l’objectif de non dégradation des zones humides présentes sur leurs territoires. Le PLU de SAUVERNY a pris en compte la fonctionnalité de l’ensemble des milieux aquatiques, en particulier de la Versoix, en préservant de l’urbanisation les espaces agricoles et naturels périphériques au lit mineur.

Orientation fondamentale n° 7 – Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir : promouvoir une véritable adéquation entre l’aménagement du territoire et la gestion des ressources en eau, en réalisant : • une analyse de l’adéquation entre les aménagements envisagés, les équipements existants et la prévision de besoins futurs en matière de ressource en eau • une analyse des impacts sur l’eau et les milieux aquatiques dans le respect de l’objectif de non dégradation des masses d’eau et des milieux naturels concernés • un schéma directeur d’alimentation en eau potable

La ressource en eau disponible répond aux besoins de la population future à l’échéance du PLU.

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 198 PARTIE IV : INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT

2. Analyse des incidences du PLU sur l’environnement

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 199 PARTIE IV : INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT

3. Traduction de la prise en compte du souci de préservation et de mise en valeur de l’environnement dans les zonages et le règlement

L’adoption des grands objectifs du PADD se traduit dans le zonage du PLU de SAUVERNY. Le territoire communal est partagé en 4 types de zones.

Les zones urbaines, où l’on distingue : - les zones Ua : cœurs de village et hameaux - les zones Ub : secteurs de confortement des pôles principaux - les zones Uc : secteurs périphériques à vocation principale d’habitat individuel - les zones Ue : secteurs d’équipements publics - les zones Ux : secteurs d’activités économiques

Les zones à urbaniser, où l’on distingue : - les zones 1AU : zones à urbaniser à court terme - les zones 2AU : zones à urbaniser par procédure de révision ou modification du PLU

Les secteurs agricoles, avec : - les zones A : secteur agricole, avec un sous-secteur Ab pour le bâti diffus en zone agricole

Les zones naturelles et forestières, où l’on distingue : - les zones N, naturelles et forestières, avec les sous-secteurs suivants : - Nbc: naturel bâti construtibles identifiant les constructions diffuses et permettant un constructibilité des dents creuses - Ne : secteur d’équipements - Np : naturel parc - Ns : naturel sensible

Les secteurs classés en zones d’urbanisation future de type 1AU confortent prioritairement le chef-lieu (Les Noirettes) et le secteur de la douane (La Barouche) de type 2AU. Ces zones bénéficient d’orientations d’aménagement et de programmation qui fixent les conditions de l’urbanisation.

Les zones agricoles classées A ont été établies sur les bases de la carte des espaces agricoles stratégiques du SCoT du Pays de Gex. Ce classement ne permet aucune autre activité que l’agriculture. Les secteurs agricoles à valeur paysagère ont également été identifiés au titre de l’article L.132-1-5-7° du Code de l’Urbanisme.

Les zones naturelles comprennent l’ensemble des secteurs présentant des qualités biologiques et/ou paysagères. Les bois et les haies présentes au sein des espaces agricoles de plaine sont classés N et/ou repérés au titre de l’article L.132-1-5-7° du Code de l’Urbanisme. Les espaces naturels d’intérêt fort bénéficient d’un zonage et d’un règlement approprié (Ns).

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 200 PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 201 ANNEXES

Termes généraux PLU Annexes de l’étude environnementale

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 202 ANNEXES

Termes généraux PLU

Désignation en Anciennes Traduction de base 2010 appellations Loi ENE Loi Engagement National pour l’Environnement Loi SRU Loi de Solidarité et de Renouvellement Urbain Loi Montagne et loi Littoral Ces lois sont maintenues et s’appliquent Loi d’orientation Partiellement La règle de réciprocité est intégrée à la Loi SRU agricole intégrée PLU POS Plan Local d’Urbanisme PAC PAC Porter A Connaissance (document de l’État remis à la commune) Zone U (A/B/C…) Zone U Secteurs urbanisés Zone AU Zone NA Secteurs à urbanisation proche ou lointaine Zone A Zone NC Secteurs agricoles (valeur des sols) Zone N Zone ND Secteurs naturels (boisés ou non), qualité des sites PAC PAC Porter A Connaissance (dossier de synthèse remis par le Préfet) ZAC ZAC Zone d’Aménagement Concerté SCOT SDAU Schéma de Cohérence Territorial (sur un ensemble cohérent de communes) DDAF / SAR DDAF Direction Départementale de l’Agriculture et des Forêts, service aménagement rural DDE/SAU/CP DDE/SAU Direction Départementale de l’Équipement, service aménagement urbain, cellule PLU. Amendement Amendement Étude particulière d’entrée de ville, village, bourg sur des secteurs DUPONT DUPONT non urbanisés avec réflexions sur paysage, sécurité, desserte et cohérence. GT du PLU GT du POS Groupe de Travail (défini par délibération du conseil municipal) ZNIEFF ZNIEFF Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique PDU PDU Plan de Déplacements Urbains PIG PIG Projet d’Intérêt Général PLH PLH Programme Local d’Habitat CDUC CDUC Commission Départementale d’Urbanisme Commercial ER ER Emplacement Réservé au PLU

