OPERA DE MASSYl Direction Jack-Henri Soumère

SEPPE VERDI À L'OCCASION DES FÊTES DE FIN D'ANNÉE

La boutique de l'Opéra de Massy vous propose des enregistrements de référence à prix spéciaux, parmi lesquels : Pour tout achat à la boutique, un CD de la collection naïve offert parmi un choix proposé.

Piero Cappuccilli Placido Domingo Evgeny Nesterenko Ghena Dimitrova Lucia Valentini Terrani Chor&Orchester der Deutschen Oper Berlin GIUSEPPE SINOPOLI

Orchestre et chœur «le l'Académie Nationale de Saime Cécile [yung-Whun Chung Andrea Bocelli

Les plus beaux airs sacrés Enregistrement de référence Silent Night, version intégrale - 2 CD Ave Maria de Caccini, Placido Domingo, Lucia Popp, Ave Maria de Bach, Piero Cappuccelli, Ombra mai fu, Haendel... dirigé par G. Sinopoli

y% KING'S COU 1IP duos inédits avet PÏLfcV GRAJSfflTOOËLS

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Cécilia Bartoli Les plus grands noëls du monde

Ses plus beaux moments Les plus beaux chants de Noël Mozart, Rossini, Vivaldi, Donizetti... interprétés par les plus grands avec Luciano Pavarotti (duos inédits), artistes - 2 CD (42 titres): David Daniels, Bryn Terfel, P. Domingo, L. Pavarotti, Claudio Abbado... K. Te Kanawa, L. Price, R. Tebaldi, Choir of King's College, Cambridge Direction Jack-Henri Soumère

Musique de Livret deTemistocle Solera Création : 9 mars l842,Teatro alla Scala, Milan.

photo prise lors des répétitions \

jeudi 25 novembre à 20h00 vendredi 26 novembre à 20h00 samedi 27 novembre à 20h00 dimanche 28 novembre à I6h00 SAISON 2004-2005 Lyrique Nabucco

Sommaire

Distribution p.4

Argument p.6

Note de mise en scène p.9

Inspiration créatrice p. 10

Giuseppe Verdi p. 12

Portraits d'artistes p. i 6

photo prise lors des répétitions Nabucco

Edito

Nous avons régulièrement collaboré les saisons passées avec Dmitri Bertman et sa troupe de l'Opéra-Théâtre Hélikon de Moscou, troupe permanente d'environ 450 personnes. Chacun de ces événements artistiques, que l'on parle de Falstaff, La Dame de Pique ou encore Eugène Onéguine, fut pour nous l'occasion d'admirer leur excellence.

Excellence tout d'abord de Dmitri Bertman, Directeur artistique et metteur en scène, fondateur de l'Hélikon, présenté comme étant actuellement l'un des plus grands créateurs du monde lyrique, excellence des solistes qui travaillent très régulièrement avec lui, excellence encore du chœur et de l'Orchestre de l'Opéra-Théâtre Hélikon.

Lorsqu'ils ont annoncé, en raison de travaux, la fermeture de leur théâtre, je leur ai immédiatement proposé de venir en résidence pour quelques mois à Massy afin de monter les deux productions de Nabucco (Verdi) et de La Fiancée du Tsar (Rimski-Korsakov).

J'ai également proposé à Dominique Rouits, chef permanent de l'Orchestre de Massy de participer à ce travail de résidence, en lui offrant l'occasion de diriger, pour les représentations de Nabucco, l'Orchestre de l'Opéra-Théâtre Hélikon.

Sous sa baguette, nous avons l'immense privilège de recevoir Maria Guleghina, qui, partageant le rôle avec Ludmila Magomedova et Svetlana Sozdateleva sur l'ensemble des représentations, interprétera Abigaille aux côtés de Sergey Toptyguin, Igor Tarasov, Larissa Kostiuk, Xenia Vyaznikova, Mikhail Gujov, Alexandre Kiselev, Dmitri Ponomarev, Nikolai Dorojkin, Dmitri Skorikov, Dmitri Ovchinnikov, Mikhail Serychev, Ekaterina Oblezova. la mise en commun de nos moyens, nous a permis de relever le défi, et de vous présenter ce soir cette nouvelle production de Nabucco, premier grand succès populaire de Verdi, production que je vous invite à découvrir sans plus attendre.

Jack-Henri Soumère Directeur de l'Opéra de Massy 3 Nabucco

Distribution

DIRECTION MUSICALE Dominique ROUITS

MISE EN SCÈNE Dmitri BERTMAN

DÉCORS Igor NEJNY

COSTUMES Tatiana TULUBYEVA

LUMIÈRES Damir ISMAGILOV

Chœur et Orchestre de l'Opéra-Théâtre Hélikon de Moscou

Chœur du duo/dijon

Coproduction : Opéra de Massy Opéra-Théâtre Hélikon de Moscou

L'Opéra-Théâtre Hélikon de Moscou est en résidence à l'Opéra de Massy

4 photo prise lors des répétitions NABUCCO IgorTARASOV (25/1 I et 27/1 I) SergeyTOPTYGUIN (26/1 I et 28/1 I)

ABIGAILLE Maria GULEGHINA (25/1 I) Ludmila MAGOMEDOVA (26/1 I et 28/1 I) Svetlana SOZDATELEVA (27/1 I )

FENENA Larissa KOSTIUK (25/1 I et 27/1 I) XeniaVYAZNIKOVA (26/1 I et 28/1 I)

ZACCARIA Mikhail GUJOV (25/1 I et 27/1 I) Alexandre KISELEV (26/1 I et 28/1 I)

ISMAELE Dmitri PONOMAREV (25/1 I et 27/1 I) Nikolai DOROJKIN (26/1 I et 28/1 I)

Sacerdote di Belo (Prêtre Suprême de Baal) Dmitri SKORIKOV (25/1 I et 27/1 I) Dmitri OVCHINNIKOV (26/1 I et 28/1 I)

ABDALLO Mikhail SERYCHEV

ANNA Ekaterina OBLEZOVA Argument

Première partie : Jérusalem

Jérusalem est assaillie par Nabuchodonosor et ses troupes. Dans le temple de Salomon, Hébreux, Lévites et vierges israélites implorent l'aide de Jéhovah. Le grand prêtre Zaccaria les prie d'avoir confian­ ce en dieu. Il a à ses côtés Fenena, la fille de Nabuchodonosor, qu'il détient en otage. Ismaele, neveu de Sédécias, roi de Jérusalem, entre à son tour et annonce l'approche de l'ennemi que rien ne semble pouvoir arrêter. Zaccaria lui confie la garde de Fenena et part avec le peuple hébreux assurer la défense de la ville et du temple.

