INONDATIONS DE 2019 AU RAPPORT DEVALUATION DES BESOINS POST CATASTROPHE

Préparé par le Gouvernement aec a ece e financier du PNUD

AGENCE NATIONALE DE PROTECTION CIVILE TEL : 00229 21 30 76 41/51 04 52 05 01 BP : 925 Site : www.anpc.bj E-mail : [email protected] Août 2020

Liste des Sigles et Abréviations

AGVSAN : Analyse Globale de la Vulnérabilité et de la Sécurité Alimentaire ATDA : Agence Territoriale pour le Développement Agricole BTP Bâtiments et Travaux Publics DALA : Damage and Loss Assessment DDAEP : Direction Dpartementale de lAgriculture de lElevage et de la Pche EDS : Enquête Démographique et de Santé EMICOV : Enquête Modulaire Intégrée sur les Conditions de Vie des Ménages MCVDD : Ministère du Cadre de Vie et de Développeùment Durable MICS : Multiple Indicator Cluster Surveys MISP : Ministre de lIntrieur et de la Scurit Publique MIT : Ministère des Infrastructures et des Transports ODD : Objectifs de Développement Durable OMS : Organisation Mondiale de la Santé PAG : Programme dAction du Gouvernement PIB : Produit Intérieur Brut PSDSA : Plan Stratégique de Développement du Secteur Agricole RGPH : Recensement Gnral de la Population et de lHabitat RNA : Recensement National de lAgriculture

1

Liste des tableaux

Tableau 1 : Récapitulatif des cibles priorisées par les ODD pour la sécurité alimentaire ...... 22 Tableau 2 : Évolution de la malnutrition chez les enfants de 06 à 59 mois ...... 23 Tableau 3 : Dommages et pertes dans la production agricole (FCFA) ...... 26 Tableau 4 : Dommages et pertes des inondations dans l'élevage (FCFA) ...... 29 Tableau 5 : Dommages sur la production animale ...... 30 Tableau 1 : Pertes sur la production animale par commune (en FCFA)33 Tableau 7 Pee dan lagicle de ichee de aux inondations de 2019 (milliards) ...... 32 Tableau 8 : les effets des inondations de 2019 ...... 42 Tableau 9 : Évaluation des dégâts des inondations dans le sous-secteur logement ...... 44 Tableau 10: Besoins et coût des constructions ...... 45 Tableau 11 : Récapitulatif des maladies transmissibles causes de décès de 2014 à 2018 ...... 49 Tableau 12 : Récapitulatif des cibles priorisées par les ODD pour le secteur santé...... 53 Tableau 13: Coût estimatif des dommages liés aux infrastructures sanitaires en 2019 ...... 56 Tableau 14 : dommages et pertes du sous-ece de lEneignemen ...... 60 Tableau 15 : Effets des inondations sur le sous-secteur des transports ...... 61 Tableau 16: Répartition du réseau routier par région ...... 62 TABLEAU 17 : ETAT ROUTES BITUMEES ...... 64 TABLEAU 18 : ETAT ROUTES EN TERRE...... 64 TABLEAU 19 : ETAT RESEAU ROUTIER NATIONAL CLASSE ...... 64 Tableau 20: Effets des inondations sur les routes...... 66 Tableau 21 : Evaluation des besoins de reconstruction et de relèvement ...... 67 ...... 81 TABLEAU 22 : dégâts engendrés par les inondations de 2019 ...... 81 Tableau 23 : point des pertes en superficie et en valeur de la production végétale suite aux inondations de 2019 ...... 82 Tableau 24 : point des pertes en superficie et en valeur de la production animale suite aux inondations de 2019 ...... 83 TABLEAU 25 : impact sur le PIB ...... 84 TABLEAU 26 : impact sur les Finances Publique ...... 86 TABLEAU 27: Impact des inondations de 2019 sur la Balance des Paiements ...... 86 TABLEAU 28 impac léconomie Locale e la Paeé monéaie ...... 87 Tableau n° 29 Plan dacion po le ece podcif ...... 88

2

Liste des figures & graphiques

Figure N° 1 : Indice mondial de risque de catastrophe 2018 ...... 13 Figure N° 2 : Contribution de vulnérabilité et exposition au risque de catastrophes naturelles 2018 ...... 13 Figure N° 3: Les catastrophes naturelles enregistrées au Bénin (1990-2018) ...... 14 Fige N Péalence de linécié alimenaie globale e éèe pa commne ...... 25 Figure N° 5:Cartes des besoins du secteur agricole ...... 35 Figure N° 6: Pyramide Sanitaire du Bénin ...... 48 Figure N° 7: Dynamique de la population des personnes âgées de 60 ans et plus au Bénin ...... 51 Fige N Achiece d Modèle de Simlaion e dAnale de Réfome Économiqe MOSARE ...... 81

Graphique 1: Evolution des croissances agricoles vivrières et du PIB agricole (%)...... 21 Graphique 2 : Évolution de la production céréalière de 2016 à 2019 (en tonnes) ...... 21 Graphique 3 : Evolution de la production halieutique en tonne de 2016 à 2019 ...... 22 Graphique 4 : Effets totaux des inondations dans le secteur agricole ...... 26 Graphique 5 Dommage e pee dan lagicle pa commne FCFA ...... 28 Graphique 6: Effet des inondaion le ece de la pêche e de laqacle ...... 32 Graphique 7: Situation de l'économie béninoise avant les inondations de 2019 ...... 78 Graphique 8 : Croissances moyennes et contributions moyennes à la croissance sur la période 2016- 2018 (en %) ...... 79 Graphique 9: impact sur les prix ...... 85 Graphique 10: Balance des exportations et importations ...... 87

3

Préface

Au Bénin, les inondations constituent les catastrophes naturelles les plus récurrentes et elles deviennent de plus en plus sévères ces derniers temps en raison des effets pervers des changements climatiques. Celles de 2019 ont occasionn dimportants dgts notamment 27 dcs, 317 576 personnes sinistrées et plusieurs hectares de cultures emportées.

Pour alerter sur les nuisances des inondations qui apparaissent de plus en plus comme un frein au développement au lieu den tre le levier, jai demand et obtenu lappui du Programme des Nations Unies pour le Dveloppement (PNUD) pour lvaluation aussi bien des dommages et pertes occasionnés par les inondations de 2019 que des besoins de relèvement et de reconstruction des communes de Grand Popo, Athiémé, Aguégués, , Karimama et .

Le prsent rapport rend compte de cette tude et rvle que pour lanne 2019, les inondations ont occasionné cinquante-trois milliards deux cent quatre-vingt-quinze millions (53.295.000.000) francs CFA de dommages et pertes et quil nous faut soixante-douze milliards trois cent soixante- onze millions sept cent quatre-vingt et un mille six cent un (72.371.781.601) francs CFA pour les besoins prioritaires de relèvement et de reconstruction. Cest avec plaisir que je vous présente au nom du Gouvernement les résultats de cette étude pour quensemble nous puissions travailler pour la mise en uvre du plan dactions qui en dcoule afin de réduire la vulnérabilité des populations et renforcer leur résilience face aux inondations.

Ce rapport est luvre dune quipe pluridisciplinaire de cadres relevant de différents départements ministériels, des collectivits dcentralises, dacteurs humanitaires et des personnels du Système des Nations Unies qui ont travaillé en synergie et sans relâche sous la coordination de lAgence Nationale de Protection Civile (ANPC).

De la phase humanitaire consistant à secourir les populations sinistrées la phase dvaluation des dommages, pertes et besoins pour relever et reconstruire en mieux, lensemble des acteurs de la Plateforme Nationale de Réduction des Risques de Catastrophe y compris le Système des Nations Unies a été mobilisé et a contribué à la réalisation de ce document malgré les contraintes liées à la pandémie de la Covid-19.

Cest ici le lieu de remercier tous les partenaires techniques et financiers notamment le PNUD, la Banque Mondiale, lUnion Europenne et tous les acteurs de la Plateforme nationale de Réduction des Risques de Catastrophe pour leur engagement dans lamlioration de la gouvernance dans le domaine de la protection civile et de la réduction des risques de catastrophe.

Je remercie particulièrement le PNUD pour son appui technique et financier dans la réalisation du présent document et jespre le mme engagement de sa part et de la part des autres partenaires techniques et financiers pour la mobilisation des ressources ncessaires la mise en uvre du plan dactions de relvement et de reconstruction. Ensemble nous pouvons faire de la gestion des inondations un véritable levier de développement.

Sacca LAFIA

4

Preface

Floods phenomenon is the most frequent natural catastrophe that Benin countr faces ever ear. Its effects on people and environment are becoming more and more determinant these recent decades owing to the climate changes. In fact, last year, Benin has registered many disasters: twenty-seven (27) deaths, three hundred and seventeen thousand five hundred and seventy-six (317576) affected people and many yielded fields of agricultural products destroyed. In that vein and in order to limit the damages and losses caused by flood to people nationwide, I asked for the help of Development Program of United States so as to estimate the cost of those damages and losses occurred in year 2019 as well as the rebuilding needs or materials necessary to re-boost the affected areas econom. Talking of local areas or Districts we can list: Grand Popo, Athiémé, Aguégués, Zagnanado, Karimama et Malanville. The current report which gives insights on the Flood effects of last year, evaluates the damages and losses to fifty-three billion two hundred and ninety-five million (53.295.000.000) francs cfa, and mentions that we need seventy-two billion three hundred and seventy-one million seven hundred and eighty-one thousand six hundred and one (72.371.781.601) francs cfa for the Post- Flood rebuilding plan that will be implemented in those affected areas. On the behalf of the whole governmental staff who deputes me for this job, Im ver glad to present you the Flood catastrophe survey results and recommendations of year 2019 which has to be jointly implemented not only to limit the flood disasters but also to re-boost economically and socially the affected populations.

Thanks to the skillful people from diverse domains, organizations and ministries being them local, national or international, the current report has come out with success. My special gratitude is expressed to the ANPC, to the National Forum for catastrophe and Risks Reduction and to the UNDP staffs for their partnership and fair collaboration despite this plague of Coronavirus (Covid 19). I do appreciate your keen contributions to the realization of this study.

Allow me once again to express you, staff members of Benin Plat-form of Catastrophe and Risks reduction for your commitment in the reaching of such a goal.

My thanks are also expressed United Nations of Development Programme, World Bank and Europeans Union groups present in Benin here for their financial and technical supports before and during the processing of this document. Benin government hereby is expressing you his gratitude for your permanent collaboration. I do not forget the coordination staff of the National Agency of People Safety. Receive all my keen thanks for your endowment for the current results. Together, it is possible to challenge and remake-up flood phenomenon to be a new step to development.

Sacca LAFIA

5

RESUME EXECUTIF

Le Bénin connaît presque chaque année des inondations avec une amplification dans le temps et dans lespace. Elles sont induites par de fortes pluies diluviennes qui font sortir les cours deau, les rivières et les fleuves de leur lit. Outre les effets du changement climatique, la non maitrise de loccupation des sols, la croissance dmographique incontrle, lurbanisation croissante en contradiction avec les schémas directeurs sont les principaux facteurs des inondations pluviales et fluviales. Ces inondations causent des dégâts importants au niveau des infrastructures sociocommunautaires, sur les rseaux dapprovisionnement en eau potable et dassainissement, et sur dautres biens et services publics.

Dans le but de déterminer les impacts réels et de mettre en place un mécanisme de réponse durable aux crises liées aux inondations, une mission de collecte des données détaillées sur les dommages et les pertes occasionnés ainsi que sur les besoins de relèvement et de reconstruction par secteur, a t organise par le Gouvernement du Benin sous le lead de lAgence Nationale de Protection Civile avec lappui technique et financier du Système des Nations Unies à travers le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

Les objectifs de lvaluation des besoins post catastrophe sont : évaluer les dommages/pertes subis et les coûts afférents ; quantifier les besoins de relèvement post-catastrophe des inondations des communes les plus touchées notamment Athiémé, Grand Popo, Aguégués, Zagnanado, Karimama et Malanville avec lultime but dlaborer moen et long terme des stratgies efficaces de réduction des inondations ; définir des plans daction de relvement et de reconstruction par commune et par bassin hydrologique ; élaborer le mécanisme de financement, de coordination et de suivi-évaluation nécessaire au relèvement des populations touchées. Lvaluation sest concentre sur le secteur productif comprenant lagriculture ( compris levage, pche), lindustrie, le commerce, lartisanat, le secteur social, et celui des infrastructures. Un accent a t mis sur les secteurs transversaux comme lenvironnement, les changements climatiques et le genre.

Lvaluation proprement dite sest droule en cinq phases :

fa de ace a dge daa d PDNA : formation des quipes de terrain, des cadres techniques des ministres sectoriels, de lANPC des OSC et des ONGs à vocation humanitaire. Un expert du bureau des crises du SNU a facilité cet atelier et en a assur lassurance-qualité du document PDNA. collecte des données : les données primaires et secondaires ont été collectées dans les ministères sectoriels et les six communes cibles traitement et analyse des données : les données collectées sont traitées et analysées par lInstitut National de la Statistique et de lAnalyse Economique (INSAE) ; fa d a dac de relèvement des populations touchées par les inondations sur la base des besoins évalués ;

6

validation du a daba d PDNA : Cette approche a permis de disposer du bilan des impacts des inondations et des besoins par secteur pour finaliser le présent rapport du PDNA.

Estimation des dommages et pertes

Lensemble des dommages et pertes occasionnés par les inondations dans les six communes sur lconomie bninoise slve cinquante trois milliards deux cents quatre vingt quinze millions (53, 295 000 000) de FCFA soit près de 91, 103 millions USD.

Les dommages qui sont les destructions totales ou partielles de biens y compris les bâtiments et ce quils contiennent, les infrastructures, les stocks slvent vingt neuf milliards deux cents soixante quatre millions (29, 264 000 000) de F CFA soit près de 50 millions USD.

Les pertes slvent quant elles environ vingt quatre milliards (24 000 000 000) de FCFA soit environ 41 millions USD. Il sagit notamment des variations de flux conomiques dont les déficits de production et les ventes non réalisées. Le tableau IV.1 présente la synthèse des dommages et pertes pour les diffrents secteurs de lconomie bninoise.

Le secteur productif est le plus touch par ces inondations. Il sagit en particulier de lagriculture, de llevage, de la pche, de lindustrie, du commerce, et autres services. Le sous-secteur agricole a t le plus touch du fait des pertes demblavures, de cultures vivrières et de rente, dont le coton. Ainsi, 4899,1ha de cultures toutes spculations confondues sont dtruites. Llevage et la pche nont pas t pargns par les effets de linondation. Plusieurs milliers de ttes danimaux sont morts par noade et dimportantes quantits de poissons ont t perdues par la destruction dinfrastructures piscicoles.

Limpact de linondation sur le secteur secondaire est négligeable. Les industries modernes et les BTP nont pas été significativement touchés par linondation. Toutefois, la transformation artisanale des produits vivriers a connu une baisse par rapport à la situation avant linondation en raison de la baisse de la production agricole. Il faut également souligner que certaines infrastructures surtout des secteurs du transport et de lducation ont t dtruites par linondation. Cependant, ces pertes nont pas un effet significatif sur la valeur ajoute du secteur. Leffet de linondation sur le secteur des services passe notamment par la diminution des marges des commerants lie une baisse de leur activit. Les secteurs de leau et de llectricit ainsi que celui des autres services, ont été également affects par les effets de linondation. Ce qui a entran une baisse de la production dans ces secteurs. Les ressources environnementales ont été touchées par les inondations dans une faible proportion. Il sagit de la destruction des arbres ligneux et autres biens environnementaux.

Lvaluation des besoins de relvement et de reconstruction post catastrophe slve un montant de soixante-douze milliards trois cent soixante-onze millions sept cent quatre- vingt-et-un mille six cents un (72 371 781 601) francs CFA soit environ 144 743 563 dollars US.

Un plan de mobilisation des ressources et du suivi-évaluation des actions prévues a été également labor afin de sassurer de la mise en uvre effective du PDNA.

7

EXECUTIVE SUMMARY

It becomes regular and this almost every year to witness the phenomenon of flood that generates unbelievable consequences in Benin country as far as the lasting time and the environment are concerned. Due to the overflowing, rivers, water flows and lakes come out of their normal ranks or rows. Beyond the climate change effects on the environment in general, the estate scheme lacking or inadequate, the non-controllable increasingly demographic rate and the non-respect of the urbanization map of the cities are the factors which justify such a phenomenon. As a result, socio-local infrastructures, the water pumps stations or networks for water purification as well as other items like goods and services are seriously damaged.

Therefore and in order to determine the real impacts of the phenomenon of flood and find out a sustainable solution to the cities overflowing, a scientific and technical team was invested to collect the keen data about the damages and losses so as to handle the phenomenon and find away to stop flood effects on people by rebuilding up what was damaged or destroyed. All these were possible thanks to the Benin National Agency of People Safety supported technically and financially by the Development Program of United States (PNUD in French). The post-catastrophic losses data collection team has to:

Evaluate damages and losses and their appropriate amount of money Evaluate people needs for an economic and social rebuilding after the flood period in the overflowed and affected Districts such as Athiémé, Grand Popo, Aguégués and Zagnanado, Karimama and Malanville. Elaborate an appropriate rebuilding road-map per District and per hydraulic basin Schedule an economic rebuilding program for the affected populations regarding their hydraulic basin

The co-evaluation is mainly directed on infrastructures, social and productive sectors such as agriculture (including breeding, fishing sector, etc), industry, commerce and crafts with a keen emphasis on transversal domain like environment, climate change and gender.

The evaluation is done in five phases or stages:

Te aede ag e PDNA ed f eaa: two days was devoted to training at Cotonou for data collection teams, specific Ministries, BNAPS (ANPC), NGOs and peace-corps or humanitarians skillful workers under the keen supervision of an expert from SNU organiation for PDNAs document value and qualit proofreading. Data collection: primary and secondary data were collected not only in specific and sectorial ministries but also in six other given Districts. Data analysis: the collected data were analyzed thanks to the Benin National Institute of Statistics and Economy Analysis (INSAE in French) Elaboration of the rebuilding post-flood plan for affected population regarding real needs Validation of the PDNA report: this session occurred on 29 June 2020 at INFOSEC- Cotonou.

8

This approach allows us to have a valuable report about flood effects on people and their environment and the needed materials for a socio-economic rebuilding plan as required for PDNA final document.

Damages and Losses Estimation

The flood losses and damages on people and environment are for about 53, 295 billion CFA (or 91, 103 billons Dollars).

The partial or full damages on infrastructures, warehouses and houses are estimated at 29, 264 billions CFA (or 50 million Dollars)

Losses only are for about 24 billions CFA (or 41 millions Dollars). This takes into account only economic flux variations with production deficit and unsold items values. The chart IV.1 traces damages and losses estimation of the different economic sectors of Benin country.

The production sector is the most affected by the flood in Benin country. We distinguish agriculture, breeding, fishing, industry, commerce, and other services. The agricultural sub-section is the most affected regarding the survival goods and mass ones namely cotton. Thus, (xxx ha of production) of products of speculation of all sorts as well as the ones of breeding and fishing are all destroyed. Castel are seriously damaged and fishes are not spared.

In secondary sector the flood effects is not as important as in primary sector. Moderns and buildings industries were not significant. But the manufacturing activity in crafts area in the concern of agricultural products decreased due to the productivity collapsing lasting during the period preceding the flood. It is also noticeable the destructions or the spoiling of transports and education infrastructures during the flood time. However, these losses and damages are negligible. In services sector, the traders have registered an economic recession in their activities during the period. Other sectors in addition to Water and Electricity domains were also affected by the flood. This forces to witness the productivity reduction in the domain. The environmental resources mainly environmental wooden materials were also slightly affected by flood but not significantly.

The post-flood rebuilding plan is estimated at Seventy-two billion three hundred seventy-one million seven hundred eighty-one thousand six hundred and one francs CFA about one hundred and forty-four million seven hundred and forty-three thousand five hundred and sixty-three dollars.

A financial resources research and a monitoring program was scheduled for the PDNA document implementation.

9

INTRODUCTION

Le Bénin est vulnérable aux aléas climatiques en particulier les inondations qui constituent le principal risque de catastrophe de par son apparition cyclique et ses dégâts préjudiciables à la croissance économique, la réduction de la pauvreté et le développement humain. Ces inondations sont récurrentes et souvent désastreuses, provoquant au fil des années des effets cumulatifs, des souffrances humaines et des pertes matérielles considérables. Elles mettent à mal les systèmes humains (pertes humaines et matérielles), les systèmes agricoles (cultures englouties) et les infrastructures socio-économiques (routes, ponts, barrages détruits). Ceci entrave la disponibilité, laccessibilit, lapprovisionnement des produits alimentaires et entrane la hausse des prix sur les marchs. Les inondations sont galement lorigine dimpacts pschologiques notamment sur les groupes vulnérables. Les causes diverses des inondations sont les crues des diffrents cours deaux, la forte pluviomtrie, lexpansion urbaine anarchique, loccupation des ones inondables interdites de construction (les zones de dépression, les bas-fonds, les voies dcoulement naturelles des eaux), la déforestation et la détérioration des écosystèmes et la pauvreté. En effet, la forte pluviométrie enregistrée en 2019 au Bénin a occasionné des inondations pluviales et fluviales exceptionnelles qui ont t aggraves par les lchers deau du barrage hdrolectrique de Nangbéto dans le bassin versant du fleuve Mono. Plusieurs communes ont été inondées avec des dégâts importants sur les secteurs productifs, les secteurs sociaux, le secteur des infrastructures de base et les secteurs transversaux. En raison des difficultés liées à la collecte et à la disponibilité de certaines données, la présente étude na port que sur les sous-secteurs : - agriculture élevage et pêche, industrie et du commerce pour ce qui concerne les secteurs productifs ; - logement, santé et éducation pour ce qui concerne les secteurs sociaux ; - transports, pour ce qui concerne le secteur des infrastructures de base; - genre, environnement et changement climatique en ce qui concerne les secteurs transversaux. Toutefois, un plan dactions a été élaboré pour le sous-secteur réduction des risques de catastrophe. Eu égard aux conséquences enregistres sur lconomie nationale, locale et sur les populations surtout vulnrables, la raction du gouvernement sest traduite par une srie dinterventions notamment la tenue dune session extraordinaire de la Plateforme nationale de Rduction des Risques de Catastrophe (PNRRC-ACC), les oprations de secours durgence et une valuation rapide et conjointe menée par le Gouvernement et le SNU. Dans la perspective de rechercher des solutions durables aux inondations, le Gouvernement, à travers le Ministre de lIntrieur en charge de la coordination des actions de rduction des risques de catastrophe a sollicit et obtenu du PNUD un appui technique et financier pour llaboration du document intitulé PDNA (Post Disaster Needs Assessment). Lobjectif poursuivi est de faire une analyse exhaustive des causes des inondations en vue dapporter court terme des rponses immdiates et dlaborer à moyen et long terme des projets structurants de réduction des effets pervers des inondations. La méthodologie DALA (Damage and Lost Assessment) a été utilisée pour cette évaluation conjointe. Plusieurs quipes dvaluateurs nationaux ont t constitues pour conduire lopration

10 de collecte de données sur le terrain dans les différentes communes les plus sinistrées (Athiémé, Grand-Popo, Aguégués, Zagnanado, Karimama et Malanville).

Cette évaluation conjointe des besoins post inondations a été coordonnée par le Ministère de lIntrieur et de la Scurit Publique travers lAgence Nationale de Protection Civile et vise trois objectifs : - évaluer les dommages et les pertes résultant des inondations de 2019 sur les secteurs productifs, sociaux, des infrastructures et transversaux ainsi que leurs impacts macro- économiques et sur le développement humain ; - élaborer un plan dactions pour le relvement et la reconstruction travers lidentification, lexpression chiffre et la priorisation des besoins de relvement et de reconstruction ; - mettre en place un mécanisme de financement, de coordination et de suivi évaluation.

Ce rapport présente les rsultats de lvaluation des dommages et des pertes socio-économiques causés par les inondations de 2019, ainsi que leur impact global sur lconomie et le bien-être de la population béninoise. Il est structuré en six (06) chapitres. Le premier aborde de façon générale les inondations de 2019 au Bnin. Le second met en exergue lapproche mthodologique et le processus dlaboration du PDNA. Le troisime montre lvaluation des dommages et pertes par secteur. Le quatrième évoque les impacts macro-économique et social des inondations de 2019. Le cinquime fait le point de lvaluation des besoins de relvement et des stratgies mettre en uvre pour la reconstruction. Enfin le sixime traite de la mobilisation des ressources et du mécanisme de suivi évaluation.

11

CHAPITRE 1: LES INONDATIONS DE 2019 AU BENIN

Les inondations de 2019 sont intervenues dans un environnement physique spécifique et dans un contexte humain particulier. 1.1. Situation géographique et évolution démographique

1.1.1. Situation géographique

La République du Bénin est située en Afrique de l'Ouest dans la zone tropicale entre l'équateur et le tropique du Cancer entre les parallèles 6°30' et 12°30' de Latitude Nord et les méridiens 1° et 30°40' de longitude Est (figure n°2) La superficie de la République du Bénin est de 114.763 Km2. Le territoire national est limité au Nord par le fleuve Niger, au Nord-Ouest par le Burkina Faso, à l'Ouest par le Togo, à l'Est par le Nigeria et au Sud par l'Océan Atlantique.

1.1.2. Evolution démographique

Le Bénin fait partie des pays de la sous-région ouest-Africaine à forte croissance démographique. En effet, de 1961 à 2017, la population béninoise est passée de 2 106 000 à 11 186 785 habitants. Les taux annuels daccroissement inter censitaires sont de 2,8 % entre 1979 et 1992, de 3,25 % entre 1992 et 2002 et enfin de 3,52% entre 2002 et 2013. Cette population est inégalement répartie sur le territoire national. A titre illustratif, selon les résultats du RGPH4 de 2013, la densité de la population est value 8595 habitants au km dans le , 432 dans lAtlantique, 859 dans lOum, 310 dans le Couffo, 47 dans le Borgou et 38 dans lAtacora. La forte pression dmographique observe dans le sud a des impacts négatifs sur lenvironnement. 1.2. Contexte environnemental et perspectives macroéconomiques avant les inondations de 2019

Lactivit conomique est reste forte en 2017 avec une croissance estime 5,8%, soutenue par un investissement public élevé, une production et transformation du coton record et la reprise de lconomie nigriane. Le dficit de la balance courante sest creus en 2017 en raison dune augmentation des importations de biens, reflétant la hausse des investissements publics. Pour 2018, les estimations préliminaires indiquaient une accélération de la croissance, en raison de la dynamique de lactivit portuaire. Linflation en 2019 devrait tre infrieure au taux de convergence de 3% de lUEMOA. La croissance conomique devrait rester au-dessus de 6% sur la période 2019-2023, avec lessor de linvestissement priv et une plus forte demande venant du Nigria. 1.3. Cadre environnemental et climatique

Le Bénin est potentiellement vulnérable aux crises environnementales et climatiques. Les dégâts causés par les catastrophes environnementales sont perceptibles sur toutes les composantes environnementales et sociales. Les travaux raliss dans le cadre de lvaluation concerte de la vulnérabilité aux changements climatiques dans les zones géographiques les plus vulnérables du

12

Bénin 1ont permis dtablir que la scheresse, les inondations et les pluies tardives et violentes constituent trois risques climatiques majeurs au Bénin. Loccurrence de risques climatiques localiss, tels que llvation du niveau de la mer, aant une faible emprise gographique, mais capable de grands impacts économiques et sociaux est également retenue. Quant aux impacts futurs, les horizons temporels 2015, 2025, 2050 et 2100 ont été choisis pour intégrer les effets socioéconomiques et écologiques des changements climatiques (DCN, 2011) au moyen de modèles appropriés. 1.4. Indice national du risque aux catastrophes naturelles

Le Bnin est lun des pas risque de catastrophe au niveau mondial (Figure 1). Son indice mondial de risque de catastrophe en 2018 se situe entre 10,44 et 50,28. Figure N° 1 : Indice mondial de risque de catastrophe 2018

Source : Banque Mondiale, 2019

Le Bénin se classe au 30eme rang lchelle mondiale et 8eme en Afrique subsaharienne en termes de risques de catastrophes naturelles2.

La forte vulnérabilité du Bénin aux catastrophes naturelles explique la majeure partie de son niveau élevé de risque (Figure 2). Figure N° 2 : Contribution de vulnérabilité et exposition au risque de catastrophes naturelles 2018

1 PANA, 2008 2 Renforcement du financement du risque de catastrophe au Bénin, Banque mondiale 2019

13

Le Bénin présente une forte vulnérabilité climatique qui surpasse celle enregistrée en Afrique subsaharienne. Par ailleurs, linsuffisance defficacit dans la prparation et des capacits dadaptation aux catastrophes naturelles se traduit par un niveau élevé de risque comparable à des pays reconnus pour leurs fortes expositions aux catastrophes. 1.5. Part contributive des inondations aux catastrophes naturelles au Bénin

1.5.1. Part contributive des inondations aux catastrophes naturelles avant 2019

Le Bénin est confronté à des inondations cycliques en raison notamment de loccupation par les populations des zones inondables, des exutoires, et des réceptacles des crues dune part et de linsuffisance des capacits des ouvrages dassainissement et de drainage dautre part. Ces inondations sont surtout signalées au niveau des bassins de lOum, du Niger et du Mono. Sur les 38 catastrophes naturelles survenues au Bénin de 1990 à 2018 les inondations détiennent un taux de participation de Figure N° 3: Les catastrophes naturelles enregistrées au Bénin (1990-2018) 40% (voir figure 3).

la mme priode, les inondations ont provoqu 99% des pertes annuelles dactifs induits par lensemble des catastrophes naturelles. En ce qui concerne limpact humain des catastrophes sur la même priode, les inondations dtiennent elles seules 99% de leffectif des populations touches.

1.5.2. Aperçu des manifestations des inondations de 2019

En 2019, les pluies des mois daot, septembre, octobre et novembre ont t intenses et rapproches. Ainsi, la forte pluviométrie enregistrée en ces mois a occasionné des inondations pluviales et fluviales exceptionnelles qui sont aggraves par les lchers deau du barrage de Nangbto.

En dehors des 21 communes hauts risques dinondation retenues aprs les inondations de 2010, plusieurs autres communes ont été touchées. Dans les localités sinistrées, le niveau des eaux a atteint

14

1 à 6 mètres de hauteur sur terre ferme. Dans certaines communes, une partie des sinistrés vit sur des sites daccueil de fortune ou che les familles allies, les sites daccueils existants ntant pas tous aménagés et viabilisés. La plupart des communes ne disposent pas des capacités ni pour viabiliser les sites daccueil des sinistrs ni pour laborer et mettre en uvre le plan de relèvement des populations touchées. 1.6. Réponse du gouvernement et des PTF

Suite aux inondations de 2019, le Ministre de lIntrieur et de la Scurit Publique, Prsident de la PNRRC-ACC a fait appel au SNU, après des Assistances humanitaires, afin dapporter une réponse humanitaire nationale. Le Prsent PDNA servira de cadre de planification dune rponse adapte pour les communes les plus touches des bassins du Niger, du Mono et de lOum.

