LLaa GGazetteazette — 15 février 2008 — n°52

Comité éditorial : Angélique Dautreppe, Jean Marie Dusuzeau, Annette Gros, Jean-Claude Jacob, Majo Raffin Tables rondes à Villedieu

e mercredi 6 février, dans la salle Pierre Les thèmes retenus ont suscité Bertrand, Yves Tardieu, candidat aux des questions, des souhaits et Lprochaines élections municipales, nous pré- des suggestions. Ils ont nourri les sentait son équipe lors d’une réunion publi- discussions. que préparée et organisée d’une manière L’atmosphère était détendue inhabituelle pour notre village. mais studieuse. Je me suis Table « ronde » : « Être citoyen à Villedieu » assise à la table qui Enfin Yves Tardieu a présenté le blog de la traitait du thème liste « Villedieu, un avenir en commun » « jeunesse, sports et loi- C’est une adresse électronique à laquelle sirs ». Les partici- chacun peut se relier pour se renseigner sur pants ont mani- les candidats, poser des questions, prolonger festé un désir le débat sur les thèmes de la soirée ou pro- d’ouverture et poser des idées. de meilleure communication. Son adresse sur l’internet est la suivante : http://ytardieu.free.fr Début de soirée Il est res- Un discours prononcé devant une centaine sorti des discussions que des amé- de personnes relatait la façon dont Yves liorations pourraient notamment Tardieu et ses colistiers envisageaient l’ave- être apportées : nir de Villedieu,.Après cette introduction, la – à l’aménagement du terrain com- réunion prenait une tournure innovante. munal du tennis et du skate park ; Cinq tables rondes, animées chacune par – aux relations et échanges avec trois candidats, accueillaient le public et lan- l’école communale ; Participants çaient le débat sur un thème particulier : – aux relations entre les générations sous C’est avec la consommation de différentes – Villedieu au quotidien; l’égide de la commune . boissons, et même de l’eau, de croquets et – Vie économique ; de crêpes que s’est prolongée, bien après – Urbanisme et environnement ; Après une heure d’échanges, une première minuit, cette assemblée. – Jeunesse, école et loisir ; synthèse des débats de chacune des tables – Être citoyen à Villedieu. a été exposée à l’assemblée. Mireille Dieu

Le photo- graphe, Olivier Sac, est sur la photo ci- dessus

En haut : Pierre Arnaud, Valéry Barbato, Jean-Laurent Macabet, Philippe de Moustier. Au deuxième rang : Roland Fontana, Jean Marie Dusuzeau, Majo Raffin, Caroline Lefèvre, Nadine Bernard, Guillaume Portuguès. Au premier rang : Armelle Dénéréaz, Yves Tardieu, Sandrine Blanc, Aurélie Monteil. La Gazette – périodique d’informations villadéennes (surtout), cantonales, nationales et mondiales parution et pagination irrégulières – BP5 – 84110 Villedieu site internet : www.lagazettedevilledieu.com – adresse électronique : [email protected] L ES V ILLADÉENS PARCOURENT LE MONDE Mission au Mali

u mois de novembre, je Comme nous étions au début Coulibaly (comme ma suis allée au Mali (peut- de l’année scolaire et qu’il nourrice) et Diarra êtreA parce que ma vie a com- n’avait pas encore eu le temps sont Bambaras, que mencé là). Il s’agissait de partici- de le faire, il m’a demandé de ceux qui se nomment per à du soutien scolaire à constituer la liste complète de Maïga ou Goïta sont Sévaré près de Mopti. ses élèves à partir de celle du Touaregs et que les Mopti se situe au centre du cours moyen 1ère année, établie familles Guindo et pays, au bord du Niger. C’est au l’année dernière et qui comptait Togo sont Dongos. nord de la « zone verte » et au la bagatelle de 170 élèves. Nous Les noms de Diabaté, sud de la zone saharienne, aux avons recensé 135 enfants. Il Cissé et Diallo sont portes du désert. Au nord c’est existe aussi dans l’école de Peuls, les Sylla et Touré Tombouctou, et encore plus au Sévaré une autre classe de sont Songhaïs, les nord, plus rien que le sable. C.M. 2 à l’effectif aussi chargé. Keïta et Camara sont Malinkés, les Kara- La bibliothèque Bocary Ouolo- Lorsque je rencontrais des diffi- benta et Menta sont guem est située dans l’enceinte cultés à cause de la ressem- Bozos, les Sacko ainsi du groupe scolaire de Sévaré. blance des noms, Moussa que les Diaouara sont C’est Moussa Wattara, institu- Wattara venait à mon aide et, à Sarakolés. e teur chargé du cours moyen 2 mon grand étonnement, m’ex- Baobab

Notre mission (j’étais en com- pagnie d’une amie qui était déjà venue travailler à Sévaré il y a cinq ans) était de faire lire les Mopti enfants et, si possible, de leur et Sévaré donner le goût de la lecture. L’instituteur nous confiait vingt élèves toutes les deux heures (de huit heures à midi et de Ségou trois heures à cinq heures). Au Mali, il existe plus de vingt- cinq langues et dialectes comme le bambara, le songhaï, le tama- chek (la langue des Touaregs), le peul. Bien que le français soit la langue officielle, les Maliens, entre eux, utilisent toujours Bamako l’une ou l’autre des langues loca- les et les élèves, souvent, ne par- lent le français qu’à l’école. Certains ne le parlent pas, cer- tains ne savent pas lire, certains ne comprennent pas le sens des mots qu’ils déchiffrent, certains ne savent qu’à peine écrire leur nom.

Pour un salaire d’une centaine Carte du Mali Entre l’Algérie, la Mauritanie et le Niger, c’est le désert. Au sud du pays, c’est la « zone verte » d’euros par mois, Moussa Wattara est présent même en année qui l’anime. Il consacre sa pliquait qu’il connaît chaque Les élèves de C.M. 2 sont âgés, dehors des horaires d’ouver- vie aux enfants qu’il prépare à la élève, ses parents, toute sa en principe, de 13 ans car il y a ture de l’école ; il passe tous ses réussite au certificat d’études. famille, qu’il sait où chacun deux années de cours prépara- moments de liberté à s’occuper C’est un homme de « caractè- habite et dans quelles condi- toire au Mali. Mais beaucoup des élèves, à prodiguer des re », ce qui ne plaît pas toujours tions. d’adolescents viennent dans la leçons particulières, à faire pro- à ses collègues ; ainsi il est le seul J’ai appris ainsi que les enfants classe de Moussa qui les gresser les plus curieux. d’entre eux à gérer la bibliothè- aux noms de Traoré, Dembélé, accepte tous car il préfère les La tâche est immense, mais il ne que. savoir à l’école. baisse jamais les bras. Son éner-

La Gazette – n°52 – 15 février 2008 – Périodique à parution et pagination irrégulières – page 2 L ES V ILLADÉENS PARCOURENT LE MONDE les alors que c’est au Mali que transformé une pièce en salle l’on aura besoin d’eux. de classe.

J’ai voyagé plusieurs fois en Après deux semaines de mis- Afrique et en particulier au Mali. sion, j’ai prolongé mon voyage Mais ce séjour m’a permis de en allant séjourner au bord du connaître la coopération citoyen- Niger, à Ségou, la plus jolie et la ne par le congé solidaire. La coo- plus paisible des villes du Mali. pération citoyenne, c’est ne pas Elle est célèbre pour ses pote- laisser aux états seuls l’initiative ries et ses bogolans. Les bogolans de la coopération. L’idée du sont des tissages réalisés à la congé solidaire n’est pas de faire main, teintés avec des infusions

Sortie de l’école L’association Planète urgence En 2003, l’association est deve- nue Planète urgence considé- gie est stimulante et les enfants, où je tentais de la réconforter, Lorsqu’elle a été créée en rant qu’il fallait ajouter aux avides de savoir, semblent telle- elle m’a confié qu’elle souffrait 1999, l’association s’appelait missions de développement, ment contents de notre pré- de douleurs au sein. Lors de la Congé solidaire. des missions de « protection de l’environnement » et per- sence désintéressée qu’ils nous consultation au dispensaire, j’ai Le projet était de mobiliser des mettre aussi aux personnes qui donnent du courage pour les appris qu’elle avait un abcès lié à salariés, dans les entreprises, le souhaitent de financer leur aider. l’allaitement. Ainsi cette jeune afin qu’ils remplissent des mis- mission hors du soutien de fille, censée être née en 1994, sions « humanitaires » de cour- l’entreprise. te durée, pendant leurs vacan- Durant mon séjour, le grand- avait un bébé. Je n’ai pas pu ces. Une mission coûte 1 500 euros père d'une élève est mort. Le savoir l’âge du nourrisson parce Les domaines sont divers et (hors billet d’avion) pour un jour de l'enterrement, après les qu’au Mali, quand on a moins variés : le soutien scolaire, le participant individuel. Elle est cours, Moussa nous a demandé d’un an, on n’a pas encore d’âge. jardinage, le tricot, la couture, déductible des impôts à hau- la photographie, l’initiation à teur de 66 % de son coût et d'aller, tous ensemble avec les En discutant avec les enfants, j’ai des logiciels comme word ou revient donc à 510 euros. On excel, la gestion, la comptabi- peut déclarer également les lité, la cuisine ou la pâtisserie. frais de passeport, de visa et de vaccin. L’idée était de faire financer la mission par l’entreprise pen- Planète urgence : 39 rue dant que le salarié donnait de Crozatier à Paris (75012) ; télé- son temps et de ses compéten- phone : 01 39 02 06 00 ; site ces. internet : www.planete urgen- ce.org

la « charité » qui conduit à créer de plantes colorantes puis peints une dette et rend redevable le à l’argile à l’aide de pochoirs. bénéficiaire du don. Il s’agit de Là, loin du bruit, de la poussière solidarité et donc de pratiquer et de la pollution de Sévaré et un échange interculturel équita- de Mopti, je me suis bien repo- ble, c’est-à-dire donner et rece- sée à regarder passer les pinas- voir pour quil y ait enrichisse- ses des pêcheurs bozos dépliant La classe ment de part et d’autre. inlassablement leur filet pour ramener des capitaines. On enfants, de l'autre côté de la ville découvert que trois autres éco- J'ai rencontré Fatoumata qui mange ces délicieux poissons pour présenter nos condoléan- lières avaient des enfants. L’une travaille dans un télécentre grillés, en brochette ou bien ces à toute la famille. d’elles a raconté que, mariée à (endroit où l’on peut disposer dans le fameux plat national, le onze ans, elle avait déjà un bébé d’ordinateurs). En dehors de riz au gras. Dans chacune des deux cours de six mois. son travail cette femme a plus d’une centaine de person- créé une école pour ins- nes étaient rassemblées, les Moussa Wattara ne cesse d’ex- truire des enfants extrê- femmes d’un côté, les hommes pliquer aux filles qu’il faut mement démunis. Elle m'a de l’autre et tous disaient des d’abord s’instruire avant de faire demandé de l'aide ; j'ai prières. À la fin de la cérémonie des enfants. Pour tenter de lut- donc fourni des cahiers, on a offert de l’eau et des dat- ter contre le « machisme sécu- ardoises, craies et crayons tes aux participants qui présen- laire », il privilégie les filles. de couleur pour une tren- tent leurs condoléances à la Chaque jour, à tous les enfants, il taine d'enfants. Elle m'a famille. fait répéter « Les filles d’abord , proposé d’apporter le les filles encore, les filles tou- matériel moi-même pour Un matin, Fassimatou, une élève jours ! » voir la classe et les enfants ; paraissant âgée de seize ans, est Aux garçons, il explique qu’il ne je découvris que dans sa arrivée en pleurs à l’école. Au sert à rien de rêver d’aller en Moussa Wattara propre maison elle avait cours d’une longue discussion où ils ne seront pas uti- et quelques-uns de ses élèves

