Projet : RETENUE DE SERRE-PONÇON – QUEUE DE RETENUE – BRANCHE UBAYE

Titre : TRAVAUX D’ENTRETIEN REGULIER – BRANCHE UBAYE – LIEU-DIT « LE GRAND PONT »

ETUDE D’IMPACT

IH DOSSER N° E.2011_001 V2 B VOLUME 2/2

Résumé : Le présent document constitue l’étude d’impact des travaux d’entretien régulier envisagés par EDF dans la queue de retenue du lac de Serre-Ponçon – branche Ubaye – au niveau de la zone de marnage du plan d’eau. Ces travaux visent : - à assurer le libre écoulement des eaux dans le domaine concédé au niveau de la queue de retenue, notamment en période de crue, - à réduire les volumes de matériaux solides charriés par l’Ubaye arrivant dans la queue de retenue, en supprimant les atterrissements de matériaux dans la zone de marnage du lac comprise entre les cotes 760 et 780 m NGF, - à lutter contre l’engravement régressif de l’Ubaye en amont du domaine concédé. Le programme de travaux défini par EDF est conforme aux prescriptions et aux orientations du Plan de Gestion établi sur la Vallée de l’Ubaye. L’évaluation des incidences du projet sur les sites Natura 2000 est présentée en annexe 1.

Objet de la révision :

Janvier 2014

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SOMMAIRE

INTRODUCTION ...... 13

CHAPITRE 1 : RESUME NON TECHNIQUE ...... 15 1. PRESENTATION DES TRAVAUX D’ENTRETIEN ...... 17 2. ZONE D’ETUDE ET LIMITES DE L’ETUDE D’IMPACT ...... 18 3. ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT ...... 18 3.1 Ressources en eaux superficielles, milieux aquatiques et usages ...... 18 3.2 Eaux souterraines ...... 19 3.3 Milieux naturels terrestres ...... 19 3.4 Milieux humains, activités écomoniques et risques naturels ...... 23 4. EFFETS DU PROJET SUR SON ENVIRONNEMENT ...... 24 5. ANALYSE DES EFFETS CUMULES ...... 37 6. JUSTIFICATION DU CHOIX DU PROJET, NOTAMMENT SUR LE PLAN ENVIRONNEMENTAL ...... 38 7. COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES DOCUMENTS CADRES ...... 39 8. MESURES ENVISAGEES DANS LE CADRE DU PROJET ET MOYENS DE SUIVI . 39 9. METHODOLOGIE – AUTEURS DE L’ETUDE – DIFFICULTES RENCONTREES ET LIMITES DE L’ETUDE ...... 45

CHAPITRE 2 : PRESENTATION DU PROJET ...... 47 1. CADRE DES TRAVAUX ...... 49 2. OBJECTIF DES TRAVAUX D’ENTRETIEN ...... 49 3. ZONES D’ETUDE / LIMITES DE L’ETUDE D’IMPACT ...... 50 4. MODALITES D’INTERVENTION ...... 51 4.1 Zones d’intervention ...... 51 4.2 Profils en long d’objectif ...... 51 4.3 Déroulement des travaux d’entretien ...... 51 4.4 Durée des travaux ...... 51 4.5 Durée de l’autorisation sollicitée ...... 52 4.6 Modalités d’accès au périmètre d’entretien ...... 52 4.7 stockage, valorisation et utilisation des matériaux extraits ...... 52 4.8 Modalités de suivi des travaux d’entretien ...... 52

CHAPITRE 3 : ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT ...... 55 1. ZONE D’ETUDE ET DEFINITIONS PREALABLES ...... 57 1.1 Zone d’étude ...... 57 1.2 Notions d’enjeux et de contraintes ...... 57 2. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ACCESSIBILITE A LA ZONE DE TRAVAUX ...... 59 2.1 Barrage de Serre-Ponçon ...... 59 2.2 Périmètre d’intervention ...... 60 2.3 Accessibilité ...... 60 3. CONTEXTE CLIMATIQUE ...... 63 3.1 Contexte général ...... 63 3.2 Secteur de la queue de retenue...... 63

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4. CONTEXTE TOPOGRAPHIQUE ...... 64 5. CONTEXTE GEOLOGIQUE ...... 64 5.1 Contexte à l’échelle de la vallée ...... 64 5.2 Contexte local ...... 65 6. CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE ET USAGES DES EAUX SOUTERRAINES ..... 66 6.1 Contexte local ...... 66 6.2 Usages des eaux souterraines ...... 66 7. CONTEXTE HYDROLOGIQUE ET TRANSPORT SOLIDE ...... 67 7.1 Barrage de Serre-Ponçon ...... 67 7.2 Bassin versant de l’Ubaye et masses d’eau superficielles ...... 69 7.3 Hydrologie de l’Ubaye...... 70 7.4 Transport solide ...... 72 7.5 Affluents de la queue de retenue au niveau du périmètre d’entretien ...... 72 8. MILIEUX AQUATIQUES ET LEURS USAGES...... 73 8.1 Qualité des peuplements piscicoles ...... 73 8.2 Peuplements piscicoles ...... 73 8.2.1 Lac de Serre-Ponçon – Données générales ...... 73 8.2.2 Lac de Serre-Ponçon – Queue de retenue branche Ubaye ...... 79 8.2.3 Ecologie des espèces recensées ...... 79 8.3 Zones de reproduction au sein du périmètre d’entretien ...... 81 8.3.1 Aire d’étude ...... 81 8.3.2 Caractéristiques morphologiques de la queue de retenue ...... 81 8.3.3 Identification des zones de frayères potentielles...... 82 8.3.4 Approche déterministe ...... 84 8.3.5 Conclusion ...... 84 8.4 Flore aquatique ...... 84 8.5 Qualité des eaux superficielles ...... 85 8.5.1 Le S.E.Q Eau ...... 85 8.5.2 Qualité des eaux superficielles de l’ubaye (station de Roche Rousse) ...... 86 8.5.3 Qualité des eaux superficielles de la retenue de Serre-Ponçon – Commune de Saint- Vincent-Les-Forts ...... 86 8.6 Usages de la ressource en eau superficielle ...... 87 8.6.1 Activités touristiques ...... 87 8.6.2 Sports d’eaux vives ...... 87 8.6.3 Activités halieutiques ...... 87 8.6.4 Prélèvements d’eau ...... 87 8.6.5 Rejets...... 87 9. PATRIMOINE NATUREL ...... 88 9.1 Environnement naturel ...... 88 9.2 Contexte réglementaire ...... 88 9.2.1 Parc Naturel National des Ecrins ...... 91 9.2.2 Périmètre Natura 2000 ...... 91 9.2.3 Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique ...... 91 9.3 Habitats naturels ...... 93 9.4 Espèces floristiques...... 96 9.5 Entomofaune ...... 97 9.6 Batraciens ...... 100 9.7 Herpétofaune ...... 101 9.8 Ornithologie ...... 102 9.9 Mammifères terrestres ...... 104 9.10 Chiroptères ...... 106 9.11 Conclusion ...... 109

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10. DOCUMENTS D’URBANISME ...... 110 10.1 Loi littoral ...... 110 10.2 Documents de planification urbaine ...... 110 10.2.1 Servitudes d’urbanisme ...... 111 10.2.2 Emplacements réservés ...... 111 10.2.3 Espaces Boisés Classés ...... 112 10.2.4 Périmètres de protection des monuments historiques ...... 112 10.2.5 Périmètres de protection des captages d’alimentation en eau potable ...... 112 10.3 Plan de prévention des risques naturels ...... 112 11. OCCUPATION DES SOLS, EQUIPEMENTS ET USAGES ...... 114 11.1 Occupation du sol dans l’emprise du domaine concédé ...... 114 11.2 Occupation du sol aux abords du domaine concédé ...... 117 11.2.1 Populations riveraines ...... 117 11.2.2 Activités touristiques ...... 118 11.2.3 Activités industrielles, commerciales et artisanales ...... 119 11.2.4 Activités de pêche...... 119 11.2.5 Activités agricoles ...... 119 12. PATRIMOINE BATI ...... 120 13. CONTEXTE PAYSAGER ...... 122 13.1 Bassin paysager ...... 122 13.2 Aire d’étude ...... 123 13.3 Champs de perceptions sur le site ...... 127 13.3.1 Perceptions rapprochées ...... 127 13.3.2 Perceptions riveraines et lointaines...... 127 13.4 Conclusion ...... 134 14. CADRE ET QUALITE DE VIE ...... 134 14.1 Ambiance sonore ...... 134 14.2 Qualité de l’air ...... 134 15. CONCLUSION DE L’ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT ...... 135

CHAPITRE 4 : ANALYSE DES EFFETS POSITIFS ET NEGATIFS, DIRECTS ET INDIRECTS, TEMPORAIRES ET PERMANENTS, DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ...... 139 1. RAPPEL DU PERIMETRE D’ETUDE ET DEFINITIONS PREALABLES ...... 141 1.1 Périmètre d’etude ...... 141 1.2 Definitions ...... 141 2. INCIDENCES DU PROJET EN PHASE TRAVAUX ...... 142 2.1 Effets du projet sur le climat ...... 142 2.2 Effets du projet sur la stabilité des terrains ...... 142 2.3 Effets du projet sur les eaux souterraines ...... 143 2.3.1 Fonctionnement des aquifères ...... 143 2.3.2 Aspects quantitatifs ...... 143 2.3.3 Aspects qualitatifs ...... 143 2.3.4 Usages des eaux souterraines ...... 143 2.4 Effets du projet sur les eaux superficielles ...... 144 2.4.1 Effets sur le transit et le transport solide ...... 144 2.4.2 Incidences des travaux sur le fonctionnement hydraulique...... 145 2.4.3 Gestion des embâcles ...... 145 2.4.4 Effets du projet sur les débits (aspect quantitatif) ...... 146 2.4.5 Incidences du projet sur la qualité des eaux ...... 146 2.5 Effets du projet sur le milieu aquatique et ses usages ...... 148 2.5.1 Effets du projet sur la faune piscicole ...... 148 2.5.2 Effets du projet sur les usages des eaux superficielles ...... 151

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2.6 Effets du projet sur le patrimoine naturel ...... 151 2.6.1 Incidences du projet sur les habitats ...... 151 2.6.2 Incidences du projet sur la flore ...... 152 2.6.3 Incidences sur la faune terrestre ...... 152 2.6.4 Incidences du projet sur les sites Natura 2000 ...... 155 2.7 Effets du projet sur les riverains et usagers du domaine concédé ...... 157 2.7.1 Effets du projet sur le pont de la RD 954 ...... 157 2.7.2 Effets du projet sur les populations riveraines ...... 157 2.7.3 Effets sur les activités économiques ...... 158 2.7.4 Activités de pêche...... 159 2.8 Effets du projet sur les paysages ...... 159 2.9 Effet du projet sur la sécurité des tiers ...... 160 2.10 Effets du projet sur la sante ...... 160 3. INCIDENCES DU PROJET A L’ISSUE DE CHAQUE CAMPAGNE D’ENTRETIEN 161 3.1 Effets du projet sur le climat ...... 161 3.2 Effets du projet sur le relief et la stabilité des terrains ...... 161 3.3 Effets du projet sur les eaux souterraines et leurs usages ...... 161 3.4 Effets sur les eaux superficielles et leurs usages ...... 161 3.4.1 Hydromorphologie de la queue de retenue ...... 161 3.4.2 Effet sur le transit et le transport solide ...... 162 3.4.3 Effet sur l’évolution du profil en long de l’Ubaye ...... 162 3.4.4 Ecoulements des eaux en période de crue ...... 162 3.4.5 Qualité de l’eau ...... 162 3.4.6 Continuité écologique ...... 162 3.4.7 Activités de pêches ...... 163 3.4.8 Sports d’eaux vives ...... 163 3.5 Effets du projet sur les patrimoines naturels aquatiques et terrestres ...... 163 3.6 Effets du projet sur le paysage...... 163 3.7 Effets du projet sur les populations riveraines et la sécurité des tiers ...... 164 3.7.1 Trafic routier ...... 164 3.7.2 Cadre et qualité de vie...... 164 3.7.3 Effets sur la santé ...... 164 4. INCIDENCES DU PROJET AU TERME DU PROGRAMME D’ENTRETIEN ...... 165

CHAPITRE 5 : ANALYSE DES EFFETS CUMULES ...... 167 1. EFFETS CUMULES AVEC LES PROJETS CONNUS TELS QUE DEFINIS AU CODE DE L’ENVIRONNEMENT ...... 169 1.1 projets pris en compte pour l’analyse des effets cumulés ...... 169 1.1.1 Typologie des projets retenus ...... 169 1.1.2 Aire d’étude ...... 169 1.1.3 Sources de connaissance des projets en cours ...... 170 1.1.4 Projets en cours dans l’aire d’étude ...... 170 1.1.5 Projets sur les communes de Saint-Vincent-les-Forts et du Lauzet-Ubaye à proximité du périmètre de projet ...... 171 1.2 analyse des effets cumules ...... 171 1.2.1 Projets retenus pour l’analyse des effets cumulés ...... 171 1.2.2 Analyse des effets cumulés...... 171 2. EFFETS CUMULES DES TRAVAUX D’ENTRETIEN AVEC L’EXPLOITATION DES STATIONS DE TRANSIT RIVERAINES DU DOMAINE CONCEDE ...... 173 2.1 Présentation des stations de transit riveraines du domaine concede ...... 173 2.1.1 Station de transit des Etablissements GUERIN (rive droite) ...... 173 2.1.2 Station de transit de la ROUTIERE DU MIDI (rive gauche) ...... 173 2.1.3 Analyse des effets cumulés (travaux d’entretien / stations de transit) ...... 174

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CHAPITRE 6 : COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES DOCUMENTS CADRES ...... 177 1. COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS CADRE RELATIFS A LA GESTION DES MILIEUX AQUATIQUES ...... 179 1.1 Compatibilité du projet avec la directive cadre sur l’eau et le principe de non dégradation des milieux ...... 179 1.2 Compatibilite du projet avec le Schema Directeur d’Aménagement et de Gestion Rhone Mediterranée 2010-2015 ...... 179 1.3 Compatilibilite du projet avec le SAGE et le Contrat de riviere ...... 181 1.4 Compatitbilite du projet avec le Plan de Gestion « Vallée de l’Ubaye » ...... 182 2. COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES DOCUMENTS DE PLANIFICATION URBAINE...... 182 2.1 Compatibilite du projet avec la loi littoral ...... 182 2.2 Compatibilite du projet avec la Loi Montagne...... 183 2.3 Compatibilite du projet avec les documents de planification supra-communaux ...... 184 2.4 Comptabilité du projet avec les documents d’urbanisme communaux ...... 185 2.4.1 Zonages et règlements d’urbanisme ...... 185 2.4.2 Emplacements réservés et espaces boisés classés ...... 185 2.4.3 Périmètre de protection des monuments historiques et vestiges archéologiques ...... 185 2.4.4 Périmètre de protection des captages d’alimentation en eau potable ...... 185 2.4.5 Servitudes d’urbanisme ...... 185 2.5 Compatibilite du projet avec les plans communaux ...... 186 3. COMPATIBILITE AVEC LES AUTRES DOCUMENTS CADRES INTERESSANT LE PROJET ...... 186 3.1 Compatibilite avec le Schema directeur des carrieres ...... 186 3.2 Documents d’objectifs (DOCOB) des sites Natura 2000 ...... 187 3.3 Agenda 21 des Alpes-de-haute-Provence ...... 187 3.4 Schéma Directeur des Espaces Naturels Sensibles ...... 187 3.5 Autres documents cadre départementaux ...... 188

CHAPITRE 7 : RAISONS AYANT MOTIVEES LE CHOIX DU PROJET PAR EDF, NOTAMMENT SUR LE PLAN ENVIRONNEMENTAL ...... 189 1. JUSTIFICATION DU PRINCIPE DES INTERVENTIONS ...... 191 2. JUSTIFICATION DU PERIMETRE RETENU POUR LES TRAVAUX D’ENTRETIEN ...... 191 3. JUSTIFICATION DES PERIODES D’ENTRETIEN...... 192 4. JUSTIFICATION DE LA MISE EN STOCK PROVISOIRE DES MATERIAUX ...... 194

CHAPITRE 8 : MESURES VISANT A LIMITER, REDUIRE OU SUPPRIMER LES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT – MOYENS DE SUIVI ET COUTS DES MESURES ...... 195 1. DEMARCHE ECO-RESPONSABLE D’EDF ...... 197 1.1 Mise en place d’un Plan Assurance Environnement ...... 197 1.2 Mise en place d’un comité de suivi ...... 198 1.3 Identification d’un Responsable Environnement ...... 198 2. MESURES DE SUIVIS ET DE CONTROLE DES TRAVAUX D’ENTRETIEN ...... 198 2.1 Profils de référence ...... 198 2.2 Suivi du profil en long et des profils en travers ...... 199 2.3 Surveillance en phase chantier ...... 199 2.4 Contenu et périodicite des éléments communiques aux services instructeurs – Modalités de suivi des effets du projet sur l’environnement ...... 200 2.4.1 Suivi des evolutions de la queue de retenue ...... 200 2.4.2 Suivi des effets du projet sur l’environnement naturel ...... 200

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3. MESURES GENERALES EN PHASE TRAVAUX ...... 201 3.1 Travaux préparatoires ...... 201 3.2 Travaux de prélèvements ...... 201 3.3 Travaux nécessitant la déviation d’un bras (configuration exceptionnelle) ...... 201 3.4 Changement de secteur d’intervention et fermeture du chantier ...... 202 3.5 Consignes générales ...... 202 3.5.1 Précautions prises en phase chantier ...... 202 3.5.2 Lutte contre une pollution accidentelle ...... 202 4. MESURES EN FAVEUR DES USAGES DE L’EAU SUPERFCIELLES ET DES USAGES ASSOCIES (AEP) ...... 203 5. MESURES EN FAVEUR DE LA FAUNE PISCICOLE ...... 203 5.1 Mesures de protection de la qualité des eaux ...... 203 5.2 Mesures en faveur du maintien de la biodiversité ...... 203 5.3 Mesures en faveur de la continuité écologique des espèces piscicoles ...... 204 5.4 Modalités de suivi des mesure en faveur de la faune piscicole ...... 204 6. MESURES EN FAVEUR DE LA FAUNE TERRESTRE ...... 205 6.1 Mesures d’évitemment ...... 205 6.2 Mesures en faveur de l’avifaune et des chiroptères ...... 205 6.2.1 Mesures générales ...... 205 6.2.2 Mesures en faveur de l’hirondelle de fenêtre et des chiroptères ...... 205 6.3 Mesures en faveur de l’entomofaune ...... 206 6.3.1 Mesures générales ...... 206 6.3.2 Mesures en faveur du Sphinx de l’Argousier ...... 206 6.4 Mesures en faveur des amphibiens ...... 206 6.5 Mesures en faveur des reptiles...... 207 6.6 Contribution à la lutte contre les espèces invasives ...... 207 6.7 Modalités de suivi des mesures en faveur de la faune terrestre ...... 207 6.7.1 Suivi environnemental ...... 207 6.7.2 Réalisation d’un bilan quinquennal sur l’efficacité des mesures ...... 207 7. MESURES EN FAVEUR DU PONT DE LA RD 954 ET DES INFRASTRUCTURES ROUTIERES ...... 208 8. MESURES EN FAVEUR DES USAGERS ET DES RIVERAINS ...... 209 8.1 Securisation de l’itinéraire de kayak ...... 209 8.2 Mesures en faveur des pêcheurs ...... 209 8.3 Réduction des émissions sonores à la source ...... 209 8.4 Réduction des poussières ...... 209 8.5 Mesures appliquées lors de la reprise des matériaux ...... 210 9. EVALUATION DU COUT DES MESURES ET DE LEUR SUIVI ...... 210

CHAPITRE 9 : ANALYSE DES METHODES UTILISEES POUR EVALUER LES EFFETS DU PROJET SUR LES ENVIRONNEMENT – AUTEURS DE L’ETUDE – DIFFICULTES RENCONTREES ET LIMITES DE L’ETUDE .... 213 1. PRESENTATION DES AUTEURS DE L’ETUDE D’IMPACT ET DE LEURS QUALIFICATIONS ...... 215 2. METHODOLOGIES UTILISEES DANS LE CADRE DE L’ETUDE D’IMPACT (HORS ETUDES SPECIFIQUES) ...... 217 2.1 Démarche générale ...... 217 2.2 Guides méthodologiques ...... 217 2.3 Démarche du bureau d’études et intervenants ...... 218 2.4 Données bibliographiques et qualification de l’état initial ...... 219

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3. METHODOLOGIES MISES EN ŒUVRE PAR THEMATIQUE ET DIFFICULTES RENCONTREES (HORS EXPERTISES) ...... 221 3.1 Bande / Aire d’étude ...... 221 3.2 Caractérisation de l’état initial ...... 221 3.2.1 Notions d’enjeux et de contraintes ...... 221 3.2.2 Contexte climatique, topographie, géologie et stabilité des terrains ...... 222 3.2.3 eaux ...... 222 3.2.4 Documents d’urbanisme, occupation du sol et population riveraine ...... 223 3.2.5 Emissions sonores ...... 223 3.2.6 Patrimoine et paysage ...... 223 3.3 Evaluation des impacts ...... 224 3.4 Analyse des effets cumulés ...... 225 3.5 Analyse de la compatibilité du projet avec les documents cadres ...... 225 3.6 Définition des mesures et des moyens de suivi ...... 225 4. METHODOLOGIES UTILISEES DANS LE CADRE DES EXPERTISES ...... 226 4.1 Evaluation des incidences sur les habitats, la faune et la flore ...... 226 4.2 Etude des zones de frayères ...... 233

ANNEXES...... 235 ANNEXE 1 : EVALUATION SIMPLIFIEE DES INCIDENCES DU PROJET SUR NATURA 2000 ...... 237 ANNEXE 2 : INVENTAIRES FAUNISTIQUES...... 239

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LISTE DES FIGURES Figure A : Cartographie des sensibilités écologiques 21 Figure n°1 : Situation géographique du barrage de Serre-Ponçon 59 Figure n°2 : Implantation du barrage de Serre-Ponçon 59 Figure n°3 : Situation géographique du périmètre d’entretien 61 Figure n°4 : Contexte géologique régional 65 Figure n°5 : Situation des équipements touristiques à l’aval du périmètre d’entretien. 67 Figure n°6 : Cycle de variation des niveaux du lac de Serre-Ponçon 68 Figure n°7 : Localisation du bassin versant de l’Ubaye 69 Figure n°8 : Masses d’eau superficielles 70 Figure n°9 : Variation des niveaux du lac de Serre-Ponçon et des débits de l’Ubaye 71 Figure n°10 : Fréquence numérique du Toxostome 75 Figure n°11 : Evolution des captures par pêche de Truites et de Perches 76 Figure n°12 : Zones géographiques de pêches (Association Treuils et Tangons) 76 Figure n°13 : Captures par secteurs des pêches à la traîne 77 Figure n°14 : Fréquences d’occurrences et numériques pour l’Ablette 77 Figure n°15 : Fréquence numérique de la Perche 78 Figure n°16 : Fréquence numérique du Gardon 78 Figure n°17 : Zone prospectée dans le cadre de l’étude des frayères 81 Figure n°18 : Composition du substrat dans le périmètre d’entretien 82 Figure n°19 : Situation du périmètre d’entretien par rapport aux périmètres NATURA 2000 89 Figure n°20 : Situation du périmètre d’entretien par rapport aux périmètres ZNIEFF 90 Figure n°21 : Cartographie des habitats 96 Figure n°22 : Enjeux liés à l’entomofaune 99 Figure n°23 : Secteurs présentant des enjeux vis-à-vis des batraciens 101 Figure n°24 : Secteurs présentant des enjeux vis-à-vis des reptiles 102 Figure n°25 : Aire de répartition du Cerf élaphe (2010) et espace de libre circulation (2009) 104 Figure n°26 : Aire de répartition du mouflon méditerranéen (2005) 105 Figure n°27 : Secteurs présentant des enjeux pour les chiroptères et corridor de transit majeur 108 Figure n°28 : Cartographie de l’aléa « mouvements de terrain » - Commune de Lauzet-Ubaye 113 Figure n°29 : Cartographie de l’aléa « mouvements de terrain » - Commune de Saint-Vincent Les Forts 113 Figure n°30 : Localisations géographiques des monuments historiques 120 Figure n° 31 : L’étroitesse de la Vallée de l’Ubaye contraste avec les espaces plats et ouverts offerts par le lac de Serre-Ponçon. 122 Figure n°32 : Mesure en faveur du pont de la RD 954 157

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LISTE DES PHOTOGRAPHIES Photographie n°1 : Substratum grossier et colmaté présent dans la queue de retenue – Vue vers l’amont 83 Photographie n°2 : Zone de turbulences sur la partie amont. 83 Photographie n°3 : Plat courant en sortie de mouille – Vue de coté 83 Photographie n°4 : Aspect stérile de la queue de retenue du lac 94 Photographie n°5 : Ponts en pierres et fissures favorables à l’installation des chiroptères 107 Photographie n°6 : Vestiges de la culée rive gauche de l’ancien pont de la RD 954 114 Photographie n°7 : Anciennes arches de la RD 954 – rive droite 114 Photographie n°8 : Vue sur le pont de la RD 954 (vue vers l’ouest) 114 Photographie n°9 : Vue sur le périmètre d’entretien – Secteur en amont de la RD 954 (Vue amont) 115 Photographie n°10 : Vue sur le périmètre d’entretien – Secteur en amont de la RD 954 (Vue aval) 115 Photographie n°11 : Vue sur le périmètre d’entretien – Limite du secteur amont (vue amont) 115 Photographie n°12 : Vue sur le périmètre d’entretien – Secteur aval (vue aval) 116 Photographie n°13 : Vue sur le périmètre d’entretien – Secteur aval (vue aval) 116 Photographie n°14 : Vue sur le périmètre d’entretien – Extrémité aval (vue aval) 116 Photographie n°15 : Vue sur le hameau du Villaret 117 Photographie n°16 : Ruines du hameau de Roche Rousse 117 Photographie n°17 : Vue sur le camping de Saint-Vincent Les Forts 118 Photographie n°18 : Vue sur le Fort de Saint-Vincent depuis l’entrée du village 121 Photographie n°19 : Enceinte du Fort Vincent 121 Photographie n°20 : Tour à hourds 121 Photographie n°21 : Vue en relief de la vallée de L’Ubaye et du lac de Serre-Ponçon) 123 Photographie n°22 : Evolution du contexte paysager en fonction des saisons et des secteurs 125 Photographie n°23 : Vue sur le périmètre de projet à l’aval de la clue depuis l’ancien pont de la RD 954 (aujourd’hui immergé en période de hautes eaux) (vue vers l’amont) 127 Photographie n°24 : Découverte de la queue de retenue par l’usager de la RD 954 à la sortie du tunnel (vue vers l’amont) en périodes de basses et de hautes eaux 128 Photographie n°25 : Vue sur le périmètre d’entretien depuis la RD 954 – Vue hivernale 129 Photographie n°26 : Vue sur le périmètre d’entretien depuis la RD 954 – Vue au printemps 129 Photographie n°27 : Vue sur le périmètre d’entretien depuis la RD 900 (accotement) 131 Photographie n°28 : Vue sur le périmètre d’entretien depuis la RD 900 (accotement) 131 Photographie n°29 : Panorama offert depuis le point de vue de la RD 900 sur le périmètre d’entretien en période de basses eaux (vue vers l’amont) 132 Photographie n°30 : Panorama offert depuis le point de vue de la RD 900 sur le périmètre d’entretien en période de hautes eaux (vue vers l’amont) 132 Photographie n°31 : Perceptions sur la queue de retenue et le périmètre d’entretien depuis le Fort Joubert 133 Photographie n°32 : Vue sur le périmètre d’entretien depuis les plages du camping de Saint- Vincent-Les-Forts 133 Photographie n°33 : Bois flottant s’accumulant sous l’ouvrage de la RD 954 en période de hautes eaux 145 Photographie n°34 : Vue sur le fond de réservoir de Serre-Ponçon à l’aval du camping de Saint- Vincent-Les-Forts (vue vers l’aval) 147

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INTRODUCTION

Construit à la fin des années 50 sur la , à l’aval du confluent avec l’Ubaye, le barrage de Serre-Ponçon est un ouvrage majeur du système de production hydro-électrique français. Le torrent de l’Ubaye, au régime de type nivo-pluvial, charrie un volume non négligeable de matériaux solides en période de crue, le volume moyen annuel atteignant le lac de Serre- Ponçon étant estimé à 28 000 m3. Les matériaux solides charriés en période de crue jusqu’au domaine concédé tendent à se déposer au niveau de la zone de contact de l’Ubaye avec le plan d’eau de Serre-Ponçon, ce point variant en fonction du niveau d’eau dans la retenue. Les particules fines, en suspension, poursuivent quant à elles leur cheminement pour se déposer dans les zones de calme ou au fond de la retenue aux pieds du barrage. Le dépôt des matériaux grossiers à l’entrée du plan d’eau induit la création d’un cône de déjection sous-lacustre grossissant au fil des crues. En l’absence d’interventions correctives : - les dépôts progressent vers l’aval, venant progressivement remplir le volume du barrage, - le cours d’eau cherche à rétablir son profil d’équilibre primitif à partir du cône de déjection sous-lacustre, évolution pouvant induire des dépôts régressifs en amont de la zone de contact.

Les travaux envisagés par EDF dans le domaine concédé, sur la partie amont de la queue de retenue, visent : - à limiter les quantités de matériaux charriés au fil des crues de l’Ubaye transitant dans la queue de retenue, - à limiter son engravement au niveau de la zone de contact entre l’Ubaye et le lac de Serre-Ponçon, - à maintenir le profil d’objectif de l’Ubaye défini sur le secteur. Ils ont été définis conformément aux préconisations du Plan de Gestion de la Vallée de l’Ubaye (Juillet 2010, Communauté de Communes de la Vallée de l’Ubaye) (détaillé au volume 1/2). Ils consistent en la réalisation d’une ou deux campagnes par an, de quelques semaines en périodes de basses eaux, permettant de prélever les matériaux charriés par les crues de l’Ubaye se déposant dans la partie amont de la queue de retenue, de part et d’autre du lieu-dit « Grand Pont » (communes de Lauzet-Ubaye et de Saint-Vincent-Les-Forts). Les matériaux prélevés par EDF dans le domaine concédé seront cédés pour valorisation aux établissements GUERIN et à la société ROUTIERE DU MIDI. Ils seront acheminés par EDF jusqu’aux stations de transit exploitées par ces deux sociétés. L’acheminement des matériaux bruts jusqu’aux installations de traitement et leur commercialisation seront donc du ressort des établissements GUERIN et de la ROUTIERE DU MIDI.

Le présent document constitue l’étude d’impact accompagnant le « mémoire technique » décrivant les travaux d’entretien régulier envisagés par EDF au sein du domaine concédé, sur la queue de retenue – Branche Ubaye (projet soumis à étude d’impact au titre de la rubrique 21-b de l’annexe 1 de l’article R.122-2 du Code de l’Environnement). L’étude d’impact porte sur les travaux réalisés dans le domaine concédé et l’acheminement des matériaux jusqu’aux stations de transit. La reprise des matériaux, leur valorisation et leur commercialisation sont exclus du périmètre de l’étude d’impact, ces opérations entrant dans le cadre des activités dûment autorisées des établissements GUERIN et de la ROUTIERE DU MIDI au titre de la réglementation relative aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE).

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Conformément à l’article R.122-5 du Code de l’Environnement, l’étude d’impact comprend :  une présentation succincte du projet (chapitre 2)  une présentation du site et de son environnement (chapitre 3),  l’analyse des impacts positifs et négatifs, directs et indirects, temporaires et permanents, du projet sur son environnement (chapitre 4),  la justification du projet, notamment vis-à-vis des aspects environnementaux (chapitre 5),  la compatibilité du projet avec les documents cadre (chapitre 6),  les mesures envisagées dans le cadre du projet pour supprimer, réduire, voir compenser les impacts du projet sur l’environnement – les modalités de suivis des mesures (chapitre 7),  l’analyse des moyens et méthodes ainsi que la présentation des auteurs (chapitre 8). Un résumé non technique (chapitre 1) accompagne « l’étude d’impact » afin d’en faciliter la compréhension.

La présente étude d’impact a été réalisée par le bureau d’études BLG Environnement1, sous la responsabilité de Morgane LE GUILCHER, chef de projet.

1

SAS BLG Environnement 27 boulevard Christophe Moncada – 13 015 MARSEILLE Tél : 04.88.44.69.40 E-mail : [email protected]

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CHAPITRE 1 : RESUME NON TECHNIQUE

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1. PRESENTATION DES TRAVAUX D’ENTRETIEN  Cf. détail au volume 1/2 « Notice technique » - Chapitre 3 La mise en eau du barrage de Serre-Ponçon a profondément modifié le fonctionnement des torrents affluents, dont l’Ubaye, notamment les modalités de transport solide. Ainsi, les matériaux charriés par l’Ubaye sont arrêtés à leur entrée dans la retenue de Serre-Ponçon au niveau de la zone de contact (ou zone de remous hydrauliques). Le dépôt des matériaux au niveau de la queue de retenue, de part et d’autre du pont de la RD 954, induit la formation d’un cône de déjection sous-lacustre, modifiant le profil en long de l’Ubaye sur ce secteur. Entre les années 80 et 2010, des extractions de matériaux, autorisées au titre de la réglementation relative aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) ont permis de compenser l’effet des dépôts en maintenant un profil en long proche du profil de l’Ubaye avant la réalisation du barrage de Serre-Ponçon. La dernière autorisation en date, établie au profit des établissements GUERIN a échu début 2011. Suite aux évolutions du cadre réglementaire, le renouvellement de l’autorisation de prélèvements de matériaux sous cette forme juridique n’est plus possible, les travaux devant être réalisés par le propriétaire riverain, ou dans le cas présent, EDF, dépositaire de la concession hydro-électrique de Serre-Ponçon.

Les travaux d’entretien régulier envisagés par EDF s’inscrivent dans le domaine concédé du barrage de Serre-Ponçon, sur la branche Ubaye, entre les cotes 780 m NGF (correspondant au confluent avec le ravin de Pellegrin) et 760 m NGF (correspondant globalement à l’entrée de la clue). Ils visent :  à limiter l’engravement de la queue de retenue dans la partie amont de la queue de retenue,  à maintenir le profil d’objectif défini sur le secteur,  à garantir le libre écoulement des eaux, notamment en période de crue,  à limiter les quantités de matériaux charriés au fil des crues de l’Ubaye se déposant dans la retenue de Serre-Ponçon, participant ainsi à la pérennisation de la capacité de stockage de la retenue, donc du potentiel de production d’énergie renouvelable. Les interventions seront réalisées dans le cadre d’une ou deux campagnes de travaux annuelles, d’une durée unitaire de quelques semaines. Le nombre de campagnes annuelles et leur durée seront fonction de l’importance des dépôts observés dans le domaine concédé. Ils ont pour finalité de maintenir le profil en long d’objectif défini sur le secteur, conformément aux prescriptions du Plan de Gestion « Vallée de l’Ubaye » (cf. volume 1/2). En effet, en l’absence d’interventions, un exhaussement du fond de la retenue est inéluctable, ayant pour conséquence une déstabilisation des équilibres acquis sur l’Ubaye et la majeure partie de ses affluents. La durée de l’autorisation sera rattachée à la concession hydro-électrique. Le profil en long de référence retenu dans le cadre du projet correspond au profil en long de l’Ubaye en 1953 (soit avant la réalisation du barrage de Serre-Ponçon) rehaussé de 50 cm.

Les matériaux prélevés seront cédés aux Etablissements GUERIN et à la société ROUTIERE DU MIDI qui les valoriseront dans le cadre de leurs activités ICPE. Les matériaux bruts seront ainsi traités sur les installations de Crots (05, Routière du Midi) et de La Saulce (05, Carrières et Ballastières des Alpes – CBA). Les matériaux traités alimenteront ensuite les centrales d’enrobage de Saint-Clément (05) et de Vitrolles (04). La commercialisation des matériaux s’effectuera dans le triangle compris entre Sisteron, la Haute Vallée de l’Ubaye et le nord du département haut alpin.

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2. ZONE D’ETUDE ET LIMITES DE L’ETUDE D’IMPACT

Zone d’étude

Dans le cadre de la présente étude d’impact, la zone d’étude retenue pour la caractérisation de l’état initial correspond à un fuseau de 500 m de large de part et d’autre du périmètre d’entretien. En fonction des thématiques abordées, la zone d’étude peut être étendue ou réduite en tant que besoin, pour disposer d’une vision plus globale du territoire (pour volet « Paysage » par exemple) ou au contraire d’éléments plus précis de connaissance (pour le volet « Milieux naturels » par exemple). La zone d’étude intègre le domaine hydroélectrique concédé à EDF.

Limites de l’étude d’impact

L’étude d’impact porte exclusivement sur les travaux d’entretien réguliers du domaine concédé avec l’évaluation de leurs effets à court, moyen et long terme. Les travaux d’entretien se caractérisent par : - le prélèvement des matériaux se déposant au fil des crues au niveau de la queue de retenue du barrage de Serre Ponçon – branche Ubaye – entre les cotes 760 et 780 m NGF, - l’acheminement des matériaux sur les stations de transit des établissements GUERIN et de la ROUTIERE DU MIDI. Les matériaux prélevés par EDF seront cédés aux établissements GUERIN et à la société ROUTIERE DU MIDI. Ainsi, le stockage et la reprise des matériaux, leur évacuation vers les sites de traitement et de valorisation, et leur commercialisation entrent dans le domaine des activités dûment autorisées et/ou déclarées de ces deux entreprises au titre de la réglementation relative aux Installations Classées pour l’Environnement. Dès lors, ces activités sortent du champ de compétences d’EDF et sont exclues de la présente étude d’impact. Néanmoins, l’analyse des effets cumulés des travaux d’entretien réguliers de la queue de retenue et de l’exploitation des deux stations de transit, riveraines du domaine concédé, est présentée au chapitre 5 de la présente étude d’impact.

3. ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

3.1 RESSOURCES EN EAUX SUPERFICIELLES, MILIEUX AQUATIQUES ET USAGES Le périmètre d’entretien, situé entre les cotes 760 et 780 m NGF, correspond à la partie amont de la zone de contact de l’Ubaye et du lac de Serre-Ponçon (celle-ci fluctuant en fonction du niveau du lac entre les cotes 725 et 783 m NGF). L’Ubaye présente un fonctionnement de type torrentiel (régime nivo-pluvial) associé à des phénomènes de transports solides importants. Ainsi, en moyenne, le volume de matériaux solides atteignant la queue de retenue est estimé à 28 000 m3/an. La qualité des eaux du Lac de Serre-Ponçon et de l’Ubaye est bonne. Le lac de Serre-Ponçon est classé en 2ème catégorie piscicole, tandis que l’Ubaye est classé en 1ère catégorie. Le peuplement piscicole présent au niveau du périmètre d’entretien dépend étroitement du niveau d’eau dans le lac, la diversité biologique atteignant son maximum en période estivale.

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En période de reproduction, les salmonidés présents dans le lac remontent l’Ubaye pour rejoindre les zones de frayères. Au niveau du périmètre d’entretien, aucune zone de frayères n’a été identifiée lors des investigations réalisées par le bureau d’études GIR’Eau dans le cadre du projet. Un itinéraire de canoë kayak traverse le périmètre d’entretien. Enfin, la pêche est également pratiquée sur le secteur.

3.2 EAUX SOUTERRAINES L’aquifère principal sur le secteur est la nappe du lac de Serre-Ponçon, baignant les alluvions récentes. Au niveau du périmètre d’entretien et à l’aval proche (1 km), aucun forage privé ou public ne sollicite l’aquifère, tant pour l’alimentation en eau potable des populations que pour des usages agricoles ou industriels. Aucun captage et/ou forage destiné à l’alimentation en eau potable des populations n’est situé à proximité du périmètre d’entretien (les communes de Lauzet-Ubaye et de Saint-Vincent-Les- Forts étant alimentées en eau potable par des captages gravitaires implantés sur les versants). A noter la présence de deux prises d’eau dans le lac, situées à 3,5 km à l’aval du périmètre d’entretien, utilisées pour l’alimentation en eau potable du camping de Lauzet-Ubaye et du complexe de Port Saint-Pierre.

3.3 MILIEUX NATURELS TERRESTRES (cf. Figure A suivante)

La vallée de l’Ubaye et les rives du lac de Serre-Ponçon présentent une richesse écologique avérée. Dans le cadre du projet, des investigations habitats / faune / flore ont été réalisées afin de définir les secteurs à enjeux. Il ressort des études réalisées que les secteurs présentant des enjeux écologiques sont :  les boisements rivulaires (oiseaux, chiroptères, insectes, reptiles),  les prés de fauche présents sur les versants (oiseaux, chiroptères, insectes),  l’habitat « bancs de graviers ou limons végétalisés » (reptiles, insectes),  les mares créées par les affluents latéraux à leur entrée dans la queue de retenue en période de basses eaux (rive droite) (batraciens),  les anfractuosités sous le pont de la RD 954 (oiseaux, chiroptères).

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3.4 MILIEUX HUMAINS, ACTIVITES ECOMONIQUES ET RISQUES NATURELS Les abords proches du domaine concédé au niveau du périmètre d’entretien ne sont pas urbanisés, l’habitation la plus proche est située au niveau du lieu-dit le Villaret (commune de Saint-Vincent-Les-Forts), à plus de 750 m à vol d’oiseaux. Le hameau de Roche Rousse, implanté en rive droite de l’Ubaye en amont de la queue de retenue est aujourd’hui abandonné, seules les ruines des bâtiments attestent encore de l’occupation antérieure de ce hameau. Les ruines de Roche Rousse sont accessibles depuis la RD 954 en empruntant l’ancien tunnel ferroviaire (voie ferrée aujourd’hui reconvertie en itinéraire cycliste). Enfin, en rive gauche, le bâtiment présent en amont du ravin de Pellegrin est une grange, sans vocation d’habitat.

Hormis l’agriculture, les seules activités économiques présentent à proximité du périmètre d’entretien sont : - la station de transit des établissements Guérin, située en rive droite, juste avant le pont de la RD 954 (capacité de stockage de 30 000 m3), - la station de transit de la Routière du Midi, située en rive gauche, d’une capacité de stockage de 20 000 m3, - le camping et la base nautique de Saint-Vincent-Les-Forts situés à 800 m environ à l’aval du périmètre d’entretien, en rive gauche.

Les terrains présents en terrasse sont essentiellement valorisés par l’agriculture (cultures fourragères et/ou pâturages) ou sont recouverts de massifs boisés. Enfin, le périmètre d’entretien est traversé en son centre par le pont de la RD 954. A partir de ce point, le périmètre d’intervention peut être scindé en deux sous-secteurs : le secteur amont (allant du pont jusqu’à la cote 780 m NGF) et le secteur aval (allant du pont jusqu’à la cote 760 m NGF).

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4. EFFETS DU PROJET SUR SON ENVIRONNEMENT

Le projet vise à compenser les effets du barrage de Serre-Ponçon en supprimant les atterrissements s’effectuant dans la queue de retenue en amont de la cote 760 m NGF, dans le respect du profil en long d’objectif. Les travaux pourront nécessiter la réalisation de passages busés pour permettre l’accès aux zones à entretenir. La mise en place de passages busés sera étroitement surveillée et limitée au strict nécessaire, afin de garantir la continuité écologique de la faune piscicole, notamment en période de montaison des salmonidés. L’ensemble des passages busés sera supprimé au terme de chaque campagne de travaux. Les zones favorables à la fraie des poissons, situées en limite amont du domaine concédé (aux abords de la cote 784 m NGF), ont été exclues du périmètre d’entretien régulier, permettant de limiter les impacts sur la faune piscicole (mesure d’évitement). De même, les zones présentant des enjeux écologiques pour les amphibiens, batraciens, reptiles, oiseaux et insectes ont été exclues du périmètre d’intervention régulier de manière à conserver les habitats favorables aux espèces concernées. Des mesures en phase travaux sont également envisagées lorsque les zones présentant des enjeux écologiques sont situées à proximité des zones de circulation des engins afin d’éviter tout risque d’écrasement. Les boisements et fourrés présents sur les berges sont également exclus du périmètre de travaux, ainsi que les berges proprement dites. La circulation des engins sera réalisée sur des pistes fusibles implantées dans la queue de retenue. Enfin, des mesures spécifiques, visant à garantir la sécurité des kayakistes au sein du domaine concédé, sont envisagées.

Le tableau page suivante synthétise l’analyse des impacts prévisibles, positifs et négatifs, directs et indirects, permanents et temporaires, du projet sur l’environnement à court, moyen et long termes.

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EVALUATION DES IMPACTS BRUTS EVALUATION DES IMPACTS RESIDUELS (sans application des mesures d’évitement et/ou de réduction) (après prise en compte des mesures d’évitement et/ou de réduction) Mesures THEMATIQUE compensatoires Niveau d’impact Type d’impact Impact résiduel Mesures nécessaires Commentaires d’évitement / de N f M F D I T P réduction N f M F Commentaire

- Phases chantier et entre les campagnes de travaux : En phases chantier, le projet n’est pas de nature à Climat X X X induire un impact sur le climat. NON X Sans objet NON - Entre les campagnes de travaux : Sans objet.

Topographie

Effacement du - Phases chantier et entre les campagnes de travaux : relief caractérisant X X X NON X Sans objet NON la zone d’étude Pas d’intervention en dehors du domaine concédé.

- Phases chantier et entre les campagnes de travaux : Modification du X X X Les opérations d’entretien ne nécessitent pas la NON X Sans objet NON relief local réalisation de travaux de terrassement en dehors du périmètre d’entretien.

- Phase travaux Les matériaux seront stockés en phase travaux sur les stations de transit existantes des établissements Modification des GUERIN et de la ROUTIERE DU MIDI. Le projet ne Pas de création de zones de X X X OUI X NON paysages nécessite donc pas l’ouverture de nouvelles zones de dépôt dans le cadre du projet. stockage de matériaux. - Entre les campagnes de travaux Sans objet en l’absence d’intervention.

Modification des modalités - Phases chantier et entre les campagnes de travaux : d’écoulement des Les travaux d’entretien ne nécessitent aucune eaux dans les X X X intervention sur berge et ne seront donc pas à l’origine NON X Sans objet. NON bassins versants d’une modification des axes d’écoulement des eaux naturels (hors pluviales. Ubaye)

- Phase travaux Les matériaux prélevés étant stockés sur les stations de transit existantes des établissements GUERIN et de X

Consommation de la ROUTIERE DU MIDI avant valorisation, le projet X X X OUI Sans objet NON terrains n’induira pas de consommation de terrains en phase chantier pour le stockage des matériaux.

- Entre les campagnes de travaux Sans objet en l’absence d’intervention X N = nul ; f = faible ; M = moyen ; F = fort / X = impact neutre (pour impact nul) ; + = impact positif ; – = impact négatif D = direct ; I = indirect ; T = temporaire ; P = permanent

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EVALUATION DES IMPACTS BRUTS EVALUATION DES IMPACTS RESIDUELS (sans application des mesures d’évitement et/ou de réduction) (après prise en compte des mesures d’évitement et/ou de réduction) Mesures THEMATIQUE compensatoires Niveau d’impact Type d’impact Impact résiduel Mesures nécessaires Commentaires d’évitement / de N f M F D I T P réduction N f M F Commentaire

Stabilité des terrains

- Phases chantier et entre les campagnes de travaux : Les travaux d’entretien permettront de maintenir le profil Stabilité des terrains X X X en long d’objectif défini du l’Ubaye au niveau de la NON X Sans objet NON queue de retenue, celui-ci étant très proche du profil en long levé en 2010. Les travaux ne seront pas de nature à induire des désordres géotechniques sur les versants.

- Phases chantier et entre les campagnes de travaux : Les travaux d’entretien ne nécessitent pas d’intervenir Terrains riverains X X sur les berges ni de modifier les profils en travers. De NON X Sans objet NON ce fait le projet ne sera pas de nature à accentuer les phénomènes de sapements latéraux pouvant affecter les berges.

Ressources minérales / stabilité des terrains / sols

- Phases chantier et entre les campagnes de travaux : Besoin en matériaux X X X Les travaux d’entretien régulier de la queue de retenue NON X Sans objet NON ne sont pas consommateurs de matériaux.

- Phases chantier et entre les campagnes de travaux : Les matériaux prélevés, après traitement sur des installations Matériaux Les matériaux prélevés dans la queue de retenue sont dûment autorisées, seront X X OUI NON excédentaires + des matériaux alluvionnaires de bonne qualité pouvant + valorisés par les centrales être utilisés après traitement pour les usages nobles d’enrobage de la région (usages (confection des enrobés, de bétons …). nobles de la ressource).

Usures des voies - Phase chantier : adjacentes liées X X X La mise en stock des matériaux prélevés en phase l’évacuation des chantier ne nécessite pas l’utilisation du réseau routier matériaux public.

NON X NON Impact du trafic induit par l’évacuation des matériaux sur le trafic - Entre les campagnes de travaux : X X X routier et les Sans objet en l’absence d’intervention. populations riveraines.

N = nul ; f = faible ; M = moyen ; F = fort / X = impact neutre (pour impact nul) ; + = impact positif ; – = impact négatif D = direct ; I = indirect ; T = temporaire ; P = permanent

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EVALUATION DES IMPACTS BRUTS EVALUATION DES IMPACTS RESIDUELS (sans application des mesures d’évitement et/ou de réduction) (après prise en compte des mesures d’évitement et/ou de réduction) Mesures THEMATIQUE compensatoires Niveau d’impact Type d’impact Impact résiduel Mesures nécessaires Commentaires d’évitement / de N f M F D I T P réduction N f M F Commentaire

- Phase chantier :

Risque possible de pollution des sols en phase chantier (rupture de circuit hydraulique, renversement accidentel – X X Les mesures préventives et …). Toutefois, les volumes en jeu sont très faibles correctives prévues dans le cadre (quelques centaines de litres). Qualité des sols OUI X du projet permettront de se NON - Entre les campagnes de travaux : prémunir de tout risque de pollution accidentelle. Le projet ne nécessite pas d’importer sur site des X X X matériaux. Le risque de pollutions des sols est donc nul.

- Phase chantier : Transfert d’une Les mesures préventives et pollution vers les En cas de pollution des sols (accidentelle ou correctives prévues dans le cadre eaux souterraines – X X chronique), il existe un risque de pollution des eaux OUI X du projet permettront de se NON et/ou les eaux souterraines par infiltration. prémunir de tout risque de superficielles pollution accidentelle. Toutefois, les volumes en jeu sont très faibles.

- Phases chantier et entre les campagnes de travaux :

Valeur agronomique Les matériaux étant stockés sur des stations de transit X X X NON X Sans objet. NON des sols de matériaux minéraux, le projet n’induira pas de perte de valeurs agricoles des terrains riverains du périmètre d’entretien.

Eaux souterraines

- Phase chantier : Les travaux seront réalisés en période de basses eaux du Lac de Serre-Ponçon et de l’Ubaye. Réalisés régulièrement, ils ne concerneront que les matériaux « fraîchement déposés ». Les alluvions anciennes ne seront pas remaniées dans le cadre du projet. Les travaux, réalisés hors lit mouillé et en période de Ecoulement des eaux X X X basses eaux, ne seront donc pas de nature à perturber NON X Sans objet. NON les modalités d’écoulement des eaux superficielles. - Entre les campagnes de travaux : Le projet n’induisant pas de modification du profil en long, les modalités d’écoulement de la nappe d’accompagnement de l’Ubaye ne seront pas impactées.

- Phases chantier : Le projet n’est pas de nature à induire une modification des modalités d’alimentation en eau de la nappe d’accompagnement de l’Ubaye, ni des nappes de Alimentation en eaux X X X NON X Sans objet NON versants. - Entre les campagnes de travaux Sans objet en l’absence d’intervention.

N = nul ; f = faible ; M = moyen ; F = fort / X = impact neutre (pour impact nul) ; + = impact positif ; – = impact négatif D = direct ; I = indirect ; T = temporaire ; P = permanent

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EVALUATION DES IMPACTS BRUTS EVALUATION DES IMPACTS RESIDUELS (sans application des mesures d’évitement et/ou de réduction) (après prise en compte des mesures d’évitement et/ou de réduction) Mesures THEMATIQUE compensatoires Niveau d’impact Type d’impact Impact résiduel Mesures nécessaires Commentaires d’évitement / de N f M F D I T P réduction N f M F Commentaire

Modification des - Phases chantier et entre les campagnes de travaux : débits et des niveaux X X X Le projet n’aura pas d’incidence sur les débits et les NON X Sans objet NON piézométriques niveaux de la nappe d’accompagnement de l’Ubaye.

- Phase chantier : En cas de pollution des sols (accidentelle), il existe un Les mesures préventives et risque de pollution des eaux souterraines par infiltration. correctives prévues dans le cadre Qualité des eaux – X X X Toutefois, les volumes en jeu sont très faibles. OUI X du projet permettront de se NON souterraines - Entre les campagnes de travaux : prémunir de tout risque de pollution accidentelle. En dehors des périodes de travaux, le risque de pollution des eaux souterraines est nul.

- Phase chantier : En cas de pollution accidentelle des eaux souterraines, Les mesures préventives et il existe un risque de pollution des eaux de l’Ubaye, en correctives prévues dans le cadre Risque de transfert – X X raison des relations existantes avec sa nappe OUI X du projet permettront de se NON vers un cours d’eau d’accompagnement en période de basses eaux. prémunir de tout risque de Toutefois, ce risque demeure très peu probable au vu pollution accidentelle. des faibles volumes en jeu.

Usages X X X Sans objet. NON X Sans objet NON

Eaux superficielles

- Phases chantier : Dans le cadre du projet, un prélèvement d’eau, de l’ordre de 20 m3 par jour, pourra être réalisé dans l’Ubaye pour l’arrosage des pistes en période sèche et/ou venteuse. Le débit prélevé est marginal par Débit des cours d’eau X X X rapport au débit d’étiage du cours d’eau. NON X Sans objet NON Le projet n’aura pas d’incidence sur les débits de l’Ubaye. - Entre les campagnes de travaux Sans objet en l’absence de prélèvement.

- Phases chantier : Le projet n’aura pas d’incidence sur le transit des matériaux charriés par l’Ubaye, ceux-ci étant « naturellement » stoppés au niveau de la queue de X retenue (formation d’un cône de déjection sous- lacustre) ou s’accumulant dans le réservoir du barrage de Serre-Ponçon. Transport solide X X NON + Sans objet. NON - Entre les campagnes de travaux

Les travaux d’entretien envisagés au niveau de la

queue de retenue permettront de gérer sur le long + terme la zone de contact entre l’Ubaye et le lac formé par le barrage de Serre Ponçon. Le prélèvement régulier des matériaux permettra de maintenir et de stabiliser le profil en long de l’Ubaye. N = nul ; f = faible ; M = moyen ; F = fort / X = impact neutre (pour impact nul) ; + = impact positif ; – = impact négatif D = direct ; I = indirect ; T = temporaire ; P = permanent

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EVALUATION DES IMPACTS BRUTS EVALUATION DES IMPACTS RESIDUELS (sans application des mesures d’évitement et/ou de réduction) (après prise en compte des mesures d’évitement et/ou de réduction) Mesures THEMATIQUE compensatoires Niveau d’impact Type d’impact Impact résiduel Mesures nécessaires Commentaires d’évitement / de N f M F D I T P réduction N f M F Commentaire

- Phase chantier : La réalisation des travaux permettra de maintenir le profil en long d’équilibre de l’Ubaye au niveau de la + X X queue de retenue et en amont de la zone de travaux (suppression des dépôts formant le cône de déjection sous-lacustre et réduction des dépôts régressifs sur l’Ubaye). L’efficacité des travaux est Stabilité du profil en conditionnée au strict respect des Toutefois, l’effet des travaux sera limité dans le temps OUI X NON long de l’Ubaye niveaux d’objectifs définis dans le (chaque crue déposant de nouveaux matériaux). cadre du projet. - Entre les campagnes de travaux : En dehors des campagnes de travaux, le projet n’aura pas d’effet sur l’équilibre du profil en long de l’Ubaye. X X X En effet, le profil en long d’objectif a été défini de manière à ne pas induire d’érosion régressive du lit de l’Ubaye en amont du périmètre d’entretien.

