François Cluzet Marianne Denicourt
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31 JUIN FILMS, LES FILMS DU PARC, CINEFRANCE ET LE PACTE PRÉSENTENT FRANÇOIS CLUZET MARIANNE DENICOURT UN FILM DE THOMAS LILTI 31 JUIN FILMS, LES FILMS DU PARC, CINEFRANCE ET LE PACTE PRÉSENTENT FRANÇOIS CLUZET MARIANNE DENICOURT UN FILM DE THOMAS LILTI 1h42 - France - 2015 - Scope - 5.1 SORTIE LE 23 MARS DISTRIBUTION RELATIONS PRESSE Marie Queysanne 5, rue Darcet assistée de Charly Destombes 75017 Paris 113, rue Vieille du Temple - 75003 Paris Tél. : 01 44 69 59 59 Tél. : 01 42 77 03 63 www.le-pacte.com [email protected] [email protected] Matériel presse téléchargeable sur www.le-pacte.com SYNOPSIS Tous les habitants, dans ce coin de campagne, peuvent compter sur Jean-Pierre, le médecin qui les ausculte, les soigne et les rassure jour et nuit, 7 jours sur 7. Malade à son tour, Jean-Pierre voit débarquer Nathalie, médecin depuis peu, venue de l’hôpital pour le seconder. Mais parviendra-t-elle à s’adapter à cette nouvelle vie et à remplacer celui qui se croyait… irremplaçable ? à apparaître. Ainsi, très vite, François est devenu pour moi une priorité. Je voyais une ENTRETIEN AVEC THOMAS LILTI corrélation nette entre l’image qui se construisait dans ma tête – un mélange de mon imagination et de médecins que j’ai connus – et lui. Pourquoi, après avoir réalisé HIPPOCRATE, avoir eu envie de raconter l’histoire d’un médecin de campagne ? Comment avez-vous travaillé avec lui pour obtenir une telle justesse dans les gestes, Avant de faire des films, j’ai été médecin. Cela m’a permis d’effectuer des remplacements dans la manière d’approcher le patient, de l’écouter ? en milieu rural. Ces années durant lesquelles, jeune interne, j’ai été conduit à remplacer François Cluzet s’est beaucoup investi dans la préparation du film. Tout comme Marianne des médecins chevronnés installés à la campagne, m’ont beaucoup nourri. Devenu Denicourt. On a d’ailleurs, sur proposition de François, décidé d’expérimenter deux réalisateur, j’ai eu naturellement envie de transformer toute cette matière emmagasinée méthodes assez singulières. La première, retirer toute la ponctuation du scénario ! C’était en un film. D’un point de vue scénaristique, rien de plus romanesque que la figure par moment difficile pour les techniciens d’arriver à suivre le texte, mais ça a permis du médecin de campagne. de remettre toutes les intentions du scénario à plat. Du même coup, les acteurs se sont sentis plus libres. Rien n’était figé. La seconde fut d’organiser des lectures avec tous les Ne craignez-vous pas de vous cantonner dans ce qui pourrait apparaître comme acteurs du film, sans exception. Ces lectures collectives ont, je crois, contribué à renforcer une véritable spécialité cinématographique ? la cohésion de l’équipe, à créer entre nous tous un véritable esprit de village. Le seul véritable point commun entre mes deux films est le rapport au métier. HIPPOCRATE est avant tout un film d’initiation, plus ou moins autobiographique, qui raconte le milieu François Cluzet et Marianne Denicourt ont-ils passé du temps avec un vrai médecin hospitalier et emmène le spectateur dans les coulisses de cette microsociété qu’est de campagne ? l’hôpital. Rien de tel avec MÉDECIN DE CAMPAGNE. Ici le personnage est un praticien François n’en a pas ressenti le besoin, en revanche, Marianne l’a fait. Elle a rencontré des expérimenté et j’ai plutôt voulu décrire la pratique médicale, l’exercice de la médecine. médecins généralistes qu’elle a suivis dans leurs visites. Elle a recueilli leurs témoignages. Je crois qu’elle s’est beaucoup inspirée de ces moments passés avec eux. Je sais aussi Le médecin de campagne est un véritable héros populaire, les gens l’aiment… que Marianne et François ont beaucoup lu sur le sujet. Nous avons également échangé Et qui a comme particularité d’être en voie d’extinction. des films documentaires, des livres de photos, des articles de journaux : toute une série Il faut empêcher les déserts médicaux de gagner du terrain et tout mettre en œuvre de documents qui nous ont aidé à construire un langage commun. pour que ces médecins ne disparaissent pas. C’est, pour moi, un enjeu social majeur et j’ai choisi de porter cette problématique au coeur du film. À cause de la désertification Tous les personnages que l’on voit à l’écran, y compris les patients, sont-ils des des campagnes, ce métier tend, hélas, à disparaître. Le médecin de campagne est donc, acteurs professionnels ? plus que jamais, perçu comme un héros positif. Il incarne un rôle social majeur, faisant Oui. Tous sauf un, un agriculteur que l’on voit au tout début du film et à qui François