La Gazette – n°52 – 15 février 2008 – Périodique à parution et pagination irrégulières – page 3 L ES V ILLADÉENS PARCOURENT LE MONDE panne. Le premier taxi qui m’a ciant pour nous le prix de la conduite de Sévaré à Mopti est course. La voiture est évidem- tombé huit fois en panne pen- ment tombée en panne au dant les douze kilomètres du milieu de Bamako. La routine, ce trajet. C’était le gicleur. Le chauf- n’était qu’une crevaison… feur a fabriqué un petit tuyau Nous sommes finalement arri- avec un bout de papier à l’aide vées très tard dans une maison « Janine » ventre ouvert et de dos duquel il a soufflé dans le gicleur d’hôte dans le quartier de pour le déboucher. Nous avons Korofina. J’ai visité une ferme écologique coopérative d’achat, une biblio- mis une heure pour arriver. devenue un « centre touristique thèque, une association des Sur place, le chauf- solidaire », comme il se doit de femmes. feur a voulu nous le dire maintenant. Elle s’appelle Le site est, propriété de attendre pendant Teriya Bugu ce qui signifie la case soixante travailleurs maliens, que nous dînions au de l’amitié en bambara. Cet participe directement à l’amé- restaurant en com- endroit, au bord du Bani, est né lioration des conditions de vie pagnie de camara- de la rencontre d’un prêtre, le d’environ cinq mille personnes. des en mission dans père Vespieren avec un pêcheur Les habitants y utilisent des une autre bibliothè- somono. Le prêtre fit creuser un énergies renouvelables : biocar- que. Il a promis de forage dans les années soixante burants, biogaz, énergie solaire réparer « Janine » et tous deux décidèrent de plan- photovoltaïque et thermique. (C’est le nom que On y a découvert les j’avais donné à la propriétés du pour- voiture.) guère, un arbre dont Bien sûr, au retour, on développe la cul- nous sommes en- ture. Le pressage de core tombés en ses graines donne panne mais seule- une huile qui sert de ment au bout de six biocarburant au vil- à huit kilomètres. Il lage. était très tard, nous étions en pleine Le guichet du P.M.U. à Mopti Tériya Bugu est un brousse et ça avait modèle d’intégration L’école l’air d’être grave. C’est alors Nous ne sommes restées à dans la maison de Fatou et de développement qu’une magnifique Mercedes est Bamako que deux jours, le durable. Je me de- arrivée, conduite par le frère du temps de visiter le magnifique ter des arbres puis d’intégrer la mande pourquoi il n’est pas plus chauffeur de taxi. musée des antiquités, le mar- population d’alentour au projet. imité. C’est ça qui est bien au Mali, on ché des artisans, le marché des Teriya Bugu est une véritable ne vous laisse jamais tomber et féticheurs, d’arpenter la voie oasis en pleine brousse avec Il faut parler des voitures du on n’est jamais perdu. Les de chemin de fer, de rencon- plus de 200 000 arbres, une Mali. Il leur reste encore parfois Maliens n’ont rien mais ils vous trer Momo, le copain d’un ferme, une basse-cour, un pota- un volant et un levier de vitesse donnent tout. copain qui nous a emmenées ger, des vergers, des ruches. mais plus de poignées, plus de faire un tour de pinasse à la C’est un village de cinq cents démarreur, plus de fermetures. Sur le chemin du retour, nous rencontre d’un village bozo, de personnes avec une école don- Grattoblack service ne chômerait avons pris le bus pour Bamako, passer une magnifique soirée nant des cours d’alphabétisation pas là-bas. la capitale. Ce fut laborieux bien dans un maki (restaurant local) pour adultes, un dispensaire Je n’ai jamais pris un seul véhi- que la route soit goudronnée. entourées d’enfants des rues, comportant une maternité, une cule qui ne soit pas tombé en L’autocar est bien sûr tombé en dont Kadia, la patronne, s’oc- panne en pleine nuit à douze cupe au sein de son associa- kilomètres de la gare routière. tion, à chanter des chansons J’avais conversé avec un voya- avec « Tonton Rasta» et son geur malien pendant une étape. balafon. Il m’avait expliqué que désor- mais ce n’était plus intéressant de commercer avec la France. Macadam et ornières Maintenant il travaille avec la Au Mali quand vous deman- Chine parce que les produits dez votre chemin en ville, on sont moins chers et qu’en vous l’indique en disant : outre, comme les appareils chi- « Prenez le goudron tout droit (c’est la chaussée goudron- nois ne fonctionnent qu’un née) et au second carré (pâté mois, il en vend plus. de maison) prenez la pous- Ce voyageur nous a aidées en sière à droite » (c’est une Musée de Ségou, bogolan et poterie trouvant un taxi, puis en négo- chaussée en terre).

La Gazette - n°52 - 15 février 2008 - Périodique à parution et pagination irrégulières - page 4 L ES V ILLADÉENS PARCOURENT LE MONDE Le plus « dur » de ce voyage ne Son surnom tient au fait qu’elle verglaçante, parfois le grésil au y récolte la pomme « en l’air » fut pas de repartir par 38 °C, est originaire de Betteravie, une printemps et la neige l’hiver (de pour faire du cidre et de la mais de devoir gratter le givre de nos belles régions de France. moins en moins fréquente en goutte (moins connus, mais Cette région s’étend approxima- raison, dit-on, du réchauffement aussi bons que ceux de recouvrant le pare-brise de ma tivement de l’Artois au nord à la climatique). De temps en temps, Normandie) et même du pétrole voiture dès l’arrivée. Bourgogne au sud. Elle est bor- on voit le soleil. dans le sud du pays. Malgré le dée par la Champagne à l’est et slogan, on y a aussi des idées. Heureusement, je garde un peu par la Normandie et la mer à On y cultive la betterave, plante de la chaleur des Maliens dans l’ouest. Le climat y est varié car potagère qui a donné son nom La voyageuse vient de la toutes sortes de précipitations au pays, mais aussi le blé et la Betteravie du sud, c’est sans mon cœur. s’y abattent. La bruine, le cra- pomme de terre. Certains y élè- doute pourquoi elle a eu la La Betteravière du sud chin, l’ondée, la giboulée, vent des vaches et confection- bonne idée d’aller donner un L’auteur de ce récit n’est pas vil- l’averse, le grain, la flotte, la dra- nent des fromages parmi les coup de main, pendant ses ladéenne mais séjourne souvent che, la nielle, la saucée, la cata- plus réputés et les plus savou- vacances, à un maître d’école au village. racte, le déluge, la grêle, la pluie reux comme le coulommiers. On du Mali. Retour de Londres

ourquoi évoquer notre retour de Londres et non notre se termine à 18 heures, il ne semble pas inquiet car nos valises peu- séjour ? Ce week-end, gagné lors d’un mémorable bal masqué, vent être embarquées avec nous, vu leur petite taille. Il nous conduit Pn’est que le traditionnel voyage de tant de Français découvrant auprès du seul employé parlant français. Londres aux mille facettes, avec sa foule bariolée, son climat fantas- – Madame, l’enregistrement se termine à 18 heures. que et ses musées fabuleux. – Oui Monsieur, mais le train a eu beaucoup de retard, nous avions oublié que cela est La difficulté à nous faire comprendre des Londoniens, qui ne tolè- très fréquent en rent qu’un accent parfait, nous fait prendre beaucoup de précau- Angleterre, nous tions pour notre retour en avion. Nous disposons donc de plus sommes arrivés à 18 d’une heure et demie de battement sur l’horaire préconisé. heures 1 minute. Nous sommes confiants mais nous avons complètement oublié que – Je sais, les trains nous prenons un train anglais, ce train qui ne relie que la gare de français arrivent tou- Victoria à l’aéroport de Gatwick s’arrête en pleine campagne, vingt jours à l’heure mais je bonnes minutes, repart lentement, ralentit et reprend son bon- vous fais remarquer Les voies d’air britanniques homme de chemin. Nous arrivons enfin avec encore une heure de que nous vous avons capital temps. Petit mot d’excuse de la compagnie de chemin de fer. enregistrés à 18 heures 2 minutes. – Monsieur, nos valises ont les mesures requises pour être admises Nous avons, lors de notre arrivée, remarqué que personne n’est apte comme « bagages cabine ». à nous renseigner en français, aussi avons nous sagement pris nos – Je me renseigne (téléphone), Madame, l’embarquement est main- repères. Grand panneau, toutes les compagnies y sont mentionnées tenant totalement terminé et vous ne pouvez prendre que le vol de et nous cherchons vainement British Airways dans l’immense hall qui demain qui naturellement vous sera facturé. s’étend devant nous. En désespoir de cause, nous trouvons enfin une – Vous vous moquez, il n’est pas question que nous passions une personne qui nous indique la porte qui nous conduit à la navette. journée de plus dans votre pays. Ouf, nous sommes encore dans les temps. – Je ne peux vous proposer ce soir qu’une place sur le vol de Tous ces voyageurs traî- Toulouse, payant naturellement. nant leur valise à roulet- – Je préfère Toulouse et il n’est pas question que nous payions. tes et l’immense escalier Nous sommes partis à quinze heures trente de Londres pour faire roulant qui les avalent un trajet de trois-quarts d’heure et ce n’est point de notre faute si m’amusent et me rap- le voyage a duré plus de deux heures. pellent Jacques Tati. – Je vois, Madame, vous ne savez pas du tout organiser un planning, Mais… Nous avons il fallait partir bien plus tôt. devant nous au moins – Je suis polie et je vous prie de l’être aussi. trente guichets British – Vous commencez sérieusement à m’énerver et j’en ai assez de Airways, trouvons vite le m’occuper de vous, aussi je vous offre le voyage de Toulouse afin de panneau Marseille, au- ne plus vous voir. cun panneau ne men- Voie de fer privatisée tionne de destination. Nous voici donc embarqués via Toulouse. La compagnie nous offre, en guise de dîner, un café au lait accompagné d’un somptueux Nous cherchons encore quelqu’un qui puisse nous renseigner, c’est sachet de 40 grammes de biscuits apéritif. toujours aussi difficile, enfin une jeune fille comprend notre anglais avec accent et nous explique très gentiment qu’il faut inscrire notre Après une nuit d’hôtel, nous prenons le train pour Marseille puis la numéro de code sur une des dizaines de bornes qui trônent au navette pour Marignane afin de récupérer notre voiture et nous milieu de la salle, après avoir dialogué avec la machine qui nous arrivons à 18 heures, très heureux de retrouver Villedieu. annonce en français : « Enregistrement terminé ». Au dernières nouvelles, notre agence de voyage a demandé le rembour- Un employé, qui accepte lui aussi de nous comprendre, nous mon- sement des frais occasionnés par notre changement de destination. tre qu’il est 18 heures 1 minute et que l’enregistrement des bagages Majo et Yvan Raffin

La Gazette - n°52 - 15 février 2008 - Périodique à parution et pagination irrégulières - page 5 É PHÉMÉRIDE Le Centre fête le nouvel an

n grand merci à Lionel et Tess pour le beau buffet de nouvel U an qu’ils ont offert à tous le dimanche 6 janvier. Sur le billard aménagé en table de traiteur, de nombreux mets étaient présentés avec goût et harmonie. Sans discontinuer,Tess,très affairée, apportait de nouveaux plats pour remplacer les vides. Il faut dire que le choix était abondant et fort agréable. De nombreux convives purent se restaurer à volonté. Dans une atmosphère fort conviviale, cette journée permit de se souhaiter la nouvelle année. À chacun de deviser tout en dégustant avec gourmandise et en trinquant à 2008.

Un merci tout spécial aussi aux fumeurs qui, désormais, ont pris l’ha- bitude d’aller s’en griller une à la porte, laissant ainsi l’air intérieur Tess et Lionel Lazard pur et respirable ce qui, après tout, ne gâche rien ! près de la table qu’ils ont préparée pour leurs clients et amis Armelle Dénéréaz Léo après Mattéo

aure Abely et Jean-Christophe Le couple s’est installé à Roaix en 2003 à Labynit entourent leurs enfants : proximité du pont détruit, par la crue de LMattéo qui a quatre ans depuis le 10 l’Ouvèze de 1992, et non reconstruit. février et Léo, le petit dernier, qui est né le 9 août 2007. Depuis septembre 2007, pour la première fois, Mattéo va à l’école à Roaix dans la « Laurette » a travaillé quatre ans, petite section de classe maternelle. Quand jusqu’en 2000, au café du Centre. à Léo, il attendra encore un peu. Jean-Chistophe, dit : « Jicébé » s’est Laure et Jean-Christophe restent attachés reconverti à la maçonnerie chez Jean- à Villedieu et aux habitants du village pour Claude Ribaud à Vaison après avoir lesquels ils éprouvent de la gratitude. exercé le métier de soudeur à l’arc. T.d.C.–T.d.V. Maisons paysannes de France

ollène, le samedi 5 janvier 2008, ou Les Maisons paysannes en Remarquable institution, dont les locaux, de belle tenue, confiés par campagne. la ville, sont à la hauteur des traditions qu’on y défend, tant par l’âge B du bâtiment (peut-être du Moyen-Âge) que par l’environnement Parlaren, c’est le nom en provençal du Centre de documentation pro- discret, au bord du Lez, entre le pont de Verdun et le pont Colonel vençale, stratégiquement bien placé au centre de Bollène. Les habi- de Chabrières. tués s’y saluent en provençal encore maintenant !... mais pour com- bien de temps ? La directrice du centre avait convié le délégué départemental des Maisons paysannes de France (M.P.F.) à venir présenter notre « beau souci », la préservation du patrimoine.