Fenena et Ismaele s'étaient connus à Babylone alors qu'lsmaele était ambassadeur. Après avoir été emprisonné, la jeune fille l'avait aidé à s'échapper. Tous deux se disent leur amour et Ismaele lui promet qu'il saura l'aider à son tour. Abigaille, fille aînée de Nabuchodonosor, pénètre dans le temple, accompagnée de soldats déguisés en Hébreux. Dans un premier temps, elle menace les deux amants de mort, mais, également éprise d'Ismaele, elle lui offre la vie sauve s'il consent à l'aimer. Ismaele refuse.

Les Hébreux et les Lévites, poursuivis par l'armée de Nabuchodonosor refluent vers le temple. Le roi d'Assyrie se pré­ sente à l'entrée du sanctuaire. Zaccaria menace de tuer Fenena s'il profane le lieu sacré. Nabuchodonosor feint un instant de céder, descend de son cheval et aussitôt se moque du Dieu des Hébreux. Le Grand prêtre lève alors son poignard, mais Ismaele se précipite et le détourne. Nabuchodonosor, avec une joie féroce, ordonne alors la destruction du temple et le massacre des Hébreux. Zaccaria maudit Ismaele.

Deuxième partie : l'impie

Nabuchodonosor est reparti en guerre, après avoir confié la régen­ ce de son royaume à sa fille Fenena. Jalouse, Abigaille a réussi à se procurer le document qui révèle, comme le laissaient entendre cer­ taines rumeurs qu'elle n'est en fait pas la fille de Nabuchodonosor mais fille d'esclaves. Dévorée par la haine et l'ambition, elle ne songe qu'à se venger de ce faux père et de Fenena. Sa colère ne se calme qu'à l'évocation de l'amour d'Ismaele. Le grand prêtre de Baal lui apprend que Fenena a décidé de libérer les Hébreux captifs. Ayant pris l'initiative de faire courir le bruit de la mort du roi, il presse Abigaille de prendre au plus vite le pouvoir.

Zaccaria adresse une fervente prière à Jéhovah. Les Hébreux, ras­ semblés à son appel, accusent Ismaele de trahison mais la sœur de Zaccaria, Anna, leur apprend que Fenena s'est convertie.

Abdallo se précipite et apprend à tous la mort du roi et le voeu d'Abigaille de se débarrasser de Fenena. Entre justement Abigaille suivie de ses partisans. Elle réclame le trône et la couronne lorsque rentre à son tour Nabuchodonosor. Il se saisit de la couronne, la met sur sa tête défiant Abigaille de venir lui reprendre. Il se procla­ me alors Dieu et exige que tous se prosternent devant lui. La fou­ dre le frappe en lui arrachant la couronne. Il perd la raison et se met à délirer. Zaccaria y voit le châtiment de Jéhovah. Abigaille s'empare de la couronne et chante la gloire de Babylone.

Troisième partie : la prophétie

Abigaille siège sur le trône de Babylone. Le grand prêtre lui pré­ sente la sentence de mort des Hébreux et de Fenena. Nabuchodonosor survient, l'esprit troublé. Il veut reprendre sa place sur le trône mais Abigaille refuse, le traite de vieillard malade. Elle veut lui faire signer l'arrêt de mort des Hébreux. Le roi hésite. Elle se moque à nouveau de sa faiblesse et obtient ainsi la signatu­ re. Nabuchodonosor est horrifié en réalisant qu'il vient de condam­ ner sa propre fille. Il tente de reprendre le dessus en révélant à Abigaille qui elle est vraiment. Elle brandit alors le document qu'el­ le lui a dérobé et le déchire en morceaux : plus rien ne peut à pré­ sent révéler ses véritables origines. Nabuchodonosor implore pitié pour Fenena : il est prêt à abandonner la couronne pour sauver la vie de sa fille. Mais Abigaille reste inflexible et fait arrêter le roi par ses gardes. Les Hébreux, enchaînés et condamnés aux travaux forcés, chantent leur nostalgie de la terre natale. Zaccaria blâme leur faiblesse et prédit la victoire de Jéhovah et la destruction de Babylone. Les Hébreux reprennent courage à ses paroles.

Quatrième partie : l'idole brisée

Nabuchodonosor, s'éveillant d'un cauchemar, veut se lancer à l'as­ saut de Sion. Il entend des cris à l'extérieur et aperçoit Fenena que l'on traîne au supplice. Il réalise alors qu'il est également prisonnier et implore l'aide de Jéhovah : s'il l'aide à sauver sa fille, il renoncera à ses rites païens. Abdallo, vieil officier resté fidèle au roi, survient avec quelques soldats prêts à défendre Nabuchodonosor.

On amène Fenena et les Hébreux sur le lieux de leur supplice. Zaccaria enjoint à la princesse de conquérir la palme du martyre. Nabuchodonosor intervient et ordonne à ses guerriers de détrui­ re l'idole, mais celle-ci se brise d'elle-même. Le roi libère les Hébreux et glorifie Jéhovah, l'unique vrai Dieu tout-puissant. Il annonce quAbigaille s'est empoisonnée. La jeune femme entre, mourante : elle supplie Nabuchodonosor et Fenena de lui pardon­ ner ses crimes et implore la miséricorde divine avant de succom­ ber.

photo prise lors des répétitions Note de mise en scène

L'action se déroule dans le désert.A l'horizon se dressent des der­ ricks et des puits de pétrole en activité constante. Des dunes de sable (des frises rigides), animées d'un mouvement vertical sont visi­ bles jusqu'à l'horizon.

Les dunes sont ouvertes. Dans ces espaces, les solistes et le chœur peuvent se déplacer.

Tous les Juifs, les assiégés et les captifs, sont habillés en costumes de couleur de sable, ce même sable que le vent transporte à travers le désert.