- Phases chantier et entre les campagnes de travaux :

Risque d’inondation X X X Le projet n’aura pas d’effet sur le risque d’inondation NON X Sans objet. NON (vallée encaissée – pas de zone à enjeux à proximité du périmètre d’entretien ou en amont proche).

- Phase chantier :

Risque de pollution des eaux par l’apport de MES, de Les mesures préventives et pollution accidentelle (hydrocarbures et fluides correctives prévues dans le cadre Qualité des eaux des – X X X hydrauliques notamment). OUI X du projet permettront de se NON cours d’eau - Entre les campagnes de travaux : prémunir de tout risque de pollution accidentelle. En l’absence d’intervention, le risque de pollution est nul.

- Phase chantier :

Les volumes en jeu en cas de pollution accidentelle ne Les mesures préventives et sont pas de nature à induire une pollution des eaux du correctives prévues dans le cadre Qualité des plans X X X lac de Serre-Ponçon (phénomène de dilution). OUI X du projet permettront de se NON d’eau - Entre les campagnes de travaux : prémunir de tout risque de pollution accidentelle. En l’absence d’intervention, le risque de pollution est nul.

N = nul ; f = faible ; M = moyen ; F = fort / X = impact neutre (pour impact nul) ; + = impact positif ; – = impact négatif D = direct ; I = indirect ; T = temporaire ; P = permanent

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EVALUATION DES IMPACTS BRUTS EVALUATION DES IMPACTS RESIDUELS (sans application des mesures d’évitement et/ou de réduction) (après prise en compte des mesures d’évitement et/ou de réduction) Mesures THEMATIQUE compensatoires Niveau d’impact Type d’impact Impact résiduel Mesures nécessaires Commentaires d’évitement / de N f M F D I T P réduction N f M F Commentaire

Milieux aquatiques

Le projet n’induira pas d’intervention dans le lit mouillé de l’Ubaye. Les secteurs nécessitant la pose de passages busés pour leur accès seront traités en dehors

- Phase chantier : de la période allant du 15 novembre au 15 mars. De ce fait, La mise en place de passages busés en phase chantier aucun passage busé ne sera mis peut constituer un obstacle à la circulation des en place du 15 novembre au 15 Continuité – X X poissons, notamment en période de montaison. mars. La mise en œuvre des OUI X NON écologique passages busés sera réalisée - Entre les campagnes de travaux : dans le respect de règles En l’absence d’intervention, le risque de rupture de la techniques strictes permettant de X X X continuité écologique est nul. maintenir la continuité écologique en phase chantier. Hormis à l’aval du Grand Pont, les passages busés seront mis en place uniquement sur un seul bras de l’Ubaye.

- Phase chantier : Le fond de la queue de retenue, en raison de Diversité des l’importance du marnage, ne présente pas d’habitat habitats sur la X X X présentant un intérêt écologique (habitat stérile). NON X Sans objet. NON queue de retenue - Entre les campagnes de travaux : Sans objet.

- Phase chantier : Pas d’intervention dans le lit La réalisation de travaux dans le lit des cours d’eau mouillé de l’Ubaye. peut être à l’origine de la destruction de zones de Les zones de frayères identifiées Zone de frayères – X X frayères. Toutefois, la zone de projet ne constitue pas OUI X dans le cadre des études NON un secteur privilégié pour la reproduction des poissons. spécifiques ont été exclues du - Entre les campagnes de travaux : périmètre d’entretien (cote Sans objet. 784 m NGF)

- Phase chantier : En phase travaux, le chantier peut induire une gêne pour les usagers de l’Ubaye (canoë kayak). Toutefois, les travaux seront réalisés en période de basses eaux, Mise en place d’une signalisation Usages sur les cours – X X principalement entre l’automne et le début du NON X adaptée et de mesures de NON d’eau printemps, soit en dehors des périodes de forte réduction. fréquentation. - Entre les campagnes de travaux : Sans objet. N = nul ; f = faible ; M = moyen ; F = fort / X = impact neutre (pour impact nul) ; + = impact positif ; - = impact négatif D = direct ; I = indirect ; T = temporaire ; P = permanent

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EVALUATION DES IMPACTS BRUTS EVALUATION DES IMPACTS RESIDUELS (sans application des mesures d’évitement et/ou de réduction) (après prise en compte des mesures d’évitement et/ou de réduction) Mesures THEMATIQUE compensatoires Niveau d’impact Type d’impact Impact résiduel Mesures nécessaires Commentaires d’évitement / de N f M F D I T P réduction N f M F Commentaire

- Phase chantier : Sans objet Les travaux permettront de pérenniser la navigation des Usages sur les plans X X - Entre les campagnes de travaux : NON navettes touristiques au niveau de NON d’eau + + Le maintien du profil en long de référence permettra de la queue de retenue (zone de stabiliser le fond de la queue de retenue et d’éviter la retournement). formation de hauts fonds.

Patrimoine naturel

- En phase chantier et en phase exploitation : SIC « Coste Planne – Le projet n’est pas de nature a induire un impact sur les Champerous » et SIC X X X habitats et les espèces justifiant l’inscription de ces NON X Sans objet. NON « Bois de Morgon » deux sites dans le réseau de protection européen NATURA 2000.

- Phase chantier : Pas d’emprise du projet sur les habitats naturels terrestres. Toutefois il existe un risque de destruction X X X du cordon boisé rivulaire. Pas d’intervention sur berge (mise Habitats Les habitats remaniés en fond de retenue sont stériles. OUI X NON en place de mesures d’évitement). - Entre les campagnes de travaux : Les matériaux seront stockés sur les stations de transit X X X existantes, situés à proximité du périmètre d’entretien. L’impact sur les habitats sera donc nul.

- Phase chantier : X X X Pas de végétation au niveau du périmètre d’entretien. Flore – Phase - Entre les campagnes de travaux : NON X Pas d’intervention sur berge. NON chantier X X X Les matériaux étant stockés sur des plates-formes techniques existantes prévues à cet effet, le projet n’aura aucun impact sur la flore terrestre.

- Phases chantier et entre les campagnes de travaux : Espèces invasives X X X La zone de projet n’est pas touchée par les plantes OUI X Mesures de suivi. NON invasives observables sur les cours d’eau alpins.

- Phases chantier et entre les campagnes de travaux : Zones humides OUI Mesures d’évitement. NON X X X Sans objet en l’absence de zone humide et X d’intervention sur berge.

- Phases chantier et entre les campagnes de travaux : Insectes X X X Sans objet en l’absence d’intervention sur berge et OUI X Mesures d’évitement et de suivi. NON dans le lit mouillé de l’Ubaye.

N = nul ; f = faible ; M = moyen ; F = fort / X = impact neutre (pour impact nul) ; + = impact positif ; - impact négatif D = direct ; I = indirect ; T = temporaire ; P = permanent

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EVALUATION DES IMPACTS BRUTS EVALUATION DES IMPACTS RESIDUELS (sans application des mesures d’évitement et/ou de réduction) (après prise en compte des mesures d’évitement et/ou de réduction) Mesures THEMATIQUE compensatoires Niveau d’impact Type d’impact Impact résiduel Mesures nécessaires Commentaires d’évitement / de N f M F D I T P réduction N f M F Commentaire

- Phase chantier : – X X La réalisation des travaux peut induire la destruction de zones de reproduction des amphibiens (marres Mise en place de mesures d’évitement et prise en compte du Amphibiens temporaires), voire la destruction d’individus par OUI X NON roulage. calendrier écologique dans le phasage des travaux. X X X - Entre les campagnes de travaux : Pas d’incidence sur les amphibiens.

- Phase chantier : La réalisation des travaux en fond de retenue peut être à l’origine d’une suppression d’habitats favorables aux reptiles, notamment au niveau ou à proximité des berges. Toutefois, ce risque est faible, la nature des Mise en place de mesures sols restitués au terme de chaque campagne de d’évitement et prise en compte du Reptiles – X X OUI – NON travaux étant similaire à celle avant intervention. calendrier écologique des espèces. Par ailleurs, la circulation des engins de chantier peut induire un dérangement des individus. - Entre les campagnes de travaux : Sans objet en l’absence d’intervention

- Phase chantier : Les travaux d’entretien des cours d’eau peuvent avoir Mise en place de mesures un impact important sur les oiseaux : destructions des d’évitement et prise en compte du habitats (boisements rivulaires), dérangement pendant calendrier écologique des Oiseaux – X X la période de reproduction, réduction des zones de OUI X espèces. NON chasse et d’alimentation. Pas de mise en dépôt des matériaux sur les terrains naturels - Entre les campagnes de travaux : riverains. Sans objet en l’absence d’intervention.

- Phase travaux : Les travaux d’entretien peuvent induire une perte d’habitat pour les mammifères terrestres (petits mammifères notamment) via la suppression des X X X boisements rivulaires. Par ailleurs, la circulation des NON X Sans objet. NON engins peut induire un dérangement des individus. Dans le cas présent les boisements rivulaires ne sont pas concernés par les travaux et les berges ne sont pas Mammifères reprofilées. terrestres - Phases chantier et entre les campagnes de travaux : La modification des berges peut se traduire par l’impossibilité pour les animaux d’aller s’abreuver dans X X X le cours d’eau. NON X Sans objet. NON Dans le cas présent, les berges n’étant pas modifiées, les modalités d’accès au cours d’eau pour la faune terrestre demeureront inchangées.

N = nul ; f = faible ; M = moyen ; F = fort / X = impact neutre (pour impact nul) ; + = impact positif ; - impact négatif D = direct ; I = indirect ; T = temporaire ; P = permanent

Dossier BLG Environnement n° E.2011.001 Janvier 2014 Version n°2 Volume 2/2 : Etude d’impact EDF-CIH Page 33/245 Travaux d’entretien régulier de la queue de retenue du Lac de Serre-Ponçon

EVALUATION DES IMPACTS BRUTS EVALUATION DES IMPACTS RESIDUELS (sans application des mesures d’évitement et/ou de réduction) (après prise en compte des mesures d’évitement et/ou de réduction) Mesures THEMATIQUE compensatoires Niveau d’impact Type d’impact Impact résiduel Mesures nécessaires Commentaires d’évitement / de N f M F D I T P réduction N f M F Commentaire

- Phase travaux : Les anfractuosités présentent dans le tablier de la RD 594 (partie centrale) constituent des habitats favorables pour les chauves-souris. La circulation La piste de chantier sous la d’engins sous le pont en fond de réservoir peut induire RD 954 sera positionnée en rive un dérangement des individus nichant dans ces gîtes droite à proximité de la culée potentiels. (piste existante). Dans le cadre du projet il n’est pas prévu de réalisation Il n’y aura pas de circulation Chiropètres – de trouée dans le cordon rivulaire (pas de coupure de la OUI X d’engins sous le pont de la NON continuité écologique). RD 954 au niveau de sa partie - Entre les campagnes de travaux : centrale. Sans objet en l’absence d’intervention dans la queue de Enfin, une marge de recul de 35 m retenue et sur berge. par rapport au pont est maintenue Par ailleurs le projet n’induira pas de réduction des dans le cadre des interventions. aires de chasse du fait du stockage des matériaux (ceux-ci étant stockés sur des plates-formes existantes).

Activités économiques et touristiques

- Phases chantier et entre les campagnes de travaux : Projets de Les travaux d’entretien s’inscrivent à l’écart des zones développement X X X urbaines de Saint-Vincent-Les-Forts et du Lauzet NON X Sans objet. NON urbain et économique Ubaye. Par ailleurs, aucune zone d’activités économique future n’est envisagée à proximité du périmètre d’entretien.

- Phases chantier et entre les campagnes de travaux : Du fait du stockage des matériaux sur les stations de transit existantes, le projet n’induira aucune Activités agricoles X X X NON X Sans objet. NON consommation de terrains agricoles. La gestion des poussières en phase chantier permettra de réduire le risque de dispersion.

- Phases chantier et entre les campagnes de travaux : Activités industrielles, Les matériaux prélevés dans la queue de retenue artisanales et + X X OUI + Sans objet. NON commerciales seront valorisés par des entreprises locales et alimenteront le marché local des matériaux.

- Phase travaux : Les travaux seront réalisés en dehors de la période touristique principale (été). Par ailleurs, le projet n’aura pas d’incidence sur le camping situé à l’aval du Activités touristiques + X X périmètre d’entretien. NON + Sans objet. NON - Entre les campagnes de travaux : Le maintien des fonds de la queue de retenue à niveau constant permettra de pérenniser la circulation des bateaux touristiques (navettes).

N = nul ; f = faible ; M = moyen ; F = fort / X = impact neutre (pour impact nul) ; + = impact positif ; - impact négatif D = direct ; I = indirect ; T = temporaire ; P = permanent

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EVALUATION DES IMPACTS BRUTS EVALUATION DES IMPACTS RESIDUELS (sans application des mesures d’évitement et/ou de réduction) (après prise en compte des mesures d’évitement et/ou de réduction) Mesures THEMATIQUE compensatoires Niveau d’impact Type d’impact Impact résiduel Mesures nécessaires Commentaires d’évitement / de N f M F D I T P réduction N f M F Commentaire

- Phase travaux : X X X Le risque en phase chantier est d’induire une X déstabilisation des piles du pont de la RD 954 par abaissement du fond de la queue de retenue. Mise en place de mesures Dans le cadre du projet, le profil en long d’objectif Pont de la RD 954 OUI d’évitement (marge de recul de NON retenu est compatible avec la préservation de l’intégrité 35 m par rapport au pont). des ouvrages. + X X - Entre les campagnes de travaux : + Les travaux permettront de préserver le tirant d’eau sous le pont de la RD 954.

Population riveraine

- Phase travaux : La circulation et le fonctionnement des engins en phase chantier, malgré leur nombre restreint, pourront être à l’origine d’émissions sonores. Rappelons toutefois que ère Ambiance sonore – X X la 1 habitation est située à 750 m environ du OUI – Mesures de réduction à la source. NON périmètre de projet. C’est pourquoi l’impact est considéré comme faible sur les niveaux sonores. - Entre les campagnes de travaux : Sans objet en l’absence d’intervention.

- Phase travaux : La circulation des engins et la manutention des matériaux peuvent induire des émissions de Qualité de l’air et poussières. Toutefois, celles-ci seront très faibles en émissions de – X X raison de la nature humide des matériaux prélevés et OUI X Mesures de réduction. NON poussières des pistes de circulation. - Entre les campagnes de travaux : Sans objet en l’absence d’intervention.

- Phase travaux et entre les campagnes de travaux : Risque sanitaire X X X Le projet n’est à l’origine d’aucun risque sanitaire vis-à- NON X Sans objet. NON vis des populations riveraines.

- Phase travaux : Les travaux seront réalisés en journée et ne Emissions nécessiteront pas la mise en place d’un éclairage fixe. X X X NON X Sans objet. NON lumineuses A ce titre l’impact est considéré comme nul. - Entre les campagnes de travaux : Sans objet en l’absence d’intervention.

- Phase travaux : Le projet n’est pas de nature à pouvoir à générer des vibrations susceptibles d’induire des désordres Vibrations X X X géotechniques et/ou des atteintes aux constructions. NON X Sans objet NON - Entre les campagnes de travaux : Sans objet en l’absence d’intervention.

N = nul ; f = faible ; M = moyen ; F = fort / X = impact neutre (pour impact nul) ; + = impact positif ; - = impact négatif D = direct ; I = indirect ; T = temporaire ; P = permanent

Dossier BLG Environnement n° E.2011.001 Janvier 2014 Version n°2 Volume 2/2 : Etude d’impact EDF-CIH Page 35/245 Travaux d’entretien régulier de la queue de retenue du Lac de Serre-Ponçon

EVALUATION DES IMPACTS BRUTS EVALUATION DES IMPACTS RESIDUELS (sans application des mesures d’évitement et/ou de réduction) (après prise en compte des mesures d’évitement et/ou de réduction) Mesures THEMATIQUE compensatoires Niveau d’impact Type d’impact Impact résiduel Mesures nécessaires Commentaires d’évitement / de N f M F D I T P réduction N f M F Commentaire

Paysage

- Phase travaux : Les engins de chantier seront visibles depuis les axes de perceptions éloignés. Toutefois, en raison : - du faible nombre d’enjeux intervenant sur site, - du type de perceptions lointaines (perceptions fugitives, hormis au niveau du point d’observation aménagé sur la RD 954), Perceptions – X X - de la courte durée des campagnes de travaux NON – Sans objet. NON éloignées (quelques semaines), le projet aura une incidence faible. Par ailleurs, il ne sera pas de nature à modifier les ensembles paysagers. - Entre les campagnes de travaux : Le projet d’entretien n’aura pas d’impact sur les perceptions lointaines éloignées.

- Phase travaux : Les engins de chantier intervenant dans la queue de retenue seront visibles lors des campagnes de travaux par les usagers de la route départementale, notamment lors du franchissement du Grand Pont. Toutefois, il Perceptions des s’agira de perceptions fugitives. A ce titre, l’impact du – X X NON – Sans objet. NON usagers de la RD 954 projet est considéré comme faible sur les perceptions des usagers de la RD 954. - Entre les campagnes de travaux : Le projet n’est pas de nature à modifier les perceptions visuelles existant à l’heure actuelle sur la zone d’étude depuis la RD 954.

- Phase travaux : Les engins de chantier intervenant dans la queue de retenue pourront être visibles depuis la ferme située dans le versant rive gauche. La durée des travaux étant Perceptions limitée à quelques semaines par an et le contexte – X X NON – Sans objet. NON riveraines paysager n’étant pas modifié du fait du projet, l’impact est considéré comme faible. - Entre les campagnes de travaux : Le projet n’est pas de nature à modifier les perceptions visuelles existant à l’heure actuelle sur la zone d’étude.

N = nul ; f = faible ; M = moyen ; F = fort / X = impact neutre (pour impact nul) ; + = impact positif ; - = impact négatif D = direct ; I = indirect ; T = temporaire ; P = permanent

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EVALUATION DES IMPACTS BRUTS EVALUATION DES IMPACTS RESIDUELS (sans application des mesures d’évitement et/ou de réduction) (après prise en compte des mesures d’évitement et/ou de réduction) Mesures THEMATIQUE compensatoires Niveau d’impact Type d’impact Impact résiduel Mesures nécessaires Commentaires d’évitement / de N f M F D I T P réduction N f M F Commentaire

Sécurité des tiers

- Phase travaux : En phase chantier, la mise en place de passages busés peut constituer un obstacle dangereux pour les – X X kayakistes. Toutefois, les travaux intervenant en dehors Sécurité des usagers des périodes de fortes fréquentations, l’impact est Mise en place d’une signalétique OUI X NON de l’Ubaye considéré comme faible. adaptée en phase chantier.

- Entre les campagnes de travaux :

Le projet permettra de supprimer les éventuels hauts + X X fonds (atterrissements) pouvant présenter un danger pour la pratique des sports d’eaux vives.

- Phase travaux : En phase chantier, l’évacuation des matériaux ne Sécurité des usagers X X X nécessite pas l’usage des voies publiques. NON X NON du réseau routier - Entre les campagnes de travaux : Sans objet en l’absence d’intervention.

- Phases chantier et entre les campagnes de travaux : Sécurité aux abords X X X Du fait de la configuration topographique du site, NON X NON de la zone de travaux l’accès au périmètre d’entretien est impossible hormis depuis les pistes d’accès existantes.

N = nul ; f = faible ; M = moyen ; F = fort / X = impact neutre (pour impact nul) ; + = impact positif ; - impact négatif D = direct ; I = indirect ; T = temporaire ; P = permanent

Dossier BLG Environnement n° E.2011.001 Janvier 2014 Version n°2 Volume 2/2 : Etude d’impact EDF-CIH Page 37/245 Travaux d’entretien régulier de la queue de retenue du Lac de Serre-Ponçon

5. ANALYSE DES EFFETS CUMULES

Effets cumulés avec d’autres projets en cours tels que définis par le Code de l’Environnement

La consultation des sites internet de la DREAL PACA et de la préfecture des Alpes-de-Haute- Provence a permis d’identifier un projet pouvant avoir un effet cumulé avec les travaux d’entretien, il s’agit du projet de construction d’une centrale de production hydroélectrique sur le torrent de Champanastraïs (commune de Le Lauzet-Ubaye). Les impacts cumulés possibles de ces deux projets portent sur les milieux aquatiques, la préservation des zones de frayères et la continuité écologique. L’analyse des effets cumulés de ces deux projets montrent que ceux-ci n’auront pas d’effets cumulatifs sur : - les zones de frayères, - la continuité écologique, - la qualité des milieux aquatiques.

Effets cumulés avec les activités présentes en bordure du domaine concédé

L’exploitation des stations de transit exploitées par les établissements GUERIN (rive droite) et la ROUTIERE DU MIDI (rive gauche) peut présenter des effets cumulés avec les travaux d’entretien, notamment sur les compartiments suivants : - effet sur le paysage, - effet sur la faune (avifaune notamment), - effet sur le cadre de vie (ambiance sonore notamment). L’analyse des effets cumulés du projet avec ceux induits par l’exploitation de ces deux stations de transit montre que : - le projet n’aura pas d’effet cumulé sur le paysage avec les stations de transit situées de part et d’autre du domaine concédé ; - le projet n’induira pas d’effet cumulé significatif vis-à-vis de la faune locale.

Par contre, la réalisation des travaux d’entretien de la queue de retenue et l’exploitation des stations de transit, du fait de l’utilisation d’engins de chantier, pourront avoir un effet cumulé sur l’ambiance sonore. Toutefois, en raison du faible nombre d’engins (une dizaine au maximum répartis sur les trois sites) et de la faible durée des campagnes de travaux d’EDF (quelques semaines par an), l’impact des trois sites sur l’ambiance sonore est considéré comme faible.

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6. JUSTIFICATION DU CHOIX DU PROJET, NOTAMMENT SUR LE PLAN ENVIRONNEMENTAL

Les modélisations réalisées dans le cadre du plan de Gestion « Vallée de l’Ubaye » ont mis en évidence un exhaussement important du fond de la queue de retenue au niveau du Grand Pont, si aucune intervention n’est réalisée (formation d’un cône de déjection sous-lacustre au niveau de la zone de remous hydrauliques). La formation de ce cône pose plusieurs problèmes : - risque faible de déstabilisation du profil en long de l’Ubaye par engravement régressif, - réduction du tirant d’eau sous le pont de la RD 954 induisant une augmentation de sa vulnérabilité en cas de crue majeure de l’Ubaye lorsque le plan d’eau est en « hautes eaux » - gêne à la navigation à l’aval du Grand Pont du fait de l’exhaussement des fonds (la zone comprise entre la clue et le pont étant utilisée par les bateliers pour faire demi- tour). Il est donc apparu nécessaire à EDF de poursuivre les prélèvements réalisés jusqu’en 2010 par des opérateurs privés sur la queue de retenue dans le cadre d’autorisations relatives aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement. Les travaux ne présentant pas de caractère d’urgence, deux solutions ont été envisagées par EDF : - la réalisation d’une campagne de travaux tous les 10 ou 15 ans, - la réalisation de campagnes de travaux annuelles. La solution n°2 a été retenue car elle permet : - de mettre en œuvre des campagnes de travaux courtes, permettant de positionner les périodes d’intervention en fonction du calendrier écologique des espèces sensibles ou vulnérables identifiées sur le secteur, - de mobiliser peu d’engins, et donc de réduire les nuisances liées à leur présence (bruit, poussières, …), - de réduire les impacts des travaux sur le milieu naturel aquatique : les interventions en fond de retenue ne nécessitant pas de déviation du cours d’eau ni de reprofilage du lit de l’Ubaye, - de réduire l’impact sur les milieux naturels terrestres : les volumes prélevés annuellement étant faibles, ils peuvent aisément être stockés sur les stations de transit situées à proximité du périmètre d’entretien, - d’utiliser les stations de transit présentes en rive droite et en rive gauche de la queue de retenue, évitant ainsi la création de nouvelles zones de stockage des matériaux (mesures en faveur des paysages et des milieux naturels).

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7. COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES DOCUMENTS CADRES

Le projet d’entretien de la queue de retenue est compatible avec les différents documents cadres applicables sur le secteur, dont : - le SDAGE Rhône Méditerranée 2010-2015 et la Directive Cadre Européenne (DCE), - le Plan de Gestion de la Vallée de l’Ubaye, - le Schéma Départemental des Carrières des Alpes-de-Haute-Provence, - les documents d’urbanisme communaux.

8. MESURES ENVISAGEES DANS LE CADRE DU PROJET ET MOYENS DE SUIVI

Dans le cadre du projet, de nombreuses mesures environnementales sont prévues : - des mesures d’évitement : celles-ci sont de deux types : o les mesures issues du processus itératif mis en œuvre dans le cadre du projet, se traduisant par des modifications du projet initial (périmètre, période d’intervention, durée des campagnes de travaux, modalités d’intervention …) visant à supprimer dès la conception du projet certains impacts environnementaux ; o les mesures d’évitement « physiques » mises en place en phase chantier visant à interdire la circulation ou l’accès à certaines zones du chantier pendant certaines périodes, - des mesures de réduction : en phase chantier un panel de mesures est prévu pour réduire le risque de pollution accidentelle. De même, des protocoles sont mis en place pour pallier rapidement et efficacement au risque de pollution accidentelle en cas d’incident ; - des mesures d’accompagnement : il s’agit de mesures mises en place par EDF dans une démarche de développement durable de ses activités. Elles ne sont pas directement liées à la réalisation des travaux et s’inscrivent dans une logique d’entreprise et/ou de territoire plus globale.

L’analyse des impacts présentée au paragraphe précédent montre qu’après application des mesures d’évitement et de réduction prévues dans le cadre du projet, les impacts résiduels, lorsqu’ils existent, sont faibles, ne nécessitant pas la mise en place de mesures compensatoires.

Le tableau ci-après présente une synthèse des mesures envisagées dans le cadre du projet. Certaines mesures sont communes à plusieurs compartiments environnementaux et/ou écologiques.

Dossier BLG Environnement n° E.2011.001 Janvier 2014 Version n°2 Volume 2/2 : Etude d’impact

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ENJEUX ET SENSIBILITES MESURES PREVUES DANS LE CADRE DU PROJET SUIVI ET COUTS DES MESURES

THEMATIQUE Type de mesures Impacts Coûts des mesures et Rappel des enjeux identifiés dans l’état initial Mesures Modalités de suivis des Descriptifs résiduels de leur suivi du site et de son environnement compensatoires mesures et de leurs effets E R A négatifs (€ HT)

- Démarche éco-responsable d’EDF.  Réduire les effets des travaux d’entretien – - Mise en place d’un Plan Assurance Environnement. Mesures générales Application de la démarche « Eviter – X X - - - - Réduire Compenser » (ERC) - Mise en place d’un Comité de Suivi. - Identification d’un Responsable Environnement.

 Préserver le relief local caractérisant le Les matériaux seront stockés secteur d’étude. - Pas d’intervention sur berge. sur les stations de transit Coûts inclus dans le coût Topographie X Nul Non nécessaire  Maintenir les berges dans leur configuration - Pas de création de station de transit dans le cadre du projet. existant de part et d’autre du global de l’opération. actuelle. domaine concédé.

Matérialisation sur site des  zones d’intervention. Pas d’enjeux locaux. - Pas de reprofilage des berges.  Versants en rive droite et en rive gauche Suivi environnemental en phase - Pas d’abaissement du fond de la retenue par rapport au profil en Stabilité des terrains identifiés aux « porter à connaisse » X Nul Non nécessaire chantier visant à s’assurer du - long de 1953 (correspondant au profil en long de l’Ubaye avant la communaux comme sensibles à l’aléa respect des consignes réalisation du barrage de Serre-Ponçon). mouvements de terrain. d’intervention (EDF ou son représentant).

- Les matériaux prélevés au niveau de la queue de retenue seront Matériaux cédés à des valorisés par des installations de traitement locales dûment opérateurs disposant de moyens autorisées. Les produits seront utilisés pour des usages nobles  Valoriser les matériaux d’origine pour valoriser les matériaux Ressources minérales X (enrobés, bétons …) conformément aux prescriptions du Schéma Nul Non nécessaire - alluvionnaire et privilégier les usages nobles. traités, conformément aux Départemental des Carrières. Ils alimenteront une aire de prescriptions du Schéma chalandise comprise entre Sisteron, la Haute Vallée de l’Ubaye et Départemental des Carrières. le nord du département haut alpin.

Désignation au sein d’EDF d’un - Mise en place d’un Plan Assurance Environnement définissant les référent environnement dans le Elaboration du PAE et modalités de stationnement, de ravitaillement, les mesures à cadre de l’opération. mise à jour annuelle :  Préserver la qualité de la ressource naturelle mettre en place en cas d’accident … coût inclus dans le coût Sols et des eaux Elaboration d’un Plan en phase chantier. X X - Equipement de tous les engins de chantier de kits anti-pollution et Nul Non nécessaire de l’opération. souterraines d’Assurance Environnemental  formation du personnel à son utilisation. Préserver les usages. mis à jour annuellement. Equipement des engins - Limitation des vitesses de circulation permettant de réduire les de kit anti-pollution : Mise en place d’un Comité de risques d’accidents (collisions et renversement). 200 € / engin Suivi.

E = mesures d’évitement ; R = mesures de réduction ; A = mesures d’accompagnement.

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ENJEUX ET SENSIBILITES MESURES PREVUES DANS LE CADRE DU PROJET SUIVI ET COUTS DES MESURES

THEMATIQUE Type de mesures Impacts Coûts des mesures et Rappel des enjeux identifiés dans l’état initial Mesures Modalités de suivis des Descriptifs résiduels de leur suivi du site et de son environnement compensatoires mesures et de leurs effets E R A négatifs (€ HT)

Transmission annuellement à la DREAL d’une note présentant : - les relevés réalisés avant travaux (profil en long et Bornage des têtes de - Respect du profil en long d’objectif. profils en travers) profils en travers et du domaine concédé : - Travaux entrant dans un protocole de réalisation strict. - les relevés réalisés après travaux (profil en travers) et 5 000 € Equilibre dynamique de  Stabilité du profil en long d’équilibre de - Suivi des profils de référence (profil en long et profils en travers) leur comparaison avec les X Nul Non nécessaire Profil en long : l’Ubaye l’Ubaye. sur l’ensemble du domaine concédé en amont de la cote 760 m profils d’objectif, 2 000 € / an NGF. - le volume de matériaux - Matérialisation physique in situ des têtes des profils en travers de prélevé l’année N-1, Levés des profils en référence. - l’estimation du volume de travers : matériaux à prélever l’année 2 000 € / campagne. N. Mise en place d’un Comité de Suivi.

Fonctionnement Désignation au sein d’EDF d’un  Gestion des embâcles. X A - Ramassage des bois morts lors des campagnes de travaux. Coûts inclus dans le coût hydraulique du lac de Nul Non nécessaire référent environnement dans le  global de l’opération. Serre-Ponçon Garantir le libre écoulement des eaux. X - Pas de mise en stock des matériaux dans la queue de retenue. cadre de l’opération.

- Pas de mise en place de passages busés du 15 novembre au 15 mars. Désignation au sein d’EDF d’un référent environnement dans le  Maintenir la continuité écologique en phase - Mise en place des passages busés répondant à des conditions de Coûts inclus dans le coût X Nul Non nécessaire cadre de l’opération. chantier. mise en œuvre strictes. global de l’opération. Mise en place d’un Comité de - En amont du pont de la RD 594, les passages busés permettant Suivi d’accéder aux iscles centraux seront installés sur un seul bras.

Réalisation tous les 5 ans d’un inventaire des zones de frayères - Adaptation du périmètre de travaux afin d’exclure les zones de  Préserver les zones de frayères. X Nul Non nécessaire permettant d’adapter si 2 000 € / 5 ans frayères des zones d’intervention. nécessaire le périmètre d’entretien.

- Mise en place d’un merlon en limite de la section mouillée Mesures intégrées dans le Plan  Préserver la qualité physico-chimique et permettant de confiner les eaux de ruissellement chargées en Location sanitaire : Milieux aquatiques X Nul Non nécessaire Assurance de l’Entreprise en bactériologique des eaux de surfaces. MES dans l’emprise du chantier. 500 € / semaine charge des travaux. - Mise en place de sanitaire autonome portatif (cabine).

Désignation au sein d’EDF d’un référent environnement dans le - Entretien régulier des engins de chantier (dans des ateliers prévus cadre de l’opération. à cet effet, hors site). Désignation par l’entreprise en - Equipement de tous les engins de kit anti-pollution et formation charge des travaux d’un des conducteurs à leur utilisation. Cf. volet « qualité des  Eviter les risques de pollutions accidentelles. X X Nul Non nécessaire responsable environnement. sols et des eaux - Règles relatives au ravitaillement des engins mobiles et non Elaboration d’un Plan souterraines ». mobiles. d’Assurance Environnemental - Suivi des conditions météorologiques et des débits de l’Ubaye en mis à jour annuellement. phase travaux. Mise en place d’un Comité de Suivi.

E = mesures d’évitement ; R = mesures de réduction ; A = mesures d’accompagnement.

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ENJEUX ET SENSIBILITES MESURES PREVUES DANS LE CADRE DU PROJET SUIVI ET COUTS DES MESURES

THEMATIQUE Type de mesures Impacts Coûts des mesures et Rappel des enjeux identifiés dans l’état initial Mesures Modalités de suivis des Descriptifs résiduels de leur suivi du site et de son environnement compensatoires mesures et de leurs effets E R A négatifs (€ HT)

Mise en place de la - Prise en compte de la présence de kayakistes sur la queue de Mesures intégrées dans le Plan signalétique : Usages des eaux  Sécuriser les kayakistes lors de la mise en retenue en phase travaux (mise en place d’une signalisation X X Nul Non nécessaire Assurance de l’Entreprise en 500 € superficielles place éventuelle de passages busés. adaptée, d’une aire de débarquement et de mise à l’eau de part et charge des travaux. d’autre des passages busés, …). Entretien panneaux : 1 000 € / an.

- Exclusion du périmètre de travaux des secteurs présentant des enjeux pour ce compartiment écologique (habitat « bancs de X graviers ou limons végétalisés »). Désignation au sein d’EDF d’un  Maintien des populations de batraciens et de référent environnement dans le Nul Non nécessaire reptiles. cadre de l’opération. Matérialisation des - Protection en phase chantier des mares temporaires créées par zones d’évitement : X les affluents latéraux dans la queue de retenue en période de Désignation par l’entreprise en 500 € / an basses eaux (protection mise en place à partir de mi-mars par charge des travaux d’un pose de rubalises). responsable environnement. Suivi écologique : Mise en place d’un Plan 2 000 € / an - Exclusion du périmètre de travaux des secteurs présentant des X d’Assurance Environnemental  Maintien des populations de Sphinx de enjeux pour ce compartiment écologique et pas de défrichement. Nul Non nécessaire mis à jour annuellement. l’Argousier. - Matérialisation des zones interdites aux engins de chantier à (suite page suivante) X proximité des pieds d’Argousier. (suite page suivante) - Prise en compte du calendrier écologique des espèces dans la Nul Non nécessaire programmation des campagnes de travaux (exclusion de la X période comprise entre la fin du printemps et la fin de l’été). - Dans l’éventualité où des travaux d’entretien doivent être réalisés après la fin mars, les travaux seront réalisés après le passage sur Milieux naturels site d’un ornithologue reconnu. L’objectif de ce passage est de s’assurer qu’aucune espèce d’oiseau ne niche dans le périmètre  Maintien des populations d’oiseaux et de X X d’entretien. En cas de découverte de zones de reproduction ou de chiroptères. gîtes, la campagne de travaux sur le secteur concerné sera Nul Non nécessaire Réalisation tous les 5 ans d’un annulée, les travaux étant reportés à l’hiver suivant. inventaire relatif aux - Exclusion du périmètre de travaux des secteurs présentant des compartiments écologiques X enjeux pour ce compartiment écologique (pas d’intervention sur sensibles identifiés dans l’état

berge, pas de roulage des engins sur berge …). initial permettant d’adapter si nécessaire le périmètre 10 000 € / an X - Pas de défrichement. d’entretien et les modalités d’intervention.  Maintenir l’accès à l’Ubaye pour les X - Pas de reprofilage des berges. Nul Non nécessaire Mise en place d’un Comité de mammifères terrestres (point d’eau) Suivi. - Surveillance des berges. - Formation du personnel intervenant sur site à la reconnaissance  Lutter contre les espèces invasives. X des espèces invasives. Nul Non nécessaire - Mise en place de mesures curatives le cas échéant. - Pas d’apport de matériaux sur site.

E = mesures d’évitement ; R = mesures de réduction ; A = mesures d’accompagnement.

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ENJEUX ET SENSIBILITES MESURES PREVUES DANS LE CADRE DU PROJET SUIVI ET COUTS DES MESURES

THEMATIQUE Type de mesures Impacts Coûts des mesures et Rappel des enjeux identifiés dans l’état initial Mesures Modalités de suivis des Descriptifs résiduels de leur suivi du site et de son environnement compensatoires mesures et de leurs effets E R A négatifs (€ HT)

Mesures intégrées dans le Plan  Garantir la stabilité et l’intégrité de l’ouvrage - Maintien d’une bande de recul de 35 m centrée sur l’axe médian Assurance Environnement. Coûts inclus dans le coût Pont de la RD 954 X Nul Non nécessaire d’art. longitudinal du pont de la RD 954. Matérialisation sur site des global de l’opération. zones d’intervention.

- Pas de création de station de transit et/ou de zones de dépôts Paysage  Préserver le cadre paysager X Nul Non nécessaire Sans objet - définitifs.

- Contrôle régulier des engins de chantier. Location arroseuse :  Réduction des émissions sonores. - Mise en place du système d’alerte Cri du Lynx. Mesures intégrées dans le Plan 650 € / jour Salubrité publique X Nul Non nécessaire  Réduction des émissions de poussières. - Arrosage des pistes de circulation en périodes sèches et Assurance Environnement. Pompage superficiel : venteuses. 2 000 € / an

 Sécurité des usagers de la RD 954 Couts intégrés dans le Mise en place des panneaux Sécurité publique  X - Accès au chantier interdit. Nul Non nécessaire coût global de Sécurité des usagers de la queue de d’interdiction. retenue (pêcheurs notamment) l’opération.

E = mesures d’évitement ; R = mesures de réduction ; A = mesures d’accompagnement.

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9. METHODOLOGIE – AUTEURS DE L’ETUDE – DIFFICULTES RENCONTREES ET LIMITES DE L’ETUDE

La méthodologie appliquée dans le cadre de la présente étude d’impact s’appuie sur : - l’application des guides méthodologiques relatifs à l’élaboration des études d’impact et l’évaluation des incidences sur l’environnement, - une collecte de données auprès des services d’Etat, personnes dépositaires des informations, - la consultation des données bibliographiques disponibles sur le secteur, - l’analyse des données d’archives d’EDF, - les études antérieures et suivis réalisés dans le cadre de l’autorisation ICPE accordée aux établissements Guérin, - des visites sur site, - des études spécifiques.

L’étude d’impact a été réalisée par : - Morgane LE GUILCHER, Chef de Projet Environnement au sein du bureau d’études BLG Environnement, disposant de plus de 10 ans d’expérience dans l’évaluation des impacts des projets et diplômée d’un titre d’Ingénieur Maître en Génie de l’Environnement – Spécialisation Environnement et Aménagement en Région Méditerranéenne et d’un diplôme de 3ème cycle en « Maîtrise d’ouvrage en aménagements urbains, environnement et paysage ». Elle a été assistée par : - le bureau d’études GIR’EAU pour l’analyse des zones de frayères, - le bureau d’études ECO-MED pour l’expertise des aspects écologiques terrestres.

La réalisation de l’étude d’impact n’a pas, en soi, présenté de difficultés, les entrants disponibles et la définition du projet étant suffisants pour réaliser une évaluation appropriée des effets du projet sur l’environnement et définir les mesures d’évitement et de réduction à mettre en œuvre. La définition technique du projet a quant à elle été plus complexe en raison : de l’âge et du niveau de précision des entrants (profil en long de l’Ubaye en 1953 notamment), d’une mauvaise connaissance des extractions réalisées avant 1999. C’est pourquoi une marge de sécurité de 50 cm a été appliquée pour la définition du profil d’objectif (correspondant au profil de 1953 rehaussé de 50 cm par sécurité). Les études spécifiques réalisées dans le cadre du projet (expertise des zones de frayères et expertise écologique) sont suffisantes pour évaluer les enjeux environnementaux, les impacts du projet et définir les mesures à mettre en œuvre. Elles présentent toutefois certaines limites : - expertise des zones de frayères : limites liées à la difficulté d’identifier les zones de frayères – c’est pourquoi l’étude c’est concentrée sur les zones de frayères de la Truite fario, - expertise écologique : elle a été réalisée sur la période d’intervention principale (fin de l’hiver / été). Les inventaires n’ont pas été réalisés sur l’automne et le début de l’hiver. Toutefois, par retour d’expérience, on sait que : o les espèces étudiées au printemps et en l’été sont également présentes en automne (amphibiens, reptiles, chiroptères, mammifères), o la période la plus sensible pour les insectes correspond au printemps et à l’été, o concernant l’aspect floristique et les habitats, les travaux s’inscrivant uniquement en fond de retenue et ne nécessitant pas la création d’accès, les inventaires disponibles sont suffisants pour évaluer les impacts du projet (la zone de travaux étant stérile).

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CHAPITRE 2 : PRESENTATION DU PROJET

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 Cf. détail au volume 1/2 « Notice technique » - Chapitre 3

1. CADRE DES TRAVAUX La mise en eau du barrage de Serre-Ponçon a profondément modifié le fonctionnement des torrents affluents, dont l’Ubaye, notamment les modalités de transport solide. Ainsi, les matériaux charriés par l’Ubaye sont arrêtés à leur entrée dans la retenue de Serre-Ponçon au niveau de la zone de contact (ou zone de remous hydrauliques). Le dépôt des matériaux au niveau de la queue de retenue, de part et d’autre du pont de la RD 954, induit la formation d’un cône de déjection sous-lacustre, modifiant le profil en long de l’Ubaye sur ce secteur. Entre les années 80 et 2010, des extractions de matériaux, autorisées au titre de la nomenclature relative aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement ont permis de compenser l’effet des dépôts en maintenant un profil en long proche du profil de l’Ubaye avant la réalisation du barrage de Serre-Ponçon. La dernière autorisation en date, établie au profit des établissements GUERIN a échu début 2011. Suite aux évolutions du cadre réglementaire, le renouvellement de l’autorisation de prélèvements de matériaux sous cette forme juridique n’est plus possible, les travaux devant être réalisés par le propriétaire riverain, ou dans le cas présent, EDF dépositaire de la concession hydro-électrique de Serre-Ponçon.

2. OBJECTIF DES TRAVAUX D’ENTRETIEN Les travaux d’entretien régulier envisagés par EDF s’inscrivent dans le domaine concédé du barrage de Serre-Ponçon, sur la branche Ubaye, entre les cotes 780 m NGF (correspondant au confluent avec le ravin de Pellegrin) et 760 m NGF (correspondant globalement à l’entrée de la clue). Ils visent :  à limiter l’engravement de la queue de retenue dans la partie amont de la queue de retenue,  à maintenir le profil d’objectif défini sur le secteur,  à garantir le libre écoulement des eaux, notamment en période de crue,  à limiter les quantités de matériaux charriés au fil des crues de l’Ubaye se déposant dans la retenue de Serre-Ponçon, participant ainsi à la pérennisation de la capacité de stockage de la retenue, donc du potentiel de production d’énergie renouvelable. Ils ont pour finalité de maintenir le profil en long d’objectif défini sur le secteur, conformément aux prescriptions du Plan de Gestion « Vallée de l’Ubaye » (cf. volume 1/2). En effet, en l’absence d’intervention, un exhaussement du fond de la retenue est inéluctable, ayant pour conséquence possible une déstabilisation des équilibres acquis sur l’Ubaye.

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3. ZONES D’ETUDE / LIMITES DE L’ETUDE D’IMPACT

Zone d’étude

Dans le cadre de la présente étude d’impact, la zone d’étude retenue pour la caractérisation de l’état initial correspond à un fuseau de 500 m de large de part et d’autre du périmètre d’entretien. En fonction des thématiques abordées, la zone d’étude peut être étendue ou réduite en tant que besoin, pour disposer d’une vision plus globale du territoire (pour volet « Paysage » par exemple) ou au contraire d’éléments plus précis de connaissance (pour le volet « Milieux naturels » par exemple). La zone d’étude intègre le domaine hydroélectrique concédé à EDF.

Limites de l’étude d’impact

L’étude d’impact porte exclusivement sur les travaux d’entretien réguliers du domaine concédé avec l’évaluation de leurs effets à court, moyen et long terme. Les travaux d’entretien se caractérisent par : - le prélèvement des matériaux se déposant au fil des crues au niveau de la queue de retenue du barrage de Serre Ponçon – branche Ubaye – entre les cotes 760 et 780 m NGF, - l’acheminement des matériaux sur les stations de transit des établissements GUERIN et de la ROUTIERE DU MIDI. Les matériaux prélevés par EDF seront cédés aux établissements GUERIN et à la société ROUTIERE DU MIDI. Ainsi, le stockage et la reprise des matériaux, leur évacuation vers les sites de traitement et de valorisation, et leur commercialisation entrent dans le domaine des activités dûment autorisées et/ou déclarées de ces deux entreprises au titre de la réglementation relative aux Installations Classées pour l’Environnement. Dès lors, ces activités sortent du champ de compétences d’EDF et sont exclues de la présente étude d’impact. Néanmoins, l’analyse des effets cumulés des travaux d’entretien réguliers de la queue de retenue et de l’exploitation des deux stations de transit, riveraines du domaine concédé, est présentée au chapitre 5 de la présente étude d’impact.

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4. MODALITES D’INTERVENTION

4.1 ZONES D’INTERVENTION Les travaux d’entretien seront réalisés entre les cotes 760 et 780 m NGF, au niveau de la queue de retenue du barrage de Serre-Ponçon, de part et d’autre du pont de la RD 954. Les secteurs d’intervention seront définis chaque année en fonction des zones de dépôts, sur la base des relevés topographiques (levés des profils en travers et du profil en long), réalisés annuellement avant le démarrage des campagnes de travaux.

4.2 PROFILS EN LONG D’OBJECTIF Les travaux d’entretien permettront de supprimer les atterrissements de matériaux observés suite aux crues de printemps et d’automne pour retrouver le profil en long de référence. Le profil en long de référence retenu dans le cadre du projet correspond au profil en long de l’Ubaye en 1953 (soit avant la réalisation du barrage de Serre-Ponçon) rehaussé de 50 cm.

4.3 DEROULEMENT DES TRAVAUX D’ENTRETIEN Après préparation de la zone à entretenir, le prélèvement des matériaux excédentaires sera réalisé à l’aide d’une pelle mécanique intervenant de l’aval vers l’amont hydraulique, par plage parallèle à l’axe d’écoulement des eaux. Les zones de travaux seront séparées du lit mouillé par un merlon de matériaux positionné à au moins 1 mètre du lit vif. La circulation des engins sera réalisée au niveau des pistes fusibles mises en place à chaque campagne et supprimées à la fermeture du chantier. Ces pistes fusibles seront positionnées en pied de berges. Aucune piste fusible ne sera créée sur les berges de la queue de retenue. Un ou plusieurs passages busés pourront être mis en place, lorsque cela s’avère nécessaire, en phase travaux. Ils seront alors enlevés à la fermeture de la campagne de travaux. Ils permettront d’accéder : - aux iscles centraux en amont du pont de la RD 954, - à la partie gauche de la queue de retenue à l’aval du Pont. La jonction entre la partie « amont » et la partie « aval » sera réalisée via la piste existante positionnée en rive droite sous le pont de la RD 954. Les matériaux extraits seront chargés sur des dumpers et entreposés directement sur les stations de transit des établissements Guérin et de la Routière du Midi. L’évacuation des matériaux jusqu'aux stations de transit s’effectuera via les pistes techniques existantes.

4.4 DUREE DES TRAVAUX Les interventions seront réalisées dans le cadre d’une ou deux campagnes de travaux annuelles, d’une durée unitaire de quelques semaines. Le nombre de campagnes annuelles et leur durée seront fonction de l’importance des dépôts observés dans le domaine concédé.

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4.5 DUREE DE L’AUTORISATION SOLLICITEE Les travaux d’entretien, visant à compenser les effets du barrage de Serre-Ponçon sur le transport solide, sont étroitement liés à l’ouvrage hydro-électrique. La durée de l’autorisation sollicitée sera rattachée à la durée de la concession. Lors du renouvellement de la concession hydro-électrique, les modalités d’entretien de la queue de retenue seront intégrées comme paramètres à prendre en compte par le nouveau concessionnaire.

4.6 MODALITES D’ACCES AU PERIMETRE D’ENTRETIEN L’accès au périmètre d’entretien sera possible : - en rive droite, depuis la piste technique longeant la station de transit des Etablissements Guérin, - en rive gauche, en empruntant les pistes techniques de la station de transit de la ROUTIERE DU MIDI. De ce fait, il ne s’avère pas nécessaire de créer de nouveaux accès dans le cadre du projet. Par ailleurs, la possibilité d’accéder au domaine concédé depuis les deux rives permettra de limiter la nécessité de mettre en place des passages busés.

4.7 STOCKAGE, VALORISATION ET UTILISATION DES MATERIAUX EXTRAITS Les matériaux prélevés par EDF seront mis en stock au niveau des stations de transit situées de part et d’autre du domaine concédé, à savoir : - la station de transit des Etablissements GUERIN, implantée en rive droite, d’une capacité de 30 000 m3 (récépissé de déclaration du 04/05/2011), - la station de transit de la société ROUTIERE DU MIDI, localisée en rive gauche, d’une capacité de 20 000 m3 (récépissé de déclaration du 18/06/2012). Les matériaux prélevés seront cédés à la société ROUTIERE DU MIDI et aux établissements GUERIN. Ceux-ci assureront dans le cadre de leurs activités l’acheminement des matériaux vers des installations de traitement dûment autorisées des Crots (05), de Saint-Clément-sur- Durance et de La Saulce, exploitées respectivement par les sociétés ROUTIERE DU MIDI, les Etablissements GUERIN et CBA. Les matériaux traités seront ensuite utilisés pour alimenter les centrales d’enrobage de la de Vitrolles (05) et de Saint-Clément-sur-Durance (05). Les matériaux produits seront utilisés pour la fabrication de couches de roulement (usage noble) et alimenteront le marché local, à savoir le triangle compris entre Sisteron, la Haute Vallée de l’Ubaye et le nord des Hautes-Alpes. La valorisation des matériaux alluvionnaires prélevés au niveau de la queue de retenue est conforme aux prescriptions du Schéma Départemental des Carrières des Alpes-de-Haute- Provence.

4.8 MODALITES DE SUIVI DES TRAVAUX D’ENTRETIEN Les travaux d’entretien seront étroitement surveillés par EDF, les services d’Etat et les Personnes Publiques associées (ONEMA notamment). Des levés topographiques seront réalisés chaque année avant la réalisation des travaux (profil en long et profils en travers). Au terme de chaque campagne de travaux, les profils en travers seront levés, permettant de vérifier la conformité des travaux (respect des cotes d’objectif). Ces éléments seront communiqués annuellement au service instructeur.

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Tous les 5 ans, le diagnostic environnemental des travaux sera réalisé afin de s’assurer de l’efficacité des mesures mises en œuvre. Enfin, dans le cadre du projet, EDF propose de mettre en place un Comité de Suivi qui se réunira chaque année avant la principale campagne de travaux. Dans ce cadre, EDF présentera les campagnes de travaux envisagées pour l’année à venir, les modalités d’accès et les mesures mises en œuvre. Lors de ce comité, les modalités d’intervention pourront être adaptées si nécessaire.

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CHAPITRE 3 : ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

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1. ZONE D’ETUDE ET DEFINITIONS PREALABLES

1.1 ZONE D’ETUDE Dans le cadre de la présente étude d’impact, la zone d’étude (ou bande d’étude ou aire d’étude) retenue pour la caractérisation de l’état initial correspond à une bande de 500 m de part et d’autre du périmètre d’entretien. En fonction des thématiques abordées, cette aire pourra être étendue ou réduite en tant que besoin, pour disposer d’une vision plus globale du territoire (pour volet « Milieu humain » par exemple) ou au contraire d’éléments plus précis de connaissance (pour le volet « Milieux naturels » par exemple). La bande d’étude intègre le domaine concédé à EDF.

1.2 NOTIONS D’ENJEUX ET DE CONTRAINTES L’état initial du site et de son environnement vise à établir un état « zéro » permettant : - d’évaluer les enjeux environnementaux. L’enjeu environnemental est déterminé en fonction de la valeur attribuée par les acteurs à un bien ou à une situation environnementale. Cette valeur peut être menacée ou améliorée par les évolutions constatées. Dans la notion d’enjeux, il y a une notion de conservation, d’objectif à atteindre et/ou de valeur (patrimoniale, pécuniaire, affective). L’appréciation du niveau d’enjeu environnemental peut faire référence aux niveaux de protection définis par le cadre réglementaire et/ou aux mesures existantes mises en œuvre pour le préserver, mais demeure souvent subjective. Par ailleurs, dans la notion d’enjeu environnemental, l’interaction entre plusieurs thématiques est toujours prise en compte, les différents compartiments environnementaux ne pouvant être strictement fractionnés, car en étroite relation. - de définir les contraintes réglementaires, techniques et/ou d’usages devant être prises en compte dans le cadre du projet. Il s’agit d’éléments réglementaires, techniques ou environnementaux devant être pris en compte dans la conception du projet – les contraintes peuvent influencer les choix techniques, le déroulement des travaux et/ou l’organisation du chantier. Ex : contraintes liés à la maîtrise foncière, contraintes liées aux objectifs de qualité des eaux, contraintes géotechniques, contraintes liées aux documents d’urbanisme … - d’établir un état de référence permettant d’évaluer à court, moyen et long termes l’incidence du projet sur son environnement mais également l’efficacité des mesures envisagées. Ex : niveaux sonores avant travaux, nombre d’individus d’une espèce donnée, localisation des zones de reproduction des espèces, …

Dans le cadre du projet, l’appréciation globale du niveau d’enjeu est évaluée selon quatre niveaux : - enjeu nul ou négligeable : pas d’enjeu de conservation ; - enjeu faible : il existe pour le compartiment étudié des éléments présentant un certain enjeu, toutefois ceux-ci ne sont ni exploités, ni valorisé, ni référencé comme élément présentant une valeur patrimoniale, et présente un caractère étant communs ;

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- enjeu moyen ou enjeu modéré : les éléments étudiés présentent une valeur d’usage ou patrimoniale induisant une attention particulière. Ils sont généralement identifiés dans la bibliographie recensant les éléments patrimoniaux. Toutefois, ces éléments ne font pas l’objet d’une protection réglementaire. - enjeu fort (voire très fort) : les éléments étudiés présentent une valeur d’usage ou patrimoniale forte en raison de leur rareté, de leur poids au niveau local (économiques par exemple) et/ou des objectifs de conservation fixés. Ces éléments peuvent faire l’objet d’une ou plusieurs protections réglementaires.

Le niveau de contraintes vis-à-vis du projet, est quant à lui évalué en fonction de la répercussion de la prise en compte du niveau d’enjeu dans la conception du projet (démarche itérative). Quatre niveaux de contraintes sont ainsi définis : - contrainte nulle : thématique sans répercussion sur le projet, - contrainte négligeable à faible : l’élément doit être gardé à l’esprit lors de la conception du projet mais n’induit pas de réflexion spécifique ; - contrainte moyenne et/ou modérée : la prise en compte de l’enjeu nécessite la mise en place d’une réflexion spécifique pouvant se traduire par une modification ponctuelle du projet, - contrainte forte (et très forte) : la prise en compte de l’enjeu nécessite la mise en place d’une réflexion spécifique se traduisant par une modification du projet technique et/ou des modalités de mise en œuvre.

