Ce supplément ne peut être vendu séparément Le Temps Mercredi 9 avril 2008 Ya ch ti ng R ué e A vers q ua n Les d la l la e fo ba C Ven lie te o u des au pe x dée de foi v ol l s l a ’A n mer ts G , lobe ic a?

GILLES MARTIN-RAGET 2 YYachtingachting LeLeTe Tempsmps MMercrediercredi 9 9a avrilvril 2 2008008 ÉDITO

Nous vivons une époque l’opulence. Dans l’ivresse catamaran à foils, censé gigantisme et surenchère. moderne, comme dirait d‘un Vendée Globe 2008 qui lui aussi voler au-dessus Les chiffres donnent le Philippe Meyer sur France va flirter avec les superlatifs des flots. Cette brise portante vertige: le Falcon Maltese , Inter. Cette formule image en termes de plateau, de gonfle aussi les gennakers imposant trois mâts de 88 assez bien ce que vit le nombre de nouveaux des D35 dont lechampionnat mètres a coûté 100 millions yachting en cet an 2008. En bateaux et donc d’intensité. continue de séduire des de dollars et le nouveau cette période balayée tout à Ces vents complexes skippers étrangers de renom. Mangusta 165 , de 50 mètres, la fois par des vents portants soufflent jusqu’à nous. Même dans le registre des avale 550 litres par heure et contraires. A l’image de la Puisque la voile canots à moteur, le savoir- à vitesse de croisière. Coupe de l’America qui boit internationale a toujours les faire swiss made innove, sur Des yachts qui soignent par la tasse. A l’image aussi de la yeux rivés vers le Léman. Et le point de donner naissance ailleurs leur intérieur. Le course au large. Avec des pas seulement pour savoir si à un luxueux petit bolide design est en effet en train multicoques océaniques de l’aiguière d’argent y résidera qui n’aura pas à rougir de révolutionner la 60 pieds qui se meurent et encore longtemps. Mais aussi devant des références en l plaisance avec l’avènement leurs successeurs de 70 pieds parce que la brise dynamique a matière que sont, de bateaux-lofts. Car qui qui peinent à décoller. Dans qui s’est levée sur le lac, il y a notamment, les Riva. dit volume dit espace à Laissant planer l’incertitude quelques années, ne semble A propos de moteur, le aménager et à décorer. Dans quant à la teneur de la le vent pas près de s’essouffler. réchauffement de la planète un style luxueux, mais épuré prochaine Transat Jacques Donnant même des ailes à n’a pas encore entamé les qui suit les tendances qui Vabre, voire même de la certains voiliers comme élans des amateurs et prévalent sur la terre ferme. Route du Rhum 2010. (ou pas) l’ Hydroptère.ch , version armateurs de superyachts. Le yachting a ses modes, ses A l’inverse, les monocoques lémanique du grand frère Des palaces flottants qui cycles conjoncturels, ses de 60 pieds vivent dans Par Isabelle Musy breton, ou Syz & Co, le futur riment plus que jamais avec vents portants et contraires... SOMMAIRE T T T T E E E E G G G G Z A A A A E R R R R N - - - - I T N N N N I I I I R T T T T A R R R R M A A A A Y M M M M R S S S S R E E E E E L L L L I L L L L I I I I H G T G G G

Vendée Globe 4 et 6 Eric Tabarly 10 Bateaux volants 22 et 23 Croisières 34 Design 36 et 37

4 et 6 Vendée Globe 26 Le Léman dans tous ses états L'édition 2008 s'annonce grandiose avec un nombre record Décryptage des vents d'un des plans d'eau les plus complexes. de nouveaux voiliers, de plus en plus perfectionnés et un plateau Par Vincent Gillioz et Bernard Dunand de marins inégalé. Par Loïc Le Bras et Isabelle Musy 28 Les D35 ne prennent pas une ride 8 et 9 Les séries en vogue Le championnat des multicoques lémaniques séduit toujours Outre les T52, les GP42 et les , les RC 44 connaissent autant. Par Vincent Gillioz un grand succès. Interview avec , leur concepteur. Par Vincent Gillioz 29 Le Bol d’or Quoi de neuf pour l'édition 2008? Par Isabelle Musy 10 Eric Tabarly Dix ans déjà que le célèbre marin a disparu en mer. Hommage. 30 Cap sur les JO Par Benoît Heimermann Zoom sur les Suisses qui ont une chance de partir à Qingdao, le site des épreuves de voile. Par Vincent Gillioz 14 MOD 70 La classe des nouveaux multicoques océaniques, des monotypes 32 Le patrimoine lémanique de 70 pieds, peine à démarrer. Par Loïc Le Bras Quand les «vieilles dames» font encore rêver. Par Evelyn Tajetti 15 Le routage en question 33 A Corsier, la naissance du Trident Est-ce encore utile, avec les moyens de communication actuels, Du chantier genevois ressuscité sortira un petit bolide à moteur d'avoir recours à un météorologue à terre? Par Vincent Gillioz de grande classe. Par Vincent Gillioz 16 A quand la Coupe de l’America? 34 Croisières Après les tribunaux, vers un retour sur l'eau. Par Isabelle Musy Louer son yacht est très tendance. Par Léa Delpont Marc Pajot, le retour. Par Loïc Le Bras 35 Yachts, la démesure 18 Moissonneur d’images Les palaces flottants sont de plus en plus grands et de plus Suivre le sillage des marins. Un cameraman de mer se raconte. en plus chers. Par Ludovic Chappex Par Fulvio D'Aguano 36 et 37 Design, les tendances 20 et 21 Les régates classiques C'est la mode des bateaux-lofts. Zoom sur les dernières Les compétitions de vieux voiliers, comme à Monaco ou à tendances. Par Léa Delpont Saint-Tropez, restent très prisées. On y cultive la tradition . Par Léa Delpont 38 Invitation au voyage Bernard Stamm comme vous ne l'avez jamais vu. Par Isabelle Musy 22 et 23 Les bateaux volants Retour sur l'évolution des foils qui, à l'instar de ce qui se fait avec 39 Homme libre, toujours tu chériras la mer l'Hydroptère ou le nouveau Syz & Co, permettent aux voiliers de La voile et l'horlogerie, une longue histoire d'amour. filer au-dessus des flots. Par Vincent Gillioz Par Vincent Daveau

Quotidien suisse Léa Delpont Photolitho La rédaction décline toute responsabilité envers les ma - édité à Genève, Benoît Heimermann Patrick Thoos nuscrits et les photos non commandés ou non sollicités. fondé en mars 1998. Vincent Gillioz Tous les droits sont réservés. Toute réimpression, toute Correction Loïc Le Bras copie de texte ou d’annonce ainsi que toute utilisation Annie Charpilloz Editeur Le Temps SA Evelyn Tajetti sur des supports optiques ou électroniques est soumise Responsable production à l’approbation préalable de la rédaction. L’exploitation Présidentduconseil Assistante de production Nicolas Gressot intégrale ou partielle des annonces par des tiers non au - d’administration Géraldine Schönenberg torisés, notamment sur des services en ligne, est expres - Stéphane Garelli Courrier llustratreur sément interdite. intégrale ou partielle des annonces par Directeur–Rédacteurenchef Case postale 2570 Joel Sutter 1211 Genève 2. des tiers non autorisés, notamment sur des services en Jean-Jacques Roth ligne, est expressément interdite. Photographies Tél. +41-22-799 58 58. Directrice adjointe Gilles Martin-Raget Fax +41-22-799 58 59. Valérie Boagno Thierry Martinez Internet: www.letemps.ch Direction,rédaction Loris von Siebenthal Publicité Place Cornavin 3 Yvan Zedda Le Temps Media 1201 Genève Paolo Foschini Case postale 2564 Ralf Rogner Rédactrice responsable 1211 Genève 2 Evelyn Tajetti Tél. +41-22-799 59 00. des hors-séries Pierrick Contin Fax +41-22-799 59 01. Isabelle Musy Traduction Directrice Rédacteurs Pilar Salgado Marianna di Rocco Fulvio D'Aguano Retrouvez l’intégralité de ce hors-série Ludovic Chappex Réalisation, graphisme Impression Vincent Daveau Bontron & Co, Angela Foray Zollikofer AG, Saint-Gall sur www. letemps.ch/horsseries championnat du monde rolex farr® 40

miami, floride, états-unis du 16 au 19 avril 2008

Pendant 96 heures, l’océan au large de Miami

sera soumis à une seule règle: l’égalité. En effet,

le Championnat du monde Rolex Farr® 40 met en compétition des bateaux d’une seule et même classe, tous rigoureusement similaires, depuis la surface de leurs voiles jusqu’au poids de leur équipage. Le succès dépend du talent des équipiers, de leur capacité à conjuguer sens tactique, synchronisation parfaite, intuition et complicité avec les éléments. À l’arrivée, une toute petite seconde peut faire la différence, que l’océan peut vous accorder ou vous refuser.

OYSTER PERPETUAL YACHT-MASTER II 4 YYachtingachting LeLeTe Tempsmps MMercrediercredi 9 9a avrilvril 2 2008008 ÉVÉNEMENT Z E N I T R A M Y R R E I H T Départ de la dernière Transat Jacques Vabre. Vingt nouveaux mono - coques de 60 pieds IMOCA ont été construits ces trois dernières années en vue de la prochaine édition du Vendée Globe dont le coup Ruée vers le Globe d’envoi sera donné le 9 novembre prochain aux Sables d’Olonne.

Le Vendée Globe Jamais l’Everest de la course au 40 000 euros en 2004. Il faut soïde. Mais c’est cyclique.» large n’avait attiré un tel plateau débourser 100 000 euros au - D’après le skipper de Gitana 80 , connaît un succès de marins, en quantité comme en jourd’hui! Les nouveaux maté - c’est donc un concours de circons - qualité. La sixième édition du riaux toujours plus sophistiqués tance qui explique l’engouement sans précédent. Vendée Globe s’annonce comme et leur complexité de mise en œu - actuel pour le monocoque 60 celle de tous les records. Record vre justifient en partie cette infla - pieds. «Ils sont une valeur mon - Le gratin de la de participation avec 31 inscrits tion impressionnante. tante qui révèle tous les quatre (ou préinscrits) pour seulement Pour les sponsors, le Vendée ans, au travers du Vendée Globe, course au large 27 places. Record de prétendants Globe apparaît comme la poule le talent et la personnalité de ma - à la victoire avec une bonne quin - aux œufs d’or, la course la plus rins. Le ralentissement des multis, en solitaire s’est zaine de vainqueurs potentiels. Et rentable en terme de retombées associé à la bonne santé des mo - record du nombre de nouveaux médiatiques par rapport à l’inves - nocoques, ont engendré d’un seul donné rendez-vous monocoques 60 pieds. Vingt ba - tissement. C’était vrai pour les coup un transfert d’une classe à teaux ont été spécialement dernières éditions quand les bud - l’autre de nombreux marins.» le 9 novembre construits depuis la dernière édi - gets restaient raisonnables et que Résultat: vingt nouveaux mo - tion. Soit cinq fois plus qu’entre les prétendants à la victoire se nocoques construits depuis la prochain aux les deux éditions précédentes! comptaient sur les doigts de la dernière édition. «Cela a entraîné Sables d’Olonne Autre première historique: jamais main. Peu de sponsors se parta - un rajeunissement et un vrai re - vainqueur du Vendée Globe geaient alors un gros gâteau mé - nouveau de la classe», s’enthou - pour un tour du n’avait remis son titre en jeu. En diatique. En sera-t-il toujours de siasme Peyron. Et aussi une course novembre, les deux derniers lau - même l’hiver prochain? A priori à la puissance et des innovations monde en moins réats, Michel Desjoyeaux (2001) non. Le gâteau ne gonflera pas perpétuelles. «Effectivement, nos et Vincent Riou (2005), s’élance - proportionnellement aux nom - bateaux sont plus larges et plus de trois mois. ront tous les deux avec l’envie de bres de convives autour de la ta - puissants qu’avant, et du coup réaliser le premier doublé de l’his - ble. Si, comme d’habitude, le vain - plus compliqué à manœuvrer en Par Loïc Le Bras toire. Ils font logiquement partie queur surtout et ses premiers solitaire, confirme Roland Jour - des grands favoris, à l’instar de poursuivants dégusteront les plus dain. La jauge est exploitée dans Jean Le Cam, Mike Golding, Loïck grosses parts, les autres devront se ses moindres retranchements.» Peyron, Jean-Pierre Dick, Domi - contenter des miettes. Pour 3 à 5 Une nouvelle fois, les innovations nique Wavre, Bernard Stamm, Ro - millions d’euros de budget, sont nombreuses à bord de ces land Jourdain, Sébastien Josse, même étalé sur trois ou quatre machines de plus en plus sophis - Marc Guillemot, Kito de Pavant, et ans, les miettes commencent à re - tiquées. Mais jusqu’où la course à quelques autres. venir chères! Plusieurs coureurs la puissance est-elle compatible Si le Vendée Globe reste une craignent que la classe IMOCA des avec une course menée en soli - aventure hors du commun, hu - monocoques 60 pieds ne tombe taire dans les mers les plus hos - mainement et sportivement, dans les mêmes travers que la tiles de la planète? Pour gagner, il l’édition 2008-2009 devrait néan - classe ORMA, celle des multi - faut déjà terminer. Un adage que moins virer à la régate planétaire. coques de 60 pieds en plein dé - ressasse régulièrement les cou - L’écart minime entre les deux pre - YVAN ZEDDA clin. Loïck Peyron, pionnier du reurs du large. L’hécatombe de miers de la dernière édition – premier Vendée Globe qui signe mâts de l’automne dernier en est 6 h 33 seulement entre Vincent son grand retour en monocoque une juste piqûre de rappel. Huit Riou et Jean Le Cam – pourrait être «Il ne faut pas s’inquiéter de l’inflation après avoir animé la classe des mâts sont tombés entre août et encore plus faible l’année pro - des budgets, c’est le propre de notre système multis pendant plus de dix ans, décembre, dont trois pendant la chaine. Le suspense et l’intérêt de pense le contraire: « On ne peut première édition de la Barcelona cette course n’en seront que décu - économique mondial» pas comparer ce qui est arrivé à World Race. Privée de trois des plés. Seules ombres au tableau de l’ORMA avec ce que vit l’IMOCA principaux prétendants, cette cette euphorie collective: les bud - aujourd’hui. D’abord, parce que course en double autour du gets ont grimpé en flèche et cer - d’augmentation en quatre ans! jourd’hui!» précise Jourdain. En l’IMOCA s’est déjà fortement in - monde a perdu du même coup de tains sponsors risquent d’être dé - «Cela s’explique par l’augmenta - effet, les bateaux, de plus en plus ternationalisé, ce que n’avait pas son intérêt sportif. Cela ne devrait çus à l’arrivée. «En 2004, un tion du pétrole, dont le carbone complexes, imposent pour en réussi l’ORMA. Et puis, il ne faut pas arriver au Vendée Globe, tant bateau neuf coûtait 1,8 million est un dérivé, par l’augmentation prendre soin un plus grand nom - pas s’inquiéter de l’inflation des le plateau est conséquent. Cette d’euros contre 2,5 millions au - de la recherche architecturale et bre de spécialistes (hydraulique, budgets, c’est le propre de notre course hors norme possède de jourd’hui pour un monocoque par le doublement du nombre de électronique, stratification, etc.). système économique mondial. surcroît un supplément d’âme qui construit en France», rappelle Ro - personnes par équipe. Nous Autre exemple: un simple grée - C’est pareil dans tous les do - l’a élevé au rang des épreuves lé - land Jourdain, skipper de Veolia étions cinq en 2000 dans mon ment dormant, c’est-à-dire les câ - maines. On peut tout juste essayer gendaires dans le cœur du public. Environnement . Soit plus de 40% équipe, nous sommes dix au - bles qui retiennent le mât, coûtait de juguler l’amplitude de la sinu - L. L. B. LeLe TempsTempsMercrediMercredi 99 avrilavri 2008l 2008 YachtingYachting 5 ÉVÉNEMENT La fin du monopole français? Z E N I T R A M Y R E I H T Z E N I T R A M Y R E I H T Le tout nouveau Safran de Marc Guillemot, dessiné par Guillaume Verdier et Marc Van Peteghem. Le Brit Z E N

I Air d’Armel Le Cléac’h, un plan Finot-Conq. Le Temenos de Dominique Wavre, œuvre d’Owen Clarke. La T R

A conception des monocoques de 60 pieds n’est plus la chasse gardée des architectes français. Le Britannique M Y

R Owen Clarke, qui avait dessiné le bateau d’Ellen McArthur et le Néo-Zélandais Bruce Farr se sont attaqués E I

H avec succès à ce marché juteux. T

Plus puissants, plus techniques, plus Vainqueur des quatre derniers queurs des deux derniers Vendée monture. Les initiales du premier profession . Le Franco-Argentin Vendée Globe sur cinq éditions, Globe, ainsi que Loïck Peyron correspondent aux deux der - Juan Kouyoumdjian a successi - sophistiqués, les monocoques 60 pieds le cabinet d’architecture français (Gitana 80) , Sébastien Josse (BT) nières lettres du célèbre cabinet vement travaillé pour Luna Groupe Finot fait figure de réfé - et Jérémie Beyou (Delta Dore) ont VP-LP, auteur notamment de Rossa puis BMW Oracle. Il s’est modernes sont également plus difficiles rence dans le monde du mono - tous commandé des plans Farr. l’Hydroptère et de la plupart des surtout fait connaître en dessi - coque 60 pieds Open. Depuis Sans oublier le deuxième Paprec- trimarans de course au large, nant le vainqueur de la dernière à mener en solitaire. Avec un record 1989, Jean-Marie Finot et son Virbac de Jean-Pierre Dick. Avec comme Groupama 2 ou le futur Volvo Ocean Race, ABN Amro 1 . principal compère Pascal Conq les quatre nouveaux plans Finot- maxi-trimaran Banque Populaire. Son premier monocoque 60 de vingt nouveaux bateaux depuis ont baptisé dix-huit monos 60 – Conq de Yann Eliès (Generali) , V. Guillaume Verdier, quant à pieds, Pindar , skippé par Brian presque un tiers de la flotte sur Armel Le Cléac’h (Brit Air) , Alex lui, est un ancien du Groupe Fi - Thompson, a connu quelques le dernier Vendée Globe, la guerre vingt ans. Le dix-neuvième est Thomson (Hugo Boss) et Marc not, passé par le design team déboires depuis sa mise à l’eau encore en chantier en Bretagne. Thiercelin (DCNS) , et les quatre d’Areva Challenge ces dernières l’été dernier avec deux démâ - des architectes fait rage et les évolutions C’est le futur DCNS de Marc nouveaux plans Owen Clarke années. Leur association a en - tages successifs. Très puissant, Thiercelin, dont la mise à l’eau Design de Mike Golding (Ecover) , gendré deux monocoques assez ce monocoque innove avec un technologiques sont nombreuses… est prévue avant l’été. Marc Lom - Dominique Wavre (Temenos) , radicaux considérés comme les mât-aile tenu par des outriggers bard, autre architecte Français, et Derek Hatfield (Spirit of Canada) plus légers de la flotte. Guil - montés sur vérins hydrauliques. Par Loïc Le Bras le cabinet britannique Owen et Dee Caffari (Aviva) , ces trois ca - laume Verdier s’en explique: «Il y Ses adversaires sont impatients Clarke Design tentent depuis dix binets d’architecture se parta - a deux choix possible s au niveau de le voir enfin régater afin de le ans de contester la suprématie gent près des trois quarts des de la structure. Soit des peaux jauger en bord à bord. A l’image du Groupe Finot. Sans succès sur nouveaux bateaux. épaisses avec un sandwich très du gréement de Pindar ou de la le Vendée Globe, mais avec plus épais et de grands panneaux structure de Safran et Groupe Bel , de réussite sur la Route du Rhum comme on en voit dans la plu - les innovations vont bon train ou la Transat anglaise. Aujourd’hui, c’est le part des bateaux. Soit une struc - sur la nouvelle génération. Mais Aujourd’hui, c’est le rouleau ture beaucoup plus compliquée les plus futuristes de tous sont compresseur américain qui es - rouleau compresseur à faire, très ramifiée, à l’image de loin les deux sister-ships Gi - père mettre un terme à la série de américain qui espère d’une feuille d’arbre, avec beau - tana 80 et Paprec-Virbac 2 de Pey - victoires autour du monde des coup de petites membrures, ron et Dick (voir infographie). plans Finot-Conq. Farr Yacht mettre un terme beaucoup plus fines, et une peau Un rouf accordéon, une cellule Design, le cabinet du plus célè - à la série de victoires très fine. C’est ce que j’ai voulu de vie satellite à l’intérieur et bre architecte mondial, le Néo- faire parce que c’est beaucoup surtout une coque à géométrie Zélandais – naturalisé Américain autour du monde plus léger si c’est très bien réa - variable grâce à un volet orien - – Bruce Farr, a dessiné pas moins des plans Finot-Conq lisé. Seul inconvénient, c’est très table sous la jupe arrière mar - de six des vingt nouveaux mono - long à construire et très compli - quent leur volonté d’innover. Et coques de la prochaine édition. qué à mettre en œuvre.» les résultats ne se sont pas fait Jean-Pierre Dick fut le premier à Mais la surprise pourrait bien L’engouement massif de cou - attendre. Ces deux plans Farr mandater Farr en 2003 pour Vir - venir d’un jeune duo d’archi - reurs pour le prochain Vendée ont remporté les deux der - bac-Paprec, premier du nom. Un tectes français qui ont dessiné Globe a donc amené du sang nières courses, la Barcelona bateau qui s’est tout de suite dé - deux sister-ships pour Marc Guil - neuf parmi les architectes. La World Race pour Paprec-Virbac marqué du reste de la flotte par lemot (Safran) et Kito de Pavant percée des plans Farr et l’arrivée 2 et la BtoB, la transat retour du sa puissance impressionnante. (Groupe Bel) . Longtemps skipper du duo Lauriot-Prévost/Verdier Brésil, entre Salvado de Bahia et L’idée a fait des émules parmi ses d’un trimaran 60 pieds, Marc en sont le plus visible. Mais Port-la-Forêt (Finistère), pour principaux concurrents. Au - Guillemot a demandé à Vincent parmi les autres nouveaux ve - Gitana 80 . La suprématie fran - jourd’hui, Vincent Riou (PRB) et Lauriot-Prévost et Guillaume nus, un architecte attire les re - çaise des architectes est plus Michel Desjoyeaux (Foncia) , vain - Verdier de lui concevoir sa future gards et l’attention de toute sa que menacée… 6 YYachtingachting LeLeTe Tempsmps MMercrediercredi 9 9a avrilvril 2 2008008 ÉVÉNEMENT

1 Satellite intérieur: 8 Mât: Nouvelle innovation exclusive de Loïck Peyron Trois types de gréement sont et Jean-Pierre Dick (Gitana 80 et Paprec-Virbac principalement utilisés. Le mât 2), le satellite intérieur en forme de tranche de classique (comme ici) avec des camembert pivote autour d’un axe en fonction barres de flèche, le mât-aile de l’amure. Il contient toute l’électronique, les pivotant avec des grands outriggers deux bannettes et tout le matériel embarqué qui partent du pont en guise de dont la nourriture. En quelques secondes, avec barres de flèche et enfin le mât le winch extérieur, le solitaire peut transférer hybride, compromis des deux d’un côté à l’autre du bateau plusieurs précédents, mât-aile plus fin et centaines de kilos de matériel. doté de barres de flèche.

2 Ballasts: 9 Voiles: Plus de 5 tonnes d’eau peuvent être Peu d’innovations du côté des embarquées dans les différents comparti- voiles, si ce n’est qu’elles augmen- ments des ballasts. Mais le skipper ne tent sans cesse en surface et Zoom sur remplit qu’un des cinq compartiments à la s’améliorent en qualité. Les 60 fois: 1,6 à 1,9 tonnes dans le ballast d’inertie pieds actuels portent 300 m2 au en avant du mât; environ 2,5 tonnes dans près et plus de 600 m2 au portant. les ballasts centraux et environ 1 tonne Le choix des voiles embarquées dans les ballasts arrière pour les allures pour le Vendée Globe (nombre et portantes. Cela induit une véritable genre) est une donnée hautement les dernières plomberie à bord pour les remplir, les vider, stratégique puisqu’elles sont le innovations ou transférer l’eau d’un bord sur l’autre. moteur du bateau. A l’image du Gitana de Loïck Peyron, un plan Farr, les monocoques 60 pieds de la nouvelle génération regorgent d’évolutions technologiques et érgonomiques.

