La Diversité Musicale À La Radio Et À La Télévision
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CONSEIL SUPÉRIEUR DE L'AUDIOVISUEL Diffusion Servicedel’information et de ladocumentation Tour Mirabeau 39-43,quaiAndré-Citroën 75739Paris Cedex 15 Téléphone : 0140 58 37 14 Télécopie : 0140 58 37 93 www.csa.fr ISSN 0999-1352 LA DIVERSITÉ MUSICALE ÀLARADIO ET ÀLATÉLÉVISION Bilandel’actiondu CSA Octobre 2006 ©Conseil supérieur de l’audiovisuel Direction des programmes Servicedel’information et de ladocumentation Octobre 2006 Sommaire INTRODUCTION 5 ■ LA DIVERSITÉ MUSICALE ÀLA RADIO 7 Les textes législatifs applicables 7 Lepaysage radiophoniqueactuel 8 Les réunions de la«mission musique»du CSA 10 LeCSA et l’Observatoiredelamusique 10 L’établissement d’une fiche d’identification musicale 12 Les critères d’identification retenus 13 Lepublic visé 13 Le(s)genre(s)musical(aux) 13 La part des nouveautés 14 La part des titres golds 14 La politiquedu CSA en matièrede sélection des opérateurs 14 ■ LA DIVERSITÉ MUSICALE ÀLA TÉLÉVISION 18 La concertation,premier instrument du régulateur pour assurer une diversitéexterne et respecter les grands équilibres entreacteurs du marché 18 2001: renouvellement de laconvention de MétropoleTélévision (M6) 19 2001et 2004: sélection des candidats àla télévision numérique terrestre 20 2003 et 2004:les missions de M me VéroniqueCaylaet de M.Pierre-François Racine sur les relations entreles télédiffuseurs et lafilièremusicale 21 L’analyseet lanégociation :les deux fers de lancedu CSA pour assurer ladiversitédes contenus 21 L’analyse 21 La négociation 23 ■ ANNEXES 24 3 ’exigencedediversitémusicale renvoie à une préoccupation majeure L des pouvoirs publics concernant le pluralisme des contenus diffusés sur les médias audiovisuels,quel que soit le support de diffusion. Cetteexigence se retrouve àl’article 3-1 de laloin°86-1067 du 30 septembre1986 relativeàlaliberté de communication qui stipule que [le Conseil supérieur de l’audiovisuel] « veilleàlaqualitéet àladiversité des programmes ». Cette volontédegarantir uncertain pluralisme dans les programmes Pour sapart,ladiversitéexterne proposés est le fondement de toute s’appréhende au regarddel’ensemble lapolitiqueculturellefrançaisequientend du secteur concerné, radiophonique quel’exercicedelalibertédecommunication ou télévisuel,en termes de pluralisme audiovisuelle(article 1 er de laloi) ne soit pas des acteurs présents sur le segment laisséau seuljeu du marché. particulier de marché qu’est ladiffusion Cettenotion de diversitémusicale est de programmes musicaux.Ilconvient protéiforme et est évaluée par le CSA, tant à de souligner qu’en matière radiophonique, la radio qu’àla télévision, sous deux aspects : le facteur de ladiversitéexterne ladiversitédes contenus musicaux à est particulièrement déterminant compte tenu l’intérieur du programme d’unmême service du nombreélevéde stations musicales (cHaîne de télévision ou station de radio),ou et de leurs spécificités éditoriales. diversitéinterne,et ladiversitédes services Àla suitedu rapport de laCommission entreeux,ou diversitéexterne. nationale des musiques actuelles, S’agissant de ladiversitéinterne, remis en septembre1998 àlaministre les programmes musicaux peuvent de laCultureet de laCommunication, s’apprécier tout àlafois sous l’angle M me Catherine Trautmann,et àlademande des des genres musicaux exposés,des interprètes, différents acteurs de lafilièremusicale inquiets des titres,de lanaturedes producteurs des bouleversements majeurs qu’avait connus àl’origine des morceaux diffusés l’édition musicale depuis deux décennies, (labels indépendants ou majors)et le CSA adécidé,dès 1999,de créer ungroupe des stratégies de programmation retenues de travail sur les relations entrelamusique (horaires,cibles,formats des émissions). et l’audiovisuel. C’est dans le cadredecegroupe quelaproblématiquedeladiversitémusicale apu êtreabordée par le Conseil. Legroupe considéréest devenu,àcompter de 2001, la«mission musique»du CSA –àcôté de celles consacrées au cinéma, au sport, et àlalanguefrançaise–quianotamment pour objectif de mieux cerner les nouveaux enjeux de ladiversitéet leurs implications pour les diffuseurs hertziens,ainsiqueceux du câble et du satellite. Dans le cadredecettemission,le Conseil a réalisédes études tant sur l’offremusicale àla télévision que sur des questions 5 spécifiques comme les activités de diversification des cHaînes dans l’industrie du disque. Ilamené régulièrement des concertations avecles professionnels de lafilière sur de grands dossiers les impliquant (réforme des quotas de cHansons francophones àla radio, renouvellement de laconvention de M6, sélection des candidats àla télévision numérique terrestre…). Ilaégalement participé,entre 2002 et 2004,àdes groupes de travail sur laquestion de ladiversité musicale àla radio et àla télévision, sous l’égide du ministèredelaCulture et de laCommunication. Àla suitedes travaux réalisés au sein de ces groupes,le Conseil est devenu unmembrepermanent de l’Observatoiredelamusiquemis en place pour suivre, sur labasedecritères pertinents, laquestion de ladiversitémusicale àla radio. 