SOMMAIRE Diriger La Minerve Puis De Subir La Prison À Contre Le Régime De L’Union
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La SSJB cède la Duvernay, un phare Chefferie du PQ Croix du mont Extraits de l’allocution Position des candidats Royal à la Ville de Jean Dorion sur la langue de Montréal p. 2 p. 4 p. 7 Le journal de la Société Saint-Jean Baptiste de Montréal Volume 5 - No 3 - novembre 2005 LOUISE LAURIN, Patriote de l’année 2005-2006 principaux combats qu’elle a mené, soit celui de la laïcisation scolaire. lui tiennent à cœur qu’il est bien diffi cile de lui résister : la promotion de la souveraineté, Dès la fi n des années cinquante, Louise la défense de la langue française, l’accueil Laurin s’engage au sein de l’Association et l’intégration des immigrants et par-dessus de la Jeunesse canadienne-française et tout, l’éducation ! devient la première femme à en occuper la présidence. Formée en pédagogie et en Madame Laurin fut la première femme histoire ainsi qu’en langue espagnole, elle à présider le Mouvement national des œuvre d’abord comme enseignante pendant Québécoises et Québécois (1994-1996). Elle treize ans, puis comme directrice d’école a joué un rôle clé dans la mise sur pied de pendant vingt-deux ans, principalement en la coalition Partenaires pour la souveraineté, milieu défavorisé et pluriethnique. ainsi que dans les campagnes préréférendaire et référendaire menées par la coalition. Innovatrice, Louise Laurin développe des Elle y met de l’avant les principes d’une programmes originaux pour rapprocher citoyenneté impliquant que les Québécoises l’école du milieu. Elle crée notamment La Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal et les Québécois de toutes origines puissent le premier service de garde en milieu décerne le titre de Patriote de l’année 2005- participer, en toute égalité, à la vie commune. scolaire à la CÉCM. Elle développe des 2006 à une militante inlassable pour le Cette participation citoyenne se fonde sur programmes favorisant l’intégration des progrès social et l’indépendance. Louise l’accès à une culture commune et à une enfants immigrants et, pour leurs parents, Laurin est une rassembleuse. Quand elle langue commune, le français. En 1995, elle des programmes d’intégration dans leur se met un objectif en tête, elle a le don est aussi vice-présidente du premier Conseil langue d’origine ainsi que des programmes d’enrôler tout le monde autour d’elle. Mais de la souveraineté. Cette année, Louise de francisation. Devenue une personne- elle s’implique tellement dans les causes qui Laurin a célébré l’aboutissement d’un des ressource incontournable en matière d’inté- gration des immigrants, elle participe à des colloques aussi bien qu’à des émissions Médaille d’argent de la Société à Raymond Lévesque radiophoniques et télévisées et collabore à de nombreuses publications. en 1980, n’est pas riche. Il a fait carrière à une époque où nos artistes roulaient En 1988, Louise Laurin se fait remarquer encore moins sur l’or qu’aujourd’hui, et pour ses positions fermes contre l’injustice son handicap lui interdit depuis longtemps faite aux enfants turcs, menacés de toute activité professionnelle. Sa décision déportation avec leurs parents par le de refuser un prix de 15 000 $ n’en a gouvernement canadien, et entreprend des que plus de poids. En plaçant la fi délité à ses démarches pour corriger la situation. Cette convictions avant l’argent et les honneurs initiative lui vaut le titre de Personnalité de factices, Raymond Lévesque vient de se la semaine du quotidien La Presse, le 5 mars couvrir d’une gloire qui ne se ternira pas ». 1989. La même année, elle devient candidate du Parti Québécois dans la circonscription Le refus du Prix de la Gouverneure générale L’opération « Solidarité Raymond Lévesque » d’Anjou. par Raymond Lévesque a soulevé un élan a permis d’amasser presque le triple du du cœur spontané. Le jour même, la Société montant attaché au prix refusé ! La Société De 1990 à 1994, Louise Laurin siège comme Saint-Jean-Baptiste recevait des dizaines Saint-Jean-Baptiste remercie tous les Qué- commissaire indépendante à la CÉCM d’appels de gens qui se demandaient si bécois et Québécoises qui ont répondu à dans le quartier Villeray-Parc-Extension. une levée de fonds allait être entreprise. l’appel à la solidarité lancé conjointement Parallèlement, elle est membre du Comité La SSJB a immédiatement lancé un par la Société et par la députée Caroline consultatif des communautés culturelles appel à la population, de concert avec la St-Hilaire. et du Comité d’accès à l’égalité pour les députée bloquiste Caroline Saint-Hilaire, communautés culturelles. et les chèques ont commencé à affl uer. Enfi n, le Conseil général a décidé de décerner à Raymond Lévesque la plus haute Vice-présidente de la