15

CHAPITRE 2: METHODOLOGIE ET PROCESSUS DELABORATION DU PDNA

2.1. Démarche méthodologique

La mthode dEvaluation des Besoins Post Dsastre (Post Disaster Needs Assessement) utilise intègre des lignes directrices reconnues du Damage and Losses Assessment (DALA). Cette démarche a permis didentifier les besoins de relvement des communautés touchées. Elle a également permis de faire une valuation exhaustive de limpact financier, conomique et social des dsastres causs au niveau communautaire et national. 2.2. Processus

Le processus dlaboration de ce PDNA comporte cinq (05) tapes qui se prsentent ainsi quil suit :

Etape n°1 : Atelier de formation des formateurs des acteurs clés impliqués dans les enquêtes de ea e da aae de de

Les cadres techniques des ministères sectoriels, du Secrétariat Permanent de PNRRC-AC, des OSC et des ONGs vocation humanitaire ont reu une formation sur llaboration du PDNA. Latelier de formation sest droul pendant deux (02) jours Cotonou avec la facilitation dun expert international.

Etape n°2 : Collectes de données

Elles comprennent la recherche documentaire et les enqutes de terrain. Pour les besoins de lenqute, six (06) quipes ont t mises en place par bassin hdrologique sous la direction de lANPC. La composition des membres de léquipe a tenu compte de la dimension multisectorielle du PDNA (Voir tableau en annexe 2) .

Étape n°3 : Traitement et analyse des données

Les données collectées ont été traitées par lInstitut National de la Statistique et de lAnalse Economique (INSAE) et la Direction Générale des Affaires Economiques (DGAE/MEF).

Le traitement et lanalse des donnes se sont déroulés en trois étapes :

- analyse des données sur la situation de référence avant la survenue des inondations de 2019 ; - estimation des effets et des impacts des catastrophes en la comparaison avec les données de la situation de référence ; - évaluation des besoins de relèvement des populations par secteur en mettant laccent sur la reconstruction en mieux des biens physiques, le rétablissement des services sociaux de base, et la réduction des risques et vulnérabilités par les actions de RRC.

Etape n°4 : Fa d a dacs de relèvement des populations touchées par les inondations

16

La formulation du plan daction de relvement des populations est basée sur les besoins de relèvement des populations par secteur. Les coûts ont été évalués en tenant compte des priorités de relèvement, des interventions, des produits et des rsultats attendus. Lestimation des cots complets des produits de chaque secteur a été placée sous la responsabilité des équipes sectorielles. Les paramètres du tableau ci-dessous a servi de guide llaboration du plan dactions de relèvement des populations (voir annexe 2).

Etape n°5 : ada d a daba d PDNA

Un atelier de validation du rapport final du PDNA a eu lieu les 29 et 30 juin 2020. Cet atelier a regroupé tous les membres de la plateforme nationale de réduction des risques de catastrophes et les partenaires techniques et financiers.

17

CHAPITRE 3: EVALUATION DES DOMMAGES ET PERTES PAR SECTEUR

Le prsent chapitre fait lanalse de lincidence des inondations de 2019 sur les secteurs productifs, sociaux, des infrastructures de base et transversaux. Ce chapitre présente par secteur:

un descriptif qui intègre la vision du secteur et les inter-relations quil a avec les autres secteurs de lconomie ;

un état des lieux du secteur pour tracer la dynamique avant les inondations et constater les effets du phénomène après sa survenance ;

une analyse des impacts des inondations.

Lanalse est faite en lien avec les objectifs globaux et stratgiques de chaque secteur, les orientations stratgiques du Programme dAction du Gouvernement pour le secteur et les actions des partenaires techniques au développement dont bénéficie le secteur pour son développement.

3.1. Secteurs productifs Les principaux sous-secteurs concernés sont : i) le secteur agricole et sécurité alimentaire, ii) le secteur de lindustrie et du commerce et iii) le secteur des infrastructures économiques.. 3.1.1. Agriculture, élevage, pêche et sécurité alimentaire L'économie du Bénin repose principalement sur l'agriculture et le commerce régional soutenu par le Port Autonome de Cotonou. L'agriculture est le secteur le plus important en terme de contribution au PIB avec 28,5% du PIB en 2018 contre 28% en 2019 et fournit 70% des emplois du pays. Il représente 75 à 90% des exportations officielles en 2018-2019. Le coton est le principal produit d'exportation avec 62%3 en 2018 contre 69,7% des exportations officielles en 2019, et 18,9% (2018) contre 11,6%(2019) des exportations de noix dacajou au niveau national. Les exploitations agricoles emploient environ 2 595 410 ouvriers agricoles dont 12,1% de ltranger sans tenir compte du nombre des ouvriers de la pêche bien que la contribution de ce sous-secteur pêche est relativement faible (2,3% en 2018 contre 2,2% en 2019). Les pratiques agricoles sont principalement pluviales et caractérisées par de petites exploitations agricoles, de faibles intrants avec du maïs, du sorgho, du riz, du manioc, des ignames et de l'arachide comme principale culture vivrière et des noix de cajou, du karité et du coton comme principale culture commerciale. Les principaux animaux d'élevage sont les ovins/caprins, les bovins, les porcins et la volaille. Le secteur agricole a du mal à répondre aux besoins de sécurité alimentaire de la population croissante, en particulier face à des conditions météorologiques très variables.

3 Statistiques de la DSA, MAEP-Bénin

18

3.2. Vision et descriptif de lAgicle 3.2.1. Synthèse de la vision depuis 2016 La vision du PSDSA est dobtenir : « U ece agicle bii daie lhi 2025, compétitif, attractif, résilient aux changements climatiques et créateur de richesse, répondant de façon équitable aux besoins de sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population béninoise et aux besoins de développement économique et social de toutes les couches de la population du pays ». Cette vision est en cohérence avec les défis du secteur agricole béninois. En effet, suite au diagnostic participatif aant conduit lidentification des problèmes majeurs auxquels le secteur agricole est confronté, quatre défis majeurs ont été mis en relief pour le développement durable du secteur :

(i) la couverture des besoins alimentaires et nutritionnels à travers la production locale et la sauvegarde des moens dexistence pour les populations hommes et femmes;

(ii) laccroissement des revenus pour les hommes et les femmes;

(iii) lamlioration de lattractivit de lactivit agricole et du milieu rural ; et

(iv) ladoption par les agriculteurs, leveurs, pcheurs et pisciculteurs (hommes et femmes) des innovations pertinentes conduisant attnuer lempreinte carbone de lagriculture.

Cette vision est en phase avec le pilier II du Programme dAction du Gouvernement qui est dEngager la anfomaion celle de lconomie, notamment en son axe 4 intitulé « Amélioration de la croissance économique ». 3.2.2. Description du secteur agricole Selon les résultats du RGPH 4, le nombre de ménages agricoles était de 651 067 en 2013, réparties sur les huit (08) zones agro écologiques que compte le Bénin. Lessentiel des exploitations est constitué de petites exploitations familiales orientées vers la polyculture guidée par la demande locale, associés au petit élevage de volaille, de petits ruminants ou de porcs. La taille moyenne des exploitations est de 1,7 ha et celle du ménage agricole est de 7 personnes. Avec lamlioration de la politique agricole intervenue depuis 2016 à travers la mise en cohérence des documents de stratégie du secteur, et la réorganisation du secteur qui a donné lieu à la création des Agences Territoriales pour le Développement Agricole (ATDA) et des Directions Départementales de lAgriculture de lElevage et de la Pêche (DDAEP), les principaux facteurs qui limitent lessor de lagriculture bninoise sont sa forte dépendance aux aléas climatiques et la faible productivité des petites exploitations familiales majoritaires dans le secteur. Lagriculture béninoise se pratique dans deux grandes zones de production à savoir :

La zone de production de la région septentrionale (Borgou, Alibori, Atacora et Donga) qui est caractérisée par une grande saison de pluie (mai à octobre) et une grande saison sèche (novembre à avril).

19

La deuxième zone de production qui regroupe les départements du centre et du sud (Zou, Collines, Mono, Couffo, Ouémé, Plateau, Atlantique et Littoral) est caractérisée par deux saisons de pluies et deux saisons sèches : En plus de la production végétale, les activités menées dans les deux bassins fluviaux sont la pêche artisanale (maritime et lagunaire) et la pisciculture (acadja, trous à poissons et techniques de pisciculture modernes au stade de vulgarisation). En ce qui concerne la production animale, deux modes dlevage sont pratiqués. Il sagit : (i) du système dlevage pastoral extensif (gros bétail et petits ruminants) localisé au nord, au centre et dans le Plateau, (ii) et du sstme délevage périurbain (volailles, petits ruminants, lapins) et llevage sédentaire des petits effectifs de 3 à 10 bovins associés à des petits ruminants. Le système-agro pastoral est plus dvelopp dans le nord du Bnin avec lutilisation de la culture attelée et la récupération du fumier pour fertiliser les terres. 3.2.3. Principales faiblesses et vulnérabilité du secteur agricole avant les inondations Telles qunumres dans le Plan Stratgique du secteur agricole, les principales contraintes auxquelles lagriculture bninoise doit faire face se résument ainsi quil suit :

- la forte dépendance aux aléas climatiques ;

- le faible niveau des productivités et des productions nationales ;

- la faible capacité de résilience des populations face aux effets des changements climatiques ;

- la dégradation des terres accentuant la baisse de la productivité ;

- la faible capacité de gestion des risques de catastrophe ;

- linexistence de produits financiers adaptés pour les exploitations agricoles du Bénin ;

- la faible intégration des produits agricoles dans les chaînes de valeur mondiale. Sur le plan économique, la faiblesse des revenus des ménages agricoles ne leur permet pas de réaliser les investissements ncessaires lagrandissement des exploitations (modernisation des outils, cultures hors saison et exploration de marchés plus lucratifs. Ce qui les maintient dans le cercle vicieux de la précarité. En 2017, le niveau des revenus moyens mensuels dans lagriculture vivrire par habitant slve 6 652 FCFA contre 17 060 FCFA dans lagriculture de rente. Dans llevage, il slve 11 221 FCFA dans llevage du gros btail contre 7 499 FCFA dans llevage du bétail de taille moyenne (AGVSA, 2018). 3.2.4. État des lieux du secteur agricole

3.2.4.1. Production végétale La production agricole vivrière a connu globalement une croissance régulière variant entre 3,18% et 13,19%. En 2019, on constate une dclration de la croissance observe depuis 2017 de mme quau niveau du PIB agricole entre 2018 et 2019 (Graphique 2).

20

Graphique 1: Evolution des croissances agricoles vivrières et du PIB agricole (%)

8,97

7,33 13,19 7,56 7,86 5,16

3,27 3,18

2016 2017 2018 2019

Croissance agricole vivrière en % Croissance du PIB agricole (en%)

Source : MAEP et INSAE (2020) La production moyenne sur les cinq dernières années est de 1 868 433 tonnes. La production de maïs est évaluée à 1 580 750 tonnes en 2019 contre 1 543 973 tonnes en 2018. Le maïs représentait en 2018, 76% de la production totale des céréales contre une proportion de 73% en 2019 du fait des inondations. (Voir Graphique 2).

Graphique 2 : Évolution de la production céréalière de 2016 à 2019 (en tonnes)

2 177 787 2 061 224 2 109 384 1 814 289

1 514 913 1 543 973 1 580 750 1 376 683 406 087 087 406 374 706 706 374 361 336 336 361 281 428 428 281

2016 2017 2018 2019

Mais Riz CEREALES

Source : Données MAEP et INSAE (2020)

3.2.4.2. Production halieutique Le sous-secteur production halieutique est essentiellement composé de la pêche maritime (industrielle et artisanale), continentale et laquaculture. Il contribue prs de 8% au PIB agricole en 2018 et 2019. La production moyenne halieutique sur la période de 2016 à 2019 est de 68 537,2 tonnes. La Pêche maritime artisanale et la pêche maritime industrielle représentent respectivement 42,5% et 0,2% de la

21 production halieutique tandis la pêche continentale représente 51,3% de cette production. Laquaculture continentale représente 6% de ce sous-secteur. En 2019, de façon globale, la pêcherie a connu une baisse de sa croissance (19% en 2019 contre 37,01% en 2018). Cette décélération est constatée au niveau de toutes les sous branches de la pêche.

Graphique 3 : Evolution de la production halieutique en tonne de 2016 à 2019

Pêche maritime artisanale Pêche continentale

45 762 40 980 37 948 34 537 35 348

28 663

16 458 14 742

2016 2017 2018 2019

Source : Données du MAEP(2020) 3.2.5. Cibi d Sece agicle laliai de la ci alimentaire et nutritionnelle Les objectifs du secteur agricole en matire damlioration de la scurit alimentaire et nutritionnelle sont prises en compte au niveau de trois (03) cibles des ODD tels quindiquées dans le tableau ci- après : Tableau 2 : Récapitulatif des cibles priorisées par les ODD pour la sécurité alimentaire

Intitulé Cible I de dcae ee a ea mondial 2.1 D'ici à 2030, éliminer la faim et faire en sorte que chacun, en particulier 2.1.1 Prévalence de la sous-alimentation les pauvres et les personnes en situation vulnérable, y compris les 2.1.2 Incidence de la pauvreté alimentaire nourrissons, ait accès toute l'année à une alimentation saine, nutritive et 2.1.3 Prévalence d'une insécurité suffisante. alimentaire modérée ou grave

2.2 D'ici à 2030, mettre fin à toutes les formes de malnutrition, y compris 2.2.1 Prévalence du retard de croissance en atteignant d'ici à 2025 les objectifs arrêtés à l'échelle internationale chez les enfants de moins de 5 ans relatifs aux retards de croissance et à l'émaciation chez les enfants de moins de 5 ans, et répondre aux besoins nutritionnels des adolescentes, des 2.2.2 Prévalence de la malnutrition femmes enceintes ou allaitantes et des personnes âgées

2.3 D'ici à 2030, doubler la productivité agricole et les revenus des petits 2.3.1 Volume de production par unité de producteurs alimentaires, en particulier des femmes, des autochtones, des travail, en fonction de la taille de exploitants familiaux, des éleveurs et des pêcheurs, y compris en assurant l'exploitation agricole, pastorale ou l'égalité d'accès aux terres, aux autres ressources productives et facteurs de forestière

22

I de dcae ee a ea Intitulé Cible mondial production, au savoir, aux services financiers, aux marchés et aux 2.3.2 Revenu moyen des petits producteurs possibilités d'ajout de valeur et d'emplois autres qu'agricoles alimentaires Source : PNUD, 2017 4

La contribution du secteur agricole lamlioration de la scurit alimentaire et nutritionnelle est développée à travers : (i) le taux de prévalence de la malnutrition chronique des enfants < 5 ans et (ii) le taux de prévalence de l'insécurité alimentaire. 3.2.6. Taux de prévalence de la malnutrition chronique des enfants moins de 5 ans Lanalse de la prvalence de la malnutrition est base sur les donnes de lEDS (2018) et de MICS (2014). Au Bnin, la proportion denfants de moins de 5 ans atteints dun retard de croissance5 ou de malnutrition chronique (ils sont trop petits pour leur âge) est en baisse passant de 43% (2006) à 37% et 34 % (2009 et 2014) puis à 32% (EDS 2018). Parmi ces enfants, 11 % sont atteints de la forme sévère de malnutrition chronique. La prévalence de lmaciation6 ou de la malnutrition aiguë (ils sont trop maigres par rapport à leur taille) suit la même tendance, passant de 8 % (2006) à 5 % (2018) avec une proportion de 1 % présentant une émaciation sévère. On note toutefois une relative stabilité entre 2009 et 2018 de la malnutrition aige. Par ailleurs, 2 % de cette catgorie denfants sont en surpoids en 2018 (contre 9% en 2006). On remarque demble que ltat nutritionnel des enfants samliore mais les seuils sont toujours élevés (plus de 30% des enfants de 6 à 59 mois atteints de malnutrition chronique). Ce qui traduit une situation nutritionnelle grave selon les seuils tablis par lOMS. Tableau 3 : Évolution de la malnutrition chez les enfants de 06 à 59 mois

AGVSAN MICS Indicateurs EDS 2006 EDS 2018 2009 2014 Insuffisance pondérale (%) 18 18,0 16,6 Malnutrition chronique globale (%) 43 37,0 34,0 32 Malnutrition chronique modérée (%) 24,7 21,9 Malnutrition chronique sévère (%) 12,2 12,1 11 Malnutrition aigu globale (%) 8 4,7 4,5 5 Malnutrition aigu modre (%) 4,0 3,6 Malnutrition aigu Svre (%) 0,7 0,9 1

4 Manuel de définition et de calcul des indicateurs des cibles prioritaires des ODD au Bénin 5 Le retard de croissance est un signe de malnutrition chronique, consquence dune alimentation inadquate pendant une longue période. Le retard de croissance peut aussi être influencé par des maladies récurrentes et chroniques 6 Lmaciation est une mesure de la malnutrition aigu et la consquence dune alimentation inadéquate pendant la période qui se situe juste avant lenqute. Lmaciation peut rsulter de prises alimentaires inadquates ou dun pisode rcent de maladie qui a eu pour consquence une perte de poids. Loppos de lmaciation est le surpoids.

23

AGVSAN MICS Indicateurs EDS 2006 EDS 2018 2009 2014 Surpoids 9 2 Source: AGVSAN 2009; EDS 2006; MICS 2014; EDS 2017-2018 3.2.7. Taux de prévalence de l'insécurité alimentaire7 Le taux de prévalence de l'insécurité alimentaire est la proportion de ménages ayant une consommation alimentaire pauvre ou limite, cest-à-dire les ménages en insécurité alimentaire (AGVSA, 2017). En 2017 selon lAnalse Globale de la Vulnrabilit et de la Scurité Alimentaire, 9,6% de la population est en insécurité alimentaire, soit 1,09 millions de personnes dont 0,7% en insécurité alimentaire sévère (soit 80 000 personnes). Par rapport 2013, linscurit alimentaire globale a diminu de 1,4 point passant de 11% à 9,6% en 2017. Globalement selon cette enquête, 47,5% de la population béninoise est en sécurité alimentaire et 42,9% vivent dans des conditions de sécurité alimentaire limitée. En labsence dun dispositif de suivi des indicateurs de lAGVSA 2017, le taux de prvalence de linscurit alimentaire sera analysé avec les résultats du Cadre Harmonisé (CH). Lanalse de la situation courante montre quaucune commune nest en phase de crise au mois de mars 2018. Toutefois, des personnes au nombre de 45 567 soit 0,39 % de la population analysée sont en phases de crise; cest dire quelles ne peuvent couvrir le minimum de leurs besoins alimentaires sans roder leurs moens dexistence. Ces personnes nécessitent des interventions immédiates pour couvrir leurs besoins alimentaires. Par contre, 18 communes sont en phase 2 (sous pression). Il sagit des communes de Boukomb (Atacora), , Sô-Ava, Tori-Bossito (Atlantique), Aguégués, , (Ouémé), (Plateau), , Klouékanmey, Lalo, (Couffo), Athiémé, Bopa, Houéyogbé (Mono), , Zangnanado, Za-Kpota (Zou). Les personnes de ces communes en phase 2 « sous pression » sont estimées à 1 278 843, soit 11,0 % de la population analse. Ces personnes nont pas de besoins immédiats mais nécessitent un soutien pour renforcer leur résilience, pour développer leurs moyens dexistence et sassurer quelles ne tomberont pas en Phase 3 Crise plus tard dans lannée. Le reste des communes, soit 59, est en phase minimale caractérisée par une bonne accessibilité aux aliments, une couverture adéquate des besoins céréaliers. Pour ces populations estimées à 10 304 131 (88,61%), laction requise est la surveillance de la situation alimentaire dans le moyen terme.

7 Données de AGVSA 2017

24

Figure N° 4: Palece de lici alieaie glbale e e a ce

Source: AGVSA, 2017

25

3.2.8. Effets des inondations dans lagicle par spéculation Les effets des inondations de 2019 sur le secteur agricole sont considérables et ont affecté les ménages agricoles dont 52,2% de femmes dans les ménages agricoles dans la plupart des communes du Bénin. En 2019, les dommages causs au secteur primaire slvent 10,7 milliards FCFA (agriculture (98,7%), élevage (1%), pèche (0,35%)) contre des pertes de 13,6 milliards FCFA (agriculture (78,29%), levage (18,14%), pche (3,56%)). Leffet total sur le secteur agricole est ressorti à 24, 3 milliards (Graphique 4). En moyenne, chaque ménage sinistré agricole subit une perte de son activité de production denviron 18 579 FCFA8 par mois due aux inondations limitant ainsi leurs activités génératrices de revenus.

Graphique 4 : Effets totaux des inondations dans le secteur agricole

Agriculture 2 500 000 000 2 000 000 000 20 000 000 000 1 500 000 000 15 000 000 000 1 000 000 000 10 000 000 000 500 000 000 5 000 000 000 0 Dommages Pertes Total 0 Dommages Pertes Total Élevage Pêche et aquaculture

Source: ANPC, INSAE, données dene PDNA(2020)

Au Bénin, les dépenses de consommation des ménages en maïs slvent 175 870 millions FCFA contre 64 085 millions FCFA de consommation de riz (Emicov, 2015). Le maïs et le riz sont deux produits de grande consommation au Bénin gravement affectés par les inondations de 2019.

En effet, les inondations de 2019 font de la production vivrire lun des secteurs les plus affectés. Le maïs, le riz, la tomate, le piment, la patate douce, le manioc et le coton sont les cultures les plus touchées. Les dommages causés à la production du maïs slvent 4 140,6 millions FCFA pour un effet global de 7 995,2 millions FCFA faisant ainsi du maïs la culture la plus affectée par les inondations de 2019. Viennent ensuite la tomate et le riz. (Voir tableau 3) Tableau 4 : Dommages et pertes dans la production agricole (FCFA)

Dommages Pertes Total Cultures/Nombres de 63 518 63 518 63 518 ménages Mais 4 140 565 319 3 854 724 147 7 995 289 467

Igname 117 558 938 108 898 245 226 457 183

Riz 1 769 808 681 1 483 997 639 3 253 806 320

Sorgho 23 675 907 23 037 135 46 713 042

Mil 134 146 195 96 220 363 230 366 558

8 Estimation à partir des effets totaux des inondations à partir des enquêtes sur les inondations

26

Dommages Pertes Total

Piment 1 337 053 970 1 261 372 470 2 598 426 440

Tomate 2 109 546 313 2 042 483 262 4 152 029 575

Coton 96 412 355 106 162 755 202 575 110

Gombo 2 534 419 1 507 462 4 041 881

Maraicher 234 020 1 606 225 1 840 245 Patate 1 420 488 4 656 026 6 076 514 Manioc 813 263 339 825 626 417 1 638 889 757

Autres 31 257 928 854 339 409 885 597 336

Total 10 577 477 873 10 664 631 555 21 242 109 428

Effets Moyen/Ménage 18 503 18 655 18 579 Source : ANPC, INSAE données, Enquête PDNA(2020)

3.2.8.1. Ea de effe de da agce par commune Lvolution des dommages et pertes par commune montre le niveau des dgts causés qui est largement tributaire du nombre de ménages sinistrés dans les différentes communes au cours de cette priode. Bien que lagriculture soit pluviale, les inondations ont affecté les activités dans les communes de Karimama, Malanville, Grand-Popo, , Bonou, Athiémé et . Les communes de , Kalalè, , Dassa, Glazoué sont moins affectées (voir graphique 5).

Considérant les dommages et les pertes, quatre groupes de communes ont été très affectés par les inondations de 2019. Il sagit des communes situées dans les bassins des fleuves Ouémé, Mono et du Niger dont les effets totaux des inondations sont les plus élevées (Graphique 5).

27

Graphique 5 : Dommages et pertes da lagicle par commune (FCFA)

1 326 258 665 Malanville 21 378 263 Karimama 1 010 315 Kalalè 705 993 206 Pèrèrè 4 041 260 1 111 346 Bassila 106 907 543 Glazoué 50 010 587 Savalou 17 579 479 Dassa 113 357 331 140 934 096 EFFETS Zagnanado Pertes 3 825 307 757 Ouinhi Dommages 1 773 874 611 Bonou 88 130 821 Adjohoun 166 425 823 Dangbo 85 329 254 Aguégués 5 993 645 035 Grand Popo 2 682 774 181 Dogbo 279 650 680 Athiémè 3 744 341 347 Lokossa 114 047 830 Cotonou

0 2 000 000 000 4 000 000 000 6 000 000 000

Source : ANPC, INSAE Donne dene e deimaion, PDNA(2020)

28

3.2.8.2. Effe de da Élevage Les inondations ont caus dnormes dommages et pertes au niveau de llevage. Les espces les plus concernées sont les bovins (394 328 480 FCFA), les ovins/caprins (892 656 595 FCFA), les porcins (580 696 628 FCFA) et les volailles (256 235 722 FCFA.), (voir tableau 4). Tableau 5 : Dommages et pertes des inondations dans l'élevage (FCFA)

Espèces Dommages Pertes effets

Veaux 793 893 316 186 1 110 079

Velles 1 253 726 0 1 253 726

Bf 3 305 115 194 166 424 197 471 539

Vaches 12 481 564 181 052 539 193 534 103

Taureau 454 279 504 754 959 033

Total Bovins 18 288 577 376 039 903 394 328 480

Caprin 3 925 125 873 906 007 877 831 132

Ovins 1 183 286 13 642 178 14 825 463

Total Ovins/Caprins 5 108 411 887 548 185 892 656 595

Porcelet 66 602 749 346 896 331 413 499 080

Truies 3 573 660 144 514 559 148 088 219

Verrats 5 417 696 13 691 633 19 109 329

Total Porcins 75 594 105 505 102 523 580 696 628

Poules 3 347 689 236 136 853 239 484 542

Dindes 100 951 16 195 950 16 296 901

Caille/Canard 151 426 302 853 454 279

Total Volaille 3 600 066 252 635 656 256 235 722

Autres 647 768 450 089 402 450 737 170

Total 103 238 927 2 471 415 669 2 574 654 595 Source : ANPC, INSAE données denquête PDNA(2020)

3.2.8.3. Ea de effe de da a dc animale par commune. Lenqute ralise dans les communes pour lvaluation des dommages et pertes liés aux inondations de 2019 dans le sous-secteur élevage a révélé que les communes de Lokossa, Athiémé, Grand-Popo, Aguégués, Dangbo, Adjohoun et Ouinhi ont été les plus touchées.

29

Les porcins sont les espèces les plus touchées au niveau de ces communes. Les valeurs estimées des dommages et des pertes varient entre 100 mille FCFA et 887 millions FCFA. (Tableau 6).

Tableau 6 : Dommages sur la production animale

Grand- Adjohou Espèces Lokossa Athiémé Aguégués Dangbo Ouinhi Total Popo n

Veaux 26 667 192 614 375 674 198 938 793 893

Velles 314 751 613 889 325 085 1 253 725

Bf 373 333 736 031 1 435 553 760 197 3 305 114

3 236 Vaches 3 133 530 6 111 623 12 481 564 411

Taureau 114 048 222 439 117 792 454 279

Total 4 638 0 400 000 0 4 490 974 8 759 178 0 18 288 575 Bovins 423

Caprin 608 889 832 550 1 623 802 859 884 3 925 125

Ovins 126 667 265 267 517 376 273 976 1 183 286

Total 1 133 0 735 556 0 1 097 817 2 141 178 0 5 108 411 Ovins 860

Porcelet 17 573 333 28 130 000 739 622 1 442 555 763 905 17 953 333 66 602 748

Truies 897 177 1 749 850 926 633 3 573 660

1 404 Verrats 1 360 127 2 652 786 5 417 696 783

Total 3 095 17 573 333 0 28 130 000 2 996 926 5 845 191 17 953 333 75 594 104 Porcins 321 1 222 Poules 533 660 1 040 848 551 181 3 347 689 000

Dindes 25 344 49 431 26 176 100 951

Caille/C 38 016 74 146 39 264 151 426 anard Total 1 222 0 0 597 020 1 164 425 616 621 0 3 600 066 Volailles 000

Autres 162 624 317 181 167 963 647 768

2 357 9 652 Total 17 573 333 28 130 000 9 345 361 18 227 153 17 953 333 103 238 924 556 188 Source : ANPC, INSAE, Données denquête PDNA(2020)

30

Tableau 7 : Pertes sur la production animale par commune (en FCFA)

Espèces Lokossa Athiémé Grand Popo Aguégués Dangbo Adjohoun Bonou Ouinhi Zagnanado Total

Veaux 0 13 333 0 76 032 148 292 78 528 0 0 0 316 186

Bf 35 146 667 400 000 56 260 000 12 503 030 24 385 859 12 913 535 16 650 667 35 906 667 0 194 166 424

Vache 31 632 000 0 50 634 000 12 925 430 25 209 705 13 349 803 14 985 600 32 316 000 0 181 052 539

Taureau 0 0 0 126 720 247 154 130 880 0 0 0 504 754

Total Bovins 66 778 667 413 333 106 894 000 25 631 212 49 991 010 26 472 747 31 636 267 68 222 667 0 376 039 903

Caprins 212 198 000 680 000 339 669 750 455 769 888 930 470 733 100 528 400 216 786 500 2 227 925 873 906 007

Ovins 0 140 000 0 3 389 757 6 611 369 3 501 051 0 0 0 13 642 178

Total Ovins 212 198 000 820 000 339 669 750 3 845 527 7 500 299 3 971 785 100 528 400 216 786 500 2 227 925 887 548 185

Porcelet 84 527 733 0 135 305 300 166 425 324 596 171 890 40 044 853 86 355 533 0 346 896 331

Truies 27 062 933 17 778 43 320 200 8 236 794 16 065 008 8 507 228 12 821 013 27 648 133 835 472 144 514 559

Verrats 0 0 0 3 087 742 6 022 318 3 189 120 0 0 1 392 453 13 691 633

Total Porcins 111 590 667 17 778 178 625 500 11 490 961 22 411 922 11 868 237 52 865 867 114 003 667 2 227 925 505 102 522

Poules 56 190 733 1 258 889 89 945 675 658 310 1 283 965 679 924 26 620 253 57 405 783 2 093 321 236 136 853

Pintade 3 954 000 0 6 329 250 0 0 0 1 873 200 4 039 500 0 16 195 950

Dindons 0 0 0 76 032 148 292 78 528 0 0 0 302 853

Total Volailles 60 144 733 1 258 889 96 274 925 734 342 1 432 257 758 452 28 493 453 61 445 283 2 093 321 252 635 656

Autres 130 883 333 17 067 208 738 750 84 480 164 769 87 254 62 679 333 133 685 833 0 536 340 820

Total 581 595 400 2 527 067 930 202 925 41 786 521 81 500 258 43 158 475 276 203 320 594 143 950 6 549 170 2 557 667 086 Sources : ANPC, INSAE, Données dene PDNA (2020)

31

3.2.8.4. Ea de effet des inondations sur la pêche et aquaculture Les dommages et pertes causés par les inondations au niveau de la pche et de laquaculture sont évalués à un montant de 523 108 833 FCFA. Ces dommages et pertes concernent uniquement le matériel de pêche. En effet les dommages sont estimés à 38 000 000 FCFA et les pertes ont été évaluées à 485 000 000 FCFA. Graphique 6: Effe de idai le ece de la che e de laacle

Source : ANPC, INSAE, donne dene PDNA (2020) 3.2.9. Pertes brutes de valeur ajouté sur la production agricole

Les dommages et pertes causés par les inondations sur le secteur agricole ne sont pas sans impacts sur la Production Intérieure Brut, la richesse créée et ainsi sur la croissance économique. Les dégâts et les conséquences ajoutés à la vulnérabilité des ménages agricoles peuvent faire reculer la valeur ajoutée de lagriculture jusqu un montant de 10 milliards FCFA pour le secteur primaire principalement avec environ 7 milliards FCFA pour lagriculture seule. Les impacts macroconomiques slvent jusqu 3 milliards FCFA pour llevage contribuant une baisse du rthme de croissance conomique denviron 0,43% (voir tableau 8). Les dgts des inondations de 2019 sur le secteur primaire sont estimés à 26 milliards FCFA dont 21 milliards FCFA pour la production végétale (Tableau 4). Tableau 7 : Perte dans l’agriculture de richesse due aux inondations de 2019 (milliards)

Impact des inondations de 2019 (Agriculture) Libellé VAB Pertes en VAB EFFET (avant) VA (après) Secteur primaire 25,6 2 085,1 10,0 2 075,1 Agriculture 21,2 1 042,0 6,8 1 035,3 Elevage, chasse 3,8 247,8 2,9 244,9 Pêche, Sylviculture et exploitation forestière 0,5 795,3 0,3 795,0 Total 25,6 2 085,1 10,0 2 075,1 Source : ANPC, INSAE, Estimation données PDNA(2020)

32

3.2.10. Besoins exprimés par les sinistrés

De façon générale, les besoins issus des résultats de la collecte peuvent être regroupés en trois grandes catégories à savoir :

- les besoins de court terme qui regroupent de manière générale les besoins durgence des populations ;

- les besoins de moyen terme qui regroupent les besoins de restauration des infrastructures pour permettre une continuit dactivit ;

- les besoins de long terme qui regroupent les besoins de construction dinfrastructures résilientes suivant les normes intégrant les risques de catastrophe.