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Annexes de l’étude environnementale

Bibliographie-Contacts

Références bibliographiques :

- Schéma directeur du Pays de Gex – Avril 1998 - Etude hydrologique, hydraulique et géomorphologique du bassin versant du Marquet, Gobé, Vengeron – Contrat de rivières transfrontalier Pays de Gex-Léman - Communauté de communes du Pays de Gex – Réalisé par le Bureau d’Etude Hydrétudes – Mars 2001 - Etude piscicole - Contrat de rivières transfrontalier Pays de Gex-Léman – Communauté de communes du Pays de Gex – Réalisé par le Bureau d’Etude Gren Biologie Appliquée SARL – Mai 2001 - Etude écologique et paysagère - Contrat de rivières transfrontalier Pays de Gex-Léman Communauté de communes du Pays de Gex – Réalisé par les Bureaux d’Etude DAT Conseils et Ecoscop – Avril 2001 - Hydrogéologie - Contrat de rivières transfrontalier Pays de Gex-Léman – Communauté de communes du Pays de Gex – Réalisé par le Bureau d’Etude Envhydro – Juin 2001 - Etude de la qualité des eaux - Contrat de rivières transfrontalier Pays de Gex-Léman – Communauté de communes du Pays de Gex – Réalisé par le Bureau d’Etude Epteau – Décembre 2001 - Forêt communale de Sergy – Révision d’aménagement (1982 – 2005) – Office National des Forêts - Réserve Naturelle de la Haute Chaîne du Jura – Plan de gestion 2000/2004 - Gernajura

Contacts :

- Association pour la connaissance de la flore du Jura - Association des amis de la réserve naturelle de la Haute Chaîne du Jura - Communauté de communes du Pays de Gex – Service eau et assainissement - Dominique Bertin - Communauté de communes du Pays de Gex – Service eau et assainissement - Jérôme Tocagnier - Fédération départementale des chasseurs – Patrick Gaulard - Association de pêche de l’Est gessien – Véronique Tanesse-Peysson - CERN - Walter Friedemann EDER - L’Air de l’Ain et des Pays de Savoie –Didier Chapuis

Lexique

Amphibiens : classe regroupant trois ordres, les anoures (grenouilles, crapauds et rainettes), les urodèles (tritons et salamandres) et les gymnophiones (apodes)

Aquifère : formation géologique contenant de l’eau

Atterrissement : phénomène naturel consistant en un comblement des milieux aquatiques par les alluvions et les débris végétaux

Aulnaie : formation végétale composée d’aulnes (Alnus sp.)

Avifaune : partie de la faune constituée par les oiseaux

PLU de SAUVERNY : Rapport de présentation. Espaces & Mutations, 74 650 Chavanod 204 ANNEXES

Cariçaie : formation végétale composée de laîches (Carex sp.)

Chiroptère : ordre de mammifères regroupant les familles de Chauve-souris

Coléoptère : ordre d’insectes

Etiage : régime de basses eaux, caractérisé par un débit d’étiage pour les cours d’eau

Karstique : relatif au calcaire

Hydromorphie : situation de saturation en eau, de façon permanente ou périodique

Lapiaz : surface de roche calcaire ou dolomitique creusée par dissolution de trous, de cannelures ou de rigoles

Lépidoptère : ordre d’insectes

Ligneux : qui est constitué de bois

Mésophile : à teneur moyenne en humidité

Molassique : relatif à la molasse (grès calcaire friable)

Neutrophile : qui apprécie des conditions de sol à PH neutre

Ornithologique : relatif aux oiseaux

Pessière : forêt d’épicéas

Ripisylve : forêt riveraine des cours d’eau

Rupestre : se dit d’une espèce végétale poussant dans les rochers

Talweg : ligne du fond d’une vallée, suivie par le cours d’eau quand il en existe un

Thermophile : se dit d’un organisme qui aime la chaleur

Thermoxérophile : qui vit dans les endroits chauds et secs

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