Dans l’une des très belles salles, jouxtant la bibliothèque, plus de cin- quante participants se pressaient autour de Jo Erat dont ils atten- daient les propos. (Cette bibliothèque regroupe environ 4 000 livres, des centaines de revues, 230 disques de chant et de musique, 340 cassettes d’enregistrements originaux et de multiples docu- ments, classés depuis sa création en 1918.)

Jo Erat avait préalablement déployé, comme pour une exposition habituelle, ses panneaux explicatifs de l’esprit « M.P.F. », avec de nombreuses photos, prises dans la région, présentant quelques « catastrophes » et des exemples à suivre quand le goût du sauve- tage s’associe à la compétence pratique et au savoir-faire de profes- sionnels du bâtiment. Exemple à suivre ?

La Gazette - n°52 - 15 février 2008 - Périodique à parution et pagination irrégulières - page 6 É PHÉMÉRIDE Après l’exposé introductif et démonstratif, de nombreuses ques- – Il faut vivre avec son temps et ne pas refuser la modernité car le tions ont fusé du public. Deux participants de choix : Jean-Marc confort est assurément bien agréable ; Barreau, compagnon du tour de France ainsi — Les professionnels savent où trouver les que citoyen de Bollène et un architecte spé- matériaux de récupération dans l’intérêt du cialisé dans l’habitat ancien ont apporté de client. L’artisan aime les mettre en œuvre, nombreuses précisions et présenté des pour préserver les « ambiances » en évitant exemples réussis de restauration à ne pas le neuf paradoxalement ringard ; confondre avec « rénovation ». – Le ciment et les enduits sophistiqués sont Ils ont mis en évidence des points impor- illusoires contre l’humidité notamment tants d’éthique : capillaire ; – L’architecte, ou le maçon, doit prendre en – Avant de démolir un mur ou de jeter tel compte, mais aussi faire évoluer, les désirs ou tel carrelage ne peut-on pas en tirer multiples et parfois contradictoires de ses parti ? Sachons lui accorder un autre clients alors que les idées reçues ou les regard... comme on s’évertue à le faire au publicités partiales influencent leur raison- « Neuf paradoxalement ringard » sein des M.P.F. nement ; – Souvenons-nous aussi qu’en Provence, « On – Nos ancêtres, bâtisseurs, notamment les paysans, utilisaient avec n’a pas de bois, mais on a des idées ! » souplesse les matériaux locaux économiques et disponibles, à la fois convenables pour bâtir, solides et éprouvés tels les pierres des nom- Après la culture, la convivialité à base de galette des rois a prolongé breuses carrières locales, la chaux, les liants naturels, le chanvre. Ils l’après-midi joyeusement et fort bien commencé l’année. offraient, à une main-d’œuvre locale, un travail adapté aux besoins et « à visage humain », grâce à la flexibilité des petits sites nombreux « Parlaren en Vaucluso. » et connus des artisans ; Jean Housset Trois plus trois égalent cinq

taire 1ere année. En outre elle cours préparatoire en septem- La petite Charlotte (au centre) danse le mardi soir. bre dernier puisqu’elle a six ans. est née un 5 décembre (comme Aline Marcellin, sa grand’mère) à Hugo Boursier, âgé de 9 ans, Orange, en 2007.Tout s’est bien nourrit, lui-aussi, au biberon le passé à la maternité puisque la nouveau-né. Comme celui de sage-femme était Mireille Klein. Boris, son geste est très naturel. Hugo suit le cours moyen 1ere Charlotte ne tardera sûrement Boris année mais joue au tennis, aux pas à danser le mardi soir. oris Marcellin tient dans échecs et danse le mardi soir B ses bras un petit bébé. sous la houlette de Natacha, Cyril, Boris, Hugo, Nina Quand il ne donne pas le Nina Marie Salido. et Margaux se portent tous biberon, Boris suit le cours aussi bien que Charlotte. e La fille de Natacha, moyen 2 année de l’école de T.d. C.-T.d. V. Villedieu. Sinon, à dix ans, il joue Margaux Boursier, très Hugo aux échecs et au tennis. souriante, présente à l’objectif le nourrisson Nina Marcellin a réussi à endor- qui dort à poings fer- mir le petit enfant et peut donc més. Elle aussi ap- regarder le photographe. Elle prend les danses de est âgée de 7 ans et va à l’école salon le mardi. Margaux communale au cours élémen- Margaux est entrée au et Charlotte Christine Hecquet, la nouvelle institutrice

ouvelle institutrice à Villedieu depuis la Outre le français, les mathématiques et rentrée 2007, Christine Hecquet autres matières obligatoires, elle a su faire assureN l’enseignement du cycle 3 (cours découvrir le théâtre à ses élèves . De fait, ils moyen première année et cours moyen sont allés, le 11 janvier à Valréas, voir Le jour- deuxième année). nal d’un chat assassin.

Elle arrive de Meudon dans la région pari- Actuellement les enfants se passionnent sienne où elle a fait ses études et a enseigné pour la bande dessinée. Pour l’instant ils en deux ans. Sa famille et son conjoint étant sont au stade de la découverte (synthèse originaires du , elle a obtenu sa entre image et texte). Christine Hecquet mutation pour rapprochement familial. Annette Gros

La Gazette - n°52 - 15 février 2008 - Périodique à parution et pagination irrégulières - page 7 É PHÉMÉRIDE Cendrillon (en anglais) vient à l’école

inderella est une pièce de théâtre en anglais. C’était difficille pour comprendre Ccar nous ne connaissions que quelques mots ou formules en anglais.

Pour notre part, nous avons beaucoup apprécié cette pièce humoristique.

– Boutons, un ami de Cendrillon ; – le Baron, père de Cendrillon ; (Ces deux acteurs étaient des hommes.) – la reine des fées, la marraine de Cendrillon (notre pro- fesseur d’anglais) ; – Cendrillon, l’héroïne ; – le prince charmant, le héros ; – le seigneur Gandin, ami du prince, joué par des filles. Comme personnages, il y avait : – les deux affreuses belles-sœurs et la belle-mère, jouées par des hommes C’était génial ! qui portaient des perruques jaune, rouge et bleue (Dès qu’elles rentraient sur scène, il fallait qu’on les siffle) ; Les enfants Dix ans out le monde a pu voir Villedieu dans l’immeuble où la der- Daniel Roger s’activer dans nière activité commerciale fut celle du Tson restaurant en janvier et garage Garcia. février.Tout a été nettoyé, repeint, réaménagé pour préparer la réou- Daniel Roger a éclairé son four à pizza, verture le 1er mars. pour la première fois, le premier mai 1998. Pas d’inquiétude, il y a bien reloo- king mais La Maison bleue reste Dès le premier mars, La Maison bleue bleue et le fidèle ne sera pas sera ouverte du jeudi au dimanche. dépaysé. Yves Tardieu Cette année, Daniel Roger fêtera La Maison bleue, les dix ans de son installation à téléphone : 04 90 28 97 02 53 ans de bons et loyaux services

hérèse Robert a arrêté son activité des Sources et ture de (voir le numéro 51 de La Gazette). changé de trottoir tous les bu- TLa porte ouverte en 1955 pour accéder au pour se fixer à la reaux de tabac a été refermée. La fenêtre est redeve- devanture du Villadei, tabac, trou- nue fenêtre. le nom donné à la ve son ori- nouvelle boutique gine aux On voit ici XVIIe et Sébastien XVIIIe siè- Winterstein cles. terminer les joints entre Les feuilles les pierres. de tabac à priser Pendant ce tenue par Jean-Marc étaient alors roulées et formaient un objet temps, la Calmettes. que l’on appelait, par analogie de forme, une carotte a été carotte. déménagée ; Cette carotte, que Le losange rouge est devenu de cette elle a re- l’on trouve réglemen- manière l’enseigne des bureaux de tabac. monté la rue tairement à la devan- Y. T.

La Gazette - n°52 - 15 février 2008 - Périodique à parution et pagination irrégulières - page 8 É PHÉMÉRIDE Le théâtre à l’école ou les écoliers comédiens

Thomas, Fredo Mérile, Tao et specta- et Enzo trice Boris

Dorian, Thomas, Hugo et Thomas Morgane, Nora, Lucie et Émeline Louis et Fredo

Clément et Sirine Le salut de la troupe Révision

es élèves de Christine 2.Le loup et l’agneau adapté par chien, qui une cage à oiseaux les poules auront des dents ». Hecquet (cycle 3 : CM1 et les enfants en saynète. mais il n’a pas d’oiseau. La boum : qui a peur des rats ? LCM2) ont présenté, le mardi 5 février à 18 h 30, sept saynètes 3. Le parapluie magique. 7. Le club des inventeurs avec : Un très beau moment qui s’est en présence de nombreux Le rasoir : plus d’épine sur le cac- terminé après un tonnerre d’ap- parents. 4. Paris-New York présenté com- tus. plaudissements dans la convivia- me un spectacle disjoncté. Le dictionnaire : pas facile de lité autour d’un apéritif. C’est la conclusion de leur tra- trouver le mot. Les enfants et Christine er vail du 1 trimestre. Eux- 5. Au cœur de la nuit. Entre la La passoire sans trou : pas de Hecquet : merci. mêmes ont choisi les textes et lune et le soleil, le nuage s’en fuite. orchestré la présentation avec mêle. Le balai qui ne ramasse pas les Quand voudrez-vous faire profi- brio et grand savoir-faire. moutons. ter les Villadéens de vos talents ? 1. Le loup et l’agneau de Jean de 6. Le concours. Chacun a gagné, La fabrication de l’eau de mer. Peut-être en mai ? La Fontaine. qui une laisse mais il n’a pas de La brosse à dents : pour « quand Annette Gros Les écoliers plasticiens hristine Leriche, remplaçante de Ghislaine Belœil pendant trois Les enfants du C.E.2 ont lu Histoire d'une mouette et d'un chat de semaines, a fait travailler les élèves du cycle 2 sur La marée noire Luis Sepúlveda, sur le même sujet que les plus jeunes. Cet ses conséquences : pollution de la mer, des oiseaux et de l'environne- ment. L'ensemble de ces travaux a été largement illustré par les enfants : Les enfants du C.P. ont imaginé comment représenter de l’eau qui les parents ont pu découvrir et admirer les dessins, les peintures, les coule avec différents matériaux dans le cadre des arts visuels. Ils ont modelages. réalisé des modelages en argile. Les enfants du C.E.1 ont travaillé, à L'exposition se tenait dans le local de la garderie le vendredi 8 propos du livre Je te sauverai oiseau d'Eric Simard, sur les méfaits de février. la marée noire et les soins apportés aux oiseaux. A. G.