3.2.10.1. Besoins de court terme Les besoins de court terme visent à permettre une reprise immédiate des activités économiques et sociales. Les principaux besoins issus des rsultats denqute se rsument ainsi quil suit :

1. Lidentification et lamnagement des couloirs naturels de circulation deau ;

2. La vulgarisation à bonne date des prévisions saisonnières ;

3. la création des foyers de stockage alimentaire pour sécuriser les récoltes ;

4. lacquisition des motopompes et autres petits outils pour des cultures de contre saison ;

5. lacquisition ou le développement des semences adaptées à la saison ;

6. la vulgarisation et la mise disposition dnergies alternatives au bois de chauffe et au charbon de bois dans les zones concernées.

7. La mise en uvre dune campagne de sensibilisation permanente dans les communes à risque ;

8. la promotion et laccompagnement des cultures de contre-saison les communes à haut risque dinondation.

3.2.10.2. Besoins de moyen terme Il sagit principalement de besoins à satisfaire dans le moyen terme par les pouvoirs publics ou les populations elles-mêmes pour améliorer leur résilience aux inondations. Les principaux besoins issus des rsultats denqute sont :

1- le déplacement ou le changement de terrain qui suppose lidentification de nouveaux sites ;

2- la cartographie des zones inondables ;

3- lidentification de zones non inondables ;

33

4- lapport daides financires pour la ralisation des actions cites ci-avant ;

5- le renforcement du sstme dalerte précoce rapide existant pour mieux anticiper.

(Confère carte ci-après).

3.2.10.3. Besoins de long terme

Il sagit principalement des besoins exprimés par les populations et dont la satisfaction nécessite du temps et des études préalables. Leur satisfaction par les pouvoirs publics ou les populations elles- mêmes relèverait donc du long terme et permettra un renforcement de la résilience aux inondations. Les principaux besoins issus des rsultats denqute sont :

1- la construction des ouvrages de franchissement suivant de nouvelles normes ;

2- le développement des activités alternatives à lagriculture dans les communes concernées suivant leurs potentialités ;

3- la construction et lentretien permanent dexutoires et des bassins de rétention des eaux de ruissellement ;

4- le développement de techniques de matrise de leau.

5- la conception dun programme de sensibilisation permanent des populations contre les actes dincivisme lis aux infrastructures dvacuation des eaux.

6- lintroduction dans les programmes denseignement, des notions de risques et catastrophes, sur la rsilience, les mesures dadaptation et les changements climatiques

34

Figure N° 5:Cartes des besoins du secteur agricole

CARTE DES BESOINS DANS LE MONO DANS L'AGRICULTURE

4 Mat_MotoPompe_Agri-ACHAT Variables D'UN AUTRE MOTOPOMPE Agri-CREATION DES FOYER DE STOCKAGE ALIMENBTAIRE CREATION DES FOYERS DE TROUVER DES ZONES NON STOCKAGE ALIMENTAIRE INNONDABLES

ACCOMPAGNER SEMENCES L'AGRICULTURE A D'AUTRES GRAINES ACTIVITES DEPLACEMENT OU CONSTRUCTION DES PONTS 0 CHANGEMENT DE TERRAIN AIDE, GRAINES

COM-Grand-Popo Autres_Agri-Missing

TROUVER D'AUTRE PASSAGE TROUVER AUTRES PASSAGES DE L'EAU POUR L'EAU

F2 (10,57 %) (10,57F2 COM-Athiémé

CREER DES RETENUS D'EAU -4 CREATION DES FOYERS DE PARTAGER DES SEMIS STOCKAGE ALIMENTAIRE

REMONTER LES BATIMENTS

CONSTRUCTION DES RESIDENCES EN MATERIAUX DEFINITIF CONSTRUIREDES PONTS ET -8 PONCEAUX -12 -8 -4 0 4 8 12 F1 (15,80 %) Source : ANPC, INSAE, Estimation données PDNA(2020)

35

3.2.11. Actions de relèvement A linstar des besoins, les actions mettre en uvre sont structures en action de court, moen et long terme. Chacune des actions découle des besoins exprimés par les populations.

3.2.11.1. Actions de court terme

Tenant compte des besoins de court terme, les actions ci-après sont proposées :

P defca de aage dea e e de aca ade de ea agae ;

actualiser les études géo-hydrographiques des communes du Bénin ; accélérer la classification des zones suivant la caractéristique habitable ou non.

Pour la vulgarisation des prévisions saisonnière,

mettre en place un sstme dinformation sur les populations risque ; élaborer et développer une version citoyenne des documents de vulgarisation des prévisions saisonnières ; développer de nouveaux canaux de communications qui intègrent les réseaux sociaux ; Intégrer tous les aspects du phénomène des inondations aux matériaux pédagogiques des campagnes de sensibilisation ;

Pour la création des foyers de stockage alimentaire pour sécuriser les récoltes en cas de survenance des inondations,

financer la recherche pour le développement des techniques de construction de foyers de stockage alimentaire ; proposer des modèles à coût réduit adaptés aux besoins et aux budgets des populations.

P ac de e e ae e de ac gee daca de ea,

matriser leau en construisant des canaux dvacuation pour limiter les effets des alas climatiques ; construire des bassins de rtention pour recueillir les eaux en priode dinondation.

P ac e deee de eece adaptées pour récolter avant la survenance des inondations,

promouvoir des pratiques de lagriculture intelligente face au climat en vue damliorer significativement la résilience des ménages ruraux ; mettre au point et diffuser des variétés de maïs et de riz tolérantes adaptées à la saison ; diffuser des paquets technologiques en milieu paysan ; mettre en place un mcanisme daccompagnement des producteurs ladoption des technologies adaptées au climat.

37

P a gaa e a e d dege aeae a b de caffe e a cab de b da e e ccee e accea de a dfea,

vulgariser les énergies alternatives au bois de chauffe et au charbon de bois ; rendre disponible les produits en créant et en approvisionnant les points de vente dans les communes ; subventionner les prix des énergies alternatives pour les rendre abordable aux populations à faible revenu ; reboiser les berges, les cours et plans deaux.

P aace face a a e,

renforcer linclusion financire des populations en rapprochant les institutions financires des populations ; développer avec le Fonds National de Microcrédit (FNM) et le Fonds National de développement Agricole (FNDA) des produits financiers adaptés au budget des populations cibles ;

P a e e e de caage de eba eaee da e ce risque,

actualiser annuellement les programmes de sensibilisation des populations dans les commues à risque ; rendre systématique les programmes annuels de sensibilisation pour maintenir constant le niveau dalerte ;

3.2.11.2. Besoins de moyen terme Suivant les besoins à moyen terme, les actions ci-après sont proposées :

Pour le déplacement ou le changement de terrain aux habitants des zones à risque ;

identifier de concert avec les mairies et sur la base des données historiques, des sites adaptés aux relogements des populations et des exploitations agricoles ; proposer des cultures adaptées aux zones inondables ;

Pour la construction de bâtiments en hauteur ;

définir les exigences en matière de normes pour les constructions dans les zones inondables et les intgrer dans les processus doctroi des permis de construction ;

Pour la construction des résidences en matériaux définitifs ;

proposer des matériaux de constructions développés localement et les rendre accessibles aux populations en subventionnant les prix ;

38

3.2.11.3. Actions de long terme

Suivant les besoins de long terme, les actions ci-après ont été proposées :

E ce ccee e deee de ac aeae agce da e communes concernées suivant leurs potentialités ;

concevoir, de concert avec les mairies, des programmes spécifiques de développement local qui intègrent linsertion des jeunes et des femmes et le développement dactivits alternatives respectueuses de lenvironnement ;

E ce ccee a cc e eee eae dee e de ba de rétention des eaux de ruissellement ;

concevoir et financer de concert avec le gnie rural, un programme dentretien permanent des exutoires et des bassins de rétention des eaux, équiper les structures concernées (génie rural, Direction Générale des Travaux Publics) en engins et autres matriaux pour la ralisation des travaux dentretien ;

E ce ccee e efcee de ece de ae de ea.

entretenir de manire priodique les lacs, lagunes et autres retenues naturelles deaux ; mettre en place un programme national de construction de digues dans les communes sensibles ;

En ce qui concerne le renforcement des capacités financières en matière de gestion des risques de catastrophes,

réaliser et valider une étude sur le fonds de gestion des calamités ; mettre en place le Fonds de Gestion des Calamités agricoles ; mettre en place des produits financiers adaptés au contexte des producteurs

39

3.3. Industrie et Commerce Le commerce, par son caractère transversal, couvre des activités économiques diversifiées et reste déterminant sur les autres secteurs de production. Il contribue en moyenne pour près de 12,9% à la formation du PIB9. Cependant, les activits se droulent en grande partie dans linformel qui occupe environ 21% de la population. 3.3.1. Vision et description du secteur

3.3.1.1. Synthèse de la vision depuis 2016

Lobjectif global poursuivi dans ce secteur est de contribuer la mise en place dun secteur priv productif des biens et services de qualité et compétitifs pour la satisfaction des besoins des consommateurs nationaux et trangers en vue de lamlioration de la croissance conomique du Bnin et de la réduction de la pauvreté. Cet objectif du secteur est en cohérence avec le PAG, notamment en son Pilier 2 « Engager la anfomaion celle de lconomie » et en ses axes stratégique 3 « lAainiemen du cadre macroéconomique et maintien de la stabilité » et 4 « Amélioration de la croissance économique ».

3.3.1.2. Description du secteur Le commerce est dominé par un fort échange de produits vivriers à l'intérieur du pays par une importation des produits manufacturés, une exportation de matières premières (coton, huile de palme, ciment, noix de cajou, agrumes...) et une réexportation de produits manufacturés vers les pays limitrophes dont notamment le Nigeria. Par ailleurs, les activités du secteur privé béninois occupent une part prépondérante des secteurs primaire et tertiaire et une part non négligeable du secteur secondaire. Le secteur informel concentre plus de 98% des entreprises béninoises et 90,4% de la population active de 15 à 64 ans10. Toutefois le secteur formel est plus présent dans les BTP (88,8%), le Transport (62,1%) et les TIC (37,2%)11. La majorité des entreprises (94,16%) ne sont pas inscrites au Registre de commerce. Néanmoins, dans certaines branches dactivit o les entreprises soumissionnent trs souvent aux marchs publics, linscription au registre de commerce est quasi-gnrale. Cest le cas par exemple dans les BTP (95%), le Transport (70%) et lIndustrie (67%).

Laccs aux services financiers est en amélioration, comme en témoigne la progression constante du ratio entre les crdits lconomie et le PIB. Ce ratio avoisinerait 25 % en 2011 contre 23 % en 2010 et 22 % en 2009, mais demeure encore infrieur la moenne de lAfrique subsaharienne (40 %).Cotonou et environs regroupent 79,5% des siges dtablissement des entreprises. Cependant, toutes les communes nabritent pas un sige dentreprise. Seules 40 communes sur 77 abritent un sige dtablissement dau moins une entreprise. De mme, 255 entreprises (10,5% du total) nont pas dclar leur sige dtablissement.

9 Estimé à partir des agrégats des comptes nationaux, INSAE-juin 2020 10 Principaux indicateurs socio démographiques et économiques (RGPH-4, 2013), INSAE-février 11 Rapport de synthèse RGE2. INSAE, Juin 2010

40

Dans le sous-secteur commerce extérieur, les exportations et les importations sont en progression depuis 1994. Cest un commerce peu intgr au commerce international avec un taux douverture compris entre 30% et 55%. La balance commerciale demeure déficitaire avec des taux de couverture des importations par les exportations inférieures à 80%. Quant au commerce intérieur, il emploie 22% à 24% des actifs dont beaucoup de femmes. Les produits commercialisés sont importés ou de production locale et comprennent des produits agricoles, industriels, miniers et artisanaux. On observe une dualité entre un secteur formel et un secteur informel tentaculaire. En effet, limportance du secteur priv formel est trs marginale face au secteur informel. Le secteur informel représente environ 90,4% des acteurs de 15 à 64 ans, généralement ambulants ou semi-sédentaires. Il constitue une contrainte majeure pour lconomie du pas. Or ce secteur, malgré son manque dorganisation, reprsente le plus grand pourvoeur demplois. Il est exercé dans les rues, les marchés, les places publiques, échappant au contrôle des pouvoirs publics et comprenant des activités traditionnelles et des activités de survie ou réaction. Il représente les 2/3 du PIB. 3.3.2. Industrie Le tissu industriel est très faible et peu diversifié. Il est composé de quelques grandes entreprises, notamment des cimenteries, lgrenage et lagro-alimentaire. A côté des grandes entreprises se trouvent de petites unités de transformation, surtout agro-alimentaires et du bois, de faible compétitivité. La contribution du sous-secteur industriel est restée stable autour de 8,5% du PIB, bien que le pas dispose datouts importants et de grandes opportunits pour le dveloppement de lindustrie. La production industrielle béninoise est tirée par la branche manufacturière qui contribue à plus de 90% à la réalisation de la valeur ajoute du secteur. La part de lindustrie dans la valeur ajoute (CNUCED) est de 25,7% en (2017). Les petites et moennes entreprises (PME/PMI) forment larmature de toutes les conomies et sont une source essentielle de croissance économique, de dynamisme et de flexibilité aussi bien dans les économies émergentes et en développement. Elles constituent la forme dominante dorganisation de lentreprise, et reprsentent entre 95% et 99%, de la population des entreprises.

3.3.2.1. Principales faiblesses et vulnérabilité du secteur avant les inondations - la prépondérance du secteur informel occupant 90,4% de la population active de 15 à 64 ans ; - insuffisance des infrastructures marchandes ; - la précarité des installations et équipements marchands ; - le manque de protection social dans le secteur ; - la faiblesse dorganisation du secteur ; - la non disponibilité des services financiers adaptés.

41

3.3.2.2. Effet des inondations sur le secteur Les dommages causés par les inondations de 2019 sont estimés à 6 436 000 000 FCFA. Les entreprises agricoles sont les plus touchées avec des pertes évaluées à 8 572000 000 FCA. A ces effets, sajoutent les difficults dcoulement des produits cause de la destruction totale ou partielle des axes routiers par les eaux rendant les points dchange difficile daccs et les pertes du fait des mode de transport inadaptés. Ces différents dommages ont eu des répercussions sur les entreprises et leurs employés pouvant ainsi dégrader la qualité de vie des populations sinistrées notamment le nombre de repas, la couverture difficile des frais de scolarit, la baisse du pouvoir dachat che les mnages, laccs difficile au soin de la sant etc. Les dégâts occasionnés sont entre autres, la destruction des entrepôts, les points de vente, des magasins, des hangars, des pistes de desserte rurale et autres matériels de travail.

Les effets des inondations de 2019 se résument dans le tableau ci-après

Tableau n° 8 : les effets des inondations de 2019

Rubrique Dommages Pertes effets

Commerce et industrie 6 436 000 000 8 572000 000 15 355 000 000 Total 6 436 000 000 8 572000 000 15 355 000 000 Source : ANPC, INSAE, estimation données PDNA(2020) 3.3.3. Evaluation des besoins de relèvement et de reconstruction A lissue de lvaluation dans le secteur, les besoins de relèvement exprimés par les populations sont :

reconstruction des moyens de production détruit du secteur informel et des PME affectées.

subvention des activités génératrices de revenus ;

octroie des micros crédits ;

réhabilitation des marchés et délocalisation de certaine dans des zones non inondables ;

rhabilitation des infrastructures de communication pour lcoulement facile des produits ;

renforcement des capacités des acteurs ;

42

3.4. Secteurs sociaux 3.4.1. Sous-secteur logement

La politique du logement du Bénin repose sur le droit de chaque famille à un habitat décent et adéquat. 3.4.2. Vision du sous-secteur logement

La vision du Gouvernement dans son Programme dAction est de : faciliter laccs au plus grand nombre de la population à un logement décent et à moindre coût » notamment en son pilier 3 « Amliorer les conditions de vie des populations et laxe stratgique 7 : Dveloppement quilibr et durables de lespace national . 3.4.3. Description du sous-secteur du logement avant les inondations

Selon les rsultats du Recensement Gnral de la Population et de lHabitat de 2013, la population est estimée à 10 008 749 dont 1 803 123 ménages de taille 5,6 avec une projection de 11 493 140 habitants en 2018 et le nombre dunits dhabitation au plan national est estim 1 210 463 qui révèlent la prdominance de la fonction exclusive de logement dans leur rpartition. Les tpes dhabitation connue au Bénin sont : les habitations en matériaux définitifs qui résistent aux intempéries et les habitations en matériaux précaires, et celles sur pilotis dans les zones marécageuses.

La dgradation de lenvironnement et loccupation anarchique des terres créent des conditions précaires qui amplifient les effets des inondations. A cela sajoutent les tpes dhabitations peu adaptées qui constituent un des facteurs de vulnérabilité aux inondations. En raison de leurs faibles moyens financiers, les populations construisent leurs habitations avec des matériaux locaux précaires au mépris des normes requises et sinstallent parfois dans des ones inondables interdites. Ces habitations noffrent aucune garantie de scurit en cas de catastrophe. Les populations des diffrentes localits concernes par les inondations prouvent dnormes difficults daccs aux ressources pour se préparer convenablement à la survenue des inondations quand elles dépassent le seuil de maîtrise. Laugmentation des effets ngatifs des inondations sur les logements et les abris est due aux facteurs suivants : les crues exceptionnelles de différents bassins renforcées par les facteurs comme lensablement des lits des fleuves; la non prise en compte des logements individuels dans la politique nationale de lEtat en matire de lhabitat qui est exclusivement axée sur la promotion des logements sociaux. Ainsi, chaque ménage définit son mode de logement en fonction de ses capacités et de ses ambitions de développement personnel ; linsuffisance et la faible application de rglementations spcifiques pour le dveloppement de lhabitat ; la mauvaise rpartition dans loccupation du sol urbain ; le cot lev des matriaux de construction et le manque dintrt pour ceux produits localement; linexistence de documents normatifs officiellement tablis sur le plan national ; la construction des habitats à proximité des lits des fleuves;

43

linexistence de formation des artisans constructeurs dans les hameaux et villes. 3.4.4. Principaux défis et enjeux du secteur

Les défis auxquels le sous-secteur logement est confronté peuvent se résumer comme suit :

améliorer la politique de promotion des logements sociaux en y intégrant des modèles dhabitation pour un dveloppement durable des communauts ; prendre en compte les logements individuels dans la politique de logement ; promouvoir des habitations qui intègrent la sociologie et la culture des populations qui tiennent compte des besoins des capacités des ménages ; promouvoir les modles tpes dhabitation cologiquement durables et rsilients aux alas climatiques ; renforcer les capacités des artisans constructeurs sur les normes de construction adaptées aux intempéries ; former les coopratives dhabitat dans les ones rurales ; mettre en place une mutuelle de lhabitat au profit des populations. 3.4.5. Estimation des effets des inondations de 2019 sur le sous-secteur logement Tableau N° 9 : Évaluation des dégâts des inondations dans le sous-secteur logement

Nombre Nombre Pertes en million Effets daba daba Dommages en million Département Communes (Dommage totalement partiellement de F CFA de F CFA + pertes) endommagés endommagés Ouémé Aguégués 2 500 2 750 Valeur Public Privé Valeur Public Privé Athiémé 427 879 ------Mono Grand- 46 67 ------Popo Karimama ND ND ------Alibori Malanville 501 271 ------Zou Zagnanado 18 40 ------Total - 7 3 492 4 007 8 636 1 382 25 - - 8 661 254 Source : ANPC, Rapport de la mission conjointe dvaluation des dgts des inondations de 2019 et calcul de lINSAE En résumé, les inondations de 2019 ont causé des dégâts considérables dans le secteur du logement. Les données collectées font état de 3492 habitats totalement détruits et 4 007 partiellement détruits. Ces dégâts ont été enregistrés dans la plupart des communes.

Lestimation des dommages et des pertes dans le sous-secteur logement se chiffre respectivement à 7 254 millions de FCFA et 25 millions de FCFA, donc un effet de 8 661 millions de FCFA. 3.4.6. Besoins de reconstruction Pour permettre aux populations sinistrées de se reloger dans de meilleures conditions, une typologie de bâtiment et le coût de construction ont été envisagés et consignés dans le tableau suivant :

44

Tableau N°10: Besoins et coût des constructions

Typologie de Prix Montant N° Communes Quantité bâtiment Unitaire partiel 1 Aguégués F2 5 250 1 500 000 7 875 000 000 2 Athiémé F2 1 306 1 500 000 1 959 000 000 Grand- 3 F2 113 1 500 000 169 500 000 Popo 4 Malanville F2 772 1 500 000 1 158 000 000 5 Zagnanado F2 58 1 500 000 87 000 000 Total F2 7 499 1 500 000 11 248 500 000 Sources : ANPC, DGHC, 2019

Le cot de la reconstruction des abris slve 11 248 500 000 F CFA.

Avant la reconstruction, il est important didentifier les technologies et les matériaux les plus couramment utilisés pour la construction de logements dans les communes haut risque dinondation. Ces renseignements viendront alimenter la stratégie de relèvement afin que celle-ci puisse intégrer la réduction des risques futurs dans les critères de conception et de construction.

3.4.7. Analyse des impacts des inondations de 2019 sur le sous-secteur logement

Les inondations de 2019 ont détruit partiellement ou totalement des habitations qui dailleurs sont construites pour la plupart en matériaux précaire. Cette situation a eu un impact sur les populations qui nont pas encore pu totalement reconstruire leur habitation et vivant dans les familles daccueil. En outre, la reconstruction et le souci de vite reconstruire créent des charges supplémentaires. En effet, ces inondations ont non seulement provoqué une diminution des ressources mais elles ont engendré également des charges pour les ménages. Ainsi est apparue la famine, la difficile couverture des charges familiales notamment lalimentation des enfants, la couverture des soins sanitaires et le paiement des frais de scolarits. Les populations sont donc contraintes dutiliser leurs conomies pour reconstruire les btiments dhabitation qui scroulent aprs chaque inondation. Une telle situation a un impact ngatif sur leur pouvoir dachat. Dans certains cas, les populations sinistres font recours leur bien et moyens de production pour assurer leur survie et cela compromet leur capacité de production future et les prcipite dans lindigence.

45

3.5. Besoins prioritaires exprimés

Les besoins qui ont t dfinis ici permettront court, moen et long terme damliorer les conditions de logement et dhabitat des populations tant en milieu urbain que rural. Les besoins exprims par les populations lors de la phase de collecte des données se résument donc en besoin de restauration, de reconstruction et dadaptation.

a- Besoins de restauration (court terme)

promotion des matriaux locaux dorigine minrale et vgtale appropris ;

reconstruction/réhabilitation des habitations détruites dans le respect des normes minimales

b- Besoins de reconstruction (moyen et long terme)

électrification des habitations par des sources dnergie renouvelables ;

promotion des habitations en matériaux durables et résilientes face aux inondations ;

mise en place dune mutuelle de lhabitat au profit des populations.

c- Be dadaa (e e g ee)

Promouvoir linstallation des populations sur des sites scuriss ;

organiser des actions de protection de lenvironnement travers le reboisement ;

raliser le barrage hdrolectrique dAdjarala pour le renforcement de Nangbéto.

3.5.1. Santé

Le droit à la santé, clairement stipulé par la Constitution du 11 décembre 1990 en ses articles 8 et 26, est un enjeu majeur pour le développement du Bénin. A ce titre, lEtat bninois semploie faire de la promotion du bien-être un de ses domaines prioritaires.

La préparation et la riposte aux épidémies sont des volets importants pour tout pays qui doit assurer le bien-être de sa population. La maitrise des risques sanitaires quils soient biologiques, technologiques, environnementaux ou sociétaux constitue un enjeu majeur dans les pays en général et au Bénin en particulier.

3.5.1.1. Vision et descriptif du Secteur Santé 3.5.1.1.1. Synthèse de la vision du Secteur de la Santé

La vision de la Politique Nationale de la Santé (PNS) 2018-2030 est: «le Bi die dici 2030 d e de a gl, efa e ilie ba la diibili eaee de soins promotionnel préventif, curatif, ré-adaptatif et palliatif de qualité, équitables et accessibles

46 selon le cycle de vie, à tous les niveaux de la pyramide sanitaire avec la participation active de la population ».

Cette vision est en cohérence avec les défis du secteur de la sant et met laccent sur la rsilience du secteur y compris la participation active de la population. En effet, six (06) défis majeurs pour le développement durable du secteur sont identifiés :

i. le développement du leadership et de la gouvernance dans le secteur de la santé ;

ii. lamlioration des prestations de service et de la qualit des soins ;

iii. la valorisation des ressources humaines en santé ;

iv. le développement des infrastructures, des équipements, des produits de santé de qualité et de la médecine traditionnelle :

v. lamlioration du sstme dinformation sanitaire, de la promotion de la recherche et de linnovation en sant ;

vi. lamlioration du financement pour une meilleure couverture sanitaire universelle.

Pour rendre opérationnelle la politique et faire face aux urgences sanitaires notamment la gestion des pidmies rptes, le secteur sest dot dun Plan Stratgique du Centre des Oprations dUrgences Sanitaires (PCOUS) 2018-2022. Ce Plan a pour objectifs spécifiques de : (i) renforcer le cadre institutionnel, juridique et organisationnel du COUS ; et (ii) mettre en place des dispositifs opérationnels et fonctionnels de préparation et de riposte aux crises sanitaires.

Cette vision est en phase avec le pilier III du Programme dAction du Gouvernement intitul "Améliorer les conditions de vie des populations" travers laxe 6 relatif au renforcement des services sociaux de base et protection sociale. Elle est également en arrimage avec le Plan National de Développement (PND) 2018-2025 à travers son objectif stratégique « le dveloppement dun capital humain sain, compétent et compétitif » 3.5.1.1.2. Description du secteur santé

Le système sanitaire du Bénin a une structure pyramidale composée de trois différents niveaux: central, intermédiaire ou départemental et le niveau périphérique. Le niveau périphérique constitue la base de la pyramide sanitaire et compte 34 zones sanitaires. La one sanitaire est lentit opérationnelle la plus décentralisée du système de santé destinée à desservir une aire qui abrite entre 100.000 et 200.000 habitants.

47

- 5 Hôpitaux - 4 Agences (Vaccination, Transfusion Sanguine, Figure N° 6: Pyramide Sanitaire - Gratuité de la Césarienne, Assurance Maladie) du Bénin - Consultations généralistes, spécialistes, - 6 Centres Hospitaliers Départementaux Niveau

Central - 5 Centre dInformation, de Prospective, dEcoute et de Conseil (CIPEC)

Niveau Intermédiaire - 46 Hôpitaux de Zone et confessionnels - 780 Centres de Santé - 163 Dispensaires et Maternités isolés source : AnnuaireNiveau des statistiques - 68 Centres de Dépistage et de Traitement de la Périphérique Tuberculose sanitaires 2019

Au cours de ces dernières années, le système sanitaire a connu des avancées avec plusieurs réformes afin dinverser la tendance du fort taux de mortalit et de morbidit. En ce qui concerne la couverture en infrastructures sanitaires, elle est passée de 89% en 2010 à 96 % en 2019. Mais cela présente des disparités. Sur les 34 ZS, 30 disposent dHpitaux de Zones construits et quips en 201912. Le volet RH reste cependant à renforcer malgré les différents efforts fournis avec des réformes qui ont conduit lassainissement du secteur.

