1.2. La commune de Digne-les-Bains entre Haute- et Préalpes  Des sites globalement orientés vers le Sud

La commune de Digne-les-Bains, localisée au sein de la vallée de la Bléone, s’inscrit plus globalement dans les Les deux entités d’étude, localisées sur deux plateaux distincts séparés par un ravin, présente des similarités d’un unités paysagères des « Vallées de la et Bléone » et des « Vallées Pré-Alpines ». point de vue topographique. Trois grandes sous-entités topographiques peuvent les caractériser : L’entité des vallées de la Durance et du Bléone forment un réseau dans lequel s’est développée la plupart des pôles - La présence d’une butte s’élevant jusqu’à plus de 765m sur l’entité Ouest et 750m pour l’entité Est, urbains. Les altitudes oscillent entre 500m (lits des cours d’eau) et 800m sur les premiers versants des vallées. La - De fortes pentes en bordure de plateau. commune de Digne-les-Bains est implantée à cheval sur les deux unités paysagères que sont « les vallées de - Des talwegs plus ou moins marqués et nombreux selon les entités. Durance et de la Bléone » et les « Vallées Préalpines » dont la frontière est matérialisée par la entre le Bès et la Bléone. Cette frontière correspond également à la limite entre la Moyenne et la Basse vallée de la Bléone. L’entité Est affiche une pente globale orientée vers le Sud-Est. En limite Nord, Ouest et Sud-Est, sur les versants du plateau, la pente peut atteindre les 40% (passant d’environ 700m à 740m). Ces pentes en versant sont parfois A grande échelle, Digne-les-Bains est majoritairement entourée de ces reliefs préalpins alternant hauts reliefs et orientées vers l’Ouest ou le Nord. Un talweg est également recensé au Sud-Ouest de l’emprise. vallées relativement étroites : L’entité Ouest présente une pente descendante vers le Sud sur la majorité de son emprise (allant de plus de 765m - A l’Est, le relief est fortement marqué par les premières montagnes alpines et des hauts sommets : sur la butte à 705m en limite Sud). Cependant, au Nord et Nord-Est de la butte, des pentes sont orientées vers le sommet de Courdi (1988m), Sommet du Cheval Blanc (2323m)… Nord. La limite Est de l’emprise et l’extrême Sud sont caractérisés par des pentes fortes, orientations variées et - Au Sud, au-delà de la vallée de l’, s’étendent les montagnes entre et Préalpes (Montdenier à nombreux talwegs. 1750m). A l’Est de ces reliefs en contact avec la rive gauche de la Bléone et la rive droite de l’Asse, le

Plateau de représente une entité au relief moins marqué (aux alentours de 800m) TOPOGRAPHIE DES SITES D’ETUDE - A l’Ouest, les vallées des Duyes et du Vanson sont séparées par une barrière où sont localisés les sommets de Vaumuse et de Ruth (respectivement 1435 m et 1299 m). Au-delà, la vallée de la Durance est bordée par la montagne de Lure (1402m) Butte - Au Nord, les sommets du Grand Puy et des Trois Evêchés font office de points hauts dans un secteur à Pente Pente vallées de plus en plus étroites. forte forte

L’aire d’étude, au Sud-Ouest de la commune, s’inscrit dans l’unité paysagère des « Vallées de la Durance et de la Bléone » où les altitudes sont moins élevées.

1.3. Une aire d’étude sur plateaux en surplomb de la vallée de la Bléone

Les sites d’études, en surplomb de la Bléone, s’inscrivent dans une entité topographique « coincée » entre le ravin

de Rouveiret à l’Est, le ravin de Champtercier à l’Ouest et l’urbanisation de Digne située au Sud le long de la N85.

Sur un périmètre élargi, sont localisés :

- Des hauts reliefs à l’Ouest et au Sud-Ouest (Pic d’Oise et Crête des Pins) avec la Départementale 3 et de

l’urbanisation de Champtercier en contrebas du « Plateau de la »

- Au Nord, le lieu-dit « Courbons » (environ 920m) s’inscrit dans un secteur au relief variant entre 700m (en

bordure du ravin de Rouveiret) et plus de 1200 m au Nord de « Courbons ». Talweg - A l’Est, la vallée de la Bléone puis les premiers versants aux reliefs de plus en plus imposants en rive

gauche de la Bléone s’imposent (hautes bâties de Cousson…)

- Au Sud, la vallée de la Bléone avec sa terrasse basse (plan de Gaubert) surplombent celle-ci par des

reliefs moins imposants (lieu-dit « Goubert » à 663m).

Au niveau du centre de Digne-les-Bains, on devine le resserrement de la vallée (confluence avec la vallée de la

Bléone) encerclé par des reliefs aux alentours de 850m (Saumon, la Croix, Rocher Neuf heures).

 Digne-les-Bains à l’interface entre deux unités géomorphologiques distinctes (« Vallée de la Les versants de l’entité topographique du site présentent des pentes allant jusqu’à 40%. Cependant, malgré Durance et de la Bléone » et « Vallées préalpines ». quelques talwegs marqués, l’aire d’étude est située sur des zones relativement planes qui forment deux plateaux  Une zone d’étude sur deux plateaux en surplomb de la vallée de la Bléone. dominants la vallée.

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CONTEXTE HYDROGRAPHIQUE SUR LA COMMUNE DE DIGNE-LES-BAINS

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2. UN RESEAU HYDROGRAPHIQUE MARQUE PAR LA BLEONE

DIGNE-LES-BAINS DANS LE BASSIN VERSANT DE LA BLEONE Le réseau hydrographique dans le département des Alpes-de-Haute-Provence avec ses 2500 km de cours d’eau, ses plus de 150 lacs de Montagne est considéré comme le « château d’eau » de la région PACA. Celui-ci est marqué par la Durance et deux affluents majeurs que sont le Verdon et l’. La Bléone, qui traverse la commune de Digne-les-Bains, ainsi que le Sasse et l’Asse, sont des affluents de moindre importance formant le réseau secondaire du département. Ces cours d’eau ont la quasi-totalité de leur bassin versant inclus dans ce secteur des Alpes. Le réseau se caractérise également par une densité importante de cours d’eau temporaire liée notamment à la topographie marquée du département. Le régime général est de type nivo-pluvial qui se caractérise par des hautes eaux aux intersaisons (fonte des neiges et pluie d’automne) et des basses eaux en été et hiver (sécheresse et neige).

La commune de Digne-les-Bains appartient au bassin versant de la Durance, dans le secteur de « La Durance du Buech inclus au Verdon », le sous-secteur « La Bléone » et la zone hydrographique « La Bléone du Bès à la Duyes ». La zone d’étude s’intègre donc dans le bassin versant de la Bléone.

2.1. Le bassin versant de la Bléone

La Bléone, longue de 67,5 km s’étend sur un bassin de 906 km². Sa source est située dans la commune de Prads- Haute-Bléone au pied de la tête de l’Estrop (2 961m) et des trois Evêchés (2 619m). Elle traverse notamment les villes de Digne-les-Bains, Malijai et Le Brusquet. Son principal affluent est le Bès, long de 38,8 km, passant par les clues de Vardaches et Barles avant de confluer avec la Bléone. L’Arigéol est également un des principaux affluents de la Bléone. PRINCIPAUX COURS D’EAU DU BASSIN VERSANT DE LA BLEONE La rivière de la Bléone, accompagnée de sa ripisylve, serpente au milieu d’un vaste lit de graviers témoin de ses crues régulières. Si la rivière n’est que rarement perceptible depuis la route de Malijai à Malemoisson, elle l’accompagne ensuite jusqu’à Digne-les-Bains. De nombreux ravins au cours intermittents, alimentés par une multitude de rus, descendent des collines environnantes. Certains présentent des lits relativement larges et d’importantes ripisylves qui, ajoutées à celle de la Bléone, contribuent à cloisonner le paysage du fond de vallée. Ces torrents sont parfois barrés d’aménagements qui témoignent de leur caractère torrentiel.

La Bléone alimente de nombreux canaux d’irrigation qui quadrillent le fond de vallée et permettent une agriculture relativement riche et variée.

LA VALLEE DE LA BLEONE

SOURCE : ATLAS DES PAYSAGES

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CONTEXTE HYDROGRAPHIE DE L’AIRE D’ETUDE

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2.2. L’hydrographie de Digne-les-Bains marquée par le passage de la Bléone 2.3. La situation hydraulique du site d’étude

Le territoire de Digne-les-Bains est particulièrement bien innervé. Le chevelu de ruisseaux et rivières qui le parcourt Les deux entités du secteur d’étude sont localisées sur deux plateaux aux rebords marqués par de fortes pentes. est dense, à l’image du reste du département (émaillé de lacs et cours d’eau). Chaque entité se caractérise par la présence de talwegs transformés en cours d’eau temporaires lors d’épisodes pluvieux et par lesquels cheminent les eaux jusqu’aux cours d’eaux principaux (Bléone, Ravin de Champtercier, La Bléone, rivière principale traverse ainsi l’ensemble du territoire communal, du Nord au Sud-Ouest. Elle fait partie Ravin de Saint-Martin). du bassin versant qui alimente la Durance au même titre que le Verdon, le Jabron, le , l’Ubaye, le Sasse et l’Asse. Les nombreux talwegs qui drainent les ruissellements de ces deux plateaux vers la vallée entrainent une dispersion des écoulements vers plusieurs bassins récepteurs : le ravin de Champtercier, le ravin séparant les deux entités du Elle est elle-même alimentée par de très nombreux ruisseaux et torrents très bien répartis sur l’ensemble du site, la Bléone et le ravin de Rouveiret. territoire communal qui cisèlent et sculptent le paysage. Les ruisseaux les plus importants sont les torrents des Eaux Chaudes et le Blés, les ruisseaux de Fale, de l’Escure et le Mardaric et les ravins de la Combe, de Richelme, Le secteur d’étude se distingue par sa distance aux habitations, sa végétation (boisements sur la quasi totalité des de Banastier, de Mouirouès, de Champtercier, Saint Martin et Rouveiret. versants) qui permet une rétention des eaux et la dispersion des écoulements autour du site. Tout ceci supposant un bon fonctionnement hydraulique global de la zone. La présence de nombreuses sources atteste le rôle des formations calcaires dans la distribution de réseaux aquifères. Aucune zone inondable n’est recensée aux alentours du site et plus particulièrement à proximité des cours d’eau en aval, récepteurs des écoulements provenant des plateaux.

LA BLEONE TRAVERSANT LA COMMUNE DE DIGNE-LES-BAINS

RESEAU D’ECOULEMENT DES EAUX PLUVIALES SUR LE PLATEAU DU SITE

Source : Compensagri

 Digne-les-Bains dans le bassin versant de la Bléone  Un site d’étude caractérisé par de nombreux talwegs et cours d’eau temporaires à proximité.  Aucune zone inondable sur ou à proximité du secteur d’étude.

Source : capausud.wifeo.com ©CR

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3. LA FORMATION GEOLOGIQUE ET L’HYDROGEOLOGIE

3.1. La géologie du département des Alpes-de-Haute-Provence

L’analyse géologique ci-dessous est tirée de l’atlas des paysages des Alpes de Haute-Provence datant de février 2003. « Particulièrement riche en phénomènes géologiques divers, le département accueille la réserve naturelle géologique de Haute- Provence qui protège et étudie un territoire de 1900 Km² ».

La formation des Alpes a entraîné de profonds bouleversements et une géologie très variée. Les formes générales du paysage dépendent en partie de la nature des roches-mères qui déterminent la charpente du paysage du département.

Deux grandes zones géologiques structurent le département : la Provence au sud-ouest et les Alpes au-delà d’une grande zone de chevauchement. - Le domaine géologique provençal se partage en cinq secteurs : le plateau du , la région de , la Durance et ses alluvions, le plateau de Valensole (site d’étude), les hauts plateaux du .

- La partie alpine se divise en neuf secteurs : la partie sud et sud-est du département, le secteur de Saint-André-les- Alpes et de Colmars, les hauts plateaux de Couradour et Méailles-Fugeret, le domaine de « collines des terres noires », les montagnes d’Allos, Séolane, Bachelard, le Lauzanier, le Parpaillon, le domaine col de Vars, Ubaye Fouillousse, Larche, le secteur Nord-Est de l’Ubaye, la zone septentrionale de l’Ubaye.

Site d’étude

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3.2. Digne-les-Bains : une interface entre trois entités géologiques au sein de 1.1. Un site sur d’anciennes terrasses fluvio-glaciaires la réserve naturelle géologique de Haute-Provence GEOLOGIE DU SITE D’ETUDE Lieu de transition entre les Alpes et la Provence, la réserve naturelle géologique de Haute-Provence, la plus grande d'Europe, se caractérise par une diversité de paysages exceptionnels issus d’une géologie singulière sur 2 300 km2 et 59 communes. Digne-les-Bains s’inscrit au cœur de cette réserve couvrant les quatre ères de l’histoire de la Terre.

Le sous-sol communal est lui constitué de trois grandes formations distinctes : - Les alluvions récentes de l’ère quaternaire formant le lit majeur de la Bléone (lithologie à base de sable essentiellement) ; - Les formations du Mio-Pliocène issues du tertiaire marquées par la présence de grès et correspondant à l’Ouest du territoire communal ; - Les formations du Jurassique inférieur constituées par un mélange de marnes, calcaires et gypses au Nord et Nord-Ouest de la commune.

LES GRANDS ENSEMBLES GEOLOGIQUES SUR LA COMMUNE DE DIGNE ET SES ENVIRONS

L’aire d’étude se situe dans le périmètre de la Réserve Naturelle Géologique de Haute Provence, mais n'abrite pas de site géologique protégé. Plateau de Assis sur les formations alluvionnaires de l'ère tertiaire du bassin de Valensole constituées de conglomérats et Valensole marnes d'origine fluviatile du Miocène et du Pliocène (couche géologique m-p sur la carte ci-dessus), le site correspond à d'anciennes terrasses fluvio-glacières du Quaternaire. (FNx sur la carte ci-dessus). Sur ces substrats géologiques se sont développés des sols xériques, argilocaillouteux, de faible profondeur. Des accumulations plus profondes existent au niveau des ravins qui entaillent les plateaux de la zone d'étude, donnant des sols plus profonds et plus riches. Ces terrasses anciennes sont faites de matériel d'origine fluvio-glaciaire et dominent de 100 à 200 m la vallée de la Bléone en rive droite en aval de Digne-les-Bains.

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3.3. Digne-les-Bains dans la masse d’eau du plateau de Valensole HYDROGEOLOGIE DE LA MASSE D’EAU SOUTERRAINE « CONGLOMERATS DU PLATEAU DE VALENSOLE » Le site d’étude appartient à la masse d’eau souterraine à dominante sédimentaire n°6209 « Conglomérats du plateau de Valensole » qui s’étend sur environ 1063 km².

3.3.1. Limites géographiques de la masse d’eau

Le plateau de Valensole se situe entre Digne à l'Est et la vallée de la Durance à l'ouest sur une distance de 40 km au Nord et 130 km au Sud jusqu'à la vallée de la Durance, dans les Alpes de Haute-Provence (04). Il est traversé d'Est en Ouest par deux cours d'eau, qui le découpent en trois parties.