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3 Bouchains: 4 Casquette: Pas un nouveau monocoque sans La protection du marin est ses bouchains, ces pans coupés sur devenue un point essentiel des les côtés du bateau. Ils permettent nouveaux 60 pieds. Les casquet- d’augmenter la puissance de la tes «accordéon» sont apparues carène tout en limitant le poids et avec cette nouvelle génération. en respectant l’angle de chavirage Elles reculent de 1,40m. Ainsi, le (127,5°) imposé par la jauge navigateur peut sortir manœu- IMOCA. Les bouchains augmen- vrer sans devoir s’habiller, et les tent aussi l’appui latéral et vagues qui recouvrent le pont R E

permettent, dans certains cas, de ne remplissent plus le cockpit T T U

décoller les filets d’eau au planning. de plusieurs milliers de litres S L E

d’eau de mer. O J : E 5 Safrans: I H P

Les deux safrans sont la plupart du A R G O

temps suspendus à l’arrière et F N peuvent se relever automatique- I ment en cas de choc avec un objet flottant. La qualité de l’écoulement est moins performante que pour des safrans sous la voûte, mais cela offre l'avantage de pouvoir relever manuellement le safran au vent inutilisé pour limiter la traînée. Chaque détail compte…

6 Trim tab: Ce volet articulé sous la jupe arrière (uniquement sur Gitana 80 et Paprec-Virbac 1 2), permet de modifier la géométrie de la 4 coque pour empêcher le bateau de piquer du nez aux allures portantes, et pour réduire la 10 Dérives: surface mouillée dans le petit temps. 2 Elles sont au nombre de deux et de Il s’angule de -3 à +5 degrés. plus en plus longues. Les dérives, 10 comme leur nom l’indique, 7 Quille: empêchent le bateau de dériver 3 Deux familles. Carbone ou acier. 5 aux allures de près lorsque la quille Le voile carbone est plus léger mais plus est basculée au vent. Dernière épais qu’un voile en acier. Difficile compro- 7 innovation sur le 60 pieds Safran, mis entre gain de poids et hydrodynamisme. 6 les dérives sont courbes, un peu à Véritable talon d’Achille du bateau, la quille l’image des foils des trimarans de soutient le bulbe de plomb et se bascule course. de 40° sur chaque bord pour augmenter la puissance du voilier. Textes: Loïc Le Bras

Dominique Wavre chain aux Sables d’Olonne. qui fera la différence au prochain Bernard tisé Cheminées Poujoulat/Armor s’octroie quatre étapes sur cinq et le globe-flotteur Pour cela, il s’est fait construire un Vendée Globe comme sur la Stamm persiste Lux , Stamm perd sa quille à deux signe le grand chelem quatre ans nouveau Temenos , en Nouvelle- Barcelona qui a enregistré plu - jours de l’arrivée de la Transat plus tard. Ces deux grandes vic - Sept tours du monde ! Quatre en Zélande, sur plans des architectes sieurs abandons: «Vu le plateau, Par deux fois, le Vendée Globe anglaise alors qu’il est en tête de toires le récompensent au pas - équipage, deux en solitaire et un britanniques Owen Clarke Design. nous allons tous pousser sur les s’est refusé à lui. Bernard Stamm la flotte. Impossible de réparer le sage du titre de Champion du en double. Dominique Wavre est «Ma participation à la Barcelona machines, c’est une évidence.» espère que la troisième tentative voilier avant le départ du Vendée monde IMOCA en 2003 et en l’un des marins les plus expéri - Race m’a permis de valider certains Alors que de nombreux skippers sera la bonne. «Je suis un peu Globe. Le patron de Pindar lui 2007. mentés de la course au large. choix technique et d’en remettre innovent en termes d’ergonomie, têtu, plaisante-t-il. Mais plus propose de lui prêter son propre Depuis, Bernard Stamm a pris Deuxième du Championnat du certains en question. Je suis revenu le Genevois, qui ne veut pas quelque chose nous échappe, plus 60 pieds, mais l’architecte anglais possession de l’ex-Virbac-Paprec monde IMOCA 2007 derrière avec une liste précise des modifica - dévoiler les détails technologiques cela semble difficile à atteindre.» du bateau, Merfwin Owen, lui de Jean-Pierre Dick. «J’ai changé Bernard Stamm – deux Suisses tions à apporter à Temenos d’ici au de son voilier, avoue que ce n’est En 2000, après avoir construit de déconseille de faire le tour du de bateau pour rester compétitif. aux deux premières places ! – le mois de novembre», raconte le pas sa priorité. «J’ai tendance à ses propres mains son Superbigou , monde avec, craignant que la L’objectif est clairement la pre - Genevois s’apprête à prendre le Genevois qui, en revanche, n’a pas m’oublier quand je suis en course. le premier et seul 60 pieds signé quille ne résiste pas à un mara - mière place. Certains sont peut- départ de son troisième Vendée vraiment pu comparer son étalon à Alors, finalement, que la cou - Pierre Rolland, le Vaudois prend thon comme le Vendée Globe. être mieux armés pour y arriver, Globe consécutif. Cinquième en la concurrence. «Nous ne navi - chette soit confortable ou pas, peu le départ malgré une préparation Bernard Stamm jette à nouveau mais je ne suis pas dans la plus 2001, quatrième en 2004, guions pas dans le m ême système importe. Mais il faut un minimum tardive et un manque cruel de l’éponge. mauvaise posture!» Dominique Wavre, qui vient de météo.» De retour à La Rochelle, d’ergonomie pour éviter d’être à budget. Après moins d’une Entre temps, le Vaudois s’illustre Son nouveau bateau n’est autre terminer troisième de la Barcelona son port d’attache, Temenos a été bout de bras et de poumons au semaine de course, il abandonne sur la Velux 5 Oceans (ex-Around que le premier plan Farr de l’his - Race (tour du monde sans escale s mis en chantier et devrait être bout de quelques jours car ces sur avarie de safran et un pro - Alone, ex-Boc Challenge), course toire des 60 pieds, un monocoque en double) avec sa compagne remis à l’eau en mai. bateaux sont de plus en plus phy - blème de pilote automatique. autour du monde en solitaire avec de la génération précédente mais Michèle Paret, espère clairement Dominque Wavre insiste sur le siques.» Quatre ans plus tard, toujours à escales, qu’il remporte haut la encore très compéti tif. monter sur le podium l’hiver pro - fait que c’est avant tout la fiabilité Isabelle Musy avec L. L. B. bord de son plan Rolland rebap - main à deux reprises. En 2003, il L. L. B.    '-4 /NE 0RO ,5# ATCLE A UETSTUNDUSMLCIPUINDIQUE POUR SECONDFUSEAUHORAIRESURHEURES CLIC SIMPLE D´UN TOURNE SE LUNETTE LA PARTICULIER MARCHESUPmRIEUREgHEURES ESTCERTI½ DOTmDEDEUXBARILLETSTECHNOLOGIE,5#4WIN‡ ETD´UNERmSER BATUNMOUVEMENTMANUFACTURE,5##ECALIBREAUTOMATIQUE ETAVENTURESPORTIVE!UC®URDECECONCENTRmDEMmCANIQUESUBT ,A,5#0RO/NE'-4 ,´ALLImEDEVOS EXPLOITS XCTOAIR VC ARN OR UBAEEAIR RmF ACIER BRACELET SUR NOIR CADRAN AVEC ACIER EXmCUTION ESTNmEDELARENCONTREENTREHAUTEHORLOGERIE mCHRONOMnTRE#/3#3IGNE VEDE UN R ILE

,%4%-03(/233%2)%9!#(4).' 3UJET0RO/NE  &/2-!4XMM #$ 8 YYachtingachting LeLeTe Tempsmps MMercrediercredi 9 9a avrilvril 2 2008008 EN VOGUE Z E N I T R A M Y R R E I H T Z Z E E N N I I T T R R A A M M Y Y R R R R E E I I H H T T Régate de TP52. L’un d’entre eux est barré par le jeune tueur australien James Spithill. Les séries de propriétaires, comme le TP52, le GP 42, le Farr 40 et désormais le RC44, attirent de nombreux navigateurs de renom issus du match racing et de la Coupe de l’America, copieusement rémunérés pour leurs services. Zoom sur les séries de propriétaires

Riches amateurs Si les lacs suisses offrent des op - bateaux n’étant jamais les mêmes. navigue sur ces monotypes pour répondre à un certain nombre de relation avec ce que l’on attend portunités de compétitions très Les systèmes de classement, basés se divertir entre gentlemen du paramètres communs. Ce qui d’eux. Le niveau général est du et professionnels alléchantes pour qui souhaite sur des ratings hy brides, sont sou - même milieu. Ce qui n’empêche rend la flotte assez homogène en coup plus élevé qu’en monotype pratiquer la voile à un bon niveau, vent peu satisfaisants et le régatier pas le niveau d’être élevé. Chaque termes de performances. Les équi - et l’investissement en entraîne - renommés c’est vers le littoral qu’il faut se ressort généralement frustré de sa bateau naviguant avec plusieurs pages sont constitués à 99% de ment d’autant plus important. tourner pour régater régulière - course, en se disant: «Ce n’était pas équipiers professionnels, et la professionnels. Et si certains pro - Aujourd’hui, un équipier touche s’unissent sur ment avec l’élite mondiale. Et il les conditions pour mon bateau.» majorité des propriétaires étant priétaires naviguent à bord de entre 500 et 1200 francs – hors n’est pas nécessaire d’être parti - L’amateur de régate pure se des régatiers avertis. leur bateau, il est plutôt rare de les frais – par jour selon son palma - différentes classes culièrement qualifié pour aller se tournera plutôt vers des classes de La philosophie des box rule voir barrer. Souvent d’ailleurs, les rès. Les tarifs des barreurs n’ont frotter aux meilleurs autour de voiliers qui assurent une certaine class, comme le TP 52 ou le GP 42, voiliers de ce genre de classe sont pas de limite. Mais cela reste, à de bateaux high- trois bouées. Il faut surtout dispo - homogénéité dans la compéti - est un peu différente. Si les ba - des produits d’écuries de courses quelques exceptions près, très ser d’un budget adapté. Car pour tion. Deux pistes s’offrent aux teaux sont des prototypes, ils doi - où le mot loisir n’a plus sa place. éloigné des rémunérations prati - tech. Monotypes pouvoir jouer avec des barreurs amateurs. Celle de la monotypie, vent néanmoins, comme c’est le La performance est le maître mot quées en Formule 1 ou dans le renommés, il faut généralement où l’on régate avec des voiliers cas pour la Coupe de l’America, et les salaires des marins sont en football. ou prototypes? se pencher sur des unités de plus strictement identiques. Ou celle A chacun ses de douze mètres. de la box rule, qui permet, tout en Avant de s’aventurer dans la ré - restant dans un contexte assez atouts. gate internationale, il est impor - précis, d’intégrer des développe - tant de savoir ce que l’on re - ments dans le design des bateaux. Tour d’horizon. cherche vraiment. Rejoindre la Les monotypes (one-design) grande bleue n’est pas une garan - les plus en vogue sont les Farr 40 Par Vincent Gillioz tie de qualité en soi. L’offre à peu et les récents RC44. Ces deux sé - près illimitée ne facilite pas les ries sont particulièrement appré - choix et chaque constructeur pré - ciées des vrais amateurs, puisque tend offrir le bateau le plus ra - leur règlement interne impose au pide. Il est possible, par exemple, propriétaire de barrer son bateau d’acquérir une unité dite de pendant les régates. Cette règle course croisière, comme un beau dite du owner/driver, garantit une Swan ou un X-Yacht, et de partici - certaine équité même si elle per aux grandes classiques entre n’évite pas le recrutement de su - la Méditerranée et les Antilles, en per stars, engagés comme tacti - invitant ses amis et sa famille. ciens. Et du même coup une flam - Mais cette solution ne permet pas bée des budgets en raison des R

vraiment d’évaluer son niveau, les salaires exigés par les cadors. On D LeLe TempsTempsMercrediMercredi 99 avrilavri 2008l 2008 YachtingYachting 9 EN VOGUE «J’ai voulu créer un circuit mondial»

Russell Coutts est le concepteur des RC 44. Son idée était de réaliser un bateau high-tech à un prix compétitif. Propos recueillis par Vincent Gillioz

Le Temps: Pourquoi avez-vous containers, soit 40 pieds. La jupe créé la nouvelle classe des RC 44, arrière de 4 pieds étant ajoutée alors qu’il existe déjà d’autres au montage. Le mât, en deux par - séries similaires, avec un circuit ties, peut être démonté et trans - international et un plateau porté avec le reste. En fait, les renommé? aspects montage/démontage et Russell Coutts: Aucun autre bateau transport font intégralement ne correspond au RC 44. Il s’agit partie du concept. Nous avons d’un voilier de haute technologie, dû faire certains choix en ce sens. réalisé avec un niveau de finition Le bateau peut être quillé et très élevé et un minimum de com - déquillé en quelques heures, promis pour un prix très compéti - sans recours à une grue. Les tif. Les seules concessions que nous coûts sont de ce fait considéra - avons faites concernent la logis - blement réduits. L’équipage peut tique, élément incontournable du se rendre sur cahier des charges. J’ai maintenant le lieu de la régate à la dernière assez navigué pour savoir qu’il fal - minute, ce qui diminue encore R lait un concept de ce type où le certains frais. En 2007, nous D temps consacré aux tâches annexes avons organisé huit épreuves, Russell Coutts est le s kippe r du bateau Team ES Bankers Dubaï. à la navigation soit minimisé. C’est ce qui représente un budget en observant les fonctionnements d’environ 300 000 euros pour un des autres classes que j’ai ébauché propriétaire. passive à certains moments. Le –Quel est le profil type du sieurs jours avant. Les courses se milieux notamment du pétrole, ce projet. Avec, au final, la possibi - RC 44 est beaucoup plus réactif propriétaire de RC 44? déroulent sur cinq jours, dont de la finance et du jeu. Tous lité d’acquérir un RC 44 avec son –Hormis la question du trans - et nécessite beaucoup plus de –Le point sur lequel ils se rejoi - deux jours de week-end. Six aiment la régate, sans avoir for - container pour 395 000 euros. En port, le Farr 40 répond à un réglages et de manœuvres. Le gnent tous, c’est qu’aucun n’a épreuves sont programmées en cément un très bon niveau. toute objectivité, je peux dire que cahier des charges similaire au barreur a moins d’importance, beaucoup de temps 2008, ce qui est relativement Certains cherchent juste à se c’est un excellent prix pour un vôtre, comment vous démarquez- c’est vraiment tout l’équipage à disposition. Tous souhaitent gérable pour un homme d’af - divertir. Le plateau est assez hété - bateau high-tech, entièrement en vous de ce bateau? qui fait avancer le bateau. La pouvoir participer à des régates faires lambda. Les propriétaires roclite, même si tous bénéficient carbone. – Une des grandes différences particularité de notre circuit sans avoir à venir sur place plu - viennent de tous les d’un certain confort financier. d’avec le Farr 40, c’est que les est également d’intégrer deux

–Vous parlez de compromis huit équipiers du RC 44 sont jours de match racing sur PUBLICITÉ au niveau des contraintes logis - réellement impliqués dans la chaque épreuve. Le poste de tiques... marche du bateau à tous les barreur n’est plus réservé aux –Je voulais créer un circuit mon - moments de la course et pour propriétaires pour ces régates, dial et offrir la possibilité toutes les phases de la régate. ce qui amène les courses au de régater dans des sites ne pos - Que les choses soient claires, je niveau de l’America’s Cup, sédant pas de grosses infrastruc - ne veux en aucun cas dire que les meilleurs barreurs du tures, comme des lacs, par exem - le Farr 40 est un mauvais circuit mondial naviguant ple. Du coup, la taille du bateau a bateau, mais en Farr 40, une dans la série. été déterminée par celle des partie de l’équipe se retrouve

Le RC 44 courue sur l’ensemble de la sai - Budget: 500 000 francs pour un Création: 2005 son dans différents ports de bateau neuf prêt à naviguer, Longueur: 44 pieds/13,35 m ; Méditerranée (Palma, Hyères, et 300 000 pour une occasion, Poids: 3560 kg etc.) est l’évènement le plus compter environ 1 million par Type de bateau: Stricte mono - intéressant pour la série. saison, selon le programme type, monocoque en carbone, Nombre d’équipiers: Environ 14, et le bassin choisi. démontable et transportable poids de l’équipage limité à Têtes de séries: Vincenzo dans un container de 40 pieds. 1270 kg. Onorato et Ernesto Bertarelli Flotte: 17 bateaux construits. Budget: Environ 1,4 million pour sur , respectivement 10 bateaux présents sur la plu - un bon bateau d’occasion, et au champion et vice champion part des évènements. minimum 2 millions pour du du monde 2007. Principales épreuves: Dubaï, neuf. Compter 1,6 million par an Site internet: www.farr40.org Cagliari, Trieste, Lake Traunsee pour une équipe compétitive. Austria, Malcesine lac de Garde. Têtes de séries: MedCup rem - BLANCPAIN. UNE TRADITION D’INNOVATION. DEPUIS 1735. Un classement annuel pour les portée par Artemis (Russell régates en flotte et un classe - Coutts). La plupart des meilleurs Le GP 42 ment pour le match racing. barreurs du monde naviguent Création: 2006 Nombre d’équipiers: Huit. régulièrement ou occasionnelle - Longueur: 42 pieds, 12,80 m Propriétaire barreur pour ment en TP 52 comme Paul Poids: 4200-4400 kg les régates en flotte, barreur Cayard, Dean Barker, et, rare Type de bateau: Chaque unité pro pour le match racing. Suisse, Christian Scherrer est un prototype construit dans Budget: Bateau environ (ex-Alinghi et +39). le cadre d’une box rule, spéci - 630 000 francs, budget de Site internet: fiant les caractéristiques princi - fonctionnement annuel autour www.transpac52.org pales. Bateaux sans ballast s, de 450 000 francs. ni quille pendulaire. Têtes de séries: Cameron Flotte: Treize bateaux Appleton, Russell Coutts, James construits à ce jour, l’ensemble Spithill, Dean Barker. Le Farr 40 de la flotte participe à tout Site internet: www..com le circuit. Création: 1997 Principales épreuves: Circuit Longueur: 40 pieds/12,41 m méditerranéen, Quebramar Poids: 4945 kg. Cup ; évènements sur la saison Le TP 52 Type de bateau: Stricte mono - à: Santa Margarata, Saint- type, équipé de ballast. Tropez, Valence, Palma, Cascais Création: 2001 Flotte: Environ 170 unités et Puerto Calero. Longueur: 52 pieds/15,85 m construites; 35 voiliers partici - Nombre d’équipiers: Poids: 7500 kg paient au dernier Championnat Habituellement neuf, poids de Type de bateau: Chaque unité du monde Rolex en Floride. l’équipage limité à 800 kg. est un prototype construit dans Principale épreuves: Plusieurs Budget: S’agissant d’une jeune le cadre d’une box rule, spéci - circuits selon la localisation du série, le marché d’occasion est La Manufacture Blancpain revisite sa montre de plongée légendaire en créant la fiant les caractéristiques princi - bateau. Les meilleurs bassins inexistant. Compter 900 000 “Fifty Fathoms Automatique” (réf. 5015-1130-52). Etanche à 300 mètres, ce modèle renferme pales. Bateaux sans ballast s, étant la Côte Est des Etats-Unis, francs pour construire une unité le nouveau calibre 1315 entièrement développé par Blancpain. Doté d'une lunette tournante unidirectionnelle en saphir inrayable, ce garde-temps se distingue par ses finitions luxueuses. ni quille pendulaire. l’Australie, la Méditerranéenne compétitive. Budget de fonc - Flotte: 26 bateaux participants ainsi que la Scandinavie. Le tionnement autour de à la MedCup, huit nouvelles championnat du monde 2008 a 1,2 million de francs. unités sont prévues sur le lieu mi-avril à Miami en Floride. Têtes de séries: Paolo Cian, circuit 2008. Équipage: Huit, règle du proprié - Bertrand Pacé. Le nouveau calibre 1315 doté Principales épreuves: La MedCup , taire-barreur. Site internet: www.gp42.it/ d’une réserve de marche de 5 jours 1010 YYachtingachting LeLeTe Tempsmps MMercrediercredi 9 9a avrilvril 2 2008008 HOMMAGE Eric Tabarly, dix ans déjà

La scène est anodine mais révé - Le plus grand latrice. Un jeune Parisien lance son jouet de toile et de bois sur le bas - marin de France sin du parc du Luxembourg. Le a disparu en mer voilier miniature peine à prendre son envol. Une main secourable se d’Irlande le 13 juin penche par-dessus la lisse de bé - ton puis dans le gréement à suivre. 1998. L’héritage Cinq minutes et trois modifica - tions plus tard, le frêle esquif re - qu’à laissé cet part. Gîte et vogue comme il convient. Mieux, il sème les autres homme humain, modèles dispersés alentour. Il faut imaginer le déroulé de simple et authen - l’anecdote, à défaut d’en avoir été le témoin. L’affaire remonte aux tique dans la Calandres, tout comme le cliché qui la rapporte. Mais le tirage noir course au large, et blanc ne ment pas. Il dit, au contraire, l’essentiel: l’embarras du lui confère propriétaire de la maquette et le savoir-faire de son inespéré sau - une certaine veur. D’autant que l’intervenant immortalité. est connu de tous. Loin des intem - péries et des brisants, Eric Tabarly Par Benoît est tel qu’en lui-même: intéressé et préoccupé, mais, plus encore, pra - Heimermann* tique et efficace. Pour lui, même un jouet mérite le respect, dès lors qu’il s’est donné pour intention de mimer un voilier véritable. Depuis dix ans qu’elle existe, l’«Association Eric Tabarly» ho - nore la mémoire du marin disparu en mer d’Irlande. A l’occasion, elle recueille témoignages, anecdotes ou objets qui confirment son im - portance. La photographie évo - quée fait partie de cet héritage. Comme un trait d’union supplé - mentaire entre l’idée que l’on se fait du héros et de son existence préalable. Plus que bien d’autres figures historiques, politiques ou artistiques, Tabarly jouit, en France, d’une étiquette particu - lière. Statue du commandeur, certes. Figure de proue, sans doute. Mais tout autant que ses faits d’arme s, ce sont ses manières qui, aujourd’hui encore, font la différence. Aux yeux de la majo - rité, le capitaine fut bien s ûr valeu - reux, mais c’est son humanité même, sa simplicité et son authen - ticité, qui, à jamais, marqueront les esprits et, partant, sa légende. T

