Récits Sans-Filtre De Vie En Haute Densité Antoine Piketty
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#colocasept, 7 dans 53 m2 : récits sans-filtre de vie en haute densité Antoine Piketty To cite this version: Antoine Piketty. #colocasept, 7 dans 53 m2 : récits sans-filtre de vie en haute densité. Architecture, aménagement de l’espace. 2016. dumas-01620063 HAL Id: dumas-01620063 https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01620063 Submitted on 15 Dec 2017 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. Distributed under a Creative Commons Attribution - NonCommercial - NoDerivatives| 4.0 International License NANTES DE D'AUTEUR D'ARCHITECTUREDROIT AU SOUMIS SUPERIEURE DOCUMENT NATIONALE ECOLE 1 NANTES DE D'AUTEUR D'ARCHITECTUREDROIT AU SOUMIS SUPERIEURE DOCUMENT NATIONALE ECOLE 2 NANTES DE D'AUTEUR D'ARCHITECTUREDROIT AU SOUMIS SUPERIEURE DOCUMENT NATIONALE ECOLE 3 Petit Préambule 8 rentrer 54 Débuts d’indépendance Terreau théorique 62 10 Pensée communautaire et adaptation : Quitter Paris pour Nantes, 14, Rue communiste ou communautaire ? Saint Rogatien Groupement tribal, collectif ou com- La vraie vie nantaise avec un incon- munautaire nu Le dégât des eaux Modalités colocatives 66 La salle de bain rose Le loyer, nerf de la guerre Mich & la Caf L’Échappée à deux Les charges honnêtes La vie peinard Le tricount NANTES Le canap’ des scénos La pondération La table ikea La bière tricountée & le creu-creu*DE Leonard l’Allemand en panne L’argent parallèle Ikehack Batailles de clefs Inviter les srabs* Le tricks de la chaussette L’Échappée à trois Défonçage de porte L’aventure Erasmus 32 Le grand départ ! vivre D'AUTEUR81 Buenos Aires, la ciudad de la Furia L’entrée en matière 82 Salta 170, Histoire d’une maison L’espaceD'ARCHITECTUREDROIT lui-même portègne À l’épreuve de la proxémie devenue casa compartida L’entrée de l’appart, le recoin-ves- Le bordel personnel contre l’ordre AU tiaire-bordel commun Tabaco vs Marijuana Porteurs de manteaux Natee & Pato Marée de chaussures Le cirage de pompes SOUMIS De retour à Nantes SUPERIEURE46 Été indien & insouciance Dans le vif du salon 92 Un collectif, un hangar et une crise L’armoire générale et ses casiers person- du logement nels Normes & Colocation L’ancêtre de l’étagère Prémices de la Les boites baladeuses Le tancarville et la théorie de la sélection colocasept : le conseilDOCUMENT des sages Les acteursNATIONALE de l’échappée naturelle des objets Petite chronologie de l’échappée Découvrez Tinder Courrier international Demain n’existe pas avec Luc. Conflit d’usage ! ECOLE Les milles usages Cyrilleries* en cuisine 108 Du sur-mesure ! Le patrimoine vaisselle Du sale, du très sale ! «Ek hath sé lé, ek hath se dé.» Le pingouin neurasthénique Du ravitaillement pour six carnivores et un végétarien Bidoche or not bidoche Qualité vs Quantité La suite 196 Quantité vs Qualité On fait quoi l’année prochaine L’avenir de la coloc À taaable ! 128 L’attrait économique Pied d’cochon ! Rester ? Des tomates pour Luc Squatter ? Des ponceuses et un logement Soperitudes gratuit Puppy syndrome Les clefs triangle. La clope # colocasix ? Un élan d’individua- La cendarification. lisme ? Le pillage Chacun son rythme 138 Dé-tricountable NANTES Période de relâchement. La flemme. Soirée Liberté DE214 Temporalité et flux temporels Fin de l’état d’urgence 18 mars 2016 Liquetteuf 142 Les murs après les soirées Soirée dense en chemise Redescente 20 novembre 2015 Organisation Prospective 226 Prospective communautaireD'AUTEUR Au travail ! 150 Ma chambre est devenue un atelier Annexes 228 Construction du bureau et d’un D'ARCHITECTUREDROIT rangement Lexique de langage contemporain 230 Rêve d’étendoir AU Bibliographie 232 Le dortoir communautaire 158 La chambre de Desj est devenue un lit Retranscriptions géant des conseils des sages 234 La construction du «lit(s)» SOUMIS Le déshumidificateur SUPERIEURE Tancarville de chambre Le 9 novembre 2015 Le ronfleur est un problème pour la so- Le 7 décembre 2015 ciété communautaire ! Le 12 Janvier 2016 De la complexité d’inviter ses parte- Le 18 janvier 2016 naires sexuels Le 28 février 2016 DOCUMENT Le 7 Mars 2016 AblutionsNATIONALE et blanchisserie 172 Le 28 Mars 2016 Le 25 Avril 2016 La salle de bain Le 27 Avril 2016 Vie et mort des tapis de bains Aisance ECOLELa buanderie Aménagement de la buanderie L’humidité et le séchage La politique de la lessive Le truc violet Les chaussettes isolées. Le réflexe Le réflexe coup de pression Sortir 195 NANTES DE D'AUTEUR D'ARCHITECTUREDROIT AU SOUMIS SUPERIEURE DOCUMENT NATIONALE ECOLE NANTES DE D'AUTEUR D'ARCHITECTUREDROIT AU SOUMIS SUPERIEURE