Par ailleurs, dans le cadre de la politique nationale de protection sociale, il est mis en place le programme « Assurance pour le Renforcement du Capital Humain ». Ce programme est destiné entre autres à offrir aux personnes identifiées comme vulnérables une prise en charge financière totale du panier de soins et services de santé. La phase pilote de ce programme a démarré en 2019 avec la prise en charge des populations des trois Zones sanitaires couvertes (-Calavi-So-Ava, --Ouaké et Dassa-Glazoué-Ouèssè). Le volet Assurance Maladie dudit programme qui est dans sa phase pilote permet de prendre en charge les pauvres extrêmes et les personnes vulnérables dans le cadre de la lutte pour la réduction de la morbidité et de la mortalité en général et en particulier, la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile. La santé communautaire se développe au niveau de chaque commune avec des Relais Communautaires (RC) est une personne non salariée, volontaire, choisie/désignée par sa communauté selon des critères définis et validés par celle-ci, pour la promotion de la santé au niveau de sa localité. 3.5.2. État des lieux du secteur santé

3.5.2.1. Situation sanitaire du pays 3.5.2.1.1. Charge globale des maladies

Au Bnin, lesprance de vie la naissance est de 63,813 et une femme au Bénin a, en moyenne 5,7 enfants au cours de sa vie féconde14. Les taux de : mortalité maternelle, mortalité infanto-juvénile, mortalité infantile et mortalité néonatale demeurent élevés. Une analyse des statistiques sanitaires de

12 Annuaires Statistiques Sanitaires 2010, 2019 13 Annuaire des statistiques sanitaires 2018 14 EDS 2017-2018.

48

2014 à 2018 permet de déduire que sur 38 affections notifiées en consultation et en hospitalisation 54,04% étaient des maladies transmissibles et 45,96% des maladies non transmissibles. Cependant, lorsquon examine pour les mmes sries statistiques, les causes de dcs, il est observ que 46,44% des décès étaient liés aux maladies transmissibles contre 53,36% pour les maladies non transmissibles. On en déduit que le profil épidémiologique du Bénin est de nos jours fortement influencé par les maladies non transmissibles. 3.5.2.1.2. Charge des maladies transmissibles

Le paludisme Au cours des dix dernires annes, lincidence du paludisme toutes formes confondues a peu vari au Bénin. La tendance est à la hausse pour atteindre 185 cas pour 1000 habitants en 201815. Ce taux est nettement plus élevé chez les enfants de 1 à 4 ans soit 405 cas. Les enfants de moins de 5ans et les femmes enceintes sont les plus exposés aux formes graves de la maladie. Les défis majeurs à relever par le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) sont (i) la disponibilité des intrants de lutte contre la maladie (CTA, TDR, SP et MIILD), (ii) la qualité des données de routine produites par les formations sanitaires et enfin (iii) la mobilisation des ressources additionnelles surtout internes.

La tuberculose La tuberculose fait partie des maladies transmissibles prioritaires au Bénin. La notification de la maladie varie selon les départements. Le littoral vient en tête avec 97,2 cas notifiés pour 100 000 habitants et 11,5 notifications pour lAlibori. La mortalit lie la tuberculose dans notre pas est passée de 28 (en 2000) à 10 pour 100 000 habitants (en 2017) .

Maladies tropicales négligées

Tableau N°11 : Récapitulatif des maladies transmissibles causes de décès de 2014 à 2018

NOMBRE DE CAS DE DECES % Maladies Cumul 2014- 2018 2017 2016 2015 2014 2018 Paludisme simple confirmé 0 0 0 0 0 0 0.00%

Paludisme simple non confirmé 0 0 0 0 0 0 0.00%

Paralysie flasque aigüe (1) 0 1 0 0 0 1 0.01%

Fièvre jaune (1) 0 0 1 1 0 2 0.02%

Shiguellose (1) 3 4 0 0 0 7 0.07%

15 Annuaire des statistiques 2018, p

49

NOMBRE DE CAS DE DECES % Maladies Cumul 2014- 2018 2017 2016 2015 2014 2018 Choléra (1) 0 7 1 3 4 11 0.11%

Ulcères génitaux 0 1 25 10 0 36 0.37% Tétanos maternel et néo-natal 14 10 5 8 5 37 0.38% (1) Ecoulement uretral 10 5 49 0 0 64 0.66%

Coqueluche 1 0 67 1 1 69 0.71%

Perte vaginale 0 50 28 3 0 81 0.84%

Autres MST 18 97 31 1 2 147 1.52%

Rougeole 35 54 59 3 31 151 1.56%

Méningite (1) 61 61 30 45 48 197 2.03%

Autres tétanos 36 31 79 55 39 201 2.08%

Autres affections uro-génitales 33 44 1002 76 19 1155 11.93%

Paludisme grave 2251 2047 1477 1747 1869 7522 77.70%

Total 2462 2412 2854 1953 2018 9681 100.00% Source: tableau conu partir des donnes dannuaires statistiques de 2014 2018

Une analse de linfluence des maladies transmissibles sur les cas de dcs enregistrs sur la période de 2014-2018 permet de noter que le paludisme grave demeure la plus grande cause de mortalité au Bénin dans une proportion de 77,70% suivi des autres affections uro-génitales (11,93%). Ces deux affections à elles seules comptent pour près de 90% dans lensemble de toutes les maladies transmissibles.

Un rapprochement des causes de décès et des cas reçus en consultation et hospitalisation au niveau des maladies transmissibles permet de noter que le paludisme grave qui est pourtant la première cause de mortalité ne compte que pour 9,33% des cas de morbidité. Les autres affections uro-génitales qui constituent la deuxième cause de mortalité comptent pour 1,86% pour les cas de morbidité. Une analyse des causes de morbidité permet de noter que le paludisme simple non confirmé (14,55%) et le paludisme simple confirmé (71,57%) comptent à eux deux pour plus de 80% des cas de morbidités sur la période 2014-2018. 3.5.2.1.3. Santé de Nourrisson et du jeune enfant

La mortalit nonatale est leve 38 naissances vivantes d epuis une quinaine dannes. Les trois quarts des décès de nouveau-nés surviennent au cours de la première semaine de vie et les causes identifiées sont principalement les infections (48%), les faibles poids de naissance (31,7%) et asphyxie (15,6%). Loffre des services et soins adéquats pour les nouveau-nés est insuffisante et précaire ; seules 10% des formations sanitaires disposent de salles de soins spécifiques pour les nouveau-nés malades. Les agents de santé de première ligne, notamment les sages- femmes, les aides-

50 soignantes et les mdecins gnralistes nont pas toujours les connaissances et comptences requises pour les soins du nouveau-né (Rapport revue SRMNEA 2015). 3.5.2.1.4. Vieillir en bonne santé

Au Bénin, environ 3,92% de la population générale en 2018 sont des personnes âgées de plus de 60 ans (Projection RGPH4). Cette cible constitue une population vulnérable, trop souvent négligée dans la mise en uvre des politiques publiques. Ce qui appelle à plus defforts afin de garantir chacun le droit de vieillir en bonne santé.

Les personnes ges du Bnin ne bnficient pas de lattention quexige leur situation et trs peu dagents de sant disposent de comptences pour leur prise en charge dans les centres de santé périphériques et certains hôpitaux.

Afin dapporter une rponse cette situation, il est cr le Centre de santé de gérontologie en 2003 à dont la construction est malheureusement restée inachevée. Le Ministère de la Santé a également mis en place depuis 2018, un Programme National des Soins Palliatifs (PNSP) qui prend en compte cette tranche de population. La dynamique de la population des Personnes Agées (PA) au Bénin de 2005 à 2018 se présente comme suit :

Figure N° 7: Dynamique de la population des personnes âgées de 60 ans et plus au Bénin 550000 effectif Linéaire (effectif) 500000 450000 400000 350000 2005 2010 2015

La préparation et la riposte aux épidémies sont des volets importants pour tout pays qui doit assurer la santé et le bien-être de sa population. Après une quinaine dannes de mise en uvre du Rglement Sanitaire International (RSI) 2005, la maitrise des risques sanitaires quils soient biologiques, technologiques, environnementaux ou sociétaux constitue un enjeu majeur dans les pays en général et au Bénin en particulier

Le Bénin est exposé depuis plusieurs années aux épidémies, pandémies et à différentes situations durgence de sant publique. Il est enregistr depuis plusieurs annes certains tpes dpidmies dont

51 principalement le choléra (en 2016 : 02 épisodes épidémiques avec un total de 761 cas dont 13 décès soit une létalité de 1,7 % et en 2017 : 01 épisode épidémique avec 01 cas sans décès) qui demeure la première enregistrée presque chaque année avec pour zone de prédilection les communes autour du bassin du lac Nokoué (SO- AVA. Cotonou). Des foers dpidmies de rougeole continuent dtre dénombrés ; en 2017, 115 cas de rougeoles (78 confirmés par le laboratoire, 20 par lien épidémiologique et 17 cas compatibles) dont 1 décès ont été enregistrés ; Six (06) Communes avaient enregistrées des épidémies (, Karimama, Malanville, , Pèrèrè et Tchaourou) [Source : Source: SSE/ANV-SSP/MS]. Pour la méningite, le Bénin se trouve sous la menace de cette épidémie chaque année (En 2016 :1048 cas suspects dont 137 décès parmi lesquels 317 cas confirmés ou probables dont 47 décès soit une létalité de 15%. En 2017 : 1103 cas suspects avec 79 décès parmi lesquels 375 cas confirmés ou probables dont 36 soit une létalité de 10% ont été enregistrés) pendant la saison sche avec lmergence dautres sous tpes de mningocoques.

A ces pidmies, sajoute la menace des fivres hmorragiques virales dont la fivre Lassa qui est devenue une épidémie cyclique (En 2016 : 54 cas dont 28 décès soit une létalité de 54% et en 2017 : 02 cas dont 02 décès soit une létalité de 100%), en 2018 (24 cas suspects dont 09 décès parmi lesquels 05 cas ont été confirmés hélas tous décédés (02 Boukoumbé, 01 Savè, 01 Tchaourou et 01 et 407 contacts au Bénin).

Par ailleurs, en 2016, le Bénin a connu 05 cas de décès liés à la rage humaine, 06 cas de charbon bactéridien humains dont 02 décès humains et concernant la santé animale, 18 animaux morts de charbon bactridien. Ladoption dune nouvelle stratgie dintervention pour mettre le cheptel national labri des piooties qui le menacent est devenue une imprieuse ncessit, compte tenu de la recrudescence des maladies animales transfrontalières.

Les groupes les plus vulnérables sont en particulier les populations des zones à risque (lacustres, les rservoirs de vecteurs, la concentration de population dans certaines ones, le dficit daccs leau potable, les mauvaises pratiques dhgine et le faible taux dassainissement) et les populations frontalières surtout les populations dont les conditions de vie socio- économiques sont défavorables. La nécessité de rendre opérationnel le COUS est une grande solution.

3.5.2.1.5. One Health et changements climatiques

Des mécanismes et des procédures bien établies entre tous les secteurs concernés, en particulier ceux qui sont responsables de la santé humaine et de la santé animale, sont en place. La coordination opérationnelle en matière de planification, de préparation, de surveillance et de riposte face aux

52

oonoses et dautres vènements de santé existants ou mergents linterface homme-animal, la collaboration fonctionnelle et lapproche multisectorielle One Health sont actuellement en cours. Cette capacité comprend : (i) la capacité du pays à se préparer, (ii) à prévenir et (iii) à identifier les préoccupations en santé à linterface homme-animal qui actuellement ne sont pas considérées comme des « zoonoses », iv) à mener une évaluation des risques et à les notifier.

Par ailleurs, une analse base sur les chanes dimpact des changements climatiques permet de déduire quatre déterminants majeurs à savoir : augmentation de la température ; forte variabilité de lhumidit relative ; lvation du niveau de la mer ; changements des prcipitations. Ces dterminants pourraient impacter le secteur de la santé16 en termes de accroissement de la morbidité et mortalité dues au paludisme et dautres maladies comme les schistosomiases, les infections respiratoires aiges, la méningite, les Géo helminthiases ; mergence/ Rsurgence dautres pathologies telles que les autres maladies transmission vectorielle ; malnutrition due linscurit alimentaire ; prolifration des vecteurs de maladies/ Changement de leur écologie ; destruction des infrastructures sanitaires et connexes. 3.5.2.1.6. Contribution d Sece a aa du bien-être de la population

Le secteur de la sant a identifi de nouveaux dfis suite lvaluation de la mise en uvre de sa politique en lien avec les ODD notamment lODD3 « Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge ». Les huit (08) cibles des ODD santé se présentent comme il suit :

Tableau 12 : Récapitulatif des cibles priorisées par les ODD pour le secteur santé.

Cibles Indicateurs

Indicateur 3.1.1 : Taux de mortalité maternelle

Indicateur 3.1.2 : Proportion d'accouchements assistés par du personnel de santé qualifié Cible 3.1 : D'ici à 2030, faire passer le taux mondial de mortalité maternelle au- Indicateur 3.2.1 : Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans dessous de 70 pour 100 000 naissances vivantes Indicateur 3.2.2 : Taux de mortalité néonatale Cible 3.2 : Dici 2030, liminer les décès évitables de nouveau-nés et Indicateur 3.2.3 : Taux de mortalité infantile denfants de moins de 5 ans Indicateur 3.2.4 : Taux de couverture vaccinale complète

Indicateur 3.2.5 : Létalité due au paludisme chez les enfants de moins de 5 ans

16 OMS, 2016

53

Cibles Indicateurs

Indicateur 3.3.1 : Nombre de nouvelles infections à VIH pour 1 000 personnes

Indicateur 3.2.2 : Incidence de la tuberculose pour 1 000 habitants

Indicateur 3.3.3 : Incidence du paludisme pour 1 000 habitants Cible 3.3 : Dici 2030, mettre fin lpidmie de sida, la tuberculose, au Indicateur 3.3.4 : Incidence de l'hépatite B pour 100 000 habitants paludisme et aux maladies tropicales ngliges et combattre lhpatite, les Indicateur 3.3.5 : Proportion de la population vivant dans les zones maladies transmises par leau et autres endémiques de la filarriose lymphatique maladies transmissibles Indicateur 3.3.6 : Proportion de la population vivant dans les zones endémiques de l'onchocercose Indicateur 3.3.7 : Proportion de la population vivant dans les zones endémiques des schistosomiases Indicateur 3.3.8 : Proportion de la population vivant dans les zones endémiques des géo helminthiases

Indicateur 3.4.1.1: Létalité liée aux maladies cardiovasculaires

Cible 3.4 : Dici 2030, rduire dun Indicateur 3.4.1.2 : Létalité liée au cancer tiers, par la prévention et le traitement, le taux de mortalité prématurée due à des Indicateur 3.4.1.3 : Létalité liée au diabète maladies non transmissibles et promouvoir la santé mentale et le bien- être Indicateur 3.4.1.4 : Létalité liée aux maladies respiratoires chroniques

Indicateur 3.4.2 : Létalité liée au suicide Indicateur 3.5.1 : Couverture des interventions thérapeutiques (services Cible 3.5 : Renforcer la prévention et le pharmacologiques, désintoxication et de postcure) pour les troubles liés à traitement de labus de substances la toxicomanie psychoactives, notamment de stupéfiants Indicateur 3.5.2 : Abus d'alcool, défini en fonction du contexte national par et dalcool. la consommation d'alcool pur (en litres) par habitant (âgé de 15 ans ou plus) au cours d'une année civile Indicateur 3.6.1 : Taux de mortalité liée aux accidents de la route

Cible 3.6 : Dici 2020, diminu de Indicateur 3.6.2 : Nombre des accidents de la route. moiti lchelle mondiale le nombre de décès et de blessures dus à des accidents Indicateur 3.6.3 : Nombre de blessures graves dues à des accidents de la de la route. route.

Indicateur 3.6.4 : Nombre de décès dus à des accidents de la route.

Cible 3.7 : Dici 2030, assurer laccs Indicateur 3.7.1 : Proportion de femmes en âge de procréer (15 à 49 ans) de tous à des services de soins de santé qui utilisent des méthodes modernes de planification familiale sexuelle et procréative, y compris à des fins de planification familiale, dinformation et dducation, et la prise Indicateur 3.7.2 : Taux de natalité chez les adolescentes (10 à 19 ans) pour en compte de la santé procréative dans les 1 00 adolescentes stratégies et programmes nationaux. Cible 3.8 : Faire en sorte que chacun Indicateur 3.8.1 : Indice de capacité opérationnelle des services généraux bnficie dune assurance sant, comprenant une protection contre les risques financiers et donnant accès à des Indicateur 3.8.2 : Rayon moyen d'action des formations sanitaires

54

Cibles Indicateurs services de santé essentiels de qualité et à des médicaments et vaccins essentiels Indicateur 3.8.3 : Nombre de personnes couvertes par une assurance srs, efficaces, de qualit et dun cot maladie ou un système de santé public pour 1000 habitants abordable Indicateur 3.9.1 : Taux de mortalité attribuable à la pollution domestique Cible 3.9 : Dici 2030, rduire nettement et à la pollution de l'air ambiant le nombre de décès et de maladies dus à Indicateur 3.9.2 : Ta de moali cae a lea imoe, des substances chimiques dangereuses et aainiemen e hgine inada (eoiion lea imoe, à la pollution et à la contamination de eice de laainiemen e l'hgine o o (WASH)) lair, de leau et du sol Indicateur 3.9.3 : Taux de mortalité attribuable à un empoisonnement accidentel

Source : PNUD, 2017 17

17 Manuel de définition et de calcul des indicateurs des cibles prioritaires des ODD au Bénin

55

3.5.3. Effets des inondations dans le secteur santé Les inondations de 2019 ont eu des effets sur la santé des populations des communes touchées (Grand- Popo, Athiémé, Aguégués, Adjohoun, Dangbo, Zagnanado, Malanville et Karimama) à la fois sur les infrastructures sanitaires, la fréquentation des Centres de santé, la santé de la mère et de lenfant, un faible taux de frquentation des formations sanitaires, une prévalence élevée du paludisme et autres maladies transmissibles, une faible notification des maladies à potentiel épidémique (MPE); loccupation des ones hauts risques dinondations. Le tableau ci-dessous retrace le coût estimatif des dommages liés aux infrastructures sanitaires touchées.

Tableau 13: Coût estimatif des dommages liés aux infrastructures sanitaires en 2019 Dommages Pertes (millions Effets (millions Dégats causés (millions de FCFA) de FCFA) de FCFA) Formations sanitaires 153, 805 77, 141 230, 946 partiellement détruites Sources : ANPC-INSAE, Enquête PDNA(2020) Les dommages concernent entre autres : la destruction totale ou partielle de certains centres de santé, les mdicaments dtruits. Linondation cre des dommages comme la cessation des services dans les centres dtruits par leau, la dgradation des pistes, lenvahissement des latrines par les eaux. 3.5.4. Pertes brutes de valeur ajoutée du secteur santé Les inondations de 2019 ont affecté le secteur santé. Les eaux stagnantes dans certaines structures sanitaires comme dans les Communes des Aguégués, Athiémé, Grand-Popo, Dangbo, Adjohoun, Bonou sont devenues de véritables gîtes de vecteurs favorisant la survenues des maladies hydriques ce qui entraîne des dpenses supplmentaires tant lEtat quaux populations. Ce qui impacte également la productivité avec des pertes en vie humaines (cas de choléra dans les Aguégués). Linondation cr des dommages comme la dgradation des pistes qui engendre une faible fréquentation des centres santé et de faibles taux de consultation pré et post natal de même que les accouchements assistés par du personnel qualifié. Le sous-secteur hygiène et assainissement est également impacté avec ses conséquences dintoxication alimentaire source de maladies d'origine alimentaire et hydrique. 3.5.5. Besoins exprimés par les sinistrés De façon générale, les besoins issus des résultats de la collecte peuvent être regroupés en trois grandes catégories à savoir : - les besoins à court terme qui regroupent de manire gnral les besoins dadaptation des populations ; - les besoins à moyen terme qui regroupent les besoins de restauration des infrastructures pour permettre une continuit dactivit ;

56

- les besoins à long terme qui regroupent les besoins de construction dinfrastructures suivant de nouvelles normes intégrant les risques de catastrophe. Les actions ci-aprs mritent dtre menes : - mise en place un mécanisme de collaboration régulière pour la prévention ; de détection et de lutte contre les zoonoses prioritaires; dans le cadre du concept de one health ; - évaluation régulière de la mise en uvre des efforts de collaboration destinée à la prévention, à la détection et à la lutte contre les zoonoses prioritaires dans le cadre du concept de One health. Actions immédiates: - réhabilitation des centres de santé détruits par les eaux.

3.6. Education

Le système éducatif béninois est subdivisé en trois sous-secteurs : le sous-secteur des Enseignements Maternel et Primaire, le sous-secteur de lEnseignement Secondaire et de la Formation Technique et Professionnelle et celui de lEnseignement Suprieur et de la Recherche Scientifique. Ces dernières années, des avancées significatives ont été réalisées dans le domaine de la scolarisation des enfants, la construction des infrastructures scolaires, et les équipements. Ainsi, en 2017, le taux brut de scolarisation dans le primaire est de 113,27%. Il y avait 2 246 949 apprenants pour 10 669 écoles primaires publiques et prives rpandues sur toute ltendue du territoire national. 44 645 salles de classes pour 51 586 Enseignants. Sagissant de leffectif des lves dans le primaire public, il slve à 1 725 096 pour 1 798 981 manuels de Français et 1 895 639 pour les manuels de mathématiques soit un ratio manuel/élève égal à 2,14.

Au niveau de certaines communes inondables le taux dabandon atteint des records. En 2017, dans la circonscription scolaire de Karimama, il y avait un taux dabandon de 40,36% dont 40,66% pour les garçons et 50,19% pour les filles.

Au niveau de lenseignement secondaire général, la situation nest pas moins reluisante. En 2017, leffectif des lves slevait à 876037 dont 375627 filles pour 1785 établissements. On y distingue 23182 groupes pédagogiques pour 18675 salles de classes tenues par 84247 enseignants dont 9109 enseignantes. Le Taux Bruts de Scolarisation du 1er et du 2nd cycles est de 47,6% dont 52,8% pour les garçons et 42,1% pour les filles. Le Taux Net de Scolarisation est de 38,1% dont 41,4% pour les garons et 34,7% pour les filles. Leffectif des apprenants des tablissements publics denseignement secondaire gnral de lanne scolaire 2016-2017 a sensiblement diminué par rapport à celui de 2015- 2016. Il est passé de 965 149 à 876 037, soit une diminution de 9,23 %.

De même, la proportion des apprenants de sexe féminin a connu une légère diminution de 11,10% par rapport lanne prcdente.

Dans le public, les groupes pédagogiques sont passés de 16 866 16 217, soit une baisse denviron 3,84%.

57

Ces tendances nationales dans le secteur public de lenseignement secondaire gnral cachent des disparités régionales. La baisse de leffectif des apprenants est plus prononce dans certains dpartements que dautres. Dans le dpartement de lAtlantique, par exemple, leffectif des apprenants tous sexes confondus, est passé de 113 213 à 102 211 tandis que celui des Collines est passé de 76 733 71 171. Ces baisses sexpliquent entre autres, par lapplication rigoureuse des textes rglementant les conditions dinscription des apprenants dans les tablissements de lESG.

Le sous-secteur est également caractérisé par linsuffisance de salles de classes.

Les résultats enregistrés aux examens du BEPC et du Baccalauréat au cours de lanne scolaire 2015- 2016, rvlent une tendance la baisse gnralise lchelle nationale. Les pourcentages de réussite sont dans presque tous les dpartements infrieurs ceux de lanne scolaire prcdente. Les taux de réussite au plan national sont de 16,00% pour le BEPC et de 28,66% pour le Baccalauréat contre respectivement 26,19% et 34,40% en 2014-2015.

Le diagnostic du secteur prouve quil souffre de nombreux dsfonctionnements tant en ce qui concerne sa gouvernance que loffre de lducation. En consquence, lenvironnement au Bnin est marqué par une jeunesse caractérisée par la chute des valeurs morales, le dfaitisme, laversion aux risques, le manque dinitiative prive, la course aux diplmes, lattente de loffre de lemploi public. Les inondations qui ont cours ces dernières années perturbent sérieusement le bon déroulement des cours, entravent laccs aux tablissements et entrainent beaucoup dautres dgts.

LEtat bninois, face de telles situations sattle avec laccompagnement de ses Partenaires Techniques et Financiers mettre en uvre des rformes adquates au niveau de la gouvernance et de loffre de lducation. Aprs avoir voqu la vision qui sous-tend le secteur de lducation et énuméré les stratégies développées pour réaliser ladite vision, nous évaluerons les dégâts causés par les inondations sur le système et les cots quils engendrent. 3.6.1. Principaux défis et enjeux de la nouvelle politique

Dans son état actuel, le système éducatif béninois est élitiste et essentiellement centré sur la « forme scolaire avec de forts taux dabandon tous les niveaux. Les dfis auxquels le système est confronté peuvent se résumer en six points.

satisfaire la demande éducative quantitative et qualitative croissante pour la population post éducative ; freiner la dperdition scolaire persistante et pallier le faible niveau dalphabétisation des adultes ; rduire les disparits rgionales et de genre dans laccs lducation ; amliorer la qualit et lefficacit externe du sstme ducatif ; former des citoens entrepreneurs cratifs pour les mtiers davenir ; assurer une meilleure gestion des financements axée sur les résultats et la reddition des comptes ; renforcer le leadership politique et stratgique de lEtat pour un partenariat efficace avec le secteur privé et les acteurs nationaux et internationaux.

58

3.6.2. La vision de développement du sous-ece de ldcai Pour amliorer les performances du secteur de lducation et de la formation, le Bnin se donne la vision formulée de la façon suivante : « En 2030, le système éducatif du Bénin assure à tous les apprenants, san diincion acne, lacc a comence, lei deneenaia e dinnoaion i en fon de cioen anoi, comen e comiif, caable dae la coiance conomie, le deloemen dable e la cohésion nationale » 3.6.3. Effets des inondations de 2019 sur le secteur éducatif

Au niveau du secteur éducatif, les inondations interviennent de façons cycliques et créent des dégâts importants aux écoles et établissements. En 2019, les fleuves Niger, Ouémé et Mono sont sortis de leurs lits et ont envahi les agglomérations, les écoles et les champs nourriciers des braves paysans perturbant ainsi lanne scolaire 2018-2019. Cette situation a entran dnormes dgts : destruction de 75 salles de classe et de 2 latrine, 296 table-bancs sont détruits par les eaux. 445 manuels de mathématique et de Français, 250 guides et programmes scolaires sont abîmés par les eaux, 125 actes de naissance dcolier sont dtruits par les eaux ; en 2019, leffectif des lves touchs par les inondations est de 75056 lves dans le primaire dans les six communes ciblées. Au niveau du secondaire gnral, leffectif des apprenants touchs par les inondations est de 19 639 apprenants dont 11 854 garçons et 7 785 filles pour les six communes ciblées. inadaptation des calendriers scolaires aux écoles des zones inondées; retard dans lexcution des programmes scolaires; déperdition scolaire ; accroissement des taux de redoublements scolaires.

La situation au niveau des communes : Athiémé, Grand-Popo, Ouinhi, Zagnanado et Karimama est souvent critique. Les populations des Aguégués et de Sô-Ava vivent sur leau en permanence. Mais pendant les priodes de grandes crues les parents nacceptent pas que leurs enfants prennent le risque daller lcole sur des barques prcaires sans gilets de sauvetage et un passeur professionnel. Parfois, on assiste à des pertes en vies humaines importantes. En 2010, nous avons déploré 27 décès par noyade de nos enfants sur le fleuve Okpara pour cause de surcharge de la barque qui les transportait. Par ailleurs, les populations riveraines refusent de quitter leurs villages lapproche des eaux. Cette situation rend difficile lamnagement dun espace dapprentissage temporaire suffisamment loin du danger.

Depuis 2016, le secteur éducatif a organisé des séances de sensibilisation aux acteurs du système ducatif sur les dangers que reprsentent les inondations pour les apprenants et autres parents dlves, et les précautions utiles à prendre avant , pendant et après les inondations. Suite aux inondations de 2019, des séances de formation ont été organisées au profit des enseignants sur la prise en charge psychosociale des apprenants des écoles inondées. Les emplois du temps des écoles qui nont pu effectuer leur rentre temps pour raison dinondation, ont t radapts et les situations dapprentissage ont t ramnages pour rattraper le temps de formation perdu. Cependant, la prise

59 en charge des dégâts causés par les inondations demeure la réelle difficulté. Depuis 2019, les salles de classe endommagées, décoiffées ou effondrées par les inondations ne sont pas encore réparés jusqu ce jour. Les guides et des programmes denseignements, les registres et matériels ludiques abimés, les manuels scolaires mouillés et des mobiliers endommags du fait des inondations nont pas été remplacés. Ailleurs, enseignants et apprenants sont obligés de rester à la maison à cause du blocage des voies par les eaux. Il apparait clairement que dans ces conditions, les activités pédagogiques ne peuvent plus avoir lieu. Tout ceci, entraine des traumatismes au niveau des parents et des apprenants toute chose qui ncessite une action urgente de la part de lEtat. Le point estimatif des dommages et des pertes est présenté dans le tableau ci- dessous.

Tableau 14 : dommages et pertes du sous-ece de lEeigee Pertes, Total Dommage, Structures Structures Secteur FCFA Dommages + FCFA Public Privé Public Privé Pertes Sous- Education 1113 178 935 50 - 1163 Secteur - Source : ANPC-INSAE, Enquête PDNA(2020) 3.6.4. Actions de relèvement à mener Au niveau du sous-secteur des Enseignements Maternel et Primaire :

Construction de 25 modules de 3 salles de classe avec bureau et magasin ; construction de 16 hangars de cantine scolaire ; construction de 5 latrines ; réparation de 188 table-bancs partiellement endommagés ; fabrication de 108 table-bancs ; dotation en 250 guides et programmes scolaires ; dotation en 445 manuels scolaires ; dotation des écoles en 75 compendiums géométriques ; dotation des écoles en 25 compendiums scientifiques ; dotation les écoles concernées en 3 fontaines d'eau potable.

Enseignement Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle. Construction des 28 modules de 4 salles de classe avec bureau et magasin ; réparation de 1160 table-bancs partiellement endommagés ; fabrication de 1450 table-bancs ; dotation des collèges concernés en 50 kits en géométrie, en PCT, en SVT, et ES (25 microscopes, 10 tubes à essais, 20 réactifs,20 mètres, 20 compas, 20 équerres 5 chaines d'Arpenteurs) ; dotation des collèges concernés en 530 registres.

60

3.7. Infrastructures de bases Les infrastructures communautaires sont de petites structures matérielles, les installations techniques communautaires essentielles à la subsistance de la communauté. Elles constituent les ressources locales les plus fragiles, ce qui aggrave la vulnérabilité de la communauté en cas de catastrophes. Ces infrastructures que sont : les transports, llectricit, leau et lassainissement varient dune communauté à une autre en fonction des conditions socioculturelles et économiques. En 2019, les dommages occasionnés par les inondations occupent 95,85% des effets sur les infrastructures de transports contre 4, 15% de pertes.