Tout grand homme a droit à la E G A R

reconnaissance. Pour eux, jamais - N I les discours et les commémora - T R A

tions ne manquent. Tabarly a eu M S E L

droit aux siens. Des rues, des lycées, L I des quais, par dizaines, portent G désormais son nom. Ses célèbres «Pen Duick» ont été requinqués et Non, la lente et patiente cogitation incongruités encore mais surtout Tabarly hésite. D’emblée le petit vahisseur allemand se retire. Un pris en charge. Une cité nautique de son futur multicoque. Dans le un rutilant voilier: le Gipsy Moth de trimaran de Derek Kelsall s’installe talisman et un bijou de famille. Un lui est pour partie dédiée. Installée même ordre d’idée s, Tabarly salue, Francis Chichester, héros national aux avant-postes, juste avant que le moment négligé parce qu’Eric, à Lorient, ce vaste et ambitieux en - devant un architecte curieux, les s’il en est, anobli par la reine et marin français ne se ravise. Un bat - écartelé entre mille courses et semble sera tout entier consacré à habitudes des plaisanciers améri - considéré,alors,commelaréférence tement de cils, pas plus, pour ren - préoccupations, mais finalement la plaisance et offrira un outil pé - cains habitués à corriger l’assiette absolueenmatièredenavigationau verser la tendance, pour rejoindre retrouvé sur le tard comme un re - dagogique unique en son genre. de leurs yachts en déplaçant d’im - long cours. le pont avant de Pen Duick II , pour tour sur soi, sur l’essentiel d’une Cent mille visiteurs annuels sont portants sacs de sables. Et si, selon extraire son spi de Nylon de sa conviction et les fondements appelés à découvrir ses exposi - le même principe, une pompe vi - gangue, pour hisser son formida - d’une passion. tions, salles de conférences et ba - dait et remplissait des réservoirs Tabarly n’est pas ble ballon d’oxygène jusqu’au «Sur la fin sa vie, Eric avait un peu teaux écoles. Du gros œuvre, mais équivalents? Merci aux sandbag - mort, puisque derrière sommet de son mât. Et les marins adopté le profil de Gatsby le Magni - qui, à y regarder de près, repose gers , voici venu le temps des voi - alentour de se taper sur les cuisses: fique. Tout de blanc vêtu sur sa pe - sur une intention minimale: liers à ballasts! lui court toujours oser pareil exercice en prélude louse manucurée, en surplomb de l’amour de la marine à voile, celle Autre démonstration que l’on ai - le sillage de sa gloire d’une course, atlantique de sur - l’Odet où mouillait son meuble que Tabarly a servie soixante an - merait cette fois rapporter dans ses croît, ils n’avaient jamais vu ça! A Louis XV dont il astiquait les cuivres nées durant sans trompettes ni infinisdétails,tantsondéroulement défaut d’avoir déjà remporté la à la manière d’un antiquaire.» Le grandiloquence. accrédite l’ambivalence d’un capi - Il y a aussi Pen Duick II , un engin Transat, Tabarly avait d’ores et déjà trait est un rien ironique. Même sug - De Tabarly, on ne devrait rete - taine mi-conservateur mi-éclaireur résolument moderne, ultraléger, gagné le respect de ses pairs. géréparunhéritiertransi,ilsouligne nir que deux choses: son goût im - quitricotelescontrairespourmieux fait de contreplaqué, dont le plan Elle ressemble à ça la vie salée du un léger désenchantement, le replis modéré pour la tradition et son anticiper le succès à venir. 23 mai de voilure a été spécialement étu - plus grand marin de France: soit d’unconquérant,lereposd’unguer - appétit sans borne pour l’inven - 1964: la Transat s’apprête à prendre dié pour apprivoiser les vents at - une bonne dose d’observation rier. Olivier de Kersauson n’a pas tion. Un joyeux grand écart qui ex - son envol depuis Plymouth en di - lantiques. Son capitaine? Eric Ta - préalable suivie d’une coup d’éclat tort:ausoirdesavie,Tabarlyavaitun plique l’homme et tout autant son rection de Newport. Autant dire la barly bien sûr. Un lieutenant frais à suivre. Bien sûr, il y eut des ratés. peu baissé le regard si ce n’est les destin. Et n’allez surtout pas parler course des courses. L’unique com - émoulu, ouvertement adoubé par Une Whitbread avortée pour cause bras. Il s’intéressait sensiblement de paradoxe. C’est précisément pétition nautique d’envergure. Née la marine française. Un créatif de mât défaillant. Un Paul Ricard moins aux trouvailles à venir et parce qu’il s’est aventuré d’un quatre ans plus tôt à l’instigation donc, mais aussi un conformiste. mal étalonné et équilibré. D’autres beaucoup plus aux œuvres passées. même pas sur ces deux terrains, d’un ex-fusiller marin qui, au plus Qui avant de sauter le pas, en a déboires encore et même quelques Descendu de l’Hydroptère qu’il avait sans les comparer, sans les oppo - fort de la Seconde Guerre mondiale, consenti un, très sérieux, en ar - chavirages en prime. Mais, par delà initié quelques années plus tôt, il ser, qu’il a acquis une respectabi - fut assez fou pour partir à l’assaut rière. Le nez plongé dans les ou - ces fortunes de mer obligatoires, avait eu ce mot en aparté: «Pfuuu… lité hors norme. D’autant que cette des sous-marins allemands avec vrages de référence et les maga - c’est de trésors mirifiques dont il ça ne me plait pas vraiment. Ce n’est double pérégrination l’a conduit, pour tou t viatique des mines ven - zines spécialisés. Dans ses fut essentiellement question. Une pas foncièrement marin.» sans à-coups, sans trahisons d’au - touses et des kayaks en caoutchouc. mémoires, Tabarly insiste: avant perpétuelle remise en cause, un La tête du Prince Eric était ail - cune sorte, mais plutôt en nourris - Pas de doute, c’est d’une affaire de commander sa bête de course work in progress jamais démenti. Et leurs. Prête à saluer les continua - sant son inspiration derechef, aux d’hommes dont il est question. aux frères Constantini, il n’igno - puis, parallèlement, la fidèle navi - teurs de ses œuvres mais surtout sources d’un précepte essentiel: Sur la ligne de départ et sous un rait rien des voiliers concoctés gation aux commandes du bateau pressée de retrouver ses jardins se - respecter ce qui est acquis pour ciel clair, se sont donné rendez-vous jusque là et surtout pas les œuvres de toujours: le grand cotre noir fa - crets. A propos de Gatsby, Scott mieux imaginer ce qui est à venir. un gréement en jonque que son les plus intimes du fameux Gipsy milial, sourire essentiel, fixée à ja - Fitzgerald évoquait la «pitoyable Les exemples sont légion. Lors propriétaire plie et déplie comme Moth de Chichester. «Trop lourd» mais, sous une cathédrale de toile majesté des héros», mais aussi la d’un voyage d’agrément pacifique, une jalousie; un mât surmonté d’un avait décrété le déférent-vision - immaculée. «grâce des brutes sensibles». Le les équipiers notent que le skipper flotteur supposé préserver son naire qui, plus important encore, Nous voulons bien sûr parler du poète a raison: Tabarly n’est pas en chef ne quitte plus la lecture concepteur d’un chavirage définitif; s’était étonné de la surface de toile Pen Duick initial, découvert à l’âge mort, puisque derrière lui cour t d’un vieil ouvrage consacré aux pi - un minuscule sloop en plastique de somme toute modeste de son de 9 ans, alors qu’il pourrissait toujours le sillage de sa gloire. rogues à balanciers polynésiennes. 6,50 m; un cotre poussif, vieux de principal concurrent. dans une vasière où son père Une récréation de circonstance? près de quarante ans. Bien d’autres L’heure du départ a sonné. l’avait stationné le temps que l’en - * auteur de «Tabarly», Livre de poche Certains voyages ne se racontent pas avec des mots. New York. 3 heures du matin. Blues en Do majeur.

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Les Multicoques teau car nous sommes encore quatre ou cinq trimarans 60 pieds coûte «seulement» 2,1 millions dans la phase d’élaboration des encore capables de régater? d’euros (hors location des One Design de contrats définitifs, justifie Franck Choix cornélien… La cohabita- moules) alors que le cours du car- David, directeur exécutif de tion possible de ces deux catégo- bone s’est envolé de près de 40% 21 mètres, censés l’Orma (Offshore Racing Multi- ries ne ferait qu’embrouiller un depuis 2004. Avec un numerus hulls Association). Nous avons peu plus l’image de la course au clausus de douze unités et un remplacer les pris du retard, principalement à large. Dommage que le calendrier programme sur dix ans, les MOD cause des discussions impor- initial, certes ambitieux, ne soit 70 ne devraient pas perdre de va- trimaran Orma de tantes pour le montage juridique pas respecté. leur, assurant par conséquent un de ce projet qui est collectif. Trou- Pour mémoire, les multicoques bon retour sur investissement 60 pieds ont pris ver un accord contractuel iden- Orma de 60 pieds ont connu leur pour les premiers acquéreurs. En- tique pour tout le monde est assez apogée en 2002 avec treize trima- core faut-il convaincre un cin- du retard dans leur compliqué. Mais nous avons qua- rans construits en moins de deux quième larron de se lancer dans gestation. Plus d’un tre réservations fermes (Grou- ans. Une véritable ruée vers l’or l’aventure. D’autant que le temps pama, Offshore , Steve Ra- des skippers et sponsors. Tout le presse. «On espère signer rapide- an après l’annonce, vussin et un 4e confidentiel, ndlr.), monde voulait faire partie du jeu. ment le cinquième et lancer la fa- et nous sommes toujours en dis- Mais en novembre de cette même brication des moules au plus tard la construction du cussion sur le cinquième.» année, l’hécatombe de la Route au mois de juin, poursuit Franck C’est justement l’absence de ce du Rhum a jeté un froid sur la David. Si ce n’est pas le cas, il fau- premier exemplaire cinquième commanditaire qui classe. Dix-huit trimarans au dé- dra revoir notre position d’une bloque aujourd’hui l’ensemble part, trois à l’arrivée… Incapables manière générale, ainsi que n’a toujours pas du projet. Car avant de démarrer de se mettre d’accord pour assagir l’échéance de 2010…» Un nou- la construction du premier mo- leurs fabuleuses machines, skip- veau retard serait encore plus commencé… dèle, l’Orma s’est imposé de si- pers, armateurs et sponsors n’ont préjudiciable. gner la vente des cinq premiers pas non plus trouvé de terrain Par Loïc Le Bras exemplaires, avec des contrats d’entente pour stopper l’inflation identiques. Dans un milieu en- des budgets. De nombreux ma- Stève Ravussin, core très individualiste, pas fa- rins, à l’image de Jean Le Cam, défenseur de la cile de mettre tout le monde Michel Desjoyeaux ou Thomas d’accord du premier coup. Mais Coville, ont quitté la classe Orma première heure Franck David reste confiant: «On pour revenir au monocoque a bouclé les échanges avec les ar- 60 pieds ou s’orienter vers le chitectessurlecahierdescharges maxi-multicoque. En novembre du trimaran. Le choix des chan- dernier, ils n’étaient plus que cinq tiersestarrêté. Le prix du bateau trimarans sur la ligne de départ est désormais connu. On de la Transat Jacques Vabre… avance maintenant sur les Preuve du déclin de cette caté- contrats juridiques. Beaucoup gorie, aucun nouveau trimaran de personnes sont intéressées, 60 pieds n’a été mis à l’eau depuis mais elles attendent le lance- juin 2004 et le baptême de ment des cinq premières uni- Groupama 2. Ce dernier avait tés pour se prononcer coûté la bagatelle de 3 millions derrière.» C’est le d’euros, soit 50% de plus que ses Z E

cas de Pas- adversaires construits deux ans N I T R

cal Bidé- auparavant! Impossible de suivre A M

gorry qui a une telle envolée des budgets. Y R R E mis une Comment attirer des équipes I H option sur T le numéro 6 avant C’est l’absence d’un Militant de la première heure même que cinquième commandi- pour le passage à la monotypie les cinq premiers ne dans la classe Orma, Stève soient réservés. Des Espagnols, taire qui bloque Ravussin a logiquement réservé R D au des Australiens, des Néo-Zélan- aujourd’hui l’ensem- l’un des quatre premiers MOD budget li- dais et bien sûr d’autres Français 70 à venir. «Je pousse dans le mité. Tous les ingré- seraient également intéressés. ble du projet sens de la monotypie depuis trois A l’origine, dientspourouvrircetteclasseà Mais ils attendent tous de voir à ans, rappelle le Vaudois. C’est 2008 devait être une année de l’international…Malheureusement, quoi tout cela va ressembler. étrangères si elles sont obligées une vraie garantie d’investisse- MOD 70. Voici à quoi ressemble- transition. Un trait d’union entre il faudra attendre un an de plus. Le Un tel retard ne sera pas sans d’investir des sommes encore ment. Regardez les D35 sur le ront ces nouveaux multicoques la classe déclinante des multi- calendrier 2009 sera tout aussi conséquence. Quels multicoques plus importantes pour rattraper lac, aujourd’hui il s’en vend océaniques. coques de 60 pieds Open, trop viergequeceluidecetteannée. disputeront la Transat Jacques Va- leur retard technologique? La d’occasion au même prix qu’à la chers, trop dangereux aux yeux Aujourd’hui, plus d’un an bre en 2009? Au départ, on devait classe Orma virait du coup au sortie du chantier.» Steve a réuni des étrangers, et la naissance des après l’annonce de cette nouvelle y retrouver uniquement les cinq championnat de Bretagne Sud. un financement privé pour le premiers trimarans monotypes catégorie censée relancer les mul- premiers MOD 70. Mais seule- D’où l’idée raisonnable et raison- futur achat du MOD 70. Restera de course au large, les MOD 70. ticoques de course au large, au- ment un ou deux devraient navi- née des MOD 70, moins coûteux, à trouver un sponsor pour le faire Des trimarans tous identiques, cun MOD 70 n’a encore été vendu. guer à ce moment-là! Les organi- et moins périlleux qu’un 60 pieds naviguer. moins volages que leurs aînés et «Nous n’avons signé aucun ba- sateurs pourront-ils refuser alors Open. Aujourd’hui, un MOD 70 L. L. B

Duick (Route du Rhum, Transat coque centrale, ce qui est un élé- pour ces douze unités. On lisse le sation du bateau. Auquel cas on Jacques Vabre, ndlr.). Nous tra- ment de sécurité et de perfor- coût sur les douze. Le montant le ferait sur tous les bateaux pen- «Onest vaillons activement aussi sur le mance. Le mât est plus court de du prêt de location des moules dant la période hivernale. dossier d’un tour européen avec 2 mètres, ce qui descend le cape- sera évolutif. différents organisateurs possi- lage et réduit la surface de toile. –Combien de temps faut-il pour –L’accident de Groupama 3 vous plutôtparti bles. Enfin, nous cherchons tou- C’est également un élément de construire un MOD 70? a-t-il fait revoir la structure des jours un sponsor titre pour la sécurité. Le mât, dont la quête est –On ne raisonne pas tout à fait MOD 70? classe. fixe, reste basculant de seule- comme ça car on lance un proces- –Non, cela n’a rien à voir pour pourune ment 8° en latéral. C’est un élé- sus de construction avec le principe nous d’un point de vue structurel –La Transat Jacques Vabre 2009 ment de performance et de sécu- entre guillemets d’une construction et architectural. Il n’y a pas de sera-t-elle la première course rité à la fois. On réduit aussi la semi-industrielle avec mise en parallèle. Notre base de réflexion première des MOD 70? taille de la dérive et on supprime chaîne des bateaux. Après la signa- est de partir sur ce qui existe –C’est de plus en plus compro- le trimmer, très onéreux et com- ture des cinq premiers contrats, il aujourd’hui en 60 pieds multi et mis pour qu’il y ait une flotte à ce pliqué à gérer. On utilisera des faudra prévoir dix-huit mois avant de minimiser les risques.

R moment-là. On est plutôt parti foils semblables à ceux de la livraison du cinquième bateau. saisonen D pour une première saison en Groupama 2 aujourd’hui. Le premier bateau peut être livré au –Comment voyez-vous l’avenir? Le Temps: Où en êtes-vous dans 2010. Les premières unités navi- L’électronique embarquée, un bout de huit à neuf mois, et les sui- –Avec le principe du one design, le lancement des MOD 70? gueront dès 2009. Libre à eux de système d’ores et déjà fiabilisé, vants tous les deux mois. on sait qu’on va garantir un inté- 2010» Franck David: Nous discutons participer ou pas à la Jacques sera identique sur tous les rêt sportif. Nous sommes opti- avec l’ensemble des armateurs Vabre. Par rapport à la classe, le bateaux. Nous avons aussi prévu –Dans quels chantiers seront-ils mistes sur un aspect, c’est l’inté- pour tomber d’accord sur un lancement du championnat un pack communication à bord construits? rêt important des étrangers, que contrat unique d’achat des commencera avec cinq bateaux, commun à tous. –Des chantiers en France et en ce soit des équipes anglaises, bateaux et d’engagements par ce qui ne sera pas effectif avant Suisse. Nous annoncerons plus suisses, espagnoles, même aus- rapport à la classe. 2010. La première course offi- –Combien coûtera un MOD 70? tard quels chantiers ont été traliennes et néo-zélandaises. Sur le volet organisationnel, cielle des MOD 70 devrait être un –Hors outillage, il devrait coûter choisis. Nous sommes en contact avec nous avons bien avancé sur les tour européen à l’été 2010, puis environ 2,1 millions d’euros. On eux tous les quinze jours. Je suis grandes transats. Des accords la Route du Rhum en novembre. a une mécanique un peu com- –Y aura-t-il une période de déve- confiant sur ce point. Le pro- sont en cours avec la Transat plexe puisqu’on construit les loppement, de mise au point, sur blème est que beaucoup de per- anglaise, la Transat Québec- –Quelles sont les grandes diffé- moules pour douze bateaux. le premier exemplaire avant de sonnes se regardent en attendant Saint-Malo, ainsi que les organi- rences entre les 60 pieds Orma Leur amortissement est donc lancer la série? que les cinq premiers soient lan- sateurs d’une nouvelle course et les futurs MOD 70? prévu sur ce nombre. –Non, puisqu’il faut respecter la cés. Je pense qu’une fois les cinq entre l’Afrique du Sud et –La coque centrale est plus L’investissement de base est monotypie. La seule chose qui premiers lancés, on atteindra vite Bordeaux. Nous sommes tou- longue. En fait on supprime le important pour avoir des moules pourrait évoluer, c’est un élé- les douze par la suite. jours en discussion avec Pen bout-dehors et on rallonge la qui garantissent une monotypie ment lié à la sécurité ou la fiabili- Propos recueillis par L. L. B. LeLe TempsTTeempmpsMercrediMercercrediredi 999 avrilavrilavri 2008l20082008 YachtingYachtingYac15hting 1155 MÉMTÉOTÉO LLee routagroutageeenenquesquestiontion

Utilisé dans PPratraiqtiquueeconcosnistasistnatnàtfàournfourirndiresdes catcionatiotrèn tsrèéslevéléesvéets laetrapiditla rapiédideté de partpiearnttieàntchàaqchueaqcouue recoururedeursdee seMêmMeêMmiechMelicDheesjl oyeDesaux,joyeapuoux,r-pouStèr - veSRtaèvusve Rsinav,upessuind,’acpeucord’dacaveccord avec Utilisé dans ininforfomatrmaiotinsonmés mtéétoéroorlogiqologiuesquees xe-x - trantrasfnertsferdet ds edons donnéens,éeless, lmaes mrinasrins formfoerrmouerdeousd’eenst’ouenrer,tourpourer, pêotreur êtretanttconantnuconpnouurpsaoupositr sa pionosiatisseonzasseczet avciset, reavlatis,ivisreleatcievisdise ceourdissceoturs et la plupart des cluclusivsiesvesauxauxcoucoreuurersursauaularglarege dispdisosepontse,nàt, peuà pedeu dcehoschesoseprès ps,rès, aptaeptàe eàxpleoitexploritaeur amuieuxmieulexs lecs laircelacontire creonletrerouletargeou,tamgeet, umnet uran pperlaleppqeuellelequsekiplepeskr iepsptesreulest seul la plupart des ddepepuiusislalatetrre,errele, lerourotageutageesetsdted-e - dedsesmêmmeêms eoutis oulstilens emen mr equ’r qàu’à sousrceousrcd’esindforma’infortimonsatiodisponns dispi-oni p- eu pd’eeuaud’edaansu dsaonns vsionndvansin dcaens ceen mernpomurer fpairoueravancfaire aervasancmera-sa ma - tetentativesntatives d dee vevenunuununououtiltiilncinoncotournntouranbleabldeede tertre.erre. blesblibrles lemeibrenmtepount protouurs.tous. contceoxntet.eRoutxte. 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N lasse et irrite. Tournant au vaude - Dans les deux camps, on n’a pas Suisses ont fait eux appel à Alain I

Après avoir bataillé T R ville indigeste. Parce que finale - attendu le verdict final du juge Gautier, propriétaire du trimaran A M

Y ment trop en contradiction avec Cahn à New York pour commencer de 60 pieds Foncia . au tribunal , Alinghi R R E

I ce à quoi nous avai en t habitué s les à s’affûter. Mais il est clair qu’à Le Defender, à qui reviendra le H et BMW Oracle, T dernières éditions. Des éditions l’heure actuelle, l’équipe, financée choix du lieu, souhaite que ce bras qui, bien que teintées de mélo - par Larry Ellison et dirigée par Rus - de fer se déroule en juillet 2009 vont s’affronter sur drame, avai en t vu l’aspect sportif sell Coutts possède une longueur alors que le Challenger désire en prendre l’ascendant sur les que - d’avance. Un bateau, – dessiné par venir aux mains déjà au mois d’oc - l’eau. Dans le cadre relles enfantines. les réputés architectes français tobre prochain. Alors finalement, qu’il ait lieu Marc Van Peteghem et Vincent Lo - Quelle que soit l’issue de ce d’un duel en multi - en multicoques ou en pédalo, ce riot Prévost, auteurs des plus vé - duel qui fera office de 33 e édition, duel va peut-être commencer à loces des trimarans de 60 pieds, – la 34e devrait avoir lieu à Valence coques. Quand et nous redonner goût à la Coupe de est déjà en construction aux Etats- en 2011. Si Alinghi et BMW Oracle l’America. A celle qui, certes, se tiennent parole. C’est dans tous où aura lieu cette joue principalement dans les bu - les cas à cette certitude que s’ac - rencontre qui fera Ernesto Bertarelli et Larry Ellison reaux d’architectes et dans les por - A l’heure actuelle, crochent désormais les nom - tefeuilles, mais dont l’épilogue a Oracle possède une breux Challengers qui, – à l’instar e Après des mois de palabres, tant. D’un duel d’egos dont tout le au moins lieu sur l’eau et pas dans d’Emirates Team New Zealand, office de 33 Coupe d’auditions, d’intimidation, de monde, à commencer par cette les tribunaux. Cette régate de longueur d’avance Team Origin, Team Sosholoza, le de l’America? coups bas et de mauvaise foi, le dé - vieille dame, se serait bien passé. match racing à bord de géants de Desafio Espanol, Team bat va finalement se poursuivre La Coupe de l’America a bu la 90 pieds à deux ou trois pattes ne Unis. Franck Cammas, qui a mis ou des candidats potentiels que Par Isabelle Musy sur l’eau et c’est tant mieux. En- tasse. Après un retour tonitruant sera pas la plus palpitante tacti - son trimaran Groupama 2 et sa sont K-Challenge ou le nouveau core faut-il que ces messieurs par - et concluant en Europe, ce conti - quement tant ces bateaux, à la ma - science de skipper ès multicoques défi de Marc Pajot French Spirit viennent à se mettre d’accord sur nent où elle vit le jour il y cent cin - nœuvrabilité réduite, ne sont pas hors pair au service de BMW Ora - (lire ci-dessous) – ont été obligés la date et le lieu sans passer à nou - quante-sept ans, celle qui peut se adaptés à ce genre de duels. En ef - cle, coache désormais un équipage de se mettre en veilleuse en atten - veau par les tribunaux. vanter de porter l’étiquette de fet, à l’inverse des Class America, composé de nombreuses nouvelles dant le règlement du conflit amé - La belle empoignade entre plus vieux trophée sportif du capables de pivoter sur eux- recrues, notamment pêchées chez ricano-suisse. Des Challengers qui Alinghi et Emirates Team New monde, a pris du plomb dans les mêmes, les grands multicoques feu Luna Rossa, comme le jeune et seront spectateurs de cette joute Zealand qui avait permis à la voiles. Certes, les grandes batailles avancent en crabe, effectuant à talentueux barreur James Spithill. navale à venir. Avec l’espoir que, Coupe de l’America de s’inviter de milliardaires ont toujours peine deux virements d’une bouée Du côté d’Alinghi, on semble en quel qu’en soit le vainqueur, ils dans le salon des néophytes et de nourri l’existence palpitante de à l’autre. Non, l’intérêt de cette être davantage aux balbutiements puissent ensuite entrer à nou - faire chavirer le c œur des plus fri - cette brave aiguière d’argent; rencontre au sommet entre Alin - avec une étude lancée auprès de veau dans la danse. Et que la gides, cette empoignade-là sem - certes ces imbroglios font partie ghi et BMW Oracle résidera essen - l’architecte Nigel Irens et un équi - Coupe de l’America puisse re - ble s’ être évaporée dans le sillage de sa nature intrinsèque. Il n’em - tiellement dans l’enjeu. A savoir page pas encore vraiment défini. trouver des couleurs. Et enfin un d’un bras de fer bien moins exci - pêche que, cette fois-ci, la pièce l’attribution de l’aiguière d’argent. Côté expertise en multicoques, les peu de saveur. Marc Pajot, le retour T E