En conclusion, le niveau d’enjeux est évalué par rapport à la valeur intrinsèque du compartiment environnemental et/ou de l’objet ; le niveau de contraintes est évalué quant à lui en rapport avec la nature du projet.

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2. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ACCESSIBILITE A LA ZONE DE TRAVAUX

2.1 BARRAGE DE SERRE-PONÇON Le barrage de Serre-Ponçon, implanté à cheval sur les communes de Rousset (Hautes-Alpes) et de La Bréole (Alpes-de-Haute-Provence), est érigé sur la Durance à 2 km environ à l’aval du confluent avec l’Ubaye.

Embrun

Barrage de Serre- Ponçon Le Lauzet Ubaye

Figure n°1 : Situation géographique du barrage de Serre-Ponçon (Source : fond de plan Géoportail)

Le plan d’eau (mis en eau en 1961) remonte de 19 km dans la vallée de la Durance et sur près de 9 km dans la vallée de l’Ubaye, conférant au réservoir une forme en « V ».

Figure n°2 : Implantation du barrage de Serre-Ponçon (Source : Un grand barrage en terre : Serre-Ponçon et l’aménagement du bassin de la Durance dans les Hautes-Alpes, par Germaine Veyret-Verner – Revue de Géographie Alpine – 1959 – Tome 41)

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La limite du domaine concédé correspond à la cote 784 m NGF. La cote des plus hautes eaux est fixée à 783 m NGF, pour une cote d’exploitation en configuration normale établie à 780 m NGF. La zone de marnage du lac est comprise entre 725 et 780 m NGF.

2.2 PERIMETRE D’INTERVENTION Les travaux d’entretien régulier envisagés par EDF sont situés dans le domaine concédé relatif au barrage de Serre-Ponçon au niveau de l’extrémité orientale de la branche Ubaye, de part et d’autre du lieu-dit « Grand Pont », entre les cotes 760 et 780 m NGF. Ils s’inscrivent sur les communes de :  Le Lauzet-Ubaye (04)  Saint-Vincent Les Forts (04).

Les travaux interviendront en période de basses eaux de l’Ubaye et du barrage de Serre- Ponçon.

2.3 ACCESSIBILITE Le périmètre d’entretien est accessible en rive droite depuis la RD 954 en empruntant la piste technique desservant la station de transit des établissements GUERIN et reliant la RD 954 à l’Ubaye. Un accès secondaire existe également en rive gauche (chemin desservant la station de transit rive gauche de la ROUTIERE DU MIDI). L’utilisation de cet accès nécessite de traverser le site d’exploitation de la ROUTIERE DU MIDI.

L’accès au périmètre de travaux sera réalisé via les pistes techniques desservant les stations de transit des établissements GUERIN et de la ROUTIERE DU MIDI, après accord avec ces derniers. Aucune création d’accès n’est prévue dans le cadre du projet. Des pistes fusibles seront mises en œuvre chaque année dans la queue de retenue, permettant d’accéder aux parties amont et aval du périmètre d’entretien.

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3. CONTEXTE CLIMATIQUE

3.1 CONTEXTE GENERAL La vallée de l’Ubaye appartient aux Alpes méridionales avec des remontées d’influences méditerranéennes, notamment par le système des vents. Encaissée de 1 600 m environ par rapport aux reliefs limitrophes dans sa partie inférieure, elle bénéficie d’un climat « d’abri ». Toutefois, malgré ces influences méditerranéennes, le climat reste montagnard et contrasté avec des périodes très froides et des étés pouvant connaître de fortes chaleurs. Le haut bassin versant de l’Ubaye (Saint-Paul sur Ubaye, Larche et Meyronnes, les bassins versants de l’Ubaye, de l’Ubayette, du torrent d’Abriès et du Riou Versant) est exposé aux retours d’Est provenant d’Italie (Lombarde), pouvant provoquer des phénomènes pluvieux importants en 24 h. En hiver, ce phénomène est visible avec des cumuls de neige importants. Au printemps et en automne, il se traduit par des crues violentes. Dans la basse vallée de l’Ubaye, ce phénomène s’atténue en aval de . Les pluies journalières sont alors plus faibles et sont similaires à celles observées dans la vallée de la Durance.

3.2 SECTEUR DE LA QUEUE DE RETENUE (Station météorologique d’Embrun)

Le nombre de jours avec précipitation est de l’ordre de 107 jours/an, avec une hauteur moyenne de pluie de 900 mm environ au Lauzet. En raison de l’altitude, une partie importante des précipitations tombent sous forme de neige, celle-ci étant possible du mois d’octobre jusqu’au mois d’avril. La répartition des pluies sur l’année est continue, avec toutefois des précipitations plus importantes au printemps et à l’automne, et plus faibles en été et en hiver. Les fortes précipitations du printemps, associées à la fonte du manteau neigeux recouvrant le bassin versant de l’Ubaye, peuvent induire des débits de crue de ce dernier et de ses affluents importants (débits favorables au transport solide par suspension et/ou charriage).

Le vent dominant, d’orientation nord-sud, appelé Bise, est affaibli et réorienté par les reliefs. La Lombarde, en provenance d’Italie, est un vent de force modérée, s’accompagnant souvent de précipitations (notamment dans la partie amont de la vallée). Enfin, les vents dominants sont renforcés par les brises thermiques en début et fin de journée.

Les températures sont souvent contrastées, avec une moyenne annuelle assez basse (7,8°C à Saint-Paul sur l’Ubaye) traduisant l’influence montagnarde. Les écarts de températures peuvent être très importants, pouvant passer de -20°C en hiver à +30°C en été. Les températures froides hivernales induisent le gel des terrains situés dans le fond de la retenue.

Le climat constitue donc un paramètre contraignant vis-à-vis du projet, celui-ci conditionnant pour partie la fenêtre d’accessibilité au secteur de travaux (fonction des débits de l’Ubaye : crue d’automne et de printemps, des conditions de gel en fond de vallée en hiver …).

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4. CONTEXTE TOPOGRAPHIQUE La vallée de l’Ubaye est orientée nord-est / sud-ouest dans son cours supérieur jusqu’à , puis est/ouest et enfin sud-est/nord-ouest à partir du confluent avec le torrent de La Blanche. La topographie de la vallée reflète la nature et l’histoire géologique des terrains traversés. Au niveau du périmètre d’entretien, la vallée de l’Ubaye est marquée par l’érosion glaciaire quaternaire et par l’érosion torrentielle, avec une vallée relativement étroite (375 m de large) et encaissée. Elle est encadrée par des sommets élevés aux pentes relativement fortes de 40 à 60% à savoir :  au nord : le massif du Morgon qui culmine à la Tête de la Vieille à 2 368 m,  au sud : par le sommet de Dormillouse qui s’élève à 2 505 m. Au niveau du périmètre d’intervention, le fond de la retenue présente un relief peu accidenté avec une pente de l’ordre de 1% environ. Par contre les versants encadrant la queue de retenue sont relativement pentus notamment : - en amont du Grand Pont : rive droite, - en aval du Grand Pont : rive gauche, voir abruptes en rive droite à l’aval du Grand Pont.

Le niveau de contraintes liées à la topographie peut être qualifié de faible dans le cadre des travaux d’entretien et de fort pour l’accessibilité au site (les pentes des versants encadrant la queue de retenue étant peu favorable à la création de pistes d’accès).

5. CONTEXTE GEOLOGIQUE

5.1 CONTEXTE A L’ECHELLE DE LA VALLEE Le bassin versant de l’Ubaye est constitué essentiellement de terrains de nature sédimentaire. Dans la Haute vallée de l’Ubaye, correspondant aux sources de l’Ubaye (commune de Saint- Paul), les versants sont taillés dans des schistes lustrés. Sur ces versants réguliers, l’épine dorsale des Alpes d’origine éruptive et métamorphique est recouverte de roches calcaires d’origine sédimentaire. Au niveau de la Condamine Châtelard, les versants sont généralement composés de flyschs calcaires à helminthoïdes de la nappe de Parpaillon et de grès (connus sous le nom de grès de l’embrunais). Au niveau de Barcelonnette commence le domaine des nappes (correspondant aux terres noires du Jurassique inférieur). Lors de la dernière glaciation, les glaciers ont creusé ces nappes pour n’en laisser que les immenses épaules, friables, fragiles, qui parent chaque versant de 300 à 600 mètres au-dessus du fond de la vallée. Instables et soumises à l’érosion, ces épaules s’effondrent en formant de gigantesques glissements de terrain (Pra Bellon, au-dessus de Saint-Pons par exemple) ou des ravins célèbres pour leurs coulées de boues (Riou Bourdoux). Au-dessus des pentes molles de terres noires, se dressent les sommets rocheux (le Gerbier, la Séolane, le Chapeau de Gendarme) composés de calcaires jurassiques, rattachés à la nappe subbriançonnaise fortement démantelée. Enfin, au niveau de la basse vallée de l’Ubaye et aux alentours du barrage de Serre-Ponçon, les reliefs sont composés de calcaire tithonique et de marnes noires.

Le bassin versant de l’Ubaye présente de fortes pentes et est composé essentiellement de terrains sédimentaires vulnérables vis-à-vis des phénomènes érosifs, notamment hydrauliques. Ces conditions sont favorables aux transports solides et à la formation de laves torrentielles.

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5.2 CONTEXTE LOCAL Au niveau du périmètre d’entretien, le substratum est constitué par des terres noires du Calovo-Oxfordien autochtones, armé d’une petite bande de calcaires tithoniques et de marno- calcaires du Crétacé parautochtones qui traversent le talweg. Dans le fond de la vallée, le substratum est recouvert par les alluvions récentes de l’Ubaye constituées de sables, de graviers et de galets de natures très diverses, et d’épaisseurs très variables en fonction des endroits. Le pendage des terres noires est de 50° vers le Nord-est.

Zone d’étude

Figure n°4 : Contexte géologique régional (Source : www.geo-alpes.com)

Le niveau d’enjeux et de contraintes liés au contexte géologique vis-à-vis de la réalisation des travaux d’entretien peut être qualifié de nul.

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6. CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE ET USAGES DES EAUX SOUTERRAINES

6.1 CONTEXTE LOCAL La nappe d’accompagnement de la retenue de Serre-Ponçon suit les variations de celle-ci. En effet, c’est le marnage imposé à la retenue toute entière qui influence les niveaux de la nappe. Ainsi, en hiver, lorsque le lac est à sa cote minimale et que la queue de retenue est hors eau, le système aquifère local est représenté par la nappe d’accompagnement de l’Ubaye qui traverse la queue de retenue à l’étiage hivernal. Le niveau de la nappe varie en fonction des débits de l’Ubaye pour atteindre un niveau maximal au début de l’été lorsque la retenue de Serre-Ponçon atteint sa cote maximale.

6.2 USAGES DES EAUX SOUTERRAINES D’après les informations collectées auprès des communes concernées par le projet et les informations transmises par l’Agence Régional de la Santé (ARS), aucun captage d’Alimentation en Eau Potable (A.E.P.) ou périmètre de protection A.E.P. n’est présent au sein du périmètre d’exploitation, en aval ou dans ses environs proches (rayon de 1 km). Par ailleurs, aucun forage destiné à l’alimentation en eau potable ou à l’irrigation des terres agricoles ne sollicite la nappe d’accompagnement de l’Ubaye au niveau de la queue de retenue de Serre-Ponçon. A noter toutefois la présence de deux prises d’eau dans le lac de Serre Ponçon, à 3,5 km à l’aval, utilisées pour l’alimentation en eau potable : - Le camping de Lauzet-Ubaye (04), mis en service en juin 2012, est ouvert au public du 1er juin au 30 septembre. Il dispose effectivement d’une prise d’eau dans le lac de Serre- Ponçon (en fonctionnement lorsque le lac est haut). L’eau est traitée avant distribution par une unité de potabilisation. - A quelques centaines de mètres à l’aval est située la résidence touristique de Saint- Pierre (commune Le Sauze-du-Lac) comprenant des résidences hôtelières, une plage aménagée et surveillée en été, et un port de plaisance. Comme le camping de Lauzet- Ubaye, le complexe de Port Saint-Pierre dispose d’une prise d’eau dans le lac de Serre- Ponçon.

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Figure n°5 : Situation des équipements touristiques à l’aval du périmètre d’entretien.

Le niveau de contraintes liées à la ressource en eaux souterraines, ses caractéristiques, sa vulnérabilité et ses usages peut être qualifié de faible.

7. CONTEXTE HYDROLOGIQUE ET TRANSPORT SOLIDE Remarque préalable : les travaux envisagés par EDF concernent uniquement la queue de retenue du Lac de Serre-Ponçon. Néanmoins, afin de qualifier aux chapitres suivants l’impact des travaux sur les eaux superficielles, il est nécessaire d’appréhender le fonctionnement hydraulique de l’Ubaye, et plus particulièrement les phénomènes de transports solides dont il fait l’objet.

7.1 BARRAGE DE SERRE-PONÇON La superficie du lac de Serre-Ponçon est de 2 800 ha à la cote de 780 m NGF. La cote des plus hautes eaux est fixée à 783 m NGF. La capacité de stockage du barrage est de 1,2 milliards de m3. Il est alimenté par la Durance et l’Ubaye, et à pour émissaire est la Durance. Le marnage saisonnier des eaux du lac fluctue entre 780 m NGF en période de hautes eaux et 725 m NGF à l'étiage (cote minimale). En période estivale (du 1er juillet au 31 août), la cote d’eau est maintenue à 775 m NGF pour être compatible avec les activités touristiques.

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785,00

780,00

775,00

770,00

Cote 765,00

2007 2008 760,00 2009 Cote compatible avec les activités touristiques

755,00 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Mois

Figure n°6 : Cycle de variation des niveaux du lac de Serre-Ponçon (Source : EDF)

La queue de retenue de Serre-Ponçon – branche Ubaye – est marquée par la confluence de l’Ubaye avec le lac de Serre-Ponçon. La topographie de son fond présente les cotes altimétriques les plus élevées de l’ensemble de la retenue. Elle est influencée par le marnage saisonnier du lac de Serre-Ponçon (niveau pouvant varier de 58 m situation extrême) et le régime nivo-pluvial de l’Ubaye. L’étiage hivernal rend accessible la totalité des terrains. A cette époque, seul l’Ubaye s’écoule dans son lit mineur avant de rejoindre le plan d’eau dont la cote peut descendre en deçà de 760 m NGF. Les niveaux d’eau augmentent au printemps avec la fonte des neiges et les précipitations pluvieuses pour finalement atteindre la cote de 780 m à la fin du mois de juin. Les niveaux baissent ensuite dès la fin de l’été et le fond de la queue de retenue, malgré les pluies automnales, émerge progressivement à l’approche de l’hiver.

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7.2 BASSIN VERSANT DE L’UBAYE ET MASSES D’EAU SUPERFICIELLES  Source : Plan de Gestion de la Vallée de l’Ubaye – Communauté de Communes de la Vallée de l’Ubaye (2007 – 2010).

L’Ubaye présente un bassin versant de ses sources à sa confluence avec la Durance de l’ordre de 975 km². Celui-ci s’étend dans sa globalité sur le département des Alpes-de-Haute- Provence. De ses sources au lac de Serre-Ponçon, l’Ubaye mesure environ 80 km de long. Sur ce linéaire, de nombreux torrents intermittents ou pérennes viennent l’alimenter, dont certains sont connus pour leurs crues violentes et leurs laves torrentielles. L’Ubaye prend naissance au niveau des lacs situés au col du Longet (2 640 m NGF), à la frontière franco-italienne, aux pieds des sommets de la Tête Noire (3 160 m NGF). Le point culminant du bassin versant est constitué par l’aiguille de Chambeyron qui s’élève à 3 412 m d’altitude.

Figure n°7 : Localisation du bassin versant de l’Ubaye (Source : Plan de Gestion « Vallée de l’Ubaye » - diagnostic)

Ses principaux affluents sont, de l’amont vers l’aval : - l’Ubayette, - le torrent de Faucon, - le Parpaillon, - le Bachelard, - le torrent d’Abriès, - le torrent du Riou Bourdoux, - le torrent des Sanières, - le torrent des Thuiles, - le torrent du Bourget, - le torrent de l’Abéoux, - le torrent du Sauze, - le Grand Riou de la Blanche. - le torrent de Bramafan,

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L’Ubaye appartient au territoire « Haute Durance » défini au Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux Rhône Méditerranée 2010-2015. Il est référencé sous le code masse d’eau « cours d’eau » n°R302 de ses sources au domaine concédé relatif au barrage de Serre-Ponçon. Le plan d’eau de Serre-Ponçon est quant à lui codifié au SDAGE RM 2010-2015 sous le code masse d’eau « plan d’eau » n°L95.

Zone d’étude

Figure n°8 : Masses d’eau superficielles (Source : SDAGE RM – 2010-2015, Territoire Haute Durance)

Le périmètre d’entretien est localisé dans la masse d’eau « plan d’eau » n°L95.

7.3 HYDROLOGIE DE L’UBAYE

7.3.1.1 Régime hydraulique et débits de référence A l’entrée de l’Ubaye dans le lac de Serre-Ponçon (station de Roche Rousse) : les débits de référence sont les suivants1 :  module interannuel : 20,40 m3/s,  débit de la crue décennale : 250 m3/s,  débit de la crue centennale : 685 m3/s,  débit d’étiage : 7 m3/s,  débit d’étiage quinquennal (QMNA5) : 4,5 m3/s

Les débits moyens mensuels sont les suivants :

Janv. Févr. Mars Avr. Mai Juin Juil. Aout Sep. Oct. Nov Déc.

Débits 3 7,38 7,19 11,2 21,5 50,3 54,3 26,1 12,8 12,8 18,2 16,1 9,04 (m /s)

Qsp 7,8 7,6 11,9 22,7 53,2 57,4 27,6 13,5 13,5 19,2 17,0 9,6 (l/s/km²)

Tableau n°1 : Débits mensuels de l’Ubaye – Station de Roche Rousse (Source : Plan de Gestion Vallée de l’Ubaye – Hydrologie)

1 Source : Base de données HYDRO – Station hydrologique de Roche Rousse

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La période critique vis-à-vis des crues est le printemps, où se superposent la fonte des neiges et les épisodes pluvieux. Les crues de l’Ubaye et de ses affluents peuvent être de deux types :  des crues rapides, avec un temps de montée des eaux très courts (inférieur à 8 h),  des crues plus longues, avec un temps de montées des eaux supérieur à 8h. La crue de référence sur le bassin versant de l’Ubaye est celle de 1957. Le barrage de Serre- Ponçon, alors en construction, n’a pas permis d’enregistrer les débits réels sur l’Ubaye. Les données bibliographiques indiquent des débits de crues compris entre 600 m3/s et 730 m3/s en fonction des auteurs. Depuis 1957, l’Ubaye a connu de nombreuses crues, mais aucune de cette l’ampleur. En effet, suite à la mise en service de la station hydrologique de Roche Rousse en 1960, le débit maximal journalier enregistré est de 274 m3/s (le 16 novembre 1963) et le débit maximal instantané de 380 m3/s (le 1er novembre 1963).

Le régime hydrologique de l’Ubaye et de ses affluents se caractérise par des étiages sévères et des crues violentes.

* * *

785,00 60,00 Période de basses eaux Période de basses eaux 780,00 50,00 775,00 40,00

770,00

/s 765,00 30,00 3

Cote m NGF mCote 760,00 20,00 Débit en m Débit 755,00 10,00 750,00

745,00 0,00 Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sep. Oct. Nov. Déc. Mois

Niveau de Serre Ponçon - 2009 (m. NFG) Niveau de Serre Ponçon - 2008 (m. NFG) Niveau de Serre Ponçon - 2007 (m. NFG) Débit mensuel de l'Ubaye (m3/s)

Figure n°9 : Variation des niveaux du lac de Serre-Ponçon et des débits de l’Ubaye Les travaux d’entretien pourront être réalisés uniquement lorsque le niveau du lac de Serre- Ponçon est inférieur à 780 m NGF et lorsque les débits de l’Ubaye sont faibles à moyens (c'est-à-dire hors période de crue).

La superposition des courbes de variations du niveau du lac de Serre-Ponçon et des débits moyens de l’Ubaye permet de définir une fenêtre d’intervention maximale allant du mois d’octobre à début mai.

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7.4 TRANSPORT SOLIDE L’érosion active dans le bassin versant de l’Ubaye conduit une charge de fond abondante. Elle est particulièrement diffuse et concerne une vaste superficie. La diversité géologique du bassin versant conduit à des phénomènes érosifs variés avec notamment la formation de laves torrentielles boueuses sur plusieurs affluents.

Dans le cadre du Plan de Gestion « Vallée de l’Ubaye », une estimation des volumes charriés a été réalisée sur l’Ubaye et ses principaux affluents. Toutefois, les autres affluents, non pris en compte dans ce calcul, peuvent également être à l’origine de laves torrentielles, mais les volumes charriés demeurent inférieurs à ceux évoqués ci-après. Les volumes transportés estimés sur les principaux affluents de l’Ubaye pour un évènement de retour 100 ans sont les suivants :  100 000 m3 pour le torrent des Sanières,  70 000 m3 pour le torrent du Bourget,  120 000 m3 pour le torrent de Faucon,  17 000 m3 pour le Bachelard,  200 000 m3 pour le torrent du Riou Bourdoux,  60 000 m3 le torrent des Thuiles,  et 150 000 m3 pour le torrent de l’Abéoux.

Le volume annuel charrié jusqu’au lac de Serre-Ponçon est estimé dans le cadre du Plan de Gestion « Vallée de l’Ubaye » entre 28 000 et 30 000 m3/an en moyenne – nous 3 retiendrons la valeur de 28 000 m /an dans la suite du dossier.

7.5 AFFLUENTS DE LA QUEUE DE RETENUE AU NIVEAU DU PERIMETRE D’ENTRETIEN Au niveau du périmètre d’intervention, plusieurs affluents rejoignent la queue de retenue, dont notamment :

En amont du pont de la RD 954 :

 Rive droite : . le ravin de la Roche Rousse, . le ravin de Partonmier, . le ravin de Derbesi.  Rive gauche . le ravin de Pellegrin (correspondant à la limite amont du périmètre d’intervention).

A l’aval du pont de la RD 954 :

 Rive droite : . le torrent de Combas, . le ravin de la Roche  Rive gauche : . le ravin de Villaret En période de hautes eaux du lac, ces écoulements, pour la plupart temporaires, confluent directement avec le lac. En période de basses eaux, lorsqu’ils sont en eau, leurs écoulements rejoignent l’Ubaye en serpentant dans les alluvions grossières.

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8. MILIEUX AQUATIQUES ET LEURS USAGES

8.1 QUALITE DES PEUPLEMENTS PISCICOLES Le lac de Serre-Ponçon est classé en deuxième catégorie piscicole. Le torrent de l’Ubaye est quant à lui classé en 1ère catégorie piscicole (en amont du lac de Serre-Ponçon).

8.2 PEUPLEMENTS PISCICOLES 8.2.1 LAC DE SERRE-PONÇON – DONNEES GENERALES (Source : 4ème étude hydrobiologique du lac de Serre-Ponçon, Fédération de Pêche des Hautes-Alpes, 2009)

8.2.1.1 Effet du marnage de la retenue sur les habitats aquatiques Le fonctionnement hydroélectrique du barrage de Serre-Ponçon induit une variation du niveau des eaux entre les cotes 725 m et 780 m NGF. Le marnage, pouvant atteindre 55 m en situation extrême, est très irrégulier d’une année sur l’autre. Cela se traduit au niveau des rives par l’absence totale d’herbier. La surface de la retenue à la cote minimale (725 m NGF) est de 966 ha pour 1920 ha à la cote de 780 m NGF. En période de basses eaux, les berges sont soumises pendant plusieurs semaines à l’action du gel. Le marnage stérilise les zones de bordure par l’absence d’herbier et l’absence de peuplement ripicole. Les supports de ponte et les lieux de protection pour les poissons juvéniles sont de ce fait très peu représentés. Les vents de directions différentes sont fréquents avec des vitesses parfois très importantes. La bise crée un courant d’amont en aval, les vents du sud contribuent à l’accumulation de matériaux en queues de retenue et dans les baies. L’action du vent entraine un déplacement d’eau qui se traduit par une légère pente positive dans le sens du vent. Des courants contraires se développent pour équilibrer ceux de la dérive due au vent. De ce fait, les peuplements planctoniques se déplacent au gré des mouvements de la masse d’eau. Le temps de renouvellement rapide des eaux et la morphométrie de la retenue modifient l’impact des apports solides et favorisent leur évacuation vers l’aval. Le fonctionnement de la retenue avec la prise d’eau par le fond favorise le départ de particules fines et l’évacuation de certains nutriments vers le bassin de compensation d’Epinasses. L’altitude et l’importance des apports hydriques limitent la stratification thermique de la retenue, l’amplitude thermique entre la surface et le fond est souvent faible, inférieure à 5°C. La retenue ne présente pas de thermocline.

8.2.1.2 Evolution du peuplement piscicole depuis la mise en eau du barrage La carte piscicole du Département des Hautes-Alpes, Léger (1934-35), donne des informations sur les espèces présentes en Durance et Ubaye avant la mise en eau : - l’Ubaye était une rivière de la zone à truite selon la typologie de Huet (1954) avec une espèce d’accompagnement le Chabot ; - en Durance, la rivière s’étalait dans une vaste plaine en amont de la confluence avec l’Ubaye et les cyprinidés rhéophiles étaient abondants, Barbeau fluviatile, Blageon, Toxostome, Vandoise avec la présence de l’Anguille à plus de 250 km de la mer.

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Actuellement, le Blageon reste une espèce cantonnée au cours vif de la Durance dans la zone amont de la retenue. La Vandoise semble avoir complètement disparue. Le Toxostome est une espèce qui s’est adaptée à la retenue, les grands individus sont souvent capturés aux filets maillants. Quelques anguilles sont encore capturées chaque année (P. Moullec. Comm. Pers. en 2007, 2009). L’absence de pêche d’inventaires sur la période 1960-1978 ne permet pas de disposer d’une bonne connaissance des peuplements piscicoles sur cette période. En revanche dans les années 1970 de nombreuses espèces d’eaux plates ont été introduites telles que les Gardons, Perches et Ablettes qui ont magnifiquement réussies, et les carpes sur certains secteurs de la retenue.

Tableau n°1 : Evolution du peuplement piscicole de la Durance et de l’Ubaye au droit de la retenue de Serre-Ponçon (Source : 4ème étude hydrobiologique du lac de Serre-Ponçon, Fédération de Pêche des Hautes-Alpes, 2009)

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Plus récemment la Blennie fluviatile (inscrite à l’annexe III de la Convention de Berne), considérée comme vulnérable, se développe sur les zones rivulaires de la retenue. Les populations sont nombreuses et représentées par plusieurs classes de tailles, notamment dans le secteur de Savines-le-Lac où les densités sont très fortes (pouvant aller jusqu'à 20 individus par m²). En 2007, le développement de la Blennie concernait toute la moyenne Durance depuis Serre- Ponçon jusqu'à Manosque mais la crue du printemps 2008 a entrainé, momentanément, la raréfaction de l’espèce. En 2007, plusieurs espèces n’ont pas été capturées aux filets1 (le Blageon, la Brême, le Rotengle) et elles ne sont pas signalées sur la retenue. D’autres encore comme l’Omble, la truite Arc en ciel ou l’anguille sont capturées par les pêcheurs. Il est surprenant de capturer de l’anguille sur Serre-Ponçon alors que l’espèce ne se rencontre que très rarement en amont de la retenue de Mallemort.

8.2.1.3 Caractéristiques des peuplements piscicoles du lac de Serre-Ponçon en 2007

8.2.1.3.1 Espèces indigènes Les espèces indigènes les plus abondantes au niveau du lac de Serre-Ponçon sont le Toxostome (Ch. toxostoma), espèce polyphage à tendance phytophage, et la Truite (Salma trutta), carnivore strict.

Le toxostome

Le Toxostome est une espèce indigène, inscrite sur l’annexe III de la Directive Faune Flore et de l’annexe III de la Convention de Berne. C’est un cyprin d’eau vive qui se reproduit en Durance, dont les individus adultes colonisent la retenue. Son alimentation microphage lui permet une souplesse alimentaire qui a conduit au maintien de l’espèce dans la retenue depuis cinquante ans. Ce maintien de l’espèce est tout à fait original, il traduit les possibilités importantes d’échanges entre la retenue et la Durance ou la partie la plus basse de l’Ubaye.

Figure n°10 : Fréquence numérique du Toxostome (Source : 4ème étude hydrobiologique du lac de Serre-Ponçon, Fédération de Pêche 05, 2009)

Le Toxostome est une espèce qui s’adapte assez bien aux retenues, la reproduction se fait néanmoins en rivière : les jeunes individus se rencontrent plus souvent en faciès lotique, les grands individus ne regagnent la rivière qu’en période de reproduction. L’analyse de l’histogramme des captures 2007 confirme la présence de grands individus sur la retenue.

ème 1 Dans le cadre des pêches effectuées pour l’élaboration de la 4 étude hydrobiologique du lac de Serre-Ponçon

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La truite

La Truite est un grand carnassier : c’est une espèce typique de rivière dont les grands individus colonisent la retenue où elle fait l’objet d’une pêche intense. Lors des investigations réalisées dans le cadre de la 4ème étude hydrobiologique du lac de Serre-Ponçon, les captures de Truites sont peu nombreuses. La faiblesse des prises s’explique probablement par la date de pose des filets (septembre 2007) et la température élevée des eaux (19°C). L’analyse des cahiers de pêche permet toutefois de relativiser ces résultats, la Truite étant en effet une espèce bien représentée dans le lac de Serre-Ponçon.

Figure n°11 : Evolution des captures par pêche de Truites et de Perches (Source : 4ème étude hydrobiologique du lac de Serre-Ponçon, Fédération de Pêche 05, 2009)

La zone de pêche sur le lac de Serre-Ponçon peut être découpée en 19 secteurs, le périmètre d’entretien envisagé concernant le secteur n°19.

Périmètre d’entretien

Figure n°12 : Zones géographiques de pêches (Association Treuils et Tangons) (Source : 4ème étude hydrobiologique du lac de Serre-Ponçon, Fédération de Pêche 05, 2009)

L’analyse prises par secteur de pêche amène aux conclusions suivantes :

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Figure n°13 : Captures par secteurs des pêches à la traîne (Source : 4ème étude hydrobiologique du lac de Serre-Ponçon, Fédération de Pêche 05, 2009)

- Les secteurs où les captures sont toujours les plus faibles (secteurs 13, 14, 15 et 19) correspondent aux zones sous l’influence directe des deux rivières (Durance et Ubaye) ou de baie (secteur 10) où le fond est peu important (risque de « casses » élevé des filets). - Les secteurs de fortes captures (n°8 à 12) correspondent aux zones centrales. - Enfin, les secteurs de captures « faibles » (1 à 7) constituent la plus grande surface de la retenue.

8.2.1.3.2 Espèces introduites Les espèces introduites les plus abondantes au niveau du lac de Serre-Ponçon sont le Gardon (R. rutilus), espèce polyphage à tendance phytophage, la Perche (P. fluviatilis), carnivore stricte et l’Ablette (A. alburnus), espèce zooplanctonophage.

L’Ablette

L’Ablette est un petit cyprinidé très largement représenté dans les lacs en Europe. Planctonophage, elle présente une large répartition spatiale dans les lacs et retenue, elle reste néanmoins plus abondante dans la zone euphotique. C’est un poisson de taille maximale inférieure à 180 mm (en général) qui vit en troupes nombreuses, il est capable de pontes multiples et de ce fait il est bien adapté aux retenues soumises au marnage. Elle fait l’objet, sur Serre-Ponçon, d’une forte consommation par les truites, brochets et perches.

Figure n°14 : Fréquences d’occurrences et numériques pour l’Ablette (Source : 4ème étude hydrobiologique du lac de Serre-Ponçon, Fédération de Pêche 05, 2009)

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En 1978, l’Ablette est numériquement peu représentée mais des individus sont capturés dans un peu plus de 3 filets sur 10. En 1983, l’ablette est capturée dans 8 filets sur 10 de la classe I, elle représente près de 75% des captures : la population d’ablette a explosé dans la retenue, colonisant tous les milieux, mais l’intervalle de confiance à la moyenne montre une grande variabilité de captures suivant les filets. En 1995, la population d’Ablette reste très importante suivant les deux fréquences. En 2007, elle est bien représentée numériquement alors que la fréquence d’occurrence diminue pour s’établir autour de 0.55. En 1995 et en 2007, l’intervalle de confiance à la moyenne (= 0.05) est proche de 0,1. C’est bien le développement de l’Ablette entre 1978 et 1983 qui permet de calculer une CPUE record de 0.183 en 1995 dans les filets de classe I.

La Perche

La Perche est une espèce strictement lacustre, qui se reproduit dans la retenue. De grands individus sont capturés par les pêcheurs aux engins (500 mm). D’après la littérature ses substrats de ponte sont variés mais on ne connaît pas précisément les dates et lieux de ponte sur la retenue de Serre-Ponçon.

Figure n°15 : Fréquence numérique de la Perche (Source : 4ème étude hydrobiologique du lac de Serre-Ponçon, Fédération de Pêche 05, 2009)

Les résultats obtenus lors des pêches de 2007 indiquent que le lac de Serre-Ponçon est typique des retenues à Perches.

Le Gardon

Le Gardon, est un cyprin de lacs, introduit à Serre-Ponçon, de taille voisine de celle du Toxostome. Il est opportuniste en termes d’alimentation et de support de ponte. Il est souvent introduit dans les retenues pour servir d’alimentation aux carnassiers.

Figure n°16 : Fréquence numérique du Gardon Source : 4ème étude hydrobiologique du lac de Serre-Ponçon, Fédération de Pêche 05, 2009)

Le Gardon est une espèce caractéristique du lac de Serre-Ponçon.

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* * * La composition des peuplements piscicoles est sensiblement la même sur la branche Durance et la branche Ubaye du Lac de Serre-Ponçon.

8.2.1.4 Conclusion Le peuplement piscicole de la retenue de Serre-Ponçon est caractérisé par les espèces suivantes : - des salmonidés : truite fario et arc en ciel, omble chevalier, corégone ; - des carnassiers : brochet, perche commune ; - des cyprinidés d’eau vive : ablette, gardon, chevesne, toxostome, carpe, brème, tanche, rotengle ; - la blennie fluviatile. Un certain nombre de ces espèces bénéficient d’une protection réglementaire. La principale zone de frayères identifiée dans le lac de Serre-Ponçon est située sur la branche Durance au niveau du « Liou » (commune de Baratier, 05). Elle présente notamment la spécificité d’être utilisée par les populations de brochets pour leur reproduction.

8.2.2 LAC DE SERRE-PONÇON – QUEUE DE RETENUE BRANCHE UBAYE (Source : Etude des frayères – Serre-Ponçon – Branche Ubaye, GIR’Eau, 2011)

Peu de données sont disponibles sur ce secteur du lac de Serre-Ponçon en raison des conditions hydromorphologiques. En effet, lorsque le niveau de la retenue est haut le secteur se trouve dans le lac et lorsque le niveau diminue la rivière de l’Ubaye apparaît encaissée avec un débit important. Après contact avec la brigade départementale de l'ONEMA des Alpes-de-Haute-Provence, la Fédération Départementale de la Pêche 04 et l'AAPPMA1 dont dépend le secteur, il s'avère que la zone est peuplée par la truite fario de la famille des Salmonidés et que les populations piscicoles du lac occupent le milieu à certaines périodes (notamment estivales). En phase de hautes eaux du lac de Serre-Ponçon, de nombreux poissons de la famille des Cyprinidés colonisent le secteur (chevesnes, carpes, gardons, ablettes...) ainsi que le brochet de la famille des Esocidés et la perche de la famille des Percidés. L'AAPPMA précise que des chabots peuvent être présents dans l'Ubaye sur le secteur, évoluant en fonction du marnage du lac. Les travaux d'entretien ayant lieu exclusivement en période de basses eaux, soit entre octobre et à début mai (selon le marnage du lac variant d'une année sur l'autre en fonction des conditions météorologiques), il sera détaillé par la suite les deux espèces présentes dans la queue de retenue à la période des travaux, à savoir la truite fario et le chabot.

8.2.3 ECOLOGIE DES ESPECES RECENSEES (Source : Etude des frayères – Serre-Ponçon – Branche Ubaye, GIR’Eau, 2011)

Le tableau ci-après vise à présenter synthétiquement l’écologie des principales espèces piscicoles fréquentant le domaine concédé au niveau de la queue de retenue – branche Ubaye.

1 Association Agréée pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques

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Espèce Habitat Alimentation Croissance Reproduction Statut de protection

Truite fario La Truite fario est présente dans La truite est omnivore et se La croissance varie en La période de fraie se situe entre les mois les rivières au courant rapide où nourrit d'invertébrés fonction des conditions de vie de novembre et de février. l'eau est fraîche et bien aquatiques et terrestres, de (température de l'eau, oxygénée. petits poissons comme les nourriture disponible, volume Au niveau du secteur d’étude, la queue de vairons, les loches ou le d'eau de la rivière…). retenue et l’Ubaye étant situés en zone de Espèce protégée au Elle peut s’adapter pour vivre chabot et parfois même de Généralement les mâles montagne, la fraie est généralement niveau national. dans les lacs. ses congénères de plus petite deviennent matures à 2 ans, effectuée durant les mois de novembre et taille. soit entre 15 et 20 de décembre (c’est la chute des centimètres, et les femelles à températures qui déclenche la ponte). 3 ans. Chabot Le chabot est souvent assimilé Le Chabot est carnivore et Le chabot est un petit poisson La reproduction à lieu de février à juin Cottus gobio comme une espèce chasse de nuit les dont la longueur ne dépasse selon la température et l'altitude. Il d'accompagnement de la truite mollusques, larves d'insectes, pas les 15 centimètres. semblerait que le male creuse une fosse fario car il occupe lui aussi les œufs et parfois les alevins de sur le fond dans le sable ou le gravier et Espèce inscrite à cours d'eau rapides et bien truite. que la femelle y dépose les œufs sous l’annexe II de la oxygénés. Cependant il préfère forme de masse collante. L'incubation des Directive Habitats. les zones moins profondes et vit œufs dure environ 3 à 4 semaines suivant collé sur le fond car il est la température de l'eau. mauvais nageur.

Remarque sur la truite fario

Le secteur d'étude étant situé en zone de montagne, la fraie est généralement effectuée durant les mois de novembre et décembre. Préalablement, les géniteurs migrent vers les têtes de bassin, les affluents ou les adoux propices à la création d'une frayère. Cette dernière est installée sur un site où la granulométrie doit être spécifique, c'est-à-dire avoir une taille comprise entre 10 et 100 millimètres correspondant à des graviers ou petits galets. La femelle creuse alors un emplacement dans le substrat où sont déposés les œufs fécondés par le male. Ils sont ensuite recouverts par une couche de substrat puis les poissons quittent la zone et dévalent la rivière. Le courant doit être modéré pour permettre l'oxygénation des œufs sans les entraîner hors du nid de ponte. Les faciès correspondant sont généralement des zones de plat courant ou l'amont des radiers et rapides. L'incubation durera environ 400 degrés jours avant l'éclosion.

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8.3 ZONES DE REPRODUCTION AU SEIN DU PERIMETRE D’ENTRETIEN (Source : Etude des frayères – Serre-Ponçon – Branche Ubaye, GIR’Eau, 2011)

8.3.1 AIRE D’ETUDE Le secteur prospecté correspond à la queue de retenue du lac de Serre-Ponçon, branche Ubaye (domaine concédé) allant de 500 mètres en aval du grand pont à la confluence Ubaye / torrent de l'Enduchet situé en rive droite.

Figure n°17 : Zone prospectée dans le cadre de l’étude des frayères (Source : Etude des frayères – Lac de Serre-Ponçon – Branche Ubaye, GIR’Eau, 2011)

8.3.2 CARACTERISTIQUES MORPHOLOGIQUES DE LA QUEUE DE RETENUE Sur le secteur prospecté d'environ 2 kilomètres, la queue de retenue présente un faciès de type lotique en période de basses eaux. Cependant, en période de hautes eaux, la queue de retenue forme un lac au profil lentique. Lors des investigations de terrain, réalisées le 24 février 2011, la zone d’écoulement des eaux au sein du domaine concédé présentait :

Moitié aval :

- un profil divagant formant des zones de courant peu profondes et assez uniformes, où la hauteur d'eau oscillait entre 30 centimètres et 1 mètre. La largeur de la zone aine d’écoulement était importante et en moyenne d'une 10 de mètres.

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- Le fond de la retenue était composé de matériaux de taille moyenne, de type graviers. Du fait de la présence de limons en quantité importante, un colmatage minéral du fond du réservoir a pu être constaté.

Moitié amont :

- La zone d’écoulement avait un profil plus torrentiel, avec des zones de fortes turbulences et des zones où alternaient des mouilles, suivies de plats courants et de radiers. La largeur était inférieure de quelques mètres et la profondeur variait fortement, pouvant atteindre 1,5 à 2 mètres dans les zones de mouille. - Le fond de la retenue était composé de matériaux plus grossiers que le secteur aval avec des galets et des blocs.

Figure n°18 : composition du substrat dans le périmètre d’entretien (Source : Etude des frayères – Lac de Serre-Ponçon – Branche Ubaye, GIR’Eau, 2011)

Les berges sont minérales et les rives ponctuées de végétation arbustives. Enfin, les habitats aquatiques sont composés principalement de blocs et de cailloux.

8.3.3 IDENTIFICATION DES ZONES DE FRAYERES POTENTIELLES

8.3.3.1 Rappels réglementaires L'arrêté du 23 avril 2008 fixe la liste des espèces de poissons, de crustacés et la granulométrie caractéristique des frayères en application de l'article R.432-1 du Code de l'Environnement. La liste des espèces de poissons et la granulométrie de leurs frayères mentionnées au point 1 de l'article R.432-1 du code de l'environnement sont établies comme suit :

Fraction granulométrique Espèces Granulométrie (diamètre en mm)

Truites Graviers, petits galets 10 – 100

Chabot Gros galets, petits blocs, gros blocs 100 – 1000

Tableau n°2 : Caractéristiques granulométriques des zones de frayères

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8.3.3.2 Approche probabiliste L’approche probabiliste permet d’évaluer la potentialité d’un secteur d’un cours d’eau à abriter une zone de frayère en fonction des caractéristiques morphologiques. Selon cette approche, la queue de retenue – branche Ubaye apparaît comme peu propice à l'implantation de frayères à truite fario. En effet, la granulométrie du substrat a un diamètre plus élevé que celui évoqué dans l'arrêté du 23 avril 2008 puisqu'il est essentiellement composé de gros cailloux et de blocs de diamètre supérieur à 100 millimètres. De plus, le débit transité ainsi que les hauteurs d'eau sont trop importantes et ne correspondent pas aux zones préférentielles utilisées par les truites comme l'amont des radiers ou les plats courants peu profonds. Concernant le Chabot, bien que la granulométrie du substrat corresponde aux valeurs de l'arrêté du 23 avril 2008, le débit de l’écoulement sur le secteur, aggravé par la fonte des neiges printanières pouvant se dérouler au moment de la fraie, peut être un facteur limitant.

Photographie n°1 : Substratum grossier et colmaté présent dans la queue de retenue – Photographie n°2 : Zone de turbulences sur Vue vers l’amont la partie amont. (Source : GIR’Eau, Février 2011) Source : GIR’Eau, Février 2011)

Une zone localisée en amont, environ 400 mètres au dessus de la confluence avec le torrent du Pellegrin, a des caractéristiques morphologiques pouvant convenir à l'implantation d'une frayère. Il s'agit d'un plat courant, en sortie de mouille, offrant un débit et une hauteur d'eau convenables. Toutefois, la granulométrie est composée de gros cailloux et de galets ne permettant que la fraie de géniteurs de grosse taille (< 400 mm). Enfin, un élément essentiel est le colmatage minéral du lit, très important sur le site et ne semblant pas offrir les conditions d'oxygénation requises pour le développement d'une éventuelle ponte de truite. Cette situation est due au marnage Photographie n°3 : Plat courant en sortie de mouille – Vue de coté de la retenue, entraînant l'immersion du secteur une grande partie de l'année ce Source : GIR’Eau, Février 2011) qui favorise le dépôt des particules fines.

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8.3.4 APPROCHE DETERMINISTE La potentialité d'un secteur est définie par des observations concrètes de dépose d'œufs par des géniteurs ou par la présence d'alevins. Dans le cas présent, cette démarche a été effectuée pour la truite fario afin de déterminer d'éventuelles traces de fraie dans le substrat. Cette prospection de terrain a été effectuée en ce sens le 24 février 2011. L’objectif de la campagne de terrain était de déterminer si des zones de frayères étaient perceptibles par le « grattage » du substrat. Les observations effectuées sur tout le linéaire étudié (soit près de 2 km) n'ont pas permis de mettre en évidence la présence de zones de frayères de truite fario. Aucun géniteur et aucune zone de frayère n'a été répertorié.

8.3.5 CONCLUSION Le secteur de la queue de retenue – branche Ubaye – concerné par les travaux d’entretien ne constitue pas un secteur favorable à l'implantation de frayères à truite fario ou à Chabot. Néanmoins, ce secteur peut servir de zone de croissance et d'habitat, adapté à la truite fario ainsi qu'aux espèces peuplant le lac. De plus, il constitue une zone de migration importante pour la fraie de la truite fario puisque les géniteurs présents dans la rivière ainsi que dans le lac de Serre-Ponçon remontent vers les zones de frayères situées en amont sur l'Ubaye et ses affluents. Il est donc essentiel de préserver et de ne pas entraver la libre circulation de la faune piscicole sur le secteur.

Le niveau de contraintes et d’enjeux liés à la préservation de la faune aquatique peut être qualifié de modéré en l’absence de zones de frayères dans le périmètre d’entretien.

8.4 FLORE AQUATIQUE (Source : Etude du lacs du réseau de contrôle de surveillance du District Rhône Méditerranée – Retenue de Serre-Ponçon – 2007, Agence de l’Eau & STE)

Compte tenu des caractéristiques géomorphologiques naturelles de la queue de retenue au niveau du périmètre d’entretien :  la végétation de type phanérogamique aquatique ne peut pas se développer (notamment en raison de leurs caractéristiques hydrauliques et très minérales du substratum). Seules des algues et des bryophytes peuvent localement s’installer (notamment dans les bras morts).  La végétation aquatique est constituée principalement par un fin bioderme (essentiellement composé de cryptophysées et de diatomées) recouvrant une partie de l’année le substrat minéral.

Le niveau de contrainte et d’enjeux liés à la flore aquatique est nul.

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8.5 QUALITE DES EAUX SUPERFICIELLES

8.5.1 LE S.E.Q EAU Le système d’évaluation défini en 1971 a été enrichi dans les années 90 grâce à l’élaboration de 3 volets nécessaires à l’évaluation de la qualité globale du cours d’eau (SEQ – Eau, SEQ – Physique, SEQ – Bio). Le SEQ – Eau permet d’évaluer la qualité physico – chimique de l’eau et son aptitude aux fonctions naturelles des milieux aquatiques et aux usages, au moyen d’altérations (groupements de paramètres). Le SEQ-Eau défini également cinq classes d’aptitude biologique (nommées par couleur) : - Bleu : eau très bonne qualité (globalement assimilable à la classe 1A), - Vert : eau de bonne qualité (globalement assimilable à la classe 1B); - Jaune : eau de qualité passable (globalement assimilable à la classe 2) ; - Orange : eau de mauvaise qualité (globalement assimilable à la classe 3) ; - Rouge : eau de très mauvaise qualité (globalement assimilable à la classe Hors Classe – HC). Les classes de qualité sont définies selon le tableau suivant :

Couleur bleu vert jaune orange rouge

Qualité de l’eau très bonne bonne médiocre mauvaise inaptitude

Indice d'aptitude 100 80 79 60 59 40 39 20 19 0 Degré de absence modéré net et avéré importante massive pollution Tableau n°3 : Classe d’aptitude biologique des eaux par altération et par paramètre – SEQ Eau Ces classes sont définies en fonction de 15 familles de paramètres dont les matières organiques et oxydables, les matières azotées, les matières phosphorées, les particules en suspension et les micro-organismes.

Paramètres Bleu Vert Jaune Orange Rouge

DBO5 < = 3 de 3 à 6 de 6 à 10 de 10 à 25 > 25 mg02/l DCO < = 20 de 20 à 30 de 30 à 40 de 40 à 80 > 80 mg02/l Nkjeldahl < = 1 de 1 à 2 de 2 à 4 de 4 à 10 > 10 mg/l Phosphore total < = 0,05 de 0,05 à 0,2 de 0,2 à 0,5 de 0,5 à 1 > 1 mg/l Matières en suspension < = 5 de 5 à 25 de 25 à 38 de 38 à 50 > 50 mg/l Coliformes de 1 000 à 2 thermotolérants < = 20 de 20 à 100 de 100 à 1 000 > 2 000 000 u/100ml Streptocoques fécaux < = 20 de 20 à 100 de 100 à 250 de 250 à 400 > 400 u/100ml Coliformes totaux de 5 000 à 10 < = 50 de 50 à 500 de 500 à 5 000 > 10 000 u/100ml 000

Tableau n°4 : Paramètres définissant les classes d’aptitude biologique des eaux – SEQ Eau

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8.5.2 QUALITE DES EAUX SUPERFICIELLES DE L’UBAYE (STATION DE ROCHE ROUSSE) (Source : Agence de l’Eau – Station : 06152180 : Ubaye au Lauzet-Ubaye)

Au niveau du confluent avec le lac de Serre-Ponçon, l’Ubaye présente globalement une bonne qualité des eaux (celles-ci étant comprises entre la classe Bleu et la classe Verte en fonction des paramètres).

L’objectif d’atteinte du bon état écologique et chimique est fixé à 2015 sur l’Ubaye. L’objectif de confiance est fort (3/3).

8.5.3 QUALITE DES EAUX SUPERFICIELLES DE LA RETENUE DE SERRE-PONÇON – COMMUNE DE SAINT-VINCENT-LES-FORTS

Les prélèvements réalisés régulièrement par les services de l’ARS dans le cadre du suivi des eaux de baignade du lac de Serre-Ponçon au niveau du camping de Saint-Vincent-Les-Forts permettent de mieux appréhender la qualité des eaux du plan d’eau. La qualité des eaux du lac de Serre-Ponçon est considérée comme bonne et apte à la baignade. L’objectif d’atteinte du bon état écologique et chimique est fixé à 2015 pour le lac de Serre- Ponçon, avec un indice de confiance fort pour l’aspect écologique et faible pour l’aspect chimique. * * *

Les enjeux liés à la préservation des eaux superficielles peuvent donc être qualifiés de forts.

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8.6 USAGES DE LA RESSOURCE EN EAU SUPERFICIELLE

8.6.1 ACTIVITES TOURISTIQUES Une base nautique est située à plus de 800 m en aval du périmètre d’intervention, sur la commune de Saint-Vincent-les-Forts, en rive gauche, au niveau du camping. Par ailleurs, en période estivale, des bateaux de plaisance et/ou des navettes touristiques peuvent remonter jusqu’au Grand Pont.

Le niveau de contraintes et d’enjeux peut être qualifié de faible.

8.6.2 SPORTS D’EAUX VIVES La queue de retenue du lac de Serre-Ponçon fait partie intégrante d’un itinéraire de canoë kayak (niveau de difficulté du parcours : élevé). Ce sport se pratique essentiellement en période estivale, après les crues de printemps. Toutefois, la pratique de cette activité sur le reste de l’année ne peut être exclue. Ainsi, il existe une possibilité, toutefois relativement faible, que les travaux d’entretien se déroulent pendant une période favorable aux sports d’eaux vives.

Le niveau de contraintes et d’enjeux liés à cette activité peut être qualifié de modéré.

8.6.3 ACTIVITES HALIEUTIQUES Le lac de Serre-Ponçon et l’Ubaye sont fréquemment fréquentés par les pêcheurs.

Le niveau de contraintes et d’enjeux liés à cette activité peut être qualifié de faible.

8.6.4 PRELEVEMENTS D’EAU Au niveau du périmètre d’entretien et en aval, aucun prélèvement d’eaux superficielles ou souterraines n’est réalisé pour l’alimentation en eau potable des populations et/ou des usages agricoles.

Le niveau de contraintes et d’enjeux est donc nul.

8.6.5 REJETS Aucun rejet en amont proche ou au niveau du périmètre d’entretien dans le lac de Serre- Ponçon, l’Ubaye et/ou leurs affluents n’a été identifié dans le cadre de l’étude.

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9. PATRIMOINE NATUREL

Les paragraphes suivants sont extraits du diagnostic écologique réalisé dans le cadre du projet par le bureau d’études Eco-Med. Les investigations de terrain ont été réalisées par différents experts du bureau d’études aux mois d’avril et de juin 2011. Le nom des experts mandatés et les dates de prospections sont précisés en annexe 1. Les sigles utilisés dans le diagnostic et la méthodologie du diagnostic sont présentés en annexe 1. La méthodologie utilisée pour l’évaluation des enjeux et des incidences est détaillées au chapitre 6 – paragraphe 3. Enfin, les résultats détaillés des inventaires sont présentés en annexe 2.

9.1 ENVIRONNEMENT NATUREL

Contexte administratif Région Provence-Alpes-Côte Départements Alpes-de-Haute- Communes de Lauzet-Ubaye et d’Azur Provence de Saint-Vincent-Les-Forts Contexte environnemental Altitude moyenne : Topographie Vallée encaissée 760 – 780 mètres NGF Hydrographie Confluent entre l’Ubaye et le lac de Serre-Ponçon Etage altitudinal Montagnard Aménagements urbains à proximité Aménagements RD 954 Zone d’habitat dense la plus Aucune proche

9.2 CONTEXTE REGLEMENTAIRE Le périmètre d’entretien est situé à : - 1 km du site Natura 2000 « SIC n° FR9301525 : Coste Plane – Champerous », - 2 km de la zone potentielle d’adhésion du Parc Naturel National des Ecrins, - 2 km du Site Inscrit « Barrage de Serre-Ponçon » - 4 km du site Natura 2000 « SIC n°FR9301529 : Dormillouse – Lavercq ».

Par ailleurs, le périmètre d’entretien est localisé : - en partie dans la ZNIEFF1 de type II « Plan d’eau du lac de barrage de Serre-Ponçon », certaines de ses rives à l’aval du pont de Savines et zones humides de Peyre Blanc », - à moins de 1 km de la ZNIEFF de type II « Massif de la montagne de la Blanche - vallon de la Blanche de Laverq - tête de l'Estrop - montagne de l'Ubac - haute vallée de la Bléone » - à 1 km environ de la ZNIEFF de type I « Bas du versant adret de la vallée de l’Ubaye entre Roche Rousse et le Lauzet-Ubaye », - à 5 km de la ZNIEFF de type I « Plateau et lacs de la montagne du Col Bas Vallons du Loup, de Provence et de l’Ambouin ».

1 ZNIEFF = Zone Naturelle d’Importance Ecologique Faunistique et Floristique

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Figure n°19 : Situation du périmètre d’entretien par rapport aux périmètres NATURA 2000

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Figure n°20 : Situation du périmètre d’entretien par rapport aux périmètres ZNIEFF

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9.2.1 PARC NATUREL NATIONAL DES ECRINS Le périmètre d’entretien est situé à plus de 2 km au sud de l’aire d’adhésion du Parc National des Ecrins (PNE), correspondant à l’ancienne « zone périphérique » (statut des parcs nationaux modifiés par le décret 2006-943 du 24 Juillet 2006). Ce parc, d’une superficie de 180 000 ha, a été créé en 1973 (décret 73-378 du 27 Mars 1973), à cheval sur deux départements : l’Isère (38) et les Hautes-Alpes (05). Le PNE abrite une faune riche et variée, notamment en ce qui concerne l’avifaune, ainsi qu’une flore assez singulière sur l’arc alpin, du fait de sa position méridionale (avec notamment la présence d’une endémique du Dauphiné : la Potentille du Dauphiné (Potentilla delphinensis)).

