LAOS : AUTOPSIE D’UN ROYAUME DISPARU » Cet Événement Coïncidera Avec Le 30Ème Anniversaire Du Changement De Régime Au Laos
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Parution prochaine en librairie du nouveau livre du Prince Mangkra SOUVANNA PHOUMA : « LAOS : AUTOPSIE D’UN ROYAUME DISPARU » Cet événement coïncidera avec le 30ème anniversaire du changement de régime au Laos. Pour sa valeur documentaire, tout foyer laotien se doit d’en posséder un exemplaire. On s’y réfèrera pour les éclairages qu’il apporte. L’auteur relate les faits avec une précision chirurgicale ; le chercheur – ou simplement le curieux – y trouvera moult détails : la petite histoire fait mieux comprendre la grande Histoire. Ce livre se lit d’une manière plaisante : on imagine bien le grand-père raconter, à la façon des grands conteurs, le soir au coin de la cheminée, ses souvenirs à ses petits enfants … (et quels souvenirs !!!). Le récit est poignant, on dévore les 445 pages – sans compter le cahier de photos de 8 pages - sans voir le temps passer. BON DE SOUSCRIPTION A renvoyer à : Phayboun PHITTHAYAPHONE 50 Rue de la Gibecière 77176 NANDY X Je déclare souscrire pour la parution de l’ouvrage :« LAOS : AUTOPSIE D’UN ROYAUME DISPARU » du Prince Mangkra SOUVANNA PHOUMA. X Je commande ................................................. exemplaire(s), au prix de 30,00 l’unité frais d’envoi compris soit pour montant total de : ............................ (1) § Monsieur, § Madame, § Mademoiselle, § Association Nom :...................................................... Prénom :................................... Adresse : ................................................................................................... ..................................................................................................................... Code postal : .............. Ville : ............................... Pays : ....................... Signature : ci-joint, mon règlement de : ......................... , par chèque à l’ordre de « Phayboun Phitthayaphone » (1) : cochez la case adéquate Le chèque ne sera encaissé que lorsque le livre vous sera expédié par la poste ou remis en main propre. 1 DEDICACE A tous les miens ainsi qu’à toutes celles et à tous ceux que la silencieuse agonie du Laos a précipités dans un drame inimaginable, fait de doutes, d’hésitations, d’interrogations, d’humiliations, de meurtrissures, de séparations... Avec eux, avec chacune de nos familles qui toutes pleurent un être cher, disparu sans laisser aucune trace dans l’indifférence totale du monde et des personnalités pourtant renommées pour leur attachement à la justice et aux nobles causes, je partage cette tristesse qui ronge nos cœurs innocents et crédules, ce deuil qui nous en fait des orphelins. A mes enfants, à mes petits-enfants et à toute la jeunesse Lao à qui appartient l’avenir de notre chère mère-patrie, je leur dédie cet ouvrage, fidèle reflet de ce que j'ai pu voir de mes propres yeux, entendre de mes propres oreilles, témoignage d’une des pages les plus tristes de notre Histoire et dans lequel je décris avec précisions ma vie de prince-officier, les salons dorés que j’ai pu fréquenter, les tranchées boueuses dans lesquelles je me suis terré, la rigueur de nos rites, les fastes de nos coutumes ancestrales et la spontanéité de nos fêtes afin qu’ils ne les ignorent ni ne les oublient car ce sont là nos racines qui ont fait notre entité nationale, notre particularité intrinsèque et que les communistes lao-viets ont vainement tenté d’effacer afin de mieux instaurer leurs principes étrangers et inhumains basés sur des idéologies utopiques et archaïques. Puissent ces quelques lignes contribuer à mieux faire connaître notre pays, notre peuple, nos aspirations et épargner aux générations futures l’affreuse mésaventure dont nous avons été les malheureuses victimes, et transmettre la mémoire de nos belles traditions et de nos croyances contre les méfaits de ceux qui tentent de déformer l’héritage que nous avons reçu de nos aïeux. Pardon pour les erreurs que nous avons commises, pour notre naïveté de croire que le monde était aussi sincère que nous. Que le Ciel vous protège à tout jamais ! M.S.P. 2 PREFACE Lorsque j’avais entrepris, en 1976, de décrire sur un simple cahier d’écolier les phases successives du déroulement des événements qui nous ont menés jusqu’à abandonner notre monarchie, nos croyances, nos coutumes que nous vénérions depuis plusieurs générations, il ne m’était alors impossible de rapporter, ni dans sa vérité entière ni dans ses détails, tout ce dont j’avais été un témoin visuel privilégié et qui restaient encore vivaces en mon esprit... Trop d’incertitudes, trop d’ombres planaient encore à ce moment là sur ce qu’il était advenu des malheureux acteurs de cette tragédie que le monde libre se plaisait pourtant à citer en exemple à la tribune des Organisations Internationales ou au sein des Assemblées composées de grands penseurs, de personnes influentes imbues de leur invulnérabilité, drapées derrière leurs titres ronflants et leur honorabilité à toute épreuve. La démission de la