Tableau 15 : Effets des inondations sur le sous-secteur des transports Structures Pertes, structures Total Secteur Dommage, FCFA FCFA Dommages + Public Privé Public Privé Pertes Infrastructure Sous- Secteur Transport 185 000 000 185 000 000 - 8 000 000 0 8 000 000 193 000 000

Sources : DPP/MIT et enquête PDNA 2020 3.7.1. Transports De par leur contribution lamnagement du territoire et la fluidit des changes lintrieur du pays et avec le reste du monde, les investissements dans le secteur des transports facilitent la mobilité des personnes et des biens et améliorent le niveau de vie des populations. Le secteur des transports constitue, nen point douter, un outil stratgique de dveloppement économique et social. Par ailleurs, les politiques de développement social ne peuvent atteindre pleinement leurs objectifs que si elles intègrent une stratégie cohérente de développement de ce secteur. Au regard de cet enjeu, le Gouvernement bninois ne cesse daccorder une attention particulire au secteur des transports, comme en témoignent les documents de politique nationale et les programmes de développement des différents gouvernements du Bénin notamment le Programme dAction du Gouvernement (PAG) 2016-2021. Le secteur des Transports a pour mission la conception, la mise en uvre, le suivi et lvaluation de la politique gnrale de lEtat en matire de transports terrestre, arien, maritime et fluvio-lagunaire ainsi que des travaux publics et autres infrastructures, conformément aux lois et règlements en vigueur en République du Bénin. Avec ses atouts de pays de service, le Bénin tire une bonne part de sa croissance économique du secteur des infrastructures et des transports. Il convient de rappeler que cette croissance a atteint respectivement des taux de 6,7% et 7,6% en 2018 et 2019. Cette croissance est dû au fort investissement entrepris par lEtat depuis 2016 dans la modernisation du rseau routier et de lentretien quasi des pistes et routes en terre sur toute ltendue du territoire

61

3.7.2. Vision et descriptif du secteur

3.7.2.1. Synthèse de la vision Lobjectif global du secteur des transports est de gérer et de développer les infrastructures et services de transport pour soutenir la croissance économique et le bien-être social. Dans ce cadre, le Ministre des Infrastructures et des Transports (MIT) a pour mission d'laborer et dassurer la mise en uvre de la politique de lEtat en matire dinfrastructures et de transports. Cet objectif du secteur est en cohérence avec le PAG, notamment en son Pilier 2 « Engager la afai celle de lcie » et en son axe stratégique 4 « Amélioration de la croissance économique ».

3.7.2.2. Description du secteur des transports Le Bénin de part sa position géographique, il joue un rôle important dans la desserte des pays de lhinterland. Lamlioration de la qualit des infrastructures de transports facilite laccs des populations aux opportunités économiques et aux services sociaux de base. Le transport routier reste le principal mode de transport. Il est utilisé pour accéder à la plupart des communautés rurales. Suivant le décret n°2001-092 du 20 février 2001, le réseau routier national a connu une nouvelle classification des voies qui a porté le linéaire total des routes à charge à 6 076 km qui se réparti comme suit : Sept (7) Routes classées Nationales Inter-Etats totalisant une longueur de 2 178 km et Trente-neuf (39) Routes classes Nationales dune longueur de 3 898 km A ces routes sajoutent quelques voies urbaines Cotonou et Porto-Novo denviron 55 km bnficiant galement des travaux dentretien financés par le Fonds Routier. Ce réseau routier national prioritaire se répartit dans les six (06) régions de notre pays de la manière suivante : Tableau 16: Répartition du réseau routier par région

Réseau classé Total Voirie Régions Réseau % Pistes Total Bitumé En terre urbaine classé AtlantiqueLittoral 308,012 221,354 48,40 577,766 9,63 4 686 5 363,77 Ouémé-Plateau 300,494 126,435 7,20 434,129 7,24 4 723 5 157,13 Mono-Couffo 277,624 177,963 455,587 7,59 4 725 5 180,59 Zou-Collines 648,371 678,772 1 327,143 22,12 10 616 11 943,14 Borgou-Alibori 877,622 865,925 1 743,547 29,06 13 501 15 244,55 Atacora-Donga 560,155 901,844 1 461,999 24,37 10 167 11 629,00 TOTAL 2 972,278 2 972,293 55,60 6 000,171 100,00 48 418 54 418,17 Source : DGSI/DGI

62

La campagne dinspection visuelle avec lquipement VIZIROAD excute, a permis de dterminer ltat global du rseau routier class qui se prsente comme suit :

63

ETAT RESEAU ROUTIER REVETU TABLEAU 17 : ETAT ROUTES BITUMEES 2019 Bon 909,770 29,06 23% Moyen 904,111 28,88 29% Mauvais 588,376 18,80 Chantier 728,165 23,26 19% 3130,422 100,00 29%

Bon Moyen Mauvais Chantier

5% 0% ETAT RESEAU ROUTIER NON REVETU 2019 TABLEAU 18 : ETAT ROUTES EN TERRE

Bon 132,895 4,72 42% Passable 1501,508 53,36 53% Mauvais 1179,746 41,92 Chantier 0,000 0,00 2814,149 100,00 Bon Passable Mauvais Chantier

ETAT RESEAU ROUTIER 2019

TABLEAU 19 : ETAT RESEAU ROUTIER NATIONAL CLASSE 12% 18%

Bon 1042,665 17,54 30% Moyen 2405,619 40,47 40% Mauvais 1768,122 29,74 Chantier 728,165 12,25 5944,571 100,00

Bon Moyen Mauvais Chantier

Compte tenu des efforts consentis au niveau des travaux durgence sur les routes en terre et les nouvelles routes revtues mises en service, on observe une amlioration de ltat du rseau (58% du réseau routier présente un état acceptable au 31 décembre 2019 contre 50% en 2018).

64

3.7.3. Principales faiblesses et vulnérabilité du secteur des transports avant les inondations

Les difficults rcurrentes rencontres au cours de lanne 2019 dans la gestion des diffrents projets du secteur sont de plusieurs ordres, à savoir :

non déplacement de réseaux (surtout le réseau électrique) sur les axes en chantier et défaut dorganisation de certaines entreprises engendrant des retards considrables dans lexcution des travaux ;

indisponibilité de ressource financière (la part du budget national) pour payer les décomptes en instance et le dédommagement des sinistrés sur certaines routes en construction ;

insuffisance de quantités sur certaines rubriques du devis quantitatif et estimatif de certains marchés de routes en construction freinant lvolution normale de lexcution des travaux ;

la persistance du phénomène de la surcharge ;

la lourdeur dans les procédures de passation des marchés publics ;

la faible disponibilité des aménagements de base ;

la connaissance insuffisante des caractristiques des plans et cours deau ;

lencombrement et lensablement des cours deau ;

le non balisage des eaux navigables ;

labsence dateliers modernes de fabrication des barques ;

la quasi inexistence de la connexion pistes rurales et plans deau ;

linsuffisance des ressources humaines spcialises ;

retard dans le dmarrage des travaux de la campagne dentretien du rseau routier engendrant lamplification des dgradations ;

insuffisance du parc dengins de chantier pour lentretien du réseau routier en terre impactant la qualité des tâches exécutées ;

insuffisance de quantit de tche de rechargement pour le traitement des sections daxe en terre dont la couche de roulement est inexistante ;

la vétusté du matériel roulant, source de nombreux accidents, de retard dans lacheminement des marchandises et contribuant au renchérissement du coût de transport ;

le manque de professionnalisme de la plupart des transporteurs et labsence de socit de

65

transports à proprement parlé bloquant par consquent le financement de lacquisition du matériel roulant par les banques de la place ;

linexistence dune loi pour le code de la route et la caducit de larrt gnral rglementant la circulation routière au Bénin.

3.7.4. Effet des inondations sur le secteur Les dommages et pertes engendrés par les inondations de 2019 sont estimés à 193 000 000 FCFA. Ces inondations ont endommagées 06 dalots et 92 km de routes impraticables. Les départements les plus touchés sont ceux du Borgou, de lAlibori, de lAtacora et de la Donga. Le secteur des transports, après les inondations de 2019 à connu 92 Km de routes impraticables (talus de remblais emportés, dégradation diverses) et 06 ouvrages endommagés (dalot, quart de cône, pont effondrés ou emportés).

Tableau 20: Effets des inondations sur les routes Coût (FCFA) Rubrique Nombre Dommages Pertes Effet KM de voie 92 Km 142875500 6178400 149053900 impraticable

Pont, ponceau et 06 ouvrages 42124500 1821600 43946100 diguette endommagés

Total 185000000 8.000.000 193000000 Sources : DPP/ MIT et enquêtes PDNA 3.7.5. Evaluation des besoins de reconstruction Dans le cadre de la reconstruction et du relèvement des effets des inondations de 2019, nous aurons à procéder à :

1. Réhabilitation des 92 Km de routes endommagées - réparation des points critiques (point à temps bitume, point à temps terre) ; - réparation des coupures des axes. 2. Entretient ou reconstruction de dalots - travaux de reconstruction des remblais daccès aux ouvrages ; - protection des talus ; - travaux de réparation de dalots.

66

3. Sécuriser le transport fluvio-lagunaire - sensibiliser les acteurs sur les risques - procéder à des dons de gilets de sauvetage aux piroguiers

Tableau 21 : Evaluation des besoins de reconstruction et de relèvement Actions de relèvement Coût Nomb Besoins exprimés N° Coût Total Livrables prévues unitaire re Réparation des points 92 Km de critiques (point à temps routes mises 1 Mise en service des bitume, point à temps en état de - 92 Km 832 621 818 routes impraticables terre) ; service Réparation des coupures 2 des axes Travaux de reconstruction Six (06) dalots 1 des remblais accès aux réparés et en Reconstruction des ouvrages ; état de service - 6 203 723 164 dalots endommagés 2 Protection des talus ; Travaux de réparation de 3 dalots Nombre de Sensibiliser les acteurs sur 1 PM personnes les risques sensibilisées Sécuriser le transport 500 gilets de fluviaux-lagunaire procéder à des dons de sauvetage 2 gilets de sauvetage aux 82 500 500 41 250 000 réceptionnés piroguiers et livrés TOTAL 1 077 594 982

3.7.6. Enjeux et défis du secteur pour 2020-2022 Le diagnostic du secteur des transports en termes denjeu et de dfi se prsente par sous-secteur comme suit :

3.7.6.1. Entretien et Construction de Routes et Infrastructures de Transport Rural Le Programme Entretien et Construction de Routes et Infrastructures de Transport Rural oprationnalise une part importante du Programme dActions du Gouvernement pour le quinquennat 2016-2021. Ce programme soccupe de la construction, de la réhabilitation, de la modernisation et de lentretien des infrastructures de transport terrestre. Il prend galement en charge toutes les questions relatives à la navigabilité sur les eaux intérieures du Bénin. En termes denjeux, la mise en uvre de ce programme permettra damliorer la mobilit sur lensemble des axes routiers du pas, de dsenclaver beaucoup de localits et de tirer meilleur profit de la position géographique du Bénin qui constitue la porte dentre de lAfrique de lOuest et un corridor de transit vers les pas de lhinterland (Niger, Burkina Faso) et le Nigria. La consolidation des acquis en matière de préservation des emprises des routes, la poursuite de la reconstruction des corridors dinterconnexion, la poursuite et le renforcement des réformes en matire dentretien des infrastructures routires, la poursuite et lachvement des projets en cours

67 au titre du Programme dAction du Gouvernement, la facilitation du transport en milieu rural sont autant de défis à relever au titre de ce programme. Pour relever ces défis, lambition du Bnin est de servir non seulement de corridor vers les autres pays mais également une plateforme de services logistiques et de commerce.

3.7.6.2. Transport Terrestre et Sécurité Routière

Le Programme Transport Terrestre et Scurit Routire soccupe en gnral de loffre des services de transport routier et de la scurit routire. Lenjeu actuel est de rendre comptitifs les corridors béninois et ceux communautaires.

Pour y parvenir, les principaux dfis relever en matire doffre de services de transport ont trait à : i) la rglementation du transport de personnes et de biens ; ii) lorganisation et la gestion du fret ; iii) lorganisation de la mobilit dans les grands centres urbains ; iv) et la promotion du transport urbain. En ce qui concerne la scurit routire, il sagit en terme de défis : i) de réduire le nombre des accidents de la voie de 10% chaque année ; ii) de consolider et assurer la pérennité du système national de collecte et danalse des donnes statistiques des accidents ; iii) dactualiser et faire appliquer la règlementation en matière de sécurité routière ; iv) de développer une approche intégrée et multisectorielle des actions de prévention routière au niveau national ; v) de sauvegarder le sstme actuel dautofinancement direct des actions de prvention routire et rechercher dautres sources de financement complémentaires ; et vi) de faire appliquer les textes et les réformes de lUEMOA et surtout la directive n12/2009/CM/UEMOA portant institution dun schma harmonisé de gestion de la sécurité routière dans les Etats membres.

3.7.6.3. Transport Aérien

En ce qui concerne le Programme Transport Arien, il soccupe des questions de dveloppement des infrastructures aéroportuaires et de loffre des services de transport arien. Lenjeu au niveau de ce programme est de faire du Bénin une plateforme logistique et de services de référence aux potentialités touristiques importantes pour l'Afrique de l'Ouest.

En termes de défis il sagit : i) de faire de notre aéroport une plateforme performante, compétitive et garantir un meilleur niveau de services aéroportuaires dans la sous-rgion ; ii) damliorer la gestion quotidienne de la scurit de laroport ; iii) de faire de notre centre de recherche et de sauvetage des avions en détresse, un centre à vocation régionale ; iv) de promouvoir le transport aérien international et domestique à travers le développement des activités culturelles, commerciales, touristiques, la construction dinfrastructures requises et ltablissement des liaisons aériennes avec les pays de la sous-rgion mal desservis ; v) de construire laroport International de Glo-Djigbé.

68

3.7.6.4. Transport Maritime

Au niveau du Programme Transport Maritime, les principaux enjeux restent laccroissement sensible du trafic et la sécurisation des recettes. Deux principaux défis sont à relever au niveau de ce programme. Il sagit :

i) de la Compétitivité du sous-secteur portuaire qui restera toujours un sujet dactualit car lactivit est soumise la concurrence des ports de la sous-rgion dune part, et aux performances de la ligne ferroviaire Cotonou-Parakou dautre part ;

ii) du Financement des investissements : au niveau maritime, les investissements sont lourds do le problme de leur financement. Les moens et la technologie utiliss dans ce secteur sont onreux et ncessitent donc un accompagnement de lEtat et un soutien des institutions financières.

3.8. Secteurs transversaux 3.8.1. Le genre Les secteurs transversaux regroupent le genre, lenvironnement et les changements climatiques et la Réduction des Risques de Catastrophes Sur la base de légalité et de léquité entre homme et femme dans tous les domaines et sphères dactivités humaines à lhorizon 2025, et suivant les facteurs internes et externes qui influencent le système « Promotion du Genre au Bénin », une Matrice des Orientations Stratégiques a été élaborée. Celle-ci a permis de retenir, au terme des analyses faites par les participants aux ateliers de planification stratégique, cinq (05) orientations stratégiques qui ont été ensuite déclinées, suivant le test de cohérence, en stratégies susceptibles de permettre datteindre lobjectif de Vision de la Promotion du Genre au Bénin : A lhorizon 2025, le Bénin est un pays où llégalité et léquité favorisent la participation des hommes et des femmes aux prises de décisions, laccès et le contrôle des ressources productives en vue dun développement humain durable. Trois grands pôles déterminent positivement la promotion du genre au Bénin : (i) la volonté politique manifeste de promotion du genre et les dispositifs institutionnels qui en découlent, (ii) les actes juridiques, (iii) lengagement de la société civile et la prise de conscience des femmes dans la promotion du genre. En effet, depuis la fin des années quatre-vingt, les différents gouvernements qui se sont succédés à la tête du Bénin ont fait preuve dune réelle volonté politique de promotion du genre qui sest traduite par linstitutionnalisation du genre dans les documents dorientation stratégique, lexistence de la Politique Nationale de Promotion de la Femme et son Plan dActions Multisectoriel, lexistence de la Politique Nationale de lEducation et de la Formation des filles et enfin, lexistence du document de Politique Nationale de Croissance et de Développement Durable, de lexistence de mesures favorables à lautonomisation des femmes (microcrédits, participation aux prises de décisions, renforcement de capacités) Lenvironnement juridique extérieur favorable à la promotion du genre tel que les actes des conventions et conférences internationales, ainsi que lappui technique et financier des partenaires au développement constituent des opportunités importantes pour la promotion du genre au Bénin. A ces

69 opportunités, il faut ajouter le regain dintérêt sur les questions de droits humains et de genre au plan international, lexistence de structures régionales de promotion du genre et les nouvelles modalités de laide. Par ailleurs, le Bénin a ratifié plusieurs conventions et a adopté différents textes de lois qui assurent légalité des sexes et condamnent toutes formes de discriminations entre les hommes et les femmes. Enfin, les conditions favorables créées par cette volonté politique manifeste et les actes juridiques ont galvanisé lengagement de la société civile dans la promotion du genre et suscité la prise de conscience de plus en plus affichée des femmes pour la promotion du genre. Le contexte institutionnel bien que favorable à la promotion du genre connaît des insuffisances. Au Bénin, les pratiques et le droit coutumier reposent sur des déterminants culturels qui accordent des statuts et rôles différentiés selon le sexe. Le statut et le rôle de chaque individu, ses rapports avec les autres ainsi que les opportunités qui lui sont offertes dans sa vie sont fonction de son sexe. La survenue des aléas hydroclimatiques tels que les inondations en combinaison avec cette ségrégation traditionnelle des rôles sociaux et économiques selon le sexe aggrave la vulnérabilité des femmes, des enfants, des personnes de troisième âge et des handicapés et compromet latteinte des objectifs de développement. Ainsi, au cours des inondations de 2019, 4 400 habitats ont été endommagés. Au total, 36 955 ménages, 4703 femmes enceintes, 45 678 femmes productrices, 68 handicapés femmes et 199 Personnes de Troisième Age ont été touchés. Au niveau des infrastructures socio-économiques, il est enregistré 35 centres de santé, 110 écoles inondées et 55,2 km de voie rendue impraticable.18 Ces inégalités sont mises en évidence dans un bilan diagnostic national de la situation du genre issu dune revue de la littérature et dune étude qualitative nationale de base. Cette étude sest focalisée, non seulement, sur les écarts de genre tels quils sobservent dans les localités, mais aussi, sur laccès aux ressources, sur leur contrôle et sur la gestion de leurs bénéfices. Les inégalités identifiées concernent la persistance des pesanteurs socioculturelles, au faible taux de scolarisation et au fort taux de déperdition scolaire des filles, à la faible représentation des femmes dans les sphères de prise de décisions, au fort taux danalphabétisme des femmes, à la faible prise en compte de laspect genre dans les Plans de Développement Communaux et les Plans de Contingence Communaux, à la faible implication des hommes dans le processus de promotion du genre, au non fonctionnement du mécanisme institutionnel de prise en compte du genre et à linstabilité institutionnelle et la mobilité des cadres. 3.8.2. Etat des lieux sur les actions de protection sociale et la prise en compte du genre avant les inondations de 2019

Au Bénin, le sous-secteur de la protection sociale intègre le mécanisme genre et contribue au développement des activités concourant à la préservation de la cohésion familiale, à l'amélioration des conditions de vie des familles, à la réinsertion sociale des enfants en situations difficiles, à la vie associative et à l'esprit entrepreneurial chez la femme et les jeunes. La protection sociale est une comptence multisectorielle principalement mise en uvre par le Ministre des Affaires Sociales et de la Microfinance.

Depuis mars 2013, la République du Bénin a adopté une Politique Holistique de Protection Sociale.

18 Rapport dvaluation rapide des inondations de 2019

70

A cet effet, une mthode de ciblage des populations dites vulnrables et un guide pour lapplication ont été développés au niveau communal. Une cartographie de la vulnérabilité dans 12 communes a été faite et devrait être généralisée à toutes les communes. Le Bénin sest doté du Système Intégré des Donnes relatives la Famille, la Femme et lEnfant (SIDoFFE) qui lui permet de gérer les informations relatives la protection sociale publies par lObservatoire de la Famille, de la Femme et de lEnfant.

En avril 2016, un diagnostic des conditions de vie de nos populations indique la persistance des problèmes de pauvreté, de chômage, de corruption et de défaillance des institutions19. Lacuit de ces proccupations, inquitait et appelait une rponse urgente et responsable. Cest ce que le Gouvernement a fait travers ladoption du Programme dAction le « Bénin Révélé » dont lobjectif principal est de « Relancer de manière durable le développement économique et social du Benin ».

En 2019, tenant compte du vide juridique qui existait dans le domaine de la gestion des catastrophes en République du Bénin, le gouvernement a initi la rdaction dun projet de loi sur la rduction des risques de catastrophes prenant en compte lapproche genre. 3.8.3. Effets des inondations et le genre

Les inondations de 2019 ont touché tous les aspects de la vie socio-économique des populations. Il sagit notamment des chocs lis la sant, aux revenus des mnages, aux logements, et à lducation. Plusieurs facteurs permettent de catgoriser et dexpliciter les effets des inondations de 2019. 3.8.4. Facteurs liés à la propriété foncière et au logement

Les pratiques de jouissance foncière, quelles soient formelles, informelles ou traditionnelles, ainsi que les droits de succession, sont particulièrement pénalisants pour les femmes, notamment les veuves, les épouses de maris polygames ou les femmes chefs de famille, qui ne possèdent pas toujours de titres de propriété officiels de leurs terres et/ou de leur habitation. Les femmes ayant perdu leur mari dans la catastrophe, perdent également leurs droits dusage et de proprit sur les biens du mnage surtout si lhritage se fait par filiation patrilinéaire. Les unions non officielles, la polygamie, le manque de connaissances sur les modalités dacquisition des terres par leur compagnon et la diversité des régimes fonciers existants rendent les femmes chefs de famille extrêmement vulnérables à la perte de leurs droits fonciers. Il est de même pour les femmes dont les maris perdent les terres cultivables.

Les femmes sont largement impliquées dans lagriculture de subsistance et le secteur informel à travers les micro-entreprises. Parmi les conséquences de la catastrophe, la perte de ressources et de cultures, la baisse de la demande ou lintensification des activités liées aux rôles reproductifs ou communautaires, affectent directement le revenu et la sécurité alimentaire des femmes. Le décès de membres de la famille percevant un revenu a le même effet et rend les femmes plus vulnérables. La division sexuelle du travail conduit à un impact différencié de la catastrophe sur les hommes et les femmes, du fait de leur représentation inégale dans les différents secteurs ; par exemple, les femmes sont majoritairement présentes dans les secteurs des services tels

19 PAG PILIER 3 : améliorer les conditions de vie des populations et Axe stratégique 6.

71 que lagriculture, la transformation des matières premières locales et leur commercialisation, secteurs dans lesquels loffre diminue fortement pendant et après les inondations. 3.8.5. Facteurs liés aux vulnérabilités et aux risques

En raison de lexistence dingalits structurelles, telles que la discrimination liée au genre et la féminisation de la pauvreté, les femmes sont souvent les plus fragilisées avant la catastrophe. La vulnérabilité résultant de lingalit entre les sexes est décuplée par la présence dautres facteurs dexclusion et de discrimination, à limage de la pauvreté, lge, lidentit, lorientation sexuelle, lorigine ethnique, la religion et la caste/classe. Ce mélange réduit encore plus les capacités et les ressources économiques et sociales disponibles pour faire face aux catastrophes et sen relever, et ainsi accroître les vulnérabilités. Cest pour cette raison que les groupes défavorisés, en particulier les femmes et les filles sont souvent plus sévèrement touchés par les catastrophes et laissés en marge des efforts post-catastrophe et du relèvement. Le manque ou linsuffisance daccs aux services et à linformation crée donc de nouveaux risques et vulnrabilits quaggravent ceux existants.

3.8.6. Facteurs de production, offre et accès aux biens et services

Le rôle reproductif et les tâches domestiques incombant aux femmes étant souvent chronophages et contraignants, restreignent sensiblement leur accès aux services de base ainsi que leur engagement dans les activités de subsistance et les activités économiques surtout pendant les priodes dinondation. Ces activités requièrent dautant plus de temps à la suite dune catastrophe et engendre une baisse de la production.

Des changements simples dans la prestation des services, comme la prise en compte des besoins diffrencis des femmes, des filles, des garons et des hommes lors du choix de lemplacement et des horaires douverture dun service (p. ex., les tablissements de santé), la mise à disposition de moyens de transport sûrs, la présence de personnel féminin parmi les prestataires de service, des services de garde denfants, peuvent améliorer laccs aux services ainsi que leur pertinence par rapport aux besoins de la population. Il est également important de noter quun décès, une blessure, un déplacement ou une migration causée directement ou indirectement par la catastrophe peut aussi modifier la composition du ménage. En effet, puisque les femmes et les hommes ne jouissent pas de la même mobilité et nont pas les mêmes niveaux daccs au revenu et de contrôle de leur rémunération, il est alors important dtudier laccs aux services des ménages nouvellement dirigés par une femme, une personne âgée ou un enfant.

Outre ces facteurs , les inondations exacerbent les violences basées sur le genre telles que les coups et blessures, le harcèlement sexuel, enlèvement et séquestration, détournement de mineures, traite des enfants, mariage forcé, spoliation de droits, harcèlement moral, viols et autres.

De ce diagnostic ressortent les besoins de relèvement regroupés ci-après :

information et formation des personnes vulnrables aux inondations suivant lapproche genre ;

72

facilitation de laccs au droit de proprit foncire selon lapproche genre et de protection sociale ; renforcement de la rsilience des acteurs de lagriculture de subsistance en situation dinondation ; renforcement des normes culturelles favorables au genre.

3.8.7. Inondations de 2019, environnement et changement climatique.

3.8.7.1. Cadre juridique avant les inondations de 2019

Le Gouvernement béninois dispose dun cadre juridique qui confère aux populations les droits à un environnement sain et le devoir de le défendre. La constitution (loi n°90-32 du 11 décembre 1990, portant constitution de la République du Bénin) accorde une place importante à la protection de lenvironnement notamment en son article 27 qui dispose que toute personne a droit un environnement sain, satisfaisant et durable et a le devoir de le dfendre. LEtat veille la protection de lenvironnement. Ainsi, plusieurs lois et textes rglementaires ont t pris pour une meilleure gestion de lenvironnement notamment :

o la loi n°98-030 du 12 Février 1999 portant loi-cadre sur lenvironnement en République du Bnin notamment en ses articles 3, 5, 15, 46 et 48 et ses textes dapplication. Au terme de cette loi, lenvironnement est dfini comme lensemble des lments naturels et artificiels ainsi que des facteurs économiques, sociaux et culturels qui influent sur les êtres vivants et que ceux-ci peuvent modifier ;

o la loi n° 93-009 du 2 juillet 1993 portant régime des forêts en République du Bénin et ses dcrets dapplication;

o la loi n°87-015 du 21 septembre 1987 portant code de lhgine publique en République du Bénin.

o la loi n°97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des communes en République du Bénin qui dispose en son article 82 que la commune a des compétences qui lui sont propres en tant que collectivité décentralisée en matière de protection de lenvironnement et lamlioration du cadre de vie.

o la loi N°2017-39 du 26 dcembre 2017 portant interdiction de la production, de limportation, de lexportation, de la commercialisation, de la dtention, de la distribution et de lutilisation de sachets en plastique non biodégradables en République du Bénin.

o la loi N°2018-10 du 02 juillet 2018 portant protection, aménagement et mise en valeur de la zone littorale en République du Bénin.

73

Ces différentes dispositions législatives sont complétées récemment par la loi N°2018-18 du 06 août 2018 sur les changements climatiques en République du Bénin.

3.8.7.2. V e decf de Eee e Changements Climatiques

Le sous-secteur de lenvironnement et changements climatiques, na pas ensemble une vision spécifique. Mais il existe une vision formulée en fonction du domaine considéré. Ainsi, les différentes visions qui existent se présentent comme suit :

En adquation avec la vision Bnin Alafia 2025, les Orientations Stratgiques de Développement du Bénin (2006 2011), la Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté (SCRP 3, 2011 2015) et les autres stratégies nationales de développement, la vision de la nouvelle politique forestire du Bnin lhorion 2025 est la suivante : «Un Bénin vert où les ressources forestières, fauniques et naturelles sont gérées de manière durable pour la satisfaction des besoins écologiques, économiques et socio culturelles des populations et contribuent à la réduction de la pauvreté, à la sécurité alimentaire et à la lutte contre les changements climatiques».

Stratgie et Plan dAction pour la Biodiversit 2011-2020 : Dici 2020, les collectivits territoriales dcentralises, lEtat et la Socit civile simpliquent davantage dans les actions concrètes et concertées de connaissance, de valorisation, de conservation et de restauration de la diversité biologique pour le développement socio-économique et le bienêtre des populations du Bénin.

Le Programme dAction National de Lutte contre la Dsertification a pour but didentifier les facteurs qui contribuent à la désertification et les mesures concrètes à prendre pour lutter contre la désertification et atténuer les effets de la sécheresse. Ainsi, le Bénin se fixe prioritairement comme ambitions datteindre la neutralit en matire de dgradation des terres dici 2030 travers la restauration dau moins 50% (soit 1,25 million ha) des terres dgrades au cours de la période de référence 2000-2010, et limiter à 5% la perte des terres non dégradées (forêts et savanes), afin de préserver les écosystèmes terrestres et aquatiques avec une amélioration nette du couvert végétal de 12%.

Stratégie de développement à faible intensité de carbone et résilient aux changements climatiques (2016-2025) : « le Bnin est dici 2025, un pas dont le dveloppement est résilient aux changements climatiques et à faible intensité en carbone »

Stratgie nationale de renforcement des ressources humaines, de lapprentissage et du développement des compétences pour favoriser un développement vert, faible en émissions et résilient aux changements climatiques : Le Bénin est, en 2025, un pays qui dispose de suffisamment de ressources humaines et dinstitutions capables de contribuer, de manière efficace et efficiente, à la résolution des problèmes que posent les changements climatiques,

74

afin de garantir un développement faible en émissions et résilient aux changements climatiques.

Stratégie Nationale de Réduction des Risques de Catastrophe : « en 2030, le bénin est un pays résilient, apte à prévenir, réduire, gérer les risques et catastrophes, assurer un relèvement durable pour offrir un cadre de vie sain»

3.8.7.3. Etat des lieux

Les actions de prservation de lenvironnement, de lutte contre les changements climatiques et de réduction des risques de catastrophe sont menées à travers des interventions spécifiques de plusieurs agences et de directions sectorielles. La gestion des inondations peut donc se remarquer à travers les projets et programmes. Mais il nexiste pas de textes juridiques spcifiques qui encadrent la gestion des inondations en matire denvironnement.

Le Gouvernement du Bénin a également ratifié plusieurs accords relatifs à lenvironnement et au Changement Climatique et à la gestion durable des ressources naturelles dont les trois conventions de Rio. Les Objectifs de Développement Durables (ODD 6, 7, 11, 13, 14 et 15) ont été également priorisés et des interventions relatives au respect des engagements en lien avec les cibles priorisés sont en cours dans les différents secteurs concerné.

Dans la mise en uvre des accords relatifs aux changements climatiques, le Bnin a eu laborer plusieurs documents à savoir entre autres : la stratgie nationale de mise en uvre de la CCNUCC, le Programme dAction National aux fins de lAdaptation aux changements climatiques, les Communications Nationales (1ère, 2ème et 3ème), la Stratégie de développement à faible intensité de carbone et résilient aux changements climatiques, la stratégie nationale de renforcement des ressources humaines, de lapprentissage et du dveloppement des comptences pour favoriser un développement vert, faible en émissions et résilient aux changements climatiques, les Contributions Déterminées au niveau National. En terme de dispositions institutionnelles, il convient de rappeler la mise en place du Comité National sur les Changements Climatiques, de la Commission de Modélisation Economique des Impacts du Climat et dIntgration des Changements Climatiques dans le Budget Gnral de lEtat ; la Plate-forme Nationale de Réduction des Risques de Catastrophe ; le Fonds National pour lEnvironnement et le Climat, le fonds national de développement forestier et récemment le FONCAT. La gestion des inondations (considérées comme risques climatiques) fait partie des actions dadaptation aux changements climatiques.