Cluzet le lien entre les générations, luttant contre l’isolement et la solitude de ses patients. fait un bandage. C’est le propriétaire de la ferme dans laquelle on tournait. C’est une petite En faisant ce film, j’avais à cœur de rendre hommage à ce métier dont j’ai pris conscience scène d’improvisation qu’on a finalement gardée dans le film. de l’importance lorsque, jeune médecin, je faisais des remplacements en Normandie ou dans les Cévennes. J’ai eu, alors, la chance de côtoyer des hommes et des femmes Y compris les personnages qui ont un handicap mental ? exceptionnels. Dans ce groupe de jeunes handicapés mentaux, les figurants ne sont pas des comédiens. En revanche, Yohann Goetzman, le jeune autiste vivant dans un centre spécialisé, avait Pour incarner ce héros populaire, vous avez fait appel à un acteur très populaire, déjà joué la comédie, dans des films qu’il a lui-même réalisé. Et comme par ailleurs François Cluzet. Est-ce là la raison de votre choix ? il lui arrive de se produire sur scène et de jouer dans un groupe de musique, on peut donc Rien de moins anodin que de proposer le rôle principal d’un film à un acteur très populaire ! dire qu’il avait déjà un lien avec les métiers artistiques et une petite pratique de l’image. Il me semblait cohérent et naturel de faire appel à François Cluzet, très aimé du public, pour jouer le rôle d’un médecin de campagne. Pourquoi avoir souhaité introduire dans votre film des handicapés mentaux ? Beaucoup de gens, y compris des jeunes, atteints de handicap mental vivent dans Avez-vous écrit en pensant à lui ? des zones rurales. Et ce sont souvent des médecins généralistes, sans avoir toujours J’écris rarement en pensant aux acteurs qui vont jouer. Mais j’ai en tête une image assez la formation requise, qui s’occupent d’eux. Et puis je n’aurais pas pu imaginer faire appel précise des personnages. Au moment où le scénario se précise, des visages commencent à un acteur professionnel qui jouerait le handicap et il se trouve que Yohann avait envie Ce profil singulier, était-ce un choix scénaristique de départ ou parce que vous de participer au film. Il a appréhendé son rôle exactement comme n’importe quel autre teniez à Marianne Denicourt pour ce rôle ? acteur. Un peu des deux. Clairement, après HIPPOCRATE, je ne voulais pas refaire un nouveau film d’apprentissage. J’avais donc envie que ce personnage de médecin soit une femme Dans le film, le médecin de campagne apparaît comme une sorte d’homme à tout dans la force de l’âge, engagée dans une deuxième carrière. J’aime les hommes et les faire, à la fois soignant, confident, conseiller… femmes qui prennent un nouveau départ, qui recommencent à zéro. Après avoir été Être à la fois un soignant et un confident fait en effet partie de la spécificité du médecin infirmière, Nathalie a décidé de reprendre ses études avec l’envie d’exercer la médecine de campagne. Autre caractéristique : sa raréfaction. Et, par conséquent, une surcharge à la campagne. À rebrousse-poil de ce qui se passe aujourd’hui chez les jeunes médecins de travail, qui fait que la plupart de ces praticiens sont épuisés. D’autant plus qu’ils ont qui ne veulent surtout pas s’installer en zone rurale. Et puis, elle a un savoir, elle a acquis de moins en moins souvent la possibilité d’être remplacés ou épaulés. des techniques que Werner n’a pas ou n’a plus. Progressivement, il prend conscience qu’ils sont complémentaires et qu’il a besoin d’elle. Jean-Pierre Werner est dans une situation extrême. Très vite, on apprend qu’il est malade et va vivre tout au long du film dans une sorte de course contre la maladie. Il y a différents niveaux cinématographiques dans votre film : un niveau réaliste, Cette figure du médecin malade me plaisait. Elle me permettait d’accéder à la dimension presque naturaliste ; et puis un aspect quasi documentaire, le tout entremêlé romanesque que je recherchais. Ainsi, mon personnage allait vivre une aventure singulière. dans une trame très romanesque… Et puis en faire un médecin malade me permettait de contourner la problématique Il y avait chez moi un sentiment d’urgence quant à la nécessité de pointer les « carences » des déserts médicaux ; de traiter cette question non pas de façon frontale mais en du service public tel qu’il va mais en gardant toujours le désir de raconter une histoire, la détournant un peu de façon à aborder la question fondamentale de la transmission. de porter un regard qui soit à la fois documenté, loyal et précis. Je ne cherche ni à faire Le fait qu’il soit malade le contraint à se faire seconder. On lui impose une remplaçante. des films à thèses ni des films intimistes, plutôt à mêler les deux.