La Gazette - n°52 - 15 février 2008 - Périodique à parution et pagination irrégulières - page 9 É PHÉMÉRIDE Assemblée générale du club des Aînés

e 7 février 2008 s’est tenue l’assem- Jean-Claude Adage accepte de le remplacer. membres du club aient répondu présents blée générale du club des Aînés. Le montant des cartes de membre est lors du spectacle La Pastorale et que le LeL président, Michel Muller, a demandé une maintenu à 12 €. résultat se solde par un déficit de 163 € minute de silence à la mémoire des anciens Le président donne lecture du rapport Le repas de fin d'année a été un succès. qui nous ont quittés cette année. moral :10 à 15 personnes se réunissent les Le quorum étant atteint, le conseil peut se jeudis après-midi et pour les lotos men- Le bilan financier s'équilibre à 11 677,95 € tenir. Les sortants du conseil d’administra- suels il y a 40 présents. Quant aux sorties avec un bénéfice de 627 € tion sont réélus à l’unanimité. au restaurant et aux voyages à longue dis- Thierry De Walque quitte la vice-prési- tance ce sont 40 personnes qui y partici- Le tout est approuvé à l'unanimité. dence du bureau pour raisons de santé et pent. Le président regrette que peu de Yvan Raffin Bourville

e dimanche 20 janvier, le club des Aînés, le Comité des fêtes comique, naïf, mais aussi plein de et La Gazette recevaient la compagnie Gaud dans un pro- tendresse que Bourvil savait si bien Lgramme intitulé Allocutions familiales. Une reprise des chansons interpréter. de Bourvil aux- C’est le nom du village Bourville, où il quelles Miguel le vécut enfant, qui lui inspira son nom chanteur et ses d’artiste. accompagnateurs Un retour en arrière qu’il fut très au piano et à l’ac- agréable de vivre cet après-midi-là. cordéon ont su donner le côté Claude Bériot L E VIN LA VIGNE ET L’ OLIVIER Frédéric Alary dans son domaine

Le vendredi, veille du loto de La Gazette, un joueur d’échecs pré- tre au dessus d’un sol brillant sent au Centre m’a confié un lot pour le lendemain. comme le parquet d’une salle Il s’agissait de bouteilles du vin de l’Oratoire Saint-Martin à de bal, mais d’une vraie cave puisque ce « pousseur de bois » qui vient à Villedieu presque tous les vendredis soir s’appelle Frédéric Alary. Je savais aussi ancienne que la maison qu’en compagnie de son frère François, ils exploitent ce domaine sous laquelle elle est creusée. viticole. Les murs sont blanchis à la Avec Yves Tardieu nous avons souhaité en savoir plus et par l’in- chaux et l’on sent que les levu- termédiaire de Denis Tardieu, nous avons pris rendez-vous dans res favorables à l’élevage du vin le but de publier le compte rendu d’un entretien dans le présent se tiennent prêtes à se multi- Frédéric Alary numéro. plier. our trouver le Domaine de passant par Saint-Roman de Visiblement, l’endroit a été Nous dégustons des vins blancs l’Oratoire Saint-Martin, c’est Malegarde et c’est tout de suite modifié au fil des besoins de de la dernière vendange dont facileP . Il suffit de prendre la route à gauche à l’entrée du village. chaque époque. Parmi les der- une cuve de roussane et clai- de Cairanne par la montagne en nières transformations figurent rette. Frédéric Alary débouche Monique, l’épouse l’installation d’un système de une bouteille de blanc de 2006 de Frédéric, nous réfrigération qui permet la fer- au début d’une vie promet- accueille en compa- mentation lente des blancs à teuse, lorsque son épouse gnie de leur fils une température de 15 °C ainsi apporte quelques tartines de Pierre. Puis nous que la mise en place de foudres tapenade, de rillettes de poisson descendons à la de forme ovale (sinon, ils n’en- et des tranches de jambon cru. cave armés de ver- treraient pas dans la cave) à la Déjà je ne suis plus en état de res et Frédéric place des barriques bourgui- poser des questions sur l’origine d’une pipette. gnonnes de 225 litres récem- des foudres, sur les assemblages, ment réformées. Ces récipients sur le chai installé au milieu du Il ne s’agit pas d’un en bois de grande contenance vignoble où les vins fermentent chai à la manière ne donnent pas au vin le goût avant leur transfert dans la cave, des châteaux bor- souvent trop boisé que trans- car, contrairement à notre hôte delais où les barri- mettent les pièces de plus petite Alary, je n’ai pas recraché les ques vernies sont capacité. vins dégustés (Je remarque que Un des foudres récemment installés alignées au millimè- les frères Tardieu non plus). Je

La Gazette – n°52 – 15 février 2008 – Périodique à parution et pagination irrégulières – page 10 L E VIN, LA VIGNE ET L’ OLIVIER me contente de l’écouter nous la cour, ils ont perçé le mur mais C’est certainement pour le plai- recourir à des ajouts chimiques dire que sa famille exploite le refusé de creuser plus avant sir, mais sûrement aussi par mais que les satisfactions sont domaine depuis au moins 1692. malgré les encouragements de curiosité. plus grandes. Il raconte aussi qu’il a, dans les leur père. années quatre-vingts, obtenu de On accède à cette crypte à Il nous demande de choisir une Avec Denis Tardieu, Frédéric son père qu’il se débarrasse bouteille de blanc et une Alary s’interroge aussi sur les d’un foudre mis en place bouteille de rouge parmi bienfaits de la « biodynamie ». Ils par son aïeul en 1904. les vieux millésimes. en sont assez curieux mais se Devant nos hésitations, il demandent parfois s’il faut vrai- Nous passons à la dégusta- débouche un rouge 1999 ment s’abstenir de tailler la vigne tion des rouges en com- et un blanc 2000 pendant ou de déguster le vin, par exem- mençant par les 2007 qui se que la conversation se ple, le jour d’un « nœud reposent dans les cuves : un poursuit sur le jeu des lunaire ». grenache très rond, une échecs. Il raconte ses pre- syrah pleine de promesses. mières parties, au bar de Tout en discutant,nous sommes Puis à l’aide d’une échelle Villedieu, face à Jean-Pierre venus aisément à bout des deux de bois, Frédéric Alary Moinault. bouteilles puis nous avons pris monte à l’assaut des fou- Flacons antiques et vénérables congé à une heure avancée devant les fouilles interrompues dres, les débonde et, armé Puis nous parlons à nou- pour une fin d’après-midi. de sa pipette, nous abreuve de voûte de plein cintre par une veau du vin et des façons de le Au retour, Denis et moi avons vins de 2006 dont une cuvée de échelle de meunier, d’époque, faire. Frédéric Alary se souvient cassé une petite graine. Pour Haut Coustias (grenache et qui s’ouvre dans le sol de la cave qu’en 1984, frais émoulu de ses essayer de maintenir le niveau, mourvèdre), parcelle située sur supérieure. Un plan incliné, études d’œnologie, il conduisit j’ai ouvert un châteauneuf 1998 les hauteurs des confins de fermé par une série de planches pour la première fois la vinifica- dont je tairai l’origine car, en Cairanne et dont cer- qui protège comparaison, il m’a paru bien taines vignes sont centenaires. ceux qui circu- plat. C’est un vin des plus concen- lent au dessus, trés. permettait de Ce que j’ai retenu, c’est la ron- descendre les deur, la finesse et la longueur Nous saluons François Alary barriques des vins. Quant à leur bonne qui, lui aussi, est descendu à la d’une façon tenue dans le temps, la dégusta- cave. Il s’occupe de mener les que j’imagine tion des deux dernières bouteil- terres qu’il cultive sans engrais un peu acro- les en témoigne. chimique ni pesticide et le batique. Les domaine est en cours de degrés de J’ai beaucoup apprécié aussi la conversion à l’agriculture biolo- l’échelle m’ont chaleur dans l’hospitalité que gique. semblé péril- nous ont témoignée Frédéric Frédéric, lui, prend en charge la leux à em- Alary et son épouse. vendange, élabore le vin, l’élève prunter à la et assure la commercialisation descente Descente à la crypte Cairanne est proche de des produits. (j’étais chargé... Villedieu. Où que l’on se rende, d’un verre à dégustation). tion du domaine. Il se demanda le détour n’est pas long. Je peux Il nous invite alors à descendre alors pourquoi le vin élaboré vous garantir l’accueil et la qua- dans le « saint des saints ». C’est Ce lieu est flanqué de casiers. par son père était meilleur que lité des vins. Et puis nous, à une cave sous la cave qui fut D’un côté les bouteilles de le sien alors que ce dernier, cer- Villedieu, nous buvons avec creusée par son père et son vieux millésimes du domaine, en tes diplômé ès lettres (avec le modération. oncle au cours d’un été de leur face les vins qu’apprécie aussi la latin et le grec), n’avait pas fait J. M. Dusuzeau jeunesse. Arrivés à l’aplomb de famille Alary. d’études concernant Frédéric nous la vinification. montre quelques C’est ce qui a conduit bouteilles aux Frédéric à remettre appellations illus- en cause l’enseigne- trant les meil- ment « technolo- leurs terroirs des gique » qu’il avait meilleures reçu et à mettre en régions viticoles, œuvre des pratiques aux étiquettes ancestrales et natu- réputées ou relles. C’est ainsi, par rares, en nous exemple, qu’il n’ajou- Denis Tardieu et Frédéric Alary disant qu’il boit te pas de soufre à la vendange. Domaine de l’Oratoire Saint- volontiers les Il nous dit aussi que procéder Martin à Cairanne. Une phase du débat sur la « biodynamie » vins des autres. ainsi est plus risqué que de Téléphone : 04 90 30 82 07

La Gazette - n°52 - 15 février 2008 - Périodique à parution et pagination irrégulières - page 11 L E VIN, LA VIGNE ET L’ OLIVIER Assemblée générale de La Vigneronne

e 25 janvier s’est tenue l’assemblée rante-trois ans, après la lecture de son rap- Laurent Schneider, jusqu’à maintenant admi- générale ordinaire de la cave coopéra- port. Il prend une retraite bien méritée. nistrateur, a été retenu. Ltive de Villedieu-Buisson. L’assistance était C’est son fils Jean-Marc Saurel, actuellement nombreuse dans la salle des fêtes. commissaire suppléant, qui le remplacera. Les autres admistrateurs sont reconduits dans leurs fonctions. Après les questions La lecture des différents rapports fait appa- Le renouvellement du conseil d’administra- diverses, les participants se sont approchés raître que la cave est en bonne santé. Le tion a apporté les modifications suivantes. du buffet. président remercie Marc Saurel, commis- Pierre Arnaud ne se représentant plus pour saire aux comptes de la cave depuis qua- raisons personnelles, la candidature de Jean Dieu A.G. du Syndicat des vignerons de Villedieu

Le 24 janvier l’assemblée générale du Syndicat des vignerons s’est Bien entendu la question de l’accession à l’appellation « Villages » également tenue dans la salle des fêtes devant une assistance parti- avec nom de commune a de nouveau été posée. Espérons que la culièrement nombreuse. situation se débloque et que le dossier puisse enfin aboutir.

En présence de Christian Paly, président du Syndicat général des Deux animateurs d’Interhône ont fait ensuite un exposé sur le fonc- Côtes du Rhône, le rapport financier a été présenté par Jean-Claude tionnement de cet organisme et les actions de promotion qu’il Fauque, trésorie, et le rapport d’activité par André Macabet, secré- mène actuellement, suivi d’un échange fructueux entre la salle et les taire. animateurs.

Le débat avec Christian Paly a été introduit par Pierre Arnaud, pré- Pierre Arnaud a fait part de son intention de ne pas solliciter un sident.Tour à tour sont évoqués la transformation du syndicat géné- nouveau mandat de président. Un jeune vigneron prendra certaine- ral en O.D.G, la réforme de l’agrément et l’état du marché. ment la relève dans les jours qui viennent. J. D. C HRONIQUE MUNICIPALE « La dernière séance »

es derniers conseils muni- reprises. Comme les fois précé- Il a décidé de mettre à disposi- dossier doit être déposé très cipaux ont été l'occasion dente, la proposition n'a pas été tion du Comité des fêtes, du club vite. Après réunion de la com- Lde prendre quelques décisions. étudiée. des Aînés et des CATM l'ancien mission « voirie », il a été décidé local de la bibliothèque lorsqu'il de refaire les chemins de la À la réunion du 30 octobre, Au conseil spécial du 14 novem- sera libéré. Il a relancé l'entre- Montagne et de Saint-Laurent. nous avons embauché Aimé bre, Dominique Mariani, direc- prise Durand pour la réalisation Les besoins de trésorerie pour Zammit à plein temps à partir teur du « groupement nord- du chemin des Ramades (tra- terminer les travaux (église, sta- du 1er janvier. Il est adjoint des Vaucluse » de La Poste, est venu vaux terminés depuis) et il a tion d’épuration, réseaux) sont services techniques stagiaire. nous expliquer l'intérêt qu'il y décidé que le dossier lancé en importants. Le conseil décide Nous avons ainsi deux « gar- aurait pour nous à fermer notre 1991 pour le chemin Pied Gut d'un emprunt à court terme de des ». Le temps de travail a été bureau et à le remplacer par ,et régulièrement évoqué depuis 240 470 euros avec possibilité augmenté pour les personnes une agence postale communale sept ans, sera reconsidéré. de remboursement anticipé. qui font le ménage dans les ou un relais postal commerçant. Il a reporté à plus tard une déci- locaux municipaux (environ À voir la gourmandise avec Au conseil du 16 janvier, le sion concernant la mise en deux heures par semaine). laquelle il nous l'expliquait, on a maire a refusé la demande place du « service minimum » à Le conseil a refusé la proposi- bien compris l'intérêt qu'il y d'Huguette Louis de placer un l'école. La demande des servi- tion d'aménagement du parking avait pour La Poste. miroir pour améliorer la visibilité ces de l'état est pressante dans Garcia. Rémy Berthet-Rayne à la sortie du village, route de l'attente de la journée de grève devait faire une proposition et Le conseil du 11 décembre a Roaix. Le conseil a décidé de du 24 janvier. C'est un peu une réunion spéciale du conseil mandaté la société Apave pour demander une DGE (dotation court pour mesurer les implica- devait y être consacrée. La examiner les fissures constatées globale d’équipement) sur la tions d'une décision voulue par question du nom à donner à la dans l'église. voirie pour l'année 2008. Pour l'état mais qui crée des obliga- salle des fêtes a été une nou- Il a approuvé des devis pour obtenir environ 20 000 euros, la tions à la commune. Le conseil a velle fois évoquée : le nom de mettre aux normes la cuisine du commune s'engage sur des tra- répondu favorablement au Garcia a été proposé par plu- café. vaux où elle met environ maire qui souhaitait présenter sieurs conseillers à plusieurs 60 000 euros hors taxes. Le ses vœux pour clore le mandat.