9.2.2 PERIMETRE NATURA 2000

SIC FR9301525 « Coste Plane – Champerous »

Ce site est intéressant pour ses formations tufeuses bien développées et une importante station d'Astragale queue de Renard excentrée par rapport à la population du Guil. Les sites FR9301525 « Coste Plane – Champerous » et FR9301523 « Bois de Morgon – Forêt de Boscodon – Bragousse » sont complémentaires et adjacents (versant Nord-versant Sud) en zone limite Alpes internes et oroméditerranéennes - subméditerranéennes. Sur le plan de la faune, on trouve le Damier de la succise, l’Ecaille chinée, l’Isabelle de , la Laineuse du prunellier, le Grand Rhinolophe et le Petit Rhinolophe. Le périmètre d’entretien se trouve un kilomètre environ à l’ouest de ce SIC.

Le niveau de contraintes liées à ce site Natura 2000 peut être qualifié de faible.

SIC FR9301529 « Dormillouse – Lavercq »

Il s’agit d’un des sites majeurs des Alpes disposant d'une belle gamme de types forestiers d'altitude mais aussi des marais tourbeux à sphaignes exceptionnels comme palynotype pour le quaternaire. La diversité géologique (calcaire, calcaire marneux, grès, calcaire dolomitique) induit une grande diversité végétale. Ce secteur constitue une limite biogéographique pour beaucoup d'espèces et de milieux. En ce qui concerne la flore, le site abrite le Sabot de Vénus, tandis que pour la faune, les papillons Damier de la Succise, Ecaille chinée et Laineuse du prunellier sont présents. Le périmètre d’entretien se trouve à environ 4 km au nord de ce SIC.

Le niveau de contraintes liées à ce site Natura 2000 peut être qualifié de faible.

9.2.3 ZONE NATURELLE D’INTERET ECOLOGIQUE FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE

ZNIEFF de type 1 n°04100118 « Bas du versant adret de la vallée de l'Ubaye entre Roche Rousse et le Lauzet-Ubaye »

Etablie sur la bordure centre-nord du département des Alpes-de-Haute-Provence, sur la commune de Lauzet-Ubaye, la ZNIEFF domine la rive droite de l’Ubaye, juste en amont de la queue du lac de retenue de Serre-Ponçon. Elle correspond à un versant bien exposé, formé de pentes raides et rocheuses. Etablie entre 750 m et 2 443 m, elle se répartit entre les étages de végétation supra-méditerranéen et alpin inférieur. Sa végétation est caractérisée par des formations forestières comprenant des pinèdes de Pin sylvestre, relayées dans sa partie supérieure par des pinèdes de Pin à crochets et des boisements de Mélèze. Des formations ouvertes de pelouses et de landes plus ou moins rocailleuses, occupent les fortes

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Le niveau de contraintes liées à cette ZNIEFF peut être qualifié de faible.

ZNIEFF de type 1 n°04115119 « Plateau et lacs de la montagne du Col Bas - Vallons du Loup, de Provence et de l'Ambouin »

Etablie dans la partie centre-nord du département des Alpes-de-Haute-Provence, sur les communes de Méolans-Revel, Seyne, Lauzet-sur-Ubaye et Monclar, la ZNIEFF se localise à quelques kilomètres au sud du Lac de Serre-Ponçon. Elle correspond au plateau et aux lacs de la Montagne de Col Bas, situés sur le flanc nord-est de la Montagne de la Blanche. Située dans la zone biogéographique des Alpes intermédiaires méridionales de Haute-Provence, la ZNIEFF est soumise à un climat de type continental, marqué d’influences méditerranéennes. Etendue entre 1 600 m et 2 400 m, elle se répartit entre les étages de végétation montagnard supérieur et alpin. La ZNIEFF est renommée, en particulier, pour sa diversité en milieux humides et par les nombreuses espèces végétales rares ou menacées que ceux-ci renferment. Elle compte dix espèces végétales déterminantes, dont trois sont protégées au niveau national : la Bérardie laineuse composée archaïque endémique des Alpes sud-occidentales typique des éboulis calcaires à éléments fins, la Laîche de Buxbaum et la Laîche des bourbiers. Cinq autres espèces végétales déterminantes sont protégées en région Provence-Alpes-Côte d’Azur : la Laîche blanchâtre, la Laîche à fruits velus, l’Utriculaire des marais, la Listère à feuilles en coeur, discrète orchidée forestière de montagne, et le Pâturin hybride. Les autres espèces végétales déterminantes du site sont : l’Oxytropis couleur améthyste et la Linaigrette des Alpes. La zone d’étude se trouve à environ 5 km de cette ZNIEFF.

Le niveau de contraintes liées à cette ZNIEFF peut être qualifié de nul.

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ZNIEFF de type 2 n°04115100 « Massif de la montagne de la Blanche - vallon de la Blanche de Laverq - tête de l'Estrop - montagne de l'Ubac - haute vallée de la Bléone »

Etablie dans la partie centre-nord du département des Alpes-de-Haute-Provence, la ZNIEFF intéresse un vaste massif séparant les bassins versants de la Haute Bléone, du Haut Verdon et de la Moyenne Ubaye. Elle s’articule sur le massif de la montagne de la Blanche et le vallon de la Blanche de Laverq, ainsi que sur les crêtes environnantes. Positionnée en charnière des zones biogéographiques intra-alpines et des Alpes intermédiaires, la ZNIEFF est soumise à un climat de montagne aux influences continentales et supra-méditerranéennes marquées. Etendue entre 800 m et 2928 m d'altitude, la ZNIEFF s'inscrit dans les étages de végétation supra-méditerranéen supérieur, montagnard, subalpin et alpin. Pinèdes sylvestres, hêtraies mésophiles, mélèzins et localement pinèdes subalpines, associant le Pin à crochets et plus rarement le Pin cembrot, sont les principales composantes forestières dans le périmètre. Celles-ci sont associées à des prairies sèches, prairies subalpines, pelouses et rocailles alpines, formations rases des combes à neige, ruisselets, basmarais, éboulis et escarpements rocheux. La ZNIEFF possède une flore d’intérêt exceptionnel, comprenant vingt deux espèces végétales déterminantes, dont six sont protégées au niveau national : l’Androsace de Suisse, l’Ancolie de Bertoloni, superbe renonculacée endémique liguro-provençale, la Bérardie laineuse composée archaïque endémique des Alpes sud-occidentales typique des éboulis calcaires à éléments fins, la Laîche de Buxbaum, la Laîche des bourbiers et le Sabot de vénus, orchidée à floraison spectaculaire typique des hêtraies sèches et hêtraies-pinèdes sylvestres. Cette ZNIEFF, riche de dix huit espèces animales patrimoniales, dont douze déterminantes, dispose d’un patrimoine faunistique doté d’un intérêt assez élevé. Le cortège mammalogique local comprend notamment le Bouquetin des Alpes (Capra ibex), le Cerf élaphe et le Lièvre variable, espèce remarquable en régression, relicte de l’époque glaciaire, fréquentant des milieux assez variés (alpages, éboulis, landes, forêts, pelouses, champs, cultures, friches) entre 1 200 et 3 100 m d’altitude. Quant à l’avifaune nicheuse locale, elle dispose des espèces suivantes : la Perdrix bartavelle, le Râle des genêts, le Grand Duc d’Europe. Les reptiles comprennent notamment le Lézard des souches. Les invertébrés patrimoniaux correspondent localement à des espèces telles que la Piéride de la Roquette, dont la chenille vit sur diverses Crucifères sauvages, le Petit Apollon, espèce déterminante dite « vulnérable » de Papilionidés, le Semi-Apollon, l’Apollon, espèce alpine remarquable et en régression de Papilionidés, l’Azuré des mouillères ou Protée, papillon Lycénidé Polyommatiné, correspondant à une espèce déterminante très localisée, dite « sensible », en danger d’extinction, protégée en France, liée aux prairies humides, tourbières et bois frais, dont la chenille vit sur des Gentianes, l’Azuré du Serpolet, etc. Le périmètre d’entretien se trouve à moins d’un kilomètre au nord de cette ZNIEFF.

Le niveau de contraintes liées à cette ZNIEFF peut être qualifié de faible.

9.3 HABITATS NATURELS Les habitats naturels identifiés au sein du périmètre d’entretien et ses abords peuvent être scindés en deux parties : - l’habitat de « Galets ou vasières non végétalisés », directement concerné par l’emprise du projet ; - les habitats environnants, non directement concernés par l’emprise du projet, mais pris en compte de façon à disposer d’un aperçu plus large.

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Galets ou vasières non végétalisés (Code CORINE Biotopes : 22.2, Code EUR27 : néant)

Un seul habitat naturel est directement concerné par l’emprise prévue du projet. Il s’agit d’alluvions caillouteuses et sablo-limoneuses exondées quatre à cinq mois par an. Ils ne représentent aucun enjeu local de conservation car situés dans la zone de marnage du lac, et donc totalement dépourvus de végétation.

Photographie n°4 : Aspect stérile de la queue de retenue du lac

(ECO-MED, Avril 2011)

Ripisylve à Saule blanc (Code CORINE Biotopes : 44.13, Code EUR27 : 91EO)

Sur les rives nord et, dans une moindre mesure, sud du lac (dans sa période de hautes eaux) et en amont du pont existent de petits boisements de ripisylve développés et de belle ampleur. Leur sous-bois est souvent dominé par le Roseau (Phragmites australis). Ces boisements particuliers et assez vulnérables sont jugés d’enjeu local de conservation modéré.

Banc de graviers ou limons végétalisés (Code CORINE Biotopes : 44.13, Code EUR27 : 91EO)

Certaines petites parties limoneuses ou graveleuses, essentiellement dans la partie amont de la zone d’étude, sont situées juste au-dessus du niveau de marnage du lac, et accueillent une végétation pauvre, mais très spécialisée et vulnérable. A ce titre, ces bancs végétalisés représentent un enjeu local de conservation modéré.

Hêtraie calcicole (Code CORINE Biotopes : 41.16, Code EUR27 : 9150)

Un petit boisement dominé par le Hêtre descend, en rive sud, en amont du pont, jusque vers le niveau du lac. Peu typique car un peu mixte et piqueté notamment de Pin sylvestre (Pinus sylvestris), cet habitat est cependant déjà d’un assez grand développement et peut potentiellement abriter un cortège floristique très spécifique de la hêtraie. Cet habitat revêt un enjeu local de conservation modéré.

Galerie à Aulne blanc (Code CORINE Biotopes : 44,2 Code EUR27 : 91E0)

De très petites portions boisées bordent des ruisseaux se jetant dans l’Ubaye, en deux endroits différents, une à l’est et une au nord-ouest de la zone d’étude. Ces galeries très spécifiques représentent un enjeu local de conservation modéré.

Cordon arboré à Chêne pubescent (Code CORINE Biotopes : 84.1 Code EUR27 : néant)

Il s’agit d’une haie arborée située entre un talus marneux et un champ cultivé, au sud-est de la zone d’étude. Cet habitat pouvant constituer un intérêt pour l’avifaune ou les chiroptères constitue cependant un faible enjeu local de conservation.

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Talus marneux (Code CORINE Biotopes : 61.311, Code EUR27 : néant)

Les versants adjacents de la zone d’étude, sont souvent très raides et creusés dans la roche marneuse, présentent souvent un aspect très érodé et peu recouvert de végétation. Cet habitat, assimilé ici à celui d’ « éboulis à Stipa calamagrostis » (CORINE Biotopes), est cependant assez dégradé et présente un enjeu local de conservation faible.

Fourré à Saule pourpre (Code CORINE Biotopes : 44.11, Code EUR27 : néant)

De petites formations arbustives riveraines se développent ça et là en rive nord, soumises aux aléas des crues de l’Ubaye. Peu étendues et typiques, elles sont souvent mélangées à l’Argousier (Hippophae rhamnoides), notamment dans la partie amont de la zone d’étude. Elles présentent ici un enjeu local de conservation faible.

Pinède à pins sylvestre mésophile (Code CORINE Biotopes : 42.58, Code EUR27 : néant)

Au sud-ouest de la zone d’étude, sur les fortes pentes marneuses d’ubac dominant le lac se développent des pinèdes sylvestres mésophiles n’abritant probablement pas, au vu de la pente et du substrat, un riche cortège floristique. Pour ces raisons, ces pinèdes sont jugées de faible enjeu local de conservation.

Fourré xérophile (Code CORINE Biotopes : 32.62, Code EUR27 : néant)

Au nord de la zone d’étude et à proximité du pont existent de petites fruticées exposées au sud et difficilement rattachables à un quelconque habitat naturel car légèrement rudéralisées et transformées par la pente ici très accusée. Ces fourrés ont tout de même été rapprochés des formations à Genêt cendré (Genista cinerea), espèce bien représentée ici. Ils représentent un faible enjeu local de conservation.

* * *

Conclusion Un unique habitat est directement concerné par l’emprise stricte du projet : « Galets ou vasières non végétalisés (Code CORINE Biotopes : 22.2, Code EUR27 : néant) ». Cet habitat stérile d’un point de vue botanique est considéré comme présentant un enjeu local de conservation nul. En marge de ces bancs alluvionnaires non végétalisés existent plusieurs habitats, d’enjeu local de conservation faible à modéré.

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Figure n°21 : Cartographie des habitats (ECO-MED, 2011)

9.4 ESPECES FLORISTIQUES Aucune espèce floristique à enjeu local de conservation n’a été trouvée dans le périmètre de projet et ses abords proches. Les potentialités locales de présence d’espèces floristiques à enjeu de conservation sont jugées faibles et exclusivement situées en marge de l’emprise stricte du projet. Il convient tout de même de citer les espèces suivantes :

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Le Polygale nain (Polygala exilis) – (PR, LR1)

Cette plante annuelle pourrait se développer dans les alluvions fines de l’habitat « Banc de graviers ou limons végétalisés ». Elle n’est pas connue des communes du Lauzet-Ubaye et de Saint-Vincent-les-Forts mais a été signalée à quelques kilomètres de là en bordure du lac (commune de La Bréole) (source : Silene.eu, cf. bibliographie). En raison de la présence de son habitat et de la biologie de l’espèce favorisée par la présence de très faibles recouvrements de végétation, le Polygale nain est jugé modérément potentiel sur la zone d’étude. Son enjeu local de conservation est modéré.

L’Inule variable (Inula bifrons) – (PN, LR2)

Cette espèce a été signalée à de nombreuses reprises à proximité de la zone d’étude, côté adret, mais la zone d’étude ne semble pas receler d’habitat suffisamment thermophile pour l’espèce. Elle est indiquée ici comme faiblement potentielle pour cette raison car elle pourrait éventuellement se trouver dans les habitats de « talus marneux » ou de « fourrés xérophiles ». Son enjeu local de conservation est modéré.

* * *

Conclusion : Deux espèces floristiques protégées sont jugées potentielles dans la zone périphérique du périmètre d’entretien : le Polygale nain et l’Inule variable. Cependant, ces potentialités restent faibles à modérées et sont de surcroît situées marginalement par rapport à l’emprise directe du projet. Les contraintes relatives à ces deux espèces vis-à-vis du projet sont donc considérées comme nulles.

9.5 ENTOMOFAUNE  Cf. liste des espèces en annexe 2 Vingt-trois espèces d’arthropodes ont été observées lors des investigations de terrain. Parmi elles, on relève la présence d’une espèce plutôt intéressante : l’araignée Singa nitidula. Cette espèce de la famille des Araneidae, qui a pour particularité de tisser des toiles orbiculaires, est inféodée à la végétation ripicole des bords de cours d’eau, et éventuellement de marécages. Bien qu’assez largement répartie en France, les exigences écologiques de cette araignée, associées au fait qu’elle ne soit que modérément commune, lui confèrent un faible enjeu local de conservation. Son habitat n’est pas concerné par le projet. Les principales espèces d’arthropodes recensées localement à statut réglementaire et/ou à enjeu local de conservation sont :

Potentialité dans le Statut régle- Enjeu local de Ordre Espèce Habitat préférentiel périmètre de mentaire conservation travaux

Isabelle de France Lépidoptères PN, DH2-4 Fort Pinède à Pin sylvestre Nulle (Graellsia isabellae)

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Potentialité dans le Statut régle- Enjeu local de Ordre Espèce Habitat préférentiel périmètre de mentaire conservation travaux

Laineuse du Fruticées à Prunellier prunellier PN, DH2-4 Modéré Nulle ou Aubépine (Eriogaster catax)

Eboulis, versants Alexanor (Papilio PN, DH4 Modéré rocailleux, iscles Nulle alexanor) émergés

Sphinx de Rives à Argousier PN2, DH4, l’Argousier (Hyles Modéré (Hippophae Nulle BE2 hippophaes) rhamnoides)

Lépidoptères Damier de la Pelouses, prairies à Succise (Euphydryas PN, DH2-4 Modéré Nulle dipsacacées aurinia)

Apollon (Parnassius PN, DH4 Modéré Versants rocailleux Nulle apollo)

Ecaille chinée Pelouses, lisières (Callimorpha DH2 Très faible Nulle forestières quadripunctaria)

Cordulégastre bidenté Odonates - Modéré Ruisselets, sources Nulle (Cordulegaster bidentata)

Criquet des iscles Iscles et terrasses - Très fort Nulle (Chorthippus pullus) alluviales sableuses Orthoptères Tridactyle panaché - Fort Berges sableuses Nulle (Xya variegata)

Arctose cendrée Berges vaseuses ou Araignées - Modéré Nulle (Arctosa cinerea) sableuses

Parmi ces espèces, aucun papillon n’est susceptible de fréquenter les vases exondées du lac, de surcroît en fin d’hiver (stade chrysalide ou chenille). La bibliographie et le contexte biogéographique attestent ou suggèrent la présence de trois de ces espèces dans les communes voisines : le Criquet des iscles (Chorthippus pullus), le Tridactyle panaché (Xya variegata), et l’Arctose cendrée (Arctosa cinerea). En effet, la première espèce, avérée dans la Durance, son bastion principal, est potentiellement présente dans l’Ubaye et affectionne les iscles sablonneux ; la seconde et la troisième sont inféodées aux berges sableuses et/ou vaseuses (VOISIN, 2003 ; LE PERU, 2007 ; DEFAUT et al., 2009). Toutefois, le contexte de la zone d’étude (sédiments exondés seulement en fin d’hiver/printemps précoce) ne permet pas à ces trois arthropodes d’être présents. Par ailleurs, on notera l’existence de plusieurs pieds d’argousiers (Hippophae rhamnoides) à proximité de la zone d’étude, à l’est de celle-ci sur sa rive nord. A cet endroit des rives arborées de l’Ubaye, il existe donc une forte probabilité de présence du Sphinx de l’Argousier (Hyles hippophaes) dont la chenille se nourrit de cette plante.

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Cependant, d’une part, il est très peu probable que ce papillon survole fréquemment la zone d’emprise en période exondée, et d’autre part, les pieds d’argousier son situés en dehors de l’emprise du projet. Enfin, deux petits torrents se jettent dans l’Ubaye, sur sa rive sud en limite ouest de la zone d’emprise, de même qu’au centre, à proximité immédiate du pont. Il est possible que le Cordulégastre bidenté (Cordulegaster bidentata) vive dans et à proximité de ces torrents. Toutefois, en dehors d’un éventuel individu errant ou en chasse survolant occasionnellement l’Ubaye, cette libellule ne sera pas concernée par le projet. * * *

Conclusion : Les espèces sensibles ou présentant un enjeu de conservation fort sont inféodées aux habitats riverains du périmètre d’entretien. A ce titre, le niveau de contraintes relatives à l’entomofaune peut être qualifié de faible à modéré.

Figure n°22 : Enjeux liés à l’entomofaune (Source : Eco-Med, 2011)

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Remarque :

Les pieds d’argousiers sont situés sur la terrasse alluvionnaire de l’Ubaye. Pour rappel, aucune intervention sur la terrasse alluvionnaire rive droite et/ou sur les berges n’est envisagée dans le cadre du projet, les travaux intervenant uniquement sur le fond du réservoir (habitats galets ou vasières non végétalisées). Les pieds étant surélevés par rapport à la zone d’entretien, il n’existe aucun risque d’écrasement lors de la réalisation des travaux. Enfin, dans le cadre du projet, nous rappelons également qu’aucun travaux de défrichement et/ou de débroussaillement n’est envisagé.

9.6 BATRACIENS Les investigations de terrain ont permis de confirmer la présence de zones de reproduction de deux espèces d’amphibien à faible enjeu local de conservation : le Crapaud commun (Bufo bufo) et la Grenouille rousse (Rana temporaria). De nombreux têtards de ces deux espèces ont pu être observés dans les quelques vasques et flaques rencontrées dans le périmètre d’entretien et ses abords. Ces deux espèces sont particulièrement communes dans le secteur. Les investigations ont également portées sur la recherche du Sonneur à ventre jaune. Toutefois, celui-ci n’a pas été observé et/ou entendu lors des investigations réalisées spécifiquement à son intention au mois de juin 2011. * * *

Conclusion : Au niveau de l’entrée des talwegs rive droite (en amont du pont de la RD 954), il se crée des mares temporaires (ou vasques) favorables à la reproduction de deux espèces de batraciens communes : le Crapaud commun et la Grenouille Rousse. Le niveau de contraintes vis-à-vis du projet peut être qualifié de faible à modéré.

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Figure n°23 : Secteurs présentant des enjeux vis-à-vis des batraciens (Source : Eco-Med, 2011)

9.7 HERPETOFAUNE Le Lézard ocellé (Timon lepidus) est connu sur la commune du Lauzet-Ubaye (DESO, 2011) à 2,5 km de la zone d’étude. L’espèce était donc jugée potentielle au niveau des zones de pelouses contigües aux pistes d’accès du futur chantier. Malgré une prospection spécifique ciblée, l’espèce n’a toutefois pas pu être contactée. Le Lézard ocellé ne semble pas avoir colonisé la zone d’étude qui semble pâtir d’un manque d’ensoleillement, facteur peu favorable à la présence de l’espèce. Le Lézard ocellé est donc jugé faiblement potentiel dans la zone d’étude. Des investigations ciblées sur cette espèce, réalisées en juin 2011, ont néanmoins été réalisées. Aucun individu n’a été observé. Les deux sessions de prospections ont permis l’observation de deux espèces de reptiles à faible enjeu local de conservation : le Lézard des murailles (Podarcis muralis) et le Lézard vert occidental (Lacerta bilineata bilineata). Le Lézard des murailles a été observé à plusieurs reprises au niveau des différents habitats pierreux de la zone d’étude. L’espèce se révèle être très commune dans la région, et présente même parfois de fortes densités. Cette espèce protégée présente ainsi un faible enjeu local de conservation. Un individu de Lézard vert occidental a été observé en bordure de la zone d’étude au niveau de fourrés. L’espèce est susceptible d’occuper l’ensemble des zones à végétation ripicole de la zone d’étude. Au même titre que le Lézard des murailles, le Lézard vert occidental est bien répandu localement. Il présente un faible enjeu local de conservation.

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Conclusion : Les habitats favorables à ces deux espèces étant situés de part et d’autre de la piste d’accès au périmètre de travaux, les niveaux de sensibilité du projet vis-à-vis de l’herpétofaune sont qualifié de faibles (d’autant qu’il s’agit d’espèces très mobiles).

Figure n°24 : Secteurs présentant des enjeux vis-à-vis des reptiles (Source : Eco-Med, 2011)

9.8 ORNITHOLOGIE La Vallée de la Durance est un couloir de migration très emprunté par les populations d’oiseaux. Au printemps et à l’automne, ces derniers empruntent en effet l’axe durancien pour rejoindre leurs sites de nidification ou d’hivernage, selon la saison. Les oiseaux migrateurs stationnent en général quelques jours au niveau du lac du Serre-Ponçon avant de repartir. La partie amont du lac semble être plus attractive pour l’avifaune que la partie aval, en termes de tranquillité et de ressources alimentaires. Les oiseaux sédentaires sont également plus présents au nord du lac. Au regard des habitats présents et de la bibliographie existante, il apparait que le périmètre d’entretien ne représente pas un site particulièrement fréquenté par les oiseaux, en passage comme en saison de reproduction. Lors des visites sur site début avril, le niveau du lac était très bas, mettant à nu le lit majeur de la queue de retenue du lac. Parmi les oiseaux inféodés aux milieux humides, seul le groupe des limicoles pourrait dans ces conditions exploiter la zone d’étude à cette période. Les limicoles se nourrissent en effet de vers, de mollusques et d’insectes qu’ils trouvent dans la vase, dans des étendues d’eau peu profondes. Cependant, aucune base de données locale ne mentionne la reproduction d’espèces de limicoles dans le secteur géographique prospecté. Des rapaces tels que le Milan noir (Milvus migrans), le Milan royal (Milvus milvus), et le Circaète Jean-Le-Blanc (Circaetus gallicus) pourraient être observés en vol au-dessus de la

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Conclusion : Les enjeux de conservation relatifs à l’avifaune peuvent être qualifiés de faibles à modérés, aucune zone de nidification n’étant directement située dans l’emprise du projet, hormis un gîte potentiel pour la reproduction d’un couple d’hirondelle de fenêtre situé dans une anfractuosité dans le tablier du pont.

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9.9 MAMMIFERES TERRESTRES

La zone d’étude s’inscrit dans un environnement naturel composé de grands massifs. Ainsi, bien que les investigations de terrains n’aient pas mis en évidence la présence de terriers au sein du périmètre d’entretien (zone submergée plusieurs mois par an), la fréquentation de ses abords par des mammifères terrestres ne peut être exclue (petits mammifères (rongeurs …), renards, sangliers, cervidés …).

La consultation de la base de données de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCF) permet de mieux appréhender les populations de mammifères pouvant fréquenter les abords de la queue de retenue.

Castor d’Europe :

Aucune trace de sa présence n’est avérée sur l’Ubaye et/ou le lac de Serre-Ponçon.

Cerf élaphe

La zone de projet s’inscrit dans l’aire géographique du Cerf élaphe. Toutefois, la queue de retenue ne constitue pas un espace de libre circulation avérée.

Périmètre d’entretien

Espace de libre circulation

Aire de répartition du Cerf élaphe

Figure n°25 : Aire de répartition du Cerf élaphe (2010) et espace de libre circulation (2009)

Ongulés de montagne

Les ongulés de montagne regroupent l’Isar, le chamois, le bouquetin, les mouflons de Méditerranée et de Corse. Les inventaires disponibles mettent en évidence la présence du chamois (données 2005) sur les versants de la vallée de l’Ubaye. Une population de mouflons méditerranéens est également identifiée sur le secteur de Barcelonnette.

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Périmètre d’entretien

Aire de répartition du mouflon méditerranéen

Aire de répartition du mouflon méditerranéen

Figure n°26 : Aire de répartition du mouflon méditerranéen (2005)

Petits carnivores

La zone d’étude se situe dans une aire géographique favorable au blaireau, à la belette, au putois, à l’hermine, à la fouine, et au martre (présence confirmée par l’observation ou la capture d’un animal mort ou vivant – données ONCF). Des investigations de terrains réalisées en 2011 n’ont pas mis en évidence de terriers de ces espèces.

Grands carnivores

La présence du loup est avérée en 2011 sur la commune de Saint-Vincent-les-Forts et supposée sur la commune de Le Lauzet-Ubaye. La zone d’étude ne fait pas partie de l’aire de répartition du Lynx. Toutefois, des individus ont été observés en 2007 sur des communes riveraines (Le Sauze-du-Lac et La Bréole).

La consultation des données de la base de données de l’ONCF confirme la présence d’une faune sauvage de qualité (petits et grands mammifères) sur les versants de la vallée de l’Ubaye à proximité de la zone d’étude. La fréquentation du périmètre d’étude comme point d’alimentation en eau ne peut être exclue, bien qu’aucune trace n’ait été observée lors des investigations de terrain.

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9.10 CHIROPTERES Peu d’inventaires récents nous renseignent sur la fréquentation des chiroptères sur la zone d’études et ses abords proches. Les chiroptères utilisent des territoires plus ou moins importants suivant les espèces (distance gîte - terrain de chasse de 1 à 40 kilomètres maximum ; plus de mille kilomètres pour les déplacements des espèces migratrices). Aussi, il est important de considérer les espèces supplémentaires contactées dans les sites en connexion écologique avec la zone d’étude. Sur le site Natura 2000 SIC FR9301523 « Bois de Morgon – Forêt de Boscodon – Bragousse », caractérisé par des hêtraies sapinières, 4 espèces de chiroptères à enjeu local de conservation et à statut réglementaire (PN, DH2, DH4, BE2) ont été contactées : - Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus), enjeu local de conservation fort - Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), enjeu local de conservation fort - Petit Murin (Myotis blythii), enjeu local de conservation modéré - Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros), enjeu local de conservation fort Situé à plus d’une dizaine de kilomètres de la zone d’étude, le site Natura 2000 SIC FR9301502 « Steppique durancien et queyrassin », exceptionnel système steppique, abrite une importante colonie de Grand Murin (Myotis myotis). Au total, cinq espèces de chiroptères à enjeu local de conservation et à statut réglementaire y ont été relevées : - Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus) / Hivernage et étape migratoire - Grand Murin (Myotis myotis) / Reproduction, enjeu local de conservation modéré - Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) / Etape migratoire - Petit murin (Myotis blythii) / Reproduction - Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) D’après les DOCOB de ces deux sites Natura 2000, cinq espèces de chiroptères présentent un enjeu local de conservation et sont susceptibles de fréquenter le Lac de Serre-Ponçon.

Le site Natura 2000 SIC FR9301525 « Coste plane - Champerous » abrite deux espèces de chiroptères à enjeu local de conservation et à statut réglementaire : - Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) / Etape migratoire - Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) / Etape migratoire

Le Groupe Chiroptère Provence (GCP) possède aussi quelques données sur la commune de Le Lauzet-Ubaye, en plus de celles des sites Natura 2000 : - Lac de l’Euve (Le Lauzet-Ubaye à 6 km de la zone d’étude) : site de chasse et de transit de la Barbastelle d’Europe, et des Petit/Grand Murin ; - Grand Pont (Le Lauzet-Ubaye à 6 km de la zone d’étude) : gîte de reproduction de Petit Rhinolophe ; - Pont (Le Lauzet-Ubaye à 6 km de la zone d’étude) : gîte de reproduction d’une centaine de Grand Rhinolophe, gîte de reproduction pour le Petit Rhinolophe et d’estivage pour le Petit et Grand Murin. - Tunnel (Le Lauzet-Ubaye à 6 km de la zone d’étude) : site de chasse, de transit et de regroupement automnal de Barbastelle. Etant donnée la localisation de la zone d’étude, d’autres espèces à enjeu local de conservation modéré (PN, DH4, BE3) sont potentiellement présentes sur la zone : Noctule de Leisler, Murin d’Alcathoe, Murin à moustaches, Murin de Brandt, Oreillard montagnard, Sérotine de Nilsson, Pipistrelle de Nathusius, Noctule de Leisler.

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La zone d’étude présente plusieurs ouvrages favorables à l’installation des chiroptères. Certaines arches en pierres de l’ancien pont de la RD 954, probablement immergées en période de hautes eaux, ne doivent être utilisés que ponctuellement dans l’année. Par contre le pont en béton semble très favorable et pourrait être potentiellement fréquenté toute l’année.

Photographie n°5 : Ponts en pierres et fissures favorables à l’installation des chiroptères (Source : Eco-Med, 2011)

La zone d’étude, lorsque l’Ubaye est à son niveau le plus bas, ne constitue pas un terrain de chasse favorable pour les chiroptères, contrairement à ses abords boisés qui sont très favorables pour ces mammifères qui peuvent y trouver de nombreux insectes, se déplacer le long des lisières ou encore gîter dans les cavités arboricoles.

Cycle biologique Milieux Présence sur le site Impact Gîte Arbres remarquables Aucun Très faible Grottes, cavernes Aucun Patrimoine bâti (ferme, murets, ruines, etc.) 3 ponts en pierres 1 pont en béton Alimentation Milieux propices à la chasse, Les bords du lac Nul riches en invertébrés Déplacements Eléments linéaires Durance à l’étiage Très faible paysagers (haies, rivières, Lisières le long du lac Nul etc.), corridor écologique

* * *

Conclusions : Le périmètre d’entretien ne présente en soit que peu d’enjeux sur le plan des chiroptères. Par contre, du fait des boisements rivulaires, il constitue une zone de passage privilégié pour les individus, ceux-ci utilisant les boisements pour se diriger. Le niveau de contraintes et d’enjeux liés aux chiroptères peut être qualifié de nul à très faible.

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Figure n°27 : Secteurs présentant des enjeux pour les chiroptères et corridor de transit majeur (Eco-Med, 2011)

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9.11 CONCLUSION Du fait des conditions extrêmes subies localement (exondement temporaire en fin d’hiver/ printemps), le périmètre d’entretien n’est attractif que pour les amphibiens en raison de l’existence d’une mare temporaire naturelle directement au voisinage de la retenue de Serre- Ponçon, et pour les reptiles. Les abords du périmètre de projet comportent quand à eux une richesse écologique avérée et ce pour plusieurs compartiments écologiques. Le tableau ci-dessous présente une synthèse des sensibilités écologiques identifiées dans le périmètre d’entretien et sur ses abords proches, ainsi que le type de mesures à mettre en œuvre pour réduire, voir supprimer l’impact prévisibles des travaux sur les différents compartiments écologiques. Les sensibilités écologiques sont hiérarchisées selon 3 niveaux :

Sensibilités faibles sans influences sur le projet et/ou le déroulement des travaux

Sensibilités moyennes nécessitant la mise en place de mesure d’évitement ou des précautions

particulières en phase chantier.

Sensibilités fortes rendant impossible la réalisation des travaux.

Compartiment J F M A M J J A S O N D écologique Batraciens E Reptiles E Entomofaune E Oiseaux E + S E + S Chiropètres E E E

SYNTHESE

Action Descriptif de la mesure Mesures d’évitement : - exclusion du périmètre d’entretien des habitats favorables aux espèces, E - matérialisation sur site des zones où le roulage des engins est interdit, - implantation des pistes de circulation principale en fonction des enjeux identifiés, - adaptation du phasage des travaux au calendrier écologique, - … S Mise en place d’un suivi écologique.

Tableau n°5 : Synthèse des sensibilités écologiques liées aux milieux terrestres et des mesures envisagées

Les mesures environnementales mises en œuvre dans le cadre du projet devront entre autre s’assurer du maintien de l’intégrité de ces espèces.

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10. DOCUMENTS D’URBANISME

10.1 LOI LITTORAL Les travaux envisagés par EDF visent à supprimer les atterrissements de matériaux formés au niveau de la confluence entre le lac de Serre-Ponçon et l’Ubaye afin : - de maintenir le profil en long d’objectif, conformément aux prescriptions du Plan de Gestion « Vallée de l’Ubaye », - de garantir le libre écoulement des eaux, notamment en période de crue (obligation imposée au concessionnaire du barrage de Serre-Ponçon), - de réduire le volume de matériaux charriés par l’Ubaye venant se stocker dans la queue de retenue.

Ces travaux : - constituent donc des opérations d’entretien nécessaires au maintien des équilibres acquis (notion de sécurité civile), - permettent de maintenir la navigabilité de la queue de retenue en aval du Grand Pont (navigation de plaisance, navettes touristiques …), - enfin, contribuent dans une certaine mesure à sécuriser l’itinéraire de canoë kayak.

L’article 1er de la Loi Littoral, codifié à l’article L.321-1 du Code de l’Environnement, précise les objectifs de la politique définie par le législateur. Article L.321-1 du Code de l’Environnement : « Le littoral est une entité géographique qui appelle une politique spécifique d’aménagement, de protection et de mise en valeur. La réalisation de cette politique d’intérêt général implique une coordination des actions de l’Etat et des collectivités locales, ou de leurs groupements, ayant pour objet : - […] la préservation et le développement des activités économiques liées à la proximité de l’eau telles que la pêche, les cultures maritimes, les activités portuaires, la construction et la réparation navales et les transports maritimes, - le maintien ou le développement, dans la zone littoral, des activités agricoles ou sylvicoles, de l’industrie, de l’artisanat et du tourisme. »

Les travaux envisagés sont donc conformes dans l’esprit et la forme à la Loi Littoral au titre de l’article L.321-1 du Code de l’Environnement.

10.2 DOCUMENTS DE PLANIFICATION URBAINE Les communes de Lauzet-Ubaye et de Saint-Vincent-Les-Forts disposent d’un Plan d’Occupation des Sols (POS) : - commune de Lauzet-Ubaye : POS approuvé le 16/05/1987 – Dernière modification en date du 04/09/1998, - commune de Saint-Vincent-Les-Forts : POS approuvé le 20/03/1996 – Dernière modification en date du 10/02/2000.

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Aux documents d’urbanisme communaux, les limites du domaine concédé et terrains riverains sont classés comme suit :

Règlement intéressant le Commune Zonage Objet de la zone projet

Sont autorisés (article ND2) : Les travaux […] nécessaires au maintien de l’équilibre Zone de protection de la nature et hydraulique des cours d’eau et Lauzet-Ubaye ND de la qualité de l’environnement. compatibles avec la préservation du milieu naturel et des paysages, sous réserve du respect des réglementations et des procédures en vigueur.

Sont autorisés (article ND2a) : Zone de protection de la nature, de conservation du site et du Les travaux […] nécessaires au paysage, de préservation de la maintien de l’équilibre Saint-Vincent- qualité de l’environnement et de hydraulique des cours d’eau et NDa Les -Forts protection contre les risques compatibles avec la préservation naturels. du milieu naturel et des NDa : zone de protection du lac de paysages, sous réserve du Serre-Ponçon respect des réglementations et des procédures en vigueur.

Les travaux d’entretien envisagés entrent dans le champ d’application des opérations autorisées en zone ND et NDa des communes de Lauzet-Ubaye et de Saint-Vincent-Les- Forts.

10.2.1 SERVITUDES D’URBANISME En périphérie du lac, au dessus du niveau normal de remplissage (780 m NGF) est mise en place une bande affectée d’une servitude « I4 » concernant l’énergie hydraulique : « servitude de submersion et d’occupation temporaire ». Sur chaque berge, il existe par ailleurs une ligne électrique et une servitude afférente limitant l’utilisation du sol (notamment en termes de hauteur). Les lignes sont implantées dans les zones boisées des flancs de montagne, respectivement à 50 m en rive droite et 125 m en rive gauche. Enfin, il existe également une ligne simple en bordure de la RD 954.

Le niveau de contraintes liées à la présence de ces servitudes est nul vis-à-vis du projet.

10.2.2 EMPLACEMENTS RESERVES Aucun emplacement réservé n’affecte le périmètre d’entretien.

Le niveau de contraintes liées aux emplacements réservés peut donc être qualifié de nul.

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10.2.3 ESPACES BOISES CLASSES

Commune de Lauzet-Ubaye

Aucun espace boisé classé ne concerne le domaine concédé ou ses abords sur la commune de Lauzet-Ubaye.

Commune de Saint-Vincent-Les-Forts

L’ensemble de la rive gauche de la queue de retenue, à l’aval du pont de la RD 954, est inscrit en Espace Boisé Classé au POS de la commune.

Le niveau de contraintes liées aux espaces boisés classés (EBC) peut être qualifié de nul (aucun travaux n’étant réalisé sur berge).

10.2.4 PERIMETRES DE PROTECTION DES MONUMENTS HISTORIQUES Le périmètre d’entretien ne recoupe aucun périmètre de protection de 500 m de monument historique.

Le niveau de contraintes liées aux protections des monuments historiques peut être qualifié de nul.

10.2.5 PERIMETRES DE PROTECTION DES CAPTAGES D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE Le périmètre d’entretien n’intercepte aucun périmètre de protection de captage / forage d’alimentation en eau potable. Par ailleurs, aucun périmètre de protection de point d’eau utilisé pour l’AEP n’est présent à l’aval du périmètre de projet.

Le niveau de contraintes liées aux périmètres de protection des ressources en eau potable peut être qualifié de nul.

10.3 PLAN DE PREVENTION DES RISQUES NATURELS Les communes de Lauzet-Ubaye et de Saint-Vincent-Les-Forts ne disposent pas de Plan de Prévention des Risques Naturels, seuls des « porter à connaissance » (portant sur les risques : aléa mouvements de terrain, aléa inondation et aléa avalanche) sont disponibles. Il s’agit de documents d’informations non opposables aux tiers.

Commune de Lauzet-Ubaye

Les terrains situés en rive droite de la queue de retenue sont identifiés au porté à connaissance comme sensibles aux mouvements de terrains – ce classement intègre l’ensemble du versant exposé sud.

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Figure n°28 : Cartographie de l’aléa « mouvements de terrain » - Commune de Lauzet-Ubaye Périmètre d’entretien (Source : Porter à connaissance communal)

Commune de Saint-Vincent-Les-Forts

Les terrains situés en rive gauche de la queue de retenue sont identifiés au porté à connaissance comme sensibles aux mouvements de terrains – ce classement intègre l’ensemble du versant exposé nord.

Périmètre d’entretien Figure n°29 : Cartographie de l’aléa « mouvements de terrain » - Commune de Saint-Vincent Les Forts (Source : Porter à connaissance communal)

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11. OCCUPATION DES SOLS, EQUIPEMENTS ET USAGES

11.1 OCCUPATION DU SOL DANS L’EMPRISE DU DOMAINE CONCEDE Dans l’enceinte du domaine concédé, au niveau du périmètre d’entretien, l’occupation du sol est marquée par : - le fond du réservoir, émergé en période de basses eaux du lac de Serre-Ponçon, - le pont de la RD 954 dont les piles sont implantées dans le domaine concédé, - les vestiges de l’ancienne route départementale (culée en rive gauche, arches en rive droite), - un bosquet sous le pont de la RD 954, - les berges du plan d’eau végétalisées.

Photographie n°6 : Vestiges de la culée rive Photographie n°7 : Anciennes arches de la gauche de l’ancien pont de la RD 954 RD 954 – rive droite (Source : BLG Environnement, avril 2011) (Source : BLG Environnement)

Photographie n°8 : Vue sur le pont de la RD 954 (vue vers l’ouest) (Source : BLG Environnement, avril 2011)

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Photographie n°9 : Vue sur le périmètre d’entretien – Secteur en amont de la RD 954 (Vue amont) (Source : BLG Environnement, Avril 2011)

Photographie n°10 : Vue sur le périmètre d’entretien – Secteur en amont de la RD 954 (Vue aval) (Source : BLG Environnement, Avril 2011)

Photographie n°11 : Vue sur le périmètre d’entretien – Limite du secteur amont (vue amont) (Source : BLG Environnement, Avril 2011)

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Photographie n°12 : Vue sur le périmètre d’entretien – Secteur aval (vue aval) (Source : BLG Environnement, Avril 2011)

Photographie n°13 : Vue sur le périmètre d’entretien – Secteur aval (vue aval) (Source : BLG Environnement, Avril 2011)

Photographie n°14 : Vue sur le périmètre d’entretien – Extrémité aval (vue aval) (Source : BLG Environnement, Avril 2011)

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11.2 OCCUPATION DU SOL AUX ABORDS DU DOMAINE CONCEDE

11.2.1 POPULATIONS RIVERAINES Le périmètre d’entretien est localisé à l’écart des zones urbaines des communes de Lauzet- Ubaye et de Saint-Vincent-Les-Forts. L’habitation la plus proche est située à plus de 750 m en rive gauche, sur la commune de Saint-Vincent-Les-Forts, lieu-dit le Villaret.

Périmètre d’entretien Ferme du Villaret (secteur amont)

Photographie n°15 : Vue sur le hameau du Villaret (Source : BLG Environnement, Avril 2011)

Le hameau de Roche Rousse, aujourd’hui en ruine, n’accueille aucune habitation.

Photographie n°16 : Ruines du hameau de Roche Rousse (Source : N. PIARRY, Juillet 2011)

Enfin, il existe un bâtiment implanté en amont du périmètre d’entretien, en rive gauche. Il s’agit d’une grange non habitée. Le tableau ci-après présente les distances des habitations riveraines par rapport aux limites du périmètre d’entretien.

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Commune Lieu-dit Distance

Lauzet-Ubaye Chef-lieu 2,2 km

Chef-lieu 1,3 km Saint-Vincent-Les-Forts Le Villaret 770 m

Le niveau de contraintes liées aux populations riveraines peut être qualifié de faible à nul.

11.2.2 ACTIVITES TOURISTIQUES Une base nautique et un camping sont situés à 800 m environ à l’aval du périmètre d’intervention, sur la commune de Saint-Vincent-Les-Forts, en rive gauche du lac de Serre- Ponçon.

Périmètre d’entretien Camping (secteur aval)

Photographie n°17 : Vue sur le camping de Saint-Vincent Les Forts (Source : BLG Environnement, Avril 2011) Situés à l’aval de la clue marquant la limite sud du périmètre d’intervention, le camping et la base nautique ne présentent pas de sensibilité particulière vis-à-vis des travaux envisagés. Des navettes touristiques remontent régulièrement la queue de retenue et fond demi-tour au niveau du secteur aval du périmètre d’entretien (entre la clue et le Grand Pont). Par ailleurs, en période propice à la pratique des sports nautiques, la queue de retenue est régulièrement empruntée par des kayakistes. Une zone de débarquement est d’ailleurs aménagée au niveau du camping.

L’ancienne voie ferrée est régulièrement utilisée par les touristes souhaitant rejoindre le hameau ruiné de Roche Rousse et également l’accès au départ de l’itinéraire de canoë kayak. Ce chemin fait parti d’un itinéraire cycliste mis en place par la Fédération Nationale de Cyclisme. Enfin, un sentier de randonnée passe à flanc de versant en rive droite (Tour du Morgon).

Le niveau d’enjeux et de contraintes liés aux activités touristiques peut être qualifié de faible à modéré en raison de la pratique de sport d’eaux vives au niveau du périmètre d’entretien.

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11.2.3 ACTIVITES INDUSTRIELLES, COMMERCIALES ET ARTISANALES Les seules activités économiques présentent (hors activité agricole) sont constituées des stations de transit des établissements Guérin et de la Routière du Midi, respectivement implantée en rive droite et en rive gauche du lac de Serre-Ponçon, à proximité du pont de la RD 954. La réalisation des travaux nécessite d’emprunter les pistes techniques utilisées par les établissements Guérin et la Routière du Midi pour rejoindre le périmètre de travaux. Afin d’éviter tout risque d’accident, un protocole d’accord et un plan de prévention des risques (intégrant un plan de circulation) devront être établis préalablement au démarrage des travaux.

Le niveau de contrainte lié aux activités économiques peut être qualifié de modéré (accès).

11.2.4 ACTIVITES DE PECHE Sur le secteur, les rives de l’Ubaye et du Lac de Serre-Ponçon sont utilisées par les pêcheurs pendant les périodes d’ouverture de la pêche.

Le niveau de contraintes liées aux activités de pêche vis-à-vis du projet est faible (maintien des accès notamment).

11.2.5 ACTIVITES AGRICOLES Les terrains situés de part et d’autre de la queue de retenue sont valorisés pour : - la culture fourragère, - le pâturage de bovins et ovins. Aucun forage agricole ou prise d’eau n’a été identifié ou signalé lors de la réalisation de l’étude. Enfin, l’accès au périmètre d’entretien ne nécessite pas l’utilisation de chemins agricoles.

Le niveau de contraintes liées aux activités agricoles vis-à-vis du projet peut être qualifié de nul.

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12. PATRIMOINE BATI

La vallée de l’Ubaye constitue un ancien axe stratégique : accès à l’Italie (voie romaine) et défense du territoire (forts Vauban notamment). Du fait de son histoire, elle regorge de monuments, plus ou moins bien conservés, témoignant de son histoire. Les communes de Lauzet-Ubaye et de Saint-Vincent-Les-Forts ne font pas exceptions. Les monuments historiques classés et/ou inscrits sur ces deux communes sont les suivants :

Distance par rapport au Commune Monuments historiques périmètre d’entretien

- Pont ancien du Lauzet, dit pont - > 3,8 km romain sur l’Ubaye, inscrit par Lauzet-Ubaye arrêté du 3 novembre 1987, - Dolmen du Villar – classement par - > 3,0 km liste de 1900.

- Fort Joubert (aussi appelé Fort Saint-Vincent) classé par arrêté le Saint-Vincent-Les- 18 juillet 1994. Le classement porte Forts sur : . le fort, . 1,0 km . la tour à hourds. . 1, 2 km

Le monument historique le plus proche est situé 1 km environ à vol d’oiseaux du périmètre d’entretien. Il s’agit du Fort Joubert, construit sur le promontoire naturel de Saint- Vincent-Les-Forts.

Tour à hourds Le niveau de contraintes lié aux monuments historiques peut être qualifié de faible. Fort Joubert

Figure n°30 : Localisations géographiques des monuments historiques

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Photographie n°18 : Vue sur le Fort de Saint-Vincent depuis l’entrée du village (Source : BLG Environnement, avril 2011)

Photographie n°19 : Enceinte du Fort Vincent Photographie n°20 : Tour à hourds (Source : BLG Environnement, avril 2011)

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13. CONTEXTE PAYSAGER

13.1 BASSIN PAYSAGER (Source : Atlas des paysages des Alpes-de-Haute-Provence – Basse vallée de l’Ubaye, 2003)

Le périmètre d’entretien appartient à l’unité paysagère définie à l’atlas départemental des paysages « Basse vallée de l’Ubaye ». La vallée de L’Ubaye contraste avec le lac de Serre-Ponçon qui offre une large étendue ouverte et plane, la vallée se refermant jusqu’au village de Méolans. Cette partie de la vallée de l’Ubaye, très encaissée, en forme de V, présente des dénivellations importantes (1800 mètres pour une largeur de crête à crêtes d’environ 8 km). Les silhouettes rocheuses de la Grande Séolane, la Tête de la Vieille, le massif de Dormillouse, la Montagnette se dessinent au-dessus des versants abrupts de la vallée. Ces hauts massifs forment à la fois des limites visuelles mais aussi des limites physiques avec les autres entités.

Figure n° 31 : L’étroitesse de la Vallée de l’Ubaye contraste avec les espaces plats et ouverts offerts par le lac de Serre-Ponçon. (Source : Atlas des paysages des Alpes-de-Haute-Provence, 2003)

Les enjeux paysagers identifiés à l’atlas du paysage sur le secteur sont les suivants : - Valoriser les richesses du patrimoine bâti en : . encourageant et facilitant les actions de restauration . mettant en avant les savoir-faire architecturaux . assurant la pertinence paysagère et architecturale des rénovations - Préserver la qualité et la perception des terroirs présentant une qualité paysagère notable en : . maintenant l’activité agricole et sa diversité, . entretenant et valorisant les structures végétales qui participent à la qualité du paysage (ripisylves, haies, arbres isolés), . limitant l’implantation de l’habitat diffus.

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- Préserver la qualité des perspectives visuelles en : . entretenant les abords des points de vue (débroussaillement), . aménageant des lieux d’arrêt sur le bord de route, tout en portant attention à l’impact qu’ils peuvent générer.

13.2 AIRE D’ETUDE

Localisé en amont de la dernière clue avant le large plan d’eau constitué par le barrage de Serre-Ponçon, le site de projet est situé en fond de la vallée étroite de l’Ubaye.

Périmètre d’entretien

Photographie n°21 : Vue en relief de la vallée de L’Ubaye et du lac de Serre-Ponçon) (Source : fond de plan GoogleEarth)

Le paysage au niveau de la queue de retenue évolue fortement en fonction des saisons : - en hiver, le site présente un caractère minéral – les versants rapprochés de la vallée contribuent à renforcer le caractère austère du secteur ; - au printemps et à l’été, la retenue, en eau, offre un visage plus doux, plus accueillant – l’étroitesse de la vallée formant un cocon protecteur autour de l’étendue d’eau faussement calme. Au niveau du périmètre d’entretien, l’ambiance paysagère évolue en fonction de la saison (mise en eau ou non de la queue de retenue), mais également en fonction des secteurs.

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Prises de vue en avril 2011 Prises en vue en mai 2011

Vues sur le secteur amont du périmètre d’entretien depuis le pont de la RD 954

Vues sur le secteur aval du périmètre d’entretien depuis le pont de la RD 954 Photographie n°22 : Evolution du contexte paysager en fonction des saisons et des secteurs (Source : BLG Environnement, Avril et mai 2011)

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Les photographies précédentes, réalisées en avril (période de basses eaux) et en mai (cote 778 m NGF), mettent en évidence deux ambiances paysagères diamétralement opposées. Par ailleurs, réalisées sur une faible échelle de temps (2 mois entre les deux prises de vue), elles témoignent de la montée rapide des eaux et de la caractéristique du site à changer rapidement d’aspect visuel.

13.3 CHAMPS DE PERCEPTIONS SUR LE SITE

13.3.1 PERCEPTIONS RAPPROCHEES Le périmètre d’entretien, lové en fond de vallée, est peu perceptible des abords proches, le relief et la végétation rivulaire jouant un rôle de masque visuel efficace. Les prises de vues présentées au paragraphe précédent mettent en scène les perceptions rapprochées sur le périmètre d’entretien depuis la seule voie de communication, à savoir la RD 954. Les perceptions peuvent être considérées comme franches et directes en l’absence d’éléments latéraux masquant le champ visuel. Toutefois, il s’agit de perceptions fugitives, l’usager de la voie étant en mouvement. Les seules perceptions statiques sont possibles depuis l’aire d’arrêt « aménagée » le long du lac, à la sortie du tunnel (cf. photographies n°21 et 22 page suivante).

13.3.2 PERCEPTIONS RIVERAINES ET LOINTAINES

Perceptions depuis la RD 954 (en direction de Lauzet-Ubaye)

En direction de Lauzet-sur-Ubaye depuis Pontis, les perceptions sur le périmètre d’entretien sont nulles jusqu’au tunnel de la RD 954 : la clue fermant les axes de perceptions.

Photographie n°23 : Vue sur le périmètre de projet à l’aval de la clue depuis l’ancien pont de la RD 954 (aujourd’hui immergé en période de hautes eaux) (vue vers l’amont) (Source : BLG Environnement, avril 2011)

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Perceptions statiques depuis « l’aire de repos » de la RD 954

Passé le tunnel, l’usager de la RD 954 découvre soit une large étendue minérale en période de basses eaux, soit un plan d’eau en pied de versant boisé.

Photographie n°24 : Découverte de la queue de retenue par l’usager de la RD 954 à la sortie du tunnel (vue vers l’amont) en périodes de basses et de hautes eaux (Source : N. PIARRY, avril 2011 et BLG Environnement, juin 2011)

Perceptions depuis la RD 954 (en direction de Savines-Le-Lac)

La RD 954, implantée à flanc de versant, offre peu de perceptions visuelles sur le site de projet, seules quelques fenêtres existent pour l’usager attentif, au gré des virages en s’approchant du pont enjambant l’Ubaye. En hiver, le site est marqué par l’écoulement de l’Ubaye serpentant dans les alluvions grossières. Au-delà du site de travaux, le lac de Serre-Ponçon, à son niveau le plus bas, laisse apparaitre un fond minéral, dépourvu de végétation.

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Photographie n°25 : Vue sur le périmètre d’entretien depuis la RD 954 – Vue hivernale (Source : BLG Environnement, juin 2011)

Photographie n°26 : Vue sur le périmètre d’entretien depuis la RD 954 – Vue au printemps (Source : BLG Environnement, juin 2011)

(Source : BLG Environnement, juin 2011)

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Au printemps et en été, la queue de retenue du lac de Serre-Ponçon est pleine, créant un plan d’eau lové dans un écrin de verdure. Le plan d’eau, aux eaux plus calmes, contraste avec l’écoulement de l’Ubaye plus tumultueux.

Perceptions depuis la RD 900

Depuis la RD 900, les perceptions sur le périmètre d’entretien ne sont possibles que dans un seul sens de circulation : dans le sens montant, en direction de Tallard. En raison de la présente de végétation haute en limite d’accotement, les perceptions ouvertes sur le site sont quasi inexistantes, seules des fenêtres très localisées ouvrent une vue sur le site. C’est au niveau des surlargeurs aménagées au niveau des accotements pour permettre aux usagers de s’arrêter en cas de difficultés, qu’il est possible d’observer le périmètre d’entretien.