Dans cette mise en scène, la puissance et la richesse de Nabuchodonosor l'amènent à exprimer sa puissance dans un monde intérieur plutôt que par des constructions monumentales. Ainsi, le dictateur babylonien se trouve attiré par une vision plus quotidienne et pratique de son existence - la vie privée et la recherche du confort.

C'est la raison pour laquelle on utilise de l'or pour la baignoire d'Abigaille. Des dalles de céramiques avec l'ornement traditionnel babylonien ornent les murs de sa salle de bain.

Lorsque Nabuchodonosor est renversé, ses appartements souter­ rains luxueux se transforment en bunker - le dernier refuge. Le désert qui les englouti a déjà enseveli plusieurs villes et royaumes, le sable couvre et fait disparaître les richesses de Babylone.

En effet dans l'Ancien Testament, la puissance des Assyriens n'occu­ pe qu'une courte période, alors que l'Histoire du peuple juif se pérennise.

Dmitri Bertman Directeur Artistique Inspiration créatrice

J'étais seul ! Irrémédiablement seul !... dans l'espace d'à peine deux mois, les trois personnes qui m'étaient les plus chères avaient disparu pour toujours : ma famille avait été anéantie ! ... Et pour respecter l'engagement que j'avais pris, il me fallait à ce moment si douloureux de ma vie, écrire tout un opéra-bouffe !... Un Giorno di regno n'a pas plu : la musique était en partie à blâmer, mais la représentation portait aussi sa responsabilité.Tourmenté par les malheurs familiaux que l'échec de mon œuvre n'avait fait qu'amplifier, j'étais convaincu que l'art ne m'apporterait plus jamais de réconfort et j'ai décidé de ne plus écrire de musique !...

Verdi vient de perdre sa femme et ses deux enfants. Accablé par la douleur, et venant d'essuyer un échec artistique, il se voit malgré tout remettre par l'impressario Bartolomeo Merelli, un livret d'opéra, Nabucchodonosor de Temistocle Solera. Loin de le convaincre de ne pas abandonner son art, l'impressario, embarrassé par ce livret refusé et méprisé par Otto Nicolaï, avait au moins convaincu notre compositeur de l'emporter chez lui et de le lire.

"Une fois à la maison, j'ai jeté d'un geste violent le manuscrit sur la table, et je me suis arrêté net. Dans sa chute, le manuscrit s'était ouvert ; sans que je sache comment, mes yeux tombent sur la page qui s'étalait devant moi et je lis les vers : "Va pensiero, sull'ali dorate..."... Je fais un grand effort de volonté, je m'oblige à refermer le manuscrit et je vais me coucher !... Rien à faire.... Nabucco trottine toujours dans ma tête."

Bien sur, Verdi écrira Nabucco ! Non seulement il l'écrira, mais ce travail deviendra pour lui capital. Il n'aura qu'une hâte, de voir sa nouvelle œuvre à l'affiche. Se remémorant, quelque trente ans après, cette période, il écrit : "J'ai tout accepté, car la seule chose qui m'importait c'était de voir monter mon opéra. Une nouvelle affiche fut imprimée sur laquelle je pus enfin lire : NABUCCO ! ... Ma carrière artistique a véritablement commencé avec cet opéra : et bien que je dusse me battre contre tant d'adversité, il est néanmoins certain que Nabucco était né sous une bonne étoile, puisque tout, même ce qui aurait pu être désastreux, a contribué à son succès."

Cet Opéra est en effet le premier grand succès populaire de Verdi, et lui vaut d'être reconnu comme le premier grand compositeur d'Italie. Ce succès vient bien entendu des qualités musicales de la Nabucco

composition de Verdi, mais également du sujet lui-même et surtout de la manière dont Verdi a su traiter et exprimer le désir de liberté partagé par ses compatriotes.

Chaque italien, en entendant "Va Pensiero..." s'identifiait alors rapidement au choeur des éxilés qui le chantait.

Cet air est devenu l'un des plus populaires de l'époque et fut d'ailleurs, lors de l'enterrement du compositeur, repris, d'une manière tout à fait improvisée par la foule présente.

extraits de Récit autobiographique de Verdi à Giulio Ricordi 19 octobre 1879.

EBREI LES HEBREUX in catene, soggetti a lavori forzati enchaînés et astreints à des travaux forcés

Va, pensiero, sull'ali dorate; Va, pensée, sur tes ailes dorées. Va, ti posa sui clivi, sui colli, va, pose-toi sur les versants, sur les collines Owe olezzano tepide e molli qu'embaument, tièdes et douces, L'aure dolci del suolo natal! les suaves brises du sol natal! Del Giordano le rive saluta, Salue les rives du Jourdain, Di Sionne le torri atterrate. les tours abattues de Sion. Oh, mia patria si bella e perduta! 0 patrie si belle, et perdue! Oh, membranza si cara e fatal! 0 souvenir si cher, et funeste! Arpa d'or dei fatidici vati, Harpe d'or des fatidiques devins. Perché muta dal salice pendi? pourquoi pends-tu, muette, aux frondaisons du saule? Le memorie nel petto raccendi, Rallume en notre cœur les souvenirs, Ci favella del tempo che fu! parle-nous du temps qui fut! 0 simile di Solima ai fati 0! envoie-nous les accents d'une triste complainte Traggi un suono di crudo lamento, rappelant le sort de Jérusalem, 0 t'ispiri il Signore un concento ou bien que le Seigneur t'inspire des harmonies Che ne infonda al patire virtù! qui nous insufflent la force d'endurer la souffrance!

I I Giuseppe Verdi

Giuseppe Verdi est né le 10 octobre 1813 au hameau des Roncole, proche de Busseto, dans la province de Parme. Il est de modeste naissance. Carlo Verdi, le père de Giuseppe, tenait une auberge, et possédait un peu de terre. Il savait lire et écrire, ce qui était fort rare à l'époque, et a toujours été déterminé à donner de l'instruction à son fils. Pour ce faire, il consentira à de lourds sacrifices financiers.

La première enfance de Giuseppe se déroule donc dans l'ambiance d'une auberge de campagne italienne : les gens de passage, les chansons populaires...11 montre très vite son intelligence et son goût du travail. Ses parents, conscients de son talent musical, lui offrent une épinette et le confient à l'organiste du Village, Baistrocchi, pour sa formation générale et musicale. A la mort de celui-ci, en 1825,Verdi lui succédera au poste d'organiste du village. Il n'a que douze ans !