3.8.7.4. Inondations, Environnement et Changements Climatiques La trilogie inondation, environnement, et changement climatique interagissent pour dégrader le cadre de vie de lhomme et accentue davantage la vulnrabilit des personnes et des biens.

Les effets des inondations peuvent être appréhendés ou perceptibles travers les tudes dimpacts environnementales et sociales, les différents projets et programmes et les différentes évaluations rapides. Les effets des inondations peuvent aussi être perceptibles dans la gestion des déchets (les nuisances, insalubrité, vecteur de maladies, des accidents, etc.), laccentuation de la dgradation des

75 terres et des écosystèmes (érosion hydrique), la perte de la biodiversité, la dégradation des berges des cours et plans deau.

Les études de vulnérabilité réalisées dans le cadre de la gestion des changements climatiques montrent limpact des inondations sur les diffrents secteurs de dveloppement notamment lagriculture, les ressources en eau, la sant, lnergie, la one ctire, etc. Une étude de vulnérabilité réalisée lors de llaboration du Programme dAction National aux fins de lAdaptation aux changements climatiques (PANA) a permis didentifier quatre (04) ones agro-écologiques les plus vulnérables aux changements climatiques au Bénin... Il sagit de la one agro-écologique I (extrême Nord qi couvre les communes de Malanville et de Karimama), la zone agro-écologique IV (Ouest Atacora qui couvre les communes de Cobly, Ouaké, Boukombé, Tanguiéta, , Djougou, Toucountouna, Copargo), la zone agro-écologique V (zone cotonnière du centre Bénin qui couvre les communes de Bassila, Parakou, Tchaourou, Ouessè, Bantè, Savè, Savalou, Glazoué, Kétou, , Dassa et Aplahoué) et la zone agro-écologique VIII (zone des pêcheries qui couvre les communes de Athiémé, de Grand-Popo, de Bopa, Comé, Lokossa, Ouidah, So-Ava, Sèmé-Podji, Aguégués, Dangbo, Adjohoun, Bonou, Ouinhi et Cotonou). Ainsi, les travaux dvaluation concerte de la vulnrabilit aux changements climatiques dans les zones géographiques les plus vulnérables du Bénin ont permis dtablir les rsultats suivants : (i) laffirmation de la scheresse, des inondations et des pluies tardives et violentes comme trois risques climatiques majeurs sur le territoire de la République du Bénin, (ii) lapparition des vents violents et de la chaleur excessive comme deux risques climatiques pouvant prendre une grande importance dans certaines localits, dans certaines situations, (iii) lexistence de risques climatiques localiss, tel que llvation du niveau de la mer, aant une faible emprise géographique, mais capable de grands impacts économiques et sociaux. Les évaluations de vulnérabilité périodique sont réalisées à travers les communications nationales sur les changements climatiques. Au titre de la troisième Communication élaborée en 2019, il est à noter entre autres des retards très prononcés dans le démarrage effectif des saisons pluvieuses depuis plus de deux décennies, en particulier dans la région méridionale, le caractère de plus en plus aléatoire de la répartition saisonnière des pluies en général et le déplacement des maxima pluviométriques habituels (cas de la petite saison dans le Sud et de lunique saison dans le nord-ouest du pays). Lanalse intra-annuelle révèle, depuis les années 90, la perduration des perturbations des régimes pluviomtriques observes en particulier dans le sud. Sagissant de la variabilit spatio-temporelle des pluies, elle sest particulirement accentue au cours des dix (10) dernires annes sur lensemble du pays. En ce qui concerne la variabilité des températures, les écarts à la normale (1981-2010) des tempratures moennes annuelles varient dans lensemble entre -0,7 et +1,3°C. Ces écarts quoique, dans lensemble positifs sur la priode 2000-2008 et par endroits au cours de la période 2010-2016, naffichent pas la configuration dune tendance nette au rchauffement. Enfin les phnomnes météorologiques et climatiques dominants observés au cours de la période 1980-2017 comprennent notamment, les fortes chutes de pluie, les longues séquences sèches, la chaleur excessive, les vents violents, et les lithométéor (brume sèche ou de poussière). Lensemble de ces facteurs expliquent lampleur et la svrit des inondations de 2019. Lanalyse des résultats dvaluation montrent que les populations dveloppent lexploitation incontrôlée des ressources forestières et halieutiques face aux dommages et pertes liés aux inondations.

76

Le coût des inondations de 2019 sont évalués à estimés à 170 million de francs CFA de dommages et 3 millions de pertes. Les effets dans le secteur de lenvironnement slvent à 173 million de francs CFA (173. 000. 000).

Cependant, les mthodes et outils utiliss ne donnent pas asse de dtails sur lvaluation approfondie des manifestations des risques climatiques. Cest seulement au niveau de la matrice de sensibilit des units dexposition aux risques climatiques observs et du profil de vulnrabilit socioconomique et de lanalse de la chaine dimpact (outils de la HIZ) quil est possible davoir quelques détails sur les effets des risques climatiques en loccurrence les inondations.

3.8.7.5. Actions de relèvement

De lanalse du contexte, de la description, des effets observs des inondations sur lenvironnement et dans le contexte des changements climatiques, de même que les défis et enjeux de ces deux sous- secteurs, il se dégage les actions suivantes :

Action 1 : Renforcement de la prise en compte des préoccupations environnementales et des changements climatiques dans les documents de politique et de stratégie prenant en compte la gestion des inondations ;

Action 2 : Rforme des normes de construction des ouvrages dassainissement et de franchissement prenant en compte linfluence des changements climatiques ;

Action 3 : Réduction de la pollution environnementale engendrée par les inondations dans les zones à risques ;

Action 4 : Renforcement des capacités des acteurs sur la gestion des inondations dans un contexte environnement et de changements climatiques ;

Action 5 : Renforcement et mise en application des textes juridiques régissant les sous-secteurs environnement et changements prenant en compte les inondations ;

Action 6 : Renforcement des mesures de RRC en lien avec les changements climatique dans tous les secteurs (forestier, GDT, etc)

Action 7 : Actualisation des études de vulnérabilité des zones agro-écologiques du Bénin.

77

CHAPITRE 4 : IMPACT MACRO-ECONOMIQUE ET SOCIAL

Lconomie bninoise sest comporte suivant une dnamique quasiment similaire celle de lconomie mondiale entre 2016 et 2018. Au niveau mondial, on a noté une stagnation en 2016 suivie dune reprise partir de 2017. La dnamique de 2017 sest poursuivie au premier trimestre 2018, jusqu ce que lescalade des tensions sino-américaines et la détérioration des perspectives dans certains pas mergents et en dveloppement ninversent la tendance. Au niveau national par contre, lactivit conomique sest continuellement acclre sur la priode 2016-2018 prsageant dune bonne dynamique de croissance en 2019. 4.1. Situation de l'économie béninoise avant les inondations de 2019

Sur la priode de 2016 2018, lconomie bninoise a amorc une dnamique de croissance traduisant sa bonne sant. Le taux de croissance de lconomie safficherait20 à 6,7% en 2018 contre 5,7% en 2017 et 3,3% en 2016. Cette hausse du taux de croissance est principalement imputable à : i) la bonne performance de la production de coton qui na cess datteindre des niveaux records depuis 201621 ; ii) la vitalit de lactivit dans le secteur des BTP en lien avec les réalisations du PAG ; iii) lvolution favorable dans la branche de lagro-industrie en réponse aux bonnes performances du secteur agricole ; iv) le dnamisme au Port de Cotonou et ses effets induits sur lactivit de transport, suite aux réformes mises en uvre. Par ailleurs, lamlioration de la gouvernance conomique et financire a permis de renforcer lefficacit des rgies financires dans la mobilisation des recettes publiques.

Titre :

Graphique 7: Situation de l'économie béninoise avant les inondations de 2019

8,0

7,0 7,2 6,7 6,4 6,0 5,7 5,0 4,9 4,8 4,0 3,3 3,0 3,0 2,3 2,0 2,1 1,8 1,0

0,0 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Source : INSAE-DGAE, septembre 2019

20 Le conditionnel est utilisé dans cette partie parce que les chiffres sont encore provisoires. Les chiffres définitifs dune année n ne sont disponibles quà lannée n+2. 21 Selon le MAEP, la production de coton pour la campagne 2018/2019 sétablirait à 678 000 tonnes contre une réalisation de 597 968 tonnes pour la campagne cotonnière 2017/2018 et 451 121 tonnes pour la campagne 2016/2017.

78

Au plan sectoriel, la valeur ajoutée afficherait une progression moyenne de 8,0% pour le secteur primaire et une contribution moyenne à la croissance de 2,2% sur la période 2016-2018. La hausse de la valeur ajoute du secteur rsulte de laccroissement rgulier de la production vivrire durant toute la période sous revue et des performances sans précédent enregistrées par la production cotonnière. Pour le secteur secondaire, la valeur ajoutée a progressé en moyenne de 2,1% sur la période 2016- 2018 avec une contribution la croissance de 0,3%. Cette amlioration est le rsultat, dune part, de louverture de nombreux chantiers de construction dinfrastructures socio-économiques inscrits au PAG, et, dautre part, de lamlioration de la production vivrire qui a contribu améliorer lactivit dans les industries agroalimentaires. De mme, lamlioration de loffre dnergie lectrique en lien avec la réhabilitation du parc existant a soutenu la croissance de ce secteur. Pour le secteur tertiaire22, la valeur ajoutée enregistrerait une hausse moyenne de 4,8% sur la période 2016-2018, avec une contribution la croissance de 2,7%. Lanne 2018 connaitrait une hausse de 5,7% due dune part la bonne performance enregistre dans le sous-secteur télécommunication et dautre part, aux effets positifs tirs de lamlioration du trafic au Port de Cotonou suite aux rformes dans le secteur.

Graphique 8 : Croissances moyennes et contributions moyennes à la croissance sur la période 2016-2018 (en %)

2,7 SECTEUR TERTIAIRE 4,8

0,3 SECTEUR SECONDAIRE 2,1

2,2 SECTEUR PRIMAIRE 8,0

Contribution moyenne à la croissance Croissance moyenne

Source : INSAE-DGAE, mai 2019 Le taux dinflation sest affich 0,8% pour lanne 2018 traduisant une stabilit des prix soutenue par la bonne tenue de la production vivrire. Globalement, linflation a t contenue dans la limite des 3,0% fixe dans le cadre de la surveillance multilatrale au sein des tats membres de lUEMOA. Les perspectives pour 2019 étaient positives. Il était attendu que la dynamique économique de la période 2016-2018 se poursuive et cela sest concrtis au premier trimestre de 2019 avec laide dune conjoncture économique internationale favorable. La croissance économique devrait poursuivre son accélération pour ressortir à 7,6% en 2019 contre 6,7% en 2018. Elle devrait être soutenue entre autres, par : i) la poursuite de lembellie dans le secteur agricole, aussi bien dans la filire coton que dans les autres filières agricoles ; ii) la mise en service de la centrale duale de Maria-Gléta de 127 MW ; iii) lintensification des travaux de BTP ; iv) la hausse des autres activités de services en réponse aux réformes du Gouvernement.

22 Le secteur tertiaire tient compte du poste « Impôts et taxes nets de subvention »

79

4.2. Impact macroéconomique de l'inondation de 2019

Les réalisations économiques de 2019 représentent une performance considérable au regard des difficults qua connu le Bénin au cours de cet exercice budgétaire. En effet, alors même que les prévisions de 2019 étaient très optimistes au regard de la dynamique positive amorcée depuis 2016, plusieurs aléas exognes et non contrlables ont perturb le droulement de lanne budgtaire. Deux phnomnes en particulier peuvent tre cits: il sagit : - des inondations qui ont entrainés des dégâts dans plusieurs secteurs productifs ; - et de la décision unilatérale de fermeture des frontières prises par le Gouvernement du Nigéria. Les ralisations conomiques de lanne 2019 ne se sont donc pas faites sans encombre. Les carts entre les prévisions de croissance et les estimations pour 2019 se justifie par les raisons suscitées à savoir des performances moins bonnes que prévues dans le secteur agricole quoique appréciables ; les glissements de calendrier dans la mise en uvre de certains projets de construction dinfrastructures socio-économiques et les effets négatifs de la fermeture des frontières du Nigéria avec le Bénin. Lanalse de limpact macroconomique des inondations est faite avec le modle MOSARE

4.3. Présentation du Modèle

MOSARE est un Modle de Simulation et dAnalse des Rformes conomiques. Il permet dvaluer limpact des politiques conomiques sur la croissance conomique et la rduction de la pauvret. Il est constitu dun grand nombre dquations comptables mais aussi des quations exprimant des structures institutionnelles, lenvironnement extrieur où les agents et transactions économiques sont regroupés en grands agrégats. Il permet : deffectuer le cadrage macro-conomique pour lanne de base et pour des priodes projetes sur la base dhpothses fixes ; de simuler limpact des chocs exognes ou des mesures de politiques économiques sur le dveloppement conomique et social (performances conomiques, la pauvret et lingalit) du Bénin ; Dans le cas spécifique de notre travail, le modèle, à partir des données et de la structure du Tableau Ressources-Emplois dune anne de base (la rfrence), calcule les principaux agrgats macroéconomiques, dont le PIB, nombre de pauvres et le taux de pauvreté (grâce à un module de micro-simulation résultant des autres branches23, induits par une variation supplémentaire du niveau de la production.

23 Le MOSARE comporte plusieurs modules inter-reliés les uns avec les autres, dont le module Micro-simulation qui eme de faie lanale dimac de la ae. Remae e ce modle e ene comme ne lane de tous les autres.

80

Figure N° 8: Achiece d Mdle de Silai e dAale de Rfe cie (MOSARE)

Source : Direction Générale des Affaires Économiques, juin 2017

Différents niveaux se prsentent dans le processus de lvaluation dimpact :

au niveau Macro, le PIB est déterminé sur la base des hypothèses sectorielles dont les investissements. Ainsi, le revenu national disponible est ensuite connu ; ensuite, au niveau Méso, ce revenu disponible est éclaté par branche et par groupe socioéconomique ; ensuite, un éclatement du revenu est réalisé par ménage.

4.4. Présentation des faits de 2019

Les inondations de 2019 ont entrain dimportants dgts conomiques classifis en dommages et pertes. De manières synthétiques, les dommages représentent des préjudices causés par les inondations aux agents économiques. Les pertes quant à elles sont des destructions définitives de biens entrainant ou non une suppression de jouissance des services offerts. Le tableau ci-après revient sur les dégâts engendrés par les inondations de 2019. Quoique moins violentes que celles de 2010, les inondations de 2019 ont créé des dommages et pertes sur plusieurs secteurs productifs de lconomie savoir : i) lagriculture, llevage et la pche ; le commerce, llectricit ; les infrastructures sociales et économiques. TABLEAU 22 : dégâts engendrés par les inondations de 2019

Dommage, Pertes, millions Total millions FCFA Secteurs Sous-secteurs FCFA Dommages + Pertes Valeur Valeur 8,825 128 8,953 Social Logement 8,636 25 8,661 Sante 154 77 231

81

Dommage, Pertes, millions Total millions FCFA Secteurs Sous-secteurs FCFA Dommages + Pertes Valeur Valeur Éducation 35 26 61 Total (1) 17,650 256 17,906 Agriculture (extension) 10,727 14,287 25,014 Agriculture 10,577 10,665 21,242 Élevage 112 3,137 3,248 Pêche 38 485 523 Productif Industrie - - - Commerce 6,436 8,572 15,008 Tourisme, artisanat et autres - - - services Total (2) 27,890 37,146 65,035 Transport 58 8 66 Électricité 5 1 6 Eau et assainissement 3 0 4 Infrastructures Autres infrastructures (salles de classe) 566 83 649 Total (3) 632 92 725 Transversal Environnement 170 3 173 TOTAL GENERAL 46,342 37,497 83,839 Source podi pa lae Les dommages et pertes globaux engendrée par les inondations de 2019 sont estimés à 83,839 milliards de FCFA. Les plus grosses pertes ont été enregistrées sur le secteur productif et se chiffrent à 65,03 milliards. Le secteur social est également durement touché à hauteur de 17,9 milliards. Le secteur des infrastructures conomiques et celui de lenvironnement sont moins durement touchs avec respectivement 0,725 et 0,173 milliards de dommages et pertes enregistrés.

4.5. Ca de agce e de eage

Lanalse de limpact macroconomique des inondations sur le secteur agricole ncessit que lon dispose de données sur les superficies perdues. Sur la base des données sur les pertes, des prix des biens agricoles de 2019 et des rendements de la même année, il ressort quenviron 44 020 ha ont t perdus dans le cadre des inondations de 2019. Tableau 23 : point des pertes en superficie et en valeur de la production végétale suite aux inondations de 2019

Superficies Spéculations Pertes (FCFA) Prix Rendement (ha) Mais 3.854.724.147 84 1.259 36.449

Riz 1.483,997.639 232 3.558 1.798

Sorgho 23.037.135 98 949 248

Autres céréales 96.220.363 85 901 1.256

82

Superficies Spéculations Pertes (FCFA) Prix Rendement (ha)

Piment 1.261.372.470 700 3.103 581

Tomate 2.042.483.262 451 9.044 501

Gombo 1.507.462 3,273 3.391 0,1

Maraicher 1.606.225 2,000 11.405 0,1

Autres vivriers 3.306.969.418

Igname 108.898.245 143 14.044 54

Manioc 825.626.417 61 12.744 1.062

Patate (féculents) 4.656.026 33 6.274 22

Coton 106.162.755 265 1.360 295

Autres 854.339.409 589 827 1.754 Source : produit par lauteur

Il ressort du tableau ci-avant que les céréales sont les spéculations les plus touchées. Par ordre dimportance, respectivement, 36.449 ha et 1.798 ha de mas et de ri ont t perdus. Les pertes ont été moins importantes pour les tubercules et le maraicher. En ce qui concerne le coton, seulement 295 ha ont été inondés. Cela se justifie par les communes les plus touchées par ces inondations. En effet, il sagit des communes du sud du Bnin, rgion o la production agricole est plus orientée vers les crales que vers le coton. Aussi, cette situation a permis dattnuer lampleur de limpact des inondations sur la croissance économique compte tenu du poids relativement faible des spéculations les plus touchées dans la structure du PIB du Bénin. Tableau 24 : point des pertes en superficie et en valeur de la production animale suite aux inondations de 2019

Te daa Pertes Prix Quantité

Veaux 316,186 40,000 8

Velles - 40,000 -

Bf 194,166,424 150,000 1,294

Vaches 181,052,539 150,000 1,207

Taureau 504,754 200,000 3

Caprin 873,906,007 15,000 58,260

83

Te daa Pertes Prix Quantité

Ovins 13,642,178 20,000 682

Porcelet 346,896,331 20,000 17,345

Truies 144,514,559 60,000 2,409

Verrats 13,691,633 70,000 196

Poules 236,136,853 1,500 157,425

Dindes 16,195,950 15,000 1,080

Caille/Canard 302,853 1,500 202

Autres 450,089,402 3,500 128,597

Total 2,471,415,668 368,707

Source : ANPC-INSAE, donnes denqutes, 2020 Au total 368.707 ttes de danimaux ont t perdu lors des inondations de 2019. Llevage de la volaille a t le plus impact en termes de nombre de tte perdu. Il est suivi de llevage des caprins et de llevage des porcins. La perte totale danimaux dlevage est value 2,471 milliards de FCFA.

4.6. Impact sur le PIB du Bénin

Lanalse de limpact des inondations sur le PIB a t faite en dterminant la valeur des agrgats macroconomique avec la prise en compte de la perte (situation avec perte) que lon compare aux valeurs des agrégats sans prise en compte de la perte (situation hors perte). Lcart reprsenterait (toute chose gal par ailleurs) lincidence de la perte et donc des inondations.

Ainsi, les inondations de 2019 auraient entrainé une baisse de 0,20% du PIB Réel. Ce résultat tient compte des changements structurelles intervenus au Bénin depuis 2016, et qui redéfinissent les poids des différents secteurs dans la structure du PIB.

En termes de recettes fiscales, les inondations auraient entrainé une baisse de 0,64% des recettes en 2019. Ce taux relativement faible est dû au faible niveau de fiscalisation du secteur agricole (secteur le plus touché par linondation).

TABLEAU 25 : impact sur le PIB

Situation hors Situation avec Impact lié à la Résultat Impact pertes pertes perte Secteur réel (en %) Taux de croissance du PIB réel, prix 2015 7.1 6.9 -0.20 Source : DGAE

84

4.7. Impact sur les prix

Lanalse de limpact des inondations sur les prix sest principalement base sur linterprtation des variations de lIndice Harmonis des Prix la Consommation (IHPC) sur les mmes priodes (janvier à avril) des années 2018, 2019 et 2020.

Graphique 9: impact sur les prix

Evolution de l'Indice Harmonisé des Prix

98 99 100 101 102 103 104 105

IHPC2018 IHPC2019 IHPC2020

Lanalse du graphique ci-avant permet de remarquer une augmentation importante des prix en 2020 pour les mois sous revue. Telle que le montre le graphique, on note une augmentation de lIHPC de 3% environ entre avril 2019 et avril 2020 et cette hausse des prix a commencée dès janvier. Cependant, cette hausse des prix pourrait être due à la conjonction de plusieurs facteurs, 2019 ayant été une année très mouvementée au Bénin. Mais au regard des pertes de récoltes enregistrées et de la baisse des revenus des ménages dans les communes affectées, on pourrait avoir assisté dans un premier temps à une hausse des prix des produits concerns, lie la diminution de loffre et un rajustement des prix du fait de la baisse de la demande. Il est donc difficile dtablir une relation vidente de cause effet entre les inondations et la variation des prix.

4.8. Impact sur les Finances Publiques

Limpact des inondations sur les Finances Publiques sest matrialis par une légère baisse des recettes fiscales (-0,64%). Cette baisse est la conjonction dune baisse des recettes douanires (-0,13%) et de la baisse de certaines recettes intrieures due au ralentissement de lactivit conomique provoque par les inondations. En effet, de par leurs effets négatifs sur les activités commerciales et en raison de la destruction des infrastructures conomiques et sociales quelles ont provoqus, les inondations ont entraines une

85 légère contraction des recettes fiscales sans grande incidence sur la politique globale du Gouvernement.

TABLEAU 26 : impact sur les Finances Publique

Situation hors Situation avec Impact lié à la Résultat Impact pertes pertes perte Finance publique (en milliards FCFA) Recettes fiscales 893.9 893.3 -0.64 Source : DGAE

4.9. Impact sur la Balance des Paiements

Les inondations de 2019 ont eu un impact sur la balance commerciale du Bénin. Le dficit sest lgrement creus sans pour autant compromettre les efforts du Gouvernement, dinverser la tendance des années antérieurs. Ainsi, limpact sur les exportations du Bnin sest traduit en termes de baisse de 2,5%. Le niveau de cette baisse est dû à la structure des exportations du Bénin. En effet, les principaux produits dexportation du pas sont des produits agricoles transforms ou non. Comme on pouvait le prévoir, les pertes de récoltes ont induit un accroissement des importations de 0,8% pour compenser la production nationale détruite et satisfaire la demande en denrées alimentaires.

TABLEAU 27: Impact des inondations de 2019 sur la Balance des Paiements

Situation hors Situation avec Impact lié à la Résultat Impact pertes pertes perte Situation extérieure (en milliards FCFA) Exportations (Biens et services) 1849.1 1846.6 -2.5 Importation (Biens et services) 2314.2 2315.0 0.8 Source : DGAE

4.10. Iac ce Lcae e a ae ae

Lconomie locale des communes touches a subi un impact ngatif en raison du ralentissement des activités économiques provoqué par ces inondations. Les dommages et pertes de biens ont entrainés la suspension ou le ralentissement de la délivrance de certains services, freinant ainsi la production dans les localités concernées. En plus des pertes directes enregistrées, des pertes post-récoltes pourraient tre enregistres du fait du retard denlvement des produits (en fonction de leur degr de périssabilité).

Une analse plus cible de limpact et de la vulnrabilit par commune ncessite des tudes plus approfondies qui rendent disponible :

- les caractéristiques socio-économiques actualisées des communes ; - le potentiel de production ; - le degr douverture aux autres communes - et toutes autres informations utiles lanalse de vulnrabilit.

86

En termes dimpact sur la pauvret montaire, cette situation a creus le niveau de pauvret des populations concernées aussi bien en milieu rural quen milieu urbain. Ainsi, lindice de pauvret national sest dgrad de 0,27 point au niveau national. Elles ont galement creus les carts entre pauvres (confère tableau ci-avant). En effet, laugmentation du nombre de pauvres et le creusement des écarts est le fait de la perte des revenus et la destruction des infrastructures communautaires. Les populations les plus vulnérables des communes concernées ont vu leur situation se dégrader davantage.

TABLEAU 28 : iac lcie Lcale e la Pae monétaire

Situation hors Situation avec Impact projeté lié Résultat Impact pertes projetée pertes projeté à la perte Impact pauvreté (en %) Incidence pauvreté 35.29 35.56 0.27 Milieu Urbain 31.37 31.62 0.25 Milieu rural 38.49 38.77 0.29

Écart de pauvreté 16.53 16.63 0.10 Milieu Urbain 12.17 12.25 0.08 Milieu rural 20.10 20.21 0.11

Profondeur de pauvreté 10.80 10.86 0.06 Milieu Urbain 6.71 6.75 0.05 Milieu rural 14.14 14.21 0.07 Source : DGAE

Graphique 10: Balance des exportations et importations

160 000 000 000 140 000 000 000 120 000 000 000 100 000 000 000 80 000 000 000 60 000 000 000 40 000 000 000 20 000 000 000 0 2018T1 2018T2 2018T3 2018T4 2019T1 2019T2 2019T3 2019T4

Exportations Importations

87

CHAPITRE 5 : EVALUATION DES BESOINS DE RELEVEMENT ET STRATEGIE DE RECONSTRUCTION

5.1. Pa dac e ecteurs productifs

Les secteurs productifs sont compoé de o ece agicle éleage pêche indie e commece Le plan dacion qi inpie de beoin exprimés par les populations sinistrées est présenté comme suit : Agriculture A court terme

Tableau n° 29 : Pla daci le ece dcif Coût Besoins exprimés N° Actions de relèvement Objectifs Nombre Coût Total Livrables/résultats unitaire Rendre Acquisition des motopompes Rendre disponible et opérationnel le disponibles le et autres petits outils pour des matériel dintervention durgence en 1 matériel 20 000 000 22 440 000 000 Pompes et matériaux actions urgentes dvacuation cas dinondation (pompes motorisées dintervention des eaux, et de petits outils) durgence Mettre au point et la diffuser de 2 variétés de maïs et de riz tolérantes à 100 000 000 1 100 000 000 Variétés à cycle court la sécheresse ou à linondation ; Acquisition ou développement Promouvoir des pratiques de des semences à cycle court lagriculture intelligente face au pour récolter avant la 3 climat en vue damliorer Vulgarisation de survenance des inondations, significativement la résilience des 10 000 000 22 220 000 000 nouvelles variétés ménages ruraux ; Diffuser des paquets technologiques 4 en milieu paysan ; Disposer dune Mettre en place un système base de données 5 dinformation sur les populations actualisée sur les 120 000 000 1 120 000 000 Base de données Vulgarisation des prévisions risque ; populations à saisonnières, risque Elaboration et dveloppement dune Documents de 6 20 000 000 1 20 000 000 version citoyenne des documents de vulgarisation en français

88

Coût Besoins exprimés N° Actions de relèvement Objectifs Nombre Coût Total Livrables/résultats unitaire vulgarisation des prévisions facile et en langues saisonnières ; nationales Site internet, page Développer de nouveaux canaux de facebook, cellule de 7 communications qui intègrent les 30 000 000 1 30 000 000 communnication de réseaux sociaux ; lANPC Laction vise à appuyer lagence nationale de Intégrer la thématique de la scurit protection civile, alimentaire et les urgences agricoles pour une 8 aux programmes de lAgence 1 210 000 000 1 1 210 000 000 meilleure prise Nationale de protection civile Création des foyers de en compte des (ANPC). stockage alimentaire pour risques liés a la sécuriser les récoltes en cas de scurit survenance des inondations, alimentaire. réduction de la vulnrabilit des Construire des foyers de stockage populations face 9 100 000 000 1 100 000 000 Protocol de construction alimentaire dans les zones à risque ; aux risques de catastrophe dans 22 communes Reloger et Alimenter le Fonds destiné à la nourrir les Transferts monétaires, gestion des catastrophes en vue 10 sinistrés sur la 100 000 64 000 6 400 000 000 aménagement de sites daccorder une assistance financière Assistance financière aux période de relogement aux populations sinistrées populations à risque, nécessaire Développer des produits dassurance 11 agricole pour indemniser les PM souscripteurs Vulgarisation et mise à Vulgariser les énergies alternatives disposition dnergies au bois de chauffe et au charbon de Points de vente de gaz alternatives au bois de chauffe 12 bois en créant des points de vente 10 000 000 22 220 000 000 et autres énergies et au charbon de bois dans les communautaires dans 22 communes alternatives zones concernées pour éviter pilotes ; laccentuation de la Rendre disponible les sources 13 PM déforestation, dénergie alternatives en

89

Coût Besoins exprimés N° Actions de relèvement Objectifs Nombre Coût Total Livrables/résultats unitaire approvisionnant les points de vente dans les communes ; Mettre en place une politique des prix des énergies alternatives pour 14 PM les rendre abordable aux populations à faible revenu (subvention) ; Rendre systématique les Mettre en place un programme programmes annuel de sensibilisation des annuels de Campagne de 15 5 000 000 22 110 000 000 populations dans les commues à sensibilisation sensibilisation Mise en uvre dune risque ; pour maintenir campagne de sensibilisation constant le permanente dans les niveau dalerte ; communes à risque et Opérationnaliser Renforcer les cellules coordination des actions le dispositif de 16 environnementales pour le suivi des 20 000 000 1 20 000 000 suivi des risques risques de catastrophes Renforcer la coordination des actions 17 des ONG et autres structures 10 000 000 1 10 000 000 intervenants dans le domaine TOTAL 8 970 000 000

A moyen terme

Coût Besoins exprimés N° Actions de reconstruction Objectifs Nbre Coût Total Livrables unitaire

Actualiser les études géo-hydrographiques des Rapport détude, 1 30 000 000 77 2 310 000 000 Identification des passages communes du Bénin cartes deau en vue dune vacuation rapide des eaux stagnantes ; Accélérer la classification des zones suivant la Zones délimitées 2 10 000 000 77 770 000 000 caractéristique habitable ou non et encadrées