6 ■ LA DIVERSITÉ MUSICALE ÀLA RADIO Les textes législatifs applicables Plusieurs dispositions législatives mettent en avant lanécessitédediversité. Ainsi,àl’article 3-1 de laloi n° 86-1067 du 30 septembre1986 relativeàlalibertédecommunication,il est notamment préciséque[le Conseil supérieur de l’audiovisuel]« veille àlaqualitéet àla diversitédes programmes ». Par ailleurs, sile votepar l’Assemblée nationale,le 1 er février 1994,de «l’amendement Pelchat»imposant aux opérateurs de diffuser unquotaminimumde40%dechansons d’expression françaisedont au moins lamoitié provenant de nouveaux talents ou de nouvelles productions,aeu une incidence très positive sur l’exposition de lachanson d’expression française,de laproduction phonographiquefrançaiseet de ses ventes,le CSA acependant estimé nécessaire,compte tenu de l’évolution du paysage radiophonique,d’obtenir une amélioration du dispositif retenu en 1994. Ilaen effet souhaitépermettre une modulation des quotas en fonction des différents formats radiophoniques et offrir lapossibilitédeprivilégier l’exposition des nouveaux talents d’expression française, sans pour autant remettreencausel’esprit d’undispositif admis par tous les partenaires de lafilièremusicale. Àlademande de laministredelaCultureet de laCommunication,le Conseil luiaainsi remis, en janvier 1999, un rapport sur l’application par les stations de radio de laloi du 1 er février 1994 sur les quotas de chansons d’expression françaiseaccompagné d’une proposition de modulation de ceux-ci. Cetteproposition adébouché en juin 2000 sur l’adoption,par l’Assemblée nationale,de nouvelles dispositions en lamatière. Àla suitedelapromulgation de lanouvelle loi sur l’audiovisuel en août 2000,les dispositions relatives àladiffusion de chansons francophones sur les antennes des radios,quifigurent àl’article 28alinéa 2 bis de laloi du 30 septembre1986 modifiée, sont désormais rédigées comme suit: «La proportion substantielle d’œuvres musicales d’expression françaiseou interprétées dans une langue régionale en usage en Francedoit atteindre unminimumde40%dechansons d’expression française,dont lamoitié au moins provenant de nouveaux talents ou de nouvelles productions,diffusées aux heures d’écoute significativepar chacundes services de radiodiffusion sonoreautorisés par le Conseil supérieur de l’audiovisuel,pour lapart de ses programmes composée de musiquede variétés. Par dérogation,le Conseil supérieur de l’audiovisuel peut autoriser,pour des formats spécifiques, les proportions suivantes: –soit pour les radios spécialisées dans lamiseen valeur du patrimoine musical: 60%de titres francophones,dont unpourcentage de nouvelles productions pouvant aller jusqu’à10%du total,avecau minimum un titrepar heureenmoyenne ; –soit pour les radios spécialisées dans lapromotion de jeunes talents : 35%de titres francophones, dont 25%au moins du totalprovenant de nouveaux talents.» 7 L’introduction de ces deux dispositions dérogatoires àlaloi de 1994 acontribuéàmieux prendreencompteles spécificités des stations visant des publics variés, sans pour autant remettreencause undispositif dont l’impact positif sur lacréation artistiquefrançaiseest indéniable. Enfin,lamission du CSA de veiller àlaqualitéet àladiversitédes programmes,et l’obligation quiendécoule pour les opérateurs ont été renforcées lors de l’adoption de laloi du 10 juillet 2004 quiaeu pour effet d’ajouter un 6e alinéaàl’article 29delaloi du 30 septembre1986 modifiée. Cet alinéadisposeque[le Conseil tient également compte]« pour les services dont les programmes musicaux constituent une proportion importantedelaprogrammation,des dispositions envisagées en faveur de ladiversitémusicale au regard,notamment,de la variétédes œuvres,des interprètes, des nouveaux talents programmés et de leurs conditions de programmation ». Lepaysage radiophoniqueactuel Aujourd’hui,le paysage radiophoniqueest constituéde959 opérateurs privés (chiffreau 31décembre 2005),avecnotamment 13 réseaux nationaux musicaux ( cf .annexe1)et 112stations adhérentes au GIE «Les Indépendants »quiaccordent,au sein de leurs programmes, une place très majoritaireàlamusique. Sont présentes,par ailleurs,quatre stations publiques quiconsacrent une part importantede leurs programmes àlamusique(FranceMusique,FranceBleu,LeMouv’et Fip). Les programmes musicaux diffusés par les réseaux nationaux, tant publics queprivés,ainsique par les stations indépendantes du GIE représentent 52%del’audienceglobale du média radio. Cettediffusion musicale peut êtreanalysée au regarddedeux critères essentiels: –lacible