En 1823, à l'âge de dix ans,Verdi est envoyé parfaire son éducation à Bussetto, où il étudie en outre la musique avec Provesi. Il rentre chez lui à pied au minimum une fois par semaine pour satisfaire à ses devoirs d'organiste. Son salaire lui permet d'ailleurs de payer lui- même une partie de ses frais de logement et d'entretien.

A Bussetto, il rencontre Antonio Barezzi, le responsable de la philharmonie, composée de musiciens amateurs de bon niveau et dirigée par son maître Provesi. Barezzi deviendra le protecteur et le mécène de Verdi, qui, à quinze ans, tombe amoureux de sa fille Margherita, pianiste et chanteuse, qu'il épousera en 1836.

En 1832, il obtient une bourse d'étude du mont-de-piété de Bussetto, et tente l'examen d'entrée au conservatoire de Milan. Il est refusé, ce dont il gardera une rancune tenace. Il conservera toujours à portée de main une enveloppe ainsi libellée : "l'année 1832, le 22 juin, la demande d'admission de Giuseppe Verdi au conservatoire de Milan fut rejetée".

Grâce à sa bourse et au mécénat de Barezzi, il prend alors des cours particuliers avec Vincenzo Lavigna, auteur d'opéra, répétiteur à , ami et ancien collaborateur de Rossini. A Milan, Verdi va au concert, à l'opéra, se fait des amis influents dans le monde musical. En 1836, il obtient le poste de maître de musique à Busseto, et épouse Margherita Barezzi, qui lui donnera deux enfants,Virginia et Icilio Romano, noms sans équivoque empruntés à un drame républicain d'Alfieri. Mais son ambition vise beaucoup plus haut, il rompt le contrat au bout de deux ans, et part pour Milan en 1839, avec sa femme, son fils (la petite Virginia est décédée à Busseto en 1838), et le manuscrit d'un opéra.

Sur l'insistance de la cantatrice Giuseppina Strepponi, qui avait commencé à travailler la partition, mais qui n'en effectuera pas la création, il obtient de l'imprésario Bartolomeo Merelli un contrat pour la Scala et y débute avec , conte di San Bonifacio, qui est un succès certain : l'opéra est donné quatorze fois et repris dix-sept fois la saison suivante. Le mois précédent la création d'Oberto, le petit Icilio décède d'une pneumonie, plongeant le jeune couple Verdi dans un nouveau deuil.

Suite au bon accueil fait à Oberto, Merelli propose un contrat àVerdi portant sur trois opéras, et lui fournit le texte d'un giorno di regno, déjà mis en musique par un obscur musicien en 1818, plus de vingt ans auparavant ! mais Margherita décède à son tour en juin 1840. Un giorno di regno est un fiasco, il ne tiendra qu'une soirée. Seul, désespéré, Verdi songe un moment à abandonner la musique, mais il se reprend, petit à petit.

Le 9 mars 1842 voit le succès phénoménal de Nabucco à la Scala, dans des décors et des costumes de récupération : en août 1842, on en donnera cinquante-sept représentations consécutives ! Giuseppina Strepponi, déjà en fin de carrière à l'âge de vingt-sept ans, du fait d'une part de sa vie privée mouvementée, et d'autre part du trop grand nombre d'engagements qu'elle accepte, va néanmoins réaliser des miracles en Abigaille.

Les Italiens dont une bonne partie du pays morcelé est occupé par l'Autriche, se reconnaissent dans le "va pensiero", le choeur des esclaves chantant leur liberté perdue. Verdi devient, un peu par hasard, le chantre de l'unité italienne : il ne l'a pas choisi mais il va l'assumer. La plupart de ses opéras suivants seront des opéras patriotiques (I Lombardi, , Giovanna d'Arco, , la battaglia di Legnano...). La musique était alors le meilleur moyen de défier les autorités : un italien ne pouvait pas circuler dans les rues en déclamant un libelle ou un pamphlet, mais il pouvait chanter ! Les opéras patriotiques devinrent ainsi la meilleure arme contre les occupants, comme la battaglia di Legnano créée à Rome en 1849, dix jours avant la proclamation de la république romaine, dont le livret célébrait la victoire des Lombards sur les Germains, et dont les premières et les dernières paroles célèbrent l'Italie.

On peut se rendre compte de l'importance de cette "fronde opératique" en examinant le nombre incroyable de décrets concernant les représentations d'opéra, aussi bien que leurs sujets qui paraissent de nos jours complètement farfelus: le nombre maximum de rappels autorisés avant le baisser de rideau, par exemple...et dès que la révolte grondait, le gouvernement commençait avant tout par fermer les théâtres ! Le public voyait des allusions partout, et tout était prétexte à démonstration, l'art de Verdi était entre autre d'anticiper ces allusions et ces démonstrations ; mais malgré ses opinions, et bien que fréquentant le salon libéral et nationaliste de la comtesse Maffei, Verdi est instinctivement hostile à toute adhésion formelle, et n'appartient donc à aucun mouvement.

Après Nabucco,Ver di devient l'un des maestri les plus en vue, il peut acheter une maison et un peu de terre à Roncole, où loger ses parents. Pendant dix ans, Verdi ne cesse d'écrire de nouveaux opéras, et doit se débattre avec les contrats, les délais, les imprésarios, les éditeurs, les chanteurs...il voyage d'une ville à l'autre pour surveiller les créations aussi bien que les reprises de ses oeuvres. La plupart d'entre elles sont des succès : I lombardi alla prima crociata, Ernani,Attila, ...En 1847, on peut lire dans la Strenna Teatrale : "la musique de Verdi est devenue indispensable à tout théâtre qui voudrait remplir sa salle, et le prestige d'une première donne du lustre au programme".

En 1847, il part à Londres pour la création d'/ Masnadieri, puis s'établit à Paris, à l'origine pour la transformation d'I Lombardi en Jérusalem, mais, amoureux de Giuseppina Strepponi, qui y enseigne le chant depuis un an, il s'installe chez elle, et y restera environ deux ans, avec quelques voyages en Italie, particulièrement à Milan quand Nabucco

il en apprend l'insurrection, en 1848. Ils reviennent tous deux vivre à Busseto en juillet 1849, mais ne se marieront qu'en 1859.