La Gazette – n°52 – 15 février 2008 – Périodique à parution et pagination irrégulières – page 12 C HRONIQUE MUNICIPALE La date du 26 janvier a été fixée. comptes de la commune pour Beaucoup me le reprochent et que s'arrêtera sous sa forme Le conseil a approuvé le main- l'année 2007. Nous n'étions que auraient aimé une chronique actuelle. tien du grand prix cycliste de sept et nous les avons approu- plus virulente et plus dénoncia- Villedieu. Il aura lieu le dimanche vés. trice de ce qui n'allait pas. Si je suis élu maire, la communi- 5 avril. La subvention à l'associa- cation municipale prendra une tion qui l’organise a été suppri- Depuis sept ans, j'ai tenu de Chacun étant libre d'écrire ce forme spécifique et La Gazette mée en 2007 ainsi que celle des manière irrégulière cette chro- qu'il veut, j'ai fait comme j'ai devra trouver d'autres journalis- associations villadéennes. Elle nique municipale dans La voulu et j'ai attendu d'autres tes si elle veut maintenir cette devra être versée avec celle de Gazette. Membre du conseil points de vue et d'autres arti- rubrique. 2008. municipal, je l'ai fait de manière cles. Si je ne suis pas élu, ce sera aussi à ne pas gêner le travail de la à d'autres de… Le conseil du 12 février a été mairie, ni dans le ton, ni dans le Quel que soit le résultat des consacré à l'approbation des contenu. élections de mars, cette chroni- Yves Tardieu La population de Villedieu est recensée

epuis le 18 janvier et jusqu’au 16 Il s’agit de faire du porte à porte février, l’opération périodique de auprès de chaque foyer et de remplir Drecensement de la population qui vit les questionnaires fournis par l’admis- en France concerne Villedieu. tration à l’aide des personnes qui y Désormais cet exercice n’est plus logent. Un questionnaire concerne général mais partiel et plus fréquent. l’habitation, l’autre est établi pour cha- Cette année, Villedieu entre dans cun des résidents. l’échantillon représentatif de la popula- tion qui permettra par des traitements Les documents sont collationnés, statistiques à l’Institut national de statis- contrôlés, numérotés, triés et saisis sur tique et des études économiques ordinateur par Caroline Delsenne. À la (I.N.S.E.E.) de tirer des enseignements fin de la campagne, une employée de à l’échelle du pays. l’I.N.S.E.E. vient vérifier que le travail a J’ai proposé de me charger du recen- été accompli. Elle se charge d’empor- sement dans le village en compagnie ter les documents sous scellés. de Caroline Delsenne de la Copavo. Bernadette Croon Caroline Delsenne et Bernadette Croon à la mairie Le maire présente ses vœux

e samedi 26 jan- personnel pour leur buffet préparé par vier à 18 h, les travail pendant toute Yves Tolleron et Lemployés commu- la durée du mandat Anne Kastens, ac- naux et le conseil qui s'achève et de compagné des bois- municipal ont été souligner l'impor- sons habituelles, mais conviés à une céré- tance des réalisations aussi d'un punch qui, monie de vœux. entreprises. comme on le dit, « se Cette cérémonie fut buvait comme du petit l'occasion pour Jean- L'assemblée s'est lait ». Sans en être Louis Vollot, dans une ensuite délectée d’un bien sûr… brève allocution, de très bon, très co- Jean-Louis Vollot remercier élus et pieux et très original Yves Tardieu

De gauche à droite : Anne Kastens, Sylvain Blanc, Alain Bertrand, Claude L’Homme, Gisèle Manent, Evelyne Bouchet, Denise Muller, Madeleine Coulombel, Monique Vollot, Elise Roux, Michel Coulombel, Huguette Louis, Henri Favier

La Gazette - n°52 - 15 février 2008 - Périodique à parution et pagination irrégulières - page 13 A CTIVITÉS ET ACTEURS La Maison Brunet

ès Pâques prochain, Agnès Brunet ou- ces, Agnès, ses parents, ses frères et sœurs « des- vrira, aux hôtes de passage, sa maison cendaient » la R.N. 7 pour les retrouver à Villedieu. Dpour laquelle elle a reçu le label Gîtes de France. Agnès Brunet pense organiser une petite fête Les grands parents d’Agnès, les Harzig, se sont pour annoncer l’ouverture de sa maison d’hôte. installés, en 1953, à Villedieu dans la belle maison Elle comporte deux jolies chambres ayant cha- que tout le monde connaît à l’angle des rues de cune une salle d’eau très bien aménagée. Les la Bourgade et du Mistral. Ils y sont restés petits déjeuners seront servis sur la terrasse, dis- jusqu’en 1967. Ils y résidaient à l’année, mais posant d’une large vue sur la place du village ou, durant les deux mois d’hiver ils partaient à si le temps en décide autrement, près de la che- Théoule près de Cannes, la maison n’étant pas minée. chauffée. Dès qu’il y avait quelques jours de vacan- Claude Bériot Le boulanger de Mirabel epuis le l’Hermitage à Grenoble et finit son périple à Son rayon mois de Crest chez Honorin, champion du monde pâtisserie juin,D nous pou- de boulangerie ; il y est à bonne école, tra- attire les vons nous réga- vaillant la pâte selon des méthodes ances- gour- ler en dégustant trales mais avec un matériel moderne. mands et une banette, une un pâtis- boule ou un pain Il prépare lui-même son levain, la veille de la sier le de ménage fournée avec des ferments naturels. Pour la seconde achetés chez Cyril. Nous avons voulu en baguette, il emploie une farine type 65, pour les savoir davantage sur le boulanger qui livrait pour la banette une farine label rouge et pour satisfaire, il pense pouvoir installer une de si bon pains. son pain de ménage un mélange de farine de vitrine chez Cyril pour que les Villadéens seigle, de terron (seigle noir) et de farine. puissent déguster éclairs, choux, tartes, … Cédric Blain est marié avec Nathalie, ils ont Le problème pour lui est que ses levains, trois beaux enfants Océane, Iloa et Matisse, étant élaborés à l’ancienne, sont sensibles au Ses viennoiseries nous sont déjà connues et ils tiennent la boulangerie Lolipain à Mirabel moindre écart de température et leur levée leur bon goût vient du beurre des aux Baronnies. Originaire de la région, il part peut être compromise par une différence Charentes qu’il emploie pour les fabriquer . parfaire ses connaissances de Tain- de deux degrés. Annette Gros et Majo Raffin B UISSON Les vœux du maire idèle à la tradition, Liliane Blanc, maire de Buisson, a tenu à pré- organisée pour les présenter à la population. Liliane Blanc a félicité senter ses vœux à la population. et remercié le conseil municipal pour F le travail accompli depuis sept ans et La salle des fêtes, actuellement occupée l’association Buisson loisirs et fêtes sans par les locaux de la mairie, était bien laquelle les animations ne seraient pas exiguë pour accueillir les nombreuses possibles dans le village. personnes présentes. Peu importe, chacun a écouté attentive- Cette première partie officielle termi- ment le résumé des actions menées en née, le maire a invité les convives « à 2007 et les projets pour 2008 que trinquer à la prospérité de la commune » devra réaliser l’équipe municipale en tout en partageant la galette des rois, place dès mars prochain. de fabrication locale puisque de Roaix.

Les travaux, commencés à la mairie Les galettes étaient délicieuses et ont depuis de nombreux mois, devraient permis un échange sympathique entre s’achever dans les temps. Les nouveaux les habitants heureux de se retrouver locaux ne pourront être inaugurés offi- ainsi pour bavarder au cœur de la vie Liliane Blanc présente ses vœux aux Buissonnais ciellement, pour cause de devoir de De gauche à droite : Pierre Rinci, Claude Laffont, communale tout en se souhaitant la réserve avant les prochaines élections, Claude Simoncelli, Jean-Jacques Blanc, Liliane Blanc, bonne année. mais une journée portes-ouvertes sera Nicole Ribaud et Philippe Puigmal Armelle Dénéréaz

La Gazette – n°52 – 15 février 2008 – Périodique à parution et pagination irrégulières – page 14 B UISSON Notre-Dame d’Argelier

ernièrement s’est tenue à Buisson, l’assemblée générale de Ensuite Robert Romieu a lu un lettre du Père Pépin, ancien prêtre l’Association de sauvegarde de la chapelle Notre-Dame de Buisson. Dd’Argelier. Yves Chauvin, le trésorier de l’association, a lu le rapport financier Pour ouvrir les débats le président, Robert Romieu, a remercié de très satisfaisant. Le bureau est réélu à l’unanimité. Il est à noter qu’un leur présence le père Mestre curé de la paroisse et Liliane Blanc, synthétiseur a été offert gracieusement par une généreuse dona- maire de Buisson. Il a remercié ensuite une délégation belge, qui trice qui a tenu à garder l’anonymat. chaque année, organise une célébration au mois de juin. Après l’intervention de Liliane Blanc Le 2 septembre, la traditionnelle pour encourager l’association, il a messe de la Nativité a réuni un été demandé à la commune de grand nombre de fidèles par une revoir la signalisation pour se rendre chaleur estivale et s’est terminée à cette chapelle. par un pique-nique très convivial à l’ombre de la chapelle. La réunion s’est terminée par le verre de l’amitié. Sylvain Tortel L E P ALIS Soirée provençale du 5 janvier

e samedi 5 janvier, dans la un concert autour de la culture reconnu des chants tradition- mémoire sur les traditions dans salle des fêtes de Vaison provençale. nels et n’ont pas hésité à les la chanson provençale. Lmise gracieusement à leur dis- interpréter en même temps que position, les Amis de l’école du Malgré le mauvais temps, une Jean-Bernard Plantevin. Une soirée de bonne augure en Palis accueillaient Jean-Bernard centaine de personnes a assisté En début de soirée, Jean-Louis ce début d’année ! Plantevin et son orchestre pour à ce spectacle. Beaucoup ont Ramel a présenté son travail de Renée Biojoux L’école au musée

our le dernier jour d’école avant les vacances de Noël, nous du plan d'. Pour visiter le musée, on s'est réparti en trois sommes partis en car visiter la Collection Lambert et assister à groupes de niveaux. Les élèves de maternelle et du CP ont vu six uneP répétition d’opéra. œuvres, les CE1-CE2 en ont vu neuf et les CM1-CM2 une bonne quinzaine. Les élèves des écoles de Beaumont et nous ont Le thème de cette exposition accompagnés, nous étions en était J'embrasse pas. tout 33 enfants car deux d’entre nous étaient malades. Nous avons pique-niqué dans le jardin public d'à côté. Dans le car, nous ne nous som- mes pas trop mélangés avec les À l'opéra nous n’avons pas vu autres écoles. de répétition générale. Nous En sortant du car, nous avons fait avons été déçus. trois groupes pour aller jusqu'à la Collection Lambert en nous aidant Les écoliers devant le musée Les enfants Brèves

Les subtilités de la langue française Diététique

J’ai le bras droit qui devient « gauche ».quand je tiens quelque Mon épouse et moi avons décidé de suivre les conseils des chose. diététiciens et de « consommer cinq fruits ou légumes par jour ». J’ai de la « préhension » mais, quand je veux prendre quelque chose, j’ai de l’« appréhension ». Mon épouse a gaillardement avalé ses dix petits pois.