Les limites du plateau sont : - au Nord, ville de Melan, forêt domaniale de Melan ( au nord/ouest) - à l'Ouest la vallée de la Durance, entre le Verdon et la Bléone puis jusqu'à Melan - au Sud le Verdon, du Lac de Sainte-Croix du Verdon jusqu'à Vinon sur Verdon

L'altitude du plateau varie de 350 m en bordure de Durance à 1 140 m au niveau du Pied d'Oise.

3.3.2. Caractéristiques géologiques et géométriques des réservoirs souterrains

Le plateau de Valensole fait partie du bassin mio-pliocène de Digne-Valensole. Ces formations correspondent à un remplissage d'âge miocène et pliocène (se prolongeant au Quaternaire) de dépôts fluviaux, voire lacustres, appelés "Formation de Valensole".

Cette dernière est la résultante de la confluence des cônes de déjection de torrents descendus principalement des chaînes subalpines situées au Nord-Est. Les formations du plateau se présentent sous la forme d'une alternance de bancs de poudingues à ciment gréseux et de niveaux marneux jaunes ou brun-rouge. Cet ensemble de formations continentales passe verticalement et latéralement de l'un à l'autre de manière souvent diffuse.  Un site reposant sur un grand ensemble qui est composé d’un mélange de poudingues et L'épaisseur de la formation est croissante du Sud, 250 à 300 m vers Gléoux, au Nord, jusqu'à 800 m, région des conglomérats ; Mées. Le réseau hydrographique est relativement étendu et est constitué d'un important chevelu d'orientation  Aucun forage recensé à proximité du site d’étude. globale Nord-Sud et Est-Ouest sur la bordure occidentale, il entaille le plateau et forme des petites vallées  Le site d’étude situé sur des terrasses d’origine fluvio-glaciaires. encaissées pouvant atteindre 100 m de profondeur.  Un site à la perméabilité « moyenne » avec un pouvoir de rétention des eaux supérieur à un sol calcaire. La commune de Digne-les-Bains est essentiellement alimentée en eau potable par un champ captant (400 m3/h) sollicitant l’aquifère alluvial de la Bléone.

Les eaux souterraines sont principalement formées par la nappe alluviale du grand cours d’eau (La Bléone) et des aquifères plus anciens du domaine provençal et du domaine alpin de plus grande superficie.

Pour la première fois en 2004, aucune non conformité de la qualité de l’eau n’a été relevée sur l’année parmi les 1 815 paramètres analysés. L’eau distribuée à Digne les Bains est maintenant qualifiée par l’ARS (ex. DRASS) d’eau d’excellente qualité. En 2001, la qualité physico-chimique de la Bléone était considérée comme moyenne. La surveillance de l’eau produite et distribuée s’est encore accrue : 1 815 paramètres avaient été analysés en 2004 contre 1 588 en 2003 et 1 165 en 2002.

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4. UN CLIMAT OPTIMUM POUR ACCUEILLIR UN PARC PHOTOVOLTAÏQUE

4.1. Le contexte climatique du Sud de la : Ensoleillement fort et températures élevées

Protégées par le massif Central et les Alpes, la Provence et la Côte d’Azur sont sous influence méditerranéenne, jusqu’aux premiers contreforts des Alpes où le climat devient montagnard.

L’ENSOLEILLEMENT EN FRANCE

Site du projet : 1838 kWh /m2/an

SOURCE : PVGIS 2009

Ce sont parmi les territoires les plus ensoleillés de France. Le climat se caractérise par : - des hivers doux, - une sécheresse estivale, - des pluies irrégulières et parfois torrentielles en automne, - une luminosité exceptionnelle les jours de . - Un ensoleillement exceptionnel modéré par les influences montagnardes

Les régions méditerranéennes sont donc particulièrement propices à l’implantation de parcs solaires, car elles reçoivent une énergie solaire très importante.

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4.2. Le climat des Alpes de Haute-Provence : normales d’ensoleillement,  la station de Saint-Auban : la plus proche de Digne les Bains températures, pluviométrie La station la plus proche du site mesurant les normales d’ensoleillement, de pluviométrie et de température est celle

de Saint-Auban localisée à 28km à l’Ouest de Digne-les-Bains. On y recense 2758 heures d’insolation par an, Le climat des Alpes de Haute-Provence est à la fois méditerranéen, montagnard et alpin, caractérisé un fort avec 65 jours de faible ensoleillement et 160 jours de fort ensoleillement. ensoleillement, de plus de 300 jours par an.

Les précipitations sont en moyenne de 737,4mm par an, réparties sur 77 jours, essentiellement aux intersaisons Il est étroitement lié au relief et à la latitude. (avril, septembre, octobre).  Le climat méditerranéen (type I) se caractérise par un été chaud et sec. Il domine le quart Sud-Ouest du

département et s’étend sur l’ensemble des « Basses Terres » pour remonter au creux de la vallée de la

Durance puis du Buëch vers les Hautes-Alpes. Le climat montagnard (type II) constitue un état de NORMALES D’ENSOLEILLEMENT A LA STATION DE PLUVIOMETRIE A LA STATION DE MESURE DE SAINT- transition entre le climat méditerranéen et le climat alpin. On note trois secteurs relativement pluvieux : la MESURE DE SAINT-AUBAN AUBAN région des Monges, les plateaux de la rive gauche du Verdon et la montagne de Lure.

 Le climat alpin (type III) se traduit par de grands écarts de températures entre l’été et l’hiver et une

pluviométrie importante. Néanmoins, on peut noter que la vallée de l’Ubaye connaît de faibles

précipitations.

Les étés très chauds sont marqués par de violents orages, de convection. Sur la période 1999 – 2006, Météo

France a recensé une moyenne annuelle de 55 à 64 jours d’orages avec des maximas supérieurs à 65 jours pour

les années 1999, 2001, 2002 et 2006.

Les caractéristiques de ces tendances climatiques se retrouvent dans tout le département avec plus ou moins

d’intensité :

- Un air sec et très peu de brouillard (moins de 20 jours par an)

- Des précipitations peu fréquentes (moins de 90 jours par an) et brutales (cumuls annuels de 650 à Source : Météo France Source : Météo France 1 500 mm) ;

- des orages fréquents en montagne l'été ; Pour les températures, la moyenne annuelle est de 12,6°C avec une moyenne des maxima de 18,3° et des minima - un excellent ensoleillement en toute saison (2 550 à 2 850 heures par an) ; de 6,8. Il s’agit donc de températures relativement élevées avec une certaine fraicheur l’hiver dues à la topographie - des amplitudes thermiques élevées, diurnes (plus de 10 °C) et annuelles (18 °C) ; du secteur (zone de collines et montagnes) - des étés très chauds à peine tempérés par l'altitude.

A noter que les précipitations variant entre 700 et 1 000 mm par an au Sud peuvent atteindre 1 200 mm en Ubaye TEMPERATURES MOYENNES A LA STATION DE MESURE GISEMENT SOLAIRE SUR LE SITE D’ETUDE

ou dans le Val d'Allos. La neige qui tombe souvent dès novembre s'installe pour plusieurs mois dans les hautes DE SAINT-AUBAN

vallées.

250 Irradiation

Alors que les plateaux et basses vallées connaissent un climat méditerranéen atténué par l'altitude, les kWh/m² 200 hautes vallées connaissent un climat montagnard, cependant plus doux que dans d'autres massifs alpins

car exposés à l'influence méditerranéenne. 150 Moyenne annuelle

100

50

0

J F M A M J J A S O N D

Source : Météo France Source : PVGIS

 Digne les Bains et plus précisement le site d’étude du « Plateau de la Crau», avec un gisement

solaire de 1838 kWh/m²/an. dispose d’un très bon potentiel pour le développement du

photovoltaïque.

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PROJET DE PARC SOLAIRE – ETUDE D’IMPACT COMMUNE DE DIGNE-LES-BAINS - LIEU-DIT « PLATEAU DE LA CRAU » 46 TITRE 1 – B/ LE MILIEU NATUREL : HABITATS, FAUNE ET FLORE

1. INTRODUCTION

 Zone d’étude

Le périmètre d’étude comprend l’intégralité de la zone d’étude du projet (parcelles envisagées et chemin d'accès), ainsi que, pour certains taxons, ses abords immédiats en cohérence avec les fonctionnalités écologiques identifiées.

LOCALISATION DE LA ZONE D’ETUDE

Source : ONF

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2. ETUDES DE TERRAIN - PROSPECTIONS

2.1. Habitats

Etude effectuée par Laurence FOUCAUT, Observatoire de l’Environnement et des Politiques de Protection. Habitats Intérêt communautaire Typicité Code Carte Chênaies blanches calcicoles à Buxus sempervirens non bonne F1 2.1.1. Méthodologie Pinèdes calcicoles xérophiles à Pinus sylvestris non bonne F2 Juniperaies à Juniperus oxycedrus subsp. oxycedrus oui bonne L1 Garrigues à Genista cinerea non bonne L2 Une étude de photo-interprétation à partir des photos aériennes orthonormées (BD ORTHO 2003) superposées Juniperaies à Juniperus communis oui bonne L3 au fond IGN 1/25 000, a permis de « dégrossir » le travail en délimitant a priori des secteurs identiques sur le Lisières xéro-thermophiles non bonne O1 plan physionomique sur l'ensemble du site. Ont été recherchés les éléments suivants : Pelouses calcicoles à Saxifraga granulata et Valeriana tuberosa oui mauvaise P1 Pelouses calcicoles à Aphyllanthes monspeliensis et Argyrolobium non bonne P2  Zones forestières (pinèdes, chênaies, …) zanonii

 Zones agro-pastorales (pelouses sèches calcicoles, prairies de fauche, prairies humides…) Pelouses calcicoles hemisciaphiles à Aphyllanthes monspeliensis non bonne P3  Zones de landes (Génistaie, Buxaie ...) et Genista hispanica Steppes méditerranéennes à Stipa non bonne P4  Zones chasmophytiques (falaises et rochers aux différentes expositions) Eboulis calcaires thermophiles à Achnatherum calamagrostis oui mauvaise E1  Zones ébouleuses Falaises ensoleillées à Fougères oui moyenne T1  Zones humides Parmi les habitats d'intérêt communautaire: A l’issu de ce pré-inventaire, des prospections de terrain ont été réalisés aux périodes optimales de développement de la végétation (d'avril à fin juin) et ont permis d’infirmer ou de préciser les habitats pressentis.  Les junipéraies à juniperus oxycedrus, ou junipéraies oxycèdres, sont les plus présentes, notamment sur Une analyse de tous les biotopes pré-inventoriés a été réalisée sur le terrain. Pour chaque unité de végétation le plateau Est, et présentent une bonne représentativité. Elles totalisent une surface de 2,72 ha. distincte, un relevé phytosociologique de type sigmatiste a été effectué. Ce travail a conduit à la mise en place d'une typologie des habitats. ZONE NORD DE LA PARCELLE EST : MATORRAL A GENEVRIER OXYCEDRE (JUNIPERUS XYCEDRUS L.) La typologie des habitats naturels a été effectuée à partir du Manuel CORINE Biotope et du Manuel EN MOSAÏQUE AVEC DES PELOUSES A STIPE A TIGES LAINEUSES RICHES EN OPHRYS SSP. d'interprétation des habitats de l'Union Européenne Version EUR 25 - Commission Européenne, DG XI, (2003). Toutefois, il est fait référence aux sous-types d’habitats des Cahiers d’habitats Natura 2000 (Bensettiti F., Gaudillat V. & Haury J., 2002, 2003). La liaison de ces codes est réalisée avec la nomenclature CORINE Biotope ainsi qu’avec les ouvrages de références de phytosociologie (Prodrome des végétations de France : Bardat et al. 2004, thèses et publications locales).

2.1.2. Résultats

La zone d'étude s'intègre dans l'étage biogéographique supraméditerranéen inférieur, en limite de l'étage mésoméditerranéen. Elle renferme des habitats naturels de milieux typiques de Provence occidentale, et de façon marginale des habitats anthropisés en lien avec les activités agricoles (culture, pâturage). L'étude a permis d'identifier les habitats naturels suivants, souvent associés en mosaïque dans les ensembles cartographiés:

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 Une junipéraie à Juniperus communis de bonne représentativité est située sur la marge occidentale du SECTEUR SUD-EST DE LA PARCELLE OUEST : SOMMET DE LA FALAISE ENSOLEILLEE A FOUGERES ET plateau Ouest, sur une surface de 0,66 ha. JUNIPERAIE A JUNIPERUS OXYCEDRUS  Des pelouses calcicoles à Saxifraga granulata et Valeriana tuberosa ont été notées, mais en mauvais état de typicité, en association avec la principale junipéraie oxycèdre (plateau Est) et avec l'ensemble cité ci-après.  Enfin, à l'extrémité Sud-Est du plateau Ouest, une association de petites falaises ensoleillées à Fougères (0,05 ha) et d'éboulis calcaires thermophiles à Achnatherum chalamagrostis (0,41 ha) jouxtent une des junipéraies oxycèdres, constituant ainsi un ensemble d'habitats relevant de la Directive Européenne, d'un intérêt local certain, avec un caractère méditerranéen prononcé, à défaut de présenter une typicité complète.

Ces secteurs constituent les zones de biodiversité floristique les plus riches, d'une part en raison de la présence d'habitats d'intérêt communautaire, et d'autre part en raison de la diversité floristique globale. La description des habitats est détaillée dans l'annexe 1.

MARGE OCCIDENTALE DE LA PARCELLE OUEST : JUNIPERAIE A JUNIPERUS COMMUNIS L. EN MOSAÏQUE

AVEC DES PELOUSES CALCICOLES A APHYLLANTHES MONSPELLIENSIS ET QUELQUES VIEUX CHENES.