En mai 1848,Verdi a acheté les premières parcelles de son domaine de Sant'Agata, qu'il ne cessera d'agrandir par la suite. Une partie du prix est payé par échange avec la maison et les terres de Roncole. En janvier 1851, Verdi donne l'ordre à ses parents de quitter Sant'Agata, afin de s'y installer, lui et Giuseppina Strepponi, qui n'est acceptée ni par sa famille, ni par la population de Busseto. Le conflit s'aggrave rapidement et les Verdi ne s'adressent plus la parole que par notaire interposé.Verdi coupe les ponts avec ses parents et la plupart des ses amis, et vit seul avec Giuseppina, dans son domaine. La rupture sera définitivement consommée lorsque les autorités municipales refuseront le poste de maître de musique à Emanuele Muzio, soutenu par Verdi. Celui-ci refusera alors même d'entrer dans Busseto, et préférera effectuer des détours plutôt que d'entrer dans la ville.

Après 1850, Verdi est sans rival en Italie, son aisance financière est assurée, Sant'Agata lui offre d'autres occupations et d'autres revenus.il prend alors davantage de recul vis-à-vis de sa production. De cette période de maturité date en particulier ce qu'on appelle sa trilogie populaire, Rigoletto-Trovatore-Traviata.

Après avoir penché pendant des années du coté de la République, et après l'échec de Garibaldi, Verdi, toujours fervent patriote, se tourne vers Cavour dont la politique progressiste contribue à convertir les républicains à la monarchie libérale et constitutionnelle du roi du Piémont, Victor-Emmanuel II. Il se fait élire député de Busseto en 1861. En 1871 pour , il reçoit du khédive du Caire une rémunération jamais perçue par un compositeur.

Il meurt à Milan le 27 janvier 1901. Disparaissant sans laisser d'héritier, Verdi lègue ses droits d'auteur à venir à la maison de retraite des vieux musiciens qu'il avait fondée à Milan. Enterré simplement, selon son vœu, il reçut ensuite de la ville de Milan un hommage solennel tel qu'aucun compositeur n'en reçut jamais.

15 Nabucco

Dominique Rou its, Direction musicale

Tout en étudiant le piano, ie clavecin, l'orgue, l'écriture et l'orchestra­ tion, Dominique Rouits suit un cursus de mathématiques. Une ren­ contre décisive avec Yehudi Menuhin va le conduire à l'Ecole Normale de Musique de Paris où il travaille avec Pierre Dervaux et obtient en 1977, premier nommé, la Licence de direction d'orchestre.

Plus rien, désormais, ne le détournera de sa vocation : celle de chef d'orchestre. Il dirige pendant 20 ans l'Orchestre de chambre fran­ çais, une longue période pendant laquelle se forge son expérience : aux côtés de Marc Soustrot à l'Orchestre des Pays de la Loire, de Jean-Claude Casadesus à l'Orchestre Philharmonique de Lille, de Pierre Boulez à l'Ensemble Intercontemporain. Puis, il est tour à photo : Bata tour directeur de l'atelier lyrique du Maine, et directeur de l'or­ chestre d'antenne 2 pour « kiosque à musique ».

Dominique Rouits est également très concerné par l'enseignement. De 1986 à 1992, il est chargé du cycle de perfectionnement au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. De 1988 à 1998, il enseigne la direction d'orchestre au festival Bartok en Hongrie où il travaille avec Kurtag, Eôtvôs et Ligeti. Dominique Rouits enseigne à l'Ecole Normale de Musique de Paris où il succé­ da à Pierre Dervaux en 1981. Sa classe de direction d'orchestre reçoit de nombreux élèves étrangers séduits par ce professeur por­ teur de la grande tradition française de direction d'orchestre.

Il mène également une carrière internationale. Sa baguette le conduit en Bulgarie, Hongrie, Angleterre, Allemagne, Italie, Mexique, Egypte, Canada, Corée... où il aime interpréter son répertoire de prédilec­ tion : Beethoven,Tchaïkovski, mais aussi et surtout la musique fran­ çaise avec Berlioz, Debussy, Ravel, Roussel, Fauré, Gounod...

En 1989, il fonde l'Orchestre de Massy sous l'impulsion de la ville de Massy et avec le soutien de l'Etat. Il dirige depuis lors cette formation qui rayonne en France et à l'étranger et qui est le cœur musical de l'Opéra de Massy. Une complicité s'est naturellement tissée entre l'Orchestre et l'Opéra, son lieu de résidence. Dominique Rouits s'y produit aussi bien dans le répertoire symphonique que lyrique ; à la tête de l'Orchestre de Massy ou comme chef invité. C'est ainsi qu'en octobre, il a été missionné par Jack-Henri Soumère pour préparer Nabucco à Moscou avec la troupe de l'Opéra-Théâtre Hélikon. Dmitri Bertman, M/se en scène

Né à Moscou en 1967, il entre en 1984 à l'Académie Russe des Arts pour le Théâtre (GITIS) pour y apprendre la mise en scène, et débute presque simultanément sur le terrain en tant qu'assistant au Bolchoï et metteur en scène dans des théâtres professionnels. Dès l'obtention de son diplôme, et après avoir réalisé plusieurs mises en scène, il fonde en 1990, à 23 ans, le Théâtre Hélikon.

Depuis 1994, au rythme de 2 ou 3 nouvelles productions par an, le Théâtre Hélikon se forge un répertoire et devient l'endroit à la mode à Moscou. Dmitri Bertman, quant à lui, est maintenant de plus en plus souvent invité en tant que metteur en scène sur les grandes scènes lyriques internationales, Nabucco est sa 65ème mise en scène.

"Il faut en finir avec les concerts en costumes, et les excès de symboles, qui ne peuvent à eux seuls remplacer la vérité dramatique" affirme-t-il. Ce qui frappe souvent dans le travail de Dmitri Bertman, c'est sa volonté de donner au public une lecture aussi intense que possible des ouvrages lyriques, sans masques ni artifices. Son goût de la "provocation" n'est jamais gratuit : il a pour but de faire naître chez le spectateur des émotions neuves qui ne soient jamais dictées par les travaux de ses prédécesseurs. Pour parvenir à ses fins, il n'hésite pas à provoquer des images fortes ou des transpositions d'époque et de lieux spectaculaires.

