Les pages de 2016 Le C172 était sous le commandement de Jean-Pierre Maréchal avec Guy Edus et un Olivier Olivier pilote qui habitait Saint-Loup-sur- RICHARD Semouse mais dont je ne me souviens pas le nom. SARLUX traverser la frontière au moins une Saarlorlux qu'il convenait de relier fois avant de revenir à Luxembourg. « sur le trait » ; mais là, il fallait réaliser l'exploit à bicyclette ce qui En 1991, les accords tout récents Côté politique, l'idée était de finalement n'est pas beaucoup plus de libre circulation en Europe, démontrer que le ciel de cette facile qu'en vol. validés pour tous les transports grande région naissante Les trois appareils du Club partirent terrestres, ne s'appliquaient pas « Saarlorlux » ne pouvait plus être L‘Aéroclub de Belfort, décida de le samedi pour Luxembourg où une pour les déplacements en avion découpé par l'administration du ciel. s'engager dans ce rallye et grâce réception avait été organisée à pour lesquels la traversée des C'était aussi l'occasion, pour les au soutien que Michèle Guibard l'Aéro-Sport Club et dès le frontières devait rester soumise à pilotes, de se retrouver ou de faire obtint d'une société d'intérim lendemain matin, le rallye était des procédures de douanes et de connaissance et, peut être, (INTERTRA), ce furent trois lancé avec l'objectif de visiter le plans de vol. d'envisager des groupes de équipages, dont un exclusivement plus de terrains possible avec Pour les pilotes, il était pression ou de lobby... féminin composé de Michèle obligation de retour avant 12 h (ou incompréhensible qu'un moto- Coté aéronautique, le rallye devait Guibard, Christine Grandguillaume 13h…) sous peine d'élimination. Je planeur, passé librement sur être simple et attirer le maximum de et Chantal Edus. fis équipe avec Gilles remorque dans un sens, ne puisse participants donc pas de photos ni Grandguillaume sur le ZH et nous pas repasser la même frontière tout de trajet chronométré et encore avons rallié Saarlouis, Saarbruck, aussi librement simplement parce moins d'atterrissages de précision ; Sarreguemine, Sarre-Union, qu'il était en l'air ! en revanche, sur chaque Sarrebourg, Lunéville, Nancy, L'Aéro-Sport Club de Luxembourg aérodrome participant, des petits Verdun, Thionville puis retour à eut l'idée d'organiser un rallye dont jeux ou questionnaires sur la région Luxembourg. l'objectif était de faire une boucle étaient proposés. depuis l'aéroport de Luxembourg en Je me souviens particulièrement L'après-midi, après un vol en effectuant le plus de "posés" sur d'un sol de hangar sur lequel patrouille de deux T-6 et une des aérodromes situés en Sarre et avaient été dessinées, à la craie, en Lorraine en ayant soin de quelques grandes villes de Olivier Olivier RICHARD SARLUX En 1995 Olivier a quitté Belfort Au fait, le gagnant de ce pour Bordeaux où il fut sympathique rallye fut le F-GIGE Président de l'Aéroclub mais il fallut attendre bien longtemps avant que les autorités pendant 2 ans. Puis en 2001, il finissent par admettre que les est parti à Perpignan et en impressionnante démonstration de pilotes privés n'étaient finalement 2003 il a rejoint Granville où il vol très lent, effectuée par un Wilga pas les délinquants qu'elles se trouve encore, à la direction (PZL), les participants se sont petit imaginaient et que les accords de de la CCI Centre et Sud à petit séparés pour retourner sur Schengen pouvaient s'appliquer aux Manche. leurs plates-formes respectives. vols privés ! Il poursuit la pratique aéronautique et à défaut de Ballon d'Alsace, de Banc d'Arguin ou de Mont Canigou, il y a le Mont-Saint-Michel ou les Iles Chausey. effectué sur des appareils Maurice permet de FARMAN, il est affecté à la M.F 22 constater que les principales (Maurice Farman, escadrille n° 22) activités de l’escadrille concernent conformément au type d’appareil essentiellement la «reconnaissance Agathe Agathe sur lequel il a appris à voler. photographique », la «surveillance», Bourasset Les appareils FARMAN étant la « reconnaissance d’infanterie », surtout établis à l’observation, et le « réglage d’artillerie ». Marcel HUGUES se retrouve donc dans une escadrille d’observation. Sur un total des 60 sorties de multiples. MARCEL HUGUES Il arrive au Plessis-Belleville le 10 Marcel HUGUES, et après une Il semblerait donc que pour lui, DU FANTASSIN A L’AS DE LA février 1916, en plein cœur des brève analyse : outre le travail mécanique, la GRANDE GUERRE. évènements de la bataille de reconnaissance et la surveillance Exemple du parcours d’un soldat entre Somme. Marcel HUGUES est avant tout un soient les missions les plus l’Infanterie et les débuts de l’aviation pilote, il n’est que deux fois répétitives, des tâches affectées accompagnateur, la première fois aux pilotes d’une escadrille deux jours après son arrivée, d’observation ou de Corps d’armée. Première affectation, la