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PROJET PHOTOVOLTAÏQUE DE DIGNE-LES-BAINS : CARTE DES HABITATS

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2.1.3. Enjeux 2.2. Flore

Du point de vue des habitats, la zone d'étude est concernée majoritairement par des milieux fermés (taillis de Etude effectuée par Laurence FOUCAUT, Observatoire de l’Environnement et des Politiques de Protection. chêne pubescent et pinèdes de Pin sylvestre) qui ont été longuement exploités dans le passé. Ces peuplements constituent des habitats d'intérêt non communautaire et présentent une composition floristique peu diversifiée. 2.2.1. Méthodologie Ces conclusions doivent cependant être tempérées par la présence de zones de lisières renfermant une composition floristique plus diversifiée et riche en Aristoloche pistoloche (Aristolochia pistolochia L.), et par Les relevés floristiques effectués sur le terrain pour la description des habitats ont constitué une première liste l'existence de pelouses à Aphyllantes de Montpellier disséminées en petites tâches au sein des boisements. de plantes. Une prospection ciblée sur des espèces patrimoniales susceptibles d'être présentes dans les milieux Si les enjeux phytoécologiques et floristiques apparaissent modérés au sein des peuplements forestiers, ils rencontrés a été menée en complément. deviennent élevés dans les zones plus ouvertes notamment au sein des formations à Genévriers: junipéraies à Le référentiel taxonomique des plantes vasculaires de France Métropolitaine a servi d'ouvrage de référence. Genévrier oxycèdre en mosaïque avec des pelouses à Stipe à tige laineuse (principalement partie Nord de la parcelle Est et partie Sud-Est de la parcelle Ouest), junipéraie à Genévrier commun en mosaïque avec des 2.2.2. Résultats pelouses à Aphyllanthe de Montpellier et Argyrolobium. La zone sud-est du plateau occidental et la zone nord- ouest du plateau oriental révèlent par ailleurs un caractère méditerranéen prononcé : au sein des milieux Le site n'héberge aucune espèce protégée au niveau national, régional ou départemental. Toutefois, il faut herbacés, quelques plaques de pelouses annuelles apparaissent. Toutefois leur composition floristique révèle souligner l'importance du contingent d'Orchidées avec un nombre élevé d'espèces (14 au total, toutes inscrites un manque de typicité qui ne permet pas de les classer comme habitat d'intérêt prioritaire. L'intérêt du secteur en annexe II de la Convention de Washington). sud-est du plateau occidental est complété par un petit affleurement rocheux et une zone d'éboulis, deux habitats d'intérêt communautaire, qui manquent ici de typicité mais possèdent néanmoins une valeur locale Au sein des peuplements forestiers, se rencontrent de façon disséminée mais régulière des espèces comme certaine. Cephalanthera damasonium Mill. Druce, Cephalanthera longifolia (L.) Fritsch, Cephalanthera rubra (L.) Rich., L'enjeu principal réside donc dans ces différents habitats d'intérêt communautaire, ponctuellement associés à Platanthera bifolia (L.) L.C.M. Richard, Epipactis helleborine (L.) Crantz subsp. orbicularis (K.Richt.) Klein. une richesse floristique notamment en Orchidées. La surface concernée totalise 3,79 ha.

REPARTITION DES HABITATS D’INTERET COMMUNAUTAIRE OPHRYS FUCIFLORA (F.W SCHMIDT) MOENCH

Les pelouses hébergent différentes espèces d'Orchis et d'Ophrys. Ces dernières constituent, pour certaines, des populations très abondantes à fort intérêt local, puisqu'on a pu noter plus d'une centaine d'individus pour l'Ophrys petite araignée (Ophrys litigiosa E.G. Camus), une trentaine d'individus pour l'Ophrys bécasse (Ophrys scolopax Cav.) et une trentaine d'individus pour l'Ophrys faux-bourdon (Ophrys fuciflora (F.W. Schmidt) Moench).

Aucune espèce rare mais non protégée n'a été rencontrée sur le site, ni signalée par le CBNA. On peut cependant noter la présence d'une forme originale d'Aristoloche pistoloche (Aristolochia pistolochia L.) aux fleurs entièrement jaunes, dans la pointe Sud-Est du plateau Ouest.

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2.2.3. Enjeux 2.3. Avifaune

ARISTOLOCHE (ARISTOLOCHIA L.) FORME Etude menée par Jean-Luc JARDIN, Office National des Forêts. ATYPIQUE JAUNE (F.W SCHMIDT) MOENCH

Si aucune espèce particulièrement protégée n'a été rencontrée, il 2.3.1. Méthodologie faut souligner le contingent important d'espèces d'Orchidées présentes sur le site. Cette richesse est particulièrement L'étude des passereaux a été réalisée par la méthode des points d'écoute, avec deux passages, l'un en première importante au sein de la partie Nord de la parcelle Est et au sein quinzaine d'avril et l'autre en seconde quinzaine de mai. Il a été établi 3 points d'écoute le long du chemin d'accès de la partie Sud-Est de la parcelle Ouest, dans les junipéraies depuis Mergue, 9 points d'écoute sur le plateau ouest et 5 points d'écoute sur le plateau est. oxycèdres déjà citées. Ces secteurs hébergent en effet plusieurs L'engoulevent a fait l'objet de sorties crépusculaires spécifiques en juin pour localiser et dénombrer les mâles espèces d'Orchidées notamment d'Ophrys qui constituent des chanteurs. populations importantes en regard du nombre de pieds. Une Les espèces à grand rayon d'action, rapaces notamment, ont été notées à l'occasion de chaque contact (vu, station isolée d'Ophrys litigiosa avec plus d'une centaine entendu, nid) établi lors des travaux de terrain. d'individus sur 0,24 ha, au centre du plateau Ouest, serait également à éviter dans le choix des implantations. D'autre part, la présence d'une forme originale d'Aristoloche pistoloche dans la partie Sud-Est de la parcelle Ouest, constitue également un PROSPECTION ORNITHOLOGIQUE élément rehaussant la valeur patrimoniale de ce secteur.

La liste des espèces végétales observées est en annexe 2.

REPARTITION DES SITES A ENJEU POUR LES ORCHIDEES

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2.3.2. Résultats L'alouette lulu a été contactée le long du chemin d'accès autour de la ferme de Mergue, ainsi que depuis les points Les prospections ont permis d'observer 50 espèces, relevant essentiellement du cortège des espèces forestières ou numéro 8 (vol de transit) et 15 (chanteur). arboricoles. Ce résultat, qui ne peut être totalement exhaustif, traduit cependant une richesse avienne moyenne à forte. Cependant, le manque de gros arbres à cavités, de murets ou de tas de pierres au sol limite la possibilité A noter également la nidification certaine d'un couple de Faucon crécerelle sur le pylône EDF situé en bordure du d'installation de certaines espèces typiques telles le Torcol ou la Huppe, qui n'ont été contactées chacune qu'à un champ au nord du plateau Ouest. endroit (point d'écoute numéro 4 pour le Torcol, abords de la ferme de Mergue pour la Huppe). Le Torcol n'a été contacté qu'une fois à la mi-mai. Il pouvait s'agir d'un individu en migration. FAUCON CRECERELLE – FALCO TINUNCULUS

Malgré la présence de zones ouvertes assez importantes, il n'a été noté que 6 espèces de milieux ouverts. On notera à ce titre la présence de quelques couples de Fauvette passerinette (caractère subméditerranéen) et d'une importante population d'Engoulevents d'Europe, présente majoritairement sur les rebords et les versants des plateaux.

Quasiment toutes les espèces observées bénéficient de la protection nationale au titre de l'arrêté interministériel du 29 octobre 2009, mais seules 4 sont inscrites à l'annexe I de la Directive Européenne Oiseaux. Il s'agit de l'Alouette lulu, de l'Engoulevent d'Europe, du Circaète Jean le blanc (observé plusieurs fois en vol de quête (chasse) sur les versants) et du Milan noir (observé une seule fois, en vol migratoire). Ce dernier en fait n'utilise pas le site et le survol est purement fortuit. De ce fait, il ne sera pas pris en compte dans l'analyse des impacts du projet. La population d'Engoulevent s'est révélée importante, avec 12 chanteurs localisés sur le plateau Ouest ou sur les versants proches de la zone d'étude. On notera toutefois l'absence de contact sur le plateau Est et la localisation d'un seul contact hors bordure sur le plateau Ouest. Cette espèce recherche en effet pour nicher des zones ouvertes avec des plages de sol nu où installer son nid, en secteurs tranquilles, conditions qu'elle ne trouve pas suffisamment au centre des plateaux étudiés. La colonisation de ces sites par la végétation est en effet souvent complète, et la zone centrale du plateau Ouest, qui serait propice sur ce plan, est complètement défavorable de par le dérangement par le moto-cross intensif qui s'y pratique.

ENGOULEVENT D’EUROPE – CAPRIMULGUS EUROPAEUS La liste des espèces d'oiseaux relevées est en annexe 3.

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2.3.3. Enjeux 2.4. Mammifères hors Chiroptères C'est surtout l'Engoulevent, sur le plateau Ouest ou sur les versants proches de la zone d'étude, qui donne son importance au site, de par l'abondance de sa population et les protections réglementaires de l'espèce. Il conviendra Etude menée par Jean-Luc JARDIN, Office National des Forêts. donc de préserver pour l'Engoulevent les zones clairiérées à pelouses ouvertes en bordures des plateaux. Toutes les autres espèces protégées contactées présentent un enjeu de conservation local soit faible soit moyen, et 2.4.1. Méthodologie composent sur le site d'étude des populations de niveau habituel. Les prospections ont été réalisées à vue, lors de sorties à l'aube et au crépuscule d'avril à début juillet. Les indices

PROSPECTION DE L’ENGOULEVENT de présence observés (traces, fèces) ont également été relevés. Vu les caractéristiques du site (secteur assez uniforme sans zones humides ni zones rocheuses ni prairies), les micromammifères n'ont pas fait l'objet de recherches particulières.

2.4.2. Résultats

Les prospections ont permis de déceler la présence de 7 espèces hors micro-mammifères, soit par observation directe, soit par lecture de traces. L'écureuil roux bénéficie de la protection nationale au titre de la loi de 1976 sur la protection de la nature et la Martre est inscrite à l'annexe V de la Directive Européenne Habitats-Faune-Flore. Ces deux espèces sont fortement inféodées aux formations boisées.

FAON DE CHEVREUIL – CAPREOLUS CAPREOLUS

Les grands ongulés sont représentés par le Sanglier et le Chevreuil et leur reproduction sur site est avérée par l'observation d'un faon de 2 jours environ et d'une laie suitée. Ces deux espèces exploitent la quasi-totalité de la zone d'étude, tout comme le Renard et le Blaireau, du fait de la taille de leur territoire et de leurs déplacements.

La liste des espèces de mammifères observées figure en annexe 4.

2.4.3. Enjeux

Le cortège des mammifères présents, hors chiroptères traités à part et hors micromammifères, ne présente pas

d'enjeu majeur, avec 4 espèces chassables et une seule espèce véritablement protégée (Ecureuil roux). Toutefois il

conviendrait de maintenir des continuum exempts d'équipements du nord au sud et d'est en ouest en bordure des

plateaux, afin de ne pas entraver la circulation des animaux, depuis les vallons boisés qu'ils occupent

préférentiellement jusqu'à leurs lieux de gagnage ou de chasse.

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2.5. Chiroptères 2.6. Reptiles et amphibiens

Etude menée par Jean-Christophe GATTUS, Office National des Forêts. Etude menée par Jean-Luc JARDIN, Office National des Forêts.

2.5.1. Méthodologie 2.6.1. Méthodologie

Trois méthodes d'inventaire des chiroptères ont été utilisées : Les prospections ont été réalisées à vue et en recherche active dans les milieux favorables, en matinée en mai et - analyse (diurne) des potentialités du milieu juin pour les reptiles et en début de nuit en mars et début avril pour les batraciens. - circuit d'écoute au détecteur d'ultrasons - capture au filet dans des milieux favorables. 2.6.2. Résultats

Les prospections diurnes ont été menées fin avril. Les prospections n'ont permis d'observer que deux espèces de reptiles: Lézard vert et Lézard des murailles. Malgré un contexte qui semblait de prime abord plutôt favorable, il est surprenant qu'aucune espèce de serpent n'ait Les prospections nocturnes ont été faites les 25 et 26 mai, à l'aide d'un détecteur Pettersson D240X et de filets été contactée, de visu ou par la découverte de mues, par aucun des naturalistes, ni lors des prospections monofilaments Ecotone. spécifiques. Les espèces méditerranéennes suspectées (communication de Nicolas Maurel), à savoir Couleuvre de Montpellier, 2.5.2. Résultats Couleuvre à échelons, Lézard ocellé, voire Sceps, ne sont pas forcément exclues pour autant, mais fréquentent très certainement les versants ensoleillés et partiellement rocailleux du pourtour du site, hors zone d'étude. Une Les prospections diurnes ont permis la mise en évidence d'un environnement favorable à une bonne diversité couleuvre à échelons avait d'ailleurs été trouvée écrasée en bord de route il y a quelques années dans le vallon du d'espèces de chauves-souris. Les milieux rencontrés s'avèrent favorables à la présence de chiroptères à plusieurs Rouveiret, au nord-est de la zone d'étude. Un juvénile de Lézard ocellé a été observé en septembre 2010 vers titres: Courbons au nord est de la zone d'étude (com. Nicolas MAUREL). - territoire de chasse Aucun amphibien n'a été découvert dans la zone d'étude, qui présente de fait des milieux très peu propices. Deux - gîte de reproduction petites zones humides ont toutefois été notées: une petite mare temporaire le long du chemin d'accès par la ferme - gîte de transit de Mergues, et un petit marais de pente avec source et mare, hors zone d'étude en contrebas de ce même chemin La présence de sites d'hibernation semble exclue compte tenu de l'absence de cavités (grottes, mines). Seule d'accès. Mais il n'y a été découvert aucune trace de fréquentation par des batraciens (absence de ponte ou de l'hibernation ponctuelle d'espèce arboricole est envisageable mais cela reste anecdotique. têtards, d'individu adulte, aucun chant nocturne détecté). C'est sans doute la fonction de territoire de chasse qui constitue la principale utilisation du territoire étudié. Les milieux naturels y sont variés, avec une tonalité globalement sèche. Ce type de milieux contraste nettement avec 2.6.3. Enjeux les vallons et vallées qui entourent le plateau, il constitue ainsi une alternative alimentaire, avec un décalage dans le temps et dans la qualité de la disponibilité en nourriture. L'alternance de milieux boisés fermés feuillus (chêne Il n'a pas été identifié d'enjeu relativement aux reptiles et amphibiens. On notera toutefois sur un plan écologique pubescent) et résineux (pin sylvestre), de milieux ouverts (pelouses à aphyllanthe, landes à genêt cendré ou à plus général le fort intérêt des deux zones humides citées, dans le contexte particulièrement sec de la zone d'étude genévriers, fruticées diverses) est le gage de la présence d'un cortège d'espèces aux exigences variées. et de ses abords. Leur localisation figure sur la carte des habitats à la fin du paragraphe 2.4.1.2. On notera toutefois le contact de 2 espèces susceptibles d'utiliser les cavités arboricoles comme gîte: l'Oreillard La liste des espèces de reptiles observées figure en annexe 6. roux (capture au filet) et la Noctule de Leisler (ultrasons). Cette dernière donnée est particulièrement intéressante car l'espèce est considérée comme menacée en France sur la liste rouge de l'UICN. Parmi les possibilités de cavités, plusieurs loges de pic ont été repérées sur la zone, mais beaucoup d'autres configurations sont possibles et bien plus difficilement décelables. On sait en outre que pour certaines espèces la dimension des arbres n'est pas un facteur décisif pour l'utilisation des cavités. On peut noter la détection de 6 espèces différentes avec seulement 10 contacts, ce qui traduit la diversité potentiellement élevée que les milieux laissent suspecter. La liste des espèces de Chiroptères contactées figure en annexe 5.

2.5.3. Enjeux

En l'absence de données décisives, on ne peut que souligner le fort potentiel du site, tant en site de nourrissage qu'en habitat pour les espèces arboricoles (Noctule de Leisler notamment). Il conviendrait par conséquent de conserver au maximum l'aspect de mosaïque de milieux qui confère son intérêt au site. L'évitement des secteurs

boisés les plus denses et des plus gros arbres permettrait de conserver le potentiel en cavités pour les espèces arboricoles susceptibles de se reproduire sur place. Ces secteurs se situent principalement au nord et au sud du plateau Ouest (boisements des vallons, vieux chênes sur la lande à genévrier commun) et sur le plateau Est.