Dmitri Bertman transmet les méthodes théâtrales de Stanislavski, Tchekov et Chaliapin à de jeunes chanteurs d'opéra lors de master- classes à l'Opéra-Studio de Bern. Il est depuis 1996 professeur de mise en scène au GITIS de Moscou.

Le travail de Dmitri Bertman a souvent été récompensé, notamment par un Masque d'Or (la plus prestigieuse récompense théâtrale russe) pour ses mises en scène de Carmen, La Fiancée du Tsar et Lady Macbeth de Mzensk. Nabucco

Décors, costumes, lumières

Tatiana Tulubyeva, costumes Igor Nejny, décors

Diplômés du MKHAT (Théâtre artistique de Moscou) en 1970, ils commencent tôt à travailler dans de nombreux théâtres à Saint- Petersbourg, , , Sofia où ils réalisent tant des opéras que des ballets ou des comédies musicales . On peut noter entre autres les productions de Don Giovanni, Otello, Les Noces de Figaro, La Chauve-Souris.... Ils deviennent décorateurs et costumiers attitrés du « Ballet d'état russe », et réalisent en 1995 un ballet sur une musique de A. Piazzola pour le Bolchoï. Depuis 1996, ils sont en résidence à l'Helikon-Théâtre où ils ont déjà réalisé de très nombreux opéras : Carmen, Les Contes d'Hoffmann, Aida, La Traviata, La Chauve-Souris, Falstaff Lulu, Pierre le Grand, l'Affaire Makropoulos .... Tatiana Tulubyeva et Igor Nejny sont membres de l'Association des Artistes de Russie. Ils ont reçu diverses récompenses pour leur tra­ vail et sont de plus en plus souvent invités à l'étranger : Festival de Wexford, Opéra National d'Estonie, Théâtre National de Mannheim, Canadian Opera Company (Toronto), Festival de Santander ou de Strasbourg...

Damir Ismagilov, lumières

Né en 1959, Damir Ismagilov travaille dans le domaine de la conception d'éclairages depuis 30 ans. Il a collaboré avec les plus fameux directeurs artistiques russes. Depuis 15 ans.il travaille pour des spectacles de théâtre musical, d'opéra et de ballet au sein des opéras de Moscou, Kazan et Novosibirsk. Ses productions tournent autour du monde. En 2001, il a conçu les éclairages de la nouvelle production de Nabucco au Bolchoï.

18 Nabucco

Nabucco

IgorTarasov baryton, (25 et 27 novembre)

Né en 1965 à Moscou, IgorTarasov est diplômé de l'Académie Musicale de Gnesin en 1994. Dès 1993, il intègre la troupe des jeu­ nes chanteurs du Bolchoï et, cette même, année la troupe de l'Helikon-Théâtre.

En 1997, il remporte le deuxième concours Pechkovskii a Saint- Petersbourg.

Il a interprété les rôles de Malatesta, Escamillo, le comte Almaviva, Marcello, Mazeppa, Macbeth... notamment aux festivals de Wexford, Klagenfurt et de Florence.

Serguey Toptyguin, baryton, (26 et 28 novembre)

Serguey Toptyguin, né en 1970, est diplômé du Conservatoire de Moscou (1996) et entre immédiatement dans la troupe de l'Helikon-Théâtre. En 1999, il est récompensé par le prestigieux prix théâtral «Le Masque d'Or» pour son interprétation de Lindorf dans Les Contes d'Hoffmann.

Il a interprété les grands rôles du répertoire lyrique pour les bas­ ses (Don Pasquale, Leporello et le Grand Inquisiteur dans Don Carlo ...)

19 Abigaille

Maria Guleghina, soprano, (25 novembre)

Maria Guleghina est l'une des sopranos les plus acclamées au monde. Lorsque cette "Cendrillon russe" interprète Verdi, on assis­ te à un véritable "miracle vocal". Son répertoire inclut les rôles les plus importants du répertoire : Manon, Aida, , , Lady Macbeth, Lisa dans la Dame de Pique, Abigaille dans Nabucco, Leonora dans La force du Destin...

Elle a commencé sa carrière à l'opéra de Minsk en 1985, et à la Scala dans le rôle d'Amelia sous la baguette du Maestro Gavazzeni avec Luciano Pavarotti. Dès 91, elle chante Maddalena au MET aux côtés de Luciano Pavarotti et se produit à l'Opéra deVienne.

En 1995, elle chante au Covent Garden le rôle titre de Fedora aux côtés de Placido Domingo, puis , Odabella dans Attila et plus récemment Lady Macbeth. En 1996, Maria Guleghina chante Abigaille dans Nabucco dans les arènes de Vérone, où lui est attri­ bué le 1er Prix Giovanni Zanatello. En 1997, elle fait ses débuts à l'Opéra de Paris avec le rôle titre de Tosca puis Lady Macbeth, Abigaille et Odabella dans Attila. En 1996, elle a participé à l'inaugu­ ration du théâtre national de Tokyo dans une nouvelle production d'Aïda par Franco Zeffirelli.

Maria Guleghina donne des solos partout dans le monde :La Scala, Gran Teatre del Liceu et les Opéras de Lille, Sao Paolo, Carnegie Hall.Wigmore Hall, Suntory Hall, Osaka, Kyoto, Hong Kong, Rome et Moscou...

Elle s'est produite avec les principaux chanteurs et chefs d'orches­ tre mondiaux tels que Luciano Pavarotti, Placido Domingo, Lion Nucci, Renato Bruson, José Cura et Samuel Ramey, Gianandrea Gavazzeni, Riccardo Muti, James Levine, Zubin Mehta, Fabio Luisi, Claudio Abbado et Daniel Oren...