DOCUMENT NATIONALE ECOLE Petit Préambule Dans cette partie je raconterais mes débuts à NANTES Nantes, mes expériences DE résidentielles, et l’inscription ou non de ces modes de vie dans la norme résidentielle traditionnelle. Par la suite, avec l’exemple D'AUTEUR de Buenos Aires, je montrerais comment le mode de vie communautaire D'ARCHITECTUREDROIT peut être une solution des AU plus efficaces pour vivre. Et comment nous, étudiants en architecture et amis, avons décidés de continuer à vivreSOUMIS comme cela dès notreSUPERIEURE retour en France. Je dresserais un portrait de l’appartement du 14, rue de l’échappée, présent et à travers lesDOCUMENT années passées.NATIONALE Grâce au récit et à l’illustration, le lecteur verra ce logement s’adapter ECOLEà des changements. Cette première partie s’arrêtera sur le retour en France, et l’envie commune de vivre à plusieurs. NANTES DE D'AUTEUR D'ARCHITECTUREDROIT AU SOUMIS SUPERIEURE DOCUMENT NATIONALE ECOLE Débuts d’indépendance Quitter Paris pour Nantes, 14, Rue Saint Rogatien Nouveau Nantais, je devais NANTES me trouver un endroit ou DE crécher. Madame Berton était une vieille dame atteinte d’une leucémie qui vivait seule dans une immense maison, rue Saint D'AUTEUR Rogatien. Elle faisait partie d’un plan que Clothilde De la Brunière, une grande tante D'ARCHITECTUREDROIT Catho Nantaise, avait refilé à ma mère. Elle louait deux AU chambres de bonne, au rez- de-chaussée donnant sur un jardin caché derrière cetteSOUMIS immense maison vide,SUPERIEURE au 14 rue Saint Rogatien, à deux pas de la Basilique Saint Donatien & Saint Rogatien. Qui a d’ailleursDOCUMENT brûlé l’année dernière.NATIONALE J’avais une porte indépendante qui donnait sur le jardin que je traversais ECOLEpour accéder à ma chambre. J’avais fait un aller-retour depuis Paris pour venir visiter. Pressé de profiter de mes dernières vacances avant ce grand changement, j’ai signé le bail sur le champ 10 et j’ai vite repris mon train qui m’a emmené, j’ai pris grand vitesse. mes quartiers et elle est Plus tard je suis revenu repartie. C’était une chambre avec mes cartons et ma d’étudiant des plus banales, motivation. C’est ma mère 12 mètres carré. Un lit, une douche, une chiotte dans un placard et un frigo. Je n’avais pas le droit de recevoir. Je me souviens, un dimanche matin, j’étaisNANTES dans mon petit lit simple DE avec Victoria ma partenaire de l’époque et j’ouvrais les yeux ce matin-là. Je sentais la présence de la vieille qui passait dans son jardin D'AUTEUR quand tout un coup un bruit sec sur la serrure de ma D'ARCHITECTUREporte,DROIT quelqu’un triturait ma clef de l’extérieur et déjà la AU grosse clef était éjectée du trou de la serrure, et totalement nu je me suis jeté hors de mon lit en SOUMIS SUPERIEURE direction de la porte qui était en train de s’ouvrir, dévoilant madame Berton à qui je refermais violement la porte au DOCUMENT NATIONALE nez en m’exclamant ! Il était donc maintenant certain qu’elle avait une ECOLE clef et ses techniques pour rentrer dans ma chambre. Une fois une de mes poubelles avait été vidée par ses soins. Ainsi on a attendu toute la matinée que la vieille 11 finisse son jardinage pour sortir en ville. J’ai le souvenir qu’on avait pris le café sur la place de l’église. A partir de là je commençais à vivre l’expérience nantaise. Fini le métro parisien. Je prenais mon vélo Giant tôt le matin et fonçais jusqu’à l’école en laissant mon visage NANTES se faire laver par le crachin DE nantais que je découvrais avec un certain plaisir, tout comme les amphis de Marie-Paule Halgand dans une bonne odeur de sport D'AUTEUR matinal. Le problème, c’est que me suis vite rendu compte de D'ARCHITECTUREDROIT la distance qui me séparait de l’école le matin, de la AU solitude que j’éprouvais en travaillant tard le soir en jonglant entre mon frigoSOUMIS mon bureau et monSUPERIEURE carton plume qui ondulait en se décollant sous l’effet de l’humidité de cette petite chambre du sous bassement DOCUMENT d’une vieilleNATIONALE maison de pierre. J’avais pourtant un petit déshumidificateur en ECOLEplastique à vingt balles. Tout ça ajouté à l’histoire de la clef jaillissant, je gardais un oeil sur d’autres plans potentiels pour me loger et savourer mes études et la vie. J’avais découvert la vie tout 12 seul. Rentrer le soir, me nourrir, faire ma lessive au Lavomatic du coin. Mais ce mode de logement chez l’habitant m’était insupportable, j’avais envie d’être plus indépendant. Je n’aimais pas la manière qu’avait cette vieille de m’épier, de rentrer dansNANTES ma vie privée quand bon DE lui semblait sous prétexte qu’elle était la propriétaire de la chambre.