C’est une nouvelle qui en G tés. «Son arrivée en Suisse m’a per - et 1992 avec French Kiss puis Ville les fonctions de skipper, barreur, ment d’une nouvelle jauge, les A R

a surpris plus d’un dans le mi - N mis d’entrer dans le cercle fermé de Paris. «Avec Marc, c’est la pre - directeur technique et membre AC90. C’est un nouveau départ qui I T R

crocosme de la Coupe A de la Coupe. Il m’a donné ma mière fois qu’on abordait le ba - du design team. Trop de cas - permet à de nouvelles équipes de M de l’America. Marc Pajot, S chance de naviguer. Je l’en remer - teau d’une manière profession - quettes pour un seul homme. démarrer sur un pied d’égalité.» E L L 54 ans et quatre Louis Vuit - I cie.» L’aventure néo-zélandaise de nelle, se souvient Fabrice Levet, Omnipotent, mais pas dictateur. Cette fois-ci, le rôle de Marc Pa - G ton Cup dans le sillage, signe la tribu helvète s’arrêta cinq participations au compteur. «Les relations étaient saines au jot devrait se limiter à celui de son grand retour. Il était brusquement sur un dé - Il a mis en place de la concur - président du syndicat français. Le passé à autre chose, yacht - mâtage, en décembre rence au sein de l’équipe et a net - budget est loin d’être bouclé et broker à Saint-Tropez. Le re - 1999, au milieu du 3 e tement contribué à augmenter le «Il n’a pas fallu me l’équipe ne compte qu’une di - voilà poussé sur le devant de Round Robin de la Louis niveau français en match racing. pousser beaucoup zaine de membres à ce jour. Mais la scène par un groupe Vuitton Cup. «Nous avons On ne peut pas lui retirer ça. Mais grâce au soutien financier d’amis d’amis financiers qui pen - pris le parti de construire c’est vrai qu’on peut regretter la pour que j’y retourne» fortunés, Pajot, sous les couleurs sent que lui seul est capable un Class America avec façon dont s’est déroulée l’édi - du Yacht-Club de Saint-Tropez, a de mettre sur pied un défi ga - deux quilles et un tion 1995. Avec une plus grande sein de l’équipe, poursuit Levet. pu régler le chèque d’un million gnant en France. mât, il aurait ouverture d’esprit au niveau de la Ce n’est pas quelqu’un de dur. On d’euros avant le 15 décembre der - «Jusqu’à présent, c’est le mieux valu faire conception du bateau, on aurait pouvait toujours discuter avec nier pour s’inscrire à l’hypothé - seul qui ait réussi à monter l’inverse», avait pu faire beaucoup mieux. Mais lui.» Après quatre participations, tique 33e édition. «L’imbroglio une vraie équipe en France», déclaré, avec un nous avions l’un des plus larges son bilan est donc mitigé. Deux juridique entre Oracle et Alinghi reconnaît le navigateur suisse certain hu - Class America alors que NZL-32 belles performances suivies de ne nous facilite pas la recherche Yves Detrey, aujourd’hui mour, Marc Pa - (Class America très étroit vain - deux gros échecs. Malgré cela, il de partenaires», se désole le Fran - équipier d’Alinghi. Comme jot ce jour-là. queur de la Coupe de l’America n’a jamais vraiment coupé le cor - çais. de nombreux autres réga - En France, Pa - 1995, ndlr.) naviguait depuis plu - don. S’intéressant de près aux En attendant, des discussions tiers suisses, Detrey a décou - jot reste sieurs mois en Nouvelle-Zélande. deux éditions suivantes, il s’est se sont engagées avec Stéphane vert la Coupe de l’America l’homme qui a Le groupe sportif était en place, rendu à Auckland puis à Valence Kandler, le directeur d’Areva avec Fast 2000, le premier obtenu les mais le bateau n’avançait pas.» pour observer l’évolution de la Challenge, le dernier défi trico - syndicat suisse de l’histoire, meilleurs ré - Cette troisième participation Coupe. «Il n’a pas fallu me pous - lore, pour éventuellement unir mené par Marc Pajot. Si cer - sultats fran - consécutive de Pajot se soldera ser beaucoup pour que j’y re - leur force. Une résolution qui tains équipiers suisses de Pajot çais dans la par un échec sportif. Cinquième tourne, avoue Pajot aujourd’hui. pourrait s’avérer sage au regard ont gardé un goût amer de Louis Vuitton sur sept challengers, malgré l’un D’autant que le contexte est favo - des expériences passées en cette expérience, obligés de se Cup, deux fois des plus gros budgets du plateau. rable avec une Coupe en Europe, France où la multiplication des battre pour être payés, Detrey, demi-fina - Cette année-là, il fut également un net regain d’intérêt pour cette projets avait nui à l’ensemble lui, ne retient que les bons cô - listes en 1986 reproché à Marc Pajot de cumuler compétition et surtout le lance - des candidats. Loic Le Bras

1818 YYachtingachting LeLeTe Tempsmps MMercrediercredi 9 9a avrilvril 2 2008008 REGARD «Je moissonne les images jusqu’à l’épuisement»

Preneur de vue s maritimes, un cameran de voile raconte sa rencontre avec les gens de mer, son attachement pour êtres entiers et pudiques. Par Fulvio D’Aguano

Ci-contre, prise de vue au départ de la Transat Jacques Vabre

2007. Ci-dessous, Fulvio Z E N I

D’Aguano. Le bateau ne supporte T R A

pas le superflu. Il s’en dégage une M Y R

esthétique de l’indispensable, une R E I H

beauté du dépouillement. T

Enfant, en me dressant sur la disparition de son équipier. Et au pas de panache. A son bord, came - privilèges: Mieux que des vacances pointe des pieds, j’ai pour la pre - finish, la lutte fratricide des Pey - ramen et photographes embar - sur le yacht d’un milliardaire: navi - mière fois, regardé par le trou ron englués dans un calme à se quaient pour des pêches miracu - guer sur un «Class Am erica». J’ai eu d’une serrure. Ainsi naissent les frapper la tête contre les coques. leuses. Son pilotage agile nous une fois la chance de me retrouver vocations... Devenir cambrioleur? Les gens de mer nomment cette permettait des placements ines - dans cette fosse d’orchestre où tout Vous n’avez pas frappé à la bonne absence de vent la «pétole». Les pérés et souvent payants. Nous est réglé comme du papier à mu - porte. Serrurier? Autant prendre marins, comme dans d’autres demandions un axe, un mouve - sique. A chacun sa partition, syn - immédiatement la clé des champs. corps de métiers, créent, parlent, ment, une distance, c’était déjà chronisme millimétrique, de l’au - Alors tu seras cam eraman, mon protègent leur jargon. A Dakar, fait. Un petit miracle permanent thentique horlogerie suisse, fils. Soit. J’adore m’appeler «mon les concurrents «empétolés» me qui me rendait acteur de mes comme on dit chez nous. fils», ça me donne l’impression de laissèrent donc le temps de me de - images. Moi qui avais le vertige, je Le bateau non plus ne supporte m’être fait seul. mander si le vocabulaire engen - devenais virtuose. pas le superflu, tout ce qui est em - Rien ne me prédestinait à la dre la fonction ou le contraire. Qui Je suspends ici cette envolée, barqué répond a une nécessité, il prise de vues maritimes: j’ignorais de l’œuf ou de la poule fut au connaissant sa pudeur, et le salue s’en dégage une esthétique de tout de la navigation, je distinguais commencement... depuis sa retraite. l’indispensable, une beauté du à peine l’avant de l’arrière d’un ba - Suivez-moi: une coquille n’a Il faut se rendre à l’évidence: la dépouillement. C’est un concept teau et, je dois l’avouer, avais une pas le même sens dans la bouche nostalgie n’est plus ce qu’elle particulier d’admettre que l’ab - sainte horreur de l’eau. Sans doute d’un cuisinier, la colère d’un im - était. Les veilles de courses enfu - sence fait partie d’un tout. J’es - un baptême mal toléré… primeur ou le kimono d’un kara - mées, braillardes, soudées au zinc, sayais d’expliquer cela l’autre jour Octobre 1987. Alors que je dis - téka… «Et pour un marin?», me ont été remplacées dans le plan - à un ami mélomane: «Si tu veux tinguais depuis peu l’avant de l’ar - direz-vous. Rien, sauf s’il s’agit ning ministériel des marins par c’est un peu comme du Mozart, on rière d’une caméra, on me de - d’un œuf coque, bien entendu, si - des dîners avec sponsor, équipage dit que ses silences c’est encore mande de partir filmer le passage non c’est en quelque sorte une co - au complet et en tenue. De fil en Mozart… Tu vois ce que je veux à la Corogne des concurrents de la quille vide. aiguille, on a cessé de tricoter dire? Souviens toi de Miles Davis course «La Baule-Dakar». On de - Loïck Peyron franchit trois jours pour la cochonnaille régionale ou qui s’amusait que l’on joue tant de vait décoller le lendemain matin. plus tard la ligne d’arrivée à Dakar un chocolat de tradition. Doréna - notes alors que les plus belles suf - La nuit suivante, je me retrou - et sans vouloir sauter du coq à vant, on mouille sa chemise pour fisaient… Toujours pas?» Son fils vais à jouer le bouchon devant le l’âne, cette victoire à petite vitesse une banque cotée en bourse, un rentrant de l’école est entré dans cap Finistère sur une baleinière illustra un dicton local: «Les groupement d’assurances, un la conversation, j’ai pris pour lui anémique avec quelques journa - hommes blancs ont une montre, opérateur de téléphonie sans fil. autre image: «Tu vois les trous listes, sans doute fameux et sûre - mais pas le temps». Ainsi se déroula Comme notre société de consom - dans le gruyère? Bah c’est aussi du ment aussi malades que moi. ma première course avec une seule mation où le bien a remplacé le gruyère.» «Ah d’accord, je com - Impatients, nous attendions le envie: recommencer au plus vite. lien, ici aussi l’humain s’efface de - prends», s’est exclamé le père. leader de cette course en multi - A force de pontons, d’embar - vant la performance. En place de Malgré le talent des marins, les coques entre l’Europe et l’Afrique. quements, d’embruns, mon expé - l’être, le chronomètre. efforts des organisateurs, la com - Les inquiets se faisaient de la bile rience de prise de vues maritimes La télévision n’a pas échappé à pétence de la presse spécialisée, et la jetaient par-dessus bord, les s’affirma ainsi qu’une conviction: la rationalisation des coûts et au - j’ai la triste assurance que la voile aguerris nouaient amitiés et esto - ceux qui avaient décidé de caraco - tres économies d’échelle. A coup ne deviendra pas un sport no - macs. Les autres mettaient en ler les vagues et que beaucoup de sauts technologiques, les toire, partagé, compris. Comme si R doute leur foie. Le messie tardait. prenaient pour des êtres détachés, D équipes de tournage se sont ré - le monde de la mer et celui de la Enfin, la VHF se mit à grésiller, duites comme peau de chagrin, terre ne voulaient s’effleurer que laconique: «C’est Loïck, je vois vos Croiser ces yeux qui rêvent, ser des questions idiotes. Nous jusqu’à n’être plus qu’un e. On le long du trait des côtes. Difficile feux de navigation, je passe sur Les équipes de tournage serrer ces mains qui parlent me reprîmes donc un verre. n’arrête pas le progrès. de reconnaître ces gladiateurs qui votre avant.» Voix biblique. Les donnèrent l’envie de naviguer. Je Traverser en solitaire l’Atlantique Certains soirs, quand la lu - combattent loin des arènes. malades guérirent, les somno - se sont réduites comme voulais à mon tour m’inquiéter sur un multicoque de 60 pieds re - mière vous abandonne, la lassi - J’ai le souvenir, au sortir d’une lents se dressèrent, les micros se peau de chagrin de la forme d’un nuage, surveiller lève un peu de l’inconscience. On tude prend le dessus dans une soirée du salon nautique de Paris, tendirent, les projecteurs s’allu - le vol d’un oiseau, tirer un indice parle à tort de Formule 1 des mers, chambre monotype d’un hôtel d’ avoir croisé Lionel Lemonchois mèrent. Dans un silence de cathé - du rythme des vagues… Joignant j’assimilerais plutôt cela à un pi - anonyme. Dépité, on tourne le dansuncouloirdumétro.Ilétaiten - drale glissèrent les coques de Lada égoïstes, abandonnant femme et l’agréable à l’inutile, je passai do - lote automobile franchissant un dos au lit jumeau où la maîtresse core auréolé de sa victoire à «la Poch . L’apparition dura un instant enfants à leur passion, vibraient rénavant toutes mes vacances à désert en une dizaine de jours, électronique à l’œil unique s’est Route du Rhum» qu’il avait enlevé e et s’évanouit dans la nuit, laissant en réalité d’une humanité entière naviguer, j’apprends toujours. pied au plancher et qui chaque allongée. A la faveur de la nuit, on en traversant l’Atlantique au grand la cicatrice des sillages déjà en - et pudique. Les objets, souvenirs Après la Route du Rhum 2002 soir bloque l’accélérateur pour secoue des idées sombres. Cette galop et avec une apparente facilité gloutis. Estomaqué, j’en oubliai de des proches que je filmais dans et sa déroute, j’évoquais avec l’un prendre un peu de repos sur la idylle n’a que trop duré. provo qu ant admiration et éc œure - déclencher ma caméra. les carrés abondaient: dessins des concurrents de l’épreuve les banquette arrière, ouvrant un œil Mais le jour ressuscite et avec ment chez les autres concurrents. Je Les jours suivants les évène - chaotiques du petit dernier, pho - risques de ce sport. J’étais curieux tous les quarts d’heure pour s’as - lui l’enthousiasme. Je la reprends le surpris perdu et désemparé de - ments défilèrent comme les tos épinglées de l’aimée, dou - de savoir ce qu’il advenait quand surer que sa vitesse n’a pas chuté. alors, la jette sur mon épaule, vant un plan de la ville constellée grains d’un chapelet: la répara - ceurs gastronomiques dans les amarres étaient larguées, les Si ce métier n’est que rencon - cherche la lumière, la netteté, je des 365 stations. Il grommela tion de fortune de Jet Services, la l’équipée… proches devenus lointains et les tres, il en est une que je dois louer décl enche, le rouge s’allume. quelques amabilités à l’adresse de la magnifique colère d’Olivier de Les visages sombres que je vo - côtes perdues derrière l’horizon? ici, celle de Daniel Manoury. Pilote L’ivresse me gagne, mon regard réception,delacapitale,delamoitié Kersauson face à son Poulain lais aux matins des départs de De comprendre comment ce ma - d’hélicoptère, modeste comme un devient, le temps d’un plan, celui de la planète… blessé, le sauvetage des frères Ta - courses océaniques ne mentaient rin appréhendait ce face à face bénédictin mais pas moine pour de milliers de téléspectateurs. Dé - Sans conviction, il prit la direc - barly à califourchon sur leur Côte pas non plus. Il s’échangeait sur ave c la mer. «Ma peur ne regarde un sou, amateur de tout ce qui pé - terminé comme une armée en tion d’un quai, sa silhouette mono - d’or renversé. Le dernier regard de ces pontons des mots qui vous que moi» me répondit-il en ci - tarade, suinte, fume, fait de marche, je moissonne les images lith iqu e traversa la foule indiffé - Serge Gilard à un terrien et les pre - font monter le rouge aux joues et tant La wrence d’Arabie. Conclu - l’huile… Comme il existe un sens jusqu’à l’épuisement, avec l’illu - rente. Pas un terrien enterré ne se miers mots d’Alvard Mabire à des l’émotion aux yeux. En fait d’ex - sion: l’homme avait des lettres et marin, lui possède le sens de sion à l’esprit et la jubilation au retourna sur ce héros océanique. journalistes impatients de traterrestres, ils s’agissaient plus il convenait, à cette heure avan - l’image. Aux commandes de son ventre, de distribuer du plaisir. Ce soir-là, je fus fatigué d’être connaître les circonstances de la sûrement de terrestres extra. cée de la soirée, de ne pas lui po - écureuil, l’homme ne manquait Ce métier offre parfois quelques sur la pointe des pieds.

2020 YachtingYachting LeLeTe Tempsmps MMercrediercredi 9 9a avrilvril 2 2008008 CLASSICISME

Venues d’Italie au début des années 80, ces régates rassemblent d’anciens yachts restaurés dans les règles de l’art. De St-Tropez à Monaco, elles sont très prisées Par Léa Delpont Z E N I T R A M Y R R E I H T Moonbeam III aux Voiles de St-Tropez. Sur certains de ces voiliers, il faut 30 marins pour man œuvrer. Des gros bras mais aussi des petites mains pour passer et repasser jusqu’à sept couches de vernis et lustrer les cuivres après chaque sortie en mer. Ces «vieilles dames» qui courtisent encore les marins

Mariska , 100 ans cette année, Après deux ans de restauration s’offre une nouvelle jeunesse dans proche de l’orfèvrerie, Nan a re - les chantiers des Charpentiers pris la mer et la compétition dans Réunis, à La Ciotat. Il y a encore toute sa splendeur d’origine: quelques mois, elle pourrissait, membrures de chêne et d’acacia, perclu se de rhumatismes, dans un bordées d’acajou, pont en lattes port néerlandais où elle avait été de pin d’Oregon et bien sûr deux convertie en caravane flottante. dragons sculptés, signature de On lui avait mis le chauffage cen - William Fife. tral et coupé le derrière, car ses Ces régates d’antiquité sont ve - 23,50 mètres débordaient de la nues d’Italie au début des années place qui lui était allouée. Pour - 1980. On s’est mis à traquer, ache - tant, c’est un sloop (un seul mât) ter, restaurer et faire courir des de renom, «un 15 m JI de William Fife, le deuxième de sa série, certai - nement un des derniers de sa «Ces armateurs classe encore existant», assure Phi - discrets ont le souci Z

lippe Aquadro, gérant du chantier. E N I

de la préservation du T Son nouveau propriétaire est R A

un homme d’affaires suisse qui M patrimoine maritime Y R R

voulait se faire plaisir avec un ba - E I H

teau. Il a hésité entre un mono - T coque dernier cri en carbone ou yachts anciens, en particulier les un voilier d’époque. Il a finale - grands-pères de la Coupe de des derniers vapeurs en circula - l’Espagne ont créé au sein du vieil - en péril qui a débouché sur une ment opté pour l’ancien qui sera, l’America, dont les classes, fixées tion). «Ces armateurs discrets ont lissant Comité international de la vague de restaurations exem - fidèle à l’esprit classique, «carbon par la Jauge Internationale (JI), fu - le souci de la préservation du pa - Méditerranée (CIM) une commis - plaires», analyse Renaud Godard, neutral»: acajou, teck, pin d’Ore - rent définies en 1906. Au même trimoine maritime, de la restaura - sion chargée de définir une jauge directeur général de l’Association gon et spruce comme au bon moment (le 29 septembre 1981 tion dans les règles de l’art et de classique. Ainsi, surface de voiles, française des yachts de tradition On distingue les yachts: vieux temps. Mis en pièces sous exactement), dans un bistrot de l’étiquette», leur rend hommage âge, longueur, largeur, type de ca - (AFYT). – d’Epoque: construits avant 1950 un immense hangar, le voilier re - Saint-Tropez, deux marins se lan - Thierry Leret, du Yacht Club de rène et d’équipements (winch, en - Celle de Lulworth (1920), le – Classiques: construits avant 1975 prend forme comme un puzzle en cent un défi d’honneur sur Pride, Monaco. «Dans les régates, le ré - rouleurs, etc.) s’équilibrent dans plus grand cotre aurique jamais – Esprit tradition: construits selon 3D sous les mains expertes de un Swann 44, et Ikra, un mono - sultat compte moins que la ma - une formule mathématique indé - construit (46,50 mètres de long et des plans anciens avec des maté - charpentiers aux allures de pi - coque classique de la génération nière. On sacrifie au charme des chiffrable au néophyte. 1450 m 2 de voiles), sauvé en 2001 riaux traditionnels. rates. des 12 m JI qui dominèrent la cordages bien enroulés et des uni - d’un estuaire toscan, est considé - Marc Pajot, le célèbre naviga - course de l’America de 1958 à formes impeccables.» Tout est rée comme «la restauration du teur français, l’inspecte avec im - 1987. Pour l’anecdote, le «vieux» dans l’attitude, le croisé du blazer Les propriétaires se siècle»: cinq ans de travaux minu - patience tous les quinze jours. voilier l’a emporté sur le jeune. et le respect des priorités. «Le fair payent de plus en plus tieux alors que huit mois avaient C’est le futur skipper de Mariska et Mais cette régate fut surtout à play et l’esprit «corynthien» pré - suffi pour construire le seul survi - il compte bien régater fin septem - l’origine de la Nioulargue (rebap - sident à ces empoignades de gen - souvent les services vant des Big Five (une brochette Calendrier bre pour le final de la saison des tisée en 1999 les Voiles de Saint- tlemen», renchérit Yann Joannon, de skippers de renom de stars immortalisées par une bateaux classiques. Chaque au - Tropez), bientôt suivie par les Ré - organisateur des Voiles d’Antibes. photo en 1925). Celle du Lady Ann tomne, Cannes et Saint-Tropez gates Royales de Cannes, les On ne court pas pour gagner une en 2001 fut moins réussie: «On a Régates impériales d’Ajaccio: voient affluer, toutes voiles de - Voiles d’Antibes, la Classic Week montre, ni même le diamant mis Chaque année, le CIM, ragail - fait un exemple en l’excluant du 26 mai-11 juin hors, une cohorte de navires «de de Monaco, les régates Impériales en jeu par la De Beers pour la lardi par ces dynamiques seniors, circuit à cause de son mât en car - Voiles d’Antibes: 4-8 juin, ouver - collection» (dont certains classés d’Ajaccio et les Voiles du Vieux Cannes Croisette Cup de Lionel délivre 400 certificats à des ba - bone, trop lourde concession à la ture du challenge Paneraï monuments historiques) qui ont Port à Marseille. Là-dessus, les Péan, mais pour la beauté du teaux de 7,5 à 45 mètres de long modernité», se souvient Renaud Cannes Croisette Cup: 4-8 juin, passé l’été à s’affronter en Médi - sponsors sont arrivés, Prada, Ro - geste. «Par tradition, l’armateur inscrits aux épreuves de la saison Godard. Autre chantier tita - voiliers de plus de 30 mètres terranée. Les plus anciens sont lex et désormais Panera i qui par - lui-même se met à la barre, pour - nautique. Le circuit en accueille nesque: Eleonora , la réplique par - Voiles du Vieux-Port, Marseille: plus que centenaires, tels Nan of raine un challenge méditerra - suit Yann Joannon. Pourtant près de 20% supplémentaires faite (climatisation en sus) de 18-22 juin Fife , lancé en 1896. C’est le plus néen en cinq épreuves. L’horloger l’amateurisme professé cède de - chaque année, souvent arrachés Westward , un mythique classe J, La Belle Classe, Nice: ancien plan Fife encore à flot, le suisse finance même en ce mo - vant l’esprit de compétition. Les aux vasières britanniques où ils une famille de géants de 30 à 40 17-21 septembre mythique architecte naval anglais ment la restauration d’ Eileen . propriétaires se payent de plus en croupissent mais dont les boues mètres de long et jusqu’à 50 mè - Régates Royales de Cannes: de Fairlie. Ce cotre de 19 mètres a Le club monégasque La Belle plus souvent les services de skip - ont au moins le mérite de faire of - tres de haut pour le mât, qui dis - 20-28 septembre, fermeture du été retrouvé en 1998 par le petit- Classe réunit le noyau dur de la pers de renom.» fice de pansements. «Mais il n’y a putaient les premières Coupes de challenge Paneraï fils du dernier propriétaire voile classique: 65 propriétaires Pour que la lutte soit loyale entre plus beaucoup de pépites à trou - l’America. L’original, une goélette Voiles de Saint-Tropez: connu, via une annonce sur Inter - qui ont dépensé sans compter ces yachts de tous âges et de toutes ver… Il y a eu une prise de américaine de 1910 et presque 42 27 septembre-5 octobre, 250 net. Il a ensuite mis la main sur les pour remettre à flot les plus beaux tailles, restait à fixer les règles. En conscience au tournant des an - mètres, dessinée par Nathanaël bateaux classiques et modernes plans originaux dans un musée. fleurons du nautisme (et aussi un 1999, la France, l’Italie, Monaco et nées 2000 de tout un patrimoine Herreshoff, fut envoyée par le LeLe TempsTempsMercrediMercredi 99 avrilavri 2008l 2008 YachtingYachting 2211 CLASSICISME Z E N I T R A M Y R R E I H T Voiles de St-Tropez. Dans les régates classiques, le résultat compte moins que la manière. On sacrifie au charme des cordages bien enroulés et des uniformes impeccables.