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2.7. Coléoptères Prune (Osmoderma eremita) et le Grand capricorne (Cerambyx cerdo). Des galeries avaient été observées, notamment sur des chênes de la lande à genévrier commun, sans pouvoir être attribuées à cette seule espèce de Etude menée par Lilian MICAS, Office National des Forêts et Jean ARMAND, OPIE. Cerambyx. Osmoderma eremita est, de plus, considéré en France comme une espèce menacée. 2.7.1. Méthodologie

PIQUE-PRUNE OSMODERMA EREMITA L'étude a été réalisée en utilisant de façon concomitante deux méthodes: - la prospection active à vue, par battage et fauchage - le piégeage, décliné sous trois forme: o Piégeages au sol : le piège fosse ou pot « Barber ». Ces pièges capturent des insectes au cours de leurs déplacements à terre, les insectes tombant dans le pot enterré à ras du sol. Les pièges peuvent être remplis, ou non, d’un liquide alcoolisé et salé qui fait office à la fois d’appât et de conservateur. Dans ce cas précis les pots ont été appâtés. Les pièges ont été recouverts d’une plaque en plexiglas pour éviter la dilution du produit par l'eau de pluie. 10 pièges ont été posés dans les secteurs à forte potentialité. o Pièges aériens à appâts. Cette technique de piégeage utilise l’attractivité d’un appât fermenté dans une bouteille en plastique. Cette méthode est très efficace dans les forêts feuillues méditerranéennes et permet la capture d’espèces difficilement visibles autrement. On peut penser, comme le fait BRUSTEL (2001) dans sa thèse, que l’attirance des insectes pour ces appâts n’est pas uniquement d’ordre alimentaire, mais également une réponse à ce qu’ils pensent être un message de stress d’un arbre à coloniser (imitation des suintements de sève sucrée). Dans ce piégeage, le matériel est composé d’une petite bouteille de soda (33 cl) dans laquelle a été créée une fenêtre, et qui contient un mélange de jus de pomme et de vin Une troisième espèce d'intérêt communautaire (mais non protégée au niveau national) a été observée sur le plateau dans lequel ont macéré des fruits, et du sel, pour permettre la conservation des insectes. Le Est lors d'une dernière sortie crépusculaire: le Lucane Cerf-Volant (Lucanus cervus) choix de bouteilles de petite dimension a permis de multiplier le nombre de pièges, sans A noter également que deux espèces ne bénéficiant pas de statut réglementaire mais faisant partie d'un cortège de augmenter inconsidérément la quantité de liquide à transporter. Le choix de les positionner à coléoptères saproxyliques important on été également découvertes, il s'agit de : 2 m de haut, toujours le long du tronc, permet à des espèces qui volent mal de venir aux - Elater ferrugineus Linné, 1758: Les larves d'Elater ferrugineus sont prédatrices de celles des cétoines, et pièges, en se déplaçant le long du tronc. 10 pièges ont été posés dans les secteurs à forte notamment d'Osmoderma. potentialité. - Protaetia (Cetonischema) aeruginosa (Linné, 1767) o Pièges d’interception multidirectionnelle dits « pièges vitres amorcés » : Il s’agit de pièges Tout ceci viendrait confirmer que l'environnement immédiat du piège de capture d'Osmoderma abrite un habitat de d’interception multidirectionnelle au moyen de vitres perpendiculaires qui surmontent un grande qualité. On peut penser qu'une cavité basse (par exemple issue de la décomposition d'une vieille souche de entonnoir et un récipient de collecte. Un attractif (l’éthanol) est ajouté au liquide du récipient cépée de chêne) a vu se développer une faune patrimoniale de saproxyliques cavicoles. de collecte qui est composé d’un mélange d’eau salée et de jus de fruit. Cette technique Deux autres espèces saproxyliques, moins spécialisées mais citées comme rares par Brustel, ont également été intéressante pour la capture de coléoptères saproxylophages (Cerambycidae et autres) trouvées: Clytus tropicus (Panzer, 1795) et Ropalopus femoratus (Linné, 1758). apporte aussi de l’information sur d’autres groupes d’invertébrés forestiers. En couplant attirance chimique et interception en vol, cette méthode se révèle d’une rare efficacité ; son GRAND CAPRICORNE CERAMBYX CERDO seul inconvénient est une certaine difficulté pour le transport, difficulté due à la taille du dispositif à mettre en place. De ce fait, 2 pièges ont été posés dans les 2 secteurs présentant la plus forte potentialité.

2.7.2. Résultats

Les différents piégeages n'ont pas donné de très bons résultats jusqu'à la mi-juillet (météo défavorable, durée de

piégeage trop courte). Par contre, la prospection active à vue, par battage et fauchage, a permis dans un temps

court de dresser une liste de coléoptères pour ces sites. L'apport de M. Armand jean, entomologiste local, a été

primordial pour l'établissement de la liste.

Parmi les coléoptères capturés sur le site au cours de cette courte prospection de mai à mi-juillet 2010, aucune

espèce bénéficiant d’un statut de protection n’a été trouvée.

Toutefois, par acquis de conscience, le dispositif de piégeage a été laissé en place quinze jours supplémentaires.

Le dernier ramassage a bousculé ces résultats, révélant la présence de deux espèces bénéficiant de la totalité des

mesures de protection tant au niveau français qu'européen, chacune dans un des pièges à interception: le Pique-

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2.7.3. Enjeux 2.8. Lépidoptères

Au vu de la forte valeur patrimoniale des espèces trouvées, il conviendrait de préserver en priorité les habitats Etude menée par Yoann BRAUD, bureau d'étude INSECTA. correspondant à la localisation des deux captures: pour le Pique-Prune, la formation de taillis de chêne au nord du plateau Ouest (3,05 ha); pour le Grand Capricorne, la formation de taillis de chêne du plateau Est (9,72 ha) qui 2.8.1. Méthodologie correspond également au secteur d'observation du Lucane cerf-Volant, et qui est aussi susceptible d'abriter le Pique Prune. Lépidoptères diurnes: L'ensemble des autres formations de chênes de type semblable est également susceptible d'abriter le Grand Les prospections ont été réalisées classiquement par chasse à vue, à l’aide éventuellement d’un filet à papillons. Capricorne. Les observations se font si possible dans des conditions ensoleillées, chaudes (mais pas trop) et surtout par vent Compte tenu du caractère inhabituel de l'habitat local constaté du Pique-Prune, ces mêmes formations doivent être limité. La détermination des rhopalocères se fait à vue ou par capture/relâche pour la majorité d’entre eux. également considérées comme susceptibles d'abriter le Pique-Prune. Cela représente une vaste surface (20,45ha) Pour certaines espèces protégées ou patrimoniales, les plantes hôtes ont été recherchées et cartographiées à l’aide et seule une prospection complémentaire spécifique permettrait de mieux cerner les enjeux réels par rapport à cette d’un GPS. espèce. Toutefois sa probabilité de présence paraît faible car les espaces concernés ne comportent pas de "gros" Lépidoptères nocturnes: arbres (en dehors de ceux de la Junipéraie à Genévrier commun) et l'ensouchement paraît sain et exempt de Un inventaire quasi-exhaustif des lépidoptères nocturnes nécessiterait la mise en œuvre d’un protocole de cavités. prospections très important. La période des prospections (mai et première quinzaine de juin) a permis de recenser Enfin, pour préserver la faune entomologique des flancs et du vallon central séparant les deux plateaux, il serait seulement les cortèges d’espèces printanières. intéressant de préserver un corridor biologique par la conservation des bouquets de chêne (choisis parmi les plus Les observations se sont faites de jour soit par chasse à vue, à l’aide éventuellement d’un filet à papillons, soit par gros diamètres) en bordure des plateaux. Les vieux chênes de la lande à genévrier commun sur la marge l’observation de chenilles (ou d’indices indirects trahissant la présence des chenilles), et de nuit par des méthodes occidentale du plateau ouest sont à ce titre caractéristiques. attractives (lampe ultraviolette, miellée). L’identification a été faite en partie sur le terrain, et en partie en laboratoire La liste des espèces de coléoptères observées figure en annexe 7. pour les espèces dont l’examen des pièces génitales est nécessaire. Pour certaines espèces protégées ou patrimoniales, les plantes hôtes ont été recherchées et cartographiées à l’aide

HABITATS ET CAPTURES DES COLEOPTERES A ENJEU d’un GPS.

2.8.2. Résultats

Pour les Hétérocères (papillons de nuit), les prospections se sont focalisées sur l’Ecaille funèbre (Phragmatobia caesarea) et la Laineuse du Prunellier (Eriogaster catax), mais sans résultats directs. Ces prospections ont été l’occasion de recenser d’autres espèces de papillons de nuit. Une liste de 15 espèces a été provisoirement compilée. Signalons toutefois qu’une partie des espèces récoltées est encore en cours d’identification, en particulier parmi les géométrides et les microlépidoptères. Parmi les « papillons nocturnes », aucun enjeu avéré n’a donc pour l’instant été relevé sur la zone d’étude. Il convient toutefois de moduler ces résultats par la présomption de présence de la Laineuse du prunellier (Eriogaster catax), PN2. La Laineuse du prunellier est un papillon nocturne appartenant au groupe des Bombyx. Il existe dans presque toute la France, mais semble rare partout, excepté peut-être dans le quart sud-est. Sur la zone d’étude, la présence de l’espèce n’a pas été avérée. Les prospections sont plus aisées en avril, au moment où les chenillettes sont visibles sur leur nid de soie, dans le branchage des aubépines ou des prunelliers, quand ces arbustes n’ont ont pas encore développé leur feuillage ou leur fleurs. Lors des prospections du mois de mai, il a été découvert un nid déjà déserté par les chenilles, dans une aubépine récemment et fortement défoliée. Ce nid nous a semblé un peu trop gros pour correspondre à Aporia crataegi, bien que la forme puisse correspondre. Il ne s’agit assurément pas d’un nid d’Eriogaster lanestris (les chenilles auraient d’ailleurs été sur le nid courant mai). Finalement, il est possible qu’il s’agisse d’Eriogaster catax, sans certitude. La recherche de chenilles solitaires sur ce pied d’aubépine n’a permis de ne trouver qu’un seul individu de Lymantria dispar (espèce ne faisant pas de tel nid de soie). La présence de l’espèce serait à vérifier (les prospections sont efficaces surtout en avril). Les adultes de Laineuse du prunellier sont visibles en octobre (mais sont souvent difficiles à détecter). L'habitat de cette espèce protégée nationale est bien représenté sur le site en partie nord des deux plateaux et le long du chemin d'accès, et a fait l'objet d'une cartographie.

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Trois espèces remarquables et protégées de papillons diurnes ont été trouvées: L’ARISTOLOCHE PISTOLOCHE ET LA PROSERPINE  Zygène cendrée (Zygaena rhadamanthus), PN3

Ce papillon (sub)méditerranéen vit dans les milieux ouverts où se développe sa plante hôte principale (Dorycnium pentaphyllum), ainsi que dans des pelouses à plus haute altitude (jusqu’à 1400 m) aux dépens d’autres fabacées encore non identifiées. Sur la zone d’étude, la présence de l’espèce n’avait pas encore été avérée, mais était suspectée par l’association PROSERPINE. En 2010, nous l’avons observé dans plusieurs secteurs : d’une part dans le vallon du Pointu (restanques abandonnées), et d’autre part dans les versants exposés vers les Augiers, ainsi qu’en rebord de plateau à l’extrémité haute de la piste d’accès (voir carte). Dans ces secteurs, la plante-hôte est assez abondante, et la plante se présente sous la forme de petits massifs bien développés. On la trouve de façon dispersée dans tous les autres milieux ouverts de la zone d’étude, mais sous forme de pieds petits et très isolés, apparemment défavorables à la zygène qui n’y a pas été observée.

LA BADASSE (DORYCNIUM PENTAPHYLLUM) EN REBORD DU PLATEAU OCCIDENTAL, ET LA ZYGENE CENDREE SUR SA PLANTE HOTE

 Azuré du serpolet (Maculinea arion), PN2

Ce papillon vit dans les pelouses et prairies où se développent ses plantes-hôtes : le Thym serpolet et l’Origan. Il existe dans une grande partie de la France, mais semble partout en régression. Sur la zone d’étude, l’espèce avait été contactée par Nicolas MAUREL (PROSERPINE) il y a quelques années dans le secteur du réservoir de Saint-Christophe (hors zone d’emprise). La présence locale de l’espèce a été confirmée en juillet 2010 au sein de la zone d’emprise du projet, mais en populations relativement faibles. Le Thym serpolet semble surtout représenté sur les rebords du plateau, et les pelouses des versants. La carte montre le territoire occupé de l’Azuré du serpolet tel qu’il a été observé le 3 juillet 2010, et auparavant par Nicolas Maurel. Il est possible que d’autres secteurs soient exploités par l’espèce.

AZURE DU SERPOLET

 Proserpine (Zerynthia rumina), PN3

Ce papillon est caractéristique des pelouses et garrigues méditerranéennes où se développe sa plante-hôte exclusive : Aristolochia pistolochia. Sur la zone d’étude, la présence de l’espèce est connue de l’association Proserpine depuis une dizaine d’année, et un stagiaire a réalisé une cartographie de l’aristoloche en 2007, seulement sur la partie sud-ouest de la zone (cf. Annexe 1). Le peuplement y est particulièrement abondant (une centaine d’individus vus le 27 mai ou le 8 juin 2010) et constitue une des plus importantes populations de la région Dignoise et la principale de la Commune de Digne les Bains. La cartographie montre le territoire vital de la Proserpine sur les collines des Plaines: cartographie de 2007 complétée par les observations de 2010, et distingue les « territoires vitaux principaux » (aristoloches et papillons abondants, nombreux indices de reproduction), et les « territoires vitaux secondaires » (aristoloches et papillons en faible densité, indices de reproduction rares).