plus puissante démocratie du monde abandonnait à leur triste sort des millions d’êtres qui avaient mis tous leurs espoirs et leur avenir sous la protection d’une bannière étoilée renommée pour sa ténacité et son invincibilité ; le refus ou l’incapacité de réagir des Etats qui s’enorgueillissaient de l’amitié puérile et désintéressée de ce petit pays au nom féerique de «royaume du million d’Eléphants et du Parasol blanc », blotti entre la nation la plus peuplée du monde, la grâce et la fraternité religieuse de ses sœurs khmères, siamoises et birmanes et ces races combatives, prétentieuses, orgueilleuses, éternelles assoiffées de conquêtes et de vengeances qui composent le Vietnam d'aujourd'hui, bouleversaient toutes les données géopolitiques de l’Asie du Sud-Est. Rejetant la camisole que voulaient nous imposer nos geôliers, les yeux embués de larmes incontrôlables, nous avons dû nous résigner à quitter notre mère-patrie sans un adieu, sans état d’âme, comme des zombies s’échappant des bras funestes des ténèbres diaboliques qu’un pouvoir satanique avait recouvert de l’ombre de ses mains ensanglantées. La raison qui m’avait poussé à prendre la plume au lendemain de notre fuite était surtout dictée par mes amis de l’étranger qui, à tour de rôle, me harcelaient de questions et exprimaient leurs souhaits de connaître les raisons des bouleversements survenus 3 dans mon pays pourtant connu pour son hospitalité, sa joie de vivre, sa convivialité, sa sagesse bouddhique et la vénération pour son roi, fédérateur de toutes les ethnies et de toutes les principautés laotiennes. Parce que les événements étaient encore trop récents, - nous ignorions quels étaient ceux qui avaient pu fuir et quels étaient ceux et celles qui avaient été déportés dans les dits "camps- séminaires" du Nord-Laos, et dont nous méconnaissions les régimes d’incarcération, - Sa Majesté le Roi et la plupart des membres de la Famille royale étaient toujours en résidence surveillée dans leur capitale de Luang-Prabang, - mon père, le prince Souvanna-Phouma, était encore l’otage de son demi-frère le prince-rouge Souphanouvong, Président de cette République pompeusement baptisée "démocratique et populaire" du nouveau Laos, - il fallait observer notre traditionnelle abnégation, notre éternelle réserve faite de tolérance qui confine souvent à l’indifférence, au fatalisme... le bô pén yang (« çà ne fait rien…ce n’est pas grave…! »)… …je ne pouvais tout dévoiler dans "L’AGONIE DU LAOS" , récit que j'avais confié à un cahier d'écolier et publié par les éditions Plon grâce à la générosité de son président, monsieur Svern Nielsen, et devais parfois déguiser mes souvenirs, voire jeter un voile pudique sur des faits saugrenus ou effroyables que je me dois, aujourd’hui, après plus de vingt-cinq années de silence, de révéler afin que la vérité, qu’elle soit agréable pour certains ou blessante pour d’autres, soit enfin connue de nos nouvelles générations et de ceux qui s’intéressent à notre Histoire et leur permettent de percevoir les contradictions et les mensonges que les chroniqueurs lao-viets ne se lassent de relater après l’avoir malaxée, pétrifiée, travestie et manipulée à la façon communiste jusqu’à lui redonner un aspect vantant et honorant ainsi la marche en avant de la révolution prolétarienne. Pour que la mémoire soit respectée dans sa vérité, il nous faut souligner la corruption qui existe à tous les niveaux de la nomenklatura lao et arracher le masque qui cache le vrai visage de la République dite Démocratique et Populaire du Laos qui n’est en fait qu’un régime hiérarchisé, totalitaire et oligarchique. Afin d’étayer les faits et faire mieux ressentir l’ambiance dans laquelle j’ai vécu tous les événements que j’évoque et dont je me suis rassasiés avec délectations, je me suis efforcé d’entrer dans un maximum de détails, essayant de faire ressortir ainsi le climat particulier, souvent équivoque, qui y régnait. 4 A l’image des souverains qui, chassés par des émeutes, ce sont exilés ou des hommes qui se sont éclipsés pour mieux ensuite venir délivrer leur terre natale d’un système incompatible avec leur conviction, j’ai quitté notre pays sans le trahir et c’est sur l’honneur et fidèle aux serments faits à ma Patrie et à mon Roi que je dédie cet ouvrage, témoignages sincères et personnels, à la mémoire de tous ceux, amis ou inconnus, qui ont eu le courage de sacrifier leur vie pour défendre leurs croyances et leurs familles et tel que Platon le recommande « Il faut aller à la vérité avec toute son âme. ». Quant aux mécontents, je les adresse à monsieur de Beaumarchais qui disait : « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloges flatteurs. » * * * Nous, qui avons le privilège de vivre libre, hâtons-nous d’écrire la vérité avant que d’autres ne nous imposent leurs mensonges ! Ce 1er décembre 2000 M.S.P. 5 INTRODUCTION - I - 1 Il y a deux ans environ, grâce à la victoire du peuple lao dans sa lutte pour la libération du pays, l’accord de Vientiane en date du 21 février 1973 a été signé ; de même, le gouvernement provisoire d’Union nationale a été constitué en date du 5 avril 1974.