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fond au large des côtes améri - sont taillées pour la régate. On caines en 1947, par dispositions ne parle pas ici de «vieux grée - testamentaires de son proprié - ments» ou d’anciens bateaux de taire, malgré son record de vic - pêche comme en Bretagne, mais toires. de monocoques de compétition apparus au XIXe siècle en Angle - terre pour s’affronter entre aris - Les focs claquent et tocrates. les écoutes gémissent A l’époque, la navigation était sportive. Ces «racers» n’avaient même pas de winch avant les an - L’été en Méditerranée, Lulworth nées 1930. Sur Tuiga , le navire et Eleonora croisent l’étrave avec amiral du Yacht Club de Mo - les chefs d’œuvres de William naco, 100 ans l’an prochain, «il Fife, Mariquita , Iena (qui avait faut se mettre à six bonhommes même été coulée dans la Tamise rien que pour hisser les voiles à WAIT. avant d’être renflouée), Cambria , la main, aux palans, en tirant sur Alaïr , Tuiga … et tant d’autres lé - la corde de chanvre», raconte gendes fl ottantes, Shamrock V , Thierry Leret. Il faut 30 marins Cotton Blossom II , Moonbeam III , pour man œuvrer Mariette ou Mariette , ou encore Marigold et Altaïr . Des gros bras mais aussi Partridge qui doivent leur résur - des petites mains pour passer et Laureato Chronographe "Bol d'Or Mirabaud" rection à l’acharnement de l’ar - repasser jusqu’à sept couches de Mouvement mécanique Girard-Perregaux à remontage automatique. chitecte anglais Alex Laird. Elles vernis et lustrer les cuivres après Chronographe retour en vol, boîtier titane avec lunette, poussoirs font le spectacle sur la Riviera chaque sortie en mer. Pourtant, et couronne caoutchouc. Série limitée et numérotée de 30 pièces. dans un ballet d’envois et d’affa - les amoureux de la voile ne man - lements de spis. Les focs cla - quent pas. Philippe Aquadro, des quent et les écoutes gémissent Charpentiers Réunis, se souvient mais ces vieilles dames, sous d’un 12 mètres JI de 1937 arrivé de leurs beaux atours d’acajou Valence pour restauration, «qui sculpté et leurs impeccables ver - n’avait plus ni eau ni toilettes ni nis, ne craignent pas le mistral réchaud. Juste un plancher. Les six qui lui seul pourtant réussit un gars dormaient dans les voiles, www.girard-perregaux.com jour à arracher les amarres du mais ils étaient heureux comme paquebot France . C’est qu’elles des papes.» 2222 YachtingYachting LeLeTe Tempsmps MMercrediercredi 9 9a avrilvril 2 2008008 FOILS T E G A R - N I T R A M S E L L I G

Les voiliers destinés à la vitesse ne Ces bateaux qui volent fonctionnent plus L’Hydroptère. L’enjeu, pour son propriétaire Alain Thébault, n’est selon le principe plus de décoller de la surface de l’eau, mais d’essayer d’atteindre d'Archimède, ils la fameuse limite des 50 nœuds, filent au-dessus de jamais dépassée à la voile. l'eau, soutenus par Le théorème qui a fait et qui fait de l’aviation? Le terme est-il exa - de force pour le soulever! Consé - des plans porteurs est diminuée au Heidseick IV reste probablement encore transpirer pas mal d’éco - géré? Pas vraiment. Ces bateaux quence: plus l’embarcation est maximum. Le calcul n’est pas aisé. le trimaran le plus représentatif des plans porteurs liers sur leur banc est peut être ap - évoluent sur des plans porteurs, lourde, plus la surface des plans Car la portance augmente avec le de ces années folles. pelé à disparaître. Avec la recru - les foils, assimilables à des ailes porteurs doit être grande pour sor - carré de la vitesse. Il s’agit donc de Au fil des expériences, plus ou appelés foils. Sur descence des voiliers à hydrofoils, dans leur fonctionnement hydro - tir l’engin de l’eau. Si le poids est trouver les meilleurs compromis moins heureuses, les foils ont pro - le Léman, les inno - on se dit que le principe d'Archi - dynamique. Ces voiliers ne sont trop important, il arrive un mo - entre portance et traînée en fonc - gressé et leur utilisation est devenue mède et des bateaux qui flottent donc pas soumis à la loi d'Archi - ment où la traînée engendrée par tion de la vitesse à laquelle on monnaie courante en multicoque vations du genre pourrait être relégués dans les mède et du déplacement de l'eau. les foils n’est plus rentable en rai - cherche à faire décoller le bateau. océanique. Sur ces derniers, les ap - musées et les livres d’histoire. Pas Les hydrofoils permettent de mi - son de la poussée d'Archimède. Partant de ce principe, tout a pendices porteurs sont davantage vont bon train. tout de suite. Les voiliers lestés, nimiser la surface mouillée des été vu ou tenté. Avec plus ou destinés à soulager les flotteurs qu’à condamnés à flotter, ont encore bateaux et d’atteindre ainsi des vi - Les foils ont progressé moins de réussite. Les premières faire vraiment sortir le bateau de Par Vincent Gillioz de beaux jours devant eux. Néan - tesses qui n’étaient pas envisagea - expériences de voiliers à foils da - l’eau. Dans son genre, le trimaran moins, une révolution est en train bles dans une autre configura - et leur utilisation est tent des années 30. Mais les pro - Géant de Michel Desjoyeaux a pro - de se produire du côté des déri - tion. Voilà pour la théorie. jets qui ont commencé à montrer bablement été l’un des projets le veurs et autres multicoques de Plus pratiquement, voler sur des devenue monnaie un vrai potentiel de vitesse ont été plus aboutis de sa génération. courses. Ces derniers n'étant pas foils comporte quand même courante en multi - réalisés au début des années 70 Dans un autre style, l’Hydro - soumis aux mêmes lois phy - quelques contraintes. Comme avec le Tornado modifié, Icarus. ptère fait partie des engins les plus siques. Nombreux sont ces engins celle du poids. Car si ce n’est plus la coque océanique Les voiliers de courses océaniques célèbres. Dans son cas, l’enjeu qui se mettent à voler au-dessus poussée d’Archimède qui régit les ont de leur côté attendu les an - n’est plus simplement de décoller de l’eau. Alors, est-ce que flotter calculs, la force de gravitation reste Depuisplusieursgénérations, les nées 80 pour faire leurs expé - de la surface de l’eau, mais d’être sera bientôt ringard? bien présente. Au risque de som - ingénieurssebattentdonccontrece riences. Sans oublier les bateaux capable d’atteindre la fameuse li - Que signifie vraiment voler brer dans la lapalissade: plus un problème de poids pour pouvoir d’apparence un peu plus farfelue, mite des 50 nœuds (92,6 km/h), dans un monde qui n’est pas celui bateau est léger, moins il nécessite réaliser des bateaux dont la surface comme le Willywaw. Le Charles jamais encore réalisée à la voile.

L’évolution des voiliers à foils en six dates

1969, Icarus: Premier vol de l’Icarus, Tornado modifié par James 1970, Willywaw: Premier trimaran à foil, conçu et réalisé par David 1984, Charles Heidseick IV: Plan Vaton au design révolutionnaire, Grogono. Le bateau se présentera à plusieurs reprises à la semaine de Keiper et utilisé sur des trajets transocéaniques dans le Pacifique. représentatif des années folles du développement des foils dans la vitesse de Weymouth. course au large.

DR DR DR LeLe TempsTempsMercrediMercredi 99 avrilavri 2008l 2008 YYachtingachting 2233 FOILS Les multicoques à foils

La question des foils a toujours cond étant celui de la polyvalence. et, si le calendrier est respecté, il fait partie du développement des Au niveau de la grande vitesse et devrait être mis à l’eau fin mai. S’il multicoques, pour la simple et de la fameuse barre des 50 nœuds, navigue comme prévu, le Syz & Co bonne raison que ces derniers sont assimilée par certains au mur du pourrait bien faire des émules. La généralement démunis de leste, son, les ingénieurs doivent au - fin des multicoques qui flottent leur stabilité étant assurée par les jourd’hui régler des problèmes semble bel et bien annoncée. A coques. On retrouve des engins as - liés à la cavitation. Phénomène de vos foils! sez insolites réalisés dans les an - vaporisation de l’eau dû à la dé - nées 30. Un certain Becker aurait pression générée par le profil de été précurseur dans le genre. l’appendice. Elle constitue une Comme dans beaucoup de do - sorte de barrière physique à l’ac - maines liés à la plaisance, Eric Ta - célération puisque le foil perd la barly a également joué un rôle portance de l’eau à une certaine important dans les années 70 et vitesse. Le premier qui parviendra Le Syz & Co d’Alexandre 80. Le problème, c’est qu’à son à résoudre ce problème dépassera Schneiter. L’objectif était de époque, les matériaux ne permet - les 50 nœuds. concevoir un voilier qui puisse taient pas de réaliser des plans Pour ce qui est de la polyva - évoluer sur ses foils dans le petit porteurs assez solides pour sup - lence, l’enjeu est de faire décoller temps, soit dans les conditions porter les contraintes qu’on vou - les bateaux avec le moins de vent qui dominent sur le lac Léman. lait leur imposer. Des tentatives possible. En clair, si aujourd’hui de construction en aluminium on sait faire sortir de l’eau assez ont été faites, mais n’ont jamais facilement un voilier sur des foils été concluantes. dans des conditions bien définies, C’est l’avènement des maté - il est beaucoup plus difficile de le riaux composites qui a réellement faire voler dans presque tous les permis de faire un grand saut dans types de temps. Impliqué dans l’évolution des foils. Avec le car - le développement du projet de bone, les tissus préimprégnés, et les 35 pieds lémanique d’Alexandre réalisations en autoclaves. Des Schneiter Syz & Co, Marc Van Pe - idées encore irréalisables quelques thegem planche avec d’autres années plus tôt sont entrées dans le partenaires depuis plusieurs mois domaine du possible. su r la conception de ce bateau idéal. Le célèbre architecte français Leur objectif est d’arriver à conce - Marc Van Pethegem, du bureau voir un voilier qui puisse évoluer VPLP, – notamment mandaté par sur ses foils dans le petit temps, BMW Oracle pour la conception conditions rencontrées le plus d’un multicoque en vue de la souvent sur le lac. «Nous devons COPYRIGHT 2008 - Coupe de l’America –, estime que nous battre contre la masse. Et le ODOUCE - TOUS DROITS RÉSERVÉS - les foils évoluent actuellement problème, c’est que la masse aug - REPRODUCTION vers deux axes. Le premier est celui mente plus vite que la longueur», MÊME PARTIELLE INTERDITE de la grande vitesse, avec des pro - explique l’architecte. Le catama - jets du type de l’Hydroptère. Le se - ran semble toutefois bien avancé

Le vol en monocoque, un exercice d’équilibrisme

Plus sujets aux problèmes ment à John Illet, il a adapté son d’équilibre que les multicoques, bateau pour qu’il puisse recevoir les monocoques à foils n’ont vu le de nouveaux appendices en T. Il jour que relativement récem - est très vite apparu que l’exercice ment. On doit l’invention du était beaucoup plus difficile que Moth volant à l’Australien John Il - sur un dériveur en solitaire. let. Avec des premiers essais réali - L’équilibre étant un des points sés en 1999, John Illet s’est pré - clés de la réussite. Malgré cette senté pour la première fois avec maîtrise un peu plus délicate, son bateau sur une ligne de dé - Thomas Jundt et son équipage part de régate en 2003. Suscitant peuvent aujourd’hui se targuer d’abord l’étonnement, il a très vite d’être les premiers à avoir fait vo - montré que le concept était ler un 18 pieds. Tous les sites in - concluant. L’année d’après, il ternet véliques ont d’ailleurs pu - remportait toutes les compéti - blié des images de ces premiers tions du circuit. Le succès est au - vols quasi mythiques. Un jourd’hui tel qu’il n’est plus envi - deuxième bateau du même type sageable de courir avec un bateau s’est équipé l’année suivante, conventionnel (archimédien) dans profitant des développements cette classe. Les Bladeriders, der - réalisés. niers-nés du genre, sont importés Fort de cette expérience plutôt en Suisse depuis plus d’un an et concluante, Thomas Jundt ne nos lacs devraient bientôt en être compte pas s’arrêter là et envisage envahis. la réalisation d’un nouvel engin, Les foils ne sont toutefois pas basé sur les mêmes principes, Z

E réservés aux Moth. L’ingénieur mais beaucoup plus performant, N I T Genevois Thomas Jundt a été sé - et plus innovateur. Les bateaux à R A

M duit par l’idée d’en équiper son foils pourraient bien devenir les Y R

R 18 pieds (dériveur à trois de six nouveaux challengers du Bol E I H

T mètres). S’adressant logique - d’or… L’affaire reste à suivre.

2002, Géant: Le trimaran le plus évolué de son temps au niveau des 2003, Le Moth foiler Fastacraft: Invention de John Illet, commence à 2006, 18 pieds Australien: L’ingénieur Thomas Jundt et son équipe foils. Son skipper, Michel Desjoyeaux, s’est beaucoup impliqué dans tout rafler sur les compétitions, son utilisation est maintenant généralisée réalisent les premiers vols sur leurs 18 pieds au large de Versoix. le développement du bateau. sur le circuit. Plusieurs chantiers produisent des Moth à foils.

BENOÎT STICHELBAUT/GÉANT THIERRY MARTINEZ LORIS VON SIEBENTHAL/MYIMAGE

S u pe ry De Le ac to sig d Léman ht e us s n, s, b l’avè la a ses tea dé ne me ux- ét dans me su lofts at nt re s

LORIS VON SIEBENTHAL/MYIMAGE 2626 YachtingYachting LeLeTe Tempsmps MMercrediercredi 9 9a avrilvril 2 2008008 LÉMAN Les vents du Léman

Sa forme et sa Réputé bien au-delà de nos nage qu’on souhaite observer. Il y frontières pour la complexité de a d’abord les régimes de bise, qui situation géogra - ses vents, le lac Léman est un véri - sont conditionnés par un anticy - table casse-tête météorologique. clone sur le golfe de Gascogne et phique en font un Les phénomènes qu’on y observe une dépression sur le golfe de sont bien entendu en relation Gênes. Ces deux centres en action des plans d’eau les avec les grands systèmes conti - nentaux, mais ils se traduisent sur plus complexes. le lac de manière excessivement Les brises thermiques, subtile et locale. à composante locale, De Genève au La forme du Léman, en crois - Bouveret, l’éventail sant, ainsi que son relief accidenté sont générées de jour et très hétérogène, influent sur les par le réchauffement conditions de chaque kilomètre des airs est large . carré de sa surface. Une situation de l’air au dessus de très claire à l’échelle continentale, la terre Par Vincent Gillioz, peut donner au final des flux op - et Bernard Dunand posés aux deux extrémités du plan d’eau. Il n’est d’ailleurs pas peuvent, dans certaines condi - rare de voir à quelques kilomètres tions, générer le flux de nord as - de distance, des voiliers évoluer sez conséquent que l’on connaît. E G

dans des directions inverses avec Il faut toutefois que les diffé - A M I chacun leur propre régime. Cer - rences de pression sur une petite Y M / L

tains vents nécessitent une échelle soient suffisamment mar - A H T

conjoncture si particulière qu’il quées pour que la bise souffle. N E B E I

est très difficile de les appréhen - «C’est une sorte de balance à trois S N

der. Les navigateurs du Léman ont plateaux» précise Bernard Du - O V S I

appris au fil de leurs sorties à ob - nand. «Il faut des conditions opti - R O server et à anticiper le fonctionne - males entre l’est, l’ouest de la L ment savant des masses d’air dans Suisse, et le sud des Alpes» ajoute perturbations, et virent au nord- signifie pas forcément qu’il souf - une minizone dépressionnaire, ce cette configuration complexe. le météorologue. ouest après le passage de celles-ci. fle en plaine. qui entraîne un appel d’air venant Les régatiers talen tueux possèdent Il y a ensuite les courants Les situations de foehn s’ajou - En dernier lieu, on observe les du lac. Ces vents vont globale - pour la plupart de bonnes d’ouest et de sud-ouest, qui sont tent également aux grands flux vents thermiques, à composante ment du large vers la côte, mais connaissances de micrométéoro - en relation directe avec les sys - du lac. Ces dernières sont assez si - purement locale. S’ils fonction - sont influencés par les effets de re - logie, et surtout une solide expé - tèmes dépressionnaires de l’At - milaires à celles du vent d’ouest. nent tous sur le même schéma, lief. Les brises thermiques du Lé - rience de chaque site. lantique Nord. Ces courants sont Sauf que la dépression doit, dans chaque zone du lac possède le man sont particulièrement com - Globalement, le lac Léman est particulièrement forts en période ce cas, être située plus au sud, et il sien. Ces brises thermiques souf - plexes. Un sens très élevé de soumis à quatre grandes ten - hivernale lorsque les dépressions faut qu’un résidu d’Anticyclone flent par beau temps. Elles sont l’observation est requis pour réus - dances météorologiques, qui peu - évoluent relativement au sud, à la perdure sur l’est de l’Europe. Le générées de jour par le réchauffe - sir à les exploiter en régate. Le Sé - vent se décliner en des dizaines de hauteur de l’Irlande et de l’Ecosse. foehn est un vent complexe et le ment de l’air au-dessus de la terre. chard, le Rebat ou le Morget sont scénarios, selon le degré d’affi - Ils sont toujours accompagnés de fait qu’il soit établi en altitude ne Cet air devenant plus léger crée les plus connus d’entre elles.

Air perturbé Air perturbé Calme

La Bise Le Séchard Le Vent Soufflant du nord et s’étendant sur le Léman en éventail, Le Séchard, le Rebat et autres brises diurnes: Le premier Le Vent est un nom propre sur le Léman. Il signifie en fait la bise est particulièrement connue des riverains du lac souffle dans le Petit-Lac, et le second dans le Grand-Lac. le vent d’ouest. Le Vent est normalement lié à une pour sa virulence. On appelle souvent du même nom, à Il s’agit de brises thermiques typiques. Il en existe de perturbation venant de l’Atlantique. Il souffle générale- tort, tous les vents venant du même secteur, alors que la nombreuses autres. Chacune a sa propre appellation, en ment au début du sud-ouest pour virer au nord-ouest en vraie Bise correspond à des conditions bien particulières. relation avec son site. Les brises thermiques se lèvent en fin de passage. Du côté de Genève, ses prémices La Bise ne souffle que rarement en été et elle ne passe général en milieu de journée par beau temps. peuvent être décelées grâce au bruit des avions, que l’on pas toujours sur l’ensemble du plan d’eau. Les naviga- L’atmosphère doit être suffisamment instable pour entend sur le lac quand le Vent y rentre. Il n’est pas rare teurs qui se lancent sur la traversée complète du lac le qu’elle puisse se mettre en route. Il faut par exemple un de se trouver dans un flux contraire au Vent avant qu’il savent bien, elle meurt souvent entre Lausanne et Vevey. minimum de 6°C d’écart de température entre Genève ne se pose. Soufflant en altitude, il doit parfois raboter Il faut qu’elle soit particulièrement bien établie pour et la Dôle pour que la brise souffle dans le Petit-Lac. On les couches d’air froid du lac pour pouvoir se poser en souffler jusqu’au Bouveret. La Bise est un vent de beau observe typiquement des petits cumulus sur les crêtes surface. Le temps est généralement couvert lorsqu’il temps et le ciel typique qui l’accompagne est générale- du Jura quand le temps est favorable à ce genre de vents. s’établit, même si le Vent peut générer une amélioration ment clair ou tend à le devenir. En hiver, elle est accom- de la visibilité vu qu’il balaie l’accumulation de poussiè- pagnée de stratocumulus si elle n’est pas trop forte. res due à l’anticyclone le précédant.

Morget Généralités 05 km Calme Dezaley 0 5 nautiques Signal tempête Saint-Sulpice Vidy Morges Pully Lutry Saint-Prex Ouchy Vevey Cully La Tour-de-Peilz Rolle Montreux Grand-Lac Haut-Lac Rebat et brises diurnes Vauderon

Nyon Meillerie Evian Villeneuve Thonon Le Bouveret Fraidieu Le Morget, le Dezalay Nernier et autres brises du soir Petit-Lac Excenevex Les brises nocturnes sont des masses d’air froid qui redescendent des montagnes et glissent sur le lac Versoix lorsque l’air se refroidit en altitude. Certains navigateurs disent que le Morget n’existe plus, que les constructions L'échelle des vents de la Côte ne lui permettent plus de passer. Les brises Genève Comparatif des différentes échelles utilisées nocturnes se lèvent plus tard sur la rive sud du Léman. pour mesurer la vitesse du vent Elles doivent en effet parcourir un chemin plus long avant d’arriver jusqu’au lac. Il faut les voir comme un liquide qui Caractéristiques principales Force Km/h Noeuds Calme coule des glaciers alpins jusque dans les vallées. La brise Superficie du plan d'eau 580,1 km2 0 1 1 nocturne du Haut-Lac s'appelle le Vauderon. La Fraidieu Largeur maximum 13,8 km 1 1 à 5 1 à 3 souffle sur le Petit-Lac à l’aube, après avoir parcouru Longueur dans l'axe 72,3 km 2 6 à 11 4 à 6 toute la vallée de l’Arve depuis les glaciers de Chamonix. La Vaudaire Dans de bonnes conditions, elle peut souffler jusqu’à 3 12 à 19 7 à 10 Rolle, où elle prend le nom de Marinée. Bien qu'il ne forme qu'un seul lac 4 20 à 28 11 à 16 La Vaudaire est un vent de gradient qui souffle en situation de du point de vue géographique, on foehn. Elle sort du Valais, et, dans de bonnes conditions, 5 29 à 38 17 à 21 distingue généralement le traverse le lac jusqu’à Ouchy. Elle ne souffle pas sur la partie Petit-Lac, peu profond (40 m en 6 39 à 49 22 à 27 sud du lac. La côte française n’est donc jamais exposée à son moyenne) entre Genève et Yvoire, 7 50 à 61 28 à 33 flux. La Vaudaire souffle surtout au printemps et à l’automne. du Grand-Lac, de la pointe d'Yvoire 8 62 à 74 34 à 40 C’est un vent vigoureux qui atteint couramment un niveau de à la Promenthoux, secteur le plus force 5. Le temps de Vaudaire est couvert, ou est en train de se épanoui (d'une profondeur 9 75 à 88 41 à 47 couvrir. Il n’est pas rare de voir le ciel de la vallée du Rhône clair, moyenne de 172 m), dont une 10 89 à 102 48 à 55 et d’avoir de la pluie sur le lac lorsqu’elle souffle. Les nuages partie au large de Rivaz et 11 103 à 117 56 à 63 arrivant du sud butent sur la crête des Alpes, générant ainsi une Meillerie est encore appelée le zone de beau temps au-dessus des flancs nord des montagnes. Cartes: Joël Sutter 12 118 et plus 64 et plus Haut-Lac. Textes: V. Gz SOURCES: SISL, MUSÉE DU LÉMAN SOURCE: SISL %"0g1+bnI%K6%4gh8%7S%tVQ8l-Ln0o"'-lT-/jkRlOy8l%U3%9nDp%Sy

%4qwB+hgm%j/%EwPl%Ca+ANDJX%3x%c4=.C%7S+=HzEj%vT%N"e.7%LB+Z6ckcQD%UL%9tJ32wyQ%0d%O5rQC-U'o2eH-Cv-jDxwCahQC%Gg%l'p4%dh%DlL/ub%Xmj/r-1tcu9O-rb-CqyKrIE/r.YGQ%ow%'1fRm2%ra%/2r1nmSbfZb%0T9nM.SKs%Q"%yPQgvGrdbmd%7q%R57YeaLEfW2r%ovG'c7.UT%re%h6r1nmwRL"bX%dh%DlU/1b%Xm5Rq+X3h+NX+MD%iKwJ%lImH+vu2+X1FO%3a%cdFOog%5e QU’EST-CE QUE L’EXCELLENCE, BERTRAND CARDIS?

«C’est connaîtreses propreslimites,pourmieux lesdépasser.» Noussommes fiersde Bertrand Cardis,constructeurnaval présenter la 5 e saison du ChallengeJuliusBaer. Commentconcevoirune coqueassez légère pour toujours devancer sesconcurrents, mais assez résistante pour bravertousles grains?C’était le défi de Bertrand Cardis.Avecson instinctde 8régates dont 2Grand Prix pionnier,ilamisétrèstôt surles matériauxcomposites. Résultat:ses bateauxsontaujourd’hui du 2avril au 5octobre2008 parmiles plus rapidesetles plus innovantsdumonde.Pourtant, insatisfait perpétuel,Bertrand

Cardis s’efforcechaquejour, avecdes scientifiquesderenom,derepousser lesfrontièresdupos- www.challengejuliusbaer.com sible. Julius Baer engage aussiunprocessusdedéveloppementconstant, afin d’améliorersans cesseses produitsetservices, qui–commeles voiliersdeBertrandCardis–peuvent vous ouvrir de nouveaux horizons.