90

Coût Besoins exprimés N° Actions de reconstruction Objectifs Nbre Coût Total Livrables unitaire Concevoir, de concert avec les mairies, des Développement des activités programmes spécifiques de développement local alternatives lagriculture dans 3 qui intgre linsertion des jeunes et es femmes et le 10 000 000 77 770 000 000 les communes concernées dveloppent dactivits alternatives respectueuses suivant leurs potentialités de lenvironnement

Matriser leau en construisant des canaux Mener des actions urgentes de 4 dvacuation pour limiter les effets des alas PM maitrise ou dvacuation des climatiques ; eaux, Construire des bassins de rétention pour recueillir 5 PM les eaux en priode dinondation réduction de la Création des foyers de stockage Maquettes de vulnrabilit des alimentaire pour sécuriser les Proposer des modèles à coût réduit adaptés aux foyers de 6 populations face aux 10 000 000 22 220 000 000 récoltes en cas de survenance besoins et aux budgets des populations ; stockage risques de catastrophe des inondations alimentaires dans 22 communes Renforcer linclusion financires des populations 7 en rapprochant les institutions financières des PM populations ; Assistance financière aux Développer avec le Fonds National de Microcrédit populations à risque, Produits (FNM) et le Fonds National de Développement 8 2 000 000 000 1 2 000 000 000 financiers Agricole (FNDA) des produits financiers adaptés adaptés au budget des populations cibles ; Renforcement des capacités financières en matière de gestion 9 Renforcer lautonomie du FONCAT PM des risques de catastrophes, Sur la base des données Identifier et aménager de concert avec les mairies historiques identifier et 10 les sites adaptés aux relogements des populations et 500 000 000 22 11 000 000 000 aménager des sites de des exploitations agricoles ; Déplacement ou le changement relogement plus sûrs de terrain aux habitants des zones à risque ; Améliorés les moyens Renforcer la protection hydraulique des rizières et 11 dexistence de 10000 300 000 000 22 6 600 000 000 bas- fonds ménages dagricoles

Définir les exigences en matière de normes pour les Construction de bâtiments en constructions en zones inondables et les intégrer Actualiser les normes 12 200 000 000 1 200 000 000 hauteur ; dans les processus doctroi des permis de de construction construction ;

91

Coût Besoins exprimés N° Actions de reconstruction Objectifs Nbre Coût Total Livrables unitaire Proposer des matériaux de constructions Rendre disponible des Construction des résidences en 13 développés localement et les rendre accessible aux matériaux à des coûts 200 000 000 1 200 000 000 matériaux définitifs ; populations en subventionnant les prix ; abordables Concevoir et exécuter, de concert avec le génie 14 rural, un programme dentretien permanent des 200 000 000 4 800 000 000 exutoires et des bassins de rétention des eaux, Construction et lentretien Mettre en place un programme national de permanent dexutoires et des 15 construction de digues dans les communes PM bassins de rétention des eaux de sensibles ; ruissellement Équiper les structures concernées (ANPC, génie rural, Direction Générale des Travaux Publics) en 16 500 000 000 3 1 500 000 000 engins lourds et autres matériaux pour la réalisation des travaux dentretien ; 26 370 000 TOTAL 000

Elevage Court terme Besoins exprimés N° Actions de relèvement prévues Objectifs Coût unitaire Nombre Coût Total Livrables/résultats Reconstituer le Accorder une assistance financière pour cheptel perdu au 2 590 000 Transferts 1 7 000 370 000 la reconstitution du cheptel niveau des 000 monétaires Assistance financière aux exploitations, populations à risque, Promouvoir des campagnes de 2 vaccination des animaux dans les zones 30 000 000 22 660 000 000 à risque Vulgariser les énergies alternatives au bois de chauffe et au charbon de bois en Points de vente de 3 créant des points de vente PM Vulgarisation et mise à gaz d dege communautaires dans 15 communes alternatives au bois de chauffe et pilotes ; au charbon de bois dans les zones Rendre disponible les produits et créant concernées pour éviter 4 et en approvisionnant les points de vente PM accea de a dans les communes ; déforestation, Subventionner les prix des énergies 5 alternatives pour les rendre abordable PM aux populations à faible revenu ;

92

3 250 000 TOTAL 000 Moyen terme

Actions de reconstruction et Objectifs Besoins exprimés N° renforcement de la résilience Coût unitaire Nombre Coût Total Livrables

Développer des produits dassurance 1 PM adaptés à lélevage Renforcer linclusion financires des 2 populations en rapprochant les PM Assistance financière institutions financières des populations ; aux populations à risque, Développer avec le Fonds National de Microcrédit (FNM) et le Fonds National Produits 3 de Développement Agricole (FNDA) 1 000 000 000 1 1 000 000 000 financiers des produits financiers adaptés au budget des populations déleveurs ; Sur la base des Identifier et aménager de concert avec données historiques les mairies les sites adaptés aux 4 identifier et aménager PM 22 Déplacement ou le relogements des populations et des des sites de changement de exploitations agricoles ; terrain aux habitants relogement plus sûrs des zones à risque ; Améliorés les Renforcer la protection des enclos et 5 moyens dexistence 100 000 000 22 2 200 000 000 airs de stockage des animaux de 10000 ménages TOTAL 2 200 000 000

93

Pêche Court terme

Besoins exprimés N° Actions de relèvement Objectifs Coût unitaire Nombre Coût Total Livrables Accorder une assistance Assistance financière financière aux populations aux populations à 1 sinistrées pour la continuité 100 000 5 000 500 000 000 Transferts monétaires risque, dactivités de pêche et daquaculture Vulgariser les énergies alternatives au bois de Préserver la chauffe et au charbon de Points de vente de 2 végétation de 10 000 000 4 40 000 000 bois en créant des points de gaz palétuviers Vulgarisation et la mise vente communautaires dans d dege 15 communes pilotes ; alternatives au bois de Rendre disponible les chauffe et au charbon produits et créant et en de bois dans les zones 3 approvisionnant les points PM concernées pour éviter de vente dans les accea de a communes ; déforestation, Subventionner les prix des énergies alternatives pour 4 PM les rendre abordable aux populations à faible revenu ; TOTAL 540 000 000

94

Moyen terme

Actions de reconstruction et Coût Besoins exprimés N° Objectifs Nombre Coût Total Livrables renforcement de la résilience unitaire

Identifier de concert avec les mairies et Déplacement ou le changement de sur la base des données historiques, des terrain aux habitants des zones à 1 PM sites adaptés aux relogements des risque ; populations Développer des produits dassurance 2 pour le secteur de la pêche et de PM laquaculture Renforcer linclusion financires des populations en rapprochant les 3 PM institutions financières des Assistance financière aux populations à risque, populations ; Développer avec le Fonds National de Microcrédit (FNM) et le Fonds National de Développement Agricole Produits 4 500 000 000 1 500 000 000 (FNDA) des produits financiers financiers adaptés au budget des populations cibles ; Définir les exigences en matière de normes pour les constructions de Construction de bâtiments sur 5 bâtiments sur pilotis et les intégrer dans 50 000 000 1 50 000 000 pilotis ; les processus doctroi des permis de construction ;

Proposer des matériaux de Construction des résidences en constructions développés localement et 6 50 000 000 1 50 000 000 matériaux définitifs ; les rendre accessible aux populations en subventionnant les prix ;

TOTAL 600 000 000

95

Industrie et Commerce Court terme

Coût Besoins exprimés N° Actions de relèvement prévues Objectifs Nombre Coût Total Livrables unitaire Accorder une assistance financière Transferts 1 60 000 6 000 360 000 000 aux acteurs sinistrés monétaires Développer des produits dassurance Assistance financière aux populations à adaptés à la couverture des activités risque, 2 du commerce pour indemniser les PM souscripteurs en cas de survenance des inondations Construction de magasins de stockage Mettre en place une programme de 20 000 Protocol de des marchandises et des marchés 3 réhabilitation des marchés 22 440 000 000 000 construction adaptés aux zones inondables, endommagés TOTAL 800 000 000

Moyen terme

Actions de reconstruction et renforcement de la Nomb Besoins exprimés N° Objectifs Coût unitaire Coût Total Livrables résilience re Développer des produits dassurance adaptés à la 1 couverture des activités du commerce pour indemniser les PM souscripteurs en cas de survenance des inondations Renforcer linclusion financires des populations en Assistance financière aux 2 PM rapprochant les institutions financières des acteurs ; populations à risque, Développer avec le Fonds National de Microcrédit (FNM) et le Fonds National de Développement Agricole (FNDA) 3 1 000 000 000 1 1 000 000 000 Produits financiers des produits financiers adaptés au budget des populations cibles ; Financer la recherche pour le développement des Protocol de 4 techniques de construction et de modèles de hangars 100 000 000 1 100 000 000 Construction de magasins de construction stockage des marchandises et adaptés aux zones inondables ; des marchés adaptés aux zones Maquettes de Proposer des modèles à coût réduit adaptés aux besoins et inondables, 5 10 000 000 1 10 000 000 foyers de stockage aux budgets des populations ; alimentaires TOTAL 1 110 000 000

96

5.2. Secteurs sociaux

Logement Court-terme

Besoins exprimés N° Actions de relèvement prévues Objectifs Coût unitaire Nombre Coût Total Livrables Elaborer une politique nationale de Mettre en place une mutuelle de logement qui intègre les groupes Document de aba a f de 1 30 000 000 1 30 000 000 vulnérables et les ménages à faible politique populations revenu Construire des logements de Site de logement Loger en urgence les sans abris 2 fortune pour le logement en 600 000 7499 4 499 400 000 durgence urgence des sinistrés TOTAL 4 529 400 000

Moyen terme

Coût Besoins exprimés N° Actions de reconstruction, Objectifs Nombre Coût Total Livrables unitaire Promouvoir un modèle type dhabitation écologiquement Rapport de fin 1 50 000 000 1 50 000 000 durable aux ménages à faible dactivité revenu Mettre en uvre un Reconstruction des habitations programme de reconstruction Attestation de détruites dans le respect des 2 des habitations 1 500 000 7499 11 248 500 000 bonne fin normes endommagées par type de dexcution logement Mettre en uvre un 3 programme de reconstruction 1 141 500 000 Latrines de latrines et fontaines Financer la recherche des Promotion des matériaux locaux Techniques matériaux locaux en vue de dge ae e gae 4 30 000 000 1 30 000 000 endogène de rendre accessible leurs appropriés construction utilisations TOTAL 12 470 000 000

97

Santé

Actions de relèvement Besoins exprimés N° Objectifs Coût unitaire Nombre Coût Total Livrables prévues Réhabiliter les 02 Centres de santé complets (Aguégués) 02 CS réhabilités et 1 détruits par 115 473,000 2 230 946.000 résilients linondation selon les normes standards liées à linondation Mettre en place un Construction/réhabilitation Programme de de bâtiments reconstruction des centres de santé des zones lacustres suivant 06 CS complets (CS, 2 les normes standards 300 000,000 6 1 800 000.000 laboratoire, logements, liées à linondation Pharmacie) (Aguégués : 01 CS de Commune + 03 CS Arrondissement et 02 CSA à Athiémé) Acquérir 03 Barques motorisées appropriées Accessibilité géographique au profit des 03 Barques motorisées 3 2 598,000 3 7 794.000 aux soins de santé Communes Aguégués de 40 Chevaux (02) et Karimama (01) : Mettre en place un programme dintervention Programme COUS 6 1 216 000,000 1 1 216 000.000 durgence sanitaire au fonctionnel Préparation et riposte aux niveau du COUS (volet urgences sanitaires liées inondations) aux inondtions Renforcer la capacité des agents de santé sur Agents de santé 8 la gestion des urgences 10 000,000 6 60 000.000 bénéficiaires dappuis sanitaires liées aux inondations

98

Actions de relèvement Besoins exprimés N° Objectifs Coût unitaire Nombre Coût Total Livrables prévues Renforcer la Laboratoires renforcés surveillance en surveillance 9 50 000,000 6 300 000.000 épidémiologique des épidémiologiquematière capacités du laboratoire de Amélioration de la prise en charge des cas Population vaccinée et 10 70 000,000 6 420 000.000 et la vaccination contre celle prise en charge cholera Renforcement des services de santé à base communautaire Promotion de la santé (Formation des Relais Relais communautaires 11 38 904,437 6 233 426.619 communautaire Communautaires, renforcés rémunération, dotation en kits, ..) dans les zones inondables Renforcer la prévention et la réponse dans le Promotion de lhygiène et secteur eau, hygiène et 12 45900 6 275 400.000 de lassainissement assainissement (au niveau des communes inondées) Renforcer la Communication et 13 communication et la 25 000,000 6 150 000.000 mobilisation Sociale mobilisation sociale TOTAL 4 693 566.619

99

Education Education primaire o Court terme Actions de Besoins exprimés N° relèvement Objectifs Coût unitaire Nombre Coût Total Livrables prévues 25 modules de 3 salles de Construction des 25 modules de 3 salles de classe sont construits Mettre en uvre un 23 000 000 25 classe avec bureau et magasin conformément aux normes de programme de résilience aux inondations construction et construction des 16 hangars de cantine 16 hangars de cantine scolaire 1 reconstruction des 25 700 000 16 686 200 000 scolaire sont construits modules de 3 classes, 16 hangars de 5 latrines sont construites dans les écoles concernées construction de 5 latrines 20 000 000 5 cantines, et 5 latrines conformément aux normes des écoles sûres Réparation de 188 table-bancs partiellement Mettre en uvre un 5000 188 188 table-bancs sont réparés endommagés programme de confection de 108 tables 2 et bancs et de réparation 3 640 000 108 table-bancs sont fabrication de 108 table-bancs de 188 table-bancs 25000 108 partiellement disponibles endommagés 250 Guides et programmes Dotation en 445 manuels scolaires 5000 250 scolaires sont disponibles les écoles concernées sont Dotation des écoles en 75 compendiums dotées de 223 manuels de Mettre en uvre un 3000 445 géométriques programme de dotation mathématiques et de 222 de guides, programmes manuels de Français 3 8 335 000 scolaires, manuels et Les écoles concernées sont compendiums 60000 75 dotées de 75 compendiums Dotation des écoles en 25 compendiums géométriques géométriques scientifiques Les écoles concernées sont 50000 25 dotées de 25 compendiums SCIENTIFIQUES dotation les écoles concernées en 3 fontaines les 3 fontaines deau sont Mettre en uvre un 2000000 3 deau potable programme de dotation disponibles Dotation des écoles maternelles en 3 des 3 fontaines deau les 9 matériels ludiques sont 4 300000 9 13897500 tourniquets, 3 Toboggans 3 balançoires, potables, 9 matériels disponibles Dotation en 2 barques motorisées pour les ludiques ( 3 tourniquets, les 2 barques motorisées sont 2598750 2 écoles des AGUEGUES 3 Toboggans 3 disponibles

100

Actions de Besoins exprimés N° relèvement Objectifs Coût unitaire Nombre Coût Total Livrables prévues balançoires) et 2 barques motorisées pour les écoles des communes concernées TOTAL 712 072 500 o Moyens terme

Actions de reconstruction Coût Besoins exprimés N° et renforcement de la Objectifs Nombre Coût Total Livrables unitaire résilience Concevoir et implémenter des modules de 3 salles de un programme intégré de classe sûrs sont construits Construction des modules de 3 salles de classe avec 1 relocalisation des écoles a 20 000 000 22 440 000 000 conformément aux normes bureau, hangars de cantine, latrines et magasin risque dans les communes à de résilience aux risque inondations TOTAL 440 000 000

Education secondaire

Actions de Coût Besoins exprimés N° Objectifs Nombre Coût Total Livrables reconstruction unitaire Mettre en uvre un programme de 28 modules de 4 salles de Construction des 28 modules de 4 construire 28 modules classe sont construits salles de classe avec bureau et 1 de 4 salles de classe 35000000 28 980 000 000 conformément aux normes de magasin avec bureau et magasin résilience aux inondations suivant les normes des écoles sûres. Mettre en uvre un réparation de 1160 table-bancs programme de 5000 1160 1160 table-bancs sont réparés partiellement endommagés réparation de 1160 table-bancs 2 49 300 000 partiellement 1450 table-bancs sont fabrication de 1450 table-bancs endommagés et de 30000 1450 fabrication de 1450 disponibles tables et bancs

101

Actions de Coût Besoins exprimés N° Objectifs Nombre Coût Total Livrables reconstruction unitaire Dotation des collèges concernés en 50 Mettre en uvre un 50 Kits en géométrie, en PCT, kits en géométrie, en PCT, en SVT, et programme de dotation en SVT, et ES (microscope, ES (25 microscopes, 10 tubes à essais, de 50 Kits en géométrie 300000 50 tubes à essais, réactifs, mètre, 20 réactifs,20 mètres, 20 compas, 20 en PCT, en SVT, et compas, querres.) sont ES (microscope, tubes équerres 5chaines dArpenteurs.) 3 22 847 500 disponibles à essais, réactifs, mètre, Dotation des collèges concernés en les collèges concernés sont compas, querres.), 5000 530 530 registres de registre et de 2 dotés de 530 registres Dotation en 2 barques motorisées pour les 2 barques motorisées sont barques motorisées 2598750 2 les CEG des AGUEGUES aux collèges concernés disponibles TOTAL 1 052 147 500

Infrastructures de bases Transport

Actions de Coût Besoins exprimés N° relèvement Objectifs Nombre Coût Total Livrables unitaire prévues

Réparation des points critiques (point à temps 92 Km de routes bitume, point à temps - 92 Km 824 621 818 mises en état de Mise en service des terre) 1 service routes impraticables

Réparation des coupures

des axes Travaux de Six (06) dalots reconstruction des - 6 203 723 164 réparés et en état de remblais accès aux Reconstruction des service ouvrages ; 2 dalots endommagés Protection des talus

102

Actions de Coût Besoins exprimés N° relèvement Objectifs Nombre Coût Total Livrables unitaire prévues Travaux de réparation de dalots

Nombre de Sensibiliser les acteurs personnes sur les risques sensibilisées 500 de gilets de

Sécuriser le transport sauvetage Don des gilets de 3 82 500 500 41 250 000 fluvio-lagunaire réceptionnés et sauvetage aux piroguiers livrés

Acquisition de barques PM

TOTAL 1 069 594 982

5.3. Secteurs transversaux

Approche genre

Actions de relèvement Coût Besoins exprimés N° Nombre Coût Total Livrables prévues unitaire Mise en place de services Assurer les secours temporaires ciblés et accessibles en 30 services temporaires dgece e a 1 attendant la restauration et 70 000 000 30 2 100 000 000 de prise en charge en dda lamélioration des infrastructures et situation dinondation des processus permanents Concevoir et mettre en uvre un Former les personnes programme de sensibilisation des 30 séances de vulnérables aux acteurs des secteurs socio- 2 18 000 000 30 540 000 000 sensibilisation inondations suivant économiques (non formels 100 acteurs sensibilisés ace gee notamment) sur le rôle des informations climatiques

103

Actions de relèvement Coût Besoins exprimés N° Nombre Coût Total Livrables prévues unitaire spcifiques et bases sur lapproche genre et les RRC Renforcement de lintgration de la société civile, du secteur privé, des organisations faitières des 1 Rapport dactivit 7 collectivités locales, des femmes et 15 000 000 1 15 000 000 des groupes vulnérables dans les différents démembrements de la plateforme nationale RRC Renforcer la résilience Mise en place dun rpertoire des des acteurs de AGR vulnérables aux inondations et agce de 8 éligibles aux différents dispositifs 10 000 000 1 10 000 000 1 Répertoire subsistance en situation dpargnes et de crdits disponibles dda avant la catastrophe. Appuie au fonctionnement du réseau des femmes leaders exerçant Réduire les barrières 9 7 000 000 30 210 000 000 Nombre dappui culturelles à la mise en dans la Réduction des Risques de e de ac de Catastrophes réduction des risques de Etude de laccs aux services des catastrophe selon ménages nouvellement dirigés par 10 30 000 000 1 30 000 000 1 Rapport détude lapproche genre une femme, une personne âgée ou un enfant. TOTAL GENERAL 2 905 000 000

104

Environnement

Actions de Coût Besoins exprimés N° Objectifs Nombre Coût Total Livrables/résultats reconstruction unitaire Mettre en uvre un programme de réduction de Réduire la pollution dans la pollution 1 20 000 000 22 440 000 000 les zones à risque environnementale engendrée par les inondations dans les zones à risques Mettre en uvre un plan de renforcement des capacités Former les acteurs de des acteurs sur la gestion des premier plan sur la 2 10 000 000 22 220 000 000 inondations dans un gestion des inondations contexte environnement et de changements climatiques Renforcement et mise en Rendre disponible les application des textes textes réglementaires sur juridiques régissant les sous- 3 - 22 - lenvironnement et les secteurs environnement et inondations changements prenant en compte les inondations Renforcement des mesures Prendre des mesures de RRC en lien avec les RRC en lien avec les 4 changements climatique 1 22 changements climatiques dans tous les secteurs dans tous les secteurs (forestier, GDT, etc) TOTAL 660 000 000

105

Réduction des risques de catastrophe

Actions de Coût Besoins exprimés N° Objectifs Nombre Coût Total Livrables/résultats reconstruction unitaire Satisfaire les besoins de Identification et viabilisation protection 1 des sites daccueils et centre PM e a dda disolement pour les sinistrs

Organisation des secours et

2 des protections et de leurs PM

biens

Satisfaire les besoins dab e dace Fourniture dun abri adquat 3 PM alimentaire en situation chaque ménage affecté dda Construction de digues et des Mae de ea 4 infrastructures de rétention PM deau Praticabilité des voies de Construction et réhabilitation communication 5 des ouvrages de

franchissement

Renforcer les capacités des acteurs Renforcer les capacités des 5 acteurs impliqués dans la gestion des inondations

Adopter une nouvelle politique de gestion des inondations Améliorer le cadre assortie de stratégies nouvelles juridique, institutionnel et 7 organisationnel

Codifier la gestion des

inondations TOTAL PM

106

Besoins exprimés N° Actions Objectifs Coût Unitaire Nombre Coût Total Livrables/résultats

Réaliser des canalisations pour le drainage des eaux pluviales Réhabilitation et Construire des digues de protection sur les bassins Reconstruction des 1 PM des diffrents cours deau infrastructures

Construction de barrages hydroélectrique

Elaborer la cartographie des zones à risques du Bénin

Renforcement de la Constituer une base de données nationale sur les 2 PM gouvernance des risques risques et catastrophes Prendre en compte la RRC dans les politiques et budgets de lEtat et des collectivits dcentralises Mettre en place un Centre opérationnel intégré de Renforcement des Gestion des Catastrophes capacités institutionnelles 3 PM Intgrer lenseignement de la RRC dans les et opérationnelles du programmes scolaires et universitaires secteur Mettre en place un Sstme dAlerte Précoce Communautaire Réduction des risques et 4 vulnérabilités liés aux PM Renforcer le Sstme dalerte Prcoce existant inondations Elaborer un Manuel de sensibilisation sur les risques Organiser des campagnes Informer les populations de sensibilisation et de PM communication Crer un partenariat avec lINSAE pour la collecte des donnes sur les catastrophes sur toute ltendue PM du territoire Renforcement des capacités des points focaux et des PM pairs éducateurs et secouristes Renforcement de capacité Renforcement des plates formes communales et des acteurs locales de réduction des risques de catastrophe et PM dadaptation aux changements climatiques Reboisement des berges, cours deau et plan deau PM

107

Besoins exprimés N° Actions Objectifs Coût Unitaire Nombre Coût Total Livrables/résultats

Construction dun barrage hdrolectrique PM Acquisition et installation de station météorologique

PM Acquisition de Radar météorologique Densification, automatisation et PM Acquisition de capteurs de foudre réhabilitation du réseau dobservation Acquisition de station dobservation en altitude PM météorologique (radiosondage et pilot sondage) PM Acquisition dquipement de mesure en mer

Acquisition de logiciel de traitement des données de PM modélisation Construire et équiper le centre National de prévision PM Renforcement de la météorologique production des Mise en place dun modle de prvision informations PM hydrométéorologique à maille fine météorologique Acquisition de calculateur pour tourner les modèles PM de prévision Formation de nouveaux techniciens et ingénieur en maintenance des équipements météorologiques

Formation de nouveaux prévisionnistes Renforcement de capacité météorologique du personnel de Météo-

Bénin Renforcement des capacités des cadres technique de météo-Bénin

Suivi-évaluation Suivi-évaluation PM

108

Besoins exprimés N° Actions Objectifs Coût Unitaire Nombre Coût Total Livrables/résultats

TOTAL PM

Récapitulatif

Coût des actions de relèvement prévues 27 469 634 101 38% Coût des actions de reconstruction et de renforcement de la résilience prévues 44 902 147 500 62% TOTAL 72 371 781 601 100%

109

CHAPITRE 6 : Stratégie de financement, mécanisme de coordination et suivi évaluation

6.1. Stratégie de financement La mobilisation des ressources pour la mise en uvre de la Politique Nationale de Prvention et de Gestion Intgre des Catastrophes passe par lvaluation de tous les canaux de financement. Les stratégies de mobilisation des ressources seront axées sur les ressources intérieures et les ressources extrieures. Les sources de financement des actions RRC sont les contributions de lEtat du secteur privé, des partenaires bilatéraux et multilatéraux. LEtat est responsable de llaboration et de la mise en uvre des politiques de rduction des Risques de Catastrophe. Ladministration publique dispose de plusieurs outils financiers qui permettent de grer les situations durgence et de les adapter au contexte de la Réduction de Risques de Catastrophe. Le Gouvernement du Bénin compte mobiliser les ressources financières nécessaires à la mise en uvre du PDNA, travers principalement les trois mcanismes de financement que sont : le budget dinvestissement de lEtat, les prts, les subventions et dons et dans une moindre mesure les investissements privés. - Les fd deee seront mobilisés à partir du budget national, notamment pour le financement des sous-programmes structurant pour lconomie nationale, mais aussi pour le cofinancement des autres sous-programmes, souvent requis par les mécanismes de financement. Pour ces investissements, lEtat mettra contribution le secteur priv travers des partenariats public-privés (PPP). Ces fonds mobilisés représentent la contribution du Gouvernement et des collectivités locales bénéficiaires des sous-programmes.

- des prêts seront sollicits par le Gouvernement du Bnin auprs des Banques dappui au développement, mais également des institutions spécialisées des Nations Unies les plus indiquées (PNUD, UNSDRR, etc.) ;

Dautres sources de financement qui permettent de complter la collecte de fonds durant un cataclysme devraient tre considres. Il sagit des diffrents sstmes de prlvement, les coopérations régionales bilatérales, ou multilatérale les possibilités actuelles consécutives au pays en voie de développement. Les ressources extérieures sous formes de dons, de subventions et dans le cadre de la coopération bilatérale ou multilatrale permettront daugmenter le budget destin la réduction des risques et des catastrophes. Dautres sources de financement du PDNA sont entre autres des arrangements de cofinancement dans les domaines connexes tels que le suivi des conflits, le changement climatique, la désertification, lagriculture et autres. Aussi les appels proposition de projets des partenaires au développement sont-il à saisir pour financer les actions inscrites dans le présent document. Les approches novatrices faisant appel à la contribution des citoyens aux activités de réduction des catastrophes sont également à encourager. Il sagit des mcanismes dassurance indiciaire promouvoir auprès des personnes physiques ou des coopératives ou des groupements pour la prise en charge de leurs biens et la réparation des dommages en cas de catastrophes (les pertes de récoltes, les pertes de denrées, le cheptel, les infrastructures rurales).

Une stratgie active sera poursuivie en vue de la mobilisation des ressources et de ltablissement de partenariats avec les principaux acteurs notamment les partenaires internationaux au développement et les organismes humanitaires. Pour ce fait, il est ncessaire dorganiser un forum des partenaires au développement et de la société civile sur la réduction des risques de catastrophes. Au cours de ce forum, un accord sera recherché en ce qui concerne le cadre de financement de la politique. A cela, il faut ajouter des tlthons, des diners gala dont lobjectif est de mobiliser les fonds pour la reconstruction. Idefca de ae cae : Il sagira didentifier une taxe spéciale que lEtat va prélever pour combler la responsabilité sociales des entreprises ; Les fonds FADeC : Il sagit de doter les communes dun guichet ddi spcifiquement la gestion des catastrophes

6.2. Cade de cdiai de la ie e e du PDNA La mise en uvre du PDNA relve de la Plate-Forme Nationale de Réduction des Risques de Catastrophe et dAdaptation au Changement Climatique (PFNRRC-ACC). Elle est chargée de la supervision de lensemble des actions et donne des orientations pour sa bonne implémentation. LANPC, en qualit de Secrtariat Permanent de la Plate-Forme Nationale est chargée de loprationnalisation des diffrents projets et programmes inscrits dans le document de politique. A ce titre, elle élabore le plan de mise en uvre, trace le cadre de collaboration avec les structures impliques. Pour ce faire, elle sappuiera sur la Plate-Forme Nationale. Elle veillera à la bonne implication des OSC, des médias, des acteurs du secteur privé et de la recherche scientifique. Elle accordera une place de choix la sensibilisation et lducation aux risques des populations de manière à instaurer chez celles-ci une culture des risques. Pour une bonne réussite de cette mission, il est ncessaire que lANPC se dote de capacits pouvant lui permettre de mobiliser aussi bien les acteurs concerns que les ressources financires indispensables la mise en uvre de la prsente politique.

6.3. Sii alai de la ie e e d PDNA Le suivi global de la mise en uvre de la politique sera réalisé par le comité de Suivi Evaluation de la plateforme conformément au décret N° 2011-834 du 30 décembre 2011 portant AOF de la Plate- Forme Nationale de Rduction des Risques de Catastrophes et dAdaptation au Changement Climatique. Ce comité est responsable de llaboration de la revue priodique de mise en uvre de la politique. Cette revue sera soumise à la Plate-Forme pour adoption. Ce comité doit également élaborer un cadre de performance de suivi des indicateurs. Ceci permettra de mesurer limpact des actions retenues et la mise en uvre dans le cadre de la politique. Un sstme de suivi interne doit tre mis en place par lANPC afin de disposer des informations sur tous les programmes et projets exécutés dans le cadre de la prévention et de la gestion des catastrophes. Pour chaque programmes/projets, la structure de mise en uvre doit mettre en place, un sstme de suivi et dvaluation priodique et en partager les rsultats avec lANPC.

Le sstme de suivi interne de lANPC doit se baser sur un mécanisme décentralisé qui responsabilise chaque niveau du dispositif pour la collecte des données. A chaque niveau, le suivi de la réalisation

des activités des différents secteurs sera effectué par les comités techniques Suivi Evaluation de la Plate-Forme. Ce suivi est ralis sur la base dun manuel dcrivant la mthodologie et les responsabilités de chaque acteur. Les acteurs communaux et départementaux produisent des rapports semestriels transmettre lANPC qui les consolide en un rapport de snthse. LANPC produit et publie un rapport annuel de toutes les actions et initiatives en matière de réduction des risques de catastrophe. En cas de ncessit et en fonction du secteur concern, des missions dvaluation doivent tre effectuées par une cellule conjointe composes de lANPC, des ministres sectoriels, des Agences du système des nations unies, des partenaires Techniques et Financiers, des ONG humanitaires et la Croix Rouge. Des évaluations et audits externes périodiques devront être commandits par lANPC pour valuer lefficacit et limpact des actions ainsi que la bonne gestion des ressources matrielles et financires utilises dans le cadre de la mise en uvre de la politique.