En hiver et à l’automne, l’extrémité amont de la queue de retenue apparait comme un ruban minéral matérialisant le fond de vallée sur lequel s’écoulent les eaux de l’Ubaye.

Photographie n°27 : Vue sur le périmètre d’entretien depuis la RD 900 (accotement) (Source : BLG Environnement, avril 2011)

Au printemps et en été, le paysage offert est singulière différent, le bandeau minéral laissant place à un plan d’eau aux couleurs multiples.

Photographie n°28 : Vue sur le périmètre d’entretien depuis la RD 900 (accotement) (Source : BLG Environnement, juin 2011)

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Depuis le point de vue sur le lac de Serre-Ponçon aménagé sur la RD 900, les perceptions sur le périmètre d’entretien sont possibles. Toutefois, en raison de la distance, celles-ci sont écrasées et ne présentent pas grand intérêt.

Périmètre d’entretien

Photographie n°29 : Panorama offert depuis le point de vue de la RD 900 sur le périmètre d’entretien en période de basses eaux (vue vers l’amont) (Source : BLG Environnement, avril 2011)

Périmètre d’entretien

Photographie n°30 : Panorama offert depuis le point de vue de la RD 900 sur le périmètre d’entretien en période de hautes eaux (vue vers l’amont) (Source : BLG Environnement, mai 2011)

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Perceptions depuis le fort de Saint-Vincent-Les-Forts

Depuis le Fort Joubert (ou Fort de Saint-Vincent), le sentier de ronde à l’arrière de l’édifice offre une vue panoramique sur le lac de Serre-Ponçon et sur le périmètre d’entretien.

Périmètre d’entretien

Photographie n°31 : Perceptions sur la queue de retenue et le périmètre d’entretien depuis le Fort Joubert (Source : BLG Environnement, avril 2011)

Perceptions depuis le camping de Saint-Vincent-Les-Forts

En raison du tracé ondulant de la queue de retenue et des arrêtes de la clue, le périmètre d’entretien n’est pas visible depuis le camping de Saint-Vincent-Les-Forts ou de l’espace des plages aménagées sur le lac de Serre-Ponçon.

Périmètre d’entretien

Photographie n°32 : Vue sur le périmètre d’entretien depuis les plages du camping de Saint- Vincent-Les-Forts (Source : BLG Environnement, avril 2011)

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13.4 CONCLUSION Le site de projet s’inscrit dans un secteur remarquable sur le plan paysager. Toutefois, les perceptions sur le périmètre d’entretien demeurent limitées. Celles-ci sont de deux types : - les perceptions rapprochées (perceptions ouvertes et franches), possibles depuis la RD 954 au niveau du pont et aux abords proches du domaine concédé, - les perceptions lointaines (fenêtres visuelles très localisées) depuis la RD 954, la RD 900 et le Fort Joubert.

Le niveau de contraintes peut être qualifié de : - modéré en ce qui concerne les perceptions proches, - faible en ce qui concerne les perceptions éloignées.

14. CADRE ET QUALITE DE VIE

14.1 AMBIANCE SONORE Au niveau du périmètre d’entretien et de ses abords proches, l’ambiance sonore est influencée par : - le fond sonore naturel composé essentiellement des bruits liés à l’écoulement des eaux, - la circulation routière : trafic sur la RD 954, - occasionnellement, par les bruits émis en période d’activités au niveau des stations de transit. L’ambiance sonore peut être qualifiée de calme à modérée.

En l’absence de population riveraine, le niveau de contraintes lié à l’ambiance sonore peut être qualifié de faible.

14.2 QUALITE DE L’AIR La qualité de l’air est influencée par : - le trafic routier (trafic très faible sur la RD 954), - les jeux de transfert des masses d’air. Dans le cas présent, aucune activité induisant des émissions gazeuses polluantes n’est présente dans la vallée de l’Ubaye et/ou sur les abords du lac de Serre-Ponçon. Au vu de ces éléments, la qualité de l’air sur la zone d’étude peut être qualifiée de bonne.

Le niveau de contraintes liées à la préservation de la qualité de l’air peut être qualifié de faible.

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15. CONCLUSION DE L’ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

L’analyse de l’état initial du site permet de faire ressortir les thématiques et compartiments de l’environnement présentant des enjeux de conservation, mais également des contraintes vis- à-vis du projet d’entretien du domaine concédé.

Le tableau ci-après synthétise les contraintes et enjeux identifiés. Le niveau de contraintes correspond aux contraintes pesant sur le projet (contraintes réglementaires, contraintes techniques …) tandis que les enjeux portent sur l’environnement du projet (enjeux de conservations, enjeux humains …).

Niveau Niveau de Thématique Commentaires d’enjeux contraintes

Précipitations saisonnières influençant les débits de l’Ubaye. Climat Nul Fort Possibilités de gelées rendant impossibles les travaux.

Alluvions grossières reposant sur un Géologie Nul Nul substratum schisteux.

Eaux souterraines

Présence de la nappe d’accompagnement du plan d’eau de Serre-Ponçon à faible Hydrogéologie Modéré Faible profondeur, dont les niveaux sont influencés par le marnage du lac. Eaux souterraines de bonne qualité.

Usages des eaux Pas d’usage des eaux souterraines au Nul Nul souterraines niveau du périmètre d’entretien ou à l’aval.

Eaux superficielles

Fonctionnement hydraulique : L’Ubaye présente un régime pluvio-nival caractérisé par des étiages hivernaux et estivaux.

Stabilité du lit : Sous l’influence du barrage de Serre- Ponçon, le confluent entre ce dernier et l’Ubaye (queue de retenue) tend à s’engraver régulièrement. Fonctionnement hydraulique Fort Fort L’exhaussement des fonds a été limité depuis le milieu des années 80 par des prélèvements réguliers de matériaux de part et d’autre du pont de la RD 954, en dessous de la cote 780 m NGF. Du fait de ces prélèvements, le profil en long observé aujourd’hui est proche de celui levé en 1953 avant la réalisation du barrage. Les prélèvements réalisés permettent de maintenir la stabilité du lit de l’Ubaye au niveau du confluent et en amont.

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Niveau Niveau de Thématique Commentaires d’enjeux contraintes

Transport solide : Transports solides Modéré Faible Au niveau de la queue de retenue, le charriage de matériaux solides est estimé en moyenne à 28 000 m3/an.

Les eaux de l’Ubaye et du Lac de Serre- Ponçon sont de bonne qualité. De par son fonctionnement hydraulique torrentiel et en raison de la nature géologique de son bassin versant, les eaux de l’Ubaye sont naturellement chargées en matières en suspension, notamment en Qualité et usages des eaux Fort Faible période de crue. de surface Ce sont ces particules fines qui donnent sa couleur bien particulière à la queue de retenue en période de hautes eaux. Présence de deux prises d’eau dans le lac de Serre Ponçon utilisées pour l’AEP des résidences touristiques à 3,5 km à l’aval du périmètre de projet.

Le lac de Serre-Ponçon accueille de nombreuses espèces piscicoles dont la Truite fario et le Chabot. En raison des caractéristiques du périmètre d’entretien, aucune zone de Qualité piscicole Fort Modéré frayères n’a été identifiée. Par contre, il existe des zones de frayères sur l’Ubaye en amont du domaine concédé. Le périmètre d’entretien est donc situé dans un axe de passage de la faune piscicole en période de reproduction.

L’Ubaye et la queue de retenue de Serre- Ponçon sont fréquentés pour les sports d’eau vive (kayak) et les activités de Usages Modéré Modéré pêche. Des bateaux de plaisance et des navettes touristiques peuvent remonter en période de hautes eaux jusqu’au Grand Pont.

Milieux naturels

Espaces naturels Pas de périmètre Natura 2000 (ZPS, ZCS, réglementés ou Nul Nul SIC …) et réglementaire concerné par le remarquables projet.

Pas d’habitat remarquable dans l’enceinte du périmètre d’entretien. Toutefois, les rives végétalisées bordant le Modéré à Habitats Faible périmètre d’entretien accueillent des fort habitats favorables à de nombreuses espèces animales (insectes, reptiles, batraciens …).

Les travaux s’inscrivent dans la queue de retenue du lac de Serre-Ponçon, stérile sur Flore Faible Nul le plan végétatif. Aucune plante protégée n’a été identifiée sur les abords du périmètre d’entretien.

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Niveau Niveau de Thématique Commentaires d’enjeux contraintes

Les inventaires faunistiques ont mis en évidence une richesse patrimoniale importante intéressant la quasi-totalité des compartiments écologiques. Toutefois, les habitats accueillant les espèces protégées sont généralement situés sur les rives de la queue de retenue Faune Fort Modéré (boisements, ripisylve, prairie) ou au niveau des mares créées en période de basses eaux à l’entrée des talwegs latéraux dans le domaine concédé. Les enjeux faunistiques identifiés dans le cadre des études portent sur : - les batraciens, - les reptiles.

Documents d’urbanisme

Le règlement d’urbanisme des communes de Lauzet-Ubaye et de Saint-Vincent-Les- Documents d’urbanisme Nul Nul Forts autorisent les travaux d’entretien dans le domaine concédé, tels qu’envisagés par EDF.

Glissement de terrain L’ensemble des versants de part et d’autre Risques naturels Modéré Nul de la queue de retenue sont identifiées comme soumis au risque « mouvements de terrains » aux « porter à connaissance » communaux établis par l’Etat.

Contexte socio-économique

Pas d’habitation implantée en limite immédiate de la zone d’intervention envisagée. Population riveraine Faible Nul Les habitations sont situées à plus de 750 m du périmètre d’entretien (ferme du Villaret).

Pas de parcelle agricole comprise dans l’emprise du projet. Agriculture Nul Nul Pas de conflit d’usages au niveau des accès.

Peu d’activités économiques à proximité de la queue de retenue. Est entre autre identifiée : - les stations de transit des établissements Guérin et de la Activités artisanales et Nul Modéré Routière du Midi, implantées industrielles respectivement en rive droite et en rive gauche de la queue de retenue. L’accès au périmètre d’entretien nécessitera d’emprunter les pistes techniques utilisée par ces deux sociétés.

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Niveau Niveau de Thématique Commentaires d’enjeux contraintes

Le barrage de Serre-Ponçon est un élément important de la trame touristique. Présence d’une base nautique et d’un Activités touristiques Modéré Faible camping 800 m à l’aval du périmètre d’entretien. Pratique du canoë kayak et navigation de plaisance sur la queue de retenue.

Réseaux Nul Nul -

Paysage et contexte patrimoniale

Pas de périmètre de 500 m de monuments Périmètre de protection Nul Nul historiques concerné par le projet.

Perceptions sur le périmètre d’entretien Perceptions proches Modéré Faible possible depuis la RD 954 (pont et section de voie longeant le plan d’eau).

Perceptions visuelles possibles depuis la Perceptions éloignées Modéré Faible RD 954, la RD 900 et le Fort Joubert.

Perceptions depuis la ferme Perceptions directes et franches sur le Modéré Faible du Villaret périmètre d’entretien.

Camping de Saint-Vincent- Pas de perception sur le périmètre Nul Nul Les Forts d’entretien.

Ambiance sonore modérée influencée par les bruits émis par l’environnement naturel Ambiance sonore Faible Nul (écoulements de l’eau, oiseaux …) et le trafic (faible) de la RD 954.

La qualité de l’air peut être qualifiée de Qualité de l’air Faible Nul bonne en l’absence d’industrie polluante et d’axe routier majeur.

Accès au périmètre d’entretien – Trafic – Sécurité

Trafic Faible Modéré Trafic faible sur les voies départementales

Un seul accès au périmètre d’entretien : Accès au site Modéré Fort - piste technique des établissements Guérin.

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CHAPITRE 4 : ANALYSE DES EFFETS POSITIFS ET NEGATIFS, DIRECTS ET INDIRECTS, TEMPORAIRES ET PERMANENTS, DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

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1. RAPPEL DU PERIMETRE D’ETUDE ET DEFINITIONS PREALABLES

1.1 PERIMETRE D’ETUDE L’analyse des impacts porte sur les activités d’EDF, à savoir : les travaux d’entretien régulier de la queue de retenue du lac de Serre-Ponçon – Branche Ubaye. Les matériaux prélevés étant cédés aux établissements GUERIN et à la ROUTIERE DU MIDI, leur stockage, leur traitement et leur valorisation seront réalisés dans le cadre de leurs autorisations et/ déclaration existantes (autorisations et déclarations obtenues au titre de la réglementation relative aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement).

1.2 DEFINITIONS Les chapitres suivants présentent les impacts prévisibles du projet pour chaque thématique abordée dans l’état initial à l’état brut (c’est-à-dire sans prise en compte des mesures d’évitement et/ou de réduction) et résiduels (c’est-à-dire après application des mesures d’évitement et/ou de réduction). Les mesures prévues dans le cadre du projet sont présentées en détail au volet 8 suivant. Toutefois, afin de faciliter la compréhension des impacts résiduels, la typologie des mesures envisagées est présentée synthétiquement. Certains impacts peuvent être communs à plusieurs compartiments environnementaux en raison des interrelations existantes entre les différentes thématiques. Pour chaque effet potentiel, sont décrits : - ses origines, - la nature de l’impact, - son évaluation. L’analyse des effets du projet sur son environnement concerne à la fois la phase chantier et la phase exploitation. Ces impacts peuvent être : - Directs / indirects - Permanents (c'est-à-dire se poursuivant une fois l’action réalisée et/ou tout au long de la vie de l’infrastructure) ou temporaires (c'est-à-dire que l’impact et/ou la nuisance et son effet cessent dès l’arrêt de l’action) ; Ces effets peuvent être envisagés à différentes échéances : à court, moyen et/ou long terme. - Positifs ou négatifs. L’évaluation des impacts présente les impacts bruts (c'est-à-dire sans prise en compte des mesures d’évitement et/ou de réduction) et les impacts résiduels après mise en œuvre des mesures prévues dans le cadre du projet. L’appréciation de l’impact prend en compte : - le niveau d’enjeux évalué dans l’état initial, - la résilience du compartiment écologique (c’est-à-dire la capacité du milieu à se régénérer suite à la perturbation), - la nature de l’impact (destruction, dérangement d’espèces, dégradation du contexte paysager, nuisances sonores …), - le type d’impact : direct ou indirect, - la durée de l’impact : permanent ou temporaire.

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Dans le cadre du projet, l’appréciation globale de l’impact est évaluée selon quatre niveaux : - nul : pas d’impact du projet sur la thématique étudiée, - non significatif / négligeable à faible : l’impact du projet sur la thématique n’induit pas de perte de valeur du compartiment écologique / patrimoniale, - moyen : l’impact induit une perte de valeur écologique et/ou patrimoniale. Toutefois, une part importante de l’impact peut être absorbée par le compartiment environnemental du fait de sa forte représentativité aux alentours du projet et/ou du potentiel de régénération et/ou d’adaptation du compartiment écologique, - fort (voire très fort) : l’impact induit une perte irréversible. Lorsque les impacts résiduels ne sont pas faibles ou nuls, il convient de mettre en place des mesures compensatoires. Les raisons ayant motivé les choix d’EDF, notamment sur le plan environnemental, sont présentées au volet 7I suivant. Enfin, les mesures envisagées dans le cadre du projet sont présentées et détaillées au volet 8 suivant.

2. INCIDENCES DU PROJET EN PHASE TRAVAUX Les travaux d’entretien envisagés dans le domaine concédé ont été définis dans le cadre du Plan de Gestion « Vallée de l’Ubaye » au vu des modalités de fonctionnement de l’Ubaye (tendance à l’engravement dans la zone de remous hydrauliques) et des contraintes liées à l’exploitation de la retenue du barrage de Serre-Ponçon. Ces travaux, bien qu’indispensables, peuvent avoir des incidences sur l’environnement au niveau du domaine concédé et ses abords. C’est pourquoi des mesures d’évitement, des mesures de prévention des risques de pollution et des mesures curatives (en cas de pollution accidentelle) sont envisagées dans le cadre de la présente opération. Ces mesures sont détaillées au Chapitre 8 « Mesures envisagées pour limiter, réduire, voir supprimer les impacts du projet sur son environnement ».

2.1 EFFETS DU PROJET SUR LE CLIMAT Les travaux envisagés ne sont pas de nature à induire une modification du climat local.

2.2 EFFETS DU PROJET SUR LA STABILITE DES TERRAINS Les « porter à connaissance » des communes de Saint-Vincent-Les-Forts et de Lauzet-Ubaye mettent en évidence des problèmes de stabilité des versants de part et d’autre de la queue de retenue. Les travaux consistent à retirer annuellement les atterrissements réalisés par l’Ubaye à son entrée dans la retenue. Il s’agit de matériaux récents reposant sur des alluvions plus anciennes, reposant elles même sur le substratum rocheux. Dans le cadre du projet, les alluvions anciennes et le substratum rocheux ne sont pas concernés par les travaux. Par ailleurs, les berges de la queue de retenue ne sont ni modifiées ni reprofilées.

Ainsi, au vu de la nature des travaux, le projet n’est pas de nature à accentuer les mouvements de terrain sur les versants encadrant la queue de retenue. L’impact du projet sur la stabilité des terrains des versants est donc considérée comme nul.

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2.3 EFFETS DU PROJET SUR LES EAUX SOUTERRAINES

2.3.1 FONCTIONNEMENT DES AQUIFERES Le projet n’induit pas d’abaissement du fond de la retenue par rapport au profil en long d’objectif (correspondant au profil en long de l’Ubaye avant la construction du barrage de Serre-Ponçon). Les modalités d’écoulements des eaux souterraines et de fonctionnement des masses d’eau souterraines ne seront pas modifiées dans le cadre du projet.

A ce titre, l’impact du projet peut être qualifié de nul sur le fonctionnement des masses d’eau souterraines.

2.3.2 ASPECTS QUANTITATIFS Aucun prélèvement dans la nappe d’accompagnement du lac de Serre-Ponçon ne sera réalisé dans le cadre du projet.

Les travaux d’entretien n’auront donc aucune incidence sur la capacité des réservoirs en eau souterraine.

2.3.3 ASPECTS QUALITATIFS L’ensemble des mesures préventives et curatives mises en œuvre en faveur de la protection des eaux superficielles (cf. Chapitre 8) contribue à la protection des eaux souterraines.

L’impact des travaux d’entretien sur la qualité des eaux souterraines peut être qualifié de nul.

2.3.4 USAGES DES EAUX SOUTERRAINES Deux prélèvements d’eau sont réalisés à l’aval du périmètre d’entretien pour l’alimentation en eau potable au niveau : - du camping de Lauzet-Ubaye (04) (prélèvement réalisé du 1er juin au 30 septembre), - de la résidence touristique de Saint-Pierre (commune Le Sauze-du-Lac). Ces deux lieux touristiques sont situés à plus de 3,5 km à l’aval du périmètre d’entretien. Dans le cadre du projet : - les travaux d’entretien seront réalisés entre le 1er octobre et le 15 novembre et/ou le 15 mars et le 31 mai, soit en dehors des périodes touristiques hivernale (noël) et estivale (juin, juillet, août, septembre). Les périodes d’interventions sont étroitement liées au niveau d’eau dans le lac, au débit de la Durance et aux conditions climatiques. - Les travaux concernent la suppression des matériaux grossiers se déposant de part et d’autre du Grand Pont. Contrairement à ce qui est observable à l’aval de la clue, les matériaux ne sont pas recouverts par des limons. De ce fait, l’accès aux atterrissements devant être supprimés ne nécessite pas de décapage préalable, opération susceptible de mettre en suspension dans l’eau des particules fines.

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- Hormis lors de la pose et de la suppression des passages busés (intervention se déroulant sur quelques heures uniquement), aucune intervention dans le lit mouillé de l’Ubaye n’est envisagée. La zone d’entretien sera ceinturée par un merlon permettant de confiner à l’intérieur du périmètre de travaux les eaux de ruissellement, évitant le départ vers le milieu naturel d’eau chargée en matières en suspension. Ainsi, les travaux ne seront pas de nature à induire une turbidité des eaux. Enfin, dans le cadre du projet, un protocole d’alerte (cf. volet 8) est envisagé avec la mise en place d’un dispositif d’intervention en cas de pollution accidentelle. .

2.4 EFFETS DU PROJET SUR LES EAUX SUPERFICIELLES

2.4.1 EFFETS SUR LE TRANSIT ET LE TRANSPORT SOLIDE Les travaux visent à supprimer les atterrissements réalisés au fil des crues par l’Ubaye dans le domaine concédé en tête de la queue de retenue. En raison des spécificités du secteur (zone d’étalement associée à une clue en aval), les matériaux grossiers déposés par l’Ubaye au confluent avec le lac sont difficilement repris lors des crues suivantes, induisant en l’absence d’intervention un exhaussement régulier du fond du lit (cf. volume 1/2 – Evolution du profil en long entre 1953 et 1984). En l’absence d’interventions régulières, il se crée un cône de déjection sous-lacustre dont le front avance progressivement vers l’aval. Le cours d’eau, à partir de ce nouveau point, tend à recherche son profil primitif, induisant une remontée des engravements vers l’amont pouvant à termes induire une remontée du profil en long de l’Ubaye en amont du domaine concédé. Par ailleurs, le volume moyen annuel de matériaux transportés par l’Ubaye arrivant au niveau de la queue de retenue est estimé à 28 000 m3/an. En l’absence de captation de ces matériaux en tête de la queue de retenue, une partie des matériaux transite vers l’aval pour atteindre le réservoir de Serre-Ponçon. Une gestion en entrée du réservoir des matériaux est donc nécessaire pour réduire les volumes de matériaux atteignant le barrage de Serre-Ponçon. Les travaux d’entretien à effectuer dans le domaine concédé au niveau du confluent avec l’Ubaye ont été définis dans le cadre du Plan de Gestion « Vallée de l’Ubaye ». Ce document, faisant suite aux prescriptions du SDAGE Rhône Méditerranée Corse (2005-2010) a été financé et porté par la Communauté de Communes de la Vallée de l’Ubaye. Le Plan de Gestion a été réalisé sur l’ensemble du bassin hydrographique Vallée de l’Ubaye. Il défini les secteurs déficitaires et les secteurs devant faire l’objet d’un entretien régulier afin de palier aux dysfonctionnements. Le périmètre d’entretien envisagé par EDF correspond au secteur d’intervention défini au Plan de Gestion « Vallée de l’Ubaye » afin de compenser l’impact du barrage de Serre-Ponçon sur le transit sédimentaire de l’Ubaye. Les travaux envisagés n’induisent pas de réduction du transport solide à l’aval du barrage de Serre-Ponçon, les matériaux étant définitivement stoppés par l’ouvrage hydraulique. Ils constituent une mesure visant à palier les effets du barrage sur le fonctionnement hydraulique de l’Ubaye en amont du barrage de Serre-Ponçon.

Dans le cadre du programme de travaux défini par EDF, le périmètre d’entretien régulier s’arrête à la cote 780 m NGF (la limite du domaine concédé étant fixée à la cote de 784 m NGF).

Au vu de ces éléments, les impacts du projet sur le transport solide peuvent être qualifiés de positifs (impacts directs et temporaires), les travaux permettant de palier aux inconvénients induits par le barrage de Serre-Ponçon au niveau de la zone de remous hydrauliques.

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2.4.2 INCIDENCES DES TRAVAUX SUR LE FONCTIONNEMENT HYDRAULIQUE En phase chantier, les risques principaux concernent principalement les périodes de hautes eaux avec la mise en place, dans le champ d’expansion des crues, d’obstacles bloquant ou détournant les écoulements. L’Ubaye présente un régime nivo-pluvial se caractérisant par deux périodes de hautes eaux : le printemps et la fin de l’été / début de l’automne. En raison de son caractère torrentiel et de l’aspect montagnard d’une partie de son bassin versant, les variations de débits peuvent être très rapides (montée des eaux en quelques heures). Les matériaux prélevés au niveau de la queue de retenue seront chargés directement dans les engins (dumpers) en vu de leur évacuation immédiate pour mise en stock temporaire sur les stations de transit des établissements Guérin et/ou de la Routière du Midi. Il n’y aura pas de stockage temporaire des matériaux in situ (c’est-à-dire sur la zone de travaux ou sur les rives naturelles de l’Ubaye). Par ailleurs, le nombre d’engins intervenant simultanément sur le site est réduit (2 et 3 dumpers). Tous les engins de chantier sont mobiles et peuvent être rapidement sortis de la queue de retenue en cas de montée rapide des eaux.

En phase travaux, le projet n’est pas de nature à induire une modification du fonctionnement hydraulique de l’Ubaye au niveau de la queue de retenue du lac de Serre-Ponçon

2.4.3 GESTION DES EMBACLES Les travaux d’entretien seront réalisés dans l’espace minéral constituant la queue de retenue, les berges n’étant pas incluses dans le périmètre d’entretien. De ce fait, les travaux ne nécessitent aucune coupe d’arbres ou d’arbustes et ne seront donc pas à l’origine de bois flottants pouvant former des embâcles. Au contraire, dans le cadre du projet d’entretien, les bois morts flottés provenant du bassin versant et déposés dans le périmètre d’intervention seront ramassés à chaque campagne (lors de l’intervention des engins) et évacués hors du domaine concédé. Cela permettra de réduire les volumes de bois flottant en période de crues transitant jusqu’au barrage de Serre- Ponçon.

Photographie n°33 : bois flottant s’accumulant sous l’ouvrage de la RD 954 en période de hautes eaux (Source : BLG Environnement, juin 2011)

Le projet participe à la gestion des bois morts flottés au sein du domaine concédé. A ce titre, le projet peut être qualifié de positif.

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2.4.4 EFFETS DU PROJET SUR LES DEBITS (ASPECT QUANTITATIF) Dans le cadre du projet, afin de limiter les risques d’envol de poussières en phase travaux lors du roulage des engins, notamment lors de périodes sèches et venteuses, les pistes de circulation et les zones de manutention des matériaux seront arrosées à l’aide d’un camion citerne équipé d’une arroseuse (ou système équivalent). Les besoins en eau journalier nécessaires à l’arrosage des pistes sont estimés à 20 m3/jour. Les eaux utilisées pour l’arrosage des pistes seront prélevées dans l’Ubaye via une pompe mobile, d’une capacité de 20 m3/h (soit 5,6 l/s environ) fonctionnant au maximum 1h par jour. En moyenne, la pompe fonctionnera 5 à 10 jours par an. Elle sera positionnée en rive droite de l’Ubaye, au niveau de la piste technique longeant le domaine concédé (et passant sous le pont de la RD 954). Les prélèvements seront réalisés pendant les campagnes de travaux d’entretien et seront strictement limités aux besoins (périodes sèches et venteuses). Les débits prélevés demeureront extrêmement faibles en comparaison des débits de l’Ubaye, 3 y compris en période d’étiage sévère (QMNA5 de l’Ubaye à Roche Rousse : 4,5 m /s), le débit prélevé correspondant à moins de 0,25% du Qmna5.

Au vu de ces éléments, l’impact des prélèvements d’eau réalisés dans le cadre du projet sur l’Ubaye peut être qualifié de nul.

2.4.5 INCIDENCES DU PROJET SUR LA QUALITE DES EAUX

2.4.5.1 Incidences liés aux matières en suspension Les travaux d’entretien peuvent générer des particules fines et des poussières qui se déposent sur le sol. Lors d’épisodes pluvieux, les eaux lavent le sol emportant les particules fines et poussières déposées sur ce dernier : ce sont les matières en suspension (M.E.S.). Gravitairement des eaux de ruissellement convergent vers le cours d’eau. En l’absence de mesures de confinement, les effets des particules en suspension sur le milieu récepteur peuvent être les suivants : - colmatage du lit du torrent : incidences sur les invertébrés, les zones de reproduction et d’alimentation des poissons … ; - « opacification » des eaux du torrent pouvant aboutir à une perte de richesse biologique par manque de lumière et surconsommation éventuelle d’oxygène dissous ; - étouffement de la végétation aquatique. Dans le cas présent : - l’Ubaye est un torrent de montagne sujet aux phénomènes de transport solide et de charriage. Ainsi, en période pluvieuse, les eaux de l’Ubaye sont naturellement chargées en matières en suspension. La faune aquatique présente sur le secteur est adaptée au fonctionnement torrentiel du cours d’eau et aux variations de la teneur en MES et en oxygène de ses eaux. - Le fond du cours d’eau au sein du domaine concédé est minéral et n’est pas favorable au développement d’une végétation aquatique. Il en est de même à l’aval du périmètre d’intervention (le fond de la retenue du barrage de Serre-Ponçon étant entièrement recouvert de sédiments fins, sans développement de végétation aquatique). Le risque d’étouffement de la végétation aquatique est donc nul.

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Photographie n°34 : Vue sur le fond de réservoir de Serre-Ponçon à l’aval du camping de Saint-Vincent-Les-Forts (vue vers l’aval) (Source : BLG Environnement, avril 2011)

Afin de réduire les apports en MES dans le lac de Serre-Ponçon en phase travaux, un « bourrelet » de matériaux (de 0,5 à 1 m de hauteur) sera mis en place le long de la zone d’écoulement des eaux, à 1 m du lit mouillé. Cette mesure simple mais efficace permet de confiner les eaux pluviales au sein du périmètre d’intervention, celles-ci s’infiltrant dans les alluvions en place. Ces merlons seront supprimés à la fin de chaque campagne de travaux. Par ailleurs, les travaux seront réalisés de l’aval vers l’amont permettant de réduire la circulation des engins sur les secteurs remaniés.

Ainsi, l’impact du projet lié à l’émission de matières en suspension le lac de Serre- Ponçon et l’Ubaye en phase travaux peut être qualifié de faible, voir nul, au vu des mesures envisagées (cf. détail au Chapitre 8).

Remarque : Afin d’assurer la circulation des engins de chantier au sein du périmètre d’entretien, des passages busés temporaires pourront être mis en place. Leur mise en œuvre pourra être à l’origine d’émission de M.E.S.. Toutefois, afin d’éviter toute pollution notamment vis-à-vis de la faune aquatique, la mise en œuvre des passages busés sera réalisée en situation de basses eaux et avant la période de migration de la faune piscicole conformément aux prescriptions de l’ONEMA (cf. Chapitre 8 suivant). Aucune intervention ne sera réalisée dans le lit vif du 15/11 au 15/03.

2.4.5.2 Pollution accidentelle par hydrocarbures Sur ce type d’opération, les risques de pollution par huiles ou hydrocarbures sont liés à l’épandage accidentel d’hydrocarbures (huiles et gazole) en cas de renversement d’un engin mobile ou d’une rupture du circuit de distribution. Les travaux d’entretien dans le domaine concédé nécessitent l’utilisation et la circulation de véhicules motorisés dans le périmètre de travaux (1 à 2 pelles, 2 à 3 dumpers). Ces risquent sont cependant très limités. En effet : - les engins interviendront sous le contrôle permanent du conducteur de travaux ; - l’ensemble des véhicules circulant au sein du périmètre d’entretien devra respecter les consignes et règles de sécurité (vitesse limitée à 30 km/h, plan de circulation, …) ;

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- la topographie du secteur d’entretien est peu marquée au sein du domaine concédé. Seule la piste d’accès est relativement pentue. Toutefois, elle demeure adaptée à la circulation des véhicules lourds, tels que les dumpers ; - le matériel utilisé est adapté à la configuration du terrain et à l’usage qui en est fait ; - le respect des consignes de sécurité permet de limiter le risque d’accident ; - enfin, les opérations de ravitaillement en carburant : . des différents engins mobiles de chantier seront réalisées en dehors du périmètre d’entretien, au niveau des stations de transit des établissements Guérin et de la Routière du Midi (utilisation de bacs d’égouttures), . les engins non mobiles (pelles) seront ravitaillés par un camion citerne disposant d’une cuve double enveloppe et équipé du système de ravitaillement « bord à bord ». Le ravitaillement sera réalisé au dessus d’un bac d’égouttures.

Par ailleurs, l’entreprise retenue par EDF pour réaliser les travaux devra justifier chaque année que les engins et véhicules utilisés pour la réalisation des travaux et l’évacuation des matériaux sont conformes aux normes en vigueur et sont régulièrement entretenus. Les risques de panne, de fuite d’huiles ou de gasoil seront donc très limités. De plus, l’entreprise devra se conformer au Plan d’Assurance Environnement (PAE) défini par EDF, PAE précisant entre autre les mesures à mettre en œuvre pour lutter contre les pollutions accidentelles (cf. Chapitre 8). Succinctement, les mesures portent sur les modalités : - de confinement d’une éventuelle pollution et de résorption ; - d’entretien, de réparation et de suivi régulier des engins de chantiers ; - de ravitaillement des engins ; - de circulation au sein du périmètre d’entretien ; - de stationnement des engins et des véhicules ; - de surveillance.

Au vu des mesures mises en œuvre (cf. Chapitre 8), l’impact du projet sur les eaux superficielles lié au risque de pollution accidentelle peut être qualifié de faible.

2.4.5.3 Effluents sanitaires Sans objet.

2.5 EFFETS DU PROJET SUR LE MILIEU AQUATIQUE ET SES USAGES

2.5.1 EFFETS DU PROJET SUR LA FAUNE PISCICOLE

2.5.1.1 Continuité écologique Le Lac de Serre-Ponçon, classé en 2ème catégorie piscicole, constitue un réservoir important pour la faune piscicole et accueille de nombreuses espèces de salmonidés (truites fario et arc en ciel, omble chevalier, corégone), de carnassiers (brochet, perche commune), de cyprinidés d’eau vive (ablette, gardon, chevesne, toxostome, carpe, brème, tanche, rotengle …). Certaines de ces espèces (salmonidés notamment) migrent annuellement pour rejoindre les zones de frayères situées sur l’Ubaye et ses affluents en amont du domaine concédé.

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Les interventions sur cours d’eau, même temporaires, peuvent induire des ruptures dans la continuité écologique. Dans le cadre du projet, des passages busés pourront être mis en place temporairement sur l’Ubaye, dans le périmètre d’entretien, en phase travaux pour permettre l’accès aux atterrissements et la traversée du cours d’eau. La mise en place des passages busés sera réalisée selon un protocole strict visant à garantir une lame d’eau et une vitesse d’écoulement dans les buses, ainsi qu’à l’aval et l’amont des ouvrages, compatibles avec les circulations piscicoles (mesures détaillées au Chapitre 8).

Par ailleurs, préalablement à chaque campagne de travaux, EDF ou son pétitionnaire transmettra aux services en charge de la Police de l’Eau et à l’ONEMA le nombre et le positionnement des passages busés. Une visite sur site pourra être organisée afin de valider les modalités de mise en œuvre.

Au vu des mesures envisagées (cf. détail au Chapitre 8) et des modalités d’intervention, les travaux d’entretien ne seront pas à même de bloquer les circulations piscicoles dans la queue de retenue. A ce titre, l’impact du projet sur les continuités écologiques peut être qualifié de faible (impact direct et temporaire).

2.5.1.2 Altération de la qualité des eaux pouvant porter atteinte à la vie aquatique Dans le cadre du projet : - les travaux d’entretien seront réalisés entre le 1er octobre et le 15 novembre et/ou le 15 mars et le 31 mai, soit en dehors des périodes touristiques hivernale (noël) et estivale (juin, juillet, août, septembre). Les périodes d’interventions sont étroitement liées au niveau d’eau dans le lac, au débit de la Durance et aux conditions climatiques. - Les travaux concernent la suppression des matériaux grossiers se déposant de part et d’autre du Grand Pont. Contrairement à ce qui est observable à l’aval de la clue, les matériaux ne sont pas recouverts par des limons. De ce fait, l’accès aux atterrissements devant être supprimés ne nécessite pas de décapage préalable, opération susceptible de mettre en suspension dans l’eau des particules fines. - Hormis lors de la pose et de la suppression des passages busés (intervention se déroulant sur quelques heures uniquement), aucune intervention dans le lit mouillé de l’Ubaye n’est envisagée. Ainsi, les travaux ne seront pas de nature à induire une turbidité des eaux. Comme précisé au paragraphe 2.4.5.1 précédent, la zone d’entretien sera ceinturée par un merlon permettant de confiner à l’intérieur du périmètre de travaux les eaux de ruissellement, évitant le départ vers le milieu naturel d’eau chargée en matières en suspension. Ainsi, les travaux ne sont pas de nature à induire une turbidité des eaux (turbidité pouvant être préjudiciable à certaines espèces piscicoles). * * * Les périodes d’intervention ont été définies au regard des contraintes existantes sur la zone de projet : marnage du lac de Serre Ponçon, débits de l’Ubaye et régime de crues, enjeux écologiques, contraintes climatiques … Les travaux se dérouleront par campagnes de 2 à 10 semaines, adaptées en fonction de la période d’intervention. Ainsi, en cas d’intervention automnale, la campagne de travaux ne pourra excéder 6 semaines. En période hivernale / printanière, les campagnes de travaux pourront être plus longues (jusqu’à 10 semaines).

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Il apparaît donc au regard de ces éléments que les fenêtres définies pour la réalisation des travaux sont compatibles avec les besoins du chantier. Par ailleurs, le protocole mis en place dans le cadre du projet est celui classiquement mis en œuvre sur ce type d’opération. De ce fait, EDF et les opérateurs qui interviendront sur site sont rodés aux travaux en cours d’eau et disposent d’une bonne maîtrise des contraintes induites (telle que la montée rapide des eaux en cas de crue). De plus, les périodes d’intervention seront présentées annuellement au Comité de Suivi mis en place dans le cadre du projet. Enfin, les travaux seront réalisés en dehors de la période de migration des poissons et en dehors du lit mouillé du cours d’eaux. Ils n’induiront pas de rupture de la continuité écologique, n’impacteront pas de zones de frayères et enfin, ne seront pas de nature à induire une dégradation de la qualité des eaux.

Au vu des mesures mises en œuvre (cf. Chapitre 8), les travaux d’entretien ne seront à l’origine d’aucune dégradation de la qualité des eaux pouvant porter atteinte à la vie piscicole et plus généralement aux milieux aquatiques. L’impact en phase chantier peut donc être qualifié de nul à non significatif.

2.5.1.3 Zones de frayères Le diagnostic des zones de frayères réalisé dans le cadre du projet montre que la queue de retenue ne présente aucune zone favorable à la fraie des poissons au niveau du périmètre d’intervention.

Ainsi, l’impact du projet sur les zones de frayères peut être qualifié de nul en phase chantier.

2.5.1.4 Effets sur les espèces Au niveau de la queue de retenue, les investigations piscicoles ont mis en évidence la présence de la Truite fario et du Chabot (espèce communautaire), ainsi que d’espèces plus saisonnières (observables en périodes de hautes eaux) telles que le chevesne, la carpe, le gardon, l’ablette, le brochet, la perche ... Dans le cadre du projet : - aucune intervention n’est prévue en période de hautes eaux de la queue de retenue, - aucune zone de frayères n’est concernée par les travaux d’entretien dans le domaine concédé, - les modalités d’intervention ne sont pas de nature à entraver la libre circulation des individus, - les travaux n’induisent aucune destruction d’espèce. Enfin, la circulation des engins à proximité des zones d’écoulement pourront induire des vibrations lors de la réalisation des travaux (période de travaux comprise entre 7h et 19h, quelques semaines par an). Ces vibrations, qui sont toutefois minimes, peuvent induire un dérangement de la faune piscicole en journée, les espèces tendant à se déplacer soit vers l’amont, soit vers l’aval de la zone d’intervention.

L’impact des travaux d’entretien en phase chantier sur la faune piscicole peut être qualifié de faible (impact direct et temporaire).

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2.5.2 EFFETS DU PROJET SUR LES USAGES DES EAUX SUPERFICIELLES

2.5.2.1 Effet sur l’activité de pêche La pêche sur le lac de Serre-Ponçon est autorisée toute l’année et du mois de mars au mois de décembre dans l’Ubaye. Les travaux d’entretien interféreront donc avec les activités de pêches. Toutefois, les deux activités ne sont pas incompatibles. En effet : - les travaux ne seront pas réalisés les week-ends et jours fériés (période de plus forte fréquentation), - les travaux seront réalisés par campagne de 2 à 10 semaines, par tronçon, laissant libre d’accès aux zones situées en dehors des périmètres de chantier.

Ainsi, au vu de ces éléments, l’impact du projet sur les activités de pêche peut être qualifié de faible (impact direct et temporaire).

2.5.2.2 Effets sur les sports d’eaux vives La queue de retenue fait partie intégrante d’un itinéraire de kayak (niveau de difficulté élevé). Dans le cadre des travaux, il pourra s’avérer nécessaire de mettre en place un ou plusieurs passages busés en amont de la zone de débarquement existante. Dans ce cas : - une zone de débarquement provisoire sera aménagée en rive droite et/ou en rive gauche, - une signalisation adaptée sera mise en place pour informer les usagers de la présence d’obstacles dans le lit de l’Ubaye (cf. détail au Chapitre 8), - enfin la Fédération de Kayak sera régulièrement tenue au courant du positionnement des passages busés, en vu d’en informer les différents opérateurs locaux.

Les impacts du projet sur les sports d’eaux vives en phase chantier peuvent être qualifiés de moyen (impact direct et temporaire).

2.6 EFFETS DU PROJET SUR LE PATRIMOINE NATUREL

2.6.1 INCIDENCES DU PROJET SUR LES HABITATS Les habitats directement concernés par les travaux d’entretien sont « galets ou vasières non végétalisées ». Du fait de la submersion des fonds environ 8 mois par an et de l’importance du marnage, cet habitat est stérile sur le plan végétatif et ne présente aucun enjeu de conservation. Le projet ne prévoyant aucune intervention sur berges, les habitats situés en limite du périmètre d’entretien seront préservés. Les mesures mises en œuvre en phase chantier (arrosage de pistes techniques notamment) permettent de garantir l’intégrité de ces habitats.

L’impact du projet sur les habitats peut être qualifié de nul en phase travaux.

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2.6.2 INCIDENCES DU PROJET SUR LA FLORE

2.6.2.1 Flore aquatique Comme précisé au chapitre 3 paragraphe 7.4, aucune flore de type phanérogamique ne peut se développer au sein du périmètre d’entretien en raison du fonctionnement hydraulique du barrage de Serre-Ponçon. La végétation aquatique est principalement constituée d’un bioderme recouvrant le substrat minéral. Ce bioderme dispose d’un fort potentiel de reconstitution et présente une vulnérabilité faible vis-à-vis des travaux d’entretien.

Au vu de ces éléments, l’impact des travaux d’entretien peut être qualifié de nul sur la flore aquatique.

2.6.2.2 Flore terrestre Les travaux d’entretien concernent les habitats « galets et vasières non végétalisées), correspondant aux atterrissements déposés par l’Ubaye en période de crue sur le fond de la queue de retenue. Les zones d’intervention sont dépourvues de végétation et ne présentent aucun enjeu floristique. Rappelons qu’aucune espèce protégée n’a été observée dans l’enceinte du périmètre de travaux ou à proximité proche. Les secteurs présentant des enjeux floristiques (berges, ripisylve, fourrés à aulnes blanc …) sont exclus du périmètre d’entretien régulier et ne sont pas concernés par les travaux. La circulation des engins de chantier au sein du domaine concédé s’effectuera sur des pistes fusibles aménagées à chaque campagne de travaux dans la queue de retenue. Aucune circulation d’engins ne sera réalisée sur les berges végétalisées.

Les enjeux floristiques ayant été intégrés dès la conception du projet, les secteurs présentant des enjeux forts ont été exclus du périmètre d’entretien régulier du domaine concédé. Ainsi, les impacts du chantier sur la flore terrestre peuvent être qualifié de nul.

2.6.3 INCIDENCES SUR LA FAUNE TERRESTRE

2.6.3.1 Insectes et arthropodes Au sein du domaine concédé plusieurs habitats, pouvant potentiellement accueillir des espèces d’insectes et d’arthropodes protégées ou remarquables, ont été identifiés. Les espèces concernées sont : - le Sphinx de l’argousier : plante hôte (argousier) observée en rive droite, sur la terrasse haute. Des mesures d’évitement sont prévues dans le cadre du projet : - la terrasse accueillant les pieds d’argousiers a été exclue du périmètre d’entretien, - le positionnement des pieds d’argousiers sera matérialisé sur site (par une rubalise par exemple) afin d’éviter tout écrasement accidentel des pieds d’argousier par les engins de chantier lors des manœuvres (mesure de précaution). Au vu des mesures envisagées, l’impact du projet sur le Sphinx de l’Argousier et sa plante hôte peut être qualifié de nul.

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Les travaux d’entretien en phase chantier n’auront pas d’impact sur les espèces d’insectes et d’arthropodes protégées présentes ou potentiellement présentes aux abords du périmètre d’entretien.

2.6.3.2 Amphibiens et reptiles Les amphibiens et reptiles potentiellement présents dans le domaine concédé sont : - le Crapaud commun et la Grenouille Rousse, fréquentant les mares temporaires se formant en rive droite au point de confluence des talwegs latéraux confluents avec la queue de retenue en période de basses eaux ; - le Lézard des murailles et le Lézard vert, dont les habitats potentiels ont été observés en rive droite de la queue de retenue, dans les boisements rivulaires et au niveau de l’habitat « bancs de graviers et limons végétalisés » (terrasse haute).

Dans le cadre du projet, la terrasse haute a été exclue du périmètre d’intervention permettant de conserver les habitats favorables aux reptiles. Concernant les batraciens, les mesures mises en place en phase chantier en période de reproduction (soit à partir de fin mars), permettent de garantir le maintien des mares formées par les écoulements latéraux à leur entrée dans la queue de retenue et l’absence de circulation d’engins de chantier à proximité immédiate.

L’impact du projet sur les amphibiens et les reptiles peut être qualifié de nul en phase chantier et de nul à faible sur les reptiles (dérangement) (impact direct et temporaire).

2.6.3.3 Avifaune De nombreuses espèces ont été observées au sein du domaine concédé et de ses abords proches, pouvant être « classées » en 3 catégories : - les espèces utilisant la queue de retenue pour leur alimentation, - les espèces utilisant les espaces périphériques pour leur alimentation et/ou leur reproduction, - les espèces migratrices. Lors des investigations de terrain un nid d’Hirondelles de fenêtre sous le tablier du pont de la RD 954 (nid non utilisé en 2011). Hormis ce nid, le périmètre d’entretien ne concerne pas de zones de nidification des espèces sédentaires ou de zones de repos des espèces migratrices (la queue de retenue étant basse lors de la migration des oiseaux). Les travaux pourront induire un dérangement des espèces pendant les phases d’alimentation (les individus se décalant pour ne pas être gênés par les engins de chantier) et/ou en période de reproduction (émissions sonores notamment). Afin de réduire les effets liés au dérangement des espèces le périmètre de projet et les modalités de travaux ont été adaptées. Par ailleurs des mesures de suivi environnemental sont également envisagées (cf. Chapitre 8).

Cas des espèces nichant dans la ripisylve

Le projet a été conçu de manière à : - ne pas nécessiter de défrichement, - et ne pas induire de circulation sur les berges de la queue de retenue, - à éloigner tant que possible les engins de chantier des zones de nidification (espaces boisés).

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De ce fait, les gênes induites par les activités de chantier sur l’avifaune nichant sur les abords du domaine concédé peuvent être considéré comme faibles. Par ailleurs, les travaux ne seront pas réalisés en période nocturne, n’induisant pas de ce fait de nuisances liées à l’éclairage.

Espèces fréquentant le site (passages)

D’autres espèces d’oiseaux peuvent par ailleurs fréquenter la queue de retenue et l’Ubaye pour leur alimentation. Les travaux d’entretien ne concernent qu’un faible linéaire dans la vallée de l’Ubaye et ne sont pas de nature à induire un impact sur ces espèces.

Au vu de ces éléments, l’impact des travaux d’entretien dans le domaine concédé sur les espèces migratrices peut être qualifié de nul.

2.6.3.4 Mammifères terrestres Les travaux seront réalisés en fond de réservoir, sur un secteur submergé plusieurs mois par an, non propice à l’installation de terriers. Par ailleurs, aucune intervention sur berge n’est prévue et les boisements rivulaires ne seront pas impactés par le projet. De ce fait, le projet n’induira pas de destruction de zones de reproduction ou de gîtes des petits et grands mammifères. Les abords du lac, peuvent être fréquentés par la faune sauvage (alimentation, accès au point d’eau …). La présence d’engins de chantier pourra induire un dérangement des individus, ceux-ci tendant à se déplacer sur les espaces périphériques. Toutefois, la gène demeurera faible, en effet : - la zone de travaux est encadrée de part et d’autre de talus abruptes peu favorables à la présence de la faune, - les travaux ne seront réalisés que quelques semaines par an, et les engins, peu nombreux, manœuvreront sur une zone peu étendue.

L’impact du projet sur les petits et grands mammifères est considéré comme faible à négligeable en phase chantier, les travaux n’étant pas de nature à perturber significativement le cycle biologique des espèces (impact direct et temporaire).

2.6.3.5 Chiropètres Les anfractuosités du tablier de la RD 954 constituent des gîtes favorables aux chiroptères, notamment en période de reproduction, en plus des gîtes présents dans les boisements rivulaires. Dans le cadre du projet : - les périodes d’intervention ont été adaptées pour prendre en compte le calendrier écologique des chiroptères, notamment les périodes de reproduction, - aucun défrichement n’est réalisé, - il n’y a aucune activité sur berge, - aucun éclairage fixe ne sera mis en place. Les travaux seront réalisés de jour sous éclairage naturel. Seul l’éclairage des engins sera utilisé pour permettre leur retour à la tombée de la nuit sur la base travaux, - enfin aucun stock ne sera mis en place dans la queue de retenue, ainsi aucun obstacle ne sera créé dans l’axe de transit des individus.

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Ainsi, l’impact des travaux d’entretien peut être considéré comme nul sur les chiroptères.

* * *

Conclusion

La définition du périmètre d’entretien régulier prend en compte les enjeux écologiques présents au niveau de la queue de retenue. Les secteurs présentant des enjeux de conservation ont été exclus du périmètre d’intervention. Les modalités d’intervention (périodes de travaux notamment) ont été adaptées pour prendre en compte le calendrier écologique de certaines espèces (périodes de reproduction), permettant de réduire considérablement les impacts en phase chantier sur la faune. Ainsi, en fonction des compartiments écologiques, ceux-ci peuvent être qualifiés de nuls ou de faibles. Les impacts faibles sont relatifs au dérangement des espèces en phase chantier. Le projet n’induit aucune destruction d’espèce protégée et/ou de zones de reproduction.

2.6.4 INCIDENCES DU PROJET SUR LES SITES NATURA 2000

2.6.4.1 SIC FR 9301525 « Coste Plane - Champerous » et SIC « Bois de Morgon – Forêt du Boscodon – Bragousse » Ce site adjacents et complémentaire au SIC « Bois de Morgon – Forêt du Boscodon – Bragousse », situé à 1 km environ à vol d’oiseau du périmètre d’entretien, est protégé au regard de ses formations tufeuses et d’une importante station d’Astragale à queue de renard, et du fait de populations importantes de papillons (Damier de la Sucisse, Ecaille chinée, Isabelle de France, Laineuse du prunellier) et de chiroptères (Grand et Petit rhinolophe).

Le périmètre d’entretien étant situé à l’extérieur du SIC « Coste Plane - Champerous », les travaux d’entretien n’ont donc aucun effet direct sur ce dernier. De par leur nature, les travaux peuvent potentiellement avoir une incidence indirecte sur le SIC, plus particulièrement vis-à-vis des espèces faunistiques fréquentant ses abords (chiroptères) en induisant une destruction des zones de chasse, de reproduction ou de repos. En ce qui concerne les chiroptères, le projet n’est à l’origine d’aucune gêne vis-à-vis des espèces identifiées dans le Document d’Objectif du SIC « Coste Plane – Champerous ». En effet : - les travaux ne concernent pas les habitats boisés rivulaires ni les zones de prairies pouvant être utilisées pour le gîte, le gagnage et/ou la reproduction, - les périodes d’entretien ont été adaptées pour prendre en compte le calendrier écologique des chiroptères (période de reproduction) en raison de la présence de gîtes potentiels sous le pont de la RD 954 (anfractuosités du tablier), - les travaux n’induisent aucune destruction de corridor écologique ou d’obstacle à la libre circulation des espèces, - enfin le linéaire de travaux est relativement faible (1,4 km) à l’échelle de la vallée du de l’Ubaye et des massifs protégés par le SIC.

Au vu de ces éléments, l’impact des travaux d’entretien sur le SIC « Coste Plane – Champerous » peut être considéré comme nul.

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2.6.4.2 SIC FR 9301529 « Dormillouse – Lavercq » Situé à plus de 4 km du périmètre d’intervention, le SIC « Dormillouse - Lavercq » se caractérise par une belle gamme de types forestiers et de marais tourbeux à sphaignes remarquables. De plus, la diversité géologique de ses sols permet une grande diversité végétale. Sur le plan faunistique, les espèces caractérisant ce SIC sont principalement le Damier de la Succise, l’Ecaille Chinée et la Laineuse du Prunellier. En raison de l’éloignement des zones concernées par les travaux d’entretien, le projet ne présente aucun impact sur la végétation et la faune terrestre protégées par le SIC.

Ainsi, l’impact des travaux d’entretien sur le SIC « Dormillouse - Lavercq » peut être considéré comme nul.

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2.7 EFFETS DU PROJET SUR LES RIVERAINS ET USAGERS DU DOMAINE CONCEDE

2.7.1 EFFETS DU PROJET SUR LE PONT DE LA RD 954

L’application d’une bande de recul de 35 m centré sur l’axe médian longitudinal du pont permet de garantir l’intégrité de l’ouvrage. Pont de la RD 954 Par ailleurs, en raison de l’importance du tirant d’air sous l’ouvrage, le risque de collision du tablier par un engin de chantier est nul.

Marge de recul de 35 m

Figure n°32 : Mesure en faveur du pont de la RD 954

Au vu des mesures mises en place dans le cadre du chantier, l’impact du projet sur le pont de la RD 954 est nul.

2.7.2 EFFETS DU PROJET SUR LES POPULATIONS RIVERAINES Les habitations riveraines les plus proches sont situées au niveau du lieu-dit le Villaret, à plus de 750 m du périmètre d’entretien.

2.7.2.1 Ambiance sonore En phase travaux, l’intervention d’engins de chantier la queue de retenue et la circulation de dumpers seront sources d’émissions sonores. Rappelons que : - les travaux seront réalisés en période diurne, entre 7h et 19h, - les travaux interviendront par campagnes de quelques semaines (de 2 à 10 semaines), - enfin, en instantané, les travaux seront limités à un secteur du domaine concédé (les zones d’intervention étant définies avant chaque campagne en fonction des zones de dépôts des matériaux charriés par l’Ubaye).

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Actuellement, l’ambiance sonore au niveau du domaine concédé est influencée par : - le bruit lié à l’écoulement des eaux, - les émissions liées au faible trafic routier de la RD 954, - les émissions sonores liées aux activités riveraines (agriculture, stations de transit …), Par ailleurs : - les engins de chantier seront équipés du système d’alerte « cri du lynx », permettant de supprimer les nuisances sonores liées au « bip-bip » des engins lors des manœuvres (notamment les marches-arrière), - les engins utilisés seront régulièrement entretenus et répondront aux normes en vigueur en matière d’émissions sonores, - le nombre d’engins intervenant en permanence sur site se limite à 1 à 2 pelles et 2 à 3 dumpers. Enfin, les travaux seront réalisés dans le respect de la réglementation relative aux émissions sonores en phase chantier (réglementation relative à la protection des riverains contre les bruits de voisinage intégrée au Code de la Santé Publique).

L’impact du projet sur les niveaux sonores peut être qualifié de faible au vu du matériel utilisé, du nombre d’engins et de la durée des campagnes de travaux (impact direct et temporaire) et de l’absence d’habitations à proximité de la zone de travaux.