M.F 22 certainement pour l’approche de (10 février 1916 au 7 mai 1916). l’appareil n°1314 qui lui est confié le Aux premiers jours de l’aviation plus souvent, et plus tard une d’observation, les Etats-Majors se Il faut noter que l’aviation est deuxième fois le 20 février pour une sont demandés s’il fallait adopter Capitaine Drouot toujours en 1915, affiliée à l’armée reconnaissance d’infanterie. pour les reconnaissances des de terre. L’escadrille M.F 22 fait partie du 2° D’autre part : monoplans où le pilote est en même D’ailleurs, l’aviation d’observation Groupe d’aviation et est La première cause des sorties et de temps l’observateur, ou des biplans est aussi appelée « aviation de commandée par le Capitaine loin avec 26 départs, est celle de avec observateur et pilote? En corps d’Armée ». DROUOT. l’entraînement ou des essais. Nous 1912, Millerand, président de la reviendrons plus tard dans la République, adopte les biplans, les Il est donc normal à l’heure où la La première activité de Marcel troisième partie de ce mémoire sur observateurs devant tous être principale raison d’être de l’avion HUGUES dès le surlendemain de l’importance de la mécanique et de officiers brevetés d’Etat-Major. est l’information, de diriger les son arrivée est comme l’indique son ses problèmes pour un pilote. Les missions ne s’effectuent donc jeunes pilotes vers des escadrilles carnet de vol, d’effectuer de La deuxième cause des sorties ( 14 pas en solitaire. Marcel HUGUES de reconnaissance ou de nouveaux entraînements afin de départs) concerne la est le plus souvent pilote et a donc bombardement. De toute manière, il connaître les nouveaux appareils reconnaissance et la surveillance un passager plus particulièrement n’existe pas encore de formation sur lesquels il va voler. du terrain des hostilités. chargé de l’application de la mission pour les pilotes de chasse au La troisième cause est imputée aux d’observation. Il est ainsi parfois moment où Marcel HUGUES réglages d’artillerie avec 11 sorties. accompagné des sous-lieutenants débute sa carrière de pilote. L’analyse de son carnet de vol et du La dernière cause rassemble une Après son entraînement à Avord, journal des marches et opérations série de départs aux objectifs batterie trop avancée qui menace de tir. Il a pour mission de surveiller beaucoup d’aléas. Le rendement les amis… une zone d’action déterminée. Il peut être alors très variable. Mais il s’agit aussi de cartographier cherche alors des objectifs qui les mouvements et les peuvent se révéler inopinément, Il faut tenir compte des conditions Agathe Agathe changements du terrain de bataille. troupes à découvert, batteries en climatiques pas toujours Bourasset La photographie devient alors action, menaces de contre-attaque, excellentes, la faiblesse des l’alliée indispensable de cette ou bien il se concentre sur ce qui lui appareils qui demandent de cartographie. Le pilote embarque est indiqué. nombreux réglages (il suffit de noter MARCEL HUGUES son observateur muni d’un appareil En premier lieu, il exécute des le nombre d’essais que doit DU FANTASSIN A L’AS DE LA et garde une altitude la plus stable réglages de précision; d’abord le tir accomplir Marcel HUGUES dans la GRANDE GUERRE. et la plus horizontale possible. d’essai, puis des corrections par courte durée de son séjour) et enfin Exemple du parcours d’un soldat entre Pendant ce temps, le pilote est lui pièces suivent pour améliorer le tir. la DCA ennemie. l’Infanterie et les débuts de l’aviation aussi attentif à son terrain, fixe les Les réglages se font en direct, par Dans des conditions de visibilité points de repères et cherche à ne TSF entre l’accompagnateur et le moyenne, en volant à l’altitude de pas gêner les autres équipes en vol. groupe d’artillerie à guider : « plus à 2000m et à la verticale des Et surtout, il doit constamment faire droite, plus haut ». L’émetteur est premières lignes, l’aviateur peut attention à ce qu’aucun chasseur confié à l’avion, et le récepteur aux facilement situer un groupement de Reconnaissance et surveillance, ennemi ne le repère, sinon, il est antennes d’artillerie. 4 coups de 155 ou de 12 coups de l’avion : les yeux de la terre. sans aucune arme pour se La batterie à régler a un nom ou un 75 tombant sur un objectif de 5 ou 6 défendre. code, ce peut être celui du chef de kms à l’intérieur des lignes BUISSEAU, PICARD, GODINOT, corps ou la cote du lieu, ennemies. Mais, si l’altitude de SAUMANDE, DE BRUC et « COISSAC » (28 avril) ou encore l’observation est plus basse, ou si CAZEAUX et des lieutenants le type d’artillerie ( AD 23), et une brume même légère diminue PEQUIN, DOLLINGER, ou même surtout cette identité est beaucoup la visibilité oblique, encore d’hommes issus d’autres accompagnée de la cote du lieu à l’avion est obligé de s’enfoncer plus corps venus effectuer des missions atteindre.