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 Autres espèces remarquables 2.8.3. Enjeux

Sept autres espèces de papillons de jour, non protégées mais assez rares en région PACA, et pour la plupart La richesse du secteur pour son peuplement en papillons, connue et suivie par l'association Proserpine depuis de encore plus rare ailleurs en France, ont été observées sur la zone d’étude ou à proximité: nombreuses années, a été amplement confirmée. Trois ont pu être observées en 2010 : l’Azuré du Baguenaudier, dont la plante-hôte est présente ça et là sur la zone L'enjeu majeur est la Proserpine, dont l'habitat occupe essentiellement la partie sud et les rebords du plateau d’étude (notamment au sein de l’emprise du projet, sous la ligne électrique dans la partie sud-ouest), la Piéride du Ouest, ainsi que la partie sud du plateau Est. L'ensemble des stations en partie sud des plateaux serait à préserver sainfoin, observé dans les pelouses de la marge nord, et le Nacré de la filipendule, observé en bordure de la partie pour conserver la valeur du site (habitats principaux), le maintien en l'état des habitats secondaires sur les marges haute de la piste d’accès. Le Moiré provençal a déjà été observé antérieurement dans la zone d'étude (com. Ass. des plateaux jouant le rôle de corridor biologique pour cette espèce. Proserpine). Le Thécla de l'Orme, le Sablé provençal et l'Azuré de l'orobe ont déjà été signalés par le passé à La présence de la Zygène cendrée et de l'Azuré du serpolet au nord du plateau Ouest représente un deuxième proximité de la zone d'étude (com. Ass. Proserpine) mais n'ont pas été révélés sur le site. Ces deux dernières enjeu d'importance, qui justifie la conservation de la zone occupée. espèces demeurent potentielles sur la zone d'étude, qui abrite des habitats pouvant les accueillir, mais difficiles à La présence des autres espèces remarquables citées recoupe pour partie les zones déjà décrites et, d'une manière cartographier. plus générale, bénéficierait d'une mise hors équipement des marges des plateaux, déjà demandée par ailleurs pour l'Engoulevent et au titre du maintien de corridors biologiques. Espèces Habitat de prédilection sur la Présence dans la Enfin, la présomption de présence de la Laineuse du prunellier incite à prendre en considération l'existence de son zone d’étude zone d’étude habitat bien particulier. Azuré du Baguenaudier (Iolana iolas) Lisières chaudes Avérée Piéride du sainfoin (Leptidea duponcheli) Prairies sèches Avérée LEPIDOPTERES A ENJEU Thécla de l’orme (Satyrium w-album) Lisières Non potentielle Sablé provençal (Agrodiaetus ripartii) Pelouses Potentielle Azuré de l’orobe (Meleageria daphnis) Lisières chaudes Potentielle Moiré provençal (Erebia epistygne) Pelouses sèches Avérée Nacré de la filipendule (Brenthis hecate) Prairies sèches Avérée

 Espèces non contactées malgré des prospections ciblées

Le Damier de la succise (Euphydryas aurinia provincialis) a été l’objet de recherches ciblées. Sa période de vol dans les Alpes-de-Haute-Provence a été constatée en 2010 principalement durant la deuxième quinzaine de mai et la première de juin, avec des populations plutôt abondantes cette année. Nos dates de passage étaient donc programmées de façon idéale pour détecter la présence du papillon. Nous ne l’avons pas observé, ni sa plante-hôte principale (Cephalaria leucantha). Nous considérons donc que cette espèce est absente de la zone d’étude.

L’Alexanor (Papilio alexanor) n’a pas non plus été observé, alors que l’espèce volait ailleurs à Digne le 3 juillet (nos dates de prospections étaient donc bien calées pour cette espèce). Sa plante-hôte (Ptychotis saxifraga) n’a pas été observée sur la zone d'étude. Nous considérons donc que ce papillon rare et protégé en est absent.

La Diane (Zerynthia polyxena) est inconnue sur la commune de Digne. Elle existe en vallée de la Bléone, mais ne semble pas remonter jusqu’à Digne, malgré des recherches assez intensives notamment de la part des lépidoptéristes de l’association PROSERPINE. Nous considérons donc que ce papillon protégé est absent de la zone d’étude.

L’Ecaille funèbre (Phragmatobia caesarea) a été recherchée à deux reprises (chasses de nuit de mai et juin 2010), en vain. S’il est difficile d’en conclure son absence, on peut penser que sa présence reste faiblement potentielle. Enfin, le Sphinx de l’argousier (Hyles hippophaes) et le Sphinx de l’épilobe (Proserpinus proserpina) sont absents de la zone d’étude qui n’accueille pas leurs plantes-hôtes. La liste des espèces de lépidoptères identifiées figure en annexe 8.

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2.9. Orthoptères

Etude menée par Yoann BRAUD, bureau d'étude INSECTA.

2.9.1. Méthodologie

La période des prospections (mai, juin et début juillet) permet de recenser seulement les espèces hivernantes ou précoces. La plupart des espèces sont adultes seulement en cours d’été (juillet-août). Les prospections ont été réalisées classiquement par chasse à vue, à l’aide éventuellement d’un filet à papillons. La litière des sous-bois et le dessous de certaines pierres ont été inspectés. Les observations se font si possible dans des conditions ensoleillées, chaudes et surtout par vent limité. Des recherches nocturnes ont été réalisées seulement en juin (les prospections de juillet, non prévues initialement, ont seulement concerné des recherches diurnes). L’identification se fait sur le terrain, excepté pour certaines espèces nécessitant l’extraction des pièces génitales, ou l’utilisation d’une loupe binoculaire. Pour certaines espèces protégées ou patrimoniales, les territoires vitaux sont cartographiés à l’aide d’un GPS.

2.9.2. Résultats

Les prospections menées au printemps 2010 ont permis de recenser 14 espèces.

Ce résultat est bien en deçà des potentialités de la zone d’étude (plus d’une cinquantaine d’espèces probablement

présentes), du fait de l’arrêt des prospections au début du mois de juillet, alors que les représentants de ce groupe

sont adultes principalement en été. Ce résultat est d’autant plus faible qu’un retard phénologique est généralement

constaté en 2010.

Les espèces recensées sont principalement celles qui ont passé l’hiver au stade adulte ou larvaire, ainsi que les

espèces plus précoces.

Les prospections orthoptériques ont principalement concerné la Magicienne dentelée (Saga pedo). Aucune

observation n’a été réalisée dans les habitats jugés favorables (pelouses, ourlets). L'espèce est connue pour sa

discrétion, et il est difficile d’écarter définitivement sa présence sur la zone d’étude. On peut cependant penser que

si elle est présente, cela doit être en densité relativement faible.

Par ailleurs, les recherches n’ont pas permis de recenser certaines espèces rares à l’échelle nationale, mais assez

bien représentée localement :

- le Criquet glauque (Stenobothrus fischeri) : milieux herbacés peu favorables du fait de la pauvreté en

graminées

- le Barbitiste obtus (Barbitistes obtusus) : encore de nombreux juvéniles de Barbitiste étaient

observés le 3 juillet, mais non distinguables spécifiquement. L’espèce reste très potentielle sur la zone d’étude.

La liste des espèces d'orthoptères observées figure en annexe 9.

2.9.3. Enjeux

Aucun enjeu n’a pour l’instant été avéré sur la zone d’étude pour les orthoptères. La préservation des secteurs déjà évoqués ne pourra que bénéficier également à ce groupe zoologique.

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3. SYNTHESE ET HIERARCHISATION DES ENJEUX

Deux types d’information sont croisés afin de hiérarchiser les données issues des inventaires : le statut des espèces et des espaces et la bioévaluation. Le statut des espèces et espaces traduit l'intérêt que la collectivité au niveau local, régional, national, communautaire ou international leur accorde, en fonction de critères réglementaires et administratifs (fait référence aux textes et aux listes de protections officiels mentionnés dans les tableaux en annexe). La bioévaluation consiste en l’évaluation scientifique de la patrimonialité des espèces et des milieux concernés par le projet : sensibilité et vulnérabilité (fait référence aux enjeux de conservation mentionnés dans les tableaux en annexe). La hiérarchisation en résultant est notée dans le tableau ci-dessous selon le code couleur:

enjeu fort enjeu moyen enjeu faible

Thème Statuts Patrimonialité Hiérarchisation de l’enjeu Habitats Juniperaies à Juniperus Intérêt Moyenne à forte statuts et patrimonialité oxycedrus communautaire Moyenne en propre, Junipéraies à Juniperus Intérêt mais augmentée par la statuts et patrimonialité communis communautaire présence de vieux chênes Falaises ensoleillées à Intérêt Moyenne à forte statuts et patrimonialité Fougères communautaire Pelouses calcicoles à Intérêt Saxifraga granulata et communautaire Moyenne à forte manque de typicité Valeriana tuberosa Eboulis calcaires thermophiles Intérêt Moyenne manque de typicité à Achnatherum calamagrostis communautaire Mare Moyenne rareté locale Marais de pente Moyenne rareté locale Autres habitats Faible à moyenne Patrimonialité plus faible La présence d'habitats d'intérêt communautaire, dont des junipéraies, confère au site une valeur importante. Ces habitats recoupent pour une très grande partie les zones d'occupation d'espèces animales ou végétales à valeur patrimoniale et / ou protégées. Thème Statuts Patrimonialité Hiérarchisation de l’enjeu Flore Ophrys bécasse Convention de Moyenne à forte (Ophrys scolopax) Washington (peu commune et patrimonialité localisée) Ophrys petite araignée Convention de Moyenne (Ophrys litigiosa) Washington (assez commune mais patrimonialité station remarquable) Ophrys faux-bourdon (Ophrys Convention de Moyenne fuciflora) Washington (commune mais station patrimonialité remarquable) Autres orchidées Convention de Faible à moyenne Washington (communes mais patrimonialité localisées) Autre flore Faible à moyenne Patrimonialité plus faible La richesse du peuplement en Orchidées, notamment les populations d'Ophrys, représente un enjeu local

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Thème Statuts Patrimonialité Hiérarchisation de l’enjeu Thème Statuts Patrimonialité Hiérarchisation de l’enjeu Avifaune Chiroptères Engoulevent (Caprimulgus Directive Oiseaux I Conv. Berne II Faible à moyenne europaeus) Conv. Washington II Moyenne Conv. Bonn II Noctule de Leisler (Nyctalus leisleri) (mais espèce statuts et patrimonialité Conv. Berne II (mais population forte statuts et patrimonialité Directive Habitats IV arboricole) Cites B sur la zone étudiée) Protection nationale Protection nationale Conv. Berne II Faible Faucon crécerelle (Falco Conv. Bonn II Moyenne Oreillard roux (Plecautus Conv. Bonn II (mais espèce statuts et patrimonialité tinnunculus) Cites A (espèce assez statuts et patrimonialité auritus) Directive Habitats IV arboricole) Protection nationale commune) Protection nationale Alouette lulu (Lullula arborea) Directive Oiseaux I Moyenne Conv. Berne II Conv. Berne III (espèce assez statuts et patrimonialité Molosse de Cestoni (Tadarida Conv. Bonn II Usage du site restreint à la Protection nationale commune) teniotis) Directive Habitats IV Faible chasse Circaète Jean le Blanc Directive Oiseaux I Usage du site limité à la Protection nationale (Circaetus gallicus) Conv. Bonn II Moyenne chasse sur les zones non Conv. Berne II Cites A boisées Pipistrelle de Kuhl (Pipistrellus Conv. Bonn II Usage du site restreint à la Protection nationale kuhlii) Directive Habitats IV Faible chasse Autre avifaune non chassable Protection Faible à moyenne Protection nationale internationale variée (espèces courantes de Enjeu moyen à faible du fait Conv. Berne II Protection nationale niveaux habituels dans de la patrimonialité moindre Vesper de Savi (Hypsugo Conv. Bonn II Usage du site restreint à la la zone étudiée) savii) Directive Habitats IV Faible chasse L'abondance, parmi les oiseaux, de l'Engoulevent d'Europe constitue une richesse de premier ordre, complétée Protection nationale surtout par la présence du faucon crécerelle (nicheur certain sur le plateau ouest) et de l'alouette lulu (nicheur Conv. Berne II possible sur le plateau est). Conv. Bonn II Usage du site restreint à la Autres chiroptères Faible à moyenne Dir. Habitats (II) + IV chasse Protection nationale Pour les Chiroptères, en l'absence d'autres investigations, l'enjeu le plus élevé est de niveau moyen pour les espèces arboricoles: leur reproduction sur le site est possible mais les cavités répondant au besoin de ces espèces Thème Statuts Patrimonialité Hiérarchisation de l’enjeu sont rares. Mammifères Ecureuil roux (Sciurus Conv. Berne III Moyenne statuts et patrimonialité vulgaris) Protection nationale Martre (Martes martes) Conv. Berne III Moyenne Patrimonialité plus faible Thème Statuts Patrimonialité Hiérarchisation de l’enjeu Directive Habitats V Reptiles Autres mammifères Conv. Berne III Faible Patrimonialité plus faible Conv. Berne II Lézard des murailles (Podarcis Faible (espèces chassables) Directive Habitats IV statuts et patrimonialité muralis) (espèce commune) Le cortège identifié n'a pas révélé d'espèce à enjeu majeur parmi les mammifères. Protection nationale

Conv. Berne II Faible Enjeu moyen à faible du fait Lézard vert (Lacerta bilineata) Protection nationale (espèce commune) de la patrimonialité moindre

Les deux espèces de lézards sont communes dans la région et sur le site même. Leurs statuts de protection leur confèrent néanmoins un enjeu de niveau moyen pour l'un, moyen à faible pour l'autre.

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Thème Statuts Patrimonialité Hiérarchisation de l’enjeu  Considérations générales: Coléoptères Conv. Berne II La présence d’espèces protégées et/ou patrimoniales sur la zone d’emprise projetée implique des impacts Grand capricorne (Cerambyx Dir. Habitats II + IV potentiels significatifs, en particulier pour la Proserpine dont la population locale est très importante en terme Forte statuts et patrimonialité cerdo) Protection nationale d’effectifs, et pour le Pique-Prune, dont la découverte dans ce type d'habitat sans gros bois est une véritable Liste de Brustel nouveauté. Conv. Berne II Pique prune (Osmoderma Dir. Habitats II + IV Une incertitude de taille demeure sur le territoire réellement occupé par le Pique-Prune, et une étude Très forte statuts et patrimonialité eremita) Protection nationale complémentaire spécifique serait indispensable pour lever cette inconnue dans les zones d'occupation potentielle. Liste de Brustel Les quelques secteurs présentant des vieux arbres possèdent un bon potentiel pour les oiseaux cavernicoles, les Conv. Berne III chauves souris, les coléoptères saproxylophages. Lucane cerf volant (Lucanus Directive Habitats II Forte statuts et patrimonialité cervus) Liste de Brustel Il sera donc nécessaire de rechercher des mesures d’atténuation des impacts attendus, et en premier lieu une Clytus tropicus Liste de Brustel Moyenne à forte patrimonialité réduction de l’emprise au sol du projet. Ropalopus femoratus Liste de Brustel Moyenne à forte patrimonialité Des mesures de compensation devront également être proposées, en adéquation avec l’importance des impacts Protaetia (Cetonischema) résiduels. Liste de Brustel Moyenne patrimonialité aeruginosa Elater ferrugineus Liste de Brustel Forte patrimonialité Liste de Brustel pour Autres coléoptères Faible à moyenne Patrimonialité plus faible certains

La présence d'un cortège de coléoptères saproxyliques remarquable, dont 2 espèces protégées au niveau national

et 3 espèces à forte valeur patrimoniale (intérêt communautaire) représente l'un des enjeux les plus importants

identifiés sur la zone d'étude.

Thème Statuts Patrimonialité Hiérarchisation de l’enjeu

Lépidoptères

Azuré du serpolet (Maculinea Directive Habitats IV Forte statuts et patrimonialité arion) Protection nationale

Proserpine (Zerynthia rumina) Protection nationale Moyenne à forte statuts et patrimonialité Zygène cendrée (Zygaena Protection nationale Moyenne à forte statuts et patrimonialité rhadamanthus) Azuré du Baguenaudier Moyenne patrimonialité (Iolana iolas) Moiré provençal (Erebia Moyenne patrimonialité epistygne) Nacré de la filipendule Moyenne patrimonialité (Brenthis hecate) Piéride du sainfoin (Leptidea Moyenne patrimonialité duponcheli) Autres lépidoptères Faible à moyenne Patrimonialité plus faible La richesse de la zone d'étude en lépidoptères protégés (3 espèces) ou à forte valeur patrimoniale (4 espèces avérées) lui confère une très forte valeur biologique, qui représente l'autre enjeu le plus important identifié dans l'étude.