2.7.2.2 Emissions de poussières Les matériaux prélevés dans la queue de retenue par la pelle seront chargés directement dans les dumpers, réduisant ainsi les opérations de manutention génératrices de poussières (opérations de mise en stock et de déstockage). De par leur origine, les matériaux sont naturellement humides, leur manipulation générera donc peu (voire pas) de poussières. Par ailleurs, les engins évacuant les matériaux du domaine concédé circuleront : - sur des pistes fusibles : celles-ci, aménagées dans la queue de retenue, sont naturellement humidifiées, - sur la piste technique située en rive droite de la queue de retenue (anciennement utilisée par les établissements Guérin dans le cadre de leur autorisation). En périodes sèches et/ou venteuses, cette voie sera arrosée pour réduire l’envol des poussières liées au roulage des dumpers et/ou des semi-remorques. Ces mesures permettent d’obtenir un bon niveau d’abattement des poussières liées à la circulation des engins.

Ainsi, l’impact du projet en phase travaux lié à l’envol des poussières vis-à-vis des populations riveraines peut être qualifié de nul.

2.7.3 EFFETS SUR LES ACTIVITES ECONOMIQUES Les travaux d’entretien au niveau de la queue de retenue n’interfèrent pas avec les activités agricoles riveraines. L’accès aux zones de travaux depuis la rive droite (seul accès) nécessite de traverser la plate- forme d’accueil de matériaux des établissements Guérin et l’utilisation de ses pistes techniques. Un protocole d’accord entre EDF et les établissements Guérin sera mis en place pour définir les modalités de circulation de tiers au sein de leur périmètre d’exploitation.

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Enfin, les matériaux prélevés au niveau de la queue de retenue étant de bonne qualité, ils seront valorisés (conformément aux prescriptions du Schéma Directeur des Carrières des Alpes-de-Haute-Provence) sur des installations de valorisation des matériaux minéraux autorisées. Les matériaux seront ensuite commercialisés par la filière du BTP, permettant d’alimenter le marché local et de pérenniser les emplois de cette filière dans les vallées riveraines.

Les effets du projet d’entretien du domaine concédé en phase travaux sont nuls vis-à- vis des activités riveraines, voir positifs sur l’économie locale.

2.7.4 ACTIVITES DE PECHE En phase travaux, l’accès aux berges riveraines des zones d’intervention seront interdites aux pêcheurs pour des raisons de sécurité. L’accès aux secteurs du domaine concédé non concernés par les zones de travaux sera par contre autorisé.

Ainsi, globalement, l’impact des travaux d’entretien du domaine concédé en phase chantier vis-à-vis des pêcheurs peut être qualifié de neutre (impact direct et temporaire).

2.8 EFFETS DU PROJET SUR LES PAYSAGES Comme indiqué à l’état initial (chapitre 3) il existe peu d’axes de perceptions directes et franches sur le domaine concédé au niveau du périmètre d’entretien. Pour rappel, les perceptions sur le site de projet sont possibles depuis : - la RD 954 au niveau du domaine concédé (deux sens de circulation) : vue directe et rapprochée ; - la RD 954 en amont du domaine concédé (en direction de Pontis) : perceptions riveraines fugitives et très localisées ; - la RD 900 (sens montant) : perceptions lointaines fugitives et très localisées ; - le point de la vue de la RD 900 : perceptions lointaines et statiques ; - le sentier de ronde du fort Joubert : perceptions lointaines et statiques - le sentier de Grande Randonnée (en rive droite) : perceptions lointaines, en contre bas. En phase travaux, les éléments modifiant le cadre paysager seront les engins de chantier intervenant dans le domaine concédé (pelles et dumpers). Toutefois, en raison de l’éloignement de la majeure partie des points de vue, ils marqueront peu l’observateur. Leur présence en fond de vallée contribuera à donner un sentiment « d’artificialisation » des zones de travaux, sans pour autant être de nature à dénaturer le cadre paysager local dont les éléments marquant sont le plan d’eau de Serre-Ponçon associé aux versants boisés et agricoles encadrant la vallée de l’Ubaye. Les zones remaniées seront quand à elles peu (voire pas) visibles pour l’observateur.

L’impact des travaux d’entretien en phase chantier peut être qualifié de faible sur le cadre paysager (impact direct et temporaire).

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2.9 EFFET DU PROJET SUR LA SECURITE DES TIERS Les matériaux prélevés au niveau de la queue de retenue seront évacués du chantier via les pistes techniques existantes de part et d’autre du périmètre d’entretien, en vu de leur stockage sur les stations de transit situées en rive droite et en rive gauche. La mise en stock des matériaux ne nécessite pas la circulation d’engins et/ou de véhicules lourds sur le réseau routier départemental.

Ainsi, l’impact du projet sur la sécurité des usagers de la RD 954 sera nul.

2.10 EFFETS DU PROJET SUR LA SANTE Comme démontré aux paragraphes précédents le projet n’aura pas d’incidence sur : - la qualité des sols, - la qualité des eaux superficielles et souterraines, - les ressources en eau utilisées pour l’alimentation en eau potable des populations, - la qualité de l’air. Par ailleurs, il ne sera pas à même d’induire des émissions sonores, des émissions lumineuses et/ou des vibrations de nature à induire un quelconque effet sur la santé. Enfin, le projet ne sera pas générateur de déchets.

Au vu de l’ensemble de ces éléments, l’effet du projet sur la santé humaine est considéré comme nul.

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3. INCIDENCES DU PROJET A L’ISSUE DE CHAQUE CAMPAGNE D’ENTRETIEN

Pour rappel, entre les campagnes de travaux, aucune activité ne sera réalisée par EDF, la queue de retenue étant totalement ou partiellement en eau.

3.1 EFFETS DU PROJET SUR LE CLIMAT Sans objet.

3.2 EFFETS DU PROJET SUR LE RELIEF ET LA STABILITE DES TERRAINS

Le profil en long restitué au terme des travaux correspond au profil d’équilibre de l’Ubaye et les berges l’Ubaye ne seront pas reprofilés. De ce fait, le projet ne sera pas de nature à induire une déstabilisation des terrains au terme des campagnes de travaux. Dans le cadre du projet, aucune zone de dépôt de matériaux définitive ou temporaire n’est créée. De ce fait, le projet n’induira pas de modification du microrelief local.

L’impact du projet sur le relief et la stabilité des terrains est considéré comme nul entre les campagnes de travaux.

3.3 EFFETS DU PROJET SUR LES EAUX SOUTERRAINES ET LEURS USAGES

Sans objet en l’absence d’intervention entre les campagnes de travaux.

L’impact du projet sur les eaux souterraines et leurs usages est considéré comme nul entre les campagnes de travaux.

3.4 EFFETS SUR LES EAUX SUPERFICIELLES ET LEURS USAGES

3.4.1 HYDROMORPHOLOGIE DE LA QUEUE DE RETENUE A l’arrêt des campagnes de travaux, la queue de retenue présentera une superficie « plane » et régulière, les atterrissements ayant été arasés. Lors de crues suivant les travaux d’entretien, le site reprendra naturellement un facies plus naturel, effaçant au gré des dépôts l’aspect artificiel du site.

Ainsi, entre les campagnes, les effets des travaux d’entretien seront progressivement effacés par les dépôts de l’Ubaye et la montée des eaux, diminuant leur impact sur la morphologie du fond de vallée. Les impacts du projet peuvent donc être qualifiés de faibles (impacts directs et temporaires).

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3.4.2 EFFET SUR LE TRANSIT ET LE TRANSPORT SOLIDE Les travaux d’entretien envisagés par EDF visent à supprimer les atterrissements s’effectuant naturellement dans la queue de retenue lors des épisodes de crue. Au terme de chaque campagne de travaux, les matériaux tendront, à l’instar de la situation actuelle, à se déposer de part et d’autre du pont de la RD 954.

Les travaux d’entretien n’auront pas d’incidence sur les phénomènes de transit et de transport solide caractérisant l’Ubaye entre les campagnes de travaux.

3.4.3 EFFET SUR L’EVOLUTION DU PROFIL EN LONG DE L’UBAYE Les travaux d’entretien envisagés par EDF sont localisés au niveau de la zone de contact entre l’Ubaye et le lac de Serre-Ponçon. Il s’agit d’une zone de dépôts préférentiels des matériaux grossiers charriés en période de crue par le torrent. Les travaux d’entretien visent à supprimer annuellement les matériaux déposés par l’Ubaye, permettant de stabiliser le profil en long du cours d’eau et de réduire les volumes de matériaux transitant vers l’aval. En l’absence d’intervention, au gré des crues de l’Ubaye, le profil en long de l’Ubaye au niveau de la queue de retenue tend inexorablement à s’exhausser (cf. volume 1), pouvant à moyen ou long terme induire une déstabilisation du profil en long du cours d’eau en amont et augmenter la vulnérabilité du pont de la RD 954.

Les travaux d’entretien, en permettant le maintien et la stabilisation du profil en long de l’Ubaye, auront donc un impact positif en favorisant un bon fonctionnement du confluent Ubaye / Lac de Serre-Ponçon.

3.4.4 ECOULEMENTS DES EAUX EN PERIODE DE CRUE Le maintien du profil d’objectif de l’Ubaye permettra de garantir l’écoulement des eaux en période de crue vers l’aval.

Ainsi, entre les campagnes d’entretien, l’impact du projet est positif sur les modalités d’écoulement des eaux en période de crue.

3.4.5 QUALITE DE L’EAU Sans objet en l’absence d’intervention entre les campagnes de travaux.

3.4.6 CONTINUITE ECOLOGIQUE Les passages busés éventuellement mis en place pendant les travaux seront supprimés systématiquement avant la fermeture du chantier, à la fin de chaque campagne de travaux.

De ce fait, les continuités écologiques seront assurées. A ce titre l’impact est considéré comme nul.

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3.4.7 ACTIVITES DE PECHES Entre les campagnes de travaux, l’ensemble des rives de la queue de retenue riveraines du périmètre d’entretien sera accessible aux pêcheurs.

Ainsi, entre les campagnes d’entretien, l’impact du projet est nul sur l’activité de pêche.

3.4.8 SPORTS D’EAUX VIVES Au terme de chaque campagne de travaux, les passages busés seront supprimés, permettant la libre circulation des kayakistes.

Ainsi, entre les campagnes de travaux, l’impact du projet est nul sur les activités « sports d’eaux vives ».

3.5 EFFETS DU PROJET SUR LES PATRIMOINES NATURELS AQUATIQUES ET TERRESTRES

Le projet, en dehors de la période de travaux où les populations piscicoles, de reptiles et d’oiseaux pourront être ponctuellement dérangées par les opérations d’entretien (passages busés, activités des engins de chantier, …), n’aura aucune répercussion directe sur la faune.

Ainsi, l’impact du projet peut être qualifié de nul.

3.6 EFFETS DU PROJET SUR LE PAYSAGE

Au terme de chaque campagne de travaux, du fait du marnage du lac, le périmètre d’entretien sera submergé par les eaux du lac de Serre-Ponçon, effaçant toutes traces des travaux. Lors de l’abaissement des niveaux d’eau du lac, le fond de la retenue présentera une succession de microreliefs formés par les atterrissements et caractéristiques du fonctionnement en tresse de l’Ubaye sur ce secteur.

Ainsi, l’impact du projet sur les paysages entre les campagnes de travaux sera nul.

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3.7 EFFETS DU PROJET SUR LES POPULATIONS RIVERAINES ET LA SECURITE DES TIERS

3.7.1 TRAFIC ROUTIER Sans objet en l’absence d’activité.

3.7.2 CADRE ET QUALITE DE VIE A l’arrêt des campagnes de travaux, il n’y aura plus d’activités d’engins de chantier (pelles et dumpers) dans l’emprise du périmètre d’entretien. Les niveaux sonores mesurables en façade d’habitation seront donc ceux correspondant au bruit de fond, c'est-à-dire sans activité.

Ainsi, entre les campagnes de travaux, il n’y aura aucune émission sonore lié au projet.

3.7.3 EFFETS SUR LA SANTE Entre les campagnes de travaux, l’impact étant nul sur la qualité des eaux superficielles et souterraines, le sol et l’air, aucun effet sur la santé n’est à prévoir.

L’impact du projet entre les campagnes de travaux est nul.

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4. INCIDENCES DU PROJET AU TERME DU PROGRAMME D’ENTRETIEN

Les travaux d’entretien envisagés par EDF dans le domaine concédé en tête de la queue de retenue visent à compenser les effets du barrage de Serre-Ponçon sur le transit sédimentaire.

La réalisation des travaux d’entretien est conditionnée à la durée de vie de l’ouvrage et ne doit pas être suspendue, au risque d’induire une déstabilisation globale du bassin versant hydrographique de l’Ubaye.

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CHAPITRE 5 : ANALYSE DES EFFETS CUMULES

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INTRODUCTION

La réforme des études d’impact de décembre 2011 introduit la notion de prise en compte des effets cumulés du projet avec d’autres projets connus. Sont considérés d’après l’article R.122-5 du Code de l’Environnement comme des projets connus « les projets qui, lors du dépôt de l’étude d’impact : - on fait l’objet d’un document d’incidences au titre de l’article R.214-6 [du Code de l’Environnement] et d’une enquête publique, - on fait l’objet d’une étude d’impact au titre du [Code de l’Environnement] et pour lesquels un avis de l’autorité administrative de l’Etat compétente en matière d’environnement a été rendu. Sont exclus les projets ayant fait l’objet d’un arrêté au titre des articles R.214-6 à R.214-31 ([Loi sur l’Eau]) mentionnant un délai et devenu caduc, ceux dont la décision d’autorisation, d’approbation ou d’exécution est devenue caduque, dont l’enquête publique n’es plus valable, ainsi que ceux qui ont été officiellement abandonnés par le pétitionnaire ou le maître d’ouvrage ».

Par ailleurs, dans le cadre de la présente étude d’impact, sont également analysés dans ce chapitre les effets cumulés des travaux d’entretien avec les effets induits par l’exploitation des stations de transit des établissements GUERIN et de la ROUTIERE DU MIDI.

1. EFFETS CUMULES AVEC LES PROJETS CONNUS TELS QUE DEFINIS AU CODE DE L’ENVIRONNEMENT

1.1 PROJETS PRIS EN COMPTE POUR L’ANALYSE DES EFFETS CUMULES

1.1.1 TYPOLOGIE DES PROJETS RETENUS Dans le cadre du projet d’entretien régulier de la queue de retenue du barrage de Serre- Ponçon, les types de projet pouvant avoir un effet cumulatif avec les travaux envisagés sont : - les travaux en cours d’eau, - les travaux projetés dans le lac de Serre-Ponçon – branche Ubaye - les projets d’aménagement urbains prévus à proximité. Parmi les projets entrant correspondant à ces critères, sont retenus les projets de moins de 9 mois (étant considéré que passé ce délai, hormis pour certaines opérations spécifiques, les travaux ont été engagés – l’activité / l’ouvrage étant de ce fait intégré dans l’état initial du site).

1.1.2 AIRE D’ETUDE Dans le cadre présent, l’aire d’étude retenue correspond au bassin versant de l’Ubaye des sources à sa confluence avec la Durance pour les travaux en cours d’eau ou projetés dans le lac de Serre-Ponçon, et aux versants orientés vers l’Ubaye des communes de Saint-Vincent- les-Forts et du Le Lauzet-Ubaye en ce qui concerne les aménagements urbains.

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1.1.3 SOURCES DE CONNAISSANCE DES PROJETS EN COURS La recherche des projets en cours a été réalisée en consultant les sites internet officiels - de la Direction Régional de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de la région Provence Alpes Cote d’Azur (DREAL), - de la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence. Remarque : La Direction Départementale des Territoires des Alpes-de-Haute-Provence (DDT 04) ne dispose pas de site internet spécifique, celui-ci étant commun avec le site de la préfecture.

1.1.4 PROJETS EN COURS DANS L’AIRE D’ETUDE Le site internet de la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence (consulté début septembre 2012) mentionne depuis le 1er janvier 2012, dans la zone d’étude retenue pour l’analyse des effets cumulés, les projets suivants : - Aménagements hydroélectriques : o arrêté préfectoral du 13/08/2012 autorisant la société SAECE à exploiter de l’énergie du torrent de Champanastaïs et de son affluent le Riou Banc par la mise en œuvre d’une usine de production hydroélectrique sur la commune de Lauzet- Ubaye ; o arrêté préfectoral du 16 mai 2012 modifiant l’autorisation d’exploiter la microcentrale hydroélectrique de Meyronnes sur le torrent de l’Ubayette. - Autorisation Loi sur l’Eau (IOTA) o arrêté préfectoral Déclarant d’Intérêt Général au titre de l’article L.215-36 du Code Rural et de la pêche maritime pour des travaux de protection du hameau de Saint Ours contres les crues du ravin de la Courbe. - Avis de l’autorité environnementale Pas d’avis de l’autorité environnementale mis en ligne depuis le 1er janvier 2012. Le site internet de la DREAL PACA mentionne, entre le 1er janvier 2012 et début septembre 2012, 100 avis de l’Autorité Environnementale dont 5 dans le département des Alpes-de- Haute-Provence : - avis sur le projet de PLU d’Aubignosc, - avis sur le projet de PLU de Volonne, - avis sur le projet de PLU de Mure-Argens, - avis sur le projet de PLU de Saint-Etienne-Les-Orgues, - avis sur le projet de PLU de Montclar. Aucun de ses projets ne s’inscrit dans la zone d’étude retenue pour l’analyse des effets cumulés (vallée de l’Ubaye).

Ainsi, sur parmi les projets identifiés auprès des différents acteurs opérationnels, seul le projet de construction d’une centrale hydroélectrique est situé dans l’aire d’étude retenue pour l’analyse des effets cumulés.

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1.1.5 PROJETS SUR LES COMMUNES DE SAINT-VINCENT-LES-FORTS ET DU LAUZET- UBAYE A PROXIMITE DU PERIMETRE DE PROJET Les versants situés de part et d’autre de la queue de retenue, au niveau du périmètre d’entretien, sont classés aux documents d’urbanisme communaux en zone : - ND « Zone de protection de la nature et de la qualité de l’environnement » sur la commune de Lauzet-Ubaye, - NDa « Zone de protection de la nature, de conservation du site et du paysage, de préservation de la qualité de l’environnement et de la protection contre les risques naturels », l’indice « a » étant affecté au lac de Serre-Ponçon, sur la commune de Saint-Vincent-les-Forts. Par ailleurs, les versants sont classés en Espaces Boisés Classés. Sur les terrains limitrophes du périmètre d’entretien, aucun projet en cours d’étude ne nous a été signalé par les services communaux.

1.2 ANALYSE DES EFFETS CUMULES

1.2.1 PROJETS RETENUS POUR L’ANALYSE DES EFFETS CUMULES Le seul projet identifié pouvant potentiellement avoir un effet cumulatif avec le projet d’entretien de la queue de retenue du barrage de Serre-Ponçon, branche Ubaye, est le projet de construction et d’exploitation d’une centrale hydroélectrique sur la commune de Lauzet- Ubaye. La future unité de production hydroélectrique sera positionnée sur le torrent de Champanastaïs et son affluent le Riou Blanc. Le torrent de Champanastaïs conflue avec l’Ubaye environ 7,5 km en amont du périmètre d’entretien,

1.2.2 ANALYSE DES EFFETS CUMULES

Effets cumulés potentiels Thématiques Commentaires Oui Non

Climat X

Topographie X

Ressource minérale X

Stabilité des terrains X

Valeur agronomique des X sols

Eaux souterraines X

Eaux superficielles et leurs usages

Le projet d’entretien de la queue de retenue Débit X n’ayant pas d’impact sur les débits le l’Ubaye, il n’y aura pas d’effets cumulatifs.

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Effets cumulés potentiels Thématiques Commentaires Oui Non

Les travaux d’entretien de la queue de retenue n’induiront pas de rupture du transport solide. Rappelons qu’une part importante des matériaux charriés par Transports solide X l’Ubaye s’arrête au niveau de la queue de retenue (zone de remous hydraulique), le reste venant s’accumuler dans le réservoir du barrage de Serre-Ponçon.

Le projet d’entretien de la queue de retenue n’induisant pas de rupture de la continuité Continuité écologique X écologique, il n’y aura pas d’effet cumulatif des deux projets.

Le projet d’entretien de la queue de retenue ne sera pas à l’origine d’une dégradation de Qualité des eaux X la qualité des eaux. De ce fait, il n’y aura pas d’effets cumulatifs.

Le projet d’entretien de la queue de retenue n’ayant pas d’impact sur les usages des Usages X eaux superficielles, il n’y aura pas d’effets cumulatifs. Les deux projets ne concernant pas le même ensemble naturel (plus de 7 km séparent les deux sites), ils n’auront pas d’effet cumulés Patrimoine naturel X sur la faune et la flore terrestre, ni sur les sites Natura 2000 présents dans la vallée de l’Ubaye. Activités agricoles X Les deux projets permettront, directement ou indirectement, de valoriser les ressources naturelles présentes dans la vallée. Activités industrielles, Toutefois, il s’agit de ressources différentes : artisanales et X matériaux alluvionnaires pour le projet commerciales d’entretien de la queue de retenue et énergie renouvelable pour le projet de centrale hydroélectrique. Les deux projets n’étant pas situés dans le Paysage X même bassin paysager, ils n’auront aucun effet cumulatif.

En conclusion, les projets d’entretien régulier de la queue de retenue et l’exploitation d’une centrale hydroélectrique sur le torrent de Champanastaïs, tous deux prévus sur la commune de Lauzet-Ubaye, n’auront pas d’effets cumulés.

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2. EFFETS CUMULES DES TRAVAUX D’ENTRETIEN AVEC L’EXPLOITATION DES STATIONS DE TRANSIT RIVERAINES DU DOMAINE CONCEDE

L’entretien régulier de la queue de retenue et l’exploitation des stations de transit situées de part et d’autre du domaine concédé peuvent avoir des effets cumulatifs sur les aspects suivants : - les eaux superficielles et souterraines, - la faune sauvage, - les paysages, - le trafic et la sécurité des tiers, - le bruit.

2.1 PRESENTATION DES STATIONS DE TRANSIT RIVERAINES DU DOMAINE CONCEDE

2.1.1 STATION DE TRANSIT DES ETABLISSEMENTS GUERIN (RIVE DROITE) Les établissements GUERIN exploitent depuis de nombreuses années une station de transit de matériaux minéraux en rive droite de la queue de retenue, sur la commune de Le Lauzet- Ubaye (parcelles cadastrées section I n°183 à 187). Les établissements GUERIN disposent d’un récépissé de déclaration du 4 mai 2011 portant la capacité de stockage de la station de transit à 30 000 m3. Cette station de transit est utilisée par les établissements GUERIN pour le stockage temporaire des matériaux issus de leur autorisation de dragage de la queue de retenue du barrage de Serre-Ponçon, de part et d’autre du Grand Pont.

2.1.2 STATION DE TRANSIT DE LA ROUTIERE DU MIDI (RIVE GAUCHE) La ROUTIERE DU MIDI dispose depuis plusieurs mois d’une zone de stockage de matériaux minéraux en rive gauche de la queue de retenue, sur la commune de Saint-Vincent-des-Forts, sur la parcelle cadastrée section C – n°28. La capacité de stockage de cette station de transit, jusqu’à présent inférieure à 15 000 m3, a été portée par récépissé de déclaration du 18 juin 2012, à 20 000 m3.

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2.1.3 ANALYSE DES EFFETS CUMULES (TRAVAUX D’ENTRETIEN / STATIONS DE TRANSIT)

Effets cumulés potentiels Thématiques Commentaires Oui Non

En l’absence d’impact des travaux d’entretien Climat X sur le climat, aucun effet cumulé n’est à prévoir.

Les travaux d’entretien n’induiront pas la création de nouvelle zone de stockage de Topographie X matériaux (temporaire ou définitive). De ce fait il n’y aura d’effet cumulé sur le relief.

En l’absence d’impact négatif des travaux Ressource minérale X d’entretien sur la ressource minérale, aucun effet cumulé n’est à prévoir.

En l’absence d’impact des travaux d’entretien Stabilité des terrains X sur la stabilité des terrains, aucun effet cumulé n’est à prévoir.

En l’absence d’impact des travaux d’entretien Valeur agronomique X sur les sols et leur valeur agronomique, des sols aucun effet cumulé n’est à prévoir.

En l’absence d’impact des travaux d’entretien Eaux souterraines X sur les eaux souterraines, aucun effet cumulé n’est à prévoir.

Les stations de transit étant situées en Eaux superficielles et X dehors du domaine concédé et du lit de leurs usages l’Ubaye, aucun effet cumulé n’est à prévoir Incidences non significatives. Patrimoine naturel X Cf. paragraphe ci-après. En l’absence d’impact des travaux d’entretien Activités agricoles X sur les terrains agricoles, aucun effet cumulé n’est à prévoir. En l’absence d’impact des travaux d’entretien Activités industrielles, sur les activités industrielles, artisanales et artisanales et X commerciales, aucun effet cumulé n’est à commerciales prévoir. Les deux projets n’étant pas situés dans le Paysage X même bassin paysager, ils n’auront aucun effet cumulatif. Les travaux d’entretien ne nécessitant pas Sécurité des tiers X l’utilisation des voies publiques, aucun effet cumulé n’est à prévoir. Qualité de vie des populations riveraines En l’absence d’impact des travaux d’entretien Qualité de l’air X sur la qualité de l’air, aucun effet cumulé n’est à prévoir. Bruit X Cf. paragraphe ci-après. En l’absence d’impact des travaux d’entretien sur les vibrations, aucun effet cumulé n’est à Vibration X prévoir.

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Effets cumulés potentiels Thématiques Commentaires Oui Non

En l’absence d’impact des travaux d’entretien Santé des populations sur la santé, aucun effet cumulé n’est à riveraines prévoir.

La réalisation des travaux d’entretien de la queue de retenue, la mise en stock et la reprise des matériaux nécessitent l’utilisation d’engins motorisés (pelle, chargeur, dumpers) et la présence de poids lourds. Ces activités induisent inévitablement des émissions sonores et des micro-vibrations pouvant être ressenties par la faune locale (reptiles notamment) et pouvant induire un dérangement de la faune (oiseaux notamment). Actuellement, les stations de transit des Etablissements GUERIN et de la ROUTIERE DU MIDI ne fonctionnent pas simultanément, les moyens matériels nécessaires à l’exploitation des sites étant mutualisés par les deux sociétés. Le nombre d’engins utilisés sur les stations de transit est estimé à 1 chargeur et 2 poids lourds en attente de chargement. Dans le cadre du projet, le nombre d’engins intervenant dans le domaine concédé peut être estimé à 2 ou 3 (1 pelle et 2 dumpers). En cumulé le nombre d’engins présent dans le domaine concédé et sur ses abords proches peut être estimé : - situation actuelle : 1 engin et 2 poids lourds, - situation future : 4 engins et 2 poids lourds pendant les campagnes d’entretien ; 1 engin et 2 poids lourds en dehors des campagnes d’entretien. Remarque : La probabilité que les travaux d’entretien soient réalisés pendant les phases d’exploitation des stations de transit riveraines est faible. En effet, les travaux d’entretien seront réalisés essentiellement entre la fin de l’automne et le début du printemps, tandis que les stations de transit sont exploitées à la belle saison (entre le printemps et l’automne). Ainsi, au mieux, les deux activités pourront se chevaucher 4 à 6 semaines par an.

Effets cumulés prévisibles sur le patrimoine naturel

Les travaux d’entretien seront réalisés seulement quelques semaines par an, principalement à l’automne et en hiver, période la moins sensible pour la faune. Les mesures d’évitement prévues dans le cadre de projet d’entretien de la queue de retenue permettent d’éviter tout impact sur les compartiments écologiques suivants : habitats naturels terrestres, flore, amphibiens, mammifères terrestres et chiroptères. Aucun impact cumulé n’est donc à prévoir sur les habitats naturels et la flore terrestres, les amphibiens, les mammifères terrestres et les chiroptères. L’exploitation des stations de transit ne nécessite aucune intervention dans le lit de l’Ubaye et/ou dans la queue de retenue. De ce fait, aucun impact cumulé n’est à prévoir concernant les habitats, la flore et la faune aquatique. Concernant les reptiles, la circulation des engins produira des micro-vibrations ressenties par les reptiles. En réponse, ceux-ci s’écarteront de la source de dangers et rejoindront des zones « refuge ». Dans le cadre des travaux d’entretien, ces zones correspondent aux berges végétalisées, celles-ci étant exclues du périmètre d’entretien. L’exploitation des stations de transit ne nécessitant pas d’intervention sur les berges de l’Ubaye, aucun effet cumulé sur les reptiles n’est à prévoir.

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Enfin, concernant les oiseaux, la présence d’engins supplémentaires quelques semaines par an pourra induire une gêne supplémentaire vis-à-vis des individus (dérangement). En réponse, ceux-ci tendront à se déplacer sur les terrains périphériques. Toutefois, cet impact doit être relativisé. En effet : - les travaux d’entretien et l’exploitation des stations de transit n’induiront pas de pertes d’habitats de reproduction, de repos et/ou de chasse, - les travaux d’entretien seront réalisés principalement à l’automne et en hiver, périodes les moins sensibles pour les oiseaux, - aucune activité nocturne n’est prévue dans le cadre des travaux d’entretien, - la zone d’étude se situe dans un environnement naturel peu soumis à l’influence des activités humaines : ainsi, l’avifaune pourra trouver facilement des zones de substitution. La réalisation des travaux d’entretien et l’exploitation des stations de transit en simultané ne seront pas de nature à perturber le cycle écologique de l’avifaune locale. L’effet cumulé des trois activités sur l’avifaune sera très proche de l’effet cumulé lié à l’exploitation des stations de transit, les travaux d’entretien ayant une influence marginale.

Effets cumulés prévisibles sur l’ambiance sonore

Les travaux d’entretien de la queue de retenue, du fait de l’utilisation d’engins de chantier, pourront induire une légère augmentation des niveaux sonores à proximité du domaine concédé pendant les campagnes de travaux (2 à 10 semaines par an). Toutefois, le fonctionnement de 2 ou 3 engins supplémentaires ne sera pas de nature à modifier significativement l’ambiance sonore préexistante, notamment lors de l’exploitation des stations de transit. En cumulé, l’impact du fonctionnement des trois sites sur les niveaux sonores est considéré comme faible. Rappelons que la première habitation est située à 750 m environ de la zone d’étude.

* * *

En conclusion, les travaux d’entretien régulier de la queue de retenue et l’exploitation, en simultané, des stations de transit situées de part et d’autre de la queue de retenue, n’induiront pas d’effets cumulés significatifs.

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CHAPITRE 6 : COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES DOCUMENTS CADRES

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1. COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS CADRE RELATIFS A LA GESTION DES MILIEUX AQUATIQUES

1.1 COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LA DIRECTIVE CADRE SUR L’EAU ET LE PRINCIPE DE NON DEGRADATION DES MILIEUX

La directive n°2000/60/CE du 23 octobre 2000 adoptée par le Conseil et par le Parlement européen définit un cadre pour la gestion et la protection des eaux par grand bassin hydrographique au plan européen. Elle donne la priorité à la protection de l’environnement, en demandant : - de veiller à la non dégradation de la qualité des eaux : - et d’atteindre d’ici 2015 un bon état général, tant pour les eaux souterraines que pour les eaux superficielles. La transposition en droit français de la Directive Cadre sur l’Eau à conduit à une réforme des systèmes d’évaluation et de surveillance de la qualité des masses d’eau. Le SDAGE Rhône Méditerranée actualisé, entré en application par arrêté du 20 novembre 2009 « portant approbation du schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux du bassin Rhône-Méditerranée » (JORF n°0292 du 17 décembre 2009) définit l’objectif d’atteinte du bon état, la norme étant l’année 2015.

Le projet est compatible avec la Directive Cadre sur l’eau puisque ce dernier n’induit pas de dégradation de la qualité des eaux et permet le maintien des continuités écologiques (Cf. chapitres).

1.2 COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET DE GESTION RHONE MEDITERRANEE 2010-2015 Le SDAGE fixe pour une période de 6 ans les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et intègre les obligations définies par la Directive Européenne sur l’Eau (DCE), ainsi que les orientations du Grenelle de l’Environnement pour un bon état des eaux d’ici 2015. Il reprend également les actions définies au SDAGE précédent non mises en œuvre.

La queue de retenue de Serre-Ponçon – branche Ubaye est couverte par le SDAGE Rhône Méditerranée. Celui-ci fixe 8 orientations fondamentales : - Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d'efficacité. - Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques. - Intégrer les dimensions sociale et économique dans la mise en œuvre des objectifs environnementaux. - Organiser la synergie des acteurs pour la mise en œuvre de véritables projets territoriaux de développement durable. - Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions toxiques et la protection de la santé. - Préserver et développer les fonctionnalités naturelles des bassins et des milieux aquatiques.

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- Atteindre et pérenniser l'équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l'avenir. - Gérer les risques d'inondation en tenant compte du fonctionnement naturel des cours d'eau.

Objectifs du SDAGE Compatibilité du projet concernés par le projet

Remarques préalables : L’analyse de la compatibilité du projet vis-à-vis du SDAGE porte exclusivement sur le projet d’entretien tel que défini au volume 1. Les problématiques liées aux ouvrages hydroélectriques (barrage de Serre- Ponçon) sont exclues de la présente analyse.

Dans le cadre des travaux d’entretien, deux approches peuvent être envisagées : - des interventions espacées, portant sur des grands volumes de matériaux et de grandes superficies, réalisées sur plusieurs mois ; - des interventions régulières, de courtes durées, réalisées sur quelques secteurs du domaine concédé. Dans le cadre du projet, la seconde solution a été retenue car elle : Privilégier la prévention et les interventions à la - permet d’être réactif en intervenant dès que source pour plus d'efficacité. besoin, - permet une meilleure adaptation des interventions au fonctionnement de l’Ubaye, - limite les impacts sur le milieu naturel, - limite les risques liés aux problèmes d’exhaussement du fond de la retenue dans le secteur du Grand Pont, - limite le nombre d’engins intervenant dans le domaine concédé.  Projet compatible avec les orientations du SDAGE

Les travaux d’entretien envisagés par EDF permettent de sécuriser la production de ème Intégrer les dimensions sociale et économique matériaux minéraux, 2 ressource naturelle dans la mise en œuvre des objectifs consommée par habitants après l’eau, tout en environnementaux. pérennisant les emplois locaux.  Projet compatible avec les orientations du SDAGE

Le projet respecte les principes de non dégradation des milieux aquatiques (exclusion du périmètre d’entretien des zones de frayères, panel Concrétiser la mise en œuvre du principe de non de mesures en phase chantier visant à limiter les dégradation des milieux aquatiques. risques de pollutions accidentelles, pas d’intervention dans le lit mouillé du 15/11 au Préserver et développer les fonctionnalités 15/03, pas de création d’obstacle à la continuité naturelles des bassins et des milieux aquatiques. écologique …).  Projet compatible avec les orientations du SDAGE

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Objectifs du SDAGE Compatibilité du projet concernés par le projet

Gérer les risques d'inondation en tenant compte Sans objet : la zone d’étude ne présentant de du fonctionnement naturel des cours d'eau. risque vis-à-vis de l’aléa inondation.

Le projet est compatible avec les orientations du SDAGE Rhône Méditerranée 2010 - 2015.

L’Ubaye est identifié au SDAGE RM sous la référence FRDR302 Pour cette unité hydrographique, les problèmes à traiter et actions à mener sont les suivants :

Code action Problèmes Mesures

La mise en place une démarche de gestion concertée sur le périmètre pertinent est ciblée sur les secteurs identifiés à enjeux, afin d'améliorer l'organisation des acteurs de l'eau, de développer un partenariat local ou supra local Mettre en place un dispositif de voire transfrontalier, de prendre en charge 1A10 gestion concertée certains transferts de gestion (ex. Domaine Public Maritime). L'efficacité de cette mesure repose sur la mise en place d'une structure de gestion et d'une équipe d'animation, ou le cas échéant, sur des démarches ou structures en place autres que les SAGE et contrats de milieu

Etablir un plan de restauration et Etablir un plan de restauration et de gestion 3C43 de gestion physique du cours physique du cours d'eau d'eau

Mesure d'accompagnement de la détermination d'objectif de débits d'étiage sur un cours d'eau. Adapter les prélèvements dans la 3C01 Elle est destinée à l'ensemble des usages ressource aux objectifs de débit présents sur le bassin (AEP, agriculture, industrie…).

L’Ubaye a fait l’objet d’un Plan de Gestion porté par la Communauté de Communes de la Vallée de l’Ubaye.

1.3 COMPATILIBILITE DU PROJET AVEC LE SAGE ET LE CONTRAT DE RIVIERE Sans objet, l’Ubaye n’étant pas à ce jour couvert par : - un Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE), - un Contrat de Rivière.

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1.4 COMPATITBILITE DU PROJET AVEC LE PLAN DE GESTION « VALLEE DE L’UBAYE » Le Plan de Gestion « Vallée de l’Ubaye », soumis pour avis aux services d’Etat, a été finalisé en juillet 2010. La fiche action n°11 (jointe en annexe 1 du volume 1/2) définit les principes d’intervention au niveau de la queue de retenue. Le profil en long d’objectif défini dans le cadre du projet est conforme aux prescriptions du Plan de Gestion et correspond au profil en long de l’Ubaye d’équilibre de l’Ubaye quelques années avant la construction du barrage de Serre-Ponçon (cf. volume 1/2).

Le projet est conforme au Plan de Gestion « Vallée de l’Ubaye ».

2. COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES DOCUMENTS DE PLANIFICATION URBAINE

2.1 COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LA LOI LITTORAL  Cf. paragraphe 9 du chapitre 3. L’article 1er de la Loi Littoral, codifié à l’article L.321-1 du Code de l’Environnement, précise les objectifs de la politique définie par le législateur. La loi Littoral détermine les conditions d’utilisation et de mise en valeur des espaces terrestres, maritimes et lacustres. Elle s’applique aux communes riveraines des océans, mers, étangs salés et plans d’eau naturels ou artificiels de plus de 1000 hectares. Ratifiée en 1986, elle a été abrogée et intégrée au Code de l’Environnement (articles L. 321-1 et suivants) et au Code de l’Urbanisme (article L.146-1 et suivants). Elle a pour objectif (article L.321-1 du Code de l’Environnement) : - la mise en oeuvre d'un effort de recherche et d'innovation portant sur les particularités et les ressources du littoral ; - la protection des équilibres biologiques et écologiques, la lutte contre l'érosion, la préservation des sites et paysages et du patrimoine ; - la préservation et le développement des activités économiques liées à la proximité de l'eau, telles que la pêche, les cultures marines, les activités portuaires, la construction et la réparation navale et les transports maritimes ; - le maintien ou le développement, dans la zone Littoral, des activités agricoles ou sylvicoles, de l'industrie, de l'artisanat et du tourisme. L’article L.321-8 du Code de l’Environnement précise que : « Les extractions de matériaux non visés à les articles L. 111-1 et L. 111-2 du code minier sont limitées ou interdites lorsqu'elles risquent de compromettre, directement ou indirectement, l'intégrité des plages, dunes littorales, falaises, marais, vasières, zones d'herbiers, frayères, gisements naturels de coquillages vivants et exploitations de cultures marines. Cette disposition ne peut toutefois faire obstacle aux travaux de dragage effectués dans les ports et leurs chenaux ni à ceux qui ont pour objet la conservation ou la protection d'espaces naturels remarquables. »

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Les travaux d’entretien régulier de la queue de retenue du lac de Serre-Ponçon, définis au Plan de Gestion établi sur la Vallée de l’Ubaye, visent : - à assurer le libre écoulement des eaux dans le domaine concédé au niveau de la queue de retenue, notamment en période de crue, - à réduire les volumes de matériaux solides charriés par l’Ubaye arrivant dans la queue de retenue, en supprimant les atterrissements de matériaux dans la zone de marnage du lac comprise entre les cotes 760 et 780 m NGF, - à lutter contre l’engravement régressif de l’Ubaye en amont du domaine concédé. Le projet a été conçu de manière : - à ne pas porter atteinte aux plages situées à l’aval, - à ne pas porter atteinte aux zones de frayères potentielles (zones exclues du périmètre d’entretien), Le périmètre d’entretien ne comprend pas de dunes, falaises marais, vasières, ni d’herbiers. Il ne recoupe aucun gisement naturel de coquillages vivants et n’est pas concerné par l’exploitation de cultures lacustres. De plus, le projet, tel que conçu par EDF, n’est pas de nature à : - porter atteinte aux équilibres biologiques et écologiques (prise en compte du calendrier écologique des espèces, adaptations des périodes d’intervention, définition d’un protocole strict pour la mise en place de passages busés …), - d’induire une érosion des berges et/ou du profil en long de l’Ubaye (respect du profil en long d’équilibre du cours d’eau), - de porter atteinte aux sites et aux paysages (la zone d’entretien étant peu visible et les travaux intervenant quelques semaines par an uniquement). Enfin, le projet ne présente aucune incompatibilité avec la préservation et le développement des activités économiques (campings, activités nautiques, pêches …).

Les articles L.146-1 à L.146-9 du Code de l’Urbanisme définissent les conditions d’utilisation des espaces terrestres, maritimes et lacustres des communes concernées par la Loi Littoral. Les travaux d’entretien tels que définis par EDF n’entrent pas dans les catégories d’aménagement régis par les articles L.146-1 et suivants (extension de l’urbanisation, nouvelles zones d’aménagement, nouvelle voie routière).

Au regard de la nature du projet, des objectifs visés et des éléments précédents, le projet est compatible avec la réglementation relative à la « Loi Littoral ».

2.2 COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LA LOI MONTAGNE La loi Montagne reconnaît la spécificité d’un espace, de son aménagement et de sa protection. Elle définit la montagne comme une zone où les conditions de vie sont plus difficiles, freinant ainsi l’exercice de certaines activités économiques, entre autre lié à l’altitude, aux conditions climatiques et aux fortes pentes. Chaque zone est délimitée par un arrêté interministériel. La loi reconnaît 7 massifs en France : Jura, Vosges, Alpes du Nord, Alpes du Sud, Corse, Massif central et Pyrénées. La Loi Montagne est une loi d’aménagement et d’urbanisme ayant pour but de permettre aux populations montagnardes de vivre et de travailler dans leurs régions en surmontant les handicaps naturels, économiques et sociaux : - en facilitant le développement de la pluri-activité par complémentarité, - en développant la diversité de l’offre touristique, - en protégeant et en valorisant le patrimoine naturel et culturel.

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Différents dispositifs de la loi Montagne participent à la protection du patrimoine naturel et culturel : - en définissant une spécificité naturelle et culturelle propre à chaque massif et en la valorisant, - en maîtrisant l’urbanisme : construction en continuité ou en hameau nouveau intégré, non constructibilité dans certain cas, - en maîtrisant et en contrôlant le développement touristique grâce à la création d’UTN (Unité Touristique Nouvelle). Le lac de Serre-Ponçon présentant une superficie supérieure à 1 000 ha et le périmètre de projet étant situé dans la queue de retenue (et non sur berge), les travaux d’entretien envisagés par EDF ne sont pas concernés par l’article L.145-5 du Code de l’Urbanisme (article précisant, que sous réserve des dispositions des documents de planification urbaine communaux, sont interdits sur le rivage, dans une bande de 300 m toutes extractions et tous affouillement). Enfin, l’article L.145-8 du Code de l’Urbanisme précise également que « les installations et ouvrages nécessaires aux établissements scientifiques, à la défense nationale, aux recherches et à l'exploitation de ressources minérales d'intérêt national, à la protection contre les risques naturels et aux services publics autres que les remontées mécaniques ne sont pas soumis aux dispositions de la présente section [Principes d’aménagement et de protection en zone de montagne] si leur localisation dans ces espaces correspond à une nécessité technique impérative ». Dans le cas présent, le projet : - vise : . à assurer le libre écoulement des eaux dans le domaine concédé au niveau de la queue de retenue, notamment en période de crue, . à réduire les volumes de matériaux solides charriés par l’Ubaye arrivant dans la queue de retenue, en supprimant les atterrissements de matériaux dans la zone de marnage du lac comprise entre les cotes 760 et 780 m NGF, . à lutter contre l’engravement régressif de l’Ubaye en amont du domaine concédé, - n’induit pas la consommation de terrains agricoles et/ou naturels, - n’induit pas de changement de la vocation des sols, - n’est pas à l’origine d’un projet de développement touristique (telle qu’une UTN par exemple), - est compatible avec les documents d’urbanisme des communes de Lauzet-Ubaye et de Saint-Vincent-les-Forts, - ne nécessite pas d’autorisation d’urbanisme, par ailleurs, les travaux ne peuvent être envisagés ailleurs (le périmètre d’entretien correspondant à la zone de dépôt des matériaux grossiers charriés par l’Ubaye à leur entrée dans le lac).

Au regard de ces éléments, le projet est compatible avec la réglementation spécifique appelée communément « Loi Montagne ».

2.3 COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES DOCUMENTS DE PLANIFICATION SUPRA-COMMUNAUX Les communes de Saint-Vincent-les-Forts et du Lauzet-Ubaye ne sont pas couverte à ce jour par un Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) ou tout autre document de planification supra-communal.

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2.4 COMPTABILITE DU PROJET AVEC LES DOCUMENTS D’URBANISME COMMUNAUX  Cf. détail des zonages et règlements au paragraphe 9 du chapitre 3.

2.4.1 ZONAGES ET REGLEMENTS D’URBANISME

Les travaux d’entretien du domaine concédé prévus entre les cotes 760 m et 780 m NGF sont compatibles avec les zonages et les règlements d’urbanisme définis aux Plans d’Occupation des Sols des communes de Lauzet-Ubaye et de Saint-Vincent-Les-Forts.

2.4.2 EMPLACEMENTS RESERVES ET ESPACES BOISES CLASSES Le projet d’entretien de la queue de retenue n’affecte aucun emplacement réservé et/ou espace boisé classé défini sur les communes de Lauzet-Ubaye et de Saint-Vincent-Les-Forts.

2.4.3 PERIMETRE DE PROTECTION DES MONUMENTS HISTORIQUES ET VESTIGES ARCHEOLOGIQUES Le projet n’est concerné par aucun périmètre de protection de 500 m de monuments historiques classés ou inscrits. Le périmètre d’entretien est visible depuis le monument classé de Fort Joubert. Toutefois, en raison de son éloignement, des palettes de couleurs en phase chantier et de la nature des travaux (prélèvements de matériaux en fond de vallée, présence de 1 à 5 engins en instantanée dans la queue de retenue), les travaux ne sont pas à même d’induire une dégradation de l’environnement paysager du monument. Enfin, le site de projet ne recoupe aucun site connu ou présumé de vestiges archéologiques.

L’impact du projet sur les monuments historiques et les vestiges archéologiques est nul.

2.4.4 PERIMETRE DE PROTECTION DES CAPTAGES D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE Le périmètre de travaux ne concerne aucun périmètre de protection de point d’eau utilisé pour l’alimentation en eau potable. Par ailleurs, aucun point d’eau utilisé pour l’alimentation en eau des populations n’est recensé en aval.

L’impact du projet sur les captages d’alimentation en eau potable est nul.

2.4.5 SERVITUDES D’URBANISME Les travaux envisagés dans la queue de retenue sont compatibles avec les servitudes d’urbanisme définies aux documents d’urbanisme des communes de Lauzet-Ubaye et de Saint-Vincent-Les-Forts.

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2.5 COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES PLANS COMMUNAUX Les communes de Saint-Vincent-les-Forts et de Lauzet-Ubaye ne disposent pas à ce jour de : - Plan de Déplacement Urbain, - Plan Local de l’Habitat - …

3. COMPATIBILITE AVEC LES AUTRES DOCUMENTS CADRES INTERESSANT LE PROJET

3.1 COMPATIBILITE AVEC LE SCHEMA DIRECTEUR DES CARRIERES Le Schéma Départemental des Carrières des Alpes-de-Haute-Provence a été approuvé en 2000 et mis à jour en 2008. Le Schéma Départemental des Carrières est conçu pour assurer une gestion harmonieuse des ressources naturelles et permettre de définir les conditions générales d'implantation des carrières dans le département. Il prend en compte la couverture des besoins en matériaux, la protection des paysages et des milieux naturels sensibles, la gestion équilibrée de l'espace, tout en favorisant une utilisation économe des matières premières. Il représente enfin, la synthèse d'une réflexion approfondie et prospective non seulement sur l'impact de l'activité des carrières sur l'environnement, mais à un degré plus large, sur la politique des matériaux dans le département. Les grandes orientations du Schéma Départemental des Carrières des Alpes-de-Haute- Provence, confirmées en 2008, sont les suivantes : - Favoriser le bon emploi des matériaux issus des terrassements, des dragages et du recyclage des matériaux issus du BTP, - Réserver à titre principal l’usage des matériaux extraits des gisements de silico-calcaires à la fabrication de couches de roulement de chaussées, - Rapprocher la satisfaction des besoins aux quantités autorisées, - Prendre en compte toutes les caractéristiques de la faune, de la flore, des paysages du département des Alpes-de-Haute-Provence, et proposer les mesures qui éviteront d’y porter atteinte, ou permettront de limiter ces atteintes ou de les compenser, - Prendre en compte toutes les caractéristiques des réseaux hydrauliques de surface et des nappes dans le cadre du SDAGE et des plans ou schémas qui en découleront, - Restituer des espaces remis en état en fonction d’un usage ultérieur. Le Schéma Départemental des Carrières des Alpes-de-Haute-Provence de 2000 précise que les matériaux alluvionnaires issus des travaux d’entretien des cours d’eau et/ou prélevés au niveau des queues de retenue des plans d’eau doivent être valorisés et réservés à des usages exigeants en qualité. La mise à jour du schéma réalisée en 2008 confirme cette prescription.

Dans le cadre du projet, les matériaux prélevés au niveau de la queue de retenue seront utilisés, après traitement, pour la réalisation d’enrobé (usage exigeant en termes de qualité). Les produits finis alimenteront les marchés routiers compris dans le triangle Sisteron – Haute Vallée de l’Ubaye – nord du département des Hautes-Alpes.

Le projet est compatible avec le Schéma Directeur des Carrières des Alpes de Haute Provence.

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3.2 DOCUMENTS D’OBJECTIFS (DOCOB) DES SITES NATURA 2000 Le périmètre d’entretien régulier de la queue de retenue du lac de Serre-Ponçon – Branche Ubaye – est situé à 1 km environ du SIC « Coste Plane – Champerous » et à 2 km du SIC « Dormillouse – Lavercq ». Le projet n’aura pas d’incidences sur les habitats et espèces justifiant l’inscription de ces sites dans le réseau de protection européen NATURA 2000 (cf. annexe 1). A ce titre, il est compatible avec le DOCOB du SIC « Dormillouse – Lavercq » et la conservation du SIC « Coste Plane – Champerous » (DOCOB non disponible à ce jour).

3.3 AGENDA 21 DES ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE L'Agenda 21 est un projet global et concret, dont l'objectif est de mettre en œuvre progressivement et de manière pérenne le développement durable à l'échelle d'un territoire. Il est porté par la collectivité et mené en concertation avec tous ses acteurs : élus et personnels, habitants, associations, entreprises, structures déconcentrées de l'Etat, réseaux de l'éducation et de la recherche... Il se traduit par un programme d'actions visant à améliorer la qualité de vie des habitants, économiser les ressources naturelles et renforcer l'attractivité du territoire. Les priorités de l’Agenda 21 des Alpes-de-Haute-Provence sont les suivantes : - agir pour les activités et les emplois dans les bassins de vie - promouvoir une agriculture durable et viable - développer un tourisme en équilibre avec les habitants et les milieux - Favoriser la prévention et la réduction des déchets à la source - favoriser une mobilité raisonnée dans les territoires - promouvoir une gestion rationnelle de l’eau - réduire l’empreinte énergétique du territoire départemental - renforcer la solidarité avec les personnes isolées et leur insertion sociale - intervenir dans les domaines de l’éducation et de la culture pour sensibiliser le grand public - promouvoir un urbanisme respectueux de l’environnement et plus soutenable - agir au quotidien en tant que collectivité exemplaire - mieux connaître et préserver la biodiversité départementale Ce plan se traduit aujourd'hui par un choix concerté de 41 actions concrètes. 21 actions sont réalisées par le Conseil général et 20 sont mises en œuvre par les lauréats de l'appel à projets lancé au printemps 2009.

Les travaux d’entretien envisagés par EDF sont compatibles avec l’Agenda 21 des Alpes-de-Haute-Provence.

3.4 SCHEMA DIRECTEUR DES ESPACES NATURELS SENSIBLES Ce schéma directeur présente le programme d’actions sur seize sites emblématiques ainsi que les dix zones de préemption que le Conseil général envisage de créer afin d’intervenir, en fonction des opportunités, pour l’aménagement de son territoire.

La queue de retenue du barrage de Serre Ponçon n’a pas été retenue comme espaces naturel sensible dans le cadre de ce Schéma.

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3.5 AUTRES DOCUMENTS CADRE DEPARTEMENTAUX Le département dispose également : - d’une Charte Départementale pour l’Environnement, - d’une Charte Forestières, - d’un Plan Climat Energie, - d’un Schéma Départemental de Développement du Touristique, - d’un Schéma Directeur Routier, - d’un Plan Départemental d’élimination des déchets ménagers, - d’un Plan de Gestion des déchets du BTP, - d’un Plan de Réduction des Pesticides, - …

Le projet d’entretien de la queue de retenue est compatible avec l’ensemble des ces documents.

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CHAPITRE 7 : RAISONS AYANT MOTIVEES LE CHOIX DU PROJET PAR EDF, NOTAMMENT SUR LE PLAN ENVIRONNEMENTAL

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1. JUSTIFICATION DU PRINCIPE DES INTERVENTIONS L’objectif des travaux est de supprimer, au fur et à mesure de leur apport, les matériaux déposés par l’Ubaye en période de charriage en tête de la queue de retenue du barrage de Serre-Ponçon. L’analyse des crues antérieures et les simulations réalisées dans le cadre du Plan de Gestion montrent que : - en fonctionnement normal, l’engravement prévisionnel de la queue de retenue est important (volume de matériaux charriés arrivant dans le lac de Serre-Ponçon estimé à 28 000 m3/an en moyenne) ; - en fonctionnement exceptionnel (crue généralisée sur le bassin versant de l’Ubaye), les volumes charriés peuvent être très importants, et ce, en un laps de temps très court ; - l’ensemble des matériaux solides charriés se dépose au niveau de la zone de remous hydrauliques, créant un cône de déjection sous-lacustre progressant vers l’aval. Afin de permettre un meilleur contrôle des niveaux de fond de la queue de retenue et réduire les phénomènes d’exhaussement, il apparaît nécessaire de supprimer tout ou partie des matériaux déposés pour maintenir le profil en long de l’Ubaye au niveau de son entrée dans le lac. Dans le cadre du projet, deux approches ont été envisagées : - des interventions espacées (réalisées tous les 10 – 15 ans), portant sur des grands volumes de matériaux (de l’ordre de 300 000 m3) et de grandes superficies (ensemble du comme de déjection sous-lacustre), réalisées sur plusieurs mois avec des moyens importants ; - des interventions régulières, de courtes durées, réalisées sur quelques secteurs du domaine concédé. Dans le cadre du projet, la seconde solution a été retenue car elle : - permet d’être réactif en intervenant dès que besoin, - permet une meilleure adaptation des interventions au fonctionnement de l’Ubaye, - limite les impacts sur le milieu naturel (campagnes courtes programmée en fonction du calendrier écologique des espèces animales terrestres et aquatiques présentant des enjeux), - limite les risques liés aux problèmes d’exhaussement du fond de la retenue dans le secteur du Grand Pont, - limite le nombre d’engins intervenant dans le domaine concédé.

2. JUSTIFICATION DU PERIMETRE RETENU POUR LES TRAVAUX D’ENTRETIEN

Dans le cadre du Plan de Gestion « Vallée de l’Ubaye », le secteur amont de la queue de retenue (correspondant au confluent entre l’Ubaye et le lac de Serre-Ponçon) est identifié comme l’un des rares secteurs de la vallée de l’Ubaye devant faire l’objet de travaux d’entretien régulier. Dans le cadre du projet, le périmètre d’entretien a été défini de manière à prendre en compte : - le fonctionnement hydraulique et hydromorphologique de l’Ubaye, afin de ne pas induire de déstabilisation du lit en amont du périmètre d’intervention (engravement ou érosion régressive) ;

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- les contraintes environnementales : o les zones présentant des enjeux écologiques (ripisylves notamment) ont été exclues du périmètre d’entretien courant ; o les zones de frayères, situées sur la partie amont du domaine concédé (à proximité de la cote 784 m NGF) ont été exclues du périmètre d’entretien, o adaptation des modalités d’intervention en fonction du calendrier écologique des espèces présentes, o mise en place de mesures en phase travaux visant à protéger les zones de reproduction des batraciens et matérialisation des zones interdites à la circulation des engins.