Société Saint-Jean- Le Président général Jean Dorion a souligné distinction remise par la Société, la Médaille Baptiste de Montréal (1992-1993), elle dans son appel que « Raymond Lévesque, d’argent « Bene merenti de Patria » (À qui a met sur pied le comité Passeport Québec, qui fut Patriote de l’année de la SSJBM bien mérité de la Patrie). Suite à la page 3 Envois publications — Publication mail 40009183 Duvernay, un phare p.3 Recours contre le Doc Mailloux p.6 Mot du président général p.3 La SSJB fait cession Les jeudis de la langue p.4 de la Croix du mont Royal La position de la candidate et à la Ville de Montréal p.7 des candidats sur la langue p.4 Agenda p.8 SOMMAIRE diriger La Minerve puis de subir la prison à contre le régime de l’Union. Durant les plusieurs reprises entre 1832 et 1836 à cause années 1840, la Minerve combat encore de sa liberté de parole. En 1837, c’est l’exil, pour le gouvernement responsable, plus cinq ans durant, où, tiens donc, il fonde tard, elle dénoncera les guerres de l’Empire encore un journal, lançant son message britannique et la pendaison de Louis Riel. patriotique par de-là la frontière américaine. L’œuvre journalistique immense de Il était guidé par quelques principes simples Duvernay assurera pendant trois-quarts mais inaliénables : Le peuple est la source de siècle une voix aux aspirations et aux Duvernay, un phare première de toute autorité légitime, comme indignations du peuple du Québec. Mais Par Jean Dorion le proclame le premier des toasts portés par elle fit plus. En ouvrant ses éditoriaux les participants au banquet de fondation par des phrases comme « NOUS voulons e La cérémonie marquant le 150 anniversaire de la Société Saint-Jean-Baptiste en 1834, garder notre langue », « NOUS demandons du monument à Ludger Duvernay, tenue au et Nos compatriotes sont tous ceux, d’où un gouvernement démocratique » ou en Cimetière Notre-Dame-des-Neiges le 16 octobre qu’ils viennent, qui se solidarisent avec fustigeant Ottawa par le « Louis Riel dernier, fut un grand succès. Plus d’une centaine nos aspirations nationales. Là-dessus, la NOTRE frère est mort » repris d’Honoré de personnes ont bravé le froid et la pluie pour Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal est Mercier, La Minerve a fait naître le NOUS rendre hommage au fondateur de la Société. restée fidèle à l’esprit de son fondateur : elle canadien français, devenu le NOUS Nous reproduisons ici de larges extraits d’une a toujours accueilli chaleureusement des québécois, la prise de conscience que, de allocution prononcée à cette occasion par le membres et des dirigeants de toutes origines, Gatineau à Gaspé, un peuple naissait, puis président général Jean Dorion. elle s’est solidarisée avec les réfugiés kurdes vibrait à l’appel d’un des siens. Le nom de l’homme dont nous célébrons dans les années quatre-vingt, les Chiliens Mais quelle réalisation rend mieux hommage le souvenir aujourd’hui est familier aux dans les années quatre-vingt-dix. Grâce à elle au bâtisseur que l’extraordinaire célébration membres de notre Société. Son portrait orne en grande partie, l’Algérien Mohamed Cherfi annuelle de la Saint-Jean-Baptiste, la fête la salle du Conseil général et notre siège a pu échapper cette année à la déportation de la lumière du solstice d’été, la fête de la social a été baptisé en son honneur. vers un sort incertain, voire trop certain, et fierté retrouvée et l’occasion de célébrer ce tout récemment encore la communauté noire Le grand public connaît son nom également : NOUS collectif sans complexes. Depuis sa de Montréal a pu compter dans son combat il a été donné à des rues, des écoles, des création cette fête nationale accompagne pour la dignité sur la solidarité de la Société théâtres, mais on sait moins l’ampleur l’évolution du Québec, tour à tour libérale Saint-Jean-Baptiste de Montréal. exceptionnelle du personnage, reconnu et démocratique à l’époque des Patriotes, en son temps pour l’un des plus grands. Quel rassembleur que ce Duvernay ! C’est religieuse et messianique après l’écrasement Le respect, l’affection qui l’entouraient lui que Cartier et LaFontaine conjurent de de la rébellion, puis populaire et ouverte plus attirèrent 10 000 personnes au transfert de revenir d’exil en 1842 pour que renaisse la que jamais sur le monde de nos jours. ses restes dans ce cimetière, le 21 octobre presse libre à Montréal. Tout son combat Comme bâtisseur, Duvernay nous laissa 1855. Montréal ne comptait pas encore éditorial pour la justice demeure celui d’un encore un magnifique outil d’épanouisse- 100 000 habitants. rassembleur, affairé à raccommoder les ment en la Société Saint-Jean-Baptiste de morceaux d’un Québec meurtri au lendemain Pour la postérité, Duvernay demeure celui Montréal, gardienne depuis cent-soixante- de l’infâme Union de 1840.