ANNEXES

Annexe N°1 : TDR I- CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Les inondations constituent un des plus importants phénomènes climatiques extrêmes qui caractrisent lAfrique de lOuest. Elles deviennent de plus en plus rcurrentes et aggravantes et sont vues comme des conséquences potentielles des changements climatiques dans la région. Les manifestations des inondations sobservent aussi bien lchelle des bassins hdrographiques transfrontaliers que les bassins des cours deau intrieurs du pas. Le Bnin est confront des inondations cycliques en raison notamment de loccupation par les populations des ones inondables, des exutoires, et des réceptacles des crues dune part et de linsuffisance des capacits des ouvrages dassainissement et de drainage dautre part. Ces inondations sont surtout signales au niveau des bassins de lOum, du Niger et du Mono. Les prévisions saisonnières de 2019 ont également annoncé une saison des pluies tardive et excdentaire. Les pluies des mois daot, septembre, octobre et novembre ont été intenses et rapprochées. Ainsi, la forte pluviométrie enregistrée en 2019 dans la sous-région et au Bénin en ces mois a occasionné des inondations pluviales et fluviales exceptionnelles qui sont aggravées par les lchers deau du barrage de Nangbéto. Face à cette situation, et suite à plusieurs initiatives prises avec des résultats insignifiants, aux phénomènes nouveaux qui ont accompagné ces inondations et aux cris de détresse des populations sinistres, le Ministre de lIntrieur et de la Scurit Publique, Prsident de la plate-forme Nationale de Rduction des Risques de Catastrophe et dAdaptation au Changement Climatique a sollicit lappui technique et financier du Sstme des Nations Unies pour une mission conjointe dvaluation rapide des dgts en vue dapporter la rponse appropriée et ceci en complément des mesures prises. Le système des Nations Unies a favorablement répondu à la requête du Ministre. Deux séances de travail ont été organisées les 28 et 30 octobre 2019 sous la présidence du Programme Alimentaire Mondial (PAM), chef de file des agences des Nations Unies, au cours desquelles, la situation des inondations a t analse de mme que les besoins de lAgence Nationale de protection Civile (ANPC). A la suite des recommandations issues de ces séances, une mission conjointe dvaluation rapide a été déployée sur le plan national du 31 octobre au 09 novembre 2019 dans 22 communes qui ont été ciblées sur les 77. Constituée des structures du gouvernement et des agences du SNU, cette mission répartie en 4 équipes a parcouru les 22 communes ciblées les plus touchées des bassins béninois des fleuves Niger, Mono-Couffo et Ouémé.

Plusieurs communes ont t inondes et en dehors des 21 communes hauts risques dinondation, de nouvelles communes ont été touchées. Ces inondations ont causé des dégâts importants au niveau des logements, coles, collges, centres de sant, routes, places de march, rseaux dapprovisionnement en eau potable et dassainissement et sur dautres biens publics et privs. De lvaluation rapide des dégâts des inondations de lanne 2019, leffectif de la population sinistre est de 317 576 dont 56 498 enfants de moins de cinq (5) ans. Le nombre de dcs slve 27 dont 09 cas confirms. Les dgts relatifs aux pertes agricoles sont évalués à 48 992 ha. De même 495 têtes de volailles et 217 têtes de gros bétails ont été englouties. Dans le sous-secteur de lhabitat, 4 828 habitations ont été complètement détruites et 5 729 partiellement atteints. Dans le secteur de lducation, quatre-vingts (80) écoles ont été atteintes. Les voies de communication sont rendues impraticables sur près de 468 km.

Le constat de terrain est que les inondations de 2019 ont une ampleur critique avec des dégâts exceptionnels :

- Plusieurs communes, arrondissements et villages antérieurement classés à faible risque par le pass ont connu des dgts profonds lissue des inondations de 2019. La plupart des communes ne disposent pas de sites daccueils des sinistrs. Les sites daccueils existants ne sont pas aménagés et viabilisés. - Dans certaines communes, une partie des sinistrs vit sur des sites daccueil de fortune ; la grande partie des sinistrs vit dans les familles daccueil. - La plupart des communes ne disposent pas des capacités organisationnelles, matérielles, techniques et financières requises pour aménager et rendre opérationnels et viables les sites daccueil des sinistrs. - La plupart des communes ne disposent pas des capacités organisationnelles, matérielles, techniques et financires requises pour actualiser et mettre en uvre leur plan de relèvement ; pour certaines communes, ce plan nexiste pas.

Pour la plupart des localités sinistrées (80% environ) :

- le niveau de leau a atteint 1 6 mtres de hauteur sur terre ferme, la barque simple ou motorisée était devenue le moyen de transport et de déplacement ;

- leau des cours deau est consomme et utilise toutes fins de mnage par les populations sans aucun traitement ;

- les latrines et toilettes de fortunes ont été inondées et les populations défèquent dans leau, proches des habitats et lair libre ;

- laccs aux services sociaux de base dans les villages, arrondissements sinistrs a t très limité voire impossible. Les populations ont été livrées à elles-mêmes ou bien requiert lesdits services dans les localités non sinistrées ;

- les coles sont fermes et la rentre a attendu le retrait de leau. Dans certaines coles les classes nont repris quen novembre ;

- Dans plus de 80% des villages, les greniers sont vides. Selon les populations la montée des eaux a surpris les récoltes en champs. Les producteurs ont vu leurs récoltes partir de façon imprévisible ; 60 à 100% des cultures sont perdues, les cheptels (volailles, petits ruminants et porcins) ont connu des pertes par mortalité et vol difficile à évaluer, les étangs piscicoles mis à charge ont été engloutis.

- Certains écoliers et collégiens des établissements inondés ont perdu toutes leurs affaires scolaires y compris les pièces de citoyennetés dans les eaux.

La synthèse des dégâts enregistrés au cours de la mission dvaluation est prsente dans le rapport de la mission annexé au présent document. Diverses actions de prévention et de réponse ont été menées par les membres des plates-formes de Réduction des Risques de Catastrophe à divers niveaux.

- Sensibilisation et vulgarisation des prvisions saisonnires, diffusion des bulletins dalerte ;

- Suivi des bassins des fleuves et partage des bulletins de visualisation ;

- Certaines communes, avec lappui de lANPC ont apport des appuis divers aux populations dans certaines localités. On peut noter les sensibilisations, les messages radio, les évaluations des évolutions de la situation.

- Certains maires ont pris des mesures durgence afin que les cours reprennent pour les lves qui sont dans les classes dexamens et qui sont plus grands.

- Certaines mairies ont invité les populations sinistrées à rejoindre les sites de fortune mais celles-ci ne sont pas restées. Elles ont préféré retourner dans leurs localités et y vivre malgré le niveau deau, ou bien rejoindre leurs parents, amis ou connaissances vivants sur les plateaux.

- De nos jours les populations sinistrées sont retournées dans les localités et ont repris leurs activits et leur vie mais avec des squelles en termes de perte de rcolte, de vivriers, dactifs, etc. les enfants ont repris le chemin des coles avec lappui de lUNICEF pour certains et leffort de leurs parents pour la plupart. Les activits conomiques reprennent timidement avec le Gap à combler des ressources de subsistance et de production perdues.

Par ailleurs le bureau pays du PNUD a contribué aux activités de la task force de gestion des crises de lUNCT ; il a particip activement :

- lactualisation du plan de contingence inter-Agence et au plan de contingence national, accompagné appuyés le Bureau de la Coordination; - la finalisation de la stratégie nationale et de la loi sur la réduction des risques de catastrophe appuyée par la Banque Mondiale. Aprs analse, des rsultats de la mission dvaluation rapide des dgts causs par les inondations de 2019, six (06) communes ont été identifiées pour une évaluation approfondie de la situation en vue den mesurer lampleur pour envisager des actions de relvement. Il sagit dAthim de Grand-Popo du bassin béninois du fleuve Mono, Aguégués et Zagnanado du bassin béninois du fleuve Ouémé, Karimama et Malanville du bassin béninois du fleuve Niger. Les dégâts subis par ces communes sont considrables et lvaluation rapide na pas permis de les mettre tous en exergue. Afin de renforcer la résilience des populations, il est donc nécessaire de réaliser le PDNA pour les communes des Aguégués, Athiémé, Grand-Popo, Karimama, Malanville et Zagnanado. Le PNUD à travers les bureaux pays du Bénin et le bureau des crises apportent les appuis techniques et financiers pour la réalisation du PDNA. Les présents TDRs serviront de guides pour le processus.

II- OBJECTIFS

2-1 Objectif général

Lobjectif gnral de la mission est dlaborer le PDNA pour les communes des Agugus, Athim, Grand-Popo, Karimama, Malanville et Zagnanado assorti dun plan dactions de relèvement et de reconstruction.

2-2 Objectifs Spécifiques

Dune manire spcifique, il sagit de :

- évaluer les pertes subies et les coûts afférents, et quantifier les besoins de relèvement et de reconstruction post-catastrophe inondation des communes les plus touchées notamment Athiémé, Grand Popo du bassin béninois du fleuve Mono, Aguégués et Zagnanado du bassin béninois du fleuve Ouémé puis Karimama et Malanville du bassin béninois du fleuve Niger. - Définir des plans daction de relvement et de reconstruction; - élaborer, par bassin hydrologique, le mécanisme de financement et de suivi-évaluation nécessaire au relèvement des populations touchées.

III- Résultats attendus : Au terme des travaux : - Les dégâts et les pertes subis par les populations sont évalués et les besoins de relèvement et de reconstruction post-catastrophe inondation des communes des Aguégués, Athiémé, Grand Popo, Zagnanado, Karimama et Malanville sont quantifiés; - Un plan de relèvement durable est élaboré ; - Le mécanisme de financement et de suivi-évaluation de relèvement et de reconstruction post- catastrophe dinondation de chaque commune et de chaque bassin est propos.

IV- Démarche méthodologique :

La démarche méthodologique retenue dans le cadre de llaboration de ce PDNA comporte six (06) tapes qui se prsentent ainsi quil suit :

Etape n°1 : Fa de ace a dge daa d PDNA

Il sera organisé la formation des équipes de terrain, des cadres techniques des ministères sectoriels, du Secrétariat Permanent de PNRRC-AC, des OSC et des ONGs à vocation humanitaire. Ces derniers se chargeront à leur tour de former les acteurs départementaux et communaux.

Latelier de formation se droulera pendant deux (02) jours Cotonou et sera facilit par lexpert du bureau des crises mobilis pour la circonstance avec lappui de lANPC.

Les ateliers de formation des acteurs départementaux et communaux se dérouleront pendant une (01) journée dans chaque commune

Etape n°3 : Enquêtes

Les enqutes diligentes dans le cadre de llaboration du PDNA vont se drouler en deux tapes. Il sagit de la recherche documentaire et des enqutes de terrain.

Les données primaires Les données primaires concernent essentiellement la recherche documentaire.

Ces informations sont à rechercher au niveau des ministères sectoriels et des communes. Les rapports de développement humain, les rapports financiers et économiques, la carte des communes affectées et images satellitaires sont aussi importantes de même que les Plans de Développement Communaux. Il faudrait également collecter les informations sur les prévisions au niveau des secteurs productifs, les données issues des enquêtes socio-économiques et les rapports sur les Objectifs de Développement Durable.

données secondaires Cette tape sera consacre la vrification de linformation secondaire, et, pour certains secteurs (agriculture et sécurité alimentaire, santé, éducation, urbanisme et aménagement du territoire, moyens de subsistance hors agriculture) la collecte de linformation primaire auprs des acteurs cls dans les ones pralablement identifies sur la base dune fiche dvaluation. Ainsi, des visites de terrain seront organisées dans les communes retenues. A cela sajoute des enqutes auprs des personnes ressources et des ménages touchés.

Composition des équipes de terrain Pour les besoins de lenqute, trois (03) quipes ont t mises en place par bassin hdrologique. Les quipes seront diriges par lANPC et sont composées comme suit :

Les diffrentes quipes se composent ainsi quil suit :

A. Equipe de pilotage : MISP, SNU B. Coordination : ANPC, MPD, PNUD, Personnes ressources C. Equipe de collecte de données Equipe 1 Equipe 2 Equipe 3 (Malanville et Karimama) (Grand-Popo et Athiémé) (Zagnanado et Aguégués) Secteurs Groupe 1 Groupe1 Groupe 2 Groupe 1 Groupe 2 Groupe 2 Karimama) Malanville Grand-Popo Athiémé Zagnanado Aguégués DDTP Zou : (Chef division DDTP Ouémé : 1 Infrastructures Transport DDTP (DDTP) Infrastructures)

Coordonnateur de master gestion des Eau Hygiène et DGEAU DGEAU risques et Assainissement catastrophes (MIRD) (Direction Elevage) DPP MAEP (DSA /MAEP) 2 Agriculture MAEP FAO FAO FAO

DDS DDS Zou : DDS Ouémé : DDS 3 Santé

OMS OMS OMS Chef région Rep Chef région Rep Chef région Chef région Rep Chef région Chef région pédagogique pédagogique pédagogique pédagogique pédagogique pédagogique 4 Education FNUAP FNUAP FNUAP UNICEF UNICEF UNICEF PF RRC PF RRC commune PF RRC commune PF RRC commune PF RRC commune PF RRC commune commune 5 Abris et population Direction des Direction des Directrice des

Affaires sociales Affaires sociales Affaires sociales INSAE-MEF 6 INSAE INSAE (DGEA/MEF

ANPC SP/PNRRC-ACC ANPC (Superviseur) ANPC (Superviseur) SP/PNRRC-ACC SP/PNRRC-ACC (Superviseur) 7 Transversal ( Superviseur) SP/PNRRC-ACC SP/PNRRC-ACC ( Superviseur) ( Superviseur) SP/PNRRC-ACC PAM PAM PAM Coordinateur Projet de Instructeur premier Point Focal/ Genre renforcement de Genre/Environnement secours/ expert Ministère capacité Ministère de RRC(CRB) Environnement lEnvironnement D. Cartographie numérique et base de données SIG : 02 ANPC E. Rapportage INSAE, DGPD, et ODD/MPD 03 ANPC 02 Compilation des Sitrep, traitement, analyse et rédaction du draft DGAE/MEF et CSPF/MEF, 02 0 du PDNA 1 Directeur de LACEEDE (UAC) 01 Personnes ONG CREDEL 01 Avant-propos, remerciement, résumé exécutif et contexte ressources Personne Ressource 01 SP-PNRRC et DP/Caritas 02 Sommaire, listes (tableau, figures, graphiques), sigles et 2 abréviations et relecture ANPC, expert RRC 02 Infographie et montage, design, agencement et mise en forme 4 Communication ANPC 01

Étape n°4 : Traitement et analyse des données

Le traitement et lanalse des donnes se drouleront en trois tapes. Il sagit dans un premier temps danalser les donnes collectes en se basant sur la situation de référence avant la survenue de la catastrophe.

Dans un second temps, il sagit destimer les effets et les impacts des catastrophes en faisant la comparaison avec les donnes de la situation de rfrence. Enfin, il sagira dvaluer les besoins de relèvement des populations par secteur en mettant laccent sur la reconstruction en mieux des biens physiques, le rétablissement des services sociaux de base, et la réduction des risques et vulnérabilités par les actions de RRC. Les résultats de traitement et danalse des donnes seront cartographiés pour alimenter la rédaction du rapport final.

Etape n°5 : Fa d a dac de eee de a ce a e inondations

A cette tape du processus, les acteurs sappuient sur les besoins évalués pour formuler le plan dactions assorti des stratgies de relvement des populations touches. Les cots se calculent après avoir identifié les priorités de relèvement, les interventions, les produits et les résultats attendus. Lestimation des coûts complets des produits de chaque secteur se trouve sous la responsabilité des équipes sectorielles du PDNA. Le tableau ci-dessous permet de guider les acteurs dans llaboration des stratgies.

NB : e le ae bficie de lai technique physique, des conseils techniques et stratégiques du Bureau des crises du PNUD qui assure la coordination du processus

Tableau n° 2 : Gde daba de age de eee de a ce a e

Elément Description R de be e e effe e ac de a caae 1/ Reconstruction 2/ Rétablir les 3/ Restaurer la 4/ Réduire les Besoins des biens matériels ece e acc gouvernance et les vulnérabilités et le aux biens services processus de prise de risque décisions 5/ coûts afférents Vision et principes Vision générale alignée avec les plans de développement et les principes directeurs concertés Résumé des résultats ventilés par secteur de manière spécifique Résultats Sectoriels 1/ Besoins 2/ Coûts de 3/ Produits espérés 4/ Résultats prévus prioritaires relèvement Sage ecee de e e e (gae) Arrangements 1/ Alliances, 2/Thèmes 3/Liens avec le 4/ Mobilisation des 5/ Budgets et concernant la mise coordination et transversaux développement ressources limites e e gestion inondations

Etape 6 : Aee de ada d a daba d PDNA

La coordination organisera un atelier pour valider le rapport gnral PDNA et son plan daction.

ANNEXE N°1 : CALENDRIER DE DEROULEMENT

JANVIER 2020 FEVRIER 2020 ETAPES 02 31 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 25 26 27 28 29 Prparation llaboration du

PDNA Atelier de formation sur la 1 méthodologie du PDNA Phase de terrain et collecte de 2 données Traitement et analysedes 3 données Formulation de la Stratégie de 4 Relèvement des populations touchées par les inondations Pré-validation du rapport 5 dlaboration du PDNA Prise en compte des observations 6 éventuelles Validation du rapport 7 dlaboration du PDNA Prise en compte des observations 8 éventuelles

ANNEXE N°2 : EQUIPEMENTS

Barques motorisée, pirogue (location sur le terrain) : discuter avec la commune dAgugus Total pour les 3 Structures Rubriques Nombre par équipe équipes dappui Gilet de sauvetage 10 30 ANPC

Bottes 10 30 ANPC Imperméable 10 30 ANPC Torches 4 12 ANPC Vidéo projecteur 1 3 Véhicule à louer Equipe bassin du

fleuve Niger Equipe bassin du Carburant fleuve Ouémé Equipe bassin du

fleuve Mono Frais de mission A calculer CVA -10 enquêteurs par commune 10 enquêteurs par (84) fiches Fce daa, Bc Ne bassin soit 10 dvaluation par stylos et papier rame enquêteurs x 3 commune 30 blocs notes 30 stylos 10 enquêteurs par Tablettes pour la prise de photos commune x 3 + 7 pour 30 + 7 tablettes = 37 et la collecte de données lquipe de tablettes géoréférencées coordination

ANNEXE N°3 : DATES : Ee de age de aba d PDNA

Rôle Acteurs Rôle principale détails Effectifs Fournir une orientation stratégique pour le PDNA, prendre des décisions essentielles en ce Pilotage de haut qui concerne la gestion et obtenir les ressources Coordonnateur Résident 2 niveau nécessaires et atteindre les objectifs du PDNA; du SNU et le MISP l'équipe de pilotage de haut niveau assure la supervision de l'équipe de coordination Grer la planification, la mise en uvre et la ANPC ; PNUD, le DGAE coordination du PDNA et l'élaboration de la du MEF, le DGAE Equipe de stratégie de relèvement. L'équipe de coordination (Décentralisation) et un 7 coordination est appuyée par les équipes sectorielles et l'équipe représentant du ministère de rapportages du plan Procéder à l'évaluation par la collectes et l'intégration des données sur les effets et l'impact des inondations en suivant le guide du PDNA; traiter et analyser les données et les résultats de Enquêteurs 29 Equipes sectorielles l'évaluation; rédiger les rapports d'évaluation par (Enquêteurs) secteur, notamment les besoins prioritaires proposés pour le relèvement pour leur secteur respectif Gestionnaire en Cartographie numérique et bases de données SIG 01 GRC/SIG local Equipe de rapportage Compilation des sitrep et analyse ANPC 2 , INSAE 1 3 (Compiler et corriger tous les chapitres Montage, design agencement mise en forme ANPC 3 concernat les acteurs Infographie Infographe 1 Rédiger le rapport relecture Personnes ressources 2 global de l'évaluation Avant-propos et remerciement intégrer les Résumé exécutif ANPC 3 commentaires et Contexte finaliser le rapport Communication ANPC 1 d'évaluation et la stratégie de relèvement Mettre au point une présentation Pawer ANPC 2 Point résumant le rapport final)

ANNEXE N°4 : LISTE DES SERVICES OU PERSONNALITES A RENCONTRER SUR LE TERRAIN

N° Services, personnalités Effectif Unité Total NIVEAU NATIONAL Les directeurs chargés de la Planification et de la 1 par ministère sectoriel 06 Prospectives des ministères sectoriel

Le DGAE (Ministère de la Décentralisation) 01 Le DGAE (Ministère de lEconomie et des Finances) 01 Le ministre de lAgriculture (Direction des statistiques 01 agricoles) Les Agences du Système des Nations Unies (UNICEF, 1 par Agence 09 OMS, UNESCO, FAO,PNUD, ONU/Femmes et FNUAP) NIVEAU DEPARTEMENTAL Direction de la tutelle et de lAppui Conseildu Ministre de 6 services techniques par 18 la Décentration département. Soit 6 x 3 Direction des Affaires Sociale départements Directeur Dpartemental de lenvironnement et du Développement durale Directeur départemental (agriculture) Directeur départemental (Travail) Directeur départemental (Santé) NIVEAU COMMUNAL

Le maire 1 x 06communes 6 Un représentant OSC 1 x 06 communes 6 1 par commune soit 1 x 6 Chargé de projet ONGs à vocation humanitaire 06communes 1 par commune soit 1 x 6 Les chefs du service de la planification de la mairie 06communes

ANNEXE N°5 : GRANDS AXES BUDGETAIRES

Le PNUD à travers les bureaux pays du Bénin et le Bureau des crises apportent les appuis techniques et financiers pour la réalisation du PDNA.

a) Réunion de lancement et de validation des TDRS b) Atelier de formation des acteurs pour llaboration du PDNA

c) Recherches documentaires, enquêtes de terrain, traitement, analyse et cartographie, élaboration base de données SIG et formulation de la stratégie de relèvement des populations.

D ) Organisation dun atelier de validation du rapport dlaboration du PDNA e ) Communication/Visibilité f ) Rapportage, infographie et impression

Table des matières

Liste des Sigles et Abréviations ...... 1 Liste des tableaux ...... 2 Liste des figures ...... 3 Préface ...... 4 Preface ...... 5 RESUME EXECUTIF ...... 6 EXECUTIVE SUMMARY ...... 8 INTRODUCTION ...... 10 CHAPITRE 1: LES INONDATIONS DE 2019 AU BENIN ...... 12 1.1. Situation géographique et évolution démographique ...... 12 1.1.1. Situation géographique ...... 12 1.1.2. Evolution démographique ...... 12 1.2. Contexte environnemental et perspectives macroéconomiques avant les inondations de 2019 12 1.3. Cadre environnemental et climatique ...... 12 1.4. Indice national du risque aux catastrophes naturelles ...... 13 1.5. Part contributive des inondations aux catastrophes naturelles au Bénin ...... 14 1.5.1. Part contributive des inondations aux catastrophes naturelles avant 2019 ...... 14 1.5.2. Aperçu des manifestations des inondations de 2019 ...... 14 1.6. Réponse du gouvernement et des PTF ...... 15 CHAPITRE 2: METHODOLOGIE ET PROCESSUS DELABORATION DU PDNA...... 16 2.1. Démarche méthodologique ...... 16 2.2. Processus ...... 16 CHAPITRE 3: EVALUATION DES DOMMAGES ET PERTES PAR SECTEUR ...... 18 3.1. Secteurs productifs ...... 18 3.1.1. Agriculture, élevage, pêche et sécurité alimentaire ...... 18 3.2. Vision et descriptif de lAgriculture ...... 19 3.2.1. Synthèse de la vision depuis 2016...... 19 3.2.2. Description du secteur agricole ...... 19 3.2.3. Principales faiblesses et vulnérabilité du secteur agricole avant les inondations ...... 20 3.2.4. État des lieux du secteur agricole ...... 20 3.2.4.1. Production végétale ...... 20 3.2.4.2. Production halieutique ...... 21 3.2.5. Contribution du Secteur agricole lamlioration de la scurit alimentaire et nutritionnelle ...... 22

3.2.6. Taux de prévalence de la malnutrition chronique des enfants moins de 5 ans ...... 23 3.2.7. Taux de prévalence de l'insécurité alimentaire ...... 24 3.2.8. Effets des inondations dans lagriculture par spculation ...... 26 3.2.8.1. Estimation de leffet des inondations sur lagriculture par commune ...... 27 3.2.8.2. Effets des inondations sur llevage ...... 29 3.2.8.3. Estimation de leffet des inondations sur la production animale par commune...... 29 3.2.8.4. Estimation de leffet des inondations sur la pche et laquaculture ...... 32 3.2.9. Pertes brutes de valeur ajouté sur la production agricole ...... 32 3.2.10. Besoins exprimés par les sinistrés ...... 33 3.2.10.1. Besoins de court terme ...... 33 3.2.10.2. Besoins de moyen terme ...... 33 3.2.10.3. Besoins de long terme ...... 34 3.2.11. Actions de relèvement ...... 37 3.2.11.1. Actions de court terme...... 37 3.2.11.2. Besoins de moyen terme ...... 38 3.2.11.3. Actions de long terme ...... 39 3.3. Industrie et Commerce ...... 40 3.3.1. Vision et description du secteur ...... 40 3.3.1.1. Synthèse de la vision depuis 2016 ...... 40 3.3.1.2. Description du secteur ...... 40 3.3.2. Industrie ...... 41 3.3.2.1. Principales faiblesses et vulnérabilité du secteur avant les inondations ...... 41 3.3.2.2. Effet des inondations sur le secteur ...... 42 3.3.3. Evaluation des besoins de relèvement et de reconstruction ...... 42 3.4. Secteurs sociaux ...... 43 3.4.1. Sous-secteur logement ...... 43 3.4.2. Vision du sous-secteur logement ...... 43 3.4.3. Description du sous-secteur du logement avant les inondations ...... 43 3.4.4. Principaux défis et enjeux du secteur ...... 44 3.4.5. Estimation des effets des inondations de 2019 sur le sous-secteur logement ...... 44 3.4.6. Besoins de reconstruction ...... 44 3.4.7. Analyse des impacts des inondations de 2019 sur le sous-secteur logement ...... 45 3.5. Besoins prioritaires exprimés ...... 46 3.5.1. Santé ...... 46 3.5.1.1. Vision et descriptif du Secteur Santé ...... 46 3.5.1.1.1. Synthèse de la vision du Secteur de la Santé ...... 46

3.5.1.1.2. Description du secteur santé ...... 47 3.5.2. État des lieux du secteur santé ...... 48 3.5.2.1. Situation sanitaire du pays ...... 48 3.5.2.1.1. Charge globale des maladies ...... 48 3.5.2.1.2. Charge des maladies transmissibles ...... 49 3.5.2.1.3. Santé de Nourrisson et du jeune enfant ...... 50 3.5.2.1.4. Vieillir en bonne santé ...... 51 3.5.2.1.5. One Health et changements climatiques ...... 52 3.5.2.1.6. Contribution du Secteur sant lamlioration du bien-être de la population ...... 53 3.5.3. Effets des inondations dans le secteur santé ...... 56 3.5.4. Pertes brutes de valeur ajoutée du secteur santé ...... 56 3.5.5. Besoins exprimés par les sinistrés ...... 56 3.6. Education ...... 57 3.6.1. Principaux défis et enjeux de la nouvelle politique ...... 58 3.6.2. La vision de développement du sous-secteur de lducation ...... 59 3.6.3. Effets des inondations de 2019 sur le secteur éducatif ...... 59 3.6.4. Actions de relèvement à mener ...... 60 3.7. Infrastructures de bases ...... 61 3.7.1. Transports ...... 61 3.7.2. Vision et descriptif du secteur ...... 62 3.7.2.1. Synthèse de la vision ...... 62 3.7.2.2. Description du secteur des transports ...... 62 3.7.3. Principales faiblesses et vulnérabilité du secteur des transports avant les inondations 65 3.7.4. Effet des inondations sur le secteur ...... 66 3.7.5. Evaluation des besoins de reconstruction ...... 66 3.7.6. Enjeux et défis du secteur pour 2020-2022 ...... 67 3.7.6.1. Entretien et Construction de Routes et Infrastructures de Transport Rural ...... 67 3.7.6.2. Transport Terrestre et Sécurité Routière ...... 68 3.7.6.3. Transport Aérien ...... 68 3.7.6.4. Transport Maritime ...... 69 3.8. Secteurs transversaux ...... 69 3.8.1. Le genre ...... 69 3.8.2. Etat des lieux sur les actions de protection sociale et la prise en compte du genre avant les inondations de 2019 ...... 70 3.8.3. Effets des inondations et le genre ...... 71 3.8.4. Facteurs liés à la propriété foncière et au logement ...... 71

3.8.5. Facteurs liés aux vulnérabilités et aux risques ...... 72 3.8.6. Facteurs de production, offre et accès aux biens et services ...... 72 3.8.7. Inondations de 2019, environnement et changement climatique...... 73 3.8.7.1. Cadre juridique avant les inondations de 2019 ...... 73 3.8.7.2. Vision et descriptif de lEnvironnement et Changements Climatiques ...... 74 3.8.7.3. Etat des lieux ...... 75 3.8.7.4. Inondations, Environnement et Changements Climatiques ...... 75 3.8.7.5. Actions de relèvement ...... 77 CHAPITRE 4 : IMPACT MACRO-ECONOMIQUE ET SOCIAL ...... 78 4.1. Situation de l'économie béninoise avant les inondations de 2019 ...... 78 4.2. Impact macroéconomique de l'inondation de 2019 ...... 80 4.3. Présentation du Modèle ...... 80 4.4. Présentation des faits de 2019 ...... 81 4.5. Cas de lagriculture et de llevage ...... 82 4.6. Impact sur le PIB du Bénin ...... 84 4.7. Impact sur les prix ...... 85 4.8. Impact sur les Finances Publiques ...... 85 4.9. Impact sur la Balance des Paiements ...... 86 4.10. Impact sur lconomie Locale et la pauvret montaire ...... 86 CHAPITRE 5 : EVALUATION DES BESOINS DE RELEVEMENT ET STRATEGIE DE RECONSTRUCTION ...... 88 5.1. Plan daction pour les secteurs productifs ...... 88 5.2. Secteurs sociaux ...... 97 5.3. Secteurs transversaux ...... 103 CHAPITRE 6 : Stratégie de financement, mécanisme de coordination et suivi évaluation ...... 111 6.1. Stratégie de financement ...... 111 6.2. Cadre de coordination de la mise en uvre du PDNA ...... 112 6.3. Suivi valuation de la mise en uvre du PDNA ...... 112 ANNEXES ...... 114 Table des matières ...... 129