Thème Statuts Patrimonialité Hiérarchisation de l’enjeu Orthoptères Toutes espèces Faible à moyenne Patrimonialité plus faible Pas d'enjeu particulier détecté parmi les Orthoptères recensés lors de l'étude.

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PROJET PHOTOVOLTAÏQUE DE DIGNE-LES-BAINS : IMPLANTATION DU PROJET ET ENJEUX

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PROJET PHOTOVOLTAÏQUE DE DIGNE-LES-BAINS : CARTE SYNTHETIQUE DES ENJEUX

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PROJET DE PARC SOLAIRE – ETUDE D’IMPACT COMMUNE DE DIGNE-LES-BAINS - LIEU-DIT « PLATEAU DE LA CRAU » 66 TITRE 1 – C/ L’ENVIRONNEMENT HUMAIN : LE CADRE DEMOGRAPHIQUE, ECONOMIQUE ET REGLEMENTAIRE DU PROJET

DENSITE DE POPULATION EN REGION PACA : UNE CONCENTRATION SUR UN AXE -MENTON

1. DEMOGRAPHIE ET LOGEMENT

La commune de Digne-les-Bains est située dans le département des Alpes-de-Haute Provence. Chef-lieu d’arrondissement et de canton (arrondissement et canton de Digne-les-Bains), elle appartient également à la communauté de communes des Trois Vallées. La commune est également intégrée au Pays Dignois (regroupant 27 communes sur 4 communautés de communes différentes). La commune de Digne-les-Bains a des caractéristiques démographiques et économiques fortement liées à sa situation au cœur de la vallée de la Bléone elle-même en lien avec la vallée de la Durance.

1.1. Les Alpes de Haute-Provence : un territoire faiblement peuplé

Source : INSEE, CG 04

 Une démographie en croissance

La population de la région PACA est estimée au 1er janvier 2008 à 4 818 000 habitants, avec un gain de 280 000 habitants depuis 1999. Cet accroissement est dû pour les ¾ au solde migratoire positif : 10% des habitants actuels n’y résidaient pas cinq ans auparavant.

EVOLUTION DE LA PROPORTION D’HABITANTS DANS CHAQUE DEPARTEMENT PAR RAPPORT A La répartition de la population se fait de manière inégale sur le territoire régional, avec un vaste croissant LA POPULATION TOTALE DE PACA d’urbanisation allant d’Avignon à Menton qui concentre près de 90% de la population sur 30 % du territoire. Malgré la venue de jeunes arrivants, la région reste marquée par le vieillissement de la population. 50 45 Var Dans le département des Alpes-de-Haute-Provence : 40  La population est de 156 068 selon le recensement de 2006, 35 Vaucluse  Elle a augmenté de 16 385 habitants depuis 1999 soit une croissance de 10,5 %,  Elle représente aujourd’hui 3,3 % de la population régionale. 30 Alpes-Maritimes 25 Cette croissance est inégale sur tout le département en fonction des zones : urbaines, péri-urbaines ou rurales. 20 Hautes-Alpes 15  D’ailleurs, le département des Alpes-de-Haute-Provence est l’un des moins densément peuplés de 10 Alpes de Hautes- France (environ 20 habitants/km²) 5 Provence Bouche du 0 La population se concentre dans la vallée de la Durance et de la Bléone et les plateaux les plus proches Rhône 1968 1975 1982 1990 1999 2006 comprenant les 3 communes les plus peuplées de (environ 22000 habitants), Digne-les-Bains (environ 18000 habitants) et Sisteron (environ 7000 habitants).

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1.2. L’aire urbaine de Digne : un territoire en redynamisation

EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE SUR L’AIRE URBAINE ENTRE 2000 ET 2006 L’échelle d’analyse de l’aire urbaine est apparue pertinente puisque l’INSEE a défini cette entité comme « un ensemble de communes, d’un seul tenant, constitué d’un pôle urbain (Digne-les-Bains) et par des communes rurales ou périurbaines dont 40 % de la population de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci ».

Or la problématique du besoin énergétique d’un territoire doit notamment prendre en compte :  Sa population,  Les activités présentes,  Les déplacements.

L’aire urbaine de Digne-les-Bains intègre un ensemble de 23 communes avec les seules communes de Digne-les- Bains et Aiglun qui présentent une population dépassant 1000 habitants.

1.2.1. Une nette croissance démographique sur les 10 dernières années

1968 1975 1982 1990 1999 2007

Population 17 868 19 157 20 156 22 610 23 621 25 938

Variation annuelle moyenne de la + 0,96 +0,71 +1,36% +0,48 +1,12 population en %

Source : INSEE, estimations démographiques 2007

EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE SUR L’AIRE URBAINE ENTRE 1990 ET 2000

La population de l’aire urbaine de Digne-les-Bains a sans cesse augmenté depuis 1968 et atteint 25 938 habitants en 2007. Entre 1999 et 2007, cette entité territoriale, avec 1,12 % de croissance moyenne annuelle, a retrouvé un taux de croissance élevé après une baisse observée entre 1990 et 1999.

La population est en majorité recensée sur Digne-les-Bains qui comptait 18 755 habitants en 2010. Cette augmentation de la population est essentiellement due au solde migratoire. Le solde naturel est effectivement stable (0,1 %). L’augmentation de la population est essentiellement représentée par la classe des 45 – 59 ans.

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1.2.2. Un habitat mixte constitué en majorité de résidences principales 1.3. La commune de Digne-les-Bains, un territoire moteur de la dynamique de son aire urbaine Sur l’aire urbaine de Digne-les-Bains, la proportion entre les logements collectifs et individuels est équitable (53,4%

de logements individuels pour 45,5% de logements collectifs). 1.3.1. Un accroissement démographique conséquent sur les 10 dernières années Cependant, cette proportion est à relativiser par l’influence de Digne les Bains qui accueille la majorité des

logements collectifs. Les autres communes n’accueillent que peu de logements collectifs du fait de leur petite taille Préfecture du département des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains s’affiche, après Manosque comme le et de leur caractère plus rural. deuxième pôle démographique du département dont elle est la préfecture. En 2000, la commune comptait 16 064

habitants et 18 755 habitants en 2010, reflétant les caractéristiques d’une ville-préfectorale de «moyenne

CROISSANCE DU LOGEMENT (NOMBRE ET TYPE) SUR L’AIRE URBAINE DE DIGNE LES BAINS montagne» regroupant services et administrations.

La tendance démographique globale est marquée par un gain de population acquis au fil de périodes contrastées,

16000 lors des 30 dernières années. Entre deux séquences de déprise de la croissance démographique, la commune a

connu une forte poussée qui s’est traduite par un apport de 650 nouveaux habitants au cours des années 1980. Au 14000 total, sur les 25 dernières années, l’évolution de la population s’est élevée à 4,4%.

Logements vacants 12000 Comparée au périmètre de référence (le bassin de l’aire urbaine) et au département, la situation communale se

10000 singularise par sa stabilité. En effet, Digne-les-Bains présente un taux d’évolution légèrement négatif entre 1990 et

Résidences 2000 (-0.020 %) alors que le département (6.48%) et les communes du de l’aire urbaine (+5%) donnaient des 8000 secondaires/occasionnelles signes de forte croissance démographique.

6000 A l’instar de son aire urbaine et depuis une dizaine d’années, la commune de Digne-les-Bains connait un Résidences principales 4000 accroissement démographique qui se traduit par une augmentation du nombre de logements.

2000 Depuis 1968, l’évolution de la population a connu des périodes contrastées notamment avec une baisse sur les

0 périodes 1975/1982 et 1990/1999. Depuis 1999, la croissance n’a jamais été aussi forte sur la commune.

1968 1975 1982 1990 1999 2007 Entre 1999 et 2006, la commune a connu son plus grand taux d’accroissement avec une variation annuelle

moyenne de sa population de l’ordre de 1,02 %/an.

Source : INSEE 2007

Au niveau des constructions et comparé au département, l’aire urbaine a vu son parc de logements fortement EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE DE LA COMMUNE DE DIGNE-LES-BAINS

augmenter sur la période 1949 à 1974 rattrapant ainsi son retard en logements. Depuis deux décennies, l’évolution

des constructions de résidences principales est sensiblement la même que celle du département. 20 000 18 755 19 000

17 455 18 000

POURCENTAGE DES RESIDENCES PRINCIPALES CONSTRUITES AVANT 2005 17 000 16 087 16 029 15 416 Département des Alpes-de-Haute- 16 000 15 149 Aire urbaine de Digne-les-Bains 14 722 Provence 15 000

Avant 1949 21,4% 29,1% 14 000

13 000 De 1949 à 1974 35;3% 28,9% 12 000

De 1975 à 1989 24,7% 24,5% 11 000

De 1990 à 2004 18,6% 17,4% 10 000

1968 1975 1982 1990 1999 2007 2010

Source : INSEE, RP 2007

Source : INSEE, RGP 2007, Base aspic

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A Digne-les-Bains, la structure traditionnelle de la population évolue comme dans l’ensemble de l’aire urbaine Finalement, le parc de logements sur Digne-les-Bains se caractérise par : Concernant la pyramide des âges, les évolutions témoignent d’une baisse significative du nombre de jeunes et une - Une relative tendance au vieillissement des logements, qui s’accompagne d’une augmentation de la tendance au vieillissement et au retour en ville des personnes âgées en raison de la proximité des services aux vacance, particulièrement dans le centre ancien. personnes. A l’échelle de l’aire urbaine, on observe une tendance inverse. La population rajeunit, notamment dans - Une forte proportion de logements collectifs qui ne répond pas à la demande en matière de logement les communes localisées au Nord de l’aire. individuel. - La prédominance de l’occupation locative du parc, qui permet d’accueillir facilement les nouveaux REPARTITION DE LA POPULATION PAR TRANCHE D’AGE DE LA COMMUNE DE arrivants, mais laisse supposer une difficulté d’accession à la propriété, notamment pour les jeunes DIGNE-LES-BAINS ménages. - Une part importante de logements de petites tailles (1 pièce à 3 pièces) en adéquation avec la taille des ménages. Elle constitue un avantage pour accueillir des populations jeunes et les étudiants, mais 25,0% elle constitue un frein à l’installation définitive. - Des dynamiques démographiques aux dynamiques résidentielles : la discordance révélée par les 20,0% indicateurs démographiques et résidentiels s’explique par l’augmentation du nombre de ménages. Celle-ci a favorisé la croissance du parc de logements. 15,0% 1999 1.3.3. Prédominance des catégories socioprofessionnelles intermédiaires à Digne-les-Bains

10,0% REPARTITION DE LA POPULATION DE DIGNE EN 2007 PAR CATEGORIES SOCIOPROFESSIONNELLE 2007

5,0%

Agriculteurs exploitants 30,0% 0,0%

0 - 14 15 - 29 30 - 44 45 - 59 60 - 74 75 ans Artisans, commerçants, chefs ans ans ans ans ans ou + 25,0% d'entreprises

Source : INSEE, RGP 2007 Cadres et professions 20,0% intellectuelles sup. 1.3.2. Une augmentation régulière du nombre de logements Professions intermédiaires 15,0% Avec une croissance moyenne annuelle de l’ordre de 1,42% (soit environ 11% entre 1999 et 2007), l’évolution du Employés nombre total de logements sur la commune est continue. Le parc était de 10 091 logements en 2007. Celui-ci, 10,0% marqué par une forte proportion de logements collectifs (60,7% d’appartements en 2007) est relativement ancien : Ouvriers près de 2000 logements ont été construits avant 1949, soit 30% du parc actuel. Ces tendances se répercutent sur 5,0% l’augmentation du nombre de logements vacants. Retraités

0,0% EVOLUTION DU NOMBRE DE LOGEMENTS Autres personnes sans activités Alpes de Haute Aire urbaine de Digne-les-Bains professionnelles Provence Digne

12000 Source : INSEE, RGP 2007,

10000 Logements vacants La commune de Digne-les-Bains recense peu d’agriculteurs exploitants (0,3 %) et d’artisans, commerçants et chefs 8000 d’entreprises (5,9 %). 6000 Résidences La catégorie socioprofessionnelle la plus représentée est celle des retraités (28,3 %). secondaires/occasionnelles 4000 Le secteur tertiaire regroupe 8403 emplois soit près de 92 % des emplois offerts par la ville. Mais ces emplois sont ventilés de façon très inégale entre les secteurs privés et publics. Les industries et la construction sont peu 2000 Résidences principales représentées. Sur les 87% d’actifs employés dans le secteur tertiaire, près d’un tiers des emplois sont recensés

0 dans une administration, soit près de 3200 emplois.

1968 1975 1982 1990 1999 2007 La Préfecture, l’hôpital, le Conseil Général des Alpes de Haute Provence et la Mairie de Digne-les-Bains sont les principaux employeurs de l’aire urbaine.

Source : INSEE, RGP 2007

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1.4. Hypothèses de développement et consommation énergétique

L’augmentation des besoins énergétiques dépend d’une part de la population d’un territoire et d’autre part cette demande sera d’autant plus importante selon le type de logement. Un logement de type habitat individuel est souvent plus consommateur d’énergie qu’un logement de type habitat collectif. Ce paragraphe présente donc, par rapport à l’évolution urbaine de l’aire urbaine de Digne-les-Bains et de la commune entre 1968 et 2006, différents scénarios à horizon 20 ans (durée de vie moyenne d’un parc solaire).

Trois hypothèses ont été retenues :  Un scénario pessimiste pour lequel le territoire de projet connaitra une croissance décroissante,  Un scénario moyen identifiant une croissance moyenne (croissance entre 1982 et 2006),

 Un scénario optimiste révélant une forte croissance à l’instar de ce qui s’est produit entre 1999 et 2006.

HYPOTHESE DE DEVELOPPEMENT DE LA POPULATION DE L’AIRE URBAINE DE DIGNE-LES-BAINS Hypothèse de Consommation Population 2006 population en 2020 énergétique prévisible

Hypothèse 1 : Développement

modéré selon l’évolution observée 25 938 30 315 36,38 GWh / an entre 1999 et 2006 (+ 1,12 %/an)

Hypothèse 2 : Développement restreint (+ 0,48%/an selon 25 938 27 636 33,16 GWh / an l’évolution entre 1990 et 1999) Hypothèse 3 : Développement soutenu (+1,36 %/an entre 1982 et 25 938 31 338 37,6 GWh / an 1990)

HYPOTHESE DE DEVELOPPEMENT DE LA POPULATION DE LA COMMUNE DE DIGNE-LES-BAINS Hypothèse de Consommation Population 2010 population en 2020 énergétique prévisible Hypothèse 1 : Développement modéré selon l’évolution observée 18 755 19 990 23,99 GWh / an entre 1982 et 1999 (+ 0,64 %/an) Hypothèse 2 : Développement restreint selon l’évolution observée 18 755 18 680 22,42 GWh / an entre 1990 et 1999 (-0,04 %/an) Hypothèse 3 : Développement soutenu selon l’évolution observée 18 755 20 758 24,9 GWh / an entre 1999 et 2006 (+ 1,02 %/an)

L’estimation de la consommation énergétique est calculée selon une hypothèse de consommation de 1200 kWh/habitant, soit 3000 kWh/foyer, ce qui correspond à la consommation moyenne de 2004 des ménages français (hors chauffage). Il s’agit uniquement d’une estimation de la consommation des ménages. Les besoins énergétiques liés au travail, notamment l’industrie, et aux déplacements n’est pas prise en compte.