Maria Guleghina a reçu la médaille d'or de Maria Zamboni, la médaille d'or au festival d'Osaka, le prix Bellini 2001 et le prix Arte e Operosita nel mondo à Milan. Sa discographie inclut des oeuvres de Rachmaninov, , Tosca, IITrittico, Francesco da Rimini, Otello, Oberto, La Dame de Pique ainsi que des airs d'opéra de Verdi et des Romances Russes. Nabucco

Ludmila Magomedova, soprano, (26 et 28 novembre)

Ludmila Magomedova, diplômée de l'Académie Nationale de Théâtre de Moscou, fait ses débuts européens en 1998 en Roumanie dans le rôle de Leonora dans II Trovatore. Sept saisons durant, elle chante au Staatsoper de Berlin. Son répertoire inclut les rôles de Donna Elvira dans Don Giovanni, Norma, Aida, Leonora (Il trovatore et la Forza del Destino), Amelio (), Elizaveta (don Carlo), Lady Macbeth, Manon (Manon Lescaut) Tosca, ou Abigaille dans Nabucco. Ludmila Magomedova est actuellement invitée dans de très nomb­ reux théâtres européens et prend part aux festivals internationaux d'opéra en Europe et en Russie. Elle a interprété les rôles titres dans les trois premières du Bolshoï : Abigaille dans Nabucco, Leonora dans La Forza del Destino et Turandot. Elle interpréta éga­ lement Aida et Tosca au Bolshoï.

Svetlana Sozdateleva, soprano, (27 novembre)

Diplômée du Conservatoire de Moscou à la fois en violon et en chant choral, Svetlana Sozdateleva est soliste de l'Helikon Théâtre de Moscou depuis 1999. Elle a débuté par le rôle de Katerina dans Lady Macbeth de Mzensk de Chostakovitch et interprète les rôles titres de sopranos d'opéras et oratorios. Elle remporta en 1995 le deuxième prix lors du troisième concours des jeunes chanteurs lyriques russes.

21 Nabucco

Fenena

Larissa Kostiuk, mezzo-soprano, (25 et27 novembre)

Née en 1971, elle obtient dès 1993 son diplôme de l'Ecole Gnesin et en 1997 son diplôme de l'Université Culturelle de Moscou. Elle rentre en 1995 à l'Helikon-Théâtre où elle aborde très vite avec un très vif succès tous les grands rôles du répertoire.

En 1997, elle est primée de la Médaille d'Or au Concours International des Arts de la Scène à Los Angeles.

Xen i a Vyaz ni kova, mezzo-soprane, (26 et28 novembre)

Xenia Vyaznikova est diplômée du conservatoire de Moscou en 2000. Elle remporta le premier prix du concours Schubert ainsi que le deuxième prix du concours Pechkovskiy. Lauréate du concours « New Name of the Planet », elle étudia ensuite à lAcadémie de Musique deVienne. Elle interpréta le rôle dAzucena dans IITrovatore sur la scène de l'opéra de Vienne. Ses débuts furent marqués par Carmen et Samson et Dalila à l'Opéra National Tchèque. En 2003, elle participa au premier festival d'opéra « Samara Spring » pendant lequel elle interpréta Amneris dans Aida. Elle participa également aux festivals Sobinov et Chaliapin. Elle fait partie de la troupe de l'Helikon Théâtre depuis 2001

22 Zaccaria

Mikhail Gujov, basse, (25 et27 novembre)

Né à Moscou en 1969, il y obtient son diplôme au Conservatoire en 1995. De 1992 à 1998, il est soliste au Théâtre Musical Stanislavski et Nemirovich-Dammchenko à Moscou, puis au Bolchoï, puis à l'Helikon-Théâtre en 1998. En 1997, il remporte un prix à la Compétition Chaliapin et à la Compétition Internationale Rachmaninov.

photo prise lors des répétitions

Alexandre Kiselev, basse, (26 et28 novembre)

Après des études au Conservatoire National Tchaikovsky de Moscou, Alexander Kiselev remporte le premier prix du concours international de chant de Johannesbourg ainsi que le prix Chaliapin du concours de Glinka et le premier prix du concours internatio­ nal d'art vocal du Bolshoï. Il fut également finaliste d'Operalia en 1996 et remporta le troisième prix du onzième concours interna­ tional Tchaikovsky de Moscou en 1998. En 1994 et 1995, il est solis­ te du Nouvel Opéra de Moscou, soliste également au Théâtre Stanislavski de Moscou de 95 à 98 et enfin soliste du Théâtre du Bolshoï depuis 1998. Ismaele

Dmitri Ponomarev, ténor, (25 et27 novembre)

L'Oural voit la naissance de Dmitri Ponomarev, à Bereznyaki. Après un diplôme du Conservatoire National de Nijniy Novgorod, il fait ses débuts à l'opéra en interprétant le rôle de Nadir dans les Chercheurs de perles en 1996. Entre 2001 et 2004, il est soliste du Perm Opera dans l'Oural , où il se produit dans tous les rôles tit­ res pour ténors. Il crée le rôle de Clair Quilty lors de la première russe de Lolita de Rodion Schedrin en 2003. Il est soliste de l'Helikon-Théâtre depuis 2004.

Nikolai Dorojkin, ténor, (26 et28 novembre)

Né à Moscou en 1964, Nikolai Dorojkin est soliste de la maîtrise du Bolshoï. Ensuite diplômé des conservatoires de Moscou et de Venise, il remporte le premier prix du concours de chant lyrique de Budapest. Soliste à l'Helikon-Théâtre depuis 1998, il interprète tous les rôles titres dédiés aux ténors : Radames, Hermann, Hoffmann, Eisenstein etc...

photo prise lors des répétitions Nabucco

Prêtre suprême de Baal

Dmitri Skorikov, basse, (25 et27 novembre)

Né dans la région de Moscou, il est diplômé comme chef de chœur du Conservatoire National de Moscou. Primé au concours vocal «Bella Voce» en 2000, il obtient en 2002 son diplôme en musique de l'Institut de Musique de Moscou, sous la direction du professeur A. Beloussova, et intègre l'Hélikon-Théâtre en tant que soliste la même année.

photo prise lors des répétitions

Dmitri Ovchinnikov, basse, (26 et28 novembre)

Né en 1973, il est diplômé de l'Institut Médical de Moscou. Il fait ses études musicales sous la direction du professeur L. Zimnenko et obtient son diplôme de l'Institut des Arts de Moscou en 2001. La même année, il rejoint l'Helikon-Théâtre, et est primé au Festival International de Brahms en Allemagne.