Et de tout lâcher ! J’ai calé après ma troisième pastèque. Colette Percheron René Kermann

La Gazette - n°52 - 15 février 2008 - Périodique à parution et pagination irrégulières - page 15 C ONNAISSONS- NOUS BIEN NOTRE VILLAGE ? La Fabrique

Michel Macabet, neveu de Charles Macabet La production totale de cocons ne dépassait Mais le Comtat Venaissin était une enclave qui, né à Villedieu, a fêté ses nonante-trois pas 100 tonnes en 1800. Elle a été en pro- pontificale dans le royaume de France. Il en ans le 27 janvier, a adressé à La Gazette cet gression constante pendant la première résultait des difficultés suscitées par les article érudit rédigé par son oncle il y a quel- e ques années. Il est possible que ce texte ait moitié du XIX siècle pour atteindre son douanes royales qui gênèrent son dévelop- été déjà publié dans L’Écho Villadéen. maximum en 1853 avec 2 150 tonnes de pement. En effet, « l’arrêté du Conseil du Roy soie grège. L’ensemble est allé en décrois- de France daté du 10 juin 1731 interdit l’intro- La photo des ouvriers de la Fabrique publiée sant régulièrement et la production n’était duction des étoffes de soie ou autres marchan- dans le précédent numéro a certainement incité Michel Macabet (fidèle abonné) à nous plus que de 50 tonnes en 1938. dises de la fabrique et du commerce de la ville transmettre ce document Sur le plan départemental, l’industrie de la d’Avignon et du Comtat dans son Royaume.» . soie a fait son apparition en Avignon et dans Il y eut donc de véritables périodes de crise. En post-scriptum de son texte Charles le Comtat Venaissin dès le XIVe siècle. Elle Ce n’est qu’après son annexion à la France Macabet remerciait Sylvain Gagnières, l’Académie de Vaucluse, la bibliothèque fut très importante en 1440, mais la matière que l’activité reprit sous le Premier Empire Inguimbertine de , les archives première était sans doute importée d’Italie et, en 1896, elle était encore florissante. On départementales de Vaucluse, les archives ou, en quantité moindre, d’Espagne méditer- comptait, à l’époque, 100 établissements de Vaison des facilités qu’ils lui avaient ranéenne. possédant en tout 4 900 broches, bassines, apporté pour ses recherches. Il citait égale- e 2 ment le cahier 8-1987 de Sauvegarde et pro- Au XV siècle, des spécialistes italiens (fila- tavelles , fuseaux et occupaient 3 400 motion du patrimoine industriel en teurs, teinturiers, tisseurs) sont venus s’ins- ouvriers. Vaucluse. taller en Avignon et, grâce à l’élevage du Après ces généralités, signalons que Villedieu ans prétendre faire a été un centre d’élevage de vers à l’histoire de la sérici- soie. Sculture et de l’industrie Le livre de raison de la famille d’André de la soie qui en a révèle qu’à la Baude, alors propriété de découlé, il semble utile cette famille, la production de cocons a d’en indiquer un aperçu. été, pour la période ci-après, de : 609 livres 14 onces en 1741, poids Le mûrier blanc (morus actuel 298,5 kilogrammes ; alba) a été importé 605 livres 10 onces en 1742, poids d’Asie via l’Espagne et actuel 296,45 kg ; l’Italie entre le Xe et le 677 livres 8 onces en 1743, poids actuel XVe siècle. 331,65 kg ; Sa reproduction facile, 770 livres 11 onces en 1744, poids ac- sa croissance relative- tuel 377,25 kg ; ment rapide, sa préco- Au centre, l’homme au nœud papillon est certainement 813 livres 10 onces en 1745, poids ac- cité, l’abondance et la Frédéric Bouniard, le contremaître. L’enfant, sa fille, Georgette tuel 398,3 kg ; Bouniard délicatesse de sa feuille 686 livres 12 onces en 1746, poids ont fait adopter son utilisation en séricicul- bombyx, la région était devenue une grande actuel 336,2 kg. ture. Les pépinières et les plantations de productrice de soie. Elle alimentait même Pour mémoire, signalons que la livre égalait mûriers se sont multipliées, favorisant ainsi Lyon et Tours. 16 onces ou 128 gros ou 9 216 grains, ce qui l’élevage du ver à soie. correspond à 489,5 grammes. Le berceau de ce dernier se situe en Chine. Il a été introduit au Turkestan dès le IVe siè- Les statistiques cle, ensuite à Byzance au VIe siècle, et, de là, conservées aux apporté en Sicile et en Espagne par les archives municipa- Arabes au IXe siècle. les de Vaison-la- Romaine révèlent On suppose qu’il est arrivé à Anduze les récoltes de (Gard), sous le règne de Saint-Louis (1226- cocons suivantes : 1270), par l’intermédiaire de marchands ita- 10 tonnes en 1853 liens qui auraient établi une colonie impor- (400 mûriers ont tante à Nîmes à cette époque. été plantés cette Des documents signalent, en effet, qu’à année-là), 6 tonnes Anduze des ouvriers formaient, dès les der- en 1862, 3,75 ton- nières années du XIIIe siècle, les premiers nes en 1866, 860 kg fils de soie grège1 en tirant la soie des en 1867. cocons. Il est possible que d’autres centres Le résultat de 1853 a aient existé en Languedoc et bas Vivarais au certainement incité e XIV siècle. Georgette Lazard, née Bouniard, dans les années 1980 Henri Corsin, de

La Gazette – n°52 – 15 février 2008 – Périodique à parution et pagination irrégulières – page 16 C ONNAISSONS- NOUS BIEN NOTRE VILLAGE ?

Piolenc, à envisager la création d’un moulinage sur dépouiller des fils inutiles. Ils sont ensuite Georgette Élise Bouniard est née à le territoire de la commune de Villedieu. transportés dans un bac d’eau froide. Un Villedieu le 26 janvier 1905, là ou habi- Pour effectuer cette réalisation, il a adressé brin de soie se détache alors d’une extré- taient ses parents, à La Magnanarié qu’on une demande d’autorisation au sous-préfet mité du cocon. Il est dirigé sur un « dévi- appelait à l’époque La Fabrique. Elle est morte à Villedieu le 20 octobre 1989, chez d’Orange qui donne son accord le 7 octo- doir » qui réunit ensemble les brins de qua- elle, au village. bre 1853 pour la construction d’une usine tre ou cinq cocons afin d’obtenir un fil mis de « fabrique de soie » (moulinage) sur le en écheveaux. Chaque cocon fournit des Sa mère s’appelait Marie Chabal. Son fuyant du canal du brins de 1 500 père, Frédéric, Florentin Bouniard, était 3 « moulinier », c’est le nom que l’on don- moulin , tout en mètres environ. nait aux ouvriers qui travaillaient au mou- réservant aux À ce stade, le fil linage de la soie. ayants droit est nettoyé au Sa famille et lui étaient originaires de l’usage de celui-ci moyen d’un dis- Jaujac en Ardèche où il était certainement né en 1868. Avant de s’installer à pour l’arrosage. solvant qui lui Villedieu, il avait déjà été moulinier ail- Ce moulinage, qui enlève une par- leurs. a compté 25 tie de son albu- ouvrières environ, mine, la cire, les À La Fabrique, Frédéric Bouniard exerça la fonction de contremaître jusqu’en 1930, plus un contre- graisses, la géla- époque de la cessation de l’activité. Il maître, est entré tine et la avait alors plus de soixante ans. en activité vers matière colo- La petite fille, de la photo de groupe du 1857. rante du cocon. personnel de La Fabrique, semble âgée de trois ou quatre ans. Le cliché pourrait Les écheveaux donc dater de 1907 ou 1908. Frédéric Son rôle consis- peuvent être Bouniard, assis derrière elle, aurait qua- tait à tordre (ou utilisés en cou- rante ans. filer) la soie grège leur naturelle Georgette Bouniard a épousé Kléber à un ou plusieurs (soie grège) ou Lazard (mort à 43 ans). Ils eurent un fils bouts avec une livrés à la tein- Michel. Michel Lazard et Huguette Vial ont espèce de moulin ture de différen- un fils Lionel Lazard. garni de bobines tes couleurs plus et de fu-seaux ou moins cha- pour conséquence la cessation de cette pour la préparer toyantes. Ils peu- industrie vers 1930. Actuellement la soie Le printemps à La Magnanarié aux divers vent également grège est importée de Chine Populaire par emplois dans les fabriques de soieries. être mis en bottes, c’est-à-dire pliés en balles de 300 kilogrammes. Afin de permettre le « dévidage » du cocon paquets carrés ou longs ou en bobines coni- jaune avec facilité, il est indispensable d’en ques de 250 grammes. Dans de nombreuses familles, un ou plu- effectuer le « décruisage », travail qui sieurs membres étaient employés à la consiste à plonger les cocons dans un bac Malheureusement, l’importation sur le mar- Fabrique et sa disparition les a contraints à d’eau à 100 °C muni de brosses actionnées ché national de soies étrangères (japonaises s’orienter vers d’autres activités. M. par un mouvement rotatif afin de les en particulier) d’un prix moins élevé a eu Bouniard, père de Georgette Lazard, en a été le dernier contremaître. Resté longtemps inoccupé après la fermeture du moulinage, le local a été repris en 1961 par la famille Tredez qui l’a restauré, d’abord pour la création de l’école d’Artois et, actuellement, pour la réception de séminaires, groupes d’étudiants, choristes ou autres. Une heureuse destination a donc été donnée à cet immeuble agréa- blement situé et bien aménagé. Charles Macabet

1. Soie grège : soie telle qu’on l’ob- tient après dévidage du cocon (elle est de couleur gris beige). 2 .Tavelles : rubans ? 3. La création du canal du moulin avec prise d’eau de l’Eygues (sic) a été autorisée par ordonnance royale d’acceptation donnée par La Fabrique avant L’École d’Artois Charles X au château de Saint- (Cette image est publiée grâce à Roselyne Portuguès qui l’a proposée à La Gazette) Cloud le 5 octobre 1825.

La Gazette - n°52 - 15 février 2008 - Périodique à parution et pagination irrégulières - page 17 C ONNAISSONS- NOUS BIEN NOTRE VILLAGE ? Photo «Mystère »

Pouvez-vous mettre un nom sur chacun des visages de cette équipe de jeunes gens enca- drée par deux hommes dans la force de l’âge ?

Afin d’apporter de l’aide au lecteur, La Gazette publie la photo de l’un des précurseurs de Zidane à longues manches que vous n’aurez sans doute pas Ces deux clichés nous de peine à interroger ont été aimablement au détour d’une rue. prêtés par un lecteur assidu de La Gazette.

Écoute le vent

La Gazette remercie « Moune » et Pierre Joubert de lui avoir confié plusieurs documents hérités de Clémentine. Après Le Vigneron publié dans un précédent numéro, voici un nouveau poème.

Écoute le vent qui court dans la plaine Le vent qui descend du nord le mistral Emportant au loin nos secrètes peines A l’impétueux élan du cheval Écoute le vent qui vient de la mer Celui qu’on appelle la tramontane Tout rempli de brume et de sel amer Est aussi sournois qu’un coup de pied d’âne Écoute le vent qui descend des monts Quand au vent du sud le marin Et siffle en passant comme des démons Il sent la lavande et le romarin. Chacun a son nom et tous ont une âme Comme tout pays a son oriflamme Clémentine Beauchamp D ERNIÈRE MINUTE ASA, mairie, station d’épuration et administration

ne convention va être signée bientôt rantes des réalités agrestes que cela était reconstruction du fossé ou fiole tels qu'ils (si ce n'est déjà fait) entre l'ASA du effectivement le cas. Ceci à la décharge des étaient avant les travaux réalisés dans le Ucanal du moulin et la mairie. Celle-ci était dites personnes, cela pouvant expliquer cadre de la station d'épuration (fossé devenue nécessaire à la suite du comble- l'absence d'une réunion de concertation creusé naturellement dans le sol). ment d'une fiole d'arrosage (et également avant ces travaux, entre gens de bonne un fossé) lors des travaux d'enfouissement composition. Maintenant une question peut être posée : du tuyau d'écoulement des eaux issues de pourquoi cet accroc lors de travaux si ron- la future station d'épuration dans ladite fiole. L'ASA, dans son immense mansuétude, dement menés ? d'un commun accord avec la mairie, a donc En effet, ces travaux d'enfouissement ont proposé à celle-ci la signature d'une La station d'épuration, initialement, devait suscité un grand émoi chez certaines per- convention afin que les droits d'arrosage et être construite en un autre lieu proche de sonnes sans doute concernées. Il était donc le bon écoulement des eaux pluviales, dans celui où elle est construite aujourd'hui, mais juste que l'ASA et la mairie clarifient la situa- l'intérêt des propriétaires concernés, soient plus en hauteur. La perte du dénivelé a eu tion afin de trouver une solution commune respectés. pour conséquence l'impossibilité technique à cet imbroglio. de trouver un emplacement judicieux où Cette convention dégagera l'ASA des res- enfouir le tuyau d'écoulement (laser oblige). Le fait que la fiole d'arrosage ne soit plus en ponsabilités mentionnées au paragraphe La solution de facilité fut donc retenue par activité depuis quelques années ne signifiait précédent (respect des droits d’arrosage et les autorités compétentes : choisir la fiole pas qu'elle fût abandonnée. Bien au écoulement des eaux pluviales). Elles seront d'arrosage puis son comblement. contraire, elle est inscrite au périmètre d'ar- dorénavant à la charge de la mairie pour le rosage mais son état d'entretien pouvait périmètre et les propriétaires concernés René Duvernais laisser supposer à certaines personnes igno- pour une période illimitée sauf en cas de Ministère de l'Accomplissement à Villedieu le 14 février 2008

La Gazette - n°52 - 15 février 2008 - Périodique à parution et pagination irrégulières - page 18 P ATCHWORK « Just Friends »1 à Villedieu

Voici le texte original de l’article rédigé en hollandais par Piet de Bernadette (een minstens zo belangrijke schakel...) droegen ook bij Jong. aan een geslaagde avond.

oen in de jaren ‘50 twee hollandse families neerstreken in Villedieu, waren zij waarschijnlijk één der eerste buitenlandse Ttoeristen.