Le projet de parc solaire de Digne-les Bains prévoit une puissance installée de 6 MWc, soit une production attendue de 9 GWh / an. Cette production correspond à 40% des besoins énergétiques de la commune de Digne et environ 28 % de ceux de l’aire urbaine de Digne-les Bains.

A l’horizon 2020, selon les hypothèses de croissance étudiées, le parc solaire de Digne-les-Bains pourrait remplir entre 34 et 36 % des besoins de consommation énergétique des ménages de la commune et entre

23 et 26 % des besoins des ménages de l’aire urbaine.

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2. UNE ECONOMIE TERTIAIRE PREPONDERANTE

2.1. Le tertiaire, pivot du rayonnement de la ville Source : PLU Digne-les-Bains – Diagnostic 2006

La forte représentation de l’activité tertiaire sur la commune de Digne-les-Bains s’accompagne d’une faible implantation d’activités industrielles. Cette donne économique place la commune au cœur de l’activité de son aire urbaine. La présence de plusieurs grands équipements commerciaux dans la ville préfecture étire également son aire d’influence économique sur un périmètre à géométrie variable suivant les produits de consommation recherchés dans le département. Ces atouts économiques intrinsèques à la ville-centre pourraient être confortés par une politique de développement touristique audacieuse.

2.1.1. Le tertiaire au cœur de l’activité

 Une dynamique liée au maillage de services et commerces

Digne-les-Bains est caractérisé par tissu commercial à deux échelles : les commerces du centre ancien et les grands équipements commerciaux. Concernant le centre ancien, la commune a entrepris depuis 1996 une démarche de renouvellement dont les objectifs principaux consistent à redynamiser les fonctions du centre ville dans un espace urbain rénové et réorganisé.

Cette démarche englobe les principaux enjeux du centre ville : équipements, habitat, espaces publics, circulation et déplacements, commerces de proximité. Elle a été engagée avec le contrat de développement Ville/Région, puis dans le cadre de politiques contractuelles avec l’Etat, la Caisse des Dépôts et le Département.

NOMBRE D’ENTREPRISES PAR SECTEUR D’ACTIVITES AU 1ER JANVIER 2009

Industrie

5% 20,80% 9,30%

Construction

Commerce, transports, services divers

64,80% Administration publique, enseignement, santé, action sociale

Source : INSEE, REE (Sirène)

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 Des zones d’activités situées en limite ou périphérie du territoire

En s’écartant du centre ville, l’implantation de grands équipements commerciaux se devine aisément. La principale zone d’activités de la commune se situe à St Christophe. Elle abrite près de 700 emplois et 122 commerces. La zone de St Christophe accueille l’un des deux hypermarchés du département. La commune compte également une zone artisanale à la lisière Nord des Epinettes. A la périphérie de Digne, on relève, également, trois petites zones d’activités : - Aiglun, le long de la RN 85 avec 170 emplois - Champertcier, le long de la RD 3 avec 40 emplois - le Chaffaut St Jurson, le long de la RN 12 avec 10 emplois

Digne-les-Bains est la commune du département où l’évolution de la densité commerciale a été la plus forte depuis juillet 1996. Aujourd’hui, la zone de St Christophe est saturée après ouverture en 2002 d’Aubert (puériculture, 470 m2), Casa (340 m2), Aldi (626 m2), Dabiflor (3014 m2), Décathlon (1200 m2).

2.1.2. L’aire d’influence de Digne-les-Bains: de l’emploi à l’aire de chalandise

A propos des emplois offerts, Digne-les-Bains accueillait 9 970 emplois en 2007. Il s’agit essentiellement d’emplois au lieu de travail et non de la population active résidente en ville. Ainsi, 3504 personnes viennent à Digne-les-Bains pour y travailler. Parmi elles, 2060 personnes habitent dans les communes du bassin de déplacement (sensiblement le même que celui de l’aire urbaine) et 1444 résidents à l’extérieur du bassin. La zone d’emploi de Digne-les-Bains couvre les 3/4 des Alpes de Haute Provence (La Vallée de la Durance, la Vallée de l’Ubaye à l’Est et au Sud, la vallée du Verdon) Sur les 6359 actifs de la commune, on constate que 89% d’entre eux travaillent à Digne-les-Bains. Seuls 717 actifs dignois travaillent à l’extérieur dont 187 dans le bassin et 530 en dehors. Parmi les 2060 actifs habitant le bassin de déplacement et travaillant sur le territoire communal, on dénombre :  1153 actifs originaires des communes originaires du bassin ouest (53%)  672 viennent des communes du bassin Nord (33%)  235 sont originaires des communes localisées dans le bassin sud (11%)

DES EQUIPEMENTS COMMERCIAUX ET Cette répartition reflète les dynamiques démographiques positives ALIMENTAIRES EN QUANTITE SUFFISANTE observées dans les communes du bassin Ouest qui sont bien desservies par le réseau viaire les reliant à Digne-les-Bains.

Parmi les établissements actifs recensés, les secteurs du commerce/service et administratif/enseignement accueillent la majorité de postes salariés confirmant le rôle de pôle urbain de la commune.

L’aire d’influence de Digne-les-Bains sur les communes du département se manifeste aussi dans l’étendue de sa zone de chalandise qui recouvre par endroit des zones peu peuplées. Cette zone peut être représentée comme large pour l’alimentaire strict, compte tenu du maillage en supermarchés et trop étroites pour d’autres secteurs (motocycles, meubles,

automobiles, bricolage et matériaux, magasins non-

spécialisés).

Source : RP PLU Digne-les-Bains

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2.2. Une agriculture en mutation  Un cheptel en maintien Source : rapport de présentation PLU, Etude Compensagri L’augmentation constatée du cheptel en 2000 (3827 ovins soit près de 300 têtes par troupeau), conjuguée à Le Recensement Général de l’Agriculture de 2000 a dénombré 44 exploitations ayant leur siège sur la l’évolution des modes d’élevage (parcs, hors sol..), ne sera pas suffisante pour contenir commune et utilisant 2902 ha de superficies agricoles (en 1988, 66 exploitations pour 1 002 ha étaient l’embroussaillement sur une SAU de plus en plus importante. recensées). Si en 30 ans (1970-2000), la commune a perdu les 2/3 de ses exploitations, le nombre d’exploitations Le troupeau bovin se maintient, concentré sur quelques exploitations, à l’écart des secteurs constructibles. dites «professionnelles» tend plutôt à se maintenir. Le creux de la vague, dans les années 80, est accentué par la quasi disparition des exploitations de plus de 100 ha. Ces dernières utilisant de grandes surfaces de Outre les céréales et fourrages traditionnellement liés aux élevages ovin et bovin, les productions agricoles se parcours, on enregistrait en 1988 une forte baisse de leur Surface Toujours en Herbe (STH) et, par ricochet, diversifient : blé dur (50% des céréales), plantes à parfum, aromatiques et médicinales (19 ha), semences (17 ha); de la Surface Agricole Utile qui s’étendait alors sur 1002 ha. par contre, vignes et vergers ont pratiquement disparu.

Cependant, bien que le nombre d’exploitations total ait sensiblement baissé, le nombre d’exploitations  Le réseau d’irrigation professionnelles, la SAU moyenne et plus globalement la SAU de l’ensemble des exploitations a nettement augmenté entre 1988 et 2000. Six associations syndicales autorisées (A.S.A) d’irrigation sont encore en activité dans les fonds de vallée : essentiellement sur Gaubert (183 ha), mais aussi dans les quartiers des Arches, des Sieyes et du Bourg. LES EXPLOITATIONS AGRICOLES A DIGNE-LES-BAINS L’irrigation collective reste gravitaire, mais ponctuellement des installations privées permettent une irrigation par aspersion. Alpes-de-Haute- Digne Provence  Un territoire qui possède plusieurs Appellations d’Origine Contrôlée (AOC) Variation Variation 2000 2000 88-2000 88-2000 Le territoire dignois est englobé dans l’aire géographique de trois Appellations d’Origine Contrôlée. Nombre total d’exploitations 44 -60% 2947 -34% - AOC : «Huile essentielle de lavande de haute Provence» (décret du 24/10/1997) - AOC «Huile d’olive de Haute Provence» (décret du 13/12/1999) SAU moyenne/exploitation 66ha +85% 26 +25% - AOC «Banon» (décret du 23/07/2003) Nombre d’exploitations professionnelles 17 + 29% 1 447 -19% La reconnaissance de ces terroirs spécifiques constitue un atout économique et paysager indéniable à SAU moyenne des exploitations 151 +72% 41,7 +35% professionnelles (ha) prendre en compte dans un projet de développement durable (restauration ou plantations d’olivettes, installations caprines), au même titre que la protection des terrains agricoles offrant des potentialités plus Source : AGRESTE 1988,2000 évidentes : (plats, irrigués, sols profonds,...) mais fortement concurrencés par les extensions urbaines.

 Un nombre d’exploitants en baisse

ORIENTATION TECHNICO-TECHNIQUE DES EXPLOITATIONS (SAU) Bien que les plus de 55 ans forment la classe d’âge la plus représentée, il apparaît en 2000, comme en 1979, que la structure d’âge des exploitants est relativement équilibrée. La part des moins de 40 ans qui sont les garants de la continuité de l’activité agricole évolue de façon positive et représente en 2000 plus de 20%, contre 1400 seulement 13 % en 1979 et 1988. 1200 Le nombre de chefs d’exploitations et co-exploitants exerçant leur activité agricole « à temps complet» représente 1000 39 % de l’activité (8 % en 1979 et 25 % en 1988). Cette tendance se reflète dans le mode d’exploitation 800 essentiellement familial, prévalant à Digne-les-Bains avec seulement 1 unité de travail (UTA) salariée en 2000. 600 1988 Cette forme d’exploitation agricole familiale perdure depuis 1979 puisque les UTA salariées n’étaient que 8 en 1979. 400 2000 Bien que l’activité agricole persiste, le nombre d’agriculteurs exploitants a baissé entre 1999 et 2007 200 passant de 23 à 19, ce qui représente dans les deux cas une infime partie de la population activité (0,1%). 0

Grandes Légules, Bovins Autres Sur le site de projet pressenti, il n’y a actuellement aucune production agricole. Seule l’activité de pâture en cultures fruits, animaux parcours est pratiquée sur 2,85 hectares. viticulture A noter également que le site se trouve en zone agricole défavorisée de montagne sèche.

Source : RGA 2000

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2.3. Un fort potentiel touristique  De nombreux circuits de randonnées recensés sur la commune

Dernier pôle urbain sur la route des stations de ski des Hautes Alpes, Digne-les-Bains se trouve au cœur d’une - Le GR de pays de la Grande traversée des Préalpes : traversant la commune du Nord-Ouest vers le région à vocation touristique et possède elle même plusieurs potentialités : Sud-Est, il offre des panoramas exceptionnels sur la vallée de la Bléone et les massifs qui l’encadrent - Un tourisme de santé en pleine croissance suite à la réhabilitation et à la modernisation des thermes. - Plusieurs chemins de Petites Randonnées (PR) traversent la commune notamment entre le site de La fréquentation des curistes s’est légèrement accrue et s’est élevée à 8700 en 2001. projet et le lieu-dit « Courbons ». Le plus proche est situé à environ 500m à l’Est et au Nord du site de - Un tourisme populaire qui s’est développé au fil du 20ème siècle et a favorisé le développement de projet reliant notamment le Musée de Santon. structures d’hébergement collectif, maisons familiales, centres de vacances - Un tourisme vert en pleine expansion grâce à l’environnement naturel offert et les nombreuses 2.4. La richesse du patrimoine de Digne-les-Bains possibilités d’activités sportives - Un tourisme culturel grâce à sa richesse patrimoniale illustrée par les musées, la réserve géologique… A défaut d’une ZPPAUP instaurée sur la commune de Digne-les-Bains, la commune recense de nombreux A l’héritage architectural de la ville de Digne se conjugue l’avantage d’être identifiée comme une «ville Monuments Historiques protégés. étape » de la route Napoléon. L’intérêt touristique représenté par le patrimoine Dignois est illustré par Ce patrimoine participe à l’économie touristique de la commune par la mise en place d’un circuit touristique la fréquentation croissante du musée de la Réserve géologique (de 18418 visiteurs en 2002 à 19554 permettant de découvrir l’histoire et les richesses du centre ancien. visiteurs en 2003) ou encore la Fondation d’Alexandra David Neel (de 14833 visiteurs en 2002 à 13308 en 2003)  Les Monuments Historiques protégés et Sites Inscrits à Digne-les-Bains

 Digne-les-Bains dans le bassin touristique de Haute-Provence La commune regorge de plusieurs Monuments Historiques protégés par classement ou inscription.

Selon la terminologie du Comité Départemental du Tourisme, Digne-les-Bains appartient au bassin VUE AERIENNE DU CENTRE HISTORIQUE DE DIGNE-  Hôtel Thoron de la Robine touristique de la Haute-Provence qui regroupe les vallées de la Durance, de la Bléone, ainsi que les LES-BAINS Classé MH par arrêté le 2 Février 1982 secteurs de Forcalquier et Lure. Avec les communes de l’aire urbaine, Digne-les-Bains regroupe 27% de  Escalier de Immeuble 8 place Grenette l’offre touristique d’hébergement du département. Inscrit MH par arrêté le 4 Février 1976  Maison d’Alexandra David Neel (maison de la  Le Schéma de Développement Touristique réflexion) Inscrit MH par arrêté le 17 Juin 1996 Le Schéma de Développement Touristique élaboré par l’office de tourisme en 2003 rappelle la nécessité de  Usine à plâtre de Champourcin travailler sur l’image de la ville. La municipalité de Digne-les Bains en mars 2006 s’est également assignée comme Inscrite MH par arrêté du 17 Juin 1996 priorité de travailler sur la notoriété de la commune en exploitant des évènements tels que le Tour de France, Paris-  Fontaine Monumentale Nice, Enduro-moto mais aussi le développement de partenariats à l’échelle du Pays Dignois. L’intérêt stratégique du Inscrite MH par arrêté du 9 Mars 1927 tourisme pour la commune se manifeste aujourd’hui par les choix de favoriser et améliorer la capacité  Cathédrale dite Eglise Notre-Dame-du-Bourg d’hébergement, la création d’équipements nouveaux ou la restructuration d’équipements existants. Classée MH en 1884  Eglise Saint Sauveur (Portes et vantaux Plusieurs projets sont sur le point d’aboutir ou en gestation : compris) - la rénovation du gite du Château des Sièyes sous l’égide de la Communauté de Communes des Trois Inscrite MH par arrêté le 27 janvier 1926. Seul la porte et Vallées le vantail sont protégés - la création d’un hôtel après le plan d’eau des Ferréols  Cathédrale St-Jérôme - la création d’une nouvelle résidence dans le prolongement de celle qui existe aux Eaux Chaudes Classée MH par l’arrêté du 30 Octobre 1906 - un Projet hôtelier au Golf en cours de négociation

- la requalification du musée promenade de St Benoît, la rénovation du musée Gassendi, la restauration Source : survoldefrance.fr

de la crypte Notre Dame du Bourg, le réaménagement de la fondation David Neel, le plan de

modernisation du Golf, la construction du complexe nautique, du complexe cinématographique, du  Les périmètres de protection de 500 mètres autour de ces Monuments Historiques ne concernent complexe de loisirs après le plan d’eau des Férréols, le Casino. pas le site d’étude. De même, ile n’existe aucune co-visibilité entre le site du projet et l’un de ces

Monuments Historiques.