3. JUSTIFICATION DES PERIODES D’ENTRETIEN

Prise en compte de la gestion hydraulique du barrage de Serre-Ponçon

La mise en œuvre des travaux d’entretien n’est possible qu’en période de basses eaux du lac de Serre-Ponçon. La gestion du niveau d’eau dans le lac de Serre-Ponçon est étroitement liée aux conditions climatiques (état de l’enneigement dans les bassins versants de la Durance et de l’Ubaye), des besoins en eau pour l’agriculture, de l’état de sécheresse des zones desservies par le canal EDF, … Néanmoins, en moyenne, la période de basses eaux du lac (cote inférieure à 760 m NGF) couvre globalement la période allant de fin octobre à fin mars. La partie amont du périmètre d’entretien (cote supérieure à 770 m NGF) est en moyenne émergée de fin septembre à mi- mai. Toutefois, certaines années, le niveau du lac peut ne pas descendre en dessous de la cote des 765 m NGF (ou seulement quelques semaines). Dans ce cas, seule la partie amont du périmètre d’entretien est accessible.

Niveau d’eau J F M A M J J A S O N D Hautes eaux Périodes de transition Basses eaux

Prise en compte des enjeux liés à la flore et à la faune terrestre

Le site concerné par les travaux d’entretien régulier présente un faible potentiel écologique en raison des conditions extrêmes (exondement temporaire du fond de la retenue 4 à 5 mois par an de la fin de l’automne au début du printemps). Il présente néanmoins des milieux favorables, tels que des mares temporaires, aux batraciens. Le tableau ci-dessous présente une synthèse des sensibilités écologiques identifiées dans le périmètre de projet et sur ses abords proches. Celles-ci sont hiérarchisées selon 3 niveaux : Les sensibilités écologiques sont hiérarchisées selon 3 niveaux :

Sensibilités faibles sans influences sur le projet et/ou le déroulement des travaux

Sensibilités moyennes nécessitant la mise en place de mesure d’évitement ou des précautions

particulières en phase chantier.

Sensibilités fortes rendant impossible la réalisation des travaux.

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Compartiment J F M A M J J A S O N D écologique Batraciens E Reptiles E Entomofaune E Oiseaux E + S E + S Chiropètres E E E

SYNTHESE

Action Descriptif de la mesure Mesures d’évitement : - exclusion du périmètre d’entretien des habitats favorables aux espèces, E - matérialisation sur site des zones où le roulage des engins est interdit, - implantation des pistes de circulation principale en fonction des enjeux identifiés, - adaptation du phasage des travaux au calendrier écologique, - … S Mise en place d’un suivi écologique.

Prise en compte des enjeux liés aux milieux aquatiques

L’étude des milieux aquatiques réalisée par le bureau d’études GIR’Eau dans le cadre du projet conclue à l’absence de zone de frayères sur l’Ubaye dans l’emprise du domaine concédé, aussi bien en amont qu’en aval du pont de la RD 954. Il s’agit toutefois d’un axe de transit des migrateurs (salmonidés notamment) présents dans le Lac de Serre-Ponçon vers les zones de frayères situées en amont dans l’Ubaye et ses affluents en période de reproduction.

Compartiment J F M A M J J A S O N D écologique Faune piscicole P1 P2 P1

Actions Descriptif de la mesure Pas d’intervention dans le lit vif du 15/11 au 15/03 (mesure en faveur des poissons P1 migrateurs). Mesures préventives de lutte contre les pollutions accidentelles. P2 Mesures préventives de lutte contre les pollutions accidentelles.

Tableau n°6 : Synthèse des sensibilités écologiques liées aux milieux piscicoles et des mesures envisagées

Prise en compte des contraintes climatiques

Situé en fond de vallée étroite, le périmètre d’entretien présente un très faible ensoleillement en période hivernale. Exceptionnellement, les années très froides, les matériaux composant le fond de vallon (dont les atterrissements) peuvent geler, rendant impossible toute intervention mécanique des mois de décembre à février. Par ailleurs, le régime hydraulique de l’Ubaye est étroitement lié aux conditions climatiques (température, pluviométrie) dans son bassin versant, notamment sa partie amont. Ainsi, en fonction des années, les crues de printemps et/ou d’automne peuvent être plus ou moins contraignantes vis-à-vis du projet (pas d’intervention en période de hautes eaux).

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Caractéristiques J F M A M J J A S O N D climatiques Températures très basses Crues

Les conditions climatiques constituent également un paramètre limitant quant aux périodes d’interventions possibles.

Conclusions sur les périodes d’intervention

Le croisement des contraintes techniques (gestion hydraulique du barrage de Serre-Ponçon), des contraintes climatiques et des enjeux écologiques permet de définir une période d’interventions maximale comprise entre le 1er octobre et le 31 mai. Cette fenêtre peut varier d’une année à l’autre en fonction des conditions de gestion hydraulique du barrage de Serre-Ponçon. Par ailleurs, afin de réduire les effets du projet sur le plan environnemental, des mesures d’évitement et d’accompagnement sont envisagées dans le cadre du projet. Celles-ci évoluent de manière cyclique en fonction de la période de l’année et des sensibilités écologiques identifiées sur le site et ses abords (cf. chapitre 8 suivant).

4. JUSTIFICATION DE LA MISE EN STOCK PROVISOIRE DES MATERIAUX

Les matériaux prélevés au niveau de la queue de retenue seront directement chargés sur des dumpers pour mise en stock provisoire sur les stations de transit situées de part et d’autre du domaine concédé. Prélevés directement dans la queue de retenue, ces matériaux sont humides. La mise en stock provisoire sur les stations de transit limitrophes du domaine concédé permet, entre autre, en effet, le ressuyage des matériaux (ressuyage non réalisé lors des opérations de prélèvement et/ou de transport). La possibilité de stocker les matériaux avant traitement, à proximité du périmètre d’entretien, présente plusieurs avantages. En effet, cela permet : - de ne pas saturer les stations de transit accompagnant les installations de traitement des matériaux en cas d’apports massifs de l’Ubaye, - d’évacuer progressivement les matériaux et de diluer le trafic poids lourds.

Par ailleurs, rappelons que les travaux seront réalisés principalement en période hivernale. En raison : - de la situation géographique du périmètre d’entretien (compris entre 760 et 780 m NGF), - du contexte climatique local (pouvant être rude certaines années), - des modalités d’accès (une seule route desservant le périmètre d’entretien), la possibilité de mise en stock provisoire des matériaux à proximité du périmètre d’entretien permet de s’affranchir dans la planification des opérations d’entretien des contraintes liées à l’évacuation des matériaux. Enfin, la possibilité de stocker les matériaux en période hivernale permet d’éviter la circulation des semi-remorques sur les réseaux routiers départementaux en périodes touristiques hivernale et printanière.

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CHAPITRE 8 : MESURES VISANT A LIMITER, REDUIRE OU SUPPRIMER LES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT – MOYENS DE SUIVI ET COUTS DES MESURES

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1. DEMARCHE ECO-RESPONSABLE D’EDF

L’un des engagements d’EDF pour le développement durable consiste à être un industriel exemplaire en matière d’environnement. Pour ce faire, EDF met en œuvre un certain nombre de dispositions pour assurer la maîtrise de ses impacts environnementaux et celle de ses prestataires. A ce titre, EDF impose à l’entreprise réalisant les travaux de : - respecter la réglementation environnementale liée aux activités concernées, - s’attacher à minimiser les impacts environnementaux susceptibles d’être créés sur le site par son activité, à minima en respectant les exigences environnementales définies dans le présent document et en imposant leur respect par le personnel intervenant sur site, - restituer une zone parfaitement propre à l’issue du repli de chantier, - définir, en coordination avec EDF, les moyens de réaction en cas d’accident de manière à en limiter les conséquences environnementales, - fournir à l’occasion d’audits éventuels, l’ensemble des éléments permettant à EDF ou son représentant de contrôler le respect de ces engagements, y compris l’engagement de conformité réglementaire.

1.1 MISE EN PLACE D’UN PLAN ASSURANCE ENVIRONNEMENT La réalisation de travaux dans le lit mineur d’un cours d’eau et/ou, dans le cas présent, sur le fond de la retenue du barrage de Serre-Ponçon est toujours délicate en raison : - de la sensibilité des milieux naturels, - du fonctionnement hydraulique du cours d’eau, dont les conditions d’écoulement (débits pouvant changer brutalement). C’est pourquoi, EDF, en tant que maître d’ouvrage responsable, prévoit dans le cadre du projet la mise en place d’un Plan Assurance Environnement. Ce document, élaboré par l’entreprise mandatée pour la réalisation des travaux, décrit les moyens envisagés par l’entreprise pour mettre en œuvre les mesures définies dans la présente étude d’impact, les moyens de lutte contre les pollutions accidentelles mis à disposition du chantier, et les moyens de suivi de l’efficacité des mesures. Ce plan comprendra à minima : - un document précisant l’organisation général du chantier, - la liste des procédures d’exécution comprenant : . la description des moyens matériels utilisés, . les choix et références concernant les matériaux et les produits utilisés, . les points sensibles de l’exécution avec une description des modes opératoires et les modalités de contrôle interne, . les documents de suivi établis par le contrôle interne : fiches de suivi, d’anomalie, d’origine et de traçabilité des produits. L’entreprise réalisant les travaux devra prendre toutes les mesures utiles pour prévenir et interdire les souillures et pollutions de toutes natures tant atmosphériques que terrestres ou aquatiques, notamment en dehors des emprises de chantier. Elle a à sa charge les moyens techniques mis en œuvre pour respecter les règlements en vigueur relatifs aux limitations des nuisances et des pollutions des cours d'eau. Elle devra prendre toutes dispositions pour éviter l'émission de poussières, et pour limiter les bruits émis par le chantier.

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1.2 MISE EN PLACE D’UN COMITE DE SUIVI Dans le cadre du projet, EDF propose la mise en place d’un Comité de Suivi pouvant par exemple être composé des représentants : - du service de tutelle d’EDF (DREAL), - de la DDT 04, - des mairies de Lauzet-Ubaye et de Saint-Vincent-Les-Forts, - de l’ONEMA. Le comité de suivi se réunira à minima une fois par an, de préférence avant la campagne de travaux principale. Dans ce cadre, EDF présentera : - le bilan de la campagne de travaux réalisée l’année passée, - le programme de travaux envisagés sur l’année en cours, - les modalités de mises en œuvre de travaux. A l’occasion du Comité de Suivi, des points techniques pourront être traités, tels que le positionnement d’éventuels passage busés …

1.3 IDENTIFICATION D’UN RESPONSABLE ENVIRONNEMENT L’entreprise en charge de la réalisation des travaux devra identifier un Responsable Environnement au sein de son équipe. Cette personne aura en charge de s’assurer auprès des équipes de chantier de la bonne application des mesures d’évitement et de réduction prévues dans la présente étude d’impact et reprise dans le Plan Assurance Environnement. Elle sera l’interlocuteur privilégié d’EDF et des membres du Comité de Suivi. Elle sera clairement identifiée dans le Plan Assurance Environnement (document mis à jour annuellement).

2. MESURES DE SUIVIS ET DE CONTROLE DES TRAVAUX D’ENTRETIEN

2.1 PROFILS DE REFERENCE L’objectif des travaux d’entretien définis dans la queue de retenue est de supprimer les atterrissements réalisés au fil des crues de l’Ubaye afin de maintenir le profil en long d’objectif défini par les cotes suivantes :

Numéro Distance par rapport au confluent Cote minimale de du profil avec le ravin de Pellegrin référence (fond de lit)

P1 330 m 775,5

P2 865 m 774,0

P3 1 175 m 770,5

P4 1 675 m 164,0

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Bornage du domaine concédé Au démarrage des travaux, les limites du domaine concédé (cote 784 m NGF) seront bornées.

Matérialisation des profils en travers de référence in situ Les têtes de profils en travers de référence définies ci-dessus seront matérialisées in situ par la pose de bornes (ou tout autre système équivalent) positionnées sur les berges de la queue de retenue, suffisamment en hauteur pour ne pas être ensevelies par les dépôts de l’Ubaye.

Travaux d’entretien régulier Les travaux d’entretien régulier dans le domaine concédé seront réalisés entre la cote 780 m NGF (P1) et la cote 760 m NGF (correspondant à l’amont proche de la clue). Les travaux d’entretien seront réalisés en période de basses eaux du lac de Serre-Ponçon d’octobre à fin avril, lors d’une ou deux campagnes de quelques semaines, lorsque les niveaux de fonds sont supérieurs aux niveaux du profil en long d’objectif. Les sous-secteurs d’intervention seront définis au cas par cas en fonction de la localisation des dépôts. Les volumes prélevés correspondront à la différence entre le niveau du terrain exhaussé par rapport niveau d’objectif.

2.2 SUIVI DU PROFIL EN LONG ET DES PROFILS EN TRAVERS

Suivi annuel

Une fois par an, après les crues d’automne, il sera réalisé un levé topographique sur l’ensemble du profil en long défini au paragraphe précédent (levés portant sur l’ensemble du domaine concédé en amont de la cote 760 m NFG). Le profil en long obtenu à partir de ces levés définira les principes et zones d’intervention pour l’année à venir. Sur chaque zone une ou deux campagnes de travaux pourront être réalisées pour atteindre le profil en long d’objectif.

Suivi en phase travaux

Au démarrage de chaque campagne de travaux, les profils en travers de référence situés dans les zones d’intervention, et ceux encadrant la zone, feront l’objet d’un levé topographique permettant de préciser les travaux à effectuer. Ces mêmes profils seront levés selon des modalités similaires à la fermeture du chantier afin de valider de la conformité des travaux par rapport au profil en long d’objectif.

2.3 SURVEILLANCE EN PHASE CHANTIER Les travaux se dérouleront sous la responsabilité d’EDF et sous l’autorité de son service de tutelle. Les périodes de travaux ne coïncident pas avec celles de risques de crues et de hautes eaux. Toutefois, il conviendra d’être vigilant vis-à-vis du risque d’une crue inopinée et donc de stopper ou de différer les interventions en cas de conditions météorologiques défavorables avec retrait des équipes et des engins hors des zones de débordement, de surcroît : - les informations relatives à une éventuelle montée des eaux sont disponibles auprès du centre de Météo France le plus proche et du service départemental d’annonce des crues ;

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- les engins de chantier utilisés devront être sortis du fond de la queue de retenue ou de ses abords tous les soirs ; - les passages busés devront être réduits au strict minimum et supprimés dès qu’ils ne sont plus nécessaires. En cas de pollution accidentelle, le pétitionnaire en informera immédiatement les services de la Police de l’Eau. La procédure à mettre en œuvre est décrite au paragraphe 3.5 suivant.

2.4 CONTENU ET PERIODICITE DES ELEMENTS COMMUNIQUES AUX SERVICES INSTRUCTEURS – MODALITES DE SUIVI DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

Dans le cadre des travaux d’entretien, EDF communiquera au service instructeurs, voir au Comité de suivi, les éléments suivants.

2.4.1 SUIVI DES EVOLUTIONS DE LA QUEUE DE RETENUE Chaque année, avant la tenue du Comité de Suivi, EDF transmettra au service de la DREAL une note présentant : - un bilan des travaux réalisés l’année N-1 : période et durée d’intervention, zones d’intervention, réponse / atteinte des objectifs, volumes de matériaux prélevés, notification des difficultés rencontrées et/ou des éventuels incidents ; - les profils en travers levés au terme de la dernière campagne de travaux réalisée l’année N-1, comparé aux profils en travers levés avant la réalisation des travaux ; - le profil en long (cf. point 2. précédent) et les profils en travers de référence levés l’année N (avant la réalisation des travaux), - les zones d’intervention prévues l’année N, - une estimation des volumes de matériaux à prélever l’année N, - la période et la durée des interventions envisagées.

2.4.2 SUIVI DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT NATUREL Tous les 5 ans, EDF transmettra à son organisme de tutelle (DREAL) et au service de la Police des Eaux en charge du suivi du dossier un rapport présentant : - une synthèse du diagnostic réalisé avant le démarrage des travaux, - un rappel des interventions réalisés au cours des 5 années écoulées : profils en long, profils en travers, zones d’intervention annuelles, volumes de matériaux prélevés annuellement, incidents, … - une analyse des impacts des travaux et la comparaison de ces impacts avec ceux prévus initialement, - les éventuelles mesures complémentaires à mettre en œuvre pour réduire les impacts, - le suivi des points de contrôle (profil en long et profils en travers de référence) au cours des 5 années écoulées, - l’état d’atteinte des objectifs fixés dans le Plan de Gestion et le cas échéant les adaptations du projet nécessaires pour atteindre ces objectifs, - enfin, le rapport d’étape concluant sur l’efficacité des travaux mis en œuvre.

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3. MESURES GENERALES EN PHASE TRAVAUX

3.1 TRAVAUX PREPARATOIRES - Définition des zones d’intervention en fonction des dépôts de matériaux solides réalisés par l’Ubaye. - Matérialisation sur site des limites amont et aval des zones d’intervention (pose de dièdres béton, marquage au sol de blocs avec de la peinture …). - Définition des modalités d’accès aux zones d’intervention : . accès direct depuis des pistes fusibles implantées en pied de berge, . accès nécessitant la mise en place d’un passage busé (cf. remarque relative à la mise en place de passage busé ci-après). - Validation auprès des services de l’ONEMA et/ou de la Police de l’Eau (DDT) de l’emplacement et des caractéristiques du (ou des) éventuel(s) passage(s) busé(s) à mettre en place. - Mise en place du (ou des) passage(s) busé(s). - Mise en place d’un merlon de 0,50 m minimum de haut le long de la zone d’écoulement. Ce merlon, matérialisant la limite de la zone de travaux côté écoulement, sera positionné à au moins 1 m du lit mouillé.

3.2 TRAVAUX DE PRELEVEMENTS Les extractions de matériaux seront réalisées à l’aide d’une pelle mécanique de l’aval vers l’amont hydraulique, par plage parallèle aux zones d’écoulement des eaux. Au démarrage de la campagne de travaux, les prélèvements seront engagés sur la partie aval de la zone d’entretien et remonteront vers l’amont parallèlement à l’Ubaye (extraction en rétro).

3.3 TRAVAUX NECESSITANT LA DEVIATION D’UN BRAS (CONFIGURATION EXCEPTIONNELLE) Les travaux seront programmés de manière à ne pas nécessiter de déviation temporaire d’un bras de l’Ubaye. Toutefois, l’Ubaye pouvant présenter un écoulement en tresse, ces configurations ne peuvent être exclues. Ainsi dans l’éventualité où la déviation d’un bras vif soit nécessaire pour la bonne exécution des travaux d’entretien, le protocole mis en place sera le suivant : - réalisation du nouveau bras de l’aval vers l’amont (non connecté au bras principal) ; - réalisation de la connexion aval ; - mise en eau du nouveau bras ; - colmatage du bras principal à l’amont avec des matériaux provenant de la queue de retenue.

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3.4 CHANGEMENT DE SECTEUR D’INTERVENTION ET FERMETURE DU CHANTIER Dès que les opérations d’entretien sur un sous-secteur sont terminées, les travaux suivants seront réalisés avant le départ et/ou le déplacement des engins de chantiers : - suppression des bourrelets en limite du lit vif ; - nettoyage du site (le cas échéant) ; - suppression des passages busés temporaires non utilisés. A la fermeture du chantier (au terme de chaque campagne) la/les piste(s) fusible(s) créée(s) en début de campagne et les passages busés seront supprimés.

3.5 CONSIGNES GENERALES

3.5.1 PRECAUTIONS PRISES EN PHASE CHANTIER Les précautions suivantes seront prises dans le cadre du projet : - tous les soirs, les engins de chantier seront sortis de la zone d’écoulement des eaux et entreposés sur des plateformes prévues à cet effet ; - le stockage des matériaux se fera exclusivement sur les stations de transit prévues à cet effet ; - le ravitaillement des engins sera réalisé au dessus d’un bac d’égoutture, prévu à cet effet : o pour les engins mobiles, le ravitaillement sera réalisé au niveau des stations de transit des établissements Guérin et de la Routière du Midi, o pour les engins non mobiles, le ravitaillement interviendra dans la queue de retenue, à l’écart des zones d’écoulement des eaux. - Chaque engin sera équipé d’un kit de dépollution.

3.5.2 LUTTE CONTRE UNE POLLUTION ACCIDENTELLE En cas de déversement accidentel d’hydrocarbures, les mesures suivantes devront être prises, dans l’ordre : - éviter la contamination des eaux superficielles : blocage par barrage (confinement de la zone souillée par des merlons) ; - récupérer avant infiltration tout ce qui n’est pas encore déversé (redresser la citerne), tout ce qui peut être pompé en surface et limiter la surface d’infiltration du produit (mise en œuvre de pompes à vide et de tapis absorbants si nécessaire) ; - excaver les terres polluées au droit de la surface d’infiltration par mise en œuvre de matériel banal de terrassement (pelles mécaniques), ventilation des fouilles et réalisation au sol d’aires étanchées sur lesquelles les terres souillées seront provisoirement déposées, puis acheminées vers un centre de traitement spécialisé. Selon l’importance de la pollution, un dispositif d’intervention pourrait être mis en œuvre sous l’autorité du préfet (sécurité civile) qui mobiliserait en cas de besoin : - les unités compétentes des pompiers ; - la gendarmerie, - les services techniques des communes de Lauzet-Ubaye et de Saint-Vincent-Les- Forts ; - les services de la Police des Eaux, - la mairie de Le Sauze-du-Lac, - le gérant du camping de Lauzet-Ubaye et le responsable du site de Port Saint-Pierre.

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4. MESURES EN FAVEUR DES USAGES DE L’EAU SUPERFCIELLES ET DES USAGES ASSOCIES (AEP) Dans le cadre du projet : - les travaux d’entretien seront réalisés entre le 1er octobre et le 15 novembre et/ou le 15 mars et le 31 mai, soit en dehors des périodes touristiques hivernale (noël) et estivale (juin, juillet, août, septembre). Les périodes d’interventions sont étroitement liées au niveau d’eau dans le lac, au débit de la Durance et aux conditions climatiques. - Les travaux concernent la suppression des matériaux grossiers se déposant de part et d’autre du Grand Pont. Contrairement à ce qui est observable à l’aval de la clue, les matériaux ne sont pas recouverts par des limons. De ce fait, l’accès aux atterrissements devant être supprimés ne nécessite pas de décapage préalable, opération susceptible de mettre en suspension dans l’eau des particules fines. - Hormis lors de la pose et de la suppression des passages busés (intervention se déroulant sur quelques heures uniquement), aucune intervention dans le lit mouillé de l’Ubaye n’est envisagée. La zone d’entretien sera ceinturée par un merlon permettant de confiner à l’intérieur du périmètre de travaux les eaux de ruissellement, évitant le départ vers le milieu naturel d’eau chargée en matières en suspension. Ainsi, les travaux ne seront pas de nature à induire une turbidité des eaux. Enfin, dans le cadre du projet, un protocole d’alerte (cf. paragraphe précédent) est envisagé avec la mise en place d’un dispositif d’intervention en cas de pollution accidentelle. Dans ce cadre, en supplément des personnes définies dans l’étude d’impact, pourront également être informés : la mairie de Le Sauze-du-Lac, le gérant du camping de Lauzet-Ubaye, le responsable du site de Port Saint-Pierre.

5. MESURES EN FAVEUR DE LA FAUNE PISCICOLE

5.1 MESURES DE PROTECTION DE LA QUALITE DES EAUX Afin de préserver la qualité des eaux du lac de Serre-Ponçon en phase chantier, un merlon (de 0,5 à 1 m de haut) sera mis en place parallèlement aux écoulements de surface. Cette mesure permettra : - d’une part de confiner les eaux de ruissellement pluviales au sein de la zone de travaux, - de maintenir une distance de recul minimale des engins de chantier par rapport au lit vif.

5.2 MESURES EN FAVEUR DU MAINTIEN DE LA BIODIVERSITE Dans le cadre du projet, des zones de frayères avérées et/ou présumées des espèces piscicoles fréquentant la queue de retenue ont été identifiées sur la partie amont du domaine concédé (aux alentours de la cote 784 m NGF). Les zones de frayères potentielles et/ou avérées ont été exclues du périmètre (mesure d’évitement).

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5.3 MESURES EN FAVEUR DE LA CONTINUITE ECOLOGIQUE DES ESPECES PISCICOLES La réalisation des travaux pourra nécessiter la mise en place de passages busés. Dans ce cas, les prescriptions suivantes seront mises en place (prescriptions définies en 2010 par l’ONEMA 05) : - implantation de l’ouvrage réalisée sans recalibrage de la zone d’écoulement à l’amont et à l’aval de l’ouvrage temporaire ; - ouvrage mis en place en conservant une pente similaire à celle du fond de la queue de retenue avant travaux (estimation de la pente faite sur un linéaire correspondant au moins au triple du secteur de l’ouvrage et centré sur son point médian) ; - ouvrage positionné de sorte à ne pas créer de chutes de plus de 25-30 cm à l’amont et à l’aval immédiat du passage busé ; - largeur mouillée au moins égale à celle à la zone d’écoulement des eaux avant travaux. - La lame d’eau dans les buses ne devra pas être inférieure à 10 cm et les vitesses inférieures à 2 m/s pour un passage busé très cours (1 à 2 m) et 1 m/s pour un passage busé de l’ordre de 10 m de long. - Les buses seront enfoncées de 20 à 30 cm par rapport au niveau normal du lit, permettant au fond des buses de se remplir de matériaux et recréant ainsi une granulométrie quasi naturelle. Si les vitesses d’écoulement dans les buses semblent trop importantes, des cailloux plus importants seront mis pour « casser » les écoulements. - En cas de risque d’érosion à l’aval du radier, mise en place d’un ou plusieurs seuils en maintenant une lame d’eau de 30 cm dans la buse et en limitant les chutes à l’aval des seuils à 25-30 cm. En période de montaison des salmonidés (d’octobre à décembre) le respect de ces prescriptions est primordial pour permettre l’accès des reproducteurs aux zones de frayères. Aucune intervention ne sera réalisée dans le lit vif du 15/11 au 15/03.

5.4 MODALITES DE SUIVI DES MESURE EN FAVEUR DE LA FAUNE PISCICOLE Tous les 5 ans, une étude des zones de frayères au sein du périmètre d’entretien et de ses abords proches sera réalisée. Celle-ci sera réalisée sur le même périmètre que l’expertise réalisée pour la qualification de l’état initial, suivant la même méthodologie. Cette étude permettra de confirmer que le projet n’a pas d’incidences sur les zones de frayères situées à l’amont du périmètre d’entretien et d’analyser l’évolution des zones de frayères au sein du périmètre d’entretien. En fonction des résultats, en accord avec les services instructeurs et le Comité de Suivi, les modalités d’intervention pourront être adaptées le cas échéant (modification des zones d’évitement, …).

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6. MESURES EN FAVEUR DE LA FAUNE TERRESTRE

6.1 MESURES D’EVITEMMENT Les secteurs présentant une richesse écologique avérée, à savoir : - les berges végétalisées, - une partie de la terrasse haute en rive droite accueillant entre autre des boisements rivulaires et caractérisées par l’habitat « banc de graviers ou limons végétalisés », ont été exclus du périmètre d’entretien régulier.

6.2 MESURES EN FAVEUR DE L’AVIFAUNE ET DES CHIROPTERES

6.2.1 MESURES GENERALES Aucun défrichement ne sera réalisé dans le cadre du projet. Les pistes de circulation des engins (pistes fusibles) sont positionnées à l’écart des berges et des zones boisées. Les travaux sont réalisés en période diurne, ne nécessitant pas la mise en place d’éclairage (autre que celui des engins). Enfin, l’ensemble des engins de chantier sera équipé du système de recul du « Cri du Lynx » permettant de réduire les émissions sonores à la source (suppression du bip-bip de recul). Ces mesures permettent de réduire significativement les risques de dérangement des espèces, notamment en période de reproduction.

6.2.2 MESURES EN FAVEUR DE L’HIRONDELLE DE FENETRE ET DES CHIROPTERES Les anfractuosités du tablier du pont de la RD 954 constituent des gîtes favorables à la reproduction des chiroptères. Par ailleurs un nid d’hirondelle de fenêtre (non utilisé en 2011) a été observé au même endroit. Dans le cadre du projet, aucune intervention de sera réalisée dans une bande de 35 m de part et d’autre de l’axe médian du pont. Par ailleurs, une seule zone de circulation sous le pont sera mise en place : la piste permettant de faire la jonction entre l’amont et l’aval du périmètre d’entretien sera maintenue telle qu’elle est aujourd’hui, à savoir en rive droite, à proximité de la culée de l’ouvrage. Ces mesures permettent de réduire significativement les phénomènes de dérangement pour les espèces pouvant potentiellement nicher dans les anfractuosités du tablier du pont (observées dans sa partie centrale).

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6.3 MESURES EN FAVEUR DE L’ENTOMOFAUNE

6.3.1 MESURES GENERALES Les berges de la queue de retenue présentant des enjeux écologiques pour ce compartiment, ont été exclues du périmètre d’intervention (les travaux ne concernant que le fond de la queue de retenue).

6.3.2 MESURES EN FAVEUR DU SPHINX DE L’ARGOUSIER La plante hôte du Sphinx de l’argousier a été observée sur le secteur amont, en rive droite, au niveau des boisements rivulaires. En phase travaux, lorsque les engins seront amenés à travailler à proximité des pieds d’argousier, il sera mis en place une rubalise (ou système équivalent) permettant de matérialiser les zones où la circulation des engins sera interdite.

Mesures d’évitement

6.4 MESURES EN FAVEUR DES AMPHIBIENS A partir de mi-mars (correspondant au début de la période de reproduction des amphibiens présents sur site), les mares formées par les écoulements latéraux à leur entrée dans le queue de retenue seront protégées par une rubalise, celle-ci interdisant le roulage des engins dans les mares et leurs abords proches. La rubalise sera positionnée à au moins 10 m de la limite mouillée de la mare (permettant de prendre en compte une éventuelle évolution surfacique de la zone en eau).

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6.5 MESURES EN FAVEUR DES REPTILES L’habitat favorable aux reptiles « banc de graviers ou limons végétalisés » a été exclu du périmètre d’entretien (mesure d’évitement).

6.6 CONTRIBUTION A LA LUTTE CONTRE LES ESPECES INVASIVES Bien que le secteur ne soit pas identifié comme sujet à l’invasion de la renouée du Japon (présente dans le bassin gapençais), le personnel intervenant sur site sera néanmoins formé : - sur l’identification des pieds de Renouée du Japon de manière à reconnaître la plante sans ambigüité, - sur son écologie, et plus particulièrement son mode de reproduction et d’expansion, - les moyens à mettre en œuvre pour détruire les pieds de cette plante invasive, - les mesures à mettre en œuvre pour réduire sa prolifération. En cas de découverte d’un pied de Renouée du Japon au sein du domaine concédé au niveau du périmètre de travaux, EDF en informera immédiatement les représentants de la DDT 04 en vu de définir les moyens à mettre en œuvre pour détruire la plante. Les actions pouvant être mises en place sont de deux types : - des actions préventives : arrachage précoce, surveillance du réseau hydrographique, - des actions éradicatrices pour détruire des sources de contamination, réhabiliter des sites infestés ou décontaminer des terres (techniques mécaniques). Enfin, le projet ne prévoit aucun apport de matériaux extérieurs sur site.

6.7 MODALITES DE SUIVI DES MESURES EN FAVEUR DE LA FAUNE TERRESTRE

6.7.1 SUIVI ENVIRONNEMENTAL Concernant les espèces d’oiseaux fréquentant les abords du lac, la période de reproduction commence à la fin mars / début avril. Dans le cadre du projet, si des travaux doivent être réalisés après la fin mars, un passage d’un ornithologue reconnu sera réalisé sur site afin de s’assurer qu’aucune espèce ne s’est installée sur le secteur concerné par la campagne de travaux et que le projet n’induira pas de gêne à la reproduction des espèces présentes dans la ripisylve. En fonction des conclusions de l’ornithologue suite à ce passage, la réalisation de la campagne de travaux pourra être reportée à l’hiver suivant, si la sensibilité est jugée trop forte.

6.7.2 REALISATION D’UN BILAN QUINQUENNAL SUR L’EFFICACITE DES MESURES Tous les 5 ans, une expertise écologique sera réalisée sur le périmètre d’entretien et ses abords proches. Celle-ci sera réalisée sur le même périmètre que l’expertise réalisée pour la qualification de l’état initial, suivant la même méthodologie et portera sur les mêmes compartiments écologiques. Cette expertise sera ciblée sur les espèces sensibles et/ou vulnérables identifiées dans le cadre de l’état initial. Les prospections seront adaptées au calendrier écologique des espèces.

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Cette étude permettra de confirmer que le projet n’a pas d’incidences sur la faune présente fréquentant la queue de retenue et d’analyser l’évolution de la répartition des espèces. En fonction des résultats, en accord avec les services instructeurs et le Comité de Suivi, les modalités d’intervention pourront être adaptées le cas échéant (modification des zones d’évitement, adaptation des périodes d’intervention …).

7. MESURES EN FAVEUR DU PONT DE LA RD 954 ET DES INFRASTRUCTURES ROUTIERES

Pont de la RD 954

Une marge de recul de 35 m centrée de sur l’axe longitudinal du pont de la RD 954 sera appliquée en phase chantier. Hors dépôt de grande ampleur (pouvant porter préjudice au bon écoulement des eaux), aucune intervention ne sera réalisée dans cette bande. Dans le cadre du projet, les incertitudes existantes vis-à-vis des ouvrages existants ont été prises en compte avec la définition d’une marge de recul de 35 m de part et d’autre de l’axe médian du pont. Cette marge de recul vise entre autre : - à limiter le risque de déchaussement des semelles du pont en cas d’érosion régressive notamment, - à éviter une atteinte physique aux ouvrages par collision ou choc. Par ailleurs, le profil en long retenu dans le cadre du projet est légèrement supérieur au profil en long restitué par les établissements Guérin lors de leur dernière campagne de travaux de 2010. De ce fait, les travaux, tels que définis, ne sont pas de nature à induire un déchaussement partiel et/ou total des semelles des piles. Les travaux visent à maintenir le profil en long d’objectif. Les zones d’intervention et les volumes enlevés seront fonction des dépôts réalisés par l’Ubaye lors des périodes de crues précédent la campagne de travaux. S’il est constaté un abaissement du profil en long de l’Ubaye par rapport au profil en long d’objectif, aucune intervention ne sera réalisée. Enfin, préalablement à la campagne de travaux principale, les modalités d’intervention seront validées par le Comité de Suivi. Les mesures envisagées et les précautions prises en phase chantier permettent de se prémunir de tout risque d’atteinte vis-à-vis du pont de la RD 954 et de ses piles.

Réseau routier

Préalablement à la réalisation de la 1ère campagne d’entretien, un constat de voirie pourra être réalisé par les opérateurs en charge de l’évacuation des matériaux en présence d’un représentant du Conseil Général des Alpes-de-Haute-Provence (l’évacuation des matériaux vers leurs unités en traitement entrant dans le cadre de leurs activités ICPE, activités dûment déclarées et bénéficiant des autorisations de voirie leur permettant d’accéder au réseau routier départemental). Les voies départementales des Alpes-de-Haute-Provence empruntées pour l’évacuation des matériaux seront la RD 954 (en direction de Savines-le-Lac et de la RD 900) et la RD 900 (en direction de Sisteron). L’itinéraire retenu pour acheminer les matériaux des stations de transit aux installations de traitement correspond à l’itinéraire emprunté jusqu’en 2011 par les camions des établissements Guérin dans le cadre de leur autorisation. Par ailleurs, ces itinéraires sont toujours utilisés par les camions des établissements Guérin dans le cadre de la valorisation des stocks existants.

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8. MESURES EN FAVEUR DES USAGERS ET DES RIVERAINS

8.1 SECURISATION DE L’ITINERAIRE DE KAYAK La queue de retenue fait partie intégrante d’un itinéraire de canoë kayak. Dans le cadre de travaux d’entretien il pourra s’avérer nécessaire, lors de certaines campagnes, de mettre en place un ou plusieurs passages busés. Dans ce cas, les mesures mises en œuvre seront les suivantes : - 1 km en amont de la cote 780 m NGF, un panneau de signalisation sera implanté, de manière lisible, pour informer les kayakistes de la présence d’une zone de travaux à l’aval et de l’obligation de sortir à la prochaine zone de débarquement, - 200 m en amont de la zone de débarquement temporaire, mise en place de panneaux rappelant : le danger, la distance de la prochaine zone de débarquement et l’obligation de sortir à la prochaine zone de débarquement, - aménagement d’une zone de débarquement au moins 20 m en amont du passage busé. La zone de débarquement sera aménagée sur la rive opposée à la zone de travaux en cours (si possible), - aménagement d’une zone de traversée sécurisée de la piste fusible et matérialisation du cheminement piéton entre la zone de débarquement provisoire et la zone de remise à l’eau (pose de rubalises par exemple), - sur la piste fusible, un panneau sera mis en place (dans les deux sens de circulation) informant les conducteurs de la traversée possible des kayakistes. Par ailleurs, à chaque campagne de travaux la Fédération de Kayak des Alpes-de-Haute- Provence sera informée de la position et du nombre de passages busés mis en place dans le périmètre d’entretien.

8.2 MESURES EN FAVEUR DES PECHEURS En phase chantier, l’accès aux zones de travaux sera interdit aux pêcheurs. L’accès à la zone de travaux aux pêcheurs sera rétabli au terme de la campagne de travaux.

8.3 REDUCTION DES EMISSIONS SONORES A LA SOURCE Afin de réduire les émissions sonores à la source, EDF sera particulièrement vigilent sur le type d’engins utilisés par les entrepreneurs, leur conformité par rapport à la réglementation en vigueur et leur entretien. Par ailleurs, les engins de chantier (pelles et dumpers) seront équipés du système « Cri du Lynx », permettant de supprimer les nuisances sonores liées au « bip-bip » de recul.

8.4 REDUCTION DES POUSSIERES En périodes sèches et/ou venteuses, les pistes techniques de circulation des engins seront arrosées à l’aide d’un camion citerne équipé d’une arroseuse (ou d’un système équivalent) si besoin.

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8.5 MESURES APPLIQUEES LORS DE LA REPRISE DES MATERIAUX Après prélèvement, les matériaux pourront être stockés provisoirement sur les stations de transit des Etablissements GUERIN et de la ROUTIERE DU MIDI (cf. paragraphe 3.7 du volume 1/2). Les entreprises mandatées par EDF devront se conformer aux prescriptions et règles définies sur ces stations de transit par leurs exploitants, à savoir : - Mise en place d’un merlon autour des stocks de matériaux pour confiner les eaux de ruissellement. - Equipements de tous les engins intervenant sur site de kits anti-pollution. En cas de pollutions accidentelles des consignes spécifiques sont définies. Les matériaux souillés par une éventuelle pollution sont récupérés et évacués par une entreprise spécialisée en vue de leur élimination via une filière adaptée. - Ravitaillement des engins de chantier par un camion citerne via la technique du bord à bord, au-dessus d’un bac d’égouttures. - Arrosage des pistes de circulation en période sèche et/ou venteuse en tant que besoin. En effet, dans le cadre des accords de mise à disposition des stations de transit par les établissements GUERIN et ROUTIERE DU MIDI, EDF s’engage à respecter les consignes définies sur chaque site.

9. EVALUATION DU COUT DES MESURES ET DE LEUR SUIVI

Gestion environnementale des travaux d’entretien

Mesures Coût des mesures* Elaboration du Plan Assurance Environnement et mise à jour 3 000 € annuel 750 € / an Mise à disposition par l’entreprise d’un Responsable 5 000 € / campagne Environnement

* Estimation réalisée sur la base du coût journalier

Mesures de suivi des évolutions de la queue de retenue

Mesures Coût des mesures Bornage du domaine concédé – Mise en place de bornes au 5 000 € niveau des têtes des profils en travers de référence Réalisation annuelle d’un levé du profil en long sur l’ensemble 2 000 € / an du domaine concédé en amont de la cote 760 m NGF Levés topographiques des profils en travers de référence partiels à l’ouverture et la fermeture de chaque campagne de 2 000 € / campagne travaux

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Mesures de suivi de l’efficacité des mesures mises environnementales mises en œuvre

Mesures Coût des mesures* Etude des zones de frayères 2 000 € / 5 ans Expertise écologique 10 000 € / 5 ans Elaboration du rapport d’étape quinquennal 5 000 € / 5 ans

* Estimation réalisée sur la base du coût journalier

Mesures en faveur de la protection des eaux

Mesures Coût des mesures Mise en place du merlon en limite de zone d’intervention p.m Equipement de tous les engins (pelles et dumpers) intervenant 200 € / engin sur site de kits anti pollution

Mesures en faveur de la faune terrestre

Mesures Coût des mesures Matérialisation des zones d’évitement au démarrage de chaque campagne de travaux (mare, argousiers, zones de production 500 € / an …) par la pose de rubalise Suivi écologique (avifaune) 2 000 € / an

Réduction des nuisances pour les populations riveraines et usagers du domaine concédé

Mesures Coût des mesures Sécurisation de l’itinéraire kayak (panneaux de signalisation, 1 000 € / an aménagement d’une aire de débarquement provisoire, (+ acquisition des sécurisation de l’itinéraire piétons, aménagement d’une zone de panneaux : mise à l’eau provisoire) 500 €) Mise à disposition d’une arroseuse 650 € / jour Mise en place d’un pompage superficiel dans la queue de 2 500 € / an retenue et entretien des pompes

Gestion des bois morts

Mesures Coût des mesures Ramassage et évacuation des bois morts présents dans le 5 000 € / an domaine concédé

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CHAPITRE 9 : ANALYSE DES METHODES UTILISEES POUR EVALUER LES EFFETS DU PROJET SUR LES ENVIRONNEMENT – AUTEURS DE L’ETUDE – DIFFICULTES RENCONTREES ET LIMITES DE L’ETUDE

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1. PRESENTATION DES AUTEURS DE L’ETUDE D’IMPACT ET DE LEURS QUALIFICATIONS

La présente étude d’impact a été réalisée sous la responsabilité d’Alain ROYO, Responsable de la mission Gestionnaire de Vallées – Unité Production Méditerranée de la société EDF, avec la collaboration d’Alain ZURBACH et de Robert MANCINI, par Morgane LE GUILCHER du bureau d’études BLG Environnement. L’élaboration de l’étude d’impact s’est en autre appuyé sur les expertises réalisées par les bureaux d’études GIR’EAU et ECO-MED.

Prestataires Thématique Contributeur Qualification

Ingénieur Maître en Génie de l’Environnement - Spécialisation en Environnement et Aménagement en Région Méditerranéenne (Institut Universitaire Professionnel de Marseille Provence) – 2001 Morgane LE Approche généraliste ème GUILCHER Diplôme de 3 cycle en « Maîtrise d’ouvrage en aménagement urbain, environnement et paysage » – 2002. + de 10 ans d’expérience dans la réalisation des études d’impact et des évaluations environnementales.

Expert en entomologie, arachnologie et myriapodologie. Plus de 10 ans d'expérience dans cette spécialité et + de 3 Etienne IORIO ans d'expérience dans la réalisation des études d'impact et des évaluations environnementales.

Expert en botanique et habitats naturels. Titulaire d'un DEA "Gestion des Espaces montagnards", Grenoble (38). + de 6 ans Laurent MICHEL d'expérience dans la réalisation des études d'impact et des évaluations environnementales.

Expertise faune flore Expert en ornithologie. Titulaire d’un Master 2 « Gestion de la biodiversité », obtenue à l’Université Paul Sabatier à Toulouse, et Muriel GERVAIS d’un diplôme équivalent en « Droit de l’environnement ». + de 3 ans d'expérience dans la réalisation des études d'impact et des évaluations environnementales.

Expert en mammalogie, spécialisé en chiroptérologie. Titulaire d’un Master II recherche en Ecologie, Biodiversité et Léa DURENE Evolution- Université Paris sud XI d’Orsay. + de 2 ans d'expérience dans la réalisation des études d'impact et des évaluations environnementales.

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Prestataires Thématique Contributeur Qualification

Expert spécialisé en en batrachologie et en herpétologie. Titulaire d’un master en éco- ingénierie des zones humides et de la Samuel ROINARD biodiversité (l’Université d’Angers - INH). + de 3 ans d'expérience dans la réalisation des études d'impact et des évaluations environnementales.

Cartographe, sigiste titulaire d’un Master 1 en Urbanisme et Aménagement à l’Institut d’Urbanisme et d’Aménagement Régional d’Aix-en-Provence et d’une Licence en Thomas PIERROT Géographie. + de 2 ans d'expérience dans la réalisation du volet cartographie des études d'impact et des évaluations environnementales.

Expert en herpétologie et batrachologie, titulaire d’un Master professionnel Ecologie, Biodiversité, Evolution – Conservation à Alison PIQUET l’Université d’Orsay (91). + de 2 ans d'expérience dans la réalisation des études d'impact et des évaluations environnementales.

Expertise faune flore Cartographe, sigiste titulaire d’une Maîtrise Génie de l’environnement – Université de Provence. De plus, il a acquis une Jean-Marc spécialisation en Géomatique à l’Ecole privée des techniques géographiques de BOUFFET l’environnement (E.P.T.E.G.E.) à Toulouse. + de 4 ans d'expérience dans la réalisation du volet cartographie des études d'impact et des évaluations environnementales.

Ingénieur possédant une solide expérience dans la gestion territoriale et environnementale et plus particulièrement dans l’expertise et la gestion des milieux Stéphanie naturels. BERTRAND + de 10 années d’expérience dans la gestion du patrimoine naturel dans la réalisation des études d'impact et des évaluations environnementales.

Ingénieur écologue titulaire du diplôme de l’Ecole Pratique des Hautes études (EPHE) au laboratoire de Biogéographie et Ecologie des Vertébrés à l’Université de Alexandre Montpellier II sur le thème de la CLUCHIER phylogéographie de la Couleuvre de Montpellier. + de 10 ans d'expérience dans la réalisation du volet cartographie des études d'impact et des évaluations environnementales.

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Prestataires Thématique Contributeur Qualification

Universitaire disposant d’un diplôme de 3ème cycle « Gestion de l’eau et des milieux Etude des zones de auquatiques » (IUP Marseille – Provence) David GIRAUD frayères et d’une maîtrise « Métiers de la Montagne » (IUP de Gap). + 5 ans d’expériences.

2. METHODOLOGIES UTILISEES DANS LE CADRE DE L’ETUDE D’IMPACT (HORS ETUDES SPECIFIQUES)

2.1 DEMARCHE GENERALE La description détaillée du projet et la connaissance de l'état initial de l'environnement sur le site et ses abords constituent le préalable indispensable à l'évaluation des impacts. Le recueil des informations disponibles et la phase d'observations sur le terrain ont été réalisés dans un souci d'objectivité et d'exhaustivité. La démarche et le raisonnement consistant à estimer les impacts attendus sont caractérisés par : - une démarche inductive qui part des faits, observations et mesures, qui critique ses résultats et tient compte de l'expérience ; - un souci d'objectivité pour les prévisions, tout en laissant une part de subjectivité aux appréciations évaluées non mesurables ; - une incertitude des résultats escomptés qui sont relatifs (et jamais absolus) et sous- entendent le rôle non négligeable de l'imprévisible et du hasard ; - un raisonnement rigoureux et scientifique, méthodique, à l'inverse d'une approche basée sur une opinion, caractérisée pour cette dernière par une appréciation ou basée sur des sentiments, des impressions et des goûts.

2.2 GUIDES METHODOLOGIQUES Les guides techniques et méthodologiques consultés dans le cadre de l’étude sont les suivants (liste non exhaustive) : - L’étude d’impact sur l’environnement – Ministère de l’Aménagement du territoire et de l’environnement, 2001. - Guide pour l’analyse des volets sanitaires des études d’impact – Institut de Veille Sanitaire, 2000. - Guide sur la prise en compte des milieux naturels dans les études d’impact – Direction Régionale de l’Environnement de Midi Pyrénées, 2002. - Extraction de matériaux et protection des milieux aquatiques – Note technique SDAGE RMC n°1, 1996. - Manuel de restauration hydromorphologique des cours d’eau. - Cahier technique : Les rivières vives à sables et à galet – Région Rhône Alpes, 2008. - Cahier technique : Mettre en œuvre la gestion d’un espace naturel – Région Rhône Alpes, 2011.

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- Guide des bonnes pratiques : Dragage relevant de la Loi sur l’Eau avec valorisation des matériaux – DRIRE PACA, 2007 - Libre circulation des poissons migrateurs et seuils en rivière – Note technique SDAGE RMC n°4, 2001. - Méthode de hiérarchisation de la vulnérabilité de la ressource en eau – Note d’information SETRA – 2007. - Eléments d’hydromorphologie fluviale – ONEMA. - Changement climatique : impacts sur les milieux aquatiques et conséquences pour la Gestion par Laurent BASILICO, Natacha MASSU et Nimala SEON-MASSIN, 2009. - La restauration des cours d’eau : Recueil d’expériences sur l’hydromorphologie – ONEMA, Agence de l’Eau, DREAL. - Eléments de connaissance pour la gestion du transport solide en rivière – ONEMA & DREAL, 2010. - Guide du propriétaire riverain – Saint-Etienne Métropole. - Guide de bonnes pratiques – Aides à la prise en compte du paysage dans les études d’impact de carrières et des milieux naturels – DREAL PACA – 2006 (2 tomes). - Guide méthodologique pour l’évaluation des incidences des projets de carrières sur les sites Natura 2000 – Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, 2007. - Guide technique relatif aux installations de stockage des déchets inertes – Ministère de l’aménagement et de l’environnement, 2001. - Guide des chantiers respectueux de l’environnement – Parc naturel régional de Lorraine. - Guide méthodologique des suivis et bilans environnementaux – Projet routiers interurbains – SETRA, 1996. - Suivi environnemental de phase de réalisation et contrôle des résultats par Walter BRUNNER, Envico AG. - Guide pratique : Mise en œuvre d’un suivi environnemental de chantier, GREIE, 2000 - Les coûts des mesures d’insertion environnementales – Note d’information – SETRA 2009.

2.3 DEMARCHE DU BUREAU D’ETUDES ET INTERVENANTS L’intervention du bureau d’étude BLG Environnement a porté sur la réalisation du dossier « Eau Energie » (mémoire technique et étude d’impact). Les services consultés dans le cadre de l'élaboration de ce dossier sont les suivants : - Agence de l'Eau Rhône – Méditerranée – Corse ; - Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence ; - Conseil Général des Alpes-de-Haute-Provence ; - Direction Régionale de l'Environnement ; - Direction Régionale des Affaires Culturelles ; - Agence Régionale de la Santé ; - Direction Départementale des Territoires ; - ONEMA ; - Fédération de Pêche ; - DREAL ;

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- INSEE ; - Communauté de Communes de la Vallée de l’Ubaye ; - Mairie de Saint-Vincent-les-Forts ; - Mairie du Lauzet-Ubaye ; - Météo France et METEORAGE ; - Ministère de l'Environnement. Une collaboration étroite a été menée entre les ingénieurs de BLG Environnement et EDF.

2.4 DONNEES BIBLIOGRAPHIQUES ET QUALIFICATION DE L’ETAT INITIAL

Documents de référence

- SDAGE Rhône Méditerranée 2010 – 2015 - Plan de Gestion « Vallée de l’Ubaye », CCVU, Juillet 2010.

Fonctionnement du barrage de Serre-Ponçon et évolution du profil en long

- Un grand barrage en terre : Serre-Ponçon et l’aménagement du bassin de la Durance dans les Hautes-Alpes, par Germaine Veyret-Verner – Revue géographique alpine – 1953 – Tome 41 n°2, 99. 355-359. - Le barrage de Serre-Ponçon, pièce maîtresse de l’aménagement de la Durance, par Bertin Aimé – Revue de géographie alpine – 1960 – Tome 48 n°4, pp. 625-687. - La crue de la mi-juin 1957 sur le Guil, l’Ubaye et la Cerveyrette, par Jean Tricart – Revue de géographie Alpine – 1958 – Tome 46 n°4, pp. 565-627. - Profil en long de la Durance et de ses affluents – Profils en long relevés et dressés par le Service du Nivellement Général de la France sur les indications et pour le compte du Service des Grandes Forces Hydrauliques – 1907 / 1908 - Barrage de Serre-Ponçon – Bornage de la retenue – Electricité de France - Envasement de la queue de retenue de novembre 1959 à mars 1984 – Profil en long – EDF GRPH Méditerranée – 26/11/1984. - Pont sur l’Ubaye – Ouvrage principal – Implantation et plan des fouilles de fondation des Piles – 25/11/1959 – Electricité de France. - « Dossier de demande d’autorisation de dragage en amont de la branche Ubaye du lac de Serre-Ponçon », Etablissements GUERIN, décembre 1999. - Arrêté préfectoral n°2001-65 autorisant la société GUERIN à exploiter un dragage de matériaux alluvionnaires sur les communes de Le Lauzet-Ubaye et de Saint-Vincent Les Forts au lieu-dit Grand Pont, 12/01/2001. - Profils en travers réalisés par les établissements GUERIN dans le cadre de leur autorisation de dragage de 2001 à 2011. - Eléments techniques des établissements GUERIN et de la société ROUTIERE DU MIDI relatifs à leurs stations de transit.

Situation géographique

- Fond de plan et photographies aérienne – IGN

Contexte climatique

- Données Météo-France – Station d’Embrun (05).

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Contexte géologique

- Carte géologique au 1/50 000ème, BRGM.

Contexte hydrologique – transport solide – qualité des eaux

- Plan de Gestion « Valée de l’Ubaye ». - Base de données HYDRO – Station hydrologique de Roche Rousse

Contexte biologique

- Données ONEMA 2011 - Etude des zones de frayères dans le domaine concédé réalisée par le bureau d’études GIR’Eau, 2011 - Inventaire habitats / faune / flore réalisé par ECO-MED pour EDF, 2011 - Données de la DREAL PACA et de la DREAL Rhône Alpes - Données ONCF

Paysage

- Atlas des paysages des Alpes-de-Haute-Provence, - Reconnaissance de terrain

Urbanisme, servitudes et risques naturels

- Plans d’Occupation des Sols et leurs annexes des communes de Lauzet-Ubaye et de Saint-Vincent-Les-Forts. - Documents Synthétiques Communaux des communes de Lauzet-Ubaye et de Saint- Vincent-Les-Forts

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3. METHODOLOGIES MISES EN ŒUVRE PAR THEMATIQUE ET DIFFICULTES RENCONTREES (HORS EXPERTISES)

3.1 BANDE / AIRE D’ETUDE Dans le cadre de la présente étude d’impact, la bande d’étude (ou aire d’étude) retenue pour la caractérisation de l’état initial correspond à une bande de 500 m de large de part et d’autre du périmètre d’entretien. En fonction des thématiques abordées, l’aire d’étude a été étendue ou réduite en tant que besoin, pour disposer d’une vision plus globale du territoire (pour volet « Milieu humain » par exemple) ou au contraire d’éléments plus précis de connaissance (pour le volet « Milieux naturels » par exemple). La bande d’étude intègre le domaine concédé à EDF.