En was het absoluut niet bekend dat er zoveel jaren later een vrien- denclub/musici (Just Friends) in de jaren '80 dit ook zouden doen.

Er was wel een verband, In die families waren nl. twee vrienden : Hans en Piet. Hans « woont » nu al weer vele jaren in het dorp en Piet voelt zich met z'n familie al meer dan 50 jaar zeer nauw ver- bonden met het dorp en komt er in al die jaren met veel plezier.

Hÿ komt met de friends waarin hij drums en trombone speelt. Ook dit jaar waren de friends in Villedieu en boden zij het dorp het gebruikelijke concertje op zondag aan. (2 sept.).

Het was op het einde van het het zomerseizoen een geanimeerd Piet Hein de Jong et Michel Muller en geslaagd optreden waarbij gelukkig de mistral voor even verstek liet gaan. De Friends, die in al die jaren verblijven in de Magnanerie, deden Het pleintje was goed bezet en de band had er veel plezier in. Mede vandaar uit een aantal optredens o.m. in Séguret, Buisson en door de goede zorgen van het café du Centre (Lionel !) en La Sarrignan. Remise (Yan !). Ook Mr. Müller (een belangrijke schakel...) en (It don't mean a thing, if you ain't got that swing...)

En voici la traduction libre de Bernadette Croon et Jean Marie plus de cinquante ans. Ils y reviennent chaque année avec beaucoup Dusuzeau. (Les notes sont des traducteurs.) de plaisir. u cours des années cinquante, deux familles hollandaises 2 séjournaient régulièrement à Villedieu.Elles étaient, sans doute, Les friends 4 logent à la Magnanarié et donnent des concerts dans Ales premiers touristes étrangers à le faire. des villages des environs comme Buisson et Séguret et Sérignan.

Ils étaient loin de Comme chaque été, ils ont offert une soirée musicale sur la place prévoir qu'ils de Villedieu, pleine de monde, le dimanche 2 septembre 2007. reviendraient Heureusement, le mistral n'était pas au rendez-vous. Cette soirée dans les années de fin de saison fut animée et réussie. quatre-vingts avec des amis for- C'est la diligence et la complaisance du café du Centre (Lionel !), de mant un groupe La Remise (Yann !), de Michel Muller (maillon important de la de musiciens chaîne) et de Bernadette Croon (maillon tout aussi important) qui amateurs, « Just ont contribué à la réussite de la soirée. Friends », dans lequel Piet joue It don't mean a thing, if you ain't got that swing 5... de la batterie et du trombone. 1. Amis, tout simplement. 2. Fruithof et de Jong, c'est-à-dire Verger et Lejeune. L'explication est 3. Il y a acquis une maison. la suivante. 4. Friends, en anglais ; vrienden, en hollandais ; amis en français. Dans ces familles, 5. Ça ne veut rien dire, si vous n'avez pas le swing. il y avait deux C’est le titre d’une œuvre de Duke Ellington. Littéralement : si vous amis : Hans et n’avez pas « reçu » ce swing 6. Piet. Hans « habi- 6. Le swing, c’est à la fois la pulsation et le balancement communi- te » 3 périodique- catif dont on dit que les bons musiciens de jazz savent le faire res- Piet et Bernadette Croon ment au village sentir de façon innée, mais que le travail, même acharné, ne permet depuis long- pas d’acquérir. Il ne s’agit évidemment pas du crochet d’un puncheur. temps, et Piet, ainsi que sa famille, se sentent liés à Villedieu depuis

La Gazette - n°51 - 3 juin 2008 - Périodique à parution et pagination irrégulières - page 19 P ATCHWORK Gentilé

’est le nom des habitants d’un village, aussi Sourdins et Sourdines, bizarre cepen- Castelpolitaines (laïque certes, mais pas très d’une ville, d’une région, d’un peuple. dant pour une ville spécialisée dans la fabri- républicain) à Villedieu-le-Château (Loir-et- CLe Petit Larousse illustré (2003) connaît le cation de cloches, ou ceci expliquant cela !), Cher, 420 habitants, anciennement Ville- mot mais renvoie à « ethnonyme » : « nom à Villedieu-sur-Indre (Indre, 2 340 habitants), Dieu-en-Beauce). ou adjectif ethnique »… et on n’est guère à Villedieu-la-Blouère (Maine-et-Loire, 2 102 plus avancé. Le Trésor de la langue française habitants) et à La Ville Dieu du Temple Par contre, après consultation des mairies informatisé, habituellement une mine d’in- (Tarn-et-Garonne 2 490 habitants). concernées, n’ont pas de gentilé et ils sem- formations sur notre langue, ne connaît pas blent s‘en passer, au demeurant sans pro- le terme et Le Petit Robert (édition 1977) D’autres ont un peu mélangé le grec et latin, blème aucun, les habitants de : La Villedieu pas plus que l’Universalis (2005). Le Littré ainsi : Déipolitains à Villedieu (Côte d’Or, 98 (Creuse, 43 habitants), La Villedieu informatisé est bref : « nom des habitants habitants) et Théocitadins: Villedieu-lès- (Charente Maritime, 323 habitants), Les d’un pays ». Par contre, l’encyclopédie en Bailleul (Orne, 212 habitants). Villedieu (Doubs, 175 habitants)… mais là, ligne Wikipedia consacre sur le sujet un long c’est à l’étude. En attendant ils s’appelle- article qui semble très sérieusement docu- Les racines latines l’emportent cependant raient entre eux les « Beu-beu », en réfé- menté et fait la différence entre gentilé, nom avec : Villedieusois et Villedieusoises à La rence, m’est-il dit, aux nombreux moutons des habitants par référence au lieu où ils Villedieu-du-Clain (Vienne, 1 356 habitants), de la commune qui auraient donc un habitent (de gentile nomen : nom de famille Villedieusiens et Villedieusiennes à La curieux bêlement. La secrétaire de la mairie chez les latins) et ethnonyme, nom de peu- Villedieu-en-Fontenette (Haute-Saône, 155 convient cependant qu’il y aurait, en effet, ple, donc applicable aussi aux non-sédentai- habitants), Villadéens et Villadéennes à La mieux à faire. res, mais l’article ne précise pas la position Villedieu (Lozère, 51 habitants), à Lavilledieu des résidents secondaires. (Ardèche, 2 000 habitants), à Villedieu Enfin, Villedieu (Loir-et-Cher), rattaché à (Cantal, 501 habitants)… comme « notre » Gièvres, a perdu son nom et, on peut ima- Sur les 36 685 communes de France, 26 345 Villedieu (Vaucluse, 518 habitants). giner qu’il ait perdu son gentilé avec, si gen- gentilés sont recensés au 11 décembre tilé il y avait, tout comme Villedieu-la- 2007. Et sur les 20 communes comportant … Mais certains sont restés résolument laï- Montagne (Seine-Maritime) rattaché à « ville dieu » dans leur nom, j’ai pu trouver le ques (sans doute pour complaire à Jean Haucourt et Villedieu-lès-Quenoche gentilé pour 17 d’entre elles. En effet, vérifi- Marie Dusuzeau, cf. La Gazette n° 28 p. 18) : (Haute-Saône), rattaché à Ruhans depuis cations faites, trois n’en ont pas à ce jour. Chantenaysiens et Chantenaysiennes à 1965. Chantenay-Villedieu (Sarthe, 648 habitants), La formation de ces gentilés est variable. Terrassonais et Terrassonaises à Terrasson- Pour bien relativiser l’intérêt pourtant pri- Certains ont opté pour les racines grec- Lavilledieu (Dordogne 6 500 habitants), mordial de cette étude, je conclurai avec le ques : Théopolitains et Théopolitaines à Gajanois et Gajanoises à Gaja-et-Villedieu commentaire impitoyable de mes enfants Villedieu-les-Poêles (Manche, 4 318 habi- (Aude, 266 habitants), Vercellois et quand je l’ai évoquée : « Tu n’as vraiment rien tants), qui s’appelait Villedieu tout court Vercelloises à Vercel-Villedieu-le-Camp à faire...» jusqu’en 1965 (notons qu’ils s‘appellent (Doubs, 1 213 habitants), Castelpolitains et Jean-Jacques Sibourg Les Crooneries de Bernadette

Dans la grille suivante, retrouvez les noms des artistes ou des groupes qui ont chanté ces chansons, en regroupant les lettres de gauche à droite, de droite à gauche, de haut en bas ou de bas en haut, (jamais en diagonale) pour former ces noms. Aquarius, Belle-Île-en-mer, Capri, les Champs-Elysées, B I LLARDSAAVRBAAORVYALNO Chanson pour l’Auvergnat, Enfants de tous pays, Forever EVPABBAAZNOURRNNMOZDIOV and ever, Gigi l’amoroso, Il est cinq heures Paris s’éveille, AY I S ENS I NCHBAATEAULDDDA J’attendrai, J’entends siffler le train, La Ballade des gens heu- TAASBMAC I E FRCOHLNCSNASN reux, L’Aigle noir, Le lac Majeur, Les Feuilles mortes, Love me LRFAEOCLSPLAANYCEHHASOR tender, Mathilde, Mellow yellow, Milord, Nathalie, Pour un flirt, Prosper yop la boum, Que c’est triste Venise, Santiano, EFERCMAESLENRYDNVAUTSUI Si on chantait, So far away from L. A., Tombe la neige, SFLBAUDRAEDCSEUOILMNOOA Waterloo,Yesterday. AUV I SDACDRBO I PTRERANMRH Facile Difficile Les blancs 8923 5 jouent et, au prix 6 328 4 48 d’un sacri- 2181698 fice, obtiennent 8413 38 le gain de 91 74 726 la dame 6859 647 noire en

Échecs 762 2 trois Sudoku coups. 8 249 3 175 45 64 9

La Gazette - n°52 - 15 février 2008 - Périodique à parution et pagination irrégulières - page 20 P ATCHWORK J’ai lu « Voyage en Provence »

’ai lu, ou plutôt, je relis, je Je pars ensuite à la découverte dessin, une personne que l’on déguste, je sirote la bande des- des personnages truculents et croise ou que l’on a croisée dans Jaaasinée de Jean aMarcellin drolatiques, du gag tapi dans un les rues de Vaison : Jean Boucher, « Vacances en Provence ». coin, de l’affiche pleine d’humour, le boulanger Fourteau… de des moyens de locomotion loufo- retrouver des paysages familiers. Cette B. D. est un trésor de ques. découvertes burlesques, cocas- Amusez-vous en découvrant le ses, heureuses. Que dire des signatures fantas- monde farfelu de Jean Marcellin ! Chaque page doit, tout d’abord, ques qui s’étalent en pages de être photographiée globalement, couvertures intérieures… Cherchez la gaudriole et puis les dessins, les couleurs, tout est riez ! riez ! plaisir. Ma plus grande joie est de ren- contrer soudain, au détour d’un Majo Raffin J’ai préparé des zézettes

Ingrédients : – un sachet de sucre vanillé ; l’obtention d’une pâte homo- Mettre sur du papier sulfurisé : – deux verres de farine. gène, souple et qui ne colle pas au four pas trop chaud (ther- – un verre d’huile ; aux doigts. mostat 6-7 soit 180 °C. – un verre de vin blanc ; Réalisation : – un verre de sucre ; Prendre un petit bout de pâte, Bon appétit ! – un sachet de levure ; Bien mélanger les ingrédients le rouler dans les mains et le puis ajouter la farine jusqu’à rouler dans du sucre. Annette Gros Petite histoire vécue

on ami ouvrit le tiroir de la commode de son épouse et en Je ne suis pas tout à fait sûre de ce qu’aurait fait la femme de mon sortit un petit paquet enveloppé de soie. Ceci, dit-il, n’est pas ami si elle avait su qu’elle ne serait plus là demain, un demain que Mun simple paquet, c’est de la lingerie. Il jeta le papier puis regarda la nous prenons tous trop à la légère. soie et la dentelle. « J’ai acheté ça la première fois que nous sommes Je crois qu’elle aurait appelé sa famille, ses amis intimes. Peut-être allés à New York, il y a huit ans mais elle ne l’a jamais utilisé; elle vou- aurait-elle rappelé quelques vieux amis pour faire la paix ou s’excu- lait le conserver pour une occasion spéciale. Eh bien, je crois que c’est ser pour une vieille querelle passée ? le bon moment justement… ». Je pense qu’elle serait allée manger chinois, sa cuisine préférée.