25 Abdallo

Mikhail Serychev, ténor

Née en 1957, il est diplômé d'école de musique en 1983. Chanteur soliste des groupes de rock «Rush Hour» et «Master», il est primé à plusieurs concours de chant en Russie, et intègre l'Helikon- Théâtre en tant que soliste en 1999.

Anna Ekaterina Oblezova, soprano

Née à Moscou, elle fait ses études à Novgorod où elle obtient son diplôme du Conservatoire en 1994. Elle travaille parallèlement pour les Chœurs de l'Helikon-Théâtre dès 1991 et interprète et excelle en tant que soliste dans les rôles « de caractère » des opéras comiques.

photo prise lors des répétitions Nabucco

L'Opéra-Théâtre Hélikon

Tout a commencé voici quatorze ans, lorsque Dmitri Bertman, un jeune metteur en scène inconnu de 23 ans, décida de réaliser, avec un groupe d'amis étudiants, une nouvelle production de la Mawa de Stravinsky.il fallut réduire l'instrumentation à 7 musiciens,avec l'aide de Kiril Tikhonov, un chef réputé qui avait fait la majeure partie de sa carrière aux Etats-Unis. L'Opéra-Théâtre Helikon était né. Installée dans les murs d'un superbe palais moscovite du XVllle siècle (l'orchestre avait entre-temps pris une taille normale), entre le Conservatoire Tchaïkovski et le Bolchoï, cette nouvelle scène devait rapidement attirer chaque soir un public fidèle de mélomanes, suffisamment passionnés et... fortunés pour payer leur place dix fois le prix d'une entrée au Bolchoï. En 1993, Helikon devenait opéra d'Etat.

Helikon emploie aujourd'hui environ 450 personnes. Subventionnée par la ville de Moscou, cette troupe forme un ensemble permanent. Cette particularité a sans doute permis à Helikon d'atteindre un niveau artistique et une cohérence, d'une production à l'autre, qui font si souvent défaut ailleurs. Mais le Théâtre Helikon doit essentiellement son succès à la personnalité de son directeur et metteur en scène, Dmitri Bertman : son approche moderne, décapante, sa remise à jour de la méthode Stanislavsky, son humour corrosif, la vivacité, l'énergie endiablée de chacune de ses productions, ont su apporter un sang véritablement neuf à l'art lyrique. La compagnie est en permanence en tournée en France, Grande Bretagne, Italie, Espagne, Chine,Allemagne, Etats-Unis ou au Liban.

L'Helikon Théâtre participe à de très nombreux festivals : Festival de Salzburg, de Montpellier, de Santander, de Meride, d'Evian, etc... Helikon travaille avec des solistes de renommée internationale comme Maria Guleghina, Angela Gheorghiu, Roberto Alagna, José Cura, Mstislav Rostropovitch et Gennady Rojdestvenski.

27 • * MASSY 82 place de France 91300 MASSY 110 Chambres Tél. : 33 (0)1.60.11.55.54 Fax : 33 (0) 1.60.11.05.91 E-mail [email protected]

ACCÈS 24HJ24

ACCUEIL 24h/24 • Langue parlée par le personnel de reception : anglais

RESTAURANT • Ouvert du lundi au vendredi midi Déjeuner de 12h à 14h Dîner de 19h à 21h30

INTERETS LOCAUX ET REGIONAUX • A 50 mètres de l'Opéra • Le parc de Sceaux et le château de Versailles à 10 minutes de l'hôtel. • Le château de Saint Jean de Beauregard à 15 minutes. • En RER, vous pouvez accéder au centre de Paris en 30 minutes.

A6 de Paris : Direction Lyon, puis suivre Bordeaux par l'A 10 puis prendre la sortie Massy-Longjumeâu puis Massy Grand Ensemble. Au 1er feu. prendre à gauche. Suivre ensuite la direction Opéra Théâtre. N7 d'Orly en direction de Paris : Suivre ensuite la direction de Lyon par 1 A6 puis Bordeaux par l'AlO. puis prendre la sortie Massy-LongJumeau puis Massy Grand Ensemble. Au 1er feu, prendre à gauche. Suivre ensuite la direction Opéra Théâtre. RER : De Châtelet les Halles, prendre la ligne B. Station Les Baconnets. (8 minutes à pieds de l'hôtels). 0e? PRcdoc^ _

ANDtfNTE OPÉRATION SPÉCIALE NOËL 2004

OFFRE

Andante, Naïve et l'Opéra de Massy présentent une opération découverte du label Andante, "la pléïade du mélomane" comme l'a qualifié Télérama il y a quelques années. La qualité des archives musicales, le travail de remasterisation du son, la richesse éditoriale et le soin apporté à la fabrication des livres-disques, font de ce label une collection unique au monde.

La fin de l'année sera marquée par un programme qui permet de retrouver un pia­ niste mythique et rare, Friedrich Guida, avec l'Orchestre Philharmonique de Vienne dirigé par une autre légende du XXe siècle, le chef américain d'origine hongroise George Szell, dans un programme Beethoven "Concerto pour l'Empereur" et Bach, disponible dans le même livre disque en CD et en DVD : 1 archive exceptionnelle de 1968, entièrement remasterisée par les meilleurs spé­ cialistes autrichiens, 2 supports qui se complètent parfaitement et permettent de profiter, à PRIX DÉCOUVERTE, de ces concerts dans les meilleures conditions de son et d'image.

L'Opéra de Massy, scène conventionnée, avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles d'Ile de France - Ministère de la Culture, est subventionné par la Ville de Massy, le Conseil Général de l'Essonne et le Conseil Régional Ile-de-France. 0 RégianlIecfeFrance

ASSY

et remercie ses partenaires

Mécanobloc - SAM Renault Massy jour après jour, éveillons le talent

Depuis 1987, la Fondation France Télécom fait découvrir de nouvelles voix à un public toujours plus large et permet à de jeunes talents de faire leurs premiers pas sur scène. Elle encourage toutes les étapes du travail musical, de la détection à la diffusion. Mécène fidèle de nombreux festivals, saisons vocales et maisons d'opéra partout en France, elle soutient les productions lyriques et le programme d'actions culturelles de l'Opéra de Massy.

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