Vous trouverezl’interview complète de Bertrand Cardis surlesitewww.juliusbaer.com/excellence Dans le monde entier dansplusde30villes.DeZurich (siège principal),Crans-Montana,Genève,Lausanne, Lugano, Sion, Verbier, BuenosAires,Dubaï, Francfort, Hongkong,Londres,Monaco,Nassau, NewYork, SingapouràTokyo. 2828 YachtingYachting LeLeTe Tempsmps MMercrediercredi 9 9a avrilvril 2 2008008 MONOTYPIE E G A M I Y M / L A H T N E B E I S N O V S I R O L L’équipage d’Alain Gautier sur «Foncia». Deuxième du Championnat 2007 derrière Alinghi, le navigateur français espère bien prendre sa revanche. Les D35 ne prennent pas une ride

Le prologue de Si la qualité d’un projet se me - sure à sa capacité à durer, le Chal - l’America’s Cup lenge Julius Baer peut être consi - déré comme un exemple. A n’aura pas lieu l’aube de leur 5 e saison, les Déci - sion 35 sont toujours une réfé - sur le Léman. rence en matière de monotypie et aucun autre voilier n’est en - Par Vincent Gillioz core venu les défier sur les grandes classiques lémaniques. La classe a certes fait face à quelques péripéties cet hiver, lorsque Nicolas Gonet, proprié - taire de SUI 8 , a fait part de son intention prêter son bateau à Russell Coutts et l’équipage de BMW Oracle . L’idée, comme on pouvait s’en douter, n’a pas été du goût de tout le monde et le E G

projet a finalement avorté. Sous A M I Y

la pression des autres proprié - M / L

taires, Gonet s’est retiré du A H T N

championnat et a vendu son ba - E B E I

teau. Ce dernier, rebaptisé S N

Nickel , a été mis à disposition de O V S I

l’équipage en place en 2007, di - R O rigé par Frédéric Moura. Sans L avoir formellement refusé le tri - ple vainqueur de l’America’s Rolle, qui n’accueillait pas de ré - de mai. L’équipage d’Alinghi, te - Dona Bertarelli à bord Cup sur le Challenge Julius Baer, gates à ce jour. On notera égale - nant du titre, se profile bien sûr de son «Ladycat». l’Association des multicoques ment une pause estivale plus en tête de liste. D’autant plus de compétition a néanmoins clairement marquée, 2008 étant qu’une partie de ses membres, clairement fait comprendre divisé en deux actes. Le premier impliqués dans la préparation de qu’elle se réservait le droit de se déroulant entre le Grand Prix la prochaine America’s Cup, se choisir qui était bienvenu en son Chopard et le Bol d’ or Mirabaud. sont entraînés pendant l’hiver en sein. Le second reprenant fin août catamaran en prévision du défi Si le choix peut paraître éton - avec la HP Cup la Réserve, pour en multicoque face à BMW Ora - nant d’un point de vue sportif, il cle. Les équipages de Foncia, E

G est défendu par une volonté de Okalys, Julius Baer et Cadence A «Zen Too» s’adjoindra M I convivialité au sein du cercle ex - restent quant à eux légèrement Y M /

L clusif des propriétaires de Déci - les compétences de favoris par rapport à leurs A H

T sion 35. Ernesto Bertarelli men - concurrents. Mais l’arrivée d’out - N

E Stève Ravussin pour B tionnait dans une déclaration, sider est toutefois envisageable à E I S

N avant même l’annonce officielle les quatre premières n’import quel moment, le niveau O V

S du projet de Gonet: «Je trouve de la flotte étant de plus en plus I

R courses O discutable qu’une équipe actuel - homogène. Un bateau comme L lement en litige avec la SNG par - Zen Too , qui s’adjoindra les com - ticipe à des épreuves organisées terminer comme chaque année pétences Stève Ravussin pour les pas ce même club», oubliant de sur le Grand Prix Beau Rivage. quatre premières courses pour - mentionner que le responsable Avec ces deux séries de quatre rait bien jouer les places d’hon - de l’équipe litigieuse est égale - courses, chaque équipe devrait neur. D’autant plus que Frank ment membre d’honneur de la pouvoir se ressourcer suffisam - Cammas et John Kostecki sont at - SNG. Ce drame cornélien a finale - ment pendant l’été pour laisser tendus à bord pour le Gran d Prix ment empêché de voir les pré - envisager des retournements de Chopard. mices d’une America’s Cup se situation après la rentrée. Finale - La formule des guest stars du jouer sur les eaux du Léman. ment, le Grand Prix Chopard et Grand Prix Beau Rivage, ne sera Malgré cet incident hivernal, l’Open de Versoix sont prévus sur pas reconduite cette année, et la saison 2008 s’annonce sous les trois jours, ce qui devrait ouvrir le trophée Marco Landolt sera E G

A meilleurs au spices et la plupart davantage le jeu en cas de condi - remis à une personnalité de la M I

Y des têtes de séries se battront à tions incertaines. Un parcours voile. Les dix Décision 35 se bat - M / L

A nouveau à armes égales au cours côtier est d’ailleurs planifié pour tront donc pour le Challenge H T

N des huit épreuves que compte le la première journée de régate à Julius Baer jusqu’à la dernière E B E

I championnat. Aucun change - Versoix. régate de la saison. Une remise S N

O ment majeur n’est envisagé pour Bien malin celui qui pourrait des prix publique est envisagée V S I cette nouvelle saison, si ce n’est pronostiquer un classement sur la place du Port pour clore R O L l’organisation d’un évènement à avant les premiers affrontements la saison. LeLe TempsTempsMercrediMercredi 99 avrilavri 2008l 2008 YYachtingachting 2299 VALEUR SÛRE Le Bol d’or, une valeur sûre

ries comme les Surprise et les qui couraient avec des voiliers Plus grande régate Toucan qui font patrie du patri - plus grands, mais de vitesse moine de la voile lémanique. Les égale, qui ne se trouvaient pas européenne sur multicoques, avec leurs stars à la dans la même classe, explique plan d’eau fermé, barre, assurant, eux, le spectacle Michel Glaus, président du co - médiatique. mité d’organisation de l’épreuve. la grande classique Pour son édition 2008, le Bol Nous avons aussi procédé à un d’or ne devrait pas décevoir. Côté redécoupage des classes les plus lémanique ne personnalités, on a eu vent, à la importantes Pour les mono - Société nautique de Genève, le coques, nous avons une classe démode pas. club organisateur, de la partici - monotype comprenant les Tou - can et les Surprise et une autre Et attire toujours avec les Grand Surprise. Pour les On a eu vent de la multicoques, nous avons tou - autant de voiliers, jours les classes M1 et M2. Et participation du Néo- nous avons créé la classe LX pour petits et grands, Zélandais Grant les Psaros 40. Ce qui leur permet d’être classés en temps réel plu - rapides et lents. Dalton, le patron de tôt qu’en temps compensé.»

E Michel Glaus révèle aussi G Team New Zealand Cette année A M

I que la mise en place, l’an der - Y M

/ nier, d’une deuxième ligne de L quelques nouveau - A

H pation du Néo- Zélandais Grant départ pour les multicoques T N E

B Dalton, le patron d’Emirates s’est avérée être une réussite et E tés. Sur l’eau I S Team New Zealand, et de celle de sera donc renouvelée. «Enfin, N O

V Franck Cammas. Qui viendront j’insiste sur notre volonté S

comme à terre. I R

O s’ajouter aux désormais quasi d’améliorer la convivialité au Par Isabelle Musy L routiniers Alain Gautier et Loïck club pendant la régate. Des Départ de l’édition 2007. Le principe d’une deuxième ligne pour les multicoques sera réédité cette année. Peyron. Concernant les classe - commentaires live auront lieu ments, quelques nouveautés sur place pour tenir le public in - Il fait la réputation du lac nique. Sur le plan sportif, cipe elle aussi de ce nouvel at - sont prévues. «Le Bol d’or se des - formé du déroulement de la Léman. Les images, toujours su - l’épreuve a pris un nouveau relief trait. Séduisant les as français du sine de plus en plus comme une course et de l’arrivée des ba - perbes et spectaculaires, de cen - depuis qu’Alinghi, représentant pilotage en multicoques. régate en temps réel. Cette an - teaux Et surtout, les trois pre - taines de voiles colorées s’élan - la Société nautique de Genève, a Le Bol d’or jouit d’une forme née, nous inaugurons une nou - miers de chaque catégorie du çant au pied du fier jet d’eau attiré l’attention du gratin de la de prospérité que rien ne semble velle formule de jauge pour les classement en temps réel ont contribue nt à sa renommée. Plus voile internationale sur ce mo - pouvoir perturber. Le nombre de bateaux croisières afin de leur désormais l’obligation de se qu’une simple régate, le Bol d’or, deste petit plan d’eau, passé voiliers participant reste stable, permettre d’être classés par rap - rendre à la Société nautique – rebaptisé Bol d’or Mirabaud brusquement de l’anonymat à oscillant entre 500 et 600. Une port aux voiliers de même vitesse après la course.» Une clause qui par Girard Perregaux – s’appa - une notoriété parfois embarras - densité de flotte sans laquelle et non plus de même longueur. peut paraître aller de soi, mais rente presque à l’une des curiosi - sante. L’avènement d’une mono - cette régate ne serait pas ce Parce que jusque-là, on trouvait qui semblait loin d’être acquise tés touristiques du bassin léma - typie réussie, celle des D35, parti - qu’elle est et que l’on doit aux sé - parfois de petits bateaux rapides il y a encore un an.

PUBLICITÉ 3030 YachtingYachting LeLeTe Tempsmps MMercrediercredi 9 9a avrilvril 2 2008008 OLYMPISME Qui ira aux Jeux olympiques?

mois avant les épreuves. «Lors de Trois athlète s la création de SST, fin 2005, nous nous étions fixé deux objectifs: ce - suisse s ont lui d’envoyer quatre bateaux aux jeux, et celui de ramener une mé - déjà rempli les daille et un diplôme, explique Tom Rüegge. Aujourd’hui nous conditions pour avons pratiquement atteint le partir en août à premier objectif. Même si les places ne sont pas à 100% ac - Qingdao, théâtre quises, le potentiel est là et je suis confiant. Ensuite, il faut attendre des épreuves la fin des jeux pour savoir si nous atteignons le second objectif. de voile. Rappel Mais là encore, les ressources sont réelles et nous pourrions même des critères de ramener plusieurs diplômes.» Son optimisme laisse rêveur sélection et quand on sait que la Suisse n’a plus ramené de médaille en voile passage en revue depuis 1960. Mais il est vrai qu’en déléguant la gestion de l’élite à des troupes une structure qui lui est exclusi - vement dédiée, la Fédération Par Vincent Gillioz suisse de voile semble avoir enfin pris le taureau par les cornes. Le chemin à parcourir reste néan - T E

G moins long. Et c’est toute une dy - A R - namique qui doit être recons - N I T

R truite. Trop d’athlètes considèrent A M

S encore la seule participation aux E L L

I JO comme un accomplissement. G Et même si cette approche rejoint Semaine olympique de Hyères. L’olympisme doit être démystifié pour l’esprit de Pierre de Coubertin, être abordé avec le seul objectif de performance. elle n’est clairement pas suffi - sante pour espérer un résultat. L’olympisme doit être démystifié A trois mois des Jeux olym - d’une formalité. Rappelons que pour être abordé avec le seul ob - piques de Qingdao, trois athlète pour obtenir un ticket de partici - jectif de performance. La pres - suisses ont rempli toutes les pation, il faut qualifier chaque sé - sion de la chance unique pèse conditions imposées pour s’envo - rie pour le pays, puis chaque souvent trop lourd sur les ler vers la Chine. Les autres candi - athlète en lice doit répondre aux épaules des navigateurs et beau - dats, – à l’exception de l’équipage critères imposés par les instances coup se font dépasser par leur de Star – doivent encore répondre suisses. mental le moment venu. En aux critères de Swiss Olympic, soit Ces incertitudes ne semblent voulant professionnaliser les un classement dans les 13 meil - toutefois pas affecter Tom athlètes et en leur donnant les

T leurs mondiaux. Le Duo Ma - Rüegge, teamleader de Swiss Sai - moyens de faire de vraies car - E G

A razzi/De Maria en Star doit lui en - ling Team (SST), structure en rières sportives, SST prend pro - R - N I core qualifier le bateau pour la charge de l’élite. Il existe finale - bablement le bon chemin. La T R

A Suisse lors de prochains Mon - ment beaucoup d’autres sports médaille suisse en voile olym - M S

E diaux de Miami. Au vu de leur ni - pour lesquels les qualifications pique pourrait enfin devenir une L L I

G veau actuel, il ne devrait s’agir que olympiques se jouent les derniers réalité cet été. G G G N N N I I I L L L I I I A A A S S S S S S S S S I I I W W W S S S / / / I I I N N N I I I H H H C C C S S S O O O F F F O O O L L L O O O A A A P P P Réel potentiel de participation Nathalie Brugger en Laser Radial Richard Stauffacheren RSX (planche à voile)

Christophe Bottoni en Laser Standard. Du haut de ses 23 printemps, Nathalie Brugger a réalisé une progres - Vingt-quatrième aux Jeux d’Athènes, Richard Stauffacher a beaucoup Pas forcément sur les rangs des partants il y a encore un an, sion fulgurante durant l’hiver 2007-2008. Sa quatrième place aux évolué ces quatre dernières années. Le jeune Saint-Gallois reste toute - Christophe Bottoni pourrait bien ravir la place suisse du Laser acquise championnats d’Australie en janvier le démontre clairement. Déjà fois assez irrégulier dans ses performances. Fort d’un vrai potentiel par Max Bulley lors des derniers Mondiaux en Australie. Ses derniers sélectionnée pour Qingdao, elle possède une vraie chance de médaille. pour terminer dans les huit meilleurs, Richard a réalisé un excellent résultats sont plus que prometteurs. championnat du monde à Cascais en 2007, il doit réitérer cette per - formance à Hyères fin avril. G G G N N N I I I L L L I I I A A A S S S S S S S S S I I I W W W S S S / / / I I I N N N I I I H H H C C C S S S O O O F F F O O O L L L O O O A A A P P P Participation probable en 470 masculin Espoir de diplôme (top 8) Espoir de médaille Comme leurs homologues féminins, et , en Emanuelle Rol/Anne-Sophie Thilo en 470 féminin. Flavio Marazzi/Enrico De Maria en Star. 470 homme, ont qualifié leur série de justesse à . Il leur Après avoir qualifié leur série de justesse à Melbourne , Emanuelle Rol et Quatrième aux JO d’Athènes, le duo Marazzi/De Maria a une revanche reste à franchir la barre des minima imposés par Swiss Olympic d’ici à Anne-Sophie Thilo ont décroché leur ticket pour Qingdao, en mars, à la olympique à prendre à Qingdao. Depuis qu’ils naviguent à nouveau la fin de la semaine olympique de Hyères, fin avril. Leur potentiel de semaine olympique de Palma de Majorque. Les deux Vaudoises, qui ensemble (été 2007) la paire de Staristes n’a jamais réalisé de places participation est réel. visent une place dans les huit premières cette année, misent sur le long en dehors du podium à une exception près. terme et placent des ambitions plus élevées pour Londres 2012. %"0g1+bnI%K6%4gh8%7S%tVQ8Y-m8Yd9T-lT-/jYRlOy8l%U3%9nDp%Sy

%gyDp+7z8%kH%wDlO%aZ+0"xrW%K6%4g1.a%Si+15Twk%Ah%"n'.S%Bp+QC4P4Xx%cB%tGrKfDJX%dE%m9IXW-QXWLOA-aA-kxWDaZ7Xa%uz%OV3g%E7%xOBH=L%W8kH5-/H5gXL-IL-ay5qIswHI.NuX%bD%VFUj8f%IZ%HfIFM8iLUQL%dhtMo.iq/%Xn%JlXzAuIEL8E%Sy%j9SN'ZBwUefI%bAuV4S.ch7%sV%SasvoYxkpMBe%wS%6m45vB%eYKy"+eqS+n8+bK%jydt%m/59+01U+evA8%qQ%gwA8LT%tV

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CE QUE VEULENT LES HOMMES 3232 YachtingYachting LeLeTe Tempsmps MMercrediercredi 9 9a avrilvril 2 2008008 HÉRITAGE R E N G O R F L A R

Endrick. La passion des profes - sionnels pour ce patrimoine lacus - tre n’a d’égale que celle des équi - pages et des propriétaires qui font encore voguer ces témoins d’une autre époque. Les classiques lémaniques

Les modernes d’hier sont les dernier chantier «bois» (1998). Celle s que l’on classiques d’aujourd’hui. A bien Si aujourd’hui, le coût de appelle les «vieilles regarder ce qu’il se passe sur nos (re)construction d’une telle lacs romands, il n’est pas de plus «vieille dame» est bien sûr très dames», de régate grande évidence que celle-ci. Pour élevé, la restauration est en re - toute «vieille dame» que peut être vanche un bon choix, mais de - ou non, prouvent une vénérable coque en bois, ce mande patience et respect d’un n’est pas forcément le palmarès savoir-faire traditionnel. L’en - qu’elles forment qui permet de gagner dans les traide entre passionnés existe, mémoires les galons d’un certain parfois sous forme associative un patrimoine classicisme, mais bien l’âme. comme l’AVAL (Atelier des Voiles La voile dite classique regroupe d’Antan du Léman – ou Helena local bien vivant à ce jour trois catégories de voi - 1913 qui a mis dix ans à restaurer liers. En métal ou en bois, les une goélette de 1913 qui navigue qui fait encore constructions effectuées avant maintenant en Méditerranée. 1949 sont dites «Epoque» alors Des restaurations ou des recons - rêver et procure, que celles lancées avant fin 1975 tructions plus médiatiques sur - sont qualifiées de «Classique». Les viennent parfois, comme ce fut le aux spécialistes bateaux mis en chantier à partir cas pour les barques lémaniques de 1970 avec des matériaux mo - La Neptune , La Vaudoise ou La comme aux dernes, tout en respectant l’esprit Savoie . La passion des profession - I

et le style d’un voilier «Epoque» nels pour ce patrimoine lacustre T T

néophytes, de E J

ou «Classique», font partie de la n’a d’égale que celle des équi - A T N

catégorie «Esprit de tradition». pages et des propriétaires qui Y belles émotions L E

Ces catégories s’appliquent aussi font encore voguer et/ou régater V E sur les lacs de aux bateaux à moteur et elles sont ces témoins d’une autre époque, toutes représentées en Suisse ro - alors aussi rythmée par les saisons Suisse romande. mande. Forte de ces repères de de régates. Puis qu’aujourd’hui, il sionnant de pouvoir encore navi - C’est justement pour cela que lémanique dans sa richesse, sa classes non consuméristes, la en existe encore en Suisse ro - guer sur cette flotte classique des régates sont expressément or - créativité et son savoir-faire, Par Evelyn Tajetti voile classique aime de plus à se mande. afin de mieux comprendre l’évo - ganisées pour ces vétérans en même si certains ont été impor - distinguer des voiliers de travail lution des techniques, mais aussi Suisse romande. Elles permettent à tés. appelés com munément vieux pour apprendre d’anciennes fa - certains de continuer à se mesurer Il existe depuis quatre ans une gréements et, par conséquent, Et ce n’est pas de la çons de faire qui se révèlent fort les uns aux autres, aux équipages manifestation classique itiné - regroupe des voiliers majoritai - voile «blazer» qu’on y utiles sur le plus moderne des de parfaire leurs connaissances, rante dans le Petit Lac, appelé Lé - rement conçus pour la régate voiliers. Le sectarisme n’appor - aux spectateurs de rêver et, comme man Voiles Classiques qui vise à («Ce qui va vite doit être beau et pratique, mais bien tant jamais rien de bon, la voile il est bien connu que la sédentarité offrir, lors d’un parcours côtier, vice-versa» disait H. Copponex, une voile ouverte est un domaine où les âmes qui le ne favorise pas la longévité, ces tant aux propriétaires non réga - fameux architecte naval gene - composent – qu’elles soient spor - rencontres poussent beaucoup de tiers qu’aux équipiers d’un jour vois et champion olympique en à tous tives ou non – savent toujours se propriétaires à entretenir leurs ou aux néophytes, la possibilité 1960). Alors, au vu de son grand réunir avec grande convivialité et «sportifs préférés» dans un état de de se rencontrer, d’aller à la dé - âge, un voilier classique n’est-il La course aux améliorations et complicité dans le but d’échan - compétitivité qui dépasse la fierté couverte d’une passion auprès bon aux yeux de certains que aux innovations dans le domaine ger des connaissances éprouvées. de montrer une belle commode d’un propriétaire souvent com - pour une retraite de sportif bien de la voile a de tout temps existé. Il ne fau t cependant pas flottante racée. Preuve de la viva - municatif, et de rêver grâce à des méritée? Mais il est intéressant d’observer confondre tradition avec une cité de la voile classique romande, odeurs, des lumières, des termes Loin de là, puisque depuis une que des techniques datant de forme de rigidité liée à un pou - on ne compte souvent pas moins nautiques d’un autre temps en bonne quinzaine d’années grâce quelques décennies refont sur - voir d’achat hors norme, car de 80 unités présentes lors du plus éveillant tous les sens. Une occa - au net regain d’intérêt pour no - face sous forme d’ «innovations» toutes les catégories sociopro - important week-end estival qu’est sion pour tous d’expérimenter de tre patrimoine régional navi - sur les voiliers de régate actuels fessionnelles sont représentées depuis trente-trois ans la Régate près la voile classique lémanique gant, nous constatons que ces va - (grand-voile à corne, beaupré, parmi les amateurs suisses ro - des Vieux Bateaux à La Tour-de- autrement. leureux retraités flottants sont etc. ). De même que les matériaux mands. Mais au-delà de la pas - Peilz ou, dans une moindre me - Certaines séries typiques du de plus en plus à l’image de leurs et diverses technologies ont sion pour une vieille coque en sure, lors de la Fête des Canots à Léman sont encore très actives équipages, souvent loin de la re - changé et évolué, certaines bois, c’est bien d’une autre na - Rolle et la Classique de Sciez! Et ce comme celles des élégants La - traite: vaillants, compétitifs, tech - conceptions et méthodes des vigation que ces mordus des n’est pas de la voile «blazer» qu’on custre (le trèfle dans la grand- niques et, fait non négligeable, «anciens» resurgissent telles des vernis, de la man œuvre dans les y pratique, mais bien une voile ou - voile!) ou des fougueux 6,50 m garants du maintien d’un savoir- découvertes. Par exemple, grâce règles de l’art ou de l’éthique verte à tous. On y trouve autant SI. Celle des 15m 2 SNS fêtera en faire hautement qualifié. La aux nouveaux types de cordages, navale sont épris. Monter à des voiliers de régate typiques de juillet son 75 e anniversaire. Le Suisse romande a la chance de un voilier s’allège considérable - bord d’un vénérable voilier im - notre région que des canots, des Musée du Léman, à Nyon, offre bénéficier encore de la présence ment, mais les techniques de pose d’emblée un certain res - côtres, des goélettes, des représen - régulièrement des expositions de chantiers navals expérimen - fixation grâce au matelotage pect du bel ouvrage et demande tants de séries prestigieuses ou sur ce patrimoine exceptionnel tés dans les voiliers classiques en classique peuvent souvent être une remise en question des ac - non de régate, des plans nor - et est le dépositaire officiel bois, alors que la rive française lé - réadaptées pour éviter un accas - quis de la voile moderne: l’âme diques souvent construits en d’archives nautiques représen - manique a vu son savoir-faire tillage encombrant et lourd. Par de la «vieille dame» s’exprime Suisse romande. Des voiliers retra - tant l’évolution de la voile dans s’éteindre lors de la fermeture du conséquent, il est toujours pas - alors. çant tous l’histoire du patrimoine la région. LeLe TempsTempsMercrediMercredi 99 avrilavri 2008l 2008 YYachtingachting 3333 MOTEUR Corsier Port, la renaissance

