33 Incendies Enregistrés En Une Journée À Béjaïa
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A la une / Actualité Le vent a compliqué l’intervention des sapeurs-pompiers 33 incendies enregistrés en une journée à Béjaïa Des forêts entièr es consu mmée s par les feux en Kabyli e. © Sofian e Zitari/ Libert é Les feux, qui se sont déclarés quasi simultanément, ont surpris de par leur ampleur et leur vitesse de propagation, aidés en cela par le vent et une chaleur caniculaire. Plusieurs communes de la wilaya de Béjaïa sont en alerte depuis lundi soir. Plus de 33 incendies ont été enregistrés lundi soir et dans la journée d’hier, a indiqué un communiqué de la Protection civile de Béjaïa. Et ce, sans compter les nombreux départs de feu, enregistrés au chef-lieu de wilaya de Béjaïa et dans certaines localités en raison d’une chaleur infernale. C’est le cas à Tala Khaled dans la commune d’Aokas, de Feraoun et du village Ikhettaven dans la commune d’Adekar et sur le territoire du Parc national de Gouraya à Béjaïa. Selon un bilan de ces dernières 24 heures, quelque 33 incendies en milieu végétal ont été enregistrés dans la wilaya de Béjaïa, a indiqué le lieutenant Medjber, l’attachée de presse de la Protection civile. Elle a indiqué que les équipes, épaulées par d'autres services et riverains, ont eu à affronter dix feux, jugés importants. Si les équipes en question ont réussi à en éteindre cinq, ils luttent toujours pour éteindre les cinq autres. Ils sont situés aux lieudits Tizi Ougueni, Akham Oudjehli, Tala Hamdoun sur les hauteurs d’Adekar, Akniss dans la commune d’Aït Smaïl, Iwrissen à Tizi N’berber, Mesbah à Aokas et dans d’autres localités. Les pompiers, mobilisés et assistés par des forestiers et des citoyens des localités concernés, éprouvent de grandes difficultés face à ces violents incendies. Hier, le vent et la sécheresse ont compliqué la lutte contre ces incendies qui font rage depuis lundi soir. Si les incendies n’ont pas fait de victimes dans cette région, des maisons sont menacées au village d’Aït-Aïssa, dans la commune d’Aokas, mais aussi à Ikhetaven, à Adekar et dans quelques villages de Darguina, a indiqué le P/APC de la commune, Rachid Khalef. “Nous sommes une modeste commune avec des moyens dérisoires. Nous avons un camion de 3 000 litres et la Protection civile — sollicitée de partout — en a mis un autre à notre disposition”, a-t-il déclaré, tout en affirmant : “Les femmes et les enfants sont rassemblés dans l’école primaire pour les mettre à l’abri du danger.” Son collègue de l’APC d’Aokas, Mohamed Lagha, dit avoir été “surpris par ce feu et son ampleur. Avec la chaleur étouffante et le vent, le feu s’est rapidement propagé”. Abdelaziz, un retraité de l’éducation nationale, confirme également que les rafales de vent aux directions changeantes et par une température de 35°, ont tendance à provoquer de nombreuses reprises de feu alors que les pompiers pensaient circonscrire ces différents sinistres dans la journée. “La situation est encore très grave face à un incendie d'une extraordinaire force et d'une extrême violence dans sa propagation”, a commenté un habitant de Darguina, localité touchée par les feux toujours actifs hier soir. Idem pour celui d’Ayni Ouadjel, située en pleine forêt de la région de Mezzaia. La série d'incendies a commencé lundi dernier et a touché plusieurs communes de la wilaya. Les éléments de la Protection civile sont venus à bout des incendies ayant éclaté aux limites de Beni Djellil, Mcina, au lieudit “1004” avec “les efforts conjoints des équipes opérationnelles des différentes unités de Seddouk, de Beni Maouche, de Sidi Aïch, d’El-Kseur, ainsi que des renforts venus de l'unité principale et ceux de la colonne mobile”, a souligné le lieutenant Medjber. “C’est ce matin vers 6h que nous avons réussi à maîtriser ces feux. Quant aux dégâts, on les estime à environ une soixantaine d’hectares entre broussailles, maquis, pins d'Alep et autres”, a-t-elle ajouté. M. Abane de la Conservation des forêts, a cité, quant à lui, d’autres incendies, maîtrisés la veille. Il a cité ceux enregistrés dans les communes de Tifra, de Taskriout et de Toudja-centre. M. Ouyougoute.