Deux sites inscrits sont également recensés sur le territoire communal :

- « le Hameau de Courbons et ses abords », arrêté du 28 Novembre 1967

- « Le centre ancien de la ville », arrêté du 2 Juillet 1986

 Sur la zone d’étude, aucun élément patrimonial protégé n’est recensé.

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 Un site d’étude en dehors des zones de présomption archéologique SITE INSCRIT « LE HAMEAU DE COURBONS ET SES SITE INSCRIT « LE CENTRE ANCIEN »

ABORD » L’aire d’étude ne s’inscrit dans aucun périmètre de présomption archéologique. Pour autant, le centre ville de Digne- les-Bains (environ 3,6 km au Nord-Est) ainsi que les abords de la chapelle au lieu-dit « les hautes Sieyès » (environ 1,7km au Nord-Est) sont concernés par une Zone de présomption archéologique.

Source : Bastidiondestardieux.fr Source : Internet

CATHEDRALE ST-JEROME FONTAINE MONUMENTALE

Source : SDAP 04

EGLISE NOTRE-DAME-DU-BOURG

Source : SDAP 04

Source : internet

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3. LES « FILIERES VERTES », UNE ECONOMIE EN PLEIN ESSOR

3.1. Le grenelle de l’environnement, incitation à une économie verte

Le Grenelle de l’Environnement a posé les bases d’une politique d’investissement public et privé de très grande envergure mobilisant 440 Md€ à l’horizon 2020 et représentant selon l’étude d’impact ex-ante de la loi Grenelle I plus de 535 000 emplois:  A travers ce plan, 115 Mds€ sont affectés aux énergies renouvelables ce qui représente 220 000 emplois.

ACTIVITES ECONOMIQUES PAR SECTEUR LIEES EMPLOIS PAR SECTEUR D’ACTIVITE LIEES AUX AUX MESURES DU GRENELLE MESURES DU GRENELLE

Les filières dont le développement est nécessaire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le domaine de l’énergie sont :

- les nouvelles technologies de l’énergie o Les réseaux énergétiques intelligents (smart grids) o Le captage et stockage du CO2 o les énergies renouvelables : énergies marines, éolien, biomasse énergie, géothermie, photovoltaïque, biocarburants, hydrogène (pile à)

- Les filières qui ont un impact sur la lutte contre le changement climatique parce qu’elles réduisent les besoins d’énergie o Efficacité énergétique dans le bâtiment o Véhicule décarboné o Logistique et gestion de flux o Stockage de l’énergie / Batterie

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 Des filières, sans lien direct avec l’énergie, mais qui sont des composantes efficaces de l’action pour réduire nos consommations de ressources naturelles et de matières premières 3.2.1.2. Potentiel de croissance du marché

- Recyclage des déchets à haute valeur ajoutée La filière photovoltaïque connaît une croissance exponentielle depuis 10 ans; elle devrait se poursuivre, poussée - Chimie verte par l’essor des technologies de rupture et par l’implication active des Etats. Économiquement, le photovoltaïque a - Métrologie – Instrumentation déjà commencé à concrétiser ses promesses du fait du décollage des marchés consécutif à cette rentabilité accrue. - Optimisation des procédés industriels C’est le cas de l’espace français, même si d’autres – l’Allemagne, le Japon, les États-Unis – ont avancé beaucoup - Eau plus vite. L’Europe domine en termes de capacité installée mais est devancée par les acteurs asiatiques pour les - Travaux publics volumes de production de cellules photovoltaïques

 Le photovoltaïque, un des axes stratégiques de développement

Dans les années 1990, la France a tenu un rang honorable dans la fabrication de cellules photovoltaïques, se plaçant parmi les cinq premiers mondiaux. Le développement de l’industrie japonaise et allemande, basé sur un marché intérieur à la croissance exponentielle, a relégué notre pays à la quinzième place. La France dispose pourtant de tous les atouts pour devenir un acteur important du photovoltaïque spécialisé dans le bâti. La France doit avoir pour objectif d’édifier une filière industrielle innovatrice, susceptible d’exporter ses savoir- faire. Pour cela, la France doit agir sur toute la chaîne de valeur afin de faire émerger des champions nationaux, par exemple, en mettant en œuvre des plans territoriaux de déploiement d’infrastructures tout en constituant un pôle de recherche d’excellence.

3.2. La filière photovoltaïque

La production de panneaux PV mobilise quatre segments d’activité différents : - la production de silicium, - la production de lingot et la tranche/cellule, - la production de panneaux et la connectique et enfin l’installation, - le système et la maintenance.

Il convient de rappeler qu’à l’issu du Grenelle de l’environnement, la France a fait le choix du PV intégré au bâti sans exclure, en complément, de promouvoir des centrales photovoltaïques au sol. Ces deux voies nécessitent d’être distinguées : la première privilégie les petites unités (le PV d’habitation individuelle ou collective, généralement sur les toits) alors que le second requiert de grandes installations au sol, à l’instar des centrales à énergie solaire concentrée. La première voie est celle de la consommation par le producteur (même s’il vend tout ce qu’il produit pour racheter ultérieurement son électricité) et a pour conséquence de diversifier l’origine de l’énergie électrique consommée et de réduire celle des énergies carbonées quand la seconde est la voie de la production destinée à alimenter le réseau électrique ou la consommation massive à proximité.

3.2.1. Perspectives d’évolutions du marché

3.2.1.1. Potentiel naturel ou forces industrielles de la France

La France bénéficie d’un potentiel environnemental favorable, avec un bon ensoleillement et a su être un pays pionnier du photovoltaïque. Cependant, la France accuse un retard par rapport à ses voisins allemands et espagnols. Elle ne dispose pas de champion national pour la production de panneaux photovoltaïques. Peu d’acteurs parviennent à se distinguer de manière ostensible : la filière est morcelée, surtout en aval et de

nombreuses opportunités subsistent notamment pour les nouveaux entrants. La filière commence à se structurer, notamment autour l’INES ayant pour vocation de devenir un pôle de référence en recherche solaire au niveau national et international.

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PUISSANCE DES INSTALLATIONS DE PRODUCTION ELECTRIQUE D’ORIGINE SOLAIRE PAR COMMUNE (SOURCE : ORECA PACA 2014)

Source : Schéma des énergies nouvelles 04

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3.2.2. Priorités d’action proposées 3.3.3. Potentiel de développement départemental

 Constituer un pôle d’excellence de recherche et financer un démonstrateur sur les matériaux innovants à Le potentiel de développement complémentaire s’élève à 589 MWc dans les Alpes-de-Haute-Provence. partir des entités existantes Ce potentiel a été déterminé grâce à une étude régionale qui l’estime à 750MWc s’appuyant sur des données d’occupation du sol telles que les pentes, orientations, nature du terrain, enjeux de biodiversité, patrimoine culturel  Dynamiser la demande par une amélioration des dispositifs de soutien (tarif de rachat, procédure d’appels et risque naturel. Cette étude tient compte de la faisabilité technique des projets, ce qui en limite le développement d’offres, bonus de crédit d’impôt, dispositifs de garanties) en fonction de la nature du sol et de l’impact cumulé lié à la proximité des différents projets. L’adaptation au contexte local notamment pour préserver l’usage agricole des terres mécanisables et prendre en  Accélérer la mise en place de formations diplomantes initiales et continues dans le domaine des énergies compte l’impact paysager minorera ce potentiel. renouvelables.

3.3. La filière photovoltaïque dans les Alpes-de-Haute-Provence

3.3.1. Contexte PUISSANCE POTENTIELLE POUR LA PRODUCTION D’ENERGIE PAR CANTON

Fort de ses 2 750 heures d’ensoleillement annuel, les Alpes-de-Haute-Provence sont un département privilégié pour

le développement du solaire photovoltaïque que ce soit en toitures de bâtiments ou en centrales au sol. A partir de

2008, de nombreux projets ont émergé et certains sont d’ores et déjà mis en service.

En Décembre 2010, le département comptait 14 permis accordés pour 390 hectares et 206 MW de puissance

installée.

Le développement de l’énergie photovoltaïque constitue une des grandes priorités du département et une attention

particulière sera portée aux initiatives aux projets utilisant les technologies nationales et européennes.

3.3.2. Etat des lieux

Au 1er décembre 2010, cinq sites sont en services représentant une surface de 66 hectares tandis que 13 permis

ont été accordés pour une surface de 324 hectares. L’ensemble représente une puissance de 206 MWc ce qui

laisse une marge conséquente pour atteindre le potentiel maximal de développement estimé à 750 MWc.

SURFACE ET PUISSANCE RACCORDEE DANS LE DEPARTEMENT AU 01/12/2010

Source : Schéma des énergies nouvelles 04

Source : Schéma des énergies nouvelles 04

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3.4. Les emplois verts en région PACA

La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur souhaite lancer une dynamique permettant de faire face aux enjeux énergétiques immédiats en réduisant les conséquences pour les générations futures et en s’appuyant et valorisant le fort potentiel du tissu d'acteurs environnementaux, énergétiques, économiques, associatifs et publics mobilisés sur ces questions.

Cette approche spécifique à Provence-Alpes-Côte d’Azur et transversale s’inscrit face au constat suivant : - le réchauffement climatique, lié à la consommation énergétique, a des conséquences importantes, notamment sur la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (pénurie d’eau, diminution des périodes d’enneigement…). En Provence-Alpes-Côte d'Azur, l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre a été entre 1990 et 2000 de 24 % et elles continuent d’augmenter depuis, - La situation géographique de Provence-Alpes-Côte d’Azur aux confins des réseaux nationaux créent des fragilités d’approvisionnement, un projet de ligne THT est toujours en cours pour traverser la Région ; - la situation climatique est source d’opportunités : première région pour l’ensoleillement, troisième région pour le gisement éolien et de bois,

- l'économie régionale comprend de nombreuses entreprises du secteur de l'énergie ; un des pôles de compétitivité de la région (Capénergies) est d’ores et déjà dédié aux énergies non génératrices de gaz à effet de serre ; 55 000 emplois ont été comptabilisés dans ce secteur en Provence-Alpes-Côte d'Azur, - la maîtrise de la demande énergétique et les énergies renouvelables constituent un important gisement d’emplois futurs.

Il y a déjà en Région Provence-Alpes-Côte d'Azur une entreprise de capteurs solaires thermique, une filière photovoltaïque se met en place, le pôle de technologie Capenergie coordonne, recherche et développement, l’association Envirobat a créé un centre de documentation devenu un modèle au niveau national, etc… Cette dynamique pour l'énergie propre est facilitée par le changement du contexte national et les mesures législatives nouvelles mises en place. La Région souhaite affirmer sa présence à côté des diverses initiatives déjà prises au niveau international, national et prendre part activement à la lutte contre l’effet de serre, au développement des énergies renouvelables et donc à la concrétisation d’une politique de développement régional spécifique et adaptée aux besoins. Parallèlement, la Région souhaite favoriser un droit à l’innovation et à l’expérimentation dans le domaine de l’énergie.

 La région PACA compte à ce jour plusieurs sociétés spécialisées dans le développement et la mise en place d’infrastructures photovoltaïques sur l’ensemble des segments du marché (particuliers, toitures industrielles, parcs solaires au sol).  De même, par l’augmentation de la demande en équipement de toitures photovoltaïques, de nombreux installateurs agréés se sont développés sur la région.

 La construction de plusieurs parcs solaires photovoltaïques participe à la croissance du marché du

BTP.

 Ainsi, la filière photovoltaïque, depuis quelques années, a permis de développer de nombreux

emplois sur la région.

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OCCUPATION DES SOLS SUR LE TERRITOIRE COMMUNAL DE DIGNE-LES-BAINS

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4. OCCUPATION DES SOLS ET USAGES

4.1. Une aire urbaine composée essentiellement d’espaces naturels OCCUPATION DES SOLS SUR L’AIRE URBAINE DE DIGNE-LES-BAINS L’occupation des sols sur l’aire urbaine de Digne-les-Bains est largement représentée par les espaces naturels. Le réseau hydrographique dense et lié au relief, structure le territoire, où les espaces urbanisés se sont développés dans le fond des principales vallées.

 L’aire urbaine de Digne-les-Bains est composée d’espaces naturels qui sont omniprésents (forêts, milieux à végétation arbustive et/ou herbacé,..) et qui occupent 86,6 % du territoire, essentiellement sur des espaces accidentés (reliefs marqués des Préalpes, plateaux, versants de vallées). Les pertes d’espaces naturels, évalués à environ 3% depuis 1999, sont localisées majoritairement autour du pôle urbain de Digne-les-Bains (extension urbaine).

 Les espaces agricoles occupent 12,2% du territoire essentiellement situées en fond de vallée le long de la Bléone et sur quelques plateaux. Ils représentent environ 10 000 ha et sont relativement stables depuis les années 2000. Ce chiffre est le reflet d’une analyse de l’occupation des sols à partir d’une photo interprétation d’images aériennes. Ils représentent donc la réalité mais peuvent être différents des statistiques : par exemple les chiffres du RGA 2000 donnent une SAU de 21,2% pour le territoire de l’aire urbaine de Digne-les-Bains. (Soit une augmentation de 10% entre 1988 et 2000). Il est intéressant de noter que les légères pertes se sont faites au profit des espaces naturels (l’urbanisation n’est responsable que d’une partie infime de ces pertes). Il s’agit en effet d’espace agricole abandonné (sans grande valeur économique ou lié à une spéculation foncière) qui se transforme au fil des ans en espace naturel. Ces espaces naturels ne sont pas inexorablement perdus et peuvent potentiellement faire l’objet d’une reconquête agricole.

 Les espaces urbanisés représente 1,2% du territoire (1% en 2000) sont en concurrence directe avec les espaces agricoles ou naturels dans les zones planes. Cette urbanisation correspond essentiellement à l’extension au Sud-Ouest de Digne-les-Bains et notamment dans la vallée du ravin de Champtercier.

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OCCUPATION DES SOLS SUR LE SITE D’ETUDE

TERRES AGRICOLES EN EXPLOITATION LISIERE MOINS DENSE

CHEMIN

CHEMIN D’ACCES

Ligne THT

PISTE DE MOTOCROSS SAUVAGE BOISEMENT ESSENTIELLEMENT DE CHENAIE

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