3.2 CARACTERISATION DE L’ETAT INITIAL

3.2.1 NOTIONS D’ENJEUX ET DE CONTRAINTES L’état initial du site et de son environnement vise à établir un état « zéro » permettant : - d’évaluer les enjeux environnementaux. L’enjeu environnemental est déterminé en fonction de la valeur attribuée par les acteurs à un bien ou à une situation environnementale. Cette valeur peut être menacée ou améliorée par les évolutions constatées. Dans la notion d’enjeux, il y a une notion de conservation, d’objectif à atteindre et/ou de valeur (patrimoniale, pécuniaire, affective). L’appréciation du niveau d’enjeux environnemental peut faire référence aux niveaux de protection définis par le cadre de réglementaire et/ou aux mesures existantes mises en œuvre pour le préserver, mais demeure souvent subjective. Par ailleurs, dans la notion d’enjeu environnemental, l’interaction entre plusieurs thématiques est souvent prise en compte, les différents compartiments environnementaux ne pouvant être strictement fractionnés, car en étroite relation. - de définir les contraintes réglementaires, techniques et/ou d’usages devant être prises en compte dans le cadre du projet. Il s’agit d’éléments réglementaires, techniques ou environnementaux devant être pris en compte dans la conception du projet – les contraintes peuvent influencer les choix techniques, le déroulement des travaux et/ou l’organisation du chantier. - d’établir un état de référence permettant d’évaluer à court, moyen et long termes l’incidence du projet sur son environnement mais également l’efficacité des mesures envisagées. Dans certains cas, un enjeu fort est associé à un niveau de contrainte forte. Ex : présence d’une espèce protégée dans l’emprise du projet : l’enjeu de conservation est fort et le cadre réglementaire visant à assurer la protection de l’espèce est très contraignant, d’où un niveau de contraintes fort. Dans d’autres cas, il peut y avoir un enjeu fort, mais un niveau de contraintes s’appliquant au projet faible. Ex : l’enjeu de conservation d’un monument historique peut être fort, mais le niveau de contraintes vis-à-vis du projet faible en l’absence d’axe de perception visuel reliant le monument et le projet.

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En conclusion, le niveau d’enjeux est évalué par rapport à la valeur intrinsèque du compartiment environnemental et/ou de l’objet ; le niveau de contraintes est évalué quant à lui en rapport avec la nature du projet.

3.2.2 CONTEXTE CLIMATIQUE, TOPOGRAPHIE, GEOLOGIE ET STABILITE DES TERRAINS

3.2.2.1 Contexte climatique Le contexte climatique a été analysé sur la base des données météorologiques de la station de Météo France d’Embrun, située à quelques kilomètres au nord du site de projet.

Difficultés rencontrées : L’analyse du climat en zone de montagne, notamment des vents, est toujours délicate du fait du faible nombre de stations météorologiques enregistrant les données relatives aux vents (orientation, vitesse, fréquence) et de l’influence forte du relief sur le climat. Dans le cas présent, un autre paramètre doit être pris en compte : le lac de Serre-Ponçon. Du fait du volume de sa masse d’eau, il joue le rôle de réservoir thermique, influençant les températures, la pluviométrie et les vents aux abords du lac. La station météorologique d’Embrun, située à proximité du lac, est un bon indicateur pour les paramètres températures et pluviométrie.

3.2.2.2 Contexte topographique, géologique et stabilité des sols L’analyse de la topographie a été réalisée à partir des données topographiques existantes (données EDF, Etablissements GUERIN). L’analyse de ces données n’a pas levé de difficultés particulières. La description du contexte géologique a été réalisée sur la base des données du BRGM existante sur le secteur. L’analyse du contexte géologique n’a pas rencontré de difficultés. Enfin, l’analyse de la problématique « stabilité des sols » a été faite à partir des données existantes (carte communale notamment), du retour d’expérience de l’exploitant du site, et de l’analyse croisée des données topographiques et géologiques. En l’absence de problème de stabilité avéré, l’analyse de cette thématique n’a pas rencontré de difficultés particulières.

3.2.3 EAUX

3.2.3.1 Contexte hydrogéologique L’analyse du contexte hydrogéologique a été réalisée sur les bases de données existantes (SDAGE, données de l’ARS, données de la DDT 04). Cette analyse n’a pas présenté de difficultés particulières.

3.2.3.2 Qualité et usages des eaux souterraines et superficielles Les données disponibles relatives à la qualité des eaux s’avèrent suffisantes pour évaluer de manière satisfaisante l’impact du projet sur leur qualité.

3.2.3.3 Transports solides et crues liquides L’analyse du fonctionnement hydraulique de l’Ubaye a été réalisée sur la base du Plan de Gestion réalisée par le bureau d’études HYDRETUDES pour le compte de la Communauté de Communes.

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Ce document très précis sur le tronçon compris entre la Haute Vallée de l’Ubaye et Méolans, présente uniquement au niveau de la queue de retenue les principes de gestion, sans définir le profil d’objectif à respecter dans le cadre des travaux d’entretien. La difficulté de l’étude a consisté à définir, sur la base des données d’archive, le profil d’équilibre de l’Ubaye avant la construction du barrage de Serre-Ponçon, ses tendances évolutives en l’absence d’aménagement et le profil en long d’objectif à atteindre. Difficultés rencontrées Les documents d’archive utilisés sont relativement anciens (1907, 1959 …) et disponibles uniquement au format papier. De ce fait, le niveau de précision des documents n’est pas extrêmement fin. Toutefois, le croisement de plusieurs sources de données (EDF et Conseil Général notamment) permet de réduire la marge d’incertitude à quelques dizaines de centimètres. C’est pourquoi, dans le cadre du projet, une marge de sécurité de 0,5 m a été appliquée pour retenir le profil en long d’objectif (profil en long de 1953 rehaussé de 0,5 m).

3.2.4 DOCUMENTS D’URBANISME, OCCUPATION DU SOL ET POPULATION RIVERAINE

3.2.4.1 Documents d’urbanisme Dans le cadre de l’opération, la compatibilité du projet avec les documents d’urbanisme a été vérifiée. Lorsque cela s’est avéré nécessaire, des analyses plus fines sur le plan juridique ont été réalisées (problématique liée à la Loi Littoral notamment). L’analyse de cette thématique n’a pas rencontré de difficultés particulières.

3.2.4.2 Occupation du sol L’analyse de l’occupation du sol a été réalisée en première approche à partir des données bibliographiques existantes (carte IGN, photographie aérienne, données INSEE …), puis par des reconnaissances de terrains. Aucune difficulté particulière n’a été rencontrée sur cette thématique.

3.2.5 EMISSIONS SONORES L’ambiance sonore a été évaluée de manière qualitative (ressenti), aucune mesure de bruit n’ayant été réalisée dans le cadre du projet.

3.2.6 PATRIMOINE ET PAYSAGE L’analyse du contexte patrimonial et paysager a été réalisée par BLG Environnement. Cette analyse a été réalisée en prenant en compte l’ensemble activités présentes à proximité du périmètre d’entretien (installations de transit notamment). La lecture du paysage étant claire, l’analyse de cette thématique n’a pas rencontré de difficultés.

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3.3 EVALUATION DES IMPACTS L’évaluation des impacts du projet sur l’environnement a été réalisée sur la base : - du retour d’expériences du rédacteur de l’étude d’impact, - du retour d’expériences d’EDF sur des opérations similaires, - de l’analyse des impacts des extractions réalisées par les établissements GUERIN au cours de la période 2001 – 2011, - la consultation des guides techniques et des personnes dépositaires des informations. Les données utilisées pour la caractérisation de l’état initial étant complètes, l’évaluation des impacts du projet n’a pas rencontré de difficultés particulières. Les chapitres suivants abordent les impacts prévisibles du projet pour chaque thématique abordée dans l’état initial. Certains impacts peuvent être communs à plusieurs compartiments environnementaux en raison des interrelations existant entre les différentes thématiques. Pour chaque effet potentiel, sont décrits : ses origines, la nature de l’impact, son évaluation.

L’analyse des effets du projet sur son environnement a permis de définir les impacts prévisibles du projet : - en phase chantier, - en phase exploitation (c'est-à-dire entre les campagnes de travaux).

Ces impacts peuvent être : - Directs / indirects - Permanents (c'est-à-dire se poursuivant une fois l’action réalisée) ou temporaires (c'est-à-dire que l’impact et/ou la nuisance et son effet cessent dès l’arrêt de l’action) ; - Positifs ou négatifs.

L’évaluation des impacts présente les impacts bruts (c'est-à-dire sans prise en compte des mesures d’évitement et/ou de réduction) et les impacts résiduels après mise en œuvre des mesures prévues dans le cadre du projet. L’appréciation de l’impact prend en compte : - le niveau d’enjeux évalué dans l’état initial, - la résilience du compartiment écologique (c’est-à-dire la capacité du milieu à se régénérer suite à la perturbation), - la nature de l’impact (destruction, dérangement, dégradation du contexte paysager, nuisances sonores …), - le type d’impact : direct ou indirect, - la durée de l’impact : permanent ou temporaire. Dans le cadre du projet, l’appréciation globale de l’impact est évaluée selon quatre niveaux : - nul : pas d’impact du projet sur la thématique étudiée, - négligeable à faible : l’impact du projet sur la thématique n’induit pas de perte de valeur du compartiment écologique / patrimoniale, - moyen : l’impact induit une perte de valeur écologique et/ou patrimoniale. Toutefois, une part importante de l’impact peut être absorbée par le compartiment environnemental du fait de sa forte représentativité aux alentours du projet et/ou du potentiel de régénération et/ou d’adaptation du compartiment écologique, - fort (voire très fort) : l’impact induit une perte irréversible. Lorsque les impacts résiduels ne sont pas faibles ou nuls, il convient de mettre en place des mesures compensatoires.

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3.4 ANALYSE DES EFFETS CUMULES Le traitement de cette thématique, introduit par la réforme des études d’impact de décembre 2011, est relativement nouveau et n’a pas fait l’objet à ce jour de guide ou note technique. Plusieurs difficultés ont été rencontrées dans le cadre de l’étude, à plusieurs niveaux de l’analyse : - le porter à connaissance des projets devant être pris en compte, - le caractère évolutif des projets devant être pris en compte, demandant une veille régulière, - la mise à disposition des études d’impact des projets devant être pris en compte pour l’analyse des effets cumulés. Ces dernières n’ayant pu être récupérées, l’analyse a été réalisée de manière qualitative.

3.5 ANALYSE DE LA COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES DOCUMENTS CADRES L’analyse de la compatibilité du projet avec les principaux documents cadres s’appliquant au projet (SDAGE, DCE, Plan de Gestion de l’Ubaye, documents d’urbanisme, Schéma Départemental des Carrières) n’a pas présenté de difficulté. En effet, les prescriptions de ces différents documents ont été intégrées dès sa conception dans le projet. Par contre des difficultés ont été rencontrées pour la récupération des documents cadres (notamment départementaux) portant sur les thématiques n’étant pas en lien avec le projet. De ce fait, l’exhaustivité de l’analyse de la compatibilité du projet avec les documents cadres ne peut être garantie.

3.6 DEFINITION DES MESURES ET DES MOYENS DE SUIVI Les impacts prévisibles du projet ont pu dès le démarrage de la mission être clairement identifiés, du fait de la qualité des données disponibles pour l’analyse de l’état initial. Dans le cadre du projet, une démarche itérative a été mise en place entre EDF et BLG Environnement. Ainsi le projet est le fruit de plus d’une année et demi de travail, afin de prendre en compte au mieux les sensibilités environnementales du site, et de laisser toute la place nécessaire à la concertation, notamment avec les administrations. Ce travail a permis d’optimiser le projet proposé ici, pour qu’il s’intègre au mieux à l’environnement du site, tout en conservant son but premier : lutter contre l’engravement de la queue de retenue du barrage de Serre-Ponçon – Branche Ubaye. En cas d’impact possible du projet sur un compartiment environnemental, des réflexions ont été engagées en vu de mettre en place des mesures d’évitement permettant de supprimer l’impact. Lorsque cela s’avère impossible ou que les mesures d’évitement vont à l’encontre des objectifs du projet, une recherche de mesures de réduction a été engagée.

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4. METHODOLOGIES UTILISEES DANS LE CADRE DES EXPERTISES

4.1 EVALUATION DES INCIDENCES SUR LES HABITATS, LA FAUNE ET LA FLORE

Analyse bibliographique

La liste des ressources bibliographiques figure en fin de rapport (§ « Bibliographie »), il est toutefois possible de rappeler brièvement ici les principales sources ayant constitué la base de ce travail : - les fiches officielles des périmètres d’inventaire ou à statut proches de la zone d’étude (ZNIEFF, ZICO etc.) ; - les versions officielles des FSD transmises par la France à la commission européenne (site internet du Muséum national d'Histoire naturelle : http://inpn.mnhn.fr) ; - la base de données en ligne du Conservatoire Botanique National Alpin (http://silene.cbnmed.fr) ; - l’atlas des oiseaux nicheurs en région PACA (LPO, 2008) ; - les bases de données internes (flore et faune) d’ECO-MED. A également été consultée la bibliographie d’ECO-MED relative à plusieurs études réalisées à proximité plus ou moins immédiate du secteur concerné.

Inventaires de terrain

Tableau 1 : Dates des prospections par compartiment biologique

Nombre total de jours Compartiment étudié Expert Dates des prospections de prospection

FLORE / HABITATS Laurent MICHEL 11 avril 2011 1

FAUNE / Etienne IORIO 11 avril 2011 1 ENTOMOLOGIE

HERPETOLOGIE / Samuel ROINARD 16 juin 2011 0,5 jour et 0,5 nuit BATRACHOLOGIE

ORNITHOLOGIE Muriel GERVAIS - 0

MAMMALOGIE Léa DUFRENE - 0

Prospections des habitats naturels et de la flore

L’expert en botanique a effectué une journée de prospection dans la zone d’étude. Cette zone a été parcourue selon un itinéraire orienté de façon à couvrir les différentes formations végétales présentes. La prospection a été réalisée au début du printemps, période défavorable au cortège local de plantes vasculaires. La période de passage a permis d’inventorier un petit nombre d’espèces vivaces, notamment ligneuses, et annuelles précoces, mais n’a pas permis d’identifier la majeure partie du cortège floristique présent dans la zone d’étude. Il est à noter que ce cortège est situé exclusivement hors de la zone de marnage du lac, sur une surface très peu importante comprenant quelques bancs alluvionnaires et les premières pentes, sur 1 à 2 mètres, situées immédiatement en amont de la cote maximale du lac.

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De plus, ces inventaires de terrain ont été plus particulièrement ciblés dans les zones à enjeux floristiques potentiels (notamment à partir de la bibliographie). Une liste des espèces végétales observées a été dressée par le botaniste d’ECO-MED. Elle figure en annexe 2. Les relevés permettant de typifier les habitats ont été réalisés en même temps que les inventaires floristiques. Deux outils ont aidé à délimiter les habitats ainsi définis : la carte topographique et la photographie aérienne de la zone d’étude.

Prospections de la faune

 Insectes et autres arthropodes La période de passage, trop précoce, a été peu appropriée à l’observation des arthropodes. Elle n’a permis d’inventorier que les espèces vernales précoces de papillons, d’araignées et de chilopodes. Elle n’a quasiment pas permis de contacter les odonates (libellules), les orthoptères et l’essentiel des araignées de la zone d’étude, observables à la fin du printemps et en été. Les techniques employées ont principalement consisté à rechercher à vue les espèces volantes et édaphiques et les capturer si besoin pour identification à l’aide d’un filet à papillon ou d’une pince entomologique semi-rigide. Un parapluie japonais a été employé pour le battage des branches d’arbres et de buissons afin de récolter certaines espèces frondicoles, notamment d’araignées. Un filet-fauchoir a également été utilisé pour récolter plus facilement les arthropodes dissimulés dans les herbacées. Enfin, les pierres et branches mortes ont été retournées pour rechercher les espèces au sol. La liste des espèces relevées figure en annexe 3 du rapport.

 Amphibiens La période de passage a été modérément adaptée à la phénologie des amphibiens, et n’a pas permis d’observer d’amphibiens adultes dans la zone d’étude ; seuls des têtards ont pu êtres observés. La liste des espèces relevées figure en annexe 4 du rapport.

 Reptiles La période de passage précoce a été peu adaptée au calendrier écologique des reptiles. Les prospections semi-aléatoires ont consisté en la recherche d’individus en insolation. Une fouille systématique des fourrés et des places herbeuses et une inspection minutieuse des pierres et des moindres anfractuosités a été réalisée. La liste des espèces relevées figure en annexe 5 du rapport.

 Oiseaux Dans un premier temps, le travail de l’ornithologue a consisté à analyser les photos prises dans la zone d’étude par les experts missionnés pour réaliser les prospections de terrain. L’ornithologue s’est attaché à déterminer les potentialités de présence des espèces à enjeu local de conservation et à étudier les preuves d’utilisation du site par l’avifaune locale (nids, trace de pattes, etc.…). Dans un deuxième temps, une recherche bibliographique est venue compléter la connaissance ornithologique de ce secteur géographique et a souligné l’attractivité de certains habitats pour l’avifaune. La liste des espèces relevées figure en annexe 3 du rapport.

 Chiroptères Aucun inventaire n’ayant été réalisé, cet avis d’expert naturaliste s’appuie principalement sur une analyse des vues aériennes, des photographies du site, des descriptions de périmètres à statuts environnants (SIC, ZNIEFF) présents à proximité de la zone d’étude ainsi que sur les données bibliographiques du GCP (Groupe Chiroptère Provence).

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Critères d’évaluation

Un certain nombre d’outils réglementaires ou scientifiques permet de hiérarchiser l’intérêt patrimonial des milieux et des espèces observés sur un secteur donné. Il devient alors possible, en utilisant des critères exclusivement biologiques, d’évaluer l’enjeu de conservation des espèces et des habitats, à une échelle donnée. Dans le présent rapport, les statuts réglementaires sont mentionnés explicitement dans les descriptions d’espèces et les tableaux récapitulatifs. Tous les critères d’évaluation sont présentés en annexe 1. Parmi les outils réglementaires et scientifiques présentés figurent les suivants : - Directive Habitats (DH) - Directive Oiseaux (DO) - Protection nationale et/ou régionale et/ou départementale (PN, PR, PD) - Listes rouges (LR) - Livres rouges (LR) - Divers travaux concernant les espèces menacées - Convention de Berne (BE) - Convention de Bonn (BO)

Espèces d’intérêt patrimonial et enjeu local de conservation

 Espèces d’intérêt patrimonial L’intérêt patrimonial est avant tout une définition partagée par tous mais subjective. Elle peut s’exprimer comme « la perception que l’on a de l’espèce, et l’intérêt qu’elle constitue à nos yeux » (intérêt scientifique, historique, culturel, etc.). Il y a ainsi autant de critères d’évaluation qu’il y a d’évaluateurs. C’est un concept que l’on définit indépendamment de l’échelle de réflexion sur la base de critères scientifiques mais aussi parfois partiellement scientifiques tels que les statuts réglementaires. Parmi ces critères, citons : - le statut réglementaire ; - la rareté numérique, rareté géographique (endémisme), originalité phylogénétique, importance écologique (espèce clef, spécialisée, ubiquiste, etc.) ; - le statut biologique (migrateur, nicheur, espèce invasive) ; - la vulnérabilité biologique (dynamique de la population) ; - le statut des listes rouges et livres rouges ; - les dires d’experts. L’intérêt patrimonial est une notion floue tant par sa définition que dans ses limites. Au sein de cette même notion, on rencontre des espèces dont l’enjeu de conservation est différent. La différence qu’il existe entre l’enjeu de conservation d’une espèce et sa protection par exemple, ou encore l’absence de listes rouges adaptées pour tous les groupes inventoriés, sont autant d’exemples de la difficulté à laquelle est confronté l’expert lorsqu’il doit hiérarchiser les enjeux. De fait, la méthode de hiérarchisation présentée dans cette étude se base sur une notion moins floue, sans doute plus objective, que celle relative à l’intérêt patrimonial : l’enjeu local de conservation.

Evaluation de l’enjeu local de conservation

Cet enjeu local de conservation est défini uniquement sur la base de critères scientifiques tels que : - les paramètres d’aire de répartition, d’affinité de la répartition, et de distribution, - la vulnérabilité biologique, - le statut biologique, - les menaces.

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Cinq classes d’enjeu local de conservation peuvent ainsi être définies de façon usuelle, plus une sixième exceptionnelle :

Très fort Fort Modéré Faible Très faible Nul*

*La classe « enjeu local de conservation nul » ne peut en effet être utilisée que de façon exceptionnelle pour des espèces exogènes plantées ou échappées dont la conservation n’est aucunement justifiée (ex : Laurier rose, Barbe de Jupiter, etc.). Ainsi, les espèces seront présentées en fonction de leur enjeu de conservation local, dont les principaux éléments d’évaluation seront rappelés dans les monographies. De fait, il est évident que cette analyse conduira à mettre en évidence des espèces qui ne sont pas protégées par la loi. Inversement, des espèces protégées par la loi mais présentant un faible voire un très faible enjeu de conservation local (Lézard des murailles par exemple, ou Rouge- gorge familier) peuvent ne pas être détaillées. Un certain nombre d’outils réglementaires ou scientifiques permet de hiérarchiser l’intérêt patrimonial des milieux et des espèces observés sur un secteur donné. Il devient alors possible d’évaluer l’enjeu de conservation des espèces et des habitats, à une échelle donnée. Dans le présent rapport, les statuts réglementaires sont mentionnés explicitement dans les descriptions d’espèces et les tableaux récapitulatifs. 1. Habitats naturels Les habitats, en tant qu’entités définies par la directive Habitats bénéficient du statut réglementaire suivant :

Directive Habitats

Il s’agit de la directive européenne n°92/43/CEE du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages, elle est entrée en vigueur le 5 juin 1994 : - Annexe 1 : mentionne les habitats d’intérêt communautaire (désignés ci-après « DH1 ») et prioritaires (désignés ci-après « DH1*»), habitats dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation (ZSC).

Prise en compte des zones humides

Selon l’article L. 211-1-1 du code de l’environnement : « La préservation et la gestion durable des zones humides définies à l’article L.211-1 du code de l’environnement sont d’intérêt général. ». Ce dernier vise en particulier la préservation des zones humides dont l’intérêt patrimonial se retranscrit à travers plus de 230 pages d’enveloppes réglementaires. A noter que : - leur caractérisation et leur critères de délimitation sont régis selon l’arrêté du 1er octobre 2009 en application des articles L.214-7-1 et R.211-108 du code de l’environnement selon des critères pédologiques, botaniques ainsi que d’habitats et désignés ci-après « ZH » ; - le décret du 17 juillet 2006 précise la nomenclature des opérations soumises à autorisation ou à déclaration conformément à l’application de la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques de 2006, en intégrant les Zones humides ». Les zones humides peuvent donc prétendre au titre de la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques de 2006 à des mesures correctives ou compensatoires, relatives et résultantes aux aménagements portant atteinte à leur intégrité et/ou à leur fonctionnalité.

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2. Flore

Espèces végétales protégées par la loi française

Pour la flore vasculaire (ce qui exclut donc les mousses, algues, champignons et lichens), deux arrêtés fixent en région PACA/Rhône-Alpes la liste des espèces intégralement protégées par la loi française. Il s’agit de : - La liste nationale des espèces protégées sur l'ensemble du territoire métropolitain (désignées ci-après « PN »), de l'arrêté du 20 janvier 1982 paru au J.O. du 13 mai 1982, modifié par l’arrêté du 31 août 1995 paru au J.O. du 17 octobre 1995. Cette liste reprend notamment toutes les espèces françaises protégées en Europe par la Convention de Berne (1979). - La liste régionale des espèces protégées en Provence-Alpes-Côte d'Azur (désignées ci-après « PR »), de l'arrêté du 9 mai 1994 paru au J.O. du 26 juillet 1994. Cette liste complète la liste nationale précitée. - La liste régionale des espèces protégées en Rhône-Alpes (désignées ci-après « PR »), de l'arrêté du 4 décembre 1990 paru au J.O. du 29 janvier 1991. Cette liste complète la liste nationale précitée.

Livre rouge de la flore menacée de France

- Le tome 1 (désigné ci-après « LR1 »), paru en 1995 recense 485 espèces ou sous- espèces dites « prioritaires », c’est-à-dire éteintes, en danger, vulnérables ou simplement rares sur le territoire national métropolitain. - Le tome 2 (désigné ci-après « LR2 »), à paraître, recensera les espèces dites « à surveiller », dont une liste provisoire de près de 600 espèces figure à titre indicatif en annexe dans le tome 1. Une actualisation scientifique de ce dernier tome est effectuée régulièrement par le Conservatoire Botanique National Méditerranéen de Porquerolles (C.B.N.M.P.). Elle ne possède pour l’instant aucune valeur officielle mais peut déjà servir de document de travail. Ainsi, seules les espèces figurant sur la liste du tome 1 sont réellement menacées. Elles doivent être prises en compte de façon systématique, même si elles ne bénéficient pas de statut de protection. Celles du tome 2 sont le plus souvent des espèces assez rares en France mais non menacées à l’échelle mondiale ou bien des espèces endémiques de France (voire d’un pays limitrophe) mais relativement abondantes sur notre territoire, bien qu’à surveiller à l’échelle mondiale.

Directive Habitats

Différentes annexes de cette directive concernent les espèces, notamment la flore : - Annexe 2 : Espèces d'intérêt communautaire (désignées ci-après « DH2 ») dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation (ZSC). - Annexe 4 : Espèces (désignées ci-après « DH4 ») qui nécessitent une protection stricte, sur l’ensemble du territoire de l’Union Européenne. - Annexe 5 : Espèces (désignées ci-après « DH5 ») dont le prélèvement dans la nature et l’exploitation sont susceptibles de faire l’objet de mesures de gestion.

3. Insectes

Convention de Berne

Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe (19/09/1979) listant en annexe 2 la faune strictement protégée et en annexe 3 la faune protégée dont l’exploitation est réglementée (espèces ci-après désignées « BE2 » et « BE3 »).

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Directive Habitats (annexes 2, 4 et 5)

Cf. ci-dessus.

Liste nationale des insectes protégés sur l’ensemble du territoire métropolitain

Cette liste est issue de l'arrêté du 23 avril 2007. Elle élargit la protection de l’espèce à son « milieu particulier », c'est-à-dire l’habitat d’espèce. Les espèces protégées seront désignées ci-après par « PN ». Cette liste concerne 64 espèces.

Listes rouges

Elles présentent les espèces constituant un enjeu de conservation indépendamment de leur statut de protection. Il existe des listes rouges départementales, régionales, nationales ou européennes d’espèces menacées. Au niveau européen, il s’agit de la liste rouge des Lépidoptères diurnes (SWAAY & WARREN, 1999). Au niveau national, il s’agit des listes rouges des Lépidoptères diurnes (DUPONT, 2001), des Orthoptères (SARDET & DEFAUT, 2004) et des Odonates (DOMMANGET, 1987 ; RISERVATO et al., 2009). Tous les groupes ne disposant pas de telles listes au niveau régional ou même national, l’identification des espèces dites « patrimoniales » peut s’appuyer uniquement sur dires d’experts.

4. Mollusques

Directive Habitats (annexe 2)

Directive dont l’annexe 2 concerne trois espèces de gastéropodes terrestres (DH2).

Liste nationale des mollusques protégés sur l’ensemble du territoire métropolitain

Cette liste est issue de l'arrêté du 7 octobre 1992 ; elle concerne 57 espèces (désignées ci-après « PN »).

Travaux concernant les espèces menacées

Deux outils non réglementaires mais à forte valeur scientifique permettent de juger de la valeur patrimoniale des mollusques continentaux rencontrés. Il s’agit de : - l’inventaire des mollusques d’intérêt patrimonial de la région PACA (espèces clés pour la désignation des ZNIEFF en région PACA) dressée par GARGOMINY & RIPKEN (1999), - la liste rouge mondiale des espèces menacées (IUCN, 2006). Les connaissances personnelles d’experts locaux permettent aussi de porter un jugement quant à la rareté et/ou au statut local de menace d’une espèce.

5. Amphibiens et reptiles Afin de cerner les enjeux concernant les amphibiens et les reptiles, les principaux textes réglementaires ou scientifiques les concernant, sont rappelés ci-dessous.

Convention de Berne (annexes 2 et 3)

Cf. ci-dessus.

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Directive Habitats (annexes 2, 4 et 5)

Cf. ci-dessus.

Liste nationale des reptiles et amphibiens protégés sur l'ensemble du territoire métropolitain

Correspondant à l’arrêté du 19 novembre 2007 (publié au J.O. du 18 décembre 2007), établissant des listes d’espèces, auxquelles sont associés différents niveaux de protections. Ainsi, les espèces dont l’habitat est également protégé sont désignées ci- après par « PN2 », les espèces protégées dont l’habitat n’est pas protégé sont désignées par « PN3 », les espèces partiellement protégées sont désignées « PN4 » et « PN5 ».

Inventaire de la faune menacée de France

Cet ouvrage de référence, élaboré par la communauté scientifique (FIERS et al., 1997) (livre rouge), permet de faire un état des lieux des espèces menacées. Il liste 117 espèces de vertébrés strictement menacées sur notre territoire, voire disparues, dont notamment : 27 mammifères, 7 reptiles, 11 amphibiens. Pour chaque espèce, le niveau de menace est évalué par différents critères de vulnérabilité.

Liste rouge des amphibiens et reptiles de France métropolitaine

La Liste rouge de l’UICN est reconnue comme l’outil le plus fiable au niveau mondial pour évaluer le risque d’extinction des espèces. Fondée sur une solide base scientifique, elle met en lumière le déclin marqué et continu de la biodiversité dans le monde grâce à différents critères précis. Le comité français de l’UICN a procédé début 2008 à l’évaluation des espèces d’amphibiens et de reptiles de France métropolitaine. Six niveaux de menaces sont ainsi attribués aux espèces évaluées : « LC » Préoccupation Mineure ; « NT » Quasi Menacée ; « VU » Vulnérable ; « EN » En Danger ; « CR » En Danger Critique d’Extinction ; « DD » Données Insuffisantes. (http://www.uicn.fr/Liste- rouge-reptiles-amphibiens.html)

6. Oiseaux

Convention de Berne (annexes 2 et 3)

Cf. ci-dessus.

Convention de Bonn

Convention relative à la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage du 23 juin 1979 (JORF du 30 octobre 1990). Les espèces de l'annexe 2 (désignées ci-après « BO2 ») se trouvent dans un état de conservation défavorable et nécessitent l'adoption de mesures de conservation et de gestion appropriées.

Directive Oiseaux

Directive européenne n°79/409/CEE concernant la conservation des oiseaux sauvages, elle est entrée en vigueur le 6 avril 1981. - Annexe 1 : Espèces (désignées ci-après « DO1 ») nécessitant de mesures spéciales de conservation en particulier en ce qui concerne leurs habitats, afin d’assurer leur survie et leur reproduction dans l’aire de distribution.

Protection nationale

Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection (J.O. du 5 décembre 2009). Les espèces protégées

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avec leurs habitats sont désignées ci-après « PN3 » (article 3 du présent arrêté) ; les espèces protégées sans leurs habitats sont désignées ci-après « PN4 » (article 4 du présent arrêté).

Liste rouge des oiseaux nicheurs de France métropolitaine

La Liste rouge de l’UICN est reconnue comme l’outil le plus fiable au niveau mondial pour évaluer le risque d’extinction des espèces. Fondée sur une solide base scientifique, elle met en lumière le déclin marqué et continu de la biodiversité dans le monde grâce à différents critères précis. Le comité français de l’UICN appuyé du Muséum National d’Histoire Naturelle a publié en décembre 2008 la liste rouge des oiseaux nicheurs de France métropolitaine. Six niveaux de menaces sont ainsi attribués aux espèces évaluées : « LC » Préoccupation Mineure ; « NT » Quasi Menacée ; « VU » Vulnérable ; « EN » En Danger ; « CR » En Danger Critique d’Extinction ; « DD » Données Insuffisantes (UICN, 2008).

Livres rouges

Les scientifiques élaborent régulièrement des bilans sur l’état de conservation des espèces sauvages. Ces documents d’alerte, prenant la forme de « livres rouges », visent à évaluer le niveau de vulnérabilité des espèces, en vue de fournir une aide à la décision et de mieux orienter les politiques de conservation de la nature. Concernant les oiseaux, deux livres rouges sont classiquement utilisés comme référence : - le livre rouge des oiseaux d’Europe (BIRDLIFE INTERNATIONAL, 2004), - des livres rouges existent parfois à un échelon régional, comme en Provence-Alpes- Côte d’Azur (LASCEVE et al., 2006).

7. Mammifères Les mammifères peuvent être protégés à divers titres.

Convention de Berne (annexes 2 et 3) Convention de Bonn (annexe 2) Directive Habitats (annexes 2, 4 et 5) Liste nationale des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire métropolitain

Cette liste est issue de l'arrêté du 23 avril 2007, modifiant l’arrêté du 17 avril 1981. La protection s’applique aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée.

4.2 ETUDE DES ZONES DE FRAYERES La méthodologie mise en place dans pour l’étude des frayères est présentées chapitre 3 paragraphe 7.3.

Dossier BLG Environnement n° E.2011.001 Janvier 2014 Version n°2 Volume 2/2 : Etude d’impact

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ANNEXES

Dossier BLG Environnement n° E.2011.001 Janvier 2014 Version n°2 Volume 2/2 : Etude d’impact

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ANNEXE 1 : EVALUATION SIMPLIFIEE DES INCIDENCES DU PROJET SUR NATURA 2000

Dossier BLG Environnement n° E.2011.001 Janvier 2014 Version n°2 Volume 2/2 : Etude d’impact

PRÉFECTURE DE LA RÉGION PROVENCE - ALPES - CÔTE D’AZUR

FORMULAIRE D’EVALUATION SIMPLIFIEE DES INCIDENCES NATURA2000

Par qui ? Ce formulaire est à remplir par le porteur du projet, en fonction des informations dont il dispose (cf. p. 9 : » ou trouver l’info sur Natura 2000? »). Il est possible de mettre des points d’interrogation lorsque le renseignement demandé par le formulaire n’est pas connu. Ce formulaire fait office d’évaluation des incidences Natura 2000 lorsqu’il permet de conclure à l’absence d’incidence.

A quoi ça sert ? Ce formulaire permet de répondre à la question préalable suivante : mon projet est-il susceptible d’avoir une incidence sur un site Natura 2000 ? Il peut notamment être utilisé par les porteurs de petits projets qui pressentent que leur projet n’aura pas d’incidence sur un site Natura 2000. Le formulaire permet, par une analyse succincte du projet et des enjeux, d’exclure toute incidence sur un site Natura 2000. Attention : si tel n’est pas le cas et qu’une incidence non négligeable est possible, une évaluation des incidences plus poussée doit être conduite.

Pour qui ? Ce formulaire permet au service administratif instruisant le projet de fournir l’autorisation requise ou, dans le cas contraire, de demander de plus amples précisions sur certains points particuliers.

Coordonnées du porteur de projet :

Nom (personne morale ou physique) : EDF – Direction Production Ingénierie Dossier suivi par M. ROYO, Responsable de la mission Gestionnaire de Vallées Commune (et département) : Communes de Lauzet-Ubaye et de Saint-Vincent- Les-Forts (04) Adresse : 10 avenue Viton 13 009 Marseille Téléphone : 04.91.74.89.20 Fax : 04.91.74.89.21 Email : [email protected]

Nom du projet : Travaux d’entretien régulier de la queue de retenue du Lac de Serre Ponçon – Branche Ubaye - Secteur du Grand Pont

1

PRÉFECTURE DE LA RÉGION PROVENCE - ALPES - CÔTE D’AZUR

1 Description du projet, de la manifestation ou de l’intervention Joindre si nécessaire une description détaillée du projet, manifestation ou intervention sur papier libre en complément à ce formulaire. (Se référer au volume 1/2 « Mémoire technique »).

a. Nature du projet, de la manifestation ou de l’intervention Préciser le type d’aménagement envisagé (exemple : canalisation d’eau, création d’un pont, mise en place de grillages, curage d’un fossé, drainage, création de digue, abattage d’arbres, création d’un sentier, manifestation sportive, etc.).

Le projet porté par EDF vise à : - assurer le libre écoulement des eaux dans le domaine concédé au niveau de la queue de retenue de Serre Ponçon – branche Ubaye – notamment en période de crue ; - réduire les volumes de matériaux solides charriés par l’Ubaye arrivant dans le réservoir de Serre Ponçon, en supprimant les atterrissements de matériaux dans la partie haute de la queue de retenue, comprise entre les cotes 760 et 780 m NGF ; - lutter contre l’engravement régressif de l’Ubaye en amont du domaine concédé. Le programme des travaux défini par EDF est conforme aux prescriptions et aux orientations du Plan de Gestion établi sur la Vallée de l’Ubaye.

La zone de chantier se situe dans l’emprise du domaine concédé, dans une partie du plan d’eau soumise au marnage du lac (zone exondée quelques mois par an de la fin de l’automne au début du printemps). Les travaux seront réalisés au cours d’une ou deux campagnes annuelles, de quelques semaines, mises en œuvre entre le mois d’octobre et le mois de mai.

Dans le cadre du projet : - il n’y a pas de défrichement, - il n’y a pas de création de pistes d’accès (utilisation des pistes existantes), - les matériaux seront stockés sur les stations de transit des établissements Guérin (rive droite) et de la Routière du Midi (rive gauche).

b. Localisation et cartographie Joindre dans tous les cas une carte de localisation précise du projet, de la manifestation ou de l’intervention (emprises temporaires, chantier, accès et définitives) sur une photocopie de carte IGN au 1/25 000e et un plan descriptif du projet (plan de masse, plan cadastral, etc.).

Pièces jointes : - Plan de localisation au 1/25 000ème - Extrait du plan de masse de la zone de travaux.

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Le projet est situé : dans le domaine concédé relatif au barrage de Serre Ponçon, sur un secteur soumis au marnage saisonnier du plan d’eau (hauteur de marnage pouvant atteindre une vingtaine de mètres sur la partie basse).

Limites d’intervention : - limite amont : cote 780 m NGF (correspondant au confluent avec le ravin de Pellegrin) ; - limite aval : cote 760 m NGF (correspondant à l’entrée dans la clue).

Communes de : Saint-Vincent-Les-Forts, Le Lauzet-Ubaye N° Département : 04 Lieux-dits : Grand Pont

En site(s) Natura 2000 X NON n° de site(s) : ………………………………… (FR93----) n° de site(s) : ….………………….………… (FR93----)

Hors site(s) Natura 2000 X OUI A quelle distance ?

A 1 km du site SIC « Coste Plane – Champerous » (FR9301525) A 2 km du site SIC « Dormillouse – Lavercq » (FR9301529)

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c. Etendue du projet, de la manifestation ou de l’intervention

Emprises au sol temporaire et permanente de l’implantation ou de la manifestation (si connue) : 15 ha ou classe de surface approximative (cocher la case correspondante) :

□ < 100 m² □ 1 000 à 10 000 m² (1 ha)

□ 100 à 1 000 m² X > 10 000 m² (> 1 ha)

- Longueur (si linéaire impacté) : …0 m

- Emprises en phase chantier : 15 ha (interventions réalisées par bande de 2 à 3 ha d’un seul tenant) – réalisation d’une à deux campagnes de travaux par an.

- Aménagement(s) connexe(s) :

Préciser si le projet, la manifestation ou l’intervention génèrera des aménagements connexes (exemple : voiries et réseaux divers, parking, zone de stockage, etc.). Si oui, décrire succinctement ces aménagements. Pour les manifestations, interventions : infrastructures permanentes ou temporaires nécessaires, logistique, nombre de personnes attendues.

Le projet d’EDF n’induit pas de création de nouvelle voie de circulation, piste, zone de stationnement, … à l’extérieur de l’emprise du projet. Le projet peut nécessiter certaine année la mise en place d’un ou plusieurs passages busés sur l’Ubaye pendant les campagnes de travaux (durée de quelques semaines).

d. Durée prévisible et période envisagée des travaux, de la manifestation ou de l’intervention :

- Projet, manifestation : X diurne □ nocturne

- Durée précise si connue : Travaux liés à la durée de la concession, réalisés entre les mois d’octobre et de mai (jours, mois) Ou durée approximative en cochant la case correspondante : □ < 1 mois □ 1 an à 5 ans □ 1 mois à 1 an X > 5 ans

- Période précise si connue : Travaux réalisés du mois d’octobre à début mai (de tel mois à tel mois) Ou période approximative en cochant la(les) case(s) correspondante : X Printemps (avril à fin mai)* □ Automne □ Eté X Hiver

* Si les travaux d’entretien doivent être réalisés après le mois de mars, le passage d’un ornithologue reconnu sur site sera réalisé afin d’évaluer la sensibilité de l’avifaune nichant dans la ripisylve vis-à-vis du risque de dérangement en période de reproduction. En fonction des conclusions de l’expert écologue, les travaux prévus en avril / mai pourront être reportés à l’hiver suivant.

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- Fréquence : X chaque année □ chaque mois □ autre (préciser) :

e. Entretien / fonctionnement / rejet Préciser si le projet ou la manifestation générera des interventions ou rejets sur le milieu durant sa phase d’exploitation (exemple : traitement chimique, débroussaillage mécanique, curage, rejet d’eau pluviale, pistes, zones de chantier, raccordement réseaux...). Si oui, les décrire succinctement (fréquence, ampleur, etc.).

Les eaux pluviales sont gérées dans l’enceinte du périmètre de travaux. Un merlon positionné entre la zone de travaux et l’Ubaye permet de confiner les eaux pluviales dans l’emprise du chantier. Un Plan d’Assurance Environnement sera imposé à l’entrepreneur réalisant les travaux, PAE définissant entre autres les protocoles d’actions en cas de pollution accidentelle, les modalités de ravitaillement des engins …

f. Budget Préciser le coût prévisionnel global du projet.

Coût global du projet : ou coût approximatif (cocher la case correspondante) : □ < 5 000 € □ de 20 000 € à 100 000 € □ de 5 000 à 20 000 € X > à 100 000 €

2 Définition de la zone d’influence (concernée par le projet) La zone d’influence est fonction de la nature du projet et des milieux naturels environnants. Les incidences d’un projet sur son environnement peuvent être plus ou moins étendues (poussières, bruit, rejets dans le milieu aquatique…). La zone d’influence est plus grande que la zone d’implantation. Pour aider à définir cette zone, il convient de se poser les questions suivantes :

Cocher les cases concernées et délimiter cette zone d’influence sur la carte au 1/25 000ème ou au 1/50 000ème. □ Rejets dans le milieu aquatique X Pistes de chantier, circulation □ Rupture de corridors écologiques (rupture de continuité écologique pour les espèces) X Poussières, vibrations □ Pollutions possibles □ Perturbation d’une espèce en dehors de la zone d’implantation X Bruits □ Autres incidences ……………………………………………………..

- Bruit : respect de la réglementation relative au bruit de chantier - Rejets dans le milieu naturel : sans objet. - Piste de circulation : pas de création de piste dans le cadre du projet.

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3 Etat des lieux de la zone d’influence Cet état des lieux écologique de la zone d’influence (zone pouvant être impactée par le projet) permettra de déterminer les incidences que peut avoir le projet ou manifestation sur cette zone.

PROTECTIONS :

Le projet est situé en :

□ Réserve Naturelle Nationale □ Réserve Naturelle Régionale □ Parc National : □ Arrêté de protection de biotope □ Site classé □ Site inscrit □ PIG (projet d’intérêt général) de protection □ Parc Naturel Régional X ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique) : - ZNIEFF de type 2 : « Plan d’eau du lac du barrage de Serre-Ponçon, certaines de ses rives à l’aval du Pont de Savines et zones humides de Peyre-Blanc » □ Réserve de biosphère □ Site RAMSAR

USAGES :

Cocher les cases correspondantes pour indiquer succinctement quels sont les usages actuels et historiques de la zone d’influence.

□ Aucun □ Pâturage / fauche □ Chasse X Pêche : lac de Serre Ponçon X Sport & Loisirs (VTT, 4x4, quads, escalade, vol libre…) : sports nautiques □ Agriculture □ Sylviculture □ Décharge sauvage X Perturbations diverses (inondation, incendie…) : Site de travaux situé dans la retenue du barrage – terrain submergé en moyenne 6 à 8 mois par an – les terrains sont globalement découverts du début de l’hiver (octobre) au début du printemps (avril / mai) □ Cabanisation □ Construite, non naturelle □ Autre (préciser l’usage) : ……………………………………………………………

Commentaires :

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Les fonctions du barrage de Serre Ponçon sont : la production énergie hydro-électrique, l’irrigation et l’alimentation en eau potable, la limitation des effets des crues, fonctions auxquelles s’ajoute aujourd’hui une vocation touristique.

MILIEUX NATURELS ET ESPECES :

Renseigner les tableaux ci-dessous, en fonction de vos connaissances, et joindre une cartographie de localisation approximative des milieux et espèces. Afin de faciliter l’instruction du dossier, il est fortement recommandé de fournir quelques photos du site (sous format numérique de préférence). Préciser ici la légende de ces photos et reporter leur numéro sur la carte de localisation.

Photo 1 : ….…………………………………………………………………………………………………………………………… Photo 2 : ….…………………………………………………………………………………………………………………………… Photo 3 : ….…………………………………………………………………………………………………………………………… Photo 4 : ….…………………………………………………………………………………………………………………………… Photo 5 : ….…………………………………………………………………………………………………………………………… Photo 6 : ….……………………………………………………………………………………………………………………………

Cf. Volume 2/2 « Notice d’impact » Chapitre 2 paragraphe 8

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TABLEAU MILIEUX NATURELS :

Cocher si présent

TYPE D’HABITAT NATUREL Périmètre de travaux Commentaires Abords du lac de Serre Ponçon (= périmètre d’entretien)

Espaces utilisés comme zone de gagnage par les oiseaux. Prairie de fauche / pâturage NON  Espaces hors zone de travaux, de circulation ou de stockage des matériaux.

pelouse pelouse semi-boisée Soumises à l’aléa des crues, ces formations sont peu étendues et typiques, elles sont souvent Milieux ouverts lande mélangées à l’Argousier (Hippophae rhamnoides), notamment dans la partie amont du domaine ou semi-ouverts Fourré à Saule pourpre en rive nord. NON garrigue / maquis concédé. autre :  Espaces hors zone de travaux, de circulation ou de stockage des matériaux.

Ces fourrés peuvent être rapprochés des formations à Genêt cendré (Genista cinerea). L’enjeu Fourré xérophile situé au nord du NON local de conservation est faible. périmètre d’entretien et au niveau du pont  Espaces hors zone de travaux, de circulation ou de stockage des matériaux.

Sur les rives nord, et dans une moindre mesure, au sud du lac (dans sa période de hautes eaux) et en amont du pont existent de petits boisements de ripisylve développés et de belle ampleur. Ripisylve à Saule Blanc. NON Leur sous-bois est souvent dominé par le Roseau (Phragmites australis). Ces boisement particuliers et assez vulnérables présentent un enjeu local de conservation modéré.  Espaces hors zone de travaux, de circulation ou de stockage des matériaux.

Boisement dominé par le Hêtre peu typique car un peu mixte et piqueté de Pin sylvestre (Pinus Hêtraie calcicole en rive sud en amont du sylvestris). Toutefois d’assez grande superficie, il peut potentiellement abriter un cortège NON pont, jusqu’au niveau du lac. floristique très spécifique de la hêtraie. L’enjeu de conservation est modéré.  Espaces hors zone de travaux, de circulation ou de stockage des matériaux. forêt de résineux forêt de feuillus Milieux Galeries à Aulne blanc, bordant les De petites portions boisées bordent des ruisseaux se jetant dans l’Ubaye. L’enjeu de forêt mixte ruisseaux confluant avec le lac de Serre forestiers Non conservation est modéré. plantation Ponçon à l’est et au nord du périmètre autre : ………………… d’intervention.  Espaces hors zone de travaux, de circulation ou de stockage des matériaux.

Cordon arboré à Chêne pubescent situé Cet habitat peut constituer un milieu favorable pour l’avifaune et les chiroptères. L’enjeu de entre le talus marneux et un champ NON conservation local est faible. cultivé.  Espaces hors zone de travaux, de circulation ou de stockage des matériaux.

Pinède sylvestre mésophile, située sur les Habitat présentant un faible cortège floristique du fait de la pente et de la nature du substratum. fortes pentes marneuses d’ubac, au sud- NON. ouest du périmètre d’entretien  Espaces hors zone de travaux, de circulation ou de stockage des matériaux.

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Cocher si présent

TYPE D’HABITAT NATUREL Périmètre de travaux Commentaires Abords du lac de Serre Ponçon (= périmètre d’entretien)

falaise affleurement rocheux Talus marneux situés en rive droite, à Habitat dégradé présentant peu d’enjeu écologique. Milieux rocheux éboulis NON l’aval du pont de la RD 954. blocs  Espaces hors zone de travaux, de circulation ou de stockage des matériaux. autre : …………………

Ces bancs végétalisés, situés en pied de berge, accueillent une végétation pauvre, mais très spécialisée et vulnérable. L’enjeu de conservation est modéré. Graviers ou limons végétalisés OUI Habitat favorable aux reptiles fossé  Espaces hors zone de travaux, de circulation ou de stockage des matériaux. cours d’eau étang Zones humides tourbière gravière prairie humide autre : ………………… Habitat soumis au marnage du lac de Serre Ponçon. Galets ou vasières non végétalisées (fond OUI du lac de Serre Ponçon) Ces habitats ne présentent aucun enjeu de conservation car ils sont situés dans la zone marnage du lac et sont dépourvus de végétation.

Falaises et récifs Grottes Milieux littoraux Herbiers NON Pas de zone de frayère dans le périmètre d’entretien. et marins Plages et bancs de sables Lagunes autre : …………………… Fond du lac recouvert de nite (matériaux stériles). Autre type de Fond du Lac de Serre Ponçon X OUI milieu Pas de développement de végétation en raison de l’importance du marnage et des hauteurs d’eau.

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Cartographie des habitats

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TABLEAU ESPECES FAUNE, FLORE :

Cf. Volume 2/2 « Notice d’impact » Chapitre 2 – paragraphe 8.

Remplissez en fonction de vos connaissances :

Cocher si présent GROUPES Nom de l’espèce Commentaires D’ESPECES Abords du lac de Serre Périmètre de travaux Ponçon (= périmètre d’entretien)

Les mares créées en période de basses eaux favorables à la reproduction des amphibiens sont situées en rive droite du plan d’eau, en amont du pont de la RD 954, en limite du périmètre d’intervention. Mares créées en période de Mesures environnementales : Crapaud commun Batraciens basses eaux du lac entre le OUI Mise en place de rubalises autour des mares à protéger interdisant la circulation des engins de chantier sur ces Grenouille Rousse confluent des ruisseaux et le lac. secteurs. Remarque : des investigations spécifiques ont été réalisées dans le cadre du projet au profit du Sonneur à Ventre jaune, dont la présence n’a pas été constatée.

Population de lézards observée Secteurs non concernés par les travaux. Lézard des murailles Reptiles en rive droite, au niveau de la NON Remarque : des investigations spécifiques ont été réalisées dans le cadre du projet au profit du Lézard Ocellé Lézard vert occidental terrasse haute dont la présence n’a pas été constatée.

Crustacés - - - Sans objet

Singa nitidula Boisements Isabelle de France Pinède à Pin sylvestre Laineuse du prunellier Fruticées à Prunellier ou Aubépine Alexanor Eboulis, versant rocailleux, iscles émergés Secteurs non concernés par les travaux (terrasse haute exclue du périmètre d’entretien). Sphinx de l’Argousier Rives à Argousier

Insectes Damier de la Sucisse Pelouses, prairies à dipsacacées NON Mesures environnementales : Apollon Versants rocailleurx Matérialisation des ilots d’argousiers présents en rive droite, sur la terrasse haute, afin d’éviter tout risque d’écrasement des pieds par les engins de chantier. Ecaille chinée Pelouses, lisières forestières Cordulégastre bidenté Ruisselet, sources Criquet des iscles Iscles et terrasses alluviales sableuses Tridactyle panaché Berges sableuses Arctose cendrée Bergers vaseuses ou sableuses Mammifères - - - Sans objet marins

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Cocher si présent GROUPES Nom de l’espèce Commentaires D’ESPECES Abords du lac de Serre Périmètre de travaux Ponçon (= périmètre d’entretien)

Mammifères - Oui - Espèces communes uniquement. terrestres

Pas de gîte avéré dans l’emprise Barbastelle d’Europe, Grand Les berges du lac servent de du projet. Mesures environnementales : Murin, Grand Rhinolophe, Chiroptères corridors pour le déplacement Pas de circulation des engins de chantier sous la partie centrale du pont. Petit Murin, Petit Gîte possible dans les des chiroptères. Rhinolophe. anfractuosités du tablier du pont Maintien des corridors écologiques. de la RD 954 Le lac de Serre Ponçon constitue une halte pour les espèces Mesures environnementales : migratrices. Pas de zone de nichage et/ou de Avant toute intervention dans le périmètre d’entretien en période de reproduction des oiseaux (soit avril et mai), Oiseaux Large cortège d’oiseaux De nombreuses espèces utilisent reproduction concernée par le un expert ornithologue sera mandaté pour évaluer la sensibilité des zones de travaux envisagées. En cas de les prairies et les boisements projet sensibilité avérée, la campagne de travaux programmée au printemps sera réalisée l’hiver suivant. jouxtant le périmètre d’entretien pour s’alimenter ou nicher Plantes - Sans objet Le sol concerné par les travaux n’est pas végétalisé. Pas de zone de frayères en aval Le barrage de Serre Ponçon du périmètre d’entretien. Poissons est classé en 2ème catégorie NON Pas de zone de frayères au niveau du site de projet. piscicole Zones de frayères 400 m en amont du périmètre d’entretien.

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4 Incidences du projet

Décrivez sommairement les incidences potentielles du projet dans la mesure de vos connaissances.

Cf. Volume 2/2 « Notice d’impact » - Chapitre 4

Destruction ou détérioration d’habitat (= milieu naturel) ou habitat d’espèce (type d’habitat et surface) :

Le projet s’inscrit dans le réservoir du lac de Serre Ponçon, sur un secteur exondé en hiver et au début du printemps. Le sol, constitué de matériaux grossiers, n’accueille aucune végétation au sol.

Destruction ou perturbation d’espèces (lesquelles et nombre d’individus) :

De par son positionnement à l’écart des berges et en l’absence d’habitat favorable à la reproduction ou au repos, le projet n’est pas de nature à induire la destruction des espèces fréquentant les abords du lac.

Remarque : la terrasse alluvionnaire « haute », située en rive droite, à l’aval du ravin de Pellegrin a été exclue du périmètre d’entretien car il s’agit d’un secteur regroupant des enjeux écologiques pour plusieurs compartiments écologiques (reptiles, oiseaux, insectes notamment).

Par mesure préventive, EDF mettra en place les années où les travaux se poursuivront au-delà du mois de mars, des observations ornithologiques pour s’assurer qu’aucune espèce ne niche dans le réservoir et évaluer la sensibilité des espèces nichant dans la ripisylve. En cas de sensibilité avérée, la campagne de travaux programmée au printemps sera reportée à l’hiver suivant.

Les mares favorables à la reproduction des batraciens seront protégées en phase travaux par la pose de rubalises interdisant la circulation des engins sur ce secteur.

De même, la limite aval des bosquets d’Argousier sera matérialisé par de la rubalise, afin d’éviter tout risque d’écrasement des pieds en phase chantier.

Perturbations possibles des espèces dans leurs fonctions vitales (reproduction, repos, alimentation…):

Les boisements et prairies utilisés par les oiseaux ne sont pas impactés par le projet De même, les boisements accompagnant la queue de retenue ne sont pas concernés par le projet.

Les travaux, comme toute intervention anthropique, pourront induire un dérangement des espèces (oiseaux notamment) lié au bruit en phase chantier.

Concernant les chiroptères, le projet n’est pas de nature à induire des perturbations en période de chasse. Par ailleurs, aucun stock ne sera réalisé en fond de la retenue, ainsi aucun obstacle au vol de chiroptère ne sera créé.

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EDF-CIH Page 239/245 Travaux d’entretien régulier de la queue de retenue du Lac de Serre-Ponçon

ANNEXE 2 : INVENTAIRES FAUNISTIQUES

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Relevé floristique

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Relevé entomologique

Relevé batraciens

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Relevé herpétofaune

Relevé ornithologique

Dossier BLG Environnement n° E.2011.001 Janvier 2014 Version n°2 Volume 2/2 : Etude d’impact