Il s’approcha du lit et rajouta ce paquet à d’autres choses que les Ce sont toutes ces petites choses non faites qui m’énerveraient pompes funèbres emmèneraient. Sa femme venait de mourir. beaucoup si je savais En se tournant vers moi, il me dit « Ne gardez rien pour une occa- que mes heures sont sion spéciale. Chaque jour de la vie est une occasion spéciale. » comptées! Je pense toujours à ses paroles, elles ont changé ma vie. Je serais contrariée de Aujourd’hui, je lis beaucoup plus ne plus avoir vu certains qu’avant, je nettoie beaucoup moins. de mes amis avec les- Je m’assieds sur ma terrasse et j’ad- quels je devais repren- mire le paysage sans prêter attention dre contact un de ces aux mauvaises herbes du jardin. Je jours…, contrariée de passe plus de temps avec ma famille ne pas avoir écrit toutes et mes amis et moins de temps au les lettres que j’avais l’in- travail. J’ai enfin compris que la vie est tention d’écrire, un de un ensemble d’expériences à appré- ces jours…, énervée de cier. ne pas avoir dit assez ... Désormais, je ne conserve rien. souvent à mes proches J’utilise mes verres en cristal tous les jours, je mets ma veste neuve combien je les aime. pour aller au supermarché si l’envie m’en prend. Je ne garde plus mon meilleur parfum pour les jours de fête, je l’utilise dès que j’en Maintenant, je ne repousse rien, je ne retarde rien, je ne conserve ai envie. rien ; je profite de toutes les petites choses qui peuvent apporter Les phrases du type « un jour » et « un de ces jours » sont bannies des rires et de la joie à la vie. Je me dis que chaque heure, chaque de mon vocabulaire. Si cela en vaut la peine, pour moi, je veux voir, minute, chaque seconde est une occasion spéciale. entendre et faire les choses maintenant. Brigitte Rochas

La Gazette - n°52 - 15 février 2008 - Périodique à parution et pagination irrégulières - page 21 P ATCHWORK Lou poude e li femo

uand parle dou poudé 1 vole pas dire sabe pas se lachara lou sèti reiau2 avans de emé li rèi. Qàuquis un de nosti president faguè- aquèu qu’an outengu li ràri femo que veni autant vièio que sa mairo. ron parié, souvent discretament, pas toujour. Qgouvernon o an gouverna soun païs. Dins Adounc vole parla pulèu dis ome que gouver- De fes que i’a se saché qu’apres que sieguès- quàuqui païs, aco es dangeirous, n’aven encaro non e de si femo. La majo part d’entr’èli n’an son mort, d’àutri cop, viré à la tragi-coumedio. agu la provo, i’a gaire. uno « legitimo ». Dins quàuqui païs ourientau podon agué mai d’uno legitimo. Mai li poude- Aro, dou mens, aco se fai dubertament6,li rous 3, souvènt, avien d’àutri femo, pas legitimo, causo soun claro e regulièro : quand vos plus ta mai o mens escoundudo. femo (o que ta femo te vou plus), divorces (lis interessa n’an l’abitudo), escoundes pas la rem- I’i avié tamben aquèli que sa femo poudié pas plaçanto, la proumenes, pièi l’espouses. agué d’enfant (à l’epoco, li « bébé éprouvette » La seguido7 au cop que vèn… eisistavon pas). De que fasès quand lou frigo o Paulette Mathieu la tele qu’avès achata marchon pas ? Li reman- das vers lou marchand pèr n’agué d’àutri que marchon. Li gouvernant fasien parié : remanda- von la femo dins sa famiho e n’en prenien uno autro (dins uno autro famiho, de segur).

4 Rèino d’Anglo-terro Crese ben que, dins la tiero di rèi qu’an gou- verna la Franço, n’i a proun qu’an agu de favou- Dins nosti nacioun èuroupeno, lou mai que ris- rito, de mestresso. Carla de Franço con li femo que gouvernon, es de se faire Lis uno l’èron pèr interest, d’àutri, belèu, pèr ço manda i peto à la fin de soun mandat (o avans, que lou rèi avié jita lis iue dessus e que poudien 1. Poudé : pouvoir se soun proumié menistre). gaire dire de noun.Aco duravo mai o mens de 2. Sèti rèiau : trône. tèms, pièi, coume li proumié menistre d’aro, 3. Pouderous : puissant. N’i a quand meme que tenon lou cop de retombavon dins la sournuro 5. 4.Tièro : liste. tèms, quand an agu lou poudé pèr neis- N’i agué qu’èron de bon counsèu, d’àutri, de 5. Sournuro : obscurité. senço : regardas la rèino d’Anglo-Terro (es marrit counsèu. 6. Dubertament : ouvertement. verai qu’es pas talamen elo que gouverno), Mai, aquèu poudé di coulisso s’es pas arresta 7. Seguido : suite. Il faut économiser

Traduction de l’article publié en provençal nous dise : « Faites ceci : c‘est bon pour la bée et même parfois avant. De même, les dans le numéro 51. planète ». D’autres émissions disent : « Ne vitrines des magasins sont illuminées tant et ous me direz que, pour économiser, il laissez pas couler le robinet quand vous plus. Peut-être dans nos villages et petites faut d’abord avoir de quoi. On dit que vous lavez les dents » ; « Éteignez la veilleuse villes, cela est modéré, mais en ville, avec leV pouvoir d’achat est toujours en train de de votre télévision » ; « Ne laissez pas la toutes les enseignes qui éblouissent… Je diminuer. Peut-être… mais il faut se souve- lumière éclairée quand vous sortez d’une croyais que Villedieu avait échappé à la nir qu’avant la guerre de 39 et même après, pièce » ; « Faites le tri sélectif de vos contagion mais, ce matin, j’ai vu Michel nos anciens, très souvent, ne pouvaient se déchets », etc., etc. Muller, juché sur une échelle, qui suspendait payer de voiture, ne partaient pas en vacan- Tout cela est bien et, comme je suis une des choses aux branches nues des platanes. ces hors de France (s’ils partaient, ils allaient citoyenne obéissante, j’essaie de me confor- pour la plupart dans le petit village d’où mer aux conseils. Par exemple, comme mon Notre terre doit se voir de loin, malgré était originaire la famille). Ne parlons pas de évier est un peu loin du chauffe-eau, il me quelques taches noires à l’endroit des la télé, du frigo, de la clim, etc. cela n’existait faut tirer trois litres avant que l’eau soit déserts ou des pays en guerre. Que de pas. Et, même si les occasions d’acheter chaude, alors je récupère cette eau dans mégawatts se perdent dans l’espace pen- manquaient, il ne restait pas grand chose des bouteilles de plastique et cela me sert dant que, pour les produire, nous gaspillons dans le bas de laine à la fin de l’année. pour rincer la serpillière ; j’éteins les lumiè- les ressources de la planète et réchauffons res (à moins que j’oublie : je me fais vieille). un peu plus l’atmosphère. Alors, à côté, ma Ce n’est pas de cette épargne dont je veux parler. Pourtant il y a une chose que je ne fais pas : petite veilleuse c’est de la broutille… Vous savez tous que notre planète est en c’est d’éteindre la veilleuse de la télé, pour- train de prendre un mauvais chemin, que la tant je pourrais, il m’arrive de ne pas la Croyez-moi, Noël se fêterait tout autant s’il « canicule » de 2003 semblera bientôt un regarder de tout le jour. n’y avait pas tout ça. Ce serait « bon pour la été frais et que nous voyons venir à grands Bon… Économisons… planète » et, aussi, pour le porte-monnaie pas le temps où la Provence deviendra Seulement, un bon mois avant Noël, que des communes qui pourraient employer comme le Sahel. voyez-vous ? Les rues s’ornent de guirlandes l’argent des contribuables à des choses plus Alors, on tire la sonnette d’alarme. Nous ne d’ampoules et de toutes sortes de fanfrelu- utiles. pouvons pas regarder la météo sans qu’on ches qui se mettent à briller dès la nuit tom- Paulette Mathieu

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À SCOTCHER SUR LE FRIGO

Café du Centre Nyons - 1er et 2 mars de 8 h à 18 h sans interruption. Maison de Pays C’et la première fois que les candidats peu- Le café de Villedieu fermera ses portes le Salon du couteau d’art vent briguer un siège de dimanche 17 février au soir conseiller titulaire accompagnés pour congés annuels Exposition vente de couteaux fabriqués par d’un suppléant. Il les rouvrira plus de 50 artisans couteliers. Toutes les le jeudi 28 février. pièces présentées sont uniques. Concours de nouvelles 2008 De nombreuses démonstrations : forge tra- ditionnelle, finition, gravures, ...) La cinquième édition de Vaison la Nouvelle Samedi 23 février 2008, organisée par l’Association Culturelle Maisons paysannes de France : La Maison bleue de l’Amicale Laïque et la Bibliothèque muni- 2000 ans de construction cipale de Vaison, vous invite à écrire sur le À partir du 1er mars thème « cache-cache ». C’est à un retour sur l’histoire bimillénaire La Maison bleue rénovée ouvre à nouveau Les nouvelles doivent être adressées au de Vaison, à la découverte des similitudes ses portes du jeudi au dimanche. plus tard le 31 mars 2008 à l’adresse ci- sur les méthodes et matériaux de dessous : construction du début de notre ère au Association culturelle de l’Amicale laïque, siècle dernier, que nous convie le 23 février Canal du Moulin Vaison la Nouvelle, Ferme des Arts 2008 Maisons paysannes de France. 84110 Vaison la Romaine – Rendez-vous à 9 h 30 à l’entrée des sites Le bureau du syndicat donne rendez-vous à Tél : 04 90 36 18 90 gallo-romains. La visite sera commentée tous les adhérents le samedi 1er mars à 8 h par Joël-Claude Meffre, archéologue. sur le parking de la cave coopérative pour Festival Brassens 2008 – À 12 h 30, repas au restaurant Bio-coop le nettoyage du canal. Village vacances et Espace culturel de Vaison. Munissez vous de vos outils. à Vaison la Romaine – À 14 h 30, projection du Musée virtuel du 27 avril au 4 mai créé par l’association Belisama, avec les commentaires de Philippe Turrel, son prési- Pizza Mumu Plus de vingt concerts sont proposés, des dent. causeries, des expositions, des animations – À partir de 15 h 30, visite commentée du Le camion de la pizza Mumu sur le marché ou la Séréno. Parmi ces Musée archéologique Théo Desplans. sera de nouveau présent concerts : André Chiron, Anne Sylvestre, sur la place de Villedieu Ricet Barier, Chanson plus bifluorée, Marcel Renseignements et inscriptions : chaque dimanche soir Zanini, Gaston et aussi, vus à Villedieu, 04 90 36 35 78 jusqu’à la fin de la saison Jean-Marc Dermesropian, Hervé et à partir du dimanche 2 mars. Charles Girard.

Élections cantonales Élections municipales J P services Une réunion publique La Saugie – organisée par Les dimanches 9 et 16 mars 2008 06 50 21 97 00 Claude Haut et Sophie Rigaut, auront les premier et second tours candidats titulaire et suppléant du scrutin destiné à renouveler Jean-Paul Waanders, aux élections cantonales les conseils municipaux. fils de Bernadette Croon se tiendra salle Pierre Bertrand Les bureaux de vote seront ouverts exerce une activité d’entretien le 27 février à 19 heures. de 8 h à 18 h sans interruption. de jardins et de piscine.

C’est lui qui a taillé cette année Assemblée générale Élections cantonales les platanes de la commune de Villedieu. de La Gazette Il a laissé, comme nombreux Les dimanches 9 et 16 mars 2008 le réclamaient, des « tire-sève » L’A. G. annuelle de La Gazette auront les premier et second tours sur chaque branche. se tiendra le vendredi 29 février, du scrutin destiné à renouveler Il fait partie des généreux donateurs de à 20 h 30, les conseils généraux. lots à l’occasion du loto de La Gazette. à la salle des associations Les mêmes bureaux de vote seront ouverts Maison Garcia.

L a G azette Bulletin d’adhésion 2008

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