être relativement économique, ce Quand on ne connaît pas une En construisant qui pousse les concepteurs à équi - branche, on ne sait pas forcément le luxueux Trident, per l’engin de moteurs diesel. Une comment organiser les res - fois les plans validés, il s’agit de sources. On ne connaît pas non le chantier genevois passer à la phase de réalisation. Il plus le milieu ni les bons artisans. était clair dès le début que la Les personnes compétentes ne renoue avec sa coque, construite en matériaux sont en général pas sur le marché composites de pointe, ne serait du travail et l’on ne sait pas où les tradition de bateaux pas réalisée à Corsier Port. Des trouver, explique Plojoux. Au - compétences trop pointues étaient jourd’hui, l’équipe a été presque à moteur. Dessiné nécessaires. Et le chantier ne dis - entièrement renouvelée.» Et posait pas des ressources suffi sam - d’ajouter: «Je pense que le Trident par Sébastien ment qualifiées. Après quelques a joué un rôle fédérateur dans investigations, une entreprise po - cette entreprise. Tous les ouvriers Schmidt, le puis - lonaise se profile et apparaît éco - ont été impliqués de près ou de nomiquement intéressante. «C’était loin dans cette construction, ce sant canot, capable un peu la mode de produire dans qui n’était pas arrivé depuis long - les pays de l’Est», précise Thierry temps.» de naviguer à plus Plojoux. Cela s’avère être un véri - Si certains parlent d’un projet table fiasco tant les valeurs cultu - maudit, Thierry Plojoux se targue de 50 n œuds, se relles et les critères de qualité sont de ne jamais avoir abandonné, et veut un concurrent éloignés de ce ux qui prévalent en d’être à bout touchant. La qualité Suisse où le projet est finalement du design est validée, et la finition des Riva et autres rapatrié. Le chantier Décision SA, est en cours. Revenu de leur mau - qui produit notamment les ba - vaise expérience à l’étranger, les références du genre. teaux Alinghi, propose de pren - protagonistes misent maintenant dre cette réalisation particulière sur la carte lémanique, et essayent Par Vincent Gillioz en charge, entre deux America’s de trouver des fournisseurs lo - Cup. Un contrat est signé fin caux pour la plupart des élé - T R O

P 2006, et quelques mois plus tard, ments. S’agissant d’un bateau R E I une coque pontée est livrée à Cor - complètement customisé, de S R

O sier. La motorisation est posée, et nombreuses pièces sont faites sur C les premiers essais sont réalisés à mesure. Fondé en 1909, le chantier na - chose pour redynamiser cet extra - D’esquisse en plan, l’ébauche évo - l’automne 2007. La question du prix reste vo - val de Corsier Port a traversé les ordinaire potentiel», confie-t-il. lue au fil des discussions. D’un ba - Thierry Plojoux reconnaît avoir lontairement écartée de la discus - âges et les guerres, tout en restant Dans cette optique, il décide de teau de six mètres, on aboutit à appris le métier de gestion d’un sion. Pour Sébastien Schmidt, «si une entreprise familiale. Petit-fils restaurer un vieux canot à mo - une coque de 9,75 mètres. D’un chantier naval au fil de cette aven - la qualité des prestations est une du fondateur Louis, Thierry Plo - teur, le Barbu , construit dans les canot de promenade rapide sur le ture. Toujours engagé dans ses priorité comme c’est le cas ici, le joux a repris, non sans dif ficulté, ateliers du chantier. Ne possédant lac, on termine avec une bombe premières affaires, il consacre en - prix devient corollaire». Pour les rennes de la société plus de plans, il contacte Sébas - super-puissante, capable de navi - viron un tiers de son temps à l’en - Thierry Plojoux, il s’agit d’être en depuis quelques tien Schmidt, architecte naval ge - guer à plus de 50 nœuds (100 treprise familiale, ce qui ne faci - accord avec le marché d’unités du années: nevois, pour réaliser les relevés et km/h) en mer. lite pas forcément la tâche. «Les même type et de même prestige. coordonner la rénovation. De fil Le cahier des charges stipule questions liées au personnel ont Entendez un budget compris en - en aiguille, l’entrepreneur et l’ar - quand même que l’ensemble doit été les plus difficiles à gérer. tre 700 000 et 800 000 francs. chitecte décident de

construire un nouveau PUBLICITÉ bateau sous le label Corsier Port, afin de DR redonner au chantier ses heures de gloire. «Nous avons été au salon «J’ai nautique de Gênes, et grandi au chan - avons vu ce qui se faisait tier, mais à la fin de mes études, dans le haut de gamme», ra - [PARTEZ À LA CONQUÊTE je n’étais pas intéressé à y travail - conte Sébastien Schmidt. Et d’ajou - ler. J’ai choisi une autre voie, et me ter: «La construction et le degré de DE NOUVEAUX MARCHÉS] suis expatrié. J’ai repris l’affaire finition de bateaux prestigieux, suite aux problèmes de santé de vendu s à près d’un million de mon père qui ne pouvait plus gé - francs, étaient vraiment décevants. rer le chantier.» Nous nous sommes dit qu’il y avait C’est surtout par passion que une position à prendre dans ce Thierry Plojoux tente de relever le marché et avons décidé de lancer le défi car le monde des bateaux projet du Trident, un bateau à mo - n’est pas le sien. «C’est en me teur puissant, destiné à une clien - plongeant dans l’histoire du tèle privilégiée et exigeante.» chantier, et en découvrant tout ce Thierry Plojoux met en place un qui avait été réalisé ici que je me financement, et donne un mandat suis dit qu’il fallait faire quelque d’étude au bureau Seb schmidt.

«Ce ronronnement, constituent de nouveaux enjeux. ce cas, il y en a eu pas mal, car cette puissance Celui-ci en présentait un tout a été remis en question à particulièrement intéressant, plusieurs reprises. Après la sous le capot, puisqu’il s’agissait de concevoir tentative de construction en c’est exceptionnel» une unité faite sur mesure, mais Pologne, le dossier est retourné reproductible en petite série, et en gestation plusieurs mois. Mais surtout capable de concurrencer comme nous avions tout E G

A des bateaux de marques qui font commencé sans vraiment savoir M I Y références depuis toujours. Le où nous allions, nous étions M / L

A challenge était de taille, c’est ce prêts à assumer de tels moments. H T

N qui nous a poussés à démarrer. Je pense quoi qu’il en soit que ce E B E I sont les doutes qui nous S N

O Quel a été le meilleur moment nourrissent et qui permettent V S I à ce stade? d’avancer. Les certitudes sont R O L Probablement lorsque nous beaucoup plus inquiétantes de avons fait les premiers essais cet mon point de vue. Sébastien Schmidt conçoit et automne, et que nous avons dessine de bateaux depuis 25 passé les 50 nœuds. Je ne suis pas Aujourd’hui, le Trident a réalisé ans. Avec son complice Damien particulièrement un fou des ses premiers essais. Il est en phase Cardenoso, qui l’épaule depuis moteurs, mais entendre ce de finition, et devrait naviguer une bonne décennie, les deux ronronnement, et sentir cette d’ici l’été. Comment écririez-vous compères ont été impliqués dans puissance sous le capot est l’avenir de ce bateau? un nombre impressionnant de réellement une expérience Nous avons une coque qui a projets, notamment dans le exceptionnelle. Le bateau a montré ses qualités, qui est monde de la régate. Le Trident montré un équilibre parfait, il performante et qui correspond au est pour eux une rare expérience vire sainement et est très stable. cahier des charges. Je souhaite que dans les bateaux à moteur. Toutes les idées et l’énergie que l’aménagement et les finitions L’architecte et concepteur du nous avons mises dans le projet soient à la hauteur, et surtout que dernier-né de chez Corsier Port se sont concrétisées lors de cette le projet aboutisse rapidement nous confie ses impressions sur sortie. Tout ce que nous avons pour qu’on puisse montrer notre Montrez le meilleur de votre entreprise, son savoir-faire et son expertise, dans le plus beau des cette aventure peu commune. développé a fonctionné, c’était travail. J’aimerais également que écrins. Conception et réalisation de stands d’exposition, d’éléments de display modulaires ou vraiment impressionnant. nous puissions en construire pliables, impressions numériques tous formats: professionnels à votre écoute, dotés des Le Temps: Quelles ont été les quelques un, en conservant une équipements de production les plus performants, Mathys donne du volume à vos idées et leur motivations qui vous ont poussés Avez-vous traversé des périodes production personnalisée pour permet de s’exprimer, en toute puissance. à vous impliquer dans cette de doutes depuis le début de l’intérieur. Si ça marche, et ça en Ensemble, créons votre espace de communication. WWW.MATHYS-SA.CH, VERNIER-GENÈVE aventure? l’aventure? prend bien le chemin, nous Sébastien Schmidt: Tous les Par définition, un projet passe aurons réussi notre pari. [ ESPACE EXPOSITION ] [ ESPACE LOCASTAND ] [ ESPACE VISUEL ] [ ESPACE DISPLAY ] [ ESPACE MULTIMEDIA ] projets sont différents et par des phases de doutes. Dans Propos recueillis par V. G. 3434 YachtingYachting LeLeTe Tempsmps MMercrediercredi 9 9a avrilvril 2 2008008 ÉVASION Louer son yacht, c’est dans

le vent Les tarifs sont régulés par un contrat unique qui vous assure les mêmes prix d’une agence à l’autre. C’est le «charter fee», dont 80% revient au propriétaire et les 20% restants au broker. A cela, il faut ajouter l’avance sur frais (ADP, advance provision - ning), soit 20 à 25% du charter fee pour régler la nourriture, le fuel, les droits de port et le coût du «redelivery» si vous ne ren - trez pas au port de départ. Et bien sûr le «tip» pour l’équipage, encore 5 à 10% de plus.

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DR DR Le nombre de Les bateaux de plus de 30 mè - tres coûtent, chaque année à leur bateaux à louer propriétaire, 10% de leur prix d’achat en frais de maintenance et a plus que triplé de personnel. Alors dès l’acquisi - tion, les brokers bien intentionnés en dix ans, mais leur suggèrent de louer ces jouets dépensiers pour amortir les coûts en juillet-août, la de fonctionnement. La formule du «charter» pour des croisières de rêve demande dépasse s’est donc développée, ces dernières années, proportionnellement au l’offre. La mode nombre de yachts mis à l’eau. Dans les fichiers de la M YBA , as - du «charter» est sociation fédérant une cinquan - taine d’agences dans le monde en - liée au développe - tier, on trouve actuellement plus de mille bateaux à louer, équipage ment de navires DR DR compris. Contre moins de trois de plus en plus cents il y a dix ans. De 24 à 85 mè - tres, à voiles ou à moteur, il y a en chics, devenus de a pour tous les goûts, mais pas pour tous les budgets: «Il faut vrais palaces flot - compter au minimum 20 000 eu - ros la semaine pour un catamaran tants. Pour voguer Matira avec équipage réduit au minimum: un capitaine, un cuisi - entre calme, luxe nier et un steward ou marin. Le plus grand et le plus cher, l’ Alysia , et volupté. 85 mètres, est affiché à 660 000 eu - ros la semaine. A ce prix-là, il peut Par Léa Delpont accueillir 36 personnes et dispose d’un hélicoptère et d’un sous-ma - rin», détaille Dominique Menge, directeur de Fert Yachting, cour - tier indépendant basé à Genève. Le fantasmogorique voilier Mal - tese Falcon , incroyable clipper Aux antipodes de l’avion bondé L’équipage est là pour vous vogue dans le luxe, le calme et la vo - L’été, 50% de la flotte mon - technologiquement inégalé, est et à bas prix, ici c’est la croisière conduire, vous servir, faire la cui - lupté entre la Côte d’Azur et la Corse diale de yachts croise en Médi - aussi sur la liste (à condition de VIP par excellence. A bord du sine, vous déposer à Saint-Tropez, ou la Sardaigne. Il faut dix jours terranée. La Croatie, la Turquie prendre l’avion jusqu’aux Caraïbes Leander par exemple (420 000 eu - Monaco ou Portofino comme l e pour faire le tour, même si à 25 et la Grèce concurrencent de ou à Tahiti), et ce n’est pas le plus ros la semaine), 75 mètres mais ferait un chauffeur de taxi. Sans plus en plus la partie occiden - onéreux: 350 000 euros la semaine seulement six cabines, 25 per - oublier de briquer le pont. tale. «En juillet-août, il y a plus «seulement». Mais le prix n’est pas sonnes d’équipage prennent soin Sécurité oblige, le capitaine est L’été, 50% de la flotte de demandes que de yachts dis - un problème: «Quand on a les de 12 invités. Mais il faut aimer le le dernier maître à bord, mais un ponibles», précise Ann Vernon. moyens de louer un yacht, on a les style cossu anglais et les frous- charter procure une liberté abso - mondiale de yachts L’hiver, la saison des charters se moyens d’en louer un gros, frous de chintz… lue pour se perdre au large, déri - croise en poursuit aux Caraïbes et dans les constate Ann Vernon, administra - ver sans autre but que la détente et Seychelles. Les navires font sou - trice du M YBA . D’ailleurs, les plus la bronzette sur la grande bleue, Méditerranée vent le trajet entre Gênes et Fort demandés sont les plus grands et Le charter est apparu décrouvrir des côtes et des plages Everdale en Floride sur des fer - les plus récents.» quand les bateaux inaccessibles aux «terriens». «Cer - ries, car seuls les plus gros ont Le charter est apparu quand les tains recherchent la tranquillité nœuds, quatre heures suffisent un réservoir de fioul suffisant bateaux ont viré de bord pour ont viré de bord pour d’une baie déserte, d’autres ne pour rallier l’ île de Beauté depuis pour la traversée. Le spécialiste muer en palaces. «Il y a vingt ans, muer en palaces pensent qu’à se montrer sur la Antibes. «Les navires naviguent en de ces liaisons transatlantiques, le yachting, c’était du camping, Riviera», commente Karen moyenne trois heures par jour», ex - Dockwise Transport, a lancé l’an explique-t-elle. Il y avait surtout O’Connor, de Gaspard Yacht. Le plique Dominique Menge. «Le but dernier le premier bateau entiè - des voiliers, inconfortables et pas La formule est entièrement à la broker Camper et Nicholson tient n’est pas d’aller loin, mais de profi - rement dédié au transport de rassurants pour des non-initiés. carte: on choisit d’abord son na - à jour le calendrier des festivals ter du bateau, du privilège de la li - yachts. Il mesure 209 mètres de Il fallait être marin et avoir vrai - vire, puis son itinéraire, sans ou - internationaux et des régates pour berté, et de faire joujou à volonté long sur 32 de large: c’est le plus ment l’amour de la mer pour par - blier de préciser dès le contrat de ceux qui aiment les grands raouts avec les jets-skis, planches à voile, gros dans le monde actuelle - tir en croisière. Mais les yachts, location ses desiderata pour la mondains. Il précise également skis nautiques, équipements de ment. Il charge les navires en im - de plus en plus gros, de plus en nourriture et les boissons. «Que que la location comprend «les plongée, parachutes ascentionnels, mergeant son pont: ils n’ont plus cossus, sont devenus fré - vous connaissiez sur le bout des draps de lit, les serviettes de bain et tous ces dinky toys qui font le vrai plus qu’à venir s’amarrer. Avec quentables pour des célébrités et doigts tous les nœuds marins ou même la crème solaire». Mieux qu’à charme de la croisière.» Karen ce monstre des mers, le bateau de riches hommes d’affaires dési - que le mot safran n’évoque rien de l’hôtel! O’Connor confirme: «La partie de est acheminé à bon port en huit reux de passer des vacances fami - plus qu’une épice exotique, peu La clientèle est principalement plaisir commence quand on jette jours. C’est juste assez pour faire liales en mer.» importe», proclame-t-on chez Fert. russe, anglaise et américaine. Elle l’ancre.» vos valises. LeLe TempsTempsMercrediMercredi 99 avrilavri 2008l 2008 YYachtingachting 3355 LUXE R D Le Falcon Maltese et ses voiles à phare carré, un trois-mâts de 88 mètres qui a coûté la bagatelle de 100 millions de dollars. Le syndrome du gigantisme se nourrit allègrement de l’ ego des propriétaires.

patron du club de foot de Chelsea Roman Abramovitch, qui possède déjà quatre yachts… Superyachts, Surenchère également au rayon des infrastructures embar - quées, puisqu’à bord de l’ Eclipse – outre une énorme piscine, une salle de cinéma et plusieurs pistes d’hélicoptère – un sous- marin doit permettre de quitter l’ère de la le navire par les fonds en cas d’at - taque aérienne… Bref, les chantiers navals ont de quoi s’occuper. «Il faut garder à l’esprit que derrière la déme - sure des superyachts, il y a une R D industrie prospère qui a créé des démesure milliers d’emplois en Europe, no - tamment en Italie, souligne d’ail - leurs Félix Aubry de la Noë, ré - dacteur en chef du bimensuel Mer & Bateaux . En France, les an - Phénoménale, vertigineuse, ren - sieurs centaines de litres à l’heure, ciens chantiers navals de La Cio - Le marché interna - versante . Les mots manquent et même largement plus d’un mil - tat ont été reconvertis de ma - tional de la grande pour qualifier la croissance effré - lier de litres pour les unités qui nière spectaculaire pour née du marché de la grande plai - dépassent les cent mètres. A titre l’entretien et la réparation des plaisance jouit sance, amorcée au tournant de ce d’exemple, le somptueux Man - yachts. Près de mille emplois au - siècle, et qui va en s’accélérant. gusta 165, un open de 50 mètres ront été créés d’ici la fin de l’an - d’une croissance Qu’on en juge: la production lancé cette année par le groupe née.» mondiale des yachts de plus de Rodrigez, avale 550 litres à l’heure Sur le marché de la grande stupéfiante. Des 24 mètres a quasiment triplé en à vitesse de croisière, pour une ca - plaisance, l’Europe tient en effet l’espace de huit ans! D’après une pacité en carburant qui s’élève à le haut du pavé. L’Italie reste très bateaux toujours étude du magazine américain 40 329 litres. Pour la petite his - nettement le premier pays R ShowBoats international, 916 uni - toire, ses trois moteurs MTU à pro - D constructeur, loin devant tous plus grands, plus tés de cet acabit sont actuelle - pulsion hydrojet développent la les autres en nombre et en lon - ment en construction, alors qu’on bagatelle de 13 668 ch. Juste assez pages). Autant dire que les places croyable Falcon Maltese et ses gueur. Avec 427 projets en cours, beaux, plus chers, en recensait 327 en 2000, et 507 pour emmener à la vitesse maxi - sont chères. voiles à phare carré, un trois-mâts la Péninsule enregistre quatre en 2004. male de 40 nœuds les 300 tonnes Et pourtant, le Mangusta 165 de 88 mètres qui a coûté la baga - fois plus de commandes que les se multiplient sur A l’instar de la surenchère qui conserve une taille raisonnable telle de 100 millions de dollars. Le Etats- Unis, qui plafonnent à 104 prévaut dans le haut de gamme dans le contexte actuel. C’est en syndrome du gigantisme se nour - commandes. Suivent les Pays- les flots. Plongée automobile, les chantiers navals «A bord de l’«Eclipse» effet dans le segment supérieur, rit all égrement de l’ ego des pro - Bas (65 commandes) et l’Alle - dans un monde semblent s’être donné le mot pour – outre piscine, salle celui des yachts de 61 à 76 mètres, priétaires. Et au jeu de la suren - magne (31), qui privilégient les fabriquer des bateaux toujours de cinéma et pistes que l’on enregistre le boom le chère, les cadors du business et de très grandes réalisations. sans limites. plus gros, puissants et sophisti - plus spectaculaire: 68% de crois - la jet set ne reculent devant rien. «Le yachting est aujourd’hui qués. Mais la comparaison avec d’hélicoptère – un sance en un an, avec 47 com - C’est à qui possèdera le plus grand aussi organisé que l’aviation ou Par Ludovic l’industrie automobile s’arrête là. mandes en 2008, contre 27 une bateau. A ce propos, on raconte l’automobile, mais sur une mi - Car le yachting appartient bel et sous-marin permet - année plus tôt. Au-delà de 76 mè - que Larry Ellison, patron d’Oracle, croniche, constate Luc Pettavino. Chappex bien à une autre planète, un mar - tant de quitter le tres, la hausse reste également avait revu in extremis la copie de Des groupes comme Rodriguez ché de niche où les coûts explo - conséquente (+28%), avec, no - son yacht Rising Sun , faisant por - ou Ferretti sont en bourse. Pour - sent, presque sans limite s. Comp - navire par les fonds tamment, trois unités de plus de ter sa taille à 138 mètres (au lieu tant, ce marché est encore petit ter près de 30 millions de francs en cas d’attaque cent mètres en construction. «La des 120 mètres initialement pré - par rapport aux dizaines de mil - pour un yacht de 40 mètres, et au taille moyenne des bateaux ne vus), au motif qu’il souhaitait da - liardaires qui naissent chaque moins un million de plus par mè - aérienne cesse d’augmenter, confirme Luc mer le pion à Paul Allen, cofonda - année sur la planète et qui aspi - tre supplémentaire. Avoir aussi à Pettavino, organisateur du Mo - teur de Microsoft, et propriétaire rent à avoir un yacht... Comme l’esprit qu’un tel palace flottant (à pleine charge) du mastodonte. naco Yacht Show, qui se tiendra de l’Octopus (126 mètres). Peine l’outil de production ne s’est pas coûtera en moyenne 15% de son Presque le poids d’un Boeing 747 cette année du 24 au 27 septem - perdue, Ellison s’est finalement encore adapté à la croissance du prix chaque année; le minimum au décollage… à la différence près bre. Un grand yacht il y a dix ans fait souffler la première place par marché, la demande est nette - requis pour assurer l’entretien du qu’à bord du Mangusta, seule une c’était 50 mètres, aujourd’hui le Dubaï et ses 160 mètres, appar - ment supérieure à l’offre, avec bateau, la rétribution du person - dizaine de passagers profiteront c’est 70 à 100 mètres.» tenant, comme son nom l’in - des listes d’attente très impor - nel de bord et, surtout, l’approvi - du voyage (le bateau ne compte Les budgets pharaoniques ne dique, à l’émir de Dubaï. tantes. Si vous commander un sionnement en carburant. que cinq cabines double s, plus font plus exception, et l’on voit En attendant que l’ Eclipse , long yacht aujourd’hui, vous avez C’est qu’à vitesse de croisière, trois autres cabines prévu es pour débarquer des vaisseaux qui dé - de 165 mètres, soit livré à son pro - toutes les chances de ne l’avoir de tels engins consomment plu - accueillir huit membres d’équi - passent l’entendement, tel l’in - priétaire, le milliardaire russe et qu’en 2014…» 3636 YachtingYachting LeLeTe Tempsmps MMercrediercredi 9 9a avrilvril 2 2008008 TENDANCES

Séjour et salle à manger (ci- contre) à bord du MCat 88 Bradley. Jacuzzi (page de droite) sur le pont avant du MCat 88

Bradley. R D Et vogue le bateau-loft

mière, et une décoration minima - De plus en plus liste qui suit les tendances en stylés, les yachts vogue sur la terre ferme. Pour ré - sumer, c’est la «zen attitude» lan - surfent sur la vague cée par Wally. Place à la transparence, aux du design. Ces lignes droites, au wengé, au chêne clair, à l’inox, aux cuirs waterproof, palaces flottants aux couleurs claires et naturelles, dignes des plus beaux lofts. Mais le sont aménagés et style contemporain n’est pas tou - jours yacht friendly . Un navire qui décorés comme tangue s’accommode mal des formes carrées et anguleuses du des maison s. Les R mobilier par exemple: on risque de D se faire mal. Un vrai casse-tête pour tendances suivent C’est d’abord la taille qui contraintes de navigation et d’au - les concepteurs. compte. Et sur l’eau, pas besoin de tonomie, de faire fonctionner en Comme un tel engin, «c’est celles qui prévalent sortir le mètre pour constater l’effet mer les écrans plats, la climatisa - d’abord fait pour être vu», rap - Viagra. Au dernier salon nautique tion, l’Internet haut débit et les pelle Laurent Charlier d’H2X, sur la terre ferme. de Monaco, la taille moyenne des baignoires balnéo.» on se différencie aussi du voisin

97 yachts s’élevait à 42 mètres – un Le design intérieur est en train avec la peinture. Fini le bleu et R Par Léa Delpont D record. Selon les estimations, la de révolutionner la plaisance. «Le blanc marinière. «On a vu beau - flotte des «superyachts» (plus de 24 yacht est aménagé comme une coup de rouge récemment. Au - mètres) devrait doubler entre 2005 seconde maison, avec le souci du jourd’hui, la tendance est aux L’OVNI Wally et 2010, et celle des «mégayachts» détail, des accessoires, des couleurs métallisées, dorées, ar - (plus de 50 mètres) tripler. Il y a dix lampes, des fauteuils… à la diffé - gentées, ou des blancs sophisti - ans, on considérait les quinquas rence qu’il faut tout attacher qués, ivoire, perle, porcelaine», Sans Wally, la grande plaisance ferait encore des ronds dans l’eau. comme des géants, mais inflation pour que la déco ne valdingue observe Roy Capasso. Il faut se En quinze ans à peine, la société fondée par l’ Italien Luca Bassani oblige, on commence à parler de pas à la première vague», démarquer à tout prix. Pour les Antivari a révolutionné le nautisme. Tout est né en 1991 du Wallygator , giga pour les plus de 90 mè - constate Roy Capasso, directeur acheteurs qui recherchent la son voilier personnel qu’il voulait performant pour son plaisir de skipper, tres. marketing des chantiers ita - personnalisation mais n’ont pas confortable pour sa famille et irréprochable pour la sécurité de ses Principale consé - liens Baïa. Et, comme sou - forcément les moyens de se faire enfants. En marin expérimenté et imaginatif, il a inventé la «navigation quence : en s’agran dis - construire un ba - facile» en utilisant les nouveaux matér iaux composites et les technolo - sant, les bateaux se gies dernier cri, rapprochent de empruntés à l’aé - l’univers ronautique. Il a ainsi pu gagner en vitesse tout en fai - sant disparaître, comme par enchante - ment, tout le matériel ines - thétique et encombrant réservé à la manœuvre. Il a réussi le voilier de croisière luxueux et sportif, ce qui paraissait inconciliable. Au point que certains se sont parfois demandé si ses bateaux étaient bien finis… avant de l’imiter. R D teau sur mesure (les Il a appliqué la même recette aux yachts à moteur à partir de 2001, avec vent en matière de design, les «customs» coûtent entre 10 mil - le même succès. Tous ses concurrents se sont rangés dans son sillage douillet de la maison, avec de Transalpins sont à l’avant-garde. lions et 60 millions d’euros), il pour produire des bateaux beaux et marins à la fois, aux lignes dyna - Le Mangusta 165 grands volumes d’habitation à Wally d’abord, puis Pershing, San existe désormais les «semi-cus - miques surbaissées, débarrassés du matériel technique. Mais il garde meubler et à décorer. D’ailleurs, ils Lorenzo, Baïa ont ringardisé les toms», dont le Français Rodri - toujours quelques milles d’avance. Personne n’a réussi à égaler intéressent de plus en plus les des - habitacles renfermés, les petits guez, à Cannes, est le spécialiste. le design futuriste de ses navires à l’allure d’avions de chasse furtifs, igners, comme Odile Dec q, Paola hublots, les boiseries vernies… Sur son dernier modèle (comme véritables épures de bateaux. Le dernier WallyPower 70, un motor-yacht Smith, Andrew Winch ou encore Leurs bolides sexy flattent l’œil et les précédents), le racé Man - de 22 mètres poussant à 45 n œuds, a encore jeté un pavé Philippe Starck qui travaillait de - l’ ego avec des lignes sportives, des gusta 165, le plus grand Open dans la mer avec son étrave pointue comme un escarpin italien, puis 2004 sur le Sigma , mis à l’eau ponts terrasses désencombrés, des jamais construit au monde, les sa ligne élancée et anguleuse comme un mannequin de Milan, et en février. «Avec l’espace, tout est matériaux venus de l’aéronau - coques et les structures sont sa carène agressive et charmeuse comme une diva. Les Wally sont telle - possible, explique Laurent Char - tique, de la sueur remplacée par produites en série, mais l’agen - ment séduisants qu’ils se vendent comme des petits pains. lier, directeur marketing des chan - de l’électronique aux man œuvres, cement et la décoration sont Les voiliers représentent la plus large flotte au monde des plus de tiers H2X à La Ciotat. C’est juste des grandes baies vitrées (et cou - personnalisés dans le show - 24 mètres, avec une classe de régate rien que pour eux! L. D. beaucoup plus cher, à cause des lissantes) pour faire rentrer la lu - room du construc teur. www.wally.com LeLe TempsTempsMercrediMercredi 99 avrilavri 2008l 2008 YYachtingachting 3377 TENDANCES R D N I T N O C K C I R R E R R I D D P Rodriguez, à votre bon goût MCat 88 Bradley, le Range Rover des mers Kaïdoz 31, la petite décapotable française La parole à Sandrine Raibaut, directrice du showroom: Le catamaran de luxe sera-t-il le prochain joujou des milliardaires? C’est La modularité de la montre Swatch, la révolution du Renault Espace, l’es - «Les clients ont le choix entre des milliers de tissus et des centaines de le pari du chantier H2X à La Ciotat, qui mise sur les doubles coques pour prit de la bouteille de Coca-Cola et l’ingéniosité D’IK EA: voilà un ambi - lampes et de meubles. Les goûts varient selon l’âge et la nationalité. Les le gain d’espace. Sur le MCat 88 Bradley (10 millions d’euros), il y a tieux pedigree pour le Kaïdoz 31, voilier de 9,30 mètres produit en série Européens affectionnent les couleurs neutres, tandis que les Russes et 188 m 2 habitables et 168 m 2 de pont, l’équivalent d’un monocoque de 34 depuis un an en Bretagne (105 000 à 120 000 euros). les Arabes aiment bien les couleurs vives, le rouge et le doré. Mais les mètres de long alors que le bateau n’en mesure que 26. Mais comme il Ce petit quillard a fait tomber le tabou du motorboat chez les voileux. tendances suivent de plus en plus la déco à terre. Les matériaux en vogue en fait 10 de large, il s’aménage comme un loft, au ras de l’eau, contrai - Son cockpit décapotable de 14 m 2 organisé autour d’un plan central, mi- actuellement sont le nacre, les cuirs imprimés comme le croco ou le rement aux «immeubles flottants» qui superposent les ponts pour com - table de navigation mi-cuisine, constitue un lieu de convivialité inspiré galuchat, le chrome... Côté bois, après des années de domination du penser leur étroitesse. Avec son volume surdimensionné, ses flotteurs et sans complexe du yacht, «comme il n’en existe dans aucun autre voilier» teck, c’est la mode de l’ébène de Macassar, du wengé, du chêne... Un sa gueule carrée, le Bradley, modélisé avec le même logiciel que les affirme son concepteur, Jean-Louis Berthomieu. «On continue de faire gros effort est fait sur l’éclairage, avec des lumières variables et des avions Airbus, affiche une vraie «gueule» qui lui vaut le surnom de Range d’énormes cabines et de tout petits cockpits, alors qu’on navigue surtout lampes et appliques très décoratives. On essaie d’éviter le verre, trop Rover des mers. Ses coques brise-vagues, dessinées par l’architecte quand il fait beau et qu’on a envie d’être dehors», constate-t-il. dangereux, et bien sûr les chaises à roulettes. Il y a aussi une supersti - naval Gilles Vaton, fendent l’eau en éclaboussant à peine la peinture D’où la révolution du Kaïdoz, virtuose exercice de design qui s’assemble tion qui veut qu’on ne mette pas de fourrure sur un bateau.» L. D. argent et bleu nuit qui a mobilisé seize personnes pendant un an. Le en cinq jours, à peine plus qu’une cuisine en kit. Son pont modulable www.rodriguezgroup.com yacht fait certainement moins de remous que le double jacuzzi sur la accueille les passagers au grand air le jour, sur des canapés en stamskin gigantesque plate-forme avant. délicatement surpiqués. Et le soir, un cocon isolant, doux et souple A l’intérieur, derrière deux immenses baies vitrées teintées, règne la comme une chrysalide, enveloppe le pont pour le transformer en espace même modernité de lignes: sol en wengé, lambris en chêne cérusé et cui - de vie calfeutré et en cabine de nuit chauffée, avec quatre lits dissimulés sine tout inox. «Les propriétaires attendent désormais le même confort dans les banquettes. et le même standing que chez eux, plus la vitesse et la sécurité» explique Cette bulle de polyuréthane gonflable au look gentiment spatial se fixe Laurent Charlier, directeur marketing. Le MCat 88 Brad le y (qui est à sur trois arceaux bombés. Les panneaux latéraux et le taud, résistants à vendre) incarne la génération des bateaux «zen»: deux hommes d’équi - 16 nœuds sous spi, se déploient séparément, en fonction de la météo, page lui suffisent tant il se manœuvre facilement, avec un joystick. Deux pour protéger du vent, du soleil, de la pluie, des embruns… ou des «petits» frères sont déjà en route: le MCat 100 (30 mètres) et le très regards indiscrets. Car c’est sûr, le Kaïdoz attire l’œil. L. D. futuriste catamaran à voile Nahéma (36 m ètres sur 14 350 m 2 habita - www.kaidoz.com bles). Seul défaut: larges comme deux monocoques, il leur faudra deux places au port! L. D. www.h2x.fr

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Ce bolide mesure 70 pieds (21,33 mètres) de long mais vous pouvez déambuler sur son pont sans un faux-pas sans risquer de trébucher: pas

un obstacle, pas une marche en vue. C’est l’une des prouesses de l’Italia %"0g1+bnI%K6%4gh8%7S%tV'Xr-a8p3bt-lT-/jkRlOy8l%U3%9nDp%Sy

70, récompensé par le titre de «bateau de l’année» au dernier Salon nau - %4qwB+hgm%j/%EwPl%Ca+ANDJX%3x%c4=.C%7S+=HzEj%vT%N"e.7%LB+Z6ckcQD%UL%9tJ32wyQ%0d%O5HIS-yQ4gfO-Cv-jDxwCahQC%Gg%l'p4%dh%DlL/ub%XmOkD-i/vA=X-rb-CqyKrIE/r.YGQ%ow%'1fRm2%ra%/2r1nmSbfZb%0TbTV.lfq%Q"%yPQgvGrdbmd%7q%R57YeaLEfW2r%oveHA.fNG%re%h6r1nmwRL"bX%dh%DlU/1b%XmpKY+X3h+NO+Mo%iKw5%lI/'+vu2+X1FO%3a%cdFOog%5e tique de Gênes. «Tout notre design est conçu pour la performance», explique Roy Capasso, directeur marketing de Baïa. «La performance, www.domiciles.ch [email protected] c’est la vitesse, 47 nœuds en mode croisière, mais aussi l’isolation et l’in - sonorisation», précise-t-il. Pour résumer, le confort d’une Mercedes et la rapidité d’une Ferrari. L’Italia 70 (2,6 à 2,8 millions d’euros) est un w ww.do miciles.ch coupé-cabriolet ultramoderne au profil de flèche agressive. Il suffit d’ap - puyer sur un bouton pour le déshabiller. L’intérieur et l’extérieur se DOMICILES DOMICILES JOUR confondent grâce à une large baie en plexiglas escamotable entre le 40, Bd Helvétique 1207 Genève 5, rue Caroline1003 Lausanne salon et le cockpit. La lumière rentre à flot s par les fenêtres latérales Tél:+41 22 8403620 Tél:+41 21 3200601 coulissantes, le toit ouvrant transparent et même certaines parties vitrées de la coque. Comme tous les Baïa, celui-ci a été aménagé avec la DOMIDOMICILCILEESSSSHHOOWW--RR OOM DOMICILES NUIT maestria italienne de Carlo Galeazzi. L. D. 58 bis rte de Frontenex 1207 Genève 3, place de la Riponne1005Lausanne www.baiayacht.it Tél: +4122735 45 50 Tél: +41 21 311 13 61 3838 YachtingYachting LeLeTe Tempsmps MMercrediercredi 9 9a avrilvril 2 2008008 STUDIO Invitation au voyage

Bernard Stamm, comme on n’ a tion. Un tour du monde à la voile pas l’habitude de le voir. Bernard s’apparentant à une plongée dans Stamm, comme on ne le verra pro - l’intemporalité avec néanmoins la bablement jamais en vrai. Ces pho - nécessité, pour le skipper, de jon - tos du navigateur ont été prises au gler avec les contraintes horaires célèbre studio Harcourt à Paris. de la terre. «Nous avons voulu Pour la campagne de promotion jouer avec les fuseaux horaire à tra - d’une des nouvelles montres de vers le périple de Bernard, en inter - Parmigiani, l’un de ses sponsors. prétant les différentes étapes de «On m’a prévenu juste avant le son tour du monde entre le cap de départ de la Transat Jacques Va - Bonne-Espérance et l’Australie, en - bre, raconte Stamm. Je ne tre le cap Horn et les Etats-Unis, ra - connaissais pas le studio Har - conte Jean-Marc Jacot, délégué de court. C’est quand je suis arrivé là- la Fondation Sandoz et patron de bas que je me suis rendu compte Parmigiani. Nous trouvions que que ce studio était spécialisé dans c’était un bon vecteur pour parler les portraits de gens de cinéma. d’une telle montre, pour expliquer Pour promouvoir Pour moi, c’était une expérience le mouvement et l’utilisation du une montre à plutôt amusante. Le mec savait double fuseaux, mais Bernard n’a exactement ce qu’il voulait. Donc pas du tout participé à l’élabora - double fuseau finalement, ça a été assez rapide. tion de la montre. Nous aurions pu Je ne suis pas franchement man - photographier un homme d’af - horaire, Bernard nequin dans l’âme, mais si tu te faires entre l’Europe et les Etats- prends au jeu, ça se passe bien. Unis, mais nous avons voulu profi - Stamm, ambassa - Mais je tiens à préciser qu’il a mi - ter de notre partenariat avec traillé pour arriver à sortir ces deur de Parmigiani, quatre photos.» Le résultat? «C’est assez posé, s’est prêté à un assez figé, poursuit le navigateur. On m’avait demandé de venir avec jeu inhabituel... une barbe de trois-quatre jours. Du coup, j’ai aussi laissé les che - Le Vaudois a posé veux assez longs. Ils voulaient que je sois le plus naturel possible. dans les célèbres J’avais vraiment l’impression de jouer un rôle. Ce sont les fringues studio Harcourt qui me donnent cet air d’aviateur. à Paris. J’étais habillé avec des trucs que je ne mettrais pas forcément. A part Par Isabelle Musy déguisé, je ne me vois pas bien avec ce genre de vêtements.» Bernard Stamm a apprécié cette démarche originale. «C’est beau - coup subtil que de me faire poser avec la montre au poignet. Au moins là, je n’ai pas l’impression d’être un objet de pub. L’idée du carnet de voyage est plutôt sympa. Le fait que ce soit eux qui l’aient écrit apporte un regard différent. Ils ont bien réussi leur truc. Le ré - sultat final a de la gueule. Et le fait qu’ils essaient de se démarquer me plaît et me correspond bien.» Au bout du projet, des photos, mais surtout un carnet de voyage en guise de présentation de la nouvelle Kalpa Hémisphères. Un livret qui retrace le dernier tour du monde en solitaire et avec es - cales remporté par le navigateur. Comme une invitation au voyage de la part de la manufacture hor - logère de Fleurier qui dit s’être «inspiré de l’odyssée de Bernard Stamm, de ses courses autour du monde, pour créer un montre dé - diée au voyage qui ouvre un hori - zon sans limites, portant en elle la magie des grands larges.» Bernard et l’«utiliser», – même si Une montre à double fuseau je déteste ce mot –, pour cette pré - horaire dont les différents mo - sentation. Et démarrer par la dèles sont déclinés au fil des pages, même occasion un projet de plu - comme des métaphores des mo - sieurs séries de portraits des amis ments fors vécus par le navigateur de notre marque réalisés par le stu - au cours de cette circumnaviga - dios Harcourt.»

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Votre représentant pour le Lac Léman des Marques

DR Parmigiani Fleurier Kalpa Hémisphères : Cette montre dédiée au voyageur est proposée en acier ou en or rose et se porte sur bracelet de cuir ou d’alligator. Inspirée par l’odyssée du marin suisse Bernard Stamm, la pièce est servie par un calibre mécanique à remontage automatique de manufacture référencé calibre 337. Elle dispose d’un second fuseau horaire réglable à la minute près et non plus par sauts Chantier naval de Corsier-port S.A. C.P-01. CH-1246 Corsier GE entiers d’une heure comme à l’accoutumé e. Assurément, cette subtilité T +41(0)22 752 22 33 technique se révèlera utile au globe-trotter dans des pays comme l’Inde, www.corsier-port.com le Népal, le centre de l’Australie et tous les lieux ayant choisi de vivre en [email protected] ayant trois quarts d’heure ou une demi-heure de décalage par rapport au fuseau horaire dans lequel ils se trouvent. LeLe TempsTempsMercrediMercredi 99 avrilavri 2008l 2008 YYachtingachting 3399 CHRONO Homme libre, toujours tu chériras la mer...

DR DR Ulysse Nardin: Maxi Marine Diver Chronograph : un Louis Vuitton Tambour Orientation: Une montre en garde-temps mécanique à remontage automatique en acier automatique au calibre exclusif permettant de acier et bracelet en gomme bon pour prendre la mer. connaître le Nord géographique à partir de la posi - tion du soleil.

Cette année, la présence des fabricants Si la mer est aujourd’hui un ter - registre des montres garantissant de montres sur les plans d’eau lors rain de jeu où les plus grands ma - une rigueur horaire. Payées des rins, hommes ou femmes, rivali - fortunes, elles étaient choyées et de compétitions nautiques sera sans sent d’adresse pour passer une traitées avec un soin jaloux. Bien bouée à quelques encablures de la entendu, la nécessité de disposer doute légèrement moins marquée terre, personne n’ignore combien de ce précieux mécanisme à bord il est risqué de prendre le large a très rapidement poussé des que l’an passé. Cependant, les sociétés sans avoir remisé, en un endroit horlogers de toutes les nations à fa - du bâtiment ou de préférence sur briquer ce genre d’outil de chrono - horlogères ne vont pas abandonner soi, un instrument horloger de se - métrie. Pour la Suisse, la manufac - cours permettant de connaître sa ture Ulysse Nardin en produisit de sitôt un univers avec lequel elles position. Aujourd’hui, les ma - sans doute le plus grand nombre chines électroniques font oublier et les exemplaires nautiques d’au - entretiennent un étroit relationnel. qu’avant l’introduction du calcul jourd’hui, comme le modèle Maxi de la longitude dans le courant de Marine Diver Chronograph, sont Et les marins ne sont pas prêts à la seconde moitié du XVIII e siècle, presque génétiquement associés à il était dangereux, voir même ha - ces engins mécaniques et histo - renoncer à l’un des moyens les plus sardeux, de s’aventurer sur les riques dont quelques-uns sont en - océans. Bien entendu, le monde a core embarqués sur des unités de utiles pour trouver son cap. changé et les technologies embar - prestige pour doubler les GPS et au - Par Vincent Daveau quées font parfois ignorer aux dé - tres instruments de positionne - butants les règles de sécurité qu’un ment. navigateur du passé n’aurait ja - Toutes ces raisons historiques mais outrepassé es . Aujourd’hui et sociales expliquent ce rapport pourtant, si le plaisancier ne part particulier qu’entretiennent les DR jamais sans les fusées, les gilets, la gens de mer avec l’horlogerie et les radio ou la balise Argos, il lui arrive horlogers avec les marins. Cepen - Arnold & Son Chronomètre de Marine: Un mouvement mécanique à d’omettre sa montre pour échap - dant, avec le temps et à force de ne détente pour le plaisir d’avoir l’heure à l’ancienne à bord d’une unité per à la temporalité quotidienne et plus s’en servir, certains amateurs contemporaine. ainsi mieux profiter de son loisir... ont oublié qu’il était encore possi - Voilà qui est dommage car le ble de trouver sa longitude en mer mesure du temps mû par un mou - pitaines ne voulant prendre aucun vrai hauturier ne saurait se dépar - avec sa montre comme le faisaient vement mécanique à remontage risque dédoubleront les sécurités tir de son garde-temps de préci - les marins d’hier... S’ils veulent automatique, par ailleurs doté horaires en dotant l’équipage de sion qu’il portera au poignet l’utiliser à bord, il devront caler d’un robuste boîtier au moins ga - chronographes à quartz comme comme d’aucuns le font d’un ta - l’heure affichée à son cadran sur ranti étanche jusqu’à 50 ou 100 des Swatch Scuba dont l’excellent lisman. La relation nouée entre l’heure solaire du méridien d’ori - mètres, et idéalement équipés rapport qualité-prix en fera une va - l’homme de mer et l’horloger re - gine et non pas sur celle usuelle, d’un bracelet métallique ou d’un leur sûre, tant pour s’assurer la co - monte au siècle des Lumières et autrement dit la temporalité avec lien en caoutchouc. A ce jeu, les hésion du groupe que pour la sé - n’a jamais été démenti depuis. adeptes de nouveautés pourront, curité du bord. Au final, toutes les Avec l’invention de la première par exemple, retenir pour ces montres de qualité comme la nou - horloge marine (H1) par l’Anglais Une fois affiché le bon dames le tout nouveau chrono - velle Panerai Luminor Marina John Harrison entre 1730 et 1735, graphe Royal Oak Offshore Lady - 44 mm Automatic feront l’affaire, puis de son amélioration en 1755 temps à la montre, il cat et pour ces messieurs, le chro - et le choix du modèle dépendra de (H4), les marins pouvaient enfin suffit de faire en sorte nographe Admiral’s Cup Leap la sensibilité de son porteur. Tou - espérer faire leur point en longi - Second de Corum, ou l’étonnant tefois, les adeptes de l’histoire de la tude et ainsi éviter les fortunes de qu’elle ne s’arrête pas chrono Big Bang de Hublot tous chronométrie de marine s’en remet - mer liées aux positions approxi - du voyage deux équipés d’une rattrapante, tront sans doute à la Longitude II de matives établies au «nez» par les dont la fonction peut être utile au chez Arnold & Son. Historique - capitaines d’alors. Il fallut toute - moment de relever le midi vrai au ment associé à la conquête mari - fois attendre la création par l’An - laquelle nous vivons au quotidien. sextant. Cependant, il pourra éga - time en étant en quelque sorte glais John Arnold du chronomè - Ce qui semble un détail est essen - le ment s’agir du dernier chrono - l’émanation des chronomètres de tre moderne vers 1772 pour voir tiel pour la fiabilité du relevé nau - graphe Fifty Fathom, du chrono - bords Arnold emportés par le Ca - les marines du monde se lancer à tique car l’heure solaire peut diffé - graphe de régate Laureato de pitaine Cook lors de ses voyages ex - la conquête des océans et des rer de celle légale de plus ou moins Girard-Perregaux ou de l’intéres - ploratoires, cet instrument possède terres restant à découvrir. Les hor - quinze minutes durant l’année. sante montre Tambour Orienta - l’avantage d’être équipé dans son logers étaient soudain devenu s, en Une fois affiché le bon temps à la tion de Louis Vuitton qui, tout en double-fond découvrable d’un mé -

DR moins de deux décennies, les meil - montre, il suffit de faire en sorte donnant, en sus, l’heure solaire, canisme permettant de disposer de leurs amis des officiers de pont et qu’elle ne s’arrête pas du voyage. permet à tout moment de trouver l’équation du temps, conservant Royal Oak Offshore Ladycat: Une montre automatique et étanche de leurs commandants, et ces der - Par sécurité, il sera toujours préfé - le nord dans l’un ou l’autre des hé - ainsi à son propriétaire l’heure lé - à 50 mètres pour les femmes n’ayant pas peur de prendre la mer niers leurs meilleurs clients dans le rable de choisir un instrument de misphères. Au demeurant, les ca - gale au cadran. sur des multicoques hypernerveux.

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Hublot Big Bang Rattrapante: Voilà une pièce en CorumAdmiral’s Cup Leap Second: Chrono auto - Girard-Perregaux Laureato Bol d’Or Mirabaud: Officine Panerai: Un modèle de base en version auto - céramique et tungstène inaltérable à l’eau de mer matique de 48 mm en titane et caoutchouc avec Un chrono automatique nautique en titane de 46 mm matique apprécié en version tout acier. Robuste, il capable de mesurer les temps intermédiaires. rattrapante et seconde foudroyante. Un luxe rare. avec fonction fly-back et Timer de régate. s’envisage parfaitement pour un voyage au long cours. INSPIRED BY THE PAST, BUILT FOR THE FUTURE.

LUMINOR SUBMERSIBLE. Automatic mechanical movement OP III calibre. COSC certified. Water-resistance 300 metres. Uni-directional rotating bezel. Steel case 44 mm Ø. Steel adjustable buckle.

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ASCONA: CHARLY ZENGER • BÂLE: MEZGER • CRANS-SUR-SIERRE: CRANS PRESTIGE • GENÈVE: LES AMBASSADEURS;CHRONOMÉTRIE KUNZ • INTERLAKEN: KIRCHHOFER LUCERNE: EMBASSY • LUGANO: BUCHERER • NEUCHÂTEL: MICHAUD • ST.MORITZ: LA SERLAS • VADUZ: HUBER • ZERMATT: SCHINDLER • ZURICH: LES AMBASSADEURS;BUCHERER